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27.août.201627.8.2016 // Les Crises

[1981] Marchais aux chiens de garde : « Vous n’êtes pas intéressés au changement, vous ! »

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Je suis retombé sur ce passage qui m’a bien fait rire, car Marchais soulignait un point certes évident, mais rarement verbalisé : la difficulté pour les « journalistes » de présenter de façon professionnelle, donc neutre, des idées qui s’attaquent à leurs propres intérêts ?

Émission complète ici.

marchais

Ça rigole bien notez….

duhamel-3

duhamel-2

Vous notez au passage que 35 ans plus tard, les deux chiens de garde sont toujours là…

Le second venant d’être encore promu dans la légion « d’honneur » – pour tant d’impertinence j’imagine…

duhamel

L’échange :

G. MARCHAIS : « Et voilà ce que j’ai à dire, d’abord je passe pas de temps pour expliquer qu’il y a des millions de chômeurs, que le pouvoir d’achat des travailleurs s’amenuise depuis 1973 si on prend en compte les revenus réels »

J-P ELKABBACH : « V’est pas ce que disent les chiffres »

G.MARCHAIS : « Plus vous nous faites perdre de temps, moins je répondrais à vos questions, je n’accepterai pas votre méthode qui vise à empêcher la clarté pour l’auditeur »

J-P ELKABBACH : « Monsieur le candidat »

G. MARCHAIS : « Vous avez, vous ne voulez pas le changement : vous n’êtes pas intéressé au changement ! »

J-P ELKABBACH : « Monsieur le candidat »

G. MARCHAIS : « Vous n’êtes pas intéressé ! »

J-P ELKABBACH : « Nous voulons vous posez des questions selon les règles et les principes de l’émission que vous connaissez puisque vous avez été… »

G. MARCHAIS : « Vous avez une situation confortable, vous avez un travail assuré, vous êtes même les cumulards – un peu cumulards – : radio, télévision, dans la presse écrite, vous avez un bon revenu, peut-être êtes vous sous le coup de ma proposition : « Au dessus de 4 millions, 100 % d’impôts : je prends tout ! ». Je comprends que dans ces conditions que vous ne vouliez pas du changement, mais figurez vous que, moi, je veux le changement et que pour parler du changement, je veux d’abord analyser les causes de la crise que connaît notre pays. »

Commentaire recommandé

saintflour // 27.08.2016 à 01h16

Voyez-vous, j’avais 13 ans à l’époque. Et je me souviens d’avoir ris en le voyant.

Aujourd’hui, je n’ai pas même souris. J’ai ressenti de la colère et du dégoût face au système qui s’exprimait déjà à pleine puissance sous des faux airs bon enfant et courtois.

56 réactions et commentaires

  • saintflour // 27.08.2016 à 01h16

    Voyez-vous, j’avais 13 ans à l’époque. Et je me souviens d’avoir ris en le voyant.

    Aujourd’hui, je n’ai pas même souris. J’ai ressenti de la colère et du dégoût face au système qui s’exprimait déjà à pleine puissance sous des faux airs bon enfant et courtois.

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    • RGT // 27.08.2016 à 10h18

      J’en avais 10 de plus que vous et Georges Marchais me faisait bien marrer par ses attitudes et son comportement de trublion très bien travaillé.

      Bien qu’étant peu enclin au marxisme, je l’aimais bien car il était bien le seul à réellement offrir une voix divergente à la doxa « bien-pensante ».

      A l’époque le PCF était le parti le plus important en France, et il était à 100% sous la tutelle de l’URSS.

      Le PCF, contrairement à ce que pensaient les militants sincères, ne faisait rien de vraiment concret pour arriver au pouvoir, juste ne strict nécessaire pour éviter une expansion US en France.

      Il faut aussi rappeler que Georges Marchais a totalement vidé le PCF de ses militants et sympathisants, et ça a été à mon avis la plus belle trahison qu’il ait pu faire aux militants sincères.

      Cette chute s’est assortie d’une montée du FN savamment organisée par Français Mitterrand qui a joint l’utile à l’agréable : Plomber son « aile gauche » et entraîner un flux massif de tous les mécontents vers le FN afin que la « droite » se retrouve au plus mal.
      Objectif réussi à 100%.

      Comme toujours, les « grouillots d’en bas » sont bien manipulés par les ténors de la « grande politique » qui les instrumentalisent à des fins bien éloignées des objectifs annoncés.

        +28

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      • Ailleret // 27.08.2016 à 12h24

        « Georges Marchais a totalement vidé le PCF de ses militants et sympathisants » : certes, son résultat le 26 avril 1981 n’a pas été un succès (15 % des suffrages exprimés), ce fut même la surprise du premier tour (le PCF était à 20 % de manière assez constante, c’était encore le cas aux européennes de 1979).

        A sa décharge : le ton des médias était nettement antisoviétique depuis janvier 1980, suite à l’invasion soviétique en Afghanistan. D’autre part, on a tendance à l’oublier, le candidat Marchais proposait de « stopper l’immigration officielle et clandestine » :
        https://www.youtube.com/watch?v=GU7L_NxqlKQ

        Depuis la fin de 1980, le PCF avait entamé une campagne contre l’immigration, et pour cela il était la cible des médias giscardiens et de certains intellectuels. Lorsque plus tard il renonça à cette ligne, cela profita au minuscule parti du borgne breton (1983).

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        • Ailleret // 27.08.2016 à 12h47

          Les vrais liquidateurs du PCF sont Robert Hue (3,37 % en 2002) et Marie-George Buffet (1,93 % en 2007).

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          • RGT // 27.08.2016 à 14h04

            Non, Robert Hue (beati pauperes spiritu) a tenté de sauver les meubles en collaborant plus ou moins avec le PS (« gôôche plurielle« ), mais l’affaire était déjà pliée.

            Quant à Marie-George Buffet, on se demande bien ce qu’elle pouvait faire. De toutes façons, le PCF n’existait déjà plus, il ne restait plus que leur beau siège social qui désormais sert à faire des défilés de mode très prolétariens.

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          • Django // 27.08.2016 à 20h26

            Plus précis qu’Ailleret, il n’y a pas…
            Excusez-moi pour la vacuité de ce commentaire; mais cela touchera peut-être Ailleret, qui commente si complètement (et de façon si intéressante, de mon point de vue) sur ce blog !

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            • Ailleret // 27.08.2016 à 23h59

              Merci, Django. Effectivement, je suis très touché.
              Nous essayons tous de contribuer au blog d’Olivier.

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          • Alain Rousseau // 28.08.2016 à 13h25

            C’est drôle, quand je pense à Robert Hue, je me dis que même Robert Fabre aurait été un meilleur secrétaire général du PCF.

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      • Jeanne // 28.08.2016 à 18h18

        « Il faut aussi rappeler que Georges Marchais a totalement vidé le PCF de ses militants et sympathisants, et ça a été à mon avis la plus belle trahison qu’il ait pu faire aux militants sincères. »
        Quel était le degré de sincérité de Marchais, effectivement contrôlé par Moscou ?

        Après l’invasion de l’URSS, après avoir été collabo pendant un an d’Occupation de la France, le pcf internationaliste a retourné ses slogans, il est devenu « patriote », ce qui a provoqué une vague d’adhésions.Tout le discours était orienté dans ce sens, les journaux locaux avaient des titres comme « le Patriote Côte d’Azur » ou des noms de peuplades indigènes, comme « les Allobroges ».
        En URSS aussi, la mode était au nationalisme, et la IIème GM est appelée « la Grande Guerre Patriotique » encore aujourd’hui.
        Mais la stratégie du Programme Commun impliquait la « collaboration » – à tous les sens – avec le ps de Mitterrand, et le Comité Central savait que le pcf allait au casse-pipe. Je me souviens d’avoir entendu Juquin raconter, rigolard, il y a une quinzaine d’années, que tous ses membres avaient « voté utile » en votant Giscard.
        Ils ont fait élire Mitterrand, en sachant ce qu’il était.
        Quoi qu’il en soit, les mesures dévastatrices pour les classes populaires prises par les dirigeants du « Programme Commun », à la fois démocrates-chrétiens et trotskistes (qui ont fait un entrisme massif au parti socialiste) ont plus contribué à la défection que la personne de Marchais.

          +2

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  • PRIVIET // 27.08.2016 à 01h29

    Voilà la retranscription du dialogue.

    Georges Marchais :
    Et voilà ce que j’ai à dire, d’abord, je ne passe pas de temps pour expliquer qu’il y a deux millions de chômeurs, que le pouvoir d’achat des travailleurs s’amenuise depuis 1973 si on prend en compte les revenus réels …

    Jean-Pierre Elkabach : (qui interrompt Georges Marchais)
    C’est pas ce que disent les chiffres.

    Georges Marchais :
    Plus nous vous faites perdre de temps, moins je répondrai à vos questions. Je n’accepterai pas votre méthode qui vise à empêcher la clarté pour l’auditeur.

    JPE :
    Monsieur le candidat …

      +11

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    • Xavier // 27.08.2016 à 07h53

      « il y a deux millions de chômeurs, que le pouvoir d’achat des travailleurs s’amenuise depuis 1973 si on prend en compte les revenus réels … »

      Sauf que le pouvoir d’achat ne cesse d’augmenter en réalité, et c’est une partie du problème !

      La gauche réelle française s’est laissée enfermer dans le paradigme de la consommation via le syndicalisme contrôlé et dont les « élites » sont corrompues.

      La réalité est que nous ne cessons d’avoir plus de confort matériel, et que c’est la seule manière pour le système de se préserver du changement.

      Ce que nous avons perdu c’est la foi dans la belle histoire de la démocratie, car le mythe du progrès qui libère s’effondre.

      Le progrès technologique enchaîne, organise à un niveau que nous ne contrôlons pas, et donc nous cantonne à une place où c’est « marche ou crève »…

      Si Marchais avait repéré la complicité des médias, il s’est laissé induire dans la mauvaise voie…

      Le seul progrès est celui de la conscience, de la connaissance et de l’imagination (Henri Laborit).

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      • Tassin // 27.08.2016 à 09h04

        Exactement, les communistes n’ont jamais compris que pour sortir du capitalisme il fallait d’abord renoncer aux produits du capital, c’est à dire sortir de l’industrie et de la société de consommation qui va avec.

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        • C. Leroidec // 27.08.2016 à 10h43

          « sortir de l’industrie » c’est je pense utopique, sortir de la société de consommation par contre c’est possible, en équilibrant la consommation par autre chose : la fraternité-solidarité, la culture-spiritualité.
          Le marxisme définit l’homme (et c’est déjà problématique en soi de faire çà) comme « homo economicus », « travailleur » (Marx : « mon point de départ c’est le travail dans une forme qui appartient exclusivement à l’homme » -Le Capital, 1, 3- d’où ensuite la théorie de l’aliénation/exploitation, puis la réduction de la culture et du droit à une « superstructure » produite par les formes du travail et des échanges).
          Peut-on sortir de l’impasse dans laquelle nous sommes sans une nouvelle vision de l’homme dans ses rapports à autrui, à l’environnement, à lui-même? Je dis « nouvelle » pour me démarquer des traditionalismes religieux qu’on tente de toute part de nous servir en ce moment.
          Ces nouvelles conceptions existent (je pense d’emblée à l’anthroposophie de Rudolf Steiner en particulier). La « résistance au changement » dont parle Marchais, je la situerai pour ma part comme une paresse intellectuelle qui nous empêche de revoir nos fondamentaux!

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      • Xavier // 27.08.2016 à 09h46

        Toutes les générations vivant actuellement vont devoir vivre la décroissance et la perte du sentiment de progrès.
        Ce qui avait été perçu comme une valeur intrinsèque de notre système n’était dû qu’à sa tendance expansionniste. Tel une pyramide peu de Ponzi, il a besoin d’être toujours en croissance pour maintenir sa structure.
        Le problème est d’autant plus complexe que les générations au pouvoir, celles desquelles les dominants sont issus, ont un double biais de lecture : l’orage, ils font partie de ceux qui ont vécu les années fastes du jeu des chaises musicales inversées, et par essence, leur dominance ne les incline pas avoir l’ensemble des problématiques.
        Tels Macron qui veut faire faire 50 km à des ouvrières au SMIC pour finalement payer le crédit de la voiture, l’assurance et l’essence (on voit le tropisme de sa formation) ou encore Cohn-Bendit qui croit être un prolétaire alors qu’il n’est que la que le fruit de la capitalisation d’une double nationalité, de quelques faits d’armes en 68 et qu’il représente aujourd’hui la classe bourgeoise ayant accès aux médias et au débat .
        Si le peuple croit encore tenir les rênes de son destin, qu’il comprenne bien cela.

          +13

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        • Homère d’Allore // 27.08.2016 à 21h44

          Je ne suis pas certain que Marx n’aurait pas pu imaginer la « société de consommation ».

          « Le mode de production capitaliste se caractérise par une gigantesque accumulation de marchandises… » est la première phrase du Capital.

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        • Jeanne // 29.08.2016 à 12h28

          « quelle théorie sociale n’évolue pas ? Marx ne pouvait connaître la société de consommation qui est la nôtre (praxis : le neuro-marketing !) Geoffrey, communiste 2.0 belge »

          Et quelle évolution cette théorie totalitaire peut-elle imaginer ?
          Si vous relisez les dix points du programme du Manifeste communiste chapitre Prolétaires et Communistes,
          https://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000b.htm

          vous voyez clairement que ces propositions sont EXACTEMENT ce que les mondialistes visent. La « propriété collective des moyens de production » est un leurre pour permettre à une poignée d’individus qui s’étiquetteront eux-mêmes « Etat » de posséder toutes les richesses, toutes les terres, toutes les ressources, pendant que le reste de la population sera réduite à l’état d’esclaves crétinisés.
          J’irai jusqu’à rappeler l’origine du mot « crétin » c’est « chrétien » par métaplasme de la finale…

          Vous devriez vous renseigner sur les commanditaires de Marx, qui a publié pendant 10 ans des articles dans le Wall Street journal, sur ses financiers, et sur ses compagnons de pensée.

          [Modéré]

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  • PRIVIET // 27.08.2016 à 01h30

    … suite et fin :

    GM :
    Vous avez … Vous ne voulez pas le changement, vous êtes pas intéressés au changement.

    JPE :
    Monsieur le candidat …

    GM :
    Vous êtes pas intéressés.

    JPE :
    Nous voulons vous poser des questions selon les règles et les principes de l’émission que vous connaissez puisque vous avez été invité très souvent.

    GM :
    Mais oui, mais oui, mais non, vous avez l’un et l’autre une situation confortable. Vous avez un travail assuré. Vous êtes même les cumulards, un peu cumulard parce que radio, télévision, dans la presse écrite. Vous avez un bon revenu. Peut-être êtes vous sous le coup de ma proposition au-dessus de 4 millions, 100% d’impôt, je prend tout. Je comprend dans ces conditions que vous ne vouliez pas du changement. Mais figurez-vous que moi je veux le changement et que pour parler du changement, je veux d’abord analyser les causes de la crise que connaît notre pays.

      +17

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  • Ailleret // 27.08.2016 à 01h39

    Bravo, M. Marchais. Des hommes politiques comme vous, on en manque cruellement.
    Vous aviez une formation dialectique et des millions de Français derrière vous. Vous représentiez une force sociale : devant vous, les deux roquets ne pesaient pas bien lourd.

    Depuis les années 80, nous avons de gentils « politiques » heureux d’être invités par les larbins cumulards que vous avez si justement remis à leur place. Même s’ils sont bien intentionnés, ces « politiques » ne parlent pas au peuple, ils parlent à Maître Jean-Pierre qui a la bonté de les inviter sur Radio-Lagardère.

    Taisez-vous, Elkabbach : vous n’êtes que la voix de la classe dirigeante. Vous n’êtes pas intéressé par le changement, mais par le maintien des structures de domination.

      +64

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    • Jmk011 // 27.08.2016 à 09h31

      @gallier2 : si vous dites cela c’est soit que vous n’avez rien compris aux idées de JL Melenchon, soit (et c’est le plus probable) que vous ne l’avez jamais lu ni entendu.
      Vous ne faites que répéter comme un perroquet ce que les médias disent de lui.

        +4

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  • jp // 27.08.2016 à 01h53

    le début de votre transcription a été coupé

    GM :
    voilà ce que j’ai à dire je passe pas de temps pour expliquer qu’il y a 2 millions de chômeurs, que le pouvoir d’achat des travailleurs euh s’amenuise depuis 1973 si on prend en compte les revenus réels.

    Journaliste qui parle en même temps :
    c’est pas ce que disent les chiffres.

    GM :
    Plus vous nous faites perdre de temps moins je répondrai à vos questions je n’accepterai pas votre méthode qui qui qui vise à empêcher la clarté pour l’auditeur

    journaliste : monsieur le candidat
    GM : vous ne voulez pas le changement vous êtes pas intéressé au changement

      +3

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  • FracoisG // 27.08.2016 à 05h04

    Monsieur Berruyer, merci.
    Merci de m’avoir ouvert les yeux sur des choses que je ne soupçonnais pas tant j’avais subi le lavage de cerveau depuis mon enfance.

    Vous dénoncez avec beaucoup de justesse le jeu méprisable du journalisme actuel.
    Puis je vous faire remarquer que plus grave encore se passe dans notre société actuelle, problème qui n’est que à peine abordé sur lescrises, c’est celui de l’enseignement.
    Ce qu’il s’y enseigne dépasse souvent la propagande médiatique. Les victimes sont innocentes, plus la encore, les coupables sont les mêmes.

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    • LeFredLe // 27.08.2016 à 07h58

      Comme vous avez raison :
      Petit rappel d’un article paru sur le site au début de l’été :
      http://www.les-crises.fr/bac-2016-des-correcteurs-invites-a-signaler-les-propos-jihadistes-dans-les-copies-des-candidats/

        +12

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    • Bobby // 27.08.2016 à 08h46

      Mon enfant au CE2 a eu en cours d’anglais un bouquin dont la couverture représentait le 11/9 !!! Bourrage de crâne précoce !

        +29

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      • Ailleret // 27.08.2016 à 11h39

        Précoce en effet, mais il faut bien former les futurs soldats de l’OTAN.
        Ça tombe bien, notre ministresse de l’Educ’Nat’ est passée chez les Young Leaders.

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        • Saez // 27.08.2016 à 13h29

          Je suis bien d’accord avec vous, et je suis enseignant !
          Et quand on veut ouvrir les yeux des moutons, on est face à un mur.
          Les plus réceptifs sont les enfants qui pour un grand nombre se rendent bien compte des mensonges de la propagande mais n’osent pas trop le dire, ça c’est un point positif.
          Quand on engage des conversations sur un sujet et qu’ils sentent que la dialogue reste ouvert, alors on voit bien qu’ils posent des questions pertinentes. Ils sont pleins de bon sens, et malheureusement l’enseignement travaille à faire disparaitre ce bon sens pour fabriquer une pensée unique.
          Je me dis tout les jours qu’il n’y a pas de lutte possible, la masse est trop forte.

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          • Ailleret // 27.08.2016 à 14h22

            Moi aussi, je suis professeur (en collège). Et bien rares sont les collègues avec qui je puis engager une conversation sérieuse sur ces thèmes : un mur de conformisme et de futilité.

            Comme vous, je trouve les élèves bien plus réceptifs quand je leur parle de ces questions : le capitalisme, le libre-échange, l’émigration et l’immigration, l’impérialisme, la désinformation, l’Union européenne. Et je ne cherche pas à les endoctriner.

            Alors courage, en espérant que ces enfants et adolescents ne deviendront pas des moutons conformes. C’est eux l’avenir, pas les collègues auxquels je ne jetterai pas la pierre : seulement, ces enseignants reflètent un peu trop le conformisme de classe et de profession.

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            • Saez // 27.08.2016 à 21h03

              Je suis admiratif Ailleret car j’ai perdu patience et aussi tolérance avec bon nombre de mes collègues. Peut être les ravages de l’âge !
              Je n’est pas honte de dire que je vais aller travailler la semaine prochaine avec le frein à main. L’évolution de nos pratiques, les contenus des programmes vont dans le mauvais sens, si on rajoute la propagande, la coupe est pleine depuis longtemps.
              Et j’ai toujours aimé travailler avec les enfants, ce n’est pas eux le problèmes, même s’ils changent avec les décennies, ils ne sont que le miroir du monde des adultes. Je leur consacre d’ailleurs, dans des associations, beaucoup de mon temps libre.

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            • Linder // 27.08.2016 à 21h40

              Moi aussi, je suis enseignant (maths). Il est navrant de voir que
              LA MAJORITE de nos collègues sont INCAPABLES de soutenir ou de démonter une argumentation politique. Mêmes des profs de philo ou d’histoires qui se croient politisés parce qu’ils lisent l’imMONDE se retrouvent acculés à faire des attaques de personnes ou à se mettre en colère parce qu’on leurs déroulent deux ou trois faits suivis d’une ou deux questions …

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              Alerter
  • Stella // 27.08.2016 à 06h20

    Je pense que nous sommes très nombreux dans cette classe d’âge à nous être esclaffés en écoutant Monsieur Marchais… quel injuste sort… il était finalement visionnaire sur le capitalisme mais aussi pour son non moins célèbre  » impérialisme américain  » qu’il dénonçait avec vigueur.
    Il n’est plus là mais malheureusement ces chiens de garde toxiques y sont toujours.. heureusement, nous avons Monsieur Mélenchon qui leur donne la réplique bien souvent avec une hauteur de vue qui manque cruellement au débat public.

      +52

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    • Kilsan Aïetous // 27.08.2016 à 11h51

      Malheureusement nous avions Mélenchon en 1992 qui soutenait le traité de Maastricht, ce que Marchais ne faisait pas. Aujourd’hui le repenti n’est toujours pas clair sur le sujet…

      Le spectacle et les effets de manche sont certes catalyseurs, mais dans la réalité il participe en toute conscience au verrouillage du Système. Et le débat urgent essentiel n’a pas lieu.

        +20

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      • Tunkasina // 29.08.2016 à 12h02

        …Et c’est ainsi que le roulement s’opère : Ceux qui s’esclaffaient sur Marchais se rattrapent sur Mélenchon, mais ceux qui soutenait Marchais pensent avoir raté leur chance, et se méfient de Mélenchon.

        Résultat, dans 100 ans on y sera encore.
        Arrêtez de vous arrêter sur les détails :
        Qui dans le paysage politique interroge sérieusement sur la mort qui nous attend tous si on ne réfléchi pas 5 seconde à l’impact de notre production irréfléchie, et à la fois sur les intérêts trans-nationaux qui veulent maintenir ce système ?

        Cherchez pas, y’en a pas deux. Tout le reste c’est du détail, et à s’écharper sur les détail, c’est une tombe qu’on creuse à nos gosses.

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        • Killsan Aïetous // 29.08.2016 à 13h50

          Sûr que dans 100 ans on y sera encore, le système est verrouillé avec le clivage gôchedroate. La majorité des Français rejettent les traités européens et sans doute l’UE. Mais cette majorité ne se retrouve sous aucune bannière présidentiable. D’ailleurs aucun candidat médiatisé, pas même Marine Le Pen ou Mélenchon le repenti, ne veut clairement sortir de l’UE. On va juste se faire syriser.

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    • Ailleret // 27.08.2016 à 12h04

      Eh oui, Stella, on s’esclaffait sur Marchais alors qu’il était parfois visionnaire.
      Souvenir personnel : en 1981, sur France Inter, j’entends une longue tirade du candidat du PCF à l’élection présidentielle, qui commençait ainsi :
      « Si François Mitterrand s’est porté candidat, ce n’est pas pour battre la doite… »
      Et qui se terminait ainsi :
      « Si François Mitterrand s’est porté candidat, c’est pour amener le Parti socialiste à la collaboration avec le Capital. »
      Je n’ai pas revu cette phrase depuis, mais j’ai encore en mémoire l’intonation de l’orateur.

      Ce qui devait faire rire (ouaf ouaf ouaf), c’est bien sûr la prononciation de « Capital », comme « C’est un scandale ».
      Mais sur le fond… Que s’est-il passé en 1983, que se passe-t-il depuis 33 ans ? Oui, le PS collabore avec le Capital. Oui, le PS est soumis à l’impérialisme, atlantiste jusqu’à la moelle.
      Sans ce renfort des classes moyennes + enseignants + (ex-)cathos de gauche, le traité de Maastricht ne serait jamais passé…

        +42

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  • athena42 // 27.08.2016 à 07h06

    Effectivement, ils se voudraient « objectifs » mais ne sont pas neutres, et, de temps en temps, se coupent.
    Exemple: Laurence Ferrari face à Mélenchon, elle parle des dépenses publiques promises par le candidat Hollande et appelle cela « la gabegie ».
    M’étonnerait beaucoup qu’elle qualifie de gabegie le bouclier fiscal, ou les « aides » accordées à de grandes entreprises pourtant bénéficiaires contre des promesses d’emplois jamais tenues etc.

    Voir ici, à 12mn50.

    http://lci.tf1.fr/parole-directe/videos/parole-directe-avec-jean-luc-melenchon-l-emission-integrale-6778961.html

    Ce genre de trucs mériterait des compilations.

      +19

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  • pratclif // 27.08.2016 à 07h15

    Merci Olivier pour ce rappel salutaire dans ce climat electoraliste permanent

      +16

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  • AUSSEUR Robert // 27.08.2016 à 11h07

    Ah , aujourd’hui , les patrons hautement capitalistes , libéraux , de +en + riches …..Qui veulent faire de + en + de profits et en même temps appauvrir de plus en plus de Français ….Qui leurs « donnent » des majorités électorales …..(voir tous ces départements , ces régions à leurs bottes) Ces libéraux qui ne craignent pas d’investir à l’étranger , le fric amassé dans l’exploitation de l’homme par l’homme …..Voir aussi à investir , à l’étranger le fric collecté par nos impôts…. Ces gens là , observez les bien : Ces soutiens des libéraux de tous poils , s’en prennent , faute d’arguments , politiques , aux étrangers , résidents en France ! Et les assos à leurs bottes , se moquent bien de nos familles dans la détresse = + de 4OOO morts(es) de la misère et de + en + de suicides = autant de morts(es) qu’avec les accidents de la route et ……de + en + …..Jusqu’ou allons-nous aller ainsi ? Si nous n’y changeons rien ?

      +3

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  • Homère d’Allore // 27.08.2016 à 12h13

    Vous avez, bien sûr, remarqué la défense des journalistes au moment où Marchais les attaque ad hominem: le rire forcé en plein micro de manière à décrédibiliser le propos.

    On croirait des rires en voix off rajoutés comme dans les mauvais sketchs où l’on vous indique quand il faut s’esclaffer !

      +18

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  • nobody // 27.08.2016 à 14h19

    Georges Marchais faisait effectivement face aux chiens de garde du Système, mais il faut bien garder en mémoire, que son projet (stalinien) était de remplacer la classe des bourgeois par celle des bureaucrates, soit un système de domination par un autre, et que le système stalinien lorsqu’il est mis en oeuvre génère lui aussi ses propres chiens de garde.

    Pour ce qui concerne l’immigration: Marchais s’inspirait de la pensée de Marx (l’armée de réserve du Capital), alors que la gauche actuelle se réclame d’autres valeurs (libéralisme).

      +6

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  • Renard // 27.08.2016 à 14h36

    Avez vous remarqué les rires du public qui accompagnent chaque fin de phrase de G.Marchais ?

    C’est bien malheureux mais les gens le prenaient pour un clown, et jamais quelqu’un qui est pris pour un clown ne pourra s’approcher du pouvoir.

    Melenchon est confronté au même problème, il souffre d’un déficit de crédibilité énorme et il me semble qu’il n’arrange pas les choses par son attitude sur les plateaux télé, lui aussi est largement pris pour un clown…

    Pour que la gauche anti-libéral puisse renaître de ses cendres, il faudrait je pense un candidat grave et sérieux, ayant compris que la construction d’une crédibilité est la tâche la plus importante face aux médias qui ne cesseront de lui cracher dessus.

    Bref, Jaurès reviens !

      +6

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    • Tunkasina // 29.08.2016 à 12h06

      « mais les gens le prenaient pour un clown »

      Non. Les gens, en voyant à la télé des rires sur la personne, se sont laissé manipulé et on collé une étiquette de clown sur l’homme.

      C’est facile à faire quand on gère la caméra. Si à la place vous aviez eu un silence de mort, et des « silences ! » en direction des journaliste, l’opinion publique créé aurait été tout autre.

      Il ne faut pas se leurrer, 80% de nos concitoyens pensent comme les médias qu’ils consomment, parce que c’est la clé : il ne s’informent pas, ils consomment.

      Si vous voulez récupérer la clé de la maison, c’est d’abord les médias qu’il faut soit récupérer, soit saboter. Internet permettra ce travail à terme, mais assez vite ? Bonne question, non ?

        +4

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  • gracques // 27.08.2016 à 17h44

    Renard , ecoûtez le fonds de ce que dit Melenchon, ses références explicites et implicites , le déroulé de ses réponses et vous vous apercevrez qu’il dépasse de cent coudées le plus ‘fin’ de nos politiques actuels , lui n’est pas ‘fin’ il est épais , consistant , ferme, avec de bons appuis intellectuels.

      +15

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    • Ailleret // 27.08.2016 à 18h56

      Il a même demandé aux journalistes de faire un effort de « gravitas », en reprenant le nom latin de cette qualité prisée chez les anciens Romains.

        +9

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      • Linder // 27.08.2016 à 21h47

        Mais quand on voit que même une jeunette comme Léa Salami arrive à acculer Mélenchon à la faute en disant qu’il quitterait l’Europe si ses négociations n’aboutissait pas et à se reprendre aussitôt devant l’énormité de ce qu’il venait de dire (énormité, du point de vue de la bien-pensance européïste), on comprend bien que Mélenchon est un imposteur, comme Tsipras, au service du capital, mais avec un discours adapté aux gens qui s’imagine être de gauche.

          +12

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    • Toff de Aix // 29.08.2016 à 09h05

      Le poids de ces chiens de garde est tel aujourd’hui, qu’on ne peut effectivement pas soutenir une discussion sensée, argumentée, avec quelqu’un de son entourage, même quelqu’un de proche parfois…

      Le niveau de propagande (je ne trouve pas d’autre mot) est tel que les consciences sont formatées à l’extrême. La majorité de nos concitoyens n’a absolument pas une seule once de sens critique. Et quand par miracle vous la mettez devant ses contradictions, la dissonance cognitive est tellement forte qu’en général, elle préfère l’esquive, la pirouette, l’oubli ou la dérision pour éviter de se remettre en question.

      Nous sommes vraiment, vraiment dans le caca

        +2

      Alerter
      • Tunkasina // 29.08.2016 à 12h10

        En effet ! Pour lutter contre la dissonance cognitive et la manipulation, c’est terrible, il ne reste qu’une solution :
        Apprendre nous même à maitriser les rouages de la communication manipulatoire (y’a de quoi faire dans les ouvrages universitaires), pour permettre à l’autre d’accepter l’argumentaire sans réagir avec son instinct.

        C’est nul, c’est triste, c’est minable.
        Mais on est foutu si on le fait pas.

          +1

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  • Homère d’Allore // 27.08.2016 à 21h07

    On se souviendra aussi d’Henri Krasucki, qui fut qualifié par Christine Clerc de « français de fraîche date ».

    Sa diction fut moquée par Jean Roucas alors que ce handicap était consécutif à la torture qu’il avait subie après son arrestation en tant que FTP-MOI.

    Il était systématiquement présenté comme un benêt alors qu’il avait une très large et profonde culture, dont des gens comme Fleur Pellerin, par exemple, sont privés.

      +26

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    • Alain Rousseau // 27.08.2016 à 23h32

      Puisqu’on parle de Marchais, je me souviens de l’avoir un jour entendu clouer le bec d’un obscur socialo, au début des années 80, alors que l’union de la Gauche partait en gonade mâle, en lui balançant dans les dents un magnifique : « Vous, la Droite, ça suffit ! » Il avait tout compris, le Georges.

        +9

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      • Owen // 28.08.2016 à 15h24

        Purée, je viens de lire la bio d’Henri Krasucki sur Wikipedia.
        C’est édifiant, autant le durée de ses souffrances durant la guerre que sa rigoureuse fidélité à ses idées.

        La souvenir me revient de la marionnette « Crabe Zucki », à Bebête Show de Stephane Collaro.
        J’étais gamin, ça me faisait rire. Mais là, ça me reste dans la gorge.

        Merci de la rectification dans ma mémoire.

          +11

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        • Jeanne // 29.08.2016 à 13h04

          [Modéré]

          C’est dingue de trouver autant de laudateurs de candidats dictateurs totalitaires sur ce blog.
          Krasu, 10 ans à la tête de la CGT, c’est l’effondrement du fret ferroviaire, des chantiers navals de Marseille -les transporteurs préfèrent faire débarquer à Rotterdam !-, la création d’une véritable maffia syndicale.

            +0

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      • bourdeaux // 29.08.2016 à 12h30

        Il avait surtout compris la mécanique d’argumentation stalinienne, soigneusement apprise à l’école du parti : toute opposition qui ne fait pas allégeance au PCF est immédiatement rejetée « à droite », tentant ainsi de faire le vide entre la droite et le PCF. Il a bloqué la transition du PS vers la social-démocratie, jusqu’au désastre économique de 83. Je suis surpris du concert de louanges sur ce billet : Comme individu, Marchais était brutal, borné, vaniteux et menteur, comme dirigeant du PCF il fut un despote, et vis-à-vis de Moscou, un esclave.

          +0

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        • Homère d’Allore // 29.08.2016 à 14h41

          Ah ah ah: l’effondrement du fret ferroviaire ! C’est notre magnifique social -démocratie européenne qui a favorisé le tout camion (avec des chauffeurs lituaniens ou roumains) !

          Quand au fameux « désastre économique » de 83, il a bien existé mais parce-que Mitterrand a choisi la ligne Delors plutôt que la ligne Chevènement.

          Il est assez curieux de rencontrer ce type de positions sur le blog d’Olivier Berruyer. Mais l’anticommunisme viscéral doit provoquer des réflexes pavloviens ! Au secours Washington ! Au secours Bruxelles !

            +7

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        • Alain Rousseau // 29.08.2016 à 18h46

          Parce que bien sûr, les socialistes qui nous gouvernent, eux, ne sont esclaves de rien ni de personne. Et puis, « brutal, borné, vaniteux et menteur », « despote », ça n’existe pas non plus au PS, ou ça se saurait.

            +6

          Alerter
          • Owen // 30.08.2016 à 05h52

            Et ce n’est certainement pas Henri Krasuki qui a explosé le monde ouvrier.

            C’est un monde qui avait, certes, ses syndiqués planqués et qui a connu des blocages abusifs. Mais c’était surtout la majeure partie de la population qui avait encore le sens de la dignité au travail et des valeurs utiles de solidarité sociale. Ce n’est pas lui qui a transformé ce monde en chômeurs, SDF, intérimaires, précaires, zombis, border-lines.

            Ce n’est pas Krasuki, non plus, qui a organisé la spoliation des biens publics, mis à la vente au profit de cette vieille caste qui remonte aux 200 familles, ce vieux capitalisme à la française. Ce n’est pas Krasuki qui a vendu la SNCF et la Poste par tranches, en vendant les activités rentables et ne gardant que les infrastructures au frais de la nation.

            Je n’ai jamais été communiste, ni pour la fin de la propriété privée, mais ce monde de prédation chanté tous les jours par les médias n’est pas le mien.

              +8

            Alerter
  • Jean-Paul B. // 28.08.2016 à 09h35

    Bonjour,
    cet épisode du « traitement » de Georges Marchais par les « journalistes » nous donne l’occasion,une fois de plus, de rappeler que posséder les médias (y compris les médias « publics ») permet de formater l’opinion sous prétexte de l’informer et d’éviter qu’une majorité du peuple vote pour ses intérêts réels.
    Les campagnes sur les sujets de société: mariage pour tous,burkini,légalisation du cannabis,etc. n’ont pas d’autre objectif que d’occuper l’esprit des gens par des « futilités » et les empêcher de voir clairement les raisons du chômage de masse,
    des délocalisations,de la baisse du pouvoir d’achat,de la pénurie de logements décents, etc.
    Lisons Noam Chomsky pour mieux comprendre et ensuite mieux expliquer cela autour de nous.

      +9

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  • Charles // 28.08.2016 à 12h25

    Quelle est l’actualité de ces propositions?
    « Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat.
    Impôt fortement progressif.
    Abolition de l’héritage.
    Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.
    Centralisation du crédit entre les mains de l’Etat, au moyen d’une banque nationale, dont le capital appartiendra à l’Etat et qui jouira d’un monopole exclusif.
    Centralisation entre les mains de l’Etat de tous les moyens de transport.
    Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d’après un plan d’ensemble.
    Travail obligatoire pour tous; organisation d’armées industrielles, particulièrement pour l’agriculture.
    Combinaison du travail agricole et du travail industriel; mesures tendant à faire graduellement disparaître la distinction entre la ville et la campagne.
    Education publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Combinaison de l’éducation avec la production matérielle, etc. »
    Marx, MPC.

      +2

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  • Julian // 28.08.2016 à 17h11

    G. Marchais ( pour lequel même un non-communiste peut avoir un grand respect, c’est mon cas) a joué la carte de l’alliance électorale avec la social-démocratie plus ou moins avouée, conduite par le peu fréquentable (en terme de convictions de gauche) F. Mitterrand.

    Cette alliance, impliquait, implicitement, que le PC renonçât, ou au moins mît une sourdine à sa lutte contre l’Otan, à son opposition à l’option européiste, et à sa charge violente contre le « système », « système » auquel il acceptait de participer peu ou prou !

    Le PC y perdit son « âme ». L’effondrement de l’URSS vint achever le processus d’auto-destruction.

    M.Marchais a joué et a perdu, ou plutôt, a fait perdre à son parti toute crédibilité dans la défense des intérêts des « catégories populaires ».

    Ces catégories populaires se retrouvent aujourd’hui très largement représentées dans l’électorat du FN. Qui peut s’en étonner ?

      +9

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