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21.mars.201821.3.2018 // Les Crises

Emmanuel Todd : « La menace, ce n’est pas les Fake News, c’est l’autoritarisme de l’État »

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Emmanuel Todd réagit ici au sujet des Fake News

Que pensez-vous du projet du gouvernement de faire voter une loi contre les « Fake news » ?

Je suis très inquiet. Ce qui me frappe dans la période actuelle, alors que nous sommes censés vivre l’apothéose de la démocratie libérale après l’effondrement des totalitarismes, c’est le rétrécissement des espaces d’expression et de la liberté de pensée.

La liberté, depuis le Moyen Age, s’est d’abord définie contre l’Église et puis contre l’État. Dire que l’État va assurer la liberté d’expression, c’est un oxymore historique ! Et je suis plus particulièrement inquiet pour la France, en tant qu’historien, parce qu’elle est ambivalente dans son rapport à la liberté : elle est à la fois l’une des trois nations qui ont construit la démocratie libérale, avec l’Angleterre et les États-Unis, et le pays de l’absolutisme de Louis XIV, de Napoléon I » et Napoléon III, de Pétain et de l’ORTF.

Or nous sommes en train de vivre une désintégration des partis et de la représentation politique. Les groupes culturels et idéologiques antagonistes qui assuraient un pluralisme structurel de l’information (le PC, l’Église, le socialisme modéré, le gaullisme …) ont implosé. Le pluralisme n’est donc plus assuré et les médias représentent de plus en plus une masse indistincte. Typiquement le genre de situation dans laquelle l’État peut émerger comme une machine autonome et se mettre au-dessus de la société, pour la contrôler. La séparation des pouvoirs est de moins en moins assurée. La menace que je vois se dessiner ce n’est donc pas celle des Fake news, mais celle de l’autoritarisme de l’État et son autonomisation en tant qu’agent de contrôle de l’opinion. Il sera d’autant plus autoritaire sur le plan de l’information qu’il s’avère impuissant sur le plan économique : la société est bloquée, avec son taux de chômage tournant autour de 10%, et de plus en plus fragmentée en groupes qui se renferment sur eux-mêmes (les Corses, les habitants de Neuilly, autant que les musulmans).

Vous parlez de l’État, mais le risque n’est-il pas aujourd’hui du côté d’entreprises privées, comme Facebook ?

Que ces entreprises (les fameux Gafam : Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) ne paient pas les impôts qu’ils devraient, qu’ils aient des stratégies monopolistes, oui, bien sûr. Mais je ne crois pas que ces moyens d’échange entre individus, par ailleurs extraordinaires quant à leur capacité à faire circuler l’information, soient les puissances occultes qu’on nous décrit. Ce que je sais en revanche, c’est qu’il y a des pays où l’accès à internet est contrôlé, comme la Chine, un État semi ou post-totalitaire où la police est reine.

Attirer l’attention sur les Gafam, c’est détourner l’attention de l’acteur majeur et producteur principal de Fake news dans l’Histoire, qu’est l’État. Parce que nous sommes en économie de marché, les Français surestiment le libéralisme intrinsèque de leur société et ils sous-estiment la puissance de désinformation de l’État. La guerre d’Irak a pourtant commencé par des Fake news qui venaient de l’État américain sur les armes de destruction massive en Irak, avec Colin Powell qui agitait son petit flacon devant le conseil de sécurité de l’ONU …

C’est l’État qui a la puissance financière, l’avantage de la continuité, le monopole de la violence légitime : s’il y a bien un producteur de Fake news à contrôler c’est l’État. Et l’État de son propre pays, pas les États extérieurs. Le principe fondateur de la démocratie libérale, c’est, en effet, que si la collectivité doit assurer la sécurité du citoyen, le citoyen doit être protégé contre son propre État.

En outre, les fausses nouvelles, les délires et les rumeurs mensongères, c’est l’éternité de la vie démocratique. Et l’idée même de la démocratie libérale, c’est de faire le pari que les hommes ne sont pas pour toujours des enfants. Contrôler l’information, c’est infantiliser le citoyen.

Au fond, ce débat évoque des classes dirigeantes en grande détresse intellectuelle. Comme elles ne comprennent plus la réalité qu’elles ont elles-mêmes créée, le comportement des électorats, Trump, le Brexit…, elles veulent interdire. Non content d’avoir le monopole de la violence légitime, l’État voudrait s’assurer le monopole des Fake news.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Fabrice // 21.03.2018 à 06h27

Je crois que dédouaner les multinationales dans la gouvernance des états est une erreur car on le voit tant au niveau européen que du pays, elles avancent leurs intérêts qui priment de plus en plus sur l’intérêt des citoyens.

On le voit avec la loi sur le secret des affaires, les traités internationaux (ceta, tafta,… ) qui mets en place des tribunaux magistraux qui voit les entreprises attaquer les normes mises en place par les États sans réciprocité, le monopole sur les semences, la captation potentielle par les banques de la monnaie et in fine de nos libertés (pour résumer ), …

Oublier cette tendance c’est oublier la réalité économique et décisionnelle de notre société.

121 réactions et commentaires

  • Fabrice // 21.03.2018 à 06h27

    Je crois que dédouaner les multinationales dans la gouvernance des états est une erreur car on le voit tant au niveau européen que du pays, elles avancent leurs intérêts qui priment de plus en plus sur l’intérêt des citoyens.

    On le voit avec la loi sur le secret des affaires, les traités internationaux (ceta, tafta,… ) qui mets en place des tribunaux magistraux qui voit les entreprises attaquer les normes mises en place par les États sans réciprocité, le monopole sur les semences, la captation potentielle par les banques de la monnaie et in fine de nos libertés (pour résumer ), …

    Oublier cette tendance c’est oublier la réalité économique et décisionnelle de notre société.

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    • KafK // 21.03.2018 à 06h52

      Certes, mais c’est bien en raison de la démission, ou de la corruption, de l’état, de ses représentants, que les transnationales prospèrent et nuisent au bien commun.
      Alors que l’état devrait être un rempart contre les puissances démesurées de l’argent il se met à leur service. Cette trahison a un nom : néolibéralisme, et une finalité voulue ou ignorée : un nouveau totalitarisme.

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      • Ives // 21.03.2018 à 07h10

        nous pouvons même monter d’un cran. Si les transnationales prospèrent parce que l’état a trahi, l’état a trahi parce que nous (citoyens dans notre ensemble) avons laissé faire.
        C’est un peu l’histoire de la grenouille dont on monte gentiment la température de l’eau du bain. Pas de réaction, et quand c’est trop chaud, il est trop tard pour réagir.
        Notre bain : boulot, crédit, télé, foot, vacances, ou … chacun ses chaines différentes.

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        • Alex // 21.03.2018 à 11h38

          Ce n’est pas l’État qui trahi, ce n’est qu’un outil, mais les gouvernants.

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          • Jean – Pierre Semal // 21.03.2018 à 21h49

            Bien sur , ce sont nos gouvernants les mechants ! Mais nous sommes le Peuple les Grands coupables Car trop laxistes et naifs face a l enorme manipulation de la Racaille !

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            • tepavac // 22.03.2018 à 00h46

               » Mais lorsque, dans un gouvernement populaire, les lois ont cessé d’être exécutées, comme cela ne peut venir que de la corruption de la république, l’Etat est déjà perdu »

              Ecrit il y a deux cents cinquante ans, l’analyse n’a pas pris une ride, lire la suite ici;
              http://www.bacfrancais.com/bac_francais/29-montesquieu-3-iii-du-principe-de-la-democratie.php

              Selon la grille de lecture de Montesquieu, l’ère Sarkozy est le début visible d(une corruption qui emportera tout.

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          • Patrick // 23.03.2018 à 11h52

            Ils trahissent parce qu’ils sont corrompus pour certains.

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        • Oz // 21.03.2018 à 13h06

          … »l’état a trahi parce que nous (citoyens dans notre ensemble) avons laissé faire ».
          Pour ne pas laisser faire il faudrait que ces mêmes citoyens soient informés de manière correcte. Or pour la plupart des français les infos données par la télé et les journaux sont paroles d’évangile et ont remplacé cette parole. Peu cherche l’information ailleurs. Combien sont assez éduqués pour garder un sens critique. Combien se rappellent l’histoire du faux charnier de Timisoara entre autre ? Qui connaît l’histoire de la Corée du Nord expliquant en partie pourquoi Kim Jong tient à développer ses armes nucléaires ? Donc c’est bien Poutine qui a assassiné l’espion russe : ils l’ont dit à la télé.

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          • vlois // 21.03.2018 à 19h05

            Si je peux ajouter à cela que vouloir être comme Socrate n’est pas aisé, et c’est une voie difficile et dangereuse : le fait de débattre, de remettre en question et détourner des gens des croyances et l’impiété par rapport aux médias prêtres de la nouvelle anti-religion néolibérale (au sens où elle ne relie pas mais sépare dans une lutte de tous contre tous) peut conduire à la mort sociale ou… la cigüe.

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        • Marc // 21.03.2018 à 18h41

          « nous (citoyens dans notre ensemble) avons laissé faire »

          Tu sembles oublier l’influence massive que nous subissons…

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          • tepavac // 22.03.2018 à 01h16

            Cela est vrais, mais maintenant que le mal est connu, nous ne pouvons plus nous cacher derrière de faux semblant.

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      • Wakizashi // 21.03.2018 à 07h19

        C’est bien beau tout ça, mais les principaux responsables du désastre ambiant, de la corruption de l’Etat etc., c’est nous. Nous au sens collectif : les clowns qui nous gouvernent, c’est nous qui les avons porté au pouvoir. Et tous les 5 ans nous recommençons à jouer le jeu des élections comme des bœufs. Et ça dure au bas mot depuis 50 ans.

        Et ensuite on contemple le désastre, soit avec tristesse, soit avec désespoir, soit pleins de la morgue de ceux qui sont persuadés d’être supérieurs parce qu’ils dénoncent des branquignols… pas très difficile. On tire sur l’ambulance, why not, mais les hommes politiques sont dans leur rôle. Ils ne sont pas redevables vis-à-vis des moutons qui ont mis leur nom dans l’urne ; ils sont redevables vis-à-vis des vrais pouvoirs stables, à savoir évidemment les puissance d’argent qui les ont financés.

        Tant que nous cautionnerons ce système en y participant, nous aurons beau jeu de nous lamenter des conséquences…

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        • ARDUS // 21.03.2018 à 07h35

          Nous sommes tous de grands pécheurs, en effet !

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        • Canal de Provence // 21.03.2018 à 07h47

          En effet, bien avoir en tête, pour les membres de l’UE, que celle-ci n’est pas un projet démocratique, mais la tentative d’une organisation technocratique au sein de laquelle les CSP+ ne se sentent pas défavorisées et se mobilisent fortement lors des élections lorsque les moins favorisés se désengagent. Cela se traduit en France par l’élection d’un président pro UE choisi par moins de 20% des inscrits au 1er tour. Mais ce système, à force d’injustices, pourrait se gripper comme cela a l’air d’être le cas en italie ?

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        • Bibendum // 21.03.2018 à 09h20

          « Tant que nous cautionnerons ce système en y participant, nous aurons beau jeu de nous lamenter des conséquences… »

          Farpaitement, hi hi 🙂 avec un E.Todd qui se surpasse, l’animal, en nous qualifiant d’oxymore HISTORIQUE l’Alliance de l’état et de la liberté d’expression.

          Par contre, marier la démocratie au libéralisme, sans même qu’il soit néo, mieux que marier la carpe et le lapin, c’est tout de même culotté et pas du tout oxymoriesque.

          Todd sait-il, qu’après le mariage et avant d’accoucher, il faut tomber la culotte ?! 🙂

          Démocratie libérale, impuissance économique, chômage de masse, communautarisme… et Jeanpasse De Poncif, quéskidi lui ?

          Alors un peuple, en tant que masse, que matière, n’est jamais cohérent, il est réactif, voire réactionnaire.

          Ainsi deux possibilités aux extrêmes. Soit les « meneurs » sont des psychopathes, soit ils sont emphatiques. Ce qui nous donne, soit une masse populaire névrotique dont on se fout de ce qu’elle pense mal, soit une humanité divine et sacré dont il est essentiel quelle s’exprime dans tous les spectres de sa créativité.

          Mais j’avoue qu’en ces temps incertains, créativité, création, créateur, sont des mots galvaudés par des idées de pacotilles qui sentent mal.

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        • vert-de-taire // 21.03.2018 à 09h49

          C’est nous,

          OUI car nous votons pour ce système mafieux,

          NON car nous avons voté contre au moins une fois au grand basculement capitaliste (en 2005) et puis les médias de masse nous trompent massivement.

          Certes on peut trouver des infos alternatives
          mais il est à peu près impossible de résister à la doxa, nous sommes codés pour.

          Et puis on est salariés et on doit être sages et dociles sous peine d’ostracisme ..

          Bref O.Todd a raison, l’État est le seul garant des libertés.
          Et de fait l’État est largement mité par
          1 – la tentative de contrôle des pensées subversives par tous (ou presque) gouvernements
          2 – l’aide aux puissants par l’argent
          3 – la défection systémique (institutionnelle) et budgétaire du système judiciaire (impossibilité très française de séparer l’ordre judiciaire de l’exécutif)

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          • Wakizashi // 21.03.2018 à 10h19

            @ vert-de-taire

            « Bref O.Todd a raison, l’État est le seul garant des libertés »

            Certes… mais en l’état (façon de parler) la Constitution, qui est au sommet de la pyramide des normes ; le texte qui régit justement les règles du pouvoir et donc les limites du pouvoir, la Constitution donc, est écrite et amendée par ceux-là mêmes qui devraient la craindre, à savoir le pouvoir politique.

            Le conflit d’intérêt est patent, à l’instar d’un juge qui devrait juger son fils. Il ne faut pas s’étonner ensuite que l’Etat ne garantisse pas les libertés justement. Nous en sommes réduits, via le système des élections, à espérer l’arrivée d’un sauveur, le fameux homme providentiel. C’est assez peu différent des religieux attendant l’arrivée du Messie…

            La conséquence, c’est que la population est profondément infantilisée. Au lieu d’être concernée au premier chef, en tant qu’actrice de son propre destin, elle est placée de fait dans une posture de mouton priant pour l’arrivée d’un bon berger.

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            • Sandrine // 21.03.2018 à 11h30

              Le problème ne vient pas seulement des conflits d’intérêts. Il vient aussi de l’inflation normative. On cherche à réglementer la vie des gens avec des normes de plus en plus complexes et précises. Certains textes de lois font plusieurs milliers de pages et les parlementaires qui les votent ne les lisent pas (ils ne peuvent pas…)
              Ce phénomène vient des nouvelles méthodes de gestion de l’état («gouvernance »). Il est en opposition avec ce que préconisait Montesquieu pour organiser un véritable Etat de droit : faire peu de loi, et les faire les plus claires et les plus générales possible.

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            • Sandrine // 21.03.2018 à 11h30

              Pour prendre l’exemple de la loi sur la pénalisation des clients de la prostitution qui a fait l’objet d’un débat dans un autre billet : exemple typique de réglementation qui cherche à encadrer précisément la vie des gens alors que le principe général de cette loi est confus et contradictoire (sensé promouvoir le droit des femmes alors qu’il bafoue dans le même temps les droits des femmes prostituées – en réalité un moyen de contenter les groupes de pression militant pour le droit des femmes au détriment d’autres groupes de la population moins « bruyants » alors qu’on est bien conscient que la réglementation en question ne sera pas appliquée ou contournée)

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            • WASTERLAIN Serge // 21.03.2018 à 17h38

              Plus tout à fait hélas, En France la Constitution n’est plus suprêmement au-dessus de la pyramide, car depuis 1964 la Cour de Justice des Communautés européennes, devenue CJUE entre-temps, a institué la primauté du droit communautaire sur les ordres juridiques nationaux et le Conseil Constitutionnel s’est très tôt refusé à contrôler les effets juridiques des règlements européens qui rappelons-le sont applicables directement. Seules les dispositions de transposition d’une Directive dans une Loi manifestement incompatibles peuvent être contrôlées.
              Manifestement… …à ma connaissance il n’est jamais arrivé qu’une Directive ne soit pas retranscrite dans une Loi nationale, le cas échéant on modifie antérieurement, voire postérieurement la constitution…

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        • Alexxx // 21.03.2018 à 10h25

          L’erreur c’est de refuser de comprendre que les médias constituent de fait un 4e pouvoir. Le problème ce n’est pas le vote mais le « pour qui » on vote. J’en ai marre que certains tombent dans un anti-parlementarisme sans issue alors que la solution est peut être là sous notre nez mais qu’on refuse de la voir parce qu’elle n’a pas été adoubée par des médias qui sont conspués à côté de ça par les mêmes personnes.
          La solution finira par s’imposer

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          • Wakizashi // 21.03.2018 à 11h38

            D’accord avec vous pour ce qui est du 4e pouvoir, auquel j’ajouterai un 5e : le pouvoir monétaire.

            Sinon en démocratie, normalement c’est le peuple qui vote ses propres lois. Avec internet, un parlement virtuel est parfaitement envisageable ; il existe des idées très intéressantes à ce sujet.

            Quant aux élections, par définition, si le peuple délègue son pouvoir politique à des représentants, alors il ne l’a plus, il renonce à l’exercer. D’autre part, le mécanisme des élections implique le principe de la surenchère électoraliste, des partis, des campagnes qui coûtent cher, donc de l’argent, donc du sponsoring des écuries politiques etc.

            La liste des défauts de l’élection est longue, mais le principal à mes yeux est la professionnalisation de la politique. Si les gouvernants redevenaient gouvernés, ils seraient peut-être plus sensibles à l’intérêt général. Enfin, il vaut mieux donner peu de pouvoir à beaucoup de monde, que beaucoup de pouvoir à peu de monde…

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          • un citoyen // 21.03.2018 à 14h43

            « Le problème ce n’est pas le vote mais le “pour qui” on vote. » => Bien d’accord, et je rajoute que c’est parce que l’opposition a été absorbée par un parti que tout le monde connaît, un parti qui a des défauts qui font que son accession au pouvoir n’est pas envisageable.
            Ce qui manque, ce sont de vrais opposants qui tiennent la route, qui rassurent et qui puissent rivaliser avec ceux en place. Il y en a peut-être dans le panorama des candidats mais ils sont très bas dans les sondages.
            Ceci + les médias, voilà ce que ça donne, et si quelqu’un parmi les lecteurs souhaite se présenter il a du pain sur la planche autant que les travaux d’Hercule.

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            • Wakizashi // 21.03.2018 à 16h45

              « « Le problème ce n’est pas le vote mais le “pour qui” on vote.” » => Bien d’accord »

              Qui dit que cela aurait été mieux avec untel ou tel autre ? C’est un acte de foi.

              C’est toujours la même arnaque, qui consiste à croire que notre champion, lui, il ne ment pas, il va faire ce qu’il dit. Et puis tant qu’à faire, subjectivité compétitrice oblige, on minimise/nie les défauts de notre champion (et ses casseroles), et on maximise ses qualités. Et on fait le contraire pour ses adversaires. Et on se bat contre les supporters de ses adversaires, débats qui virent très vite au pugilat, notre vie doit en dépendre…

              Pourtant, entre nombre de champions, il n’y a pas grande différence. Ils viennent des mêmes écoles, des même milieux, fréquentent les mêmes cercles, les mêmes endroits, les mêmes personnes. Et comble du comble, leurs supporters se ressemblent aussi… mais ce n’est pas grave, le temps d’une campagne, ils s’écharpent, se divisent… toujours pour le pire, ça c’est invariable…

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            • un citoyen // 21.03.2018 à 18h46

              Wakizashi : Pas faux (quoiqu’il ne soit pas impossible qu’une personne de confiance puisse exister). Mais dans ce cas, je ne vois pas quel autre système on pourrait suivre si on souhaite toujours la démocratie.
              Et si on souhaite plus de pouvoirs au peuple pour régir la sécurité souveraine, il y aura un problème car les citoyens ne sont pas les experts.

              Professionnalisation de la politique : Etre gouverné pour comprendre, oui ou quelque-chose qui s’en approche… cela me fait songer à l’avis d’un de mes adjudants lors de mon service militaire qui préférait être dirigé par des personnes qui sont devenus officiers en ayant commencé soldat plutôt que par ceux qui étaient promus officier directement.
              Platon, dans son dialogue sur la République, la plaçait au premier plan avec une formation exigeante des dirigeants et des élites tout le long de leur vie, étape par étape. Pour un système aristocratique et non démocratique, faut-il préciser.

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            • Wakizashi // 22.03.2018 à 06h29

              @ Un citoyen

              Il est intéressant de noter que le principe de l’élection consistant donner le pouvoir aux meilleurs, aux plus compétents, est par définition aristocratique (aristo : les meilleurs ; kratos : le pouvoir).

              Sur la compétence, d’une part les hommes politiques ne sont pas compétents en tout (il suffit de les écouter parler sur des sujets techniques que l’on maîtrise particulièrement, notamment scientifiques). D’autre part, l’exemple des jurés dans les tribunaux montre que n’importe quel groupe de citoyens peut devenir très compétent sur n’importe quel sujet après l’avoir étudié, audité des experts de façon contradictoire, débattu etc. Enfin, la démocratie pose le principe même que tous les citoyens sont compétents de manière égale pour décider des affaires de la cité.

              Quant au système à mettre en place pour désigner des représentants, lorsque les Grecs ont inventé la démocratie, ils ont instauré le tirage au sort… comme ce que l’on fait pour les jurés de cour d’Assise.

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            • un citoyen // 22.03.2018 à 09h41

              Wakizashi : Vous ne m’avez pas compris. Je parle de la formation des élites (comme piste de réflexion si on souhaite un autre système, y compris en démocratie), pas de ce que sont les élites actuellement.

              Les citoyens égaux et compétents pour décider des affaires de la cité : Je trouve que c’est idéaliste, ils ne sont pas formés pour le faire. Si vous étiez, par exemple, nommé maintenant ministre, seriez-vous capable de mener ce poste ?

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            • un citoyen // 22.03.2018 à 11h17

              Pardon… possible que ce soit moi qui vous ai mal compris.
              Si vous êtes d’accord que nos élites sont mal formées et que notre démocratie actuelle ne permet pas de remédier à ce problème, on est sur la même longueur d’onde.

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            • Wakizashi // 22.03.2018 à 11h44

              Je pense vous avoir bien compris, mais comme vous souligniez vous-mêmes que c’était dans un régime aristocratique et que l’on est censé être en démocratie, je me suis dit que ce n’était pas un sujet qui nous concernait pour la présente discussion…

              Sinon vous dites que c’est idéaliste, mais dans ce cas c’est la démocratie elle-même qui est idéaliste. Je veux bien qu’on le croie, mais dans ce cas il faut arrêter de revendiquer la démocratie, et assumer de vivre dans une aristocratie/oligarchie/ploutocratie (au choix).

              J’ajoute que le fait de croire que les hommes politiques sont plus intelligents ou compétents que le peuple est une façon de se placer soi-même en position d’infériorité, d’accepter d’être un troupeau de mouton dirigé par des bergers… alors que la compétence n’est pas innée, elle s’acquiert en travaillant sur les dossiers. Les hommes politiques ne sont pas d’une essence supérieure.

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            • un citoyen // 22.03.2018 à 14h13

              Je comprends mieux ce que vous pensez. C’est Platon qui imaginait une république aristocratique, la démocratie il s’en méfiait (tout comme Aristote). Ce que je veux dire, c’est que rien n’empêche de reprendre une partie de ses idées dans notre système démocratique.
              Et nous avons réellement bien des élites dans notre démocratie (formées par l’ENA, Science Po etc.)
              Sinon, je ne pense aucunement que les élites sont supérieures à nous. Un plombier serait incapable d’être premier ministre mais réciproquement un premier ministre serait incapable de réparer une fuite d’eau lui-même.
              Je m’arrête là, merci pour cette conversation enrichissante.

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        • Marc // 21.03.2018 à 18h42

          Tu sembles oublier l’influence massive que nous subissons…

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        • vlois // 21.03.2018 à 19h18

          Pas d’accord, à moins d’événements exceptionnels comme en 1945 avec le CNR, la vie « démocratique » moderne donc sans le demos et le système est fait pour que le peuple perde ou qu’on le trompe sur le programme comme avec Syriza en Grèce. Même à la proportionnelle, en cas de minorité, une GroKo comme en Allemagne et Merkel est chancelière. Le scrutin majoritaire en France conduit à une vraie arnaque à la représentativité… et la mauvaise blague sur le référendum d’initiative populaire ou plutôt partagé à la française, innaplicable.
          Le contre-preuve de ce que vous dîtes est que le référendum consultatif est supprimé au Pays-Bas depuis peu. Les votants avaient ralentis le processus de ratification de l’accord avec l’Ukraine. Donc contre-mesures.
          Reste chez nous le traîté de Lisbonne et le Congrès de Versailles enterrant le référendum de 2005 comme trace indélébile.

          Trop bon le peuple pour payer mais pas pour choisir la musique de l’orchestre.

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      • Charles-de // 21.03.2018 à 09h51

        L’état, l’état, toujours l’état ! Ca a déjà donné La Terreur, Napoléon, Staline, Hitler, Mussolini, Pétain, Mao et j’en passe.
        Où sont les PEUPLES dans tout ça ? Ils servent de vaches à lait, puis de chair à canon,

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        • Gwen // 21.03.2018 à 11h13

          Dites donc… Seriez pas un poil anarchiste vous ? ^^

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      • Guadet // 21.03.2018 à 19h39

        Le libéralisme s’oppose au service public pour le bien commun, certes, mais pas à l’État ni à sa puissance de contrôle sur les individus. On peut même dire que le libéralisme a créé l’État moderne :

        « Il a fallu que l’Etat pense la population comme un cheptel pour que le libéralisme puisse penser l’individu comme une machine à « librement » et « spontanément » cumuler du patrimoine ou produire des richesses. Comme l’avait vu Bernanos, les individus du libéralisme n’existent que parce que l’Etat les a créés, en supprimant les statuts, les castes, les corporations, les coutumes (ou les logiques traditionnelles), les enracinements culturels, les dialectes.

        « […] Qui peut croire, aujourd’hui plus que jamais, qu’un marché « auto-régulé » peut fonctionner sans une violence centralisée pour assurer la pérennité de la propriété privée, des lois permettant les échanges « libres » ? […] Qui mieux que l’Etat peut rassembler autant de moyens pour assurer la division du travail et contrôler une population afin qu’elle assure son rôle de production et de consommation ? L’Etat n’est pas une superstructure, comme le croyait Marx, mais l’infrastructure du capitalisme que défend la doctrine libérale. Il permet le libéralisme et s’en nourrit. »

        (http://revuelimite.fr/betisier-liberal-3-letat)

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      • ledufakademy // 22.03.2018 à 00h27

        On croit rêver :
        « Mais je ne crois pas que ces moyens d’échange entre individus, par ailleurs extraordinaires quant à leur capacité à faire circuler l’information, soient les puissances occultes qu’on nous décrit. » … à peine !
        Bien sure Emmanuel … mais venant d’un Marrane je ne suis pas surpris , magneto serge :
        https://youtu.be/19fdxdQjG38?t=1715

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      • Bili // 22.03.2018 à 02h03

        Il nous faudrait un Poutine , Erdogan , ou Xi jinping au commande .
        Au lieu de ca on à une prostituée du néolibéralisme… les temps sont durs.

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      • bernadette // 22.03.2018 à 17h47

        Bonsoir,

        Absolument d’accord avec vous sur l’auteur de la trahison, trop de corruption tue la corruption, assez de spectacles et de pots de vin chez les grands.
        Mais pour les moyens il y a des couacs….

        Bien cordialement

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      • Mana // 23.03.2018 à 01h28

        C’est l’Europe qui impose l’obéissance de l’Etat et ça ne date pas d’hier, hélas l’évolution est de plus en plus centralisé par le lobbysme économique Européen, la politique d’Etat est soumis aux règlementations des directives libérales pour libéraliser toute économie de l’Europe et mettre en concurrence toutes les entreprises où le travail sera marchandisé !

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        • bernadette // 25.03.2018 à 16h08

          @Mana,

          Je trouve que E.todd a raison pour la presse d’opinion qui est sérieusement contrôlée par l’État. Si vous êtes fonctionnaire et que vous utilisez la machine mise à disposition par l’Etat alors attention à l’expression.

          Bien cordialement

            +0

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    • gracques // 21.03.2018 à 07h21

      Pour les tribunaux , ils sont arbitreaux …. pour le reste ,
      Vous marchez dans les pas de Marx , et la ça devient vraiment grave !

      Regardez plutôt TF1 ou si vous êtes intello, lisez le Monde et arrêtez de penser.

        +3

      Alerter
      • Fabrice // 21.03.2018 à 08h21

        Pour le terme magistral au lieu d’arbitral j’avoue mon crime ? pour le reste j’hésite sur vos propos humour second degré ou inquiétant 1e degré ?

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      • Charles-de // 21.03.2018 à 09h55

        Les tribunaux sont « arbitraux ». Que voulez-vous dire ?
        C’est bien un tribunal arbitral qui a donné 400 millions d’euros pour préjudice moral au pauvre Monsieur Tapie (après de belles magouilles !)

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    • calal // 21.03.2018 à 08h58

      Toutes ces multinationales dependent de l’argent et de la monnaie. Un paysan peut tres bien decider de ne pas acheter certaines semences ou certains produits phytosanitaires ( sauf obligation legale et la on retombe bien sur la question du (trop grand) pouvoir de l’etat) .
      Pareil pour n’importe lequel d’entre nous: personne ne nous oblige (encore) a acheter une voiture electrique ou des panneaux photovoltaiques, a donner a une association lgbt ou que sais je encore 😉
      La question qui se pose a chacun c’est son rapport avec l’argent. Que suis je pret a faire pour obtenir 10,100,1000 un million d’euros en plus? Je possede un hectare de terrain, je le vends x a mon voisin que je connais depuis 30 ans ou je prefere le vendre x+10 000 a une banque?

        +4

      Alerter
    • Duracuir // 21.03.2018 à 13h02

      D’autant plus quand on sait que Microsoft a été en grande partie lancé par IBM et par un cadeau de Xerox, deux entreprises on peut plus emblématiques de la porosité bizness-état aux USA sous couvert de libéralisme. Et aussi quand on apprend que la NSA a été très présente dans la création puis la progression de Google.

        +1

      Alerter
    • martin // 24.03.2018 à 04h40

      Je partage l’analyse de Fabrice. A partir du moment où l’osmose est absolument parfaite entre les grandes entreprises (et pas que les GAFAM…) et le personnel politique que du reste elles sélectionnent par médias interposés, l’Etat n’est plus qu’un cache sexe et l’alternance un jeu de rôle.

      Comment peut on encore séparer l’Etat des entreprises quand Barroso pantoufle chez Goldman Sachs…d’où vient l’actuel président de la BCE ? Ou quand Sarko, Blair,and co sitôt leur mandat finit récolte leurs « indemnités » en donnant des conférences (sans le moindre intérêt) à 100 000 euros l’heure ? Sérieusement, Sarko qui ne remplirait pas une demi salle gratuitement…

      L’Etat est (ou plutôt devrait être) dans son rôle en posant un cadre (par exemple l’interdiction pour une entreprise de posséder plus d’un journal ? On rigole…) . En définissant un cadre qui au lieu de favoriser, interdit la libre expression, l’Etat ne poursuit pas « son objectif séculaire ». Il sert juste ses maîtres.

        +2

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    • toto // 25.03.2018 à 12h03

      Mais si les multinationales ont la puissance qu’on leur connaît cest bien qu’à un moment les ETATS ont consenti en adhérent à cette economie là: celle du marché libre. Il n’est pad question de dédouaner les etats de leurs orientations politiques.

        +0

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  • L. Dup // 21.03.2018 à 06h48

    La seule chose dont je suis sûr à propos de la lutte contre les Fake News, c’est que c’est l’affaire de 100% des dictatures passées, présentes ou en marche.

      +35

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    • Charles-de // 21.03.2018 à 10h03

      N’y a-t-il que les dictatures qui font des fake news ?

      Je vous en cite quelques-unes, très courantes :

      – « La loi est la même pour tous » (ex : certaines choses sont interdites aux uns et autorisées aux autres).

      – « La République est une et indivisible » (mais certaines lois sont abrogées ici et en vigueur là-bas).

      – « L’école est obligatoire. »

      – « Tout enfant qui naît en France est français. »

      Et j’en oublie sûrement.

        +4

      Alerter
      • vert-de-taire // 21.03.2018 à 10h24

        – « nul ne peut ignorer la loi »
        même les juges spécialisés font des erreurs .. personne ne peut connaitre la loi..
        On a perdu pied dans les fondements mêmes de certains préceptes …

          +1

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        • Haricophile // 22.03.2018 à 11h11

          vert-de-taire « nul ne peut ignorer la loi » a été abrogé depuis quelque temps. On a enfin reconnu que la loi était devenue trop complexe pour la connaitre dans sa totalité.

          Je propose :
          – L’égalité des chances a l’école, dans notre pays reconnu pour être le plus inégalitaire d’Europe.

            +0

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      • L. Dup // 21.03.2018 à 12h08

        Vous avez raison mais mon post ne parle que des dictatures j ai omis consciemment toute autre forme de gouvernement.

          +0

        Alerter
  • Duracuir // 21.03.2018 à 06h55

    D’ailleurs, on attend toujours que l’équipe de Macron et la totalité des éditocrates et factcheckers de la Sainte Inquisition nous fournissent un seul exemple de fake news publiée par RT.
    Amusant, un des cadres de la campagne de Macron a admit qu’il n’y avait pas de fake-news mais un « climat général » de dénigrement de Macron. On est donc carrément dans l’atteinte à une opinion, qui plus est par des méthodes diffamatoires.
    Quand on voit les monceaux de calomnies et médisances sur Poutine répandues par Radio France et France Télévision, c’est un petit peu amusant.

      +48

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  • Red@rt // 21.03.2018 à 07h09

    « Non content d’avoir le monopole de la violence légitime, l’État voudrait s’assurer le monopole des Fake news. »
    C’est bien dit!

      +28

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  • Corentin // 21.03.2018 à 07h13

    De Gaulle avait dit : « Les Français sont des veaux ». Les décennies passées depuis lors ne peuvent que confirmer cette sentence. Surtout l’époque actuelle. Quand on voit ce peuple élire un bellâtre insipide, imbu de lui-même, petit-chef, caporal d’opérette, on ne peut qu’être mortifié par un tel comportement et souhaiter qu’enfin il se réveille : un coup de pied aux fesses aux prochaines élections me semble indispensable.

      +35

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    • gotoul // 21.03.2018 à 09h21

      Un caporal d’opérette peut-être, mais soutenu à fond(s) par une ribambelle de milliardaires qui lui ont fourni sur un plateau le nerf de la guerre.
      Et dire que tout le monde est coupable… c’est un peu comme si on disait que les enfants sont tous coupables de croire au Père Noël. Comment l’ensemble des français qui travaillent ou en recherchent, ont une vie de famille, etc… pourraient trouver le temps de s’informer objectivement en triant le flot d’infos, la plupart issues des employés ( très bien payés ) de ces mêmes milliardaires ou de l’État.
      Bonne journée

        +20

      Alerter
      • Gaby // 21.03.2018 à 10h29

        Les français ne sont pas censés être des enfants… Je ne veux pas jeter la pierre à mes compatriotes, mais tout de même, beaucoup se complaisent dans l’infantilisation, persuadés que si on ne leur parle pas des problèmes c’est qu’ils n’existent pas, que les dirigeants anticipent l’avenir et nous protégerons le cas échéant, que nous pouvons laisser la responsabilité de prévoir nos lendemains à d’autres.
        Pourtant être adulte, c’est anticiper, c’est protéger sa famille pour l’hiver prochain (dans le temps), c’est voir légèrement plus loin que le bout de son nez pour les générations futures, pour ses propres enfants.
        Les français ne s’intéressent-ils plus aux enfants qu’ils ont mis au monde ? Se sentent-ils à ce point impuissants qu’ils n’ont trouvé que la politique de l’autruche comme remède ?

          +9

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        • gotoul // 21.03.2018 à 10h53

          Les enfants dans la cour de récré, c’est juste une image.
          Sinon les français ( les européens, etc..) n’ont pas forcément l’impression de faire l’autruche. Par exemple, ils pensent être bien informés sur l’Ukraine ou la Syrie : pratiquement toutes les sources disent à très peu près la même chose ( même s’ils recoupent les infos – de TF1 à Arte en passant par les chaines d’info en continu – tout concorde ).

            +6

          Alerter
          • Gaby // 21.03.2018 à 11h23

            Malgré la propagande massive, nous avons tous les éléments qui devraient nous rendre suspicieux à l’égard du story-telling officiel, que ce soit sur la géopolitique (la situation en Syrie que vous abordez par exemple) mais aussi plus largement sur la situation économique et écologique réelle.

            C’est la que notre responsabilité d’adulte entre en jeu : ne pas avaler goulûment la même cuillère qu’on nous tend encore et encore. Car il y a un enjeu fort. Pour le moment, nous avons acceptés, en majorité, notre infantilisation. (Et je ne m’exclus pas du phénomène).

              +6

            Alerter
            • Ben // 21.03.2018 à 11h38

              En appeler à la responsabilité des individus dans ce genre de situation est inutile. La propagande fait système et fonctionne bien. « On » n’est pas responsable. Les responsabilités sont à cibler et à combattre. Dire « nous sommes tous responsables » n’a pas de sens car cela est inexact et abolit les responsabilités authentiques de puissants faiseurs d’opinion.

                +5

              Alerter
            • PierreH // 21.03.2018 à 13h56

              « C’est la faute des autres !!! » Celle-là je l’entends sur tous les tons… Mais ça n’est sûrement pas la vôtre j’imagine.
              Je me contenterai de citer Zi Si, en espérant que ça puisse en inspirer certains: « L’homme noble se critique soi-même, là où l’homme de peu critique les autres ». Si l’on veut changer (un peu, à terme), les choses, il faut commencer par accepter notre responsabilité collective et se demander comment influer sur les autres en bien, eu lieu de leur cracher au visage « qu’ils l’ont bien mérité » (on n’est plus à la maternelle en effet).

                +3

              Alerter
  • anatole27 // 21.03.2018 à 07h37

    Personnellement ce que je crains c’est l’Alliance des Gafams et des Etats pour Big Brotheriser
    les populations.

    On remarquera quand même la participation de Eric Schmidt (ex Google) au 8 dernières réunions Bilderberg. On remarquera que le ministère de la défense préfère s’équiper en Windows plutôt qu’en Linux : la dépendance plutôt que l’indépendance.

    On remarquera aussi les 7 participations de Craig Mundie (Microsoft)

    On remarquera aussi les 7 participations de Henry Kravis ceo de KKR (fonds d’investissement)
    On remarquera que Xavier Niel est le premier européen a entrer au board de KKR.

    On remarquera l’unique participation d’un Facebooker aux 8 dernières réunions bilderberg
    et forcément on se dit que Facebook va s’en prendre plein les dents parce qu’il ne font pas partie de la bande …

    On remarquera que la France déploie le tapis rouge pour l’Estonie (et son modèle digitale made in the USA) dont la ministre en visite s’empresse d’aller visiter la station F de Niel….

    Une Urgence … Virer les Gafams du territoire Français , nos données NOUS appartiennent.

      +28

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    • vert-de-taire // 21.03.2018 à 10h01

      C’est le capitalisme qui permet ces oligopoles.
      C’est le capitalisme qui fabrique de la domination par essence
      C’est le capitalisme qui exige du rendement, de la soumission à ce rendement ..
      C’est le capitalisme qui détient le pouvoir par l’accumulation de l’argent que le travail salarié produit

      C’est le capitalisme qu’il faut détruire.

      Et ce n’est pas la seule redistribution de l’argent qui changera les choses,
      il faut changer LE MOTEUR, la différenciation capital versus travail (ou autres ressources)

      et revenir à la démocratie, c’est à dire choisir (pas seulement permettre de) sa vie non pas en fonction de l’offre salariée mais des besoins et aspirations individuelles et collectives déterminées en commun.

      Parler ou faire autre-chose est laisser le Système capitaliste en place.

        +8

      Alerter
      • Charles-de // 21.03.2018 à 10h09

        Les Russes en 1917 ont tué dans l’oeuf un capitalisme naissant, et ils ont eu Staline. Il est vrai qu’au moins, il n’y avait pas de chômage dans les goulags !

          +1

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        • vert-de-taire // 21.03.2018 à 10h26

          Mais non ils ont fait du capitalisme d’Etat forcené..

            +7

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        • Pietron // 21.03.2018 à 12h32

          « Capitalisme naissant »…le Tsar de toutes les russies pratiquait un « capitalisme primaire ». 90% d’illétrés, une misère sans pareil, une répression terrible.
          Staline balancé à toutes les sauces pour justifier l’existence du capitalisme fin de l’histoire car rien de mieux n’aurait été prouvé, est une litanie qui prend du plomb dans l’aile.
          Le « communisme » n’a jamais vu le jour nulle part. Confondre l’idéal et l’homme sent la poudre aux yeux qu’utilisent allègrement capitalistes et leurs médias.
          Pourtant jamais autant la « lutte des classes » n’a eu sa raison d’être. Les capitalistes le savent. Les salariés l’ignorent et la subisse.
          Imaginons une URSS vaincue par Hitler. Que serait le monde aujourd’hui? Un capitalisme autoritaire de classe et de race. Bon, Staline aura au moins galvanisé ses peuples pour libérer le monde du joug hitlérien.

          Tood a raison. La disparition des repères idéologiques conduit aujourd’hui au chaos culturel, politique, social. « Le meilleur des mondes » qu’Huxley avair prédit au presque milieu du 20éme siécle…des peuples numérisés, parqués en fonction de leurs tendances conformistes et non conformistes. Le but étant de réprimer les seconds ou de les faire entrer dans le rang de la servitude.

            +7

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          • Rolland // 21.03.2018 à 13h22

            Lénine en laissant l’Ukraine mourir de faim a favorisé sciemment la fabrique du prolétariat de masse qui manquait en Russie pour assouvir son projet. C’est bien de taper sur Staline à tours de bras, mais il faut oser aussi dire la vérité sur l’homme à l’origine et qui a su avoir l’élégance de s’effacer avant d’accumuler trop de sang sur ses propres mains.

              +1

            Alerter
          • ledufakademy // 22.03.2018 à 00h49

            Alors tu devrais lire ce livre !
            Aldous Huxley: The Political Thought of a Man of Letters
            Ensuite à toi d’assembler le puzzle suivant :
            Fabian Society – Aldoux Huxley – Webb (le couple) – Orwell …

            C’est effrayant …
            http://pennyforyourthoughts2.blogspot.fr/2013/03/aldous-huxley-letter-to-george-orwell.html

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        • Haricophile // 22.03.2018 à 11h19

          Il a tué le capitalisme si on veut, en mettant en place un truc qui rejoint le capitalisme dans son expression la plus sauvage par bien des aspect, dont un quasi esclavage ou esclavage tout court, l’arbitraire du plus fort, sa richissime nomenklatura… En tout cas rien a voir avec le communisme.

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      • vlois // 21.03.2018 à 19h31

        On oublie que les américains ont tenté de lutter contre les barons voleurs, apparemment, ils ont échoués…

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      • AerosolKid // 22.03.2018 à 20h13

        C est l’Etat qui opprime, donc il faut détruire le capitalisme.
        Je ne comprendrai jamais.

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    • Bibendum // 21.03.2018 à 10h03

       » Virer les Gafams du territoire Français , nos données NOUS appartiennent. »

      Padacor ! Paske donner c’est donner, et rependre c’est voler, Na ! 🙂

      Alors soit donner ses données, soit conserver ses conserves, mais il faut choisir. La crémière n’aime que rarement sourire lorsque on veut son beurre et garder l’argent.

        +4

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    • Haricophile // 24.03.2018 à 16h29

      « Il n’y a pas de complot global, il y a une collusion d’intérêts » et cette collusion là est terrifiante et mortifère.

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  • Gribouille // 21.03.2018 à 08h18

    J’aurais surligné en jaune le lien que fait Todd entre les postures totalitaristes grandissantes de l’Etat, et son impuissance en matière économique. Quand les politiques économiques se révèlent incapables de répondre concrètement aux problèmes des gens, c’est votre légitimité qui est menacée. D’où la nécessité de recourir à des subterfuges, soit en embellissant vos résultats, soit en cachant des faits, voire en empêchant la critique de s’exprimer. C’est une question de survie !
    Voir cette petite vidéo de Macron face à des retraités en colère avec la hausse de la CSG
    https://www.dailymotion.com/video/x6gbo1g
    « On ne vous a pas pompés ! On a baissé de 30% les cotisations salariales pour que les gens qui travaillent puissent payer vos retraites »
    J’ai rarement entendu un raisonnement économique aussi tiré par les cheveux. Pourtant, personne n’a dénoncé son imposture en tant qu’expert et décideur économique.

      +23

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  • Fougnard // 21.03.2018 à 08h31

    Il m’arrive d’être perturbé par ce que dit Emmanuel Todd, ou du moins l’Emmanuel Todd d’après « Qui est Charlie ». Je trouve absolument remarquable sa théorie sur les systèmes familiaux et pertinentes toutes les analyses qu’il peut en tirer sur la situation actuelle du monde et même parfois sur son devenir.
    Mais, car il y a un mais, je l’ai entendu dire plusieurs fois que, pour lui il ne pouvait pas y avoir d’autre système économique que le capitalisme, que les options n’étaient plus que, d’un côté, un capitalisme débridé, pathologique, (mondialisation) et de l’autre, un capitalisme « apprivoisé », laissant une place importante à l’état et à la régulation.
    En disant cela, il me semble qu’Emmanuel Todd, oublie que le capitalisme a sa dynamique propre. Le stade de capitalisme « régulé » a déjà eu lieu. On est passé à autre chose. On est déjà dans le capitalisme pathologique et je ne vois pas comment cela pourrait être corrigé.
    Que cette situation soit le résultat d’une stratification éducative du au développement d’un enseignement supérieur de masse générant une population (1 tiers environ de la population globale) pouvant vivre sur elle-même, soit. Très certainement. Mais ce n’est pas la question, cela ne change rien à l’affaire. Le capitalisme est un système révolutionnaire qui change en permanence les rapports de production et bouleverse les esprits. Todd n’aura pas son capitalisme apprivoisé. Cela ne peut plus être.
    …à suivre

      +17

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  • Fougnard // 21.03.2018 à 08h32

    …Suite…
    Du coup, je trouve vain ses remarques sur les fake news et l’autoritarisme de l’état. La forme prise par le contrôle que la classe dominante exerce sur la population a effectivement un côté pas du tout sympathique en France (Decodex et le fact checking en général, future loi Macron qui n’est qu’un fake président), mais la « soft » propagande du monde anglo-saxon est tout aussi efficace et somme toute plus perverse.
    J’aimerais revoir le Todd d’avant. Il ne peut pas se contenter de n’être qu’un descripteur, un gars qui fait des constats, qui nous dit que les Français n’ont qu’à se débrouiller, qu’il n’en a rien à faire, que si on a choisi de sortir de l’Histoire, ça nous regarde et ça ne le regarde pas. Ok, il est à la retraite et même s’il dit qu’il a perdu tous ses combats politiques, qu’il se dise qu’il peut gagner le prochain.
    « Qui est Charlie » fut un livre superbe. Qu’il ait été mal reçu par ceux qui, finalement, constituent cette catégorie supérieure, propagatrice du libéralisme débridé, devrait l’inciter à reprendre le combat car il sait bien maintenant où sont les véritables ennemis.
    Je compte sur lui.

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    • calal // 21.03.2018 à 09h07

      Je pense que l’on reviendra au capitalisme regule si on reste dans un cadre democratique.Les bac+5 se croient encore un peu a l’abri de la deflation salariale due a la mondialisation mais cela commence a se fissurer . Quelle est la valeur ajoutee d’un bac+5 francais par rapport a un indien niveau bac ou aux millions de chinois niveau bac egalement sans compter « vrais » bac+5 indiens chinois?
      Quand ces bac+5 auront vu leur pouvoir d’achat baisser comme celui des autres francais, ils commenceront a voter pour une regulation du capital.

        +8

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      • Canal de Provence // 21.03.2018 à 11h58

        A moins que le passage soit un peu moins démocratique et un peu plus douloureux, comme ce fut le cas il y a un siècle. Qu’en pensez-vous ?

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        • calal // 21.03.2018 à 12h56

          L’epoque est evidemment risquee. C’est pour cela que j’ai pris des decisions individuelles en reaction et en prevision et que je me pose des questions sur les lignes rouges qui definissent le passage d’un etat de droit dont je dois moralement respecter les decisions et une dictature dont j’aurai le devoir tout aussi « moral » ou de fuir ou de combatttre.

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          • Canal de Provence // 21.03.2018 à 14h06

            Espérons que le système représentatif soit plus fort que la technocratie.

              +0

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          • Subotai // 21.03.2018 à 18h44

            A surveiller la ligne rouge on perd de vue le principal.
            Prestidigitation.
            Attendre le « bon moment » pour engager une action individuelle « violente » est voué à l’échec. Les systèmes étatiques sont conçus pour lutter et maitriser ça.
            Sortir doucement à petites touches du « système » de mille manières, ils ne savent pas gérer.
            Exemple?
            Exemple: Commencer par ne pas allumer la télé. Ne pas regarder les JT.
            Prendre au 1er degré tous les rapports avec les Administrations étatiques – idée de grève du zèle. 🙂
            Utiliser les services de l’État pour ce qu’ils sont: des serviteurs.
            Ne pas suivre les modes qu’elles soient vestimentaires, ou sociales: inclusif, politiquement correct, etc… (un chat est un chat, un nain est un nain et un handicapé n’est pas un PMR)
            Cesser d’être un « consommateur ». Commencer par voter avec son portefeuille.
            Bouger à pied autour de chez soi. 🙂

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            Alerter
            • Haricophile // 22.03.2018 à 11h28

              Je ne sais pas si ça suffit a faire tomber le pieu, j’ai un gros doute. Mais c’est déjà un gros pas en avant et c’est de toute manière vraiment efficace et tout de suite et a long terme, sur le principe de la désescalade.

              https://www.youtube.com/watch?v=aX4eZ1fpYwA

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      • Pinouille // 21.03.2018 à 14h36

        « Les bac+5 se croient encore un peu a l’abri de la deflation salariale due a la mondialisation mais cela commence a se fissurer. »
        … Ou pas…
        https://www.latribune.fr/economie/france/la-remuneration-des-cadres-devrait-bondir-en-2018-765003.html

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        • calal // 21.03.2018 à 22h03

          il y a difference entre augmentation de la remuneration et augmentation du pouvoir d’achat….De plus si les cadres ont des pertes sur leurs placements…

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        • Haricophile // 22.03.2018 à 11h40

          Je ne crois pas que ça ait entièrement rapport au bac+n dans la lignée de celui qui prétendait commander des bac+8 en étant… pas grand chose, a savoir le fils Sarko.

          Ce qui compte en France c’est le carnet d’adresse, le copinage est la meilleure qualification que l’on puisse obtenir.

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    • Pinouille // 21.03.2018 à 10h12

       » On est déjà dans le capitalisme pathologique et je ne vois pas comment cela pourrait être corrigé. »
      Il y a théoriquement toujours moyen de corriger une organisation défaillante. A l’échelle d’un pays démocratique, le peuple a le pouvoir d’élire un président/gouvernement qui fait des lois pour rééquilibrer la répartition du travail et des richesses.
      Mais concrètement on voit bien que toute action de ce genre entraînerait fuite des capitaux, baisse des investissements, donc baisse de l’activité économique, donc appauvrissement généralisé.
      La fermeture des frontières (si tant est qu’elle puisse être efficace) aboutirait à terme au même résultat.
      Ce qui me fait dire que ce n’est pas le capitalisme qui pose problème. N’importe quel autre système dégénèrerait tout autant en l’absence de régulation: un système économique qui s’auto-régule entièrement n’existe pas.

        +0

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      • vert-de-taire // 21.03.2018 à 10h47

        Pas d’accord.
        Si le moteur reste l’accumulation d’argent rien ne peut changer

        Question de pouvoir.
        Si le pouvoir reste à l’argent, la régulation ne change de rien.

        on a passé des monarchies et autres satrapies à la République, au parlementarisme.
        il y a donc sensible progrès démocratique, prise en compte de tous, au moins en théorie.
        le capitalisme par sa domination totalitaire (on ne peut rien faire ou presque sans son aval, sans capitaux) a reconstruit une oligarchie (ploutocratie).
        Malgré nos votes, LA régulation a perdu.

        Le moteur étant l’argent, la régulation ne change pas le moteur…

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        • Pinouille // 21.03.2018 à 14h18

          « Si le moteur reste l’accumulation d’argent rien ne peut changer »
          Le moteur de quoi? Merci d’être plus précis car il est aisé de se perdre dans des considérations éthérées sans lien avec le réel.

          Le moteur d’une entreprise est le profit. Soit.
          J’entends bien que certains s’en désolent, mais il faut admettre qu’avant que la situation ne se désagrège, les entreprises ont grandement participé à hisser les pays occidentaux au sommet du développement économique. Nous en avons tous profité.

          « Si le pouvoir reste à l’argent »
          Même remarque que précédemment: que voulez-vous dire?
          Le pouvoir est avant tout politique. En dernier lieu, le politique a toujours la possibilité de récupérer celui dont il s’est dessaisi par de la dette. Il faut juste en accepter les (lourdes) conséquences…

          « Malgré nos votes, LA régulation a perdu. »
          On a voté successivement Chirac, Sarko, Flamby et Macron… Excusez du peu. La régulation n’a jamais eu sa chance.

          « Le moteur étant l’argent, la régulation ne change pas le moteur… »
          Pourquoi changer un moteur qui marche au lieu d’un frein défaillant.

            +0

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    • Bibendum // 21.03.2018 à 10h18

      E.Todd parle de démocratie libérale. Partant de la tout son discours n’est qu’une ritournelle .

      Une démocratie, si un jour elle existe, existe exclusivement, ni sociale, ni libérale, ni, ni et ni.

      L’attribut essentiel de la démocratie c’est d’en avoir point.

      Et Todd n’est pas sans l’ignorer. Ainsi, attribuant à la démocratie le caractère libéral, non seulement il signe son appartenance de classe, mais aussi la domination de cette classe sur le reste de la société. Bonjour l’intérêt général…

        +3

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  • A. F. // 21.03.2018 à 09h03

    L’état français, notre pire ennemi, avec les USA.

      +4

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  • stanlolo // 21.03.2018 à 09h05

    Tiens ? Pas de référence aux structures de dominance chères à Henri Laborit . Quand tous les arguments politiques ont été utilisés sans succès, il reste les méthodes quasi mafieuses pour se maintenir .Autojustification ,élimination des courants contestataires recompense des porte- flingues …Bref rien de nouveau .

    Et comme dirait le premier ministre:  »les médias sucitent les zèles »

      +7

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  • Michel Bergès // 21.03.2018 à 10h04

    Il y a d’un côté l’État, avec ses serviteurs, qui ont un statut spécial – dont j’ai fait partie jusqu’à ma retraite récente avec l’obligation de réserve qui nous lie – et de l’autre la Nation. C’est le rapport entre les deux qui reste fondamental s’il est équilibré.

    Personnellement, en tant que citoyen français soumis à la Loi commune, je n’ai jamais conçu l’idée que j’étais sous dépendance de quiconque. Je reste libre, à tous les niveaux, au-delà de toute manipulation putative.

    Je défends ici, tout simplement, le concept d’ « isoloir », ainsi que celui du respect des personnes, fondamental en démocratie, au-delà des « régimes ». Est-ce que cela est admis en Russie ?

      +1

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    • vert-de-taire // 21.03.2018 à 10h54

      Ah ?
      1er degré:
      la liberté de crever de faim ou d’être esclave salarié ?

      2ème degré:
      on a fait mieux le non-salarié (ou faux-salarié) à disposition du capital pour faire
      et ne plus faire quand on peut faire ailleurs….
      une ressource

      3ème degré:
      le camp

      LE fonctionnaire et son statut EST LE SEUL moyen d’être libre.
      ne pas dépendre d’un dominant (ou très peu reste des petits chefs partout).

        +3

      Alerter
    • Pinouille // 21.03.2018 à 11h28

      On peut vivre dans un pays libre et démocratique tout en étant prisonnier, individuellement ou collectivement, d’une situation économique intenable.

        +1

      Alerter
  • BA // 21.03.2018 à 10h39

    La construction européenne, c’est une régression sociale historique.

    La construction européenne, c’est un échec total.

    De plus en plus de sans-abri partout en Europe.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/21/de-plus-en-plus-de-sans-abri-partout-en-europe_5273875_3224.html

      +8

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  • kkun // 21.03.2018 à 12h00

    1. il faudrait mieux distinguer à mon avis les 2 menaces par l’Etat évoquées, à savoir la production de fake news, et le contrôle autoritaire de l’information et des opinions par l’Etat. Le 2eme aspect est de loin de loin le plus préoccupant.

    2. il faudrait clarifier par quels types d’acteurs et de logiques propres l’Etat se formerait en machine autonome de la société (sic). Car il y a plusieurs possibilités, et il y a des particularismes propres à la « république » et sa « nature ».

    3. « Comme (les classes dirigeantes) ne comprennent plus la réalité qu’elles ont elles-mêmes créée, le comportement des électorats, Trump, le Brexit…, elles veulent interdire. »
    Il me semble que ce comportement est plutôt une réalité qu’elles n’ont PAS créée mais une réaction de la société ancrée dans une réalité dure et concrète (par opp à une réalité fantasmée sur fond de dogmes) à laquelle ces gens qui se sont posés hors société n’appartiennent plus.

    4. Il faudrait mieux cerner cette histoire de démocratie libérale qui reposerait sur la confiance en et la non infantilisation des citoyens, car bon hein, en « république » tout particulièrement…

    5. Salutaire de dédouaner un peu les Gafam si pratiques comme déversoir faciles à responsabilités pour certains, pour recentrer sur la responsabilité de l’Etat, comprendre derrière les politiciens et les hauts fonctionnaires tout particulièrement…!

      +2

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  • Gaby // 21.03.2018 à 12h05

    @Ben : cibler les responsables c’est déjà prendre ses responsabilités. On a pas le choix, personne ne le fera à notre place, et cela passe d’abord par reconnaître le problème et en discuter, le mettre sur la place publique.

      +0

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    • Ben // 21.03.2018 à 16h34

      En effet. Je me contentais de suggérer qu’on ne peut pas demander à tout un chacun d’être conscient du problème et de le combattre. Si moi-même j’agis en conséquence, ce n’est en revanche pas le cas de la plupart de mes relations, qui sont dans le brouillard, avec des problèmes immédiats de fins de mois difficiles, de boulot abrutissant, ou de chômage et de dépression, et j’en passe. Ces gens ne sont pas responsables de l’état du monde. L’espèce de slogan « on est tous responsables » me hérissé le poil. C’est une ineptie.

        +2

      Alerter
  • Ben // 21.03.2018 à 12h38

    Chris Hedges:

    « … L’escroquerie a été découverte. Les oligarques mondiaux sont haïs et vilipendés. L’élite n’a aucun contre-argument face à notre critique. Ils ne peuvent donc pas se permettre de nous avoir dans leurs pattes. À mesure que l’élite du pouvoir deviendra plus effrayée, ils utiliseront des formes de contrôle plus sévères, y compris l’instrument contondant de la censure et de la violence. »

    http://arretsurinfo.ch/les-elites-nont-plus-aucune-credibilite/

      +4

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  • Leïla // 21.03.2018 à 13h07

    Jusqu’à présent, il faut le dire, le monde occidental.
    n’était pas exposé à la contradiction.
    Internet a 20, 30 ans.
    CNN, l’AFP, Reuter….disaient ce qu’ils voulaient.
    Aujourd’hui il y a problème car diversité d’opinions de cultures qui s’expriment et rejettent nos sociétés de loisirs. Il suffit de regarder le dernier classement scolaire paru….Coréen, Chinois,russes…tiennent le haut du pavé. Sur place, on se rend compte qu’ils sont acharnés au travail….comment voulez vous que nos revendications d’enfants gâtés puissent leur parler.
    Un africain veut bien de l’argent mais pas du mode de vie occidental et la solitude des personnes âgées !

      +1

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    • Canal de Provence // 21.03.2018 à 14h19

      Faut-il attacher de l’importance à ces classements, comme à cette quantophrénie qu’ont voit proliférer ?
      Est-il souhaitable, pour bien travailler, d’y être acharné ? la modération studieuse n’est-elle pas plus efficace ?

        +2

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  • Appriou // 21.03.2018 à 14h32

    Ce n’est pas tant l’autoritarisme d’un Etat qui est inquiétant en soi, il peut prouver sa force et sa détermination. Le problème en France c’est qu’on a laissé les technocrates prendre les commandes de l’Etat, les élus sont godillots, il n’y a plus d’opposition et ce sont les cabinets et les communicants qui réforment. Des jeunes gens aux têtes bien faites, certes mais qui ne connaissent rien de la vraie vie et qui raisonnent statistiques et budget. Cela donne des projets de réformes « flash », purement économiques: le code du travail, le bac, la prison, la justice, la CSG… alors que la France a plus que jamais besoin de sens et de valeurs à partager. Les factures entre public et privé, salariés et sans emploi, athées et religieux, blancs et non blancs, villes, banlieue et campagnes sont de plus en plus grandes. Ce qui fait défaut à la France ce ne sont pas des finances mais un sens, des valeurs communes capables de réunir ces communautés.

      +2

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    • Canal de Provence // 21.03.2018 à 15h07

      Il me semble que vous omettez la technocratie Bruxelloise, plus autoritariste et puissante que la nationale, car détachée de tout processus démocratique (je parle de la commission). Je crois qu’il faut bien avoir en tête que la plupart de nos réformes économiques et sociales sont dictées par l’UE (ex. lois travail, privatisations, secret des sources, etc.). Avant tout débat sur notre démocratie nationale, ne faudrait-il pas s’interroger sérieusement sur le fonctionnement de l’UE ?

        +5

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  • Toubib53 // 21.03.2018 à 14h32

    Pour un politicard français faire voter une loi sur les fake news (en français de FRANCE: fausse nouvelle) c’est se tirer une balle dans le pied voire un suicide … car ce sont eux les premiers diffuseurs de fausses nouvelles afin de manipuler la cervelle du citoyen lambda dans un sens très précis …. fausse nouvelle = manipulation de l’opinion publique …. point final

      +4

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  • Menthe // 21.03.2018 à 15h02

    Etats autoritaires ou entreprises transnationales, qui est derrière la mise en place d’une dictature de la pensée? Inutile de choisir: les états qui sont de plus en plus détachés de la nation et des fonctions dont les chargent les citoyens, tendent à n’être que les instruments de ces forces obscures qui les dépassent en puissance. Il n’est donc pas étonnant que les instruments de « contention » soient transnationaux: ostracisme, tabous, matraquage, diversions et silences, inversion de la vérité permanente non pas du fait mais de la signification; et l’inversion même des faits que l’on efface des mémoires. Le maintien de l’ordre devient l’unique prérogative des états fantoches.

      +4

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  • Almire // 21.03.2018 à 17h53

    Quelques remarques :
    1) L’Etat disposant des moyens de contraintes, c’est bien lui qui est à craindre, encore plus quand il est au service des puissants.
    2) En France, le domaine de la loi est doublement restreint :
    – la constitution en limite le champ d’application, de plus l’initiative et l’ordre du jour relèvent de l’exécutif,
    – en raison des traités européens, dont la force juridique est supérieure à nos lois ordinaires, ainsi en matière économique et financière, les directives européennes s’imposent et les lois françaises ne font que les transcrire.
    Par conséquent, il me semble irréaliste d’espérer une solution sortant des urnes. D’ailleurs, le niveau élevé de l’abstention me conforte dans cette opinion partagée par beaucoup d’entre nous.
    Alors, n’y-a-t-il aucune solution, faut-il désespérer ?
    Eh bien non ! Nous disposons d’une arme extrêmement puissante. Il suffit de la mettre en œuvre.
    Le carburant du capitalisme, c’est la consommation, le consumérisme, en un mot magique la CROISSANCE, qui fait trembler les financiers, les bourses, les gouvernements.
    Pour faire tomber ce système, un bon moyen : réduire notre consommation.
    Coup double, ça serait bon pour la planète !

      +5

    Alerter
  • glock // 21.03.2018 à 17h54

    Toutes ces questions sont mal pensées.
    Tod n’échappe pas à cela même si met l’accent sur le risque Etatique bien réel, avec la complicité journalistique…
    La question de fond est de déterminer pourquoi il y a tant de comportements détestables sur le net (qui se rappelle de la Netiquette…?), sans évoquer les manipulations connues.
    L’existence des moyens et des possibilités est une chose.
    Leur réalisation, une autre.
    Pourquoi donc tant de manipulation et d’agressivité On line ? C’est la question.

      +0

    Alerter
  • Scorpion bleu // 21.03.2018 à 18h57

    Pour moi, l’analyse de Todd est juste et « s’il y a bien un producteur de Fake news à contrôler c’est l’État.
    Ces derniers jours au delà de tous les problèmes et symptômes connus, le discours de la mère Nyssen sur un projet pour les jeunes m’a alertée. Une formation des jeunes à bien lire et décrypter les médias et à se méfier des « fake news ». Nous devons combattre avec acharnement cette démarche !
    Et tout le reste. La situation n’est pas réjouissante et la médiocrité règne.

      +4

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  • Feufollet // 21.03.2018 à 22h06

    E. Todd reste une de mes références
    Mais des fois il se perd par manque de clarté
    Par manque de parti prit
    C’est alors qu’il louvoie sur la distinction des pouvoirs
    Alors que l’on sait où on en est dans la connivence
    Allez, M. Todd, encore un peu d’effort

      +1

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  • ThierryC // 22.03.2018 à 00h14

    E. Todd ne semble pas avoir entendu parler de Cambridge Analytica. Dommage. Ce qu’on apprend ces jours ci sur les pratiques de cette société privée remet en cause toute son analyse, et justifie une régulation.

      +0

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  • ledufakademy // 22.03.2018 à 00h30

    oh !
    « Attirer l’attention sur les Gafam, c’est détourner l’attention de l’acteur majeur et producteur principal de Fake news dans l’Histoire, qu’est l’État. »

    Il faut donc détruire les nations ? Cela rejoint bien en effet les propos d’un Attali ou d’un BHL.
    Un marrane donc … mais il en faut pour tout les goûts, soit.
    Merci olivier de nous exposer (via Todd) si subtilement cette autre façon de voir … le monde, le nouveau monde.

      +2

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  • Catalina // 22.03.2018 à 06h09

    Bonjour,
    Tout cela me fait penser à la chute des empires décrite par Sir John Glub en 1977. LE stade présent étant celui de la frivolité et de l égoïsme, juste avant la chute.

      +1

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  • Brigitte // 22.03.2018 à 08h44

    Encore une fois, l’ambivalence de Todd vis à vis du monde anglo-américain. La liberté avant tout. Todd utilise encore la rhétorique du spectre des totalitarismes d’état d’hier pour nous faire avaler celui des marchés d’aujourd’hui et de demain.
    Ah les gentils GAFAM qui rapprochent les peuples….contre les états oppresseurs.
    Ah les gentils robots qui remplacent les peuples ….et les états oppresseurs.
    Vive la liberté!
    Mais qu’est-ce que la liberté sans la solidarité et la justice? pas grand chose sinon un individualisme forcené qui mène à la loi du plus fort.
    La fameuse formule de l’état régalien devant laisser aux citoyens la liberté de faire commerce,
    régulé par la non moins fameuse main invisible.

    Qu’est ce qui doit réguler une société, l’argent ou les lois?
    Trouver un équilibre relève de l’art difficile de la politique.

    Je trouve dommage que Todd prenne implicitement parti pour l’argent.

    La liberté c’est comme l’argent, ça ne fait pas le bonheur de ceux qui n’en ont pas….

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    • Marc Michel Bouchard // 23.03.2018 à 03h14

      E.Todd veut réparer les dégâts du globalisme en revenant dans un moindre mal contre le néolibéralisme à une souveraineté nationale qui régule un capitalisme redevenu national. De culte d’argent, je n’en vois pas. Les anglophones se sont fissurés avec le Brexit tout en ayant toujours une élite majoritairement en faveur du globalisme. E.Todd a trop de ferveur sur la réduction du mondialisme aux USA et ses élites, le peuple américain lui est plus partagé et de loin ayant élu avec le plus et le moins Trump.

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    • Barbier // 29.03.2018 à 05h22

      Votre interprétation de ce texte est erronée voire fallacieuse….En effet c’est l’histoire de la paille et de la poutre dans l’oeil du voisin. Todd dit juste de ne pas se tromper de sujet avec les Gafa.mm’s qui sont trop méchants et tout ceci et tout cela. Voir la fausse reculade de bidule Ier de Facebook par rapport au pompage de données,(sic) »On est désolé, çà n’arrivera plus, c’est juste une histoire de tuyaux, un bon coup de destop informatique et çà repart. Or la plus grosse poutre, c’est toujours le Leviathan étatique qui la possède. Que de nouveaux tycoons veulent prendre la place des anciens, c’est dans l’ordre des choses de la doxa capitalistique. Puisque le niveau d’intelligence général a augmenté, l’état expérimente d’autres moyens de softpowers pour que tout aille mieux dans le meilleur des mondes.(Fume mon.a gars.ce, c’est de la bonnalisa….). Sinon il reste toujours l’intime conviction et la décision intrinsèque et réfléchie. https://www.youtube.com/watch?v=2D37POA11KY

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  • Renaud // 22.03.2018 à 09h46

    Le marché, les plus gros actionnaires, les sphères financières mondialistes sont les patrons d’hommes « politique » comme Macron et consorts « Europe », etc. Je l’ai souvent rappelé, les gouvernements sont désormais les gardiens d’immeubles qui portent encore les noms de feu les nations. « On » demande à ces gardiens d’immeubles que ce soit propre, sécurisé, et que toutes les commodités soient en état de marche pour que le marché n’ait plus de soucis et de risques pour son développement. Un signe parmi d’autres, l’anglais se généralise car la centralisation mondiale se veut d’homogénéiser le monde entier y compris dans les têtes…
    Les « gouvernements », devenus ces petits chefs, dont les médias nous saoulent car l’on change parfois les visages mais on ne change plus de « politique », doivent rendre des comptes au « syndic des propriétaires », car les nations ne s’appartiennent plus. L’exemple de l’ « euro » est patent.
    Faut-il faire un dessin?

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    • ledufakademy // 22.03.2018 à 22h31

      C’est tellement bien expliqué !
      Absolument d’accord avec toi.
      As tu seulement pris le temps de comprendre les origines de l’outillage employé ?
      Renseignes toi sur ce qu’est la Fabian Society …
      Le dessin ? non j’ai déjà compris l’essentiel … comme VG D’estaing ecoutant Monnet !!!

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      • Renaud // 22.03.2018 à 23h22

        Oui je connais la Fabian Society, société socialiste inspirée par des universitaires socialistes, fondée en Angleterre en 1883 par le couple Sydney et Béatrice Webb, Bernard Shaw et Éléonore Marx, fille de Karl, laquelle lança peut après la Fabian Society aux États-Unis. Ensuite le fabianisme se répandit à travers le monde à partir de 1931 par le truchement du Comonwealth. La Société Fabienne est l’ancêtre du parti travailliste britannique, il y a d’autres choses encore. Aujourd’hui il y a beaucoup d’institutions, de clubs, d’écoles, de réseaux, etc. à travers le monde et ayant des nom divers mais qui sont d’essence fabienne. L’actualité politique (si l’on peut dire) économique et financière montrent que nous sommes en plein fabianisme.
        Beaucoup de le savent pas, le fabianisme, c’est la « révolution » par en haut, en col blanc, et non plus dans la rue car celle-ci peut échapper aux tenants du pouvoir. Ce qui explique beaucoup de choses comme Macron
        Le fabianisme répand partout la confusion.

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  • Marc Michel Bouchard // 23.03.2018 à 03h05

    Brillant Todd comme souvent mais en ajoutant que les entreprises de la Silicon Valley collaborent avec l’État fédéral américain et ses agences comme la NSA et autres et qui est encore le plus puissant du monde par le militaire, le contrôle du web par la Californie et Wall street. L’oligarchie américaine et ses alliés ne veulent pas de partis néosouverainistes et même populistes, elle commence à réduire le flux de l’expression populaire internationale et sous contrôle du tuteur américain pas si invisible que ça en France et en Allemagne en premier et après l’Italie, l’Espagne, le Canada, l’Australie. Après demain en Europe de l’Est en Hongrie et Pologne. Ces États et leurs dirigeants tièdes envers l’U.E devront remiser leur conte de fée sur les É.U. Macron agirait contre les fausses nouvelles directement d’abord parce que son passé de Young leader lui a monté à la tête et que son désir est de voir la France devenir un État des néoprotestants globalistes comme le définit R.Debray.

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