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Comprendre l’Ukraine (9) – La politique depuis 1991

Suite du billet précédent sur l’Ukraine Index de la série L’Ukraine a eu bien peu de chance depuis son indépendance en 1991. Se sont succédés des présidents et Premier ministres aussi corrompus les uns que les autres, travaillant pour le bénéfice d’oligarques de plus en plus riches. 1991-2010 De 1991 à 1996, le Président est […]
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Index de la série

L’Ukraine a eu bien peu de chance depuis son indépendance en 1991. Se sont succédés des présidents et Premier ministres aussi corrompus les uns que les autres, travaillant pour le bénéfice d’oligarques de plus en plus riches.

1991-2010

De 1991 à 1996, le Président est Léonid Kravtchouk :

Il est remplacé de 1996 à 2005 par Léonid Koutchma, de centre droit, corrompu notoire, qui sera inculpé en 2011 de complicité dans l’assassinat d’un journaliste.

En 1996, le Premier ministre est Pavlo Lazarenko, qui a fondé une société de négoce de gaz avec la financière Ioulia Timochenko, sa maîtresse (que nous retrouverons bientôt, mais en blonde).

Lazarenko a fuit le pays, étant accusé d’avoir détourné avec son entreprise la bagatelle de 200 M$. Il sera condamné à 9 ans de prison en 2006.

Il est remplacé, de 1999 à 2001, par Viktor Iouchtchenko, gouverneur de la Banque Centrale, puis par Viktor Ianoukovytch de 2002 à 2004. Celui-ci avait été condamné dans sa jeunesse à 3 ans de prison pour vol puis à 2 ans pour coups et blessures – une « erreur de jeunesse » selon lui…

En 2004 se tient l’élection présidentielle. Quelques semaines avant, Viktor Iouchtchenko est empoisonné à la dioxine, dont il ressort défiguré.

Le second tour de l’élection l’oppose à Ianoukovytch qui est élu Président avec 51 %. Mais son élection est contestée en raison de fraudes, ce qui conduit à la Révolution Orange, relativement pacifique, conduisant à un troisième tour de l’élection, où Viktor Iouchtchenko l’emporte cette fois par 54 % des voix.

Ioulia Timochenko est nommée Premier ministre en 2005. Relookée en paysanne ukrainienne par des conseillers américains, devenue l’une des premières fortunes d’Ukraine, elle a mystérieusement échappé aux poursuites envers Lazarenko – même si elle a passé 2 mois en prison. Elle a modestement lancé un parti intitulé « Bloc Timochenko », faisant dans la surenchère nationaliste.

Elle est remplacée de 2006 à 2007 par… Viktor Ianoukovytch, de retour…

Puis Ioulia Timochenko revient de 2005 à 2010. Les Ukrainiens déchantent alors, car elle gère le pays de façon assez désastreuse…

D’après les télégrammes de l’ambassade américaine à Kiev, révélés par Wikileaks, son bilan se résume alors en ces termes : paralysie politique, gabegie, économie étouffée par la corruption. Ioulia Timochenko joue double jeu : elle est soutenue en sous-main par les oligarques qu’elle qualifie publiquement de “cancer”.

« Près d’un quart de l’argent qui a circulé au travers des passations de marchés publics en 2009 (soit environ 5 milliards de dollars) ont été ‘volés’ »

Voici comment Justin Raimondo décrit le bilan de la magistrature Iouchtchenko (2005-2010):

« Aujourd’hui, l’éclat orange de sa révolution étant révolu depuis longtemps, son régime s’est avéré être tout aussi incompétent et truffé de copinage comme ses prédécesseurs corrompus et vénaux, si ce n’est plus. Une grande partie de « l’aide » monétaire occidentale a disparu […]. Pire encore, l’économie a été paralysée par l’imposition de contrôles des prix et corrompue par un trafic d’influence éhonté. Sous l’accord de partage de pouvoir entre M. Iouchtchenko et la volatile Ioulia Timochenko, la « princesse du gaz » et « l’amazone oligarque », le pays s’est désintégré, non seulement économiquement mais aussi socialement. »

Source : Antiwar.com

2010-2014

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Index de la série

La chute radicale de l’économie et les scandales en cours qui sont devenus des événements quotidiens pendant l’administration de M. Iouchtchenko ont conduit à la marginalisation complète du vénéré révolutionnaire orange : au premier tour de l’élection présidentielle de 2010, il a obtenu un humiliant 5 % des voix, et le second tour oppose Ioulia Timochenko à Viktor Ianoukovytch, qui tient sa revanche, et l’emporte cette fois avec 52 % des voix dans un pays exsangue.

Évidemment, Timochenko n’a pas immédiatement accepté le verdict des urnes, pretextant une fraude – alors qu’elle était, lors des élections, Premier ministre en exercice et que Viktor Iouchtchenko était Président du pays… Les deux figures emblématiques de la Révolution orange, très largement soutenus par les pays occidentaux, ceux-là même qui étaient supposés faire entrer l’Ukraine dans une ère nouvelle, celle de la démocratie et de la prospérité, ont néanmoins été largement battus par un candidat pro-russe… En cinq ans, les Ukrainiens avaient compris que cette « Révolution » colorée n’en était pas une.

Le 8 février 2010, Joao Soares, le président de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) déclara :

« L’OSCE reconnaît la bonne tenue de l’élection : L’élection a offert une démonstration impressionnante de Démocratie. C’est une victoire pour tout le monde en Ukraine. Il est temps maintenant pour les dirigeants politiques du pays d’écouter le verdict du peuple et de faire en sorte que la transition de pouvoir soit pacifique et constructive ». Source : Le Monde

Sans trop de conviction, mais placée devant l’évidence du verdict des observateurs internationaux, Timochenko finit par retirer son recours en justice visant à invalider le résultat de l’élection.

On a donc eu cette alternance :

Après l’élection, Timochenko fut poursuive pour corruption, accusée d’avoir tenté de détourner 400 M$. Elle est condamnée à 7 ans de prison en 2011 pour abus de pouvoir lors de la conclusion de contrats gaziers avec la Russie, certains y voyant un procès politique.

Elle est ensuite poursuivie en 2012 pour le meurtre de plusieurs personnes : en 1996, le député Evgueni Chtcherban et sa famille, puis l’homme d’affaires Alexander Momot, et en 1998 l’ancien gouverneur de la Banque nationale d’Ukraine, Vadym Hetman.

Evgueni Chtcherban

Une hernie discale mal soignée l’oblige alors à circuler en fauteuil roulant.

Mais la révolution passe par là en 2014, Ianoukovytch fuit le pays, et Ioulia Timochenko est amnistiée. Quelques semaines après, la justice anglaise mettait la main sur 85 comptes bancaires à son nom à Londres, comportant des millions de dollars.

Les disparités électorales

Il peut être enfin intéressant de noter les différences au niveau des votes – qui ont toujours existé.

Voici la carte du « Non » au référendum de 1991 sur l’indépendance (non légal vis à vis de la Constitution Soviétique de l’époque. Toute ressemblance avec etc.).

Admirez la singularité de la Crimée, qui s’est accentuée avec l’échec économique du pays les décennies suivantes…

Voici ce que cela a donné pour la Présidentielle 1994 :

L’écart entre l’Est et l’Ouest est incroyable….

Idem pour la Présidentielle 2004 :

Ainsi qu’en en 2010 :

On observe que le pays est très clairement coupé en 2, chaque candidat l’emportant dans la moitié du pays. En soi, cela n’a rien de forcément exceptionnel, c’est aussi le cas en France, comme ici en 2012 par exemple.

Mais ce qui est en revanche exceptionnel, c’est la différence relative entre les candidats. Il y a des régions où l’un et l’autre font plus de 70 %…

… et même des départements où l’un et l’autre ont dépassé 90 % des voix !

En conclusion, on voit donc qu’on a affaire à 3 Ukraines,

  • une région pro-occidentale, assez pauvre,
  • une région centrale, modérée, en très fort déficit commercial,
  • une région orientale, pro-russe, industrielle et plus riche ;

auxquelles s’ajoutait la Crimée…

Enfin, rappelons la situation au niveau des libertés était jugée par les ONG « moyenne » en Ukraine, le pays se situant au niveau de la Turquie ou du Mexique : ce n’était en rien une dictature, et il n’y avait pas de violence envers la population.

 

Pour conclure cette première série, on peut dire que l’Ukraine est un pays très disparate, fragile, prompt à l’éclatement. Jusqu’en 2010, il avait choisi une politique de non-alignement, ce qui a permis de garder une véritable cohésion nationale – il n’y avait guère de tentation séparatiste et les communautés s’entendaient relativement bien.
En effet, comme l’a dit assez justement Vladimir Poutine, l’Histoire a fait que les frontières de ce pays ne passent sans doute pas au bon endroit :

« Après la Révolution, les bolcheviks ont ajouté de grandes sections du Sud historique de la Russie à la République d’Ukraine. Cela a été fait sans tenir compte de la composition ethnique de la population, et aujourd’hui, ces zones forment le Sud-Est de l’Ukraine. Puis, en 1954, Nikita Khrouchtchev a décidé que la région de Crimée serait transférée à l’Ukraine. » [Vladimir Poutine, 18 mars 2014] (à lire ici)

Au vu de tout ceci, la plus grande prudence aurait dû s’imposer face à ce pays – ce qui n’a pas été le cas…

À suivre dans le prochain billet sur l’Ukraine

Ce billet fait partie d'une série sur la situation en Ukraine. Il vise à donner des regards différents de ceux diffusés en masse par les grands médias, afin d'élargir votre champ de réflexion. [Lire plus]. Notre souhait est de sortir des présentations binaires "gentils / méchants", afin de coller de plus près à une réalité complexe. Nous rappelons enfin que par principe, nous ne "soutenons" aucun gouvernement nulle part sur la planète (et donc pas le gouvernement russe non plus). Nous sommes au contraire vigilants, tout gouvernement devant, pour nous, justifier en permanence qu'il ne franchit aucune ligne jaune. Mais nous sommes évidemment également attachés à lutter contre le deux poids 2 mesures, et à présenter tous les faits.

18 réactions et commentaires

  • Mat // 06.05.2014 à 09h36

    Quel boulot !!
    Merci énormément pour ce travail de synthèse clair et concis. Grâce à ça on est équipé pour comprendre plus en profondeur les tenants et aboutissants de cette crise et ainsi de mieux discerner quand il y a propagande.
    Bravissimo pour ce travail de transmission et d’éducation exemplaire.

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  • Lutfalla // 06.05.2014 à 10h35

    Olivier,
    Sur vos cartes, vous parlez de pro-russes, alors que vous sembliez dénoncer ce qualificatif lorsque vous critiquez le point de vue « mainstream » de nos médias.
    De mémoire, vous penchiez pour la défense d’une forme d’autonomie des régions, et vous parliez d’anti-kiev par défiance du gouvernement issu d’un coup d’état avec des membres neo-nazis.

    A lire vos cartes, je ne donne pas long feu d’un federalisme ukrainien .

    Nos amis russes sont ils assez forts pour absorber a long terme les provinces de l’est ?

    Coninuez votre excellent travail de pédagogie.

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    • step // 06.05.2014 à 12h01

      il est probable qu’en absence de changement radicaux tels que souhaités par sapir sur la gouvernance de kiev, les « autonomistes/fédéralistes » deviennent des pro-russes plus ou moins contraints par la nécessité de s’appuyer sur un partenaire apte à contrebalancer la « pression » occidentale.

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  • Bergerpi // 06.05.2014 à 11h30

    merci bcp. Très très intéressant, encore une fois.

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  • romain // 06.05.2014 à 11h53

    C’est impressionnant cette scission du pays! Après avoir mis le feu aux poudres en légitimant et même encourageant un coup d’état, la guerre civile était donc inévitable. A croire que nos chefs d’état soient totalement incultes et ne se renseignent pas avant d’allumer leur briquet…

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    • C Balogh // 06.05.2014 à 11h56

      Nos chefs d’état se foutent royalement des personnes, pour « le marché » aucun sacrifice n’est vain!
      Nos chefs d’état sont des meurtriers, j’espère qu’ils seront jugés!

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  • ANNA // 06.05.2014 à 12h40

    Excusez moi, que je mets « les charrues avant les bœufs » , mais le 25 mai approche.
    Visiblement (selon les sondages), c’est le MILLIARDAIRE Porochenko, qui sortirait gagnant de ces élections.
    Il serait inintéressant de commencer « un éclairage » sur ce personnage, et les casseroles de corruption, qu’il traine.
    Je salive par avance, en attendant tous les ÉLOGES, que vont nous sortir les médias français, au cas s’il gagne… 🙂

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  • C Balogh // 06.05.2014 à 12h43

    à Anna,
    Bonjour,
    J’ai lu sur ce blog que Merkel et Poutine avaient proposé de repousser les élections en Ukraine de deux mois, est-ce officiel?

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  • Deres // 06.05.2014 à 17h27

    Mac Cain aux USA a une position internationale très clair. Il est pour « taper sur la gueule » des adversaires de l’Amérique sans aucune hésitation. Ce n’est pas un gars qui fait dans le « feutré ».

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  • Anne Wolff // 06.05.2014 à 18h26

    Oui heureusement qu’il y a McCain dans toute cette histoire… lui au moins n’est pas un mystère.
    Par contre ce qui s’est passé entre Poutine et Bush en est un.

    Et ce qui fait qu’un ensemble de mouvements proches de Svoboda comme Jobbilk ou le FN sont devenus les meilleurs soutiens de Poutine et réciproquement, en est un autre (pour moi) ?

    Par exemple JM Le Pen dans la voix de la Russie qui présente un grand projet commun au FN et à Poutine d’une grande Europe Nationaliste…
    http://french.ruvr.ru/2014_04_12/Le-Pen-une-famille-de-presidents-du-Front-national-Interview-Partie-1-0259/
    http://french.ruvr.ru/2014_04_23/Jean-Marie-Le-Pen-La-France-a-besoin-d-une-societe-equilibree-Interview-Deuxieme-partie-4326/

    ou Marion Le Pen qui a rencontré McCain et des membres du tea party, par exemple
    http://www.ndf.fr/vu-des-etats-unis/27-09-2011/marine-le-pen-va-rencontrer-ron-paul-et-john-mccain#.U2J9VqKDefU
    Se retrouve aussi en Russie, et en promotion sur Ria Novosti
    http://fr.ria.ru/world/20130619/198574353.html

    De même que la charnière entre FN et Russie est un journaliste français Latsa qui écrit pour Rian et la Voix de la Russie parfois avec un fasciste notoire Luc Michel
    Pour Latsa par exemple http://olivierpechter.wordpress.com/2014/03/20/ukraine-russie-extreme-droite-ump/
    Pour Michel http://fr.wikipedia.org/wiki/Luc_Michel

    Ce sont des exemples parmi d’autres…. la question pour moi est de savoir
    – S’il y a eu une rupture et réorganisation des alliances d’extrême-droite
    ou
    -Si tous ce petit (pas assez à mon goût) monde s’entend en fait très bien mais joue sur tous les tableaux
    – Auquel cas dans quelle mesure Poutine qui a noué des alliances avec ces groupes, est-il conscient de cela ? Complice ?

    Bref, j’ai relevé une série de contradictions apparentes, et comme j’ai fait quelques recherche sur le néo-nazisme de Kuala Lumpur à Bogota en passant par Madrid et des dizaines d’autres lieux, j’ai pu constater comme le dit un de leurs sites : les nazis sont partout, et en croissance géométrique. et liés par des activité transcontinentales qui vont du concert au camp d’entraînement en passant par les séminaires,…. jusqu’ici les liens, soutiens subsides entre ces groupes latinos et Washington étaient bien documentés, puis s’ajoute l’Ukraine… et Moscou pour d’autres (où les mêmes sous d’autres masques ?)
    Une véritable nébuleuse omniprésente qui dirige aussi la tentative de coup d’état au Venezuela, les lynchage en Argentine, les troubles menés par les chemises noires dans la campagne électorale du président Santos de Colombie (BBC), ouvrent une école au Chili… et beaucoup de etc,…

    D’autres apprennent à jouer du couteau à Kiev et en usent en Suède, en Italie, en Espagne…. où le PP par l’intermédiaire d’Aznar entretient des liens étroits avec le fascisme Latino et dévoile de plus en plus ses caractère de parti franquiste et/ou nazi…
    Concrètement il existe une véritable internationale…

    Et on a vu de quoi ils sont capables – après « entraînement – à Odessa

    Alors que le journaliste Tchèque Miroslav Mareš écrit :
    (…) Ils sont aussi de plus en plus forts du fait de la collaboration internationale.
    (…)la scène néo-nazie se professionnalise et elle se prépare à une éventuelle crise en Europe…
    http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/le-mouvement-neo-nazi-tcheque-se-professionnalise

    Tous ces éléments et biens d’autres ensembles m’amènent à avoir envie de mieux comprendre la « nébuleuse » , les éventuelles rivalités et/ou les alliances officielles ou occultes…et en bonus le programme
    Autant le premier mouvement de Maidan que l’actuel mouvement anti-Kiev, dont certains sont les mêmes ont compris dans la douleur que de tels groupes organisé, entraînes et subsidiés, même peu nombreux peuvent faire basculer un rapport de force et s’emparer du pouvoir. Surtout si en parallèle ils ont creusé leur nid dans le pouvoir politique est les institutions…
    Et jusque-là je croyais que je commençais à m’y retrouver entre Washington et ses protégés, et voilà que Moscou déboule dans l’histoire… et tout est à revoir…

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  • Kiergaard // 06.05.2014 à 18h39

    Bonjour Olivier,

    Quand votre série sera finie vous pourrez être fier du travail accompli et souffler un peu.
    Vu que nous sommes dans les relations politiques des responsables politiques ukrainiens et que vous abordez Wikileaks. J’en profite pour vous communiquer un article que j’avais rédigé sur la base d’une sélection de câbles Wikileaks sur les « relations destructrices des membres de l’opposition ukrainienne » (à l’époque où c’était encore l’opposition).
    Je pense que certains (sur Timochenko, ou Iatseniouk) sont d’intérêts.

    http://www.points-de-vue-alternatifs.com/2014/02/les-anciennes-relations-destructrices-des-leaders-de-l-opposition.html

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    • FDS // 07.05.2014 à 00h38

      Deux remarques :

      > l’achat de votes ( quelques dollars plus de la nourriture ) explique peut-être la proportion de votants ( 90% à l’ouest ou à l’est, selon le candidat )

      pourra-t-on éviter que cela ne se reproduise ?

      > vu la description que vous faites de la constitution d’un groupe ( premier paragraphe ), qui deviendra un gouvernement de transition, et bien qu’ils n’aient pas été élus par les urnes, pourquoi selon vous parle-t-on alors de « gouvernement fachiste », des « fachistes de Kiev », etc ? Artseniouk serait fachiste, aux mains des fachistes ?

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  • Jacques // 06.05.2014 à 21h50

    Très intéressant rappel d’histoire récente et mise en perspective. Sapir a publié il y a quelques semaines la carte des dernières élections présidentielles qui révélait la très forte polarisation politique entre l’est et l’ouest, mais vous montrez que cette polarisation date des premières élections et n’a fait que se renforcer depuis. Et comme les cartes des langues, des religions et de l’économie coïncident avec celle de la politique, la fragilité de ce pays très récent n’est pas surprenante. La culpabilité des dirigeants occidentaux est totale.
    Merci pour tout ce travail

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  • nono // 06.05.2014 à 22h41
  • Magpie // 11.05.2014 à 13h22

    En effet Anne, que de pièces dans ce puzzle global !

    Il est difficile de transposer les lignes de partages des partis et courants politiques d’un pays à l’autre…

    Le Tea Party, tout en étant attaché à la rhétorique de la destinée manifeste, est isolationniste ; dans leurs discours, les leaders approuvent des actions militaires extérieures ciblées destinées à défendre les intérets américains, mais leurs représentants ont majoritairement voté contre l’intervention en Syrie – et ils sont fermement contre la politique actuelle de l’administration Obama en Ukraine : « Aid to Ukraine [sous-entendu : le soutien au gouvernement provisoire de Kiev] is a bad deal for all »

    http://www.usatoday.com/story/opinion/2014/03/17/crimea-ukraine-russia-ron-paul-editorials-debates/6544163/
    http://ronpaulinstitute.org/archives/featured-articles/2014/march/30/aid-to-ukraine-is-a-bad-deal-for-all.aspx

    C’est apparemment une ligne similaire qui s’est imposé au Front national. On pourra observer les alliances qui se formeront au parlement européen entre les partis dits d’extrême-droite des différents pays. D’ores et déjà, certains ont refusé de former un groupe commun avec le FN, probablement divisés (entre autre) sur une ligne pro / anti atlantiste.

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  • foribex // 26.05.2014 à 12h59

    Merci à toi pour ton intervention à la conférence FXCM et les éclaircissements que tu as apportés concernant le dossier ukrainien.

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  • Modérateur GR // 30.07.2015 à 11h00

    bien sur, Vous pouvez proposer le lien sur votre blog

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