Les Crises Les Crises
8.février.20158.2.2015 // Les Crises

Yves Trotignon : « Une solution contre le jihadisme ? On n’y arrive pas »

Merci 10
J'envoie

Spécialiste de l’antiterrorisme, Yves Trotignon (*) redoute une « escalade du pire » et estime que les événements de ces trois derniers jours signent l’échec de 25 ans de lutte contre le jihadisme. Il est le premier invité de notre nouveau rendez-vous, l’entretien du samedi.

Jamais en France les forces de l’ordre n’avaient dû faire face au scénario d’hier : deux prises d’otages simultanées. Est-ce le scénario du pire ?

Les tueurs de Charlie Hebdo visaient évidemment l’état-major du journal. Derrière, mais en avaient-ils réellement conscience, ils se sont en réalité attaqués à ce qui fait de nous des Français, irrévérencieux, arrogants, ricaneurs, amoureux de la vie et des bons mots. Je ne suis pas sûr non plus qu’ils avaient conscience des débats politiques que cela allait entraîner et de la mobilisation de la population. Cet attentat va beaucoup plus loin que les tueries de Merah ou de Nemmouche. C’est le plus meurtrier en France depuis des décennies et le plus sanglant attentat jihadiste commis en Europe depuis ceux de Londres, au mois de juillet 2005 (57 morts). On ne peut cependant pas le comparer avec les attentats du 11 septembre 2001 comme je l’ai entendu. Non. Ce matin, avant la prise d’otages, je vous disais que ce n’était pas non plus l’attentat majeur que redoutent les services. Je disais que la limite haute allait encore au-delà. Hier midi, on a franchi un cran supplémentaire. Mais le pire va encore au-delà. C’est horrible de penser qu’il peut y avoir plus horrible. Mais c’est le cas. C’est cela le jihadisme, une adaptation opérationnelle perpétuelle afin d’obtenir des effets politiques majeurs.

Tout cela est nouveau ?

La nouveauté, c’est que ça se passe en France. La seule rupture, c’est celle de la défense anti-terroriste. Ça y est, ils sont passés. Ils ont brisé la cuirasse. On le redoutait. Jusqu’à présent, les services avaient contenu les terroristes. Nous n’avons eu aucun mort en France entre 1996 et 2012. Les services craignaient deux types d’action : des attentats simultanés de grande ampleur, comme ceux de Bombay par exemple, ou alors un individu isolé qui tire dans la foule.

Comment les suspects, vu leur profil et leurs antécédents, ont-ils pu passer au travers des mailles du filet ?

On n’en sait rien ! C’est pour cela qu’il aurait pu être intéressant de les capturer. Mais la vie des otages est toujours la priorité absolue et la décision prise a évidemment été la bonne. La question centrale, c’est : qu’est-ce qu’ils ont fait que nos services n’ont pas vu ? Ou qu’est ce que nos services n’ont pas fait ? Étaient-ils si bons ? Ont-ils été aidés ? À partir du moment où un attentat survient, c’est qu’il y a quelque chose qui a raté. Peut-être les deux frères étaient-ils suivis mais qu’ils n’ont rien laissé transparaître, qu’aucun de leurs messages n’était inquiétant et qu’au dernier moment, ils ont échappé au dispositif, avec ou sans l’aide d’un réseau. Cela s’est déjà vu. Après, il s’agit rarement d’un échec massif, mais d’une succession de petites erreurs. Mais spéculer n’a jamais fait avancer. Attendons d’en savoir plus.

Cela peut-il être dû à un manque de moyens ?

Le patron de la DGSI le disait encore il y a quelques mois : ils sont débordés. Il y a trop de cibles et trop de personnes à surveiller. Les Britanniques ne disent pas autre chose et ils redoutent bien pire que les trois horribles jours que nous venons de vivre. La question des moyens ne doit pas cacher une réflexion, qu’il faut mener calmement, sur ce qu’on attend des services, sur ce que nous sommes prêts à tolérer en termes de pression judiciaire et de menaces terroristes. Peut-être faudra-t-il admettre que l’invulnérabilité n’est pas de ce monde.

Y a-t-il beaucoup d’autres Kouachi à redouter en France ?

J’en ai peur. Il y a plusieurs dizaines d’individus extrêmement dangereux en France. Ils sont surveillés mais aucun système n’est infaillible malgré l’engagement de tous les services. Que nous enseignent ces événements ? C’est une tragique illustration de l’échec de la lutte contre le jihadisme. Cela fait 25 ans qu’on le combat et nous n’avons toujours aucune solution, qu’elle soit judiciaire, politique, militaire ou sociale. Le contexte international a changé et on n’y arrive pas. On n’arrive même pas à se mettre d’accord sur les causes. Il y a pourtant des traits communs.

Quels traits communs ?

À l’origine, il y a un projet religieux né en Égypte dans les années 20 : le seul pouvoir souverain est celui de Dieu, pas celui du peuple. Il n’y a pas de démocratie possible. Il y a aussi des revendications sociétales : l’État n’est pas satisfaisant. Il est violent, corrompu, injuste… Et ce ressentiment est nourri par de nombreuses interactions : guerres en Irak, au Mali, en Syrie… La violence révolutionnaire n’est plus aujourd’hui marxiste ou réactionnaire mais islamiste. Pour la France, l’injustice ressentie est économique mais pas seulement. Il y a beaucoup de « petits bourgeois » ou de gens qui ont un travail. Cela va plus loin. On entend des discours qui étaient ceux des années 1970, à base de tiers-mondisme, de volonté d’indépendance… Il y a une volonté de ne plus entendre la seule voix de l’Occident.

Il y a donc un vrai message de fond ?

Oui. Dire que les jihadistes sont des fous est faux et réducteur. Cela empêche aussi de se poser les bonnes questions, d’étudier les motivations, les raisonnements, leurs constats. Comment peut-on espérer vaincre une idéologie que l’on ne comprend pas ? Comment bâtir un contre-discours, des argumentaires, envisager le point de vue de l’adversaire en partant du principe que des dizaines de milliers de guérilleros, du Sahel aux Philippines, relèvent simplement de la psychiatrie ? Cela évite encore de nous mettre face à nos contradictions, que pointent les terroristes qui nous accusent perpétuellement de pratiquer le « double standard », de défendre la démocratie mais de tolérer des alliances avec des régimes parfois très autoritaires ?

La Syrie, où une armée de dizaines de milliers de jihadistes s’est levée, avec des moyens militaires et financiers sans précédents, est le coeur du problème aujourd’hui ?

Les frères Kouachi n’en revenaient pas, jusqu’à preuve du contraire ! Il faut arrêter de parler avec ses tripes ! Intervenir en Syrie, aujourd’hui, ce serait contre-productif. Et nous n’en n’avons tout simplement pas les moyens. On ne s’en sort pas au Mali, alors en Syrie… * Analyste senior chez Risk & Co, Yves Trotignon était précédemment analyste à la DGSE, le service de renseignement extérieur français.

Source : Le Télégramme –

Commentaire recommandé

Alain // 08.02.2015 à 06h24

Il faudrait donner des cours de jardinage à tous ces « experts » anti-terroristes, ils y apprendraient que couper des branches ne fait que fortifier la plante qui ainsi se ramifie et fait des rejets. La seule façon de s’en débarrasser est de supprimer les racines et les racines du terrorisme sont dans les familles régnantes d’Arabie Saoudite et du Qatar

21 réactions et commentaires

  • boduos // 08.02.2015 à 01h21

    Jaures disait : « la patrie c’est ce qu’il reste aux pauvres quand on leur a tout pris »
    or ces jeunes français issus de l’émigration n’ont même plus de patrie et l’on s’étonne qu’après beaucoup de discours décevants ,ils se cherche une raison d’exister.
    très justement ,Régis Debray dit plus bas,que la modernité superficielle (a laquelle ils n’ont même pas financièrement ou intellectuellement accès) libère les archaïsmes.(vers un retour aux sources de l’identité)
    il ne s’agit pas de reprendre le discours dégoulinant d’humanisme de « l’excuse » dont font surtout les frais les victimes,mais de pointer la responsabilité des moralistes de droite et de gauche qui n’ont rien fait d’efficace parce que la volonté n’y est pas. »Là ou existe une volonté existe le chemin »

    sur notre sujet,il ne faut pas confondre djihadiste et terroriste :le djihadiste se fait recruter ou s’engage pour ce qu’il croit une cause juste (il en revient déçu,ou entre 4 planches,ou perturbé par ce qu’il a vu ou fait sous influence ou drogué ….)
    les « terroristes » sont recrutés chez des délinquants bagarreur écorchés vifs ,retournés et canalisés par des services spéciaux étrangers et peut être européens ..)

      +16

    Alerter
    • reset // 08.02.2015 à 05h08

      vous rigolez j’espère, pas moins qu’un jeune de campagne qui n’a pas eu droit à la levée d’impôts de riche papy boomer depuis 40ans ou la discrimination positive

      trop c’est trop

      charlie trotskyist

        +6

      Alerter
    • Van // 08.02.2015 à 05h18

      les djihadiste et les terroristes sont les mêmes individus avec les même méthode et le même bute : destruction des états , meurtres , pillages et prise de pouvoir par la force quitte a massacrer tout le monde sur leur chemins .
      un djihadiste se distingue par sa volonté de maquiller ses méfaits par un idéal de califa au dessus des nations et du bien islamique contre les mécréants ( les autres ) , en sachant au passage que ces énergumènes dans leur majorité sont des ignares de la religion qui prétende prêcher , incultes et bornés , ils n’entende de leur religion que les guerres anciennes contre des ennemis révolus , imperméables au message de paix et de miséricorde ecri noir sur blanc sous leur nez .
      ces imbéciles qui sont en bas de l’échelle croient que dans un système autre ils seront propulsé dans le rang d’élite juste parce qu’ils croient en dieu (hypocritement d’ailleurs car une foi est la porte vers l’éternel paradis et pas le terrestre )
      pour des croyants cohérents il est claire qu’une religion ne peut être un outil de prise de pouvoir et d’enrichissement personnel , et ceux qui use de cela sont loin d’être les dignes représentants de cette religion .
      je contredis l’auteur en disant que des individu qui refusent la réalité et se renferme dans des modèle qui n’existe pas a notre époque relève de la pathologie mentale ou bien de l’imbécilité crasse et donc ce ne sont pas des personne a comprendre mais a boucler .

        +5

      Alerter
      • personne // 08.02.2015 à 11h57

        « un de bouclé, dix à retrouver ! »
        Peut-on vraiment prétendre qu’il y a là une solution susceptible d’éliminer le danger ?

          +0

        Alerter
      • Rouméas // 08.02.2015 à 16h58

        euhhh!!!

        « imperméables au message de paix et de miséricorde ecri noir sur blanc sous leur nez . »
        Vous pouvez expliquer ? C’est écrit « noir sur blanc » où ?

        Donnez des références, des preuves…

          +2

        Alerter
  • Mélissa // 08.02.2015 à 04h04

    La solution?…Retrouver le sens de la République et ne tolérer qu’un Islam républicain.Et ne jamais oublier qu’il existe une humanité musulmane qui a ses propres soldats, ses propres méthodes de guerre et ses propres points sensibles…
    Qui peut encore nier l’évidence que le chaos dont nous sommes complices sur les terres de l’Islam aurait des conséquences domestiques?

    Pourquoi la brume tarde-t-elle tant à se dissiper sur le financement du terrorisme et l’association de malfaiteurs qui tire les ficelles?…,depuis le temps qu’on en parle,con!…

    Ça les intéresserait peut-être,nos soldats de la République, de savoir exactement pourquoi ils tuent ou se font tuer…

      +4

    Alerter
  • Mélissa // 08.02.2015 à 04h29

    Pour Charlie?
    Je ne crois pas que ça les fasse rire…

      +3

    Alerter
  • Alain // 08.02.2015 à 06h24

    Il faudrait donner des cours de jardinage à tous ces « experts » anti-terroristes, ils y apprendraient que couper des branches ne fait que fortifier la plante qui ainsi se ramifie et fait des rejets. La seule façon de s’en débarrasser est de supprimer les racines et les racines du terrorisme sont dans les familles régnantes d’Arabie Saoudite et du Qatar

      +21

    Alerter
  • JOURDAIN // 08.02.2015 à 08h46

    on ne peut pas tout prévoir !

      +0

    Alerter
  • pucciarelli // 08.02.2015 à 09h12

    Article passionnant. Mais ne serait-il pas temps, avant de songer à des solutions, de se pencher sur les causes de la situation actuelle? J’ai 66 ans. L’Islam de France n’existait simplement pas quand j’étais adolescent. J’ai côtoyé des gens de toutes confessions et origines au lycée, le racisme était absent de nos préoccupations, même après l’arrivée des Pieds noirs. Comment en 30 ou 40 ans a-t-on pu laisser se constituer des poches de sous développement économique, cultuel et culturel au sein même de la société française? Qui a bénéficié d’une immigration massive en provenance du Maghreb? On a accueilli des gens sans prendre en compte les conditions d’accueil, avec un déni absolu du différentiel culturel, religieux, et à présent idéologique. On ferme les yeux sur le « regroupement familial » qui alimente une immigration qui ne dit pas son nom. Au nom de quelle nécessité? Nous voilà devant un problème majeur: donner à des Français le désir d’être français. Ni cette Europe, ni le laxisme généralisé dans les pratiques politiques actuelles (en dehors de l’économisme et de l’austérité) ne seront porteurs de solutions. Difficultés économiques, fracture idéologique, on en a pris pour combien? Dans de telles conditions, faire mine de s’effrayer d’une victoire possible du FN est d’un cynisme absolu. La liberté (du renard dans le poulailler) est respectée. L’Egalité et la Fraternité sont aux abonnés absents. Donc, le Chaos est devant nous. Cordialement.

      +10

    Alerter
    • Tunk // 08.02.2015 à 14h01

      Comment ?!
      Mais qui à voté toujours pour des politiques qui font de plus en plus de forme et de moins en moins de fond ? Voir pire, qui a complètement décidé que « oh ben on fait pas de politique, c’est inintéressant » ?! Et de laisser faire la France-Afrique, de ne pas se poser de question sur l’origine de l’uranium des centrale, de faire « sa petite vie ».

      Ah, elle sont belle les générations des trente glorieuses ! Tout allait bien alors pourquoi regarder ce qu’il pourrait y avoir derrière le rideau ! Comment, la banque de France ne prête plus, il faut en passer par les marché ? Mais allons donc ma brave dame, c’est sûrement normal, ou mieux, « incompréhensible » ! Les élites savent bien mieux que nous, elles …

      Justement, la génération qui a actuellement 50-70 ans devrait un peu se regarder en face, et arrêter de couiner « comment on en est arrivé là »

      Et de savoir que l’espérance de vie recule pour la génération de vos enfants ou de vos petits enfants, ça vous fait quoi ?

        +0

      Alerter
      • Valentin // 08.02.2015 à 19h42

        De la part d’un « papy boomer » quelques rappels:

        1) les « trente glorieuses » font suite à un cataclysme de plusieurs millions de morts
        2) la destruction économique de l’Europe.
        3) la constitution de deux blocs antagonistes URSS-USA

        Les « papy boomer » ont construit sur les finalités du « PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE » qui a donné à vos grands parents et parents des droits que l’oligarchie ploutocratique veut vous retirer.

        Alors dîtes merci et battez vous pour les conserver.

        C’est la nouvelle génération qui s’est laissée enfermer dans la « DISSOCIETE ».

        Si ce terme vous est inconnu lisez Jacques GENEREUX plutôt que de vous réfugier dans le piège de l’inpensée qui consiste à créer de nouveaux boucs émissaires comme les « papy boomer »

          +5

        Alerter
    • Roscanvel // 08.02.2015 à 16h33

      « donner à des français le désir d’être français ». Encore faut-il que la France existe. L’abandon de la souveraineté nationale disparue dans l’UE n’aide pas à comprendre ce qu’est la Nation.Certains évoquent même une souveraineté europénne.
      Dans un texte que je ne retrouve pas, Jacques Sapir a fort bien expliqué cet aspect.

        +4

      Alerter
  • Alexis Milant // 08.02.2015 à 10h20

    Bonjour,

    Depuis les attentats commis en France début janvier 2015 je n’ai vue

    aucun article faisant référence ni à leur nombre en France et en

    Europe, ni à leurs auteurs.

    Voici quelques chiffres extrait du rapport TE-SAT d’Europol (EU

    Terrorism Situation and Trend Report) de 2014.

    Vue d’ensemble du nombre d’attentats ratés, déjoués et réussis en

    france et dans l’Union Européenne courant 2013 classé par lien

    idéologique.

    En France : extrème gauche 0, extrème droite 0, séparatiste 58, non

    classé 5, religieux 0, total 63.

    Dans l’UE : extrème gauche 24, extrème droite 0, séparatiste 84, non

    classé 44, religieux 0, total 152.

    Toujours pour 2013, si on ajoute les chiffres du Royaume-Uni (qui soit

    n’apparaissent pas dans le rapport TE-SAT 2014, soit sont répertoriés

    dans les « Not specified », le rapport n’est pas clair sur ce point)

    Europol nous apprend qu’une seule attaque terroriste est liée à une

    idéologie d’influence religieuse (la religion n’est pas précisée).

    En 2012 dans l’UE un total de 219 attentats ont été commis dont 0 lié

    à une idéologie d’influence religieuse.
    En 2011, 174 attentats, 0 lié à la religion.
    En 2010, 249 attentats, 3 liés à la religion (Islam).
    En 2009, 294 attentats, 1 lié à la religion (Islam).
    En 2008, 441 attentats, 0 lié à la religion.
    En 2007, 581 attentats, 2 liés à la religion (Islam).
    En 2006, 498 attentats, 1 lié à la religion (Islam).

    Soit entre 2006 et 2013 un total de 2608 attentats perpétrés dans

    l’Union Européenne dont 8 étaient liés à « l’Islam » (0.3%).

    Avant de chercher des solutions, il faudrait commencer par définir correctement le problème.

    Alexis Milant.

    Source : https://www.europol.europa.eu/latest_publications/37

      +5

    Alerter
    • Safran // 08.02.2015 à 15h27

      Merci pour ces chiffres !
      En effet, les principales victimes du terrorisme sont dans les pays musulmans.

        +1

      Alerter
  • georges dubuis // 08.02.2015 à 12h20

    Les religions, qui ne relient rien sauf le délire, sont une interprétation de la transcendance hors sol. /
    y compris le marxisme. Cela produit bcp de rage à un certain stade d’accumulation jusqu’à l’épuisement.
    Le djihadisme c’est juste une délinquance avec un prétexte absurde mais bien financé, l’extension des banlieues sensibles, ghettos subventionnés en économie mixte, crimes et RSA, toute une politique de chaos et c’est voulu.
    Djihad bien sûr signifie recherche du chemin de la paix intérieure, une réconciliation comme le dit Ramadan
    https://www.youtube.com/watch?v=JTP61wQZa3o&feature=youtu.be

      +0

    Alerter
  • Safran // 08.02.2015 à 15h21

    Article plutôt léger sur les causes sociales et géo-politiques.

    Je mets ici l’article de Raphaël Liogier plus subtil et plus profond sur la question du jihadisme :
    “Le jihadisme ne vient pas du communautarisme mais de la désocialisation” :
    http://www.lesinrocks.com/2015/02/07/actualite/raphael-liogier-le-jihadisme-ne-vient-pas-du-communautarisme-mais-de-la-desocialisation-11559369/

    Sociologue et philosophe, Raphaël Liogier dirige l’Observatoire du religieux depuis 2006. Un poste de vigie idéal pour combattre les idées reçues dont le djihadisme fait l’objet.

      +2

    Alerter
  • Patrick Luder // 08.02.2015 à 20h58

    Ne pas tout mélanger SVP !

    Le djihad n’est pas une guerre ouverte contre autrui, mais une bataille intérieure de maîtrise de soit. Les musulmans ne sont appelés à prendre les armes que pour des actes d’autodéfense, toujours dans le respect de leurs adversaires.

    L’Islam est une religion de paix et d’amour. Le Coran n’invite pas à la haine, mais au respect de l’autre dans sa propre différence.

    Le terrorisme est un chantage monté de mensonges et de contraintes, d’abord dirigé contre ses propres membres et acteurs. Des parties détournées de religions n’interviennent dans tout acte terroriste, que comme catalyseur sectaire d’idéologie trompée et destinée à cacher la vraie nature des choses.

    Essayez de comprendre le pourquoi du terrorisme avant de chercher à d’en comprendre le comment, et vous aurez les clefs pour désamorcer cette bulle de souffrance, pour les terroristes eux-mêmes comme pour les persécutés.

    Soyez tous assurés que chacun est important aux yeux de Dieu.

      +2

    Alerter
  • Van // 08.02.2015 à 23h16

    pour être honnête avec les musulmans il faut bannir momentanément ce mot (djihad) des discutions car il est cuisiner a toutes les sauces , manipulations et tromperies , selon la définition littéraire on pourrait dire  » autodéfense musulmane  » mais cela ne fera pas les affaires des marchants d’armes , car un syrien ou un libyen na rien fait a un banlieusard français pour justifier un djihad contre lui .
    l’islam comme toutes les autres religions est manipulé pour cautionner des guerres qui n’ont rien de religieux ou d’autodéfense mais économiques et néocoloniales , ces djihadistes nés de la dernière pluie n’auraient jamais pu sortir de leur banlieues sans une aide financière et logistique , il est claire que ce n’est pas un phénomène spontané , lier a l’unique volonté de certains pommés de voyager et de s’éclater a l’étranger 🙂 ( sans mauvais jeu de mots )

    le terrorisme ne peut pas être une suite logique admissible a une souffrance économique et sociale , ce n’est pas une échappatoire mais un piège qui fera ses premières victimes dans les rangs de ceux qui le choisissent .

    Ps @Rouméas je ne suis pas ta secrétaire fais ta recherche comme un grand ou si ta la flemme parles a un musulman « normal » il t’aidera surement .

      +1

    Alerter
    • Eric // 09.02.2015 à 00h55

      Il n’est pas question d’être ma secrétaire mais ce n’est pas parce que vous affirmez quelque chose que c’est vrai, juste et claire car avec ce que vous écrivez il ne m’est même pas possible de faire des recherches comme vous dites…

      « imperméables au message de paix et de miséricorde ecri noir sur blanc sous leur nez . »
      – Quel message de paix ?
      – écrit où ?

      Je ressens du mépris dans votre réponse:
      – vous me tutoyez alors que l’on ne se connais pas
      – vous m’imputez de vous traiter de « secrétaire » alors que je veux simplement comprendre
      – vous insinuez que je ne suis pas un grand et que j’ai la flemme
      Drôle de notion de dialogue.
      Mais sachez que vous pardonne, je ne me sens pas concerné mais je vous le dis.

        +1

      Alerter
  • Libre // 09.02.2015 à 23h17

    Régler le problème de la difusion du wahabisme ( Quatar , Arabie Saoudite) et de ses avatars ( frères musulmans et autres mouvements salafistes) et 80 % du problème est réglé…Le reste est avant tout une question sociale et économique.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications