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9.décembre.20219.12.2021 // Les Crises

HAUSSE DES PRIX : L’immense CHOC qui nous attend – avec Olivier Berruyer

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Les Français pourront-ils faire leurs courses de fin d’année alors que les hausses de prix semblent se confirmer ? Allons-nous être mangés par la grande méchante inflation ? Pourquoi les prix explosent-ils en Allemagne plus vite qu’en France et devons-nous redouter le pire pour les mois qui viennent ?

Pourquoi et comment les épisodes d’inflation des décennies dernières ont-ils été contrebalancés par des coups de pouce aux salaires, et qu’est-ce qui a changé aujourd’hui ? La Banque centrale européenne, dont la seule mission était pourtant de combattre l’inflation, mais qui échoue lamentablement, va-t-elle faire le choix politique de sacrifier le pouvoir d’achat des citoyens ?

Pour répondre à ces questions, le Média a fait appel à Olivier Berruyer, actuaire et spécialiste des mathématiques financières.

Commentaire recommandé

DooDzy // 07.12.2021 à 09h39

Abonné d’Élucid de la 1ère heure, je conseille vraiment à tous les lecteurs des Crises qui hésitent encore de sauter le pas ! Je n’ai pas beaucoup de moyens mais c’est une façon pour moi de soutenir le travail d’Olivier. Et le contenu (écrit, graphique ou vidéo) est vraiment passionnant, à l’image de cette intervention d’Olivier chez Le Média qui vaut vraiment le détour.

20 réactions et commentaires

  • Jean-Do // 07.12.2021 à 08h59

    Les Belges qui ont réussi à imposer l’indexation des salaires pendant les 30 Glorieuses échappent à ce risque de voir disparaître leur pouvoir d’achat malgré les nombreuses « échappatoires » anti-sociales crées par les libéraux dont une majeure : le logement.

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    • Patrick // 07.12.2021 à 10h23

      Pendant les 30 glorieuses , les produits consommés était en grande partie produits sur place. Donc on augmente les salaires , ce qui contribue à augmenter les coûts de production ce qui génère de l’inflation , donc on augmente les salaires … La population étant en augmentation , il faut aussi augmenter la production … ça peut se gérer , ça reste en interne.
      Maintenant on dépend essentiellement de l’énergie importée et de produits importés , donc la plus grosse partie de l’inflation est importée , ça ne se gère plus. Augmenter les salaires ? avec quoi ? de la dette ?
      Notre économie s’éteint doucement , en soin palliatif avec des injections de dette.

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      • bertrand // 07.12.2021 à 23h23

        Et faire payer les capitalistes dont les profits explosent au CAC 40….l état fait des cadeaux royaux aux grands groupes…des milliards !!!! Rien pour les salaires tout pour les actionnaires…de l argent il y en a…les travailleurs en ont marre de payer !!!!

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  • LibEgaFra // 07.12.2021 à 09h18

    La masse monétaire a doublé, mais ne ruisselle pas.

    Elle s’investit dans la spéculation… qui fait monter les prix. Les spéculateurs spéculent sur un prix du baril à 200 USD fin 2022. Je vous laisse deviner le prix de l’essence à la pompe.

    Elle est pas jolie l’économie capitaliste des riches pour les riches?

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    • Patrick // 07.12.2021 à 10h09

      La masse monétaire a doublé parce que les banques centrales sont en mode panique, elles impriment en espérant maintenir tout le système en vie.
      Donc augmentation de la masse monétaire sans véritable création de richesses –> inflation
      Et en plus , elles maintiennent les taux d’intérêt bas pour que ça n’explose pas, donc elles ne peuvent pas lutter contre l’inflation.

      Attention devant , ça va secouer !!

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  • DooDzy // 07.12.2021 à 09h39

    Abonné d’Élucid de la 1ère heure, je conseille vraiment à tous les lecteurs des Crises qui hésitent encore de sauter le pas ! Je n’ai pas beaucoup de moyens mais c’est une façon pour moi de soutenir le travail d’Olivier. Et le contenu (écrit, graphique ou vidéo) est vraiment passionnant, à l’image de cette intervention d’Olivier chez Le Média qui vaut vraiment le détour.

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  • Dorian // 07.12.2021 à 10h41

    Merci.
    Super didactique….et terrifiant

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  • RGT // 07.12.2021 à 11h03

    Ça vous étonne ?

    Moi pas…

    Les plus nantis ont de tous temps œuvré pour maintenir leurs « avantages acquis » (alors qu’ils font tout pour supprimer les miettes reçues par ceux qui ont une situation moins avantageuse) et ont réussi à imposer leurs désirs à l’ensemble de la population en portant au sommet de l’état leurs pairs ou leurs « porte flingues » pour augmenter leurs profits au détriment de toutes les autres « castes » qui ne sont là que pour les servir.

    Qu’on cesse de nous bassiner avec les grands discours « d’égalité », nous vivons dans un monde dans lequel les dés sont pipés et qui ne favorise que les castes les plus élevées.

    Pour l’instant ce système vicieux continue d’exister car la population « n’est pas tombée assez bas » comme me disait un tchèque qui avait vécu le dépouillement de son pays par les vautours occidentaux (surtout allemands dans le cas des pays de l’est) mais j’ai la certitude que tout changerait si l’ensemble de la population se rebellait.

    Les gueux DOIVENT payer les profits des plus fortunés et le jour où ils cesseront d’accepter ce « ruissellement inversé » je peux vous garantir que les dirigeants croupions n’hésiteront pas à envoyer l’armée tirer à balles réelles sur les « moins que rien » au nom de la « sûreté de l’état ».

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    • LibEgaFra // 07.12.2021 à 12h44

      « nous vivons dans un monde dans lequel les dés sont pipés et qui ne favorise que les castes les plus élevées. »

      Forme de crédit social qui offre des avantages aux plus riches: premières classes, écoles renommées, achats de logements dans les meilleurs environnements, etc.

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    • olka // 14.12.2021 à 15h57

      c’est clair ! voir déjà la réaction des dirigeants face au gilets jaunes dès qu’ils ont eu l’outrecuidance de venir manifester un peu trop près des beaux quartiers et ne pas rester dans le périmètre qu’on leur avait défini…

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  • Laurent // 07.12.2021 à 12h27

    Le principal problème dont personne ne semble parler, est la rarefaction des resources. La population mondiale augmente, pas la surface de la terre. Prenons l’exemple du blé dont le prix augmente pour 3 raisons : la hausse du cout de l’énergie, la hausse de la demande mondiale car il y a de plus en plus de bouches a nourrir et le changement climatique qui impacte très fortement les récoltes. Je n’ai pas besoin d’invoquer la planche a billets, tout simplement parce que quelque soit la quantité de papier qu’on distribue, cela n’augmente pas la part de chacun sur la production mondiale de blé. La part de chaque humain va, en moyenne, devoir diminuer.
    Heureusement 1 milliard de pauvres (960 millions d’après l’ONU) se dévouent en faisant un regime extrême. Et les prévisions sont qu’il seront bientôt 2 milliards a se dévouer.

    Mais contrairement a ce que certains pensent, ces 2 milliards ne vivrons pas tous hors de France. L’augmentation de la population de notre pays couplé à la baisse des surfaces agricoles (artificialisation et appauvrissement des sols) ansi qu’a la baisse majeur des rendements causé par le changement climatique va faire revenir la faim dans notre pays.

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    • jp // 07.12.2021 à 17h30

      d’accord avec vous pour la raréfaction des ressources mais pour le blé, il a y des comportements abusifs de la part des distributeurs. Ex avec les nouilles et coquillettes sans marque vendues par un grand distributeur : on passe de 0,94 E/kg à 1,30 E/kg en une semaine !

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      • Pierre // 11.12.2021 à 20h39

        Il y a aussi le fait que la production agricole est tournée vers l’alimentation pour l’élevage dont le produit est en grande partie exporté. D’immenses surfaces agricoles sont utilisées pour cela. En France on a donc encore de la marge en terme d’alimentation.

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  • moshedayan // 07.12.2021 à 12h54

    S’il y a un choc à prévoir, c’est bien plus le choc de la numérisation à tout va de la monnaie voulue par les Banques de l’UE , avec en plus l’usage exclusif visé de vos smartphones… quand les pays en seront arrivés à 80% de cet usage, alors les banques feront payer très cher tous les services autres et pourront en 2 clics changer comme elles l’entendent la valeur monétaire, vos salaires, etc… avec l’accord des gouvernants… et sans parler des risques d’un mega bug et de la montée des fraudes …. comme pour la drogue….
    Voilà le danger encore plus nocif et plus grand… l’esclavage numérique…

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  • Casimir Ioulianov // 07.12.2021 à 14h09

    Plaignez vous en Europe. Multipliez les loyer par trois , la bouffe par deux et l’énergie par 1.5 et vous avez la situation dans une grosse partie des USA.
    Pourquoi les gens veulent plus aller bosser dans la restauration pour $2.13/h+tips ? Parce qu’à ce prix la , la quantité de travail nécessaire à la survie est fatale à plus ou moins courts termes.

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  • Incognitototo // 07.12.2021 à 17h24

    Ha, bien !… et y a pas photo entre Olivier et Farah…

    Oui, on a tort de parler de façon globale et moyenne de l’inflation (à 12 : 20) , c’est extrêmement trompeur… On devrait toujours parler de l’inflation en fonction du niveau de revenu du ménage, mais aussi de la structure budgétaire type du foyer fiscal.
    C’est pareil en fonction du type d’entreprise, et par extension des structures économiques des pays (à 16 : 50).
    Par exemple, en ce moment le $ (du fait de la forte reprise du commerce international) a beaucoup augmenté par rapport à l’€, et l’énergie et les matières premières ont augmenté en conséquence. Donc, on comprend bien que l’impact n’est pas du tout le même entre une entreprise fortement dépendante des importations pour ses productions et une autre beaucoup moins…
    Cela ne devrait donc pas nous étonner qu’il y ait de fortes disparités entre les ménages, les entreprises et les États. C’est partout pareil dans le monde, y compris entre États fédéraux US ; et personne ne songe pour autant sérieusement à remettre en cause le $ comme monnaie unique du pays, parce que l’inflation et la façon dont elle a des conséquences est juste un indicateur structurel, entre autres, de nos dépendances.

    Il ne faudrait pas oublier par ailleurs :
    – que l’UE et tous les pays n’ont plus aucune prise (depuis 1971) sur la politique monétaire et économique US qui impactent pourtant les économies de tous les autres pays,
    – que l’UE et tous les pays n’ont plus aucune prise (depuis 1971) sur le commerce international et la spéculation, qui impactent pourtant les économies de tous les autres pays,
    – qu’on sous-estime grandement l’impact des intermédiaires rentiers et des dépendances énergétiques dans l’évolution des prix de marché,
    – que pour l’UE, si la BCE voulait juguler l’inflation, ça serait déjà fait : tout simplement (en principe) en augmentant les taux directeurs pour que l’€ se réapprécie / $. Mais visiblement, nous devons avoir à la tête de la BCE des gens qui doivent se dire : chic, l’inflation (que nous allons aggraver par la planche à billets), ça va permettre à terme de faire fondre une partie des dettes…

    Bref, l’inflation est bien un problème multifactoriel complexe ou les multiples paramètres ont en plus des effets rétroactifs qui souvent l’alimentent. D’ailleurs, aucun économiste n’en a encore donné l’équation ou plutôt la programmation linéaire qui permettrait à coup sûr de l’anticiper et de la maîtriser ; et ça sera ainsi tant que le $ sera la principale référence pour tous les échanges internationaux, que les BC continueront à en faire leur monnaie de réserve et surtout que l’enrichissement sans cause ne sera pas définitivement déclaré hors la loi.

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  • Ernesto // 07.12.2021 à 19h09

    Le 3 décembre 2021, Dassault Aviation annonce la vente de 80 unités au standard F4 de l’avion de chasse Rafale aux Emirats arabes unis pour 14 milliards d’euros en tant que tels, et un total de 17 milliards d’euros pour un ensemble qui inclut également des munitions et des hélicoptères (source Wikipédia).
    « Bonne nouvelle » pour les salariés de Dassault, Thalès, Safran, dont la charge de travail et l’emploi sont assurés pour des années… Mais, car il y a un mais, deux jours avant la signature de ce fabuleux contrat, se terminent chez Dassault les NAO (négociations annuelles obligatoires) sur les salaires. La direction s’est bien gardée de communiquer aux syndicats cette information capitale, elle leur a proposé 1,6% d’augmentation générale (30 euros de plus par mois pour un petit salaire, soit une baguette de pain par jour pendant 1 an), arguant d’une conjoncture économique difficile, d’un monde incertain,du « coût » du travail qui handicape le pays…
    Pourtant, avant même la signature du contrat, le groupe qui emploie 9400 salariés dans l’hexagone a réalisé près de 400 millions d’euros de bénéfices en 2020 et distribué 103 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. L’avionneur est assis sur un confortable matelas de 3,4 milliards de trésorerie (source l’huma du 07/12/21).

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  • Ernesto // 07.12.2021 à 19h31

    SUITE
    L’inflation réelle repart à la hausse (3,4%) mais les salaires ne suivent plus pour « ceux d’en bas ». C’est moins grave pour « ceux d’en haut »: « Les deux PDG se partagent 7 millions de revenus annuels et les 10 plus gros salaires coûtent environ 8 millions à la boîte »(Yannick Duigou CGT Dassault).
    Ce n’est pas l’inflation des prix qui court après les salaires mais l’inverse. Autrefois, avant la désindexation (merci Delors et le PS!), le rattrapage s’effectuait au 31 décembre de l’année en cours (remise à zéro des compteurs). Aujourd’hui, salaires et retraites bloqués depuis des années mais des dépenses contraintes qui explosent et amputent considérablement le pouvoir d’achat.
    Mais tout cela n’est que du « ressenti », beaucoup moins important que la sécurité et l’immigration, notre futur président E.M va remettre de l’ordre et résoudre les problèmes, comptez sur lui!

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  • Fernet Branca // 12.12.2021 à 23h41

    Je viens de regarder pour la première fois le média et donc c’est la première fois que je vois Olivier Berruyer s’exprimer. Je suis d’accord avec tout son exposé sauf quand il dit que dans les années 70 les prix augmentaient et les salaires suivaient l’augmentation et que par suite un emprunt immobilier était une bonne opération pour l’emprunteur. En 1974/1975 comme ouvrier professionnel dans la métallurgie je gagnais en travaillant beaucoup 46h par semaine plus prime de nuit 7 fois le smig plus 13eme mois plus participation. En ayant poursuivi des études en formation continue pendant plus de 20 ans je n’ai jamais retrouvé ce niveau de rémunération. Même si j’ai de 2003 à 2009 bien gagné ma vie en Belgique comme ingénieur de développement informatique.
    Et après un licenciement dû à la crise de 2008 j’ai du baisser mes prétentions pour retrouver le même emploi en France en fonction de mon âge et ce jusqu’à ce jour.

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  • yannos // 13.12.2021 à 13h16

    Voici un interviewer qui connait son métier, il laisse parler, il écoute, il relance. On est pas à la télé, c’est clair.
    Ca ferait tellement de bien de voir ce genre de travail dans les « grands médias »

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