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31.mai.201731.5.2017 // Les Crises

La souffrance et la survie au Timor Oriental, par John Pilger

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Source : Consortium News, le 08-05-2017.

8 mai 2017
Le Timor Oriental, qui a gagné son indépendance de l’Indonésie en 1999 après avoir enduré des années de génocide, est à présent un flambeau de la démocratie en Asie, mais doit faire face à de nouvelles pressions coloniales dues à la mondialisation, écrit John Pilger.
Par John Pilger
En filmant en secret au Timor Oriental en 1993, j’ai suivi un paysage de croix : grandes croix noires se dessinant sur le ciel, croix sur des sommets, croix descendant les collines, croix le long de la route. Elles jonchaient la terre et saturaient le regard.

Une manifestation appelant à un meilleur partage de revenus pour le pétrole offshore et le gaz naturel pour le Timor Oriental.

Les inscriptions sur les croix révélaient l’extinction de familles entières, balayées en l’espace d’une année, d’un mois, d’un seul jour. Des villages entiers se tiennent là comme des monuments commémoratifs.

Kraras est l’un de ces villages. Connu comme le « village des veuves », la population de 287 personnes fut massacrée par les troupes indonésiennes. Avec une machine à écrire au ruban usé, un prêtre local a enregistré le nom, l’âge, la cause du décès et la date du meurtre de chaque victime. Dans la dernière colonne, il a identifié le bataillon indonésien responsable de chaque meurtre. C’est la preuve d’un génocide.

J’ai toujours le document, que je trouve difficile à retranscrire, comme si le sang du Timor Oriental était encore frais sur ces pages. Sur la liste, il y a la famille Dos Anjos.

En 1987, j’ai interviewé Arthur Stevenson, connu sous le nom de Steve, un ancien commando australien qui a combattu les Japonais dans la colonie portugaise du Timor Oriental en 1942. Il m’a raconté l’histoire de Celestino dos Anjos, dont l’intelligence et la bravoure lui ont sauvé la vie, et la vie d’autres soldats australiens combattant derrière les lignes japonaises.

Steve décrit le jour où des tracts ont été lancés depuis un avion de l’Air Force australienne : « On ne vous oubliera jamais », lisait-on sur le tract. Très vite après, les Australiens recevaient l’ordre d’abandonner l’île de Timor, laissant la population à son sort.

Quand j’ai rencontré Steve, je venais juste de recevoir une lettre du fils de Celestino, Virgillo, qui avait le même âge que son propre fils. Virgillo écrivait que son père avait survécu à l’invasion indonésienne du Timor Oriental en 1975, mais il continuait : « En août 1983, les forces indonésiennes sont entrées dans notre village, Kraras. Ils ont pillé, brûlé, massacré, avec l’appui d’un avion de chasse. Le 27 septembre 1983, ils ont obligé mon père et ma femme à creuser leurs propres tombes et ils les ont tués à la mitrailleuse. Ma femme était enceinte. »

Honte aux complices de l’Indonésie.

La liste de Kraras est un document politique extraordinaire qui déshonore les partenaires faustiens de l’Indonésie en Occident, et nous apprend beaucoup sur la façon dont le monde est conduit. L’avion de chasse qui a attaqué Kraras venait des États-Unis ; les mitrailleuses et les missiles sol-air venaient de Grande-Bretagne ; le silence et la trahison venaient d’Australie.

Portrait officiel du dictateur indonésien Suharto

Le prêtre de Kraras écrivit sur la dernière page : « Pour les gouvernants du monde capitaliste, le pétrole du Timor sent meilleur que les larmes et le sang des Timorais. Qui apportera cette vérité au monde ? … Il est évident que l’Indonésie n’aurait jamais commis un tel crime si elle n’avait pas reçu des garanties favorables de la part des gouvernements occidentaux. »

Alors que le dictateur indonésien, le général Suharto, était sur le point d’envahir le Timor Oriental (les Portugais avaient abandonné leur colonie), il en a averti les ambassadeurs d’Australie, des États-Unis et de Grande-Bretagne. Dans des télégrammes secrets ensuite révélés, l’ambassadeur australien, Richard Woolcott, encourage son gouvernement à « agir de façon à minimiser l’impact sur le public en Australie, et à soutenir de manière privée l’Indonésie ». Il faisait allusion au potentiel inexploité de pétrole et de gaz dans la mer du Timor qui sépare l’île de l’Australie du Nord.

Il n’y avait aucun signe de préoccupation au sujet des Timorais.
Dans mon expérience de reporter, le Timor Oriental fut le plus grand crime de la fin du 20e siècle. Il y a beaucoup à dire sur le Cambodge, mais même Pol Pot n’a pas massacré autant de personnes – proportionnellement – que Suharto qui a tué et affamé la population du Timor Oriental.

En 1993, le Comité des Affaires étrangères du Parlement australien a estimé « qu’au moins 200 000 » Est-Timorais, un tiers de la population, avait péri sous Suharto.

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L’Australie est le seul pays occidental qui a formellement reconnu le génocide et la conquête de la part de l’Indonésie. Les forces spéciales criminelles indonésiennes connues comme « Kopassus », avaient été entraînées en Australie par les forces spéciales, dans une base proche de Perth. La récompense en matières premières, a dit le ministre des Affaires étrangères Gareth Evans, valait une « infinité » de dollars.

Célébration au champagne.

Dans mon film de 1994, « Mort d’une Nation : La conspiration contre le Timor », on voit un Evans réjoui levant son verre de champagne avec le ministre des Affaires étrangères de Suharto Ali Alatas, alors qu’ils survolaient la mer du Timor, après avoir signé un traité de piraterie qui partageait les richesses pétrolières et gazières de la mer du Timor.

Le ministre des Affaires Étrangères australien Gareth Evans et le ministre des Affaires étrangères Ali Alatas célèbrent la signature de l’accord sur le pétrole et le gaz.

J’avais aussi filmé des témoins comme Abel Gutteras, maintenant ambassadeur du Timor-Leste (nom post-indépendance du Timor Oriental) en Australie. Il m’a dit : « Nous croyons que nous pouvons gagner et que nous pouvons compter sur tout ces gens dans le monde pour nous écouter – que rien n’est impossible, et que la paix et la liberté valent toujours la peine de se battre pour elles. »

Remarquablement, ils gagnèrent. Beaucoup de gens de par le monde les ont entendus, et un mouvement infatigable a pressé les soutiens de Suharto à Washington, Londres et Canberra d’abandonner le dictateur.

Mais il y a aussi eu le silence. Pendant des années, la presse libre des pays complices a tout fait pour ignorer le Timor Oriental. Il y a eu quelques exceptions honorables, comme le courageux Max Stahl, qui a filmé le cimetière du massacre de 1991à Santa Cruz. Des journalistes éminents se sont littéralement prosternés devant Suharto. Sur une photo d’un groupe d’éditeurs australiens visitant Djakarta, emmenés par l’éditeur de Murdoch Paul Kelly, l’un d’eux se prosterne devant Suharto le génocidaire.

De 1999 à 2002, le gouvernement australien a encaissé un revenu estimé à 1,2 milliard d’un unique gisement de pétrole et de gaz dans la mer du Timor. Pendant la même période, l’Australie a donné moins de 200 millions pour une prétendue aide au Timor Occidental.

En 2002, deux mois avant que le Timor Occidental ne gagne son indépendance, Ben Doherty rapportait : « L’Australie s’est secrètement retirée des procédures de résolution des conflits de frontières maritimes à la convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, et de la juridiction équivalente de la Cour Internationale de Justice, de façon à ce qu’il ne soit pas possible de la contraindre à se plier légalement à l’arbitrage international. »

L’ancien Premier Ministre australien John Howard a décrit le rôle de son gouvernement pour l’indépendance du Timor Oriental comme « noble ». Le ministre des Affaires étrangères de Howard, Alexander Downer, a fait une fois irruption dans le bureau du Premier Ministre Alkatiri, à Dili au Timor Oriental, et lui a dit « Nous sommes très durs… laissez-moi vous donner une leçon de politique… »
Aujourd’hui, c’est le Timor Oriental qui donne des leçons de politique. Après des années de ruses et de harcèlement de la part de Canberra, le peuple du Timor Oriental a réclamé et a gagné le droit de négocier devant la Cour permanente d’Arbitrage (PCA) une frontière maritime légale et un partage réel du gaz et du pétrole.

L’Australie a une énorme dette envers le Timor Oriental – certains diraient, des milliards de dollars de réparation. L’Australie devrait rendre, sans conditions, toutes les royalties emmagasinées depuis que Gareth Evans a trinqué à la dictature de Suharto en volant au-dessus des tombes des victimes.

La menace de la mondialisation

Les économistes louent le Timor Oriental comme le pays le plus démocratique de l’Asie du Sud-Est aujourd’hui. Est-ce un hommage ? Ou est-ce le souhait que ce petit pays vulnérable se joigne au grand jeu de la mondialisation?

Une carte montrant en rouge le Timor Oriental.

Pour le plus faible, la mondialisation est un colonialisme insidieux qui permet à la finance transnationale et ses adeptes de pénétrer plus profondément, comme le remarque Edward Said, que les vieux impérialistes avec leurs vaisseaux de guerre.

Cela peut signifier un modèle de développement qui a produit en Indonésie sous Suharto des inégalités énormes et de la corruption ; qui a conduit les populations hors de leurs terres pour vivre dans des bidonvilles, puis s’est ensuite enorgueilli du taux de croissance.

Le peuple du Timor Oriental mérite mieux que les tièdes éloges de la part des « gouvernants capitalistes du monde », comme l’écrit le prêtre de Kraras. Ils n’ont pas combattu et ne sont pas morts et n’ont pas voté pour une pauvreté aggravée et un taux de croissance. Ils méritent le droit de pouvoir se suffire à eux-mêmes quand le pétrole et le gaz s’épuiseront, comme cela arrivera. Et au moins, leur courage doit devenir un flambeau dans notre mémoire, une leçon universelle de politique.

Bravo, Timor Oriental, bravo, et soyez prudent.

Le 5 mai, John Pilger a été récompensé de l’Ordre du Timor Oriental par l’Ambassadeur du Timor Oriental en Australie, Abel Gutteras, en reconnaissance pour ses rapports sur le Timor Oriental sous l’occupation brutale de l’Indonésie, et spécialement pour son film documentaire de référence, « Death of a Nation: the Timor Conspiracy. » ( Mort d’une Nation : la conspiration contre le Timor ).

Source : Consortium News, le 08-05-2017.

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Toff de Aix // 31.05.2017 à 08h28

Tiens tiens… Suharto, encore lui ! Mais qui s’en souvient ?

Peut être les 4 millions de membres du parti communiste indonésien(plutôt ceux qui en ont réchappé), dont une grande partie fut exterminée en 1965 sans que la « communauté internationale » ne lève le doigt ou ne proteste réellement. Sauf pour s’en rejouir, les médias US de l’époque s’en donnant à cœur joie
http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/300965-massacre-occulte/

Il fait dire qu’à l’époque, les listes de communistes étaient fournies aux bourreaux par… L’ambassade des USA à Djakarta (non non ça ne s’invente pas http://www.courrierinternational.com/article/indonesie-lever-le-voile-sur-le-role-des-etats-unis-dans-les-massacres-de-1965).

Soulignons aussi le terrible film documentaire sur cette période « The act of Killing ».

Non non je ne suis pas hors sujet : les massacres au Timor suivent la même logique. Faire éliminer les gêneurs par un dictateur qu’on a mis en place et soutenu pour « promouvoir la démocratie ».

Hélas rien de neuf sous le soleil…

10 réactions et commentaires

  • Toff de Aix // 31.05.2017 à 08h28

    Tiens tiens… Suharto, encore lui ! Mais qui s’en souvient ?

    Peut être les 4 millions de membres du parti communiste indonésien(plutôt ceux qui en ont réchappé), dont une grande partie fut exterminée en 1965 sans que la « communauté internationale » ne lève le doigt ou ne proteste réellement. Sauf pour s’en rejouir, les médias US de l’époque s’en donnant à cœur joie
    http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/300965-massacre-occulte/

    Il fait dire qu’à l’époque, les listes de communistes étaient fournies aux bourreaux par… L’ambassade des USA à Djakarta (non non ça ne s’invente pas http://www.courrierinternational.com/article/indonesie-lever-le-voile-sur-le-role-des-etats-unis-dans-les-massacres-de-1965).

    Soulignons aussi le terrible film documentaire sur cette période « The act of Killing ».

    Non non je ne suis pas hors sujet : les massacres au Timor suivent la même logique. Faire éliminer les gêneurs par un dictateur qu’on a mis en place et soutenu pour « promouvoir la démocratie ».

    Hélas rien de neuf sous le soleil…

      +59

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    • Iskander Zakhar // 31.05.2017 à 09h00

      Non seulement j’adore votre photo/avatar, mais en plus vos commentaires sont incisifs. Merci M. Toff !

        +9

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    • douarn // 31.05.2017 à 14h06

      Merci pour l’info Toff de Aix
      Naomi Klein dans son livre « la stratégie du choc » dit que les chantres du capitalisme ont pu faire appliquer la doctrine de l’école de Chicago (dont M. Friedman est l’un des plus connus) en utilisant ou provoquant les dictatures dont celles de Pinochet au Chili et de Soeharto en Indonésie.
      Peut être y a t-il 2 types de dictatures en définitive :
      – les bonnes dictatures business-friendly à protéger (Indonésie de Soeharto, Chili de Pinochet, Cuba de Batista, …) prêtes à mettre les populations aux services des multinationnales,
      – les mauvaise dictatures + ou – hermétiques au business à renverser (Birmanie sous la junte, Corée du Nord, Irak de S. Hussein, …) surtout si elles regorgent de richesses naturelles et dont les dirigeants ne veulent pas partager le gâteau avec les multinationnales.

        +12

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  • Lysbeth Levy // 31.05.2017 à 09h46

    Alors qu’on fait des tonnes de livres, de gorges chaudes de « crimes » imaginaires ou avérés de pays dits « communistes » dans le passé, on fait tout pour oublier les plus nombreux crimes, génocides, tortures des pays occidentaux qui continuent en toute impunité à faire de même au nom des intérêts privés, de la chasse aux ressources essentielles. Les crimes des anglo-saxons sont immenses et souvent pas médiatisés, John Pilger est un des rares a parler de ces crimes contre l’humanité au nom de la mondialisation et de la diplomatie de la canonnière. Depuis « la chute du Mur » et la « fin de la guerre froide », les Usa sont prêt à tout pour mettre des hommes de paille, dans des états divers a leur service, étant donné leur messianisme, suprémacisme et surtout « leadership économique ». Donc n’importe quels crimes peuvent êtres commis ils auront toujours de bonnes raisons bien que même avant donc de nombreux pays d’Amérique latine, asiatiques ou africains ont subit les pires exactions de leur part..http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-desordre-du-monde-prelude-a-une-178317

      +10

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  • Fritz // 31.05.2017 à 10h42

    Le travail de John Pilger montre qu’il reste au moins un être humain en Australie.
    Alerter le monde sur les injustices et les massacres, et d’abord sur ceux qui sont commis par son pays ou son camp : tel devrait être la mission des intellectuels. Vu les spécimens qui sévissent dans nos pays, on en est loin.

    Concernant le génocide enduré par le Timor oriental, il me semble qu’un certain Henry Kissinger aurait des choses à dire devant un tribunal. Quant à l’extermination des communistes indonésiens, en 1965, elle n’a laissé aucune trace ou presque dans nos manuels d’histoire : à comparer avec les événements de Berlin-Est (1953), Budapest (1956), Prague (1968), infiniment moins meurtriers, mais régulièrement exhibés pour désigner l’ennemi russe/communiste à nos élèves.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Indonesian_invasion_of_East_Timor#US_involvement

      +21

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  • christian gedeon // 31.05.2017 à 10h48

    Tout le monde s’en fout,du Timor oriental. Vous avez pourquoi? parce que les habitants sont chrétiens dans un océan musulman. Cachez donc ce chrétien que je ne saurais voir…quant à l’Australie,quand on sait par quels genre de gens elle a été peuplée,pfffff!

      +10

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    • RGT // 31.05.2017 à 19h39

      Bonjour.

      Je pense sincèrement que vos commentaires sont un peu « déplacés » sur le fond.
      Tout ramener à un problème musulmans/chrétiens est réellement abusif.

      La meilleure preuve : Les soldats chiites de « l’ignoble Hezbollah » sont encensés par les chrétiens de Syrie qui voient en eux leurs alliés et leurs sauveurs.
      http://www.lefigaro.fr/international/2006/08/07/01003-20060807ARTFIG90130-les_chretiens_de_syrie_applaudissent_le_hezbollah.php

      Manque de bol, les « alliés » des dirigeants occidentaux sont hélas les pétromonarchies qui distillent un islam perverti.
      Les VRAIS musulmans considèrent en effet le wahhabisme comme une SECTE TRÈS DANGEREUSE.

      Quant aux chiites, ils respectent les chrétiens (contrairement à ce qui est dit) car ils sont eux aussi victimes des salafistes depuis des siècles.

      Ils ne font que se défendre, et comme les chrétiens d’orient leur foutent la paix (sauf quelques maronites manipulés) ils n’ont aucune raison de les agresser et les protègent même.

        +3

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      • Christian gedeon // 31.05.2017 à 21h31

        Pour les chiites je vous donne raison…les indonésiens sont très majoritairement sunnites et de plus en plus marqués par le wahhabisme,pognon oblige.Mon commentaire n était donc en rien déplacé. Et je fais nettement la distinction .

          +2

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  • Louis Robert // 31.05.2017 à 11h47

    Prouesses de « l’Occident terroriste » (Vltchek/Chomsky) — c’est NOUS!

    « … un paysage de croix : grandes croix noires se dessinant sur le ciel, croix sur des sommets, croix descendant les collines, croix le long de la route. Elles jonchaient la terre et saturaient le regard.
    Les inscriptions sur les croix révélaient l’extinction de familles entières, balayées en l’espace d’une année, d’un mois, d’un seul jour. Des villages entiers se tiennent là comme des monuments commémoratifs… preuve d’un génocide… Karas… un document politique extraordinaire… déshonore les partenaires faustiens de l’Indonésie en Occident… L’avion de chasse qui a attaqué Kraras venait des États-Unis ; les mitrailleuses et les missiles sol-air venaient de Grande-Bretagne ; le silence et la trahison venaient d’Australie… Célébration au champagne… après avoir signé un traité de piraterie qui partageait les richesses pétrolières et gazières de la mer du Timor. »

    En marche, notre seule indifférence complice de soumis volontaires. Chez Pujadas, hier, entrevue prolongée, interminable: annonce d’un « nouveau monde »…

      +1

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  • RGT // 31.05.2017 à 19h54

    Le Timor, l’Afrique, l’Amérique (nord, centrale ET sud), l’Australie…
    Ce qui me fascine, c’est qu’on évoque jamais tous ces peuples autochtones victimes de génocides et spoliés de leurs droits totalement passés sous silence.

    Seul le Canada à fait une « petite » amende honorable en restituant quelques terres volées à des tribus indiennes, dans un bazar monumental d’ailleurs car les personnes qui avaient acquis ces terres se sont plaintes d’avoir été flouées et ont dû être indemnisées.
    Ces personnes ont acquis des terres volées et devraient être considérées comme des receleurs, mais comme le voleur était l’état, c’est un peu gênant…

    C’est AUSSI le problème qui se pose en Australie et aux USA, alors les gouvernements attendent patiemment que les derniers survivants s’éteignent pour ne pas être confrontés au problème.

    Pendant ce temps, les transnationales prospèrent, comme d’habitude.

    Les terres seront restituées quand il n’y aura plus rien à en tirer.
    Polluées et stériles.

      +8

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