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25.octobre.201525.10.2015 // Les Crises

Qui est à blâmer pour le gâchis syrien ? Poutine ! Par Robert Parry

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Source : Consortium News, le 13/09/2015

Exclusif : Un nouveau « groupe de réflexion » officiel de Washington est en train d’accuser le président de Russie, Poutine, d’être responsable de la crise syrienne, alors que ce sont les néoconservateurs et le président George W. Bush qui ont commencé à mettre le désordre actuel au Moyen-Orient en envahissant l’Irak, les Saoudiens qui ont financé Al-Qaïda, et les Israéliens qui ont comploté pour un « changement de régime », dit Robert Parry.

Par Robert Parry

Le sénateur Lindsey Graham s’est peut-être trompé sur à peu près tout ce qui concerne le Moyen-Orient, mais au moins il a l’honnêteté de dire aux Américains que la direction prise actuellement par la guerre en Syrie et en Irak exigera une ré-invasion de la région par les États-Unis et une occupation militaire pour une durée indéterminée de la Syrie, drainant la richesse américaine, tuant d’innombrables Syriens et Irakiens, et condamnant des milliers, sinon des dizaines de milliers de soldats américains.

La sombre prévision de Graham d’une guerre sans fin influera peut-être sur les intentions de vote pour sa personne que pour moins de un pour cent, signe que même les républicains aux discours violents ne sont pas désireux de revivre la guerre désastreuse en Irak. En ce qui concerne le désordre en Syrie, il y a, bien sûr, d’autres options, telles que la coopération avec la Russie et l’Iran pour résister aux conquêtes de l’État Islamique et de Al-Qaïda et un accord de partage du pouvoir négocié à Damas. Mais ces idées pratiques sont encore exclues.

Le « groupe de réflexion » officiel de Washington maintient toujours que le président syrien Bashar al-Assad « doit partir », que les diplomates américains devraient simplement poser un ultimatum pour un « changement de régime », ne pas s’engager dans un compromis sérieux, et que le gouvernement américain doit faire obstruction à l’aide de la Russie et de l’Iran, même au risque de faire s’effondrer le régime laïc d’Assad en ouvrant la porte à une victoire d’Al-Qaïda et de l’État Islamique.

Bien sûr, si cette victoire se produit, beaucoup de doigts accusateurs se lèveront, partageant le blâme entre le président Barack Obama, pour n’avoir pas été assez « dur », et le président russe Vladimir Poutine, qui, pour tout problème géopolitique, est devenu une sorte d’aimant attirant les accusations. Ce vendredi, lors d’un discours à Fort Meade dans le Maryland, Obama a carrément fait une déclaration publique attribuant les torts à Poutine.

Obama a accusé Poutine de ne pas s’être joint au mouvement pour imposer le « changement de régime » en Syrie que désirent les États-Unis. Mais le « Assad doit partir ! » d’Obama comporte ses propres risques, comme cela devrait être évident à la suite des expériences américaines en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Ukraine. Evincer un « méchant » désigné ne conduit pas nécessairement à ce que ce soit un « bon gars » qui prenne la suite.

Le plus souvent, ce « changement de régime » produit un chaos sanglant dans le pays cible avec des extrémistes qui comblent le vide. L’idée que ces transitions peuvent être manipulées avec précision est une fiction arrogante qui est peut-être populaire dans les conférences des groupes de réflexion à Washington, mais la manœuvre ne fonctionne pas aussi bien sur le terrain.

Et, dans la construction du procès fait à Assad, il y a eu un élément de « communications stratégiques » – la nouvelle formule du gouvernement américain pour désigner un mélange d’opérations psychologiques, de propagande et de relations publiques. Le truc est d’user et d’abuser de l’information pour contrôler ce que perçoivent les Américains et la population mondiale afin de promouvoir les objectifs stratégiques de Washington.

Donc, même s’il est sûrement vrai que les forces de sécurité syriennes ont parfois riposté violemment dans cette guerre civile brutale, une partie de ce qu’on en a rapporté a été exagérée, comme les accusations à présent discréditées selon lesquelles les forces d’Assad auraient lancé une attaque au gaz sarin dans la banlieue de Damas le 21 août 2013. Les preuves amènent maintenant à la conclusion que ce sont les extrémistes islamistes qui ont mené une opération sous faux drapeau dans le but de leurrer Obama pour qu’il bombarde l’armée syrienne, une tromperie qui a presque fonctionné. [Voir Consortiumnews.com « The Collapsing Syria-Sarin Case. »]

Encore bien avant, des observations indépendantes de la façon dont la crise syrienne s’est développée en 2011 révèlent que les extrémistes sunnites faisaient partie de la coalition de l’opposition depuis le début, tuant policiers et soldats syriens. Que cette violence, à son tour, a provoqué des représailles du gouvernement qui ont aggravé les divisions en Syrie en exploitant les ressentiments de la part de la majorité sunnite, qui s’était depuis longtemps sentie marginalisée dans un pays où alaouites, chiites, chrétiens et laïcs sont mieux représentées dans le régime d’Assad. [Voir « Origines cachées de la guerre civile en Syrie. » de Consortiumnews.com]

Une solution évidente

La solution manifeste serait un arrangement de partage du pouvoir qui donne aux sunnites plus d’influence, mais ne nécessite pas immédiatement d’exiger d’Assad, qui est considéré comme le protecteur des minorités, de démissionner comme condition préalable. Si Obama optait pour cette approche, de nombreux opposants politiques sunnites d’Assad employés par les États-Unis pourraient être conviés à accepter un tel arrangement ou à perdre leur financement. Beaucoup si ce n’est tous rentreraient dans le rang. Mais cela nécessite qu’Obama abandonne son mantra « Assad doit partir ! ».

Ainsi, alors que la voix officielle de Washington continue à tenir des propos durs contre Assad et Poutine, la situation militaire en Syrie continue de se détériorer avec l’État Islamique et la filiale d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra, qui gagnent du terrain, aidés par un soutien financier et militaire des « alliés » régionaux des États-Unis, dont la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar et d’autres états du Golfe persique sunnite. Israël a également fourni une aide au Front al-Nosra, prenant soin des soldats blessés le long des hauteurs du Golan et bombardant les forces pro-gouvernementales à l’intérieur de la Syrie.

Le président Obama peut avoir l’impression que ses négociations avec l’Iran pour restreindre son programme nucléaire – alors que les dirigeants israéliens et les néoconservateurs américains sont favorables à une campagne de bombardement-boum-boum – l’ont mis dans l’obligation d’apaiser Israël et l’Arabie Saoudite, y compris dans le soutien qu’apportent ces deux pays au « changement de régime » qu’ils désirent en Syrie, et en tolérant l’invasion menée par l’Arabie au Yémen. [Voir Consortiumnews.com « On Syria, Incoherence Squared. »]

On m’a dit en privé qu’Obama a été d’accord avec le soutien accru de Poutine au régime d’Assad – et peut-être même l’a encouragé, réalisant que c’est là le seul véritable espoir d’éviter une victoire sunnite extrémiste. Mais publiquement Obama sent qu’il ne peut pas approuver cette démarche rationnelle. Aussi, Obama, qui est devenu très expérimenté dans l’art de parler de plusieurs voix, a rejoint le camp du dénigrement de la Russie – se partageant la scène avec les suspects habituels, ce qui comprend la page éditoriale du New York Times.

Dans un éditorial en première page samedi, intitulé « Manœuvres militaires risquées de la Russie en Syrie », le Times écorchait vif la Russie et Poutine, leur reprochant d’essayer de sauver le gouvernement d’Assad. Bien que Assad ait gagné dans une élection multi-parti qui s’est tenue en 2014 dans les régions de la Syrie où un vote était possible, le Times juge qu’il est un « dictateur impitoyable », et semble se délecter du fait que « son emprise sur le pays aille en s’affaiblissant ».

Puis le Times reprend l’affirmation du « groupe de réflexion » rejetant sur Poutine la responsabilité de la crise syrienne. « La Russie a été depuis longtemps le principal soutien de M. Assad, le protégeant des critiques et des sanctions au Conseil de sécurité des Nations-Unis et fournissant des armes à son armée », affirme le Times. « Mais la dernière aide apportée peut augmenter l’engagement de la Russie dans le conflit jusqu’à un nouveau et plus dangereux niveau. »

Citant l’arrivée signalée d’une équipe russe de précurseurs, le Times a écrit : « Les Américains disent que les intentions des Russes ne sont pas claires. Mais ils sont si inquiets que le secrétaire d’état John Kerry a appelé le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov deux fois ce mois-ci pour le prévenir d’une possible « confrontation » avec les États-Unis, si l’accroissement des forces russes conduisaient à des opérations offensives russes en soutien aux forces de M. Assad pouvant atteindre les formateurs américains ou leurs alliés.

« Les États-Unis mènent des frappes aériennes en Syrie contre l’État Islamique, qui cherche à établir un califat en Syrie et en Irak, et cherchent aussi à entraîner et armer des groupes d’opposition modérée pouvant sécuriser le terrain pris aux extrémistes. »

Double standard, au carré

En d’autres termes, dans le monde bizarre de l’opinion de l’élite américaine, la Russie s’engage dans des actions « dangereuses » quand elle porte assistance à un gouvernement reconnu internationalement en lutte contre une menace terroriste, mais il est parfaitement normal que les États-Unis s’engagent dans des actions militaires unilatérales à l’intérieur même du territoire Syrien sans l’accord de son gouvernement.

Dans ce contexte des USA prenant ombrage de l’aide apportée par la Russie au gouvernement syrien, on doit aussi remarquer qu’il est habituel pour le gouvernement étatsunien de fournir une aide militaire à des régimes partout dans le monde, y compris des conseillers militaires au régime assiégé qu’ont créé les États-Unis en Irak et des armes sophistiquées à des pays qui mènent des attaques au-delà de leurs propres frontières, comme Israël et l’Arabie Saoudite.

Clairement le Times croit que ce qui est bon pour les oies américaines n’est pas bon pour les jars russes. Et en effet, si l’aide russe au gouvernement syrien conduit à une « confrontation » avec les forces américaines ou alliées, c’est la Russie qui doit en être blâmée, bien que ses forces soient là avec la permission du gouvernement, et pas celles des États-Unis et de ses alliés.

Le Times défend aussi les bizarres efforts faits la semaine dernière par le Département d’État pour mettre en place un blocus aérien destiné à empêcher les Russes de réapprovisionner l’armée syrienne. Le Times déclare :

« Les Etats-Unis ont demandé aux pays dans le couloir aérien entre la Russie et la Syrie de fermer leur espace aérien aux vols russes, sauf si Moscou peut prouver qu’ils ne sont pas utilisés pour le réapprovisionnement de l’armée du régime d’Assad. La Bulgarie l’a fait, mais la Grèce, autre membre de l’OTAN, et l’Irak, qui dépend des États-Unis s’il veut être sauvé de l’État Islamique, jusqu’à présent ne l’ont pas fait. Les dirigeants du monde doivent profiter de l’Assemblée générale des Nations Unies ce mois-ci pour faire connaître clairement les dangers qu’un engagement croissant des Russes poserait aux efforts visant à mettre fin aux combats. »

Étant donné le bilan tragique du New York Times et d’autres organes de presse ayant promu les plans désastreux de « changement de régime », dont l’invasion de l’Irak par George W. Bush en 2003 et la campagne de bombardement de la Libye par Obama en 2011, vous penserez peut-être que les rédacteurs devraient comprendre que les plans les mieux conçus par les guerriers d’opérette finissent souvent par mal tourner.

Et, dans le cas qui nous occupe, le calcul fait que destituer Assad pour le remplacer par quelque homme politique agréé-par-les-penseurs-de-Washington résoudrait d’une façon ou d’une autre les problèmes syriens peut très bien finir par la chute du gouvernement largement laïc de Damas et l’arrivée des coupeurs de têtes de l’État Islamique et des bandes de comploteurs terroristes d’Al-Qaïda.

Avec le pavillon noir de l’État Islamique flottant sur l’ancienne cité de Damas, la sinistre prédiction du sénateur Graham, une invasion militaire de la Syrie suivie d’une occupation pour un temps indéterminé, pourrait bien s’avérer prophétique, au moment où les États-Unis entrent dans la phase finale de leur transformation, passant d’une république de citoyens à un État impérial autoritaire.

Source : Consortium News, le 13/09/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Serge@ // 25.10.2015 à 03h53

Je ne sais pas si l’intervention russe a changé la nature de la « crise » syrienne ,mais en tout cas ,celle-ci a pris une toute autre dimension .
Au moins trois niveaux qui se recoupent et se complètent .

1 La Russie qui a en tant que fédération et héritière de l’empire tsariste ,une composante musulmane ,n’a pas envie de voir triompher le wahhabisme .
Ni à ses frontières,ni sur son territoire. Ce serait un très grave facteur de déstabilisation pour elle-même .
http://fr.rbth.com/ps/2015/10/22/la-campagne-syrienne-vue-par-les-musulmans-ruses_516393

2 Ce conflit syrien apporte la preuve qu’en matière de guerre conventionnelle ,les américains ne sont plus les maîtres absolus .
Déjà ,il y a deux ans,alors que notre maréchalissime Mimolette était prêt a y aller ,sabre au clair ,la reculade des américains m’avait mis la puce à l’oreille .
Ce n’est pas parce que Obama serait un brave garçon,ne cédant pas aux pressions des va-t-en guerre ,m’étais-je dit .Je pensais bien que les russes leur avaient certainement mis sous le nez quelques preuves militaires concrètes ,comme quoi ils risquaient de perdre des plumes en cas d’intervention.
A part l’escalade qui mènerait au conflit nucléaire ,les US ne sont plus en mesure de mettre la branlée aux russes .Fini la « guerre des étoiles » de Reagan ! Ce qui met en rage tous les néo-cons .

http://reseauinternational.net/le-general-philip-breedlove-la-russie-a-cree-en-syrie-des-zones-impenetrables-pour-lotan/

3 C’est la fin du monde unipolaire US atlantiste ,même si la bête est capable encore de soubresauts .

Certes ,Poutine défend avant tout les intérêts de la Russie
Mais comme ceux-ci vont dans le sens que je juge bon pour mon pays (et pour le monde) ,au risque d’être accusé de voir chez un leader étranger des capacités qui compenseraient nos propres carences , de voir chez les russes , les qualités fantasmées qui nous font défaut ,je dis que c’est une chance qu’ils aient de tels dirigeants.
Puisque en tant que français ,depuis le départ du général de Gaulle ,j’en suis réduit à l’impuissance,à compter les points ,privé de souveraineté ,et de chef d’état digne de sa mission à défendre nos propres intérêts .
En attendant d’avoir notre « Poutine » …

63 réactions et commentaires

  • dissy // 25.10.2015 à 01h47

    Le sultan du sarin : la Turquie derrière l’attaque chimique de la Ghouta.

    Si la culpabilité turque se confirme, et c’est bien parti pour, ça en dit long, très long, sur l’état de décadence morale, éthique et politique de l’Occident qui, pour protéger un allié membre de l’OTAN et faire tomber Assad, s’est vautré dans le mensonge le plus sordide.

    http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/2015/10/le-sultan-du-sarin-la-turquie-derriere-l-attaque-chimique-de-la-ghouta.html

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  • Serge@ // 25.10.2015 à 03h53

    Je ne sais pas si l’intervention russe a changé la nature de la « crise » syrienne ,mais en tout cas ,celle-ci a pris une toute autre dimension .
    Au moins trois niveaux qui se recoupent et se complètent .

    1 La Russie qui a en tant que fédération et héritière de l’empire tsariste ,une composante musulmane ,n’a pas envie de voir triompher le wahhabisme .
    Ni à ses frontières,ni sur son territoire. Ce serait un très grave facteur de déstabilisation pour elle-même .
    http://fr.rbth.com/ps/2015/10/22/la-campagne-syrienne-vue-par-les-musulmans-ruses_516393

    2 Ce conflit syrien apporte la preuve qu’en matière de guerre conventionnelle ,les américains ne sont plus les maîtres absolus .
    Déjà ,il y a deux ans,alors que notre maréchalissime Mimolette était prêt a y aller ,sabre au clair ,la reculade des américains m’avait mis la puce à l’oreille .
    Ce n’est pas parce que Obama serait un brave garçon,ne cédant pas aux pressions des va-t-en guerre ,m’étais-je dit .Je pensais bien que les russes leur avaient certainement mis sous le nez quelques preuves militaires concrètes ,comme quoi ils risquaient de perdre des plumes en cas d’intervention.
    A part l’escalade qui mènerait au conflit nucléaire ,les US ne sont plus en mesure de mettre la branlée aux russes .Fini la « guerre des étoiles » de Reagan ! Ce qui met en rage tous les néo-cons .

    http://reseauinternational.net/le-general-philip-breedlove-la-russie-a-cree-en-syrie-des-zones-impenetrables-pour-lotan/

    3 C’est la fin du monde unipolaire US atlantiste ,même si la bête est capable encore de soubresauts .

    Certes ,Poutine défend avant tout les intérêts de la Russie
    Mais comme ceux-ci vont dans le sens que je juge bon pour mon pays (et pour le monde) ,au risque d’être accusé de voir chez un leader étranger des capacités qui compenseraient nos propres carences , de voir chez les russes , les qualités fantasmées qui nous font défaut ,je dis que c’est une chance qu’ils aient de tels dirigeants.
    Puisque en tant que français ,depuis le départ du général de Gaulle ,j’en suis réduit à l’impuissance,à compter les points ,privé de souveraineté ,et de chef d’état digne de sa mission à défendre nos propres intérêts .
    En attendant d’avoir notre « Poutine » …

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    • bruno // 25.10.2015 à 09h14

      ah ben là,je pense que l’on va attendre longtemps avant d’avoir notre « Poutine ».
      on l’a eu,il était né un certain 22 novembre 1890 et mort le 9 novembre 1970…et depuis c’est morne plaine.
      hélas…

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  • Charlie Bermude // 25.10.2015 à 07h57

    Un néocon qui persiste dans sa néoconnerie , rien de surprenant , ils font leur job , bien payé , tant que les commissions tombent …
    Néamoins , il existe des zones d’ombre chez Poutine , meilleur stratége encore , à mon avis qu’on ne le croit . Ainsi , en Ukhraine , il aurait pu faire plus et plus tot . Pourquoi les Russes ne le font ils pas , parce qu’ils veulent que cet état sorte de l’eltsinisme( népotisme et clientélisme ) , par lui méme , ils le veulent consentant .
    De méme en Syrie , ils ont laissé Assad cuire dans son jus , pour obtenir le méme genre de concessions . Ils veulent un développement durable . Sans compter que tout celà crée un pourissement de la Turquie , pb non seulement pour le Moyen-Orient , mais pour l’Asie centrale , jusqu’en Chine . Les émirats et la Saoudie , sont eux des fruits bléts qui tomberont d’eux mémes .

      +18

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    • Kiwixar // 25.10.2015 à 08h51

      Le KGB (les services secrets en général) est peut-être une excellente école de patience. Recruter patiemment des sources, des ressources (« assets »), attendre patiemment qu’ils montent les échelons hiérarchiques, les compromettre progressivement (petits cadeaux puis gros cadeaux), investir à long terme. Au niveau du prix du pétrole, Russie et Iran ont tout intérêt qu’il y ait des gros troubles politiques aux Emirats et Arabie Saoudite (surtout), et j’imagine qu’Assad et les Syriens souhaiteront prendre leur revanche, froide.

        +24

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    • games // 25.10.2015 à 11h31

      il ne l’a pas fait parce que il devait moderniser son armée, face à l’OTAN;
      le bouclage est prévu autour de 2020 avec de nombreuse armes offensives nouvelles
      Il ne l’a pas fait par ce qu’il a récupéré la Crimée
      Il ne l’a pas fait car l’élite russe a décide de déplacer les usines de fabrications d’Ukraine en Russie
      il ne l’a pas fait car se sont les occidentaux qui finance l’apocalypse ukrainien
      Il ne voulait pas de la révolte du Dombass
      il ne l’a pas fait pour ne pas recommencer l’erreur de la provocation radio free uS et la réaction des troupes du pacte de Varsovie en Hongrie
      enfin, il devait préparer la sauvegarde des intérêts russes en Méditerranée et un accés aux mers chaudes pour ne pas être isolé…

        +31

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      • aleksandar // 25.10.2015 à 16h46

        Globalement, il n’y a pas de création de la part de la Russie d’armes offensives nouvelles.
        Le programe militaire russe est essentielement defensif, avec une importante composante antimisile et anti aérienne.
        Le reste est une modernisation des forces existantes.
        C’est la conclusion qu’avait dressée un de nos chefs du rensignement militaire lors d’un colloque l’année dernière.
        Le silence géné qui a suivi sa présentation ( il jouit d’une excellente réputation en tant qu’analyste) en disait long sur la surprise de ses auditeurs.

        Et si Poutine n’a pas pris l’Ukraine c’est qu’il raisonne a long terme et qu’il pense que le fruit tombera tout seul.

          +14

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        • atanguy // 25.10.2015 à 20h46

          Je dis a mes amis Russes de ne pas trop écouter et croire leurs médias en ce moment: Les Américains avec G.Bush II,pensaient aussi que la guerre en Irak serait une promenade de santé grâce a la supériorité de leurs armement…

            +2

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          • Subotai // 26.10.2015 à 00h25

            Heu… bullshit..?
            Les conditions stratégiques ne sont absolument pas les mêmes!
            Des détails si vous voulez…

              +5

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            • atanguy // 26.10.2015 à 23h07

              Quelles sont ces conditions stratégiques? Le but est bien de « supprimer une rebellions islamique » – Comme pour les Américains une fois qu’ils se sont débarrassé de Sadam – Ils n’y sont pas arrivé,au contraire, et ça sera la même chose pour Poutine si il continue sur le même chemin.

                +0

              Alerter
          • Vanklaus // 26.10.2015 à 16h02

            comparer l’invasion américaine illégale et criminelle avec la coopération russo-syrienne pour combattre le terrorisme est grotesque et injuste vis a vis des russes .
            l’invasion américaine a été une erreur historique aux yeux même des personnes qui l’ont perpétré quils soient militaires ou politiques , cette agression sur un état souverain en bafouant L’ONU est une bavure avec un bilan effroyable . sans oublier que cette invasion est une cause directe de l’émergence du terrorisme en irak et en syrie http://www.leparisien.fr/international/tony-blair-s-excuse-pour-des-erreurs-ayant-mene-a-la-guerre-en-irak-en-2003-25-10-2015-5216963.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.com
            et si les américains avaient une once de conscience politique ils auraient accepter la coopération russe pour justement racheter leurs erreurs .

              +7

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            • atanguy // 26.10.2015 à 23h13

              « pour combattre le terrorisme »
              Il s’agit de développer un pays pour que les gens qui y vivent puissent y vivre décemment,ce n’est pas en les bombardant et en détruisant leurs infrastructures qu’on y arrivera.

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              Alerter
          • Pampita // 27.10.2015 à 13h08

            La différence, Atanguy, c’est que contrairement à l’Afghanistan, la Russie n’est pas seule en Syrie : armée syrienne, Iraniens, Hezbollah, milices chiites irakiennes…
            Entre la guerre afghane des années 80 et la syrienne de 2015, la comparaison s’arrête très vite : http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/2015/10/afghanistan-80-88-syrie-2015-la-comparaison-s-arrete-la.html

              +1

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          • FruitDuDesert // 28.10.2015 à 11h08

            Non, le but de la guerre au moyen orient c’était de créer le chaos et non de la gagner !

              +1

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      • Crapaud Rouge // 25.10.2015 à 23h14

        @games : il ne l’a pas fait pour une raison supplémentaire qui est le respect du principe de non ingérence. Un principe important parce qu’il oppose fondamentalement les Occidentaux aux BRICS, à tout le moins la Russie et la Chine.

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      • koffi // 26.10.2015 à 23h55

        la guerre c est pas poster des photos ou vidéos d armement sur YouTube comme le font certain pays.comme le disait poutine: quand on ait trop puissant on ne cherche pas d allier pour faire la guerre on y va seule. les américains malgré leur soient disant supériorité numérique et technologique par-apport a certain pays faire la guerre en Irak avec ces allie et les américains a eux seul on perdu plus de 1000 hommes et plus de 1500 blesses grave pour ma par on renverser un régime met perdu du la guerre d Irak sans oublier la guerre du Vietnam souvenez vous de l agent orange qu ils ont utilise ( une arme chimique) pour preuve malgré leur satellite et drone pour ne citer que ça n arrive même pas a stabiliser l Irak. POUR l heure l’ EI et ses parrain turque et saoudien on la meilleur armée terrestre du monde personne ne veut les attaques de façon efficace qui demeure terrestre. l armement est secret et dissuasif . je pense que l intervention ruse est a saluer au moins ça permettre que chacun bouge militairement et diplomatiquement les ligne pour cette guerre don l issu est politique.

          +2

        Alerter
  • Nerouiev // 25.10.2015 à 08h19

    Les publications traduites de plus en plus fréquentes des discours de Poutine mettent à mal la propagande américaine qui apparaît dès lors archaïque, primaire et rustre pour un public devenu plus méfiant et plus fin. Rien ne va plus si même la propagande s’enlise. Rajoutez à ça quelques prouesses techniques sur le plan militaire, il y a de quoi s’irriter. Oui Poutine défend Assad mais surtout le maintien de Gazprom et Tartous contre la volonté d’abattre la Russie par les USA. Plus grave encore il récupère sans loyer les ports de la Crimée, voire des autorisations à Chypre. Il semble bien que les USA soient tombés sur des sables mouvants où il faudrait bouger le moins possible, ce qui n’est pas dans leurs habitudes ; à l’image des débarquements de l’OTAN au Portugal.

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    • atanguy // 25.10.2015 à 20h43

      Je dis a mes amis Russes de ne pas trop écouter et croire leurs médias en ce moment: Les Américains avec G.Bush II,pensaient aussi que la guerre en Irak serait une promenade de santé grâce a la supériorité de leurs armement…

        +1

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      • Pampita // 27.10.2015 à 13h12

        Sauf que c’est l’armée syrienne, le Hezbollah, les Iraniens et les milices irakiennes qui sont sur le terrain en Syrie. Les Américains, eux, n’avaient personne sur le terrain…

          +0

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  • Ced // 25.10.2015 à 11h07

    Bonjour,
    Les américains bombardent l’EI en Irak et en Syrie depuis des mois sans résultats sérieux. Il semble que les offensives russes sont efficaces. Et les effets déjà probants, en moins de 15 jours. Si dans peu de temps, l’EI et consorts sont ratatinés et dispersés dans le désert, alors on pourra sérieusement se poser la question de l’état des relations US/EI. Échec et mat russe. C’est la grande crainte des élites dirigeantes americaines. Etre démasquées. Et elles s’y préparent. Pour la guerre en Irak, la faute fut mise sur la faillite des renseignements pour expliquer le mensonge. Ces derniers jours, certains du renseignement US se sont plaints que leurs rapports étaient biaisés par leur haute hierarchie. L’excuse est trouvée. C’est encore la faute du renseignement, « ils nous ont dit qu’on gagnait ! ».
    Alors, US/EI même combat ?

    Concernant les modérés de l’ASL, la Russie joue au même jeu. Elle met au défi les US de les identifier. A priori, toujours pas de réponse. Surtout quand al qaida fait parti des modérés. ..

    Je pense que la plus grande victoire russe est la révélation aux yeux de tous du trouble jeu de l’occident et de ses affinités avec le terrorisme.

    Assurément, la fin d’un monde se profile. Vivement…

      +41

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    • Pascalcs // 25.10.2015 à 13h15

      En 3 semaines d’intervention, les russes ont fait exploser en mille morceaux la stratégie du bloc occidental/israélien au moyen-orient. Révélant aux yeux du monde, la mise en scène grotesque et sanglante des neocons qui consiste en embaucher des terroristes chaussés par Nike et motorisés par Toyota pour semer le chaos, par proxi, dans les pays au gouvernement « ennemi ».

      Ils ont sans doute fait, tout fanatisé qu’ils sont par leur croyance en leur invincibilité absolue, une énorme erreur en pariant que les russes ne mettraient pas les pieds au moyen orient.

      Poutine a déjoué leur bluff et ils en sont désormais réduits à le vilainiser un peu plus en le calomniant lui et Assad à la première occasion venue et surtout en priant que Poutine ne se retrouve pas à avoir à les protéger dans la zone verte de Baghdad à l’heure où le président Irakien en est à demander et autoriser Poutine à poursuivre les convois d’ISIS venant de Syrie, en territoire Irakien.

      Cette magistrale correction que prennent les neocons US en Syrie va peut être (même si j’en doute), mettre du plomb dans la cervelle de nos dirigeants français (dont Poutine s’amuse à s’interroger « s’ils n’ont pas, avec les autres alliés des neocons, de la bouillie dans leurs crâne ») complètement déboussolés et suppôts inconditionnels de leurs dérisoires maîtres Washingtoniens.

      En tous cas, la raclée doit être monstre vu la volumétrie désormais faible, en rapport avec ce que l’on voyait il y a un mois de cela, des articles sur la Syrie dans nos chers médias.
      Restons sur nos gardes, car les terroristes neocons ne prendront pas cette raclée avec élégance. Et vu que leur clan est un ramassi de psychopathes patentés, les pires actions doivent être attendues de leur part. Ils ne sont pas du tout à quelques millions de morts près. Leur tant désiré nouveau Reich vaudra bien cela..

        +46

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    • Caracole // 25.10.2015 à 13h54

      « C’est la grande crainte des élites dirigeantes americaines. Etre démasquées. »

      Haha, je veux bien mettre un billet sur les futures révélations américaines: « Poutine a financé l’EI et Al-qaida » ce qui expliquerait pourquoi l’EI et ceux qui font du « bon boulot » reculent devant la Russie: la Russie leur a donné l’ordre de se retirer.
      Malin le joueur d’échecs Russe.

        +8

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    • atanguy // 25.10.2015 à 20h21

      Je pense qu’on a pas les memes sources de renseignement:
      Il semble que les Les Russes(Poutine) ont enfin compris que leurs bombardements ne font qu’empirer les choses:
      http://www.pauljorion.com/blog/2015/10/25/syrie-apres-son-echec-militaire-poutine-passe-a-loffensive-diplomatique-par-cedric-mas/

        +1

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      • raloul // 26.10.2015 à 09h24

        Bonjour !

        Effectivement nous n’avons pas tous les mêmes sources, et tant mieux.

        Je note simplement que l’expert Cédric Mas prend au sérieux une carte « pro-rebelle » et n’hésite pas à affirmer que la Fédération de Russie aurait bombardé 7 hôpitaux en 3 semaines, ce qui me laisse assez perplexe, pour rester poli. Bien sûr, aucune référence, aucun lien concret vers des témoignages…dommage !

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        • Inox // 27.10.2015 à 14h23

          Oui, je me suis arrêté sur ce « selon des sources pro-rebelles » aussi. Dommage en effet, l’auteur semble intègre mais cet article est à prendre avec des pincettes donc.

          Mais il est très difficile de se faire une opinion proche de la vérité pour le moment. Personnellement, adhérer à une franche réussite des opérations militaires russes me parait beaucoup trop prématuré et le risque d’enlisement est bien présent.

          Wait&see

            +0

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      • Pascalcs // 26.10.2015 à 12h29

        Oui, c’est un point de vue intéressant. Attendons de voir la suite. Néanmoins hier, un des principaux chefs d’Al-nosra/Al Qaida dans la région vient d’etre tué par les forces alliées au gouvernement Assad dans la bataille des faubourgs d’Alep.

          +2

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      • Pampita // 27.10.2015 à 13h16

        Empirer les choses pour les terroristes modérés, certes. On ne va pas pleurer sur leur sort (sauf vous peut-être…)
        Depuis que les Russes ont commencé leurs bombardements :
        – pas de prière à Raqqa le vendredi (pour la première fois de l’histoire de l’EI)
        – de hauts responsables de l’EI qui mettent leurs familles à l’abri à Mossoul
        – des groupes djihadistes qui se battent comme des hyènes pour mettre la main sur un armement de plus en plus difficile à se procurer
        – des discussions entre Al Nosra et l’EI (!) pour se rabibocher devant le danger de perdre la guerre.

        Ce sont des faits tangibles, vérifiés, et qui montrent que les bombardements russes ont vraiment changé la donne.

          +0

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  • grog // 25.10.2015 à 12h11

    Les Américains font de Poutine un salaud ; je préfère les propos de Philippe de Villiers qui voit en Vladimir Vladimirovitch le successeur de Saint Louis !!!

    http://leblogdegrog.blogspot.com/2015/10/poutine-le-successeur-de-saint-louis.html

      +17

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    • bluetonga // 25.10.2015 à 13h42

      « Par son œuvre de restauration et de stabilisation de son pays, Poutine me fait penser à Napoléon après les fièvres tragiques de la Révolution française. Par un certain mépris à l’égard des faibles, son souci exacerbé d’indépendance et un certain sens de la provocation internationale, il me fait penser au général De Gaulle. S’il lit cette interview, Poutine boira du petit lait.

      Napoléon et De Gaulle sont des personnages historiques qu’il respecte. J’espère pour ma part qu’il sera aussi Pierre le Grand, ce grand empereur russe qui sut ouvrir la Russie au monde et bâtir des passerelles avec l’Europe de l’Ouest. Pour les années à venir, c’est ce que je souhaite de mieux pour la Russie, dont Churchill disait qu’elle était constitutive de l’Europe et que l’Europe serait bancale sans la Russie. »

      dixit Frédéric Pons, rédacteur en chef pour la section internationale de « Valeurs Actuelles » (pas vraiment une fanzine de gauche), auteur d’une biographie de Vladimir en 2014. Bouquin très surprenant et très intéressant, a priori fort objectif si on excepte quelques ralentissements marqués avant les virages à gauche et un final Ukraine/Syrie un peu trop conventionnel par rapport à tout ce qui précède. Et une admiration sourde qui sourde constamment au travers des pages.

      http://fr.rbth.com/ps/2014/11/27/entretien_avec_frederic_pons_auteur_dun_livre_sur_poutine_31733

        +9

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      • atanguy // 25.10.2015 à 20h36

        Vous savez ou la politique militaire de Napoleon a mené la France,sans compter la destruction des acquis de la révolution de 1789. Je vous conseille d’écouter l’historien Henri Guillemin qui vous remettra sur les rails:
        http://www.rts.ch/archives/dossiers/henri-guillemin/3477989-napoleon.html

          +7

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        • bluetonga // 26.10.2015 à 21h11

          Bonsoir altanguy.

          Merci de proposer de m’aider à retrouver mes esprits.

          Mais en vérité, je ne voulais faire ici ni l’apologie de Napoléon Bonaparte, ni celle de Charles de Gaulle, ni même celle de Vladimir Poutine (pour lequel j’éprouve néanmoins une sincère admiration – ce qui n’est pas pareil qu’une sincère adulation, vous en conviendrez aisément, j’espère). Je voulais simplement rebondir sur les propos de Grog qui lui invoquait Saint-Louis (carrément!). Le propos était de :

          1) étayer l’idée selon laquelle certaine comparaisons de Vladimir se voulait flatteuses plutôt que sulfureuses.
          2) attirer l’attention sur un bouquin que j’avais trouvé intéressant tant pour le contenu que pour la démarche de l’auteur, apparemment honnête (ce qui ne me laisse pas de m’étonner au sein d’une revue comme « valeurs actuelles »).

          Par ailleurs, et puisque nous sommes tous là pour nous instruire et nous éclairer mutuellement, pourrais-je vous suggérer de ne pas résumer une argumentation au crime de lèse-référencement? Décider d’une réflexion qu’est inepte parce que son auteur est tabou, selon des critères éminemment subjectifs, me paraît malsain. Sceller la complexité des personnes et des pensées dans des bocaux hermétiques, et leur coller un étiquette indélébile, inapproprié.

          Pour illustrer mon propos, avec certes un zeste de provocation, puis-je vous inviter à visionner cette vidéo (dont je me demande toujours si elle n’est pas un hoax, d’ailleurs)? :

          https://www.youtube.com/watch?v=mMbki-TbkF4

            +4

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          • atanguy // 26.10.2015 à 23h24

            Oui votre référence est bien malsaine,quitte a vous dire que hitler était bien le napoleon du vingtième siècle. Les Russes pourront vous l’expliquer.

              +0

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    • atanguy // 25.10.2015 à 20h27

      « Philippe de Villiers »
      Qu’elle reference! Nous voila de retour a la monarchie…

        +3

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      • vlois // 26.10.2015 à 11h52

        Du système monarchique : le jacobinisme issus de la centralisation et l’absolutisme de l’éxecutif (et même une religion d’Etat dont nous pouvons discuter du contenu) des Capétiens.

        De la république libérale : la démagogie, la République des partis (à opposer à celles des idées et des projets),

        Au final, nous sommes des sujets soumis à l’Etat et non des citoyens participant à la chose publique.

          +4

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        • atanguy // 26.10.2015 à 23h36

          Ouai,après tout la révolution de 1789 n’a servi a rien: Jacobins=aristocrates Republique=Monarchie c’est bien ça?

            +0

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          • vlois // 27.10.2015 à 08h44

            Non pas de signe d’égalité, mais la République issue de la Révolution parodie l’Ancien Régime teintée de réaction bourgeoise.
            Souvenez-vous de la Loi le Chapelier et de la Convention Thermidorienne, son suffrage censitaire et autres loi anti-sociales.

              +0

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  • tchoo // 25.10.2015 à 13h58

    Et nous médias emboite le pas américain comme toujours, allant jusqu’a affirmer la crainte d’un afflux de réfugiés en Europe suite à l’intervention de la Russie en soutien à ASSAD
    comme si le flux migratoire n’avait pas commencé bien avant
    et d’ailleurs je ne peux imaginer que ces flux ne soient volontairement organisés dans un but politique

      +22

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  • MOBUTU SESE SEKO // 25.10.2015 à 14h41

    « Vladimir Poutine dérange parce qu’il est tout ce que la plupart des autres dirigeants ne sont plus ou n’osent plus être. Élu démocratiquement, il est un dirigeant patriote, attaché aux racines chrétiennes de son pays (et l’assumant), défendant les intérêts de son peuple sur la longue durée. Il fait preuve d’autorité et de souveraineté. Sa politique se veut réaliste et pragmatique, loin de la politique spectacle et soumise aux sondages et à l’émotion médiatique qui devient la routine en Occident.

    En cela, Poutine est un miroir parfois cruel pour nos dirigeants occidentaux. »….
    Obama, Merkel, Hollande, Sarkozy, Cameron… tous des marionnettes, des petits employés au service des banquiers ! Voilà qui est bien résumé !

      +39

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  • jeff // 25.10.2015 à 15h51

    vu sur zéro hedge :les russes sont autorisé à frapper en irak.
    l arabie saoudite et quatar vont doubler leurs approvissionnement aux rebelles.
    On monte d un cran.
    l arabie saoudite est encerclée par les forces russes ou milices du chiites par Irak et Syrie.
    De plus , des négocitions on lieu à vienne avec russie ,iran d ‘ un côté et usa ,arabie saoudite et quatar.
    suivre Zéro hedge

      +7

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    • P. Peterovich // 25.10.2015 à 17h07

      Vu sur Pauljorion : « Après son échec militaire, Poutine passe à l’offensive diplomatique »

      Qui a tort, qui a raison ? La Russie monte-t-elle en puissance ou Poutine rétropédale-t-il ?

        +2

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      • lon // 25.10.2015 à 21h09

        Le blog de Paul Jorion n’est pas une référence sur la Syrie .
        Quant à Poutine, s’il pensait comme le laisse entendre Cedric Mas qu’il pourrait vaincre l’opposition en 3 semaines de bombardements, c’est que ses qualités de stratège sont largement surestimées .
        Comme je ne pense pas que les Russes soient aussi idiots, j’en conclue que Cedric Mas présente sa propre interprétation des événements , qui lui permet au passage d’affirmer l’existence et la quasi-victoire de la fameuse ASL, mais oui, et de coller à la narrative de gauche humaniste bon teint qui est la ligne du blog Jorion ( voir également le traitement de la crise ukrainienne par Leclerc )

          +15

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        • vlois // 26.10.2015 à 12h26

          Oui en regardant son Blog sur mediapart, il avoue qu’il faut lire entre les lignes car tout est mensonge (normal en temps de guerre), il compare les informations données médias et Internet entre les belligérants et en tire une interprétation.
          On aurait pu penser que c’est une travail de recherche non partisan, jusqu’à ce que je tombe sur les commentaires de son blog. Coller le qualificatif de rouge-brun à celui qui n’est pas d’accord n’honore pas son auteur, l’insulte comme outil dialectique est détestable.

            +3

          Alerter
        • Pampita // 27.10.2015 à 13h19

          Poutine a toujours parlé de 3 à 4 mois de bombardements. Cédric Mas : dernier-né des trolls ?

            +1

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      • atanguy // 27.10.2015 à 00h08

        Reuter: Une première réunion quadripartite sur la Syrie, réunissant l’Arabie Saoudite, la Turquie, la Russie et les Etats-Unis, s’est tenu à Vienne vendredi dernier, pour tenter de trouver une issue au conflit en Syrie, qui a fait plus de 250.000 morts depuis mars 2011.
        Noter l’absence de la France. Nos Rafales ne servent a rien et c’est une bonne chose…

          +1

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    • grog // 27.10.2015 à 09h41

      Bonjour jeff, effectivement Bagdad vient d’autoriser les Russes à frapper en Irak. C’est un énorme camouflet pour les Américains ! Tout l’équilibre géostratégique de la région est en train de bouger.

      Le lien vers l’article de SPUTNIK qui reprend cette information :

      http://leblogdegrog.blogspot.com/2015/10/bagdad-autorise-les-frappes-russes-en.html

        +1

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  • Parousnik // 25.10.2015 à 17h58

    Incroyable mais vrai… La démocratie défendu par V.Poutine et ses alliés…Chine, Iran etc… Et les occidentaux auront beau tapisser les médias de propagande débile et mensongère la roue tourne et même les XXXXXXX finiront par le comprendre…

    [Edit modération] Pas d’insulte je vous prie. Merci de respecter la charte de votre blog.

      +2

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  • Bonsensiste // 25.10.2015 à 19h07

    Personne ne dit QUI a vendu le gaz Sarin ?
    c’était surement demandé pour éradiquer les taupes ?

    Les USA s’enfoncent dans le mensonge et la désinformation, pire que l’URSS du temps de sa splendeur ?

    Assad aurait du faire comme les Saoudien, protégés par « Human Wright  » malgré une tête coupée tous les deux jours ( source AFP) !

      +9

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  • Eleutheria // 25.10.2015 à 20h53

    Attention, le « groupthink » ce n’est pas un groupe de réflexion (ce serait un think tank) c’est un phénomène psychologique appelé en français « pensée de groupe ». Pas du tout la même chose !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_de_groupe

      +1

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  • belamicci // 25.10.2015 à 23h03

    Tout ce qui s’est passé en Syrie a quelque chose de nouveau .Il n’ y a plus beaucoup de secret bien tenu pour que tout le monde puisse croire que cette guerre était nécessaire que le peuple est soumis à la pire des dictatures.La guerre d’Irak qui a vu les troupes US s’installer pendant dix ans sans succès ,sans réussir à imposer un gouvernement destiné à servir leurs intérêts dans tous les domaines sans faire profiter le peuple irakien du moindre changement aura fait comprendre au monde que les manipulations videos,le mensonge,la désinformation,la propagande se sont avérés immondes et seulement un prétexte pour envahir un pays transformé en désastre !En Syrie des témoignages ont permis de comprendre que tout le mal et la supercherie réalisés en Irak sont réédités en Syrie par les mêmes puissances occidentales.Par ailleurs tout le monde aura compris pourquoi la Turquie s’intéresse tant au départ de Assad pour y placer un pouvoir islamique qui déjà lui est acquis,les principales réunions de cette opposition destinée à faire partie des négociations se tenant en Turquie de même que l’Arabie saoudite et le Qatar qui visent d’autres projets et pour quels autres les Usa la France et Israel .Dans cette guerre on a pu observer des alliances contre nature entre des démocraties et les pays les plus rétrogrades de la planète comme la France de Hollande Des droits de l’homme « non respectés » en syrie mais en la matière l’Arabie l’emporte sur la France au point de présider à l’ONU la commission des droits de l’Homme avec 2800 décapités ces dernières années .Il lui est permis de lancer au Yemen chaque jour un déluge de feu avec les moyens mis à sa disposition par Israel .En contre partie l’Arabie finance participe financièrement au développement d’Israel .On parle d’une enveloppe de 16 milliards de dollars.
    Après la propagande et la manipulation alibi pour détruire installer le chaos qui va servir des intérêts politique économique géostratégique et même religieux on observe que les USA malgré une importante coalition qui prête même assistance à ses ennemis,on aura tout vu, s’est heurté cette fois à la Russie qui reprend sa place en force dans le conflit syrien .Obama aura beau jouer son double jeu ,il ne pourra que convaincre ses alliés de fortune pour la plupart d’entre eux,de négocier un compromis avec les Russes qui lui permettra de sauver la face .
    Cependant une chose est sûre si Poutine se retirait après le départ de Assad le pays sera livré aux extrémistes islamistes de tous bords et les plus durs .Nous aurons droit à un second Irak,un bourbier pour longtemps dans ce pays et comme toujours l’enlisement garanti des Américains.
    La responsabilité de tout ce qui se passe dans tout le moyen-Orient est à mettre sur le seul compte de pays dits démocratiques et civilisés alors qu’ils participent sans état d’âme à des centaines de milliers de disparus,des millions de réfugiés ,et la destruction programmée d’un des bercaux de la civilisation .

      +10

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    • SanKuKai // 26.10.2015 à 17h22

      Ce que je n’arrive pas encore à comprendre c’est l’interet d’Israel de soutenir la création d’un Etat d’Islamistes radicaux à ses portes.

        +2

      Alerter
      • Ovuef2r // 26.10.2015 à 17h49

        Parce que les islamistes ne toucheront pas à Israel qui sera débarrassé de l’armée arabe syrienne remplacée par une kirielle de chefs de tribus faciles à acheter…
        Les ennemis de mon principal ennemi sont mes amis.

          +3

        Alerter
      • Vanklaus // 26.10.2015 à 21h24

        car cette état islamique moyenâgeux et donc régressiste est tout a fait le modèle voulu par Israël dans la région , des pays faible dépendant et chroniquement servile , comme l’illustre parfaitement l’Arabie saoudite .
        daish selon des militaires israélien pourrait disparaitre en quelque jours non pas a cause de la force militaire israélienne mais du fait que daish est une maison de carte qui s’écroulerait si ses soutiens financiers et logistiques s’arrête . des soutiens quon peut résumer par des aides logistiques appareil de transmission , armes , moyen de transport des troupes ( millier de Toyota flambant neuf ) sans oublier les millier de blessés qui se font soigner par le saint esprits et le ravitaillement alimentaire quotidien de centaine de millier de mercenaires , tout cela a un coup et ce n’est pas le trafique de 2-3 barils de pétrole vers la Turquie qui payera cette facture faramineuse .

          +6

        Alerter
  • Esope // 26.10.2015 à 11h04

    Les commentaires sur l’article précédent étant fermés, je place ici un salut à un chanteur disparu récemment. Son propos est utilisable dans énormément de contextes, y compris évidemment le contexte syrien.
    « Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté … »

      +2

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  • kleio // 26.10.2015 à 16h18

    « le “Assad doit partir !” d’Obama comporte ses propres risques, comme cela devrait être évident à la suite des expériences américaines en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Ukraine. Evincer un « méchant » désigné ne conduit pas nécessairement à ce que ce soit un « bon gars » qui prenne la suite ».

    Il me paraît assez évident que c’est une question de génération, dans la diplomatie américaine. Fomenter des coups d’état et évincer des gêneurs étaient une pratique courante au temps des républiques bananières, dans le monde d’avant 1989, celui de la doctrine Monroe et de la Françafrique. Là, ils perdent seulement de vue que Hussein, Khadafi ou El-Assad ne sont pas des caudillos, qu’il y a une idéologie – le baasisme – et un appareil d’état qui structurent depuis un demi-siècle des régions traversées par mille conflictualités, et que la nature a horreur du vide.

      +3

    Alerter
  • Pampita // 26.10.2015 à 22h35

    Poutine, l’éternel méchant, le grand ogre qui mange les petits nenfants… L’Occident, qui a quitté le terrain de la réalité pour celui de la communication et de la virtualité, avait besoin de se trouver un grand méchant, un « cardinal rouge », un Fantômas.
    Les Russes, eux, vivent dans la réalité. Avec quelques avions et 4 malheureux millions par jour, ils sont en passe de retourner le Moyen-Orient : http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/2015/10/guerre-et-paix.html

      +1

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  • dissy // 27.10.2015 à 00h04

    Guerre et paix

    Moins longues que le chef-d’oeuvre de Tolstoï mais tout aussi intéressantes, les discussions du club Valdaï, Davos géopolitique annuel sur les bords de la Mer noire, sont toujours riches d’enseignement. Poutine y fait chaque fois une intervention, sans langue de bois et qui a le mérite d’exposer la vision russe du monde, qui devient de plus en plus celle d’un nombre croissant de pays dont l’Occident se déconnecte.

    En pleine crise syrienne, alors que les plaques tectoniques de la géopolitique bougent et remodèlent le Moyen-Orient en profondeur, que la Russie revient en force tandis que l’empire reflue, prisonnier d’une politique schizophrénique due à ses contradictions et compromissions depuis plus d’un demi-siècle, cette XIIème édition était très attendue. Elle n’a pas déçu… Vladimirovitch n’a pas mâché ses mots et certains petits génies de Washington ont dû entendre leurs oreilles siffler.

    Sur la Syrie, le maître du Kremlin s’en est donné à coeur joie : « Il est toujours difficile de mener un double jeu : lutter contre les terroristes et, dans le même temps, en utiliser certains pour avancer sur l’échiquier du Moyen-Orient. Il est impossible de vaincre le terrorisme si on utilise une partie des terroristes pour renverser des régimes que l’on n’aime pas. »

    Feu Ben Laden sera bien d’accord, lui que Reagan nourrissait au biberon. On a assez parlé ici des liaisons dangereuses entre l’Occident, les pétromonarchies fondamentalistes, un sultan de plus en plus dément à Ankara et les groupes djihadistes/takfiristes/salafistes (rayez la mention inutile) soutenus par tout ce beau petit monde en Syrie. Poutine a beau jeu d’ironiser : « est-ce que les terroristes « modérés » décapitent de façon modérée ? » L’armée de conseillers en communication de l’administration Obama n’a pas encore trouvé la réponse…

    http://chroniquesdugrandjeu.over-blog.com/2015/10/guerre-et-paix.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

      +3

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  • gerard Colin // 27.10.2015 à 18h40

    Il faut arrêter les délires avec le déclin américain. Ils sont toujours sur place et constituent toujours l’armée la plus puissante du monde. Si ils échouent au Moyen-Orient, ce n’est que parce que leur administration et leurs services secrets le veulent parce qu »ils ont un intérêt stratégique évident à maintenur le chaos dans tout le Moyen-Orient.
    Poutine le souffre-douleur? Oui, évidemment, comme l’étaient les soviétiques avant. Les russes ont toujours fait l’objet du racisme le plus abject en Occident. On a signé le traité de Munich en espérant se protéger de la « menace rouge », déjà à l’époque. On a formé l’Europe pour se protéger de la « menace rouge ». L’OTAN s’est formée puis élargie pour nous protéger de la « menace rouge », même après l’ècroulement – pacifique – de l’URSS. L’UE a prononce le paquet de réformes « paquet énergie 3 » pour nous protéger de la « menace rouge » (Gasprom). Tant que nous accepterons ce racisme quotidien, rien ne changera. Ce racisme permet de détourner l’attention du déclin des pays européens: on ne nous demande meme pas notre avis sur le Moyen Orient, car nos politiques suivent les USA comme des chiens domestiques.

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    • atanguy // 28.10.2015 à 02h13

      Poutine et les oligarques: La « menace rouge » vraiment?

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      • Inox // 28.10.2015 à 12h34

        Oui c’est vrai. Vu la couleur du logo Gazprom, le rouge a muté en bleu 😀

        Mais ça ne change rien au fait « qu’Obama et les oligarques » soient en pleine crise de maccarthysme d’un genre nouveau.

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    • Pampita // 28.10.2015 à 09h19

      C’est un déclin relatif, pas absolu. Mais il faut être aveugle pour ne pas voir le recul très conséquent des Etats-Unis depuis 30-40 ans.
      Si l’Europe est devenue le toutou de Washington (ce qu’elle est de toute façon depuis 1945), c’est bien la seule. Les Etats-Unis perdent un à un leurs alliés/vassaux : Chine, Iran, Pakistan, Amérique latine, Turquie… Même Israël et l’Arabie saoudite commencent à prendre la tangente.
      Le monde se dédollarise, le pétrodollar avance vers sa tombe, l’économie chinoise devient la première mondiale…
      Il faut vivre sur Jupiter pour ne pas constater ce qui crève les yeux…

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  • Boubanka46 // 27.10.2015 à 23h33

    Pour une fois un article du monde qui tient la route sur le sujet

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/27/syrie-comment-la-russie-a-redistribue-les-cartes_4797813_3232.html

    Biensur l’article n’a pas été rédigé par un journaliste mais un chercheur du CNRS

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