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5.janvier.20175.1.2017 // Les Crises

Tant que l’idéologie néolibérale dominera, le populisme va progresser – par Chris Hedges

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Chris Hedges a été correspondant de guerre pour le New York Times pendant quinze ans et honoré par un prix Pulitzer.

Comment un pays qui a voté deux fois pour le premier Président noir de l’histoire des États-Unis a-t-il pu élire le candidat le plus raciste, sexiste et violent des élections américaines modernes ?

En 2008, juste après le crash financier, Barack Obama était perçu comme un outsider dans la vie politique américaine. Il avait passé seulement trois ans au Sénat, et les électeurs lui ont donné un mandat pour réaliser les promesses qu’il avait formulées pendant sa campagne, en particulier renégocier, ou en tout cas atténuer les accords commerciaux de libre-échange signés par les Etats-Unis en 2004. Après son élection, cette promesse s’est malheureusement volatilisée. Et l’on peut dire aujourd’hui que, sur le plan économique, Obama a passé la plus grande partie de sa présidence à défendre les intérêts des pouvoirs financiers qui ont brutalisé la société américaine depuis Bill Clinton. Huit années dilapidées par les élites démocrates ! Les victimes du système ne leur ont pas pardonné la malhonnêteté d’un parti qui, dans le même temps, courtisait les classes populaires. Elles ont rejoint Trump par colère et frustration.

Une colère légitime, donc ?

Si vous n’avez pas traversé les Etats-Unis ces dernières années, vous ne pouvez pas vous faire une idée précise de l’état de délabrement de notre pays. Les villes des anciens bassins industriels sont littéralement en ruine ; les gens doivent se battre pour survivre, 50 millions d’Américains vivent sous le seuil de pauvreté (officiellement 24 500 dollars par an pour une famille de quatre personnes, mais tous les économistes vous diront que ce montant est insuffisant) ; les salaires stagnent ou déclinent, les services sociaux sont supprimés, l’Obamacare (la réforme de l’assurance santé) a surtout profité à l’industrie pharmaceutique… Cette grande trahison des élites progressistes devait un jour ou l’autre se traduire sur le terrain politique. Quand on y songe, ces élites ont finalement fait le jeu des démagogues de droite, et porté Trump au pouvoir.

Le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, dans sa chronique du New York Times, le lendemain des élections, avouait qu’il ne connaissait sans doute pas le pays profond. Ce mea culpa arrive trop tard ?

Bien trop tard ! Où étaient-ils, ces penseurs de gauche, quand Bill Clinton a décidé de vendre la classe ouvrière américaine au grand business, avec la signature du traité Aléna (l’accord de libre-échange nord-américain conclu entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique) en 1994 ? Ou quand il a détruit le système de sécurité sociale de notre pays, alors que 70 % de ses bénéficiaires étaient des enfants ? Et quand il a fait exploser le nombre de prisonniers dans les maisons d’arrêt ? On ne les a pas beaucoup entendus, à l’époque. Peut-être parce qu’ils vivent dans leur bulle à Manhattan et ne voient plus rien du pays réel — comme d’autres, en d’autres temps, restaient enfermés à Versailles… Ni ces élites ni les médias ne prennent suffisamment le temps d’aller voir cette majorité « silencieuse » qui, face à l’aveuglement et à la surdité, voyant ses appels désespérés demeurer vains, est devenue l’électorat de Trump. C’est d’autant plus grave que lorsqu’elles se décident enfin à ouvrir les yeux, ces élites progressistes adoptent souvent un ton moralisateur et condescendant, comme l’a fait Hillary Clinton quand elle a qualifié les électeurs de Trump de « pitoyables ». Cette campagne présidentielle a été suivie à travers un filtre « déréalisant » : les sondages étaient à côté de la plaque depuis le début, ils ne remontaient que ce que, dans les establishments démocrate comme républicain d’ailleurs, on voulait entendre : « Trump n’a aucune chance d’être élu. »

Plusieurs livres, depuis dix ans, ont sonné l’alerte. On pense à Pourquoi les pauvres votent à droite, de Thomas Frank, et à ce que vous écriviez dans La Mort de l’élite progressiste…

Ne soyons pas naïfs : nous vivons, aux Etats-Unis, dans un pays où plus personne ne lit — en particulier dans les classes les moins aisées. Celui de mes livres qui s’est le mieux vendu — Americain Fascists — a terminé sixième sur la liste des meilleures ventes du New York Times. Autrement dit : une centaine de milliers de lecteurs l’ont acheté (je ne sais pas combien l’ont lu). Un pourcentage infime de la population. Donc oui, l’information est disponible pour ceux qui veulent comprendre la période que nous traversons, mais cette information n’a strictement aucune chance d’entrer dans les discussions « mainstream » de l’Amérique profonde. L’information dans les mass media, ici, c’est Cartoon Network [une chaîne de dessins animés, ndlr] !

Mais la carte des élections a-t-elle confirmé vos analyses ?

Absolument. Prenez un Etat comme le Wisconsin, où Hillary Clinton n’a même pas pris la peine de faire campagne. C’est un bassin industriel, avec ses populations ouvrières et ses quartiers noirs, bref une base électorale à dominante démocrate, un triomphe « garanti » pour Hillary. Sauf qu’elle a pris une claque. Comment le parti démocrate a-t-il pu sous-estimer à ce point les effets, sur les classes populaires, de la perte d’emploi ? Il lui suffisait d’aller dans le bastion de l’industrie automobile, le Michigan, pour saisir les conséquences, sur son électorat, des transferts d’emplois vers le Mexique. A ma connaissance, aucun homme politique de gauche n’a demandé aux dirigeants de ces usines de maintenir ces jobs sur le sol américain. Ce silence a une traduction dans la tête des ouvriers qui, après avoir perdu leur travail et leur maison (qu’ils n’arrivent plus à payer), voient ces dirigeants empocher des bonus de plusieurs millions de dollars. Trump, au moins, a fait semblant de s’intéresser au problème. Il a présenté à ces Américains victimes de la mondialisation un bouc émissaire — les travailleurs mexicains, les immigrés illégaux, les musulmans, peu importe — et leur a offert sur un plateau l’occasion de dire un grand « FUCK YOU ! » à l’establishment.

Comment comprenez-vous que tant de gens – beaucoup de femmes, et un nombre important de Latinos – aient voté pour Trump contre leurs intérêts ?

Tout simplement parce que le parti démocrate ne représente plus leurs intérêts ! Ces femmes et ces Latinos sont désespérés, ils l’ont d’abord fait savoir aux candidats conservateurs des primaires républicaines, puis à Hillary Clinton. En rejetant cette dernière, ils ne se trompent pas : elle n’aurait pas fait grand-chose pour eux. Mais ils se trompent durement en choisissant Trump, car ce dernier appartient à une classe qui a fait fortune sur leur dos, et il va défendre avant tout les intérêts de sa caste, entouré d’une bande de gangsters du même acabit.

Diriez-vous que l’Amérique devient fasciste ?

Non, je dirais plutôt, à la suite du philosophe politique Sheldon Wolin, qu’elle entre dans une période de ­« totalitarisme inversé ». Contrairement au totalitarisme classique, ce nouveau « régime » ne s’incarne pas dans un parti réactionnaire ou révolutionnaire clairement fasciste, mais dans l’anonymat de l’Etat-entreprise. De très puissantes organisations privées investissent leur argent dans la vie publique avec un seul objectif en ligne de mire : que l’Etat leur permette de réduire toujours plus le coût de la main-d’oeuvre — quelles qu’en soient les conséquences sur le plan social. Côté face, les candidats portés par ces entreprises montrent une loyauté absolue envers les institutions et les traditions politiques de leur pays, et deviennent des professionnels du discours patriotique ; côté pile, rien ne les « ancre » à leur pays, puisque l’horizon est à la fois unique — maximiser les profits — et mondial. Donald Trump est issu de ce monde et servira les intérêts de ces centres de décision économique. Mais je crains que lui et ses acolytes Rudy Giuliani, Chris Christie et Newt Gingrich ne versent dans l’exercice d’une véritable violence d’Etat contre ceux qui se mettront sur leur chemin.

La stabilité légendaire des institutions américaines – les contre-pouvoirs du Congrès, de la Cour suprême, etc. – ne protège-t-elle pas le citoyen américain contre les excès de l’exécutif ?

La Cour suprême est cassée. Elle est déjà au service de l’Etat-entreprise que je viens de décrire. Trois Afro-Américains sont tués chaque jour par la police dans notre pays, et la Cour suprême ne lève pas le petit doigt. Peu importent les manifestations à New York ou Baltimore exigeant que justice soit rendue aux victimes. Dans les villes désindustrialisées où se produisent la plupart de ces drames, les jobs et les aides sociales ont été remplacés par un usage massif de la répression et des incarcérations. 25 % des prisonniers dans le monde sont détenus aux Etats-Unis, alors que notre pays ne représente que 4 % de la population mondiale ! On a pu constater aussi, avec le sort réservé aux lanceurs d’alerte Snowden, Assange ou Manning, combien nos institutions sont défaillantes quand il s’agit de protéger les citoyens. En détournant l’Espionage Act de 1917 (une loi de 1917 visant à empêcher des citoyens de gêner les opérations militaires américaines), et en refusant de s’attaquer aux pratiques dénoncées par Snowden, Obama a terriblement fragilisé les droits fondamentaux. Le jour, en effet, où la population ignorera tout des actions de son gouvernement (parce que diffuser ces informations est devenu un crime), l’Etat aura carte blanche pour agir à sa guise. Et quand l’Etat a à sa tête un Donald Trump, vous pouvez être inquiet.

La victoire de Trump fait-elle peser une menace réelle sur les minorités ?

Pour certaines catégories de population, l’Amérique n’est plus un endroit très agréable à vivre. Comme en Europe, les démagogues au pouvoir vont se faire un plaisir de désigner les plus vulnérables à la vindicte populaire. Trump à la Maison-Blanche, c’est une très mauvaise nouvelle pour les travailleurs illégaux, les musulmans et les Latinos en général.

Il ne sera pas le Président de tous les Américains, comme il l’a promis ?

Bien sûr que non. Rien dans son histoire personnelle, professionnelle ou politique, ne laissait d’ailleurs présager qu’il puisse l’être. Nous parlons d’un homme qui a été poursuivi en justice pour avoir refusé de laisser des Afro-Américains vivre dans un de ses immeubles…

Dès le 9 novembre, des Américains sont descendus dans la rue, ou ont manifesté pour dire leur colère contre le nouveau Président. Doit-on s’attendre à une contestation plus large ?

J’ai été longtemps militant dans des mouvements de désobéissance civile, aussi bien sous des présidents républicains que démocrates d’ailleurs, et je continuerai sûrement à l’être sous la présidence de Trump. Mais je ne pense pas que nous ayons le choix d’accepter — ou pas — le verdict des urnes. Je m’attends simplement à ce que la réaction des nouveaux dirigeants du pays devienne plus rugueuse. Surtout quand de larges portions de la population qui ont voté pour Trump vont réaliser qu’en bon démagogue prêt à tout pour se faire élire il leur a menti.

Que vont devenir les deux partis, démocrate et républicain, après une pareille claque ?

Je ne crois pas à la capacité du parti démocrate à se réformer — même si la dynastie Clinton, elle, est morte politiquement. Bernie Sanders aurait sans doute été un candidat plus efficace — et il avait la capacité de battre Trump —, mais son propre parti lui a mis des bâtons dans les roues. En envoyant, par exemple, des électeurs indépendants voter Clinton dans les Etats où il arrivait en force…

Et côté républicain ?

L’ironie, c’est que Trump a réussi à faire gagner aux républicains le Sénat et la Chambre des représentants, qu’ils croyaient perdre — donc à faire réélire ces mêmes députés et sénateurs qui avaient fini par prendre leurs distances avec lui, de peur qu’il ne sabote leur campagne ! La vieille élite républicaine, incarnée par la famille Bush, n’a même pas caché qu’elle se ralliait à Clinton pour cette élection. On peut s’attendre à une sacrée bataille entre elle et Donald Trump dans les mois à venir…

Les idées populistes l’emportent partout ou presque, une élection après l’autre, dans les démocraties occidentales et ailleurs. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

D’abord, je suis persuadé qu’elles vont continuer à progresser. Il ne peut en être autrement tant que dominera cette idéologie néolibérale insensée, qui considère que les diktats du marché doivent déterminer comment on gouverne un pays. Or je ne prévois aucun affaiblissement de cette idéologie dans un avenir proche. Aux Etats-Unis, Donald Trump va plutôt s’empresser de réduire les impôts des plus riches, supprimer l’Obamacare, et ainsi de suite. Cela m’inspire à la fois de la tristesse et l’envie de poursuivre mes combats, pacifiquement. Depuis dix ans, je n’ai cessé de m’engager pour faire prendre conscience au plus grand nombre que nous allions droit dans le mur. J’espérais que nous apprendrions des leçons de l’Histoire et que nous parviendrions à l’éviter — mais voilà, nous venons de nous prendre ce mur en pleine figure.

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Commentaire recommandé

Candide // 05.01.2017 à 05h58

Le mot de Charles Gave sur la gauche et la droite en France est très juste et pourrait se refleter sur l’etat de la gauche US.

« La droite a trahi la nation et la gauche a trahi le peuple ».

La gauche en Occident a effectivement trahi le peuple en mettant en top priorité les valeurs universalistes (qui partent d’un bon sentiment, les droits de l’homme sont effectivement une bonne chose pour nous occidentaux) mais la dictature des libertés individuelles en contrefort des minorités agissantes a vaporisé la masse silencieuse.

Les « intellectuels » de gauche en Occident vivent bien à Versailles, se posent des questions sur l’état de la société mais le raz-de-marée de 2016 n’a pas été suffisant pour que leur logiciel idéologique soit pulvérisé par le retour du réel. L’année 2017 va-t-elle finir le processus engagé ?

95 réactions et commentaires

  • Édouard Ville // 05.01.2017 à 04h04

    On ne saurait être plus clair. Un texte que les européens devraient lire.
    « L’état-entreprise »
    Mépris des élites envers un peuple qu’elles ne connaissent pas.
    Plus de contre-pouvoirs aux USA 3 afro-américains tués par jour.
    Je vais le partager.

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  • Nerouiev // 05.01.2017 à 05h47

    Oser critiquer un tel exposé de Hergé est sûrement un peu prétentieux de ma part. Je voulais simplement dire que Trump, malgré les justes critiques qui lui sont faites, n’est plus tout seul mais dans un contexte international en plein changement. L’Amérique commence à voir que sa liberté s’arrête où commence celle des autres. Le dollar se fissure ainsi que le néo libéralisme indépendamment du bon vouloir de Trump. Ce dernier a encore tout à découvrir en politique dans ce nouveau contexte et pourrait aussi redorer le blason de son pays qui en a bien besoin.

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    • BEOTIEN // 11.01.2017 à 03h10

      1. 62 personnes dont bon nombre sont américains détiennent la moitié de la fortune planétaire.

      2. La technologie donne le pouvoir de contrôler chacun d’entre nous.

      Vous reste-t-il des illusions ?

        +0

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  • Candide // 05.01.2017 à 05h58

    Le mot de Charles Gave sur la gauche et la droite en France est très juste et pourrait se refleter sur l’etat de la gauche US.

    « La droite a trahi la nation et la gauche a trahi le peuple ».

    La gauche en Occident a effectivement trahi le peuple en mettant en top priorité les valeurs universalistes (qui partent d’un bon sentiment, les droits de l’homme sont effectivement une bonne chose pour nous occidentaux) mais la dictature des libertés individuelles en contrefort des minorités agissantes a vaporisé la masse silencieuse.

    Les « intellectuels » de gauche en Occident vivent bien à Versailles, se posent des questions sur l’état de la société mais le raz-de-marée de 2016 n’a pas été suffisant pour que leur logiciel idéologique soit pulvérisé par le retour du réel. L’année 2017 va-t-elle finir le processus engagé ?

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    • LS // 05.01.2017 à 11h50

      Il faut dire aussi qu’une des caractéristiques des valeurs de gauche est la croyance en l’universalisme de ces valeurs. D’où la tendance à la violence politique qui la caractérise, plus qu’à droite.
      Ces tendances sont présentes à leurs façon dans les gauches « progressistes » comme dans les gauches « radicales ». Le pluriel indique qu’il y a plusieurs universels en compétition.

      De temps en temps, les inventions des gauches sont reprises à droite plus ou moins complètement et avec du retard : le colonialisme, l’eugénisme, le scientisme, le totalitarisme, le libéralisme, la république et la nation, la démocratie, les droits de l’homme… Bon, pour le marxisme, on va attendre la droite un peu je pense.
      Une mode chassant l’autre (boutade), ces valeurs « universelles » (  »  » pas une boutade cette fois), sont successivement soutenues puis abandonnées par les gauches.

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      • 13atg // 05.01.2017 à 13h59

        On le voit avec le foulard ou le burkini : la gauche aime tellement l’Humanité qu’il faut qu’elle légifère et interdise. Le FN n’est pas en reste.
        En GB, tout le monde s’en fout !
        Les migrants d’ailleurs ne veulent surtout pas rester dans ce « paradis des droits universels ». Ils veulent travailler, se marier, s’habiller comme ils veulent.

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    • RV // 06.01.2017 à 20h31

      Arrêtons de parler de la gauche quand on parle du gouvernement socialiste.
      A mal nommer les choses nous nous interdisons de penser.
      Les lois phares de cette mandature sont toutes de droite.

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  • Christophe // 05.01.2017 à 06h27

    J’ai connu Hedges plus virulent, notamment dans cet article d’une rare puissance https://www.les-crises.fr/un-terrible-denouement-par-chris-hedges/ . Extrait :  » L’attrait exercé par l’État islamique, qui compte plus de 30 000 combattants étrangers, s’explique en ce qu’il exprime la rage ressentie par les dépossédés de la Terre et en ce qu’il s’est libéré des entraves de la domination occidentale. Il défie la tentative néolibérale de transformation de l’opprimé en déchet humain (…) Nous ne sommes pas, aux États-Unis, moralement supérieurs à l’État islamique. Nous sommes responsables de la mort de plus d’un millions d’Irakiens et de la migration forcée de plus de 4 millions d’autres. Nous tuons en plus grand nombre. Nous tuons avec encore moins de discernement. Nos drones, nos avions de combats, notre artillerie lourde, nos bombardements navals, nos mitrailleuses, nos missiles et forces prétendument spéciales — des escadrons de la mort dirigés par l’état — ont décapité bien plus de gens, enfants inclus, que l’État islamique. » Pour ce qui est de Sanders, je rappelle son article suivant, un peu moins optimiste : https://www.les-crises.fr/le-mouvement-illusoire-de-bernie-sanders-par-chris-hedges/

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    • Fidelio // 05.01.2017 à 12h14

      L’attrait de l’EI s’expliquerait par la rage ressentie par les damnés de la terre??? Tu parles! ce sont des mercenaires payés pour faire le sale boulot. PAYÉS! Ils n’ont, pour la plupart, aucune idéologie. En Tunisie, d’où provient un énorme contingent, on sait ce que ça rapporte tous les mois que d’aller combattre en Syrie. Evidemment, aucun journaliste sérieux n’est allé interroger les familles de ces mercenaires pour savoir combien percevaient leurs proches au combat. N’oublions pas: la première internationale jihadiste a été mise en place par la CIA via leurs supplétifs européens, saoudiens, égyptiens, israéliens, pakistanais en Afghanistan contre les soviétiques. En la matière, les USA ont de l’expérience. Lire « CIA et Jihad » de John K. Cooley.

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      • Christophe // 05.01.2017 à 17h59

        Oui, sous un certain angle, j’en suis persuadé : il y a un terreau socio-économique défavorable qui favorise le passage à l’acte. Je ne suis pas sûr qu’il y ait une majorité de djihadistes suffisamment instruits et assurés d’un revenu digne… en dehors de leurs activités militaires; pas sûr non plus qu’ils soient nombreux à bien maîtriser le Coran. D’une manière générale, ce ne sont probablement pas les jeunes issus des couches les plus favorisées qui sont attirés par le métier de soldat (pas ou peu gradé). Enfin bref, oui, on est dans un phénomène de miroir ou celui d’en face est forcément pire alors, qu’en réalité, il nous renvoie à notre propre violence.

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      • madake // 08.01.2017 à 00h52

        Je pense que Hedges voit juste, il y a bien des choses que l’on fait pour de l’argent, mais pas se faire exploser.
        Le recrutement des jihadistes se fait, y compris hors de l’oumma, en récupérant le sentiment anti système, perte ou faillite des « valeurs occidentales » traditionnelles, inégalités, misère, etc…
        Le salaire pour les recrutés européens n’est certainement pas l’argument décisif.

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  • Louis Robert // 05.01.2017 à 06h49

    Le grand mérite de Hedges est d’avoir vu venir depuis si longtemps et de voir encore venir avec cette lucidité exceptionnelle qui est la sienne. Rétrospectivement, ce visionnaire rebelle, farouche, indomptable et impénitent fascine et s’impose comme modèle humain.

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  • 13Atg // 05.01.2017 à 06h52

    Le clientélisme des E.U :
    https://www.contrepoints.org/2016/11/19/272087-declin-de-democratie-selon-fukuyama
    L’interventionnisme :
    https://www.contrepoints.org/2017/01/03/276573-obama-a-echoue
    Qui crée la richesse :
    https://www.contrepoints.org/2016/11/22/272516-usa-inegalites-ne-probleme
    Hegdes tres idéologue comme d’habitude décrit bien mais ses explications sont d’une platitude et d’un convenu…

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    • Pascalcs // 05.01.2017 à 08h36

      Ses livres sont plus fouillés et assez argumentés.

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    • Zang // 05.01.2017 à 11h35

      Les USA sont un modèle à suivre ?

      102 millions d’Américains en état de travailler comptabilisés comme sans activité
      Des magasins qui ferment

      On peut faire des louanges à la Silicon Valley, mais ce n’est pas elle qui peut employer tous les américains.

      94 % d’emplois de barmans créés (selon un conseiller de la Maison Blanche) au détriment d’emplois industriels qualifiés et une politique de la FED où l’argent ne circule que dans le casino financier au détriment de l’économie réelle.

      Et non, la majorité de la croissance depuis 2008-2009 vient de la dette créée et non des entrepreneurs vertueux de l’économie réelle.

      Pourquoi on ne peut pas entreprendre en France ? A cause de la réglementation et des normes bien plus que la fiscalité !

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      • RV // 06.01.2017 à 20h38

        « Pourquoi on ne peut pas entreprendre en France ? A cause de la réglementation et des normes bien plus que la fiscalité ! »

        Vous préférez la loi de la jungle ?

        Mais vous vous trompez, la mondialisation, dans laquelle est entrainée la France, est une vaste entreprisse de dérèglementation.

        Nous avançons tout droit vers cette loi de la jungle!

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        • patrick // 06.01.2017 à 22h56

          10000 articles de loi
          130000 décrets
          400000 normes ( même sur les frites servies à la cantine )

          code du travail : 3600 pages ( pourquoi il ne faut pas embaucher )
          code des impôts : 3600 pages ( illisible )

          on est encore très loin de la loi de la jungle

          La réglementation c’est ce qui permet au capitalisme de connivence de dominer les peuples.

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          • Barbe // 07.01.2017 à 12h43

            Vous devez avoir raison Patrick.
            Le mieux c est d arriver à supprimer la relation humaine, dont la connivence provient.
            Comme ça on verra vraiment ce que valent les gens au travail. Il est d une finesse ce mr gave, je suis impressionné…. ?

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            • patrick // 07.01.2017 à 13h09

              cette connivence là n’a rien à voir avec la « relation humaine » , c’est la complicité entre les grandes entreprises et les états ( qui sont aussi eux-mêmes actionnaires des mêmes grandes entreprises , comme l’état français ) , tout ça sur le dos des citoyens.

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            • 13atg // 07.01.2017 à 14h38

              Un vrai travail est celui où un client à envie de faire appel à toi et envie te payer. Dès que le job ne correspond pas à une demande réelle, on est dans la connivence. L’Etat, pour protéger ce qui l’arrange, impose réglementairement quelque chose où la demande réelle est inexistante. Il peut aussi créer des barrières à l’entrée etc.

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            • 13atg // 07.01.2017 à 14h47

              Exemple : pour apprendre à conduire, il faut passer réglementairement par une Auto-Ecole avec un moniteur certifié et payer 20h minimum de conduite.
              Allez dire ça à un américain…
              C’est de la connivence.
              Ce que demande le jeune c’est d’apprendre à conduire : son copain peut faire l’affaire. Avec un système libre, peu de jeunes se pointeraient dans une auto-école. Il doit atteindre un objectif. La connivence lui impose les moyens.

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          • madake // 08.01.2017 à 00h12

            Attention!!
            Il ne faut pas dire n’importe quoi!!
            Ne croyez pas tout ce que les politiques vous assènent. Si vous regardez le code du travail, il y a quelques années il faisait 650 pages d’articles seulement.

            Si les éditions récentes comportent de 3000 à 3800 pages, ce n’est pas parce qu’il s’est compliqué, mais c’est qu’elles incluent les annotations, commentaires et jurisprudences, pour contextualiser et expliquer ces articles.
            Dans le meilleur des cas, les bonnes âmes qui vous posent le pavé sur la table et hurlent à la complexité, ne l’ont jamais ouvert, ou elles vous mentent effrontément en vous parlant du contenant et vous pensez contenus.
            Vous n’êtes pas ()tenus de les croire….

            http://www.liberation.fr/debats/2016/03/15/de-l-epaisseur-du-code-du-travail_1439790

            En général, les bonnes âmes enchaînent sur l’urgence de simplifier tout ça que personne ne comprend.
            Il faut connaître un peu l’histoire pour comprendre sa forme actuelle et s’intéresser un peu à savoir par où l’on est passé.
            En général on hallucine de découvrir comment nos arrière et grands parents travaillaient au début du siècle dernier…
            Les américains seulement ceux qui ont plus de 5 ans d’ancienneté on droit à 15 jours de congés payés.
            Les chinois à 15 jours de congés, dont 3 sont payés…
            Si vous voulez migrer?

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            • madake // 08.01.2017 à 00h38

              Les lois évoluent, mais il faut comprendre que beaucoup de lois sont consécutives à de lourds abus, de nombreux accidents, graves, mutilants, mortels et des injustices. Historiquement très peu étaient le fait des salariés.
              D’où l’importance des jurisprudences qui les expliquent et les justifient.

              Tiens justement, ce doit être pour ça qu’on les ajoute au code du travail!!

              Après, pour les lois et règlements, on pourrait instituer quelques règles simples, comme ne pas pouvoir ajouter une loi sans en retirer une, sauf exception.
              Double avantage: les parlementaires les connaitraient bien mieux, et ça éviterait la tendance actuelle:
              un fait divers = une loi.

              Il existait, je crois, une pratique grecque jadis, où c’était la corde au cou, que l’on venait proposer une nouvelle loi.
              Si la loi passait, on pouvait ôter la corde.
              Sinon, on la tirait.
              Je me demande si on ne devrait pas s’en inspirer?

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    • Pinouille // 05.01.2017 à 16h09

      @13Atg
      Tous ces articles à tendance pro-libérale (ce n’est pas une insulte) font tout de même l’impasse sur l’impossibilité actuelle de générer dans les pays développés la croissance suffisante pour pérenniser l’économie. Les conséquences, on les connaît:
      – chômage de masse
      – augmentation des inégalités (qui nuit d’ailleurs à l’économie: de moins en moins de personnes disposent de revenus pour consommer)
      – endettement
      – crise de la démocratie
      – etc
      Le temps est derrière nous, où l’on pouvait espérer relancer l’économie en dérégulant.

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      • RGT // 06.01.2017 à 18h26

        Euuh.. La « Croissance » ???

        Comment voulez-vous faire de la « croissance » quand la majorité des biens de con-sommation sont fabriqués dans des pays lointains par des personnes (souvent de jeunes enfants) qui se contentent d’un bout de pain sec et d’un bol d’eau croupie ?

        Tous ces biens ne profitent au final qu’à quelques intermédiaires qui engrangent des bénéfices monstrueux en vendant des produits d’une valeur presque nulle à un prix juste au dessous du prix « marché » et donc en détruisant l’économie locale.

        La « croissance infinie » est basée sur l’obsolescence programmée et l’énergie pas chère. On en voit bien les résultats aujourd’hui. 80% de la pollution est causée par l’industrie et les transports de marchandises… Et ensuite on vient nous faire la morale parce que nous polluons !!!

        Repenser le mode de vie devrait être au centre des préoccupations de véritables politiciens mais il ne faut pas se leurrer. Aucun politicien n’aura le courage d’affronter ceux qui profitent de ce système vicieux.

        Qui financera alors ses belles campagnes électorales et lui assurera un bon pantouflage quand il sera répudié par ses électeurs ?

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        • patrick // 06.01.2017 à 23h00

          « La “croissance infinie” est basée sur l’obsolescence programmée et l’énergie pas chère. »

          non , la croissance infinie est basée sur de la dette et de l’énergie pas chère.
          pas besoin de programmer l’obsolescence , il suffit de fabriquer de la m… pas chère demandée par les consommateurs.

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          • 13atg // 06.01.2017 à 23h10

            Et la vraie obsolescence programmée vient des consommateurs. La nouveauté pour la nouveauté. Untel n’a jamais été foutu d’entrer une formule dans son tableur, il lui faut tout de même la dernière version !

            Les entreprises n’ont pas besoin de prendre l’énorme risque commercial de fragiliser de manière fourbe les composants. Les consommateurs ont dejà jeté leur produit.

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            • RGT // 07.01.2017 à 22h27

              Je travaille dans un B.E. électronique et je peux vous garantir que les clients sont tout à fait conscients qu’en tirant les prix « trop bas » la durée de vie des cartes électroniques s’en ressent fortement.

              Dans les cartes électroniques, le « maillon faible » c’est les condensateurs…
              Ils représentent une part très faible du coût des cartes (5 à 10%) et peuvent servir de « variable d’ajustement » pour aller gratter les millièmes d’€.
              Les différences se situent dans la température d’utilisation, la précision, la stabilité et surtout la durée de vie qui peut varier de 1 à 100.
              Par contre, si les condensateurs à très longue durée de vie (100 000 h) coûtent 2 fois plus cher que ceux qui ne durent que 1000 h, l’écart entre les 1000 h et les 10 000 h n’est que de 5 à 10%…
              Donc, 0,25% à 1% du coût de la carte !!!
              Quand une entreprise va gratter le dernier % les acheteurs savent pertinemment que la durée de vie de la carte sera divisée par 10…
              Pour information, 1000 heures, ça représente 42 jours 24h/24…
              Au delà, le composant peut devenir défectueux à tout instant (voire même exploser)…

              Je suis certain que vous seriez disposé à payer 1% plus cher pour que le produit dure 10 fois plus longtemps, mais on ne vous laisse pas le choix.

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            • 13atg // 07.01.2017 à 22h51

              Je ne comprends pas le « on ne lui laisse pas le choix ». C’est une seule entreprise, un monopole, une oligopole ? Si le client le sait, il va ailleurs normalement…

              Sinon : http://imposteurs.over-blog.com/article-obsolescence-programmee-les-produits-tombent-ils-en-panne-juste-apres-la-fin-de-la-garantie-108683052.html

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        • Renaud // 07.01.2017 à 16h24

          À 13atg @ le 6 janvier 2017 à 22h53

          Vous n’y êtes pas du tout! Je ne sais si c’est à court, moyen ou long terme, mais les « circonstances » futures feront qu’on sera obligés de produire des objets qui devront rester le plus longtemps possible en service. On a complètement occulté la valeur d’usage par la quasi seule valeur marchande (la valeur d’usage que j’avais découverte tout seul, très jeune, sans avoir lu Marx, ni lu aujourd’hui). La « valeur marchande » qui domine à peu près toute les décisions, toutes les politiques, les emplois ou non, etc. scie la branche sur laquelle elle est assise.
          Un exemple banal, c’est mon cas, avec des précautions dans la durée, on peut doubler, voire tripler le kilométrage d’une voiture tous usages, urbain et route pour une consommation assez faible et un entretien modique.

          Les exemples sont nombreux. Par ex. à condition de respecter strictement les normes obligatoires se sécurité à jour (ce qui implique de changer certaines pièces principales même encore bonnes) un avion de ligne bien entretenu peut dépasser largement les 30 ans de service et plus. Beaucoup de DC3 dont les tout derniers fabriqués dataient de 1946 ont été en service jusqu’à presque la fin du siècle dernier, notamment en Amérique du Sud, en Afrique et certaines régions d’Asie et même encore quelques uns la première décennie de ce siècle.
          D’autres exemples ne manquent pas.

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          • 13atg // 07.01.2017 à 17h43

            Ce n’est pas contradictoire. C’est un problème de maintenance et de calculs de coûts d’opportunité. Quelquefois, il vaut mieux garder et réparer car le systeme est fiable et peu coûteux. Quelquefois, c’est l’inverse.
            Par exemple, je n’utilise jamais de traitement de texte. J’utilise Vim + Html-CSS. Philosophie KISS et « Small & Old are beautiful ». Un ordinateur très ancien me suffit. Mon coût est faible. Si je demande à ma secrétaire de faire la même chose, les coûts vont exploser. Dès lors un traitement de texte très récent « encore plus convivial » me fera faire une économie.
            L’obsolescence fourbe venant du constructeur, je ne l’ai jamais rencontrée. Celle provenant de l’utilisateur en revanche…

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        • RGT // 07.01.2017 à 22h00

          « La vieille bagnole “increvable” de grand-mère coûte en fait une fortune en consommation de carburants, de pollution et d’entretien. »

          Je pense que vous devriez retourner à l’école pour réapprendre les notions de calcul enseignées en CP… Juste des additions, même pas de soustractions ni de multiplications…

          Il suffit d’ajouter le prix de ladite bagnole (quasi nul) à celui de la consommation supplémentaire de carburant (à prendre avec modération, certaines vielles voitures consomment moins que leur équivalent moderne ne serait-ce que par leur poids largement inférieur – les gadgets ça pèse lourd).

          D’un autre côté, vous mettez une bagnole neuve (très chère), le bilan CO2 et pollution nécessaire à sa fabrication (il y a de nombreux métaux difficiles à extraire et dont l’extraction est très polluante pour l’environnement dans les voitures modernes), ajoutez à cela le bilan CO2 + pollution nécessaire pour détruire l’ancienne voiture et vous vous retrouvez avec l’équation véritable d’une nouvelle voiture comparée à une vielle guimbarde.

          Ne pleurez pas je vous en prie.

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        • BEOTIEN // 11.01.2017 à 03h30

          Relancer l’économie en dérégulant a été de tout temps une foutaise, doxa du droits des loups à imposer leurs coups de mâchoires aux agneaux.

          Sortez de l’euro et la relance ne sera plus nécessaire, la d’évaluation s’en chargera en rétablissant notre compétitivité et en freinant nos importation.

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      • RV // 06.01.2017 à 20h44

        « l’impossibilité actuelle de générer dans les pays développés la croissance suffisante pour pérenniser l’économie »

        J’ai tendance à penser que la croissance est nécessaire pour payer la rente capitaliste, pas pour pérenniser l’économie et que par ailleurs, la terre étant un système fermé, la croissance est incompatible avec l’équilibre de notre écosystème.

        Voila au moins deux raisons pour ne plus invoquer la croissance . . .

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        • 13atg // 06.01.2017 à 21h12

          Malthus s’en inquiétait dejà. La nécessité de croissance économique est aussi issue de la croissance du nombre d’individus.
          Néanmoins Malthus avait tort. La croissance a permis de faire vivre des milliards d’individus avec un niveau de vie très supérieur à celui de son temps.
          Je suppose que cette croissance n’est pas infiniment possible.
          Le libéralisme a constaté que la taille de la famille décroît avec l’augmentation du niveau d’aisance. Comme la consommation alimentaire d’ailleurs.
          Le systeme se régulerait donc de lui-même.
          Enfin, il faut l’espérer car sinon on aboutirait à la deuxième conception phare de Malthus : laisser mourrir.

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          • Barbe // 07.01.2017 à 13h20

            Maltus vivait en Angleterre. Où y a difficilement une récolte par an.
            Sous les tropiques c’est l abondance.

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          • RGT // 07.01.2017 à 22h42

            « sinon on aboutirait à la deuxième conception phare de Malthus : laisser mourrir. »

            Les Malthusiens existent toujours et sont très présents parmi les 0,1% des plus riches aux USA.

            Ce sont eux qui « tirent la sonnette d’alarme de la surpopulation » et qui proposent (sans le dire ouvertement) d’euthanasier les pauvres.

            Désormais, avec la robotisation, ils n’ont plus besoin de main d’œuvre aussi abondante que par le passé et comme les ultra-pauvres qui leur ont bien servi dans les usines délocalisées n’ont pas les moyens d’acheter leurs produits ils ne servent plus à rien sinon à causer des problèmes en « volant l’oxygène » et en risquant de faire des émeutes qui pourraient à la longue s’avérer gênantes.

            Quand vous entendez de « belles théories » sur la surpopulation, allez donc chercher qui en sont les auteurs.
            Le plus symptomatique, c’est que ce sont les mêmes qui prônent le « transhumanisme ».

            Je vous donne un tuyau : Allez du côté de David Rockfeller et triez un peu la ficelle…

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  • christian gedeon // 05.01.2017 à 07h13

    Bof…Hedges brasse de l’air.Il découvre les USA ou quoi?les USA ont toujours fonctionné comme il le « décrit » pour le futur de Trump.Il y a toujours eu un état-entreprise,et un « maccarthysme » multiforme,selon les périodes.C’est leur signature génétique en quelque sorte.Sans compter l’individualisme forcené et la prégnance « prophétique  » héritée des pilgrims puritains fondateurs,dont je rappelle quand même que l’idéologie religieuse et racialiste ne le cède en rien aux conneries daechistes.Hedges vit dans l’illusion,et enfonce une porte ouverte en incriminant de seul neolibéralisme « économique ».Et le « populisme  » a bon dos…le populisme est,aussi,une création de l’establishment,en négatif.

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    • Pascalcs // 05.01.2017 à 08h43

      Il est possible que dans le cas présent il s’adresse à un journaliste français (je ne vois pas de source concernant cet article) et module donc son propos en fonction de l’auditoire (français) cible. Pour une immense majorité de nos compatriotes, la connaissance de l’ Amérique n’a pas la profondeur que vous semblez, vous-même, avoir.
      Rappeler quelques « fondamentaux » ne sont pas toujours superflus pour contre-balancer les légendes…

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    • LS // 05.01.2017 à 12h26

      J’aime bien la définition de J. Sapir du populisme que je résumerais par : le populisme est une défense immunitaire de la communauté nationale contre un communautarisme social cancéreux.

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    • Vénus // 05.01.2017 à 12h50

      Le populisme dans la bouche des journalistes et politiques est insultant, négatif, envers le peuple. Tout à coup on parle du peuple car populisme se réfère au peuple. Ce qui veut dire qu’avant ils pensaient que ceux qui votaient pour eux ce n’était pas le peuple ? Super défaut de langage pour faire croire à ceux qui ont voté Trump et ceux qui voteront Marine Le Pen qu’ils sont des nuls la basse-classe se référant au peuple ouvrier. Je trouve cela particulièrement insultant. Et nous voilà divisé en deux camps, les ELITES, les bons, les gentils, (pizzagate) et ceux qui votent pour la droite/gauche qui seraient affiliés aux élites (mon oeil) et les autres, ceux qui bossent, ou qui sont au chômage, ceux dont on ne voudrait surtout pas entendre la voix (des sans dents, pour ne pas dire LES SANS VOIX qui finalement serait racistes,sexises,homophobes, nationalistes, etc et qui se réfère au peuple (EL POPULO en Italien) d’où le terme populiste. Ceux qui s’inquiètent pour leur avenir et celui de leurs enfants. Car l’élite internationale n’a aucune inquiétude pour son avenir ni celui de ces enfants. A force d’être méprisant envers LE PEUPLE, il se pourrait bien que le peuple se révolte et par les élections il a commencé. N’en déplaise au prix Nobel de l’économie, qui ne connait même pas le pays dont il parle.

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      • sauldetarse // 05.01.2017 à 14h36

        Tout a fait d’accord avec vous.
        D’ailleurs, Emmanuel Todd en parlant du populisme disait, et c’est juste, qu’il faut plutôt parler de « révolte populaire » qui est moins insultant que « populisme ».
        L’ « establishment » ne se rend même plus compte de son mépris et de sa condescendance envers nous. Cela va coûter cher.

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        • amemar // 05.01.2017 à 17h45

          Les « aristocraties » ont toujours méprisé le peuple. Il ne se souviennent de lui que quand il faut aller se faire casser la g… « pour la Patrie ». Toutes ces « aristocraties » attendent du Peuple qu’il travaille, beaucoup, pas cher et qu’il se taise. Tout ça n’est pas nouveau, Simplement après la Guerre, les évènements ont fait que ce Peuple est parvenu à arracher quelques miettes du gâteau, sinon il risquait d’aller voir en face, savoir les paradis communistes. Maintenant, plus de danger, donc pourquoi se gêner ? Et puis dans le peuple, les aristos ne manquent pas de supplétifs qui les aident à asservir leurs semblables. C’est les mentalités qu’il faut faire évoluer.

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          • 13atg // 05.01.2017 à 18h04

            Personne n’a jamais empêché ceux de l’ouest de passer à l’est ! L’inverse, oui. Même les intellectuels comme Aragon, très stalinien, ben finalement sont restés dans l’ouest bourgeois. Or eux ne pouvaient être victime de la basse propagande capitaliste. Sartre qui aimait Trotsky, Lénine, puis Castro et Mao. Mais c’est resté un amour un peu lointain…

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          • RGT // 07.01.2017 à 22h48

            « Les “aristocraties” ont toujours méprisé le peuple. »

            Comment pourraient-ils faire autrement ?
            C’est dans leurs gênes et c’est grandement favorisé par notre organisation sociale « élitiste ».

            Je vous rappelle qu’étymologiquement, aristos en grec antique signifie « meilleur »…

            Comme ils sont les meilleurs, pourquoi se priveraient-ils de mépriser ceux qui leur sont « inférieurs » ?

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          • BEOTIEN // 11.01.2017 à 03h43

            « signature génétique » certes mais l’accumulation des richesses et les écarts de revenus sont devenus paroxystiques.

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          • BEOTIEN // 11.01.2017 à 03h46

            Tout est dit… sauf la raison supplémentaire de ne pas se gêner c’est qu’ils disposent pour la première fois dans l’histoire d’une technologie de contrôle qui rendra l’asservissement irréversible.

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        • 13atg // 05.01.2017 à 18h14

          Il ne semble pas exister de « caste » de privilégiés. La roue tourne sur 2 à 3 générations maximum. Même l’idée chère à Bourdieu de « noblesse de classe » me semble surévaluée.
          Les riches ne sont pas forcément et toujours des « fils à papa » tels que la gauche de Laguiller voulait bien les décrire…

          https://www.google.fr/amp/s/www.contrepoints.org/2016/04/03/245418-classement-des-200-americains-les-plus-riches/amp?client=safari

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          • Alfred // 06.01.2017 à 00h46

            La roue.tpur’e sur trois ou quatre générations maximum mais certains sont très déjà à la dixième…

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          • RGT // 07.01.2017 à 22h58

            Les 0,1% font partie d’une caste (pas une classe) qui perdure depuis bien longtemps et dans laquelle le « turnover » est très faible.

            Votre remarque s’applique par contre parfaitement au 1% (ou plutôt au 0,9%) qui leur sert de « courroie de transmission » dans lequel le turnover est beaucoup plus important, ne serait-ce que pour permettre au 0,1% de ne pas se faire bouffer par leurs créatures.

            Par exemple, pour les plus connus, combien de générations chez les Rothschild, les Rockfeller et d’autres très grandes fortunes ?

            Les autres ne comptent pas, ils sont juste là pour servir un moment et sont comme nous, des éléments corvéables et jetables.
            La différence entre eux et nous, c’est qu’ils sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils ne veulent pas le voir.

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          • BEOTIEN // 11.01.2017 à 04h14

            « Les riches ne sont pas forcément et toujours des “fils à papa” tels que la gauche de Laguiller voulait bien les décrire… »

            Hum… les quelques « partis de rien »* sont les exceptions qui permettent d’entretenir l’espoir et de culpabiliser les « faignants » et autres « nuls » qui ne doivent qu’à eux-mêmes de suer le burnous pour les actionnaires d’Uber avant de se faire remplacer par des Googlecars.

            * Seuls significatifs car tous les autres, talentueux ou chanceux ou bosseurs, ne jouiraient pas de ce qu’ils ont sans le capital de départ au moins culturel (pour la cohorte 6) ET une fiscalité confiscatoire de la richesse produite par les pauvres (sauf à me trouver un milliardaire qui l’est devenu à force d’heures supplémentaires chez Mac Do).

            Bref… Piketty toujours tout bon.

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    • BEOTIEN // 11.01.2017 à 03h40

      « signature génétique » certes mais l’accumulation des richesses et les écarts de revenus sont devenus paroxystiques.

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  • Perret // 05.01.2017 à 07h58

    Un point semble contestable : celui d’un plus grand nombre de bavures contre les Africains-Américains que contre les autres. Il semble que cela soit faux et que les campagnes financées par Soros aient eu pour conséquence de désarmer la police dans les quartiers noirs et de faire passer ces quartiers sous le contrôle des mafias.
    Cela rentrerait dans la volonté de substituer un affrontement racial entre pauvres à la contestation du pouvoir du 1/1000 par l’ensemble des pauvres.
    Olivier pourrait-il faire un point sur cette question importante ?

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    • Farah // 05.01.2017 à 13h25

      J’ai la même intuition que vous. Je trouve bizarre qu’après l’avènement d’un président métis et le mythe d’une « Amérique post-raciale » il a suffit qu’il y ait eu la crise de 2008 et l’apparition du mouvement « Occupy Wall Street » pour que l’on nous replonge dans les vieux trucs du racisme ordinaire et du KKK. On dirait que le gibier préféré de la police n’a pas varié d’un iota depuis des siècles.

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      • 13atg // 05.01.2017 à 13h50

        Des bavures, il y en a mais pour l’essentiel des meurtres, il s’agit de règlements de compte entre mafieux ou de suicides.
        D’où le fait que les américains tiennent à leurs flingues. Comme les suisses ou les israéliens : peu de gens sans histoires trucident leur voisin.
        Les ghettos sont bien pratiques, ça focalise l’attention sur des faits avérés. Dès lors, la généralisation devient facile.

        https://www.google.fr/amp/s/www.contrepoints.org/2016/02/22/239773-ce-ne-sont-pas-les-armes-a-feu-qui-tuent/amp?client=safari

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      • BEOTIEN // 11.01.2017 à 04h19

        Plutôt que chercher l’explication dans la couleur de peau regardez donc du côté de la délinquance générée par la paupérisation et la colossale aggravation des inégalités. C’est y pas plus clair ?!

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  • Henri Tanson // 05.01.2017 à 08h07

    Le contraire du totalitarisme néolibéral, c’est le populisme ?
    C’est donc que le populisme est la volonté des peuples contre les élites financières.
    Le populisme c’est la simple expression du peuple, donc la démocratie.
    POPULISME = DÉMOCRATIE
    Je suis rassuré.

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    • Steph // 05.01.2017 à 11h12

      Trump est populiste, donc democrate selon vous. Trump a compris ce qui faisait enrager le peuple et lui a promis monts et merveilles. Une fois arrive au pouvoir, il nomme 2 Goldman sachs dont un a la SEC, le gendarme de la finance, il nomme le boss d exxon comme secretaire d etat, un ecosceptique a l environnement,…Il a crache sur l establishment et s en entoure par apres. la democratie est a l agonie, vos donnes bancaires sont des a present transmises au fisc, vous etes fliques sur le net,…C est toujours la meme chose, crise economique et mepris de la classe dominante, montee des extremes,…J ai longtemps cru qu on etait desormais a l abri de la dictaure mais on y entre lentement mais surement. Assange, Snowden traites comme des criminels, c est quoi ce delire ?

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      • alexg81 // 05.01.2017 à 18h35

        Sans compter sur l’idéologue et « nationaliste blanc » Steve Bannon avec Breitbart, qui est aussi passé chez les vautours de Goldman Sachs pour finir conseiller de Donald Trump. Et il s’avère en plus avoir été influencé par Lénine et Trotsky, comme beaucoup d’intellectuels de droite réactionnaire en Europe.

        On nous ressortirait pas un nouvel internationalisme avec la réunion de tous les patriotes blancs de l’Occident sous domination des milieux d’affaires cosmopolites qu’ils passent leur temps à dénigrer ?

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  • Dommage // 05.01.2017 à 09h16

    Grèce, Grande-Bretagne, USA… Des peuples se ruent vers tout semblant d’alternative au business as usual, que ce soit une illusion ou pas. Aveuglément, furieusement, comme des animaux pris au piège rendus fous par la douleur. Plus rien à perdre.
    Et nous?
    Dans quelques mois, va t’elle s’exprimer aussi chez nous cette rage? Et comment?

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  • calal // 05.01.2017 à 09h54

    l’election de trump a montre qu’un candidat « anti systeme » peut etre elu envers et contre tout.Cela represente amha un espoir pour 2017 en france.Mais pour cela, comme la dit todd dans une video poste sur les crises en decembre,il faut que les classes populaires qui ne votent plus et qui sont donc le premier parti de france (9millions d’abstentionnistes en moyenne alors qu’il faut grosso merdo 18 millions de voix pour etre elu au second tour) aillent voter.
    d’ici a mai,trump aura ete 6 mois au pouvoir.On pourra deja estimer si l’espoir suscite par son election etait fonde ou sil n’est qu’un autre siryza.

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    • Fidelio // 05.01.2017 à 12h18

      C’est toujours intéressant de lire que Trump était le candidat « anti-système ». Je ne comprends toujours pas comment on peut user de ce qualificatif, un WASP milliardaire américain. Vraiment, je ne comprends pas. Certes, il n’était apparemment pas issu de la caste politique US. Mais de là à le qualifier comme tel, alors qu’il y va de son intérêt personnel que de pérenniser le système.

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      • 13atg // 05.01.2017 à 13h05

        En fait, il faudrait clarifier ce qu’on entend par « Système ».
        Déjà dans les 70´, le héros banquier et bandit de son état, « L’affaire Thomas Crown », justifiait son action par « C’est entre moi et le Système ! ».
        Le Système, c’est comme le fameux « néo-liberalisme » : personne ne sait ce que c’est précisément.
        « Néo » ça semble signifier « Je sais pas ce que c’est mais c’est un truc pas bien »…

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        • Barbe // 05.01.2017 à 13h57

          A monsieur 13AG
          Peut on être neoliberal sans le savoir ?
          Êtes vous protectionniste ?
          Si vous ne l êtes pas vous êtes neoliberal.
          Bonne journée

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          • 13atg // 05.01.2017 à 14h06

            Je suis farouchement contre le protectionnisme. Donc libéral ou classique. Néo-liberal, je ne sais pas ce que c’est.
            En tout cas, pas à gauche ni à droite si leur mouvement consiste à tenter de se préserver en excluant l’autre.
            Un type qui crève de faim, qu’il soit français, vietnamien ou malien, je ne fais pas de différences.

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            • Alfred // 06.01.2017 à 00h36

              Certaines tribus amazoniennes essaient de se préserver en vous excluant vous de leur monde. Elle n’ont peut être pas tord.

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        • BEOTIEN // 11.01.2017 à 04h25

          “néo-liberalisme” : personne ne sait ce que c’est précisément.

          Mais si, mais si… c’est même très documenté !

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      • calal // 05.01.2017 à 13h08

        si vous considerez qu’un riche est forcement un voleur et qu’un pauvre est forcement quelqu’un de bien,c’est que vosu n’avez pas assez frequente les uns ou les autres.Ou que vous etes aveugle.ou de mauvaise foi.

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        • Maxalex // 05.01.2017 à 21h08

          Un pauvre n’est pas forcément quelqu’un de bien, par contre un riche est forcément quelqu’un qui exploite les autres, sauf un gagnant du loto, peut-être, et encore, s’il veut rester riche, il devra se convertir.
          J’ai connu un temps où les petits patrons s’en mettaient plein les fouilles mais n’auraient jamais oser payer au SMIC un type qui bosse pour eux depuis des années.
          Sans parler des avantages en nature qui étaient largement pratiqués.
          Aujourd’hui, vous bossez dans une entreprise de transport mais vous ne vous pouvez pas emprunter un camion pour votre déménagement, « il y a eu trop d’abus » vous dira-t-on, bon les cadres bénéficient de tarifs ultra préférentiels chez Hertz, mais c’est pas pareil, m’voyez?
          Hâte que nos élus aient droit au mêmes serrages de ceinture par rapport aux avantages que les salariés managés par nos jeunes cadres sorties d’école de commerce….

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          • Maxalex // 05.01.2017 à 21h15

            Franchement, croire qu’un milliardaire a pour préoccupation l’intérêt du peuple, c’est d’une belle naïveté. Même, si le personnage de Trump fait du bien à voir tellement il botte le cul de la caste mediatico-politique dominante!

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          • 13atg // 05.01.2017 à 22h08

            Des hommes riches se sont avérés être aussi de grands philanthropes. Et selon Autant-Lara, il y a aussi des « salauds de pauvres ».
            Un transporteur est propriétaire de ses camions. Il en fait ce qu’il veut. Et il n’est pas stupide au point de voir un beau geste devenir légalement un « droit d’usage ».
            Un patron fixe un salaire sur un montant d’équilibre du marché. Pourquoi ne pas demander à l’Etat de moins le taxer pour qu’il le reverse au salarié ?
            Mais le mieux est de monter sa boîte de transport. La plupart commencent avec 1 camion et une attestation de capacité. On ne peut pas être malheureux toute sa vie.

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            • Didier // 06.01.2017 à 01h25

              « Des hommes riches se sont avérés être aussi de grands philanthropes ».

              Outre qu’il est relativement aisé de se montrer philanthrope après avoir arnaqué ses concitoyens, voire le monde entier, durant des décennies (genre Bill Gates), quand donc comprendrez-vous que ce n’est pas charité, mais de justice dont nous avons besoin?

              Quant au mythe de la baisse des taxes qui profiterait aux salariés, on a parfaitement vu ce que ça a donné lors des cadeaux fiscaux aux restaurateurs : rien, néant, nada.

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            • 13atg // 06.01.2017 à 06h20

              B. Gates a imposé à beaucoup de fabricants d’installer par défaut son O.S par ailleurs longtemps médiocre, jusque dans les composants hardware.
              Qui a acheté cette merde ? Les utilisateurs. Et l’Etat à travers l’EN s’en est fait le chantre.
              Qui achète MSOffice sur OSX ? Les utilisateurs.
              Gates ne fait que son boulot et redistribue des sommes colossales dans les aides. C’est ce qui compte. Le reste, c’est de la servitude volontaire.

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            • step // 06.01.2017 à 12h10

              la capacité de nuisance d’un salaud d’homme riche n’a rien à voir avec celle d’un salaud de pauvre.
              Le premier a le droit de tuer des dizaines de personnes physiquement (par suicide) et des milliers socialement (par la pauvreté) et se payer sur le rabe généré pour ses vieux jours. Le deuxième avec le même tableau de chasse finira au gnouf.

              Voilà pourquoi on ne peut pas les comparer.

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            • patrick // 07.01.2017 à 13h13

              le cas de Microsoft est symptomatique des âneries que peut faire un état , on se demande quels cadeaux ont été versés à ceux qui ont pris les décisions.
              dans un état « libéral » ce genre d’ânerie ne se ferait certainement pas.

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            • Barbe // 07.01.2017 à 13h24

              Nous sommes dans un état libéral.
              Ce serait avoir de la mer dans les yeux que de ne pas le reconnaître.

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            • patrick // 07.01.2017 à 13h27

              10000 articles de loi
              130000 décrets
              400000 normes ( même sur les frites servies à la cantine )

              code du travail : 3600 pages ( pourquoi il ne faut pas embaucher )
              code des impôts : 3600 pages ( illisible )

              57% du PIB en dépense publique .
              état endetté de 2000 milliards d’euros + 3000 milliards d’euros si on prend en compte le hors bilan ( rapport Cour des comptes )

              nous sommes en pleine tempête de libéralisme :-)))

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            • Barbe // 07.01.2017 à 14h17

              Continuez le catalogue.
              La liste est longue.
              Mais une juxtaposition ne fais pas une connexion réelle. Qui a fait un peu de philosophie le sait.
              Alors vous laissez votre lecteur imaginer qu il y a un lien entre tous ces chiffres.
              Le fait que personne n établisse ce lien prouve la liberté dans laquelle nous sommes…

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        • BEOTIEN // 11.01.2017 à 04h42

          « vous considerez qu’un riche est forcement un voleur  »

          Si « la propriété c’est le vol » (Proudhon)… ben oui.

          Plus factuellement on ne peut être riche sans avoir pris à quelqu’un. Donc le riche honnête a forcément plus pris que le pauvre voleur. Demandez aux oligarques russes.

          Cela dit, pour avoir vu les dégâts du communisme à la mode soviétique j’y préfère de très loin l’économie de marché et de la libre entreprise et la rémunération de l’effort accompli.

          La question n’est que celle des inégalités générées. Un écart de revenu de 1 à 10 c’est stimulant. Mais de 1 à 100 et pire de 1 à 1000000000 concernant la fortune c’est pire que moralement inacceptable, c’est économiquement délétère et politiquement générateur de révolution et/ou de totalitarisme.

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  • Dominique // 05.01.2017 à 10h41

    « Trump, au moins, a fait semblant de s’intéresser au problème [la destruction des emplois] »
    Les dernières informations concernant les constructeurs automobiles montrent qu’il y aurait une véritable intention. Trump n’est pas tout noir.

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  • Macarel // 05.01.2017 à 12h22

    Effectivement, le néolibéralisme a eu pour effet de mettre les Etats au service du « Corporate Power ».

    Le néolibéralisme fait partout le lit du populisme, et donc provoque l’arrivée de néofascistes au pouvoir des différentes nations qui sont dotées de systèmes électifs « démocratiques ».

    Il ne sert à rien de verser des larmes de crocodile, sur la montée des populismes, tant que l’on refusera de s’attaquer aux causes racines du mal.

    “Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.”
    Jacques-Bénigne Bossuet

    Et tous les démocrates authentiques pleurent…

      +9

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    • RV // 06.01.2017 à 20h58

      « le néolibéralisme a eu pour effet de mettre les Etats au service du “Corporate Power”. »
      Jacques Généreux, parle lui de privatisation de l’Etat …

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      • patrick // 07.01.2017 à 13h31

        le néolibéralisme est anti-libéral , les gouvernements ont confisqué le pouvoir aux citoyens.

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    • RGT // 07.01.2017 à 23h18

      « Il ne sert à rien de verser des larmes de crocodile, sur la montée des populismes, tant que l’on refusera de s’attaquer aux causes racines du mal.  »

      Je vous approuve totalement.

      La première cause à laquelle il faudrait attaquer est la totale immunité des « représentants élus » qui le lendemain de leur élection renient tous leurs engagements et n’œuvrent que pour leur propre intérêt.
      Comme ils ne risquent absolument rien (sinon une « traversée du désert » à pantoufler en attendant la prochaine alternance chez un « généreux mécène ») pourquoi se gêneraient-ils ?

      Il faudrait qu’ils soient tenus de rendre des comptes à leurs électeurs qui sont aussi leurs employeurs (du moins les « officiels »), ne l’oublions pas.
      Les électeurs devraient avoir le droit, comme tout employeur qui se respecte, de les virer en cas de « faute lourde » et même de les poursuivre en justice en cas de malversation…

      Pour l’instant ce n’est pas le cas et ils peuvent se représenter (et être élus, c’est pire) même avec des casiers judiciaires peu reluisants…

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  • 13Atg // 05.01.2017 à 12h30

    La stratégie de Trump m’est encore assez opaque…

    http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/?p=991&more=1&c=1&tb=1&pb=1

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  • Raoul // 05.01.2017 à 14h23

    Chris Hedges donne une bonne analyse de la situation actuelle et de la trahison des élites démocrates, mais sa détestation de Trump le conduit à écrire des trucs bizarres.

    Trump appartiendrait à une classe qui a fait fortune sur le dos des pauvres. Ainsi, donc, aux États-Unis, les milliardaires ne sont donc plus des exemples à suivre ? Les temps ont-ils changé ou s’agirait-il d’un argument sorti pour l’occasion ? Et, au fait, de quand date le dernier président des États-Unis issu des classes les plus pauvres ?

    Trump va défendre les intérêts de sa caste ? Peut-être, mais qu’aurait fait Clinton qui est vendue à Goldman Sachs ? L’oligarchie évite de se mettre en avant et préfère utiliser des marionnettes qu’elle peut manipuler pour atteindre ses buts. Trump est dangereux pour elle car non acheté, donc non maîtrisé. D’où ses réactions hystériques.

    Et Chris Hedges nous parle ensuite d’un nébuleux « État-entreprise » qui, horreur, voudrait réduire le coût de la main-d’œuvre. Mais le capitalisme a toujours cherché à réduire le coût du travail pour maximiser ses profits. Chris Hedges aurait été plus avisé de dire que les états sont au service des entreprises, ce qui, aux États-Unis, ne date pas d’hier. Trump n’y est pour rien et n’y changera probablement rien.

    Il y a de bonnes raisons de se méfier de Trump, mais, hélas, encore plus de raisons de se méfier de ses adversaires !

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    • 13atg // 05.01.2017 à 16h34

      Que l’Etat soit bienveillant avec les entreprises, à la limite, il prend soin du moteur. Mais aux USA comme en Europe, le capitalisme de connivence et le lobbying donnent raison aux Public Choices.
      Déjà qu’avec Clinton et Obama, ca s’est assez mal passé, avec l’interventionnisme de Trump, je crains le pire…

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  • Kirby // 05.01.2017 à 14h45

    « Nous parlons d’un homme qui a été poursuivi en justice pour avoir refusé de laisser des Afro-Américains vivre dans un de ses immeubles… »

    Et le procès a été perdu ou pas? Parce que être poursuivi en justice est une chose, perdre le procès en est une autre.

    (De mémoire il est question de cette affaire dans le livre de Mme Mandeville, Qui est vraiment Donald Trump? Trump a gagné le procès car ces personnes ne payaient pas leur loyer, rien à voir avec leur couleur de peau. A vérifier)

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    • patrick // 07.01.2017 à 13h30

      en plus ,Trump sera le premier milliardaire à occuper un logement public laissé par une famille noire 🙂

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  • Lysbeth Levy // 05.01.2017 à 18h21

    C’est très tendance aux Usa d’en faire des tonnes parce que Trump a gagné contre les sondages, les bailleurs de fond qui ont tous donné Hillary Clinton gagnante. Et oui même parmi cette « gauche » américaine qui dénonçaient les crimes des Bush et puis Obama, l’élection surprise de Trump, les desarçonne qu’aurait dit Mr Hedges si Mme Clinton avait gagné sachant son programme ? Pourquoi Trump serait il pire que les autres avant ? On sait depuis longtemps que ce n’est pas le « président élu » qui commande l’état, le Congrès et qu’il n’est qu’une « marionnette » entre les mains de ceux qui l’on mis en place Franchement cette hystérie venant de la gauche anti-guerre américaine est insensée car entre Trump et Clinton, sachant que Bernie lui n’a fait que rameuter les voix vers celle ci, il devaient être plus crédible dans ces critiques. Je suis sure que même Hedges avait prévu Clinton élue et que ces textes étaient prêts pour elle qui n’aurait pas été non plus un cadeau

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  • xavier37 // 05.01.2017 à 18h40

    Limpide. A méditer pour nos candidats français, s’ils ont le temps de lire et de méditer.

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    • RV // 06.01.2017 à 21h02

      je ferai plutôt appel aux citoyens qu’aux candidats, car au final tout dépendra d’eux . . .

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  • Charles-de // 05.01.2017 à 21h28

    Ces éminents politiques n’ont jamais remarqué que quand on tire trop fort sur une élastique, ça finit par craquer, et vous la prenez en pleine gueule !

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  • Pierre Fortin // 07.01.2017 à 00h12

    La  » théorie  » démocratique US est une grande œuvre, c’est son application qui fait défaut, les citoyens ne jouent pas leur rôle. Leur pouvoir constitutionnel leur permet de prendre la parole, d’affirmer leurs droits et de redresser la Chose publique.

    Rejoignant Chris Hedges, Howard Zinn disait après l’élection de B.Obama en 2008 « Les gens se sont bercés d’illusions. Je leur reproche d’avoir à ce point voulu effacer les années Bush qu’ils se sont créé un Obama imaginaire […] je constate qu’ils ont imaginé un Obama beaucoup plus progressiste qu’il ne l’est en réalité. Ils le voulaient ainsi […]. La question est maintenant de savoir si, constatant qu’il est en fait très très centriste, ils vont se mobiliser pour le tirer vers la gauche ou faire comme d’habitude et replonger dans le cynisme qui caractérise l’électorat américain depuis des décennies. »

    Ou lors d’un discours, « L’attente d’un sauveur, d’un chef qui fera le nécessaire. Voilà qui est très dangereux. Personne au sommet de la pyramide ne fera le nécessaire. Ce ne sont pas les initiatives des présidents, du Congrès ou de la Cour suprême qui ont amélioré la société, mais plutôt l’action des gens ordinaires ».

    Il y a le juge L. Brandeis : « en démocratie, la plus lourde responsabilité repose sur les citoyens ». Ou Mark Twain : « Un patriote défend son pays tout le temps et son gouvernement lorsqu’il le mérite » …

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