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8.mai.20218.5.2021 // Les Crises

Afrique : La faillite du contre-terrorisme occidental

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Source : Responsible Statecraft, William Minter, Elizabeth Schmidt

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les mentalités ont changé. Les puissances extérieures doivent donc éviter de commettre les mêmes erreurs au Mozambique.

La vie quotidienne des soldats français de l’opération militaire Barkhane au Mali (Afrique) lancée en 2013 contre le terrorisme dans la région. (Shutterstock / Fred Marie)

Le 10 mars, les États-Unis ont officiellement reconnu le groupe d’insurgés du nord du Mozambique comme étant une organisation terroriste étrangère. Bien que ce groupe soit localement désigné sous le nom d’al-Shabaab (qui signifie « les jeunes », et qui est sans aucun rapport avec l’organisation du même nom en Somalie), le département d’État américain l’appelle l’EI-Mozambique [EI = Etat islamique, NdT].

Cette désignation reflète les fondements idéologiques de la politique antiterroriste américaine en Afrique, à savoir qu’il existe tout un fatras de groupes extrémistes sans lien ou vaguement affiliés opérant sur le terrain, qui fonctionnent tous comme des avant-postes d’un ennemi terroriste mondial qui menace les États-Unis.

Les États-Unis et d’autres puissances occidentales s’apprêtent à fournir un nouveau soutien militaire aux forces gouvernementales du Mozambique engagées dans le conflit. Bien que l’implication internationale soit encore limitée, le fait de présenter ce conflit comme une bataille contre l’EI ouvre la porte à une nouvelle escalade militaire – sans pour autant garantir la protection des civils ni déployer le moindre effort pour s’attaquer aux racines du conflit.

Voilà qui serait une erreur fondamentale. Il suffit de se pencher sur les autres conflits récents dans les pays africains, là où les forces militaires locales aidées par des puissances extérieures ont intensifié la violence au lieu de l’atténuer. Les cas les plus connus en sont la Somalie et le Nigeria. Moins connus dans le monde anglophone sont les conflits au Mali, au Burkina Faso et au Niger, où les forces françaises et américaines sont très largement engagées.

(Département de la Défense)

Une critique émergente

La remise en question de la stratégie antiterroriste à l’origine de ces guerres n’est pas nouvelle. Nous faisons partie depuis longtemps des critiques qui affirment que les stratégies antiterroristes ont aggravé l’extrémisme violent (voir nos commentaires de 2009 et 2020). Ce qui est nouveau en 2021, du moins pour le Sahel, c’est que le consensus dans les cercles politiques occidentaux d’élite se transforme en une critique acerbe de la politique actuelle. Des publications récentes de Chatham House à Londres, du Center for Strategic and International Studies à Washington et de l’International Crisis Group à Bruxelles témoignent de ce changement.

Ces trois rapports s’accordent à dire que la politique occidentale de lutte contre le terrorisme au Sahel a échoué, étant à la fois surmilitarisée et inefficace. Tous affirment, dans un langage légèrement différent, que la politique doit être « rééquilibrée » ou « repensée » pour mettre l’accent sur la diplomatie et la bonne gouvernance. Ce qui inclut « parler avec les terroristes ». Et si l’accent mis sur la gouvernance, parallèlement à l’action militaire, fait depuis longtemps partie de la rhétorique de la communauté internationale et des puissances engagées dans la région, ce nouveau discours est clairement différent.

Le CSIS [Le Center for Strategic and International Studies basé à Washington est un cercle de réflexion, d’influence et de conseil américain en matière de politique étrangère fondé en 1962 aux États-Unis, NdT] soutient que les puissances extérieures doivent revoir leurs hypothèses erronées quant aux causes profondes de la violence au Sahel et recentrer leurs efforts sur la collaboration avec les partenaires locaux. Les objectifs devraient être d’établir une gouvernance réceptive et responsable, une distribution plus équitable des ressources et un processus de paix plus inclusif qui implique les militants.

De même, l’International Crisis Group met l’accent sur l’amélioration de la gouvernance, la garantie de services sociaux, les réformes fiscales et les pourparlers avec un éventail plus large de parties, sans exclure les populations locales et les militants. Chatham House [Le Royal Institute of International Affairs, fondé en 1920, est un institut de réflexion basé à Londres, plus connu sous le nom de Chatham House. C’est en fait l’équivalent britannique du Council on Foreign Relations américain, NdT] souligne les lacunes que présente le paradigme dominant de la lutte contre le terrorisme, qui se concentre sur la notion de jihad mondial plutôt que sur les États corrompus et répressifs qui ne parviennent même pas à assurer des services sociaux et la sécurité à leurs citoyens.

Les trois études concluent que le problème n’est pas tant l’absence d’autorité de l’État, que plutôt l’existence d’États corrompus, répressifs et qui n’ont pas de comptes à rendre à la population. Cependant, il existe peu de preuves d’une volonté politique suffisante pour changer quoi que ce soit dans l’un ou l’autre des pays sahéliens.

Pas plus qu’il ne semble probable que les puissances occidentales modifieront leurs politiques et leurs pratiques pour les adapter à la nouvelle rhétorique, du moins pas de sitôt. Les institutions investies dans les solutions militaires ont bien plus d’influence que les groupes de réflexion politiques en raison de leur financement supérieur et de leur poids bureaucratique. Elles bénéficient en outre d’une large adhésion à l’hypothèse qui voudrait que la domination militaire des groupes d’insurgés précède les tentatives de gouvernance. Le dogme de la lutte contre le terrorisme, renforcé au niveau mondial, occulte l’attention portée aux réalités des gouvernements nationaux et des communautés locales, qui demeure sporadique et incohérente.

La montée de l’extrémisme

En mars de cette année, le journaliste d’investigation Nick Turse, qui suit de près l’engagement militaire américain en Afrique depuis plus d’une décennie, a fait état de documents précédemment classifiés et d’un rapport du Pentagone montrant que les opérations spéciales américaines actives en Afrique depuis près de deux décennies ont largement échoué dans leur mission. En fait, l’activité extrémiste violente a augmenté, avec une hausse de 43 % pour la seule année 2020.

Plus troublant encore, le rapport du Centre africain d’études stratégiques du Pentagone a mis en évidence un schéma identique pour tous les conflits du continent. « L’augmentation de la violence islamiste militante démontre la croissance constante des capacités des groupes dans chacun des théâtres respectifs au cours des dernières années. Les niveaux de violence islamiste militante en Afrique se perpétuent sur une pente ascendante vertigineuse », conclut le rapport.

Existe-t-il une alternative ?

Le rapport de Chatham House indique qu’aujourd’hui, au Sahel, « le succès dépend avant tout de la volonté (bien plus que de la capacité) de dirigeants corrompus à se réformer et à renouveler leur contrat social avec les citoyens, en particulier dans les zones rurales. Les efforts internationaux échoueront tant que l’impunité prévaudra et que les armées locales pourront tuer des civils et renverser des gouvernements sans en subir de conséquences. »

Cette conclusion est incomplète. Les gouvernements africains portent en effet une grande part de responsabilité dans ces échecs. Elizabeth Shackelford a raison lorsqu’elle déclare, dans un article précédent de Responsible Statecraft, que la solution au Mozambique « réside dans une gouvernance efficace, et il n’existe aucun raccourci pour y parvenir ». Cependant, c’est une erreur de faire porter la responsabilité de l’échec et de la recherche d’alternatives aux seuls gouvernements africains.

La corruption, la sur-militarisation et l’incapacité à financer les biens et services sociaux sont, dans leur grande majorité, déterminées et rendues possibles par les politiques mondiales définies par les États-Unis et d’autres puissances mondiales. L’impunité pour les abus commis à l’encontre des civils concerne non seulement les gouvernements africains mais aussi les puissances extérieures.

En outre, les facteurs locaux sont également déterminants pour créer ou anéantir toute possibilité réelle en matière de rétablissement de la paix, comme le montre clairement la répartition inégale de la violence extrémiste dans les pays africains. Il n’existe pas de formule universelle pour améliorer la gouvernance et réduire la violence. Toute proposition de changement doit tenir compte des particularités de chaque situation plutôt que de se satisfaire de quelques conseils à vocation générale. Au Mozambique, par exemple, les universitaires et les groupes de la société civile ont engagé un vif débat concernant les origines complexes de l’insurrection à Cabo Delgado. Les facteurs pertinents sont multiples : divisions au sein de cette province, marginalisation de la population locale par le gouvernement, tactiques militaires répressives de l’État et impact des mines de rubis appartenant à des étrangers et finalement, projets de gaz naturel à grande échelle.

La réponse militaire du gouvernement du Mozambique a été à la fois inefficace et entachée de violations des droits humains. De plus, malgré une réponse proactive à la COVID-19, les investissements dans la plupart des services publics destinés aux zones rurales ont été paralysés par la corruption ainsi que par le manque de ressources. Ni la mauvaise gouvernance ni les échecs militaires ne peuvent être compris si on ne tient pas compte du contexte de la dette occulte de 2,2 milliards de dollars qui incombe à des fonctionnaires mozambicains, mais qui est initiée par une compagnie maritime du Moyen-Orient et implique des banques suisses et russes.

Comme Human Rights Watch l’a souligné dans une récente déclaration, le Mozambique a tout à la fois le droit et le devoir de protéger les civils, et il a clairement besoin d’une aide extérieure pour y parvenir. Cependant, le danger est que le Mozambique ne devienne une nouvelle illustration du piège que représente une intervention, piège par lequel une militarisation menée de l’extérieur, accompagnée de l’impunité pour les abus et d’un engagement seulement symbolique en faveur d’une réponse humanitaire et de la sécurité des populations, renforce la violence extrémiste. Pour éviter que cela n’arrive, le gouvernement mozambicain et ses partenaires étrangers doivent être contraints à des normes plus élevées de transparence et de responsabilité.

On ne peut faire confiance ni au gouvernement mozambicain ni aux forces extérieures qui fournissent une assistance militaire – qu’il s’agisse de mercenaires, de puissances occidentales ou de pays africains de la région – pour exercer une autosurveillance. En outre, malgré l’existence d’un important corpus de lois internationales sur les droits humains et les conflits armés, il n’existe aucune agence multilatérale indépendante ayant le mandat ou la capacité de surveiller les conflits en cours.

La société civile et les médias mozambicains, ainsi que les groupes internationaux de défense des droits humains, continueront de s’employer à dénoncer et à critiquer ces abus. Les critiques mozambicains et étrangers du gouvernement de Maputo sont également pratiquement unanimes pour réclamer davantage d’investissements dans les biens et services publics destinés à la population générale.

Au Mozambique, au Sahel et ailleurs, la responsabilité de vérifier les violations des droits humains est une responsabilité qui relève du monde tout autant que des autorités locales. Les pays qui en ont les moyens doivent également s’engager à financer ce que le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé l’année dernière, lors de la conférence Nelson Mandela, « un nouveau contrat social pour une nouvelle ère ».

Il est vraisemblable que de tels changements se produiront au coup par coup, voire pas du tout. Même le Fonds monétaire international a averti qu’il était urgent d’augmenter les investissements dans les biens publics tels que l’éducation, la santé et un filet de sécurité sociale de base pour tous. Pourtant, l’alternative – le maintien du déséquilibre en faveur des réponses militaires – garantit presque certainement qu’il y aura un terrain fertile pour que l’extrémisme violent continue de se développer.

Source : Responsible Statecraft, William Minter, Elizabeth Schmidt, 08-04-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Kiwixar // 08.05.2021 à 11h33

« Le second volet consiste simplement à permettre aux populations locales de se débarrasser des satrapes locaux corrompus par les occidentaux qui bradent les ressources naturelles de ces pays au détriment des populations.

Se débarrasser des satrapes locaux corrompus qui permettent aux étrangers de piller le pays? Les Gilets Jaunes ont essayé et essaient encore, mais le satrape local est expert en mutilation des manifestants (« égorger la poule pour faire peur aux singes »), et le pays exporte même son savoir-faire en nassage, gazage et matraquage des manifestants.

Et quand les ronds-points sont trop peuplés, une épidémie « mal gérée » permet de garder les gueux à la maison, apeurés, quémandant leur picouze.

Bienvenus dans le Tiers-Monde, où le satrape local corrompu permet le pillage du pays….

11 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 08.05.2021 à 08h14

     » le succès dépend avant tout de la volonté (bien plus que de la capacité) de dirigeants corrompus à se réformer et à renouveler leur contrat social avec les citoyens, en particulier dans les zones rurales. »

    Corrompus par qui? Car il n’y a pas de corrompu sans corrupteur quand il s’agit de l’Afrique. Réponse plus bas dans le texte:

    « La corruption, la sur-militarisation et l’incapacité à financer les biens et services sociaux sont, dans leur grande majorité, déterminées et rendues possibles par les politiques mondiales définies par les États-Unis et d’autres puissances mondiales. »

      +23

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  • RGT // 08.05.2021 à 10h43

    Faire cesser le bordel en Afrique sub-saharienne et les massacres à répétition ?

    La solution est pourtant simple et se compose de deux volets :

    – Le premier volet consiste simplement à « couper la tête » des « entités » qui prônent un islam fanatique et le financent à l’aide d’une montagne de pétrodollars.

    – Le second volet consiste simplement à permettre aux populations locales de se débarrasser des satrapes locaux corrompus par les occidentaux qui bradent les ressources naturelles de ces pays au détriment des populations.

    Seul problème : Ces deux volets entrent directement en conflit avec les intérêts des « élites » occidentales et de leurs « amis ».

    Le bordel n’a pas fini de se propager poussant encore plus de populations à fuir les terres de leurs ancêtres.
    Terres qui pourraient pourtant largement subvenir à leurs besoins et leur permettre de vivre dignement.

    Et bien sûr, la seule solution réellement efficace pour permettre à ces population de vivre à nouveau en paix consisterait en une intervention du dragon chinois qui viendrait siffler la fin de la partie et rétablir le calme dans le continent.

    Solution loin d’être idéale mais comme c’est largement pire sous la « bienveillante protection » des occidentaux (à la langue fourchue) ce serait sans doute la moins mauvaise des solutions pour les populations civiles qui au moins pourraient vivre en paix.

    Comme d’habitude cette opinion n’engage que moi et vous avez tout à fait le droit de ne pas la partager.

    Je vous invite à me convaincre de mon erreur avec des arguments solides pour me faire changer d’avis.

      +12

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    • Kiwixar // 08.05.2021 à 11h33

      « Le second volet consiste simplement à permettre aux populations locales de se débarrasser des satrapes locaux corrompus par les occidentaux qui bradent les ressources naturelles de ces pays au détriment des populations.

      Se débarrasser des satrapes locaux corrompus qui permettent aux étrangers de piller le pays? Les Gilets Jaunes ont essayé et essaient encore, mais le satrape local est expert en mutilation des manifestants (« égorger la poule pour faire peur aux singes »), et le pays exporte même son savoir-faire en nassage, gazage et matraquage des manifestants.

      Et quand les ronds-points sont trop peuplés, une épidémie « mal gérée » permet de garder les gueux à la maison, apeurés, quémandant leur picouze.

      Bienvenus dans le Tiers-Monde, où le satrape local corrompu permet le pillage du pays….

        +27

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      • Vladimir // 08.05.2021 à 11h49

        Très juste! Je dirai pas mieux! Je suis assez pessimiste aux sujets des changements notables quelconques.

          +5

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  • DVA // 08.05.2021 à 15h30

    Incroyable quand même ces ‘mercenaires terroristes’qui apparaissent aujourd’hui encore là où il y a des richesses à (exploiter)voler!…Total au Sahel et au Mozambique…Areva au Sahel…exetera..qui peuvent se rassurer …les populations locales s’enfuient et libèrent les zones ‘ exploitables’ ou se font ( berner) embaucher par des complices à la solde de l’Occident !

      +2

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  • Arrakis // 08.05.2021 à 17h03

    Quelle bande de teubés.
    L’islam est une religion qui a toujours surfé sur la vague de la contestation envers un pouvoir qui s’attaque au peuple.
    C’est identique pour le christianisme et meme le judaisme quelques siecles avant.
    Intéressez vous par exemple aux migrants et pourquoi ils quittent leur pays pour tenter de vivre dans d’autres pays africains. Une partie essaie finalement d’aller en Europe. Pourquoi ?
    Vous découvrirez que les bateaux de pêche du monde vont au large de l’Afrique et prennent le poisson aux africains, que les terres sont confisquées pour cultiver du cacao et autres « produits » à destination de l’Europe entre autres.
    Dans un tel contexte, les nations ou les peuples ne sont plus assez forts pour catalyser les foules, le religieux arrive et n’a aucun effort à faire. On peut tenter de supprimer l’islam mais ca ne marchera pas car les forces occidentales fonctionnent comme des pompiers pyromanes. Au lieu de barrer la route aux trafic elles lui ouvrent la voie et de fait engagent les plus modérés dans un Djihad digne d’un livre de Franck Herbert. Hollywood nous berce avec des super héros, il faut comprendre que le super héros de celui qui n’a plus moyen de vivre sur sa terre décide d’aller vers le crime, la religion ou les deux.
    Les militaires français sont vus comme les anciens croisés venus imposer une france que la france ne veut pas voir.
    Lisez simplement Dune et vous aurez toutes les réponses.
    Allez bye les débilos, continuez comme çà, vous allez arriver à nous foutre tous dans une merde sans nom juste pour assurer le capital de certains.

      +3

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    • vert-de-taire // 10.05.2021 à 11h13

      Les religions servent de moyens pour enrôler les nécessiteux.
      Acceptation ou opposition au pouvoir en place indifféremment.

      Le capitalisme est une religion à peine différente des autres mettant l’argent comme produit, tant au service du pouvoir que pour la survie. Dans tous les cas il y a abandon du libre-arbitre, soumission, servitude volontaire.
      La croyance comme mode de pensée (dogmes fixes), en opposition à la réflexion par idées (dogmes/hypothèses changeants).
      Une fois embarqué volontairement, ce serait se renier voire s’auto-détruire que de débarquer. Il ne reste que la résignation, la fuite en avant et la folie. Ceci se retrouve aussi bien dans les religions que les régimes totalitaires comme le capitalisme lequel transforme le régime économique en religion sociale centrée sur l’argent – l’argent besoin et solution de tout, tout comme un dieu.

        +0

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  • calal // 08.05.2021 à 17h40

    Dans la meme veine des autres commentaires, a propos des « terroristes » et des « dirigeants legitimes », on peut comparer simplement le destin de deux pays et de leurs deux leaders pour se faire une idee de pourquoi le « contreterrorisme » ne marche pas :
    tchad : president idriss deby depuis 30 ans jusqu’a recemment et toujours soutenu par la france,indice developpement humain 0.399 184eme pays au monde

    libye; anciennement dirigee par khadaffi assassine par une coalition internationale auquel la france a participe,indice developpement humain (2015) 0.691 102e pays au monde.

      +1

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    • Michael Gavaggio // 09.05.2021 à 11h46

      Pardonnez-moi, mon cher calal, mais quel rapport ?
      La Libye est un pays ouvert sur la mer et grand producteur de pétrole et de gaz. Le Tchad est un pays enclavé dont l’économie repose encore essentiellement sur le secteur agricole, pour une population près de trois fois plus nombreuse. Est-ce que leur différence d’IDH viendrait pas de là, plutôt que d’avoir leur dirigeant soutenu ou non par la France ?

        +2

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  • Ribouldingue // 08.05.2021 à 21h29

    Les deux piliers du terrorisme islamisque ce sont l’Arabie Saoudite et le Quatar, il n’y a qu’a voir l’attitude des occidentaux vis à vis de ces deux pays, le soutient inconditionnel, pour comprendre que ces gesticulations sur le combat en Afrique est de la poudre au yeux.

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  • antoniob // 10.05.2021 à 05h16

    ce qui frappe dans cet article c’est les références à une série de « tinque tanques » et/ou « ONG » … para-gouvernementales »: Chatham House , Center for Strategic and International Studies, International Crisis Group. Londres, Washington, Bruxelles. La triade du Mal. Et Human Rights Watch …

    Rien sur les réseaux de clientélismes euroméricains locaux, avec les clans et tribus, en fonction des objectifs géopolitiques « occidentaux », ni sur les liens entre néo-fondamentalisme musulman et le Golfe.

    Un texte surréaliste, car les fondements ne sont pas évoqués, mais un pseudo-humanisme de surface qui fait penser à de la poudre aux yeux du lectorat, et/ou à un autisme proprement américain des auteurs.

      +3

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