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15.octobre.201915.10.2019 // Les Crises

François Surreau « Quel est ce pays, qui pour encadrer une manifestation utilise des armes de guerre ? »

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Source :Twitter, François Surreau, 09-10-2019

 

Source :Twitter, François Surreau, 09-10-2019

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Commentaire recommandé

Jérôme // 15.10.2019 à 07h05

“Quel est ce pays, qui pour encadrer une manifestation utilise des armes de guerre ?”

Mais Monsieur Sureau, c’est le pays à la tête duquel se trouve quelqu’un que vous avez soutenu pour le faire élire président de la république en 2017. Autrement dit dirigé par un centriste ayant rassemblé une coalition hétéroclite de gauche modérée de centristes, et de droite modérée.

Grosso modo, une reconstitution de la galaxie radicale-socialiste et modérée de la 3ème république qui, voici 3 générations, nous avait déjà donné des Pétain, Laval, Chautemps, Darlan et compagnie.

Et quand ça se répète, on peut commencer à douter que ce soit une simple coïncidence.

Confère l’enquête internationale montrant que c’est chez les centristes que l’on est le plus « modérément » démocrate.

https://www.les-crises.fr/les-centristes-sont-les-plus-hostiles-a-la-democratie-pas-les-extremistes/

37 réactions et commentaires

  • Pas dupe // 15.10.2019 à 06h47

    Ce n’est pas à un « climat générationel récent » qu’il faut imputer la disparition des libertés, c’était à la systémique expansionniste dans un monde fini.
    Vous pouvez aller dans n’importe quelle direction politique, la seule possibilité puisque les dominants du système économique et politique ne le remettront jamais en cause, est que la pression monte et donc, immanquablement, qu’on rogne sur les libertés.

    Jusque-là, on a vu le développement technologique comme un progrès sur le plan de la liberté, il deviendra une aliénation car derrière les discours humanistes le seul objectif est de maintenir notre dominance.
    L’IA, les assurances, le politiquement correct, la surveillance généralisée, le transhumanisme, voici nos « progrès »…
    Que seuls qq philosophes commencent maladroitement à remettre en cause.

      +28

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  • LA ROQUE // 15.10.2019 à 06h52

    Non seulement l’état de droit disparait dans l’indifférence, mais nombreux sont ceux qui approuvent les méthodes utilisées par le gouvernement pour mater le mouvement des gilets jaunes. Je l’ai moi meme entendu avec stupéfaction à plusieurs reprises. Autant vous dire que je ne suis pas optimiste pour nos libertés dans l’avenir.

      +81

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  • Jérôme // 15.10.2019 à 07h05

    “Quel est ce pays, qui pour encadrer une manifestation utilise des armes de guerre ?”

    Mais Monsieur Sureau, c’est le pays à la tête duquel se trouve quelqu’un que vous avez soutenu pour le faire élire président de la république en 2017. Autrement dit dirigé par un centriste ayant rassemblé une coalition hétéroclite de gauche modérée de centristes, et de droite modérée.

    Grosso modo, une reconstitution de la galaxie radicale-socialiste et modérée de la 3ème république qui, voici 3 générations, nous avait déjà donné des Pétain, Laval, Chautemps, Darlan et compagnie.

    Et quand ça se répète, on peut commencer à douter que ce soit une simple coïncidence.

    Confère l’enquête internationale montrant que c’est chez les centristes que l’on est le plus « modérément » démocrate.

    https://www.les-crises.fr/les-centristes-sont-les-plus-hostiles-a-la-democratie-pas-les-extremistes/

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 09h00

      C’est vraiment bien vu et bien dit, comme les autres interventions sur ce texte. Les lecteurs des « Crises » sont intelligents. Je ne connaissais pas à fond la trajectoire de monsieur Sureau, mais lui aussi est un type historiquement bien répertorié. Vous lira-t-il ? Un dialogue serait intéressant. Dans la période à laquelle vous renvoyez en nommant Chautemps et Pétain, c’étaient déjà souvent des gens qui se pensaient comme des amis des libertés à la française qui travaillaient à la tyrannie par refus de l' »extrêmisme ». De Chautemps, on cite, et je crois que c’est dans son discours d’explication au vote des pleins pouvoirs le 10 juillet 1940, sa phrase sur « cet air de liberté que l’on respire dans nos villes et nos villages » (je ne garantis pas le mot à mot). Et aujourd’hui l’histoire retient que la défense de la liberté fut en pratique assumée par un général maurrassien assisté d’un colonel cagoulard en alliance avec un parti stalinien antinational et antimilitariste…. Hegel n’aurait-il pas été ravi de voir cela ? Je crois qu’il faut s’en prendre à la « métaphore topologique » induite par la disposition de nos représentants en hémicycle, depuis la gauche jusqu’à la droite en passant par le centre, qui contient dès le départ l’idée que la raison est au centre. Pascal tenait au contraire que la vérité était à chercher à la fois dans tous les extrêmes.

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      • D’Aubrac // 15.10.2019 à 09h49

        Manque de discernement ? C’est peu dire.

        M. Sureau, proche de M. Macron, a rédigé les premiers statuts de son parti En Marche.
        C’est un compagnon de route, comme on disait naguère, sur d’autres estrades.
        Or la République en Marche défend les intérêts de la classe possédante, moyenne et grande.
        Classe qui jamais n’a renoncé à faire utiliser la violence D’État la plus brutale pour les défendre, bec et ongles.
        Ce fut le cas en 1870, et sous bien des aspects sous le régime de Vichy, cette classe possédante y ayant massivement souscrit.

        M.Sureau serait plus crédible en commençant par faire explicitement son autocritique.

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        • Fano // 15.10.2019 à 13h44

          Quand cela arrivait En banlieux la France a applaudit En a redemandait.
          Les gens reclamaient de la fermete .
          Ils ont eu le temps de le mettre au point maintenant ils le resservent.
          Pensaient a toute les demandes de fermete de mise au pas d invisibilisation actuel ou tout le monde applaudi et vous aired une idee de votre futur
          Bon courage.

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      • Ouvrierpcf // 15.10.2019 à 20h14

        Ce parti stalinien antinational antimilitariste fut interdit des 1939 le peu de militants qui resterent organisèrent la grève des mineurs de fonds des mines du Nord Pas de Calais en 1941 quelques unes et uns d’entre elles eux pouf une minorité insignifiante organisèrent ce qui fût pompeusement qppellee la Résistance des faits anodins comme la grève insurrectionnelle des cheminots le plastiquage de ponts par ci de dépôts ferroviaires par la C’est vrai pas de quoi notifier ces « détails » comme dit le borgne la Maison Montre Tout enfin le château tout de même que dire du CNR ou les staliniens collaborerrent même avec les Gaullistes pour mettre au point la Sécurité Sociale l EDF GDF le statut de la Fonction Publique du Mineur des Cheminots des plaies purulentes de Notre économie Ouf Macron met un terme a ces orgies en collaborant avec la BCE basée a Francfort Ya Voll et avec Frau Merckel dur schooner frauen bien catho teteuntonne

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    • LA ROQUE // 15.10.2019 à 14h06

      @ Jérôme

      « Confère l’enquête internationale montrant que c’est chez les centristes que l’on est le plus « modérément » démocrate. »

      C’est très juste.
      Pour mémoire rappel des propos de Clair o Petit députée LREM à propos des manifestations des gilets jaunes :

      « Après 3 sommations l’armée pourra tirer »

      Propos de Luc Ferry membre du parti UMP :

      « Quand on voit des types qui tabassent à coups de pied un malheureux policier par terre, qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois ! Ça suffit, ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d’extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies »

      Nous apprécierons les propos modérés de ces centristes « modérés » …

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      • Jean-Pierre Georges-Pichot // 16.10.2019 à 08h16

        Pour complément : il faudrait parler d’un tournant récent de l’historiographie, portée par exemple par Simon Epstein et Dominique Lormier, visant à réviser quelques évidences que l’on croyait évidentes mais qui ne le sont plus pour certains sur la sociologie de la résistance, pour conduire tout doucement à l’idée que la collaboration est un phénomène de gauche. Or le concept de « gauche » est en l’occurrence commode, mais il n’a aucun sens après Munich et la rupture entre radicaux et socialistes d’une part, communistes de l’autre. Du coup on arrive à une conclusion bien différente : la collaboration sera portée, entre autres forces sur lesquelles on passe poliment, comme l’Eglise et naturellement le patronat industriel, par une gauche modérée en continuité parfaite avec une droite modérée, le soutien initial à Pétain allant des socialistes à la Cagoule en passant par le centre-droit de Laval et Flandin : le cercle de la raison de l’époque.

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    • ababush // 15.10.2019 à 23h15

      En fait, on trouve partout chez les « centristes » la classe bourgeoise qui se pense plus intelligente, qui pense tenir le pouvoir et qui est la plus attachée à l’ordre existant.
      Les « extrêmes » sont les classes moyennes et populaires.
      Et il est bien connu que les bourgeois se méfient terriblement du peuple, donc de la démocratie, laquelle doit-être contrôlée. En complément, la liberté n’est une valeur bourgeoise intangible que dans le domaine économique.

        +7

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  • Fritz // 15.10.2019 à 07h10

    Quel est ce pays ? La France, hélas. Vigipirate et l’état d’urgence prolongés depuis des années ; la « sécurité » invoquée comme si c’était une déesse ; l’impunité parfaite pour les flics qui ont tué Zineb Redouane et blessé les citoyens qui manifestent pour le droit de vivre dans la dignité…

    Des armes de guerre, et une Justice aux ordres pour mater les Gilets jaunes, mais tout va bien pour Christine Lagarde et Jérôme Cahuzac. Justice de classe, médias courtisans. Le discours officiel qui continue à présenter la France comme une démocratie devient obscène. Au moins, nous pouvons dénoncer cette imposture.

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    • Bigtof // 15.10.2019 à 08h23

      Du point de vue de la justice, la réforme des tribunaux correctionnels avec la suppression des jury populaires pour des jury professionnels a été LA réforme qui a permis de transformer la Justice en supplétif gouvernemental.

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      • Louis // 15.10.2019 à 17h26

        Et la justice aux ordres de la secte mondialisée pour détrousser les états. La justice privée est la justice du riche contre le pauvre..
        https://www.monde-diplomatique.fr/2014/06/BREVILLE/50487

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      • Jérôme // 15.10.2019 à 21h21

        Faux. Ce n’est que pour les affaires criminelles, autrement dit les cours d’assises, qu’il y avait des juries populaires. Dans les affaires correctionnelles, le verdict a toujours été rendu par des magistrats.

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  • Louis Robert // 15.10.2019 à 07h31

    Dit très sincèrement, après 48 « actes » hebdomadaires des Gilets Jaunes tels que nous les avons vus surabondamment, j’en étais venu à croire qu’il n’existait plus en France de gens de robe, que la justice y avait perdu toute voix, tant le silence y était et demeure à ce jour aussi morbide qu’assourdissant.

    Or voilà que paraît quelqu’un qui semble prêt à faire comme s’il allait oser affirmer publiquement que « s’il n’en reste qu’un je serai celui-là »… Étonnant, en pleine barbarie. Surtout quand l’homme a la lucidité de remettre en cause, dès le départ, ce cadrage si insupportablement biaisé de l’entrevue par ces mots: « mauvaise question ». Alors là, dans les ténèbres d’un nouveau matin, lueur d’espoir. Faible certes, oh combien faible, mais tout de même…

    Au-delà des mots, l’action se fait toujours attendre, bien sûr. Mais il y a, bien modeste, ce premier geste, qui vaut ce qu’il vaut.

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 09h21

      Sur les « gens de robe ». Hélas! Hélas! Hélas ! (Comme dirait de Gaulle). Lorsqu’il s’est agi de défendre la liberté en prenant des risques pour sa vie, ou même seulement pour sa carrière, on les a très peu vu. Je laisse de côté le monde des avocats, qui est kaléidoscopique, mais s’agissant des magistrats, ils ont toujours secondé toutes les tyrannies. La « défense du Droit » dont ils se targuent n’est pas la défense de valeurs précises puisqu’ils respectent tout droit existant : c’est à dire en réalité tout pouvoir installé. Il n’y a pas à leurs yeux de « droit naturel ». L’épreuve de l’Histoire est sans équivoque : un magistrat français -un seul – s’est opposé à Pétain en 1940, et l’a payé de sa liberté. Aucune corporation n’a aussi peu résisté. Lors des procès de la Libération, procès Pétain et Laval en particulier, la présidence et le ministère public étaient assurés par des personnages qui avaient fait carrière sous Vichy, et la défense s’en est bien amusée. Mais il était impossible de faire autrement !

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      • Louis Robert // 15.10.2019 à 12h50

        Merci d’avoir pris le temps de commenter. J’ai trébuché en terminant sur « il était impossible de faire autrement » pour me retrouver étendu face contre terre. Cet obstacle semble me barrer très souvent la route, en France tout particulièrement. Fatalisme.

        Or il me semble que très généralement, il est non seulement possible mais relativement facile de faire autrement. Même au cœur de l’Empire, on trouve, très nombreux, des gens de robe qui savent vivre et exercer leur profession autrement qu’en collaborant avec le Pouvoir, se regroupant pour porter secours aux victimes, uniquement dans un souci de justice, et ce souvent sans grande rémunération. Des juges aussi s’y illustrent pour la justice. Que de tels phénomènes soient présents au pays de l’hégémonie mondiale par excellence (et pas seulement) mais non pas dans cette France de « Liberté….. et tralala » je vous avoue très candidement que cela me sidère. J’ai la naïveté de croire que l’on eût pu évoluer davantage depuis « Les Misérables » de Victor Hugo…

        Cdmt

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        • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 20h04

          J’ai peut-être écrit un peu vite. Quand je dis « il était impossible de faire autrement », je veux dire du point de vue de l’Etat post-libération restauré à l’identique. Ce n’était pas bien sûr l’avis de tout le monde… Sans lancer un débat général sur la bonne société et les moyens de la créer, je pointais en conclusion certaines lourdeurs bien lourdes. Si tous les juges étaient mouillés dans la collaboration, c’est pour des raisons de fond. Le profil mental de la corporation et son comportement politique découlent de la logique même de la démarche judiciaire, qui me semble être en rapport d’antagonisme avec l’idéal de liberté. Après tout, la loi est contrainte par définition, et une profession qui en fait un fondement de la société s’inscrit dans la logique Hobbesienne de la peur qui délivre de la peur. C’est une conception pessimiste de l’humanité qui appelle surveillance et punition. D’où une corporation qui peut bien à l’occasion se rebeller contre les illégalités formelles d’un pouvoir : c’est pour elle une forme de purisme, mais qui ne la détermine jamais fortement dans ses actes. Car, plus puissamment, une conception libertaire de la société est pour elle inacceptable et même incompréhensible. Et dans des circonstances dures, elle choisira toujours des entorses au droit plutôt que le risque du désordre.

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      • Kiwixar // 15.10.2019 à 15h10

        « Gens de robe » : la France a été agrandie et anoblie par les « gens d’épée » (dont notre De Gaulle) et est régulièrement avilie par les « gens de robe », dont la dernière mouture est tous ces gens de loi qui légalisent graduellement les actions d’une caste criminelle qui va finir en égayant les lampadaires.

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      • RGT // 15.10.2019 à 18h59

        Les magistrats sont là pour APPLIQUER LA LOI et rien d’autre.

        Et si la loi est IGNOBLE ce n’est PAS LEUR PROBLÈME.

        Le jour où les citoyens auront compris que le terme JUSTICE est tout aussi galvaudé que celui de « Presse indépendante » ou celui de « démocratie », et ce partout dans le monde, un grand pas sera franchi par l’humanité.

        Les magistrats ne sont pas là pour rendre la « justice », ils ont simplement là pour appliquer la LOI.

        Et que cette loi soit juste ou totalement inique, ils s’en foutent, déterminer la légitimité d’une loi ne fait pas partie de leurs fonctions.

        Et il en va de même pour TOUS LES SUBALTERNES qui sont contraints d’appliquer les ordres qui leurs sont donnés par leur hiérarchie, du nettoyeur de fosse septique au président de la ripoux-blique.

        Il faudrait peut-être arrêter de rêver et simplement ouvrir les yeux sur la réalité de la vie : Il existe deux catégories de personnes : Les subalternes, qui composent 99,99% de la population, et ceux qui commandent qui ne sont quant à eux que 0,01% de cette population.

        Ensuite, quelques débiles profonds font du zèle en appliquant les ordres qui leurs sont donnés en espérant récupérer quelques miettes du festin.
        On les appelle des tortionnaires psychopathes.
        Et lorsqu’il faut enfin rendre des comptes, non seulement ils n’auront jamais obtenu les miettes qu’ils espéraient tant mais de plus, ils seront sacrifiés sans état d’âme par ceux qui les ont utilisés qui trouveront immédiatement d’autres tortionnaires psychopathes pour les remplacer.

        Bienvenue dans la vraie vie.

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  • Antoine Block // 15.10.2019 à 07h52

    Je ne connaissais pas François Surreau.
    Il est admirable, par son éloquence, la fermeté de ses convictions et sa pondération. De telles personnes nous rappellent à quel point une certaine haute fonction d’État est garante des principes fondateurs de la démocratie. Mais sans doute faut-il déjà en parler au passé : lorsque cette génération sera partie à la retraite (ou évincée par la nouvelle idéologie), quels seront les garde-fous ?
    Je suis frappé par son idée que ce qui disparaît, c’est l’attachement – viscérale, quasi libidinale, certainement générationnel – à la liberté. C’est perceptible dans la situation qu’il révèle, mais aussi – et c’est sans doute liée profondément – dans les habitus quotidiens : l’usage des téléphone portables, d’internet, des « réseaux sociaux », des GAFA-NATU, etc. La vie privée et la liberté n’apparaissent plus comme quelque chose de précieux.

      +9

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    • calal // 15.10.2019 à 08h16

      « De telles personnes nous rappellent à quel point une certaine haute fonction d’État est garante des principes fondateurs de la démocratie »

      par une « certaine » vous voulez dire une minorité,voir une infime minorité?
      Parce que je ne vois que plethore d’incompetents irresponsables et vendus ( les fameux « stipendiés »,je ne comprendrais jamais pourquoi certains utilisent ce mot rare a la place de vendu,corrompu tellement plus clair…)

      ils sont passes ou les 30% de fils d’ouvrier a l’ena? remplacés par de la « discrimination positive »?

      ps: un des principes fondateurs de la democratie c’est la mobilite sociale. On monte dans l’echelle sociale si on est utile mais on descend si on fait que des conneries. Les enarques peuvent ils descendre? ben non,puisqu’ils ne font jamais de conneries…

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      • Antoine Block // 15.10.2019 à 13h02

        @Calal :

        Je suis d’accord avec vous, c’est pourquoi j’avais effectivement écrit « une certaine haute fonction d’État ».
        N’ayant aucun moyen de le mesurer, je ne me hasarderai pas à avancer un pourcentage des « stipendiés », mais il est certain que la personnalisation des carrières (en amont -le supérieur hiérarchique se voyant attribuer un pouvoir discrétionnaire- et en aval -l’agent étant jugé sur ses actes personnels-) ne peut qu’encourager la soumission.

        Je reste néanmoins attaché à un idéal d’excellence, de principes et de neutralité. La mission de policier (lesquels n’appartiennent cependant pas à la haute fonction publique) par exemple est, en principe, admirable : protéger les faibles, neutraliser les délinquants et les assassins. En pratique, on sait et l’on constate que ce n’est pas toujours ça (la « gestion » des Gilets Jaunes constituant à mes yeux la chute définitive de la police).
        Les hauts magistrats, le conseil d’État, les cadres de la fonction publique, etc. sont les garants constitutionnels de la démocratie. S’ils sont évincés, neutralisés ou corrompus, il ne reste plus aucun mécanisme institutionnel qui puisse faire contre-pouvoir à la volonté du prince.

        Quant à la disparition des 30% de fils d’ouvriers à l’ENA (qui me scandalise autant que vous), elle ne s’explique pas par la « discrimination positive » ! On ne constate pas une surreprésentation des « minorités visibles » dans la haute fonction publique, c’est le moins qu’on puisse dire !

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 09h41

    Disparition de l’ « état de droit » ? Mais non ! Cette vache sacrée de la bourgeoisie libérale est au contraire increvable, et la bourgeoisie libérale sait s’adapter lorsque le droit devient sévère. Cela s’appelle Macron aujourd’hui, et je ne vois pas les démissions pleuvoir dans les ministères. L’état nazi était un état de droit : et à l’Allemande, c’est à dire rigoureux, ponctuel et efficace. Les témoignages abondent. Il y a quelques années, Amos Gitai a affiché, dans une exposition au Palais de Tokyo, les documents relatifs à la condamnation de son père pour cause de judéité. Tout était légalement impeccable. Lorsque André Kirschen, jeune « terroriste » condamné au procès de la Maison de la Chimie au printemps 1942, fut présenté à son juge d’instruction, celui-ci lui dit : « pourquoi tremblez-vous ? Vous êtes sous la protection de la loi allemande. » Je vous souhaite bonne chance avec l’état de droit si vous ne vous organisez pas vous-même pour lui résister.

      +20

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    • Charles // 15.10.2019 à 13h02

      Pas un scoop. Les tyrannies ont toujours pris soin de respecter le droit (qu’elles ont mis en place) et ont soigneusement documenté leurs actions.

      Du moment que c’est légal, on peut tout faire. C’est irréprochable.

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      • azuki // 15.10.2019 à 16h27

        Je connais une expression : «L’uniforme qui fait office de conscience», la légalité c’est comme l’uniforme.

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    • Ernst J // 15.10.2019 à 14h58

      Meme si l’on met de côté le fait que ce que vous est écrivez est très contestable d’un point de vue historique, je me demande où vous voulez en venir.
      Est-ce que vous préféreriez à « l’hypocrisie » de l’état de droit, l’instauration d’un état d’urgence permanent, c’est-à-dire d’un état de non droit ? Je n’arriverai jamais à comprendre cette forme de nihilisme moralisateur tellement prisé à la gauche de la gauche.
      Pour ceux qui voudraient se faire une petite idée de la situation dans les états où l’on ne cherche même plus à s’embarrasser avec les apparences et où on a depuis longtemps renoncé à la fiction de l’état de droit je suggère de visionner ce film (qui par certains aspects commence à évoquer la situation française) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Caire_confidentiel

        +1

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      • Jean-Pierre Georges-Pichot // 15.10.2019 à 20h37

        Contestable d’un point de vue historique ? Je cite des documents que tout le monde a pu voir. Lisez les livres d’André Kirschen « La mort à quinze ans » et « Le procès de la Maison de la Chimie’. Pour Amos Gitaï, l’exemple est en réalité banal. La persécution des Juifs en Allemagne était légale de part en part, commençant par les lois de Nuremberg universellement connues, et toujours strictement codifiée par la suite. Je vous recommande aussi ce moment dans la conférence de Wannsee, dramatisée par la BBC il y a quelques années, où Heydrich interroge incidemment les futurs organisateurs de la Solution finale sur leur formation : et il apparaît que presque tous viennent de la profession légale. Il ne suffit donc pas de préférer telle ou telle forme de l’Etat, dont certaines seraient gentilles parce que c’est prévu dans des codes. Il est plus important de comprendre que les différences d’un lieu ou d’un temps à l’autre ne sont pas la protection ou non qu’offrirait le droit. Ce n’est jamais un droit qui nous protège de l’injustice. C’est un rapport de force, dont le droit n’est jamais qu’une explicitation transitoire et d’application aléatoire. On prend l’ombre pour la chose.

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        • Ernst J // 16.10.2019 à 09h31

          Ce n’est pas ce qu’écrit Johann Chapoutot dans « La loi du sang ».
          Le nazisme était précisément un mouvement qui rejetait le rapport quasi religieux de la tradition allemande au respect du droit – le droit positif, celui de l’état de droit précisément.
          Ce que vous prenez pour une manifestation des effets pervers de la soumission aux principes de l’état de droit est une fait une subversion (cynique) du principe meme d’ordre juridique. Les nazis méprisaient au plus haut point H. Kelsen. Ils ont même organisé des « cérémonies » de pendaison d’un article de droit… C’est dire l’ambiance « légaliste » qui régnait en Allemagne à partir de 33… L’Etat nazi n’était pas cet état ultra-organisé et hiérarchisé qu’on se représente habituellement, il était bien au contraire animé par un idéal d’horizontalité et d’anarchie, où la seule règle légitime était de « travailler en direction du führer »

            +1

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  • GR2 // 15.10.2019 à 13h42

    Surreau est un macronien qui critique les méthodes … macroniennes. C’est dire la crédibilité du personnage.

    Rien de mieux pour atténuer la critique que de la créer de l’intérieur. Comme en matière commerciale on crée sa propre concurrence, pour mieux contrôler le marché.

    Et, bien sûr, cet opposant convaincu à ses entrées dans les chaînes d’opposition très virulentes du PAF. A vomir.

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  • JC // 15.10.2019 à 14h11

    Y’a un seul r ou y’en a deux ? Faudrait savoir. Pas très respectueux de mal orthographier un nom.

      +1

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  • azuki // 15.10.2019 à 16h17

    Dans l’indiférence ? Je crois justement que non ! Doit-on dire qu’une population sous coupe réglée de la Mafia ou d’un régime dictatorial qu’elle est « indiférente » parce qu’on n’entend pas sa voix ? Ou y a-t-il d’autres raisons plus systémique a cette prétendue « indifférence » ?

    Cette on a une « indifférence » consensuelle des « élites » avec la complicité des médias « mainstream » tous devenus sous la coupe des milliardaires des organismes de propagande comme a la grande époque de la Pravda mais en version privée, certainement !

    On a aussi une part de la population qui se fait enfumer et manipuler, a qui l’on sert « la crise » (mais pas pour tous!), « le terrorisme » (que l’on combat en les armant et en les finançant), l’imigration (que l’on provoque en allant porter la corruption, la guerre et les coups d’états qui détruisent les pays), la peur, la haine et autres bricoles pour qu’elle ne regade pas au bon endroit. Ce n’est pas de l’indifférence, c’est de la manipulation perverse. Tout bon dictateur et tout gourou de secte connaît l’adage « ayez peur, je m’occupe du reste », ça marche depuis la nuit des temps hélas.

    Forcément qu’en laissant « nos élites » aller détruire les autres dans l’indifférence, ça finit par se retourner contre nous. Tout pouvoir nécessite un contre pouvoir. Toute délégation de pouvoir nécessite une contrôle et un pouvoir coercitif. Notre 5e république et notre « démocratie » occidentale n’a jamais réussi a obtenir ça, malgré la méthode révolutionnaire pour raccourcir les ambitions, ce qui pourrait bientôt être à nouveau d’actualité d’ailleurs.

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  • serge // 15.10.2019 à 17h21

    Comme d’hab, le type qui participe à l’augmentation des moyens de répression (voir les textes en cours contre les « fake ») et qui se demande comment ça se fait-y que ce soit utilisé?
    il aura l’air malin, ce type, quand d’autres gouvernants (pas forcément ceux qu’il avait « ardemment » souhaité voir aux manettes) utiliseront ces mêmes textes, voire TOUS les alinéas, pour lui pourrir la vie. Peut-être même avec rétro-action…

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  • Christophe Foulon // 16.10.2019 à 06h20

    L’effondrement en marche

    Nan mais sérieux les flics butent les pompiers ???? ben les quartiers sont comme au stade maintenant ils n’ont plus qu’a s’assoir et applaudir… micron a ses fans.

    https://fr.sputniknews.com/france/201910151042269778-un-pompier-blesse-par-un-crs-a-paris-je-me-suis-fait-tirer-dessus-a-bout-portant—video/

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  • Bounef // 16.10.2019 à 10h33

    « L’opposition se tait et reste muette »…
    Faux! M. Sureau, la FI dénonce avec véhémence et persévérance les méfaits macroniens.
    Ce déni volontaire n’est que trop fréquent.

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  • Roger // 16.10.2019 à 12h17

    Après avoir vu cette video, je me suis dit: »Comment cet homme peut-il soutenir Macron?,Comment a-t-il pu se tromper à ce point? »
    J’ai donc lu son essai « Sans la Liberté ». J’ai été séduit par la clarté et l’intelligence de cette réflexion, notamment par l’éclairage donné à la distinction pertinente entre liberté individuelle et liberté politique.
    Mais j’ y ai aussi perçu la petite musique très Macronienne de la culpabilisation:vous êtes chacun coupable de ne pas assez aimer la liberté…
    Il semble oublier que comme disait l’autre a propos de l’égalité, il y en a qui sont plus égaux que d’autres…il y en a qui sont plus coupables que d’autres…dont eu égard à sa position et à son parcours , il fait partie!

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  • Ando // 17.10.2019 à 15h26

    Comment ne pas être d’accord ? Pourtant, un certain malaise subsiste à la fin d’un entretien très « macronien », comme si l’exposé de ces evidences n’était fait que pour le paraître.

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