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Guerre en Ukraine : l’Occident confronté à un nouvel ordre monétaire mondial ?

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Un échec en Ukraine pourrait bien signifier la désintégration de l’UE et de l’OTAN, écrit Alastair Crooke.

Parfois, les changements révolutionnaires s’insinuent furtivement dans nos vies ; nous ne prenons conscience de la bifurcation majeure que lorsque nous la remarquons, dans le rétroviseur. C’est particulièrement vrai lorsque ceux qui ont été les premiers à appuyer sur la gâchette n’ont pas pleinement conscience – par eux-mêmes – ce qu’ils ont fait.

Qu’est-ce qui a été fait ? Dans un moment de préjugé viscéral, quelques membres de « l’équipe Biden » ont décidé de faire chuter la valeur du rouble. Ils ont donc saisit les réserves en dollars, en euros et en bons du Trésor de la Banque centrale de Russie.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

© Photo : REUTERS/Maxim Shemetov

Ils étaient tellement sûrs de leur plan que cela allait complètement contrecarrer les efforts de la Russie pour sauver un rouble en perdition, qu’ils n’ont même pas pris la peine de consulter la Réserve fédérale ou la BCE. Ces dernières ont désapprouvé publiquement l’action entreprise.

Ce qui a suivi, c’est le lancement par inadvertance du système financier occidental dans sa chute progressive. Les faucons de Washington ont déclenché une guerre économique avec le seul pays – la Russie – qui possède les matières premières nécessaires pour faciliter le passage à un système monétaire différent.

Cet événement monétaire va-t-il également modifier la dynamique géopolitique ? Bien sûr, c’est déjà le cas.

En saisissant ses réserves, Washington disait en fait à Moscou : les dollars vous sont interdits ; vous ne pouvez absolument rien acheter avec des dollars. Si tel est le cas, à quoi bon détenir des dollars ? La fin de la manœuvre américaine et européenne était inévitable : la Russie vendrait son gaz pour des roubles.

Mais c’est là qu’intervient une tournure machiavélique : en jouant sur les deux variables de l’équation, c’est-à-dire en liant le rouble à l’or, puis en liant les paiements énergétiques au rouble, la Banque de Russie modifie fondamentalement l’ensemble des hypothèses de travail du système commercial mondial (c’est-à-dire en remplaçant les dollars fiduciaires nominaux par une monnaie solide adossée à des matières premières).

Mais attention, la Banque centrale de Russie a fait deux choses d’importance géostratégique : elle a à la fois ajouté un « plancher » de prix et (moins remarqué), en a supprimé un autre. La Banque a ajouté un plancher au prix de l’or – en promettant d’acheter de l’or à un taux fixe.

Cependant, en insistant sur le paiement dans sa monnaie nationale, la Russie a commencé à supprimer le plancher imposé par les États-Unis en 1971 au prix du dollar, en obligeant les pays du monde entier à vendre leurs monnaies nationales (ce qui les affaiblit) pour acheter des dollars (pour payer l’énergie). En bref, bien que le porte-parole russe, Dmitri Peskov, ait déclaré que la Russie procéderait avec prudence, cette décision rompt la surévaluation structurelle accordée au dollar.

Les producteurs d’énergie du Moyen-Orient voient clairement où cela mène : la Russie, en liant le rouble à l’or et le paiement de l’énergie en roubles, lance un processus visant à lier le prix du pétrole au prix de l’or. C’est la révolution tranquille. L’or devient provisoirement la monnaie de réserve neutre, en attendant le développement d’une monnaie plus large.

C’est donc le troisième « rapt » : on commence à se détacher des échanges de matières premières dirigés par le papier américain, que l’Occident manipule pour maintenir les prix des matières premières et de l’or sous contrôle. Cela donne potentiellement un tout nouvel horizon à l’OPEP+, par exemple.

Voici l’essentiel : si les bons du Trésor et les dollars détenus par la Fed de New York sont boudés, qu’est-ce qui deviendra la réserve de valeur naturelle ? Les matières premières, bien sûr. Pourquoi est-ce si révolutionnaire ? Parce que dans une ère de perturbation des approvisionnements, de perturbation alimentaire et de guerre, l’Occident n’aura plus accès aux matières premières bon marché.

Peut-être que les membres de l’équipe Biden auraient dû prendre la peine de consulter la Réserve fédérale, car ironie du sort, non seulement ils ont effrayé les autres détenteurs étrangers de bons du Trésor américain et de dollars de réserve lorsqu’ils ont saisi les réserves russes, mais ils l’ont fait juste au moment où l’inflation intérieure américaine est en train de monter en flèche et où les obligations sont de toute façon boudées.

Après quarante ans d’existence, les bons du Trésor américain sont aujourd’hui considérés comme des « risques sans rendement » (risques dus à la crainte que l’inflation rende les taux obligataires encore plus négatifs en termes réels. Déjà, le rendement des bons à 2 ans explose à la hausse. Mais si la Fed veut sérieusement combattre l’inflation, les taux d’intérêt doivent aller beaucoup plus haut).

Comme on pouvait s’y attendre, la ruée vers les matières premières (pour toutes ces raisons : menace de guerre, perturbation de l’approvisionnement, sanctions contre la Russie) a fait flamber les prix des matières premières. Les prix élevés des matières premières ont un impact sur tous les autres prix et se répercutent partout – mais nulle part ailleurs autant qu’aux États-Unis, où une construction financiarisée très lourde repose sur une base minuscule de garanties de matières premières. Et où l’administration est coincée entre Scylla, la peur de l’inflation, et Charybde, le krach boursier en cas de hausse des taux d’intérêt.

Cette trajectoire de crise économique et de déclin de la pertinence de l’Occident – présagée par l’évolution de l’ordre monétaire mondial, la menace d’hyperinflation, les pénuries alimentaires, les rayons vides, la pauvreté due à l’inflation, la flambée des prix du chauffage et de l’essence – peut-elle être inversée par une « victoire américaine » dans le conflit ukrainien ?

Un échec en Ukraine pourrait bien signifier la désintégration de l’UE et de l’OTAN. La cohésion bricolée au sein de ces alliances ne survivra pas au traumatisme de la défaite.

Le désespoir de l’Occident est également révélé par le fait que l’Europe imite l’Ouroboros (le symbole antique d’un serpent qui dévore sa propre queue et se dévore lui-même) : en évitant délibérément les produits russes moins chers, Bruxelles s’expose à une spirale inflationniste incontrôlable et à la relégation de l’Europe dans un marigot économique, sa base manufacturière devenant totalement non compétitive en raison des coûts énergétiques élevés.

Le président du Conseil atlantique des États-Unis, un « idéologue de l’unipolarité », Frederick Kempe, a écrit la semaine dernière qu’une « victoire ukrainienne – avec un Occident fort et uni derrière elle – obligerait à repenser l’engagement et la compétence des États-Unis et à changer la trajectoire de la politique étrangère ». La question n’est pas de savoir ce que serait le nouvel ordre mondial, mais plutôt de savoir si les États-Unis et leurs alliés peuvent, grâce à l’Ukraine, inverser l’érosion des acquis du siècle dernier, ce qui constituerait un premier pas vers l’établissement du premier « ordre mondial véritablement global » [c’est nous qui soulignons].

L’importance de l’Ukraine réside dans le fait que le monde (au-delà de l’Europe occidentale et des États-Unis) l’observe attentivement. Dans la plupart des cas, le monde (au sens large) refuse plus ou moins de se joindre aux condamnations de la Russie. La froideur de l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à l’égard de Biden est un signe de cette réorientation politique. Ces deux pays ont refusé d’accueillir une visite de Biden, voire de répondre à ses appels téléphoniques, tout en refusant de cesser de collaborer étroitement avec la Russie sur les niveaux de production et les prix du pétrole.

D’une manière ou d’une autre, les « plaques » géopolitiques sont déjà déplacées. Un dirigeant régional l’a résumé succinctement, à la suite de l’initiative russe sur le rouble : « Nous ne craignons plus les sanctions ; nous avons vu d’autres pays y survivre. »

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 11-04-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Fabrice // 02.05.2022 à 07h17

C’est là que nous voyons le déclin de nos pays du fait de celui de leurs dirigeants, nous avons des dirigeants qui ne pensent qu’en court terme, ne jouent que sur des coups quitte à casser ce que des générations avaient mis des années à construire.

Nous allons mourir parce que ceux ci sont incapables de voir sur le long terme que ce soit sur le plan économique, géopolitique, environnementaux, … Des joueurs de poker qui rencontrent des joueurs d’échecs et de go qui voient sur le long voir même très long terme.

L’affirmation : le politicien voit les prochaines élections, l’homme d’état voit les prochaines générations n’a jamais été aussi vrai et résumera notre perte.

37 réactions et commentaires

  • Fabrice // 02.05.2022 à 07h17

    C’est là que nous voyons le déclin de nos pays du fait de celui de leurs dirigeants, nous avons des dirigeants qui ne pensent qu’en court terme, ne jouent que sur des coups quitte à casser ce que des générations avaient mis des années à construire.

    Nous allons mourir parce que ceux ci sont incapables de voir sur le long terme que ce soit sur le plan économique, géopolitique, environnementaux, … Des joueurs de poker qui rencontrent des joueurs d’échecs et de go qui voient sur le long voir même très long terme.

    L’affirmation : le politicien voit les prochaines élections, l’homme d’état voit les prochaines générations n’a jamais été aussi vrai et résumera notre perte.

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    • Dorian // 02.05.2022 à 10h04

      Il semblerait que les Européens laissent filer l’euro.
      Il serait interessant que les Crises demandent à un expert genre Sapir, si la baisse sensible de l’euro vis à vis du dollar est quelque chose de subi ou quelque chose de voulu.
      Face à l’inflation, la seule chance de survie pour les exportateurs est une baisse sensible de l’euro, non?

        +6

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      • john // 02.05.2022 à 21h04

        Dorian,
        Votre conclusion est juste pour un pays dont la balance commerciale est excédentaire, disons au hasard l’Allemagne. Mais pour un pays faiblement industrialisé, la baisse de l’euro va aggraver le déficit de la balance commerciale, toujours au hasard la France.

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        • Dorian // 03.05.2022 à 08h01

          Et pourtant, dans l’ancien jeu européen des dévaluations compétitives, ce sont toujours les économies style France et Italie qui y avaient le plus recours.
          Ainsi, les produits étrangers deviennent moins competitifs et ça favorise la production locale .
          D’ailleurs un rouble très faible depuis 2014 a permis une vraie renaissance des productions russes.

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        • Hiro Masamune // 04.05.2022 à 15h23

          Avec l’age moyen des allemands , des pensions par capitalisation et de l’inflation , y ajouter une dévaluation quand ton industrie est un ogre à matières premières c’est jouer à la roulette russe en rajoutant des balles dans le barillet.

            +4

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          • moshedayan // 04.05.2022 à 16h48

            Fort exact, avec les sanctions de l’UE, la balance commerciale de l’Allemagne – tout en diminuant en volumes s’aggrave fortement – moins de machines outils de voitures vers la Russie contre moins de gaz et de pétrole russes – le compte n’y sera pas du tout pour l’Allemagne – la Chine prend des places laissées… Pour l’Itale et la France, ce sera pire encore -endettés, leurs entreprises partent de Russie et dépendent toujours autant d’importations de matières premières avec un euro qui se dévalue… Et dites MERCI à vos Ecologistes qui sont des anges avec le gaz de schiste américain 30 % plus cher et 3 fois plus polluant -c’est top même pour le réchauffemnt climatique (méthanier, terminaux… youpiii ! On adore les Ecolos de l’UE….

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      • Christian Gedeon // 04.05.2022 à 13h59

        Waw… profonde méconnaissance je crois. Laisser filer l’euro? La seule qualité de l’euro est sa «force ». Le laisser filer signifie que toutes les importations, toutes, vont coûter la peau du c.l. Et pour ce qui concerne la France devenu pays faiblement industrialisé c’est une catastrophe. Voyons!

          +3

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  • David // 02.05.2022 à 08h02

    Si Crooke a raison, les US vont mettre le paquet en Ukraine et exposer les pays européens de l’OTAN à des actions militaires de rétorsion.
    Quand on sait que seule une reddition sans condition est la norme anglo américaine… Ça fait peur.
    Finalement, ce qui se joue désormais, c’est le statut de l’occident post 1971. On a beaucoup à y perdre et peu à y gagner.
    Si seulement zelinski était raisonnable car revenir à Minsk 2 serait une victoire pour tous. Mais ses mentors Américains ne semblent pas lacher ce qu’il pense être le moyen de s’emparer de la richesse russe ou de l’affaiblir pour quelques décennies.

      +38

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    • Jurassik // 02.05.2022 à 16h54

      Pour Zelinski il est trop tard je pense, à présent les russes sont partis pour une future « grande Russie », ne serait ce qu’à cause du sang déjà versé.
      De plus en aurait-il eu la capacité, coincé entre les USA et ses sbires néonazis?
      Le thème de cet article est davantage l’aspect big money, ou l’on voit que le roi dollar est parti pour la grande dégringolade.
      C’est la finance qui tient le monde en s’installant comme parasite inamovible, et son vecteur unique est le dollar. Imaginez que les non-alignés le boudent, que l’inflation déjà préoccupante explose, que les grands fonds de pension s’écroulent tels des dinosaures inadaptés ?
      Ce n’est qu’une hypothèse mais je penche pour regarder davantage les coups économiques du Kremlin (achat du gaz en roubles, achat de l’or à taux fixe) que l’évolution militaire qui, hélas pour le peuple ukrainien, ne fait guère de doute.
      Les occidentaux font comme d’habitude force coups de menton et com agressive, mais ils savent que les russes ne bluffent pas.

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      • Marie Colin // 02.05.2022 à 18h54

        « ils savent que les russes ne bluffent pas »

        j’aimerais en être sûre…

        Quant à la « Grande Russie », me semble qu’ils n’ont pas d’intérêt à long terme à annexer la totalité de l’Ukraine qui ferait un foyer de « résistance ». Autre chose que la Crimée, le Donbass et alentours – qui avaient fait sécession d’eux-mêmes – me semble-t-il

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      • azuki // 02.05.2022 à 21h33

        Je crois que Zelinski a largement dépassé le stade d’être raisonnable. Je veux dire que quand je vois Biden pérorer, il y a quelques années en arrière, parce qu’il a « tordu le bras » des dirigeants de l’UE en leur faisant faire ce qui était totalement contre leurs intérêts et malgré leur couinement, je n’ose pas penser ce que risque Zenlinski s’il sort du jeu des USA. Il n’y a pas que Guentanamo comme prison hors règles. Il ne lui reste plus qu’a faire le pantin sinistre, il peut faire n’importe quoi, les pires clowneries ou horreurs, il peut « laisser sacrifier jusqu’au dernier Ukrainien » comme demande Biden, il ne peut pas imaginer se rebiffer et il est cuit de l’autre côté du mur de l’OTAN et même dans sa population normale (non Nazillonne).

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  • RGT // 02.05.2022 à 09h36

    Finalement les russes ont réussi ce qui a été la véritable cause de la « révolution de couleur libyenne » : La dédollarisation.

    N’oublions JAMAIS que la seule et unique raison du bordel actuel en Libye est la volonté de Kadhafi de ne plus se faire payer en PQ imprimé par la FED mais en or (Dinar Or), ce qui était une très mauvaise idée pour les USA.
    Les occidentaux auraient réellement dû PAYER les matières premières au lieu de les obtenir gratuitement (au prix du papier sur lequel étaient imprimés les billets).

    La Kommission est vraiment totalement servile aux intérêts US pour continuer à vouloir suivre son « guide spirituel » jusque dans la tombe.

    Les USA son prêts à se battre pour l’Ukraine jusqu’au dernier ukrainien ET jusqu’au dernier €uropéen…

    Et comme ils sont bien à l’abri et très loin du conflit ils n’ont AUCUNE RAISON de changer quoi que ce soit.

    Si les russes perdent ils pourront faire main basse sur toutes les ressources naturelles du plus grand pays de cette planète et réimposer la suprématie du dollar.

    Et si les russes gagnent ce sont leurs « alliés » qui se retrouveront dans un situation lamentable, et donc encore plus serviles vis à vis de leur souverain.
    Sans compter le fait qu’ils pourront faire main basse sur toutes les richesses et l’industrie de leurs « amis ».

    Tout comme les grecs et les romains durant l’antiquité les USA ont besoin d’aller piller sans retenue l’ensemble du monde connu pour maintenir leur suprématie et gaver leurs « élites ».

    Pile je gagne, face tu perds.

      +51

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    • moshedayan // 04.05.2022 à 16h51

      Si les Russes perdent…..Oui l’hypothèse n’est pas à exclure mais les Européens occidentaux oublient que l’étape suivante sera la Chine… Et là… vu ce qui ce sera passé.. les Chinois n’aurotn plus d’autres choix que l’emploi des armes nucléaires massives pour vitirifier d’abord les grandes villes américaines. c’est mon avis

        +5

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  • bm607 // 02.05.2022 à 10h39

    Certains termes font un peu tiquer quand même.
    Ainsi :
    « Ils ont donc eu recours à la ruse consistant à saisir les réserves en dollars, en euros et en bons du Trésor de la Banque centrale de Russie »
    Plus que d’une ruse, ne s’agit-il pas plutôt d’un vol pur et simple ? Certes dont le but premier n’est pas de voler la somme, mais c’est priver un possesseur de ses propres biens.
    Si vous, particulier, avez de l’argent déposé dans une banque et que celle-ci vous trouve une sale tête et décide de ne pas vous le rendre et le bloque, on appellerait ça comment ?

    Pour développer les propos du texte d’A. Crooke, comment les pays peuvent-ils faire une confiance aveugle à un état voleur qui, du jour au lendemain, vient de montrer clairement qu’il peut décider de vous prendre l’argent que vous avez, sous prétexte que vous ne lui revenez pas et que l’avez converti en dollars ?

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    • Marie Colin // 02.05.2022 à 19h01

      En la matière, s’en prendre à la Russie comme à un vulgaire Venezuela… comment dire ?

        +9

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    • 6422amri // 02.05.2022 à 19h51

      Je vous fais remarquer qu’il ne s’agit pas d’un pays, les USA, mais d’une décision commune des pays qui détenaient une partie des réserves de la banque centrale russe soit les USA, l’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne, la France, l’Espagne (pas sur pour celui-la) et chose peu commune la Suisse qui a bloqué les fonds russes détenus par la BIS a Zurich (la banque centrale des banques centrales). Il y avait aussi une partie en Chine.

      C’est la que l’on mesure que posséder de l’or n’est en aucun cas une mesure suffisante et que la disposition des capitaux est plus importante que des lingots dans une cave, même a Fort-Knox (réserve d’or américaine).

      C’est la première dans l’histoire financière moderne que les avoirs d’une banque centrale sont gelés.

        +5

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      • Demosthene // 02.05.2022 à 21h21

        Faux : Depuis le seconde guerre mondiale, les USA ont gelé les avoirs des banques centrales de la Chine, Cuba, la Lybie, la Syrie, L’Iran, le Soudan, la Birmanie…. j’en oublie sans doute…

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        • 6422amri // 03.05.2022 à 01h24

          Ceux qui étaient détenus aux USA, rien d’autre. C’est la première qu’un groupe de banques centrales possède à la confiscation temporaire des actifs d’une autre banque centrale. Si vous voulez une idée..je ne serais nullement surpris que ces quelques 450 milliards de $ ne soient pas, aussi, un instrument de négociation…

          Pour la Libye c’est une décision du Conseil de Sécurité, visant l’entourage de Khadafi.
          Si vous avez de la documentation pour les autres, merci. Le dernier pays en date c’est l’Afghanistan mais la encore il ne s’agit nullement d’une saisie internationale mais d’une saisie de ce qui était entreposé aux USA (or, devises, etc.).

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      • azuki // 02.05.2022 à 21h46

        Je mets à par l’Angleterre dont le deepstate est encore plus russophobe que US et qui sont tout aussi voleurs. Les autres, je ne sais pas comment Biden les tiens par les couilles, mais je doute beaucoup qu’ils aient le choix. Si, peut-être en ayant des couilles justement, mais c’est très loin d’être le cas.

          +2

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  • yannos // 02.05.2022 à 10h58

    Cet article est vraiment intéressant.
    Je crois qu’un des défauts de la démocratie est que l’intérêt personnel des dirigeants est totalement déconnecté de l’avenir du pays qu’ils représentent.
    Macron, Biden, Zelinski ne travaillent pas pour es ‘intérêts de leurs pays respectifs, ni pour l’intérêt du monde en général mais véritablement pour leur intérêt personnel et pour l’intérêt de ceux qui les mettent en place. (Je fais partie des gens qui pensent que Zelinski a été pis en place par des intérêts (nombreux et complexes que je ne maitrise pas) étrangers à l’Ukraine et aux ukrainiens).
    Du coup, si on veut garder le principe démocratique, il faut je crois accepter l’idée défendue par Etienne Chouard, c’est à dire injecter une dose de hasard dans le processus démocratique.
    Mais ça ne sera pas suffisant.

      +19

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  • Didier // 02.05.2022 à 11h52

    Le texte original est en ligne :
    «The ultimate salience of Ukraine is that the world (beyond narrowly West Europe and the U.S.), is watching intently. For the most part, it pointedly resists joining in condemnations of Russia.»

    Il y a effectivement une erreur probable de traduction. Dans la seconde phrase, « it » se rapporte à « the world », non à l’Ukraine.

    Ceci dit, mes remerciements aux traducteurs bénévoles.

      +13

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    • Seth // 04.05.2022 à 15h08

      La phrase n’est pas très facile à traduire, reconnaissons le.

      En gros : le monde entier (hors EU/UE) surveille attentivement le conflit mais se refuse en gros de toute évidence à condamner la Russie.

      C’est tout au moins ce que je sens dans cette phrase.

        +0

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  • PCRML // 02.05.2022 à 13h18

    Nous n’aidons pas tant l’Ukraine (pays de haute corruption, riches en… oligarques, persécuteur de ses propres populations, promoteurs de bandes néo-nazies,) lequel pays a le droit de vivre, ce que personne ne lui conteste, que nous faisons la guerre à la Russie… avec le sang des Ukrainiens dans le seul intérêt des E.-U. et au mépris total du nôtre.
    C’est dément, mais c’est réel.

      +19

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  • 6422amri // 02.05.2022 à 17h01

    Si les bons du Trésor et les dollars détenus par la Fed de New York sont boudés, qu’est-ce qui deviendra la réserve de valeur naturelle ? je cite l’article..

    Le plus gros possesseur de bons du trésor américain ? La Chine, plus de 1500 milliards de $.
    Le plus gros utilisateur de $ US pour son commerce extérieur ? La Chine plus de 1300 milliards de $ (achats et ventes).
    Le plus gros possesseur de stock d’or au monde ? Les USA. Plus de 8200 tonnes autant que les 3 pays qui suivent. Troisième plus important producteur d’or au monde, l’or représente près de 78 % des réserves de changes totales du pays.
    Le dollar us reste le dollar us. La seule monnaie fiduciaire acceptée partout, la plus liquide, la valeur refuge de dernier recours, devise librement échangée partout. Le dollar us représente 64 % de toutes les réserves mondiales. En une journée la bourse de New-York échange, ventes, achats, plus de 5500 milliards de $ US. Les USA restent le marché le plus riche au monde, c,est un fait.

    Avant le début de la guerre en Ukraine, plus de 20 % des échanges entre la Russie et la Chine étaient libellés en dollar us.

    Les devises utilisées pour le commerce mondial;

    Dollar US plus de 60 %
    Euro plus de 20 %
    Le reste suit…Yen, Franc Suisse, etc…la livre, etc..

    Absent de ces statistiques, le renminbi (ou yuan). Pourquoi ? Son cours est fixé de façon unilatérale par la Banque Centrale Chinoise et n’est pas soumis à l’arbitrage. Les réserves de changes, les stocks d’or de la Chine ne sont pas audités. Une progression à la hausse du cours du renminbi aurait des conséquences dramatiques sur la compétitivité chinoise, pays dont la main d’oeuvre, dans de nombreux secteurs est devenue trop chère.

    Régulièrement on assiste à des accords ponctuels comme entre l’Inde et la Russie pour l’utilisation du rouble ou de la rupie mais ceci reste marginal, épisodique.

      +6

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  • julien // 02.05.2022 à 17h22

    Merci pour la précision. Au passage, j’ai le sentiment à voir les médias que Bucha n’est plus un sujet, pas de suites, pas d’enquêtes, pas de « preuve irréfutable » … surprenant pour une affaire pareille. Ou alors j’ai raté quelque chose ?

      +6

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    • Fritz // 02.05.2022 à 21h33

      Le massacre de Boutcha : un sujet à ajouter à la prochaine réédition du bouquin de Serge Halimi, Dominique Vidal et Henri Maler, « L’opinion, ça se travaille… » (Agone éditeur).

        +1

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  • Christian Gedeon // 02.05.2022 à 18h54

    Ça me fait toujours franchement rigoler cette histoire de la fin du dollar… les gars réveillez vous ça n’en prend pas le chemin, pas du tout. Pas tant que les chinois détiendront une dette colossale en dollars et des sommes galactiques en bons du trésor us. Tous toc toc. C’est le monde réel qui frappe à votre porte.

      +5

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    • 6422amri // 02.05.2022 à 19h42

      J’entends cette histoire depuis au moins une vingtaine d’années. Je ne voulais pas contredire cet article, point par point, mais j’ai souri quand l’auteur parle de la froideur des UAE et de l’Arabie Saoudite, pays qui ont collectivement procédé à plus de 3000 milliards de $ aux USA, dans tous les secteurs, dont une partie importante dans le secteur de la défense.

      Cette citation par exemple;

      Les prix élevés des matières premières ont un impact sur tous les autres prix et se répercutent partout – mais nulle part ailleurs autant qu’aux États-Unis, où une construction financiarisée très lourde repose sur une base minuscule de garanties de matières premières.

      Quand on connaît le gigantisme des industries d’extraction américaines dans tous les domaines, gaz, pétrole, charbon, fer, métaux précieux, or, terres rares (qui ne sont pas rares), etc, on se demande ou l’auteur se renseigne.

        +3

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  • Incognitototo // 02.05.2022 à 21h44

    Oui, du seul et unique point de vue monétaire, c’est très « intéressant » ce qui se passe en ce moment, mais de là à prendre ses désirs pour la réalité et à occulter l’histoire comme le fait l’auteur, il y a un monde.

    Au niveau monétaire, il a juste oublié que tous les pays et tous les acteurs économiques sont dépendants du $. Personne n’a intérêt à ramener la valeur du $ à ce qu’il vaut vraiment (comme représentant la résultante de plusieurs paramètres économiques des seuls USA), sinon absolument tout le monde, je dis bien tout le monde, serait ruiné… tandis que l’inflation que nous connaissons aujourd’hui se transformerait rapidement en hyperinflation.

    Au niveau historique, c’est déjà la crise de liquidités (alimentée par la bêtise des économistes soviétiques qui sont tombés dans tous les pièges US) qui a tué l’URSS. Ce qui a changé depuis cette époque, c’est qu’effectivement le Rouble est devenu une valeur adossée à celui des matières premières. Mais c’est bien insuffisant pour modifier l’ordre mondial monétaire.

    La seule chose que les réponses russes aux sanctions provoquent est la volonté (non feinte ?) des pays occidentaux de développer de nouvelles sources d’approvisionnements, et ils peuvent y arriver ; parce que c’est un fait que si on ne cherche plus le moins cher, mais l’indépendance, beaucoup de pays peuvent se substituer aux productions russes. À ce rythme d’inflation du prix des matières matières premières, il est d’ailleurs à parier que des exploitations fermées (comme la bauxite en France pour l’alu) rouvriront de nouveau avec profit.

    Bref, on peut donner des coups de griffe au système monétaire international, provoquer des crises et même le manipuler, mais absolument aucun changement de paradigme ne pourra intervenir sans l’accord unanime de tous les pays ; à l’exception bien évidemment des USA qui n’ont aucune raison de vouloir modifier quoi que ce soit, au vu de l’hégémonie que cela leur procure. Autant dire que c’est pas demain la veille, et que les Russes ne font que retarder les échéances de leur redescente aux enfers économiques.

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    • Bouddha Vert // 03.05.2022 à 00h10

      « développer de nouvelles sources d’approvisionnements »
      Une telle affirmation me semble surréaliste, où pensez vous trouver plus de ressources?
      Pour les métaux, les cornucopiens imaginent évidemment aller pêcher les météores dans le nuage de Oort mais pour le pétrole d’origine biotique il nous faudra chercher certainement beaucoup plus loin.
      Les taux de retour énergétiques tendent tous irrémédiablement vers 1, et sur terre l’ensemble des mines offrent des taux de concentration toujours plus faibles, aussi, accepter de payer plus cher des biens qui n’existent pas en volume me semble une curieuse option.
      Quant au Dieu $ et ses fictions, il suffit qu’un mouton change d’église pour que beaucoup (la totalité?) suivent.

      L’Histoire nous apprend qu’aucun empire n’est éternel et il me semble que c’est ce qui, en creux, est évoqué dans cet article.

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      • Incognitototo // 03.05.2022 à 01h30

        C’est parce que vous ne connaissez pas comment ont été abandonnées les exploitations, notamment minières, que vous pensez qu’il n’existe plus que celles qui produisent actuellement. Et vous croyez quoi que les membres de l’OPEP ne sont pas en capacité de répondre à nos besoins pas plus que la Norvège ? Tout est une question de niveau des prix des cours mondiaux et à ce rythme, je peux vous assurer que ça change la donne des exploitations considérées autrefois comme non rentables.

        Les USA sont par exemple totalement autosuffisants en termes de ressources pour quasiment tous leurs besoins (comme la Russie d’ailleurs et bien d’autres pays). D’ailleurs, il suffit que le prix du baril dépasse 90 $ pour que le pétrole de schiste (sans tenir compte des saccages écologiques) redevienne totalement rentable. On est à plus de 100 $.

        Et il est de même pour presque toutes les ressources dont les productions ont été délocalisées pour que les mêmes gagnent toujours plus.

        Sans même tenir compte de la N.C. (un vrai Eldorado minier), avec la hausse des cours, la France elle-même pourrait retrouver des autonomies productives qu’elle a totalement délocalisées et perdues : uranium, cuivre, houille, aluminium, tungstène, et cetera … bien évidemment si les écolos voulaient bien arrêter de jouer les hypocrites en laissant supporter à d’autres nos pollutions.

        Bref, faut pas croire tout ce que les collapsologues racontent (en tous cas pas avant quelques dizaines d’années). Si on veut retrouver des autonomies, notamment à cause de la hausse des cours, on peut, et beaucoup de pays tout également.

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        • Bouddha Vert // 03.05.2022 à 10h56

          Merci pour votre éclairage.
          Béotien que je suis, il me semblait que les activités minières nécessitaient, outre des investissements gigantesques (avec quels investisseurs?), l’élaboration de processus individualisés pour chaque filon et que dans les cas les plus favorables une petite dizaine d’années s’écoulaient entre la découverte et la pleine exploitation.

          Ma naïveté teintée de pessimisme se retrouve désormais oblitérée par votre pragmatisme, merci.

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      • Grd-mère Michelle // 03.05.2022 à 13h50

        « …aucun empire n’est éternel… », mais, surtout, aucun empire n’est souhaitable, à l’heure de l’urgence écologique qui requiert l’attention de chacun-e afin de procéder à un sain ré-équilibrage de l’exploitation des ressources(humaines/exploitation par le travail, et autres).

        Toutes ces discussions au sujet des valeurs monétaires restent dans le domaine anachronique de la « puissance » qui repose sur la possession de « biens », et sont vaines.
        Le jour où les forces et les intelligences se consacreront à la satisfaction des besoins élémentaires de tou-te-s, nécessaires à l’épanouissement de la vie sur terre, l’humanité aura progressé dans sa volonté de s’extirper de sa condition de petit mammifère terrorisé par « les autres » plus ou moins menaçants.

        Mais quand je lis que « …il ne faut pas croire tout ce que les collapsologues racontent… » (Incognitoto le 3/5 à 1h30, qui n’en a plus pour longtemps à vivre et n’a pas de descendance, sans doute?), je me dis que c’est loin d’être gagné…
        L’autonomie des continents est la seule qui compte(pour éviter de continuer à tuer les océans).
        « Lorsque l’humanité sera enfin sage,
        nous passerons de la compétition dans l’individualisme
        à l’individualité dans la coopération. » Colette Magny en 1963

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        • Incognitototo // 03.05.2022 à 14h58

          Qu’est-ce qui n’est pas gagné ?

          Vous savez avant de donner des leçons aux autres, c’est mieux d’être soi-même cohérent pour être entendu.

          Tous ceux et celles qui ne vivent pas à minima comme un SDF ou un indien pauvre et à maxima comme un mormon orthodoxe feraient mieux de s’abstenir de promouvoir et vouloir un monde dans lequel ils ne vivent pas.

          Quant à ceux qui font perpétuellement de la politique en nous prédisant le pire et en nous disant « qu’on va tous mourir » (à lire en criant hystériquement 🙂 ), je leur confirme qu’effectivement on va tous mourir, mais que ce fait ne produit pas pour autant de facto un projet de société enviable.

          Faire de la politique en donnant envie, c’est malheureusement ce que la gauche en général ne semble plus savoir faire.

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        • Grd-mère Michelle // 03.05.2022 à 16h19

          Qu’est-ce qui n’est pas gagné? Le progrès RÉEL de l’humanité (comme exprimé dans le paragraphe précédent).
          Figurez-vous que j’ai toujours été pauvre parmi les pauvres de Belgique(revenu sous le seuil officiel de pauvreté)et que, à mon âge avancé, je ne possède rien, que mes 4meubles et mon droit à une petite pension de retraite… Aussi, j’avais appris la comptabilité, et donc l’importance de la balance rentrées/dépenses(sans jamais demander le moindre crédit), ce qui m’a permis de maîtriser mon modeste budget.
          Car, volontairement(merci Colette Magny), j’ai estimé, dès l’âge de 15ans, et malgré les difficultés que j’appréhendais, que c’était le meilleur moyen de préserver ma faculté de penser par moi-même, et de ne pas devenir esclave (physiquement et mentalement) dans cette société d’hyper-production et de consommation manipulatrice qui nous est venue d’outre-Atlantique dès la fin de la guerre(et grâce à la guerre!).
          Ceux et celles qui disent « qu’on va tous mourir »(simplisme réducteur que vous employez) ne parlent pas seulement des humains, mais de l’extinction de (quasiment) tout ce qui vit(dont les humains se nourrissent), et ce ne sont généralement pas des politiques(même si certain-e-s se saisissent opportunément du problème) mais surtout des scientifiques.

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          • Incognitototo // 03.05.2022 à 21h05

            Heureusement que tout le monde n’a pas suivi votre voie de pauvreté (subie ou choisie), sinon vous ne pourriez pas profiter d’une retraite (essentiellement rendue possible par le niveau de richesses que nous arrivons à produire) et votre condition serait à peu près équivalente à celle d’une femme de 35 ans au 19e siècle en France ; d’ailleurs compte tenu de l’espérance de vie de l’époque vous ne seriez même plus là pour en parler.

            C’est d’ailleurs bizarre qu’un certain nombre de gens, même en vivant frugalement, n’arrivent pas à corréler qu’ils consomment bien plus qu’un indien pauvre ou un amish ; pas plus qu’ils ne veulent savoir que leur niveau de vie, même pauvre, n’est possible que parce que nous sommes dans une société d’abondance. C’est d’ailleurs certainement à mettre en relation avec les préjugés que les mêmes n’arrêtent pas de débiter, comme votre conception du progrès « réel » ou ce que vous croyez savoir de moi ou encore votre affection pour les collapsologues qui ont pris la place des prophètes de malheur au lieu de proposer une société qui fasse envie pour tout modifier.

            Mais bon pas grave, tant que le déni permet de se donner bonne conscience, tout va bien.

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  • Elements of Style // 06.05.2022 à 15h46

    La guerre en Ukraine, qui propulse les cours du petrole et du gaz a des niveaux record, remet le sujet de la securite d approvisionnement en energie au coeur des debats. Difficile, a chaud, de prevoir quel sera l impact de cette nouvelle crise sur l avenir du secteur petrolier et gazier.

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