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11.novembre.201911.11.2019 // Les Crises

Il y a un temps pour se rebeller [analogie avec l’Ecclésiaste 3:2 NdT] – Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 07-10-2019

M. Fish

Le lundi 7 octobre marque le début de ce que le groupe britannique Extinction Rebellion appelle la Rébellion Internationale. Des milliers de personnes occuperont les centres d’une soixantaine de villes à travers le monde, dont Madrid, Amsterdam, Paris et New York. Il s’agit d’occupations non violentes de ponts et de routes qui dureront au moins une semaine. Il s’agit de paralyser le commerce pour forcer les élites dirigeantes à répondre à l’urgence climatique. Pour ma part, je me joindrai au mouvement lundi matin, à Battery Park à New York.

Les manifestations, qui, selon les organisateurs, amèneront probablement des centaines d’arrestations, se dérouleront selon diverses tactiques, y compris le recours à la superglue afin que des militants puisse se coller aux trains, aux métros et aux bâtiments, de même ils établiront des campements temporaires pour perturber la circulation. L’événement new-yorkais débutera lundi à 9h30 par une « marche funèbre » qui partira de Battery Park. Ce même jour à 14 h, les organisateurs implanteront une base au Washington Square Park et l’utiliseront comme espace scénique. Les militants se rassembleront dans le parc puis se disperseront en groupes dans toute la ville afin de mener des actions de protestation. Cette semaine à New York, des perturbations auront lieu à plusieurs endroits, notamment dans le quartier des finances et à la Bourse de New York, à l’Université Columbia et dans d’importantes institutions culturelles. À Chicago, il y aura une tentative d’occupation de l’hôtel de ville et de la Daley Plaza. Les militants londoniens, qui, pendant 10 jours en avril, ont bloqué une grande partie de la ville, amenant un total de 1 000 arrestations, prévoient tenir trois semaines.

« Nous rebeller afin de protéger nos foyers, notre avenir et l’avenir de toute vie sur Terre est notre devoir sacré », écrit Extinction Rebellion. Il ne s’agit pas ici d’une expression hyperbolique. Tous les grands rapports sur le climat l’affirment, il nous reste très peu de temps, en fait, il est peut-être déjà trop tard.

« Les gens doivent rejoindre la capitale », a déclaré Roger Hallam, cofondateur d’Extinction Rebellion et chercheur au King’s College London, lorsque nous avons échangé plus tôt dans l’année. « C’est là qu’est l’élite, la Classe Affaires. C’est là que se trouvent les piliers de l’État. C’est le premier élément. Il faut donc que beaucoup de gens s’impliquent. Ils doivent enfreindre la loi. Se contenter de manifester ne sert tout simplement à rien. Il faut littéralement bloquer les rues. Il faut être non-violent. C’est absolument crucial. Si vous employez la violence, la police et l’État auront un prétexte tout trouvé pour vous écarter. Il faut qu’on en fasse une question culturelle. Il faut qu’on en fasse quelque chose du style Woodstock. Et alors des milliers d’autres personnes prendront la rue.

« Il y a une différence fondamentale entre enfreindre la loi et ne pas l’enfreindre. C’est une différence binaire. Lorsque vous enfreignez la loi, vous êtes beaucoup plus efficace en termes d’influence concrète et psychologique ainsi que d’intérêt médiatique. Plus la désobéissance civile est spectaculaire, mieux c’est. C’est une histoire de chiffres. Vous voulez des gens qui bloquent les rues, alors il en faut 10 000, 20 000, 30 000. Pas besoin d’en avoir 3 millions. Il en faut assez pour que l’État décide soit de recourir à la répression à grande échelle, soit de vous inviter dans le jeu. La gageure, bien sûr, surtout au Royaume-Uni, c’est que l’État est faible. Il a été vidé de son contenu par le néolibéralisme. Ils vont se sentir dépassés. On fera partie du jeu. »

Le groupe met l’accent sur ce qu’il appelle une stratégie d’organisation « antérieure à l’ère des réseaux sociaux ». Il a créé des structures décentralisées pour prendre des décisions et formuler les revendications. Des équipes sont envoyées pour donner des conférences dans les collectivités. Les personnes qui participent aux actions d’Extinction Rebellion sont absolument contraintes par le groupe à suivre un entraînement à l’« action directe non-violente » pour ne pas céder aux provocations de la police ou de groupes hostiles.

« La plupart des récentes mobilisations de masse ont été alimentées par les réseaux sociaux », précise Hallam. « Par conséquent, elles ont été chaotiques. Ce sont des mobilisations extrêmement rapides. Les médias sociaux, c’est un peu comme l’héroïne. Il y a un flash immédiat, mais ensuite il y a une descente, comme on l’a observé. Cela devient chaotique ou violent. Beaucoup de ces mouvements sociaux modernes mettent des trucs sur les réseaux sociaux. Le système est saturé par les trolls. Nombre d’organisations de la gauche radicale débattent des éventuels avantages.On a contourné le problème en nous adressant directement aux « gens ordinaires », pourrait-on dire. On a tenu des réunions dans les mairies des villes et des villages. On parcourt le pays comme ça se faisait au XIXe siècle, pour dire : « Salut les gars. On s’est tous fait baiser. Des gens vont mourir si l’on ne trouve pas une solution à tout ça ». La deuxième partie du discours est : Il y a moyen d’agir avec ce qu’ils appellent la désobéissance civile de masse.

« La discipline non-violente, comme le montre la recherche, est le meilleur moyen pour atteindre les objectifs. Ce n’est pas un constat moral. La violence détruit les mouvements. Les pays du Sud en font l’expérience depuis plusieurs décennies. La violence finit par faire tuer des gens. Elle ne mène nulle part. Autant prendre le risque et continuer avec une approche non-violente. La gauche radicale est divisée quant à l’attitude à avoir en face de la police. Ce débat ne sert qu’à justifier la violence. Dès que vous ne communiquez pas avec la police, il y a de plus grandes chances que vous vous exposiez à la violence policière. On essaie de convaincre la police pour qu’elle arrête les gens de façon civilisée. La police métropolitaine [de Londres] est probablement l’une des forces de police les plus civilisées au monde. Ils ont une équipe de professionnels qui vont aux manifestations sociales. On communique très régulièrement avec eux. On dit à la police : « Voilà, on va bloquer les rues. On ne va pas s’empêcher de le faire sous prétexte que vous nous l’avez demandé ». C’est la première chose à préciser. Ça ne se discute pas. Ils savent que c’est sérieux. Ils n’essaient pas de nous en dissuader. Ce serait stupide. Ce qui les inquiète, c’est la violence et le trouble à l’ordre public. Il est dans notre intérêt, en tant qu’instigateurs de désobéissance civile, d’éviter de tels troubles, parce que ça amène le chaos. »

En ce qui concerne les blocages, il ajoute : « On prend l’économie d’une ville en otage. C’est la même dynamique qu’une grève des travailleurs. On veut faire partie du jeu et avoir une place à la table des négociations. Extinction Rebellion n’a pas encore décidé vraiment de la teneur de la négociation. On a trois exigences : les autorités doivent dire la vérité, les émissions carbone doivent tendre vers zéro d’ici 2025 – ce qui veut dire une réelle transformation de l’économie et de la société, pour ça on doit avoir une assemblée nationale qui précisera très clairement les attentes du peuple britannique. La troisième revendication [convocation d’une assemblée nationale] vise directement à transformer la structure politique de l’économie. Il s’agit d’une forme de gouvernance démocratique, qui soit concrète et différente, basée sur le tirage au sort plutôt que sur la représentation. Cela a eu une grande influence en Irlande et en Islande. La mutation optimale s’opérera depuis un modèle « représentatif » dévoyé vers un modèle reposant sur le tirage au sort, tout comme le droit nobiliaire a été remplacé par le droit parlementaire représentatif à la fin du XVIIe et au début du XIXe siècle. »

« Les gens intelligents de la gauche politique se sont rendus compte qu’on est dans une situation d’urgence existentielle qui pourrait détruire la société humaine dans les dix prochaines années. C’est écrit dans les cartes. Nombre d’entre nous avons déjà fait notre deuil. Mais ces gens qui viennent seulement [de se réveiller], d’avoir l’illumination. Ils sont en état de choc. Ils gardent un vernis de « Ça va quand même aller ». C’est là le but du Green Deal [une initiative politique du gouvernement du Royaume-Uni]. C’est une tentative pour faire comme si l’industrialisation pouvait continuer à l’identique. On pourrait encore être dans l’affluence. On pourrait tous encore avoir des emplois de qualité. C’est comme le New Deal de Roosevelt. Mais le New Deal était fondé sur l’idée qu’on pouvait continuer à piller la nature et que ça n’entraînerait rien. C’était peut-être vrai dans les années 1930, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. C’est une question de physique et de biologie. Nous ne pouvons tout simplement pas maintenir ces niveaux de consommation. Et c’est de ça qu’ils n’ont pas tenu compte. L’une des principales raisons pour lesquelles le débat sur le climat n’a pas été pris au sérieux au cours des 30 dernières années est que les personnes chargées d’informer le public sont terrorisées à l’idée de dire aux gens qu’ils ne peuvent plus avoir un mode de vie de consommation élevée. C’est un tabou. Mais comme pour toute dépendance, il y a un moment de vérité. On y est maintenant. »

« Pendant 30 ans, on a connu une métaphysique politique, une réforme », ajoute-t-il. « Soit on réforme, soit on est hors jeu. Mais aujourd’hui, on rencontre deux failles structurelles d’ampleur qui se creusent de façon exponentielle: la question des inégalités et la question du climat. Beaucoup de gens – à cause de la dynamique de dépendance au sentier emprunté [en sciences sociales, le fait que les décisions passées peuvent influencer les décisions futures, NdT] – ont travaillé pendant 30 ans dans cette espèce de logique de cause perdue. Ils ont désespérément besoin de changement. Pendant 30 ans, ils ont misé leur argent sur la réforme. Le drame – et on peut l’observer dans l’histoire des luttes politiques des dernières centaines d’années – est qu’il y a un retournement de situation, un moment où les réformistes perdent le contrôle. Ils continuent de vivre selon les schémas d’un monde du passé. Les révolutionnaires, dont tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont d’une naïveté ridicule, passent soudain au premier plan. C’est généralement un réel séisme. Ce n’est pas quelque chose de progressif. C’est une double tragédie parce que d’une part c’est un tremblement de terre et d’autre part les révolutionnaires ne sont généralement pas organisés. Je pense que c’est ce qu’il se passe actuellement. Il y a de très grandes implications pour [la résistance contre] le fascisme. A moins d’avoir une mobilisation de masse lucide à gauche, qui soit liée à la classe ouvrière, on ne pourra pas arrêter le fascisme. »

Ces manifestations sont un antidote bienvenu aux marches climatiques chorégraphiées et inefficaces du passé, qui voyaient les manifestants rester consciencieusement dans les zones désignées par la police et se disperser après quelques heures. Il ne s’agit pas seulement de protester mais de mettre des bâtons dans les rouages. Le groupe a 10 principes de fonctionnement centrés sur la résistance non-violente. Ces principes sont :

« Nous partageons une vision du changement en créant un monde adapté aux générations à venir. »

« Nous ajustons notre mission à ce qui est nécessaire, mobiliser 3,5 % de la population, seuil à atteindre pour déclencher un changement de système – en utilisant des idées telles que « momentum-driven organising » » [« Momentum-driven organizing » est un concept développé dans le livre This is an uprising , coécrit par Mark & Paul Engler. C’est un modèle d’organisation hybride qui combine la puissance explosive et à court terme des mobilisations de masse qu’il cherche à produire (type Occupy ou Nuit debout), avec la capacité à prendre des décisions collectives et à soutenir la lutte dans le temps qu’ont les structures classiques (types ONG). Ce type de mouvement est la clé de la stratégie globale d’Extinction Rebellion, NdT]

« Nous avons besoin d’une culture régénératrice, en créant une culture saine, résiliente et adaptable. »

« Nous nous remettons nous-mêmes en question, autant que ce système toxique, en sortant de nos zones de confort pour devenir des acteurs du changement. »

« Nous valorisons la réflexion et l’apprentissage ; en suivant des cycles d’action, de réflexion, d’apprentissage, puis de planification pour de nouvelles actions. En apprenant des autres mouvements et contextes aussi bien que de nos propres expériences. »

« Nous accueillons chaque personne et chacune de ses facettes en travaillant activement pour créer des espaces sécurisants et inclusifs. »

« Nous limitons délibérément les rapports de pouvoir en démantelant les hiérarchies de pouvoir pour une participation plus équitable. »

« Nous ne tenons pas de discours moralisateurs ni culpabilisants ; nous vivons dans un système toxique, mais nul ne doit être accusé en tant qu’individu. »

« Nous sommes un réseau non-violent ; en utilisant une stratégie et des tactiques non-violentes comme moyen le plus efficace de provoquer le changement. »

« Notre mouvement est fondé sur des principes d’autonomie et de décentralisation ; nous créons collectivement les structures nécessaires pour défier le pouvoir. Toute personne qui suit ces principes et valeurs essentiels peut agir au nom d’Extinction Rebellion. »

« Toute personne qui suit ces principes et valeurs essentiels peut agir au nom d’Extinction Rebellion. »

Vous pouvez visionner ici, ici et ici les interviews que j’ai faites avec Hallam, qui a été emprisonné il y a deux semaines par la police britannique dans un effort préventif pour contenir la rébellion.

Plus longtemps nous vivrons dans le déni, plus la situation se détériorera. Il n’y a pas d’issue. Les inondations, les sécheresses, les ouragans monstres, les cyclones, les vagues de chaleur extrêmes, les mauvaises récoltes, les migrations de masse et l’effondrement de la société sont désormais inévitables. C’est notre avenir. Les méthodes démocratiques pour un changement – vote, lobbying, pétitions, pédagogie et manifestations – se sont révélées être des échecs retentissants. L’ensemble des forces économiques qui ont pris le contrôle de nos systèmes politiques et économiques nous pousseront, si rien n’est fait, vers l’extinction en faveur du profit. Il ne nous reste que la désobéissance civile non-violente et disruptive. Une rébellion. Et si nous échouons, nous aurons au moins vaincu notre désespoir, trouvé le réconfort dans une communauté de résistance et retrouvé notre santé émotionnelle et notre dignité en combattant ceux qui ont orchestré l’écocide.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 07-10-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Jean-Pierre Georges-Pichot // 11.11.2019 à 08h44

Se dire non-violent et attendre en retour de la bénignité de la part de l’oligarchie dont on veut abattre le pouvoir et détruire les privilèges relève de l’inconscience ou de l’hypocrisie. C’est le plus fort qui décide du niveau de la violence, et la violence exercée contre des manifestants est la mesure de la menace qu’ils représentent pour ceux qu’ils contestent. Le fait qu’à Paris il y a quelques semaines le mouvement « extinction-rebellion » ait pu agir sans être agressé par la police, qui au même moment gazait, matraquait et mutilait les Gilets jaunes, manifeste ce que le pouvoir redoute et ce qu’il sait pouvoir récupérer.

39 réactions et commentaires

  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 11.11.2019 à 08h44

    Se dire non-violent et attendre en retour de la bénignité de la part de l’oligarchie dont on veut abattre le pouvoir et détruire les privilèges relève de l’inconscience ou de l’hypocrisie. C’est le plus fort qui décide du niveau de la violence, et la violence exercée contre des manifestants est la mesure de la menace qu’ils représentent pour ceux qu’ils contestent. Le fait qu’à Paris il y a quelques semaines le mouvement « extinction-rebellion » ait pu agir sans être agressé par la police, qui au même moment gazait, matraquait et mutilait les Gilets jaunes, manifeste ce que le pouvoir redoute et ce qu’il sait pouvoir récupérer.

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    • Je me marre // 11.11.2019 à 11h01

      Etrange commentaire: il ne vous est pas venu à l’esprit que le mouvement des Gilets Jaunes est fondamentalement non-violent et que la violence a été laissée libre d’agir, instrumentalisée, voire suscitée par le pouvoir pour déconsidérer le mouvement et justifier en retour les violences policières et ainsi terroriser les Gilets Jaunes et ceux qui les soutiennent et qui sont bien plus nombreux que 3,5 %?!

      Laissez du temps au temps et ER subira le sort des GJ, pour l’instant ils bénéficient de l’effet de surprise…

      Pour renverser le pouvoir, c’est simple, une majorité d’électeurs est suffisante ou une grève générale, mais qui mettre au pouvoir? Je crains que tant que vous n’avez personne à mettre à la place… l’oligarchie a de beaux et longs jours devant elle.

      Curieusement plus personne n’évoque une conscience de classe et la notion de prolétariat. Les GJ sont la manifestation d’une conscience de classe embryonnaire. ER aussi ne vous en déplaise. Car le système actuel n’est pas durable et toutes les forces qui s’y opposent sont les bienvenues.

      Reste la convergence des luttes…

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      • Je me marre // 11.11.2019 à 11h03

        A propos, le rip adp, combien de signatures?

        Et combien de mairies ont organisé des séances pour inscrire les citoyens volontaires pour ce rip? A 10 minutes l’inscription…

        Vive le RIC façon helvétique avec signatures sur papier et contrôle a posteriori par les mairies!

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      • Catalina // 11.11.2019 à 11h52

        Bonjour et désolée de vous contredire, la comparaison entre ER et les Gilets jaunes est une arnaque, aucun gilet jaune n’est payé pour faire « la révolution » contrairement à ER qui est une ong financée par ceux qui refusent de s’attaquer au climat, je pense que d’ici pas tard, ER arrivera ,avec l’ingiénerie sociale adéquate à faire croire aux jeunes que le seul problème est les vieux, nous verrons alors que euthansier les vieux pour le bien du mnde est denvenu totalement « normal ». Difficile pour les multinationales de structurer une guerte mondiale pour s’enrichir, il y a maintenant plus forts qu’eux, alors, chercher comment se débarrasser du ‘surplus » devient une idéologie du fianciarisme, je dis ça..et ER est arrivé sans aucun hasard pour « ça »
        https://www.legrandsoir.info/extinction-rebellion-nouvelle-manipulation-de-masse-dans-quel-but.html

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        • Zbleuarf // 12.11.2019 à 12h14

          Bonjour, je ne suis pas tout à fait d’accord sur le fait que XR serait manipulé par les pouvoirs de façon aussi directe. Manipulé par la présence de RG, peut être. Manipulé car contraint d’adopter de nouvelles stratégies quand l’occupation non violente d’un lieu ne suffit pas, c’est sûr, il s’agit d’une forme de manipulation.
          Pr reprendre les arguments :
          -XR a été premier à se dégager de l’occupation de Italie 2 car il y avait juste une semaine d’occupation à préparer à Châtelet, donc un peu d’énergie à préserver (il me semble).
          Perso, j’ai participé à l’occupation toute la semaine à Châtelet dont l’excursion à St Ouen contre l’expulsion de Main d’Oeuvre avec matraquage policier dont aucun média n’a jamais parlé.
          Je n’ai pas reçu d’argent pour ma présence de l’oligarchie et n’ai pas eu à en refuser. XR France a refusé tout financement de XR « monde »
          XR et les gilets jaunes n’ont pas la même stratégie mais ne sont pas pour autant antagonistes. Les gilets jaunes misent sur un mouvement de masse déstructuré qui est justement en train de se structurer. XR mise sur un mouvement structuré qui prendra peut être masse un jour. En tout cas il semble que ces 2 groiupes peuvent s’apporter mutuellement de l’expérience et énergie. Les gilets jaunes ont sûrement mis une claque au mouvement écolo et droitdel’hommiste par l’ampleur du mouvement mais l’heure n’est plus au concours de kékette. La convergence commence petit à petit
          (à suivre)

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        • Zbleuarf // 12.11.2019 à 12h19

          Pour avoir beaucoup discuté à Châtelet, XR est ouvert à la convergence avec d’autres mouvements potentiellement violent. En témoigne l’installation à Châtelet d’une bibliothèque proposant entre autre des livres de Deep green resistance, l’accueil des gilets jaunes et surtout le fait que beaucoup de militants XR étaient déjà gilets jaunes avant.
          XR a incontestablement une origine bourgeoise mais par son fonctionnement plutôt démocratique (rien n’est parfait), c’est à ceux qui en font partie de le prendre en main.
          L’action décentralisée limite très fortement la récupération de XR. C’est ce qu’a compris très rapidement le mouvement des gilets jaunes.
          Après, soit on constate qu’un mouvement est nul et on attend que le mouvement parfait arrive, soit on intègre les mouvements pour y porter ses questions est ses propositions… j’ai fais mon choix

            +0

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      • Grd-mère Michelle // 11.11.2019 à 20h19

        @ Je me marre: « Pour renverser le pouvoir, c’est simple, une majorité d’électeurs est suffisante ou une grève générale, mais qui mettre au pouvoir? »
        C’est extraordinaire ce que cette petite phrase révèle d’ignorance au sujet de la démocratie parlementaire, et de démission citoyenne!
        Personne n’a jamais été empêché de contrôler et d’interpeller ses représentant-e-s élu-e-s APRÈS LES ÉLECTIONS, afin de les contraindre, par la menace de non-réélection, à gouverner selon les aspirations des électeurs-trices et les promesses faites en période électorale! Les classes privilégiées ne s’en sont certainement pas privées! Mais l’immense peuple des travailleurs-euses exploités, a-culturés, assommés par la publicité et le divertissement, divisés par les perspectives « d’ascension sociale », persuadés à tort de n’être pas capable de s’occuper de « ces choses-là », s’est contenté de faire porter sa voix par des syndicats très vite devenus les valets des partis en sempiternelle compétition, contribuant à la particratie que nous connaissons.
        Et, finalement, déçu, découragé, il ne vote plus, ou ne vote que pour ceux/celles qui l’illusionnent le plus!
        Nous devons exiger la transparence intégrale des gouvernant-e-s, des informations correctes et la protection de ceux/celles qui nous les offrent, car c’est notre travail quotidien qui les paye durant leurs mandats! Cessons de chercher des « dirigeants » et prenons le pouvoir qui nous revient selon nos Constitutions, celui d’indiquer la direction selon laquelle nous voulons que nos nations/régions/communes soient gouvernées!

          +5

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  • monsipoli // 11.11.2019 à 09h07

    « … mobiliser 3,5 % de la population, seuil à atteindre pour déclencher un changement de système. »…« Il faut être non-violent. Si vous employez la violence, la police et l’État auront un prétexte tout trouvé pour vous écarter. »
    En théorie, on est d’accord. Mais, dans le réel, 3,5% de la population semblent difficiles à atteindre en France, même si ce pourcentage paraît faible pour espérer faire bouger la macronie. Un an de manifestations n’a mené à rien, sinon à du cosmétique.

    « On essaie de convaincre la police pour qu’elle arrête les gens de façon civilisée. »
    Allez dire ça à ceux qui porteront toute leur vie les marques de leur engagement, qu’ils soient éborgnés, avec une main en moins ou qu’ils aient subi de la prison ferme. Sans compter Steve, Geneviève Legay et la morte à sa fenêtre de Marseille.

    « Les méthodes démocratiques pour un changement se sont révélées être des échecs retentissants. »
    Voilà ce qui signe la mort confirmée de la Démocratie. Je ne peux m’empêcher de tiquer devant l’incohérence proposée par l’association de la non-violence et l’échec patent des méthodes démocratiques.
    Penser qu’on pourra bouleverser quoi que ce soit en se contentant de mots n’est plus de mise à l’heure où ces mêmes mots ont perdu tout sens commun.
    Le système « n’entend » plus rien, il assène ses oukases et se soucie comme d’une guigne d’être civilisé, lui, puisqu’il détient la force et n’hésite pas à s’en servir, sachant que s’il lui faut tuer à grande échelle pour se conserver il le fera (cf. Luc Ferry).

      +26

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    • Bouddha Vert // 11.11.2019 à 20h22

      Je n’ai pas lu qu’ ER espérait « bouleverser quoi que ce soit en se contentant de mots » mais:
       » Il s’agit de paralyser le commerce pour forcer les élites dirigeantes à répondre à l’urgence climatique » et,
       » Il faut littéralement bloquer les rues »
      etc
      Évoquons nous le même texte?

        +2

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  • Geoffrey // 11.11.2019 à 09h37

    le pacifisme est un cancer…

    Jean Moulin aurait fait quoi, s’il avait été pacifiste ? Rien…et on ne parlerait pas de lui comme d’un héros.

    Je pense que les pacifistes sont « dans la matrice » du Système : penser qu’être violent, c’est mal, c’est comme penser que le lion qui mange la gazelle fait le mal, sauf que c’est dans l’ordre naturel des choses…

    il y a aussi cette idée chez les gauchistes selon laquelle l’individu qui utilise un ordinateur est forcément éclairé, qu’il inscrit sa morale dans celle des droits de l’homme qui ont précédé l’ordinateur (…grand public). Sauf que non : ça n’a rien à voir, la torture existe encore, comme l’esclavage ou le vol.

    violer la Loi alors qu’on sait que la police est là explicitement pour la faire respecter, c’est d’autant plus idiot que la police a les moyens de contraindre les pacifistes à obéir, quand les pacifistes n’ont rien à opposer à la police (à part des poèmes et des fleurs, bien sûr). En quoi le nombre ferait-t-il une différence ? 1000 abeilles ou un million, les pesticides les tueront toutes…

    Geof’Rey, même pas amusé de la bêtise des gauchistes

      +17

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    • calal // 11.11.2019 à 10h51

      « le pacifisme est un cancer… »

      ca depend. Si vous representez 3.5% de la population, proportion que vise « extinction rebellion », de quelle legitimité a l’usage de la violence pouvez vous vous reclamer?
      SI je met en parallele les images des manifestations de gilets jaunes et les algeriens qui manifestent actuellement ou les foules de hong kong,je peux remettre tout cela en perspective.
      On verra combien de monde « extinction rebellion » va mobiliser et s’il n’y a pas plus de journalistes que de manifestants lors de ces evenements…

        +3

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    • Facteur X // 11.11.2019 à 15h57

      Je vous trouve un peu sévère avec cette (ces) organisation(s). Certes ils ont mis quelques décennies à noter que la gentille petite manifestation respectueuse du cadre qui lui a été assigné était d’une efficacité égale à zéro. Ils ont donc passé la seconde. Je suis peut-être naïf, mais je crois qu’il ne leur faudra pas quelques décennies de plus pour passer la troisième. Mais c’est difficile. Et dangereux. Je trouve injuste de leur reprocher de ne pas avoir passé cette troisième d’emblée. Ils vont d’abord essayer ça, et c’est normal. Ils vont très probablement échouer. C’est dans cet échec que certains puiseront la détermination nécessaire pour la suite.

        +3

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      • Marie Pan-Pan // 11.11.2019 à 16h47

        Facteur X,
        la seconde c’est squatter les centres commerciaux par exemple ?! (pourquoi pas, les poneys roses y seront au chaud et pourront recharger leurs smartphones).
        C’est comme les cheminots qui restent à quai, ça em***de ceux qui bossent mais plus le gouvernement.
        Je ne crois pas que ER, ce nouveau produit de consommation, ait le temps ni la volonté de passer la 3e de sa trottinette. Pas plus que l’agenda de ses « marketeurs » prévoit l’option « sang et sueur » dans leur plan de com’.
        Quoique les GJ non plus à la base, mais bon eux c’est pas pareil ils puaient déjà du bec et du pot d’office donc allons-y pour de l’imbuvable gros rouge qui tache sur le bitume…aucun risque que les poêtes en fleurs de ER y trempent leurs plumes.

          +9

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    • stephp // 11.11.2019 à 18h52

      @Geoffrey. Je ne serai pas aussi catégorique. Le pacifisme peut fonctionner, mais à l’unique condition d’avoir le nombre. 3.5% ça fait en gros 2 millions de personnes dans la rue, peut-être suffisant pour faire plier un gouvernement type De Villepin ou Jupé, mais Macron je doute; pour ce dernier il faudrait être plus nombreux, il faut dire qu’il a beaucoup investi ces derniers mois dans l’équipement répressif.

      ER c’est quelques gugusses issus de familles bobo, qui, bien que défendant une vraie cause en disant devoir lutter face à la crise environnementale, oublient étrangement la crise sociale qui l’accompagne en refusant de faire cause commune avec les GJ. Il sont donc un facteur (délibéré ?) de division et non de rassemblement des gens, on ne risque donc pas avec eux d’avoir le nombre nécessaire justifiant un pacifisme exemplaire.

      Quant aux gauchistes (sous entendu gogos progressistes sociétaux) que vous évoquez je pense qu’il serait plus juste envers les vrais défenseurs des idéaux de gauche (sous entendu la gauche sociale, la seule et unique, celle qui nous a donné les congés payés par exemple), d’utiliser le vocable nettement moins ambigu de « gôchistes » (voire « fauscialistes ») ! 😉

        +8

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      • John V. Doe // 12.11.2019 à 08h01

        Le pacifisme ça marche à condition d’avoir le nombre ET un parrain avec des moyens médiatiques puissants en prime. Ça a marché en Inde parce qu’il y avait la puissance américaine et ses médias pour appuyer la chose. Hong Kong se dit pacifique (pas toujours) et là aussi, il y a un gros appareil médiatique étranger qui suit.

        On verra combien de temps tiendra XE, s’il devenait réellement dangereux pour les affaires, quand les arrestations administratives se transformerons en mois voire années de prison pour… « entrave méchante à la circulation », « refus obtempérer », « rébellion » et autres « outrages ».

        Partout ailleurs, le pacifisme n’a été qu’une prime donnée à l’oppresseur. Défiler Bastille-Nation ne dérange personne sauf ceux qui se tapent la marche. Il a été généralement impuissant en Amérique Latine, en Afrique et j’en passe. Partout où les intérêts financiers et industriels étaient réellement puissants.

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    • Grd-mère Michelle // 11.11.2019 à 21h04

      « Penser qu’être violent, c’est mal, c’est comme penser que le lion qui mange la gazelle fait le mal, sauf que c’est dans l’ordre naturel des choses… »
      M’enfin… On n’est plus des bêtes, quand même!
      Une des principales chances des êtres humains, omnivores, c’est de pouvoir survivre en mangeant de tout, ce qui leur laisse le choix de ne pas manger leurs plus proches semblables(mammifères).
      Une autre est que, du fait de leurs cordes vocales particulières, ils peuvent choisir de se parler pour régler leurs conflits, plutôt que de se taper sur la gueule. Ceci leur permettant d’échapper à la loi naturelle (de la jungle) du plus fort.
      Quel progrès de civilisation est plus désirable que la Paix, selon vous?
      Et… s’écrire, comme nous le faisons, instantanément, à des centaines de kilomètres, c’est naturel?

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      • Geoffrey // 12.11.2019 à 10h27

        mamy,

        les gauchistes pensent que c’est mal de frapper qqn, dans l’absolu…

        je rappelle juste que ce n’est pas le cas, je ne valorise pas pour autant la violence ni n’en fait une chose bonne en soi – la violence n’est ni bonne ni mauvaise, dans l’absolu…elle est comme l’eau : inondation ou irrigation ?

        mais force est de constater que la violence a son mot à dire, désormais.

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        • Grd-mère Michelle // 12.11.2019 à 15h52

          « … la violence a son mot à dire, désormais. » !!!? désormais???!
          On constate aujourd’hui à quel degré de désolation l’utilisation de la violence nous a mené-e-s, en s’exerçant depuis la nuit des temps, inspirée par des peurs ataviques et irréfléchies habilement instrumentalisées par des déséquilibrés mentaux terrorisés par la faiblesse et l’insignifiance inhérentes à la courte vie humaine.
          (Je viens d’écouter une émission de radio sur les empereurs romains…)
          On pourrait pas, au moins un peu, essayer autre chose, pour faire face aux réels dangers qui nous menacent tou-te-s, partout sur terre, individuellement et collectivement? Cet internet qui nous relie (même s’il fut inventé dans le but de nous surveiller et de nous opprimer) nous permet plus que jamais de le tenter…

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          • Geoffrey // 13.11.2019 à 08h34

            ce n’est pas la violence mais sa finalité qui est problématique

            contre le fort, la faiblesse ne sert à rien

            à méditer, le sort de Mori-ori – https://en.wikipedia.org/wiki/Moriori

            Geof’

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          • Grd-mère Michelle // 14.11.2019 à 13h17

            @Geof En tant que « faible femme », et vieille à présent, je vous assure que la force ne réside pas seulement dans l’emploi de la violence. La conviction, si elle s’étend au plus grand nombre, peut remporter des succès immenses.
            La difficulté étant de la diffuser…

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  • Jean-François91 // 11.11.2019 à 10h32

    Il serait urgent de prendre la mesure du pouvoir du Capital et de son oligarchie et de voir qu’il ne « rendra pas les clés » aux peuples sans qu’en face se lève une grande (immense) puissance.
    Le dernier livre de Frédéric Lordon (Vivre sans ?) est à lire d’urgence. C’est beaucoup plus urgent que l’Ecclésiaste.
    Une bataille ne se livre pas en refusant de connaître les forces en présence et les dynamiques possibles.
    Oublier l’histoire est toujours une faute grave

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  • Catalina // 11.11.2019 à 10h36

    « . Les inondations, les sécheresses, les ouragans monstres, les cyclones, les vagues de chaleur extrêmes sont désormais inévitables »
    AH ????
    Parce que avant ils étaient évitables ?
    Bref.

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    • Jean // 11.11.2019 à 11h34

      C’est la multiplication et l’ampleur exponentielle de ces cataclysmes qui est inévitable. Mais vous allez probablement le découvrir avec vos propres yeux, vous comprendrez alors à quoi ER faisait allusion… mais il sera trop tard pour éviter les conséquences du déni d’un trop grand nombre.

        +4

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      • Catalina // 11.11.2019 à 11h56

        Il n’y a pas de déni, le climat n’est pas à nos ordres, c’est tout, et les gens sont trop habitués à « leur climat », personellement, en regardant notre planète, et en lisant bcp, je vois bien qu’il y toujours eu des changements climatiques et qu’il y en aura toujours ! Alors, au lieu de palabrer pour légitimer tous ces nazes aux commandes, il serait temps de voir entre nous comment vivre avec cette menace qui a TOUJOURS EXISTE;

          +12

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        • monsipoli // 11.11.2019 à 12h29

          Certes le climat ne sera jamais à nos ordres mais l’impact anthropique qui accentue très sensiblement les phénomènes naturels que vous évoquez est de notre seule responsabilité, cette dernière « menace » n’a pas toujours existé, elle est même très récente et en lien direct avec nos activités radicalement antinaturelles.

            +5

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        • Louis Robert // 11.11.2019 à 16h35

          Cette menace est unique et sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Déjà elle laisse derrière d’innombrables victimes qui font la preuve que «vivre avec » pareille menace mondiale, planétaire, et s’y adapter dans un temps si brutalement court est impossible.

          L’humanité ne fera cette expérience qu’une fois, sans même qu’elle puisse en connaître TOUS les tenants et aboutissants.

            +2

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        • Jean // 12.11.2019 à 05h22

          @Catalina

          Pour votre information, Jancovici : Le rechauffement climatique – 24/09/2019

          https://www.youtube.com/watch?v=fS5HhcbyjKc

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    • Louis Robert // 11.11.2019 à 16h25

      Bien sûr que oui, à une telle fréquence, d’une telle ampleur, avec des écarts si grands, voire si extrêmes et si soudains, OUI, la production de ces phénomènes pouvait être évitée, tout comme peuvent être évités les phénomènes terribles que nous préparons aujourd’hui par notre mode de vie insensé. La physique explique comment il se fait que nous en soyons là, tout comme elle explique comment il se fera que nous en serons vraisemblablement à bien pire encore, bien avant 2050, si ce n’est avant 2030 (qui est demain!), si nous persistons dans la même voie. Jancovici en traite abondamment dans ses innombrables présentations, disponibles sur la Toile.

      Ainsi fait aussi, magistralement, Aurélien Barrau, dans un tour d’horizon tout récent et plus large encore, « Envies d’Agir  » (octobre 2019), fidèle en cela aux pionniers visionnaires Donella et Dennis Meadows du MIT, publiant il y a un demi-siècle déjà, leur célèbre «Limits To Growth ».

      https://www.youtube.com/watch?v=8Lhl6zE30z4

        +6

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  • openmind // 11.11.2019 à 11h09

    La force prime le droit.

    Si Poutine n’avait pas ses nouvelles armes S400, brouilleurs anti OTAN, Kalybr..etc, il ne se serait rien passé en Syrie de ce que nous avons vu, Bachar serait mort et la coalition internationale avec Israël en tête « lutterait » contre l’immonde ISIS qui est pire que Bachar et qu’il faut aussi éradiquer sans jugement bien sûr sinon ils pourraient dire des vérités désagréables que nous avons le droit de connaître désormais grâce aux Russes…et oui. La force prime le droit…..du plus fort bien évidemment.

      +11

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    • Catalina // 11.11.2019 à 11h58

      Israel ne lutterait pas contre ISIS, il en est le complice tout comme l’Arabie Saoudite, ils feraient affaires, c’est tout, et seraient arrivés à leur grand israel, mais là, c’est comment dire, foutu !!

        +13

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      • stephp // 11.11.2019 à 18h05

        @Catalina. Le commentaire d’openmind est ironique et donc à prendre au second degré. Vous aurez sans doute remarqué les guillements entourant le mot « lutterait » signifiant l’hypocrisie occidentale. Occident qui fait bien semblant de combattre les barbus alors que ces derniers sont effectivement nos mercenaires. Il est donc du même avis que vous 😉

        Quant à ER, il s’agit amha d’un mouvement téléguidé (par qui ?) visant à éteindre la rébellion plutôt qu’autre chose. La passivité des forces de l’ordre à l’égard de ses militants est suffisamment explicite : il ne menace pas le pouvoir en place. Se déguiser en arbre mort au milieu de Paris ne risque pas d’impressionner Bernard Arnault, au mieux il pourra prendre cela pour une forme d’expression artistique contemporaine !

          +8

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        • Marie Pan-Pan // 11.11.2019 à 18h17

          stephp,
          votre dernière phrase m’a beaucoup fait rire, merci.
          Je ne regarderais plus jamais de la même façon les arbres morts.

            +7

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        • Jean // 11.11.2019 à 19h26

          @stephp,

          => La passivité des forces de l’ordre à l’égard de ses militants est suffisamment explicite : il ne menace pas le pouvoir en place.

          Allez voir là : https://www.wsws.org/fr/articles/2019/10/17/lond-o17.html

          Les modes d’actions contre notre développement mortifère sont cumulatifs et tout ce qui fait perdre de l’argent à l’oligarchie, tout ce qui désorganise la routine des zombies est bon à prendre. Et si vous cherchiez votre façon de protester plutôt que de critiquer l’action de ceux qui s’opposent à la destruction et qui vont en prison pour cette unique raison ? Mais peut être que votre attitude a pour vous le mérite de réconcilier la bonne conscience et l’inaction.

            +4

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  • Louis Robert // 11.11.2019 à 14h10

    “Les méthodes démocratiques pour un changement – vote, lobbying, pétitions, pédagogie et manifestations – se sont révélées être des échecs retentissants. L’ensemble des forces économiques qui ont pris le contrôle de nos systèmes politiques et économiques nous pousseront, si rien n’est fait, vers l’extinction en faveur du profit.“

    *

    Partout, ce que nous avons osé appeler « démocratie » a échoué lamentablement et achève de s’avérer pure imposture. Derrière le Pouvoir à moins de 20%, ne fait que croître l’unique majorité nationale impressionnante des citoyens électeurs qui s’abstiennent, ou votent blanc, ou ne sont pas inscrits.

    C’est dans la rue et en extrême urgence que s’ébauche la prochaine Constituante, dans l’espoir qu’à la fin nous survivions.

    Censurer pour la nième fois cette constatation ne fait qu’amplifier le mouvement, tout comme de taire tout ce qui a trait aux GJs… Pareille rébellion ne meurt pas d’être réprimée dans la barbarie puis ensuite ignorée. Au contraire, comme le silence de la mer, elle grandit, grandit.

      +3

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  • Grd-mère Michelle // 11.11.2019 à 18h38

    « Les méthodes démocratiques pour un changement…. se sont révélées être des échecs retentissants. »
    FAUX, puisqu’elles ont contribué à la naissance d’Extinction Rébellion!
    De plus, elles se poursuivent inlassablement … sauf peut-être les manifestations des jeunes, récupérées par ce mouvement douteux qui croit subitement avoir tout inventé!
    Enfin… s’il arrive, grâce à une large médiatisation, à conscientiser les masses britanniques et étasuniennes (et russes, et chinoises…) sur les problèmes environnementaux, tant mieux.

      +2

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  • Grd-mère Michelle // 11.11.2019 à 20h39

    La principale erreur de la plupart des protecteurs-trices actuels de l’environnement, c’est de s’être focalisés sur la problématique du réchauffement climatique, alors que celles des pollutions(qui provoquent l’extinction en chaîne des espèces) et de l’appauvrissement des sols(provoqué par l’industrialisation forcenée de l’exploitation des ressources) sont déjà dénoncées depuis des décennies.
    De plus, ils-elles négligent(ou ignorent?) de préciser que le phénomène de la vie sur terre est UN, du fait que tous les êtres vivants sont interdépendants(prouvé scientifiquement).
    Comme tous les phénomènes, il est survenu, il existe en mutant continuellement, et disparaîtra… plus ou moins prochainement…
    La question étant, pour le moment, de ne pas accélérer sa disparition ainsi que, peut-être, enfin, de se préoccuper des souffrances inhérentes à son existence et de ne pas les amplifier inconsidérément en perpétuant les rapports exploitant-e-s/exploité-e-s, dominant-e-s/dominé-e-s.
    Entendu, lors d’une manif de jeunes à Bxl, à l’occasion d’une grève des étudiant-e-s pour le climat:
    NOUS NE DÉFENDONS PAS LA NATURE, NOUS SOMMES LA NATURE!

      +4

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    • calal // 11.11.2019 à 22h19

      NOUS NE DÉFENDONS PAS LA NATURE, NOUS SOMMES LA NATURE!
      lol
      et certains sont plus la nature que d’autres…
      orwell aurait dit: certains animaux sont plus egaux que d’autres…

      NOUS NE DEFENDONS PAS LE BIEN, NOUS SOMMES LE BIEN!
      les chemises vertes arrivent…elles ne viennent pas pour sauver la race mais la planete…

        +3

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      • Bouddha Vert // 12.11.2019 à 13h15

        En fait, nous sommes le fruit de la nature et il n’y a pas de gradation dans cette réalité, nous appartenons à ce tout.
        Quant à la notion de bien, elle a d’abord était un concept qui s’entendait exclusivement dans les relations inter-humaines. En effet, tant que nos activités ne modifiaient pas substantiellement notre biotope, le bien n’avait pour objet que le social.
        Aujourd’hui, de par notre nombre, nos activités physique sur notre monde, auparavant « invisible », la donne change.
        Il apparait raisonnable d’interroger les conséquences de nos productions afin de comprendre qu’elles ont des effets significatifs sur ce qui nous a mené jusqu’à aujourd’hui.
        Détruire notre chemin sous prétexte que les chemins ont toujours été modifiés est pour le moins curieux, il faut bien se retourner de temps en temps!
        La « race » que vous évoquez n’aurait pas pu naître dans le vide, il faut donc élargir notre compréhension et nous intégrer à ce monde qui nous porte.

          +2

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      • Grd-mère Michelle // 12.11.2019 à 14h36

        Il ne s’agit pas ici de morale, de ce qui est bien ou mal, mais de ce qui est.
        Si l’espèce humaine a acquis, avec le temps, la LIBERTÉ DE CHOIX en développant la possibilité de parler/lire/écrire/réfléchir, cette liberté n’existe pas si chacun-e ne reçoit pas les mêmes correctes informations.
        C’est pourquoi nous devons lutter pour l’ÉGALITÉ DE DROITS, dont l’essentiel droit à l’ information, qui est ici pleinement exercé dans les débats que nous propose ce forum(si le modérateur veut bien continuer à y consentir).
        Si le consensus se réalise sur la question de la sauvegarde de toutes les espèces vivantes(dont l’espèce humaine) et de chacun-e des individus qui les composent, la SOLIDARITÉ et la COOPÉRATION indispensables à l’abolition de tout pouvoir dominant (dont les fameuses « grandes puissances ») prendront peut-être la place des compétitions vaines et mortifères dont l’Histoire est farcie.

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