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18.avril.201918.4.2019
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Les enseignements du Premier tour des élections en Ukraine

L’acteur de télévision Vladimir Zelenski est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Ukraine avec 30,2% des voix. Il affrontera le président sortant Petro Porochenko lors du second tour, le 21 avril prochain. Le 31 mars dernier, les électeurs ukrainiens ont participé au premier tour des élections présidentielles, la septième de l’histoire […]
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L’acteur de télévision Vladimir Zelenski est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Ukraine avec 30,2% des voix. Il affrontera le président sortant Petro Porochenko lors du second tour, le 21 avril prochain.

Le 31 mars dernier, les électeurs ukrainiens ont participé au premier tour des élections présidentielles, la septième de l’histoire du pays. Exaspéré par l’enlisement de la guerre dans le Donbass, l’économie en crise et les scandales de corruption à répétition, une majorité d’Ukrainiens a exprimé son large mécontentement en portant un acteur de série télé en tête de ce premier tour.

À l’issue du dépouillement des bulletins de vote, la Commission électorale ukrainienne a annoncé que le comédien Vladimir Zelenski arrivait en tête avec 30,22% des suffrages, devançant le président sortant Petro Porochenko (15,95%). En troisième position, on trouve l’ex-Première ministre, Ioulia Timochenko (13,39%), suivi du candidat d’opposition Iouri Boïko (11,67%). Tous les autres candidats ne sont pas parvenus à dépasser les 7%. La participation s’est établit quant à elle à 63,52%, soit dans la moyenne des dernières élections en Ukraine [Source].

Méfiance envers les élites et vent de « dégagisme »

Parmi les favoris de ce premier tour, deux candidats étaient déjà parfaitement connus des Ukrainiens. Premièrement, la célèbre Ioulia Timochenko, 58 ans, égérie de la Révolution orange de 2004, participait à sa huitième élection (sa troisième présidentielle) autour d’une campagne axée essentiellement sur les aspects économiques le tout sur fond de nationalisme. Critiquée par ses adversaires comme « populiste », elle proposait notamment la réouverture des cliniques dans les villages, le sauvetage des usines quel qu’en soit le prix, l’abolition d’une réforme de la santé pourtant unanimement saluée et, surtout, la division par deux des tarifs du gaz [Source]. Ses nombreuses promesses n’ont pas suffi à séduire les déçus de Porochenko, et son programme de patriotisme économique a quelque peu apeuré le FMI qui finance en grande partie l’assainissement de l’économie ukrainienne depuis plusieurs années [Source].

Comme le rappelle Daria Kaleniouk du Centre d’action contre la corruption (AntAC), Ioulia Timochenko reste dans l’esprit des Ukrainiens comme « un symbole de la corruption ». Dans les années 1990, la « princesse du gaz » s’était rendue tristement célèbre en versant d’immenses pots-de-vin afin de revendre du gaz russe à l’Ukraine [Source]. Et l’affaire de son contrat gazier en 2009 – défavorable à l’Ukraine – continue de la poursuivre. Début mars, des journalistes d’investigation avaient émis de sérieux doutes sur le financement de sa campagne, et notamment sur 5,2 millions d’euros attribués à des donateurs introuvables [Source]. Il y a quelques mois encore, les sondages lui donnaient des intentions de vote aux alentours de 20%. Cependant, 65% des électeurs ukrainiens déclaraient qu’ils ne voteraient pour elle à aucun prix [Source].

[Source]

À l’issue du premier tour de la présidentielle ukrainienne, le chef de la coalition allemande CDU/CSU, Johann David Wadephul, a déclaré à propos de la défaite de Timochenko :

« Le nouvel échec de Ioulia Timochenko indique que les électeurs ne font pas confiance à sa politique intérieure et étrangère incompréhensible. Tout d’abord, elle n’a pas réussi à convaincre les électeurs des avantages de ses promesses électorales coûteuses, mais ces dernières auraient été difficilement réalisables financièrement, et n’auraient fait qu’aggraver la situation de l’Ukraine. » [Johann Wadephul – 02/04/19 – Unian/Reuteurs – Source]

Autre favori, le président sortant Petro Porochenko, 53 ans, élu en 2014 après l’Euromaïdan, s’était engagé à redresser l’économie du pays et à mettre un terme au conflit du Donbass. Traversant la pire crise depuis son indépendance, l’Ukraine, toujours fracturée par des enjeux à la fois politiques et géostratégiques, reste aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Cinq ans après l’Euromaïdan, le salaire moyen des Ukrainiens se situe toujours aux alentours des 300€, inférieur au salaire moyen chinois, le plus bas d’Europe [Source]. Par ailleurs, le conflit qui oppose Kiev aux séparatistes du Donbass n’esquisse aucune issue. Face à ces deux échecs cuisants, la campagne de Porochenko a donc été axée sur un discours ultra-nationaliste, autour du slogan « Armée, Langue, Foi » [Source] – un moyen pour lui de mettre en avant la fin de la tutelle russe sur l’Eglise orthodoxe de Kiev [Source]. Bien qu’il soit parvenu à se maintenir au second tour, le large écart qui le sépare de Zelenski a laissé un goût amer. « C’est une dure leçon pour moi » a concédé Petro Porochenko, remerciant ses électeurs qui « soutenu une ligne vers l’OTAN, l’Union européenne et une indépendance définitive de la Russie » [Source].

(Source)

Troisième et dernier favori de ce premier tour, Vladimir Zelenski, 41 ans, a su profiter de la vague de « dégagisme » pour jouer pleinement son rôle d’outsider. Totalement novice en politique, il est pourtant largement connu des Ukrainiens par son rôle d’acteur de premier plan dans la série humoristique « Serviteur du peuple », dans laquelle il incarne… le président ukrainien [Source]. Cette satire féroce aux audiences exceptionnelles présente un professeur d’Histoire devenu président de l’Ukraine, en proie à des élites politiques corrompues qui tentent de le museler. Et la comparaison entre fiction et réalité ne s’arrête pas là, puisque le parti politique de Zelenski pour cette élection présidentielle s’intitule également « Serviteur du peuple ». Et lorsqu’on lui demande si ce mélange entre la fiction et la réalité n’est pas dérangeant, il rétorque : « Quelle différence ? ». « Comment ne pas voir dans cette réponse la pire définition du populisme ? » s’est inquiété Bernard-Henri Lévy lors d’une intervention à l’université de Kiev [Source].

Dans un climat de défiance face à la corruption de la classe politique, Zelenski, qui est toujours resté assez flou dans son programme, a néanmoins exprimé sa volonté de mettre définitivement un terme à la corruption qui gangrène le pays (classé 120ème sur 180 pays par l’ONG Transparency InternationalSource). Originaire de la partie russophone de l’Urkaine, ce comédien habitué à parler le russe dans ses discours, reste favorable à un maintien du rapprochement de l’Ukraine vers l’Occident, mais considère cependant inévitable de renouer un dialogue « nécessaire » avec la Russie [Source]. Malgré un positionnement en faveur de l’OTAN, il a annoncé vouloir organiser un référendum sur le sujet [Source]. Si certains voient en lui un nouvel espoir dans un paysage politique décomposé, d’autres l’accusent d’être le pantin de l’oligarque Igor Kolomoïski, ennemi de Porochenko et propriétaire de la chaine privée 1+1 qui diffuse sa série [Source].

Malgré des campagnes à charge de ses rivaux pour souligner le grand flou de son programme et son manque d’expérience pour gouverner un pays en guerre et à l’économie en berne, Vladimir Zelenski devance largement le président sortant à l’issue de ce premier tour. Petro Porochenko parvient à se maintenir au second tour mais avec un lourd retard à combler [Source]. « Ce n’est qu’un premier pas vers une large victoire » s’est félicité Vladimir Zelenski, refusant de négocier quelque alliance que ce soit avec d’autres candidats éliminés [Source].

La Commission électorale d’Ukraine a rendu public les résultats du décompte des voix [Source – site officiel de la Commission électorale] :

  • Vladimir Zelenski (30,24%) – 5 714 034 voix
  • Petro Porochenko (15,95%) – 3 014 609 voix
  • Ioulia Timochenko (13,40%) – 2 532 452 voix
  • Iouri Boïko (11,67%) – 2 206 216 voix

[Source – Résultats officiels]

Au niveau des résultats par régions, ce premier tour montre que l’Ukraine est toujours divisée en fonction de la division historique entre la Galicie nationaliste et le Donbass russophile.

Le président sortant, Petro Porochenko n’est sorti majoritaire que dans deux régions galiciennes traditionnellement nationalistes et fascisantes (Lviv et Ternopil). Même dans l’oblast galicien Iwan-frankovsk (Stanislav), Ioulia Timochenko est parvenue à le devancer. On peut également remarquer le relatif succès de Iouri Boïko (11,67%) notamment dans les régions du Donbass à l’est. Suite à sa rencontre à Moscou avec le PDG de Gazprom et le Premier ministre russe Medvedev, Boïko avait été dénoncé comme « agent de Poutine ». Tout le reste de l’Ukraine a voté majoritairement pour Zelenski, et donc contre l’ultranationalisme ukrainien et contre les « héritiers de l’Euromaïdan ».

L’institut de sondage Gallup a évalué à 9% le pourcentage d’Ukrainiens faisant encore confiance au gouvernement de Kiev. Par ailleurs, toujours selon ce sondage, seuls 12% des Ukrainiens auraient confiance en l’honnêteté du scrutin, et 91% des Ukrainiens affirmeraient que la corruption est répandue au sein du gouvernement actuel [Source]. De tels pourcentages, les plus bas comptabilisés dans le monde, expliquent en partie les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ukrainienne.

Le Monde, fidèle à lui-même

À l’occasion de ces élections, le journal Le Monde nous a une nouvelle fois offert une grande leçon de neutralité journalistique :

« En réalité, et c’est une première en Ukraine, le scrutin ne met pas aux prises pro-européens et prorusses – le candidat représentant cet électorat, Iouri Boïko, est relégué à une lointaine quatrième place –, mais ce qu’il faut comprendre, c’est que face à un Zelenski inexpérimenté et une Timochenko réputée trop souple face au Kremlin, seul le président peut tenir le cap « euro-atlantique ». Aucun costume ne lui sied mieux que celui de commandant en chef des armées. […]

Personne n’imaginait l’Ukraine se transformer en une paisible Suisse en quelques mois, et plus a été fait en cinq ans que durant les vingt-cinq précédents, mais Porochenko a sans cesse paru, durant son mandat, avancer à reculons dans la lutte contre la corruption. « Les seules avancées importantes ont été effectuées grâce aux pressions conjuguées des Européens et de la société civile », relève Daria Kaleniouk, du Centre d’action contre la corruption. […] Les finances publiques ont été assainies, mais au prix d’un appauvrissement de la population… » [Benoît Vitkine, Le Monde, 29/03/19 – Source]

Mais Le Monde nous a également offert une grande leçon de cohérence dans l’analyse et la restitution des faits. Comparons ici un article de 2014 avec un papier du 19 mars dernier, évoquant tous les deux les mêmes faits :

[Source 1, cp] [Source 2, cp]

Bulletin sans fin, candidats homonymes et fraudes suspectées

Dans un climat de défiance extrême envers le personnel politique, les Ukrainiens ont dû choisir entre pas moins de 39 candidats à la présidence – un nombre jamais enregistré dans l’histoire électorale ukrainienne. Parmi ces derniers, 11 étaient soit des députés du bloc Porochenko, soit des proches du président – sans doute un moyen pour certains candidats de diviser les voix et donc de compliquer la tâche de certains favoris [Source]. De ce fait, le bulletin de vote, qui comporte la liste de TOUS les candidats (il faut cocher la case du candidat soutenu), a lui aussi atteint une taille record : 80cm de long ! [Source]. Pas facile de cocher la bonne case dans l’isoloir…

[Source]

[Source]

[Source]

D’autant plus que la favorite, Ioulia Vladimirovna Timochenko, est allée jusqu’à crier au complot à propos de la candidature de Iouri Vladimirovich Timochenko, homonyme quasi-parfait pouvant créer la confusion auprès des électeurs [Source].

Sur le bulletin de vote, les noms des deux candidats Timochenko sont quasi-identiques. Le second, quasiment inconnu, a quand même réalisé la 10e performance, avec 0,62 % des voix…

Plus de 2 000 observateurs internationaux avaient été invités à observer le scrutin, à l’exception des observateurs russes, y compris des fonctionnaires de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) [Source]. Dès l’annonce des résultats, plusieurs voix se sont élevées contre des falsifications de bulletin venant du camp Porochenko. L’équipe électorale de Ioulia Timochenko a aussitôt accusé les services de sécurité ukrainiens (SBU) de falsifications, censées être à l’origine de sa défaite. Arrivée troisième à l’issue du premier tour avec 13,4%, Ioulia Timochenko a dénoncé des élections « truquées par Petro Porochenko », ajoutant toutefois ne pas avoir l’intention de porter l’affaire en justice. « Le président actuel a privatisé le système judiciaire. Nous perdrons simplement du temps » [Source]. De son côté, la Commission électorale ukrainienne n’a constaté aucune infraction majeure et les observateurs internationaux ont salué l’organisation de ces élections jugées « pluralistes» et donnant lieu à un vote « transparent » et un décompte marqué par « très peu de violations » [Source]. La police a cependant indiqué avoir reçu plus de 2100 plaintes pour des fraudes présumées [Source].

La Commission chargée des affaires de la CEI, par la voix de son président Léonid Kalachnikov, a dénoncé la fermeture des bureaux de vote dans les consulats situés en Russie, privant plus d’un million d’Ukrainiens vivant sur le sol russe de droit de vote [Source]. Elle a également signalé que les habitants des régions du Donbass n’avaient pas non plus été en mesure de participer au scrutin. Or, ils représentent – avec les expatriés en Russie – près d’un tiers de l’électorat ukrainien [Source]. La Commission a donc soutenu la proposition de non-reconnaissance des élections ukrainiennes [Source]. Elle devra se prononcer après les résultats du second tour.

Un second tour entre russophobie et injonctions allemandes

La tension monte alors qu’a débuté la campagne pour le second tour. Ioulia Timochenko appelle à la destitution de Porochenko depuis qu’une émission d’investigation a démontré l’implication de proches du président dans des détournements de commandes de matériel militaire [Source]. Pour le moment, elle n’a cependant donné aucune consigne de vote pour le second tour [Source]. Dans un entretien accordé à nv.ua, le ministre de l’Intérieur ukrainien, Arsen Ayakov, a critiqué le manque d’expérience de Vladimir Zelenski tout en esquissant le risque qu’il délègue un certain nombre de pouvoirs :

« [Vladimir Zelenski est] une personne honnête mais venant d’un autre monde. D’une autre planète. Prêt à régler les problèmes, mais en même temps, reconnaissant qu’il n’est pas pleinement compétent dans de nombreux domaines. Cela signifie, à mon sens, qu’il pourrait en venir à déléguer des pouvoirs. Alors la question se pose : pouvons-nous lui confier de tels pouvoirs ? S’il délègue son autorité à des canailles […] ce sera très mauvais pour le pays. […] Il sait qu’il faut partir du point A pour arriver au point B. Mais le problème est de savoir comment procéder. Si vous y aller de front, vous vous écrasez contre un mur ou vous vous brisez. Par conséquent, il est nécessaire de choisir le bon chemin. Et ici, il faut travailler avec spécialistes compétents et honnêtes. » [Arsen Ayakov – 01/04/19 – nv.uaSource]

Le lendemain, le chef de la coalition allemande CDU/CSU, Johann David Wadephul, a lancé à Zelenski un ultimatum de trois semaines pour que ce dernier présente un programme concret [SourceSource] :

« Au cours des trois semaines précédant le second tour, Zelenski se doit préciser ce qu’il représente ainsi que l’équipe de politiciens qui le soutiendra. L’Ukraine ne peut pas se permettre de compter sur un leadership inexpérimenté alors qu’elle est en conflit avec la Russie et dans sa situation économique et sociale difficile. » [Johann Wadephul – 02/04/19 – Unian/Reuteurs – Source]

Moscou a dit espérer une victoire « non pas du parti de la guerre, mais d’un parti souhaitant un vrai règlement par étapes de la situation au sud-est de l’Ukraine » – une attaque visant le président Porochenko et laissant transparaître une préférence pour Zelenski [Source].

Les affiches de campagnes de Petro Porochenko présentent ce second tour comme un duel entre lui-même et… Vladimir Poutine. C’est donc la carte de « l’agent russe » que l’équipe de campagne du président sortant a choisi de tenter pour récupérer quelques voix supplémentaires.

[Source – site de campagne de Petro Porochenko]

Vladimir Zelenski a invité le président sortant à l’affronter dans un débat au stade Olympiyskiy de Kiev [Source]. Ce dernier a accepté et le débat a été fixé le 19 avril prochain, soit l’avant-veille du second tour de la présidentielle. « Ce n’est pas conforme aux règles électorales, mais va pour le stade, je t’attends », a répondu Porochenko dans un tweet [Source].

Autre condition posée par son adversaire à laquelle il n’a pas encore répondu : passer un examen médical pour prouver qu’il n’est ni alcoolique ni toxicomane (des rumeurs ont émergé sur la « narco-dépendance » de Zelinski).

À première vue, Petro Porochenko semble avoir peu de chances de remporter le second tour de ces présidentielles, car Zelenski sera sans doute celui qui bénéficiera le plus des reports de voix. Si Petro Porochenko est réélu, le conflit à l’Est risque de s’aggraver et les tensions avec les partis d’opposition pourraient s’amplifier également. En revanche, si Zelenski est élu, son manque d’expérience politique sera sans doute un facteur d’isolement sur la scène internationale. Pour l’analyste Anatoly Oktyssioul du centre Democracy House à Kiev, Zelenski « va gagner », car le président sortant a atteint un « plafond de verre » dans ses soutiens. « C’est une réaction aux scandales de corruption, une protestation contre de vieilles élites » [Source]. Les résultats du second sont attendus pour le 21 avril prochain.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Sandrine // 18.04.2019 à 08h04

Pourquoi personne n’attaque BHL pour diffusion de fausses nouvelles ?!

48 réactions et commentaires

  • isidor ducasse // 18.04.2019 à 07h44

    BHL a déclaré dans le magazine Le Bien Pensée, que Porochenko avait été réélu haut la main par la majorité silencieuse restait cloitrée chez elle de peur des représailles de Poutine.

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    • Sandrine // 18.04.2019 à 08h04

      Pourquoi personne n’attaque BHL pour diffusion de fausses nouvelles ?!

        +56

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      • Basile // 18.04.2019 à 08h37

        comment expliquer la haine, jamais calmée malgré l’âge, de BHL ? Il a un problème ?

          +21

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        • Marie // 18.04.2019 à 09h19

          C’est avant tout un sot prétentieux qui se fait « cuistrer » et qui s’en sort toujours (cf « le Canard enchaîné »). Molière : « Un sot savant est sot, plus qu’un sot ignorant ».

            +9

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          • Tonton Poupou. // 18.04.2019 à 11h12

            Mais justement c’est ça sa seule utilité.
            Prendre exactement son contre pied et vous êtes dans le vrai. En fait c’est une boussole……. ou éventuellement aussi …….. une girouette i n’est ce pas ?
            En prime il nous faire rire ! Remenber : Sa référence et sa contribution à l’oeuvre du grand philosophe Botul !!!!!!!!!! Qui avait écrit ce fameux et célèbre essai : « Désiré Landru. Précurseur du féminisme » ! ……….. warf warf warf ………… sacré nanard ! T’es vraiment impayable et t’en rate pas une !

              +7

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        • pinaute // 20.04.2019 à 16h25

          BHL est dans un état de faillite intellectuelle persistante et pérenne.

            +2

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    • Fred79 // 18.04.2019 à 09h12

      BHL est un bouffon, nuisible à sa façon, mais sans réel pouvoir, ce que je trouve personnellement inquiétant, c’est plutôt ça:
      « Le lendemain, le chef de la coalition allemande CDU/CSU, Johann David Wadephul, a lancé à Zelenski un ultimatum de trois semaines pour que ce dernier présente un programme concret ».

      L’ingérence des uns et des autres dans les élections d’un pays étranger n’est certes pas nouvelle, mais maintenant ils ne s’en cachent même plus.
      Curieuse conception de la démocratie!

        +44

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      • alain maronani // 18.04.2019 à 22h52

        Well..comme dit Theresa May…vous avez une idée des sommes engrangées par l’Ukraine ? Sans parler des ‘démocrates’ polonais qui s’occupent activement de restreindre le röle des juges, de restreindre le droit des femmes a avorter, etc, etc.. des charmants hongrois qui obligent les gens a travailler 40 heures par semaine (heures supplémentaires obligatoires payées après 3 années..même Macron n’ose pas ca).
        C’est vrai les Polonais achètent des hélicoptères aux USA….entre autres choses
        Tout ce beau monde passe à la caisse…du côté du Donbass c’est plutôt Vlad qui finance…mais il déjà été payé par un accès aux ports Tous ces gens aiment beaucoup la BCE y compris les Polonais qui ont gardé le zloty…

        Depuis quand les créanciers ne s’inquiètent-ils plus de leurs créances ? Je vous accorde la disons raideur fiscale de nos amis allemands..en plus votre indignation est de circonstance pas l’impression que les déclarations de Wadepul vont vraiment changer les élections..

          +3

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    • Fritz // 18.04.2019 à 09h32

      @Isidor ducasse : je n’ai pas réussi à trouver ce magazine, ni la citation de BHL. S’agit-il vraiment de l’élection en cours ?

        +3

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      • isidor ducasse // 18.04.2019 à 13h57

        Non c’est une blague, BHL n’a jamais dit cela.
        Je voulais dire une connerie !
        C’est tellement bête, c’est tellement du BHL que certain y ont cru.
        Bravo à vous Fritz: « il faut aller au fond des choses » comme disait de Gaulle.

          +5

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        • Fritz // 18.04.2019 à 15h24

          Ça m’étonnait aussi, comme nom de magazine « Le Bien Pensée »… Votre canular a bien marché tant il était vraisemblable. Se non è vero, è bene trovato !

            +3

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          • isidor ducasse // 18.04.2019 à 19h15

            Merci, comme quoi c’est facile de faire du BHL, c’est un génie j’vous dis !

              +3

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    • FARINET // 18.04.2019 à 13h15

      Il faut arrêter cet acharnement, vous êtes dur avec BHL (Bel Hableur Luminaire), fanal de la pensée complexe et de la perspicacité universelle. Il faut lui reconnaître le mérite d’une certaine cohérence, dans le discernement à contre courant, ce n’est pas donné à tout le monde, surtout aux « intellectuels ».
      Mais derrière une alchimie neuronale puissante se cache un grand stratège comme le disait si bien Arielle Dombass !! Louons nous que le ridicule ne tue pas.
      https://www.youtube.com/watch?v=8DOrvB0CI9U

        +7

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  • Fritz // 18.04.2019 à 08h04

    Zelenski, le moindre mal ? Si vraiment il veut renouer des relations correctes avec le voisin russe… Monter l’Ukraine contre la Russie, comme on veut le faire à Berlin, Bruxelles, Paris et Washington, c’est un peu comme si on montait la Bavière contre l’Allemagne, ou la Catalogne contre l’Espagne.

      +18

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  • Chris // 18.04.2019 à 08h10

    « Un second tour entre russophobie et injonctions allemandes »
    Mais puisqu’on vous dit que l’UE c’est la paix !
    Zelinsky est incontestablement une réaction aux espoirs déçus des Ukrainiens euromaïdanais. Sans alliances, saura-t-il faire mieux que Poroschenko, phagocyté par le FMI et les allumés néonazis qui terrorisent le pays ?
    Que penser de son « patron », l’oligarque Kolomoïski ? Est-il celui qui tire les ficelles Zelinsky ?
    https://fr.timesofisrael.com/ukraine-kolomoiski-le-sulfureux-oligarque-hisse-au-rang-de-defenseur-de-la-patrie/
    https://reseauinternational.net/igor-kolomoiski-condamne-par-contumace-a-la-prison-a-vie-par-le-tribunal-populaire-ukrainien/
    Juillet 2018 : « Le plus sévèrement condamné lors de ce deuxième verdict, fut Igor Kolomoïski, qui a été condamné, comme les membres les plus importants du gouvernement ukrainien, à la prison à vie avec confiscation de ses biens. Il faut dire qu’il détient le palmarès du nombre d’articles de lois violés avec 10 articles du code pénal ukrainien à lui tout seul. Il a été condamné entre autre pour abus de pouvoir, déclenchement d’une guerre, création de groupes paramilitaires illégaux, complicité de banditisme, etc. »
    Les Ukrainiens n’ont pas encore viré leur cutie post-URSS : ils restent coincés dans le schéma eltsinien et nous contribuons à ce blocage.

      +10

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    • moshedayan // 18.04.2019 à 13h53

      J’approuve à 100% votre avis sur la situation en Ukraine. Mes amis slovaques sont écoeurés de ce qui s’y passe. Ils en souffrent en partie avec l’infestation de la corruption ukrainienne à leur frontière orientale. Quant au concept d’Ukraine, les Slovaques et les linguistes slovaques se rapprochent des idées des Russes en considérant ceci que l’U – kraina, en slavon et en racines étymologiques slaves à savoir -près de la région -du pays signifie donc pays de transition ou signifie rien ou l’indéfini. Donc c’est un concept vague, et que l’Ukraine disparaisse ou soit réduite à rien ne sera pas une ineptie -pour les plus radicaux -à opposer aux Slovaques ou Slovènes -ceux qui parlent slave…
      Quant à aujourd’hui, rien n’est dit sur le fait que l’élection n’a aucun candidat d’opposition réelle -proposant la paix et le dialogue avec les compatriotes du Donbas, tous ont été interdits, en plus des réfugiés interdits de vote.
      Personnellement donc, que l’Ukraine disparaisse en grande partie ne me rendra pas triste. Les peuples ont ce qu’ils méritent, quand ils sont incapables d’analyser leurs intérêts réels.

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      • Sandrine // 18.04.2019 à 15h48

        L’argumentaire basé sur l’étymologie du mot Ukraine est un peu stérile à mon avis et assez caractéristique de peuples dont la culture est dominée par civilisation urbaine et qui méprise les cultures restées à un stade plus rural. Ces peuples, enorgueillis par leur tropisme citadin ont tendance à nier le droit à l’existence politique des peuple plus ruraux qui peinent à se constituer en tant que peuple.

        La France devrait-elle être privée d’existence en tant que peuple autonome parce que l’étymologie de son nom « pays des francs » tendrait à dire qu’elle appartient au même espace géographique que le Benelux et l’Allemagne, pays où vivaient aussi, jadis, les Francs.

        Il est beaucoup moins stérile de se demander pourquoi les Ukrainiens n’arrivent pas à se constituer en peuple souverain et paraissent condamnés rester dans la servitude de maitres dont l’avidité n’a d’égale que la corruption.

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        • moshedayan // 18.04.2019 à 18h39

          La question est de savoir si l’U – kraine a une identité culturelle propre ou si elle est en cours de création ou si… etc… nombre de questions que l’on veut complexes dans l’UE. Les Slovaques étaient dans l’Empire austro-hongrois mais avec une identité réelle tchécoslovaque – l’UE a joué la carte de la division politique avec des dirigeants pro-UE tchèques comme Vaclav Havel qui mena des réformes ruinant les industries lourdes en Slovaquie -dites du système soviéto-communiste et notamment dans l’armement paramétré Pacte de Varsovie. La Slovaquie était en fait aussi industrielle que la Tchéquie, mais nombre d’usines étaient dans le répertoire « secret »… Bref… Quant à l’Ukraine, son histoire est bien moins évidente, si l’on cherche à la séparer du monde russe, c’est comme si vous disiez la Sibérie n’est pas russe, avec ses multiples minorités « asiatiques » ‘türks et ouraliennes…’. Or il y eut la Russie kiévienne, dont la culture fut sauvée plus tard par la Moscovie, c’est un fait indéniable (voir l’histoire même d’Andreï Roublev et d’autres artistes religieux…) Enfin mes professeurs français m’ont appris que les Francs étaient ultra-minoritaires dans le pays et Clovis eût l’intelligence de sceller un pacte – baptême avec la hiérarchie chrétienne – catholique qui lui permit de diriger territorialement toute la Gaule. Donc rien à voir avec la Russie de Kiev ou la Tchécoslovaquie. Merci de votre attention.

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          • Sandrine // 18.04.2019 à 19h55

            Que de points qu’il faudrait amplement développer dans votre message.
            Sur la Tchécoslovaquie : il y a aussi la version qui veut qu’elle ai été créée de manière artificielle après la première guerre mondiale pour arranger les intérêts des Français à l’époque (avec l’appui des américains ).
            Sur la Sibérie : bien évidemment qu’elle n’est pas « ethniquement » russe, personne ne le conteste en Russie (c’est bien pour ça que la Russie est une fédération ) mais pour l’instant ça n’a pas l’air de gêner les peuples autochtones ( pas fous…)
            Pour les Francs : la question n’est pas ethnique mais étymologique. Ma critique portait sur votre utilisation de l’étymologie de Ukraine. C’est un marronnier, en Russie notamment, d’utiliser cet argument (et les imbéciles nationalistes ukrainiens renchérissent en prétendant qu’il existait jadis un prétendu peuple dénommé « Ukr ». – ce qui évidemment un foutage de gueule complet). Mais selon moi, c’est une polémique stérile qui fait oublier le véritable enjeu

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        • Ando // 18.04.2019 à 21h20

          Je n’ai aucune hostilité de principe à la reconnaissance d’une Ukraine indépendante, ni même à la reconnaissance d’un peuple ukrainien, fut il une chimère. Je me contente de constater le fait que l’Ukraine n’a toujours été qu’une partie du monde russe, puis plus tard une province de la Russie. Pour répondre à votre question, pourquoi l’Ukraine ne parvient elle pas a affirmer sa souveraineté? Sans doute parce qu’a l’est du Dniepr, où se trouvent les ‘forces vives’ du pays, son centre de gravité culturel et mental s’est toujours trouvé en Russie et non en ‘Ukraine’. Mais c’est aux habitants de ce pays de decider de leur destin comme l’ont fait ceux de Crimee en 2014.

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      • Ando // 18.04.2019 à 20h39

        ‘Ukraine’ vient de la préposition у en russe qui signifie ‘à côté de’, ‘près de’, ‘à la limite de’ et qui se décline au genitif et du substantif russe ‘край’ qui signifie ‘bord’ ‘limite’ soit у крайна qui est devenu Украина ou Ukraine. Le mot Украина apparaît dans les chroniques anciennes (chronique de Nestor je crois) au 15ème siècle alors que la ‘Rous’ est historiquement datée du 8 ieme siècle. Ce qui permet de dire aux historiens russes que, par exemple, tous les patronymes finissant par – enko sont des patronymes russes et non ‘Ukrainiens’. A celui qui se pose encore la question de l’identité ukrainienne je suggère de simplement passer un mois à Moscou puis un mois a Kharvov ou Kiev. Il comprendra immédiatement et très simplement ce qu’est réellement l »identité’ ukrainienne. Peuple ‘ukrainien’ attachant, sympathique et gaulois, intelligent et pauvre et qui partage avec le peuple russe d’être exactement de la même matrice. Ce qui n’est pas exactement le cas des Bretons ou des Bourguignon s.

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        • alain maronani // 18.04.2019 à 23h06

          Tellement sympathique qu’il ont été l’une des rares parties de l’ex URSS à offrir massivement leur collaboration entre 1940 et 1945 et ce sympathique petit peuple a aussi laissé un souvenir impérissable dans les camps (pas de vacances). Goebbels n’a pas compris l’opportunité..heureusement…On le voit leur affection pour la croix gamée ne date pas d’hier…

          Pour leur affection sans limite pour leurs camarades slaves et leur russopholie PERSONNE en Ukraine n’a oublié les famines massives organisées par le camarade Koba (Staline) et la mère patrie (3 millions de décès) pour tenter de faire disparaître la paysannerie ukrainienne.

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          • Ando // 19.04.2019 à 10h00

            Le neo-nazisme a une importance politique de fait en Ukraine qui n’a rien a voir avec son audience réelle dans la population. Tout régime de ce type a besoin d’hommes de main prêts à toutes les besognes. Les grandes famines des années 30 ont fait aussi des ravages dans le sud de la République soviétique de Russie.

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    • alain maronani // 18.04.2019 à 14h42

      Les Ukrainiens n’ont pas encore viré leur cutie post-URSS…

      Effectivement..et ils ont une bonne raison…l’Ukraine est la poubelle nucléaire de l’ex URSS…cours camarade le plutonium, le cesium sont derrière toi..

      Ce personnage est comme les autres en Russie, en Bielorussie, en Ukraine, Azerbaijan, Kazakhstan, avec la saisie des ressources minières, pétrolières, gazières par des individus connectés préalablement à la nomenklatura. Des démocraties parlementaires de carton voire des dictateurs de père en fils comme en Azerbaijan, des systèmes judiciaires aux ordres, pollution gravissime généraliée.

      Le tout sous le regard de Moscou et maintenant de Pekin (silk road) sans oublier le FMI de temps en temps. Tout va bien..Bonne chance au Coluche local..

      Comme d’habitude sur ce site on parle ENCORE de BHL, une obsession..

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    • Chris // 19.04.2019 à 17h08

      Une dernière analyse de X. Moreau :
      https://reseauinternational.net/xavier-moreau-lukraine-ne-sera-jamais-une-nation/
      Laquelle reprend la plupart des réflexions de commentateurs…
      Et sa conclusion : « L’Ukraine va perdre entre 3 et 4 % de son PIB à la fin de l’année, puisque Nord Stream 2 va être construit. Non seulement il y a Nord Stream, mais il y a également Turkish Stream. Donc finalement l’Ukraine n’aura sans doute même pas assez… Elle devra payer pour continuer à avoir du gaz russe pour s’approvisionner elle-même. Donc tout ce système de chantage qu’il y avait vis-à-vis des occidentaux, vis-à-vis de la Russie, tout ça va disparaître d’ici huit mois. »

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  • weilan // 18.04.2019 à 08h31

    Selon des sources fiables, le salaire moyen en Ukraine tourne autour de 265€. Les 300 et quelques de l’article ne concernent que Kiev et sa région.
    https://www.combien-coute.net/salaire-moyen/ukraine/

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  • lecrabe // 18.04.2019 à 09h50

    Merci pour l’article. J’ai un peu tiqué sur « son programme de patriotisme économique a quelque peu apeuré le FMI qui finance en grande partie l’assainissement de l’économie ukrainienne depuis plusieurs années » parce qu’on sait très bien ce que ça veut dire en novlangue.
    Globalement, le lecteur des crises ne sera pas surpris du déroulement des choses en Ukraine, il serait intéressant d’en savoir un peu plus sur ce candidat-acteur, est-ce que c’est plutôt un Coluche ou un pantin comme Macron ?

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  • Eric83 // 18.04.2019 à 10h39

    Nadia Savtchenko et Vladimir Rouban libérés le 16 avril 2019 après plus d’un an de détention provisoire !
    Intentions de vote au second tour : Porochenko laminé…
    Porochenko humilié par Merkel devant les caméras.

    Nadia Savtchenko et Vladimir Rouban libérés – Le vent tourne-t-il à Kiev ?
    https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/nadia-savtchenko-et-vladimir-214386#forum5472830

    « Selon les résultats de l’enquête menée du 9 au 14 avril, 72,2% des personnes interrogées soutiennent Zelensky, tandis que 25,4% des répondants ont déclaré qu’ils seraient prêts à voter pour Porochenko. »
    http://tass.com/world/1053926

    « La chancelière allemande a évité de lui serrer la main en l’invitant du geste à se rendre dans une zone photo. »
    https://fr.sputniknews.com/international/201904141040738663-merkel-porochenko-poignee-main/

    Pour terminer, un article de la fondation Jean-Jaurès, parfaitement impartiale comme chacun sait.
    https://jean-jaures.org/nos-productions/la-difference-entre-zelenski-et-porochenko-elements-d-appreciation
    « Chercheur en philosophie sociale et éthique », c’est nouveau ça vient de sortir ?

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    • Dominique65 // 18.04.2019 à 18h54

      Je viens de lire le papier de la fondation Jean-Jaurès dont tu as mis le lien. Pas triste ! On y apprend que l’entourage de Zelenski n’est pas « parfaitement propre ». En effet certains seraient « pro-russe ou, tout au moins, indifférent à l’identité nationale ukrainienne ».
      Bref, il faudrait, selon ce papier, être nationaliste pour être « parfaitement propre ». On nage en plein délire, non ?

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      • R.C. // 18.04.2019 à 19h28

        Ce qui n’est assurément pas propre (et même franchement cradingue), c’est le soutien par Kolomoïski du candidat Zelenski.
        Oui, souvenez-vous, l’oligarque véreux qui a financé Dmitri Iaroch et son Praviï Sektor et qui a équipé de pied en cap des bataillons nationalistes participant à la répression russophobique (et sanglante) dans le Donbass…

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        • alain maronani // 18.04.2019 à 23h09

          Vous avez une carte et vous plantez des petit drapeaux…?..Il y a dans cette région du monde des fous furieux partout, du nationalisme à la louche..

          Dites-moi vos bataillons nationalistes..ce sont eux qui ont fait un tir au pigeon sur le vol de Malaysian Airlines ?

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          • Sara // 19.04.2019 à 04h32

            Alain, à quoi répondez-vous ? La proximité entre Kolomoïski et Zelenski est noté par plusieurs journalistes, et doit être analysée pour savoir quels sont les vraies intentions de ce candidat – d’où l’intérêt marqué par plusieurs commentateurs ici.
            De plus, vous avez déjà déposé de nombreux commentaires sur cette page, tous très orientés… Ceux qui portent notamment sur l’URSS et les stratégies géopolitiques actuels (« silk road ») sont juste une énième glose de la propagande journalistique habituelle ; citez donc vos sources plutôt que de cracher un venin contre lequel les lecteurs de ce site ont depuis longtemps développé une immunité.

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  • Tonton Poupou. // 18.04.2019 à 11h02

    Y aurait il quelque chose de pourri au royaume ukrainien ?
    Porochenko figurant en bonne place dans les Panama papiers pour évasion fiscale à grande échelle depuis plusieurs années est toujours « président » et continue impunément à figurer en bonne place dans les réunions internationales en serrant la louche des plus hauts (ir)responsables politiques étrangers avec le large sourire du mec qui se sait intouchable.
    On vit vraiment dans « Un monde formiiiiidaaaable » !

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    • Jean-François91 // 19.04.2019 à 00h46

      On doit garder à l’esprit que, passé le premier moment de surprise devant la nouveauté, les médias se sont détournés des Panama papers, comme ils se sont très vite détournés des contenus de Wikileaks jusqu’à lâcher Assange, voire à l’enfoncer.
      Même pas la reconnaissance du ventre !

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  • openmind // 18.04.2019 à 15h44

    Ne soyez pas si naïf sur BHL, il sait très bien ce qu’il fait et ceci depuis très longtemps…certains, il y a fort longtemps, l’avait démasqué….

    https://youtu.be/OO12SxE5tRA

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  • Ando // 18.04.2019 à 17h32

    Il semble que les Ukrainiens aient voté avec leurs pieds. Trois millions ont trouvé refuge en Fédération russe dont un million a été naturalisé tandis que trois millions travaillent désormais en Pologne. Le pays est saigne par l’incompétence, par une corruption qui bat tous les records du passé, la fuite des capitaux, un effondrement démographique tel que le regime refuse de publier ses statistiques démographiques, quand il y en a. Le pretendu conflit entre l’Ukraine et la Fédération russe n’a d’autre réalité que celle inventée par le regime en place comme rideau de fumée pour couvrir ses agissements, le tout très largement soutenu par le regime étasunien qui présente comme vérités incontestables les plus sottes déclarations des mafieux qui gèrent aujourd’hui l’Etat ukrainien. Il y a un conflit ukraino-ukrainien mais pas de conflit russo-ukrainien. Il n’y a plus guère que la Russie qui investit encore dans ce pays. La crise ne cesse de s’approfondir depuis 2014, qu’elle soit économique, financière, sociale démographique ou culturelle. Dans son état actuel l’Ukraine est condamnée a rester un Etat croupion en voie de rétrécissement accéléré , republique bananiere, pays vivier de main d’œuvre pour la Pologne, l’Allemagne, la Russie. L’Ukraine d’aujourd’hui est le destin qui etait promis a la Fédération russe a la fin des années 90. On comprend que le comique – troupier prétentieux qu’est bhl trouve la situation plaisante.

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    • Fritz // 18.04.2019 à 18h02

      Votre commentaire est lumineux. Il mériterait de figurer en exergue.

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    • Sandrine // 18.04.2019 à 20h04

      Vous avez raison, l’Ukraine est le visage qu’aurait eu aujourd’hui la Russie sans Poutine … voilà pourquoi l’occident ne lui pardonne pas (enfin l’occident… les puissances capitalistes de l’occident, les mêmes a peu de choses près qui misaient sur la colonisation à l’est au tournant des années 40).
      Désolée pour ce message un peu mystique et coup de gueule… mais pas si éloigné de la réalité que ça…

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    • Eric83 // 18.04.2019 à 20h43

      A 3 jours du second tour de l’élection présidentielle, « La Russie interdit les exportations de pétrole et de charbon vers l’Ukraine »
      «Une interdiction sur l’exportation de pétrole et de produits pétroliers russes vers l’Ukraine a été décrétée», a annoncé le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, lors du conseil des ministres de ce 18 avril.
      https://francais.rt.com/economie/61167-russie-interdit-exportations-petrole-charbon-ukraine

      Et demain débat Porochenko-Zelenski au stade Olympiski…mais cela n’a pas l’air d’intéresser du tout nos médias.

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      • alain maronani // 18.04.2019 à 23h13

        Bien sûr il ne s’agit absolument pas de faire pression sur l’élection..seul l’UE et les zaméricains font ca…

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        • Jean-François91 // 19.04.2019 à 00h50

          «Cité par l’agence de presse TASS, Dmitri Medvedev a justifié cette décision par la décision de l’Ukraine, il y a quelques jours, «d’élargir la liste des produits russes interdits en Ukraine», obligeant Moscou à adopter «des mesures de réciprocité ».»

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  • hellebora // 19.04.2019 à 00h00

    Le vrai visage de Zelensky (merci à Ivan Katchanowski) : « In his rare media interview, Zelensky called Bandera an undisputed hero for a part of Ukrainians and a fighter for freedom of Ukraine. He stated that he supports with some modifications the Poroshenko « decommunization » policy, opposes special status and amnesty to Donbas separatists in the Minsk agreement, supports NATO membership, language quotas, and banning Russian-based social media networks and artists. He suggested that Ukraine is at war with Russia and that Donbas is occupied. His statements show either that Zelensky is deeply ignorant on these issues and takes Poroshenko propaganda and his divisive undemocratic and illiberal policies at face value or that he tries to placate far right organizations and nationalist voters and the Western governments in order to counter Poroshenko campaign against him as a Russian agent.
    His public statements contrast with his fictional TV image of Ukrainian president, who peacefully unites Ukraine, including Donbas, and opposes far right and Western interference in Ukraine. Most of these statements also contrast with views of the majority of Ukrainians, who voted for Zelensky. « 

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    • Sara // 19.04.2019 à 04h50

      (traduction rapide pour ceux qui seraient intéressés)
      « Dans l’un de ses rares entretien avec la presse, Zelensky a appelé Bandera un véritable héros pour une partie des Ukrainiens, et un combattant pour la liberté de l’Ukraine. Il a déclaré qu’il soutenait, après quelques changements, la politique de « décommunisation » lancée par Poroshenko, qu’il était également contre le statut spécial et l’amnistie des séparatistes du Donbass prévus dans les accords de Minsk, et finalement qu’il soutenait le maintien dans l’OTAN, les quotas linguistiques, et l’interdiction des réseaux sociaux et artistes russes.
      Il a sous-entendu que l’Ukraine était en guerre contre la Russie et que le Donbass était occupé. Ses déclarations révèlent, soit sa profonde ignorance sur ces questions et sa confiance aveugle dans la propagande et la politique non libérale et non démocratique de Poroshenko, soit sa tentative de séduction aussi bien d’organisations et votants d’extrême droite que des gouvernements occidents, afin de contrer les attaques du camp Poroshenko qui le dépeignent en agent de la Russie.
      Ses déclarations publiques jurent avec l »image que projette le personnage qu’il incarne dans une série Ukrainienne, un président qui unit de manière pacifique l’Ukraine, Donbass compris, et qui s’oppose à l’extrême droite et aux interférences occidentales en Ukraine. La majorité de ces propos ne correspond pas non plus à l’opinion de la majorité des Ukrainiens, qui ont voté pour lui. »

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  • clauzip 12 // 19.04.2019 à 01h28

    Il a une excuse toute faite:incompréhension permanente des problèmes politiques et sociaux

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  • DUGUESCLIN // 19.04.2019 à 11h08

    Traduction du langage BHL:
    Ce colosse improbable a tenu tête à ses frères et alliés russes. L’Ukraine amputée, martyrisée outragée a perdu son reste de dignité et sa souveraineté grâce à lui. Il perdra peut-être l’élection demain? Certes. Mais l’Histoire le jugera.

    Il a réduit, suite à un coup d’état, l’Ukraine au peu glorieux statuts de république bananière.

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  • Ando // 20.04.2019 à 14h57

    La compétition entre Petro Porochenko et Zelensky a peu a voir avec le destin de l’Ukraine. Je regardais hier soir dans un cafe du quartier Lobodovskii le débat entre l’oligarque et son challenger. Après le debat Porochenko se confiait a un journaliste. Le teint gris, fatigué, sans enthousiasme, tout montrait qu’il n’y croyait pas. Peu importe. Les deux se battent pour les prebendes du pouvoir et personne ne croit en eux en Ukraine sauf la toute petite couche de la société qui a pris le pouvoir par la violence en 2014. La toile de fond reste la même. Orlov rappelait, a mon sens avec justesse, que l’Ukraine a massivement beneficie des subsides du centre fédéral soviétique durant l’histoire de l’union soviétique, au détriment même des besoins du centre cad de la Russie actuelle. Ces transferts ont fait de l’Ukraine d’alors l’une des Républiques les plus prosperes du système. Cette péréquation massive a pris fin en 1991.A compter de ce moment la nouvelle Fédération russe a commencé a garder pour ses propres besoins les sommes qu’elle distribuait jusqu’alors a la Biélorussie, l’ Ukraine, le Kazakhstan, les pays baltes, etc. Ainsi s’explique en partie le progressif redressement russe depuis les années 90 et son debut d’enrichissement. Privée de cette manne l’Ukraine a d’abord cherché, sans succès, des ressources en-elle même pour suppléer a ce manque. Puis elle s’est tournée vers l’UE comme genereux donateur. Il semble que les dirigeants du club aient compris la manœuvre puisqu’ils ont limité cette aide a des prêts du FMI donc des aides… remboursables.

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  • Ando // 21.04.2019 à 08h27

    Elections ukrainiennes. En 2014 déjà le parti communiste et les partis soi-disant pro-russes s’étaient vus interdire de présenter des candidats. L’OSCE avaient cependant jugé les élections de 2014 régulières et répondants aux critères démocratiques. En 2019 c’est mieux encore. Ont été interdits de vote les Ukrainiens de l’étranger et ceux du Donbass soit au total près de 30% du corps électoral. Il aurait été certes plus simple pour la junte au pouvoir que seuls ceux qui resident dans la vieille ville aristocratique de Kiev aient accès aux urnes (très beaux quartiers fin 19ème investis par les vainqueurs du Maidan).

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  • Val_Ist // 24.04.2019 à 00h05

    Et quand l’UE a accordé aux Ukrainiens la liberté de circulation dans la zone Shengen en 2018, c’est bien sûr uniquement pour qu’ils puissent enfin profiter des vacances de rêve qu’ils méritent, c-à-d venir claquer leurs misérables 300 euros de salaire mensuels à Monaco et surtout pas pour les faire bosser au noir comme des esclaves en Pologne ou en Allemagne.
    Bravo l’UE, ce rempart contre la xénophobie et garant de la paix entre les peuples en Europe!

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