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16.mars.202116.3.2021 // Les Crises

Planète malade : 7 leçons du Covid – L’urgence de repenser le système

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Source : Michel Collon – Planète malade – Investig’action

Michel Collon publie un nouvel ouvrage d’enquête et d’entretiens intitulé « Planète malade : 7 leçons du Covid. L’urgence de repenser le système » (Investig’action). Nous vous en proposons aujourd’hui un extrait : l’entretien avec le grand mathématicien Laurent Lafforgue.

« Combien de morts à cause de nos gouvernements ? »

Entretien avec Laurent Lafforgue – 23 juin 2020
LAURENT LAFFORGUE. Mathématicien. Professeur à l’Institut des hautes études scientifiques.Membre de l’Académie des sciences. A reçu la médaille Fields en 2002 pour avoir démontré une partie des conjectures de Langlands. Co-auteur de La Débâcle de l’école.

Hier, le président Macron a déclaré : « Nous n’avons pas à rougir, mes chers compatriotes, de notre bilan. Des dizaines de milliers de vies ont été sauvées par nos choix, par nos actions. » Laurent, êtes-vous d’accord avec votre Président ?

Non, je ne suis pas d’accord. La France a officiellement plus de 30 000 morts. Elle en aurait certes eu encore beaucoup plus si, par exemple, le confinement avait été décidé quelques jours plus tard. Mais elle
en aurait eu beaucoup moins s’il avait été décidé quelques jours plus tôt.

Personnellement, j’ai beaucoup insisté sur la question des masques, des tests, du confinement, etc. Vous dites qu’il y a quelque chose d’encore plus important : la vitesse de réaction ?

Je pense même que c’est le facteur principal. Il explique en grande partie les différences importantes entre les pays. Certains, principalement les pays d’Extrême-Orient, ont été très efficaces et d’autres pas du tout.

Le contraste entre le succès de la réaction chinoise à l’épidémie et la gestion catastrophique de la crise par les pays occidentaux est criant. D’autant plus que la Chine, ayant été frappée la première, a été surprise par l’épidémie, alors que les autres pays ont reçu de la Chine toutes les informations essentielles avant d’être frappés eux-mêmes : la nouvelle de l’apparition d’une nouvelle maladie respiratoire, sa nature virale, le séquençage génétique du virus, son caractère très contagieux, sa létalité non négligeable et l’exemple d’une politique efficace de lutte contre l’épidémie.

Une différence concernant le nombre de morts…

Selon les statistiques officielles, certainement un peu incomplètes, la Belgique détient le triste record en Europe avec plus de 800 morts par million d’habitants, la France est à plus de 450, l’Espagne est au-dessus de 600, l’Italie un peu au-dessous, le Royaume-Uni à presque 700, les États-Unis approchent de 500. La Suède, qui a longtemps été citée en exemple pour n’avoir pas imposé de confinement, a vu son nombre de morts par million d’habitants augmenter régulièrement et rattraper peu à peu tous les pays.

Elle a dépassé la France et s’approche de l’Italie. En comparaison, les pays d’Extrême-Orient ont des nombres de morts par million d’habitants environ cent fois inférieurs : la Chine en a trois par million, le Japon huit, la Corée du Sud en compte six et pour Taïwan, c’est trois morts pour dix millions d’habitants. Le Vietnam, pays assez pauvre (même s’il connaît une croissance économique très forte), densément peuplé (cent millions d’habitants sur une superficie représentant les trois cinquièmes de celle de la France) et qui possède 1300 km de frontière commune avec la Chine, mérite d’être particulièrement cité en exemple.

En effet, selon les chiffres officiels, il a seulement une poignée de décès liés au coronavirus et environ 600 cas identifiés : principalement des voyageurs arrivés de l’étranger au Vietnam. Par exemple, l’ambassadeur de France au Vietnam a contracté le coronavirus en France avant de revenir au Vietnam.

Oui, le contraste des chiffres est très fort. Un ami en contact avec ce pays m’a remis une note… Dès le 23 janvier 2020, alors que le Vietnam avait seulement deux cas identifiés, il a reconnu le virus comme une épidémie et a décrété l’état d’urgence nationale. Les écoles ont été fermées et le Vice-Premier ministre est devenu responsable de toute la crise.

Il a mis en place un système d’alerte et une distance de sécurité. Tous les passagers venant de l’étranger ont été contrôlés. L’OMS a déclaré que la détection précoce au Vietnam a permis d’arrêter la propagation de la maladie en sauvant des milliers, voire des dizaines de milliers de vies. Pourquoi des pays civilisés très riches comme la France, la Belgique, n’ont pas été capables de faire ce qu’ont fait des pays parfois pauvres en Asie ?

Oui, le Vietnam a réagi très tôt en prenant les mesures qu’il fallait pour empêcher une diffusion générale du virus dans la population. Cela explique qu’il ait seulement 600 cas à ce jour.

Pourquoi ce facteur de vitesse de réaction se compte-t-il en jours ?

Le facteur essentiel est la rapidité. Même si l’on n’est pas scientifique, ou que l’on est réfractaire aux chiffres, on sait que lorsqu’un incendie se déclare, il faut agir le plus vite possible. Le feu démarre par une toute petite flamme qu’on peut éteindre facilement. Mais si on laisse le feu se propager, l’incendie prend de l’ampleur et devient extrêmement destructeur. Comme pour Notre-Dame de Paris l’an dernier : pour différentes raisons, l’intervention a été trop tardive et le résultat est la destruction de l’ensemble des toits et de la charpente.

J’aimerais que vous nous expliquiez la croissance exponentielle…

Commençons par une image qualitative : l’analogie entre le développement des incendies et la propagation des épidémies. « Exponentiel » est l’adjectif qui les rapproche. Quand on parle d’une croissance exponentielle, cela veut dire, dans le langage courant, une croissance extrêmement rapide.

Mais ce mot a aussi un sens précis en mathématiques, celui d’une progression qui croît multiplicativement : si l’on divise le temps en intervalles de longueur fixe (par exemple en semaines), chaque passage d’un nouvel intervalle de temps a pour effet de multiplier la grandeur considérée par un facteur constant.

Les physiciens et les ingénieurs se servent tous les jours des exponentielles, car de nombreux phénomènes naturels obéissent à des lois de progression exponentielle. En particulier, les épidémies suivent des progressions à peu près exponentielles dans la première phase de leur développement.

Or, les progressions exponentielles sont extrêmement rapides, et c’est bien pourquoi on peut perdre très rapidement le contrôle d’une épidémie. Pour juger si une épidémie est plus ou moins dangereuse, l’information la plus importante n’est pas le nombre de contaminés ou le nombre de morts à un moment donné, mais le coefficient par lequel ces nombres sont multipliés quand on passe d’un intervalle de temps au suivant. Ce n’est pas du tout comme si les épidémies suivaient une progression arithmétique.

La progression arithmétique, c’est…

1, 2, 3, 4… Ou bien 3, 5, 7, 9… À chaque étape, on ajoute la même quantité. Par contre, dans les progressions géométriques comme 2, 4, 8, 16, 32…, on multiplie à chaque étape par une même quantité. Les progressions géométriques croissent donc incomparablement plus vite que les progressions arithmétiques.

Dans une progression arithmétique, en partant de 1, si vous ajoutez par exemple la quantité 5 dix fois de suite, vous vous retrouvez avec un résultat de 51. Mais dans une progression exponentielle, en partant de 1, si vous multipliez par 2 dix fois de suite à chaque étape, vous vous retrouvez avec un résultat de 1024. Cette comparaison est d’autant plus intéressante que 2 est plus petit que 5 et que le point de départ était le même : nous sommes partis de 1 dans les deux cas.

Ce qui importe, ce n’est donc pas tant le nombre de contaminés au départ, mais la vitesse à laquelle ils vont contaminer d’autres personnes.

Oui, c’est la dynamique de progression des épidémies, au moins dans la première phase de leur progression. Elles sont de type exponentiel et pas du tout de type arithmétique. La raison est simple : dans chaque intervalle de temps, le nombre de nouvelles personnes contaminées sera grosso modo proportionnel au nombre de personnes contagieuses à ce moment-là.

Par exemple, pour le coronavirus,en l’absence de masques et de distanciation sociale, on estime que chaque personne contaminée en contaminera trois autres, en moyenne, au bout de cinq jours. Donc, dans chaque intervalle de temps de cinq jours, le nombre de nouvelles personnes contaminées sera environ égal au nombre de personnes qui sont contagieuses à ce moment-là, multiplié par trois.

À ce rythme-là, si on ne fait rien (si on ne confine pas), les hôpitaux seront débordés, ils ne pourront traiter tous ces cas…

Les hôpitaux ont en effet été débordés. Les facteurs essentiels sont d’une part, le nombre de personnes que chaque personne infectée va contaminer à son tour en moyenne et, d’autre part, le temps nécessaire pour que
cela se passe. Si l’on compare avec une autre épidémie comme le sida, qui se transmet par des fluides et non par l’air, le temps nécessaire pour devenir contagieux est très long. En l’absence de traitement, le sida est pratiquement toujours mortel, mais il met longtemps à rendre les personnes contagieuses et à les tuer.

C’est pourquoi l’épidémie de sida s’est développée lentement. Elle a finalement tué plusieurs dizaines de millions de personnes, mais il lui a fallu des décennies pour cela. Par contre, le coronavirus est beaucoup plus rapide : une personne contaminée deviendra contagieuse en moyenne au bout de quatre ou cinq jours, et non d’un an ou deux comme dans le cas du sida. Si vous combinez les deux : 1. le temps court qu’il faut pour devenir contagieux et 2. le nombre de personnes qu’en moyenne chaque personne infectée va contaminer, l’épidémie croît très vite.

En France, un bilan officiel récent fait état de 187 000 contaminations « confirmées » et environ 30 000 décès…

Première critique sur ces chiffres : dans la plupart des pays, les cas confirmés ne représentent qu’une toute petite fraction des cas réels. La raison en est simple : la plupart des personnes qui attrapent le coronavirus ont des symptômes légers, voire pas de symptômes du tout. Ces personnes ne vont finalement pas à l’hôpital et ne sont pas testées.

Elles n’entrent pas dans les statistiques. Par exemple, en France, on a procédé en mai à des tests aux anticorps du coronavirus dans des portions aléatoires de la population pour estimer la proportion de ceux qui avaient attrapé le coronavirus. On s’est aperçu que cette proportion était un peu inférieure à 5 %. Soit environ trois millions de personnes. Donc, le nombre réel de personnes ayant attrapé le coronavirus en France n’était pas de l’ordre de 150 000 comme donnait alors le comptage officiel, mais de trois millions. Vingt fois plus.

À quels chiffres se fier alors ?

Les statistiques du nombre de morts dus au coronavirus sont évidemment beaucoup plus proches de la réalité. Certes, elles ne représentent pas toute la réalité, car certaines personnes sont mortes chez elles, sans avoir été emmenées à l’hôpital. Ce fut le cas dans tous les pays. En France, un syndicat de médecins a demandé en mai à chacun de ses membres s’il avait connaissance parmi ses patients de cas de personnes mortes chez elles dans les derniers mois, probablement du coronavirus et sans avoir pour autant été testées.

Le syndicat a reçu beaucoup de réponses qui ont permis d’évaluer le nombre de ces personnes à environ 9000. Le nombre officiel des morts du coronavirus est donc sous-estimé, mais, au moins, dans les pays ayant un système sanitaire performant, il a le même ordre de grandeur que le nombre réel des victimes.

Sur cette question du nombre de jours pour réagir, pouvez-vous analyser la politique du gouvernement et du président français ? Le 13 mars, Macron décide des mesures radicales à partir du 17. Mais le 10 mars encore, il recommandait de fréquenter les terrasses et les théâtres. Et il a maintenu les élections municipales du 15 mars… Si la France avait appliqué les mesures de confinement dix jours plus tôt, combien de morts en moins il y aurait eu ?

Pour en avoir une idée, il faut connaître la vitesse de propagation de l’épidémie avant qu’on ne prenne ces mesures. La vitesse de propagation est une vitesse multiplicative. C’est le coefficient de multiplication de l’épidémie dans chaque intervalle de temps. Il suffit donc de regarder les statistiques du nombre de morts dans les différents pays. La vitesse de propagation variait suivant les pays, en fonction des différentes habitudes sociales et de l’intensité des contacts rapprochés, mais on observe que partout, il y avait multiplication au moins par dix tous les dix jours.

Les nombres de contaminés et de morts étaient multipliés au moins par dix tous les dix jours. Dans certains pays, c’était encore plus rapide : l’Espagne avait un facteur multiplicatif par quinze ou vingt tous les dix jours. Cela provient sans doute du fait que le mode social espagnol est très convivial. De même, dans l’État de New York, qui est urbain et densément peuplé, la vitesse de multiplication était extrêmement rapide. Dans une grande ville, vous avez beaucoup de transports en commun, des activités et des interactions sociales très intenses. La vitesse de propagation n’a donc pas été la même dans les différents pays ou les différentes régions, mais elle était de toute façon très rapide partout.

Donc, si Macron avait pris dix jours plus tôt les mesures demandées par les experts à l’instar des autres pays ?

Eh bien, le bilan que nous avons aujourd’hui aurait été divisé environ par dix. Le bilan officiel dans le cas de la France est d’environ 30 000 morts, bien que l’épidémie ne soit pas du tout terminée, contrairement à ce que pensent beaucoup. Le confinement a permis d’abaisser fortement le niveau de contamination. Mais comme les gens sont de moins en moins prudents et qu’on ne cesse de supprimer des mesures de protection, je crains une reprise de l’épidémie à la fois en France et dans les autres pays.

On peut en conclure que si Macron avait pris les mesures dix jours plus tôt, au lieu de 30 000 morts on aurait eu un chiffre beaucoup plus près de 3000 morts, en tenant compte des facteurs variables. Le contraire de son bilan, dont il est si « fier » ?

Si la France, au lieu de démarrer le confinement le 17 mars, avait décrété les mêmes mesures le 7 mars, nous pouvons affirmer en analysant la vitessede propagation de l’épidémie avant le confinement, qu’au lieu d’avoir 30 000 ou 40 0000 morts, on en aurait seulement quelques milliers. Cela veut dire que plus de 25 000 personnes qui sont mortes aujourd’hui seraient encore en vie si Macron avait décidé le confinement le 7 mars.

Et si on avait pris les mêmes mesures disons trois jours plus tôt ?

Une multiplication par dix tous les dix jours, c’est à peu près la même chose qu’une multiplication par deux tous les trois jours. Donc, si on avait pris les mêmes mesures trois jours plus tôt, on aurait environ deux fois moins de morts. Au lieu de 30 000 ou 40 000, on en aurait eu 15 000 ou 20 000. C’est absolument sidérant.

Quand vous avez vu les informations données par les politiques et les médias en février ou début mars, qu’avez-vous ressenti ?

J’étais extrêmement surpris. Pour moi, comme pour tous les scientifiques, qu’ils soient mathématiciens, physiciens, chimistes ou ingénieurs, il était absolument évident qu’une épidémie croît selon une progression de type exponentiel. La rapidité de réaction est donc essentielle. Il m’a fallu quelques semaines pour réaliser que les décideurs et la plupart des journalistes ne comprenaient pas cela. Ou alors qu’ils ne prenaient pas au sérieux ces notions mathématiques de base.

À ce jour, je ne comprends toujours pas comment une telle ignorance ou une telle irresponsabilité sont possibles. Ce n’est pas un phénomène uniquement français, c’est un phénomène occidental. Partout en Occident, on a réagi en retard, alors que chaque jour qui passait allait nécessairement démultiplier le bilan final. On le voit bien si on compare avec les pays d’Extrême-Orient. C’est ce retard qui explique, pour la plus grande part, les différences observées entre les pays. Par exemple, la Chine a aujourd’hui presque dix fois moins de morts que la France principalement parce que, relativement au calendrier de l’épidémie sur chaque territoire, elle a réagi dix jours plus tôt. Une différence de trois jours aurait permis de diviser environ par deux le nombre des victimes que nous avons aujourd’hui, une différence d’une semaine aurait permis de le diviser environ par cinq.

La Chine a été la première à affronter un virus inconnu à l’époque. Elle reconnaît avoir commis des erreurs au début en traînant un peu. Mais ensuite sa réaction a été rapide et radicale. Beaucoup d’experts et de scientifiques ont dit qu’elle avait appliqué la bonne méthode. Pourquoi Macron en France, mais aussi le gouvernement belge et d’autres n’ont-ils pas fait la même chose que les Chinois et d’autres pays, socialistes ou pas ? Est-ce de l’arrogance ? Du mépris par rapport aux Asiatiques ? Fallait-il absolument continuer la production coûte que coûte ? Ou bien n’ont-ils pas étudié les mathématiques ? D’un banquier, on s’attend à ce qu’il connaisse les chiffres !

Je ne vois pas d’autres explications que la bêtise pure et simple. Même si le but était de préserver l’économie quelques jours de plus, c’était en définitive complètement idiot. En attendant encore quelques jours, on a fortement aggravé l’épidémie si bien que, non seulement on a eu beaucoup plus de morts, mais aussi on a plus fortement hypothéqué l’avenir : on a dû maintenir le confinement plus longtemps, justement parce que l’épidémie avait pris trop d’ampleur. Et on est sortis du confinement avec un niveau résiduel de contamination non négligeable qui empêche de retrouver une vie sociale et économique normale et qui fait planer en permanence la menace d’une deuxième vague destructrice.

Donc, même du point de vue froidement économique, refuser d’abord le confinement n’était pas une bonne stratégie ?

Ces retards ont non seulement coûté des vies par dizaines ou centaines de milliers sur les continents européen et américains, mais même sur le plan économique, c’était un très mauvais calcul. Comparons avec la Chine qui a réagi très tôt. Résultat : dès le mois de mars, il n’y avait quasiment plus de cas en Chine, l’épidémie avait été éradiquée de son territoire et elle n’avait plus qu’à rester vigilante pour repérer le plus tôt possible et éteindre aussitôt les nouveaux départs de feu qui peuvent se produire par réimportation de cas depuis l’étranger.

De ce fait, la population chinoise a pu retrouver une vie normale et l’économie a pu être remise en route très rapidement. Je me souviens d’avoir vu une statistique qui surprenait les Chinois eux-mêmes : dès le mois d’avril, la production industrielle chinoise était en hausse de 4 % et les exportations en hausse de 8 % en comparaison de la même période un an plus tôt. Sur le plan de la production industrielle, la crise était donc derrière eux. De même, les écoles et les lycées ont rouvert dans des conditions normales partout en Chine en avril. Les universités ont repris normalement en mai. Nous sommes loin de tout ça. Simplement parce que nous avons tardé à réagir.

Pourquoi ?

À mon avis, la seule explication est que c’est un problème d’éducation des élites et des classes dirigeantes responsables, mais aussi des faiseurs d’opinions. Au moment du confinement ou dans les jours précédents, j’ai entendu beaucoup de journalistes se focaliser sur les chiffres absolus et s’interroger sur le bien-fondé d’un confinement alors qu’on ne dénombrait que quelques centaines de morts. Mais comme nous venons de le voir, l’important n’était pas le chiffre absolu, c’était la dynamique, la vitesse de propagation.

Richard Horton, rédacteur en chef de la revue médicale The Lancet vient d’accuser « l’arrogance des gouvernants occidentaux » (envers les Chinois et les Asiatiques) d’avoir provoqué effectivement des dizaines de milliers de morts. Ne pensez-vous pas à un phénomène de mentalité coloniale ?

Je vais illustrer la rapidité de la réaction chinoise : au moment où la Chine décide de mettre en confinement et en quarantaine la ville de Wuhan ainsi que deux autres villes, soit vingt millions d’habitants, son bilan est de dix-sept morts. Par contre, quand la France décide le confinement, son bilan est de 175 morts. Dix fois plus. Ce facteur 10, nous le retrouvons dans le bilan final : en Chine, le bilan officiel est de 4600 morts ; en France, le bilan réel est d’au moins 30 000 morts, plus probablement 40 000.

Plus on traîne au début, plus on paye à la fin.

Il y a une quasi-proportionnalité entre les deux. Pourquoi la Chine a-t-elle décidé de confiner à partir de dix-sept morts ? Qu’est-ce que dix-sept morts à l’échelle de la Chine ? Rien du tout. Cela signifie que les responsables chinois avaient compris que ce n’était pas le faible nombre de morts à ce moment-là qui importait, mais bien la vitesse multiplicative de progression, la dynamique de type exponentiel. Dans les premiers jours de janvier, les premiers morts sont survenus et leur nombre croissait vite.

Cela a permis d’évaluer la vitesse de progression qui se révélait très rapide. Dès que les dirigeants chinois ont compris cela, ils ont procédé au confinement de la ville de Wuhan et de la province de Hubei et ont pris des mesures drastiques de distanciation sociale et d’arrêt de beaucoup d’activités dans tout le pays. C’est pourquoi le bilan final de la Chine, rapporté à la population du pays, est cent fois moindre que le nôtre. Et encore, 85 % des morts de la Chine sont concentrées dans la ville de Wuhan, et 97 % dans la province de Hubei. Cela signifie que la réaction chinoise a été assez rapide pour limiter à presque rien l’épidémie en dehors de Wuhan et de sa province.

Un commentaire sur Facebook : « Le confinement est une mauvaise stratégie ». Qu’en pensez-vous ?

Certains pays, en particulier les voisins de la Chine, ont réagi assez vite pour éviter un confinement général. La Chine a confiné de manière extrêmement stricte dans la province de Hubei, mais elle a procédé différemment dans d’autres régions, en adaptant de manière très souple sa politique à chaque situation locale et à son évolution au cours du temps. Les interactions sociales ont été réduites, on a demandé à tous de porter des masques, on a pris des mesures très strictes de traçage des personnes contaminées et de leurs contacts, on a fait des tests de dépistage massifs. Mais pas de confinement général.

Pourquoi cette différence ? Le confinement devient nécessaire simplement quand vous avez trop de cas et que vous ne pouvez plus les identifier et les suivre. Quand il y a trop de cas, trop de porteurs du virus ne sont pas connus et il n’est pas possible de retrouver les personnes qui auraient pu être contaminées par un porteur du virus et de leur demander de s’isoler.

Pour éviter que l’épidémie s’emballe encore et la réduire, il n’y a pas d’autre solution que de demander à toute la population de réduire drastiquement les contacts rapprochés. Si la population est très disciplinée et animée par un sentiment aigu de responsabilité collective, cela peut être obtenu sans coercition. Sinon, il faut décréter un confinement.

Quand on a échoué à prendre les bonnes mesures, on doit confiner…

En Chine, la ville de Wuhan et la province de Hubei ont été surprises, si bien que, vers le 20 janvier, la contamination était déjà à un niveau trop élevé. Il n’était plus possible de combattre le virus de manière ciblée. Il fallait demander aux gens de réduire leurs contacts au minimum possible. C’est pour cela que le confinement a été décidé. En France, le confinement général était inévitable parce que le niveau de contamination était déjà bien trop élevé.

Il s’y ajoutait les circonstances aggravantes qu’à cause des négligences des mois précédents et d’années d’imprévoyance, nous n’avions pas de masques ni de tests en quantité suffisante. Mais comme nous avons vu, si nous avions fait non pas un confinement plus strict ou plus long, mais exactement le même confinement simplement avancé de dix jours, nous aurions eu environ dix fois moins de morts et serions sortis de ce confinement avec un niveau résiduel de contamination environ dix fois moindre, donc dans de bien meilleures conditions pour pouvoir éradiquer complètement l’épidémie du territoire et reprendre à terme une vie économique et sociale normale.

Et si on l’avait fait encore plus tard ?

Il y aurait eu en France des centaines de milliers de morts ! En Italie par exemple, la province de Bergame (1,1 million d’habitants), qui a été la plus touchée, a connu un taux de mortalité par le Covid d’environ 0,58 % de la population. À l’échelle de la France, le même taux de contamination aurait signifié 400 000 morts.

Cela peut aller très vite ?

Oui, pour passer de 40 000 à 400 000 morts, il suffit de dix jours de décalage dans la réaction.

Vous avez parlé du risque d’une deuxième vague à prendre très au sérieux. Le virus n’est pas du tout éradiqué et il faut adopter une bonne stratégie. Il y a quelques jours, on a fait état d’une centaine de contaminations à Pékin, probablement liées à une importation de saumon. Les Chinois ont dépêché des experts pour analyser ce marché, des milliers de tests ont été effectués dans tous les environs. Leur conclusion est que les marchés humides avec des animaux et des poissons, notamment sur de la glace, étaient probablement un milieu très favorable à la dispersion du virus. Il fallait donc faire attention à cela.

J’ai été choqué par des articles absolument dégoûtants dans la presse occidentale. Ainsi le quotidien belge Le Soir du 18 juin titrait : « Le retour du coronavirus plombe le moral des Pékinois ». Soulignant avec insistance que « le discours officiel fondé sur la supériorité du régime communiste face aux démocraties occidentales en prend un coup » ! Là, nous sommes vraiment en pleine propagande. Quelque soit le jugement qu’on porte sur le système chinois, beaucoup de scientifiques disent que leur expérience sur le virus était intéressante et à prendre au sérieux. Interviewé dans Michel Midi, un économiste chinois, Ding Yifang, m’a confirmé que son pays prenait l’éventualité d’une deuxième vague très au sérieux. « Dès les premiers signes, nous allons beaucoup tester », disait-il.

Donc, lorsque les Chinois testent vite et en masse, ce qui est la bonne méthode pour comprendre comment le virus fonctionne et voir s’il faut de nouveau prendre des mesures, comment se fait-il qu’en Europe, on ne fasse rien de tout ça ? Toujours pas de traçage vraiment sérieux à grande échelle ! Je voudrais m’adresser aux médias belges et français : allez vous continuer cette guerre de propagande absolument puérile ?

Asséner que tout ce qui se fait en Chine est mal pour prouver que c’est un mauvais régime (car nous avons de bons régimes) ! Allez-vous passer à une étape adulte ? C’est-à-dire une coopération face au danger qui nous menace tous en commençant par écouter chaque pays, voir ce qu’il a fait de bien et apprendre des erreurs qui ont été commises. Les Chinois disent eux-mêmes qu’ils en ont commis.

Ceci me semble d’autant plus urgent que nous recevonsactuellement un courrier très abondant de « coronasceptiques ». Ils prétendent que la crise est exagérée, que c’est du bidon et que tout ça s’éteint, qu’il n’y aura pas de deuxième vague, etc. Or, en Allemagne, on vient de découvrir 400 cas de travailleurs contaminés dans une usine de viande. Le taux de contamination en Allemagne vient ces jours-ci de remonter de 1 (ce qui est déjà trop) à 2,88.

Hier, un responsable de l’OMS a alerté sur le fait que la pandémie ne reculait pas, mais continuait de s’accélérer au niveau mondial. Il a dit qu’il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas soient signalés, mais que le nouveau million de cas a été signalé en seulement huit jours. C’est une application directe de vos explications sur les progressions géométriques ou exponentielles. Donc, il faut vraiment prendre la chose au sérieux.

Les leçons que vous avez expliquées aujourd’hui sont valables pour une possible deuxième vague. Ou en tout cas pour les prochaines pandémies, car les experts nous disent qu’il y en aura encore…

Je voudrais aller tout à fait dans votre sens sur plusieurs points que vous avez mentionnés. Premièrement, le virus est toujours là, dans tous les pays européens. Si nous cessons d’être suffisamment vigilants, si nous abandonnons progressivement toutes les mesures de précaution, nous serons exposés à une deuxième vague. Il n’y a rien de magique dans tout cela. J’ai l’impression qu’en France, beaucoup de gens sont persuadés que l’épidémie est finie et que le virus a cessé d’être présent ou d’être virulent. Il n’y a aucune rationalité dans tout cela.

Si nous cessons d’être prudents, évidemment l’épidémie va repartir et je l’appréhende beaucoup. Si cela repart, exactement pour les mêmes raisons qui auraient dû s’appliquer au début de la première vague, il faudra réagir le plus vite possible. Nous avons déjà eu en France 30 000 ou 40 000 morts, en Belgique presque 10 000 morts. Nous pourrions très bien avoir une deuxième vague aussi importante, voire plus importante encore. Tant qu’il n’y a pas de vaccin disponible, cela dépend de notre comportement.

J’appelle à la responsabilité des citoyens, à la fois pour eux-mêmes et vis-à-vis des autres. Quand on est jeune, on ne fait pas partie des catégories à risque, mais on peut très bien transmettre le virus à d’autres personnes pour qui le virus est vraiment dangereux. D’ailleurs, même des personnes jeunes peuvent être abattues par le coronavirus. Des personnes de toutes tranches d’âge sont mortes de ce virus, y compris des adolescents et quelques enfants. Deuxièmement, les pays d’Extrême-Orient nous ont donné une leçon et nous devrions enfin les prendre au sérieux. Comme vous l’avez dit, c’est une chose très positive d’apprendre des autres. Ces pays ont été beaucoup plus efficaces.

Non seulement la Chine, mais également la Corée du Sud, le Vietnam, Taïwan, même le Japon qui ne compte; que huit morts par million d’habitants, alors que la Belgique est à 800 et la France à plus de 450. Cela veut dire que nous devons apprendre de ces pays et comprendre pourquoi ils ont fait tellement mieux. Ces pays se sont tous mis à l’école de l’Occident. Le Japon depuis un siècle et demi, plus récemment les autres. Or, ils ont derrière eux une très longue histoire et des civilisations très brillantes qui figurent parmi les plus grandes de l’histoire humaine.

Leur histoire glorieuse ne les a pas empêchés d’accepter d’apprendre, d’adopter ainsi la science occidentale, la rationalité occidentale et les techniques occidentales. Ils ont accepté de regarder d’autres pays, de se demander ce qu’ils pouvaient en apprendre et d’en recevoir beaucoup. Aujourd’hui, et particulièrement dans cette tragédie du coronavirus, nous devons adopter la même attitude. Nous devons reconnaître que ces pays ont été beaucoup plus efficaces que nous et donc que nous avons à apprendre d’eux…

Ce qui est nécessaire pour cela, c’est un minimum d’humilité de notre part. Accepter que les autres aient fait mieux que nous. L’article du quotidien Le Soir est lamentable. Le marché de Pékin a été certainement contaminé via une cargaison réfrigérée importée de l’étranger. On sait que le virus se conserve bien dans le froid ou dans un milieu réfrigéré.

Dans nos pays, nous avons d’ailleurs eu des contaminations massives dans des abattoirs. Quand arrive cette contamination à Pékin, alors que depuis deux mois, il n’y avait eu aucun cas dans cette ville, la Chine réagit de manière exemplaire, avec beaucoup d’énergie, en confinant à nouveau des quartiers entiers, et en annulant un certain nombre de trains et d’avions au départ de Pékin pour éviter d’aller apporter ce virus en dehors de la ville.

C’est en réagissant ainsi très vite et très fort que la Chine permet à l’immense majorité de sa population de continuer à vivre normalement. C’est ce que nous devrions faire. Mais, pour prendre modèle, il faut avoir l’humilité d’accepter que l’on puisse apprendre des Chinois, des Vietnamiens, des Coréens, des Japonais ou des Taïwanais.

Vous nous avez livré la plus belle des conclusions, surtout venant d’un scientifique : on n’a jamais fini d’apprendre. C’est l’humilité qui permet de progresser. Si on refuse d’apprendre, si on se croit supérieur, on commet les pires bêtises. Nos gouvernants ont mené une politique non scientifique et dénuée de bon sens.

Il y a des gens dans les couches populaires qui n’ont aucune éducation scientifique, mais qui prennent les bons réflexes. Il va falloir rendre des comptes et comprendre ce qui s’est passé pour éviter que cela ne recommence. Merci d’avoir été avec nous !

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

monique // 16.03.2021 à 08h43

au contraire,lisez,achetez des livres honnêtes,sans conflits d’intérêt.
merci à michel collon pour sa »planète malade »,deux tomes qui se lisent comme un roman,très bien écrit.
jetez la télé,lisez ,sortez respirer dans la nature,les arbres ne vous contamineront pas.

55 réactions et commentaires

  • gracques // 16.03.2021 à 07h20

    Et ça c’était quand il y avait 30 000 morts , cet été !
    Et depuis , on a fait beaucoup mieux ! On approche les 100 000 , on est vraiment les plus forts
    Et surtout , surtout , ne devions pas de notre ligne …..nous on sait .

      +14

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  • Arcousan09 // 16.03.2021 à 08h22

    Pour recentrer intelligemment les choses ….
    Il faut quand même savoir que dans notre pays il y a entre 600 et 700 mille décès par an !!!!
    Ce qui fait à la louche plus de 2000 par jour … toutes causes confondues
    En outre quand on suit les courbes des décès des personnes âgées il y a grosso modo un cycle une année beaucoup de décès l’année suivante beaucoup moins parce qu’il y a moins de très âgés la deuxième année un peu plus ils ont eu le temps de vieillir la troisième année un maximum … and so on …
    Au passage l’année 2020 correspond à un pic de mortalité peut être un peu majoré par le covid …. peut être
    Au passage le diagnostic de covid était établi comment en mars / avril 2020 nous n’avions aucun moyen fiable de diagnostic le virus étant inconnu

      +8

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    • Euskadi // 16.03.2021 à 08h55

      Je rebondis sur votre phrase « Au passage le diagnostic de covid était établi comment en mars / avril 2020 nous n’avions aucun moyen fiable de diagnostic le virus étant inconnu »

      C’est faux, comme mentionné dans l’article le virus avait déjà été séquencé et le résultat transmis aux autres pays. Au mois de mars, il n’y a que ceux qui ne voulaient pas savoir qui ne savaient pas….

      Idem pour les tests, le premier test PCR date de janvier 2020 (labo allemand) avec certe une efficacité encore faible mais c’était toujours mieux que rien. Autre test mis au point par les sud coréens en février 2020.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Test_diagnostique_du_SARS-CoV-2#RT-PCR_(ou_par_biologie_mol%C3%A9culaire,_d%C3%A9tection_de_g%C3%A8nes)

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      • Arcousan09 // 16.03.2021 à 11h23

        Ah bon nous avions les tests à notre dispositions !!!!!
        Je n’en ai pas vu la queue d’un dans les EHPAD

          +7

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        • MS // 16.03.2021 à 11h56

          et moi je rebondis sur :
          « En outre quand on suit les courbes des décès des personnes âgées il y a grosso modo un cycle une année beaucoup de décès l’année suivante beaucoup moins parce qu’il y a moins de très âgés la deuxième année un peu plus ils ont eu le temps de vieillir la troisième année un maximum … and so on … »
          Pas du tout : on observe une mortalité quasi aléatoire bruitée – l’argument développé ci-dessus est bizarre sauf à supposer que la plupart des gens meurent de maladies contagieuses, ce qui n’est pas le cas. Tout au plus certaines années, l’épidémie de grippe est un peu plus meurtrière, mais la répercussion sur une population globalement âgée ne dépend pas, à un an près, de l’age exact des malades.

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        • paul // 16.03.2021 à 17h02

          ben comme pour les masques et le reste, déroute volontaire ou alors totale irresponsabilité et incompétence.
          Mais c’est partout pareil, les mentalitées font qu’on renonce au stock pour avoir des commandes sous 24/48h
          alors que même sans grain de sable, ça déconne souvent

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    • Bats0 // 17.03.2021 à 07h04

      @Arcousan09,
      « Il faut quand même savoir que dans notre pays il y a entre 600 et 700 mille décès par an !!!!
      Ce qui fait à la louche plus de 2000 par jour … toutes causes confondues »
      Pourquoi tant d’approximation ?
      Insee : « les décès sont les plus nombreux en hiver »
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/4804802
      Plus bas : 500.289 en 1961, et les plus hauts sont depuis 2015 (dépassant les 580.000 décès), et un plus haut en … 2020, avec (en données provisoires) un nombre de 658.000 décès.
      Et les 2.000 décès par jour que vous annoncez, représentent les chiffres qui sont relevés en hiver (entre janvier et fin Février).
      Il y a déjà suffisamment de confusion avec cette pandémie, sans rajouter un peu plus de trouble avec des chiffres exagérés, voir aléatoires.

        +3

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    • BayBee // 17.03.2021 à 16h08

      Avec 300 morts par jour, ça fait juste 15 à 20 % de morts en plus chaque jour, l’équivalent d’un moyen courrier qui s’écrase …

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  • sergeat // 16.03.2021 à 08h30

    Nos zélites ont une formation littéraire malheureusement:ils ne savent que parler,la compréhension d’une évolution linéaire à une évolution exponentielle semble loin de leur cerveau,rappelez vous des paroles bibliques de Macron: »le virus n’a pas de passport ».
    La comparaison de l’épidémie à un incendie me semble excellente:la petite flamme comme à notre Dame de Paris n’a pas inquiété « notre » Jupiter,le plus grave est que pour se disculper ce monsieur ne se réfère qu’à des décisions supranationales :l’Europe car avec elle on est plus fort (quel décideur!!!!) et parfois pour complètement enlever toute responsabilité de sa part on nous explique que c’est la faute des français qui ne respectent pas les décisions du dit « comité scientifique » (pour rappel dans ce comité nous avions même une anthropologue spécialiste de l’inégalité des femmes en Afrique).
    Pauvre France.

      +7

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  • monique // 16.03.2021 à 08h43

    au contraire,lisez,achetez des livres honnêtes,sans conflits d’intérêt.
    merci à michel collon pour sa »planète malade »,deux tomes qui se lisent comme un roman,très bien écrit.
    jetez la télé,lisez ,sortez respirer dans la nature,les arbres ne vous contamineront pas.

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  • RGT // 16.03.2021 à 10h10

    La principale fierté de Micron est bien le fait qu’il ait réussi à éviter une baisse drastique des revenus de ses « mécènes », tant au niveau direct qu’indirect (avec les « aides à l’industrie » qui ont massivement profité au caca-rente).

    Que les « moins que rien » crèvent d’infection ou des conséquences de la paupérisation et de le déliquescence du système de santé il s’en fout cat ils ne sont que des « bouches inutiles à nourrir ».

    Il ne fallait surtout pas porter atteinte à la « libre circulation », ce qui a grandement favorisé la propagation de l’épidémie malgré toutes les alertes lancées par la Chine (sur laquelle on a allègrement tapé car elle avait traîné des pieds pour prendre la situation en compte).

    Par contre, rien n’a filtré concernant les grands discours de la bien nommée Sybeth ni ceux du « grand » Olivier Véran qui nous annonçaient que les « masques en servaient à rien » pour cacher le fait qu’il n’y en avait plus suite aux politiques « d’optimisation » des systèmes de santé.

    Quand on est dirigé par de tristes sires dont le seul objectif est de réserver les profits de leurs « amis » au détriment de l’intérêt général de TOUTE la population on rêve qu’un nouveau variant de ce virus,bien plus virulent, ne cible QUE les « élites » et laisse les « gueux » tranquilles afin de faire un peu de ménage dans les écuries d’Augias.

      +19

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  • Denis Monod-Broca // 16.03.2021 à 10h20

    En mars 2020, nous avons confiné trop tard. Il n’était pourtant pas difficile de se comparer à l’Italie. Il se passait en France ce qui s’était passé en Italie 10 jours plus tôt. Nous aurions pu gagner du temps sur elle, confiner plus tôt qu’elle, et nous ne l’avons pas fait.
    En mars 2021, pareil ! L’Italie s’est re-confinée et nous attendons toujours !…
    En un an, nous n’avons rien appris.

    Le confinement n’est certes pas la panacée. Peut-être serait-il possible, par des gestes-barrières et des mesures prophylactiques plus strictes et mieux appliquées, de s’en passer. Mais en l’état actuel des choses, si nous voulons protéger les hôpitaux et pouvoir soigner les malades (Covid et autres), il faut confiner. Et nous ne le faisons pas ou pas assez, ou qu’à moitié, et ce qui doit arriver arrivera.

      +5

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    • El Hierro // 18.03.2021 à 23h17

      Pourquoi les virus de décembre à février n’ont ils pas suivi une évolution exponentielle, et ceux de Mars le feraient-ils ? Certains médecins disent qu’il est difficile de faire des pronostics …. S’il y avait un seul virus, on peut imaginer une modélisation, mais nous sommes confrontés à une multitude de variants, dont certains butent sur une immunité de groupe, et d’autres la surmontent. Visiblement, le variant anglais tient la vedette, et les autres variants avancent discrètement dans son sillage. Des demi-confinements me semblent insuffisants pour les arrêter tous, il faut donc imaginer que le raisonnement est bon, et faire comme la Chine ? Personne ne sort de son appartement, des rations de survie sont distribuées . Et suivi d’un controle strict des déplacements . C’est un pari audacieux , que je n’aimerais pas avoir à décider. Peut-être aurait il fallu tester la méthode à Dunkerque en Février et indemniser la population pour en améliorer l’acceptabilité …

        +0

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  • LibEgaFra // 16.03.2021 à 11h03

    « Pourquoi des pays civilisés très riches comme la France, la Belgique, n’ont pas été capables de faire ce qu’ont fait des pays parfois pauvres en Asie ? »

    Très bonne question.

    Ma réponse: c’est justement parce qu’ils sont riches que ces pays n’ont pas fait ce qu’il fallait: le pognon avant tout.

    Pays riches, oui, mais civilisés? Être civilisé implique compétence, intelligence, empathie, responsabilité…

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    • Kasper // 17.03.2021 à 06h48

      Non. LeJapon, la Corée, Taiwan sont riches, avec un PIB par habitant comparable ou supérieur à l’UE et leur réaction à très bien fonctionné.

      Dans ces pays aussi, le pognon passe avant tout. Mais comme dit dans l’article, une reponse prompte et énergique est au final moins mauvaise pour l’économie. Le capitaliste averti sait donc préserver ses billes en prévoyant l’avenir.

      Ne reste donc que l’explication par la clownerie de nos dirigeants (je garde,le L par politesse)

        +1

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      • LibEgaFra // 17.03.2021 à 13h18

        « LeJapon, la Corée, Taiwan sont riches, avec un PIB par habitant comparable ou supérieur à l’UE et leur réaction à très bien fonctionné. »

        Oui, parce qu’ils sont plus civilisés et plus disciplinés que nous, moins individualistes. Le masque chez eux ne suscite pas de discussion. Les consignes sont respectées. Les frontières contrôlées.

         » Le capitaliste averti sait donc préserver ses billes en prévoyant l’avenir. »

        Tout dépend du type de capitalisme. La crise sanitaire en Europe profite à certains capitalistes. Les laboratoires se frottent les mains. Les faillites ne seront pas perdues pour tout le monde. Les concentrations d’activités vont augmenter les profits de certains.

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  • 78 ans // 16.03.2021 à 11h10

    « Dans le monde d’aujourd’hui, la compétition oppose deux types d’hommes : ceux qui croient à l’ancien individualisme de la jungle et ceux qui croient aux efforts de coopération pour assurer une vie meilleure à tous…

    Retirons le profit, le profit privé, de la médecine, et purifions notre profession de l’individualisme rapace. Faisons en sorte qu’il soit honteux de nous enrichir aux dépens de nos semblables… Les droits de l’homme sont au-dessus des privilèges professionnels. Ainsi, le vieux défi du personnage de Shakespeare dans Henry IV résonne encore à travers les siècles : «Sous quel Roi, Bezonien, parle ou meurs!». »

    (Docteur Norman Bethune, vétéran de la Guerre civile espagnole, directeur médical dans la Guerre de résistance contre le Japon (Armée chinoise de la 8ième route), mort à Huang-shih K’ou, repose à Chu Ch’eng.) (1)

    « Nous devons tous apprendre de lui l’esprit d’altruisme absolu… noble et pur, un homme d’intégrité morale et au-dessus des intérêts vulgaires, un homme qui a de la valeur pour le peuple. » (Mao Tse-tung)

    Traduit et modifié avec ‪http://www.DeepL.com/Translator‬ (version gratuite)

    (1) Roderick Stewart, « The Mind of Norman Bethune », 1977.

      +2

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  • David D // 16.03.2021 à 12h17

    Moi, ce que j’aimerais maintenant, c’est une étude comparative entre un confinement pour tous d’un mois ou deux et un couvre-feu qui s’éternise sur six mois et ne concerne en réalité que les bars, cafés, restaurants, discothèques, avions et tous les lieux de pratiques sportives, culturelles et de divertissements, puisque je ne vois pas en quoi le couvre-feu empêche les interactions sociales de l’école, des commerces, du lieu de travail (à peine du moins avec un peu plus de télétravail) et des moyens de transport en commun. Economiquement, avec le couvre-feu, des gens sont condamnés professionnellement et économiquement, ce qui est une injustice, mais la comparaison sanitaire et économique entre confinement (court) et couvre-feu (long) m’intéresse. Puis, à lire cet article, il y a l’avertissement quant à une seconde vague, mais on voit aussi qu’ils n’en étaient pas sûrs, alors que nous savons que oui. Mais, ce qui manque, c’est comment on sort d’un confinement, car, pour moi, en temps de confinement, on prépare le redoublement de dépistages qui va suivre, oui ou non ? Pour éradiquer enfin la maladie, sinon forcément qu’on repart dans l’exponentiel.

      +2

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    • David D // 16.03.2021 à 12h30

      Je précise quelques idées.
      En lisant l’article (qui est très bien, faut pas croire que ce que je dis est pour critiquer), j’ai un sentiment de flottement sur la fin du confinement. Certes, le début de l’épidémie, il est à un point « t » non décidé par l’humain. Le temps de réaction pour décider du confinement a des conséquences, mais évidemment quand on dit on aurait pu confiner un jour plus tôt, cela est conditionné par le temps qu’on accorde à un gouvernement pour avoir les idées claires. L’article précise qu’on aurait pu confiner plus tôt en supposant donc que les choses étaient claires, ok, mais la fin d’un confinement n’est pas méditée dans l’article. On pourrait aussi bien dire : confinons trois jours de plus pour se rapprocher de l’éradication par exemple. Mais, en réalité, la fin du confinement ne rejoint pas un instant « t » non décidé par l’humain. L’éradication sera le fait du travail humain cette fois. Or, l’article ne parle que de continuer à rester vigilant après le confinement et ne fait que sous-entendre qu’au bout d’un moment l’épidémie ne progresse plus exponentiellement sans l’expliquer. Pourtant, fin du confinement, 10 ou 1000 cas, d’après ce qu’on a lu, la maladie doit repartir exponentiellement, sauf à expliquer rigoureusement pourquoi non. Quant à Raoult, c’est bien sûr pour se dédouaner qu’il dit que le variant est une nouvelle maladie et son raisonnement est contradictoire, puisqu’il savait qu’il pouvait y avoir des variants, ce qui, contrairement à ce qu’il croit, continue de l’enfoncer au sujet de son insouciance en 2020.

        +1

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      • paul // 16.03.2021 à 17h21

        le confinement strict n’est valable qu’au départ et si on arrive à maîtriser.

        Après, il sert à quoi si la planète entière n’est pas confinée 3 mois complet ?
        le meilleur endroit de contamination c’est le lieu clos et la cellule familiale
        si vous êtes 6 en contact, ça peut prendre 8/10 semaine pour que la contamination fasse le tour de la famille. si vous sortez au bout d’un mois, le dernier peut contaminer le voisin et ainsi de suite. ( ou le voisin du dessous le dernier jour du confinement en fumant au balcon (goutelette ? )

        Dès que la pandémie a été planétaire, le confinement où les mesures bidon (couvre feu pour gonfler les visites en magasins aux même heure) n servent qu’à désengorger des urgences.

        Travailler sur une autre methode de traitement, une autre méthode de regroupement des maldes ( grands gymnases ? ) pour une surveillance plus facile ( cela a été fait à l’étranger )

        et pour ce qui est du PF de marseille, il a dit dès le début qu’il y avait des mutants alors que nos intelos (celle qui a eu la legion d’hinneur) disait qu’il ne mutait pas. Pour ensuite glorifier unremdevisir au JT qui a fait pschit avant même d’arriver.
        Depister isoler traiter, on n’entend que ça aujourd’hui, n’est ce pas la chose principale qu’il ait dite depuis le début ?

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        • Kasper // 17.03.2021 à 06h52

          Non, la chose principale qu’il a dit c’est que le virus était sans danger, ne viendrait pas jusque chez nous, qu’il existait un remède miracle rendant inutile toute autre mesure (« fin de partie »), qu’il n’y aurait pas de 2ème vague…

          C’est sur, si on ne compte que les 2 trucs sensés qu’il a dit le type est un génie. Mais il s’est quand même planté sur tout le reste…

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    • Bernd Badder // 16.03.2021 à 14h53

      Ha mais, personne n’a le début d’une preuve qu’un couvre-feu permette de limiter les interactions sociales. Ça aurait même plutôt l’effet inverse vu que tout le monde essaye de tout boucler avant l’heure fatidique arbitraire et se retrouve agglutiné pour se procurer ses nécessités physiologiques ou pour rentrer avant les 135€ sur lesquels le système a abusé de propagande.
      C’est du pur contrôle social.
      Tout faire en dépit du bon sens pour que ça tienne le plus longtemps possible avec comme principaux objectifs , la paix sociale et le passage sans opposition populaires de mesures impopulaires genre réformes des retraite avec capitalisation obligatoire où la récente « réforme du chômage » qui va passer par la loi vu qu’elle a fait l’unanimité des partenaires sociaux contre elle …
      Au final j’ai beaucoup plus peur du pouvoir de nuisance d’un Macron que d’un Kouachi, enfin dans les deux cas les prétextes sont débiles et les résultats catastrophiques.

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      • bogdan // 16.03.2021 à 20h43

        depuis le couvre feu, plus de fêtes dans mon immeuble avec des dizaines de personnes qui hurlent toute la nuit.
        depuis le couvre feu, plus de dîner entre amis (sauf pour ceux trop nombreux qui bravent le couvre feu)
        depuis le couvre feu, plus de réunions dans la rue les uns sur les autres en train de se faire la bise, de boire et parler (sans masques).

        Aucun doute que ça a évité un 3ieme confinement jusqu’ici.

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        • Guise // 17.03.2021 à 01h55

          @Bogdan : votre immeuble ne ressemble pas à d’autres, j’ai remarqué que depuis le couvre-feu les fêtes s’éternisent, et sont de plus en plus bruyantes (et je ne peux même pas blâmer les participants).
          Les dîners entre amis se font le midi, ils sont simplement décalés, en mode goûter d’enfants. Mais le virus s’en moque.
          Et oui la rue n’est plus un lieu de réunion, mais est-ce une bonne idée, sachant que les contaminations en plein air sont beaucoup plus rares que celles en milieu clos ? Le couvre-feu a au contraire encouragé les réunions en lieu fermé (augmentation des risques donc). La logique sanitaire aurait dicté d’organiser, au contraire, la vie sociale en plein air. Les dirigeants ont préféré tenter de la supprimer, ce qui est illusoire (sur le long terme), en plus d’être sadique.

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  • Incognitototo // 16.03.2021 à 13h29

    Ce serait presque « drôle » de lire cet article si ce n’était pas aussi dramatique ; on a vraiment l’impression d’avoir à faire aux dirigeants les plus bêtes du monde ; ce qui est d’ailleurs confirmé par les chiffres désastreux à tous points de vues : nombre de morts et de malades, et ceux de la récession économique.

    Le décalage temporel, puisque ces propos ont été tenus en juin, rajoute encore à ce désastre.

    Sans oublier que cela fait maintenant 137 jours (!!!) que nous sommes semi-confinés et qu’on nous fait appliquer des mesures débiles, inefficaces et humiliantes. Un choix qui nous détruit à petit feu, plutôt que de prendre les mesures radicales qui nous auraient permis de retrouver nos vies, comme l’ont fait les pays cités en exemple et de nombreux autres.
    Même sur le plan des libertés publiques nous avons tout perdu, parce que qu’est-ce qu’il vaut mieux ?
    Un confinement sévère de 1 mois, pour que l’on puisse reprendre nos vies après (du moins si on prend, également et vraiment, les mesures pour que l’épidémie ne reparte pas), ou ce semi-confinement qui nous prive depuis presque 5 mois (!!!) de vie sociale ? Personnellement, je n’ai aucun mal à choisir la première solution.

    Comme Michel Collon, je pense souvent que la bêtise, dans toute sa splendeur et arrogance, est à l’œuvre en France et dans tous les pays derniers de la classe ; mais au fond il n’y a pas que ça. Ces dirigeants prennent leurs ordres des lobbys économiques qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez de leurs « bénéfices » financiers immédiats ; et forcément quand on ne veut pas leur déplaire, plus aucune rationalité ne peut advenir.

    À l’évidence, le « coûte que coûte » est celui de quelqu’un qui ne comprend strictement rien aux besoins humains et aux nécessités économiques. Si tout ce que nous coûtent les gens mis au chômage avait été investi dans la lutte contre l’épidémie, cela ferait longtemps que nous n’en parlerions plus et que nous aurions repris nos vies.

      +11

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  • Julie // 16.03.2021 à 14h38

    Quand l’Italie et l’Espagne ont confiné strictement des régions entières, avec succès, tout les médias en ont parlé comme d’une nécessité. Mais quand on pose des questions sur les avions qui continuaient à déverser des touristes ici et là, on nous répond avec le ton du scientifique qui s’y connaît que « le virus ne connaît pas les frontières et que cela ne sert donc à rien de les fermer » (alors même que Nouvelle-Zélande, Chine, Australie, Japon, l’on fait avec succès).

      +3

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  • Incognitototo // 16.03.2021 à 15h49

    Nous n’avions vraiment pas besoin de ça : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-coronavirus-efficacite-anticorps-reduite-zero-moins-80-jours-85338/

    Mais, si cela se confirme, tous les scénarios catastrophes (démontrés jour après jour par les scientifiques sérieux et qui jour après jour se réalisent), qui nous pendent au nez quand on fait n’importe quoi, vont se réaliser.

    Malheureusement, on peut toujours compter sur l’infectiologue en chef qui nous dirige, pyromane certifié, pour continuer à mettre le feu et ne rien faire pour arrêter sa progression.

      +3

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    • un citoyen // 17.03.2021 à 21h15

      Ce qui est surprenant c’est l’apparition « de la fameuse mutation E484K du variant britannique, présente notamment chez les variants sud-africain et brésilien, et détectée récemment chez le variant anglais » en quelques dizaines de jours, et par une simple expérience, au lieu de plusieurs mois.
      Les mutations étant dues par le hasard, ils peuvent aboutir à bon nombre de formes diverses cadrées par la théorie de Darwin. Mais là… on retrouve quelque-chose qui existait déjà.
      Personnellement, j’attends confirmation ou d’en savoir plus, bien que tout soit possible.

        +1

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      • Incognitototo // 17.03.2021 à 22h43

        Oui stupéfiant… Il y a quand même quelque chose de pas clair, dans leur protocole expérimental :
        1 – d’abord ils ne l’ont fait apparemment que sur un seul plasma de patient guéri, ce qui empêche évidemment de généraliser leurs conclusions ;
        2 – comment savent-ils que la mutation qui est apparue est bien issue des virions initiaux et pas qu’ils n’existaient pas déjà à l’état latent dans le plasma, ou ne sont pas issus d’une contamination de l’expérience ? Et ce d’autant plus que la probabilité qu’ils soient témoins justement de cette mutation doit être tellement faible qu’elle devrait être impossible…

        Néanmoins, ce virus semble bien être doté d’une capacité de mutation exceptionnelle et assez rare, puisqu’en l’espace de 1 an, outre les plus de 6000 mutations déjà constatées, 3 au moins ont abouti aux variants anglais, brésiliens et sud-africains. À ma connaissance limitée, il n’y a pas de précédents ni d’exemples que cela puisse se produire aussi vite (ou alors nous ne le savons pas, faute d’avoir jamais suivi d’aussi près un virus)…

        Il n’y a plus qu’à espérer que tous les « prophètes de malheur » se trompent et que l’épidémie ne reparte pas à la hausse en Israël, parce que sinon toutes les politiques vaccinales seraient mises en échec et on repartirait pour un nouveau tour de train fantôme sans date prévisionnelle de sortie du tunnel…

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  • Ron mccarty // 16.03.2021 à 16h37

    Je pense qu’il est naïf quand il dit que nos élites dirigeantes occidentales sont bêtes. elles sont tout sauf bêtes, elles sont juste en train de perdre la partie contre la Chine et à ramer en terme de propagande…

    Le but d’un gouvernement est triple en ce moment :
    –> être efficace contre le COVID
    –> limiter les dégâts sur le plan économique
    –> ne pas renier son idéologie, si adouber celle de son ennemi ++

    Les « démocraties » néo libérales occidentales sont basées sur 2 piliers : la libre circulation des personnes et des biens et les libertés individuelles (ou du moins l’illusion de liberté de leurs citoyens)

    –> Ces 2 piliers font très clairement partis des vecteurs qui contribuent à la propagation de l’épidémie en occident cumulé a quelques « tares » démographiques et culturelles (inverse de la démographie et culture asiatique) :

    . Population plus âgés, obèse, maladie chronique +++ = a risque de mort/morbidité
    . Peu de culture de l’hygiène et de prévention
    . Méfiance (justifiée) envers ses élites ET désobéissance
    . Attachement sacré aux libertés individuelles (dont l’état est le garant) : pas de tracking possible sur un plan moral, confinement ou couvre feu perçus comme une pratique moyen ageuse)

    d’autres sont la conséquence de l’idéologie néo libérale:
    . Appauvrissement organisée des états qui est la seule entité capable et légitime pour gérer une catastrophe sanitaire
    . casse du domaine public : l hôpital en tête et sa capacité à pouvoir répondre à une crise sanitaire
    . collusion Bigpharma qui a de l’intérêt a ce qu’il y ait des problèmes sanitaires pour vendre

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    • Ron mccarty // 16.03.2021 à 17h09

      La chine sur un plan pragmatique possède toutes les qualités démographiques, culturelle, economique, politique et ideologique pour répondre au défi :
      . Moins de population « a risque » de morbi mortalité en ratio de la population globale
      . Liberté collective > liberté individuelle
      . Peur/obeissance envers le parti et totalitarisme numérique permettant un tracking + isolement a la chinoise qui est EFFICACE sur le plan sanitaire (je ne parle pas d éthique)
      . Production intérieur importante de masque, materiel medical, reactif pour test…
      . Exportation de matériel sanitaire et de solutions thérapeutique pour « pays déviants » (vaccins)
      . Administration très EFFICACE (je ne parle toujours pas d éthique)

      Si l auteur pense que les puissances occidentales vont faire leur mea culpa en disant « ah ouai le modele occidental c est de la merde la chine c est mieux on change » alors d une c est pas possible politiquement et de deux il vit franchement dans le monde des bisounours.

      La seule ligne tenable pour l occident est cynique et opportuniste… :
      . Discrediter la chine : Dire qu elle ment sur les chiffres, qu elle a fait de la retention d info scientifique voir a deliberement créé le covid dans 1 labo..
      . Confiner a retardement pour eliminer une population occidentale couteuse car non productive
      . Vacciner tous les 6 mois et faire du fric pendant de nb années
      . Faire une propagande efficace pour dire que vacciner c est plus un progrès qu une dictature numérique mais qu on peut pas faire de stratégie zéro covid en absence de réelle cooperation internationale (ce qui serait vrai)

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      • LibEgaFra // 17.03.2021 à 13h30

        Et refuser d’utiliser le vaccin russe qui pourrait être produit massivement en Europe. La « santé » des labos pharmaceutiques est plus importante que celle des citoyens.

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      • Incognitototo // 17.03.2021 à 13h40

        Ce n’est pas du tout un problème de modèle politique, culturel ou de composition de la population, mais bien celui de la volonté politique, et ce quel que soit le pays.

        Il y a beaucoup de pays démocratiques qui arrivent très bien à maîtriser l’épidémie bien mieux que nous sans être devenus des dictatures, sans avoir modifié leur système administratif ni leur population 🙂 : la Finlande, la Norvège, le Canada, la Grèce, la NZ (oui, une île, mais qui commerce tellement avec son environnement que ça ne lui donne en réalité pas un réel avantage) et même l’Allemagne et tant d’autres.

        Juste un exemple (parmi plein d’autres possibles) : si on ne veut pas d’un confinement généralisé, qu’est-ce qui empêche la France de tester sur 2 jours toute la population, d’isoler en conséquence les contaminés, et de casser ainsi les chaînes de contamination ? Comme l’on fait tous les pays (ou presque) qui réussissent mieux que nous. Et de recommencer autant de fois que nécessaire pour réduire à zéro le nombre des contaminés en circulation. Même la Slovénie a réussi à mettre en place ce type de process pour casser leur vague de novembre, mais nous non : la seule chose dont ce gouvernement est capable est de nous priver de relations sociales amicales (depuis 5 mois !) ou de nous menacer d’un confinement généralisé. C’est vraiment le niveau zéro d’une véritable politique de maîtrise de l’épidémie.

        Franchement, actuellement je préférerais vivre dans un des pays cités et même en Chine plutôt que de subir, jour après jour, la bêtise crasse de ce gouvernement.

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    • bogdan // 16.03.2021 à 20h45

      j’aurais mis dans votre liste, en premier, que le but actuel du gouvernement était de ne pas saturer les systemes de soins pour pourvoir accueillir les autres accidents de la vie.

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  • Myrkur34 // 16.03.2021 à 17h22

    « Le 13 mars, Macron décide des mesures radicales à partir du 17. Mais le 10 mars encore, il recommandait de fréquenter les terrasses et les théâtres. Et il a maintenu les élections municipales du 15 mars ».

    J’ai regardé un ancien calendrier de 2020, donc le mardi 10 mars, pas d’affolement continuez de vous infecter aux terrasses et dans les théâtres. Et le vendredi 13 mars, c’est la guerre contre le virus pour….le mardi suivant, le 17 mars.
    Je ne sais pas si vous vous souvenez, d’abord les alertes et les morts en Chine, puis la progression plus ou moins rapide en Italie et les suppliques pressantes des médecins italiens, juste à notre porte, avec le fameux Lyon-Juventus du mercredi 26 février 2020 ….

    (Imaginez le gain en vie et pour le taux et la vitesse de contamination, si au lieu de savoir s’il fallait accueillir ou non les supporters italiens, le match avait été annulé ou joué à huit clos et le confinement décidé pour le lundi 2 mars 2020)
    Quant à fermer la frontière avec l’Italie, il n’en fut point question puisque le dogme de la liberté de circulation des biens et des personnes en Europe passa au dessus de celui de la santé publique malgré une maladie nouvelle hautement contagieuse.
    L’auteur scientifique pense que nos dirigeants sont bêtes et stupides mais ils se comportent surtout comme des aristocrates vaniteux et imbus d’eux-mêmes avec en prime la science infuse sur n’importe quel sujet et l’irresponsabilité totale sur leurs actes.

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  • Hippocampe // 16.03.2021 à 17h22

    Comme quoi, on peut être un bon mathématicien -et Laurent Lafforgue l’est!- se montrer intéressé par la physique (enfin, très très « théorique » en ce qui le concerne) et néanmoins n’avoir pas le sens des réalités. Non l’épidémie ne se propage pas de façon exponentielle! D’abord son milieu de propagation en quelque sorte est très hétérogène, et ce qui détermine la propagation n’est pas la vitesse de transmission du virus mais la résistance à cette transmission. C’est la même chose pour un corps chutant dans l’atmosphère: la résistance de celle-ci transforme très vite une chute a priori accélérée (loi de la gravitation) en chute à vitesse constante. Le virus se propage AU TOUT DEBUT de façon peut-être exponentielle, mais la transmission devient très vite seulement quasi-linéaire; parcequ’il y faut aussi une charge virale et non pas seulement un contact, parceque les contacts sont, loin de la source primaire forte, très vite distants. Des surtransmetteurs ici ou là, parfois, relancent la propagation mais insuffisamment. Une preuve éclatante de la non transmission exponentielle du Covid comme des autres épidémies: elles finissent par s’arrêter bien avant que la population soit entièrement touchée, Sida, Ebola, peste et autres dengues inclues. C’est absolument TOUJOURS le cas. Même dans le cas de la variole dans les iles du pacifique au XVIIIème siècle. La science reconnait parfaitement cela, de façon théorique et pratique: non, une équation seule ne définit pas une courbe, il y faut en plus des conditions aux limites.

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    • Incognitototo // 16.03.2021 à 18h38

      Hum, hum… oui pour le plateau, c’est évidemment le cas, quand on prend des demies mesures pour stabiliser les épidémies : capotes, vaccin, traitements, ou qu’on applique à moitié le tester-tracer-isoler, mais jamais quand on laisse filer la propagation. Donc Lafforgue a raison de constater une exponentielle quand on ne fait rien.
      C’est bien d’ailleurs ce qui a conduit certains pays qui ne faisaient jusqu’à il n’y a pas longtemps pas grand-chose (Suède, Suisse, Pays-Bas et autres) à adopter des mesures de confinement et autres pour casser l’exponentielle.

      Ebola est un cas à part, comme pour tous les virus à très forte létalité et qui crée des symptômes rapidement, il tue trop vite pour pouvoir se répandre hors des zones où il fait des « flambées » d’épidémie.

      Maintenant si vous faites partie de ceux qui pensent qu’en laissant faire la nature cela va passer tout seul, sans vous soucier du nombre de morts et de malades que cela impliquerait, c’est normal que vous recherchiez des justifications qui n’existent pas.

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      • Hippocampe // 16.03.2021 à 19h14

        Je fais partie de ceux qui ne pensent rien de préconçu. Je réfléchis librement, et aussi en mathématicien et physicien. Je trouve que les réflexions de Michael Levitt (prix Nobel de chimie) sur la question sont autrement plus parlantes que les ratiocinations des hypocondriaques, fussent-ils diplômés.
        Quant aux « justifications qui n’existent pas » relisez-vous: la France cumule à ce jour 1393 morts/million d’habitants, la Suisse 1169, la Suède 1301 et la Hollande 946. Et non la Suède et la Hollande n’ont pas confiné par remord, elles ont cédé aux injonctions de Bruxelles pour ne pas se voir fermer les frontières. Elles n’ont cédé d’ailleurs que pour la forme, très tardivement et sans aucune incidence « exponentielle » préalable, ce que la mortalité prouve!!
        Quant à l’effet bénéfique du confinement, il suffit de regarder des courbes comparables, par exemple deux pays l’un de 17 millions d’habitants et de densité 413hab/km2, l’autre de 11 millions et 374hab/km2. Des pays de même climat qui plus est et, pire, voisins. J’ai nommé la Hollande et la Belgique, ce que l’on fait de mieux comme données comparables. Visualisez les courbes d’évolution des cas et morts sur 2020 et constatez que c’est précisément à compter de 15 jours aprè le confinement Belge que les courbes, initialement identiques, se séparent, catastrophe en Belgique (jusqu’à 1945morts/million) croissance freinée en Hollande qui ne fit rien sur tout 2020.
        Un bon scientifique ne fera d’hypothèse que sur des constats, avant de se lancer dans des prédictions, fussent-elles alarmantes

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        • Incognitototo // 16.03.2021 à 23h33

          Un « bon scientifique » resitue et relativise surtout ses constats dans le contexte qui les produit ; il n’affirme pas de soi-disant lois générales, comme vous, sans vérifier que tous les paramètres qui y aboutissent sont identiques, reproductibles et constants.

          Pour information, les 3 pays que vous citez en exemple ont eu plus de cas de contaminés que la France pour 100 k habitants. S’is ont cependant moins de morts, ça ne proviendrait pas plutôt d’un système de santé plus performant et d’une population à risque moins importante proportionnellement ?… Je vous laisse chercher.

          Et encore pour information : il faut plus d’un mois de confinement strict pour freiner l’exponentielle de ce virus et 2 mois pour le ramener à presque zéro… surtout quand on s’y prend trop tardivement.

          Quant aux exponentielles, si vous resituez sur ce graphique : https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=fra&areas=swe&areas=bel&areas=nld&areas=che&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&cumulative=0&logScale=0&per100K=1&startDate=2020-09-01&values=cases ; les mesures prises par ces différents pays, vous pourrez constater que les plateaux ou baisses se situent toujours après des mesures (aussi imparfaites soient-elles) prises par les gouvernements .
          Il n’y a donc aucun pays qui ait atteint un plateau ou vu une baisse des contaminés sans avoir pris des mesures pour ce faire ; ou encore, avoir eu une population un peu plus concernée et collaborative que la nôtre, où 3 % des contaminés continuent à ne pas s’isoler et 22 % à ne pas respecter les gestes barrières et le port du masque où c’est obligatoire.

          En outre, où avez-vous déjà vu jouer que les Pays-Bas et encore mieux la Suède aient un jour cédé à une injonction de Bruxelles ? Et vous avez des preuves pour celle-ci ? C’est du pur fantasme. Pour votre information au moins pour la Suède, ce pays a juste tenu compte que ses voisins immédiats (Norvège, Finlande, Danemark qui ont réussi à contenir l’épidémie, eux) lui fermaient leurs frontières pour ne pas se faire recontaminer, et vice-versa d’ailleurs à cause du variant anglais détecté au Danemark. Aucune intervention de Bruxelles là-dedans (qui au contraire bataille envers et contre tout pour que la libre circulation se poursuive) et je ne pense pas plus pour les Pays-Bas.

          C’est bête, hein, de croire, sans preuve et sans savoir…

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    • Ron mccarty // 16.03.2021 à 19h58

      Si newton avait inventé l épidémiologie ça se saurait, mais je vous informe qu il a uniquement théorisé la force gravitationelle.

      Donc faire de la physique quand on parle d épidémiologie n est pas une démarche scientifique adaptée…

      Ce qui définit l acceleration d une courbe d incidence d une épidémie virale est liée au taux de reproduction virale, le fameux R0. Si celui ci est autour de 2 en gros les conditions de propagation sont réunis pour une evolution exponentielle de l épidémie.
      Ce R0 depend de caractéristique intrinsèque du virus (contagiosité, incubation, durée contagion, létalité) de caractéristique demographique d une population et de son comportement (c est le parametre le plus dur a modéliser) qui n est pas le reflet exact de mesure gouvernementales mais est plus complexe (cf. Comportement d auto « isolement » des suédois malgré la politique laxiste gouvernementale).

      La propagation se fait donc dans une population effectivement HETEROGENE dans sa composition et sa repartition dans l environnement etudié, seule information exacte de ce que j ai lu et n a donc rien a voir avec la chute d un corps dans l air qui peut être considéré comme homogene.

      Le covid meme s il est moins letale que les maladies enumérés a des caractéristiques fourbes qui facilitent sa reproduction exponentielle (asymptomatique et pauci symptomatique contagieux ++, complicant drastiquement l isolement des malades)

      Mais bon a l epreuve des faits, regardez la courbe d infection de mars 2020 et dites moi si elle est linéaire…

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  • Ron mccarty // 16.03.2021 à 21h29

    Ok merci pour le « j en connais » c est bien d avancer des arguments type « anecdotes » qui ne valent rien et que l on ne peut pas verifier. Si c est votre méthode pour argumenter elle n est pas très scientifique…

    Vous faites donc de la pseudo science avec ce que vous ne connaissez pas. Si c est par meconnaissance allez sur la chaine de risque alpha qui vous expliquera ce qu est l epidemiogie. Si c est par mauvaise foi tant pis on ne peut rien pour vous.

    Information toute bete, les faux negatifs dans le cadre des tests PCR, surtout lorsque l infection est très prevalente comme c est le cas pour le covid sont plus nombreux que les faux positifs (FP). Donc le taux d infecté est minoré et non majoré par les tests diagnostiques.
    Une fois cela dit, on s en fiche parce que meme si c etait l inverse, le nombre de FP est une proportion negligeable comparée au taux de vrai positif donc les courbes ont le meme aspect. Et on peut meme dire que le nb de personne testé est très en deça du nombre d infection réelle mais que les courbes sont comparables.
    Bref regardez l analyse d o beruyer d avant hier pour le constater.

    Je n ai pas vraiment d espoir que l on puisse discuter quand je lis que « la medecine n est pas une science ». La médecine est une pratique qui se base sur des données validées scientifiquement (biologie, pharmacologie, epidemiologie…) la medecine n est pas une discipline scientifique a proprement parler.
    Mais bref pas la peine de developper je ne pense pas que vous ayez l envie reelle de modifier vos conceptions la dessus.

      +0

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  • Guise // 17.03.2021 à 01h34

     » les autres pays ont reçu de la Chine toutes les informations essentielles avant d’être frappés eux-mêmes » : je ne crois pas que la Chine ait communiqué sur les fermes industrielles de visons d’élevage, qui semble-t-il sont la cause originelle de cette épidémie ? La pandémie ne s’est pas développée à partir de n’importe où en Europe, mais à partir d’une région italienne où sont concentrées une bonne partie des fermes à visons européennes.

    « comme les gens sont de moins en moins prudents » « Tant qu’il n’y a pas de vaccin disponible, cela dépend de notre comportement. » : ce genre de discours devrait s’exprimer avec une nuance immédiate, c’est qu’on ne peut pas raisonnablement attendre des gens d’appliquer des mesures sanitaires très rigoureuses et douloureuses à respecter, et « en même temps » :
    – donner des passe-droits aux riches (les exils à la campagne avant confinement, les dîners de la haute à plus de 6 durant le couvre-feu),
    – imposer des mesures évidemment inutiles (masques en pleine campagne, plages fermées)
    – maintenir les occasions les plus évidentes de contamination (école et transports), sous prétexte de protéger l’économie (aka les intérêts des financiers).
    La phrase est moralisatrice mais erronée, ce n’est pas « les gens qui sont de moins en moins prudents ». Ils savent simplement que leur comportement ne suffira pas, vu le tableau général. Le colibri ne peut rien contre l’incendie néo-libéral, inutile de lui faire porter une responsabilité qui n’est pas la sienne.

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  • Guise // 17.03.2021 à 01h44

    « J’appelle à la responsabilité des citoyens, à la fois pour eux-mêmes et vis-à-vis des autres. Quand on est jeune, on ne fait pas partie des catégories à risque, mais on peut très bien transmettre le virus à d’autres personnes pour qui le virus est vraiment dangereux. » : pareil, ce genre d’appel à la responsabilité ne peut marcher que dans une société où la solidarité n’est pas un vain mot.
    Notre société fait l’apologie de l’individualisme forcené depuis une trentaine d’années, tant de vieux votent à droite : comment peut-on raisonnablement demander aux jeunes de protéger ceux qui veulent les livrer aux griffes du patronat, qui soutiennent la casse de la sécu, qui se moquent de savoir s’ils auront une retraite…
    On ne peut pas demander cela aux jeunes, sans leur donner des gages de solidarité qui compense l’effort fourni. Enfin, on peut tenter, mais on voit le résultat.
    Je précise que je parle de la situation générale, et que je sais que tous les vieux ne votent pas à droite, et que tous les vieux ne souhaitent pas la casse de la solidarité traditionnelle française. Mais majoritairement, c’est ce que montre leur vote.

      +4

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  • Kasper // 17.03.2021 à 06h40

    C’est Sibeth qui avait raison: le problème vient bien d’un manque d’acculturation scientifique des français. Surtout de ceux qui les dirigent…

      +4

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    • LibEgaFra // 17.03.2021 à 13h36

      J’ai plussoyé, mais en supposant que vous vouliez dire « un manque de culture scientifique des français », etc.

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      • Kasper // 18.03.2021 à 00h36

        Moi je ne fais que citer l’artiste, de mémoire. J’ai vérifié et la citation exacte est « un défaut d’acculturation scientifique ».

        Voila, avec toutes mes excuses à Sibeth, je m’en voudrais de trahir sa pensée complexe.

          +3

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    • Patrick // 17.03.2021 à 14h10

      C’est clair qu’avec des « zelites » qui sortent de science po et de l’ENA on est plutôt mal barrés pour affronter l’avenir.

        +3

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  • Julie // 18.03.2021 à 12h52

    La France a maintenant 90 000 morts. Entre temps, quoi?
    Salon de l’agriculture; confinements à la carte laissant les urbains des zones à cluster aller contaminer les provinces épargnées; encouragement du tourisme y compris européen et international.
    Encore une fois, la seule réponse devait être collectiviste, et l’occasion était unique de mettre en place un agenda vert et local.
    Mais les forces cyniques ont préféré supprimer des vieux et des pauvres, pour le plus grand bénéfice des marchés boursiers.

      +3

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  • Julie // 18.03.2021 à 13h38

    A propos de la vitesse de réaction, on est plutôt dans le mouvement contraire: annoncer des jours et des semaines que des mesures vont être prises; puis annoncer que les mesures strictes vont prendre effet « dans quelques jours » pour laisser le temps aux nantis de changer de villégiature, au lieu de sceller vraiment les clusters et mettre en place un numéro vert pour les cas exceptionnels qui doivent se déplacer, afin de faciliter le traçage.

      +2

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  • pascal // 18.03.2021 à 16h04

    le vietnam ,la Corée, Taiwan…avaient eu dans la decennie precedente des epidemies….donc rodés pour agir rapidement….Cuba aussi a trés bien maitrisé le Covid car ses medecins ont été auparavant…au front Ebola…..
    Le savoir faire des medecins cubains a profité aussi a Haiti et au Venezuela……

      +3

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    • Kasper // 18.03.2021 à 22h47

      Il n’est pas interdit d’aller voir dans ces pays expérimentés comment il font pour se préparer. Gouverner c’est prévoir.

        +1

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  • Paul // 18.03.2021 à 17h07

    qui croire, quoi croire ?
    Le clergé a été détruit
    les décideurs et politiques totalement décrédibilisé
    on en est reduit à cacher et se n s ur er partout

    Est-ce qu’à un moment donné ils vont affronter la réalité en face, sans tabou ?
    ça aiderait

    Les soignantes dos tournées, restent polies.
    https://twitter.com/i/status/1372234577545211914
    [modéré]

      +4

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    • Paul // 21.03.2021 à 11h27

      modéré ….

      vous en venez vous même à mettre en avant dans la revue de presse ce qui était encore modéré il y a peu ( big data, bill gates vax ) le washigton post a fait des « correctifs » sur ses mensonges sur trump…..

      vous ne vous engagez pas sur le contenu des articles et les commentaires des commentateurs n’engagent pas le site.
      Alors pourquoi priver les gens de libre expression ou d’infos qui seront vérifiées plus tard ?
      Envoyé spécial France 2, du 11 mars 2021 reprend les infos sorties en mai 2020 ! !

        +2

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  • Julie // 21.03.2021 à 10h39

    Des dizaines de théâtre occupés, y compris par les étudiants en art dramatique, et presque rien dans les médias. ENtendu hier une étudiante demander: « pourquoi ne peut-on pas ouvrir en respectant les mesures prises lors de la cérémonie des Césars »?
    C’est là que j’ai réalisé que le refus de la France de pratiquer une politique cohérente de tests et de traçage des cas pour identifier les clusters et les superspreaders est en réalité un problème de guerre des classes. Pas question de laisser des pauvres « tracer » nos élites, qui seules ont encore les moyens de voyager à la dernière minute, ont des points de chute, etc.
    Le fait même qu’on ait laissé les Césars s’organiser avec du public (« les professionels de la profession »…. ceux qui peuvent se targuer d’appartenir à la nouvelle classe supérieure, celle qui a un job ou des « affaires », entendez des biens) montre à quel point l’élite sous Macron veut montrer sa morgue et sa puissance.
    Idem de nos gouvernants parcourant la France tous les jours et recevant des officiels étrangers, comme si l’élite était germ-proof!

      +0

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