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17.mars.202117.3.2021
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Déficit commercial 2020 : Un triste record pour la France – par Eric Juillot

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L’année 2020 s’est soldée par une nette dégradation de la balance commerciale de la France, dont le déficit s’est accru. Les chiffres en sont encore incertains : 62 milliards d’euros pour la Banque de France[1], 65 pour l’administration des douanes[2], et même 82,5 pour Eurostat[3]. Par-delà ces divergences, un constat s’impose : le déficit est massif.

La crise sanitaire ne constitue pas une explication suffisante à cette situation dégradée, car elle a eu des effets ambivalents : si les exportations ont chuté dans le secteur aéronautique (de 64 à 35 milliards) et baissé dans l’automobile (-18,6 % à 40 milliards), elles ont augmenté dans le domaine des produits pharmaceutiques (35,5 milliards) ; surtout, le montant de la facture énergétique a fortement baissé en 2020, à 24 milliards, contre 42 un an plus tôt.

Une tendance lourde

La performance de l’économie française dans le commerce mondial de biens en 2020 est donc particulièrement mauvaise, mais le plus grave est que cette année s’inscrit dans une tendance lourde, qui a vu notre pays devenir structurellement déficitaire depuis 2004. Depuis 2010, le déficit a même toujours été supérieur à 50 milliards d’euros chaque année, sauf en 2015 et 2016[4]. Si les échanges de service demeurent excédentaires, ils ne suffisent pas — loin s’en faut — à équilibrer la balance des transactions courantes.

Nos relations commerciales sont gravement déficitaires avec deux pays : La Chine et l’Allemagne. Avec cette dernière, il est même impossible de déterminer précisément l’ampleur du déficit. S’il était de l’ordre de 41 milliards pour 2019 selon l’Office fédéral allemand de la statistique[5], l’INSEE annonçait de son côté un déficit de 15 milliards.

Les journalistes de Marianne ont enquêté pour tenter de trouver une explication à cette fâcheuse discordance statistique ; rien, dans les explications fournies par Bercy, ne leur a semblé convaincant[6]. Les autorités françaises auraient-elles du mal à assumer l’ampleur du désastre ?

Il est vrai, cependant, qu’un déficit commercial peut parfois avoir des aspects positifs[7] — si, par exemple, un pays importe les machines-outils qui permettront de futures exportations —, mais il n’en reste pas moins qu’un déficit doit être financé (par l’excédent d’un autre poste de la balance des paiements ou par la mobilisation d’avoirs de réserve), et qu’il traduit une faiblesse industrielle dont l’impact est négatif sur l’emploi[8], sur l’innovation technologique et sur les gains de productivité (l’industrie concentrant l’essentiel du potentiel dans ces deux derniers domaines).

Conscients du problème fondamental que pose notre déficit commercial, F. Hollande et E. Macron ont tenté d’y remédier au cours des années 2010 en mettant en œuvre une politique de réduction du « coût » du travail dans l’espoir de doper la compétitivité des produits français.

Cette politique — la seule concevable dans le cadre de l’UE et de la mondialisation auquel les dirigeants français souscrivent sans réserve — s’est traduite par une baisse massive des cotisations sociales (CICE) et par trois « réformes » du droit du travail socialement régressives[9]. Son coût — pour les travailleurs et pour l’État — s’est révélé exorbitant, le tout pour un résultat nul, comme nous venons de le voir. Face à échec monumental, la presse standard se contente de ressasser une poignée d’arguments contingents, toujours les mêmes.

Ainsi explique-t-on[10], par exemple, la supériorité de l’Allemagne par des éléments à fortes dimensions historique et culturelle : poids du Mittelstand[11], mentalité holiste, recrutement sociologique des grands patrons… Comme s’il fallait se désoler que les Français ne soient pas des Allemands comme les autres, et comme si l’avantage que procurent à l’Allemagne le marché unique et l’euro n’avait pas à être questionné.

Les pouvoirs publics, de leur côté, n’ont plus guère d’éléments de langage au sujet du déficit. La communication gouvernementale est pratiquement inexistante : pourquoi faudrait-il étaler son impuissance au grand jour ? Au Sénat, la Commission économique se dit néanmoins « inquiète » et appelle à « faire de la compétitivité une priorité pour relancer la croissance », autrement dit à poursuivre la même politique inefficace, en se persuadant qu’elle finira un jour par cesser de l’être pour des raisons mystérieuses.

Il se peut néanmoins que le point de rupture approche, si l’on en juge par l’inhabituel aveu d’impuissance récemment formulé par la présidente de cette commission : « On peine à voir aujourd’hui les leviers susceptibles de redresser le potentiel de croissance de la France, de conquérir de nouveaux marchés et de créer de l’emploi[12]», reconnaît-elle sans fard.

Quand un tel sentiment règne au sommet, peut-être la situation est-elle mûre, enfin, pour un changement de paradigme ?

Économie ouverte ou économie protégée ?

La trajectoire économique de la France contemporaine résulte, au niveau le plus profond, des choix décisifs opérés par les gouvernements français entre 1986 (adoption de l’Acte unique européen) et 1992 (ratification du traité de Maastricht). Un nouveau cadre macro-économique a alors été mis en place reposant sur le libre-échange, la liberté de circulation des capitaux et la monnaie unique européenne (celle-ci imposant au passage l’indépendance de la banque centrale).

Dans son livre Les vertus du protectionnisme[13], Yves Perez met en perspective ce changement pour démontrer qu’il a constitué une véritable rupture. En soumettant leur pays aux canons du néolibéralisme, les dirigeants français rompirent en effet avec les objectifs économiques, sociaux et politiques qui avaient été ceux de leurs prédécesseurs depuis plus d’un siècle, par-delà les changements de majorité et les vicissitudes historiques.

Des années 1870 aux années 1960, la politique économique mise en œuvre en France nourrissait plusieurs ambitions fondamentales : assurer un développement équilibré des différents secteurs, en faisant le choix de préserver pendant longtemps une agriculture paysanne, sans pour autant se détourner de l’industrie.

La IIIe république naissante souhaitait s’attacher les masses rurales pour assurer son triomphe ; une industrialisation rapide, à l’anglaise ou à l’allemande, synonyme d’inégalité accrue, d’exode rural brusqué et de misère urbaine, était rejetée. La France avait connu suffisamment de convulsions politiques au XIXe siècle pour que l’on cherchât à la préserver des troubles socio-économiques. Cette industrialisation était de toute façon impossible à mette en œuvre en France, compte tenu du poids de la contrainte énergétique (rareté des ressources en charbon par rapport à celles de l’Allemagne, de l’Angleterre, des États-Unis).

Deuxième ambition : le maintien de la plus grande autonomie nationale possible. Elle supposait l’existence d’un secteur agricole important — facteur de résilience en temps de crise, à l’échelle individuelle comme à l’échelle collective — et la mise en œuvre de politiques protectionnistes destinées à protéger certains secteurs d’une concurrence étrangère destructrice et à limiter la dépendance du pays à l’égard de la conjoncture économique internationale.

Perez distingue ainsi le « protectionnisme de crise », tel que celui qui est mis en place pour juguler les effets sur le monde paysan de la dépression des années 1873-1896, et le « protectionnisme d’expansion » qui en prend la suite jusqu’en 1914 et qui favorise le développement rapide d’industries nouvelles (automobile, aéronautique, production d’aluminium grâce à l’hydro-électricité). Ces politiques protectionnistes, si elles faisaient consensus dans leur principe, occasionnaient toutefois d’âpres débats politiques, car leur impact n’était pas univoque : elles profitaient à certaines branches et se révélaient nuisibles à d’autres ; mais elles étaient toujours considérées comme légitimes et globalement bénéfiques.

À cette régulation volontariste des échanges commerciaux avec le reste du monde s’ajoutait la recherche de marchés protégés, c’est-à-dire d’un « avantage territorial » susceptible de contrer « l’avantage concurrentiel » d’États rivaux. L’Empire colonial joua évidemment ce rôle, notamment dans l’Entre-deux-guerres, mais ce fut également le cas de la Russie entre 1893 et 1914 — où les Français placèrent en masse des capitaux pour le plus grand profit des deux pays[14] —, et de la CEE naissante dont le marché commun, à partir des années 1960, protégé par un tarif douanier, profita grandement à l’agriculture française.

Cette politique, mise en œuvre avec constance, permit à la France de maintenir au long cours ses positions dans le commerce international. Si ses taux de croissance ne furent pas la plupart du temps les plus élevés, son revenu par tête n’avait rien à envier à celui de ses concurrents, et les crises économiques y étaient moins graves que chez eux.

Cette manière de voir et d’agir a été abandonnée complètement dans les années 1980. Près de quarante plus tard, le bilan de la conversion de nos élites au néolibéralisme et à la mondialisation est calamiteux : désindustrialisation poussée, déficit commercial chronique, chômage de masse, endettement public colossal. La politique économique se réduit pour l’essentiel à son volant fiscal, l’État s’étant dépossédé de tout le reste au profit du marché ou de Bruxelles.

Le retour à une authentique politique économique suppose, comme le propose Y. Perez, de renouer en profondeur avec certains pays tels que la Russie ou avec les États de la francophonie ; il suppose aussi de restaurer la primauté de l’intérêt national sur celui d’une UE inefficace quand elle n’est pas nuisible ; il suppose, enfin, de poser sérieusement la question d’un protectionnisme nécessaire à la réalisation d’objectifs économiques, sociaux et environnementaux.

Eric Juillot

Notes

[1] https://www.banque-france.fr/statistiques/balance-des-paiements-de-la-france-dec-2020

[2]https://www.journaldeleconomie.fr/La-balance-commerciale-de-la-France-a-creuse-son-deficit-en-2020_a9674.html

[3] https://trade.ec.europa.eu/doclib/docs/2013/december/tradoc_151969.pdf

[4] http://www.gaullistelibre.com/2020/08/le-deficit-commercial-nouvelle-preuve.html

[5] https://www.france-allemagne.fr/Dynamisme-et-competitivite-1410.html

[6] https://www.marianne.net/login?ref=https%3A%2F%2Fwww.marianne.net%2Feconomie%2Fcommerce-exterieur-comment-les-statistiques-officielles-masquent-l-ampleur-du-probleme)

[7] https://blogs.alternatives-economiques.fr/anota/2018/05/12/pourquoi-il-ne-faut-pas-etre-obnubile-par-le-deficit-commercial

[8] Un nouvel emploi dans ce secteur entraîne la création d’1,5 emploi indirect et de 3 emplois induits :

https://www.ania.net/affaires-sociales/fabrique-avenir-emploi

[9] http://www.gaullistelibre.com/2021/02/deficit-commercial-et-fiasco-la.html

[10] https://www.capital.fr/entreprises-marches/commerce-pourquoi-la-france-a-un-deficit-abyssal-et-lallemagne-un-excedent-insolent-1360204

[11] Ce terme désigne en Allemagne le tissu des grosses PME tournées vers l’exportation, qui est très développé dans ce pays.

[12] http://www.senat.fr/presse/cp20210208a.html

[13] Ed. de l’artilleur, Paris, 2019.

[14] Jusqu’à ce que la Révolution de 1917 et l’arrivée au pouvoir des Bolchéviques ne provoque la répudiation des dettes contractées auprès de la France.

Commentaire recommandé

Patrick // 17.03.2021 à 08h12

Deux problèmes bien posés :

L’Euro/UE
D’après le FMI, l’euro est trop faible de 15/100 pour l’Allemagne et trop fort de5/100 pour la France, ce qui nous fait un handicap de 20/100.
Normalement, un équilibre de crée entre l’état d’une économie et la valeur de la monnaie. Là, c’estnotre économie qui doit s’adapter . Il faut baisser les salaires et retraites de 20/100 si nous voulons garder l’euro.

Protectionnisme ou pas.
Il faudrait déjà réglé le problème de la monnaie.
Et ensuite revenir à des zones de libre échange entre pays comparables. C’est clair que le libre échange total avec la Chine est un jeu de dupes.

63 réactions et commentaires

  • Patrick // 17.03.2021 à 08h12

    Deux problèmes bien posés :

    L’Euro/UE
    D’après le FMI, l’euro est trop faible de 15/100 pour l’Allemagne et trop fort de5/100 pour la France, ce qui nous fait un handicap de 20/100.
    Normalement, un équilibre de crée entre l’état d’une économie et la valeur de la monnaie. Là, c’estnotre économie qui doit s’adapter . Il faut baisser les salaires et retraites de 20/100 si nous voulons garder l’euro.

    Protectionnisme ou pas.
    Il faudrait déjà réglé le problème de la monnaie.
    Et ensuite revenir à des zones de libre échange entre pays comparables. C’est clair que le libre échange total avec la Chine est un jeu de dupes.

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    • Gleux // 17.03.2021 à 11h11

      Le coût du travail ne représente pas 100% du prix, même en baissant les salaires de 20%, cela ne suffirait pas à retrouver notre compétitivité prix vis à vis de l’Allemagne. (dans le cadre de l’euro).

        +12

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      • Patrick // 17.03.2021 à 11h34

        C’est vrai, c’est l’ensemble des coûts qu’il faut baisser
        Ou alors avoir notre propre monnaie qui serait dévaluée et donc mettrait les coûts au bon niveau

          +13

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    • Incognitototo // 17.03.2021 à 17h10

      Pour rappel : de 1971 à 1999, jamais, absolument jamais, le fait d’avoir notre propre monnaie n’a permis le rééquilibrage compétitif que nous pouvions attendre de nos dévaluations successives et des régulations par la marché monétaire de la valeur d’échange de notre monnaie… Ces dévaluations ont été délétères pour le pouvoir d’achat des particuliers, et plus grave encore pour les entreprises dépendantes des importations pour leurs productions.
      D’ailleurs depuis 1971, seule une toute petite période entre 1993 et 2000, nous a fait retrouver une balance commerciale excédentaire, en appliquant une politique de « franc fort » !

      Ne pas vouloir le constater, c’est entretenir un mythe d’indépendance toute puissante et magique que ne confère plus du tout une monnaie nationale dans le contexte mondialisé actuel.

      Ce serait trop long d’expliquer et de développer ici, pourquoi la dévaluation ne fonctionne plus pour la France depuis 1971, tant il y a de paramètres à prendre en compte et à expliquer ; mais la réalité passée est là pour nous démontrer que quand par la dévaluation la France gagnait de la compétitivité sur un secteur de production, elle en perdait tellement sur d’autres que le mal était pire que le bien.

      Aussi les solutions sont ailleurs, notamment par la fiscalité qui permettrait de créer les effets d’une dévaluation (différenciée et par secteur) sans ses inconvénients.

      Quand « les crises » voudra bien me donner une tribune pour vous expliquer comment, je suis sûr que vous ne verrez plus du tout la nécessité de retrouver une indépendance monétaire.

        +9

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      • Fulsi // 17.03.2021 à 18h18

        N’avez vous pas un lien vers votre site à partager ?

          +1

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        • Incognitototo // 17.03.2021 à 23h07

          OK, donnez-moi 15 jours, je vais mettre tout ça en ligne…

            +7

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          • Fulsi // 18.03.2021 à 16h01

            Au plaisir de vous lire
            🙂

              +0

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          • Mr expat // 22.03.2021 à 07h34

            Tout avis construit et argumenté est bon à lire. Et il est vrai que les avis présentés ici bien que souvent de grande qualité vont dans le même sens.

            J’aimerais bien trouver des contre-arguments étayés pour changer, car dans la presse mainstream ils ne font souvent que réciter un discours appris de la même façon qu’un prêtre vous lirait la bible… Difficile d’y trouver quoique ce soit de qualité.

              +2

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      • john // 18.03.2021 à 13h46

        Une monnaie forte signifie importer à bon prix une production de pays à monnaie moins forte… Une monnaie forte signifie exporter à prix élevé des produits à faible valeur ajouté et bien entendu à valeur ajoutée élevée. Dans une économie ouverte, avoir une monnaie forte implique donc de se positionner sur des produits et services à grande valeur ajoutée. Si la France se laisse dessaisir de ces fleurons industriels et brevets, l’Euro devient un handicap majeur.

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        • Incognitototo // 19.03.2021 à 00h13

          Ce que vous ne voulez pas entendre ou savoir, c’est que la France (comme la plupart des autres pays) n’a plus les moyens depuis 1971 de se servir du levier monétaire pour avoir une influence sur son économie… ça ne dépend plus d’elle, c’est fini, fini… ou alors, il va falloir que vous m’expliquiez pourquoi ce qui n’a plus fonctionné à partir de 71 pourrait, par je ne sais quel miracle, à nouveau fonctionner aujourd’hui (alors même que sa situation de dépendance aux importations, pour tout, est en plus incommensurable plus grande).

          Par contre, personnellement, je peux vous expliquer pourquoi ça n’a plus fonctionné depuis 71 et pourquoi ça ne fonctionnerait pas plus aujourd’hui ; mais ça nous emmènerait beaucoup trop loin.

          Les systèmes économiques de causalité directe sont morts en 71, ne pas vouloir l’entendre et le comprendre, c’est juste entretenir de la pensée magique.

            +5

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    • Louis // 17.03.2021 à 17h33

      Comme le soulignait Maurice Allais dans un article à Marianne 2009 « Lettre aux Français, le cri d’alarme du seul prix Nobel d’économie Français Iconoclaste et Baîlloné.. Extraits  » ..Le fondement de la crise: l’organisation du commerce international… Il faut délocaliser Pascal Lamy… Pour un protectionnisme raisonné et raisonnable… Il faut supprimer les frontières qu’avec les pays socialement comparables… Il défend l’efficacité du marché à condition de le corriger par une redistribution sociale des revenus illégitimes…. Ceux qui détiennent ce pouvoir de décision nous laissent le choix entre écouter les ignorants ou des trompeurs.. L’économie mondiale tout entière repose aujourd’hui sur de gigantesques pyramides de dettes prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile. Jamais dans le passé une pareille promesse de payer ne s’était constaté. Jamais, sans doute, il est devenu plus difficile d’y faire face. Jamais, sans doute, une telle instabilité potentielle n’était apparue avec une telle menace d’un effondrement général… Il plaide un protectionnisme européen… En 2005, lors de la campagne sur le référendum européen, le prix Nobel veut publier une tribune expliquant comment Bruxelles, reniant le marché commun en abandonnant la préférence communautaire, a brisé sa croissance économique et détruit ses emplois, livrant l’Europe au dépeçage industriel: cette chronique est refusée partout, seule l’Humanité accepte de la publier… » Ne perdons pas de vue que 80% de nos médias appartiennent à 8 milliardaires…

        +11

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      • Incognitototo // 17.03.2021 à 17h49

        Cet homme est vraiment un visionnaire qui malheureusement n’a été écouté par aucun politique.

        En 1986, l’UE décide du libre tout entre les pays qui la composent, et la même année l’Uruguay Round entérine au niveau mondial les accords économiques européens.
        Ou pour résumer, on crée un grand marché dans l’UE et dans le même temps, on le met en compétition avec le reste du monde, sans aucune régulation des concurrences déloyales, ni européennes, ni mondiales… Difficile de faire plus contradictoire et mortifère ; et il ne faut pas se demander pourquoi les « derniers » de l’UE n’ont jamais pu rattraper les « premiers ».

        Ça donne envie d’envoyer devant un tribunal populaire tous ces traîtres à leur Nation, y compris ceux qui sont déjà morts, pour les condamner à titre posthume d’indignité nationale.

          +9

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        • Louis // 18.03.2021 à 09h04

          Visionnaire et brillant, il sort major de polytechnique en 1931 puis s’intéresse à la gravité ou il complète des écrits d’Weisten puis bifurque vers l’économie et décroche le prix Nobel.. Il y a dans ses idées les bases d’une nouvelle politique, il reste à trouver le chef d’orchestre et la troupe de musiciens et là ce n’est pas gagné..

            +3

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    • mohamed amerkanti // 18.03.2021 à 09h12

      et pourquoi ne pas copier l’Allemagne tout simplement, le but de l’adoption prématurée d’une monnaie unique était justement de forcer les structures politiques et administratives à converger.

        +0

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      • Philou // 20.03.2021 à 19h18

        OK ! …on va faire comme ç..ach… auf deutsch, bitte ! ..
        Das stimmt, also machen wir es so !
        …Aber wie wird man Deutscher?
        (mais comment devenir Allemand ?)

          +1

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  • Max // 17.03.2021 à 08h39

    On s’endette et on imprime à tour de bras, alors même que la monnaie est un bon d’extraction de ressources naturelles .Et « en même temps » notre cher Klaus schwab nous confine pour changer/limiter notre consommation, justifié officiellement par une crise sanitaire. Excusez moi, mais c’est comme remplir le frigo d’un obèse en cochonneries gras et sucrées, et dans la foulée, lui poser un anneau gastrique .

      +6

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    • Patrick // 17.03.2021 à 09h30

      Oui mais ça ne règle pas notre pb de déficit.
      Déficits budgétaires + déficits commerciaux , les deux depuis des décennies.
      Notre pays n’est tout simplement pas viable dans ces conditions.

        +9

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  • LS // 17.03.2021 à 09h36

    Au risque de me faire censurer, je me ferais critique :
    L’explosion des déficits est normal compte tenu de la structure productive du pays : à l’équilibre sur les biens intermédiaires et d’équipements, excédentaire sur les services et le luxe, très fortement déficitaire sur les biens de consommation dont 80% de déficit pour les biens durables et 50% sur le reste (source Xerfi).
    Je suis en gros d’accord sur le reste de l’analyse y compris sur les vertus du protectionnisme sauf que :
    Même organisé intelligemment et après une phase transitoire d’une vingtaine d’année, en partant de la situation actuelle, le pouvoir d’achat moyen des français en bien de consommation durable baissera d’au moins 20% (marché 10x plus petit). C’est compensable par de l’économie circulaire, l’allongement des cycles de renouvellement et par de l’autoproduction, et j’y suis favorable, mais il ne faut pas le cacher.
    D’autre part, les taux de croissance des 30 glorieuses ne sont plus atteignables pour cause de limite de la planète (pour le dire vite et sauf à reconstruire des structures coloniales), même en rééquilibrant la redistribution financière et les rapports de force sociaux. Inutile d’y faire référence comme d’un age d’or.

      +4

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  • www.libvert.fr // 17.03.2021 à 10h43

    La désindustrialisation de la France est principalement due aux dépenses excessives et donc excès de taxes.
    Le diagnostic pour moi ne porte plus pour moi à débat.

    Alors plus de commerce avec la Russie ?
    Pourquoi pas, puisque la Liberté Economique favorise la prospérité
    (et plus de protectionnisme la diminue et augmente les conflits)
    => Mais aussi envers les Etats Unis, l’Afrique et la Chine, c’est à dire TOUS les pays du monde.

    Voir classement international de la liberté économique
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_libert%C3%A9_%C3%A9conomique

    PS : J’espère qu’un jour, les diplomates et militaires du monde seront mieux formés à la prévention des conflits.

      +2

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    • Patrick // 17.03.2021 à 11h37

      C’est un problème de coût global.
      Normalement, un pays dépensier a une monnaie faible qui rétablit sa compétitivité.
      L’Italie est dans le même cas , la Lire ne valait pas grand chose mais le pays s’en sortait.
      Idem pour la Grèce

        +4

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    • Patrick // 17.03.2021 à 12h59

      Oui, mais ils ont du gaz et du pétrole , tout ce qui nous manque , c’est Mamy Merkel qui est coincée. 😁
      Ils ont aussi une énorme production agricole.
      Alors que l’état de New York n’a pas grand chose à nous apporter, et au final il ne produit pas grand chose.

        +7

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      • Patrick // 17.03.2021 à 13h46

        Diversifier l’approvisionnement en gaz et en pétrole ?
        Au moment où les réserves sont en baisse et les producteurs sont en train baisser leur production ?
        Ça va pas être facile, surtout que nous avons déjà les principaux producteurs comme fournisseurs.

          +3

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    • Mickael Jackunin // 17.03.2021 à 13h47

      De toutes façon on est de base dans une UE qui introduit par construction des distorsions de concurrence en interne au nom du dogme de « la concurrence libre et non faussée », donc avant d’aller signer des traités avec le monde , il faudrait peut être déjà commencer par là ..
      Sinon, posons les dogmes quelques instant et allumons nos capacités cognitives :
      Que produit l’état de New-York ? Essentiellement des services.
      Que produit la Russie ? Essentiellement des matière premières.
      Que produit la France ? De moins en moins d’un peu de tout sauf des matières premières non agricoles.
      Si on lève les sanctions économico-politiques qu’on a imposé à la Russie, il y a de fortes chances de réciprocité, par contre je ne suis pas sur que l’UE puisse peser sur les « tarifs » imposés depuis Washington.
      Bref, réfléchir en valeur absolue n’est pas suffisant. Vous faites la même erreur grossière que Macron qui veut tout régler en signant des accords de libre-échange avec des pays qui introduisent de fait des distorsions ce concurrence. Vous savez pourquoi les ricains bouffent du poulet chloré ? Parce que c’est beaucoup plus rentable des les abattre dans leur fientes et de tout passer au chlore après que de maintenir une hygiène d’abattage décente … comment sacrifier une filière européenne aux profits US : leçon numéro 1.

        +7

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    • Anfer // 17.03.2021 à 16h04

      Non, les années 40 aux années 70 étaient bien plus protectionnistes, et il n’y a pas eu plus de conflits.

      C’est la prospérité qui permet les échanges, pas l’inverse.

      Alors les solutions ? Facile, faire l’inverse des liberaux, superbes boussoles qui montrent le sud.

      Taxer l’épargne, limiter la circulation des capitaux, impots progressifs très forts, avec une tranche à 90%, investissement publique massif, augmentation des salaires, contrôle des prix, protectionnisme, nationalisation des transports, de l’énergie, des télécommunications, de l’éducation, de la santé, des assurances, des banques, et prise de participation majoritaire dans toutes les activités militaires et industries de pointe.

      Et ça encore, c’est gentillet, on pourrait aussi instaurer le salaire à vie gérer par une caisse de cotisation, rendre obligatoire la gestion paritaire en entreprise, en donnant automatiquement 50% des droits de votes aux syndicats de salariés.

        +10

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      • Anfer // 17.03.2021 à 17h26

        Pourtant c’est ce qui se faisait en France avant la contre révolution liberale…

        Et il ne me semble pas que la France était au niveau de pays pauvres, bien qu’elle ai eu à se reconstruire après la seconde guerre mondiale.

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      • Anfer // 17.03.2021 à 17h45

        Vous devriez essayer de vous renseigner un peu sur l’économie et l’histoire auprès de scientifiques, et pas de charlatans liberaux.

        Le système actuel n’existe que grâce aux états, et il ne se permet ses allocations de ressources absurdes et inefficace, que parce qu’elles sont pour le moment, abondantes et gratuites.

        La ploutocratie, qui est le nom politique du capitalisme est un type de gouvernement particulièrement inefficace, qui tend à créer une caste d’idiots qui se reproduisent entre eux.
        La cretinisation des élites que Macron incarne à merveille.

        Le système de marché étant par construction instable et incapable de long terme, la crise écologique n’est non seulement pas anticipé, mais même pas concevable, tout comme la crise de 2008.

        Si les états s’effondrent, le capitalisme disparaît avec eux, remplacé par un nouveau feodalisme.

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    • manuel // 17.03.2021 à 18h28

      Pourquoi pas, puisque la Liberté Économique favorise la prospérité (et plus de protectionnisme la diminue et augmente les conflits)
      Belle affirmation que rien ne justifie.

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  • Darras // 17.03.2021 à 11h09

    C’est bien mais ça consiste aussi:
    A revaloriser considérablement les salaires d’enseignant et de garantir la discipline des éléves pour attirer les meilleurs dans la formation des futurs techniciens, ingénieurs, chercheurs.
    A revaloriser sérieusement les salaires des ingénieurs de l’industrie. Aujourd’hui, ils sont si minables que les meilleurs partent dans la finance ou le conseil en stratégie pour vivre correctement. Aujourd’hui, ingénieur en industrie n’est plus une situation enviable et prestigieuse, c’est soit un sacerdoce soit une obligation.
    A revaloriser les statuts et salaires des chercheurs, véritables sacrifiés de l’économie aujourd’hui.
    A redonner un sens à ‘esprit collectif, celui de patrie. Aujourd’hui, un type qui travaille dans l’armement aux USA, en Russie, en Iran, Turquie, Chine, Israël a la certitude de travailler pour la sécurité et le rayonnement de son pays. En France, on ringardise l’idée de patriotisme depuis 1974 et on criminalise l’idée de nation depuis au moins 2008.
    Tout n’est que volonté politique.
    Mais derrière toute volonté politique il y a une volonté populaire.
    Y a t il une volonté populaire?

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    • Patrick // 17.03.2021 à 14h36

      Revaloriser les salaires ? Alors qu’ils sont déjà beaucoup trop élevés ? Ça va pas être possible.
      Pour être plus précis ,
      – d’abord ces salaires sont en Euro ( voir plus haut , beaucoup trop élevé pour la France )
      – les cotisations et impôts prennent plus de la moitié du salaire complet , si on veut augmenter le salaire net c’est là qu’il faut creuser .
      Exemple : pour un salaire brut de 5000 euros , le salaire chargé est de 7000 euros, le net à payer ( impôts payés ) est aux environs de 3000. ( J’arrondis les chiffres , mais l’ordre de grandeur est le bon ,).
      Si vous embauchez un ingénieur, il a vite fait le calcul et il part dès que possible.

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      • Anfer // 17.03.2021 à 17h53

        Charge sociale, l’épouvantail des liberaux…

        Le vraie nom, c’est cotisation, ou salaire différé, un système incomparablement plus efficace que le marché et qui permet une allocation de ressources sans la ponction des rentiers.

        Au contraire, il faudrait augmenter les cotisations, rendre progressifs tous les impots et supprimer la CSG et la TVA qui sont les taxes les plus inégalitaires.

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        • Patrick // 18.03.2021 à 07h46

          salaire différé !! tout à fait et ça fait partie des problèmes de communication avec un certain nombre de salariés qui ne regardent que le net à payer.
          En tant que libéral je n’ai rien contre les charges sociales , si elles sont trop élevées ,le « salaire complet » est trop élevé et on n’embauche pas , c’est pas compliqué.

          Moi je suis pour la notion de salaire complet , on verse l’intégralité salaire+charges au salarié qui se charge lui-même de payer ses cotisations et ses impôts.
          Au bout du compte , les sommes restent les mêmes , sauf que le salarié prend vraiment conscience du système que le monde entier nous envie. Pas sur que ce système tienne plus de 6 mois dans ces conditions , il repose avant tout sur l’opacité.

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          • MR // 18.03.2021 à 12h59

            Les salaires sont trop élevés?
            1- Sans cotisations sociales vous payez les fonctionnaires avec quoi? Et comment vivez-vous s’il vous arrive un pépin (maladie, accident, licenciement, etc…) et que vous ne pouvez plus travailler (vous n’avez pas pu cotiser à des mutuelles puisqu’on vous a baissé votre salaire trop élevé)?
            2- A force de baisser les salaires à qui allez vous vendre votre production?
            3- Si les salaires sont trop élevés, pourquoi existe-t-il des travailleurs pauvres, et des dispositifs d’aides publiques spécifiques?
            Effectivement, le patronat ne souhaite qu’une chose: donner au salariés un salaire direct (ou plus précisément un règlement pour prestation). Charge à eux de payer ensuite leur salaire indirect avec leur salaire direct. Les sommes ne seront certainement pas les mêmes car l’augmentation de salaire direct ne compensera pas l’augmentation des cotisations (puisqu’il s’agit de privatiser les caisses publiques).
            Enfin, une entreprise n’embauche pas parce que les « charges sociales » sont faibles, mais parce qu’il y a des commandes…

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        • K // 18.03.2021 à 13h19

          « qui permet une allocation de ressources sans la ponction des rentiers ».

          A vrai dire, les salaries français se font A LA FOIS ponctionner par les rentiers qui possedent l’entreprise dans laquelle ils travaillent ET EN PLUS ils se font ponctionner par la securite sociale et par les caisses de retraite par repartition.

          A l’inverse, les salaries des pays liberaux ne se font ponctionner qu’une seule fois: par les fonds de pensions qui collectent des dividendes et plus-values avec lesquels ils financent les pensions de retraite.

          Donc le salarie americain se fait ponctionner une fois alors que le salarie français se fait ponctionner 3 fois :
          – Une fois par la secu (et complementaires retraites) via les cotisations sociales
          – Une fois par le fond de pension americain qui possede son entreprise via les dividendes
          – Une fois par l’effort d’epargne qu’il s’auto-inflige pour financer sa future retraite puisque le systeme de retraite obligatoire ne sera pas capable de faire durer la pyramide de Ponzi ad vitam eternam.

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      • tchoo // 20.03.2021 à 17h19

        ce que vous appeler les cotisations est du salaire différé qui sert à régler quelques vicissitudes de la vie. Diminuer cela, baisse peut être le cout (quoique à la marge) mais certainement pas le pouvoir d’achat de chacun qui devra trouver dans le privé (plus cher) les couvertures perdues
        Choix de société si il en est

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      • toto // 24.03.2021 à 17h30

        C’est pas les salaires qui ne sont pas assez élevée mais bien l’immobilier qui grevé une grande partie du salaire pendant la vie de l’ingénieurs, Paris, Lyon Bordeau les prix atteignent des sommes folles jusqu a 10 000 euros le m2
        Tous ca parcequ’on a tout concentré dans 5 villes en France, rien que l’IDF c’est 25% du PIB de la folie.
        En Allemagne il y a 2-3 ville vers le millions d’hab et les 15 villes suivantes sont à environ 500 000.
        Ce qui fait que la tension sur le marché de l’immo y est moins forte donc les prix moins élevée et on passe pas 20 ans a payer 600 000 euros juste pour l’habitation.
        Pour info les salaires de Google son élevée mais le prix de l’immo dans la Silicon est tellement cher qu’ils font fasse au même problème.
        -Une solution délocaliser en France l’administration, les ministères régalien a Paris le reste dans les autres villes de France.
        – 1 préfet /président de region par region avec plus d autonomie
        Moins d’argent dans les associations pseudo humaniste qui veulent envahir la moitier de la planete et plus dans l’ONERA etc..
        -1 grand ecole / un campus par région avec spécialité

        Bref plus d’espace, moins de credit, moins d’embouteillage

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  • Ron mccarty // 17.03.2021 à 11h33

    Changeons de mythe national pour en créer un, un peu plus authentique et honnete. Mais lequel?

    Arrétons avec l' »européisme protecteur et anti fachiste », qui est une machine neo libérale sauvage supranationale auquelle de moins en moins de personnes ne croient vraiment (y compris ceux qui la defende publiquement). Arrétons aussi avec le droit de l hommisme hérité de la révolution et diffusé par la mission « civilisatrice » coloniale francaise justifiant la politique de dissuasion et la vente d arme a travers le monde, pretexte historique et mensonger a une ingérence tricolore déchue.

    La france est malheureusement un petit US mourant dans sa façon de faire de la politique extérieure qui est maintenant sous tutorat economique et politique allemand…
    On part de loin.

    FREXIT il n y a pas le choix même si l idée européenne originelle avait du bon. Ce système pourri a malheureusement en plus d appauvrir les états européens (sauf 4), confisqué une part de la souveraineté d états nations pour la plupart legitimes (et c était une des chances de la majeur partie des pays europeens) avec le petit plus d avoir reussi a diffuser l europhobie qui n existait plus et dont l ue se prevalait d être le rempart en moins de 20 ans dans la population europeene.. le mal est grand.

    Franchement je ne sais pas ce que l on peut trouver comme valeur commune dans un pays perdu entre de pseudo ideologies nombrilistes et consumeristes teintés de bio bobo et d ecoblanchiment.. qui a outre l aculturation de son peuple perdu de sa puissance et surtout de sa souveraineté.

    Les idées neo liberales sont trop ancrées dans nos cerveaux lavés… je manque d idées…

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    • Patrick // 17.03.2021 à 13h47

      J’aimerais que quelqu’un m’explique le terme néo libéralisme .. je le vois partout sur ce site.

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      • Darras // 17.03.2021 à 16h26

        Et bien tapez  » néolibéralisme » sur Google et vous aurez des dizaines de propositions de définition

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        • Patrick // 17.03.2021 à 16h55

          Justement ,
          Ça fait plein de définitions , chacun y met ce qu’il veut, sauf du libéralisme et même pas du néo libéralisme d’origine.
          Alors il faudrait se mettre d’accord sur une définition et s’y tenir. 😁

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          • Anfer // 17.03.2021 à 18h01

            C’est pourquoi je n’emploie pas ce terme fourre tout, je dis juste libéral.

            Libéral : individu croyant que humanité doit vénérer le grand dieu marché spontané autoregulateur.

            Économiste libéral : grand prêtre, glorifiant le grand dieu marché spontané autoregulateur.

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          • Darras // 17.03.2021 à 21h29

            Et bien moi je vous en donne une. Elle est de JF Kahn:  » le néolibéralisme, c’est le communisme…. privatisé ».:)

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            • Patrick // 18.03.2021 à 07h47

              celle là , elle me va bien 🙂
              ce mot n’est plus qu’un habillage pour camoufler la réalité.

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          • Kasper // 20.03.2021 à 05h02

            On pourrait dire que c’est ce que Charles Gave appelle le capitalisme de connivence.

            Mais comme le capitalisme pas-de-connivence est un miroir aux alouettes et que ceux qui y croient feraient aussi bien de croire aux licornes, il est plus réaliste de parler de capitalisme, tout simplement.

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      • Sorge // 17.03.2021 à 17h32

        Petite tentative de présentation:

        Le libéralisme est une idéologie économique qui professe que le marché se régule tout seul, par la grâce de ses saintes lois, et que l’action de l’Etat est à proscrire. C’est l’idéologie qui s’appliquait au XIXe, et qui s’est effrondré avec la crise de 1929, qui a provoqué la victoire du nazisme en Allemagne, et donc la 2e guerre mondiale.

        Depuis depuis 45, cette idéologie a été abandonnée pour laisser place au modèle keynésien, basé sur:
        – la régulation du cadre économique par la politique budgétaire et monétaire de l’Etat
        – le développement d’un secteur public
        – l’encadrement du secteur privé par des règles (formalisées dans le Code du travail)
        (cf « l’Etat social » de Christophe Ramaux)

        avec pour résultat l’élévation du niveau de vie des populations à un rythme jamais vu dans l’histoire de l’Humanité.

        Depuis le choc pétrolier de 73, on assiste au retour de l’idéologie libérale (sous le terme de néolibéralisme), qui veut rétablir la toute puissance du marché en abattant pan par pan l’édifice keynésien, par:
        – la dérégulation (privation des Etats de leur role économique)
        – les privatisations (destruction du secteur public, vendu au marché)
        – les dérèglementations (abrogation de l’encadrement des conditions de travail dans le privé)
        C’est cette idéologie que des institutions comme l’OMC et l’UE mettent en oeuvre à coup de traités…

        avec un résultat inverse de ceux de la période précédente: appauvrissement des populations, croissance économique lamentable, endettement général…

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        • Patrick // 18.03.2021 à 07h54

          « abrogation de l’encadrement des conditions de travail dans le privé »
          avec un code du travail qui arrive à environ 3800 pages !! belle abrogation

          « destruction du secteur public »
          57% du PIB , un taux d’imposition record , l’état se mêle de tout , partout
          Belle destruction

          Avant le choc pétrolier ( et le baby boom de l’après guerre ) , tout était possible, donc l’état n’avait pas trop de problème , le secteur privé était beaucoup plus libre que maintenant et aussi plus rentable, l’industrie pouvait se développer tranquillement avec une énergie pas chère. Même le keynesianisme pouvait fonctionner.

          Avec les deux chocs pétroliers , changement de décor , aucun politicien n’a expliqué que les temps allaient être difficiles, trop risqué électoralement , donc on a commencé à faire des déficits et des dettes. ( application extrème du keynésianisme depuis 50 ans )

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  • Christophe // 17.03.2021 à 14h17

    Une chose intrigue, les pays où la concurrence joue à plein, où le marché du travail est fluide, comme la Grande Bretagne et n’est pas soumis à des « rigidités d’un autre âge », comme la France, ne s’en sortent pas forcément mieux que nous : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381432#figure1_radio2

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    • Anfer // 17.03.2021 à 19h22

      C’est normal, quand la politique de droite ne marche pas, c’est la faute à la conjoncture.

      Ça fait 40 ans qu’on nous sort cette explication…

      Ah si, Il y a une variante, c’est la faute à la gauche qui a dépensé tous les sous.

      C’est pour ça que les records d’endettement publique sont sous Baladur, Raffarin et Sarkozy, et que le seul excédent qu’on a fait, c’était sous Jospin…

      C’est le complot de la conjoncture islamogauchiste…

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  • Ernesto // 17.03.2021 à 20h18

    Avec Patrick et lecommischinoisdeservice nous avons droit à un festival de poncifs du MEDEF et de la pensée néolibérale avec en bonus l’arrogance des prétendus sachants bourrés de (fausses) certitudes et donneurs de leçons.

    Rétablissons donc quelques vérités : « charges sociales (ou patronales) » est un abus de langage, on doit parler de « cotisations sociales » qui financent notre protection sociale dans un cadre collectif et solidaire. Elles sont partie intégrale du salaire brut qui rémunère le travail du salarié. Ce dernier accepte d’en verser une partie au pot commun pour pouvoir faire face si besoin aux aléas de la vie. C’est le travail (et la valeur économique qu’il crée, qui paie tout puisque le capital en fin de cycle (vente de la marchandise produite), récupère sa mise de départ + le profit.

    Vouloir augmenter le salaire net en réduisant les cotisations (ce que propose le RN est débile car les travailleurs devront se tourner vers les assurances privées pour se protéger ; tous ne le pourront pas et ça coûtera très cher surtout pour les vieux malades sans le sou avec comorbidités. C’est le régime US où des millions d’américains n’ont pas de couverture sociale (quand ils en ont une elle est souvent d’entreprise et si elle ferme il ne leur reste plus que leurs yeux pour pleurer, exemple ENRON), ils doivent attendre une journée soins gratuits assurés par des médecins bénévoles, mais il faut arriver deux jours avant ou être tiré au sort pour compter parmi les heureux bénéficiaires.

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    • Micmac // 17.03.2021 à 20h54

      Tout à fait juste.

      Je me permet d’insister sur le fait que les cotisations servent à financer des dépenses incompressibles. Si l’on baisse les cotisations et qu’on les remplace par des services privés (assurances sociales, retraites, etc), on devra les payer quand même. Plus cher, évidemment, il faut bien payer les yachts et villas des pourvoyeurs desdits services.

      C’est une entourloupe des libéraux de considérer la part des dépenses publiques dans le PIB (avec un mode de calcul très discutable en plus, mais passons…), pour demander « moins d’État » parce que ces dépenses seraient en moyenne plus élevées en France qu’ailleurs. Ben, oui, forcément, si on compare avec des pays dans lesquels la sécurité sociale, les retraites publiques sont quasiment inexistantes, sans compter les transports entièrement privatisés et autres, les dépenses publiques et les différents prélèvements sont plus élevés en France qu’ailleurs. Mais comme cela représente des dépenses incompressibles, il faut bien faire attention à ce que l’on payerait vraiment en privatisant tout ça…

      On peut constater aussi qu’aux US (au hasard…), si globalement les différents impôts, taxes et autres sont globalement moins élevés qu’en France, ils sont très élevés quand même. Pour des services publics quasi inexistants. Les citoyens US qui vivent en France le savent bien, et préfère dans leur majorité le système Français au leur.

        +5

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    • Patrick // 18.03.2021 à 07h59

      charges sociales : voir mon commentaire plus haut ( le principe du salaire complet )
      En tant qu’employeur ce n’est pas mon problème , c’est celui du salarié qui voit son net amputé et celui du chômeur qui serait trop cher à embaucher.

      La France c’est 1% de la population mondiale et 15% des prestations sociales versées et quand il y a une crise on est à la rue… il faudra m’expliquer pourquoi.
      Ce sont des coûts et des budgets en augmentation constante et tout le monde hurle à l’austérité.

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      • Orhan // 18.03.2021 à 13h29

        Ce n’est justement pas la réalité du terrain que vous démontrez au fil de vos interventions, mais vos idées (et ça chacun est libre de les avoir) à vous que vous appliquez sur ce que vous voyez. C’est récurrent chez vous de nous faire croire que vos opinions sont la réalité et vos solutions les seules possibles. Et bien non. Exemple typique vous appelez charges ce que d’autres appellent cotisations par exemple, charge n’est pas la réalité, juste une vision biaisée, cotisation étant plus neutre.

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  • Ernesto // 18.03.2021 à 00h59

    Avant le deuxième tour, il y a le premier tour, vous ne devriez pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. RN contre LREM n’est pas un choix mais un naufrage et personne n’a envie de se noyer. J’espère que les français qui repoussent majoritairement cette hypothèse mortifère dans les sondages accorderont leurs actes avec leurs paroles.

    Quant à créer des richesses, c’est l’affaire des travailleurs et eux ne partent pas. Si les riches veulent s’exiler, bon vent dans leur nouvelle vie!

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  • Patrick // 18.03.2021 à 08h04

     » le salaire c’est ce qui fait la demande »
    oui mais si c’est une demande pour des produits chinois ou des voitures allemandes , ça ne sert pas à grand chose.
    Il faut qu’il y ait une offre en face, offre que nous avons détruit consciencieusement depuis des décennies.

    « régressions sur les droits du travail » : code du travail 3800 pages de régression

    « les délocalisations, la désindustrialisation » coûts trop élevés , en grande partie à cause de l’Euro , il faudrait réduire tous les coûts , salaires compris, de 20%

     » régime des retraites » , trop peu de cotisants pour trop de retraités avec des retraites trop élevées ( payées en euros )

    « hôpital à l’agonie » avec des budgets toujours plus élevés mais une bureaucratie digne de l’URSS.

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    • CALINE // 18.03.2021 à 11h59

      Juste pour ta gouverne environ 17 millions de retraités « 13 millions autour de 1000 euros et le reste plus » si c’est cela que tu trouves trop élevées pour vivre juste convenablement….

        +2

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      • Patrick // 18.03.2021 à 13h11

        Je suis d’accord que c’est trop peu pour vivre.
        Mais « techniquement » , c’est trop pour l’état de l’économie française.

          +1

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    • CALINE // 18.03.2021 à 12h16

      Quand à dire pas assez de cotisants « non si nos 7 millions de chômeurs : pure création d’une EU qui ne devrait pas exister » il n’y aurait pas de problèmes

        +3

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  • Ernesto // 18.03.2021 à 19h25

    « Oui mais si c’est une demande pour des produits chinois ou des voitures allemandes ça ne sert pas à grand chose »: sortez enfin de votre tour d’ivoire et de votre aveuglement ! La demande c’est pour satisfaire des besoins de base pour l’immense majorité des français : manger tous les jours, pouvoir payer les dépenses incompressibles (un français sur deux ne part pas en vacances, encore moins à l’autre bout du monde). Les belles berlines allemandes ne sont pas pour eux qui achètent majoritairement des bagnoles d’occasion.

    « Il faudrait réduire tous les coûts salaires compris de 20% » : Caline a répondu et on ne vit pas en théorie mais concrètement. C’est drôle, vous ne parlez pas du coût du capital (rémunérations, jetons de présence, frais financiers, dividendes…). Peut-être pourriez vous nous renseigner (honnêtement) sur le salaire que vous vous versez en tant que patron de PME et celui moyen des employés de votre petite entreprise qui ne connaît pas la crise ?

    « Une offre que nous avons détruit… » : qui on ? Qui l’a détruite ? Les salariés qui ont perdu leur emploi et pointent désormais au chômage ou les patrons cupides qui ont trouvé plus rentable d’aller faire produire ailleurs ?

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    • Patrick // 18.03.2021 à 20h58

      mon salaire ?
      certaines fois ça a été 0 parce que la période était très difficile.
      maintenant c’est 2,5 fois le salaire moyen des salariés, rien d’extraordinaire.

      « les patrons cupides  » !! ou plutôt ceux qui ont mis la clef sous la porte , beaucoup plus nombreux.

      Les TPE et PME n’ont pas les possibilités des grands groupes pour se délocaliser , alors elles crèvent.
      L’industrie française a connu un déclin très net , par faillite des acteurs industriels.
      J’ai connu un patron qui avait délocalisé sa fabrication pour pouvoir survivre et conserver 300 salariés en France dans une zone sinistrée , c’était ça ou la fermeture totale. Et pourtant il avait pris le virage du haut de gamme pour justifier des prix suffisants ( secteur textile ).

      Nous avons détruit l’offre par plusieurs facteurs , Euro trop fort , coûts/cotisations/taxes trop élevées , réglementation/bureaucratie omniprésente.

      Positivons , un gars qui est au chômage n’est pas exploité par le grand capital !!

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  • Ernesto // 19.03.2021 à 00h24

    « Le secteur privé était beaucoup plus libre que maintenant » : encore une grossière contre-vérité ; avant 1980 et le tournant néolibéral, l’économie était administrée : contrôle des capitaux et de leur liberté de mouvement, maîtrise des taux de change, surveillance étroite des investissements étrangers, marchés financiers régulés, libre-échange limité, bref, quasiment la Corée du nord comparé à aujourd’hui.

    De plus, le rapport de force capital travail n’était pas du tout le même, un syndicat de classe comme la CGT bénéficiait encore d’une forte influence, le PCF comptait encore à gauche. Il a fallu Mitterrand, Delors, Lamy, Beregovoye, le PS converti à l’idéologie libérale, pour inaugurer un nouveau cycle caractérisé par l’Etat , ses hauts fonctionnaires, son personnel politique au service des marchés et de la mondialisation financière.

    Libéralisation, dérégulation, primauté du marché et de l’innovation financière sont devenus la boussole des décideurs qu’ils soient de droite ou de la fausse gauche.

    Ce sont donc bien les néolibéraux de tous poils et leurs fondés de pouvoir politiques qui ont engagé le pays dans l’impasse mortifère dont nous continuons de payer le prix.

      +3

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  • Ernesto // 19.03.2021 à 00h54

    Le capital industriel est passé sous la coupe du capital financier et comme dans tout système libéral ou néolibéral la logique veut que les plus gros « bouffent » les plus petits, c’est la loi du divin marché.

    Les petits ont le tort de se croire dans le même bateau que les gros, ils en crèvent à petit feu et nous avec. Il faut avoir la lucidité et le courage d’identifier les vrais responsables et d’en tirer les conséquences politiques, à savoir ne pas se tromper de camp. Malheureusement, la servitude volontaire a encore de beaux jours devant elle.

    Un chômeur n’a pas choisi de l’être,et c’est bien le capital qui l’a placé dans cette situation, donc c’est lui le responsable et l’exploiteur. Je ne peux donc pas positiver avec vous.

      +4

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  • RGT // 20.03.2021 à 10h51

    La raison de ce déséquilibre de la balance commerciale est multiple et n’a pas une cause unique mais une multitude de causes qui se conjuguent pour un résultat final dévastateur.

    Et bien sûr, toutes ces causes ont toutes été grandement soutenues par les « élites » qui ne vivent pas dans le même monde que les 99,9% de la population.

    Le pire est quand-même le contrôle désormais total de la financiarisation de l’économie qui impose de devoir verser des dividendes toujours plus élevés aux actionnaires mais aussi aux « fonds de pension » qui prennent en otages de nombreux retraités de par le monde, permettant ainsi de tordre le bras de nombreux gouvernements.
    N’oublions jamais que ces « fonds de pension » son privés et qu’ils en reversent qu’un faible pourcentage de leurs profits aux bénéficiaires, ces derniers état juste une « excuse » et un moyen de récupérer toujours plus de fonds.

    Ensuite il y a la la distorsion monétaire causées par l’€uro qui ne profite qu’au pays ayant l’économie la plus forte au détriment de ses « partenaires » qui se font allègrement plumer au passage.

    Puis il y a la « libre circulation » qui permet d’importer sans taxes des produits en provenance de pays qui pratiquent la distorsion de concurrence en baissant artificiellement leur monnaie pour exporter à tout de bras tout en se préservant des importations car bien trop coûteuses pour leur population… Et qui, cerise sur le gâteau, appliquent aussi des taxes à l’importation si prohibitives qu’elles empêchent tout « concurrent » de venir piétiner leurs plates-bandes.

    Et, cerise sur la gâteau, les « délocalisations » qui viennent clouer le cercueil en détruisant tous les emplois locaux pour que les profits des actionnaires croissent momentanément de manière indécente.

    Et le tout validé par « nos » élites qui voient leurs carrières et leurs revenus alimentés par toutes ces escroqueries.

    Il n’y a pas UN problème, il y en a plusieurs (plus ceux que je n’ai pas mentionné) et il faudrait réellement faire le ménage dans les écuries d’Augias…

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  • Max // 24.03.2021 à 20h45

    Je saisis mal les craintes inflationnistes du moments , tout penche pour la déflation, et d’autant plus pour la France qui ne peut dévaluer sa monnaie . Elle ne peut que déflater les salaires pour concurrencer ses voisins européens

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