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22.janvier.202022.1.2020 // Les Crises

L’Allemagne se prépare à l’arrivée d’une pauvreté de masse – Par Christophe Bourdoiseau

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Source : Tribune de Genève, Christophe Bourdoiseau, 22-09-2019

Les bas salaires progressent fortement en Allemagne. Plus d’un retraité sur cinq vivra sous le seuil de pauvreté dans 20 ans

«Les retraités sont de plus en plus nombreux à venir chez nous», déplore la directrice de la soupe populaire de Berlin.

Malgré la pauvreté qui augmente chez les personnes âgées, l’Allemagne n’a toujours pas engagé une réforme de fond de son système de retraite par répartition. Plus les années passent, plus le nombre de retraités qui vivent dans la précarité progresse. Selon le dernier rapport de l’Institut de conjoncture à Berlin (DIW), plus d’un retraité sur cinq (21,6%) vivra sous le seuil de pauvreté dans vingt ans, contre 16% aujourd’hui.

Ces chiffres sont d’autant plus alarmants qu’ils sont calculés avec l’hypothèse d’une économie évoluant «positivement». «Le fond du problème n’a pas été réglé», constate Johannes Geyer, l’auteur de l’étude. «Les ajustements, comme une meilleure prise en compte du congé maternité ou la retraite à 63 ans à partir de quarante-cinq ans de cotisations, n’apportent rien de significatif sur le fond. Ce ne sont que des réformes cosmétiques», poursuit l’expert du DIW.

Glaner pour survivre

«Les retraités glanent aujourd’hui des bouteilles consignées pour arrondir leurs fins de mois. Ils n’ont plus honte», déplore Sabine Werth, directrice de la soupe populaire de Berlin. «Le développement du secteur des bas salaires décidé par le gouvernement social-démocrate de Gerhard Schröder (ndlr: dans les années 2000) a été une catastrophe. Les retraités sont de plus en plus nombreux à venir chez nous», insiste la bénévole.

Selon le DIW, l’Allemagne compte 6,5 millions de contrats en «minijob», qui permettent une dispense partielle des cotisations sociales. Or, 4,5 millions de ces derniers sont considérés comme l’emploi principal des gens concernés, et non pas, comme le voulait l’idée de départ, un job d’appoint. «Tous ces gens seront dans des situations de précarité quand ils arriveront à la retraite», prévient Sabine Werth.

«Les retraités d’aujourd’hui ont également une biographie complètement différente de leurs aînés. Ils n’ont pas accumulé autant de trimestres – ou points – parce que le marché du travail s’est transformé. Ils comptent plus de périodes de rupture (chômage, formation, etc.) et ont moins cotisé», ajoute Johannes Geyer.

La grande coalition d’Angela Merkel, une alliance entre conservateurs (CSU/CDU) et sociaux-démocrates (SPD), a tenté une réforme des retraites pour anticiper cette pauvreté de masse. L’objectif est la stabilisation d’ici à 2045 du niveau des pensions à 46% des revenus nets (contre 48% aujourd’hui) et un financement des déficits par l’impôt (4,5 milliards d’euros à partir de 2030 et 8 milliards en 2040). L’âge légal de la retraite va passer progressivement de 65 à 67 ans. Cette réforme a prévu aussi des cotisations retraites obligatoires pour les travailleurs indépendants.

En 2018, 100 actifs en Allemagne finançaient les retraites de 31 personnes de plus de 67 ans. Avec l’arrivée des «baby-boomers» (pic de natalité de la fin des années 60), ce sera en 2038 pratiquement deux actifs pour un retraité (100 pour 47).

Cotisations trop faibles

L’introduction en 2015 du salaire minimum (8 euros 50 de l’heure) n’a pas réglé le problème. Les cotisations restent trop faibles. «Il faudrait être payé au moins 14 euros de l’heure. Un tiers de la population active est en dessous de ce barème», remarque Ulrich Schneider, président de l’Union des associations caritatives d’Allemagne.

Pour freiner les effets pervers du système, le gouvernement prépare un projet de loi sur une retraite minimum accordée à ceux qui ont cotisé au moins trente-cinq ans. «Mais elle concernera surtout les classes moyennes. Elle ne permettra pas de lutter contre la pauvreté. Ceux qui n’ont pas cotisé cette durée resteront à l’aide sociale, qui est très faible, comme les chômeurs de longue durée, les travailleurs indépendants, qui n’ont pas d’obligation de cotiser, et les étrangers qui sont arrivés tard dans le pays», poursuit l’expert.

Le phénomène devrait s’amplifier avec l’arrivée à l’âge de la retraite des chômeurs de longue durée est-allemands qui n’ont jamais retrouvé de travail après la réunification. «Aucune catégorie de la population n’est autant concernée par la précarité», estime Ulrich Schneider. «Avec eux, la pauvreté des retraités va exploser dans les vingt prochaines années», ajoute-t-il. C’est également la conclusion du rapport du DIW.

Source : Tribune de Genève, Christophe Bourdoiseau, 22-09-2019

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Emmanuel // 22.01.2020 à 07h15

Article opportun, au moment où les politiques en France veulent suivre le même chemin. Un problème mal posé n’apporte que de mauvaises solutions. La vison comptable du social est juste une supercherie. Ceux qui la portent ont soit une vue étroite ou de facilité (sans vision à long-moyen terme), soit un point de vue de nanti (propriétaires de leur maison, salaires élevés, positions socio-professionnelles stables, ou tout simplement quasi-rentiers, et après moi, le déluge…). En fabricant des mini-jobs précaires, c’est l’édifice social dans son ensemble qui est maxi-précarisé. Le Titanic poursuit sa course…..

110 réactions et commentaires

  • Emmanuel // 22.01.2020 à 07h15

    Article opportun, au moment où les politiques en France veulent suivre le même chemin. Un problème mal posé n’apporte que de mauvaises solutions. La vison comptable du social est juste une supercherie. Ceux qui la portent ont soit une vue étroite ou de facilité (sans vision à long-moyen terme), soit un point de vue de nanti (propriétaires de leur maison, salaires élevés, positions socio-professionnelles stables, ou tout simplement quasi-rentiers, et après moi, le déluge…). En fabricant des mini-jobs précaires, c’est l’édifice social dans son ensemble qui est maxi-précarisé. Le Titanic poursuit sa course…..

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    • Patrick // 22.01.2020 à 08h44

      en fait , il n’y a pas de bon système de retraite.
      – par répartition : ça marche si le ratio retraité/actif est bon et si l’économie fonctionne bien favec une démographie favorable.
      Attention :
      il faut des actifs qui produisent de la valeur , des ressources.
      Par exemple : le personnel de santé est certes utile mais il consomme des ressources ( pognon ) qu’il a fallu produire par ailleurs.
      Donc le nombre réel d’actifs financeurs est beaucoup plus faible que les chiffres bruts ne l’indiquent.

      – par capitalisation : dans un monde de dettes et de taux négatifs .. c’est mort

      Donc il va rester la solidarité familiale , c’est dommage pour tous ceux qui n’ont pas voulu faire d’enfants.

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      • Jean // 22.01.2020 à 09h25

        @Patrick

        => « par répartition : ça marche si le ratio retraité/actif est bon et si l’économie fonctionne bien favec une démographie favorable.Attention : il faut des actifs qui produisent de la valeur. »

        La valeur est produite :

        https://www.ladepeche.fr/2020/01/20/bernard-arnault-cinq-questions-sur-la-plus-grande-fortune-du-monde,8674347.php
        https://www.huffingtonpost.fr/entry/cac-40-les-dividendes-ont-battu-un-nouveau-record-en-2019_fr_5e16f32cc5b600960c602ba2

        Seul sa nécessaire répartition permettra à chacun d’entre-nous de vivre en paix.

        https://www.oxfamfrance.org/inegalites-et-justice-fiscale/aujourdhui-un-homme-en-vaut-des-millions/#comprendre

        Car le coût économique de l’injustice renchérit celui des choix collectifs. Combien faudra t-il de miradors pour protéger les privilèges d’une minorité, destiné à être de plus en plus restreinte, alors que ceux qui manqueront du nécessaire seront de plus en plus nombreux ? Qui financera ces miradors ? Combien cela coûtera t-il ? A t-on évalué le coût de l’alternative dans laquelle l’investissement se fait dans les structures collectives d’assistance et de solidarité ?

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        • Pinouille // 22.01.2020 à 09h42

          « La valeur est produite »
          Ou pas.
          Indépendamment de la façon dont elle est répartie (qui, je vous l’accorde est un sujet en soi), il faut 3€ de dette pour créer 1 € de croissance.
          Certains s’obstinent à expliquer que comme on ne paiera pas cette dette, la situation ne génère pas un appauvrissement. D’autres prétendent que tout ceci va s’effondrer avec pertes et fracas. Ces derniers n’ont pas la côte dans les MSM, surtout quand les cours de bourses explosent tous les records. Historiquement parlant, c’est souvent à ce moment que ça lâche.

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        • Patrick // 22.01.2020 à 10h22

          record de dividendes ? bof
          60 milliards versés pour une capitalisation de 1800 milliards, on reste à 3% de rendement, quand le CAC40 va se prendre -50% , les pertes seront bien supérieures aux dividendes versés.
          Il serait intéressant de connaitre le montant de dividendes touché par l’état français qui a été longtemps le premier actionnaire du CAC40 ( je ne sais plus où on en est maintenant , l’état est un si mauvais gestionnaire )
          La fortune de Arnault ? même chose ..
          Tout ça , gonflé artificiellement par les banques centrales et l’endettement général

          L’ensemble des entreprises française verse plus de 770 milliards d’euros de cotisations, taxes et impôts tous les ans , le total de nos dépenses collectives représente plus de la moitié du PIB .. nous sommes juste au bout du système mis en place par la sociale-démocratie avec l’aide des dettes et du pétrole.

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          • RV // 22.01.2020 à 14h02

            Le système des retraite par répartition en France est à l’équilibre.
            Le futur déficit annoncé par le COR n’en n’est pas un puisqu’il y a un fond d’ajustement largement abondé et qu’il a pour cause la prise en compte de la suppression des cotisations des salaires au dessus 10 000 €.
            Non seulement ce système est pérenne mais avec quelques mesures simples on pourrait le généraliser et supprimer toutes les caisses complémentaires.
            C’est un choix de société et non une réponse comptable.

            Un très bon article sur le site politicoboy.
            http://www.politicoboy.fr/emmanuel-macron/reforme-retraites-larnaque-du-siecle/

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          • douarn // 22.01.2020 à 16h13

            « le total de nos dépenses collectives représente plus de la moitié du PIB .. nous sommes juste au bout du système mis en place par la sociale-démocratie avec l’aide des dettes et du pétrole. »
            OK pour l’effet majeur qu’à joué le pétrole.

            Reprenez moi si j’ai mal compris votre implicite. Si vous évaluez nos dépenses collectives à celles des autres pays de l’OCDE, alors je crains que vous ne compariez des choux et des carottes. Les dépenses collectives des pays de l’OCDE ne donnent pas droit aux mêmes prestations (santé, éducation, …) et ne coûtent donc pas la même chose.

            D’accord avec vous, si la « doxa néolibérale » (pour faire court) continue en Fr, notre système sera à bout de souffle à court terme. Par ailleurs, il l’est déjà dans plusieurs autres pays de l’OCDE (santé USA, pauvreté des retraités en All, …) dont les dépenses collectives sont pourtant souvent moindre que celles de la Fr.

            Enfin, je crois que le basculement de l’état stratège à l’état actionnaire relève de l’adoption du « schéma néolibéral » fin 70-début 80. L’état (les énarques :- *) est un mauvais gestionnaire dite vous? Oui, c’est d’ailleurs à cette condition voulue que les biens de l’état sont/seront privatisés pour les mettre sous gestion du privé… qui, comme on le sait tous, gère très bien ses actifs 😀

            Les chiffres en pourcentage sont trompeurs. On pourrait dire par exemple que 60 milliards € couvrent 400% du déficit des retraites ré-évalué (par le COR sous l’impulsion d’E. Philippe) à 15 milliards € 😀

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          • pauvre d’eux // 22.01.2020 à 16h35

            Selon l’ONG Oxfam en France, 7 milliardaires français ont autant qu’un tiers de la population. Leur fortune totale s’établit à 330 milliards d’euros, un montant qui a triplé depuis 2008.

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            • MTS // 28.01.2020 à 19h02

              Il faut repenser nos façons de vivre de toutes les manières.La mondialisation de la pauvreté est annoncée depuis avant le sommet G7 de Lyon en 96! La solidarité familiale existait avant! avec la gd mère assise au coin du feu pour l’entretenir ! Actuellement, 2 générations d’ainés à la retraite si je m’arrête à la famille avec le rallongement de la durée de vie! Encore faut il des jeunes Y et X au travail et cotisants ! et payer l’éducation des Z et plus jeunes Donc développer les initiatives d’autonomie et de solidarité collectives déjà pour l’alimentaire et le reste en économie circulaire!
              Faire valoir la qualité dans nos fabrications mais avec peu de moyens existenciels, difficile d’envisager des supers produits autre que la daube chinoise( rats chiens chats chauve souris) et les pesticidés d’Espagne , de Turquie etc..
              Appris dernièrement qu’ils trafiquaient les étiquettes des cagettes pour vendre ces produits non recommandés dans les Petites et Moyennes surfaces et plus! ( par un pro des mises en rayons qui en connait un rayon!)
              Ceci pour les besoins de base.
              La décroissance est annoncée depuis un temps! tout comme le gaspillage montré du doigt!

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          • amadablan // 26.01.2020 à 20h21

            Un peu simpliste. Le ratio n’est pas la seule variable
            Il faudrait parler de la base des cotisations. On ne raisonné que sur des cotisations sur le travail humain. Ceci était logique quand le travail humain représentait une grande partie de la valeur ajoutée. Aujourd’hui une grande partie de la valeur ajoutée est produite par les robots et le flux de données. Il serait donc temps de baser les cotisations retraites sur autre chose que le travail.
            Dire que le système de santé ne produit pas de valeur est faux. Avoir une population en bonne santé diminue les dépenses et fournit une main d’oeuvre avec une bonne productivité.meme chose pour l’éducation

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        • Anouchka // 22.01.2020 à 10h23

          C. Ingrao explique que lors de leur tentative de sécurisation de leur « biotope » (traduction exacte de « Lebensraum » en allemand), les Allemands ont d’abord essayé de rassembler les nuisibles et les indésirables dans des territoires circonscrits où l’accès aux ressources était limité et où les nazis pensaient qu’ils (les nuisibles surtout) mourraient à petit feu (de faim en particulier) sans trop faire d’histoire. Mais la situation sanitaire de ces zones s’étant rapidement dégradée, et l’insécurité (résistance) s’y développant au galop une solution plus radicale et plus pérenne (finale) au problème fut mise en place.

          Les vieux pauvres, nouveaux « indésirables » dans le nouveau monde ultra libéral de l’adaptation aux lois naturelles de la finance, de la guerre de tous et toutes contre tous et toutes, ce monde où, dixit notre président certains sont quelque chose et d’autres « ne sont rien » ?

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        • rolland // 22.01.2020 à 11h00

          Je trouve que la synthèse proposée par Valérie Bugault est très dans l’à-propos de ce qui arrive aux peuples quant à l’évolution du capitalisme depuis sa création : https://edsigest.blogspot.com/2019/03/le-nouveau-livre-de-valerie-bugault.html

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      • Yom // 22.01.2020 à 09h27

        Quand il s’agit du système de retraites par répartition, le ratio entre actifs et retraités pointe immanquablement le bout de son nez dans tous les argumentaires visant à justifier un âge de départ toujours plus tardif et / ou des baisses de pensions (soit ouvertement, soit de façon déguisée via le système de retraites à points).

        Mais je me demande jusqu’à quel point ce ratio est un indicateur pertinent. Il conviendrait d’également prendre en compte l’évolution de la productivité (laquelle devrait exploser avec la robotisation). S’il y a 2 fois moins d’actifs par retraités qu’auparavant (chiffres fictifs pour illustrer mon propos), mais que ces actifs sont 2 fois plus productifs, alors tout va bien du point de vue de la production de richesses à distribuer.

        La robotisation de masse promet à la fois l’explosion des gains de productivité et la disparition d’un grand nombre d’emplois de basse qualification, donc une baisse du nombre d’actifs au delà même des seules projections démographiques. Comme cela a un impact à la fois sur les retraites et sur les revenus des actifs (c’est pour cela que l’on envisage un bouleversement social appelé « revenu universel »), il me semble pertinent d’intégrer ces deux aspects dans une même réflexion globale.

        C’est ce que fait Bernard Friot avec sa vision du salaire à vie (ou salaire à la qualification personnelle, pour reprendre ses termes exacts). C’est l’approche la plus complète et la plus brillante que j’ai pu voir à ce sujet.

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        • douarn // 22.01.2020 à 10h25

          Pour aller dans votre sens, Yom, et pour mâtiner le point de vue tranché donné par Patrick sur le système par répartition (« marche si le ratio retraité/actif est bon »), entre 1960 et 2018, le PIB (somme des valeurs ajoutées) est passé de 13.045 $/habitants à 43.665 $/hab ($ constant 2010). Il a donc été multiplié par 3,35.
          http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/FRA/fr/NY.GDP.PCAP.KD.html

          Sur cette même période, le ratio retraité/actif est passé de 1 retraité pour 4 actifs à 1 retraité pour 1,7 actif, soit une division par 2,35.
          https://www.securite-sociale.fr/files/live/sites/SSFR/files/medias/PLFSS/2013/ANNEXE_1/PLFSS-2013-ANNEXE_1-PQE-RETRAITE-DONNEES_DE_CADRAGE-INDICATEUR_21.pdf
          https://www.fonction-publique.gouv.fr/fonction-publique/carriere-et-parcours-professionnel-94

          Donc, entre 1960-2018, avec une productivité par habitant compensant largement (x3,35) la dégradation du ratio retraité/actif (/2,35) le système par répartition devrait, en toute logique, pouvoir être conforté dans sa pérennité. Ce que ce calcul de coin de table me semble illustrer, c’est que des choix ont été faits afin que le surcroît de richesse créée par habitant puisse profiter au capital au détriment du salaire différé qu’est la retraite et tous autres les systèmes sociaux.

          Arguer de la dégradation du ratio retraité/actif pour justifier la destruction du système par répartition me semble donc fallacieux, mais je suis prêts à entendre d’autres arguments sur le sujet.

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          • sergeat // 22.01.2020 à 11h35

            ce calcul démontre que toutes les richesses sont vampirisées par une petite oligarchie financière et que la répartition de ces richesses n’atteint de plus en plus que marginalement ceux qui la produisent,beaucoup de français serait étonné d’apprendre que notre sécurité sociale et nos retraites sont « managées » à la city.

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            • JBB // 22.01.2020 à 22h21

              Vous pouvez bien multiplier la productivité, et donc les revenus de tout le monde par 10 qu’il y aura toujours autant de pauvres, vu que le taux de pauvreté est relatif, basé sur le revenu médian.

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              Alerter
          • Patrick // 22.01.2020 à 11h49

            Donc là , on n’est plus sur de la répartition « cotisation des actifs –> pensions des retraités « , il faut prendre l’argent autrement, mais où ?
            Les gains de productivité sont faits par l’investissement donc par le capital et les bénéfices des entreprises , mais aussi de plus en plus par les dettes, pas parce que les salariés sont devenus des surhommes.

            Dans l’état actuel de l’économie , même avec des gains de productivité, les profits nets sont faibles en % , et une bonne partie des activités de production réelle ont été délocalisées.
            Les gains de productivité dans les services publics ne dégagent pas de bénéfices, ils ne permettent même pas de faire des économies.

            Donc , on revient toujours au même point .. un système zombi qui vit par les dettes et qui ne dégage plus assez de profits.

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            • RV // 22.01.2020 à 14h15

              @ Patrick // 22.01.2020 à 11h49

              …/… il faut prendre l’argent autrement, mais où ? …/…
              Plusieurs pistes.
              – Il n’y a aucune justification à ce que les dividendes explosent pendant que les salaires stagnent, donc il faut augmenter les salaires et plafonner les dividendes. Aucune implication financière pour l’entreprise mais à taux de cotisation égal, renflouement des caisses de la sécu
              – L’égalité salariale effective entre les femmes et les hommes permettrait à elle seule de financer la retraite à 60 ans pour tous.
              etc
              etc

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              Alerter
            • douarn // 22.01.2020 à 14h42

              Détrompez vous Patrick, les employés d’ici et d’ailleurs SONT devenus des surhommes. Les machines qu’ils utilisent décuplent leurs forces (moteurs, grues, …) et leurs échanges d’informations (ordinateur, internet, …).

              Avant le bénéfice des entreprises et le capital (qui préfère souvent les rendements de la sphère financière), il me semble que les gains de productivité sont avant tout réalisés par l’endettement. Toutefois il n’y a pas un type de dette, il y en a plusieurs. Des dettes légitimes et illégitimes, des dettes odieuses. En face des dettes publiques et privées il y a des actifs. A ce sujet, T. Porchet dit que les actifs en Fr sont bien supérieurs à la dette (ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne). J’aimerais qu’un jour soit fait un audit de la dette en Fr, cela permettrait d’éclaircir ce sujet et éviter de se(me) fourvoyer dans des conclusions erronnées.
              https://hooktube.com/watch?v=fQZDo-_zU7g

              Vous mettez en avant la baisse des gains de productivité avec raison. Mais dans un contexte de contraction du pouvoir d’achat, à quoi peut donc bien servir des gains de productivité? A acheter quoi de plus? A exporter comme tous les autres veulent faire afin que les chinois aient tous une voiture? Il y a un problème, non?

              Où prendre l’argent? Mais là ou il est! (fraude fiscale ~80 milliards €/an, dividendes Fr 2018 ~60 milliards €/an, remettre ISF ~ +3.5 milliards €/an, …). Comme je l’écrivais plus haut, le problème ne me semble pas être le profit, c’est sa redistribution/répartition.

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              Alerter
          • Maurice // 22.01.2020 à 22h59

            Assez d’accord avec vous.
            Une conférence « gesticulée » de Franck Lepage dit la même chose:
            https://www.youtube.com/watch?v=7Tm_TXSMRqY
            Cependant je pense que cela ne cadre pas vraiment avec la réalité et cela se discute bien sûr ! Disons que le gain de productivité est obtenu grâce aux machines. J’ai dans la tête l’image d’une usine, cela pourrait être en Corée, mais peu importe. Dans cette usine, un immense hangar il n’y a pas de neons allumés au plafond et pourtant ça bosse h24, 7j/7 …
            En effet pas besoin de lumière, il n’y a que des robots sur ces chaînes de production et je me dis: ces robots ne sortent pas, ils n’ont pas une maison, une voiture, une famille à nourrir, des cotisations retraite à payer … vous voyez où je veux en venir ? les robots réalisent le gain de productivité mais ne créent pas de richesses.
            Le gain de productivité correspond à une richesse qui est immédiatement absorbée par le capital, elle ne circule pas, n’est pas (re)distribuée.
            Alors oui le PIB augmente, peut être pas autant que ce que prétend Franck Lepage (croissance à 1.7%), mais quand bien même, cette richesse nous n’en voyons (nous la grande majorité) que peu la couleur.

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            • RV // 23.01.2020 à 09h34

              …/… les robots réalisent le gain de productivité mais ne créent pas de richesses. …/…
              …/… Le gain de productivité correspond à une richesse qui est immédiatement absorbée par le capital …/…
              Si les mots ont un sens, vous vous emmêlez les crayons !
              Il y a bien création de valeur au seul profit des propriétaires de l’outil de production. Les dividendes versés sont on ne peut plus généreux.

              La disparition du travail humain par la robotisation (machines et logiciels) pose la question du « revenu » basé sur le travail et celle du temps de travail corrélée au chômage de masse. La cotisation sociale devrait être étendue aux robots et logiciels, elle abonderait une caisse qui verserait un salaire à vie sans condition.
              Source : Paul Jorion et Bernard Friot

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            • Narm // 23.01.2020 à 14h19

              exact RV macon avait dit il y a moins d’un an mais il a la mémoriale courte :
              «  »Alors, on va dire : “Maintenant, il faut passer à 64 ans ?” Vous ne savez déjà plus comment faire après 55 ans. Les gens vous disent : les emplois ne sont plus bons pour vous. C’est ça la réalité. (…) On doit d’abord gagner ce combat avant d’aller expliquer aux gens : “Mes bons amis, travaillez plus longtemps.” Ce serait hypocrite. » » »

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            • Maurice // 23.01.2020 à 16h43

              @RV
              Vous avez raison, ma formulation était quelques peu « bancale » !
              Bernard Friot voit juste avec le revenu universel, et il est possible que l’on soit pratiquement obligé d’y avoir recours, ou alors quelque chose d’approchant.
              Si tout le système ne saute pas avant, cause climatique, énergétique, financière … il y aura de plus en plus de temps libéré grâce aux machines. Même le secteur bancaire n’est pas épargné, regardez la disparition progressives des agences bancaires … les agents au guichets sont remplacés par des applis sur smartphone.
              Bref, beaucoup de monde sans travail, ou avec peu de travail, alors pour faire fonctionner l’économie il faudra bien un salaire pour chacun … mais aussi des occupations pour remplir le temps libre.

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              Alerter
            • RV // 28.01.2020 à 12h44

              @ Maurice // 23.01.2020 à 16h43
              Attention, Bernard Friot s’oppose au revenu universel, il préconise le salaire à vie.

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        • Dominique65 // 22.01.2020 à 11h11

          « Il conviendrait d’également prendre en compte l’évolution de la productivité »
          C’est même le premier point à prendre en compte.
          « la robotisation de masse promet à la fois l’explosion des gains de productivité et la disparition d’un grand nombre d’emplois »
          C’est (entre autres) pourquoi certains proposent d’appuyer la fiscalité sur la valeur produite et non le travail.
          Cette proposition de bon sens à mon avis est très peu débattue.

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          • RV // 23.01.2020 à 09h35

            oui, mais la fiscalité ne répond pas à la question de la perte de revenu pour ceux dont l’emploi disparait

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        • Actustragicus // 22.01.2020 à 11h28

          « Mais je me demande jusqu’à quel point ce ratio est un indicateur pertinent. » : bien sûr que non. Faire passer un salarié dans le groupe des retraités, ou des chômeurs, ou réciproquement, ne change rien à la masse salariale globale distribuée avant d’être répartie… Le fameux argument « si on ne modifie pas l’âge de la retraite, il faut baisser les pensions ou augmenter les cotisations » ne vaut qu’à masse salariale constante.

          La réflexion devrait plutôt porter sur la répartition du travail : de combien d’actifs avons-nous besoin pour faire tourner l’économie ? Si 5 % de la population adulte suffisait à produire ce dont l’ensemble de la population avait besoin, le système continuerait à fonctionner, en travaillant (beaucoup) moins longtemps dans sa vie et/ou dans la semaine – mais naturellement, la masse salariale globale payée par les employeurs et répartie entre les inactifs devrait rester la même… donc le salaire augmenter considérablement, si on garde le système actuel ; ou l’impôt sur le bénéfice, si on choisit un financement direct.

          Le problème est que l’on fait depuis 40 ans la chasse au « coût du travail » : exonérations de cotisations, modération salariale, délocalisations surtout (une chemise fabriquée au Maroc plutôt qu’en France devient une fourniture, et non plus un coût salarial). La masse salariale globale se rétracte donc (c’est le but) et il ne reste plus rien à distribuer : changer le ratio actifs / retraités ne fait que déshabiller Pierre pour habiller Paul.

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          • RV // 23.01.2020 à 09h48

            La masse salariale sujette à cotisation, la seule à prendre en compte pour la redistribution, est directement dépendante du nombre de salariés et de leurs revenus. Les chômeurs et les retraités ne cotisent pas.
            Comme les salaires ne suivent pas le gain de productivité les cotisations sont décorrélées de la valeur créée ! Vu les gains de productivité il faut réduire le temps de travail pour le répartir plus équitablement et augmenter les salaires. Pour la neutralité sur les comptes de l’entreprise afin d’éviter une hausse des prix, il faut baisser d’autant les dividendes.

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            • Narm // 23.01.2020 à 14h23

              et vous croyez qu’il se laissent faire ?
              remise en cause des 35 heures
              baisse drastique des cotisations dans la majorité des cas

              et comble de l’hypocrisie baisse de la part de cotisation au dessus de 10000 euro au profit d’une exonération d’impot par capitalisation

              le pressoire en marche

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              Alerter
        • Nanou17 // 22.01.2020 à 18h52

          Le raisonnement s appuie sur deux postulats,
          On produit en France et les gains de production sont converti intégralement en richesse produite….
          Or l industrie s est effondrée et les gains de productivité sont absorbé pour baisser les prix de reviens et de vente et maintenir la compétitivité
          Donc ça ne tient pas…

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          • RV // 23.01.2020 à 09h52

            Les gains de productivité sont versé en monnaie sonnante et trébuchantes aux actionnaires, il est bien question ici de redistribuer cette valeur créée plus équitablement. Tous les sous-traitants des grosses boites n’ont pas d’actionnaires bien entendu mais du coup c’est leur statut qu’il faut revoir. Quand un sous-traitant n’a qu’un seul donneur d’ordre . . .

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            • beuzoul // 24.01.2020 à 04h19

              La retraite apr capitalisation mutualisée serait donc un moyen de mieux redistribuer les profits puisque chacun serait actionnaire.

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            • RV // 28.01.2020 à 12h49

              @ beuzoul // 24.01.2020 à 04h19
              La retraite par capitalisation c’est d’une part la roulette russe et d’autre part sa financiarisation donc le versement de dividendes. Vous perdez sur les deux tableaux.

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      • Dbon // 22.01.2020 à 09h44

        Ou alors élargir l’assiette des cotisations!!

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      • VVR // 22.01.2020 à 10h10

        Dette et taux négatif, c’est le seul moyen pour le système monétaire de marcher quand on supprime la création monétaire aux états. Tout argent en circulation est la contrepartie d’une dette. Mais comme le remboursement de ces dettes demande une masse monétaire supérieure a ce qui a été prêté (et donc crée), il en découle qu’a chaque emprunt la partie non remboursable par absence de monnaie devient plus importante. L’équilibre ne peut se faire que si certains acteurs ne remboursent jamais leurs dettes et injecte de l’argent gratuit dans le système, ce qui, avec les règles actuelles, n’est possible que si les taux sont négatif.

        Pour les retraites, notez bien que par capitalisation ou répartition, ça ne change rien fondamentalement. Par capitalisation la principale différence est que vous prélevez l’argent a l’échelle du monde plutôt que nationalement, mais l’essentiel de votre consommation sera du travail local auquel vous ne contribuez pas, exactement comme dans un système par répartition, et exactement comme dans un système de solidarité familiale, sauf que l’échelle de ce dernier le rend beaucoup plus fragile vis a vis des aléas de la vie.

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        • RV // 22.01.2020 à 14h20

          …/… par capitalisation ou répartition, ça ne change rien …/…
          Plus c’est gros . . .

          La répartition c’est un flux directe (ou presque) entre la valeur créée et le versement des pensions. Aucun intermédiaire à rémunérer (ou presque) et une garantie du montant des pensions.

          La capitalisation c’est le passage par un intermédiaire qu’il faut bien rémunérer sans aucune garantie du montant des pensions.

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          • VVR // 22.01.2020 à 14h41

            Ce n’est que du pognon, ça n’a pas la plus petite importance. Effectivement, ça « coute » plus cher, et permet de laisser creuver les pensionnés au besoin avec l’excuse facile d’un crash financier.
            Mais au niveau de la dynamique « normale » ça ne change rien, ça ne fait pas pousser moins de blé, le boulanger ne fait pas moins de pain.

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            • RV // 22.01.2020 à 17h53

              Je ne vois pas l’intérêt de payer un impôt privé aux fonds de pension !
              Ce qui sera versé aux actionnaires du fond de pension c’est autant qui ne sera pas versé aux retraités.

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      • Roselyne Arthaud // 22.01.2020 à 10h39

        Je suis retraitée et pour le moment, c’est plutôt moi qui aide..

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      • Rassemblement des Intellectuels et des Ouvriers (ROI) // 22.01.2020 à 10h55

        Vous dites  » Donc il va rester la solidarité familiale , dommage pour tous ceux qui n’ont pas voulu faire d’enfants. »
        Je suis le second d’une famille de six enfants, tous nés dans les années 60 : Pour fonder une famille, encore faut-il en avoir les moyens, ou alors ne pas avoir de scrupules à en imposer la charge à la collectivité.
        Quand on démarre sa vie professionnelle en 1983 (20 ans) avec l’instauration du ticket modérateur pour les frais de santé, que les natifs des décennies antérieures ont fait financer leurs avantages divers (congés payés, retraite à 60 ans, comités d’entreprise, chèque restaurant, arbres de Noël, chômage indemnisé à 100 %, …) par la dette en votant pour des démagogues promettant de raser gratis, il faut que certains passent à la caisse : augmentation des charges sur les salaires à partir de 1983 à un niveau tel que le chômage de masse, l’intérim et la précarité sont apparus pour les nouveaux entrants sur le « marché du travail » qui devaient produire toujours plus de richesses pour financer des « avantages acquis » dont seuls leurs aînés bénéficiaient, à commencer par les retraites des natifs des années 20, 30, 40 et maintenant 50, avec la bénédiction des syndicats.
        Les enfants uniques nés dans ces années ont peut-être pu s’en sortir un peu mieux mais ils sont peu à avoir pu se permettre de fonder des familles nombreuses.
        L’équilibre du système ne pourra être rétabli que par l’impôt sur le revenu, notamment sur celui des retraités dorés qui, à l’abri du chômage car intouchables, dans les années 70 et 80, ont fait trop peu d’enfants, préférant privilégier leur carrière et leur loisirs.

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      • Damien // 22.01.2020 à 13h17

        Les systèmes par capitalisation sont vulnérables aux crises financières, dont le nombre et l’intensité ne faiblissent pas. En cas de crise majeure, ce sera à l’Etat de payer les pots cassés.

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        • Patrick // 22.01.2020 à 15h04

          En cas de crise majeure, l’état n’aura plus de pognon et les actifs non plus. Fin des retraites quelque soit le système.

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          Alerter
          • RV // 22.01.2020 à 18h00

            @ Patrick // 22.01.2020 à 15h04

            Au lendemain de la seconde guerre mondiale,
            crise majeure s’il en est,
            ont été mises en place les retraites par répartitions basées sur la cotisation,
            elles ont fort bien fonctionné jusqu’à aujourd’hui malgré les nombreuses lois qui se sont acharnées à les réduire.

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            • Patrick // 22.01.2020 à 22h12

              A noter que le régime de Vichy , pour créer le système de retraite avait déjà ponctionner les mutuelles existantes bien gérées, ce que veut faire le gouvernement actuel.

                +2

              Alerter
        • RV // 22.01.2020 à 17h56

          @] Damien // 22.01.2020 à 13h17

          Ne rêvez pas, l’Etat ne paiera pas les pots cassés, regardez la situation des retraités nord américaines après la crise de 2008 et celle des retraités suédois. Les pensions ont baissé sans aucune compensation de qui que ce soit.

            +8

          Alerter
          • Narm // 23.01.2020 à 14h30

            vous avez oublié le Japon. grande puissance économique, ils le payent depuis plus d’une décennie.

            Nous suivons juste derrière.
            faisons le tri dans ce qu’ils ont fait, ça nous aidera à réagir.
            Mais bien sûr, il faut savoir quelles sont les priorités.
            on le voit bien avec les volontés de faire investir sur des terrains glissant

              +1

            Alerter
      • Catalina // 22.01.2020 à 14h21

        Avec les caisses automatiques évidemment il y a moins de cotisations, ou comment structurer un manque de cotisations !!!

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        Alerter
      • Dominique Gagnot // 22.01.2020 à 14h44

        Patrick,

        Vous confirmez par là que notre système capitaliste est dépassé, incapable de répondre aux besoins réels des populations, sans parler d’écologie… http://bit.ly/capitalisme

          +4

        Alerter
        • Patrick // 22.01.2020 à 15h06

          La financialisation a tué le capitalisme et a permis aux états de se surendetter. Elle va donc tuer tout le système.

            +7

          Alerter
          • RV // 22.01.2020 à 18h03

            La financiarisation de l’économie n’est qu’une des nombreuse adaptations du capitalisme aux crises qu’il engendre les unes après les autres.
            Le capitalisme est plutôt en train de tuer le marché !

              +5

            Alerter
      • NoComment // 22.01.2020 à 20h35

        « […] c’est dommage pour tous ceux qui n’ont pas voulu faire d’enfants. »
        N’ont pas voulu… ou n’ont pas pu en avoir… et c’est la double peine.

          +0

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      • kasper // 22.01.2020 à 23h21

        Le personel de sante produit de la valeur: ca s’appelle des gens en bonne sante, plus productifs, des enfants valides ou moins penalise par leur handicap, des grossesses qui se finissent par un bebe en vie au lieu de mort….

          +6

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        • RV // 23.01.2020 à 09h57

          Le système de santé a aussi produit et produit toujours des équipements comme les bâtiments de l’Hôpital Public, les CHU et du savoir !

            +5

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      • L’Oncle H // 24.01.2020 à 10h24

        Outre le monopole de la violence, que l’on évoque couramment, les Etats se sont arrogés le monopole de la sécurité sociale au sens large, fragilisant ainsi les sociétés.
        Depuis 5 siècles, en Europe, les attachements des personnes aux communautés ont été rognés petit à petit.
        Et c’est ce qui s’effectue dans les pays du sud qui pour certains, ont des solutions traditionnelles encore en bel état …mais qui pourraient ne pas résister plus que les nôtres, étant donné les attractives sucettes de toutes natures qui leur sont présentées, ou/et imposées.
        L’impossible solution aux retraites obligatoires de demain en Europe est à considérer dans ce cadre, me semble-t-il.
        La famille n’est pourtant pas le seul horizon : ceux qui réfléchissent à une éclosion future de communautés intentionnelles pourraient prendre en compte ce point.

          +1

        Alerter
  • Larousse // 22.01.2020 à 07h48

    Certains lecteurs vous répondront que cet article est opportun pour justifier la retraite à points de Macron, parce que François Lenglet sur RTL vient d’affirmer qu’une vaste étude montre que cette réforme sera bénéfique pour les petites retraites avec une forte augmentation de leurs niveaux ! Rien que ça et il n’y aura que quelques perdants, notamment les régimes spéciaux dixit Lenglet, donc bien fait pour eux !
    Je demande à voir évidemment. Selon moi, il n’y a aucune étude sérieuse sur le coût de cette réforme mais seulement des intentions… Or l’intention de la ploutocratie est de s’enrichir pas de s’occuper des « petits vieux »…

      +31

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    • la vieille gauloise // 22.01.2020 à 08h28

      Oui et la ploutocratie est constituée de l’ oligarchie vieillissante des boomers 68ards ….( oubliez Macron , et regardez tous les autres en coulisse) Ils vont ramasser le maximum pour eux pour finir pépère tranquilou les pieds en éventail vers une mort douce en bord de mer
      Je caricature bien sûr…..toutes ces histoires de retraites ne sont que fumisterie s pour faire peur au peuple N’ oublions pas que les banques centrales ( y compris la BCE) fabriquent de l’ argent à partir de rien , tant qu’ elles veulent et le distribuent à qui elles le veulent Le problème est là : la RÉPARTITION

        +27

      Alerter
    • Roger // 22.01.2020 à 14h03

      Lenglet un pur agent de propagande, aucune formation économique (diplômé en com!).
      Bien des fois pris en flagrant délit d’enfumage et de manipulation…

        +14

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    • RV // 22.01.2020 à 14h33

      Prenez le temps de lire cet article et on en reparlera.
      http://www.politicoboy.fr/emmanuel-macron/reforme-retraites-larnaque-du-siecle/

        +4

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  • step // 22.01.2020 à 08h03

    Une partie de l’exemple allemand, que l’on nous vente à longueur d’antenne, je suppose ?

      +21

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  • weilan // 22.01.2020 à 08h06

    Les soupes populaires des années 30 avaient, la plupart du temps, pour origine le fameux crash boursier d’octobre 1929.

    Les soupes populaires et autres restos du cœur du futur auront pour origine une politique soigneusement préparée par les financiers qui dirigent nos pays à leur seul profit. Si, en plus, un nouveau crash boursier devait s’ajouter à cette évolution je ne vous dis pas le résultat !

      +29

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    • Patrick // 22.01.2020 à 08h39

      « politique soigneusement préparée  » .. je n’ai pas l’impression d’un truc soigneusement préparé, plutôt d’une fuite en avant. Tant que l’on courre on garde l’équilibre !!
      Tout ça tient sur une montagne de dettes qui ne seront jamais remboursées et l’utilisation d’une énergie abondante et bon marché qui a son avenir derrière elle.
      Le crash à venir va mettre par terre tout le bastringue soigneusement préparé.

        +11

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      • RV // 22.01.2020 à 14h37

        @ Patrick // 22.01.2020 à 08h39

        le détricotage des retraites est bien une
        “politique soigneusement préparée”

        toutes ces contre-réformes au bucher ! (liste non exhaustive !)
        1967 Jeanneney – gestion paritaire : fin de la democratie sociale – 3 caisses cnam cnav cnaf
        1987 Seguin – indexation sur inflation : – 20 % sur 25 ans
        1991 Rocard – csg : etatisation par la fiscalisation
        1993 Balladur – 25 meilleures annees (10) – 40 ans (37,5) regime general – 160 trim (150) – indexation sur conso
        1997 Thomas – plan epargne retraite par capitalisation pour le prive
        2003 Fillon – fonctionnaires 40 ans (37,5) en 2008 – tous 41 ans en 2012 164 trimestres (160) – perp perco pere
        2010 Woerth – 62 ans (60) en 2011 (4 mois/an) – 67 ans (65) taux plein sans trimestres
        2013 Touraine – 43 ans (41,5) en 2035 (1 trim/3ans)

          +6

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      • Narm // 23.01.2020 à 14h37

        exacte, RV , Patrick, avocat du système. j’ai même vu passer un VVR, qui me fait penser à votre « contraire »

        l’etat qui va diviser la rtraite de fonctionnaires parfois par deux 😉
        renseignez vous, 6 derniers mois à 42 ans, ça déboulonne.
        Le privé est mieux loti de 25 à 42
        mais les trous dans la carrière vont couter très très cher…. et ça, c’est la catastrophe pour bon nombre de femmes par exemple ! et ses pseudos avantage pour les enfants, de la poudre de perlimpinpin

        de plus en plus de précaires, de moins en moins de cotisations
        Taxer plus tous les « propriétaires » , au détiement d’une bourse volatile, ça , ça n’est pas minutieusement préparé ?

          +3

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        • RV // 28.01.2020 à 12h53

          VVR ? Pouvez-vous donner la traduction ?

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    • sergeat // 22.01.2020 à 08h41

      Sur ce blogue j’ai souvent expliqué que le monde politique n’est que l’employé du monde financier,ce monde financier est très vorace et n’est jamais rassasié..les salaires et les retraites des peuples ne deviennent qu’une variable d’ajustement des bilans des banquiers internationaux.
      « La démocratie » ne sert qu’à habiller par une phraséologie sociale,égalitaire,démocratique,….et même écologique l’accaparement de toutes les richesses par une poignée de prédateur.
      A l’époque soviétique le système capitalistique prenait des précautions pour ne pas trop entuber les peuples car un autre système existait ,mais cette guerre entre deux systèmes économiques antinomiques a vu la victoire totale des élèves de Freydmann,donc la précarisation et la prolétarisation (au sens salarial) vont continué et s’amplifier.

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      • Bats0 // 22.01.2020 à 10h36

        Freydmann ou Friedman, Milton Friedman (ardent défenseur du libéralisme) ?

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        • sergeat // 22.01.2020 à 10h59

          Merci,Excusez moi c’est Milton Friedman,d’ailleurs si l’on suit sa théorie :l’armée et la police devraient aussi être privatisées,déjà on voit en France même des endroits « sécurisés ».

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  • Kokoba // 22.01.2020 à 08h24

    Retraite de miséreux à 67 ans.

    Quelle magnifique vision de l’avenir.
    Nos élites prouvent chaque jour leurs formidables capacités à diriger le monde.

    C’est pas les gilets jaunes qui arriveraient à ce résultat…

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  • nulnestpropheteensonpays // 22.01.2020 à 08h38

    Ils n’ont pus rien a perdre qu’est ce qu’ils attendent , d’être dans la tombe?

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  • Larousse // 22.01.2020 à 08h40

    J’ajoute à voir la photo de la « soupe populaire » on se dit les élites allemandes et « germanisées » en France ont bien apprécié les « thérapies de choc » de l’Europe de l’Est de 1990 à 2004. Mais espérons cette fois qu’elles ne s’en sortiront pas du tout de la même façon;…

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  • lemoine001 // 22.01.2020 à 09h13

    A Cologne, l’été dernier, les gens se promenaient sur les quais du Rhin en buvant de la bière. Dès qu’ils déposaient la bouteille ou la cannette un retraité ou un réfugié se précipitait pour la ramasser. J’ai vu la même chose à Hambourg Jugenfernsteig et sur les quais de l’Elbe. Plus à l’est dans l’ancienne RDA des personnes âgées tentent de survivre en vendant des petites peintures sur des galets ou gardent les parking. Leur pension leur a été retirée.
    Je crois que ce n’est pas demain, c’est dès maintenant que la pauvreté gangrène le tissu social. Le pays va mal et ses vieux démons se réveillent.

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  • Mite // 22.01.2020 à 09h43

    Taxer le robot qui remplace une ou deux personnes ne suffirait-il pas pour régler le problème des retraites ?

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    • christian BERNARD // 22.01.2020 à 12h33

      Ah ça ! Oui, à condition qu’on mette un holà à la libre circulation des capitaux et des marchandises.
      Bref qu’on redore le blason du protectionnisme comme.. Trump (qui à mon sens est diabolisé avant tout pour cette raison cachée) et contre l’UE.
      L’avant dernier prix (pseudo) nobel français d’économie, Maurice Allais (pourtant libéral) a passé ses dernières années à clamer (dans le désert) pour un protectionnisme régional (unissant quelques pays voisins et compatibles) ; ainsi, interviewé par Marianne, en 2009, il indiquait :
      « La protectionnisme, il en existe certains de néfastes, tandis que d’autres sont entièrement justifiés. Dans la première catégorie se trouve le protectionnisme entre pays à salaires comparables, qui n’est pas souhaitable en général. Par contre, le protectionnisme entre pays de niveaux de vie très différents est non seulement justifié, mais absolument nécessaire.
      (…) ma proposition est la suivante: il faut de toute urgence délocaliser Pascal Lamy, un des facteurs majeurs de chômage !

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    • RV // 22.01.2020 à 18h07

      @ Mite // 22.01.2020 à 09h43

      Taxer les robots et les logiciels
      Paul Jorion défend cette mesure
      https://www.qwant.com/?client=ext-firefox-sb&q=jorion+taxer+robot+sismondi&webext=5.0.1

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  • rafades // 22.01.2020 à 10h13

    Pourquoi les Allemands acceptent ils toujours tout, même le plus immonde, sans se révolter ?
    J’avoue ne pas le comprendre
    Ce sont des Hommes pas des robots et la révolte c’est aussi notre Humanité …

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    • S // 22.01.2020 à 10h17

      Il y a des grèves de temps en temps, mais on n’en parle pas ici.

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      • christian BERNARD // 22.01.2020 à 12h37

        De toute façon, une grève de vieux, ça ne sert à rien.
        Facile de s’attaquer aux pensionnés, raison pour laquelle il y a je trouve de plus en plus de « messages » visant à monter les plus jeunes contre l’ancienne génération (les « boomers » comme ils disent, accusés d’avoir pollué inconsidérément, provoqué des guerres et de s’empiffrer d’une pension prise sur l’avenir des jeunes..)

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    • douarn // 22.01.2020 à 10h42

      Bonjour rafades
      J’imagine qu’un début de réponse réside dans le fait que l’on rencontre en Allemagne un type de famille souche patrilocale forte, l’un des enfants s’établit au foyer parental et hérite de tous les biens. La culture protestante luthérienne pose aussi l’idée que la condition est une volonté de dieu. Les allemands, anthropologiquement, accepteraient donc leurs conditions sans broncher. Ils ne contestent ni la volonté de dieu, ni celle du père, ni celle du chef. C’est à peu de chose près le même schéma pour les japonais…
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/51/Europe_famille_todd.jpg

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      • Philou // 22.01.2020 à 16h25

        …sans dieu, pour les Japonais, sans dieu…
        Mais tradition d’obéissance et de frugalité pour la cohésion, « l’harmonie » sociale…

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      • Larousse // 22.01.2020 à 18h59

        Très juste, le poids des substrats culturels, chez Todd. Moi quand j’associe cet article, la réforme des retraites de Macron-Philippe et les paroles de ces derniers dans les médias, j’ai la nausée… et espère comme Todd , au moment des GJ, que les Français se réveilleront dignes et feront payer chèrement ce couple infernal de Macron-Philippe… une horreur sans nom de stupidité au fond…

          +5

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  • S // 22.01.2020 à 10h15

    https://www.tagesspiegel.de/politik/30-jahre-nach-dem-mauerfall-wie-es-um-deutschlands-einheit-bestellt-ist/25075578.html
    Il doit y avoir de fameuses inégalités dans l’ex Allemagne de l’ouest parce que, d’après cet article, le revenu moyen des ménages y est de 92500 euros alors qu’il n’est que de 23400 dans l’ex Allemagne de l’est. Les retraites, quant à elles, seraient de 1435 euros à l’est – inégalités minimes entre hommes et femmes -et de 1487 à l’ouest

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    • Gilles // 22.01.2020 à 12h15

      vous confondez actif des ménages et revenu des ménages:

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      • S // 22.01.2020 à 18h05

        Vous avez raison, bien sûr. Désolée! Merci!

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  • fabricerhodes // 22.01.2020 à 10h42

    Au lieu de toujours examiner les options qui n’en sont pas ! La seule façon efficace de financer les retraites c’est de taxer les transactions financières, imposer à taux juste les ultra riches, récupérer une bonne partie de la fraude fiscale, détricoter l’évasion fiscale etc. A ce point, nous nous apercevrions que nous pouvons avoir une retraite sécurisée, une sécurité sociale efficace pour le bien de tous.

      +19

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    • RV // 22.01.2020 à 14h51

      Etes vous conscient de ce que vous évoquez ?
      Vous voulez étatiser le système de retraite par la fiscalisation ?
      Laisser les mains libres à un gouvernement pour l’allocation d’un budget aux retraites ?
      C’est la disparition des retraites que vous nous préparez là.

      Le système des retraite par répartition en France est à l’équilibre.
      Le futur déficit annoncé par le COR n’en n’est pas un puisqu’il y a un fond d’ajustement largement abondé et qu’il a pour cause la prise en compte de la suppression des cotisations des salaires au dessus 10 000 €.

      Non seulement ce système est pérenne mais avec quelques mesures simples on pourrait le généraliser et supprimer toutes les caisses complémentaires. C’est un choix de société et non une réponse comptable.

      Un très bon article sur le site politicoboy.
      http://www.politicoboy.fr/emmanuel-macron/reforme-retraites-larnaque-du-siecle/

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  • Arcousan09 // 22.01.2020 à 10h44

    Il faut leur envoyer le si génial Macron ….
    Que des gagnants dit-il …. mais il ne précise pas lesquels ….
    Delevoy ferait peut être l’affaire ???

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  • Dominique65 // 22.01.2020 à 11h16

    Il y a une différence entre la France et le Japon : la France n’a pas cette xénophobie généralisée qu’il lui interdit d’accueillir de la main-d’œuvre étrangère.

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    • Patrick // 22.01.2020 à 15h08

      Sauf que nous n’avons pas besoin de main d’oeuvre étrangère, il y a suffisamment de gens au chômage en France.
      Le Japon est resté une société très homogène, ça fait sa force.

        +22

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  • sergeat // 22.01.2020 à 11h25

    Ce calcul démontre que la répartition des richesses ne se fait plus et qu’elle est complètement vampirisée par le domaine financier,les français seraient étonnés d’apprendre que notre sécurité sociale ainsi que nos retraites sont « managées » à la city.

      +5

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  • CHLéO // 22.01.2020 à 11h31

    Qu’est-ce que c’est que cet intitulé ? On dirait que la pauvreté va tomber du ciel, alors qu’elle est parfaitement organisée et voulue. J’ai lu dernièrement que le montant accordé à un citoyen allemand qui veut prendre sa retraite serait évalué en fonction de ses avoirs (épargne, patrimoine…), comme cela se fait déjà pour l’allocation au chômeur d’ailleurs.
    Cela reste à vérifier, mais, vu comme les choses sont parties en UE, je n’en serais pas étonnée. Effrayant.

      +12

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  • JP 73 // 22.01.2020 à 11h59

    Très bon article .qui rappelle comment la chute du mur et l annexion de la RDA a été une catastrophe.dans les commentaires.patrick n a pas compris grand chose dans la répartition.comme beaucoup d ailleurs.il devrait lire Bernard friot.plutot que le point.

      +4

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  • Bachelerie // 22.01.2020 à 12h06

    cet article souligne les résultats catastrophiques des contre réformes du travail mises en place par Schroeder et so âme damné le DRH corrupteur de Volkswagen: Peter Harz. ce sont ces contre réformes avec celles de libération nette d’impôt du capital des entreprises allemands ainsi que les contre réformes du marché des capitaux, qui ont fait de la social démocratie le parti du centre au service de la compétitivité et l’austérité budgétaire.
    La sociale démocratie n’est plus le parti des salariés depuis la vague néolibérale des années 1985-2010.
    C’est une des raisons de la crise de la gauche démocratique, de s difficulté à regagner la confiance des électeurs perdus;

      +16

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  • Chris // 22.01.2020 à 13h30

    Enlevez l’optimisation et son corolaire l’évasion fiscale, on a grosso modo supprimé la « dette » qui n’est qu’un tour de passe-passe de la finance pour tondre les travailleurs afin d’accaparer les outils de production et actifs amassés au fil des générations.

    Un article comme celui-ci évoque immanquablement la fiction « cannibale » développée dans le film « Soleil Vert » (Soylent Green) en 1973, quasi en même temps que le rapport Meadows. Roman publié en 1966 sous le titre évocateur : « make room, make room » (faire de la place !), qu’on pourrait aussi traduire par « de l’air, de l’air » !
    Un sujet en phase avec le changement climatique qui se profile, qui associé aux systèmes totalitaires qui se mettent en place, la pollution insoutenable et la raréfaction des ressources va drastiquement réduire la population mondiale.
    Des projections intéressantes sur la dépression démographique attendue et les conséquences économiques :
    https://econimica.blogspot.com/2019/10/the-demographic-depression-will.html Version FR chez Sa.er.

      +5

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    • Patrick // 22.01.2020 à 15h18

      L’optimisation fiscale est indispensable pour justifier de conserver de l’activité en France.
      La fraude permet à beaucoup de petites affaires de continuer à exister.
      Si on compare avec le montant de ce qui est versé , on se dit que le problème n’est pas dans les rentrées d’argent mais dans l’utilisation du magot.

        +1

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      • RV // 22.01.2020 à 18h14

        Les différents gouvernement depuis le virage néo-libéral des socialistes en 83 ont systématiquement réduit les recettes de l’Etat. Ca leur permet années après années de prétendre que l’Etat est en faillite et que les services publiques coutent trop cher. C’est gros, cousu de fil blanc, mais ça fonctionne à merveille.

          +9

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    • Myrkur34 // 22.01.2020 à 16h31

      Suite au propos de Chris:(13h30)

      Merci pour cet article, entre effondrement de la population active et petite hausse suivant les pays ou les aires géographiques pour la période 2040-2050.

      Et explosion des plus de 65 ans dont moi si je suis encore vivant à cette période.

        +1

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  • wijngaards // 22.01.2020 à 13h39

    La compte TARGET donne l’Allemagne créditeur pour 1000 MILLIARDS de €uros vis à vis les PIIGS
    Voila l’emprunt Russe de la France en 1917 que l’€urope va rembourser dans l’année glinglin
    L’industrie automobile RFA fabrique des voitures et donne le crédit avec .
    Oui les chleuhes ont travaillé pour le roi des prussiens qui sont italien espagnol, grecques et autres cigales.
    La Fontaine va se retourner dans sa tombe

      +2

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    • Patrick // 22.01.2020 à 15h14

      Ça commence à renacler en Allemagne
      Ils commencent à comprendre qu’ils ne verront jamais leurs 1000 milliards.
      Avec leur industrie automobile qui flanche, ça va devenir compliqué.

        +4

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    • Cornelius // 22.01.2020 à 16h53

      Le succès de l’économie allemande est basé, entre autres choses, sur :
      – une monnaie taillée à sa mesure, le jour où le maillon euro va sauter, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer
      – une économie totalement orientée sur l’export – l’économie mondiale ralentit, en attendant l’effondrement, donc le pire est à venir pour eux
      – une capacité des Allemands à accepter les mesures d’austérité les plus rigoureuses avec le sourire, jusqu’à quand ?
      – un secteur automobile sur-développé – or ce secteur est voué à décliner – les énergies fossiles se font et vont se faire de plus en plus rares – il est illusoire d’imaginer un basculement complet du parc automobile vers des motricités « propres »

      L’Allemagne, un « colosse » aux pieds d’argile

        +6

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      • Chris // 22.01.2020 à 17h49

        Les excédents commerciaux de l’Allemagne sont essentiellement dus au marché captif de la zone euro et à la production de base dans les ex-républiques soviétiques sous payées mais éduquées, production relabellisée « made in Germany » en finition.
        Ça va mal se terminer.

          +7

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  • Rwaza // 22.01.2020 à 23h44

    J’ignore ce qu’il en est en Allemagne mais en France l’enveloppe consacrée aux retraites équivaut à 14 % du PIB, soit environ 320 milliards. L’évasion fiscale est aujourd’hui « évaluée » à 117 milliards soit environ 5 % du PIB. L’argent existe, il manque la volonté politique de le reprendre aux voleurs et d’augmenter l’enveloppe, le reste n’est que baratin!

      +2

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    • Patrick // 23.01.2020 à 08h55

      tiens , on en est à 117 milliards,
      Allez , on dit 2000 milliards et on n’a plus de dettes 🙂

        +1

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    • RV // 23.01.2020 à 10h14

      …/… Pas facile de mesurer les fraudes ! Il existe pourtant des méthodes pour obtenir des ordres de grandeurs, qui ne peuvent être que grossiers. Pour être plus précis, il faudrait de lourdes enquêtes. Mais, allez savoir pourquoi, les pouvoirs politiques n’en lancent pas…

      Le mieux est de partir des résultats des contrôles fiscaux effectués chaque année sur un très faible pourcentage d’entreprises (environ 2 %) et de ménages, et de tenter d’extrapoler avec prudence. Sans entrer dans la technique, utilisons un chiffre officiel de l’administration, qui s’est félicitée d’avoir récupéré 16 milliards de fraude des seules entreprises au titre de l’année 2015. Si la fraude totale annuelle était d’environ 80 milliards, chiffre fréquemment avancé, cela voudrait dire qu’en contrôlant seulement 2% des entreprises on parviendrait à récupérer 20 % de la fraude ! C’est parfaitement impossible. Il est donc certain que le montant – inconnu – de la fraude et de l’évasion est nettement supérieur à 80 milliards d’euros. Peut-être le double ou le triple. …/…

      https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2017/06/28/fraude-et-evasion-fiscale-en-france-200-milliards-par-an

        +4

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  • lon // 23.01.2020 à 07h57

    Après l’excellente politique sociale de Bismarck , que les alsaciens-lorrains ont défendu bec et ongle lors du « retour » à la France en 1919, les années 20 et 30 ne furent que misère pour le peuple allemand . Ne pas oublier que le programme nazi comportait un forte composante sociale , et qu’ils allaient même jusqu’à organiser des soupes populaires . Hitler répétait que la tentative d’insertion de l’Allemagne dans le marché capitaliste mondial n’avait apporté que malheur , et que l’Allemagne devait se recentrer sur une « vocation continentale » , en l’occurrence piquer des terres aux voisins slaves et les coloniser pour résoudre le problème social allemand . Mêmes causes mêmes effets ? Cela promet pour l’avenir du pays . Il faut se rendre compte pour qui connait un peu l’Allemagne l’étendue du lavage de cerveau néo-libéral chez les jeunes générations , le culte de la performance et de l’argent . Les vieux sont des losers, point . Certains ont dansé lors de la chute du mur, perso j’ai compris que c’était le début de grosses emmerdes .

      +2

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  • Louis 19 // 23.01.2020 à 08h45

    40% des Allemands sont marginalisés économiquement et s’en sortent en cumulant les petits boulots. 40% des américains se partagent 1% de leur richesse nationale. En France le CAC40-GR s’envole et nous avons 9 millions de pauvres. Le problème est bien connu: Il est mensonger de promettre la prospérité et le plein emploi avec des frontières ouvertes, appliquons les idées de Maurice Allais (lire sa « Lettre aux Français) qui dit de n’ouvrir les frontières qu’avec des pays socialement comparable. En outre il serait temps de cultiver l’autarcie avec nos 300 millions d’européens D.Trump nous montre le chemin l’UE d’abord ou elle disparaitra dans la boue de la mondialisation qui ne profite qu’à quelques multinationales.. Quant aux retraites par capitalisation, cette privatisation ultime, il suffit d’observer la situation au Chili et en Argentine..

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  • jeanjaures71 // 25.01.2020 à 08h58

    La dernière fois qu’il y a eu une pauvreté de masse en Allemagne, on sait comment cela s’est terminé…

      +1

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