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4.janvier.20214.1.2021 // Les Crises

Barack Obama et la mort de l’Idéalisme

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Source : Consortium News, James Bovard
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

L’imposture et le belliscisme de l’ancien Président a anéanti « l’espoir et le changement » qu’il avait promis pendant sa campagne électorale, écrit James Bovard.

Le Président Barack Obama saluant les cercueils des soldats américains morts en Afghanistan à la base aérienne de Douvres, le 9 Août 2011 (Maison Blanche/Pete Souza)

The American Conservative

Les américains sont écoeurés de cet « idéalisme biaisé, confus, malhonnête et féroce, » comme H. L. Mecken [journaliste et critique américain, NdT] l’a écrit il y a cent ans. Bien qu’à l’époque Mencken aie dénoncé le Président Woodrow Wilson, le même jugement pourrait s’appliquer à l’héritage de l’ancien Président Barack Obama.

Obama est maintenant en tournée promotionnelle pour son livre, appelant à un gouvernement honnête, à la vertu civique et autres banalités similaires. Mais Obama a fait plus pour discréditer l’idéalisme que n’importe quel Président depuis Wilson.

Il y a une douzaine d’années, les américains s’émerveillaient de l’élection du nouveau Président venu de l’Illinois. Après l’escroquerie et la démagogie de l’ère George W. Bush, la première campagne d’Obama et son « Yes, We Can » a convaincu les Américains qu’il pouvait personnellement restaurer les grandeurs morales du gouvernement. Son idéalisme était représenté par la fameuse affiche de campagne « Hope » (espoir) qui a pratiquement déifié le candidat.

Peu avant sa première investiture, Obama a annoncé : « Ce dont on a besoin, c’est la même persévérance et le même idéalisme que celui dont nos fondateurs ont fait preuve. » Après le discours inaugural d’Obama, les médias se sont réjoui comme si une nouvelle ère d’idéalisme politique était arrivée.

Pratiquement le monde entier a rejoint la course à la canonnisation du nouveau Président. Moins de 12 jours après sa prise de fonctions, Obama a été nominé pour le prix Nobel de la paix – qu’il a reçu plus tard cette même année. Le Premier ministre indien Manmohan Singh a déclaré lors d’un dîner à la Maison Blanche : « Nous applaudissons chaleureusement suite à la reconnaissance du Comité Nobel pour le caractère apaisant que vous avez apporté et la puissance de votre idéalisme et votre vision. » Peu après avoir reçu le prix Nobel de la paix, Obama annonçait qu’il triplait l’effectif des troupes américaines en Afghanistan. Le Nobel de la paix a aidé à le mettre à l’abri des critiques alors qu’il a procédé au bombardement de sept nations différentes au long de sa présidence.

L’idéalisme du style Obama est bientôt devenu un linceul pour ensevelir les atrocités fédérales. Pour la Journée de commémoration de l’Holocauste le 23 Avril 2009, Obama a appelé à « combattre le silence qui est le plus grand co-consiprateur du mal. » Ironiquement, le même jour, Obama décidait de s’opposer à la création d’une commission de la vérité visant à enquêter sérieusement sur les crimes de l’administration Bush et les révéler.

Après qu’Obama ait visité le siège de la CIA et félicité son auditoire pour avoir aidé à « défendre nos valeurs et nos ideaux, » Obama a choisi de ne pas poursuivre les responsables de la CIA qui ont créé un régime de torture mondial « parce qu’il est important de regarder vers l’avant, et non se tourner vers l’arrière. »

Pendant les cinq années suivantes, les responsables de l’administration Obama ont vigoureusement combattu une enquête du Sénat sur les abus de torture de Bush, et Obama a personnellement défendu la CIA après qu’elle ait été prise à espionner illégalement le Sénat pour entraver l’enquête. L’administration Obama a également torpillé tous les procès intentés par une victime de la torture devant un tribunal américain.

En 2011, Obama a enrubané ses décisions de bombarder la Lybie en invoquant les « valeurs démocratiques et les idéaux » qui selon lui étaient « les véritables valeurs du leadership américain. » Mais les groupes terroristes se battant contre le dictateur Mouammar Khadafi massacraient déjà des civils. Obama était tellement convaincu d’attaquer Khadafi pour des bonnes raisons que ses délégués ont signalé que la loi Fédérale (comme le War Power Act), [loi obligeant le président à obtenir l’accord du Congrès avant tout acte de guerre, NdT] ne pouvait mettre fin à sa mission de sauvetage. Dans le chaos ayant ensuite submergé la Lybie, l’Ambassadeur Christopher Stevens ainsi que trois Américains ont été tués pendant l’attaque du consulat américain de Benghazi. Quand leurs corps sont rentrés aux Etats-Unis, Obama a salué les victimes d’avoir incarné « le courage, l’espoir, et oui, l’idéalisme, cette croyance américaine fondamentale selon laquelle nous pouvons partir en ayant contribué à un monde meilleur. »

La rhétorique apaisante d’Obama n’a pas réussi à dissuader la prolifération des marchés d’esclaves où les migrants noirs étaient ouvertement vendus en Libye.

Juli Hansen, (Shutterstock)

Obama a déclaré que « les idéaux américains éclairent encore le monde, et nous ne les abandonnerons pas par opportunisme » dans son discours inaugural. Mais l’un des héritages les plus choquants d’Obama était sa prétention à une prérogative permettant de tuer les citoyens américains suspects d’actes terroristes sans jugement, sans préavis et sans la moindre chance pour le sujet de procéder à sa défense. Les avocats d’Obama ont même refusé de divulguer les normes utilisées pour désigner les américains à abattre. Les attaques de drones ont été décuplées sous la présidence Obama, et il choisissait personnellement qui serait exécuté durant les réunions hebdomadaires du « mardi de la terreur », comprenant des présentations PowerPoint montrant les cibles potentielles.

Idealisme corrodé

Année après année, les mensonges et dérives d’Obama ont érodé l’idéalisme qui l’avait aidé à saisir la présidence. En tant que candidat à la présidentielle, il avait promis « l’arrêt des écoutes téléphoniques illégales » ; comme Président, il a largement étendu la saisie illégale de courriels et autres enregistrements d’américains par la National Security Agency.

Il a promis la transparence mais a vidé la loi sur la liberté de l’Information et a poursuivi deux fois plus d’américains pour violation de la loi sur l’espionnage que tous les présidents réunis depuis Woodrow Wilson.

Il dénonçait perpétuellement « l’extrémisme » alors que son administration s’associait avec l’Arabie saoudite pour envoyer des armes aux groupes terroristes qui massacraient les civils Syriens, dans une tentative ratée de renverser le régime de Bachar El-Assad.

Obama a contribué à l’établissement d’une démocratie de I’impunité dans laquelle les dirigeants ne paient pas le prix de leurs méfaits. Comme le New York Time l’a mentionné après les élections de 2006, l’administration Obama s’est battue en justice dans le but de préserver la légalité des pratiques courantes sous l’administration Bush, telles que la torture et la détention d’américains arrêtés chez eux comme « combattants ennemis. »

En août dernier, lors de son discours à la Convention nationale démocrate, Obama a déclaré : « Ecoutez, je comprends que beaucoup d’américains soient déçus par le gouvernement. » Mais il n’a jamais assumé son rôle personnel dans l’amertume de millions d’américains qui avaient avalé son numéro de Mr. Smith Goes to Washington en 2008. [film de 1939 considéré comme le précurseur par excellence des lanceurs d’alerte de toute l’histoire américaine, NdT]

Plutôt que de restaurer leur confiance vis-à-vis du Gouvernement, la présidence d’Obama a tout simplement confirmé à des millions d’Américains les pires soupçons à l’égard de l’administration.

Pendant la dernière année de son mandat, Obama s’est montré bien plus enclin à à condamner le cynisme qu’à proclamer l’idéalisme. A la fin de son mandat, l’idéalisme n’était plus qu’une cadavre sur l’autoroute de la politique. L’engagement de Donald Trump en 2006 à « assainir le marais » a été l’ultime promesse politique perverse – en tout cas selon les standards de l’establishment de Washington. La course à la présidence 2020 entre Trump et Biden avait le niveau d’une publicité pour une pommade contre les hémorroïdes.

Barack Obama, avec Joe Biden et Donald Trump à l’inauguration de ce dernier le 20 janvier 2017. (DoD, Cristian L. Ricardo)

Le dernier refuge d’un bandit

Mais c’est un développement plutôt positif pour quiconque valorise le franc parler dans la vie publique. L’idéalisme a surpassé le patriotisme dans la lutte pour le dernier refuge des canailles. Le recours aux idéaux a été utilisé par le président John F. Kennedy, Lyndon Johnson et Richard Nixon pour justifier la guerre du Vietnam ; par le président Bill Clinton pour sanctifier le bombardement de la Serbie ; et par le président George W. Bush pour honorer la dévastation de l’Irak.

Les medias principaux sont presque toujours prêts à aider les présidents à masquer le carnage à l’étranger grâce à leur baratin pompeux. Le chroniqueur du Washington Post David Ignatus a déclaré fin 2003 que la guerre menée par Bush en Irak « pourrait être la guerre la plus idéaliste des temps modernes. »

L’idéalisme encourage les citoyens à voir la politique comme une activité religieuse, transformant les politiciens de charlatans en messies. Le problème n’est pas ce que les gouvernements ont fait par le passé – mais comment nous devons faire mieux à l’avenir. Les balivernes pieuses des politiciens sont supposées réduire radicalement les risques sous-jacents de perfidie.

Et ce pourrait être l’hameçon utilisé par les médias pour couronner Joe Biden en tant que nouveau prophète de l’idéalisme, et de ce fait perpétuer le même bouclier de téflon [allusion à divers textiles ou équipements anti-salissures, NdT] utilisé pendant sa compagne électorale.

Les premiers américains idéalisaient la Constitution, cependant la majorité de la carrière de Biden a été vouée à anéantir les droits constitutionnels et juridiques des américains.

Biden a été le maître d’oeuvre de programmes de confisquation de biens fédéraux ayant illicitement pillé des millards de dollars à d’innocents américains. En tant que président de la commission judiciaire du Sénat, Biden a co-écrit la loi sur les crimes de 2004 qui, selon le New York Time, a provoqué « une explosion de la population carcérale. » Biden s’est vanté en 1994 que « toutes les lois sur les crimes majeurs depuis 1976 sortant de ce Congrés… ont porté le nom du sénateur démocrate venu du l’Etat du Delaware : Joe Biden. »

Mais Biden peut probablement effacer son passé sordide s’il se fait le champion de l’idéalisme préféré de Washington – celui qui exalte les actions du gouvernement comme la plus haute expression de ce qu’il y a de meilleur en nous. Après les éternelles dénonciations de l’Etat Profond par Trump, l’establishment politique s’efforce de remettre le gouvernement fédéral et Washington sur un piedestal.

Comme le proclamait un récent titre du Washington Post, « l’aristocratie de Washington espère que le mandat de Biden rendra leur grandeur aux débats géniaux. » (Le Post a rapidement changé son titre initial pour « l’establishment de Washington » mais « aristocratie » est restée dans le texte de l’article.) Cette même aristocratie espère que l’idéalisme offrira les mots magiques pour que les paysans s’en remettent à nouveau à leurs maîtres.

« L’idéalisme va sauver le monde, » proclamait le Président Woodrow Wilson peu après que la Première Guerre mondial ait laissé la grande majorité de l’Europe en ruines et déroulé le tapis rouge pour le communisme et le nazisme. De nos jours, l’idéalisme est considéré comme la pensée positive d’un asservissement croissant. Obama n’était que le plus récent président à s’appuyer sur la réthorique « parée de sainteté » pour brouiller les réalités politiques. Les américains ne peuvent pas se permettre de vénérer un autre idéaliste-en-chef impatient de s’emparer du pouvoir et déclencher de nouvelles guerres.

James Bovard est l’auteur de Lost Rights, Attention Deficit Democracy, et Public Policy Hooligan. Il est également chroniqueur pour USA Today. Suivez le sur Twitter @JimBovard.

Source : Consortium News, James Bovard, 07-12-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Et le plancton // 04.01.2021 à 10h46

Perso, j’ai été terrifié par les gens qui voyaient un progrès de l’humanité dans l’élection de Barack Obama. Et il y en avait de nombreux en France.
Ils ont ouverts les yeux sur Obama depuis, pour ceux que je connais. Mais la politique a-t-elle changée ? Y a-t-il eu une fracture ? N’ont-ils pas voté Macron au premier tour parce « Mélenchon, il est énervé quand même. »? Ne revoteront-ils pas dans le même sens au prochaine élection ?
L’idéalisme a été tué par Barack ? Personnellement, je n’ai jamais cru en lui, qu’aurait-il pu tué en moi ? Et ceux qui ont prêté un intérêt à son élection, m’est avis qu’ils n’étaient pas idéalistes … une plus juste définition serait: aveuglés, satisfaits, inconscients, vaguement égoïstes/craintifs et intéressés par la justification de leur égoïsme/crainte sous les couleurs de causes sociétales grossières (« Le racisme et l’homophobie, c’est mal, voyeeez … »).
« Mais quand même, c’est bien que les joueurs de foot du PSG soient sorti ensemble du terrain pour protester contre l’arbitre raciste … qui en faîte était pas raciste … mais c’est bien quand même, on avance … et ça marque les esprits, le monde change . » Voilà un marqueur de cet aveuglement. Vive le Macronistan.

31 réactions et commentaires

  • PacoB // 04.01.2021 à 07h38

    « La Première Guerre mondial ait laissé la grande majorité de l’Europe en ruines et déroulé le tapis rouge pour le communisme et le nazisme. »

    Joli raccourci qui exonère le « bon » capitalisme de toute responsabilité pour au moins la première moitié du vingtième siècle.

    Sinon il y a beaucoup de typo sur les dates
    (200x => 201x)
    Merci aux traducteurs.

      +19

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  • TZYACK // 04.01.2021 à 08h02

    En politique il y a un abîme entre les promesses et les actes, aussi profond qu’entre penser, dire et faire, soit de la conception à la réalisation..

      +3

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  • LibEgaFra // 04.01.2021 à 08h14

    Le premier président US métis serial killer par drones interposés, cela méritait bien le prix Dynamite de la Guerre.

    La première présidente US métisse, cela va-t-il déboucher sur la 3me guerre mondiale?

      +33

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  • Vercoquin // 04.01.2021 à 08h15

    Barack Obama s’est fait élire sur un idéalisme ?
    C’est oublier très vite qu’il était le représentant du parti Démocrate.
    Seuls les électeurs étazuniens ont pu se faire avoir par cette hypocrisie.
    Ah non, pas qu’eux, il y a aussi le comité Nobel, à quelques jours près.

    En fait, ça me rappelle l’immense espoir de 1981 et la déception de 1983.
    On n’apprend rien du passé.
    Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.

    PS, la Libye c’est en 2011.

      +25

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    • Et le plancton // 04.01.2021 à 10h46

      Perso, j’ai été terrifié par les gens qui voyaient un progrès de l’humanité dans l’élection de Barack Obama. Et il y en avait de nombreux en France.
      Ils ont ouverts les yeux sur Obama depuis, pour ceux que je connais. Mais la politique a-t-elle changée ? Y a-t-il eu une fracture ? N’ont-ils pas voté Macron au premier tour parce « Mélenchon, il est énervé quand même. »? Ne revoteront-ils pas dans le même sens au prochaine élection ?
      L’idéalisme a été tué par Barack ? Personnellement, je n’ai jamais cru en lui, qu’aurait-il pu tué en moi ? Et ceux qui ont prêté un intérêt à son élection, m’est avis qu’ils n’étaient pas idéalistes … une plus juste définition serait: aveuglés, satisfaits, inconscients, vaguement égoïstes/craintifs et intéressés par la justification de leur égoïsme/crainte sous les couleurs de causes sociétales grossières (« Le racisme et l’homophobie, c’est mal, voyeeez … »).
      « Mais quand même, c’est bien que les joueurs de foot du PSG soient sorti ensemble du terrain pour protester contre l’arbitre raciste … qui en faîte était pas raciste … mais c’est bien quand même, on avance … et ça marque les esprits, le monde change . » Voilà un marqueur de cet aveuglement. Vive le Macronistan.

        +25

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      • kasper // 04.01.2021 à 12h15

        « Ils ont ouverts les yeux sur Obama depuis, pour ceux que je connais. »

        Comme je vous envie… Moi les miens ils restent indecrottables. Les faits ca glisse sur eux comme l’eau sur un canard.

          +19

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      • paul // 04.01.2021 à 13h08

        Bien dit Planchon,
        ce monde de facade où les pions ne sont là que pour être ré élus, surtout à coup de milliards

        Obama n’a été que comme les autres , un bon acteur, avec humour et sourire.

        et comme Kasper, je trouve que la plupart des gens sont juste restés sur cette image
        Image transposée au premier de cordée en place ici, …
        ça donne la nausée

          +10

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  • Mickey Sournois // 04.01.2021 à 09h03

    Si vous traduisez communisme par ce qui s’est passe en Russie et en Chine, ainsi que dans d’autres pays qui ont fonctionne selon le meme mode, il n’a pas tord. Si par contre il s’agit de mettre au meme niveau Marx et Hitler, c’est une autre affaire…Le score de gens deportes au Goulag, executes apres les proces de Moscou, ceux assassines par les Garde Rouges de Mao pendant la « Revolution Culturelle »-on appreciera d’ailleurs le choix de ces mots quand on sait ce qu’ils ont signifie pour leurs victimes- bref, les milliers de morts des regimes qui ont pretendu s’inspirer de Marx peuvent serieusement concurrencer ceux du nazisme. Ce n’est pas parceque Staline ou Mao n’ont pas pas parle de « solution finale » que cela doit les exempter de leurs responsabilites devant l’Histoire. Mais en rendre Marx responsable , non. Pas plus que le Christ n’est responsable des buchers de l’Inquisition…

      +19

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    • Renaud // 04.01.2021 à 09h43

      La qualité de l’œuvre de Marx réside dans sa critique du capitalisme comme modèle social en plus de modèle économique. Le remède qu’il propose avec Engels à travers l’union du prolétariat vers l’utopie communiste reprise ensuite par d’autres est une catastrophe (comme toutes les utopies, et le néolibéralisme n’échappe pas à la règle).

        +9

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      • RGT // 04.01.2021 à 12h10

        Marx et ses « potes » étaient des petits « fils à papa » bien éduqués qui ont défini les critères de leur idéologie en fonction des critères des « élites ».
        Ce qui a ensuite permis à leurs successeurs de prendre le pouvoir en Russie (dont le système politique était ne l’oublions pas largement pire que le marxisme pour la population « de base » n’en déplaise à certains).

        Et Marx a allègrement pillé les pensées de son prédécesseur, Proudhon, concernant les causes des inégalités sociales, les a reformulées de manière moins « brouillonne », puis a proposé des solutions totalement opposées à celles de Proudhon.

        Au lieu de proposer « l’anarchie », c’est à dire l’absence de pouvoir centralisé au profit d’une solution qui permettait à chacun d’être force de proposition et à la population de décider par elle-même de sa propre existence, il a proposé la « dictature du prolétariat » entre les mains d’apparatchiks qui pouvaient ensuite s’accaparer le pouvoir pour leur propre intérêt et contraindre la population par la force à se plier à leurs injonctions.

        Ce qui a permis l’accession de Staline et de tous les dictateurs de sa trempe.

        Les premiers opposants qui ont été exterminés par les communistes, sous les ordres du « divin Trotski » furent les anarchistes, qui étaient largement plus nombreux en Russie que les marxistes et qui représentaient le plus gros danger politique à la « dictature du prolétariat« .

        N’oublions jamais que les soviets étaient des conseils populaires libres et indépendants initialement mis en place par les anarchistes et qui devaient imposer au gouvernement la volonté populaire.

        Les communistes ont transformé ces entités en simples courroies de transmission en exterminant leurs membres et en les remplaçant par des « commissaires politiques » qui avaient pour mission de fliquer la population et de leur prodiguer la « Parole Divine de Saint Marx ».

          +5

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        • Anfer // 04.01.2021 à 18h49

          Le problème des anarchistes, c’est qu’ils ne pourraient triompher QUE si le monde entier adoptait leurs idées.

          C’est pourquoi, partout, ou que ce soit, les anarchistes se sont fait laminer par la réaction, faute d’avoir pensé quoi faire pour réussir une révolution.

          Les marxistes ont au moins le mérite d’avoir le réalisme de constater qu’une révolution entraîne systématiquement une réaction, et donc de théoriser la prise du pouvoir pour éviter de se faire écraser tout de suite.

          Comme le disait Mao, la révolution n’est pas un dîner de gala.

            +5

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          • raoul // 04.01.2021 à 20h54

            Côté Anarchisme, ce serait pas mal de regarder du côté de Marinaleda en Espagne. Même si on peut y voir une approche ‘collective’ (et non pas collectiviste), cette ville a fort goût ‘anarchiste’ dans le bon du terme.

              +1

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        • Maïkeulkeul // 07.01.2021 à 06h03

          Croizat était-il un dictateur? Il me semble que le communisme a apporté quelques avancées sociales significatives en France…

            +2

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  • Renaud // 04.01.2021 à 09h07

    Que ça vous plaise ou non, le nazisme et le communisme sont deux catastrophes semblables du XXème siècle, avec le communisme qui l’emporte en nombre de mort.
    La question est pourquoi celui-ci reste aussi séduisant aux yeux de beaucoup de gens (et plus particulièrement les intellectuels français)?

    (message qui était une réponse à un commentaire disparu)

      +7

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    • LibEgaFra // 04.01.2021 à 10h42

      Il faut arrêter les mensonges et la propagande, le nazisme y compris son racisme n’est qu’une forme du capitalisme privé devenu impérialiste comme les Etats-Unis et le reste de l’Europe et dont les crimes s’étendent de 1492 à aujourd’hui. Votre « communisme » est du capitalisme monopolistique d’Etat. Et bien sûr vous êtes dans la ligne révisionniste du parlement de l’union qui veut réécrire l’histoire. D’ailleurs ce qu’Hitler n’a pas réussi, l’ue est en train de le réaliser. C’est dire!

        +31

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      • paul // 04.01.2021 à 13h16

        mais allons au bout du raisonnement, l’ue n’est-elle pas directement qu’une autre forme de l’entreprise hit et par les mêmes qui en sont à l’origine ?

          +8

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        • Anfer // 04.01.2021 à 18h53

          C’est le libéralisme et le système de marché qui sont la cause des guerres mondiales, et du nazisme.

          Ce système est insoutenable pour les humains (sauf les quelques rentiers qui en profitent).

          Lisez Karl Polany, la grande transformation.

            +3

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    • Anatole // 05.01.2021 à 14h02

      Chronologiquement le nazisme suit le communisme et en constitue même la réponse la plus extrême. Au nom de cette lutte tout était permis, avec l’assentiment des capitalismes européens et américains ( ce qui a par ailleurs perduré avec la tactique de containment de l’Union soviétique par les Etats-Unis dans l’après-guerre). Et oui le remède était pire que le mal, pour la simple et bonne raison que les communistes n’ont jamais tué quelqu’un pour son origine ethnique, ce qui reste la pire des régressions, à ce jour, dont soit capable l’être humain. Oui le nazisme est pire que le communisme parce qu’il est historiquement une sorte de solution finale visant, par absolument tous les moyens, a éradiquer ce dernier.

        +3

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  • Christian Gedeon // 04.01.2021 à 09h21

    Curieux…sous Obama, il ne se trouvait quasiment personne pour dénoncer ce fake président la morale. Que n’ai je entendu quand je l’ai fait! Raciste étant l’insulte presque la plus douce. Il faut croire qu’il reste assez de demeurés pour y croire encore puisque le poids d’Obama dans l’élection de Harris, pardon de Biden a été réel. Et on n’a pas fini d’en voir des vertes et des pas mûres.

      +28

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    • Kiwixar // 04.01.2021 à 10h09

      Harris devrait rapidement remplacer Joe, et lancer les ZUSA dans le « déploiement de la démocratie dans le mondeTM ». Les critiques seront alors étiquetés avec le label or du mauvais goût : racistes, mysogines, et antis*mites (son mari). Ce qui m’inquiète : elle n’a pas d’enfants (cf Macron et bon nombre de dirigeants de l’UE).

        +13

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      • Christian Gedeon // 04.01.2021 à 14h45

        Jared Kuchner est juif et personne n’a traité les anti Trump d’antisemites. L’antisemitisme va se nicher ailleurs où il peut mieux se camoufler sous des oripeaux historico religieux. Exemple l’actrice Godot attaquée de façon aussi stupide que degueulasse pour son futur rôle de Cleopatre.( ces cons ne savent même pas que c’était une Ptolemee et qu’elle était donc grecque) Par contre le racialisme ambiant est un réel danger. Comme il l’est partout ailleurs en Occident. On le voit partout à l’œuvre, comme ses frères maudits, de colonialisme,indigénisme et communautarisme. Les quatre cavaliers de l’Apocalypse . Si nous n’y prenons garde avec la plus grande détermination.

          +5

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    • Alfred // 04.01.2021 à 12h41

      La bonne blague c’est que quand j’ai vu cet article j’ai cru que les crises relayait le sondage gallup qui selon lequel trump remplace obama comme personnalité la plus aimée des américains. Mais faut pas pousser hein.

        +9

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  • LibEgaFra // 04.01.2021 à 12h44
    • paul // 04.01.2021 à 13h20

      qu’il ne se suicide où qu’il soit éliminé ?

      un peu de répis dans ce monde, mais les autres, ne peuvent que redouter et avoir peur du monstre us

        +2

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  • J // 04.01.2021 à 13h51

    Barack Obama a aussi apporté une situation intérieure telle que l’espérance de vie US, déjà à la traine, a baissé trois années de suite lors de son deuxième mandat.

      +6

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  • Urko // 04.01.2021 à 18h44

    M. Obama est un homme politique états-unien, rien de plus. Son comportement et sa politique ont donc correspondu à la réalité de ce qu’une couleur de peau n’abolirait chez aucun homme politique états unien. Fallait il se montrer naïf ou obnubilé par l’épiderme pour le croire fondamentalement différent. Il n’y avait pas de raison pour qu’il en aille autrement.

      +7

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  • Anatole // 05.01.2021 à 11h10

    Obama a fait exactement ce pour quoi il a été coopté par les dirigeants du parti démocrate, c’est-à-dire rien. Il fallait seulement être un peu « neuneu » (je ne vois pas d’autre mot, car il y a plus que de la naïveté dans cette volonté de suivre ces injonctions bonnistes lourdement racisées attribuant des qualités à priori en fonction d ‘une couleur de peau) pour croire qu’il agirait en révolutionnaire. Et ça continue avec Kamala Harris, qui est certainement pire, à en juger par son passé de juge.
    Depuis nous rentrons, notamment avec les BLM et leurs équivalents anglais ou parisiens, dans une espèce de dystopie à base de racisme à l’envers : être « noir » c’est forcément être meilleur.

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  • JNNT // 05.01.2021 à 22h36

    La mère (américaine) et le père (kényan) d’Obama se sont connus alors qu’ils travaillaient tous deux pour la CIA. La mère a participé aux campagnes pour « gagner les cœurs et les esprits » à la grande Amérique par exemple en Indonésie. Obama était dans la boucle avant même sa naissance. Cette congruence parfaite, quasi native, avec l’état profond US a sans doute joué un rôle dans sa désignation comme candidat démocrate : c’était un homme sûr et par ailleurs le produit parfait, électoralement parlant.

    Comme POTUS, Obama aura été un parfait présentateur des décisions qu’on lui demandait de prendre. Rigoureusement rien d’autre. Maintenant, il travaille à faire fortune. Au moins, Trump avait cette qualité : il représentait parfaitement l’impérialisme brutal des USA. Et suscitait des réactions de défense très malvenues pour l’aristocratie de Washington DC. L’inoffensif Biden, choisi pour son insuffisance même, servira sans doute à faire beaucoup de dégâts. Et Kamala, pendant, puis ensuite ! Parfait, vraiment. Un bon choix pour l’état profond, les deux : ça valait la peine de truquer l’élection. Cette fois, il ne s’est pas fait surprendre.

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  • robess // 06.01.2021 à 18h37

    « la première guerre mondiale ait laissé la grande majorité de l europe en crise et déroulé le tapis rouge pour le communisme et le nazisme »
    quel cynisme!!! des 1918 .14 pays envahissent l urss !!tu parles d un tapis rouge!!!
    et des 1923 les USA torpillent les réparations de guerre que devaient l Allemagne aux pays vainqueurs et puis L aident l a se réarmer….
    ou ce monsieur a de grosses lacunes en histoire ou il se fout de nous!

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  • xavier37 // 09.01.2021 à 12h01

    Tout ceci a conduit à Trump. CQFD.
    L’avantage de Trump, c’est qu’il ne se cache pas derrière une com’ fumeuse et sophistiquée, pour faire l’inverse.
    Il ment, il trompe, il se renie effrontément. Presque en toute transparence… Donc ceux qui le suivent le font, en connaissance de cause, ou par ignorance, ou par intérêt.

    De tous temps et sous toutes les latitudes, le mensonge tue la confiance.
    Sans confiance, pas de délégation, pas de démocratie et pas de politique possible.

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  • Sharivan // 09.01.2021 à 15h33

    Vous êtes dur avec Obama, il a quand même la classe quand il marque des panier à 3 points

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