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27.mars.202127.3.2021 // Les Crises

Dès 2018, une étude américaine alertait sur le risque de pannes électriques catastrophiques – par Nafeez Ahmed

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Source : Vice, Nafeez Ahmed

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Une étude de 2018 ignorée jusqu’ici, intitulée Survivre à une panne d’électricité catastrophique, a prédit avec une prescience troublante une grande partie de ce qui s’est passé au Texas.

Image : Thomas Shea/AFP via Getty Images

Trois ans avant que le Texas ne soit contraint de subir les plus grandes pannes de courant de l’histoire américaine, le président Trump avait été averti par ses propres conseillers que les États-Unis risquaient de connaître une « panne de courant catastrophique » qui « dépasserait » les plans et les capacités nationales existantes. Un réseau électrique vieillissant et fortement dépendant du pétrole et du gaz naturel a été pointé parmi les principaux éléments responsables de cette vulnérabilité.

Les pannes de courant électrique qui ont touché le Texas la semaine dernière ont laissé plus de 4 millions d’Américains sans électricité pendant des jours à des températures négatives. Ces coupures de courant ont également privé des millions de personnes d’eau potable, les pompes à eau et les stations d’épuration étant arrêtées. Des dizaines de personnes sont mortes à cause du froid extrême.

Cette crise était non seulement prévisible, mais elle a fait l’objet d’avertissements répétés depuis de nombreuses années. Sa cause principale n’a pas été l’arrêt de l’énergie éolienne et solaire, comme l’a faussement prétendu le gouverneur du Texas Greg Abbott. Elle n’a pas non plus eu de rapport avec le Green New Deal de l’administration Biden, comme l’a laissé entendre le chef de la minorité républicaine, Kevin McCarthy.

L’avertissement à Trump

Bien que le discours à propos des énergies renouvelables ayant fait tomber le réseau ait été repris par les médias conservateurs, les réelles vulnérabilités ont été expliquées en détail dans une étude du gouvernement américain commandée par l’administration Trump. Depuis la catastrophe du Texas, les conclusions de ce rapport n’avaient pas émergé jusqu’à cet article.

L’étude, intitulée Survivre à une coupure d’électricité catastrophique, a été publiée en 2018 par le Comité consultatif des infrastructures nationales (NIAC : National Infrastructure Advisory Council) auprès du Président. Sa principale conclusion semble aujourd’hui d’une prescience troublante.

« Après des entretiens avec des dizaines de hauts responsables et d’experts et un examen approfondi des études et des règlementations, nous avons constaté que les plans nationaux existants, les moyens d’intervention et les stratégies de coordination seraient dépassés par une panne d’électricité catastrophique… qui pourrait laisser de grandes parties du pays sans électricité pendant des semaines ou des mois, et provoquer des pannes de service dans d’autres secteurs – notamment ceux de l’eau et des eaux usées, des communications, des transports, de la santé et des services financiers – qui sont essentiels pour la santé et la sécurité publiques et notre sécurité nationale et économique. »

Le rapport insiste sur la nécessité d’une « action publique et privée significative » pour se préparer à cette éventualité, y compris des recommandations pour tous les niveaux : fédéral, État, territoires, villes et collectivités locales. Pourtant, peu de ces recommandations, voire aucune, n’ont été suivies d’effet.

Bien que soient mentionnés quelques exemples de déclencheurs potentiels d’un black-out catastrophique, allant de catastrophes naturelles comme les incendies de forêt jusqu’aux attaques cybernétiques, le rapport a évité d’évoquer directement ce qui pourrait provoquer une telle crise.

C’est le pétrole et le gaz, idiot !

Pourtant, le rapport ne mentionne nulle part les énergies renouvelables comme raison potentielle de la vulnérabilité croissante des États-Unis aux pannes d’électricité. Au lieu de cela, il consacre une section entière aux vulnérabilités du « secteur du pétrole et du gaz ».

Le rapport avertit qu’ « une interruption de courant électrique pourrait perturber le débit de gaz lorsque l’électricité de secours sera épuisée, ce qui pourrait provoquer de nouvelles interruptions de l’approvisionnement en carburant. Cette interdépendance croissante crée des risques de défaillances en cascade qui se renforcent mutuellement, tant dans le sous-secteur de l’électricité que dans celui du pétrole et du gaz. »

Il décrit ensuite ce risque de manière très détaillée, presque insoutenable, en soulignant essentiellement que le danger fondamental est une trop grande dépendance à l’égard des sources d’énergie à base d’hydrocarbures :

La dépendance à un seul combustible crée le danger de défaillances en chaîne où le manque de gaz rend plusieurs générateurs inutilisables simultanément, ce qui pourrait entraîner des pannes de courant d’un mois ou plus dans plusieurs régions des États-Unis.

En d’autres termes, la panne d’électricité au Texas, aussi inédite soit-elle, est loin d’avoir atteint l’ampleur des pires scénarios identifiés dans ce document.

« Lors d’une panne catastrophique, les réserves de carburant sur place pour les générateurs d’urgence seront rapidement épuisées », poursuit le rapport. « Des besoins énormes et multisectoriels de réapprovisionnement en carburant se produiront, et les entrepreneurs responsables des opérations de réapprovisionnement seront probablement incapables d’y répondre. »

Le rapport donne spécifiquement l’exemple de la Nouvelle-Angleterre, en soulignant qu’elle « dépend fortement de l’approvisionnement en gaz naturel et des importations de GNL pour faire face aux pics de consommation en hiver. » Un nombre limité de gazoducs et d’infrastructures gazières signifie que si une seule station de compression de gaz naturel ou autre installation du système gazier est défaillante, cela « créera des pénuries d’énergie récurrentes qui provoqueront des pannes fréquentes et prolongées. »

Déclencher une catastrophe – une mise en garde contre les situations d’urgence complexes

Une panne prolongée pourrait à son tour perturber les chaînes d’approvisionnement, selon le rapport. « Les perturbations concernant le gaz naturel pourraient également avoir des effets d’entraînement sur les chaînes d’approvisionnement, dont la défaillance pourrait poser des problèmes importants. »

Les approvisionnements en eau sont particulièrement vulnérables, en raison des liens réciproques et mutuels entre l’eau et l’énergie, par le biais de l’exploitation minière, de la production de carburant, de l’hydroélectricité et du refroidissement des centrales électriques. Notant que le pompage, le traitement et la distribution de l’eau nécessitent de l’énergie (ainsi que le rejet des eaux usées), le document avertit qu’un des principaux facteurs de risque est l’augmentation prévue de la consommation d’eau de 50 % entre 2005 et 2030. L’autre problème est que les centrales thermiques utilisant des combustibles fossiles consomment des quantités croissantes d’énergie.

« Sans distribution d’eau, les usines ferment, les hôpitaux ferment, les communautés sont perturbées et la plupart des hôtels, des restaurants et des entreprises cessent leurs activités », avertit le rapport. « Si les systèmes de distribution d’eau et de traitement des eaux usées venaient à faire défaut dans des communautés situées dans plusieurs États ou régions des États-Unis, les conséquences sociétales et les risques pour la vie et la sécurité des populations touchées seraient difficiles à évaluer. »

La tête dans le sable

Le problème est que la solution la plus importante proposée par l’administration Trump pour renforcer la résilience n’en était absolument pas une. Au centre de sa liste de recommandations se trouvait l’approche à courte vue du rapport sur la nécessité de veiller à ce que « toutes les infrastructures critiques de transport de gaz naturel par gazoduc respectent les normes, la conception et les pratiques appropriées pour continuer à fonctionner en cas de panne d’électricité catastrophique et de maintenir une disponibilité rapide. »

Pourtant, le document n’a pas abordé les problèmes sous-jacents d’un réseau [électrique, NdT] national vieillissant et dépassé, datant de l’ère industrielle, qui n’est plus adapté à son objectif et qui est incapable de résister aux forces convergentes de la demande croissante et de l’accélération des catastrophes climatiques. Ce qui explique pourquoi les services publics n’ont pas fait grand-chose pour améliorer le réseau poussif.

C’est pourquoi ce qui s’est passé au Texas n’est malheureusement qu’un avant-goût des événements à venir dans le cadre d’un scénario de statu quo.

L’avenir des black-out ?

Il y a sept ans, j’ai écrit pour Motherboard que « les pays industrialisés sont confrontés à un avenir de pannes d’électricité de plus en plus graves… en raison de la prolifération des phénomènes météorologiques extrêmes, de la transition vers des combustibles fossiles non conventionnels et de la fragilité des réseaux nationaux qui ne peuvent pas suivre la demande énergétique galopante. »

Cette prédiction était basée sur une étude publiée dans le Journal of Urban Technology, dont les auteurs, les professeurs Hugh Byrd et Steve Matthewman, ont décrit les pannes de courant comme « des répétitions générales d’un futur ou elles surviendront avec une fréquence et une gravité accrues. »

Depuis lors, les données ont confirmé cette sombre prédiction. Au cours des dernières décennies, les États-Unis ont connu un nombre et une intensité croissantes de pannes d’électricité. Il y a eu plus de 2 500 pannes majeures depuis 2002, dont près de la moitié ont été causées par des phénomènes météorologiques violents. En d’autres termes, les pannes liées aux conditions météorologiques ont augmenté de 67 % depuis 2000, touchant deux tiers des États américains.

Les données de l’Administration américaine de l’information sur l’énergie montrent que depuis 2013, la durée moyenne des pannes d’électricité subies par les citoyens américains a augmenté de 300 %, passant de deux à près de six heures en 2018. Les États-Unis subissent actuellement 147 grosses pannes par an, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.

Texas : un État pétrolier dans le déni

Le Texas est l’un des pires exemples, ayant connu 105 coupures de courant au cours des deux dernières décennies, à une fréquence croissante.

Lors de la crise de février 2020, le Conseil de fiabilité électrique de l’État a confirmé que les fournisseurs de gaz naturel avaient été la cause principale de la crise. Près de la moitié de la production de gaz de l’État a été arrêtée, ainsi qu’au moins une centrale nucléaire. Pendant ce temps, les pannes d’éoliennes n’ont représenté que 13 % des arrêts. En fait, les sources thermiques, telles que le charbon, le gaz et le nucléaire, ont perdu près de deux fois plus de puissance à cause du froid que les sources d’énergie renouvelables.

Et la crise du Texas ne s’est pas limitée au Texas.

Des pannes d’électricité ont balayé l’Ohio, le Mississippi et d’autres États, laissant 2,5 millions de personnes sans électricité dans sept États au nord du Mexique. Un tiers de la production pétrolière américaine a été interrompue et les efforts de vaccination ont été perturbés dans 20 États.

Ce type de scénario entraînant une spirale de crises de l’électricité, de l’eau et des infrastructures déclenchées par des conditions météorologiques extrêmes est conforme aux avertissements d’un autre rapport commandé par le Pentagone en 2019. Ce document allait jusqu’à avertir que l’armée américaine elle-même risquait de s’effondrer en deux décennies sous la pression de la réponse à des urgences nationales complexes déclenchées par le changement climatique.

Dans ce contexte, les pannes d’électricité au Texas sont un test vis à vis des coûts élevés du maintien du statu quo, ce qui souligne la nécessité urgente d’investir dans de véritables alternatives.

Et maintenant ?

Le plus ironique est peut-être le fait que l’administration Trump avait commandé séparément une recherche qui identifie l’alternative.

Un autre rapport publié en 2018 par le Laboratoire national des énergies renouvelables (NREL) du ministère américain de l’énergie a révélé que des panneaux solaires combinés à un stockage sur batterie pourraient fournir un système d’alimentation plus résistant aux pannes que le gaz ou le gazole.

« Les générateurs diesel sont souvent considérés comme la solution par défaut pour fournir une énergie résiliente, mais ils ne sont pas toujours la solution la plus fiable ou la plus rentable », selon le rapport. « La dépendance aux combustibles traditionnels réduit la résilience d’un système énergétique car une perturbation ou une dégradation de l’approvisionnement en combustible peut entraîner des vulnérabilités. L’utilisation de l’énergie solaire pour recharger des stockages d’énergie sur place offre des avantages uniques que les systèmes d’alimentation de secours traditionnels au diesel ne peuvent pas offrir. Par conséquent, la technologie solaire combinée au stockage d’énergie est de plus en plus souvent mise en œuvre dans la conception de systèmes d’alimentation électrique résilients. »

Le rapport conclut qu’à mesure que les conditions météorologiques extrêmes et les pannes d’électricité généralisées révèlent de plus en plus les limites des solutions traditionnelles, « davantage d’entreprises et de propriétaires de bâtiments sont susceptibles de considérer la valeur de la résilience et la viabilité du photovoltaïque et du stockage pour éviter les pertes liées aux pannes. »

Mais cela n’est pas arrivé au Texas, où les services publics traditionnels, qui dépendent des combustibles fossiles, ont une influence et ne semblent pas disposés à céder du terrain malgré les coûts effroyables.

Les arguments en faveur d’une transition vers un système énergétique et électrique différent ne pourraient cependant pas être plus forts ; surtout lorsque ce cas est corroboré involontairement par de multiples études du gouvernement américain commandées sous Trump.

Source : Vice, Nafeez Ahmed, 25-02-2021

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

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Commentaire recommandé

RGT // 27.03.2021 à 09h37

La crise énergétique qu’a connu le Texas est surtout causée par l’optimisation (des profits immédiats) au détriment de la sécurité énergétique.

En France, depuis la loi de 1946 qui a créé EDF suite à la gabegie de l’avant-guerre et les problèmes insolubles causés par les nombreux fournisseurs privés qui « se taillaient la bourre » au détriment des utilisateurs, la sécurité énergétique a été au cœur de la stratégie de fourniture d’électricité.

Stratégie qui est actuellement « vaporisée » par les « néo-libéraux » qui lorgnent avec avidité sur les profits qui pourraient être dégagés par la VENTE d’énergie, la création et la distribution peu rentables restant bien sûr sous la coupe d’une entité publique vouée à accumuler les pertes par manque de revenus.

Eh oui, les « profits indécents » de l’ancienne EDF servaient à entretenir les installation, à les renouveler et ne partaient pas dans les poches d’actionnaires privés qui se contentaient de se goinfrer sur la bête.

Et je peux vous garantir que le fumeux « projet Hercule » (c’est Macron qui …) ne fera qu’augmenter le risque de rupture du réseau (lignes électriques, centrales – surtout nucléaires – , barrages , etc. qui ne peuvent plus être entretenues faute de moyens).

Par contre, les « commerçants » qui se contentent d’encaisser les factures sans se fatiguer engrangeront les profits (en payant l’électricité en dessous de son prix de revient réel pour ne pas « fausser la concurrence ») au détriment de l’ensemble de la collectivité.

Et quand viendra le temps de l’explosion, les actionnaires ne paieront RIEN, l’état se contentant de venir « sauver » de cette catastrophe avec le fric du con-tribuable (ou plutôt de la « dette »), le caca-rente étant bien sûr absous de toute implication dans le désastre.

Les profits sont privés et les pertes socialisées… Comme d’habitude.

43 réactions et commentaires

  • papet31 // 27.03.2021 à 07h18

    Les données de production électriques ont été publiée: la production éolienne et solaire qui représente 20% au Texas ce qui est considérable pour un état dans le déni … s’est effondrée à presque 0.

    Toute la demande s’est reportée sur les autres sources qui ont sauté les unes après les autres.
    Pour info l’Allemagne a failli subir le même problème car la production renouvelable était tombée.

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    • fabrice // 27.03.2021 à 08h09

      oui c’est une polémique lancée par les républicains alors que le problème vient de l’entretien du réseau de distribution de l’électricité qui souffre de manque d’entretien depuis des années et de la non interconnexion avec les états voisins pour assurer un relai en cas de défaillance.

      https://www.techno-science.net/actualite/eoliennes-sont-elles-vraiment-responsables-panne-electricite-texas-N20585.html

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      • LibEgaFra // 27.03.2021 à 08h45

        Vous avez entièrement raison: « on » a fait le procès de l’éolien qui ne représente pas la majorité de la production d’électricité dans cet Etat (et de loin!) et « on » a fait silence tant sur les défaillance des autres modes de production que sur la non connexion du Texas avec le reste du réseau US.

        C’est déjà dit dans l’article:

        « Sa cause principale n’a pas été l’arrêt de l’énergie éolienne et solaire, comme l’a faussement prétendu le gouverneur du Texas Greg Abbott. »

        Mentez, il en restera toujours quelque chose.

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        • Louis // 27.03.2021 à 09h18

          Il me semble aussi que leurs réseaux souffrent d’un manque d’interconnexion entre les différents états. En outre il faut admettre que la permanence de l’électricité repose sur des centrales pilotées n’en déplaise aux financiers.

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        • Patrick // 27.03.2021 à 11h16

          En tout état de cause , l’éolien et le solaire étaient totalement à l’arrêt, donc on ne peut pas compter sur ces énergies.
          Il faut donc impérativement avoir les capacités de production pilotables nécessaires.

            +3

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          • Fabrice // 27.03.2021 à 12h54

            Patrick ah non justement il n’était pas totalement arrêté ça c’est justement ce que veulent faire croire les républicains pour faire taire la gestion d’un marché de l’électricité dérégulé qui passe à côté de l’entretien du réseau pour augmenter les bénéfices.

            Comme toute énergie miser sur un sol mode de production n’est pas gagné on l’a vu dans cette histoire ou chaque mode a connu sa défaillance (si il n’y avait eut qu’un mode de production cela aurait pu être pire):

            – une centrale nucléaire qui est tombée en panne,
            – des tuyaux de gaz qui gèlent,
            – un photovoltaÏque qui ne peut fonctionner correctement,

            mais surtout un réseau dépassé et pas d’interconnexion voilà un panneau bien sombre mais qui doit servir de leçon pour permettre de repenser notre façon de gérer l’énergie et pas seulement qu’au Texas, on a avec le dérèglement climatique un avenir de tels scénarios (surtout si les courants marins comme le gulf stream disparaissent et nous laissent avec le climat canadien), alors que nous somme de plus en plus demandeur d’électricité et parfois pour des usages peu vitaux.

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          • Havoc // 27.03.2021 à 21h01

            Les tempêtes de neige n’arrêtent pas les éoliennes (surtout dans le Golfe du Mexique) et le soleil brille même s’il fait froid. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi. Autant on peut comprendre qu’une vanne ne bouge plus à cause d’un froid extrême, ou qu’une réserve de fioul se fige, mais pas qu’un panneau solaire s’arrête de produire.

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            • Patrick // 28.03.2021 à 09h00

              Quand il est couvert de neige ou de glace, il ne produit plus grand chose.
              Il faudrait aussi étudier le rendement de ces machins quand il fait froid ( ou qu’il fait chaud ) 😁

                +3

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            • Aribo // 28.03.2021 à 09h26

              Vous parlez dans un contexte de météo « normal » moyen, ça nous fait une belle jambe.
              En épisode anticyclonique les éoliennes ne tournent pas et quand c’est nuageux votre solaire ne produit presque rien.
              L’article parle de conditions de résilience en situation exceptionnelle, bref on se demande qui raconte n’importe quoi.

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        • Aribo // 27.03.2021 à 12h38

          Évitons LibEgaFra svp le réflexe manichéen ou complotiste, l’éolien/solaire ou les installations carbonees vieillissantes ont toute leur part dans le problème ; la vérité au delà des querelles politiciennes ou des agendas cachés pour telle ou telle forme d’énergie est probablement entre les 2 et plus encore: une recherche de rentabilité suffisante, des équipements chers aggravés par les énergies diffuses et intermittentes, et donc des investissements faiblards, une règlementation qui pousse à l’attente (on fait ou on le fait pas cet accord de Paris ?), etc…

            +8

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          • vert-de-taire // 27.03.2021 à 15h09

            Le pb à mon avis est la contradiction incommensurable entre la logique d’un besoin de service public et la logique de marché du capitalisme.
            D’un coté le profit max de l’autre la responsabilité.

            Exemple ahurissant : les faux concurrents d’EdF en France et le plan Hercules.
            Le capitalisme est un danger public.

            autre question ?

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            • Aribo // 27.03.2021 à 16h51

              Pour le coup le capitalisme n’y est pas pour grand chose, il n’a juste pas envie d’investir des montants importants dans des projets compliqués à moins de fortes subventions, ça se comprend je ferais pareil avec mon argent, pas vous?
              Par contre les règles sovietico-« dirigistes » absurdes de l’UE
              qui empêchent l’investissement industriel d’état à un faible coût du capital puisque le risque est pris par la collectivité ou de la France qui s’est empoisonnée toute seule comme un grand pour s’y conformer avec son mécanisme de l’arenh de revente de notre énergie nucléaire au coût historique, ça c’est un beau merdier…
              Le projet Hercule, c’est ce qui a été trouvé de mieux pour sortir de ce merdier tout en se conformant à Bruxelles, si vous avez une meilleure idée je vous propose d’en faire part à Jean-Bernard Lévy, c’est lui qui est en responsabilité à edf (dans sa dernière audition auprès du sénat, on a bien senti qu’il séchait pour une autre solution). NB: proposer la sortie de l’UE ne fait pas partie de son mandat.

                +6

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            • Patrick // 28.03.2021 à 09h10

              La logique d’un besoin de service est également en contradiction avec la bureaucratie et les réglementations à la noix.
              La pseudo-concurrence organisée par des hauts fonctionnaires pour aider des copains n’est évidemment pas une bonne chose mais les obligations de fermeture de centrales pilotables au profit de machins inefficaces importés de Chine ou d’Allemagne n’ont rien à voir avec du capitalisme.

                +1

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        • Hippocampe // 30.03.2021 à 21h37

          Mauvaise pioche! L’éolien et le solaire ne représentent « que » 20% de la production. Mais étant donné que l’intermittence de ces sources ne coincide pas avec les variations de la demande, pour x d’éolien on a environ 4x de gaz derrière. En effet les intermittents ne produisent que 20% du temps, dans le meilleur des cas. Donc oui, une croissance de la part des intermittents au-delà de leur ratio normal de production, soit au-delà de 15% du mix, produit, partout, des instabilités qui doivent être compensées par des importations (cas de la Californie) ou de la production locale de gaz (Texas ou Espagne) ou charbon (Allemagne avant North Stream2). Une fausse modestie des sources éolien/solaire cache en effet un poids du gaz grandissant, 4 fois plus grand dans les faits. Le rapport en question qui pointe les dangers d’un effondrement du gaz est donc bel et bien en cohérence avec le « problème » des intermittents. CQFD.

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  • Come Back // 27.03.2021 à 08h53

    Ce que disent papet31et fabrice n’est pas totalement contradictoire.
    C’est comme toujours une accumulation des dysfonctions qui a abouti à l’écroulement : rappelons que la Californie a déjà connu cela, et elle est démocrate depuis la nuit des temps.
    A la base des soucis, la non interconnexion du réseau texan : il doit donc s’autosuffire.
    Dans le plan texan, l’éolien joue un rôle important : autour de 10% en moyenne, mais bien entendu c’est très fluctuant.
    La tempête de froid a entraîné une augmentation considérable de la demande électrique, et a (aurait selon les partisans démocrates) affecté la production d’origine éolienne. Il aurait fallu augmenter la production (gaz – fuel) mais cette augmentation nécessite de l’électricité pour s’amorcer, électricité qui manquait en particulier par la chute de la production éolienne. Effet boule de neige.
    Ma conclusion est qu’il y a donc des causes multiples, comme toujours. Mais l’absence d’interconnexion lorsqu’on s’appuie sur une source d’énergie fluctuante (éolien) est très problématique.

      +7

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  • Patrick // 27.03.2021 à 09h22

    L’état avait également demandé aux compagnies d’électricité de fermer des centrales au charbon ou au fuel pour développer les EnR, ce qui a entraîné un sous équipement.
    La même chose nous attend en France. L’interconnexion des réseaux ne fonctionne que si le voisins ont les capacités nécessaires.

      +5

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    • Havoc // 27.03.2021 à 21h05

      Les initiatives des énergéticiens au Texas sont privées. J’ai l’impression que vous nous inventez un scénario imaginaire se déroulant dans un état texan qui ressemblerait trait pour trait à l’Union Européenne. Pouvez-vous nous fournir un lien vers un seul document sérieux soutenant votre thèse, ou plutôt, votre scénario ?

        +2

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      • Patrick // 28.03.2021 à 09h16

        Initiatives privées soumises à une très forte réglementation et dirigées par une agence de l’état
        Ils ont la même chose en Californie avec les mêmes effets.

        Le tout est géré par une agence de l’état Texan
        https://www.sparkenergy.com/what-is-ercot/

          +4

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  • RGT // 27.03.2021 à 09h37

    La crise énergétique qu’a connu le Texas est surtout causée par l’optimisation (des profits immédiats) au détriment de la sécurité énergétique.

    En France, depuis la loi de 1946 qui a créé EDF suite à la gabegie de l’avant-guerre et les problèmes insolubles causés par les nombreux fournisseurs privés qui « se taillaient la bourre » au détriment des utilisateurs, la sécurité énergétique a été au cœur de la stratégie de fourniture d’électricité.

    Stratégie qui est actuellement « vaporisée » par les « néo-libéraux » qui lorgnent avec avidité sur les profits qui pourraient être dégagés par la VENTE d’énergie, la création et la distribution peu rentables restant bien sûr sous la coupe d’une entité publique vouée à accumuler les pertes par manque de revenus.

    Eh oui, les « profits indécents » de l’ancienne EDF servaient à entretenir les installation, à les renouveler et ne partaient pas dans les poches d’actionnaires privés qui se contentaient de se goinfrer sur la bête.

    Et je peux vous garantir que le fumeux « projet Hercule » (c’est Macron qui …) ne fera qu’augmenter le risque de rupture du réseau (lignes électriques, centrales – surtout nucléaires – , barrages , etc. qui ne peuvent plus être entretenues faute de moyens).

    Par contre, les « commerçants » qui se contentent d’encaisser les factures sans se fatiguer engrangeront les profits (en payant l’électricité en dessous de son prix de revient réel pour ne pas « fausser la concurrence ») au détriment de l’ensemble de la collectivité.

    Et quand viendra le temps de l’explosion, les actionnaires ne paieront RIEN, l’état se contentant de venir « sauver » de cette catastrophe avec le fric du con-tribuable (ou plutôt de la « dette »), le caca-rente étant bien sûr absous de toute implication dans le désastre.

    Les profits sont privés et les pertes socialisées… Comme d’habitude.

      +37

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    • bogdan // 27.03.2021 à 14h06

      je trouve que vous êtes un peu monomaniaque, non?
      Quel que soit le sujet, vos commentaires semblent tourner en rond.

      Exemple : EDF où l’action a été émise à 32€ en 2005 (soit 39€ de 2021) alors qu’elle ne vaut plus que 11,20€ hier.
      C’est ce que vous appelez sans doute, se « goinfrer » (ça revient à perdre 2/3 de la valeur de sa maison, de son compte en banque, …)

      Auriez vous l’indignation sélective ? Vous n’avez pas dit que le Comité d’Entreprise (CE) de EDF occupait entre 2 000 et 6 000 personnes à temps plein (selon les sources) pour un budget de fonctionnement de 400 millions d’Euros dont l’utilité pour le client que je suis qui le finance à travers sa facture d’électricité, n’est pas démontrée ni même démontrable.

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      • Patrick // 28.03.2021 à 09h20

        L’actionnaire d’EDF est le pire de tous , c’est l’état français.
        Et comme pour toutes le# entreprises appartenant à l’état, les syndicats parasites ce sont toujours engraissés sur la bête.
        Sans compter les avantages octroyés aux salariés, ça coûte beaucoup plus cher que n’importe quel actionnaire privé qui aurait apporté du financement.
        Sans compter les décisions stupides des gouvernements pour essayer de récupérer les voix des écolos de tous poils.

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        • bogdan // 28.03.2021 à 18h54

          oui. on pourrait garder le nucléaire dans le public (vus les enjeux sécurité et sureté) et traiter le reste de manière différente.

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      • Vvr // 28.03.2021 à 23h35

        La bourse n’est rien d’autre qu’un grand jeu de predictions auto realisatrices: la valeur boursiere depend essentieĺement de ces predictions, et donc de l’image. Ce sont des singes qui jouent au monopoly en prenant de grand airs, cela n’a aucune valeur indicatrice de la viabilité financière ou technique.

        Quand aux 400 millions, le faire sauter c’est gagner 1% sur la facture. Privatiser c’est se prendre 10% dans la gueule, plus des impots pour eviter d’avoir ponctuellement 25% du territoire dans le noir.

        Et ce n’est toujours pas du liberalisme, le liberalisme c’est vivre dans le paradis des coupures régulière a la gueule du (portefeuil du) client. Mais aucun des molassons etatistes au pouvoir n’a eu le courage de le faire.

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      • gracques // 29.03.2021 à 07h24

        Et fukushima n’à eu aucune influence sur le titre ?
        Et l’obligation de vendre à des opérateurs privés une partie de l’électricite produite non’plus ?

        Et j’adore le coup du comité d’entreprise ,,ces salauds de travailleurs qui non comptant de produire , demandent en plus à être payé le mieux possible au lieux de me verser des dividendes ….. sans déc !

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      • Tchoo // 30.03.2021 à 09h52

        Expliquez nous qu’elle importance peut avoir le prix d’une action pour l’entreprise EDF

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  • pseudo // 27.03.2021 à 09h58

    l’article n’évoque pas le coût faramineux d’une production entièrement photo/éol, ni de leurs maintenance. Hors c’est le principale reproche, un manque d’investissement dans des infra vétuste.

    Ce qui st d’un autre ordre de grandeur de problème pour le photo ou l’éolien. En effet si pour une centrale il faut essentiellement du métal simple facilement recyclable, pour le photo ou l’éolien ce sont des métaux rares, qui ont pour fâcheuse propriété d’être rare, et donc bientôt en sous disponibilité. Hors, plus on déploiera ces modes de productions et plus on se met en danger sur cet aspect du problème.

    Cela va sans dire que pour obtenir ces métaux rares il faut multiplier les mines gigantesque.

    Il faudrait analyser la partie stockage, par grand froid, par grande chaleur, dans le temps. A mon avis c’est encore une volée de bois vert..

    Je trouve que l’auteur à la vision courte sur ce sujet qui remet en cause très fondamentalement notre approche à l’innovation et son déploiement.

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  • christian gedeon // 27.03.2021 à 10h35

    Je ne vois pas ce que la préscience vient faire là dedans.Nos systèmes électriques en général sont fragiles.Ce n’est pas nouveau quoi! Et ce n’est pas « l’écologisation  » de la société qui va améliorer les choses,mais une structure industrielle plus efficace et plus localisée.Moins interdépendante.Avec moins d’emmerdeurs popur expliquer ce qu’il faut faire ou ne pas faire et son contraire à chaque tentative d’implantation d’une source de production d’énérgie. Parce qu’il yn a la tortue des maures ou le cafard de Dijon.Moins de pseudo penseurs,plus,beaucoup plus,de techniciens de terrain qui savent de quoi ils parlent,comme à Sivens par exemple. Bref,un pays avec les pieds dans la gadoue du quotidien. Quant à l’éolien et le solaire,il faut quand même être borné pour ne même pâs admettre que ce sont des énergies par nature intermittentes. Complémentaires. Et pour ce qui est de l’éolien spécialement ,particulièrement laides et destructrices des paysages,et de l’environnnement.De durée de vie très limitée?D’une fragilité qu’on peut constater régulièrement. Toujours plus ou moins en panne.

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  • cagnotte // 27.03.2021 à 17h45

    Il y a une autre conséquence extrème potentiel de ces pannes:
    Les data center ont besoin de beaucoup d’énergie et en conséquence d’eau de refroidissement.
    Et là c’est le retour à l’age de pierre

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  • JBB // 27.03.2021 à 20h52

    Si j’ai bien compris, comme le gaz ou le nucléaire ont perdu jusqu’à 50% de leur production lors de cet épisode, il faudrait les remplacer par de l’éolien dont on sait qu’il perd 100% de sa capacité toutes les nuits ( et ne produit pas grand chose les journées d’hiver) et de l’éolien qui peut lui aussi chuter à presque 0% à peu près n’importe quand ( grand froids, pas de vent ou tempête)

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    • Havoc // 27.03.2021 à 21h09

      Eh oui, nous savons tous que pendant que nous dormons, le vent cesse de souffler et le petit homme du réfrigérateur qui s’occupe d’allumer la lumière lorsque nous ouvrons la porte se couche dans un lit minuscule aménagé dans une boite de sardine.

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  • Ernesto // 28.03.2021 à 01h45

    @BOGDAN: on a bien compris que les comités d’entreprises, instaurés par une loi votée à l’unanimité de l’Assemblée Nationale en mai 1946, n’étaient pas votre tasse de thé. Je ne connais pas vos sources mais à première vue elles manquent pour le moins de précision: entre 2000 et 6000 personnes à temps plein, ça n’est plus une fourchette mais plutôt une bouche de métro!

    Quant au budget de fonctionnement, je comprends que le financement d’activités sociales, culturelles, sportives ou de loisirs pour les personnels à prix compétitif (hors marché), soit le cadet de vos soucis, n’attendant de l’entreprise que la fourniture d’un service le moins cher possible.

    Sauf que le budget du CE est un pourcentage de la masse salariale et qu’à EDF il est de 8% et que compte-tenu de la taille et du CA de l’entreprise, il n’est pas étonnant qu’il atteigne une telle proportion (le CE d’EDF est le plus important de France).

    Cette manne, ce sont les personnels qui l’ont créée et gagnée par leur travail, il est donc juste qu’ils en récupèrent une partie pour la consacrer à des activités dont tous peuvent profiter. Vous préféreriez peut-être la voir aller grossir un peu plus les dividendes versés à l’actionnaire majoritaire (l’Etat en l’occurrence) sans garantie sur son utilisation future?

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    • Patrick // 28.03.2021 à 09h45

      le budget de fonctionnement permettant surtout de payer des cohortes de permanents de certains syndicats bien protégés par la loi qui réservait ces postes à des syndicats dits représentatifs.

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    • bogdan // 28.03.2021 à 19h10

      @Ernesto.
      1) si vous avez de meilleures sources pour affiner la fourchette que j’ai trouvée (google), merci de partager. L’important est de signaler qu’il ne s’agit pas de 100 ou 200 personnes.

      2) au contraire, le financement des activités sociales me concerne au premier chef puisque c’est moi (et tous les clients) qui y contribue en payant chaque facture d’EdF.

      3) je connais la genèse du financement du CE d’EdF. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas revoir ça. Rien n’est éternel (infini) dans un monde fini (notre planète).
      Et disposer d’un pourcentage d’un chiffre d’affaires (c’est à dire du prix de vente de l’électricité longtemps fixé par décret,) ne doit rien au travail ni aux luttes des agents d‘EdF. C’est une décision de C de Gaulle à la sortie de la guerre.

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  • Patrick // 28.03.2021 à 09h48

    Bon,
    Une de nos chères ministres avait quand même prévenu qu’en cas d’hiver rigoureux nous pourrions quand même manquer de courant, malgré ( ou à cause de ? ) le réseau européen interconnecté et une activité sous le contrôle de l’état.
    Si nous avions eu un épisode comme celui du Texas, je n’ose imaginer ce qui se serait passé en France.

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  • Ernesto // 28.03.2021 à 19h53

    Le budget de fonctionnement des CE permet surtout de financer des activités sociales, culturelles, sportives et de loisirs. Pour les sélectionner et les organiser, il faut des salariés détachés partiellement (cas le plus fréquent) ou totalement, élus démocratiquement sur base syndicale par l’ensemble de leurs collègues.

    En tant que patron, je ne doute pas un instant que vous préféreriez les désigner vous-même, pour mieux contrôler des orientations échappant à votre monopole de gestion. Mais la loi est la loi et celle de 1946 a été votée (à l’unanimité!) dans un contexte plutôt favorable aux forces du travail, le capital ayant quant à lui plutôt collaboré pendant l’occupation.

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    • Patrick // 28.03.2021 à 20h44

      La loi précise quels sont les seuls syndicats dits représentatifs qui ont le droit d’avoir des représentants. Ça permet à des syndicats qui dans les faits ne représentent rien de se réserver les postes et les subventions. Les salariés sont le cadet de leurs soucis.
      C’est une atteinte à la démocratie, tout le monde devrait avoir le droit de se présenter à ces élections.

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  • Ernesto // 28.03.2021 à 21h55

    Ah ! Cet Etat, ces services publics et ces syndicats honnis, source de tous nos maux ! A la libération, la France est exsangue, ses infrastructures détruites, le réseau électrique, le réseau ferré sont à terre. Conformément aux grandes orientations définies par le CNR , les nationalisations vont permettre à ces grands services publics de renaître grâce à la mobilisation exceptionnelle des personnels qui vont « se retrousser les manches » pour redresser le pays en quelques années.

    1999 : la tempête Cynthia a tout détruit sur son passage, une fois de plus le service public répond présent : 24H sur 24 , actifs et retraités venus en renfort, travaillent sans relâche à rétablir la fonctionnalité des réseaux ; les foyers reconnectés en un temps record peuvent à nouveau jouir du confort moderne.

    Je doute fortement que le privé et ses logiques de rentabilité aient pu, dans les mêmes circonstances, accomplir le même exploit. Voilà pourquoi, « si nous avions eu un épisode comme celui du Texas, j’ose imaginer ce qui se serait passé en France ». Malgré le fait que tous les gouvernements depuis des décennies se soient employés avec zèle et constance à réduire l’efficacité des services publics au profit du développement des intérêts privés, même sérieusement affaiblis, ils auraient haut la main relevé le défi, l’histoire est là pour en témoigner.

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  • Ernesto // 29.03.2021 à 00h23

    La haine de classe vous égare ! Je pense que le MEDEF défend honnêtement (et avec pugnacité!) les intérêts de ses mandants. Pourquoi en irait-il autrement en ce qui concerne les syndicats ouvriers ? Pourquoi ces propos insultants et dénués de tout fondement ?

    Comment être à la fois reconnu comme représentatif (par le vote de l’ensemble des salariés) et ne rien représenter dans les faits selon votre délire anti-syndical ?

    En vérité vous voudriez bien décider à la place des salariés qui les représentera le mieux, mais les candidatures individuelles ne sont représentatives que d’elles mêmes, incapables d’incarner la synthèse des aspirations du grand nombre.

    Votre invocation de la démocratie n’est qu’un cache-sexe destiné à occulter votre mépris profond pour la loi, les salariés et leurs organisations de défense.

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  • Ernesto // 29.03.2021 à 02h39

    Deux textes vont organiser les comités d’entreprise, l’ordonnance du 22 février 1945 et la loi du 16 mai 1946 . Le premier suscite colère et vives critiques des syndicats ouvriers car le projet ne prévoyait que des attributions économiques essentiellement consultatives.

    En octobre 1945 , les partis de gauche gagnent les élections à l’assemblée constituante. Quand la loi qui instaure les comités d’entreprise est votée le 16 mai 1946, le général de Gaulle a déjà démissionné de la présidence du gouvernement provisoire (20 janvier 1946).

    C’est sous l’impulsion décisive d’Ambroise Croizat, syndicaliste métallurgiste CGT , communiste, devenu ministre du travail, père de la sécurité sociale, et d’Albert Gazier, secrétaire CGT , que sont adoptées des dispositions (vivement critiquées par le patronat, la lutte des classes reprend vite ses droits!), nettement plus favorables aux travailleurs.

    Bien évidemment que ces avancées sociales ne sont pas tombées du ciel, elles sont le fruit d’intenses mobilisations et de luttes des premiers intéressés, accompagnées d’un rapport de force politique favorable à la satisfaction des revendications.

    Si le budget du CE est un prélèvement opéré sur la valeur créée par le travail, le profit c’est quoi ? Vous ne le payez pas quand vous acquittez votre facture ? Vous trouvez ça scandaleux ?

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  • cotyle // 29.03.2021 à 06h51

    Extraordinaire : La chute des 20% d’énergie renouvelable n’est donc pas en cause. La vétusté légendaire du réseau électrique pressurisé pour maximiser les profits non plus, encore moins la faute à Biden … C’est Trump et son pétrole ! J’ai été frustré de ne pas y voir la main de Poutine aidé en cela par des attaques informatiques de fourbes chinois ….

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  • Bernd Badder // 29.03.2021 à 12h32

    Le plus amusant c’était l’ancien rapport du KGB des 70’s sur la question.
    En gros , les mecs avaient trouvé qu’il suffisait de défoncer certains points clefs des réseaux peu nombreuses à l’époque pour coller l’Amérique dans le noir et faire plus de dégâts à l’appareil production qu’une attaque nucléaire de masse.
    Mais continuons à ne regarder que les deux extrémités des câbles … ça va bien aller :p

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  • Ernesto // 30.03.2021 à 00h43

    Le taux de syndicalisation des salariés est tombé à 10%, au MEDEF on fait pas mieux. Certains s’en félicitent, d’autres le déplorent. Quand on consulte les travailleurs pour élire leurs représentants, ils ne votent pas plus et même beaucoup moins qu’aux élections politiques. On ne croit plus en rien, signe du déclin d’une société qui a perdu espoir et foi en l’avenir. Voilà qui explique « les réalités du terrain ».

    Mais que vous le vouliez ou non, y compris dans ces conditions dégradées, les corps intermédiaires sont reconnus participer à l’exercice de la démocratie. Qu’ils reçoivent à ce titre des aides publiques (en plus des cotisations des adhérents) ne me choque pas.

    Mais vous semblez oublier que les entreprises (surtout les grosses), bénéficient elles aussi de financements publics divers et très conséquents ce qui semble normal s’ils nourrissent vraiment l’emploi, les salaires, les formations, les qualifications. Malheureusement on peut en douter puisque ces aides se font sans contrôle ni contrepartie.

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