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3.avril.20173.4.2017 // Les Crises

Complotiste, moi ? – par Michel Collon

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Michel Collon ayant été classé rouge par le Décodex, il a ressorti son billet de l’année dernière contre le complotisme, que je soumets au débat…

Source : Investig’Action, Michel Collon, 22-02-2016

Dès qu’on critique les dirigeants des Etats-Unis, de l’UE ou d’Israël, certains agitent un épouvantail : « Vous êtes complotiste ! ». Sous-entendu : vous voyez le mal partout, mais ces dirigeants sont des démocrates, certes ils peuvent commettre des erreurs, mais ils agissent avec de bonnes intentions

Voilà, en gros, nous serions forcés de choisir entre :

  • La théorie du complot : tout est manigancé dans l’ombre, on nous cache tout, les maîtres du monde sont (au choix) : les juifs, les banquiers, les francs-maçons, les Illuminati, etc.
  • La théorie de la naïveté : nos dirigeants occidentaux travaillent pour le bien commun. Ils nous disent ce qu’ils font et ils font ce qu’ils disent.

Ni l’une, ni l’autre, merci ! Nous revendiquons une troisième façon d’expliquer le fonctionnement de la société, et elle n’a rien à voir avec ces deux fantasmes. Pour clarifier tout ça nous devrons répondre à quatre questions :

  1. Les complots, ça existe ou pas ?
  2. Le complotisme permet-il de comprendre le monde ?
  3. Pourquoi certains parlent-ils tant de « théorie du complot » ?
  4. Les médias font-ils le jeu du complotisme ?
  1. Les complots, ça existe ou pas ?

Partons de la définition. Une synthèse des dictionnaires peut se résumer ainsi: « projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou contre une institution ». Sur base de ces divers éléments, vérifions ensemble :

  • Quand la CIA et le MI 6 britannique organisent en 1953 un plan secret avec des troubles et une campagne de diffamation pour renverser le premier ministre Mossadegh en Iran, et le remplacer par le Chah d’Iran, soumis aux USA[1], est-ce un complot ? Oui, il n’y a pas d’autre mot.
  • Quand Henry Kissinger et la CIA organisent en 1973 un plan secret pour renverser le président progressiste Allende[2] et le remplacer par la dictature militaire néo-libérale du général Pinochet, est-ce un complot ? Oui.
  • Quand Brzezinski, conseiller du président Carter, organise secrètement l’envoi en 1979 de Ben Laden et autres terroristes en Afghanistan pour renverser le gouvernement de gauche (il le reconnaîtra vingt ans plus tard[3]), est-ce un complot ? Oui.
  • Quand, en 2003, le ministre de la Guerre US Donald Rumsfeld prévient ses proches, mais pas l’opinion, que les Etats-Unis « vont prendre sept pays Afghanistan, Irak, Somalie, Soudan, Libye, Syrie pour finir par l’Iran »[4], plan qui sera effectivement mis en oeuvre, est-ce un complot ? Oui.
  • Quand Bush et Blair fabriquent en 2003 de faux rapports[5] affirmant que l’Irak possède des armes de destruction massive et cela pour justifier leur guerre du pétrole, est-ce un complot ? Oui.

Nous ne discuterons pas ici la question de savoir si chaque guerre est vendue avec de tels médiamensonges (cachant à l’opinion les véritables objectifs). Nous voulons juste souligner que les complots font bel et bien partie de la politique internationale, particulièrement en ce qui concerne les guerres et les coups d’Etat.

Les complots sont-ils toujours de droite ? Non. Si on se base sur la définition du dictionnaire, quand Castro et Che Guevara organisent à partir de 1955 – en secret évidemment – une insurrection pour renverser la dictature militaire pro-US qui opprime Cuba, est-ce un complot ? Oui. Progressiste cette fois : en faveur du peuple. Au contraire des complots tramés par des élites pour leurs intérêts égoïstes. Bref, il existe des complots de droite et des complots de gauche.

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  1. Le complotisme permet-il de comprendre le monde ?

Ma réponse a toujours été très claire : Non ! Je l’ai écrit noir sur blanc dans mon livre Israël, parlons-en ! : « Le conflit Israël – Palestine n’est pas une guerre de religion. Ce n’est pas non plus un complot juif. (…) La réalité est bien plus simple. La réalité derrière Israël, c’est tout simplement notre système économique et social. Le capitalisme, de par ses lois économiques « naturelles », provoque inévitablement une grande accumulation de richesses à un pôle, et de pauvreté à un autre pôle. Depuis sa formation jusqu’à aujourd’hui, le capitalisme a créé des fortunes de plus en plus grandes et de plus en plus puissantes. Ces gens entendent contrôler les matières premières et le pétrole est la plus stratégique. Pour le contrôler, ils soutiennent les dictatures pétrolières arabes et Israël. Ce n’est pas un mystérieux « complot », c’est juste une question de logique économique. »[6]

Je l’ai répété dans mon livre sur Charlie : « La seule façon de dépasser le faux problème du complot consiste à débattre objectivement sur les faits : en confrontant les deux versions, en ne croyant personne sur parole et en vérifiant tout sur base des meilleures sources selon les possibilités : témoins directs, témoins indirects fiables, documents, rapports et communiqués. Tout cela des deux côtés bien sûr. »[7]

Mais qui a développé ce concept de « complotisme » ? C’est l’historien US Richard Hofstadter. Dans son ouvrage The Paranoid Style in American Politics (1964), il étudia l’idéologie de l’extrême droite US et notamment la chasse aux sorcières du maccarthysme (1950 – 1956)[8]. Cette campagne de répression anticommuniste d’extrême droite avait été orchestrée par le sénateur Joseph McCarthy. Il prétendait que les Etats-Unis étaient gravement menacés par un complot : « Des hommes haut placés dans ce gouvernement travaillent de concert pour nous livrer à la catastrophe ? Ceci doit être le produit d’une grande conspiration, une conspiration si ignominieuse que, lorsqu’elle sera mise à jour, ses principaux protagonistes seront à jamais voués aux gémonies par les honnêtes gens. »[9] Au fond, McCarthy reprenait le thème obsessionnel d’Hitler : une grande conspiration mondiale judéo-maçonnico-bolchévique menaçant l’Allemagne.

Le travail d’Hofstadter mérite notre attention. Car il fournit une grille très précise pour analyser les composantes de l’esprit complotiste qu’il appelle « paranoïaque ». Selon Hofstadter, le porte-parole paranoïaque nous entraîne dans un univers où politique et théologie « expliquent » des événements qui en réalité ont été prophétisés et se préparent depuis plusieurs générations. La « grande conspiration » est tramée par des forces maléfiques aux pouvoirs gigantesques et quasi surnaturels ; cette machination envahit tous les pouvoirs : politiques, éducatifs, médiatiques, religieux, et donc aussi l’Etat. C’est même pour cela qu’on n’en parle pas : le silence a été bien organisé, ce qui confirme l’emprise des comploteurs. Dans cet univers, le genre humain verra très bientôt le « bien » triompher du « mal ». Il s’agit donc de se ranger du bon côté.

Dans les périodes de crise et de désarroi idéologique, on assiste toujours à une recrudescence de la croyance aux complots. Et actuellement nous sommes bien dans une telle période pour diverses raisons :

  • la crise économique, politique et morale du système social
  • la perception sensible des dangers qu’il apporte (environnement, guerres)
  • la perte de crédibilité des médias officiels
  • l’effondrement des partis de gauche en Europe
  • la disparition donc du cadre d’analyse objectif en termes d’intérêts des classes sociales

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Le complotisme ne permet pas de comprendre l’économie

En matière économique, le complotisme est particulièrement à côté de la plaque. Certes, les complots existent. Quand les principales banques du monde s’entendent pour manipuler les taux de change de devises et accumuler ainsi des bénéfices extra, et qu’elles sont condamnées à 1,7 milliards d’amendes par l’UE [10], de quoi s’agit-il, sinon d’un complot ? De même, quand des multinationales s’arrangent entre elles, secrètement, pour fixer des prix trop bas aux matières premières qu’elles achètent ou des prix trop élevés aux produits qu’elles vendent, n’est-ce pas un complot ? Et quand une juge de New York, Denise Cote, condamne Apple pour avoir orchestré une entente avec de grands éditeurs aux Etats-Unis pour augmenter les prix des livres électroniques (« Les plaignants ont démontré qu’Apple avait conspiré pour relever les prix »), elle applique une définition juridique correcte.

Mais généraliser et prétendre que l’économie est complètement manipulée par un grand complot, que par exemple la crise économique a été délibérément provoquée par les banques pour augmenter leurs profits ou pour détruire les classes moyennes, là on entre dans le fantasme, car cela ne correspond pas aux faits observés.

En réalité, dès sa naissance quasiment, le système capitaliste n’a cessé d’être accompagné de crises à intervalles plus ou moins réguliers. Pourquoi ? Parce que ce système est basé sur trois lois économiques fondamentales :

  1. La propriété privée des grandes usines et autres entreprises (les forces de production).
  2. La concurrence entre ces patrons.
  3. Le profit maximum comme moyen fondamental de vaincre ses concurrents.

Ensemble ces trois lois produisent un engrenage qui s’impose de manière automatique : chaque grand capitaliste doit absolument exploiter au maximum ceux qui travaillent pour lui. C’est-à-dire les faire produire le plus possible, les payer le moins possible, et même parfois licencier le plus possible en intensifiant le travail de ceux qui restent. Et ce n’est pas une question de sentiments : les capitalistes agissent ainsi non parce qu’ils sont « méchants » mais parce que s’ils ne le font pas, ils seront éliminés ou avalés par les concurrents. Chacun pour soi et tous contre tous.

Problème : quand un capitaliste réalise de telles économies, ses rivaux font évidemment pareil. Résultat : tous appauvrissent ceux qui travaillent pour eux. Dès lors à qui vont-ils vendre puisqu’ils ont détruit le pouvoir d’achat de leurs acheteurs ?

On pourrait se dire : mais les capitalistes s’étant enrichis, ils vont dépenser davantage et quand même faire tourner l’économie ? Non. En augmentant la part des profits au détriment des salaires, ils se donnent les moyens d’augmenter leur capital et leurs forces de production. Mais le pouvoir de consommation ne peut pas suivre puisqu’il a été réduit. Et ce déséquilibre fondamental revient sans cesse dans le système capitaliste. Il n’y a pas de planification veillant à l’équilibre entre les investissements et les salaires.

En conséquence, à un moment donné, il y a trop de produits sur le marché par rapport aux revenus qui peuvent être employés à les acheter. C’est la « surproduction », le blocage. Les uns sont capables de produire de plus en plus, mais les autres ne peuvent acheter tout ça. Ne pouvant plus vendre assez, les capitalistes arrêtent partiellement la production et donc leur accumulation de richesses.

Conclusion. Cela ne provient pas du complot de quelques-uns. C’est un effet automatique des trois lois du capitalisme et, contrairement à certains récits complotistes, les capitalistes n’en sont pas heureux car cela met en danger leurs profits, et parfois même l’existence de certains d’entre eux.

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Sont-ils tout puissants ?

Une variante du complotisme prétend que l’économie serait dirigée de façon occulte par un petit groupe de gens mystérieux qui tirent les ficelles clandestinement. La réalité est bien plus simple : environ deux cent grandes multinationales dominent tous les secteurs clés de l’économie. Et ça n’a rien de clandestin, elles ont toutes un siège social et une adresse, des dirigeants et des actionnaires connus. Avec des revenus et des propriétés identifiés, des trains de vie luxueux. Tout cela généralement discret, oui, mais secret, non. Les « maîtres du monde » sont donc bien connus. Et c’est important, car on peut donc décider qui il faut combattre si on veut défendre l’intérêt collectif contre les intérêts égoïstes.

Alors, qu’est-ce qui freine ou empêche ce combat ? Plusieurs causes que nous verrons. Mais d’abord le fait que les médias présentent l’économie de façon déformée en ne donnant la parole qu’aux experts procapitalistes. On en vient à présenter les lois économiques du capitalisme comme « naturelles et inévitables » en martelant qu’il n’y a pas d’alternative. On tue l’espoir.

Mais revenons au complotisme. En réalité, cette vision d’une économie qui serait dirigée par des comploteurs tout puissants est fausse et dangereuse. Fausse parce qu’en réalité personne ne peut contrôler l’ensemble de l’économie. Certes, d’un côté, les capitalistes s’entendent entre eux pour défendre leurs intérêts face aux travailleurs et aux populations. Et aussi pour défendre leurs intérêts contre ceux des autres pays. En ce sens, ce sont clairement eux qui dominent une économie qui n’est pas du tout démocratique. Mais, de l’autre côté, ils se font aussi concurrence entre eux et cela affaiblit l’ensemble de leur système. Comme Albert Einstein l’avait très bien analysé en 1949 : « L’anarchie économique de la société capitaliste, telle qu’elle existe aujourd’hui, est, à mon avis, la source réelle du mal. Nous voyons devant nous une immense société de producteurs dont les membres cherchent sans cesse à se priver mutuellement du fruit de leur travail collectif — non pas par la force, mais, en somme, conformément aux règles légalement établies. L’aiguillon du profit en conjonction avec la compétition entre les capitalistes est responsable de l’instabilité dans l’accumulation et l’utilisation du capital qui amène des dépressions économiques de plus en plus graves. La compétition illimitée conduit à un gaspillage considérable de travail et à la mutilation de la conscience sociale des individus. » [11] Bon diagnostic avec les trois éléments : propriété, profit maximum, compétition.

De ce diagnostic (où Einstein rejoint Marx en fait) nous pouvons tirer deux conclusions. 1. Sur le rapport entre les banquiers et les industriels. 2. Sur les rapports au sein même de la classe capitaliste en général.

  1. Ne pas exagérer l’importance de la banque. Certes, historiquement, les banquiers ont joué un rôle important dans la première accumulation du capital qui a permis la révolution industrielle et la formation des grands monopoles. Et ils restent un rouage important du système économique actuel. Mais l’idée qu’eux et la spéculation seraient seuls responsables de la crise et des maux du capitalisme n’est pas scientifique, elle ne reflète pas les lois réelles de son fonctionnement.

En réalité, les multinationales industrielles sont la base du capitalisme, leur exploitation est la cause fondamentale de la crise, et ce sont elles, en dernière instance, qui provoquent les guerres. Einstein montre bien qu’en supposant que les banques n’existeraient pas, eh bien, même dans ce cas, les industriels provoqueraient des crises, conséquences des règles que nous avons décrites. Dès lors, centrer toute l’attention, par exemple, sur Goldman Sachs et ses complots (réels ou imaginaires), c’est nier le problème d’ensemble de ce système capitaliste. C’est faire croire qu’en le guérissant de sa « maladie banquière ou spéculative » il serait capable de mettre fin à l’exploitation et d’assurer le bien-être à tous. Illusion réfutée par les faits : jamais l’humanité n’a produit autant de richesses, jamais il n’y a eu autant d’hommes mourant de faim.

  1. Bien mesurer les contradictions entre capitalistes. On parle souvent des rencontres du groupe Bilderberg comme étant le pouvoir absolu et totalement secret de notre société. D’un côté, il est exact que cet organe où se concertent les plus grandes multinationales a davantage de pouvoir que les gouvernements et peut leur dicter les grandes orientations. De l’autre côté, le fait que les principaux capitalistes se concertent entre eux et tentent de s’entendre sur certaines questions ne supprime pas la concurrence acharnée que ces grandes multinationales se mènent également entre elles et qui les affaiblit.

Quand les principales banques US se voient infliger des amendes colossales, comme indiqué plus haut, et que Goldman Sachs écope de cinq milliards de dollars, il est difficile de croire que tout cela fait partie du grand complot tramé par Goldman Sachs qui serait le maître absolu du monde. Il faut rester sérieux. Cette amende est l’effet concret des contradictions entre les banques et les autres capitalistes, ceux-ci estimant que les banques leur ont fait du tort, voire ont mis l’ensemble du système en danger et qu’il faut donc faire la police.

La Première Guerre mondiale est bien la preuve que si les capitalistes peuvent en effet s’entendre sur certaines questions d’intérêt commun, ils peuvent aussi avoir entre eux des conflits totalement destructeurs et pas du tout planifiés. Certes, au départ, chaque camp souhaitait la guerre, espérant la gagner vite et pas cher. Cependant personne n’avait prévu qu’elle durerait aussi longtemps et que certaines puissances en sortiraient très affaiblies, voire détruites. L’Allemagne, récemment montée en puissance, exigeait : 1. L’Alsace-Lorraine, c’est-à-dire le charbon et l’acier. 2. Les Balkans comme voie stratégique vers l’Orient et le pétrole. 3. Les colonies africaines enfin dont elle estimait « ne pas avoir eu sa part ». La Grande-Bretagne et la France poursuivaient leurs propres objectifs impérialistes. L’idée que ces puissances auraient comploté ensemble est absurde[12].

Pour conclure sur ce point, un « complot global » est impossible car les capitalistes sont en concurrence entre eux. Ils peuvent s’entendre sur un ou plusieurs complots quand leurs intérêts convergent sur un point, dans une région ou pour abattre un dirigeant. Mais ils ne peuvent pas s’entendre sur un « complot global » car leurs intérêts divergent et que chacun veut abattre l’autre.

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Analyse complotiste ou analyse stratégique ?

Fausse donc, cette vision du « capitalisme complot tout puissant » est dangereuse. Car elle donne l’impression que l’Histoire est faite non par la lutte entre les diverses classes et forces sociales dont chacune défend ses intérêts mais par une poignée de gens tout-puissants. Et donc cette vision décourage la résistance des victimes de ce système. Elle donne l’impression que les travailleurs et citoyens n’ont aucune chance de marquer des points. Or, toute l’histoire de la lutte ouvrière et citoyenne montre qu’il est tout à fait possible de se défendre et d’obtenir des progrès sociaux : interdiction du travail des enfants, limitation de la journée de travail (jusqu’à quinze heures/jour au 19ème siècle !), obtention de la Sécurité sociale (assurances contre le chômage, la maladie, l’accident de travail, la vieillesse), respect de l’hygiène et de la sécurité au travail. Toutes ces avancées ont été obtenues par des luttes ouvrières. Si les travailleurs européens d’aujourd’hui ont un certain niveau de vie, c’est grâce aux luttes de leurs parents et grands-parents, il ne faut jamais l’oublier. Surtout que les capitalistes veulent à présent reprendre tout ce qu’ils ont dû concéder.

Pour défendre ces conquêtes et pour obtenir de nouveaux progrès, il faut donc ne pas se laisser intimider par une prétendue toute puissance, occulte ou non, des patrons, mais au contraire les voir tels qu’ils sont : avec leurs forces mais aussi leurs faiblesses. On doit, sans nier les difficultés, avoir confiance en ses propres forces. Le complotisme est une forme de défaitisme et au fond il fait le jeu des patrons et de l’exploitation.

Saïd Bouamama a bien expliqué l’opposition complète entre les deux modes de pensée : « La théorie du complot présente les événements politiquement signifiants comme le résultat d’une conspiration globale orchestrée en secret par un groupe social plus ou moins important. L’approche stratégique c’est-à-dire matérialiste analyse l’histoire comme le résultat de la lutte entre les groupes dominés (classes, minorités nationale et/ou ethniques, nations, femmes, etc.) et les groupes dominants basée sur une divergence d’intérêt matériel. » [13]

La différence est essentielle : l’analyse matérialiste (au sens d’une approche scientifique basée sur les faits matériels, observables et prouvables) montre comment il est possible de lutter en profitant des points faibles de l’adversaire. Tandis que le complotisme mène dans une impasse en ciblant de faux ennemis, généralement inatteignables.

Le complotisme ne permet pas de comprendre les guerres

En matière de guerre, il y a bel et bien des complots, on l’a vu. Mais là aussi il serait dangereux de croire que les grandes puissances réussissent tous les complots qu’elles préparent. Le complot réussit quand il y a dépolitisation et absence de mobilisation. Il échoue quand la résistance des « victimes » est consciente et bien organisée. Les Etats-Unis ont été vaincus au Vietnam, le peuple palestinien résiste depuis plus de soixante ans, les Etats-Unis ont certes plongé l’Irak dans le chaos mais ils n’ont pas réussi à contrôler et exploiter ce pays comme Bush l’espérait, des coups d’Etat ont échoué en Bolivie, en Equateur, au Venezuela. Bref, le monde est une lutte entre des forces opposées, ce ne sont pas toujours les mêmes qui gagnent et beaucoup dépend de l’unité et de la conscience des populations. Leurs agressions et complots peuvent donc être mis en échec si la population a été bien préparée à résister. Ce qui commence par une bonne information sur la réalité des choses.

Et pour bien s’informer, il faut rompre consciemment et entièrement avec les deux fantasmes : le complotisme et la naïveté. Car nous nous trouvons face à deux dangers : voir des complots partout et voir des complots nulle part. La première théorie nous propose une explication bidon qui ne permet pas de comprendre la société, ni de la transformer. En cachant les vraies cibles, elle fait le jeu du pouvoir. La seconde théorie veut nous pousser à faire confiance aux dirigeants politiques qui nous diraient la vérité. Toutes deux sont des pièges parallèles.

Voir des complots partout ? Au lieu d’étudier soigneusement les mécanismes du capitalisme, le complotisme est une explication paresseuse que certains veulent imposer aux masses pour les empêcher de réfléchir et pour les manipuler. Souvent en vue de s’emparer du pouvoir. Hitler parlait du « grand complot judéo-bolchévique » et au début il tonnait, en paroles, contre les banques, mais il était payé par les grands banquiers et industriels allemands et toute son action les a servis [14].

Voir des complots nulle part ? Ceux qui ne voient de complots « nulle part » devraient alors à nous expliquer à quoi servent les services secrets ! Les vingt mille employés de la CIA sont-ils payés pour jouer aux mots croisés ou pour comploter ? C’est le moment de citer cette plaisanterie fort en vogue en Amérique latine : « Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de coup d’Etat aux Etats-Unis ? » Réponse : « Parce que c’est le seul pays où il n’y pas d’ambassade des Etats-Unis ! ».

Et quand la NSA espionne le monde entier, vous croyez que c’est juste contre le terrorisme ou pour aider secrètement les entreprises US à affaiblir leurs rivales étrangères ? La théorie de la naïveté, franchement, ne vaut pas mieux que la théorie du complot !

Finalement, comment arriver à une vision objective de l’Histoire et des conflits actuels? A mon sens, il faut dire qu’il y a eu des complots dans l’Histoire, assez bien même (pensons aux nombreux coups pour remplacer un dirigeant par un autre), mais qu’ils ne font pas l’Histoire, ils n’en constituent pas l’essence. Ils ne sont qu’un moyen parmi d’autres pour défendre des intérêts.

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  1. Pourquoi certains parlent-ils tant de « théorie du complot » ?

Alors, si je dénonce clairement le complotisme, pourquoi certains m’accusent-ils quand même d’être un « complotiste » ? Et suis-je le seul ?

En fait, pas du tout, dès que quelqu’un critique la politique internationale des Etats-Unis, de la France ou d’Israël, en montrant son caractère global, il se voit accusé de « théorie du complot ».

Voici une petite liste (très incomplète) des “diabolisés” : Ziegler, Chavez, Castro, Le Grand Soir, Lordon, Ruffin, Kempf, Carles, Gresh, Bricmont, Bourdieu, Morin, Mermet, Boniface, Enderlin, Cassen, Siné, Bové, Péan, Godard, Jean Ferrat, Seymour Hersh, Wikileaks, et même des analystes juifs : Hessel, Chomsky, Finkelstein.

En fait, c’est très pratique. Vous n’avez pas d’arguments à opposer aux faits avancés ? Alors, traitez simplement vos adversaires de « complotistes », et le tour est joué : plus besoin d’argumenter sur les faits, plus besoin de réfuter les preuves ! La « théorie du complot », c’est le truc de l’avocat qui sait que son dossier est pourri.

J’en ai eu personnellement la preuve quand j’ai débattu avec Henri Guaino (auteur des discours de Sarkozy). J’exposais concrètement les crimes de ses amis des multinationales françaises au Mali et au Niger. N’ayant rien à répondre, tout ce qu’il a trouvé à sortir, c’est « théorie du complot » ! [15]

Nous avons vu que « théorie du complot » était au départ un concept progressiste développé par Hofstadter pour rendre compte des délires et fantasmes de la pensée d’extrême droite. Malheureusement, selon une méthode assez typique, il fut ensuite récupéré et manipulé par la CIA à partir de 1963. Il s’agissait alors de discréditer ceux qui demandaient une véritable enquête sur l’assassinat du président Kennedy : par un homme seul ou bien par une conspiration ? Et depuis lors, « théorie du complot » est constamment utilisé par les responsables des Etats-Unis pour discréditer les critiques et refuser de débattre sur les faits. Car le meilleur moyen de manipuler, de diviser et de battre les progressistes, c’est d’utiliser et détourner leurs propres arguments, tant les idées conservatrices sont en soi inconsistantes.

Si ça se limitait à cela, ce ne serait pas un si grand problème. Mais ces dernières années a été relancée dans les médias et sur Internet une campagne systématique contre certains analystes arbitrairement étiquetés « complotistes ». A partir de quand ? A partir du massacre de Gaza, en janvier 2009, quand Israël se retrouva de plus en plus critiqué et isolé dans l’opinion publique internationale.

Cette campagne ne tombe pas du ciel. Enfin un peu quand même : disons, du sommet de l’Etat. Aux USA, le site officiel du Département d’Etat brode pas mal sur le thème « complotisme et antisémitisme ». De même, en France, après Sarkozy, le président Hollande a exploité le filon devant le lobby pro-Israël du CRIF :

« L’antisémitisme a changé de visage. (…) aujourd’hui, il se nourrit aussi de la haine d’Israël. Il importe ici les conflits du Moyen Orient. Il établit de façon obscure la culpabilité des juifs dans le malheur des peuples. Il entretient les théories du complot qui se diffusent sans limite. Celles même qui ont conduit au pire. Nous devons prendre conscience que les thèses complotistes prennent leur diffusion par internet et les réseaux sociaux. Or nous devons nous souvenir que c’est d’abord par le verbe que s’est préparée l’extermination. Nous devons agir au niveau européen et même international pour qu’un cadre juridique puisse être défini et que les plateformes internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquements. »[16]

Confondant avec mauvaise foi l’antisémitisme (racisme anti-juifs) et l’antisionisme (refus du colonialisme israélien, c’est-à-dire d’un Etat théocratique reposant sur une discrimination ethnique, bref un Etat complètement antidémocratique), le président Hollande criminalise ceux qui sont solidaires des Palestiniens. Il les assimile carrément aux nazis et cherche en fait à nous interdire de parler contre la politique d’Israël. La thèse « théorie du complot » prépare donc une très grave attaque contre la liberté d’expression.

Toujours proche de l’Elysée, Bernard-Henri Lévy emboîte évidemment le pas en accusant « cette maladie moderne qui s’appelle le complotisme »[17] et en organisant un « débat » en 2012 contre « le conspirationnisme ». Comme le fit remarquer un spectateur, aucun contradicteur ne fut invité. Cet homme qui jouit d’une énorme fortune, accumulée sur le dos de travailleurs africains du bois, mal payés, mal soignés et carrément volés par sa société familiale, se permet de donner au monde entier des leçons de dignité humaine et de rigueur de pensée.

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Des lobbyistes manipulant les textes

Alors est-ce un hasard si les politiques fuient tout débat contradictoire et s’ils sont remplacés par quelques pseudo-journalistes proches d’Israël et des néo-cons US ? Dans ce lobby d’un nouveau genre, on retrouve Caroline Fourest, Rudy Reichstadt et Ornella Guyet. Tous trois ont coopéré avec des think tanks de droite radicale, US ou français[18].

Faut-il alors s’étonner que Caroline Fourest me traite de « complotiste », Rudy Reichstadt de « conspirationniste » et Ornella Guyet (souvent cachée sous divers pseudos antifascistes) de « confusionniste » ? Tiens, pourquoi a-t-elle sorti ce curieux concept ? Parce qu’elle se rendait compte que les autres accusations ne tenaient pas debout ? Pour faire preuve d’originalité ? L’explication est peut-être plus simple : personne ne comprend ce terme qui ne veut rien dire, et dès lors comment voulez-vous réfuter un concept aussi… confus ? C’est pratique.

Les manipulations et les sources d’extrême droite de ce trio ont été exposées très clairement par divers critiques : Fourest ici[19], Reichstadt et son site Conspiracy Watch ici[20] et Guyet, démasquée par Le Grand Soir, Acrimed et Le Monde Diplomatique, ici[21]. Ces obsédés de la théorie du complot ont en commun deux caractéristiques :

Première caractéristique : la manipulation des textes. Ils ne cherchent pas la vérité mais cachent ou déforment systématiquement mes textes qui gênent leurs thèses. Ou alors ils me prêtent des amitiés avec des gens que je ne soutiens pas (et parfois même ne connais pas !), espérant ainsi salir en amalgamant. Tout ceci n’a rien à voir avec le journalisme dont ils se réclament, ce sont en fait des procureurs acharnés qui enquêtent toujours à charge et écartent tout ce qui contredit leurs accusations. Ce ne sont pas des journalistes, mais des lobbyistes.

Ils se comportent ainsi avec toutes leurs « cibles ». D’une façon si malhonnête que Pascal Boniface leur a consacré un livre : « Les intellectuels faussaires ». Comme l’a indiqué François Ruffin (mensuel Fakir, également diabolisé), les diaboliseurs appliquent une recette malhonnête : « D’abord caricaturer à l’extrême de façon à donner une image simpliste de l’adversaire. Puis conclure, du soi-disant « simplisme » de ces « néo-gauchistes » à leur prétendue adoption généralisée de la théorie du complot. »[22].

Deuxième caractéristique : la lâcheté. Les diaboliseurs refusent soigneusement de débattre avec ceux qu’ils diabolisent. Voilà qui est surprenant : ils se désolent qu’un large public sombre dans le complotisme en étant influencé et manipulé par des gens comme moi. Mais chaque fois que je leur ai proposé un débat contradictoire et publié sur mon site Investig’Action, ce qui leur aurait donné une chance extraordinaire de faire revenir au bercail toutes ces brebis égarées, ils ont lâchement refusé. Pourquoi ? La seule explication est qu’ils savent qu’ils mentent, ils savent que leurs arguments reposent sur des falsifications de textes.

Le débat sur le complotisme est un faux débat agité pour faire diversion. La vérité est beaucoup plus simple : dans les luttes sociales comme dans les luttes Nord – Sud, dominants et dominés élaborent des stratégies pour l’emporter, c’est tout à fait normal. Ces stratégies comportent des combats idéologiques, des affrontements ouverts et aussi des complots. Tout ne se ramène pas aux complots mais ils font partie de la stratégie de lutte. En accusant de « complotisme », on veut décourager de dénoncer les stratégies néocoloniales et guerrières.

Reste une question : pourquoi dépenser tant d’énergie à diaboliser ? Faire changer d’avis ceux qui me lisent ? Impossible : ils savent que j’ai écrit exactement le contraire de ce qu’ils m’attribuent. Mais alors quel est le véritable objectif des diaboliseurs ? Il s’agit de faire peur à ceux qui ne me connaissent pas. Il s’agit de dresser un mur entre les gens qui se posent des questions sans avoir les moyens d’y répondre et nous qui apportons des réponses avec des faits concrets. Il s’agit de rabattre les hésitants vers la version officielle. Ridiculiser les citoyens qui mettent en doute la version officielle, marteler que le pouvoir est honnête malgré ses défauts et qu’il ne faut ne pas se poser de questions : à qui cela profite-t-il ?

Pour le comprendre, il ne faut pas se limiter à parcourir telle ou attaque circulant en boucle sur le Net mais il faut absolument regarder l’ensemble de ce que ces gens ont écrit. Afin de comprendre dans quel camp ils se rangent et où ils veulent nous embarquer.

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Caroline Fourest : une complotiste ?

Prenons le cas de Fourest. Parmi les médias qui la citent complaisamment comme « experte du complotisme », lequel ira creuser un peu et signaler l’article qu’elle a publié dans le Wall Street Journal (journal patronal des Etats-Unis), article intitulé « La Guerre pour l’Eurabie »[23] ? Selon Fourest, l’Europe serait en train d’être envahie par les Arabes. Manipulés par l’islamisme, ces immigrants incapables de s’intégrer représenteraient une menace pour la démocratie. Au point que Londres serait devenue « Londonistan ».

Cette thèse délirante, elle l’a recopiée directement de trois idéologues d’extrême droite. L’un s’appelle Norman Podhoretz, c’est un auteur US qui a constamment mené campagne pour bombarder l’Iran : « principal foyer de l’idéologie islamo-fasciste contre laquelle nous nous battons depuis le 11 septembre »[24]. Une autre source est Daniel Pipes, autre idéologue US d’extrême droite, auteur de La Menace de l’Islam, s’est notamment signalé en soutenant le xénophobe hollandais Geert Wilders.

Mais la créatrice originelle du terme Eurabia, c’est Bat Ye’or, essayiste britannique porte-parole du lobby pro-Israël. Voici comment est présenté son livre « Eurabia – L’axe euro-arabe » : « Depuis plus de trois décennies, l’Europe planifie avec les pays de la Ligue arabe la fusion des deux rives de la Méditerranée. Par le « Dialogue euro-arabe », elle a développé une structure d’alliances, et souvent d’allégeances, avec le monde arabe. Elle sacrifie son indépendance politique tout comme ses valeurs culturelles et spirituelles en échange de garanties (quelque peu illusoires) contre le terrorisme et d’avantages économiques que lui dispensent les pays arabes. Si ces derniers fournissent à l’Europe des hydrocarbures, s’ils lui offrent des marchés, ce n’est pas sans lui imposer des contreparties : ils exigent d’elle une ouverture sans cesse accrue à leur culture, à leur langue, à leur religion – l’islam -, à leurs émigrants, qu’ils veulent toujours plus nombreux. Ils arrachent aux pays d’accueil des conditions visant à maintenir ces émigrants dans leur culture d’origine au lieu de faciliter leur intégration. Enfin l’alliance euro-arabe se base sur une politique commune hostile à Israël et aux Etats-Unis. C’est une stratégie de subornation de l’Europe qui est ainsi mise en œuvre par les pays arabes, avec l’active complicité des instances dirigeantes européennes : la Commission européenne pilote un puissant dispositif financier servant cette politique ; elle a déployé une immense toile médiatique fabriquant le « politiquement correct eurabien » ; elle a enrégimenté les institutions scolaires et universitaires, et parfois même les Eglises, dans cette entreprise de dénaturation de l’identité européenne ».

Résumons cette thèse Eurabia : les pays arabes appliquent un plan secret d’islamisation de l’Europe et les élites européennes sont complices. Si ça n’est pas une théorie du complot, nous sommes le Pape ! Il est donc étonnant de constater que les médias si élogieux sur Fourest se taisent complètement sur ce concept Eurabia, clé de voute de sa « pensée ». Pourtant, une analyse rapide permet d’y retrouver tous les critères permettant de définir une théorie complotiste selon Hofstadter : 1. La conspiration dure depuis plusieurs décennies. 2. Allégeance à une puissance étrangère (le monde arabe). 3. L’Europe sacrifie ses valeurs. 4. Les Arabes imposent leur langue, leur religion et leurs valeurs. 5. L’axe euro-arabe est hostile à Israël et aux Etats-Unis. 6. Les dirigeants européens laissent faire ou sont complices. 7. Tout cela constitue une entreprise pour dénaturer l’identité européenne.

Le problème ne se limite pas à Fourest. Le site Conspiracy Watch est aussi érigé en « expert » du complotisme par certains médias, lesquels oublient de mentionner que Reichstadt y recopie les thèses les plus racistes des néocons US et israéliens.

Leur père spirituel, Pierre André Taguieff, est souvent présenté comme un penseur, grand théoricien du conspirationnisme. En réalité Taguieff a grossièrement contrefait la grille d’analyse de Richard Hofstadter, en la fusionnant au prêche islamophobe et belliqueux de Daniel Pipes et Bat Ye’or. De 2009 à 2013, Taguieff a publié ses nombreuses « analyses » sur le site dreuz.info. Ce site islamophobe d’extrême droite voit en Obama un « antisémite », qui nommerait un peu partout des « frères musulmans », ce qui serait normal vu son second prénom « Hussein » [25]. On voit le niveau, et ces gens-là nous donnent des leçons sur ce qu’est le complotisme !

Ainsi, Lévy, Fourest, Reichstadt, Guyet se sont instaurés en une véritable police de la pensée unique. Pour étouffer tout questionnement. A travers nous, ce qu’ils attaquent c’est en fait le droit de tous les citoyens de s’informer librement. Evidemment, quand on voit leurs méthodes de faussaires, on doit vraiment se demander pourquoi tant de médias les recopient complaisamment alors que ces accusations ne tiennent pas debout ? Dans quel intérêt ? Ceci nous amène à notre dernière question…

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  1. Les médias font-ils le jeu du complotisme ?

Cette question pourra sembler bizarre puisque les médias dominants ne cessent de mettre en garde contre le complotisme. Mais peut-être faut-il y regarder de plus près ? Certains journalistes aiment à se moquer du public qui serait porté à « croire n’importe quoi sur Internet » et à tomber dans le complotisme. Ce sentiment de supériorité me semble déplacé. Pour deux raisons.

Première raison : ces « grands journalistes » ne sont-ils pas eux-mêmes tombés dans de nombreuses théories du complot ?

– En Roumanie, en décembre 1989, ils annoncent un charnier de 4.632 victimes des émeutes, tués par balles ou éventrés à la baïonnette. « Horrible charnier des victimes des manifestations de dimanche », affirme Le Monde. « Boucherie » titre Libération, « Chambres de torture où, systématiquement, on défigurait à l’acide les visages des dissidents et des leaders ouvriers », révèle El Pais. « Ceaucescu, atteint de leucémie, aurait besoin de changer son sang tous les mois », explique le scientifique TF1. En fait, ce grand complot de Ceaucescu n’a jamais existé comme nous l’expliquions dès ces « révélations » et comme les grands médias ont dû le reconnaître deux semaines plus tard [26]. Le charnier était totalement bidon.

– En 1990, ces mêmes médias annoncent que Saddam Hussein dont les troupes ont envahi le Koweit a fait voler toutes les couveuses d’une maternité à Koweit-City, condamnant les bébés à une mort atroce. Bidon aussi.

– En 1999, ils justifient les bombardements de l’Otan contre la Yougoslavie par l’existence d’un « Plan Fer-à-Cheval » serbe pour vider le Kosovo de ses habitants albanais. Ce complot n’existait que dans l’imagination fertile des conseillers com du ministre allemand de la Guerre Rudolf Scharping.

– En 2003, l’invasion de l’Irak est justifiée par le fait que Saddam Hussein cacherait des armes de destruction massive (chimiques et biologiques) pouvant nous menacer. Bidon encore.

– En 2011, le bombardement de la Libye est justifié par le fait que Kadhafi prévoirait d’exterminer les populations résistantes et aurait déjà massacré six mille personnes en quelques jours. Bidon toujours.

Et on pourrait ajouter de nombreux autres exemples. Bref, ces grands médias donneurs de leçons sont tombés dans tous les pièges de la propagande de guerre des trente dernières années. Pire : ils ont censuré nos infos quand nous donnions l’alerte. Bref, on peut se demander qui doit prendre des leçons de vigilance.

Deuxième raison pour être moins arrogant : en continuant à défendre bec et ongles la version officielle sur les guerres, en refusant de critiquer leurs propres erreurs et en refusant tout débat public sur la fiabilité de l’info, les médias dominants ne créent-ils pas eux-mêmes ce réflexe de méfiance généralisée dont ils souffrent aujourd’hui ?

  • Quand les revues stratégiques des USA, ou d’autres puissances occidentales (Stratfor, Rand Corporation, Foreign Affairs, etc.) exposent une version totalement contraire à ce qu’on raconte à l’opinion publique, pourquoi les médias n’en parlent-ils pas ? Un seul exemple, Georges Friedman, directeur de Stratfor (proche du Pentagone) : « Les événements du début 2014 en Ukraine (furent) le coup d’Etat le plus flagrant de l’histoire. » « Tout le Maïdan (…) Les USA ont ouvertement soutenu les mouvements pour les droits de l’homme, y compris financièrement (…) Les Russes n’ont pas compris ce qui se passait » « Les USA ne cherchent pas à « vaincre » la Serbie, l’Iran ou l’Irak, il leur faut y répandre le chaos, de façon à empêcher ces pays de devenir trop forts. »[27] Quand nous on écrit la moitié de ça, on se fait traiter de complotiste !
  • Quand Obama affirme lui-même : « Le leadership américain implique de forcer la main des Etats qui ne font pas ce que nous voulons qu’ils fassent. (…)Les Etats-Unis comptent sur la force militaire et d’autres leviers pour atteindre leurs buts. (…) Nous sommes le plus grand, le plus puissant pays sur terre. Nous acceptons cette responsabilité. Mon administration est très agressive dans ses efforts pour essayer de résoudre les problèmes. » [28], on aimerait que les médias nous expliquent si Obama est aussi un complotiste ?
  • Quand les emails d’Hillary Clinton confirment ce que nous disions dès le départ, à savoir que le but de Sarkozy était de faire main basse sur le pétrole et l’or libyens, on aimerait que les médias nous expliquent si Clinton est aussi une complotiste ?

Selon moi, ces deux raisons (tomber soi-même dans des théories du complot et refuser le débat) font que les médias dominants sont eux-mêmes responsables de la montée du sentiment complotiste. Les gens ont de bonnes raisons de se méfier, ils ont été tant de fois bernés, et tant d’innocents ont été tués à cause de ces médiamensonges ! On dira que les journalistes n’en sont pas eux-mêmes responsables, que cela provient de conseillers en com et en manipulations ? Sans doute, mais alors pourquoi ne pas lancer une grande enquête et un débat sur ces manipulations ? Ne faudrait-il pas mettre les gens en garde contre la propagande de guerre qui se répète à chaque fois ? Les traiter en adultes ?

En refusant de le faire, en continuant à informer comme si on nous disait toujours ou presque toujours la vérité, les médias poussent les gens à chercher l’explication ailleurs. Et vu qu’il n’y a malheureusement pas d’éducation aux médias dans les écoles, il est alors inévitable qu’une partie de ce public méfiant tombe dans les fantasmes répandus sur Internet.

Mais si les journalistes se méfiaient un peu plus, on n’aurait pas le coup des armes de destruction massive à chaque guerre. Bref, les médias ne sont pas innocents, ils sont les premiers responsables de ce qu’ils déplorent sans l’analyser sérieusement et sans se remettre en question. A mes yeux, le complotisme est l’enfant non reconnu des médias dominants.

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La seule profession qui ne fasse jamais d’erreurs ?

Lancer à tout bout de champ l’étiquette « complotiste » me paraît un aveu d’impuissance du journaliste qui craint d’engager un débat démocratique sur la façon dont l’info peut être manipulée d’en haut. Malheureusement, il semble qu’il soit interdit à certains journalistes d’avouer qu’ils se sont trompés ou ont été trompés. Comme si cette profession était la seule à ne jamais commettre d’erreurs.

En réalité, quel journaliste ne s’est jamais trompé ? Mais les autocritiques sont rarissimes. On ne peut pas risquer de faire baisser l’audimat et perdre des recettes publicitaires ? Il semblerait que les médias appliquent la recette négationniste de Manuel Valls refusant d’analyser les causes, c’est l’eurojihadisme « Expliquer, c’est déjà un peu s’excuser »[29]. Pratique !

On ne débat pas ! Ainsi, quand l’hebdomadaire L’Express – Le Vif consacre un dossier au conspirationnisme, une « experte » en com, Aurore Vande Winkel, y recommande de ne jamais inviter les « complotistes » à l’écran. Même pour les réfuter car, « s’ils le faisaient, ils en « contamineraient » (sic) d’autres. Ce que les médias doivent faire, c’est donner la parole à des experts extrêmement pointus qui démonteront leurs arguments un par un. (…) Il faut prioritairement rétablir la confiance de la population dans les gouvernements et les médias »[30].Ici, n’est-ce pas le tiroir-caisse qui parle ? Et quel mépris pour les gens, supposés incapables de se faire leur opinion par eux-mêmes entre deux points de vue ! Mais, service public ou service privé, les gens vous paient pour les informer correctement, pas pour répéter les communiqués des autorités !

Le mépris, Henri Maler (Acrimed) le considère comme une défaillance grave des médias dominants : « Trop rares sont les enquêtes journalistiques qui (…) dans les grands médias, ne se bornent pas à dénoncer des « cerveaux malades » et tentent de répondre à des arguments réputés « conspirationnistes » en s’adressant à de vastes publics qui doutent. Les explications journalistiques, quand elles existent, sont diffusées par des médias dont l’audience reste limitée. Voir du conspirationnisme partout interdit aux journalistes de lui faire face quand il est avéré. » Et il propose une autre méthode : « À ces défaites du journalisme, un seul remède : un peu moins d’imprécations et un plus de journalisme ! »[31]

Le philosophe Laurent Paillard pense aussi qu’il faut absolument débattre sur les infos : « La critique des médias inspirée de la sociologie est le meilleur antidote à la théorie du complot. Elle montre en effet que l’absence de pluralisme est l’effet d’une logique de classe et pas le résultat d’un pacte secret. »[32]

Logique de classe ? Le manque d’objectivité des médias dominants et leur soumission à l’ordre établi nécessitent en effet des analyses sociologiques dont Herman et Chomsky ont brillamment montré l’exemple dans Manufacturing Consent (La Fabrication du Consentement) en 1988 [33]. Les contenus médiatiques sont influencés par quatre grands facteurs : propriété des médias (aux mains du 1%), publicité envahissante des multinationales (idem), liaisons entre pouvoirs économiques, politiques et médiatiques (idem), et enfin domination – consciente ou non – de l’idéologie dominante (aussi celle du 1%).

On ne développera pas ici cette analyse que nous avons menée ailleurs. Mais il convient de réfuter l’idée que tout le problème viendrait du manque de temps dont les journalistes disposent pour bien travailler. Certes, il y a la pression du « toujours plus vite ! », mais elle n’explique pas tout. Il faut distinguer deux catégories. On a d’un côté les journalistes (la grande majorité) à qui leur patron ne laisse pas le temps de bien travailler, vérifier, recouper, enquêter. Ceux-là, on ne peut que les plaindre : dans l’info-marchandise (c’est-à-dire l’info support de pub), il n’est pas « rentable » de pratiquer la rigueur qu’on leur avait enseignée dans (certaines) écoles de journalisme.

Mais de l’autre côté, on a aussi le journaliste qui fait ses choix politiques, consciemment, aux côtés du 1%, et qui se prend pour Dieu-je-sais-tout. Par exemple, sur Arte, voici comment Daniel Leconte a introduit une grande soirée censée démasquer les complotistes : « On croyait tout savoir. Eh bien, paraît-il qu’on avait tort.[34] « Tout savoir », c’est ça votre définition du bon journaliste ?! Mais n’est-ce pas exactement le contraire ? Chercher et creuser ce qu’il ne sait pas pour bien nous l’expliquer ? En fait, Leconte ne manque pas de temps, il manque de dignité.

Le même mépris du citoyen spectateur se retrouve chez Fourest. Voici comment en février 2013, elle présentait son émission « Les obsédés du complot » sur France 5 : « Ils voient des complots partout et ont fait de la manipulation par les médias leur unique grille de lecture du monde et de l’actualité. Ce sont les « obsédés du complot », ces tribus d’internautes soumis à des mercenaires de la propagande passés maîtres dans l’art de désinformer pour radicaliser les identités et discréditer la démocratie en même temps que la presse. » Admirez les divers trucs…

  • Des « tribus d’internautes » : des sauvages au fond, mais heureusement, une anthropologue n’écoutant que son courage va nous délivrer !
  • Des « internautes soumis ». Incapables donc de réfléchir par eux-mêmes.
  • « Manipulés » par « des mercenaires ». Bien sûr, Fourest ne cite pas de noms ici pour éviter un procès qu’elle perdrait. Juste, elle insinue que les gens qui n’adorent pas la politique de Washington ou de Tel-Aviv sont forcément payés. Des traîtres, on vous dit.
  • Traîtres à quoi ? « A la démocratie ». Qui, comme chacun le sait, fonctionne admirablement, les citoyens étant tous enchantés qu’on écoute si bien leurs besoins.
  • Et traîtres aussi envers « la presse ». Qui, chacun le sait aussi, n’a cessé de dire la vérité sur toutes les guerres. Fourest se gardera bien de dire qui la paie pour répandre ses bobards.

Fourest ne travaille pas comme journaliste, mais comme lobbyiste. Elle ne cherche pas la vérité, mais le rôle de chien de garde. Alors, quand on nous balance cette étiquette « obsédés du complot », il faudra toujours se demander qui parle, quels sont ses antécédents, quels intérêts il ou elle défend. Il faudra toujours dépasser le jeu des étiquettes, vérifier les textes et analyser le fond des dossiers. Se faire son opinion par soi-même, ne croire personne sur parole.

Conclusion

Résumons notre analyse :

  1. Oui, les complots existent. Dans l’économie, dans la politique, dans les guerres.
  2. Mais ils ne constituent pas l’explication essentielle du fonctionnement de notre société. Le complotisme est une impasse qui empêche de comprendre.
  3. Les obsédés de la « théorie du complot » font ainsi diversion pour cacher leur absence d’arguments.
  4. Les médias, en refusant le débat sur leurs manquements, font le jeu du complotisme.

Investig’Action, par contre, travaille à proposer des explications qui ne soient pas simplistes, mais objectives. Prendre en compte la complexité des situations, en extraire les intérêts essentiels qui s’affrontent, éclairer les méthodes de désinformation qui cachent ces intérêts. Et exposer tout cela simplement dans un langage accessible à tous. Parce que la vérité est au service des gens.

Source : Investig’Action

Notes:

[1] La responsabilité de la CIA a été décrite dans un rapport interne The Battle for Iran vers 1975, établie par James Risen (New York Times) en 2000 et finalement reconnue en… 2009 par Obama dans son Discours du Caire : « The United States played a role in the overthrow of a democratically elected Iranian government. »

[2] William Colby, directeur de la CIA (1973 à 1976) a reconnu que la CIA avait dépensé sept millions $ sur injonction de Kissinger pour « alimenter un climat propice au coup d’État ». 30 ans de CIA, 1978.

[3] Interview au Nouvel Observateur, 15 janvier 1998.

[4] Interview Democracy Now, 2 mars 2007.

[5] http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/tony-blair-and-iraq-the-damning-evidence-8563133.html

[6] Michel Collon, Israël, parlons-en!, Investig’Action, 2010, p 348.

[7] Michel Collon, Je suis ou je ne suis pas Charlie ?, Investig’Action, 2015, p. 232.

[8] Observatoire du néo-conservatisme, Hoftstadter et les théories du complot, https://anticons.wordpress.com/tag/hofstadter/

[9] https://anticons.wordpress.com/2015/04/28/theorie-du-complot-comment-le-best-seller-de-richard-hofstadter-le-style-paranoiaque-fut-detourne-par-les-neo-conservateurs-12/

[10] http://www.liberation.fr/futurs/2013/12/04/cartel-des-taux-l-ue-inflige-17-milliard-d-euros-d-amendes-a-8-banques_964103

[11] Monthly Review (USA), mais 1949.

[12] Michel Collon et Denise Vindevogel, 14-18, on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels (vidéo), http://www.michelcollon.info/14-18-On-croit-mourir-pour-la.html

[13] https://bouamamas.wordpress.com/2016/01/01/de-lesprit-du-11-janvier-a-la-decheance-de-la-nationalite-chronique-dune-annee-de-regression-culturaliste/

[14] Jacques Pauwels, Big business avec Hitler, Aden, Bruxelles, 2013. Kurt Gossweiler, Hitler, L’irrésistible ascension ?, Aden, 2006.

[15] Ce Soir ou jamais, https://www.youtube.com/watch?v=7a0VHV6_7os

[16] http://www.lepoint.fr/societe/au-memorial-de-la-shoah-hollande-pourfend-la-theorie-du-complot-et-le-negationnisme-27-01-2015-1899969_23.php

[17] www.bfmtv.com/international/bhl-victime-du-complotisme-en-tunisie-844100.html

[18] Fourest : Aussi avec le PDG de Total en mars 2012 et à Tel-Aviv http://www.ojim.fr/portraits/caroline-fourest/. Guyet : http://www.upr.fr/actualite/upr-parti-politique/qui-veut-nuire-a-lupr-dr-jekyll-mrs-hyde-lantifasciste-boutoleau-et-la-tres-americanophile-professor-guyet

[19] Lien Lettre à Karim Fadoul. Voir aussi mon livre, Je suis ou je ne suis pas Charlie, chapitre 9. LIEN

[20] https://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur/

[21] http://www.legrandsoir.info/analyse-de-la-culture-du-mensonge-et-de-la-manipulation-a-la-marie-anne-boutoleau-ornella-guyet-sur-un-site-alter.html Voir aussi : http://free.niooz.fr/ornella-guyet-l-archetype-de-la-desinformation-anticons-observatoire-du-neo-conservatisme-4198539.shtml

[22] François Ruffin, L’air du soupçon, Fakir, 10 septembre 2013.

[23] http://www.wsj.com/articles/SB110729559310242790

[24] The Case for Bombing Iran, andrynoss.net, jiuin 2007.

[25] http://www.dreuz.info/2009/06/08/article-32392664/ http://www.dreuz.info/2015/09/29/barack-obama-nest-pas-musulman-mais-comme-il-les-aime-regardez-sa-nouvelle-trouvaille

[26] Solidaire (Belgique), 10 janvier 1990.

[27] Kommersant, 19 décembre 2014.

[28] Barack Obama « National Security Strategy », USA 2015.

[29] https://jeanyvesnau.com/2016/01/11/manuel-valls-expliquer-cest-deja-vouloir-un-peu-excuser-comment-faut-il-entendre-le-premier-ministre/

[30] L’Express – Le Vif, 6 février 2015.

[31] www.acrimed.org/Journalisme-contre-complotisme-des-imprecateurs-qui-se-prennent-pour-des

[32] « Opération Correa : un film antidote à la théorie du complot », Laurent Paillard, Les ZIndigné(e)s no 24)

[33] Voir aussi notre Attention, médias!, 1992 (épuisé).

[34] http://www.acrimed.org/Arte-et-la-theorie-du-complot-une-emission-de-propagande-de-Daniel-Leconte

Source : Investig’Action, Michel Collon, 22-02-2016

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Logic // 03.04.2017 à 03h59

Rien à redire, 100% d’accord.

Le concept de « théorie de la naïveté » corollaire de celui de « théorie du complot » gagne a être connu. Sauf que souvent ce n’est que de la fausse naïveté, de la part de ceux qui crient au complotisme, pour espérer en engendrer une authentique.

Traiter quelqu’un de naïf ou de complotiste ne suffit jamais, encore faut-il argumenter, pour démontrer le complot ou pour le démonter, sinon ce n’est qu’une insulte dénotant au mieux la stupidité de celui qui la lance, au pire sa malhonnêteté.

111 réactions et commentaires

  • jef // 03.04.2017 à 03h28

    Cet argumentaire convaincra sans doute les hommes de bonne foi. Mais les autres? Les hommes de mauvaise foi…comme moi-même?
    Que leur dire sinon ceci: la manipulation est chose plus ancienne que le complot et qui croit au complot risque d’être manipulé!
    N’isolons jamais la question du complot du reste: manipulation, sidération, désinformation, propagande; intoxication, mauvaise foi,calomnie…etc

      +23

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    • Logic // 03.04.2017 à 04h46

      Juste ne pas oublier manipulation et autres.
      Mais en quoi celle-ci serait plus ancienne que le complot ? (Souvent elle en résulte).

      On peut croire ou ne pas croire à telle ou telle complot tant qu’il n’a pas été démontré. Ainsi on peut croire au complotisme, étant une sorte de complot mondial. Mais croire au complot en tant que tel ne veut rien dire (un concept n’est pas un objet de croyance). Si par croire au complot vous entendez croire à sa possibilité, celle-ci a été largement prouvée.
      Que voulez-vous dire en disant « qui croit au complot risque d’être manipulé » ?

        +8

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      • tepavac // 03.04.2017 à 13h53

        M. Collon semble vouloir jouer la carte de l’apaisement en ne donnant pas à son exposé une clarté nécessaire à la compréhension du sujet.
        Jef semble répondre à ce discours « informel » .
        Michel Collon , égrène la liste des « complots » des USA contre plusieurs pays dont certains démocratiques.

        Nous voyons la contradiction entre les faits matériels et leur « dénominations »;
        Les « actes de guerre » fondamentalement prohibés par toutes les conventions et chartes de l’ONU, mais aussi réprouvés par la morale publique se transforment soudain en « complots », terme obscure par lui même, et qui trouve sa présence justificatrice dans le fait qu’il occulte totalement « l’acte de guerre » lui même.
        Et op on passe à autre question…

        C’est là où Jef vous interpelle;
        Car si face à un acte de guerre vous admettez que c’est un complot, alors vous niez la « RESPONSABILITÉ » de l’agresseur, vous la diluée dans le doute!
        Et à partir de la vous cherchez une « cause » improbable aux conséquences de cet acte.
        Psychologiquement vous êtes prêt à être manipulé. Parce que refusant de condamner fermement un acte contraire à la paix et d’en désigner clairement l’auteur.

          +6

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  • Logic // 03.04.2017 à 03h59

    Rien à redire, 100% d’accord.

    Le concept de « théorie de la naïveté » corollaire de celui de « théorie du complot » gagne a être connu. Sauf que souvent ce n’est que de la fausse naïveté, de la part de ceux qui crient au complotisme, pour espérer en engendrer une authentique.

    Traiter quelqu’un de naïf ou de complotiste ne suffit jamais, encore faut-il argumenter, pour démontrer le complot ou pour le démonter, sinon ce n’est qu’une insulte dénotant au mieux la stupidité de celui qui la lance, au pire sa malhonnêteté.

      +71

    Alerter
  • Deepnofin // 03.04.2017 à 04h32

    Navré, je n’ai pas lu l’article.
    J’ai juste lu la phrase « Le Complotisme permet-il de comprendre le monde ».
    Et le début de réponse « Ma réponse a toujours été claire : Non… ».
    Assumez.
    Ca devient lassant. Vous ne comprenez pas le sens de l’Histoire. Sinon, vous n’emploieriez pas autant de temps et d’énergie à rebondir sur des portes ouvertes pour qui s’informe.
    Non pas qu’il ne faille pas jouir de votre droit de réponse face à des attaques malhonnêtes (de tous bords).
    Mais nous sommes en 2017, et à mon avis, il serait judicieux d’utiliser l’Aïkido, maintenant qu’on est bien certain que les médias de masses canalisent leur énergie dans un sens précis.
    Je suis complotiste, et je l’assume depuis 2011, car j’ai compris cette année là que c’était le meilleur moyen de revendiquer l’aspiration à la compréhension et à la Vérité. Depuis, je mets en PLS quiconque me défie sur ce chemin. A vérifier, mais selon John Joseph Loftus, environ 30% de notre Histoire est classifiée.
    Comment voulez vous que la Vérité ne soit pas complotiste.
    A vous de méditer dessus. Et svp, OB, montrez l’exemple nouveau. Nous sommes tous complotistes, selon le reductio ad complotismum. Embrassons ce mot, et faisons la nique à ces bâtards.
    Bien à vous.

      +47

    Alerter
    • Deepnofin // 03.04.2017 à 05h01

      Sincèrement… Vous-rendez vous compte du temps que vous avez perdu à vous justifier ?
      Votre lectorat est intelligent, et vos contradicteurs ou adversaires idéologiques ne vous lisent pas, ou si peu.
      Vous avez tant de choses bien plus pertinentes à faire que de jouer le jeu d’une caste politico-médiatique qui tombe les masques.
      Je suis Complotiste.

        +24

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      • Alfred // 03.04.2017 à 07h38

        J’ai perdu 5 minutes à lire collon et je ne le regrette pas, il est assez convaincant. Concernant vos idées par contre je ne suis pas convaincu car je ne vois pas d’arguments. Vous vous êtes « mis en pls » tout seul (je n’ai pas lu). Attendez les secours.

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        • Deepnofin // 03.04.2017 à 12h05

          A vous ainsi qu’à Dandelion : Vous avez raison, jme suis un peu ridiculisé :p alcool, fatigue et surconvictions font que jme sens plus pisser et que jdis parfois de la m…
          D’ailleurs, ma réponse ne s’adressait pas à Collon, pour qui j’ai la plus grande sympathie, mais à OB (grande sympathie aussi évidemment), car depuis des mois, il passe énormément de temps à se justifier par rapport aux accusations fallacieuses habituelles et sa « mise à l’in(déco)dex ».

          L’essence de ce que je voulais dire hier : L’Histoire et notre Société sont en pleine mutation. Là où, il y a 10 ans, il était légitime de réfuter les « reductio ad complotismum » (ne serait-ce que pour éclairer les citoyens spectateurs) aujourd’hui ça n’a plus aucun sens, voire c’est contreproductif pour des intellectuels du calibre d’OB, tout simplement parce que les masques sont tombés !

          Après, j’ai pas dit qu’il ne fallait pas prendre du temps pour démontrer par A+B l’arnaque d’entreprises telles que le Décodex. En ce sens, OB fait un travail remarquable, et mon raisonnement tombe à l’eau. Navré, je suis trop passionné, et ai du mal à comprendre/accepter que l’accusation de Complotisme fonctionne encore auprès d’un si grand nombre. Navré pour la perte de temps que je vous ai infligé 🙂

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          • tepavac // 03.04.2017 à 16h11

            Deepnofin,
            C’est une discussion ouverte par OB, la parole est aux intervenants pour un débat.
            Alors « débattez » braves gens!

            Michel Collon affirme que ses « opposants » emploient le terme « complotiste » pour cacher leurs crimes de guerre devant l’opinion publique.
            Mon opinion;(Sauf qu’il le dit « timidement »), ce n’est pas une accusation franche, sa formulation est alambiquée et la conclusion absente de l’analyse.

            Les conséquences de ce refus de voir la réalité pour ce quelle est sont sont dramatiques sur plus d’un sujet social. A commencer par le « consentement » des populations à accepter l’inacceptable, la dictature du plus fort, du plus violent des protagonistes, du plus cruel.

            Or les populations le voient en direct dans les médias, depuis 70 ans, qui d’une décision, renvoi des pays entiers à l’age de pierre et est abandonné aux mains de bandes errantes munies d’armes de guerre et terrorisant les populations locales.

            Avons-nous les moyens de lutter contre cette menace criminelle???
            Car n’en doutez pas, l’Amérique elle même subit ces attaques…..

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            • tepavac // 03.04.2017 à 17h24

              Car n’en doutez pas, l’Amérique elle même subit ces attaques…..

              Ce que nous apprend le feuilleton D. Trump, c’est que ce n’est plus une « guerre » entre États, mais une guerre à la fois politique et d’Impérialisme sur les autres nations. Le règne total sur la planète, rien que cela…..

              Les fers de lance médiatique de cette guerre nous les connaissons;
              Clinton, Allbrigh, Brzezinski , Soros, Mac-Cain, Graham, les « grands » médias occidentaux, tous aux mains de cette corporation qui s’est cru et se croit affranchie de toutes règles relationnelles dans son appartenance à l’espèce Humaine et agit en se croyant volontiers une sorte de « Déité » et le reste de l’humanité, comme des animaux domestiques.
              C’est exactement leur prétentions et ils le revendiquent publiquement.

              La dangerosité de ces psychopathes est sans limite, l’idée même qu’on puisse leur confier « le bouton des attaques nucléaires » est totalement irresponsable.

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          • Caton l’Ancien // 03.04.2017 à 16h22

             » OB (…) passe énormément de temps à se justifier par rapport aux accusations fallacieuses habituelles ».

            Ca me paraît nécessaire. Je trouve déprimant et dangereux que, pour avoir fait aussi peu que tenir un blog, il soit devenu une cible de harcèlement médiatique.

            J’envisage parfois d’ouvrir un blog à moi, il est bon que je sache que je peux me prendre un tsunami médiatique, même pour des choses vraiment futiles.

            Un lecteur distrait pourrait prendre parti pour OB mais, dans un réflexe de coupage de poire en deux, se dire que les Déconneurs ont probablement un peu raison quand même. Olivier fait bien de tenter d’établir qu’ils sont vraiment minables et dangeureux.

            Cette histoire devrait être une histoire de geek rageux. Mais ces geeks rageux ont la force médiatique du Monde, ça fait que ce qu’ils disent devient important même si, objectivement, ce qu’ils disent est au raz des pâquerettes.

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          • Alfred // 03.04.2017 à 16h38

            Je ne regrette pas de vous avoir lu non plus. Votre réponse m’a fait avancer aussi, j’ai un peu le même défaut.

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      • Dandelion // 03.04.2017 à 08h12

        Ne vous méprenez pas sur les complots. Pensez plutôt en termes de « jeu d’influence ».
        Au fait, la démocratie a disparue, mais qu’en est-il du « monothéisme » ?
        Tout est croyance et je ne crois pas ce que je vois, je vois ce que je crois.
        Et je crois que nous sommes entourés de fortunés qui joue un jeu d’influence parsemé de lois « divines ».

        bref, tout ça pour dire que ce n’est pas OB qui a écrit l’article (si je me trompe pas hein). D’autant plus que c’est de l’actualité…

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      • BrianDuSysCat // 03.04.2017 à 17h34

        Il y a une très bonne observation que vous faites :
        « Nous sommes tous complotistes, selon le reductio ad complotismum. »
        C’est tout à fait cela.

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    • steph // 03.04.2017 à 08h52

      Certains font leur coming-out, d’autres leur complot-out, c’est courageux dans les deux cas. En parlant de complot, manipulation, médias, lutte des classes, tout est dans la première partie de la « Commune » par Henri Guillemin : https://www.youtube.com/watch?v=dMGNcmx_bEg

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    • Otâneries // 03.04.2017 à 12h39

      Il y a une différence considérable entre « assumer » et prouver que l’on a raison. Il ne s’agit pas de « mettre en PLS » (on ne joue pas aux « Dozens »), mais de convaincre et d’informer correctement, pour s’approcher le plus de la vérité. En adoptant les termes mêmes de vos contradicteurs, vous tombez dans leur pétition de principe et, au lieu de « faire la nique » à quiconque, vous condamnez vous même à une chasteté oratoire par ce désir quelque peu fougueux d’avoir raison.
      Le stratagème 12 de « La dialectique Eristique » de Schopenhauer révèle assez bien la limite de ce type de comportement : « S’il est question d’un concept général n’ayant pas de désignation propre et devant être dénommé allégoriquement, il ne faut pas hésiter à choisir cette allégorie de façon qu’elle soit favorable à notre thèse. (…) l’un dit « clergé », l’autre « les curetons », prosélytisme=fanatisme… ». Une « PLS » ne convainc pas quelqu’un qui peut se retrancher derrière des automatismes de pensée.

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      • Deepnofin // 03.04.2017 à 13h54

        Merci ! Je n’ai pas le niveau culturel voire intellectuel pour bien comprendre votre propos, mais j’ai l’impression cependant d’en partager l’essence.
        C’est pourquoi je regrette ma fougue d’hier et les termes supérieurs que j’ai employé. Dans la grande majorité du temps, je dialogue avec bienveillance et respect, me focalisant sur la force de mes arguments afin justement d’informer et de faire réfléchir, dans le but de convaincre.

        Pourquoi chercher à convaincre ? Car (et je vais remettre une sale couche de prétention, mais je me dois d’être honnête) je crois que ma vision actuelle du monde est une des meilleures et des plus saines pour l’Humanité. J’imagine que la plupart des citoyens ont un ressenti similaire, bien qu’il soit mal vu de l’afficher.

        Si d’aventure vous voulez connaitre mon idéal pour l’Humanité, je vous renvoie à mes divers commentaires récents sur AV et YT principalement, ainsi qu’à mon premier et surtout second article « La Démocratie mondiale est inéluctable » (au delà de ma « lèche » de FA, ultra redondante et peut-être même contreproductive, s’y trouvent les arguments qui font ma foi en l’Humanité et en son avenir radieux)

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        • JC // 03.04.2017 à 16h12

          Je suis curieux de savoir sur quoi est basé votre complotisme, si vous écrivez humanité avec un grand H et un grand projet derrière, ce qui vous place plutôt côté comploteurs en fait.

          Moi je suis complotiste parce que je suis croyant, je crois donc que l’essentiel du combat n’est pas visible, que ceux qui ont réellement le pouvoir mènent les humains dans cette guerre entre le Bien et le Mal (évidemment le simple fait de mener une politique de guerre te place dans le camp du mal, ces camps ne sont pas incarnés par des armées humaines…). Et contrairement à Collon, je crois que les objectifs matérialistes / économiques à courte vue ne sont que des cadeaux offerts aux exécutants (les dirigeants des pays), qui ne peuvent pas saisir la dimension supérieure de leurs actes. La grande guerre est spirituelle, sa fin est décrite dans l’Apocalypse (le monde entier unifié pour une dernière bataille contre… son créateur et ceux qui lui sont restés fidèles et ont accepté le Salut).

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          • JC // 03.04.2017 à 16h13

            L’argent, le Système, tout ça ne sont que des outils d’asservissement, on peut facilement s’en débarrasser. Des auteurs comme Youssef Hindi, Lotfi Hadjiat, Pierre Hillard ont tenté de creuser le sujet de façon sérieuse et académique. Effet loupe ou découvertes majeures ? Fermer les yeux sur la dimension spirituelle de la marche du monde, pour ne lui donner qu’une lecture matérialiste, me parait franchement idéologique et périlleux. J’ai eu ma période « il n’y a jamais eu de guerre de religion », avant de comprendre que oui pour l’exécutant de base, il faisait ça pour des richesses matérielles, mais pour les commanditaires de départ (qui ne manquent de rien) c’est autre chose.

            La question c’est : et alors ? C’est quoi le problème d’être complotiste ? Ce mot n’est-il pas juste une arme, tout simplement, dans cette guerre, pour montrer du doigt ceux qui veulent mettre au grand jour les serviteurs du Mal ?

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            • Deepnofin // 03.04.2017 à 17h56

              Et bien, si vous lisez mon article, vous verrez à la fin un paragraphe dans lequel j’expose une « théorie métaphysico-conspirationniste ». Ca fait 6 ans que je suis complotiste (pilule rouge de 9/11), mais depuis un an maintenant, mon optique a commencé à changer, et il y a 3 semaines – le lendemain de la sortie de l’article – j’ai vécu un évènement extraordinaire qui m’a totalement conforté dans cette thèse, validant ainsi mon optimisme et ma foi en l’avenir. J’ai « compris » (entre parenthèses parce que je ne Sais pas, par définition, donc je peux me tromper sous l’effet notamment paréidolie chronique ou d’un étrange concours de circonstances) le rôle crucial du Mal, que la guerre contre le Bien et le Mal était en réalité une sorte d’oppression métaphysique dont le but est de faire évoluer l’Humanité au plus vite, afin qu’elle s’émancipe et survive aux cataclysmes cycliques naturels à venir. Dans ce cadre, il m’apparait de plus en plus probable que des gens au sommet de la pyramide « savent » et orientent nos Sociétés dans ce but d’accélérer l’émancipation de l’Humanité.

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            • JC // 03.04.2017 à 22h52

              @Deepnofin : C’est bien ce que je dis. Sans vous prêter de mauvaises intentions ni rien, vous rejoignez la philosophie des comploteurs, omniprésente comme vous l’avez remarqué : la fin justifie les moyens, l’inversion totale, c’est en faisant beaucoup de mal qu’on accélèrera la venue du Messie, la fin du monde, etc., et l’avènement de la paix éternelle. C’est ce qu’on appelle le credo Sabbataïste-Frankiste. Vous touchez effectivement du doigt le sommet humain du combat : nous battons-nous pour rejoindre notre Créateur, pour notre Salut, en cherchant à faire une vie sur les traces de l’autre JC, homme sans péché ? Ou cherchons-nous à « émanciper l’Humanité » de… quoi ?

              Pour moi la réponse est en nous, elle est très simple : tout malheur est un malheur de trop, et est insupportable, injustifiable. Ceux qui tentent de les justifier par des promesses de future récompense, sont le Mal incarné. Par exemple ceux qui « font la guerre sans l’aimer », vous savez.

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        • Otâneries // 03.04.2017 à 19h08

          Deepnofin, votre humilité et votre auto-critique sont des qualités rares et précieuses de nos jours, et je ne saurais trop les louer. « Pilule rouge » : « red pill », nous nous sommes peut-être croisés sur 4chan, collègue !

          JC (de Nazareth ?), je suis athée et matérialiste (philosophiquement) et cela ne m’empêche pas d’être critique vis-à vis de la mondialisation, du libéralisme à outrance … etc ni d’avoir des analyses culturelles (plutôt que « spirituelles »). Je ne le considère juste pas comme une « grande guerre » métaphysique. Je pense même que ce type de considérations peuvent être contre productives car menant à un certain manichéisme et un biais de confirmation (Lire « Par delà le bien et le mal » de Nietzsche).

          Quant au mot en question, c’est une arme, mais en votre défaveur : il est usé comme une insulte, pour dénigrer. S’en targuer, c’est se tirer une balle dans le pied.

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          • Deepnofin // 03.04.2017 à 20h32

            Merci pour vos compliments qui me touchent ! Et non, je n’ai pas été sur 4chan. Mais nous restons des collègues de l’Humanité, la preuve, on cherche tous les deux à la faire avancer 😉

            Je parle de Jésus de Nazareth car c’est le surhomme par excellence. Je ne sais pas s’il a existé, mais je crois avoir compris l’essence du message et de l’oeuvre du personnage.

            Vous avez je pense raison de ne pas considérer notre Système comme une grande guerre métaphysique, car dans le principe d’une guerre, il y a une volonté des deux partis de remporter la victoire. Là, le terme « confrontation » serait plus judicieux. Comme par exemple un coach qui taperait son élève pour le faire sortir de ses gonds et le pousser à se défendre.

            Je n’ai pas de certitudes (bien qu’une forte croyance) quant à l’existence d’humains qui orientent nos Sociétés dans ce but, mais je considère que la confrontation B/M est une sorte de réaction inflammatoire de la Vie intelligente, afin que celle ci prenne conscience des problèmes via ce symptôme, et décide de trouver la solution pour guérir.

            Quant au complotisme, je peux comprendre votre raisonnement, mais quid des « sans culotte » ? N’ont ils pas utilisé le même mécanisme de défense et marqué positivement l’Histoire ? (question sincère, j’suis assez inculte)

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          • JC // 03.04.2017 à 22h39

            @Otâneries : Je pense qu’il faudrait pouvoir avoir cette discussion ailleurs, mais ma croyance n’est pas une pensée philosophique qui me sert de béquille pour comprendre le monde, c’est ma réalité, et celle de tous évidemment (le « je crois » n’étant qu’une politesse). Il y a un absolu, je ne prétends pas le connaitre bien sûr, je crois juste qu’il existe et qu’au moins un livre nous guide sur ce qu’on attend de nous. Je crois également que tout humain a besoin de spiritualité et cherche sa connexion avec le Créateur, même s’il se met des barrières mentales comme tu l’énonces. Ça n’empêche pas de discuter avec nos grilles, disons que désormais c’est moi qui dois expliquer ma grille de lecture, devenue marginale.

            Concernant le mot « complotiste », ça dépend ce qu’il signifie. S’il signifie « affirme sans source/preuve », ça dépend du sujet en question, forcément un croyant affirme des tas de choses non prouvables, par définition. Est-ce donc une arme anti-foi ? Je suis bien obligé d’assumer que je suis ce dont on m’accuse et que je le revendique. Si ça veut juste dire « croit que tout est complot [insérez le coupable] », bon ben là on est d’accord, c’est une insulte grossière, je refuse le qualificatif. Mais je pense qu’on voit bien que complotiste veut dire « lutte encore contre l’empire américain », ou « met en question la parole des journalistes », alors on devrait assumer, non ?

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            • Otâneries // 03.04.2017 à 23h23

              Frères humains, vous avez tous deux raison, chacun à sa manière, vos commentaires sont intéressants. Je ne suis point linguiste ni spécialiste d’une quelconque discipline, mais voici ce que j’en pense :
              Pour le terme « complotisme », je pense que tout est question contexte : les sans-culottes étaient représentatifs d’une véritable classe sociale, très clivée et le terme leur permettait de se distinguer et de se cliver encore plus à une époque où ils n’avaient pas accès aux médias, d’où l’utilité (comme l’utilisation du mot « nigg*r » par la communauté afro-américaine ainsi).
              Mais le contexte actuel me donne l’impression que le terme complotiste est plus marginalisant que clivant et le commun des mortels entend encore là dessous « hurluberlu divaguant » plutôt qu’ « opposant à l’ordre établi US ». Le contexte actuel y est défavorable.
              Du moins c’est la perception que m’en donne toutes mes expériences directes et quotidiennes. Et c’est sûrement pour cela que Collon et Berruyer s’en défendent.

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            • Deepnofin // 04.04.2017 à 00h11

              Je me permets de répondre ici sur le message que vous m’avez adressé plus haut, auquel je ne peux pas répondre sans savoir pourquoi.

              Effectivement, l’essence de ce que je dis rejoins la philosophie des comploteurs. Et pourtant, croyez moi, j’ai bien cultivé la haine contre ceux-ci, en « remuant la m… » sur le net afin d’essayer de comprendre la situation.

              Seulement, d’après ma « nouvelle compréhension », il y a 2 types de comploteurs : ceux qui sont compromis moralement, qui provoquent directement les souffrances et qui constituent donc j’imagine 99,999% comploteurs. Ces gens sont au final des victimes elles aussi, puisqu’elles n’en seraient pas arrivées là sans la « malchance » de leur vie, et je suis certains qu’elles en souffrent énormément, même sans (se) l’admettre. Tous ces gens là seront jugés et condamnés comme il se doit, quand nous aurons basculé dans la Démocratie.

              Et il y a les hypothétiques très rares autres, ceux qui « savent » et qui orientent nos sociétés dans ce but d’évolution. J’ignore s’ils seront jugés, car leur Savoir est transcendantal, et j’imagine qu’ils sont tout à fait hors de portée. Pourrait t-on juger et condamner un Alchimiste qui a trouvé la Pierre Philosophale ? A moins qu’il ne se laisse faire, ça me parait impossible.

              L’émancipation de l’humanité, c’est sa guérison ultime qui rendra le Mal obsolète.

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            • Deepnofin // 04.04.2017 à 00h31

              A vous, à Otanerie et à quiconque le souhaite : n’hésitez pas, si vous voulez approfondir, à me demander mon mail en m’envoyant un message sur mon compte YT « deepnofin ». C’est avec un grand plaisir que j’y répondrai, car… c’est devenu ma vocation, que d’essayer de transmettre mon optimiste 🙂

              Dernière réponse sur ce fil (ça saoule ptet OB, lui qui se défend du complotisme, d’avoir un « illuminé » qui pollue son site…) :

              De quel (« au moins un ») livre parlez vous ? La Bible ?
              Je crois que toute pensée est un guide, si on arrive à en capter l’essence.
              Et Jésus… je crois, s’il a existé, qu’il était un… comploteur. Car qu’il fusse un Dieu sur Terre, ou un Humain ayant « percé la bulle », l’essence de son message, tel que je l’ai compris, va dans le sens que j’essaye de décrire avec mes commentaires. Il aurait dit « Je ne viens pas vous apporter la Paix, mais l’Epée ». C’est l’Epée de la confrontation entre les humains. Il savait que sa venue allait entrainer des malheurs. Il s’est sacrifié pour nous sauver de nos péchés = nous permettre de pécher, car c’est le péché, le Mal, qui nous indique la direction à prendre : celle du Bien. Et ces malheurs individuels et collectifs sont justement nécessaires pour la Survie Ultime de l’espèce, car sans notre Emancipation à venir, nous disparaitrons dans peu de temps à cause des cataclysmes liés aux cycles naturels.

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    • Gonzo // 03.04.2017 à 17h28

      complotiste, ca n’existe pas
      http://www.larousse.fr/dictionnaires/rechercher?q=complotiste&l=francais&culture=

      pas plus que complotisme
      http://www.larousse.fr/dictionnaires/rechercher?q=complotisme&l=francais&culture=

      Voila d’ou viennent toute nos difficultées a communiquer!

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  • Garibaldi2 // 03.04.2017 à 04h41

    Ben mon Collon ! Il n’y va pas de main morte, mais je le trouve encore en-dessous de la réalité concernant les mensonges diffusés par certains journalistes de la presse main stream, chiens de garde du pouvoir en place ; par exemple, souvenez-vous avec qu’elle virulence les JT de l’époque avaient attaqué Green Peace lors de l’affaire du Rainbow Warrior (1985).

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  • Politzer // 03.04.2017 à 05h40

    La 1ere partie est tres bien, beau travail. On voit qu il a lu Marx. Il y a une petite coquille cependant : c est la France qui voulait récupérer l Alsace Lorraine et non l Allemagne qui les avait conquises en 70.
    Dommage qu il se soit arrêté à Marx et n ait pas poussé jusqu à Lénine et à son analyse de l Impérialisme et notamment du problème posé par le nationalisme arabe.
    L idée d une Eurabia n est pas tombée du ciel. Il y a manifestement un arrangement plus ou moins ouvert plus ou moins tacite entre le terrorisme ( invention us cf Aaron Russo) et les neocons americains européens et israéliens pour affaiblir la résistance des peuples à la déréglementation générale qui vise essentiellement à réduire le salaire ouvrier notamment mais pas seulement.
    Quand MLP dit que la France a perdu sa souveraineté doit on le nier parce qu elle est la voix du FN?
    On voit là les limites de l alter mondialisme gauchiste de Collon .

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    • Charles // 03.04.2017 à 11h34

      À mon avis l’islam est instrumentalisé par l’impérialisme yankee à plus d’un titre. D’abord en Afghanistan, puis en Yougoslavie, puis en Libye et au Proche-Orient. Et aussi contre l’Europe, car pour être hégémonique, l’empire a besoin d’affaiblir les pays européens malheureusement avec la complicité des dirigeants européens qui acceptent cette soumission. Rien de tels que des conflits voire des guerres sur notre continent pour affaiblir les pays européens et pour assurer cette hégémonie impériale (cf. sanctions contre la Russie qui affaiblissent ceux qui les promeuvent).

      Quant à l’Eurabia, il suffit d’écouter certains dirigeants musulmans pour comprendre qu’effectivement il y a une volonté de rendre l’islam de plus en plus présent sur notre continent. Ce qui n’est pas acceptable si cette population refuse de s’assimiler (assimilation et pas intégration, c’est-à-dire acceptation des valeurs des Lumières basées sur la raison et l’égalité des droits, et pas sur des droits différents).

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      • Gonzo // 03.04.2017 à 13h02

        « À mon avis l’islam est instrumentalisé par l’impérialisme yankee »

        Vous avez deja oublié le documentaire «Obsession» (2008) distribué gratuitement?

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  • Alain // 03.04.2017 à 05h43

    Il y a un présupposé qu’il faudrait éradiquer: un gouvernement démocratique ne fait pas que le bien et des erreurs, il agit parfois délibérément pour le mal (après tout ce ne sont que des hommes et pas des saints)! Malgré les multiples exemples historiques depuis que la démocratie existe, le politiquement correct est devenu si prégnant, si dictatorial, que cette simple évidence est impossible à imposer

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    • Subotai // 03.04.2017 à 07h02

      Personne n’agit délibérément POUR le MAL.
      Les gens agissent plus ou moins égoïstement et plus ou moins bêtement pour leurs simples intérêts propres.
      Ça suffit pour pourrir la planète, massacrer le vivant (humains compris) et croire qu’on échappera au Déluge.
      Même le taré le plus complet qui fait « mal », voire ce que d’aucun pourrait considérer comme « Le Mal », ne fais que satisfaire, au détriment des autres, ce qu’il estime être SON Bien…
      Comprendre ça permet de savoir comment gérer les méchants… 🙂

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      • Papagateau // 04.04.2017 à 00h25

        Je crois que tu sous-estime les cons. Moi, j’en ai rencontrés.
        J’ai effectivement du mal à imaginer des cons qui seraient pour le mal absolu et désincarné. Soit.

        Cependant ils peuvent infliger de la souffrance (douleur incarnée, mal incarné mais dans une victime) pour la seule raison d’augmenter la distance entre eux et nous.

        Je veux insister sur le fait qu’ils se battent AUSSI pour faire gratuitement le malheur des autres et pas seulement pour améliorer leur sort , à moins bien sur qu’ils considèrent la douleur des autres comme une amélioration matérielle de leur sort.
        J’ai écrit « aussi » car pour faire le malheur de beaucoup de gens il faut être puissant, donc avoir recherché la puissance. Ca ne change rien à la gratuité de leur méchanceté.

        Alors si certains sont assez puissants pour faire le malheur de peuples entiers …

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  • Pythos // 03.04.2017 à 07h09

    “En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi.”

    Ce n’est pas moi qui le dit c’est … Franklin Delano Roosevelt !

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  • RB83 // 03.04.2017 à 07h27

    J’adore le distinguo des complots de droite qui sont « tramés par des élites pour leurs intérêts égoïstes » et les complots de gauche qui sont « progressistes, en faveur du peuple »..
    Autre grille de lecture que les sempiternelles grilles de lecture marxistes fourrées à la lutte des classes et nappées de dénonciation du capitalisme mangeurs de petits nenfants, celle de l’odieux ordo-néo-ultra-très méchant-libéral Alain Madelin « En matière d’explications, entre le machiavélisme et la connerie, choississez la connerie ».

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    • Alfred // 03.04.2017 à 07h42

      Je suis assez partisant de la phrase de Madelin mais elle résiste mal à l’examen des faits sur la durée.
      Si vous voulez faire simple souvenez vous de la « défense » du fiston Lagardère (qui montre plus facilement ses limites que le paternel – c’est toujours pareil): « je suis peut être bête mais pas malhonnête ». Tu m’étonnes John. C’est leur parade ultime.

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    • steph // 03.04.2017 à 10h03

      Le Grand Alain Madelin, après un long argumentaire de Lordon : réponse à la 18 minutes. Il fait tenir à Lordon des propos qu’il n’a jamais défendus avec, comme vous aimez le mot, la sempiternelle Corée du Nord.

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    • Philippe, le belge // 03.04.2017 à 11h18

      Etonnant votre commentaire! Il me semble quand même que ce que vous évoquer là est bien une facette de la lutte des classes…

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    • pipo // 03.04.2017 à 11h56

      Alain Madelin “En matière d’explications, entre le machiavélisme et la connerie, choisissez la connerie”
      Je dirais plutôt la connerie machiavéliste.
      Et plutôt que de choisir entre la connerie machiavéliste de droite et la connerie machiavéliste de gauche, choisissons la troisième voie, évitons la connerie machiaveliste.
      Pour cela il faudrait se débarrasser de ces manipulateurs égocentriques et tordus qui veulent « notre bien » en faisant le leur, en créant de plus en plus d’inégalités et de conflits tout en rejetant la faute sur les autres.
      Ah oui, mais j’oubliais, ce sont des « élites » « intelligentes » et « puissantes ». Donc laissons les faire.

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  • Maxime // 03.04.2017 à 07h47

    « Dès qu’on critique les dirigeants des Etats-Unis, de l’UE ou d’Israël, certains agitent un épouvantail : « Vous êtes complotiste ! ». Sous-entendu : vous voyez le mal partout, mais ces dirigeants sont des démocrates, certes ils peuvent commettre des erreurs, mais ils agissent avec de bonnes intentions »

    Bien entendu qu’ils agissent avec de bonnes intentions, c’est évident. Etant d’accord avec cette idée suis bien heureux de ne pas être un vilain complotiste.
    Une question me turlupine cependant. Bien intentionnés envers qui? Leurs amis et confrères, certainement. Les simples citoyens dont l’existence se complique un peu plus chaque jour, j’en doute…

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  • obermeyer // 03.04.2017 à 07h47

    Michel Collon , un vrai journaliste qui a beaucoup bourlingué sur les terrains de guerre , qui depuis longtemps décrypte les équilibres géopolitiques avec beaucoup de finesse . Quand on veut se faire une idée sur les conflits il est bon de jeter une œil sur ses publications .

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  • Pierre-Alain // 03.04.2017 à 08h01

    Le propre de ceux qui hurlent au complotisme est de ne justement jamais s’interesser aux dossiers en détails pour s’en faire une opinion personnelle: ils préfèrent écouter les médias mainstream et continuer à regarder ceux qui se posent des questions avec dédain.

    Il y a bien évidemment un juste milieu, celui de l’analyse des faits; entre voir des complots partout et n’en voir nulle part.

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    • Eric83 // 03.04.2017 à 12h38

      Il me semble que votre constat s’adresse également aux médias MSM qui eux mêmes hurlent aux complots dès que personnes, ayant de l’audience, ose défier la pensée unique.

      Quasiment tous les médias MSM traitent un candidat à la Présidentielle de complotiste. Il est notamment accusé de considérer que la création de la CEE a été réalisée sous l’influence des US.
      Parce qu’il constate que le Président Français n’est que le gouverneur d’une province de l’UE, il veut faire sortir la France de l’UE pour que le pays et le peuple Français retrouvent sa souveraineté.

      En 2014, Viviane Reding, Vice-présidente de la Commission européenne, Commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté, est reçue par des parlementaires français. Sur le ton de l’évidence, elle leur assène ‘ à partir de 4 mn 12 ):

      « Il faut lentement mais sûrement comprendre qu’il n’y a plus de politiques intérieures nationales. Il n’y a plus que des politiques européennes partagées dans une souveraineté commune. »

      https://www.youtube.com/watch?v=yBRCZPypyyM&feature=youtu.be

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      • Eric83 // 03.04.2017 à 14h30

        Une petite vidéo concoctée par un internaute sur la partialité manifeste du Monde concernant les « informations » sur les meetings respectifs de Macron à Marseille et de JLM au Havre.

        Messieurs du Decodex, une réaction ?

        https://www.youtube.com/watch?v=evqhp-TkLmc&feature=youtu.be

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  • Oui // 03.04.2017 à 08h24

    On peut agir pour ses intérêts, être idiot et en même temps comploter. Pourquoi toujours l’un ou l’autre ?
    Exemple : Macron est un pantin, il défend ses intérêts et fait partie d’un complot visant à placer des technocrates (traduire employés de banque) à la tête des démocraties.
    Bon, il n’est pas l’initiateur mais il joue le jeu.

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  • kenetbarbie // 03.04.2017 à 09h06

    http://mobile.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/comment-serait-la-france-si-emmanuel-macron-devenait-president_2121609.html#xtor=AL-79-%5Barticle_video%5D-%5Bconnexe%5D&xtref=https://fr.yahoo.com/

    Un article « objectif » sur Macron de la part d’un media d’État. Ils ont juste oublié de dire qu’il est le seul candidat à soutenir ouvertement le CETA et donc le TAFTA.

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  • douarn // 03.04.2017 à 09h14

    Tout cela généralement discret, oui, mais secret, non. Les « maîtres du monde » sont donc bien connus.

    Je me demande tout à coup où sont les fortunes et les héritiers actuels des grandes institutions financières passées (vénitiennes, florentines ou génoise, hollandaises, Bordelaises) issue des grands empires maritimes ? Où sont les fortunes et les héritiers actuels issus d’industries nées au XIXe siècle telle que la standard oil fondée par Rockfeller ou les forges de l’Est par la famille de Wendel au XVIIIe siecle ?
    Le temps a t-il dilué ces fortunes et ces pouvoirs où la simple évocation de ces personnalités ou de leurs descendants, comme les noms de Seillière ou Panafieu en tant que descendant de Wendel, ravive t-elle des réflexes d’allégeance ?
    Paraissent-elles dans le palmarès Forbes des plus grandes fortunes aux côtés de M. Slim ou de M. gates ?

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    • Alfred // 03.04.2017 à 11h05

      C’est une question que je me suis toujours posé. Il me semble bien comme vous que Forbes c’est pour les nouveaux riches et les nigauds et que le véritable pouvoir de la fortune de nos jours s’exerce sans « possession » officielle mais simplement par des mécanismes « latéraux » (droits de vote, « surface financiere présumée et « influence »). Les nouveaux riches y viennent des qu’ils peuvent par l’intermédiaire des fondations (seul moyen « au vu » du grand public), mais pour les vielles fortunes blanchies par l’héritage c’est encore plus dissimulé.

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      • douarn // 03.04.2017 à 15h18

        Merci Alfred
        Tout comme vous, il me semble que les palmares officiels des fortunes mondiales ne puissent montrer que ce qui est présentable aux masses en faisant implicitement le lien entre le génie/mérite/prise de risque et la fortune accumulée sur une vie. M. Gates en est l’exemple, Mme Betencourt est la femme du créateur de Lodela (faute à dessein pour ne par faire de pub), elle a hérité du travail de son mari décédé.
        Par ailleurs, ces fortunes historiques sont elles seulement mesurables ? Les vraiment riches vivent ils cachés ? entre eux ? Où ? sur des yachts au mouillage près d’île caraïbéenne ? http://fr.euronews.com/2017/02/07/et-pendant-ce-temps-obama-fait-du-kitesurf
        … Je n’en sais fichtrement rien…

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    • Kilsan Aïtous // 04.04.2017 à 12h23

      Ceux qui en diffuseraient la liste et les détails feraient œuvre de salubrité publique.

      L’Homme devient pathologique, déséquilibré s’il a des si grands pouvoirs par l’argent. Il faudrait leur faire retrouver leur humanité, leur équilibre, ou alors faire sécession. Pourraient-ils se débrouiller sans ce système, sans nous assujettis à leur système ?

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  • bob // 03.04.2017 à 09h17

    ouais ….. pas très convaincant quand même.  » jamais l’humanité n’a produit autant de richesses, jamais il n’y a eu autant d’hommes mourant de faim. » on peut penser ce qu’on veut mais c’est incontestablement faux

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    • joe billy // 03.04.2017 à 12h13

      Il me semble que c’est pourtant vrai : la terre ne s’est peuplé en humains que très récemment ; il y a, à la louche, entre 800 millions et 1 milliard de gens qui manquent de nourriture en 2017 or avant le XVIIIe siècle la population mondiale ne dépassait pas le milliard. Donc si on se place à plus de 300 ans, même si tout le monde crevait la dalle n’pouvait y’en avoir que moins que maintenant. Et vu l’accroissement exponentielle du nombre des humains qui galopent sur la planète, c’est pas près d’être faux !

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  • kenetbarbie // 03.04.2017 à 09h19

    Ils ont aussi oublié de dire qu’il (Macron) voulait faire noter les enseignants par les élèves. Non content d’être inféodé aux multinationales fans de tribunaux d’arbitrage anti démocratiques; il se montre totalement éhonté avec ses propositions demago toutes plus irréalisables les unes que les autres (cf le financement de son service militaire bidon).

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  • Fougnard // 03.04.2017 à 09h38

    Lu avec bienveillance par solidarité avec tous les empastillés rouges du deconex du journal « Le M..de » (attention à ne pas vous tromper de lettres !).
    Un des meilleurs arguments est : mais alors, à quoi servent les milliers d’employés des services secrets si ce n’est pas à faire ou déjouer des complots ?
    Mais pourquoi un traitement de faveur pour les banques. Si les guerres sont dues aux multinationales, il me semble que les banques sont à classer dans cette catégorie même des multinationales. Et le capitalisme a quasiment toujours connu sa « maladie banquière ». Du coup, pourquoi dire que sans cette maladie, il serait quand même destructeur. Formellement, ça n’a jamais existé. Le système bancaire est constitutif du système capitaliste. Il n’y a pas à exonérer les banques de quoi que ce soit.
    Lister quelques un des noms les plus connus parmi les chasseurs de « complotistes » permet de leur rendre la monnaie de leur pièce. Mais ne tombons pas dans le même travers qu’eux sauf à démontrer la nullité de leurs arguments.

    Longue vie aux empastillés !

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  • Gonzo // 03.04.2017 à 09h44

    Il faut une définition clair des mots pour les utilisés comme il ce doit, et ne pas y fourrer n’importe qu’elle concept. les définition

    En 2017.
    conspiration: Complot tramé contre un régime politique ou un homme politique.
    complot: Atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
    conjuration: Entreprise concertée secrètement entre des personnes liées par un engagement solennel pour renverser le pouvoir établi; Fomenter une conjuration.

    Dictionnaire de 1937.
    Conspiration: action de conspirer
    Conspirer: S’unir pour quelque dessein bon ou mauvais. (lat cum, avec; spirare, respirer)
    Complot: Entente de plusieurs individus qui méditent secrètement une action coupable: oudir un complot.
    conjuration: action de conjurer
    Conjurer: comploter de concert: conjurer la perte d’un rival (lat cum, avec; jurare, jurer)

    L’on s’aperçoit que la grande différence entre conspiration et conjuration, c’est que dans le 1er cas ils ne ce connaissent pas mais s’unissent dans une projet ponctuel commun, dans l’autre cas ils ce connaissent, est utilise leurs réseau pour nuire a autrui, ce n’est pas du tout la même chose.

    Quand au complot, seul la conjuration reprend ce terme, clairement il inclut le régime, le sens de leur action mais ne précise rien sur leur protagoniste, leur classe.

    Est ce que d’autre ici trouve intéressant d’apporter une définition plus clair?

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    • Alfred // 03.04.2017 à 11h12

      Bonne idée. Je préfèrerais personnellement m’en tenir aux définitions de 1937 qui correspondent à notre liiterature. Celles de 2007 grosses et grasses, très « post-11-septembre » nous coupent de toute culture en général et de toute culture politique en particulier.

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    • Gonzo // 03.04.2017 à 16h49

      j’ai trouvé ceci dans le Dictionnaire universel des synonymes de la langue française 1810.

      La cabale est une intrigue à mener; le complot, un coup à frapper; la conspiration, un succès à préparer; la conjuration, une grande entreprise à conduire à travers de grands obstacles.

      La cabale mène au complot; le complot à la conspiration; la conspiration à la conjuration; la conjuration à la révolte.

      Si vous accordez quelque chose à la cabale, bientôt rien ne ce fera que par la cabale. Si vous n’arretez de bonne heure les complots, vous en serez le promoteur, le complice, et enfin la victime. Si les conspirations vous font trembler, plier, céder, vous deviendrez l’esclave et le jouet de la conspiration.

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    • Gonzo // 03.04.2017 à 16h57

      Tjs la même source:

      La conjuration est la confédération liées et cimentée entre des sujets armées de force, pour opérer, par des entreprises éclatantes et violentes, une révolution mémorable dans la chose publique.
      Ce mot vient de juro, jurer ou s’engager par un lien sacré.
      L’idée naturelle et dominante de conjuration est celle d’une liaison resserrée par les engagements les plus forts, et, par-la même, par une importante entreprise.

      La conspiration est l’intelligence sourde de gens unis de sentiments pour se defaire ou se delivrer, par quelque grand coup, de certains personnage ou corps important, puissants ou acredité par l’etat et changer la face des choses, ou quelque fois aussi pour nuire à des particuliers, et même pour servir.
      Ce mot derivé de spir, souffle, haleine, respiration, designe un concours de gens qui respirent ou trament ensemble tout bas une même chose.
      l’idée naturelle et dominante est donc celle d’un dessein formé dans le silence et les tenebres, par quelques personnage qui, animées d’une même passion, tendent ensemble au même but.

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    • Gonzo // 03.04.2017 à 17h08

      dsl modo les dico de l’époque son gros, suite

      Le complot est le concert clandestin de quelques personnes unies ou liées pour abattre, détruire, par quelque coup aussi efficace qu’inopiné, ce qui leur fait peine, envie, ombrage, obstacle.
      Ce mot vient de bal, pal, pel, rond, roulé; d’ou pelote, peloton, ainsi que pli, impliqué, compliqué, complice, etc.
      L’idée dominante du complot est celle d’une entreprise compliquée, enveloppée, sourde, formée en cachette par deux ou plusieurs personnes, selon la valeur du mot cum, com.

      La cabale est l’intrigue d’un parti ou d’une faction formée pour travailler, par des pratiques secrètes, à tourner à son gré les événements ou le cours des choses.
      Ce mot tient au primitif cab, cap, affecté à ce qui rassemble, contient, renferme, enveloppe.
      L’idée naturelle et dominante de cabale est celle de prendre, accaparer, rassembler les esprits pour former un parti, manœuvrer secrètement avec adresse.

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      • Alfred // 03.04.2017 à 19h51

        Merci gonzo. À nous d’être aussi précis que possible. C’est la meilleure manière de dérouter les bas du front qui n’ont toujours que le réflexe pavlovien « complotistes » à la bouche.

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        • Gonzo // 03.04.2017 à 20h18

          il me semble c’est ca la valeur d’un blog.
          ne reste plus qu’a nous réaliser une définition courte et clair.

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          • Incognitototo // 04.04.2017 à 00h41

            Merci pour vos éclairages et oui, totalement d’accord.

            Je m’essaye…

            Complotiste : à l’origine, terme désignant une personne expliquant un fait par l’existence d’un (ou de plusieurs) complot ; ce dernier étant prouvé lui-même par des faits ou pas.

            Par extension impropre, ce vocable a pris une connotation péjorative pour tous ceux qui, en vue de manipuler l’opinion par la disjonction cognitive, utilisent ce mot au lieu du terme « paranoïaque ». Il est en effet plus facile de jeter l’anathème sur une analyse en la qualifiant de « complotiste » plutôt que de « paranoïaque ».
            L’usage plus approprié de ce dernier terme impliquerait qu’une analyse clinique et factuelle puisse être produite pour démontrer le délire paranoïaque ; or, c’est précisément ce que les utilisateurs du terme « complotiste » veulent éviter, sous peine de démontrer qu’ils font eux-mêmes partie du complot, sans même parfois le savoir. 🙂

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            • Gonzo // 04.04.2017 à 08h40

              vous etes le premier, bravo, mais restons simplement au mot complot.

              lorsque l’on me dit que je me fais manipulé en me balancant l’agurment de complotiste, je repond simplement que ce mot ca n’existe pas, (et que ce n’est pas là de changer, il n’y aura jamais de mangiste, marchiste, laviste…) donc qu’il est bien manipulé lui aussi.

              http://www.larousse.fr/dictionnaires/rechercher?q=complotiste&l=francais&culture=

              idem pour complotisme, je ne voit pas comment faire entrer ca dans le dictionnaire.

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            • Incognitototo // 04.04.2017 à 12h15

              C’est une défense faible… Ce mot est rentré dans le Larousse en 2017 et était déjà référencé sur différents dictionnaires en ligne : Le Petit Robert, Wiki, et cetera, à l’exception apparemment du Littré.

              Personnellement, si j’avais à me défendre d’une telle accusation, je répondrais : « Tu penses que je suis paranoïaque ? Démontre-moi que c’est le cas. Et que penses-tu de ceux qui ne voient des complots nulle part ? »
              Variante sur la phrase finale : « Et que penses-tu des innocents auxquels on fait gober et accepter n’importe quoi ? »
              Variante bis, pour le plaisir de la castagne : « Et tu connais l’antonyme de complotiste ?… C’est : idiot utile. »

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            • Gonzo // 04.04.2017 à 12h53

              Wiki n’est pas un dictionnaire, le petit robert découle du grand robert qui date de 2011.
              http://www.lerobert.com/la-nouvelle-edition-du-grand-robert.html

              seul l’academie fait autorité, et il n’y est pas.
              http://www.academie-francaise.fr/le-dictionnaire-la-9e-edition/exemples-de-mots-nouveaux

              Comme ecrit ci aprés si l’adjectif de comploter est complotiste, l’adjectif de communier c’est donc communiste?
              Non
              C’est donc bien une cabale envers ceux qui s’interroge, et ca c’est un argument. je dit ca pour vous, mais jouer avec quelqu’un qui ecrit les règle et vous perdrez. (au deumeurant l’antonyme est un argument fort)

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            • Incognitototo // 04.04.2017 à 14h18

              Même si c’est vrai (pour l’instant), il me semble que c’est un argument pas très convaincant…

              Le Robert en ligne (le petit et le grand qui le référencent comme adjectif et nom commun) a intégré ce mot. De plus, à mon sens, l’usage prime sur ce qui est permis ou pas : 185 000 occurrences pour ce mot sur Google, avec des milliers d’articles en débattant directement ou l’utilisant, on ne peut pas répondre : « ce mot n’existe pas ».

              Aussi, je préfère de loin affronter « l’insulte » en confrontant l’autre à son mésusage du mot et en le renvoyant à son « innocence ».
              En tout état de cause, quels que soient les arguments avancés contre ceux qui manient ce mot pour jeter l’anathème sur des analyses de faits, la probabilité est très faible de pouvoir les convaincre de leur angélisme ou qu’ils se mettent le doigt dans l’œil, ou encore que le crétinisme et/ou la perversion sont des maladies à part entière.

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  • bluetonga // 03.04.2017 à 09h56

    Texte très bien articulé de Michel Collon, mais à qui s’adresse-t-il?

    Pas à ses fidèles lecteurs, qui pensent déjà de cette façon et qu’il n’est pas nécessaire de convaincre. Pas le « camp adverse », qui ne peut ou ne veut se laisser convertir. Peut-être alors la masse d’indécis qui renâclent devant le prêt-à-penser quotidien, mais qui n’osent se lancer dans les dédales sulfureux de l’alter-information? Peu de chances cependant que ces derniers parviennent un jour jusqu’à ce texte.

    Ou simplement Collon, comme bien d’autres, et notamment l’auteur de ce site, préfère-t’il préciser clairement sa position et sa pensée pour pouvoir un jour mieux se défendre des embuscades et procès de mauvaise intention concoctés par le gang des décodeurs et consort?

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    • WASTERLAIN Serge // 03.04.2017 à 12h26

      Détrompez-vous, je suis devenu « complotiste » – j’assume – après avoir lu « Attention medias » de Michel Collon en 1992. Après, je n’ai plus jamais regardé le journal parlé et lu les journaux sans un regard critique, y compris le Monde Diplimatique que je lis tous les mois depuis le début des années 80. J’ai été tellement interpellé que j’ai fait des voyages d’étude dans les coins chauds de la planète (Irak, Rwanda entre autres), ou mis au banc de la « société occidentale » (Cuba, Venezuela) et participé au forum social mondial de Porto Alegre. J’ai pu y mesurer l’énorme différence qu’il y avait entre la narrative des medias mainstream et ce que j’y voyais sur place. Je suis certain que je ne suis pas le seul à avoir été « réveillé » par Michel Collon (comme OB en réveille d’autres également) que je lis encore régulièrement d’un œil critique et (même si) je ne je ne suis pas toujours convaincu. Mais ça il n’a qu’à s’en prendre à lui-même, c’est lui qui m’a donné le virus…

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  • Pas expert // 03.04.2017 à 10h15

    Pour les adeptes de propagande quotidienne, ce matin un de mes amis a réagi avec colère à une information concernant son pays d’origine. Qui saura trouver le bidonnage ?

    http://fr.euronews.com/2017/04/01/belarus-raid-policier-contre-une-chaine-de-tv-independante?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1491053029

    Sans nous en rendre compte, toutes les informations peuvent être prétextes à propagande. On ne dit plus arme automatique, on dit kalachnikov, sans indiquer leur provenance et ses raisons. Pour nos journaux, à Marseille, des hooligans russes se sont attaqués à des supporters anglais en juin 2016… C’est insidieux mais diablement conditionnant. Alors bien sûr, après, on est prêt à de la vraie information : la libération d’Alep, un crime contre l’humanité, la libération de Mossoul, une opération antiterroriste complexe…

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  • some // 03.04.2017 à 10h22

    très bien cet article! Il pousse a des questions telles que,
    comment la société peut elle se protéger de telles inepties?
    doit elle s’en protéger activement ?
    Entre démocratie et autoritarisme éclairée quel est la voie ?
    Peut on changer tout cela par la socialisation des temps d’antenne ? 1 fourrest pour 1 colon.
    Bref, dès lors que le constat est fait, est ce une fatalité confirmée par l’histoire ou un simple dysfonctionnement de notre organisation ?

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  • stephan // 03.04.2017 à 11h01

    Si l’on souhaite vraiment être factuel, l’eurabia n’est pas une simple utopie. Chaque jour nous prouve sa réalité. Il faut être aveugle ou idéologue pour le nier.

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  • MIl // 03.04.2017 à 11h04

    Le lien numéro 15 en direction de la vidéo de ce soir ou jamais sur YouTube ne fonctionne pas, il renvoie à une vidéo supprimée.
    Ce lien fonctionne et envoie vers la même vidéo :
    https://www.youtube.com/watch?v=cvWmD8Hgndo

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  • Eric83 // 03.04.2017 à 11h16

    Dans quelle catégorie place-t-on le conflit au Yemen qui est en train de virer au génocide : théorie du complot ou théorie de la naïveté ?

    Il y a quasiment 1 an, l’Express faisait un article pointant du doigt le deux poids deux mesures entre les politiques occidentales menées en Syrie et au Yemen. La sonnette d’alarme humanitaire était déjà tirée au vu du nombre de civils tués et des risques humanitaires notamment liés à la dénutrition.

    Nous sommes en avril 2017 et la situation loin de s’améliorer pour le peuple Yéménite s’est dramatiquement aggravé, le constat des ONG présentes au Yémen est sans appel.
    « Au Yémen, 17 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire, soit 60% de la population. « 462 000 enfants de moins de cinq ans sont en danger de mort immédiat, car ils souffrent de la forme la plus grave de malnutrition. Ils étaient 170 000 en 2014, ce qui représente une augmentation de plus de 200% » !
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/conflit-au-yemen-conflit-en-syrie-deux-poids-deux-mesures_1776015.html
    https://www.premiere-urgence.org/communique-de-presse-2-ans-de-conflit-yemen-six-ong-internationales-alertent-lune-plus-graves-crises-humanitaires-monde/

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  • Renaud // 03.04.2017 à 11h50

    Il y a bien longtemps que j’avais dit qu’il n’y a pas de « complots », mais des « intérêts » qui produisent à la longue toute une littérature assez variée, démente ou/et géniale. Cette littérature attire l’attention des dits « intérêts » (banques, groupes financiers, etc) qui financent des trompe-l’œil médiatiques pour brouiller les cartes et disqualifier ceux qui disent vrai, ou en direction du vrai. Après le commencement de la première révolution industrielle, l’histoire des multinationales (ces fourriers du mondialisme) commencée entre 1890 et 1910, cette histoire, dis-je, scande, les faits saillants de l’histoire occidentale ainsi que l’explique si bien ici Michel Collon.

    Cet article est un bon travail documenté, structuré et élucidant, surtout pour les sociétés civiles productrices. Les producteurs sont les – seuls – à donner sa valeur à la monnaie, mais, et c’est terrible, car ils n’ont pas encore compris qu’il ont été dépossédés de leur statut politique, économique et social tout naturel, pourtant incontournable, par les faiseurs d’argents qui ne produisent pas un grain de riz ou de blé et répandent leurs forfaitures et leurs toxines dans le monde si bien pistées ici par Michel Collon.

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  • Louis Robert // 03.04.2017 à 12h47

    Dans un monde noir, le rouge se révèle par son éclat une magnifique couleur.

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  • JT // 03.04.2017 à 12h47

    Pas trop en lien avec le sujet mais important tout de même : le traitement médiatique de Mossoul. Il y a des morts par centaines mais pas d’hystérie collective comme dans le cas d’Alep :

    https://www.mediapart.fr/journal/international/030417/mossoul-laviation-de-la-coalition-fait-des-centaines-de-morts-civils

    Sans parler de Trump qui menace de régler la question nord coréenne ; silence assourdissant du côté de la presse française :

    https://www.theguardian.com/us-news/2017/apr/02/donald-trump-north-korea-china

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  • Kess d’Allok // 03.04.2017 à 12h54

    Bref, voir des complots partout c’est une maladie, n’en voir nulle part c’est de la connerie !

    Pourquoi l’équilibre est-il toujours si précaire ?

      +6

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  • Catherine // 03.04.2017 à 13h12

    J’adore cette approche développée par cet avocat. En substance, être traité(e) de complotiste signifie être accusé(e) de croire que la malveillance puisse exister, sous-entendant que la malveillance n’existe pas, pour finalement mieux la dissimuler, et ne pas avoir à s’en expliquer. L’accusation de complotisme est une fuite ou un camouflage selon les cas.

    https://www.youtube.com/watch?v=1tzEuQfWBPc

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  • Jean-Luc // 03.04.2017 à 13h32

    Qu’est-ce qu’est toute cette parano autour du « complotisme » ou « conspirationnisme » ?
    Depuis toujours et surtout depuis le début du vingtième siècle,
    quasiment tous les conflits ont été initiés par des complots ou conspirations,
    principalement contre les peuples.
    Un historien ne peut faire son travail sans en tenir compte.
    Je suis, de ce fait, bien sur, complotiste et conspirationniste puisqu’il faut bien faire avec les faits pour comprendre les mécanismes.
    Cessons de trembler devant ceux qui veulent empêcher tout débat !

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  • Galo // 03.04.2017 à 14h33

    « une insurrection pour renverser la dictature militaire pro-US qui opprime Cuba, est-ce un complot ? Oui. Progressiste cette fois : en faveur du peuple. »

    Wow le niveau d’endoctrination gauchiste de Collon est assez hallucinant.
    Non non, le régime de Castro c’est pas « Progressiste » ou « en faveur du peuple », c’est une dictature socialiste.
    Bien pire que le régime précédent, qui avait vu Cuba prospérer.

    « renverser le président progressiste Allende[2] et le remplacer par la dictature militaire néo-libérale du général Pinochet »

    Allende était un dictateur communiste, qui détruisait son pays. Pinochet a fait prospérer le Chili. Le vocabulaire « progressiste » / « dictature militaire » est biaisé, et traduit l’inverse de la réalité observable.

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    • step // 03.04.2017 à 16h46

      Effectivement, une écriture plus neutre de cette casi-seule partie contestable (à mes yeux) de ce billet serait : Il peut y avoir un complot qui aille contre l’intérêt d’une population en la neutralisant, il peut y avoir un complot qui aille contre l’intérêt d’une population en la mobilisant. La narrative diffère, évidemment.

      C’est une vrai bonne question qui apparaît alors: Y a t’il jamais eu dans l’histoire de complot qui ont sciemment favorisé l’intérêt d’une partie majoritaire de la population d’un pays (j’ai en mémoire le dessaisissement d’une partie de la dette de la population allemande(?) par ses nobles à leur détriment mais pour éviter une crise économique). Le peuple complote-t’il ? La révolution française, c’est un complot ? A quel point peut on la qualifier de progressiste ?

      Quand au cas d’école Pinochet & castro, il est toujours bien difficile de savoir si il a été bénéfique ou pas à une économie. Qu’en aurait-il été si il n’avait pas été la ? Dans tous les cas, je pense que leur accession au pouvoir à l’issu d’un complot n’a pas grand chose à voir avec la prospérité de la population.

        +0

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      • Gonzo // 03.04.2017 à 16h51

        Donc c’est ici plutot la définition d’une cabale et non d’une conspiration.

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  • Incognitototo // 03.04.2017 à 15h34

    Bon article +++

    Il y a cependant un problème sémantique à utiliser le terme de « complot » dans son assertion la plus basique. Tout ce qui est caché par au moins 2 personnes (ou groupe) et suivi d’action(s) visant à atteindre un objectif est assimilable à un complot. Ça fait vraiment beaucoup de faits qui rentrent alors dans cette définition.

    Le droit a prévu des distinctions juridiques, comme, par exemple, « l’entente », pour les entreprises qui manipulent les prix et autres. Et toute convergence d’intérêts est-elle un complot ? Toute action similaire implique-t-elle une entente ?
    Il me semble que l’on devrait restreindre l’usage du mot « complot » à l’assertion qui implique une intention concertée, cachée et « coupable »… mais ça tourne en rond, parce qu’alors pourquoi cacher ses actions et ses buts ? Et qui définit ce qui est coupable, ou pas ?
    Bref, je n’ai jamais aimé les mots qui par leur définition peuvent s’appliquer à quasiment tout, et ça se confirme avec le mot « complot ».
    Le problème est, à mon sens, le détournement de son sens initial pour en faire un terme péjoratif ; ça, c’est vraiment abusif, d’où que cela vienne.

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    • Alfred // 03.04.2017 à 16h47

      De fait ce qui met vraiment mal à l’aise c’est de voir la quantité de gens pour qui (sous les coup de boutoirs des médias) la charge péjorative s’est inversée:
      Comploteur c’est oublié (mais positif?) puisque complotiste (c’est nouveau) c’est mal.
      Alors conspirateur ce doit être positif et … conspiratiste (?? non c’est moche et un seul mot suffit pour la télévision: complotiste) c’est vraiment vraiment paaaas biieeennn.

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      • Incognitototo // 03.04.2017 à 18h22

        1/2
        Cabale, calcul, combinaison, conjuration, conspiration, intrigue, machination, manigance, manipulation, manœuvre, entente, maquignonnage, tractation, fomentation, combine, fricotage, grenouillage, magouillage, magouille, micmac, … et même escroquerie, abus de confiance, canaillerie, carambouille, charlatanisme, coup monté, crapulerie, escamotage, fraude, mystification, supercherie, tricherie, tromperie, usurpation, vol, duperie, imposture, arnaque, embrouille, filoutage, friponnerie, carottage, entubage, estampage, … rien que des mots qui peuvent rentrer dans la catégorie des « complots ».

        Le moins qu’on puisse dire, c’est que nos « journalistes » manquent singulièrement de vocabulaire…

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      • Incognitototo // 03.04.2017 à 18h24

        2/2
        Il est intéressant de constater qu’en réalité ceux qui ont utilisé le terme de « complot » pour justifier leurs crimes (les nazis, les bolcheviques, McCarthy, …) avaient le pouvoir eux. Tandis que ceux qui dénoncent les complots sans avoir le pouvoir d’y remédier, qu’est-ce qu’ils font de mal exactement ?
        C’est un sacré tour de force de nos chiens de garde d’avoir réussi à semer suffisamment de confusion (par la pratique répétée de la disjonction cognitive) pour que le terme de « complotiste » soit devenu l’équivalent de « paranoïaque ».

        Oui, ça met très mal à l’aise que certains escroquent le sens des mots à des fins manipulatoires ; mais, c’est fait pour ça. Tous les pervers connaissent ces techniques par cœur et les utilisent.

        Au fait, c’est quoi l’antonyme de « complotiste » ? À mon avis, « naïf » n’est pas le bon mot, « crétin utile » me paraît plus approprié.

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  • Yoyo // 03.04.2017 à 16h09

    Tiens, d’après un institut de mesure des frequentations internet, Macron est en train d’entamer sa lente et inexorable chute. Il se degonfle, le veau aux hormones. C’est bête, je trouvais assez séduisante son idée de mettre les jeunes dans des Uber après un mois de service militaire pour leur faire bouffer des residus de junkfood made in Tafta.
    Tapez Filteris sur twitter.
    Et si vous le regrettez abonnez-vous à Jours de France ou Tricot mag, il devrait y avoir des articles de fond sur le sujet.

      +3

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  • Adrien // 03.04.2017 à 18h13

    Moi aussi quelque chose me gêne dans cet article et, plus globalement dans l’orientation du blog Les-crises contre les décodeurs du Monde. Bien entendu, sur le fond, Olivier, vous avez mille fois raison : il n’y a aucun débat sur la nature et les objectifs de cet « outil d’information » du Monde.

    En revanche, il y a moment où il faut être conséquent. Lorsque l’on développe des analyses « anti-systèmes », que l’on critique frontalement les médias de masse, que l’on diffère des opinions présentées comme des vérités par ceux-ci, il est d’un côté rassurant que ces mêmes médias de masse vous considèrent comme un site orienté ou bien un site de désinformation. Cela montre justement que vous, ou bien Collon, tapez juste : vous soulevez des points dont ils ne veulent même pas entendre parler.

    Et je trouve que leur consacrer une telle énergie, c’est leur faire trop d’honneur et leur accorder une importance qu’ils n’ont (heureusement) pas.

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  • RGT // 03.04.2017 à 19h17

    Le « complotisme » est désormais utilisé à toute occasion pour discréditer une opinion qui n’est pas conforme à la parole dominante, même (et surtout) par les personnes totalement intoxiquées par le ministère de la propagande.

    Le simple fait d’avoir dit dans une conversation entre « personnes informées » que 80% des russes étaient contents de Poutine (ce qui est à peu près le bon pourcentage),même si j’ajoute « je ne suis pas russe, je n’ai pas à m’occuper de leurs affaires » suffit pour passer pour un dangereux complotiste à la solde du Kremlin.

    Si par malheur on a l’impertinence de dire qu’il faudrait foutre la paix aux autres peuples (irakiens, syriens, libyens, yéménites, cubains, etc.) on devient vite porteur d’une maladie honteuse.

    Si on tente de les convaincre que les « guerres de libérations » ont été des milliers de fois plus meurtrières que leurs dictateurs sanguinaires plus personne ne vous dit bonjour pour éviter d’être contaminé.

    Ça devient tellement lamentable que je ne tente même plus de discuter car c’est une perte totale de temps.

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  • fanfan // 03.04.2017 à 21h38

    « Complotiste » fait partie des mots obus qui permettent de disqualifier d’un mot un interlocuteur. « Populiste » est pas mal aussi ! Mais, la cerise sur le gâteau, c’est un « populiste » traité de « complotiste ».

    ENREGISTREMENT PIRATE (2011) – Il se lâche en off :
    https://www.youtube.com/watch?v=RUWeIGVLEZk

    Vidéo incroyable – Il se lâche sur beur FM !
    https://www.youtube.com/watch?v=-YLM8oXKHeU

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  • Fritz // 03.04.2017 à 22h22

    Excellent texte de Michel Collon. Dommage qu’il soit inaccessible à nos journalistes… Ce qui est remarquable, c’est que les complots imaginaires sont bien plus nombreux dans l’imagination de ceux qui dénoncent le « complotisme » (Reichstadt, Fourest, Guyet) que dans l’esprit de ceux qu’ils attaquent, les dissidents présumés « complotistes ».

    Un seul exemple : l’ami Rudy accuse systématiquement RT de « conspirationnisme », or RT ne parle quasiment jamais de conspirations ni de complots.

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  • Crapaud Rouge // 04.04.2017 à 01h14

    Dans les exemples de complots, il a oublié la crise du canal de Suez, https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_du_canal_de_Suez : « Le conflit opposa l’Égypte et une alliance secrète, le protocole de Sèvres, formée par l’État d’Israël, la France et le Royaume-Uni, à la suite de la nationalisation du canal de Suez par l’Égypte le 26 juillet. » D’après un docu télé, (diffusé il y a quelques mois), les Israéliens étaient les plus réticents mais la France, pour obtenir leur collaboration, leur a « donné » la bombe, et vendu du matériel militaire. Israël a été la grande gagnante de ce fiasco. (Voir aussi https://fr.wikipedia.org/wiki/Protocoles_de_Sèvres)

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  • Gonzo // 04.04.2017 à 09h29

    complotiste, complotiste! qu’est ce que cette bestiole?

    OB les faits sont têtus, mais les mots ont un sens. aussi il est parfois de bon ton a rappeler que si l’action de comploter existe, aussi bien que celle de communier, transformer en adjectif comploter vers complotiste ne veut point dire plus que celle de communier en communiste; de même transformer en substantif abstrait comploter en complotisme, n’apporte pas plus de sens que communier en communisme.

    Cela ne veut plus rien dire, et ceux qui utilisent cette méthode doivent être remis la ou il n’aurait jamais du sortir. Car pour le coup les utilisateurs de tel procéder ressemble a s’y méprendre à la définition de cabale.

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    • Alfred // 04.04.2017 à 15h48

      Votre défense est celle que j’utilise (car c’est celle qui correspond à ma logique). Ce mot vide de sens est le signe de la bêtise. Cependant la vérité m’oblige à dire que je fais souvent un flop: les gens sont tellement lobotomisés et la bave aux lèvre que le fait que les mots soient sensés avoir un sens leur échappe complètement. Mais cela pourait etre un prout un bip ou « shimlblick » que cela reviendrait au même: « complotiste / complotisme » et la peau leur tombe sur les yeux et leurs babines se retroussent. Cela ne veut rien dire et alors? C’est un beau tour de force qui a été réalisé là par nos « maitres » si vous y réfléchissez, de l’ordre de l’hypnose de masse. C’est effrayant.

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      • Gonzo // 04.04.2017 à 18h23

        C’est bien ça, c’est effrayant.

        Dernièrement j’ai remis le couvert sur une vieille intox, la Lybie, l’anéantissement et l’assassinat des Kadafi, beh mes aïeux, l’on aurait dit qu’il avait toujours été contre ce conflit, qu’il avait bien detecté la propagande, mais que c’était bon fallait plus y revenir. Bon. Du coup vu qu’on été dans les rime en « I » j’ai parlé de la Syrie, est krac les réflexes pavlovien arrive avec la discrétion d’une division de panzer. Et c’est dans c’est cas là que je parle du dico, ou avec lui, j’ouvre a la définition qu’ils ont choisi, et je lis. En général ça fait très mal.
        « et la peau leur tombe sur les yeux et leurs babines se retroussent.  » pile dedans!

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  • Pinouille // 04.04.2017 à 10h53

    Quand un gouvernement démocratique lance une action très engageante (militaire par exemple), il a besoin du consentement de sa population. La fabrication de ce consentement passe forcément par la communication. La vérité des faits étant bien souvent trop fragile pour permettre d’établir un discours convainquant, la propagande prend bien évidemment le relai. Les journalistes n’ont pas toujours le beau rôle à cette occasion.
    Toute personne tenant un discours contraire à cette propagande est donc considérée comme une menace envers un processus enclenché, et est combattue. La rationalité des arguments est un des moyens de livrer ce combat, mais n’est pas une fin en soi. Qualifier l’ennemi de complotiste/populiste/révisionniste/antisémite/islamophobe/etc est souvent plus efficace et tellement plus facile.

      +1

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  • Pinouille // 04.04.2017 à 11h47

    Il se dégage toutefois quelque chose de singulier actuellement.
    La rationalité reste une valeur cardinale dans notre civilisation. Tout comme l’enseignement et l’information, qui restent ses meilleurs vecteurs de diffusion. L’ensemble doit idéalement concourir à développer notre esprit critique et une autonomie de pensée rationnelle.
    De nos jours, la propagande se doit donc de fabriquer le consentement tout en conservant la rationalité de ses arguments. Dans certains cas, l’exercice relève du grand écart, voire de l’impossible.
    On voit donc se développer des stratégies nouvelles:
    – traitement monolithique de l’information (mainstream) malgré la diversité des médias
    – tentatives de limiter la propagation d’idées qui sortent du cadre mainstream: decodex
    – programmes pédagogiques de « décodage » de l’information
    – diabolisation des contrevenants
    – …

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  • peyo // 04.04.2017 à 15h47

    Macron, marionnette des globalistes pour continuer à affaiblir l’Etat comme ils le souhaitent : https://networkpointzero.wordpress.com/2017/03/24/2017-le-coup-detat/ , complotiste ?

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  • Alfred // 04.04.2017 à 16h26

    A propos de complotisme: les rebelles accusent l’armee d’assad d’avoir réalisé une attaque à l’arme chimique. Les « assadistes » le nient.
    Vous avez une connection internet et 15 min à perdre. Analysez les photos et vidéos qui circulent déjà, la localisation (wikimapia fait l’affaire ou terraserver plus précis). Connaitre quelques compte tuit tuit des deux camps vous fera gagner ( à 10 minutes). Quelle est votre conclusion évidente en termes de plausibilité? Que croyez vous que nos-grands-médias vont raconter?
    (PS les « méchants » assadistes prétendent que les victimes sur les photos (attention nombreux enfants), sont des civils kidnappés les jours derniers dans des villages loyalistes lors de la dernière offensive « rebelle » (ou jihadiste?), qui ont été amenés lors de la retraite). Nous sommes là en présence d’un énorme crime de guerre.
    Je voudrais attirer votre attention sur le fait que cette mise en scène NOUS est destiné à NOUS public occidental: C’est NOUS qu’il faut convaincre afin que nos gouvernements aident les « rebelles ». Ces civils ont été mis à mort pour le show, pour nous émouvoir. Il faut faire savoir que nous ne sommes pas dupes et que cela ne sert à rien.

      +5

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  • Gordion // 05.04.2017 à 11h59

    M. Collon est soit aveugle, soit de mauvaise foi.

    Les thèses de Bat Ye’or entre autres sont parfaitement vérifiables en se référent à la Charte de L’OCI et de son équivalent islamique de L’UNESCO.

    Il devrait également se référer aux déclarations de Strasbourg initiées par le Parlement européen dès 1973, prônant l’accroissement des échanges entre le monde européen et arabo-musulman.

    Et sur les projections démographiques en Europe telles que décrites par Madame Tribalat, qui, elle, osé tirer les conséquences des études démographiques de L’INED.
    [modéré]

      +1

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    • Yann // 05.04.2017 à 21h25

      Bat Yeor est en service commandé et ceux qui la soutiennent ayant un certain niveau intellectuel le sont aussi. Leur objectif est de convaincre les victimes de l’abrutissement médiatique, car Tel Aviv a perdu il y a longtemps déjà la guerre contre l’intelligence, et elle le sait bien. Ne lui restent que les incultes et les partisans de l’ethnicisme et du clash de civilisations qui est une guerre des races relookée. Objectivement néo-fasciste. Cela s’appelle les réseaux de la hasbara menée le plus souvent par des Sayanim. Volontaires communautaristes dirigés par des personnes, elles, financées à plein temps. Là, il n’y a pas complot, il y a action suivie et lobbying.

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      • Gordion // 06.04.2017 à 21h52

        Tout le monde manipule tout le monde. Votre affirmation qu’Israël a perdu la guerre contre l’intelligence (?) n’engage que vous-même. Quant aux partisans de l’ethnicisme et du clash des civilisations que vous dénoncez, il semble que l’ethnicisme se vérifie tous les jours dans les pays musulmans, où la dhimmitude règne en maître. Le clash des civilisations, annoncé par Huntington, est une réalité, l’islam est à la conquête du monde pour l’instauration du califat universel, dont les Frères Musulmans et leurs vitrines sont les représentants en Europe après avoir déstabilisé moult pays arabes – Egypte, Tunisie, Turquie, etc. Je vous engage à lire la charte de cette fondation, qui ne fait pas mystère de ses intentions, les supports financiers du Qatar et de la Turquie sont parfaitement connus.
        Ces gens-là ne sont que la face émergée de l’iceberg islamiste, financé par les fondations privées musulmanes, et par les pétrodollars des monarchies sunnites du Golfe.
        Où comment des bédouins – au sens propre – sont sortis des sables du désert grâce aux Anglais et aux Etats-Unis, financent l’expansion de l’islam. Egalement par le biais des organisations internationales. L’islamo-fascisme en plein expansion, relayée par les idiots utiles.
        Où est la menace contre notre civilisation? A Tel Aviv, où à Riyadh et Doha?

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        • WASTERLAIN Serge // 07.04.2017 à 11h04

          « Le clash des civilisations, annoncé par Huntington, est une réalité »
          Dites plutôt que « l’occident », USA principalement, mais malheureusement la France aussi depuis Sarkozy, a tout fait pour provoquer cette confrontation qui n’est pas uniquement entre le monde musulman et l’occident, mais également entre les orthodoxes et l’occident depuis nos manigances dans les anciens pays de l’est et l’extension de l’OTAN..
          Pensez-vous vraiment que les attentats en France et ailleurs auraient eu lieu si nous leur avions foutu la paix au lieu de notre politique de « government change » afin de contrôler les ressources énergétiques ainsi que les tuyaux pour les acheminer ?
          Sans même remonter jusqu’en Afghanistan, pensez-vous vraiment que le bombardement de la Lybie, de la Syrie, de l’Irak, n’y soient pour rien ?
          Pensez-vous que la Crimée aurait réintégré la Russie sans le coup d’état que nous avons organisé à KIEV en 2014 ?

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          • Gordion // 07.04.2017 à 17h12

            Je suis d’accord avec vos propos sur la politique néo-conservatrice américaine – Bush père et fils, Obama, Clinton – qui a déstabilisé le Moyen-Orient – et la Libye sous l’influence de Kouchner, BHL et Sarkozy (+ Cameron) bien abrités derrière le soutien logistique américain, pour plusieurs raisons: promouvoir la démocratie au Moyen-Orient (comme si les fondamentaux étaient possibles…), il s’agissait de mettre en place la politique de « containment » de l’Iran, de contrer l’influence de la Russie dans ses pays satellites laïcs/nationalistes (Irak, Syrie), de contrôler les approvisionnements pétroliers et surtout les oléo-gazoducs qui acheminent l’énergie vers les pays de l’OTAN
            La France elle a stupidement soutenu les Etats-Unis, affirmant son inféodation à l’OTAN. Cf les analyses de C.Galacteros entre autres. De même, la France s’est alignée sur la politique – s’il on peut dire! – de l’UE, qui n’est que celle dictée par Washington et de l’OTAN.

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            • WASTERLAIN Serge // 07.04.2017 à 17h37

              Et à la différence de vous, le livre de Samuel Huntington ayant été publié en 1993, je pense que ces manigances sont la cause du clash et non la conséquence. Ou vous aurais-je mal compris ?

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  • De Géa // 09.04.2017 à 10h19

    Il n’y a aucun complot quand F. Fillon, candidat surprise (non pré-intronisé) se voit afficher journellement des casseroles sur ses costards, sa femme, ses enfants, ses slips, ses chaussettes, et qu’on arrive à faire hurler le peuple sur des broutilles vieilles de dizaines d’années.
    Eh oui, M. Fillon est (ou était dangereux). Il était favori à la présidentielle, et horreur ultime, il ne disait pas de mal de Poutine.
    Le clan de la guerre, qui se réveille comme l’a expliqué M. Collon maintenant qu’il n’y a plus rien à extirper du peuple, si ce n’est son sang, a décidé qu’il fallait en découdre avec la Russie (rien que ça!).
    Et les journalistes pas si innocents que ça, de tarabuster tout candidat qui aurait l’outrecuidance de parler de paix.
    A point nommé, mais tout à fait par hasard, un petit gazage en Syrie, une petite riposte US à la veille d’une (dangereuse) conférence de paix.
    Et moi, simple quidam qui ose faire le lien entre ces évènements, je suis un vilain complotiste..

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