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25.juin.202125.6.2021
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Fin du veto : « L’Europe » au péril de la démocratie – par Eric Juillot

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Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères a récemment demandé, au nom de son pays, la fin du droit de veto qui permet, dans certains domaines, à chaque État membre de l’UE de bloquer l’adoption d’une décision lorsqu’il l’estime incompatible avec ses intérêts. La proposition allemande, si elle devait être adoptée, représenterait une rupture dans l’histoire de la construction européenne dont il n’est pas certain qu’elle sortirait renforcée.

Une proposition

« Le veto doit disparaître », car « nous ne pouvons plus nous laisser prendre en otage par ceux qui paralysent la politique étrangère européenne avec leurs vetos ». La proposition du ministre allemand ne manque pas de clarté. Son argumentation, en revanche, pourra sembler fumeuse, puisqu’il entend, en supprimant le veto, lutter contre la menace d’une « Europe à deux vitesses ». Difficile de comprendre en quoi le fait d’imposer un unanimisme de façade permettrait d’enrayer la dynamique centrifuge qui gagne aujourd’hui le projet européen, sauf à considérer, une fois de plus, que « l’Europe » a tout intérêt à basculer, faute de mieux, dans le simulacre de la puissance et de la substance.

L’affaire pourrait sembler secondaire dans la mesure où le reste du monde se fiche éperdument des déclarations de l’UE en matière de politique étrangère (l’UE, combien de divisions ?) ; dans ce domaine tout particulièrement, l’essentiel se joue au niveau des États. Mais la suppression du veto, si elle devait se produire, confirmerait un peu plus la dimension spoliatrice du projet européen.

Car ce qui s’exprime, à travers le droit de veto, c’est la capacité d’un État à bloquer un processus de décision s’il estime qu’un de ses intérêts vitaux s’en trouve menacé. Dans ce cas, le processus est relancé sur de nouvelles bases afin de dégager un compromis permettant d’atteindre l’unanimité indispensable. Cette pratique est née en 1966, suite au « Compromis de Luxembourg » qui a mis fin à la « Politique de la chaise vide » adoptée par la France au milieu de l’année précédente pour s’opposer au projet d’une Europe supranationale. Le veto garantit que, dans des domaines sensibles, la souveraineté des États ne sera pas piétinée.

Au fil des traités, cependant, l’espace initialement couvert par ce compromis s’est réduit, victime d’un inexorable grignotage au profit du principe de la majorité qualifiée [1]. Si, en 1957, l’unanimité était requise dans tous les domaines, depuis le traité de Lisbonne (2007), 80 % des décisions prises par les représentants des États le sont à la majorité qualifiée. La Politique étrangère et de Sécurité Commune (PESC) constitue aujourd’hui, pour d’évidentes raisons régaliennes, un des derniers domaines où l’unanimité est requise (avec le vote du budget et les politiques sociales et fiscales). Le principe de l’unanimité, seul à même de préserver l’égalité entre États et la souveraineté des nations, est donc tendanciellement voué à disparaître dans la logique européiste.

Un dévoilement

La proposition a dans l’immédiat le mérite d’imposer une réflexion sur la nature du projet européen, réflexion dont la plupart des médias et des responsables politiques, gentiment européistes, se dispensent habituellement, par crainte d’aboutir à des apories démoralisantes.

Au stade où en est rendue l’association « toujours plus étroite » des États européens, l’idée dominante consiste à affirmer qu’il n’est plus acceptable qu’un État, un seul, soit en mesure de bloquer une décision prise par les autres au motif qu’elle ne lui convient pas. « L’Europe », chroniquement frappée de paralysie, doit pouvoir désormais « avancer », s’affirmer vis-à-vis de l’extérieur comme face à ses propres membres ; elle ne pourra le faire que si elle se débarrasse de ce droit de veto, encombrant vestige d’un passé national que l’on espère, du côté de Bruxelles, définitivement révolu.

Il y a loin cependant de cette intention louable à sa réalisation. La suppression du veto a été maintes fois suggérée par d’ardents européistes impatients de voir leur projet s’affermir. Si le fait que le gouvernement allemand, dans une belle démonstration de vertu idéologique, reprenne aujourd’hui à son compte cette idée lui confère plus de poids, il n’est pas certain cependant que cela suffise à la concrétiser.

Plusieurs obstacles majeurs doivent en effet être franchis.

D’un point de vue strictement pratique, la suppression de l’unanimité suppose évidemment l’unanimité des États membres, et on ne voit pas ce qui permettrait de l’atteindre, quand la plupart des peuples restent attachés à la primauté politique des États sur l’UE et que la perspective de se fondre dans l’informe magma communautaire n’a rien de réjouissant.

D’un point de vue théorique, comment peut-on par ailleurs justifier le piétinement de la volonté populaire auquel aboutit la suppression du veto ? Les pouvoirs nationaux au sein de l’UE étant tous issus du suffrage universel, ils disposent d’une légitimité que rien ne devrait permettre de fouler ; quant à écraser cette légitimité par le recours à une contrainte de type politique, ce n’est pas non envisageable de manière structurelle (même si cela a pu être le cas ponctuellement, comme avec la Grèce au cours des années 2010).

Pour contourner cette difficulté, il est d’usage de recourir au sophisme établissant une équivalence entre la démocratie qui règne à l’échelle des nations et celle que représenterait leur association dans le cadre de l’UE. L’assemblée des nations démocratiques devrait pouvoir prendre des décisions démocratiquement — c’est-à-dire à la majorité — et les faire ensuite respecter par tous, y compris par ceux qui les ont refusées, sommés de se soumettre à la volonté majoritaire. Telle serait la situation idéale, qui constituerait pour l’européisme une sorte d’accomplissement. Les démocraties nationales, muselées, auraient vocation à se vider de leur substance au profit de la super démocratie européenne des États, organisé sur une base de type fédéral.

Mais une telle ambition n’est concevable qu’au prix d’un subterfuge spécieux qui consiste à attribuer à une association d’États une nature et une profondeur démocratiques comparables à celle qui peut régner au sein d’une nation. Or, il n’en est rien, la démocratie supposant l’existence d’un peuple, reposant lui-même sur un sentiment d’appartenance façonné par l’Histoire au fil des siècles. S’il est possible d’instituer dans une association d’États des règles de fonctionnement « démocratiques », il manquera toujours à cette association la substance politique qui conférerait une réelle légitimité à ses organes de direction.

De deux choses l’une en conséquence : soit l’UE continue à respecter la souveraineté nationale en tant que seule dépositaire de la légitimité démocratique — et dans ce cas elle se résigne à une paralysie chronique qui finira par l’emporter — soit elle tente, comme aujourd’hui, de s’approprier cette légitimité au nom de l’impératif catégorique qu’elle prétend représenter. Mais cette tentative est vouée à échouer, en raison de sa double dimension frauduleuse et usurpatrice : si des peuples venaient à se voir imposer régulièrement par l’UE des décisions qu’ils rejettent, si ces décisions concernaient des domaines plus sensibles encore que ceux où Bruxelles est déjà en droit d’agir, alors l’UE ferait inévitablement l’objet d’un rejet puissant qui accélérerait son déclin.

La proposition du ministre allemand est donc un exemple achevé de fausse-bonne idée dans une perspective européiste. Elle représenterait sans doute une victoire à court terme, mais se révélerait désastreuse dans la durée.

Dans les faits, les partisans de « l’Europe » sont pris au piège des insurmontables contradictions de leur projet. Tout au plus peuvent-ils œuvrer à en freiner le déclin ; l’intelligence tactique leur commande de se contenter du statu quo, qui seul peut permettre à l’UE de durer, grâce notamment à son ancrage institutionnel ; par leur existence même, les institutions européennes constituent en effet un puissant facteur d’inertie qui contre efficacement le délitement en cours — sauf événement politique impromptu type Brexit. À l’inverse, l’enthousiasme idéologique et la volonté d’aller de l’avant à tout prix provoqueraient de leur côté un dévoilement révélateur de la dangerosité du projet européen pour la démocratie.

Le plus probable, en conséquence, est que la proposition allemande reste lettre morte. Peut-être est-ce d’ailleurs l’intention cachée du ministre allemand, soucieux simplement de faire une démonstration de zèle idéologique pour des raisons de pure communication. Mais il se peut également que l’UE décide d’une réforme en demi-teinte que sa complexité technique placerait, comme souvent, hors de portée de l’examen critique des opinions publiques ; une énième démonstration de la capacité de l’UE à progresser insidieusement, par petits pas, dans l’espoir de phagocyter la démocratie là où elle se trouve, au sein des nations.

[1] La majorité qualifiée est atteinte si au moins 15 États sur 27 représentant au moins 65 % de la population de l’UE expriment un vote favorable à une décision.

Source : Eric Juillot – ELM

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 25.06.2021 à 13h25

« l’UE doit disparaître car elle est nuisible à l’ensemble des 27 nations européennes qui la composent »

Ah bon? Je trouve que l’UE est une aubaine pour :
– l’Allemagne : hymne allemand, monnaie allemande, présidente allemande, désindustrialisation de la France et de l’Italie, libre accès à la main d’oeuvre pas chère et qualifiée des pays de l’Est
– les pays de l’Est : plein de pognon gratuit
– les ptits pays (Benelux) : émasculation des grands pays gênants (Allemagne exceptée), finance open-bar
– Irlande : plein de pognon de multinationales

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47 réactions et commentaires

  • Yann // 25.06.2021 à 07h52

    Y’a un truc qui me chiffonne. Chaque fois que je vois un débat « politique » en France à propos de l’UE, je me demande…Pourquoi n’y a-t-il que des français dans le débat ?
    Un débat sur l’UE aurait certainement plus de légitimité s’il y avait des représentants des différents pays.
    Il y a évidemment le problème de la langue…mais peut-être aussi autre chose.

      +7

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    • patoche // 25.06.2021 à 08h52

      Il n’existe pas de débat politique contradictoire à propos de l’UE en France. Quelles sont vos sources?

      En fait tout est verrouillé.
      En 2022 il n’y aura aucune confrontation sur ce sujet entre les « principaux » candidats.
      (Principaux entre guillemets guillemets car on s’achemine vers une couverture médiatique à l’américaine: exclusion du champ médiatique des « petits » candidats.)
      Vous êtes sans doute comme moi incapable de citer le nom d’un autre candidat que Trump ou Biden.
      Wiki peut vous aider: https://fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_américaine_de_2020#Autres_candidats

      TF1 a déjà fait une tentative avortée en 2017.

      En vérité il existe une discussion hebdomadaire « La faute à l’Europe ? » sur le service publique (France Info + Public Séna) exclusivement entre européistes dont l’ineffable Quatremer.

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      • Yann // 25.06.2021 à 10h22

        Dans les discussions hebdomadaires dont vous parlez, peut-on s’attendre à voir Quatremer face à des homologues allemands, néerlandais, espagnols…etc, ou est-ce toujours entre français ?
        Il me semble qu’un vrai européiste devrait exiger d’être dans des débats face à des gens des autres pays.
        En cela donnerait différents points de vue au public.

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        • patoche // 25.06.2021 à 12h19

          Vérifiez par vous-même en cliquant sur le lien que j’ai donné: propagande européiste payée par nos impôts. Je tombe dessus une ou 2 fois par mois en zappant, et comme je suis maso je reste quelques minutes pour vérifier si c’est toujours aussi ordurier. Je ne suis jamais déçu.
          Des européens en service commandé.

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        • Kasper // 26.06.2021 à 05h37

          C’est une riche idée. Mais gageons qu’on aurait chaque semaine un allemand pour nous expliquer comme nous sommes dispendieux, à refuser des boulots si mal payés qu’on doit rester célibataires et vivre chez nos parents après 40 ans.

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      • Patrique // 25.06.2021 à 12h42

        Philippe Murer a publié les temps de parole des différents courants politiques dans les radio-télés en mars selon les données du CSA.
        Résultat : les partie européistes ont 99,7% du temps de parole, les 7 partis indépendantistes (partisans du Frexit) 0,3% (en fait c’est le seul Philippot)
        Pour rappel le sondage Yougov de 2019 indiquait que s’il y avait un référendum, 13 millions de français voteraient pour le Frexit ; sans compter les indécis.

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    • Humdum // 26.06.2021 à 02h00

      Ce qui me chiffonne, c’est comment se fait-il que les Français en sont rendus à demander aux autres pays ce qui est le mieux pour ses propres intérêts ?

        +3

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  • Paul // 25.06.2021 à 08h14

    et ils feront comment les allemands pour refuser un truc qui ne leur convient pas et que leur tribunal invaliderait ?

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  • LibEgaFra // 25.06.2021 à 08h33

    Et à propos de « démocratie »: a-t-on entendu un seul candidat aux régionales ou départementales proposer un RIC régional ou départemental?

    En Suisse les droits d’initiative et de référendum existent aux niveaux municipal, cantonal et fédéral.

    Courage, fuyons!

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    • Yoan // 25.06.2021 à 08h51

      en PACA, à grasse, le RIC était proposé par une liste citoyenne au régionales et une liste citoyenne aux départementales qui n’avait pas de bulletin dans le bureau de vote. C’est pas les professionnels de la politique qui allaient proposer ça. Ce dimanche j’observerai un lâcher de castor à distance raisonnable.

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    • Geneviève B 30 // 25.06.2021 à 17h20

      SI, les candidats de Debout la France ont proposé des référendums mais il est vrai que ce parti n’est pas beaucoup médiatisé! Cf le commentaire de « Pantoche »!

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  • Brigitte // 25.06.2021 à 09h25

    Vous avez raison bien sur. Juillet n’est pas un va t’en guerre contre l’UE, il critique à mots feutrés mais nous n’avons pas le choix, en tout cas pas sur ce site. L’avantage c’est qu’il ne fait pas peur et peut espérer avoir une large audience et faire réfléchir certains, au delà de l’idéologie, car son discours est rationnel.
    L’Allemagne est devenue la « meilleure amie » des USA, depuis que le RU n’est plus dans l’UE. Il ne faut pas oublier l’Empire toujours en embuscade. L’Allemagne, c’est la star géopolitique de l’UE et de l’Europe, le liant entre l’Ouest et l’Est et l’interlocuteur avec la Russie.
    La France n’a plus beaucoup de paillettes à son costume de scène (internationale)l. Il est vrai que nous préférons les costumes de ville (Lang, Fillon, …).

      +12

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  • Louis // 25.06.2021 à 09h58

    « Dans les années 1980 et 1990, la France se veut un acteur majeur de la construction européenne. Ce mécanisme la conduit à perdre successivement la maîtrise de ses frontières (accord de Schengen, 1985), de la primauté de son droit sur le droit communautaire (arrêt Nicolo, 1989), de sa politique économique et commerciale (grand marché unifié, 1993) et enfin de sa monnaie (traité de Maastricht signé en 1992. l’Euro devenant monnaie unique en 2002). Les paramètres traditionnels de sa souveraineté étant diminués, la France est ravalée au rang des autres pays européens, elle qui a toujours aimé croire à sa grandeur ». Extrait Historiquement Incorrect – Jean Sévillia.
    Problème : l’UE n’a pas assuré le relais et est actuellement défaillante..

      +13

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    • Dominique65 // 25.06.2021 à 10h37

      Défaillante l’UE ? Faut voir… Elle reste un excellent chien de garde du néolibéralisme et de l’impérialisme US. Je sais, c’est « complotiste » de considérer qu’elle a été crée dans ce but, mais tout mène à cette conclusion. Du reste, nos chefs d’État, Macron en tête, en sont très satisfaits.

        +22

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      • moshedayan // 25.06.2021 à 17h58

        Rien de « complotiste », en France vous oubliez la notion de « bain culturel » et de « doxa ». L’UE et d’abord le Benelux furent conçus comme une arme contre les Pays socialistes, c’est dans ces 3 pays, que l’OTAN a établi les « premières normes Otan » en cas d’invasion des chars soviétiques… et leurs dirigeants étaient trés zélés… C’est donc logique (bain culturel et doxa) que c’est le chef des Pays-Bas qui a lancé « la charge » la plus agressive contre la Hongrie au nom des « valeurs européennes ». Désolé, d’être très pessimiste, mais les pays de l’Est n’ont plus le choix, d’ici 2 ans, ils se plieront à la norme LGBT Otan ou ils se révolteront….C’est clair, pour moi, la Hongrie est le dos au mur – soit elle réussit à Visegrad à casser les Européistes, soit elle se pliera, soit elle partira… mais là elle sera obligée pour sa sécurité de faire venir en toute hâte des « forces armées « conservatrices » russes, comme l’a remarqué votre Macron…. Il y a bien une guerre des valeurs… qui peut dégénérer en guerre tout court -3e GM… Ces événements sont plus proches , selon moi, parce que l’UE a de nombreux voyants économiques au rouge; et quand ses dirigeants se réunissent, on ressent un vent très mauvais, derrière des sourires de façade masquée… Si Slovaquie et Hongrie veulent éviter les « valeurs européennes lgbt et autres »…elles n’ont d’autres choix que d’accueillir des « forces russes conservatrices »… capables de bloquer puis expulser toutes les bases de l’OTAN…

          +8

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  • Avunimes // 25.06.2021 à 10h21

    Le droit de veto n’a évidement rien de démocratique. Qu’un pays protège ses intérêts peut être entendu, ne joue pas à l’appaisement mais à la lutte des privilèges.
    Que les intérêts d’un pays membre puisse être considéré comme un intérêt européen serait mieux compris de tous. Ici s’opèrent trois forces politiques contradictoires en présence : la Nation, l’Europe (Nation), le Marché (liberalisme) .
    La Nation n’adhère ni à l’Europe ni au Marché. L’Europe n’adhère pas au règles de coopération de la Nation et se soumet à ceux qui l’ont créé, le Marché. Ce dernier n’a que faire de l’Europe et des Nations, il est indépendant. Il a son armée, sa police, ses lois. Il fait et défait un monde dont les décideurs politiques, tous acquis à sa cause, tant ideologique que pragmatique, sont incapables de mettre en place des règles de conduites (les contraintes), que les peuples eux-mêmes reprouvent dans leurs majorités électorales.
    L’Allemagne ouvre donc un débat interressant dont la France pourrait s’inspirer devant l’ONU.

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  • Michel Le Rouméliote // 25.06.2021 à 11h16

    Conclusion : l’UE doit disparaître car elle est nuisible à l’ensemble des 27 nations européennes qui la composent. La fin du veto, c’est la légalisation de la loi du plus fort (en apparence) : l’Allemagne.
    Donc, en ce qui nous concerne, vite le frexit et puis c’est tout. Ah ! J’oubliais ! Si le retour au franc et la sortie de l’OTAN, aussi.

      +18

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    • Kiwixar // 25.06.2021 à 13h25

      « l’UE doit disparaître car elle est nuisible à l’ensemble des 27 nations européennes qui la composent »

      Ah bon? Je trouve que l’UE est une aubaine pour :
      – l’Allemagne : hymne allemand, monnaie allemande, présidente allemande, désindustrialisation de la France et de l’Italie, libre accès à la main d’oeuvre pas chère et qualifiée des pays de l’Est
      – les pays de l’Est : plein de pognon gratuit
      – les ptits pays (Benelux) : émasculation des grands pays gênants (Allemagne exceptée), finance open-bar
      – Irlande : plein de pognon de multinationales

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        +37

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      • Michel Le Rouméliote // 25.06.2021 à 16h58

        Ah ! J’ai enfin compris pourquoi je ne passais plus sous la porte ! Merci, Kiwixar !

          +2

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      • moshedayan // 25.06.2021 à 18h08

        En Europe de l’Est, le « pognon gratuit » est pour les larbins de l’UE et autres cireurs de pompe slovaques et autres .. Et n’oubliez pas que les ouvriers slovaques enrichissent vos riches en fabriquant pour moins cher des voitures – vous les Français certains du moins je précise tiennent à bout de bras l’euro parce qu’ils peuvent enfin ! se payer des « clones de voitures allemandes » genre skoda ou vw même et audi, quand j’étais étudiant des Audis etc… il y en avait peu en France, maintenant des Français m’ont dit que ça roule partout…. Oh qu’ils sont contents « ils ont enfin une voiture allemande »… sortir de l’euro – ce sera fini ! catastrophe… et même nous … l’Allemagne tient en laisse toute l’Europe… notre pays une colonie allemande… L’UE c’est un tableau effrayant de destruction des nations, de ses peuples.avec leurs valeurs

          +10

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      • Jean // 25.06.2021 à 23h10

        @Kiwixar ,

        Vous aurez des difficultés à convaincre un allemand obligé d’accepter un job à un 1€ que l’UE est une aubaine et je connais un couple de français qui travail pour ce machin et qui s’en porte très bien. Comme toujours il faut chercher où va l’argent car quand il disparait d’une poche c’est pour réapparaitre dans une autre. Qui est esclave et qui dicte sa loi ?
        Mais quand on tire trop fort sur un élastique ont finit immanquablement par se le prendre dans la gueule et le règne de Mammon sur ce monde arrive à son terme.

          +1

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    • Louis // 27.06.2021 à 08h52

      Le problème du FREXIT c’est le jour d’après, pour qu’il ne se transforme pas en catastrophe il nous faudrait des autorités de grandes qualités qui n’existent pas. Déjà, que l’on cesse de signer de nouveaux traités dans le dos des Français.

        +1

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  • Hamourabi // 25.06.2021 à 13h25

    Bonjour,
    Il vaudrait mieux… il serait plus urgent de SUPPRIMER LA « COMMISSION EUROPÉENNE » qui ne cesse de tout phagocyter sans vergogne et sans aucune résistance, urgence de l’épidémie ou non (même si sa Présidente est parƒois reléguée sur une banquette). Comme le ƒaisait remarquer l’antépénultième Président de la République, « il n’y a plus aucune Séparation-des-Pouvoirs dans l’Union européenne ; la Commission décide de tout par voie de règlements et, en plus, maintenant, elle distribue les punitions (amendes, privations de crédits, etc…) aux désobéissants comme si elle était la Cour de Justice! »

    Mais où sont donc les « démocrates » qui élisent un Parlement Européen… et qui ne s’étonnent même pas que leurs (((chers))) élus n’aient que le droit de se résigner à s’incliner devant tous les commissaires (((parachutés))) totalement dégagés-de-toute-responsabilité???????

      +8

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    • utopiste // 26.06.2021 à 13h43

      La commission européenne, c’est l’organe exécutif de l’ue, objet d’âpres négociations entre gouvernements à chaque changement de personnel. Sans commission, pas d’ue.
      Quand au pouvoir législatif, il est sciemment dilué, pour (théoriquement) éviter la domination d’un seul pays.
      Ce machin, l’ue, doit être abattu, pour éventuellement laisser la place à autre chose de plus constructif qu’une « union » basée sur la concurrence.

        +0

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      • Hamourabi // 27.06.2021 à 12h00

        Bonjour, n’hésitez pas à partager avec nous votre utopie créatrice.

          +0

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  • Jean // 25.06.2021 à 13h50

    Nous sommes en guerre et l’UE c’est le quatrième Reich. La milice fait régner l’ordre imposé par Berlin et notre bon président, héros des salles de marchés, collabore pour le bien de la France. Les USA préfère cela au risque de voir l’Europe s’entendre avec Poutine et prépare un conflit que les vassaux ne pourront pas refuser. Mais la Russie ne se laissera pas surprendre cette fois, elle sait ce que valent les vaines promesses des nations belliqueuses.

    «Un des aspects de ce plan Otan 2030 est de supprimer le consensus dans les décisions de l’Otan et c’est très grave car cela signifie que si des États membres de l’Otan ne sont pas d’accord avec une intervention décidée par le secrétaire général de l’organisation, c’est-à-dire les États-Unis d’Amérique, on passera outre, on rassemblera les pays d’accord et on interviendra. Les pays membres ne seront plus que des valets de la décision américaine.»

    Source : https://fr.sputniknews.com/international/202106251045783346-avec-le-plan-otan-2030-les-pays-membres-ne-seront-plus-que-des-valets-de-la-decision-americaine/

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    • Kiwixar // 25.06.2021 à 14h17

      2030, c’est le moment où la baisse de la production mondiale de pétrole deviendra critique : y en aura plus pour tout le monde à un prix acceptable.

      Donc soit les gueux occidentaux accepteront -80% sur leur confort (12° à la maison en hiver, rationnement de l’essence, disparition du tourisme, etc), soit ils trouveront idéal le plan « climat 2030 otan » résumé en ces termes: « le co2 est un problème commun de l’humanité, donc les hydrocarbures (russes, iraniens) sont des biens communs de la communauté internationale, qu’il faut partager équitablement, et gratuitement ». Otan en emporte le vent (des hivers nucléaires)…

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      • Jean // 25.06.2021 à 23h53

        @Kiwixar,

        Je pense que la Nature va parler très fort, au point que tous entendront, et que les prévisions les plus pessimistes sont encore loin du compte. Nous devrons alors nous partager ce qu’il restera. Un optimiste dirait que nous serons aussi beaucoup moins nombreux autour de la table.
        Ceux qui appartiennent au « Milliard d’Or », comme ils disent, vivent à crédit en endettant les générations futur. Ceux qui ont des yeux pour voir attendent « le cygne noir » qui provoquera la banqueroute, car il est déjà trop tard. Les Hommes vont apprendre que les lois de la Nature sont plus fortes que l’Humanité.

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  • Incognitototo // 25.06.2021 à 14h15

    Voilà au moins qui confirme (en partie) ce que je n’ai cessé d’expliquer à ceux qui croient que l’UE aurait le pouvoir de nous imposer quoi que ce soit : dans quasiment tous les domaines, ce sont les gouvernements qui décident et jamais l’UE pour nous. La perte d’indépendance décisionnelle, c’est de la flûte pour que les politiques se dédouanent de leurs responsabilités.

    Maintenant, si les règles de majorités changent et le droit de veto est supprimé, là oui, nous perdrions toute autonomie décisionnelle. Cependant, pour cela il faudrait modifier notre Constitution (et celle de nombreux autres pays, je pense) ; on va donc comme en 2007 pouvoir mesurer jusqu’à quel point nos politiques sont définitivement des vendus, parce que je doute que nous aurions un référendum qui nous demanderait notre avis.

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    • vert-de-taire // 25.06.2021 à 17h44

      ***on va donc comme en 2007 pouvoir mesurer jusqu’à quel point nos politiques sont définitivement des vendus, parce que je doute que nous aurions un référendum qui nous demanderait notre avis.***

      Ah mince !
      je me réjouissais d’avance d’être sollicité pour ce changement majeur du Traité-constitution-hors-la-loi qu’est l’UE, et choisir de revoter contre cette saloperie.
      Ce sera pour une autre fois.
      Pour quand je sera mort et que ces salopards m’auront bien pourri toute ma/nos vie/s.

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      • Incognitototo // 25.06.2021 à 22h57

        Ce n’est pas l’UE qui a pourri nos vies, mais nos politiques qui ont décidé des lois qui nous régissent, en essayant de nous faire croire en plus « qu’on » décidait pour eux.

        Il ne faut pas se tromper de causes et de responsables. C’est chez nous qu’il faut faire le ménage. Si on élit un jour des gens qui défendent vraiment nos intérêts, ne sont pas vendus au néolibéralisme ni aux lobbys, l’UE n’est pas un obstacle à ce que nous puissions tout changer, du tout au tout… du moins si cela se produit avant qu’on nous piège en changeant les règles décisionnelles.
        Le problème est bien que nous n’avons quasiment personne en France capable de dire non, et de proposer d’autres politiques, à part en partie LFI, dont je doute cependant qu’ils aillent jusqu’au bout, s’ils arrivent au pouvoir un jour.

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        • Kasper // 26.06.2021 à 06h06

          Ca n’a aucun sens: le droit de veto empêchera tout aussi bien la mise en place de politiques favorisant l’intérêt des populations (au hasard, l’Allemagne ou les paradis fiscaux, Luxembourg, Irlande…)

          pour que ca change il faudrait que chaque pays elise, en même temps, un gouvernement populaire, et que tous soient d’accord sur la marche à suivre.

          C’est ca l’effet cliquet de l’UE: tant que les vendus sont entre eux ca progresse, si par extraordinaire un pays met au pouvoir des gens intègres ils ne peuvent rien faire.que freiner, et pour revenir en arrière il faut un alignement de planètes tel qu’on en a jamais vu dans l’histoire du monde.

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          • Incognitototo // 26.06.2021 à 14h53

            Il n’y a aucun besoin qu’il y ait des convergences pour faire une politique nationale différente : c’est un mythe de penser cela.

            Par contre oui, il y a des actes politiques où il faudra se fâcher et dénoncer d’anciens accords pour que l’UE nous laisse faire ce que nous voulons ; par exemple, une renationalisation des banques systémiques, de l’énergie, de l’eau, et cetera ; tandis que par la fiscalité, on peut déjà tout révolutionner sans attendre absolument personne.

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            • Kasper // 27.06.2021 à 00h45

              Oui donc en gros « il suffit » qu’on se torche avec les traités. Donc c’est bien notre appartenance à l’UE qui nous empêcherait de changer nos politiques nationales.

              Avec votre logique, rien ne m’empêche non plus d’étouffer des grand mères ou de foutre le feu chez mes voisins. « Il suffit » de ne pas me laisser attraper par la police et de refuser d’aller au tribunal.

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            • Incognitototo // 27.06.2021 à 13h01

              Je ne comprends pas les analogies que vous faites, ça n’a aucun rapport avec des transgressions que nous ferions en loucedé… Qu’est-ce qui nous empêche d’agir ? Des traités ? C’est de la flûte. Ce qui a été fait peut être défait. En outre, vous n’avez pas idée du nombre de pays qui ne les ont pas respectés ou ne les respectent pas sur tel ou tel point.
              Si la France dit, par exemple et entre bien autres, qu’elle veut revenir sur la privatisation d’EDF (avalisée avant tout par nos assemblées parlementaires) et qu’elle ne le fera pas, vous pensez vraiment que cela serait un casus belli provoquant une rupture ? Personnellement, je ne le pense pas. Et si c’est le cas, alors oui, nous sortirons de l’UE.
              Mais provoquer une rupture, sans avoir essayé d’agir sur le système c’est aussi de la trahison vis-à-vis des autres pays que nous payerons très cher. On ne divorce pas au premier désaccord, ou alors il ne fallait pas se marier.
              En termes de stratégie politique, cela me paraît bien plus cohérent et efficace d’agir tel que je le propose.

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            • kasper // 28.06.2021 à 01h42

              A partir du moment ou il faut violer les traites pour avoir la politique voulue, il est illogique de dire que ces traites ne nous empêchent pas de mettre en place cette politique. Puisque nous nous sommes engages par eux a ne pas faire cette politique.

              Rien dans une regle ne nous empêche *physiquement* de contrevenir a cette regle, il n’empêche que la regle existe. Puisque vous prenez l’analogie du mariage, un des engagements qu’il comprend, par exemple, vous interdit d’aller fricoter avec d’autres personnes. Rien ne vous en empêche, physiquement de le faire. N’empêche que c’est interdit.

              Votre solution de se torcher avec les traites est fonctionnellement équivalente a foutre l’UE en l’air ou en sortir pour reformer quelque chose de fondamentalement different, avec des traites différents. Qu’est ce qui restera de l’UE actuelle a ce moment la ? rien. Donc arrêtez de jouer sur les mots.

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            • Incognitototo // 28.06.2021 à 15h12

              Les faits, rien que les faits et vous n’en apportez aucun ni aucun argument qui infirmerait ce que je dis (idem pour votre commentaire suivant)…

              Si vous cherchez un peu, vous pourrez constater que de nombreux pays de l’UE n’ont pas ou ne respectent pas encore actuellement de nombreux traités : en matière fiscale (la championne ayant été la GB, mais l’Allemagne, l’Irlande et d’autres en font encore partie) ; bancaires ; sur le droit d’asile (19 pays) ; sur les libertés fondamentales, la justice et l’absence de corruption (Pologne, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Malte), sur les règles environnementales (tous condamnables)…
              Bref, je me demande même si un seul pays respecte intégralement tous les traités signés ; et la France qui a été de nombreuses fois condamnée par la CJUE, ou encore pour son non-respect des « critères de convergence » n’est pas en reste.

              Donc re-bref, quand un pays ne veut pas respecter ce qu’il a signé et bien il ne le respecte pas. Simple non ?

              Donc je re-répète, toutes les politiques que nous subissons ne sont dues qu’à nos propres gouvernements et JAMAIS à l’UE (c’est si dur que ça d’admettre que c’est nous l’UE ?), tandis qu’absolument rien ne nous empêche de faire les politiques que nous voulons.

              Et pour tout vous dire, je serais curieux de voir comment les autres pays (qui ont tous quelque chose à se reprocher) seraient en capacité de sanctionner ou virer la France, pays fondateur et inventeur du schmilblick.

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        • leravidemilo // 26.06.2021 à 20h15

          Certes, mais c’est bien en créant l' »u ».E que nos pouvoirs politiques respectifs ont eu la possibilité de nous faire croire qu’on avait plus le choix d’organiser nos vies autrement que dans le pillage généralisé du marché libre et de la concurrence libre et pas faussée du tout entre les poulets et les renards. Et c’est bien donc l »u ».E qui nous pourrit la vie depuis lors, soit sous la forme, de plus en plus à la baisse d’une croyance totalement illusoire en une « union » des peuples, soit comme une contrainte « définitive » (genre « la fin de l’histoire ») empêchant tout changement, à commencer par celui d’en sortir. Oui, il faut sortir des traités, comme seule LFI l’indique.

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          • leravidemilo // 26.06.2021 à 20h40

            M Juillot est bien aimable et son article fort intéressant, et ses arguments forts rationnels, mais il est bien aimable également avec l’histoire de l »u ».E. Ce machin n’a pas attendu de gamberger sur la suppression de la règle du veto pour s’assoir sur la souveraineté des peuples et partant sur la démocratie. Le grand principe constitutionnel de l »u ».E, le marché libre et la concurrence libre et non faussé, a été imposé par le traité de Lisbonne, après avoir été refusé par deux referendum, ceux des peuples français et hollandais. (et approuvé par O referendum). Les hollandais ont récédivé encore à propos du traité d’assistance financière (à fonds perdus bien sur) à l’Ukraine du maïdan, et celui ci, toujours pas approuvé est appliqué bien sur, à titre temporaire, en attendant que. (une belle farce). Les danois ont subis quelques désagréments eux aussi. Quand aux Grecs ils avaient même été avertis d’avance par Juncker : « Il n’y a pas de vote démocratique contre les traités ». Le seul referendum pour lequel l »u ».E a du s’exécuter, malgré toute sa mauvaise volonté, confinant au sabotage, c’est le Brexit.

            « Messieurs les anglais, tirez (vous) les premiers ». Le refus de la souveraineté des peuples, embarqués dans cette chaloupe à la dérive, concernant l' »u ».E, c’est son vrai et seul visage.
            Sortons des traités. La France peut le faire, bien plus facilement que d’autres (il suffit de regarder la carte, et les chiffres).Et, comme M Juillot le rappelle, De Gaulle, avait obtenu gain de cause en quelques mois de chaise vide.

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            • Incognitototo // 26.06.2021 à 22h01

              Franchement, je ne sais pas ce qu’il y a de si difficile à admettre pour ceux qui pensent comme vous…

              Si on s’en tient aux faits, rien qu’aux faits, et aux écrits concernant la façon dont les décisions sont prises, l’UE, en tant qu’entité politique, n’a absolument AUCUN pouvoir pour imposer quoi que ce soit aux pays qui la composent.

              C’est donc se tromper d’origines, de causes et de responsabilités que de continuer à parler de l’UE comme d’une entité qui nous imposerait ce que nous subissons.

              La réalité est que depuis Pompidou (qui a vendu l’indépendance de la BdF aux banques privées), tous les politiques français qui ont successivement gouverné, ont fait toujours plus de la même chose dans le néolibéralisme (à part pendant la courte parenthèse 81-82).

              L’acmé qui entérine le putsch permanent des politiques est bien 2007 (avec le traité de Lisbonne) ; et je me demande bien comment des gens arrivent encore à voter pour le PS et LR qui ont clairement affirmé leur nature foncièrement antidémocratique.

              Bref, continuer à agonir l’UE de tous les maux, ne pas voir que ce sont nos seuls politiques qui sont responsables de tout et ne pas admettre que nous pouvons en réalité faire ce que nous voulons, même en étant dans l’UE, est un déni des réalités assez colossal.

              Mais je sais bien que c’est toujours plus facile de trouver des boucs émissaires externes imaginaires, plutôt que d’admettre que nous sommes seuls responsables d’avoir mis au pouvoir des félons et des traîtres (pour la plupart issus de l’ENA).

              En bref, ce n’est pas sortir de l’UE qui est urgent, mais de passer à une 6e République, avec des institutions (notamment le CC et le CE) qui ne seront plus complices des putschs permanents des politiques depuis 52 ans en France.

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            • kasper // 28.06.2021 à 01h46

              « Bref, continuer à agonir l’UE de tous les maux, ne pas voir que ce sont nos seuls politiques qui sont responsables de tout »

              On peut considerer l’UE comme bonne a jeter ET nos politiques avec hein. L’un n’empêche pas l’autre.

              « ne pas admettre que nous pouvons en réalité faire ce que nous voulons, même en étant dans l’UE »

              Non. Si vous faites ce que vous voulez vous etes de fait sortis de l’UE.

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    • Jean // 26.06.2021 à 00h09

      @Incognitototo,

      Ceux qui décident sont ceux qui payent… qui investissent devrais-je dire. Les corrompus ne peuvent plus qu’obéir à cet opium dont-ils se sont rendus esclave.

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  • Pierre // 25.06.2021 à 22h21

    La démocratie : c’est la nation (sous entendu le découpage territorial actuel….), l’Europe : la dictature…..Je caricature à peine l’article…..
    Ce qui m’attriste le plus, c’est que cet article est écrit par un historien donc quelqu’un qui est sensé avoir une vision sur le temps long…..Quelqu’un qui devrait être capable de ne pas tombé dans l’illusion de l’immuabilité des constructions politiques ou territoriales humaines.
    Rien n’est figé dans ce monde. Tout bouge même les montagnes et les continents.

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    • leravidemilo // 26.06.2021 à 20h55

      On comprend bien votre amertume. Il est vrai qu’en terme « d’immuabilité » l »u ».E… c’est tout sauf son point fort.(attention c’est pas l’Europe, c’est juste l »u ».E. L’europe, c’est un continent, ça va jusqu’à l’Oural, et en plus y’a la Suisse (qui vient de refuser le nouveau traité de » coopération  » en négociation depuis plusieurs années), la Norvège (dont l’agriculture et la pêche se portent fort bien merci, z’ont refusé d’entrer par 2 ou3 même referendum), la Serbie, la Bosnie… Ya même un bout de la Turquie… et encore, hors continent, l’Islande, qui a retirée sa candidature suite à la crise financière de 2008 et aux rôles des banques dans l »u ».E,…

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  • clauzip12 // 26.06.2021 à 00h18

    Il conviendrait me semble t il que préalablement soit institué un programme définissant la finalité et le but à atteindre pour imposer la disparition du véto.
    Ainsi,le grand but serait clair,tous les états se prononceraient une fois pour toute.
    Actuellement,il me semble que la découverte est permanente,il y a un plan mais il et secret pour les citoyens mais pas pour les multinationales.
    Personnellement je souhaite le frexit,après un moment difficile,nous retrouverons avec d’autres hommes politiques,la liberté et la créativité!

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  • tchoo // 26.06.2021 à 09h21

    Le droit de veto n’empêche pas la commission européenne élue par personne d’imposer ses vues sur les budget de chaque pays.
    L’UE est un machin qui ne sert pas les peuples européens, et est bon a jeter.
    Veto ou pas

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    • Anfer // 26.06.2021 à 10h13

      Et si on applique pas ces recommandations, il se passe quoi ?

      Rien…

      La faute revient entièrement à nos politiques au pouvoir.

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