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4.septembre.20184.9.2018 // Les Crises

L’armée de Trump largue une bombe toutes les 12 minutes, et personne n’en parle

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Source : Truthdig, 19-06-2018

Pixabay

Nous vivons dans un état de guerre perpétuelle, et nous ne le percevons jamais. Pendant qu’on vous sert votre glace dans cet endroit sympa où ils mettent ces jolies petites feuilles de menthe sur le côté, quelqu’un est bombardé en votre nom. Pendant que vous vous disputez au cinéma avec le jeune de 17 ans qui vous a donné un petit sac de pop-corn quand vous avez payé pour un gros, quelqu’un est anéanti en votre nom. Pendant que nous dormons, mangeons, faisons l’amour et protégeons nos yeux par une journée ensoleillée, la maison, la famille, la vie et le corps de quelqu’un sont pulvérisés en mille morceaux en notre nom.

Toutes les 12 minutes

L’armée américaine lâche une bombe d’une puissance que vous pouvez difficilement imaginer une fois toutes les 12 minutes. Et c’est bizarre, parce que techniquement, nous sommes en guerre avec – voyons-voir – zéro pays. Cela devrait donc signifier qu’aucune bombe n’est larguée, non ?

Eh bien, non ! Vous avez fait l’erreur commune de prendre notre monde pour une sorte de monde rationnel et cohérent dans lequel notre complexe militaro-industriel est sous contrôle, l’industrie de la musique est basée sur le mérite et le talent, les Legos ont des bords doucement arrondis (donc quand vous marchez dessus pieds nus, cela ne ressemble pas à une balle perforante qui vient droit dans votre sphincter), et les humains font face au changement climatique comme des adultes plutôt que de s’enterrer la tête dans le sable tout en essayant de se convaincre que le sable autour de leur têtes ne devient pas vraiment très, très chaud.

Vous pensez à un monde rationnel. Ce n’est pas là que nous vivons.

Au lieu de cela, nous vivons dans un monde où le Pentagone est complètement hors de tout contrôle. Il y a quelques semaines, j’ai écrit sur les 21 billions de dollars [1 billion = 1 millier de milliards, NdT] (ce n’est pas une coquille) qui ont disparu au Pentagone. Mais je n’ai pas pris en considération le nombre de bombes que nous achetons avec cette somme ridicule. Les militaires du président George W. Bush ont largué 70 000 bombes sur cinq pays. Mais sur ce nombre scandaleux, seulement 57 ont vraiment affecté la communauté internationale.

Parce qu’il y a eu 57 frappes au Pakistan, en Somalie et au Yémen – pays avec lesquels les États-Unis n’étaient ni en guerre ni en conflit permanent. Et le monde était plutôt horrifié. Il y eu beaucoup de propos du genre : « Attends une minute. On bombarde des pays en dehors des zones de guerre ? Est-ce que ça ne serait pas une pente savonneuse qui nous mène à passer notre temps à bombarder, bordel de m…? (Pause gênée.)… Nan. Quel que soit le président qui suivra Bush, ce sera un adulte normal (avec quelque chose ressemblant à un tronc cérébral fonctionnel) et il mettra donc fin à ces foutaises ».

Nous étions si mignons et naïfs à l’époque, comme un chaton lorsqu’il se réveille pour la première fois le matin.

Le Bureau du journalisme d’investigation [Bureau of Investigative Journalism, ONG britannique consacrée à la production d’articles d’investigation, NdT] a rapporté que sous le président Barack Obama, il y a eu « 563 frappes, en grande partie par des drones, qui visaient le Pakistan, la Somalie et le Yémen… »

Ce n’est pas seulement le fait que le bombardement à l’extérieur d’une zone de guerre est une horrible violation du droit international et des règles mondiales. C’est aussi le ciblage moralement répréhensible de personnes pour le pré-crime, ce que nous faisons et ce contre quoi le film Minority Report avec Tom Cruise [film de Steven Spielberg, NdT] nous a mis en garde. (Les humains sont très mauvais pour suivre les conseils des dystopies de science-fiction. Si nous avions écouté 1984, nous n’aurions pas permis l’existence de la NSA. Si nous avions écouté Terminator, nous n’aurions pas permis l’existence d’une guerre de drones. Et si nous avions écouté Matrix, nous n’aurions pas permis à la grande majorité des humains de se perdre dans une réalité virtuelle de spectacle et de bêtises insipides alors que les océans meurent dans un marécage de déchets plastiques… Mais vous savez, qui s’en soucie?)

En fait il y a eu un black-out médiatique pendant qu’Obama était président. On peut compter sur les doigts de la main le nombre de reportages dans les médias grand public sur les campagnes quotidiennes de bombardement du Pentagone sous Obama. Et même lorsque les médias en ont parlé, le sentiment sous-jacent était « Oui, mais regardez avec quelle courtoisie Obama donne son feu vert pour des destructions sans fin. Il est comme le Steve McQueen de la mort par frappes aériennes ».

Et prenons un moment pour effacer l’idée que notre « armement avancé » ne touche que les méchants. Comme l’a dit David DeGraw, « Selon les documents de la C.I.A., les personnes figurant sur la liste des personnes tuées, qui ont été ciblées pour la « mort par drone », ne représentaient que 2 % des décès causés par les frappes de drones ».

Deux pour cent. Vraiment, le Pentagone ? Vous avez eu 2 au test ? Mais on a cinq points rien que pour avoir bien épelé son nom.

Mais ces 70 000 bombes larguées par Bush – c’était de la gnognotte. DeGraw à nouveau : « Obama a largué 100 000 bombes dans sept pays. Il a battu Bush de 30 000 bombes et 2 pays. »

Il faut admettre que c’est effroyablement impressionnant. Cela place Obama dans le club très élitiste des lauréats du prix Nobel de la paix qui ont tué autant de civils innocents. Les rencontres se font uniquement entre lui et Henry Kissinger [l’autre politique américain prix Nobel de la Paix : NdT] portant de petits badges dessinés à la main et grignotant des œufs mimosa.

Cependant, nous savons maintenant que le gouvernement de Donald Trump fait rougir de honte tous les présidents précédents. Les chiffres du Pentagone montrent qu’au cours des huit années de George W. Bush, il a largué en moyenne 24 bombes par jour, soit 8 750 par an. Au cours du mandat de M. Obama, ses militaires ont largué 34 bombes par jour, soit 12 500 par an. Au cours de la première année de mandat de Trump, il a largué en moyenne 121 bombes par jour, pour un total annuel de 44 096 bombes.

L’armée de Trump a largué 44 000 bombes au cours de sa première année au pouvoir.

Il a permis au Pentagone de ne plus prendre de gants, et enlevé la laisse d’un chien déjà enragé. Le résultat final est une armée qui se comporte comme un Lil Wayne croisé avec Conor McGregor. Vous regardez ailleurs pendant une minute, vous vous retournez et vous dites quelque chose comme : « Qu’est-ce que vous venez de faire, bordel ? J’étais parti une seconde, quoi ! »

Sous Trump, cinq bombes sont larguées par heure – chaque heure de chaque jour. Ça fait en moyenne une bombe toutes les 12 minutes.

Et qu’est-ce qui est le plus révoltant – la quantité folle de morts et de destructions que nous semons dans le monde entier, ou le fait que les grands médias, en fait, n’en parlent JAMAIS ? Ils parlent des défauts de Trump. Ils disent que c’est un idiot raciste à grosse tête et égocentrique (ce qui est tout à fait exact), mais ils ne critiquent pas le perpétuel massacre à la Amityville que nos militaires perpétuent en larguant une bombe toutes les 12 minutes, la plupart d’entre elles tuant 98 % de personnes non ciblées.

Quand on a un ministère de la guerre dont le budget n’a aucun compte à rendre – comme nous l’avons vu avec les 21 billions de dollars – et qu’on a un président qui n’a que faire de surveiller le nombre de morts causés par le ministère de la guerre, alors on finit par larguer tellement de bombes que le Pentagone a signalé que nous sommes à court de bombes.

Oh, mon Dieu. Si nous n’avons plus de bombes, comment allons-nous empêcher tous ces civils innocents de… cultiver leurs terres ? Pensez à toutes les chèvres qui seront autorisées à vaquer à leurs occupations.

Et, comme pour les 21 billions de dollars, le leitmotiv semble être « on ne sait pas ».

Le journaliste Witney Webb a écrit en février : « Chose choquante, plus de 80 pour cent des personnes tuées n’ont jamais été identifiées et les documents de la C.I.A. elle-même ont montré qu’ils ne savent même pas qui ils tuent – évitant ainsi la question du signalement des morts civiles en désignant tous ceux qui se trouvent dans la zone de frappe comme combattants ennemis. »

C’est ça. Nous ne tuons que les combattants ennemis. Comment savons-nous que ce sont des combattants ennemis ? Parce qu’ils étaient dans notre zone de frappe. Comment savions-nous que c’était une zone de frappe ? Parce qu’il y avait des combattants ennemis. Comment avons-nous découvert qu’il s’agissait de combattants ennemis ? Parce qu’ils étaient dans la zone de frappe… Tu veux que je continue, ou tu saisis ? J’ai toute la journée.

Il ne s’agit pas de Trump, même si c’est un maniaque. Il ne s’agit pas d’Obama, même si c’est un criminel de guerre. Il ne s’agit pas de Bush, même s’il a l’intelligence du chou bouilli. (Ça fait à peu près huit ans que je n’ai pas fait une blague sur Bush. Ça m’a fait du bien. Peut-être que je m’y remettrai.)

Il s’agit d’un complexe militaro-industriel incontrôlable que notre élite dirigeante est plus qu’heureuse de laisser échapper. Presque personne au Congrès ou à la présidence n’essaie de maîtriser nos 121 bombes par jour. Presque personne dans un média grand public n’essaie d’amener les gens à s’en préoccuper.

Récemment, le hashtag #21Trillion [21 billions, NdT] pour l’argent non comptabilisé du Pentagone a remporté un certain succès. lançons-en un autre : #121BombsADay [121 bombes par jour, NdT].

Une toute les 12 minutes.

Vous savez où ils frappent ? Qui ils tuent ? Pourquoi ? Cent vingt et une bombes par jour déchirent la vie des familles à l’autre bout du monde – en votre nom et en mon nom et au nom du gamin qui distribue des sachets de maïs soufflé de la mauvaise taille au cinéma.

Nous sommes un pays voyou avec des militaires voyous et une élite dirigeante qui n’a aucun compte à rendre. Le gouvernement et les militaires que vous et moi entretenons en faisant partie de cette société assassinent des gens toutes les 12 minutes, et en réponse, il n’y a rien d’autre qu’un silence sinistre. Il est indigne de nous, en tant que peuple et espèce, de n’accorder à ce sujet que le silence. C’est un crime contre l’humanité.

 

Source : Truthdig, 19-06-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Kiwixar // 04.09.2018 à 06h04

« Il est indigne de nous, en tant que peuple et espèce, de n’accorder à ce sujet que le silence. C’est un crime contre l’humanité. »

Mauvais karma pour les 99% de Zuniens du bas : leurs impôts ne servent pas à financer les écoles, les hopitaux ou les infrastructures.

Mauvais karma pour les 1% de Zuniens du haut : « leur » planète est en train de rapidement être salopée au-delà du réparable.

Mauvais karma pour notre espèce : on a laissé les psychopathes prendre le pouvoir.

95 réactions et commentaires

  • Serge WASTERLAIN // 04.09.2018 à 05h41

    Pourquoi l’armée de Trump et pas l’armée US ? J’ai l’impression que l’armée US est presque devenue autonome de la présidence et qu’elle n’obéit plus qu’à l’état profond des USA…

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    • Kesse // 04.09.2018 à 08h02

      Oui, l’état profond dirige, c’est en creux ce que suggère l’article, au vu de l’accélération du ratio nbres de bombes/ jours. Mais l’état profond est aussi celui qui doit prévenir les excès trumpien, celui qui doit mettre au jour la collusion du président avec la Russie, celui qui doit pousser Trump vers l’impeachment pour sauver la conscience des bien-pensants américains, répugnés à l’idée d’avoir un président de pauvre sui fait honte à la nation (j’en ai vu pleurer de dignité, tard le soir, après une soirée arrosée).

      Alors si on se met à parler des bombes, les bien-pensants américains risquent de se rendre compte du véritable échec de leur démocratie, ils risquent de comprendre que Trump est plutôt le signe qu’il reste un peu de vivacité au système électoral américain (même si Trump beurk, of course), ils risquent de commencer à bien pensé.

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      • olivier // 06.09.2018 à 07h12

        L’accélération du ratio du nombre de bombes par jours est un fake. Une fausse information, un calcul malhonnête.

        La vérité c’est que le camp progressiste s’étouffe de voir Trump réussir la ou Obama a échoué (pour être poli), et pratique donc l’inversion accusatoire en retournant contre Trump ce qui a fait tant de dégât médiatique contre Obama à la fin de son mandat.

        Les chiffres d’Obama ne sont sortis d’ailleurs qu’a la toute fin du mandat contrairement a Trump, ils étaient pourtant parfaitement connu de tous. Hasard ?

        La vérité c’est que le ratio du nombre de bombes par jours est pour 2018 en tres tres tres tres nette diminution. Une baisse de presque 80% par rapport a 2015-1016 (Obama). La baisse a commencé fin 2017. La moyenne est biaisé par une année noire 2017, 1er année du mandat dans un contexte geopolitique tres dense.

        En 2018, le ratio est de 2 bombes toutes les 3 heures la ou Obama étais a 10 (!) pour 2015-2016. Encore trop mais on est loin des 12 minutes annoncées.

        http://www.afcent.af.mil/Portals/82/Documents/Airpower%20summary/U%20July%202018%20APS%20Data%20Narrative%20Final.pdf?ver=2018-08-24-044104-913

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        • Ploupy // 07.09.2018 à 20h17

          Et si on compte celles vendues aux saoudiens et aux israéliens, respectivement 52e et 51e états des USA ça donne quoi ?

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          • olivier // 07.09.2018 à 21h53

            Et si ? On finirais par faire rentrer Paris en bouteille je pense.

            Pas de bol, les chiffres, si vous lisez l’anglais, prennent en compte les largages des alliés de la coalition.
            «  as well as Coalition aircraft »

            Ce qui nous donne par exemple en Syrie ou l’Irak la coalition arabo-occidentale. Nous avons donc les USA, Arabie saoudite (coucou), France (coucou), Émirats arabes unis, Australie, Royaume Unis, Pays Bas, Canada, Danemark, Belgique, Maroc, Jordanie, Bahrein, Quatar. Pour l’Afghanistan, je vous épargne la liste, on manque de place.

            « L’armée de Trump » super élargie non ?

            Bien sur, certains échappent aux décomptes (not all aircraft flying in the AOR fall under CFACC control) mais il également vrais qu’avec les éternels coupables, pas besoin de s’encombrer d’honnêté intellectuelle, hum ? Merci de m’avoir permis de préciser les faits.

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            • Plouppy // 08.09.2018 à 12h53

              Je parlais du Yemen, j’aurais du préciser. Il n’y a rien dans ce documents qui mentionnent cela, forcément « ils n’y sont pas » me direz vous. Oui, bien sûr.

              Les guerres actuelles découlent de l’action de l’administration Bush pour rappel, les même qui sont au pouvoir aujourd’hui. Obama en avait hérité. Le déchaînement de 2015/2016 s’est fait avant l’action massive de la Russie, qu’auraient fait les Trumpistes à cette époque ? On en sait rien. Attendons de voir la suite si vous le voulez bien avant de vouer aux génomies les uns et d’angéliser les autres. Qui sont tous les mêmes dans leur défense brutale de l’Empire soit dit en passant.

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            • olivier // 08.09.2018 à 13h48

              J’avais bien compris. Vous avez oublié de comprendre que votre tentative d’élargir aà d’autres le décompte pour maintenir la suspicion d’une culpabilité était déjà une réalité occultée. L’affaire du Yemen même critiquable, n’a rien a voir ici. Vendre et consommer est du pareil au même pour vous, indépendamment des responsabilité individuelle. Selon l’adage « qui ne dis mot consent » vous ne semblez pas gêné par les mensonges tant que cela sers votre votre idée.

              Si rétablir la vérité reviens a angéliser quelqu’un, c’est votre lecture partiale. Moi, je me contente de dénoncer une fake-news, un propos malhonnête qui dis l’inverse de ce qu’il se produit dans la réalité.

              Le reste n’est que supposition – éventuellement légitime. Laisser faire la Russie est peut-être aussi une volonté politique de résoudre un situation a moindre frais, ce qu’aurais peut-être pus faire Obama au lieu de perdre sa crédibilité avec une gestion désastreuse et l’aide aux « modérés ». La question de l’héritage calamiteux est la ligne de défense des perdants. On peut faire beaucoup de critiques aux USA, mais je déteste qu’on me raconte des salades pour justifier un combat idéologique.

              Nous avons donc – ici – depuis moins d’un mois

              – Un paresseux copier coller sur la diplomatie du vatican complètement absurde et bourés de contre-vérité.
              – Le relais complaisant d’une action illégale et violente qui prétend lutter contre le réchauffisme, mais qui ne fait que poursuivre la lutte des classes 2.0.
              – Le relais d’une fake-news, propagande éhontée sur les bombardements US, sans recul ni vérification.
              – Le clou : quand on daigne enfin produire un contenu original, la lecture laisse un arrière gout amère d’une adolescence mal digérée. Et tout ça dans la dissimulation.

              Si la crédibilité est une monnaie, alors le solde est ici débiteur.

              C’est beaucoup. Les grecs avais un mot pour la vulgarité : apeirokalia qui signifiait «absence d’expérience des choses belles». Une absence. En grec, le péché c’est littéralement « rater sa cible », la flèche est absente de la cible. Le Mal, lui, est une privation : Malum non est aliquid. La privation d’un bien, l’absence du bien. Autant d’absences réunie ici. Comme j’ai tendance à me tenir a l’écart de la médiocrité (de peur de l’apeirokalia), je vais y ajouter la mienne car les lumières se sont éteintes.

              Et hop : Garcimore effect.

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        • olivier // 07.09.2018 à 22h40

          Je précise que cela concerne L’irak et la Syrie, L’action sur l’Afghanistan (chiffres mineur) reste plus ou moins stable d’une présidence à l’autre. Les 2 pris en compte on tombe a 4 toutes les 3 heures. Obama passe à 11.

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    • François Marquet // 04.09.2018 à 10h32

      C’etait prévu en 1961, c’est arrivé en pire…
      https://m.youtube.com/watch?v=8y06NSBBRtY

        +2

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    • gotoul // 04.09.2018 à 10h54

      L’armée US obéit surtout aux lois du « marché » : les actionnaires du complexe militaro-industriel ont un pouvoir gigantesque. En fait ils ont, ils sont le pouvoir. Eisenhower s’en plaignait déjà il y a 60 ans. Depuis il y a eu la guerre du Vietnam qui a multiplié leur puissance, puis quelques guerres de-ci de-là ( disons « business as usual » ). Il y a eu un passage à vide autour de 1989 avec la chute de l’URSS et du grand méchant loup, mais les gros actionnaires ont retrouvé la sérénité et les gros dividendes avec la guerre « éternelle » contre le terrorisme. Bonne journée ( et 121 bombes de plus au compteur )

        +10

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      • olivier // 06.09.2018 à 07h18

        Non, c’est l’inverse qui se produit. L’année 2018 est une année noire pour les vendeur de bombe avec une diminution de 80% par rapport a l’ere Obama.
        Ce n’est pas 121, mais 8 par jour.

        Encore trop. Mais moins sensationnel.

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  • Nerouiev // 04.09.2018 à 05h44

    C’est un peu comme quelqu’un qui crie dans le noir parce qu’il a peur. Ça entretient les conflits loin du sol américain.

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  • Kiwixar // 04.09.2018 à 06h04

    « Il est indigne de nous, en tant que peuple et espèce, de n’accorder à ce sujet que le silence. C’est un crime contre l’humanité. »

    Mauvais karma pour les 99% de Zuniens du bas : leurs impôts ne servent pas à financer les écoles, les hopitaux ou les infrastructures.

    Mauvais karma pour les 1% de Zuniens du haut : « leur » planète est en train de rapidement être salopée au-delà du réparable.

    Mauvais karma pour notre espèce : on a laissé les psychopathes prendre le pouvoir.

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  • patrickluder // 04.09.2018 à 06h26

    Cette folie (in)humaine n’est possible que grâce a un système financier qui c’est détache du monde réel … l’argent n’est plus le nerf de la guerre … d’ailleurs je ne sais pas ou est le moteur de cette guerre la, quelque chose m’échappe.

      +14

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    • Isidor // 04.09.2018 à 08h04

      « Cette folie (in)humaine n’est possible que grâce a un système financier qui c’est détache du monde réel »
      Sauf votre respect, un système financier est par nature détaché du monde réel à moins de considérer NATUREL que votre enfant, votre santé, l’air que vous respirez ait un prix…
      « l’argent n’est plus le nerf de la guerre »
      A bon… l’industrie de l’armement fait du bénévolat ???!!!

        +15

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    • Kiwixar // 04.09.2018 à 09h00

      Nerf de la guerre? Vu qu’il n’y en a bientôt plus assez d’énergie pour tout le monde (énergie dispo par tête), et qu’il devient trop coûteux et difficile de conquérir les zones pétrolières, le but des Zuniens est désormais de ramener à l’âge de pierre de plus en plus de pays, y compris les pays producteurs (Irak) pour qu’ils ne consomment pas en interne.

      Je serais Asiatique, je me méfierais : un chaos en Corée ferait baisser la consommation de gros consommateurs (Chine, Japon, Corée, Taiwan) pendant très longtemps et ferait l’Amérique « Great again » en ramenant de la production chez eux.

        +9

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      • Geof’ // 04.09.2018 à 12h10

        arrête de dire qu’il n’y a plus d’énergie sur terre : y a du gaz naturel et du charbon pour les 100 années à venir…

        Geof’

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        • Kiwixar // 04.09.2018 à 21h44

          Baisse de l’énergie dispo par tête. La Chine a passé son pic charbon. Le charbon US peut faire de l’électricité, mais comment transformer tout le parc auto US en électrique? Impossible.

          Toutes les énergies ne valent pas le pétrole. Baisse de la quantité dispo de pétrole par tête = gros problème.

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    • RGT // 04.09.2018 à 10h13

      N’oubliez jamais que si la Grande Bretagne a eu une expansion coloniale si importante, c’est bien grâce aux « bienfaits » de la City.
      Renseignez-vous.
      Et ce triste constat remonte à l’alliance qu’avaient conclu Guillaume le conquérant avec les « notables » de la cité de Londres qui bénéficiaient d’une impunité et d’une exonération fiscale à condition de financer le pouvoir monarchique.

      Ce qui a permis aux dirigeants de se constituer une flotte militaire d’invasion pour conquérir la terre entière.

      Désormais, les règles ont changé et c’est la City qui dicte ses règles au gouvernement : Si d’aventure la City n’arrive pas à asservir un territoire (lucratif) par des moyens économiques, c’est l’armée qui s’y colle et va combattre les « ennemis de la Liberté » (d’accumuler des profits sur le dos des autres).

      Si on coupe le robinet de la finance (en restituant les sommes VOLÉES aux victimes, nationales ou indigènes) le système s’étouffe immédiatement et les fabricants d’armes mettent la clé sous la porte (par manque de travail ET parce que leurs actionnaires – de la City ou d’autres métropoles financières) auront fait faillite.

      N’oubliez jamais que le système financier mondial hors sol a quand-même besoin de plonger ses racines dans le monde réel pour permettre la captation de toutes les ressources disponibles nécessaires à son expansion.

      Et tous les « bienfaits » que ce système prodigue à la « population » ne consiste qu’en quelques miettes savamment dosées pour éviter que la « ressource » ne crève de faim.

      N’oubliez pas que la Banque d’Angleterre est une banque privée contrôlée par la City et qu’elle ne suit QUE les instruction des milieux financiers. si elle veut faire tomber un gouvernement elle peut fermer le robinet des liquidités et l’ Grande-Bretagne meurt immédiatement d’étouffement.

      De même, la FED est une banque privée sous contrôle des principales banques de Wall Street et a été créée lors d’un « coup d’état » le 23 décembre 1913 pendant que la population et les parlementaires étaient occupés à garnir le sapin de guirlandes de Noël. D’où le comportement « singulier » de cette « banque » qui prête volontiers à ses actionnaires en se débrouillant pour faire payer la note par le con-tribuable.

      Mais la France n’est pas en reste : La Banque de France relève du même subterfuge. elle a été créée le 18 janvier 1800 avec la bénédiction de Bonaparte (avec l’idée de pouvoir financer ses campagnes militaires)…
      Et cette Banque de France est restée totalement indépendante jusqu’en 1945, date à laquelle elle fut nationalisée par le bolchévik Charles de Gaulle 😉
      Ensuite, une fois le « gauchiste » déchu, les politiques se sont tout doucement attaché à rogner l’influence de l’état sur cet organisme qui s’est terminé par sa vassalisation à la BCE en 1999.

      Désormais c’est la BCE, donc l’Allemagne, qui décide de ce que doit faire la Banque de France. C’est comme si elle était à nouveau privatisée et les prêts consentis ne sont que ceux qui intéressent le « principal actionnaire ».

      L’économie est bien le premier moteur de la guerre. Sans fric, les soldats doivent aller dans les forêts pour trouver du bois et tailler des lances avec des silex pour affronter l’ennemi.

        +28

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      • Sandrine // 04.09.2018 à 11h23

        Sans fric, retour à l’age de pierre ? Oui, mais il faut intégrer le progrès technique.
        Le capital financier c’est une chose mais sans capital des « connaissances » (capital scientifique ou intellectuel, je ne sais pas comment il faut le nommer), il n’est rien.
        La France en 1800 était à la pointe de la science occidentale -cet avantage a cessé vers 1850. La Chine est actuellement en passe de ravir le pompon aux US
        Le « fric » est un outil bien pratique pour concentrer le pouvoir en quelques main. Mais ce n’est pas un facteur de production

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        • Geof’ // 04.09.2018 à 12h22

          @Sandrine

          si, c’est un facteur de production, sinon on ne parlerait que de l’autre facteur de prod’, le travail…et ce serait bizarre de l’appeler ainsi vu qu’il serait tout seul (humour à la Devos…).

          je donne des cours de communisme, si tu veux…

          Geof’, prof’ de communisme (entre autres choses)

            +1

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          • RGT // 05.09.2018 à 09h49

            Face à Marx je préfère largement Proudhon (qui a été dépouillé par le premier pour en retirer de gros avantages personnels – « capitalisme ? », ne l’oublions pas).

            – Chaque humain est propriétaire de ses objets personnels (en premier lieu son logement, seul moyen d’être réellement libre car à l’abri de nombreuses pressions) ET de son outil de travail.

            – Les services communs et les grosses structures professionnelles doivent être, selon son expression, « mutuellisés », c’est à dire qu’ils appartiennent à TOUS, et qu’ils ne rapportent AUCUN profit et les personnes qui travaillent dans ces services ont obligation de respecter les consignes des utilisateurs de ces services sinon ils sont immédiatement révoqués et interdits de travailler dans un service commun.

            – L’état est un service commun comme les autres et appartient à l’ensemble de la population. Pour le statut des personnes travaillant des les services de l’état, voir celui des services communs, c’est exactement la même chose.

            Le marxisme entraîne l’émergence d’une nouvelle ploutocratie que l’on nomme apparatchiks.
            C’est bien ce qu’avait ressenti Proudhon quand Marx l’avait « invité » à rejoindre son « église »…

            Proudhon avait poliment décliné préférant conserver son indépendance, ce qui a entraîné la fureur de Saint Marx qui a ensuite consacré une grande partie de son temps à cracher sur Proudhon et à inculquer à ses adeptes la haine féroce de l’anarchisme.
            Haine qui s’est d’ailleurs concrétisée lors des révolutions russes et espagnoles, les marxistes considérant les anarchistes comme des ennemis bien plus « dangereux » que les fascistes.

            Contrairement au marxisme qui est un dogme figé que je trouve proche du wahhabisme, l’anarchisme ne possède que quelques « lignes directrices » qui sont liberté, équité (pas égalité, il y a une nuance énorme), respect de l’autre, autogestion personnelle et mutualisation des biens communs.
            Il n’y a pas de « consignes » ni de « dogme » concernant le reste, la solution étant fonction du contexte.

            C’est un peu « bisounours » et peu structuré certes, mais c’est un peu comme les fondations qui permettent ensuite de bâtir une habitation durable.
            On peut ensuite construire ce qu’on veut tant qu’on ne surcharge pas le sous-sol.

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            • Myrkur34 // 09.09.2018 à 17h54

              Merci pour les renseignements sur la guéguerre de Marx envers Proudhon et l »équité. C’est quand même assez incroyable que les théoriciens fameux essayent toujours d’écraser en premier lieu les opinions différentes. Concernant la guerre civile espagnole, je confirme, certains républicains soutenus par les soviets ont combattu autant les affiliés au Poum que les nationalistes.
              Sinon vous bilez pas pour le complexe militaro-industriel US, ils vont tomber soit en panne sèche de fabricants au premier, deuxième ou troisième degrés soit pour obsolescence indue au court-termisme.
              https://www.defensenews.com/pentagon/2018/05/22/the-us-is-running-out-of-bombs-and-it-may-soon-struggle-to-make-more/

              Et oui, faire de l’argent à toute vitesse à flux tendus, cela a quelques inconvénients aussi.

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          • AerosolKid // 07.09.2018 à 19h55

            Ça se voit.
            La monnaie est un instrument économique qui a pour fonction première de faciliter les échanges. Son autre fonction est de stocker de la valeur.
            C est l’échange qui crée la richesse, pas le travail.
            En effet si l échange est libre, les deux en tireront profit.
            S il n est pas libre, c est du vol ( légal ou pas )

            Le travail n a rien à voir avec la monnaie et sa valeur. Le travail est rémunéré comme tout service par de la monnaie, c est tout.

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            • véro // 08.09.2018 à 09h18

              mais sans travail, il n’y a pas d’échange possible, donc au final, c’est bien le travail qui crée la richesse.

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      • Geof’ // 04.09.2018 à 12h19

        @RGT..

        c’est la machine à vapeur qui a permis aux anglais de coloniser le monde, pas l’argent.

        l’argent n’est qu’un moyen…, les indiens d’Amazonie méprise l’or, or..il arrive qu’ils se fassent la guerre : comment l’expliquer ?

        c’est le triptyque : argent – cupidité – luxure/gourmandise qui doit être intégré, le premier facteur facilite le second, qui sert le couple tierce (les 2 piliers de toute société).

        Geof’, neo-communiste belge

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        • Sandrine // 04.09.2018 à 13h57

          Votre deuxième commentaire contredit le premier, non?
          Le travail peut exister sans la médiation de l’argent (comme dans l’esclavage).
          L’argent, c’est juste une unité comptable (si je puis dire) qui permet l’echange Et surtout l’accumulation.
          Bien sûr, le problème du capitalisme, justement, c’est l’accummutation (non équitable). En ce sens, oui, l’argent est un facteur qui a son importance dans les rapports de production – mais dont on peut très bien se passer sans que le capitalisme ne disparaisse pour autant (exemple esclavage encore une fois qui est une forme de capitalisme, amha)

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          • Geof’ // 04.09.2018 à 15h38

            ce que je voulais dire…euh…c’est que c’est la science et les techniques qui ont permis la colonisation, que l’argent a juste été un moyen, appelé facteur de production dans la théorie marxiste ET capitaliste.

            oui, Sandrine, les razzias et l’esclavage n’impliquent pas l’usage de l’argent, métal ou coquillage.

            mais je ne vois pas comment le capitalisme peut exister sans argent, puisque sa finalité est la création de richesses et la concentration de la masse monétaire correspondante (il ne sert à rien d’être milliardaire en monnaies de singe) par l’accaparement de la plus-value sur le dos du prolo’ ET l’abus de position dominante sur un marché peu concurrentiel (le patron exploite et vend cher).

            ou alors, tu as une déf’ du capital novatrice…

            en situation de monopoles généralisés, les élites inter-connectées et surtout inter-dépendantes n’auront certes plus besoin de l’argent (outil de domination) mais ce sera alors la fin du capitalisme aussi, la fin de partie du monopoly.

            ce serait autre chose, une sorte d’économie technicisée, où des robots créent les biens et services exclusivement consommés par les proprio’ : un chômeur serait un coût, pas un bénéfice à venir. Quand les robots pourront nous remplacer, ce sera la 3ème qui commence (et pas la troisième mi-temps…).

            On se focalise sur les relations entre nations mais pas du tout sur les relations entre classes, au niveau mondial : l’appartenance à une race peut-elle transcender un statut économique ? C’est la guerre civile – le massacre des pauvres – qui devrait nous inquiéter…

            Geof’, prof’ particulier

              +2

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            • Sandrine // 04.09.2018 à 17h15

              Je ne vois pas pourquoi le capital devrait être exprimé uniquement sous forme d’argent. Le capital est une somme de bien accumulés; on parle également de capital culturel, intellectuel, etc. Il ne faut savoir parfois se détacher des théories du maître, si génial fut-il…
              Sur la dernière partie de votre réponse : vous posez là un problème crucial et terriblement actuel. Mais cette future élite, dont vous parlez, la maîtresse des robots… c’est une élite d’un autre monde que le notre, une élite post-humaine. Pas sur que la nature la tolère longtemps…
              En attendant, nous, pauvres humains, avec nos sentiments et nos habitudes culturelles, nous sommes toujours affectivement dépendants de notre groupe. L’homme ne vit pas que de pain, comme dirait l’autre.

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        • RGT // 05.09.2018 à 10h08

          Cher Geof’

          La colonisation anglaise a commencé AVANT la révolution industrielle…
          Relisez l’histoire.

          C’est même la colonisation qui a permis de s’approprier les matières premières qui devaient ensuite être transformées en grande quantité… Avec les profits de la colonisation les anglais ont pu financer la révolution industrielle.
          S’il avait fallu compter sur les ressources locales ils n’auraient jamais pu financer quoi que ce soit et n’auraient jamais eu assez de matières premières à transformer pour que ce soit
          rentable.

          Recherchez dans vos livres d’histoire la création des statuts actuellement encore en vigueur de la « City Of London »… Ces statuts remontent à 1192, en pleines croisades, et ils ont été accordés à condition que la City subventionne le royaume sans limites…

          Ce qui a bien profité aux deux parties pendant très longtemps, mais désormais la City vole de ses propres ailes et se fout totalement du régime politique en place, dictant ses volontés au gouvernement.

          Londres est désormais la plus grosse place financière mondiale, loin devant tous ses concurrents…
          La finance a bien devancé l’expansion territoriale. Affirmer le contraire est une aberration historique.

          Cordialement,

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          • Sandrine // 05.09.2018 à 15h34

            La colonisation de l’Amerique n’aurait jamais pu avoir lieu sans les Caravelles, les armes à feu (et la domestication du cheval)

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    • Owen // 04.09.2018 à 12h21

      « d’ailleurs je ne sais pas ou est le moteur de cette guerre la, quelque chose m’échappe ».

      Moi non plus, mais j’aimerais essayer quand même de comprendre.
      L’article traduit ici par le lecteur de « les crises » renseigne bien 21 billions de dollars (21 000 000 000 000). Pour précision, nous utilisons l’échelle longue de numération, truthdig utilise l’échelle courte (voir tableau synthétique : http://anglais-pratique.fr/index.php/rubriques/faux-amis/72-milliard-billion-trillion#table)
      J’ai lu l’autre article de truthdig en lien qui explique que cette somme concerne les dépenses du Pentagone entre 1998 et 2015 (selon un article du magazine Forbes en lien qui ne marche pas pour moi). Ce qui fait en moyenne: 1 235 294 117 647 $ selon notre échelle de numération, ou 1235 milliards de dollars. Pourtant le budget annuel états- uniens n’atteint jamais cette somme annuelle (graphique dans l’article) : https://www.la-croix.com/Monde/Trump-attaque-Berlin-depenses-militaires-2017-03-18-1300832928
      Or, le budget américain représente déjà entre 40 et 50% des dépenses militaires mondiales. https://www.planetoscope.com/comptes-publics/294-depenses-militaires-dans-le-monde.html

      Dit autrement, si les 21 billions sont vrais, les Etats-Unis n’arrivent même pas à renseigner leurs dépenses, tellement elles sont faramineuses. Le nerf n’est pas l’argent, qu’ils disposent à volonté, la limite est simplement les capacités physiques et productives de leurs usines d’armement. C’est ce qu’écrit Kiwixar: « l’économie » militaire états-unienne consiste simplement à produire au maximum jusqu’à épuisement des ressources.

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  • Fritz // 04.09.2018 à 07h16

    L’auteur (Lee Camp) devrait préciser QUELS PAYS sont bombardés toutes les 12 minutes par SON PAYS. Comme il le dit lui-même, il s’agit moins de Trump que du complexe militaro-industriel, de cet État profond qui agit avec la complicité des médias en profitant de la passivité des cons-ommateurs « citoyens ».

    Ce qu’il dit sur l’élégance d’Obama, « le Steve McQueen de la mort aérienne », est bien envoyé. Ah, comme il était cool et classe, le prix Nobel de la Paix, quand il envoyait ses drones sur l’Afghanistan ou le Pakistan…

    Personne n’a inculpé Obama pour le massacre de Granai, en 2009 :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Granai_airstrike
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_de_Bala_Buluk

    Ce massacre mérite bien un papier, comme celui de My Lai qui est bien plus ancien (1968).

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  • zx8118 // 04.09.2018 à 07h29

    « Vous pensez à un monde rationnel. Ce n’est pas là que nous vivons.
    Au lieu de cela, nous vivons dans un monde où le Pentagone est complètement hors de tout contrôle »

    La paranoia guerrière, l’ennemi est sous nos bombes, repose sur une paranoia plus vaste qui l’instrumentalise, la croissance est dans la consommation.
    Cette paranoia économique justifie toutes les autres. Les bombes c’est bon pour la croissance. On va en fabriquer d’autres pour les remplacer. Vendre des enterrements, des chirurgies, des médicaments, reconstruire des maisons,… Tout comme n’importe que autre activité, bonnes ou mauvaises, drogues, traffic d’organes, meurtres, viol,…

    Le Marché est amoral. Il a sa propre loi qui gouverne toute chose, il est tout puissant. Le Marché est un super Dieu, immanent, qui ne tolère aucune désobéissance. Aucune autre volonté. Son rêve est de tout transformer en marchandise et de tous nous transformer en marchandise par transhumanisme. Le post humain c’est l’objet pensant.

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  • Paul Atreide // 04.09.2018 à 07h35

    C’est pas l’armée de Trump, comme c’est pas l’armée de Bashar;

    C’est l’armée des USA, merci d’appliquer cette nuance à tous le monde

      +11

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    • Sandrine // 04.09.2018 à 09h10

      Non, l’armée de l’aristocratie étasunienne.
      Les US, comme la plupart des « démocraties » occidentales sont une République aristocratique – un peu comme pouvait l’être la République des deux nations en son temps.
      Le peuple, la « souveraineté populaire » et les élections au suffrage universel ne sont la que pour remplacer la légitimation par « droit divin » auquel plus personne ne peut vraiment croire en ces temps de toute puissance technologique humaine.
      Pas plus que Dieu dans les monarchies de droit divin, le peuple n’a son mot à dire dans ce type de régime

        +14

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  • astap66 // 04.09.2018 à 07h37

    Samir Amin, le grand économiste égyptien décédé cet été, avait une thèse sur cette question, qui se vérifie chaque jour: le capitalisme est entré dans sa phase sénile. Pour tenter de surmonter la crise des années 70, le capitalisme des monopoles s’est transformé, au sein de la triade impérialiste (EU, Europe et Japon) en un capitalisme des monopoles financiarisé généralisé. A la suite d’une série d’opérations financières importantes de concentration, fusion… qui se sont achevées dans les années 1990, le contrôle (et pas forcément la propriété: voir les fonds de pension) est passé en un très petit nombre de main, qui absorbe virtuellement 80% de la valeur produite sur terre (penser à l’agriculteur étranglé en amont et en aval par les banques, les fournisseurs d’intrans et en aval par la grande distribution).
    Pour conserver ce contrôle, le capitalisme dominantl a besoin de maintenir 5 avantages par rapport aux pays émergeants (la Chine principalement):
    – accès privilégié aux ressources
    – avantage militaire
    – contrôle de la circulation de la monnaie
    – avance technologique
    – hégémonie médiatique et culturelle
    Les guerres perpetuelles sont donc nécessaires pour empêcher la Chine ou d’autres pays émergeants de remettre en cause ces 5 avantages, et notamment de menacer cet accès privillégié aux ressources, en justifiant une présence militaire sur la Planète entière.
    Pour plus de détail:
    https://www.youtube.com/watch?v=0nQAJ98VgEg
    (très intéressant sur les Printemps arabes)
    Ou encore en bref:
    https://www.youtube.com/watch?v=QwoPMP6du1E

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    • Pinouille // 04.09.2018 à 10h15

      Ce processus, tel qu’il est décrit par Samir Amin, fait écho à ce que l’on peut observer. Cela fait sens.

      Petit bémol me concernant: LE capitalisme reste un terme trop générique et trop vague pour permettre d’aller dans le détail. Ce sont des hommes qui constituent cette organisation. Je ne doute pas que la cupidité/soif de pouvoir/soif de domination, voire un/plusieurs fanatismes idéologiques, anime la minorité aux manettes. Se contenter de déplorer cet état de fait, en le nommant ou pas « capitalisme », revient amha à se désoler de certaines caractéristiques de la nature humaine: cela ne mène pas très loin.
      Ce qui m’interroge, c’est de constater que les contre pouvoirs, censés s’opposer à cette tendance « naturelle » de l’hégémonie d’une minorité, ont manifestement disparu aux USA (pour ne citer qu’eux). Dès lors, l’équilibre est rompu et la cohésion sociale et économique, ne peut que disparaître. Le noeud du problème réside dans le mécanisme, certainement complexe, de la désagrégation de ce qui, dans les institutions, garantissait cet équilibre des pouvoirs. Nous n’en voyons que les effets: l’article ci-dessus n’en décrit qu’une petite partie. On pourrait notamment se questionner sur ce qui pousse une personne apparemment saine d’esprit et pourvue d’un certain sens des responsabilités (B Obama) à valider ce déversement ininterrompu de bombes, ou sur le fait qu’aucun juge n’ait condamné un quelconque responsable de la crise de 2008, etc, etc, etc… Le diable est dans les détails. Quelqu’un a-t-il un jour fait cette analyse?

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      • Sandrine // 04.09.2018 à 11h06

        Vous avez raison, parler de structures sans évoquer les individus qui le composent c’est une façon de se complaire dans un idéalisme déconnecté de la réalité et donc un peu stérile.
        Pour autant, il ne faut pas négliger la force contraignante des systèmes et des institutions sur les individus.
        Nous vivons bel et bien, à l’échelle mondiale, dans des sociétés structurées par le capitalisme (c.a.d. un système où les moyens de production -les objets qui contribuent à produire des biens- sont « pensés » comme étant « à égalité » avec les hommes qui font fonctionner ces objets. Le capitalisme, c’est la marchandisation du monde, pour aller vite)
        Je ne pense pas que le capitalisme ait toujours été présent dans l’histoire des hommes. Certes, l’esclavagisme ou le féodalisme étaient des formes archaïque de capitalisme. Mais il y a une possibilité de sortir de ce système, il n’est pas inhérent à la « nature » humaine.

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        • Pinouille // 04.09.2018 à 15h22

          « Pour autant, il ne faut pas négliger la force contraignante des systèmes et des institutions sur les individus. »
          Oui. Mais j’insiste sur le fait que ce sont aussi les hommes qui créent les systèmes et les institutions. Et le peuple doit, directement ou indirectement, en garder la maîtrise, sinon une minorité le fera: c’est ce que l’on observe. C’est un sujet éminemment politique, qui par ailleurs ne peut s’abstraire de l’économique.

          « … sont “pensés” comme étant “à égalité” avec les hommes… »
          Je dois admettre ne pas avoir une idée arrêtée sur ce qu’est le capitalisme. Mais, bien que j’observe les mêmes travers que vous dans le monde, je pense que, contrairement à vous (il me semble), l’importance qui est donnée au moyens de production ne dépend pas d’une idéologie ou d’une volonté politique. Je m’explique:
          A l’échelle d’un pays, il est pour moi évident que sa capacité de production (sa puissance économique) est un facteur déterminant pour son autonomie, son influence, sa force militaire, sa sécurité et bien d’autres choses encore. Ainsi, amoindrir l’efficacité productive d’un pays, au nom du confort partagé de son peuple, amènera presque indubitablement une diminution de son autonomie/influence/… avec des conséquences produisant à terme l’inverse de l’effet souhaité.
          A l’échelle individuelle, le comportement du chinois moyen (un exemple parmi tant d’autres) souligne parfaitement la préférence de la grande majorité des hommes pour le mode de vie consumériste au détriment d’un style de vie traditionnel dans les campagnes mais pauvre: dit plus simplement, tout le monde n’a pas vocation à être Zadiste.
          Du coup, et je serais ravi d’être convaincu du contraire, je suis d’avis que toute décision arbitraire (cad faisant fi de ces réalités) qui va dans votre sens est d’emblée vouée à l’échec.
          Ceci dit, j’ai bien conscience que mes affirmations ne règlent en rien les problèmes que nous observons tous (inégalité, raréfaction des ressources, etc…) mais ce n’était pas le but.

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          • Sandrine // 04.09.2018 à 16h22

            « Ce sont les hommes qui créent les systèmes et les institutions »
            Oui, mais collectivement – pas individuellement, ce qui change tout. Le libre-arbitre d’un individu (ou ses pulsions, d’ailleurs aussi…) n’est pas suffisant pour fonder une institution ou pour façonner un système. L’idéal romantique de l’homme capable de créer par la seule force de sa volonté – (ainsi que de dominer la nature, cela va de pair) est certes profondément ancré dans notre culture occidentale moderne… mais précisément, c’est un idéal, pas une réalité.
            Les systèmes et les institutions se créent sur plusieurs générations, bien souvent en dépit de la volonté de leurs acteurs et parfois d’une manière totalement contradictoire avec ce qu’avaient imaginé les « pionniers » de ces système (cas par exemple, de l’Eglise, ou de l’Union soviétique).
            Les anciens Romains avaient bien compris ça : contrairement aux Grecs (Athéniens) qui pensaient que l’origine des lois était absolument non-transcendante et ne résidait que dans la volonté du peuple assemblé, les Romaine, eux, reconnaissaient une force transcendante à la tradition (dont les Sénateurs étaient sensés être les garants, génération après génération). Les Romains reconnaissaient donc la force contraignante et extérieure des Institutions (de la culture); et je pense qu’ils étaient en cela très sages et très lucides.

            Sur la deuxième partie de votre réponse : l’adéquation du capitalisme avec les attentes profondes des humains, en l’occurrence leur désir (supposé) de confort matériel. Sans doute vous souvenez-vous de Pinocchio et de son enlèvement semi-consentant sur « l’Île des plaisirs ». Je trouve que c’est une très belle métaphore de ce qu’est le capitalisme contemporain (et ancien aussi d’ailleurs).
            Je suis persuadée que non seulement l’homme mérite mieux que ça, mais surtout qu’il en est capable…

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            • Pinouille // 04.09.2018 à 17h45

              « l’adéquation du capitalisme avec les attentes profondes des humains »
              Ce n’est pas tout à fait ce que je dis. L’idée qu’un système, quel qu’il soit, puisse répondre aux attentes profondes des humains contient en elle les germes de son incohérence: cela voudrait dire que tous les humains se rejoignent sur leurs attentes.
              Mais je vois difficilement comment on pourrait faire abstraction du constat que la Chine, par exemple, a vu sa richesse voler au ciel en adoptant ce modèle.

              « en l’occurrence leur désir (supposé) de confort matériel »
              Pourquoi supposé? Cette remarque vous dessert. Le fait que nous, occidentaux, baignons dans un confort plus ou moins ouaté depuis notre naissance ne doit pas nous faire relativiser son importance. Le chinois moyen, très heureux de sortir de ses rizières boueuses, sans électricité, sans télévision, sans… , se jette à corps perdu dans la consommation à l’occidentale. Bien entendu, cela ne garantit pas son bonheur (ref: excellent film chinois « a touch of sin »). Mais aucun système ne le peut, ne doit avoir cette prétention.

              Au passage, je serais curieux de connaître la réaction de ce chinois moyen au discours communiste et/ou capitaliste occidental. Quelqu’un sait?

              « Je suis persuadée que non seulement l’homme mérite mieux que ça, mais surtout qu’il en est capable… »
              Mais il n’appartient à personne de décider pour les autres de la vie qui leur convient. ref libéralisme, etc…

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            • Sandrine // 04.09.2018 à 19h11

              Il faudrait définir les notions de richesse et de confort matériel… pas sûr qu’elles soient les mêmes pour tout le monde – pour autant l’Elite Capitaliste, elle, choisit à la place des peuples quel doit être le standard du confort matériel « pour tous » et se charge de les en persuader via la publicité…
              mais surtout, toute médaille a son revers.
              Je ne sais pas si vous vous souvenez mais le revers de la médaille dans « l’ile Des plaisirs » de Pinocchio, c’est la transformation en âne et au final, l’exploitation à outrance… pas si éloigné que ça de notre réalité, vous ne trouvez pas?
              Moi, ce qui m’intereserait, c’est de connaître l’avis des chinois sur le programme de surveillance numérique mis en place par leur gouvernement et sur les inégalités abyssales qui subsistent en Chine…

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            • Pinouille // 04.09.2018 à 23h18

              « pour autant l’Elite Capitaliste, elle, choisit à la place des peuples quel doit être le standard du confort matériel « pour tous » et se charge de les en persuader via la publicité… »
              C’est un chouia caricatural par ces temps où la variété de produits de toutes sortes complexifie n’importe quel acte d’achat. Franchement, l’époque est aux antipodes de la standardisation.

              « pas si éloigné que ça de notre réalité, vous ne trouvez pas? »
              Là je vous rejoins entièrement: le capitalisme contient les germes de sa propre destruction en favorisant par nature l’augmentation des inégalités. Et comme le disent certains: https://www.nouvelobs.com/sciences/20140319.OBS0385/pourquoi-la-nasa-prevoit-la-disparition-de-notre-civilisation.html

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            • Sandrine // 05.09.2018 à 10h39

              « L’époque est aux antipodes de la standardisation ». Je trouve votre remarque, comment dire…très orwellienne….
              Certes, nous avons un grand choix de teintes de canapés… mais de canapés, qui, au final, se ressemblent tous plus ou moins quand au design et à la qualité (obsolescence programmée même quand on paie cher…).
              Et surtout, ce choix (très très relatif, donc) masque une quasi-totale absence de choix quand au mode de vie. « Il n’y a pas d’alternative », martelait la très libérale et pro-capitalisme M. Tatcher il y a quelques décennies.
              P. Rabhi et ses Colibris sont un écran de fumée qui en réalité ne proposent pas de réelle alternative (comment construiraient-ils et éclaireraient-ils leurs maisons sans notre électricité, par exemple…).
              Je rappelle en outre à votre mémoire le cas bien connu (et relayé sur ce site il y a peu) des « fumeuses » de E. Bernays. Un exemple parmi des millions d’autres de la liberté des choix de consommation qui s’offre à l’homme moderne occidental…
              Ainsi, pour revenir sur l’objection de votre commentaire plus haut ( » le fait que nous, occidentaux, baignons dans un confort ouaté ne doit pas nous faire relativiser son importance » et donc nous devrions en savoir gré au système capitaliste qui a permis cela), je pense que, nous, Français de ce début du XXIe siècle, devrions nous rappeler que nous avons connu (surtout depuis 1945) un capitalisme très très fortement tempéré par nos traditions jacobines matinées de gaullisme. La vrai capitalisme, le « pur », (celui par exemple de l’Angleterre du XIXe siècle, celui vers lequel Macron et ses amis rêvent de nous emmener) est infiniment moins « ouaté » que ce que vous évoquez…

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            • Pinouille // 05.09.2018 à 16h52

              « Je trouve votre remarque, comment dire…très orwellienne…. »
              Il ne tient qu’à vous de faire construire sur mesure le canapé de vos rêves. Cela coûtera juste plus cher. On peut trouver cela frustrant, mais le coût de production d’un objet customisé n’a rien de politique.
              Vous pouvez souhaiter une société où tout le monde a droit à son canapé individualisé. Ceci est un choix politique. Mais il se fera immanquablement au détriment d’autres choix. Car l’économie n’est pas la magie, contrairement à une croyance largement répandue ici.
              La standardisation des modes de vies relève moins de la politique que d’une question d’économie d’échelle.

              « Un exemple parmi des millions d’autres de la liberté des choix de consommation qui s’offre à l’homme moderne occidental… »
              Outre le fait que croire que la liberté réside dans l’absence d’influence extérieure est une illusion, je vous vois faire la liste des points qui vous dérangent dans notre société actuelle. Soit: personne ne prétend qu’elle est parfaite. Mais cela ne suffit pas à convaincre qui que ce soit que le système que certains (vous?) préconisent puisse d’une quelconque manière arranger les choses. Personnellement, plus je les lis, plus je suis persuadé du contraire.

              « … est infiniment moins “ouaté” que ce que vous évoquez… »
              Ce n’est pas parce qu’il existe ou qu’il a existé un capitalisme sauvage que le capitalisme EST sauvage. Comme vous le dites, la France est un exemple (pas le meilleur à mon goût) de tempérance dans ce domaine. Là encore, c’est un choix politique. Le problème actuel est que nous avons grillé nos dernières cartouches budgétaires (la crise 2008 aidant) pour maintenir ce modèle. Ce qui suivra vous fera regretter ce confort ouaté que vous ignorez.

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            • Pinouille // 05.09.2018 à 19h46

              A vous/me relire, je trouve ma dernière phrase trop incisive. Je retire la forme, je conserve le fond.

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            • Sandrine // 05.09.2018 à 22h38

              J’entends votre argument sur la possibilité de faire fabriquer un canapé sur mesure.
              Cette possibilité n’existait pas, par exemple, en URSS, régime habituellement présenté comme seule alternative possible au capitalisme. L’uniformisation des biens de consommation y était,là, quasi totale. Pourtant, selon moi, l’argument ne tient pas: 1) amha (partagé toutefois par certains spécialistes…) l’URSS était en réalité un capitalisme d’état, certes très différent du capitalisme libéral que nous connaissons, mais réunissant la plupart des caractéristiques principales du capitalisme (notamment la séparation entre détenteurs des moyens de production (ici l’état et les apparatchiks) et travailleurs. De même, il reposait, dans une certaine mesure, sur l’acceptation du principe de marchandisation du monde)
              2) comme vous le soulignez vous-même, ce n’est pas parce que cette possibilité d’obtenir un canapé sur mesure existe qu’elle est accessible au plus grand nombre (les apparatchiks avaient d’ailleurs aussi tout un tas de privilèges) . Et, de fait, on constate une uniformisation des salons des familles des pays libéraux comme c’était aussi le cas enURSS (quoique à une échelle bien plus importante).
              Pour cette raison, je trouve votre dernière objection sur la distinction entre un capitalisme qui serait sauvage et un autre qui serait différent ( civilisé ?) un peu spécieuse. Le principe du capitalisme ne change pas à mon avis. Il peut apparaître sous différents visages en fonction des civilisations avec lesquelles il se mélange mais ses caractéristiques sont toujours les mêmes.
              La question est:l’humanité a t-elle connu autre chose que le capitalisme, et partant de là, peut-elle connaître autre chose à l’avenir. J’avoue que la réponse n’est pas simple.
              J’aurais tendance à faire remonter la naissance du capitalisme à la naissance des premiers empires (à l’âge des métaux)… mais bon, c’est une pure spéculation de ma part.

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            • Pinouille // 06.09.2018 à 15h25

              « Le principe du capitalisme ne change pas à mon avis. »
              Le principe reste en effet le même: l’intérêt individuel est le principal moteur de l’activité humaine.
              Certains considèrent que le capitalisme se réduit à cela, et ont choisi de le diaboliser. Se faisant, ils se coupent définitivement d’une composante à mon avis importante (pas la seule, heureusement) de la nature humaine: l’homme est idéalisé. Toute organisation qui s’articule autours d’une conception erronée de l’homme est vouée par essence à l’échec.
              L’excès inverse consiste à réduire la nature humaine à sa dimension égoïste (qu’importe comment on l’appelle). Cette essentialisation produit ce que l’on observe là ou là: échec assuré (même pour son l’élite, à terme) pour la même raison.
              Il y a entre ces deux extrêmes une palette de possibilités (toujours capitalistes) qui essayent de canaliser cet intérêt individuel pour le bien commun: travail –> production –> enrichissement personnel –> impôts –> redistribution. La difficulté d’un tel modèle réside dans l’ajustement des paramètres de l’équation fiscale, entre autres, pour garantir une redistribution raisonnable sans trop affaiblir l’intérêt personnel de participer à l’effort de production. Cet ajustement est constant car il doit s’adapter aux constantes évolutions du monde: démographie, crises, géopolitique, concurrence, etc… La thèse de Thomas Piketty est qu’il existe un équilibre fiscal qui optimise et pérennise la croissance.

              Comme dirait je ne sais qui: « le communisme est un système pour l’homme tel qu’il devrait être. Le capitalisme est un système pour l’homme tel qu’il est. »

              « l’humanité a t-elle connu autre chose que le capitalisme »
              Oui, pour des petites communautés où l’estime que l’on porte à chacun dépasse notre égoïsme naturel. Mais on voit facilement la limite.

              « peut-elle connaître autre chose à l’avenir »
              Dans 2 cas:
              – l’homme aura évolué vers quelque chose qui ne s’appellera plus « homme »
              – l’économie ne dépendra plus de la volonté humaine (robots, IA, etc…)

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          • Sandrine // 07.09.2018 à 17h51

            Sincèrement, je ne crois pas que ce soit le « gène de l’égoïsme » qui soit à l’origine du rapport social de production de type capitaliste.
            Je pense plutôt que c’est la division du travail (toujours plus poussée dans nos sociétés hyper-technicisées) qui en est à l’origine.
            Pour cette raison, je ne crois pas que l’entrée dans l’ere des robots signera la fin du capitalisme. On aura peut-être besoin de moins de travailleurs peu qualifiés (ceux qui n’ont à louer que la force de leurs bras, par exemple). Mais les possesseurs des robots auront toujours besoin d’une armée d’ingénieurs et de techniciens pour entretenir leurs machines. La Singularité, ce n’est pas encore pour demain ?

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            • Pinouille // 07.09.2018 à 20h03

              « Sincèrement, je ne crois pas que ce soit le « gène de l’égoïsme » qui soit à l’origine du rapport social de production de type capitaliste. »
              C’est intéressant: c’est une telle évidence pour moi que je pensais (là pour le coup naïvement) qu’elle s’imposait à tout le monde.
              Le fait que la propriété privée, et à fortiori celle des moyens de production, soit le pilier du capitalisme a tendance à me conforter dans mon opinion. L’augmentation des inégalités aussi.

              « Je pense plutôt que c’est la division du travail (toujours plus poussée dans nos sociétés hyper-technicisées) qui en est à l’origine. »
              Je ne comprends pas: pouvez-vous préciser?
              Je ne suis pas un spécialiste du communisme (vous l’aurez deviné), mais il me semble qu’il considère la division du travail comme un moyen d’affaiblir la classe ouvrière tout en augmentant la production. Cela ne me paraît pas le centre névralgique du capitalisme. Juste un moyen.

              « Pour cette raison, je ne crois pas que l’entrée dans l’ere des robots signera la fin du capitalisme. »
              Je parlais de science fiction. Les robots ont déjà fait leur entrée depuis longtemps. Mais on peut imaginer un futur où les décisions économiques seraient prises par une IA (donc sans « gène de l’égoïsme »). Il me semble qu’Azimov a écrit sur ce thème.

              « On aura peut-être besoin de moins de travailleurs peu qualifiés »
              Votre phrase fonctionne au présent: taux de chômage des cadres négatif en France actuellement.

              « La Singularité, ce n’est pas encore pour demain ? »
              Comme le dit wikipedia: certains pensent que ce sera pour 2030-2040.
              Sauf impondérable cataclysmique, je pense que les plus grandes transformations sont à venir. Et peut-être de notre vivant.

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            • Sandrine // 08.09.2018 à 10h13

              La propriété privée est une caractéristique du capitalisme libéral. En fait c’est une caractéristique du libéralisme.
              Dans le capitalisme d’etat, c’est le collectivisme qui règne (sans pour autant que l’on puisse parler de communisme car l’etat monopolise la propriété. Si dans le libéralisme, on peut parler de fétichisme du marché(la fameuse « marchandisation du monde »), dans le capitalisme d’etat, on a plutôt une sorte de fétichisme de l’etat, on pense que l’etat peut tout régler magiquement).
              Dans des formes archaïques de capitalisme comme l’esclavagisme ou le féodalisme, vous n’avez pas non plus forcément de propriété privée au sens propre – bien souvent une grande partie de la terre est sensée être propriété de l’etat ou d’un clan (À Rome par exemple).
              La caractéristique du capitalisme (tel que je le conçois), c’est que les moyens de production sont dans les mains (peu impôrte en fait le statut juridique) d’un groupe différent du groupe qui les met en valeur. Et ça, justement, c’est la conséquence de la division du travail.
              Par rapport à Marx, que vous évoquez, il n’est pas très clair, je crois, sur cette question de la division du travail. D’un côté, il dit qu’elle est inévitable mais de l’autre que c’est la source de l’exploitaction des travailleurs (Mais moi non plus je ne connaît pas très bien, j’ai jamais vraiment lu les textes de Marx).
              Pour en revenir à l’égoïsme, je pnse qu’il pourrait tout à fait exister dans une société (réellement) communiste, mais que l’organisation sociale serait telle qu’elle ne permettrait pas l’exploiration d’un groupe par un autre (ce ne serait l’intérêt de personne d’exploiter son prochain… )

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            • olivier // 08.09.2018 à 11h13

              «  Je pense plutôt que c’est la division du travail (toujours plus poussée dans nos sociétés hyper-technicisées) qui en est à l’origine [du rapport social de production de type capitaliste]»

              Et cette division commence tres tôt : des la « production » d’enfants. N’étant pas autonome avant plusieurs années, il faut donc s’en charger et lui transmettre des bricoles, comme une langue. Une expérience a vivre pour la comprendre pleinement. S’ajoute une différence musculaire de 10 a 20% entre homme et femme.

              Quand à la propriété, des le Paléolithique supérieur les tombes et les défunts étaient accompagnées d’objets (parures, coquillage). Des outils (tiens tiens) ont accompagnés des foetus (Néandertal – 75 000 – 60 000 ans). Ceci devrais éclairer le rapport qui existe avec la nature de l’homme.

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            • Pinouille // 08.09.2018 à 22h23

              Votre explication est éclairante.
              « Pour en revenir à l’égoïsme, je pnse qu’il pourrait tout à fait exister dans une société (réellement) communiste »
              Cette société reste à définir, à expérimenter, et devra enfin pouvoir concurrencer le capitalisme (ce qui ne sera pas une mince affaire).
              Si elle passe ces 3 étapes, le capitalisme sera du passé.
              J’ai toutefois l’impression que le communisme (voire tous les mouvements très à gauche) a toutes les difficultés à passer à la pratique: ses expérimentations sociales et/ou économiques restent marginales. C’est à priori le signe qu’il est difficile de sacrifier la pureté de l’idée au nom de contingences terre à terre. Je le ressens dans la plupart des commentaires sur ce site.

              Au delà de la problématique de la propriété des moyens de production, il me semble que l’exploitation de l’homme est un sujet hautement subjectif: il est dans la nature de tout homme/femme de considérer que ses efforts ne sont jamais suffisamment récompensés/rémunérés. A fortiori les bas salaires. Le libéralisme ne s’embarrasse pas de ce sujet: c’est le marché qui détermine ces rémunérations. Le choix politique de fixer une échelle de rémunérations différente du marché désavantagera immanquablement les hauts salaires, donc (excusez du terme) à forte valeur ajoutée. Leur intérêt personnel les portera donc à préférer le pays capitaliste voisin. Sans même parler de communisme, ces sujets sont d’actualité au travers de la question fiscale.

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            • Sandrine // 09.09.2018 à 13h10

              On ne peut pas déduire de la présence d’outils dans les tombes du paléolithique l’existence de la notion de propriété privée dès l’origine de l’humanité. Ces outils ont pu être déposés dans les tombes (à fortiori de fœtus…) par la collectivité (éventuellement pour faciliter la vie du défunt dans le monde des morts). D’autre part, il y a une grande différence entre la propriété d’outils individuels et la propriété de moyens de production utilisés en même temps par plusieurs individus (la terre, par exemple).
              Concernant la division sexuelle du travail qui serait la matrice de toute forme de division du travail et donc à l’origine du capitalisme par l’entremise de son corollaire, le Patriarcat (thèse de Engels, par exemple), rien n’est moins sûr non plus.
              Il existe actuellement sur terre une grande diversité de structures familiales : les Moso de Chine qui pratiquent la « visite nocturne » ont une structure familiale totalement différente par exemple des polygames africains. Il y a une variété très importante de familles dites patriarcales : entre la famille patriarcale monogame stricte (idéal chrétien) et la famille patriarcale polygame, il existe une infinité de variantes (famille monogame avec concubines, « maîtresse » et prostituees )… Donc bien malin celui qui peut affirmer savoir quelle était la structure des familles des différents peuples préhistoriques, ni comment ils se répartissaient le travail d’éducation des enfants et celui de la collecte de la nourriture…

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            • olivier // 09.09.2018 à 18h09

              1) Vous devez quand même vous occuper des enfants = transmission et partage, qui que vous choisissez.

              2) Il existe un rapport entre la fabrication et la conscience de soi, jusque dans la mort. Si c’est pour le défunt comme vous dite, c’est pour lui = propriété

              Propriété, transmission et partage des taches ne sont pas des constructions postérieurs, ce sont des donnés (dons) préalable. Communisme et capitalisme prédateur entravent les 2 points.

              Le reste est de l’idéologie. Je ne vantais aucun modele social, mais vous interprétez au détriment de la lecture. Votre partialité idéologique vous entrave dans l’écoute constructive. Ne perdrez plus votre temps avec moi.

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            • Sandrine // 09.09.2018 à 22h06

              Olivier,
              J’avais une discussion constructive et respectueuse avec Pinouille et vous débarquez sans crier gare avec vos arguments provoc à deux balles pour finir par me dire que « je perds mon temps avec vous » parce que j’ai pris la peine de vous répondre…
              Sans commentaires…

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  • Andy // 04.09.2018 à 07h54

    Merci pour ce remarquable sujet tellement passé sous silence.

    Et que dire de notre propre pays, la France, si habile techniquement a creer des bombes et des merveilles
    technologique a tuer (pas que…bien sur..), et incapable a gerer un programme informatique pour prelever l’impot a la source.
    Laissant la France parmis les derniers a pratiquer l’impot a la source.

    Je reve qu’une meterorite vienne s’ecraser ou qu’un volcan nous fasse disparaitre a jamais, laissant la place a d’autres espoirs.

    On se prend pour des dieux, et on vit comme des rats ( Henry Miller)

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    • Isidor // 04.09.2018 à 08h16

      « Je rêve qu’une météorite vienne s’écraser ou qu’un volcan nous fasse disparaitre a jamais, laissant la place a d’autres espoirs. »
      Vous êtes gentil mais tout le monde n’éprouve pas forcement comme vous un sentiment de grande vertu en mettant toute l’humanité dans le même sac pour le faire bruler dans les flammes de l’enfer au nom du renouveau et de l’espoir comme vous dites..
      Personnellement, je préfèrerais que l’on cesse de donner un prix à toute chose, que l’on abandonne le système de l’argent et, si ça se trouve, avec un peu de chance, il ne sera pas nécessaire d’éradiquer l’espèce humaine…

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      • …. // 04.09.2018 à 12h50

        Je reconnais que c’est certes exagere, mais c’est une facon d’exprimer un sentiment d’impuissance devant ce type de situation.
        Ne pas me prendre a la lettre..

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  • leprolo // 04.09.2018 à 07h59

    Ce que les ricains font : la guerre permanente , le largage de tant et tant de bombes = C’est du profond mépris pour la chose humaine …….Mais qu’écrire à l’encontre des celles et ceux qui détournent autant du fric de la France d’en bas , aux profits des cadres , entres autres ! réduisant l’espérance de vie de la France d’en bas = Ce serait plus propre ? QUE DE BALANCER DES BOMBES SUR LES TÈTES INNOCENTES VICTIMES ? = 55 % DE France en bas : espérance de vie diminuée …Ils , elles ont fait une République qui , au quotidien devient de + en + inégale = Anti Liberté , Égalité , Fraternité
    La ville de Lyon , par son ancien sénateur , maire de la ville ,devenu sinistre de l’intérieur , depuis, a fêté en grande pompes le centenaire d’un groupe HLM = Que sont devenus les montants des loyers encaissés après les 15 ans d’amortissement ; Que deviennent les milliards de l’ARRCO , transférés aux profits de l’AGIRC et de l’AGFF = jusqu’à 3 milliards d’euros /an ? . Je pourrais continuer à dénoncer tous ces détournements du fric de la France d’en bas ………..!

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    • Paul // 04.09.2018 à 13h02

      Oui ,certainement,mais enfin…comment payer les ‘’très confortables ‘’petites retraites de nos grands cerveaux, spécialistes trou fignoleurs institutionnellement organisés (en privé comme en public) .

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  • Kolia // 04.09.2018 à 08h01

    Peut-être que si on rajoutait tous les vassaux des étasuniens (OTAN, Ukraine, Israël, Arabie Saoudite ….), on aurait un bilan bien plus réaliste, et effarant !
    Ah, et l’assassinat d’Aleksandr Zakharchenko (par une bombe d’un des vassaux sus-cités) : pas en mon nom, non plus !

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  • Fabrice // 04.09.2018 à 08h10

    J’ai déjà testé auprès d’amis ce genre d’information, j’ai senti le septimisme et lorsque j’ai voulu le confirmer par une recherche sur mon portable, j’ai nettement perçu il va nous montrer un site « complotiste » ce qui destabilisa c’était un article du nouvel obs (de mémoire).

    Il va être dur de changer les mentalités et ouvrir les yeux car les œillères sont soudées à nos perceptions de la réalité et il est dur de comprendre qu’il n’y a pas de bons ou de méchants mais des nuances de gris peu reluisantes.

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  • bluetonga // 04.09.2018 à 08h29

    Il y a quelque temps, j’avais fait un commentaire mentionnant un précédent article de Lee Camp traitant de la « disparition » de 21 billions de dollars dans les comptes du Pentagone au cours des 20 dernières années. Le chiffre m’avait paru tellement ridiculement énorme que j’avais cru à un bobard de site alter-quelque chose, mais il se fonde à la base sur des rapports officiels du gouvernement américain, avait d’abord été débusqué par un prof d’économie et avait fait l’objet d’un premier article dans le magazine économique Forbes. La réalité serait donc que le Pentagone ne peut expliquer l’usage qu’il a fait de sommes colossales, bien supérieures aux budgets qui lui sont officiellement alloués. Pour se faire une idée concrète de ce que représente le concept de « billion’, on peut par exemple consulter ce site : http://demonocracy.info/infographics/usa/us_debt/us_debt.html

    Cette information devrait faire les couvertures et premières pages de toute presse décemment dévouée au fonctionnement démocratique de notre société. Elle devrait être brandie haut et fort chaque fois que l’on nous parle d’austérité et de sacrifices, et plus encore maintenant, à l’heure où Washington prétend relancer le conflit en Syrie. Le fait que pas un mot de cet extraordinaire scandale ne sourde dans la presse générale, ou qu’elle y passe totalement inaperçue comme dans le cas de l’article de Forbes, en dit extrêmement long sur l’état réel de nos démocraties.

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  • Jacques // 04.09.2018 à 08h59

    Pour info et bien que cela fasse déjà des sommes considérables, « one billion » (en anglais) ne correspond qu’à « un milliard » (en français)

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    • sim // 04.09.2018 à 12h27

      Et « one trillion » à « un billion ».

      Ça prête à confusion mais ce n’est pas une erreur de traduction.

      https://www.forbes.com/sites/kotlikoff/2017/12/08/has-our-government-spent-21-trillion-of-our-money-without-telling-us/

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      • Pinouille // 04.09.2018 à 16h51

        21 000 milliards de $ représente juste le montant de la dette publique américaine actuelle.
        Comment peut on imaginer que le pentagone puisse avoir dépensé ce montant, et donc être l’unique origine de cette dette publique, alors que le budget militaire américain s’élève à 600 milliards de $ (chiffre par ailleurs inquiétant)?
        En l’occurrence, l’article de Forbes parle, malgré son titre racoleur, d’absence de justificatif comptable.

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  • Patrick-Louis Vincent // 04.09.2018 à 09h07

    L’auteur sait compter le nombre de bombes. Fort bien. Mais combien de morts ?

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  • Hervé // 04.09.2018 à 09h07

    C’est un détail par rapport au fond de l’article, vu l’énormité des chiffres cités dans l’article, mais je crois que « billion » signifie en français milliard et trillon mille milliards. D’ailleurs, quand on suit le lien de l’article ( j’ai écrit sur les 21 billions de dollars) on peut vérifier l’erreur dans la traduction.
    https://www.truthdig.com/articles/the-pentagon-cant-account-for-21-trillion/

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    • riton // 04.09.2018 à 10h09

       » mais je crois que “billion” signifie en français milliard et trillion mille milliards »

      Non, billion en français signifie bien 1000 milliards ou 1 million de millions, c’est en anglais que cela signifie milliard.
      A ne pas confondre avec le billiard qui signifie 1000 billions ou 1 millions de milliards.

      Quant à « trillion » cela signifie 1 milliard de milliards.
      A ne pas confondre avec trilliard qui signifie 1000 trillions ou 1000 milliards de milliards.

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      • Jean-François91 // 04.09.2018 à 11h10

        Oui, en France on utilise l »échelle longue », la seule dans laquelle, les préfixes bi-, tri-, quadri-… ont un sens immédiat. Un billion, c’est un million puissance 2, un trillion, c’est un million puissance 3 etc. Et quand on remplace -llion par -lliard on multiplie par mille. Donc un quintillion c’est un million puissance 5 et un quintilliard c’est 1000 quintillions. Mais la déferlante des dépêches en provenance des Etats-Unis et de leurs copistes finit par nous submerger les méninges. Mes excuses pour cet aparté si dérisoire face aux millions de morts dont il est question dans l’article.

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  • leprolo // 04.09.2018 à 09h22

    Que de bombes , distribuées ….Tuant , détruisant = Des êtres humain = çà ! = Pouhas !
    Et qu’écrire à propos des détourneurs, dé tourneuses des fonds cotisés par et pour la France d’en bas = Aux profits des cadres et autres nantis(es) qui n’en auront jamais assez = Quitte à détourner , voler …..à la France d’en bas ! = Provoquant une diminution de l’espérance de vie de la France d’en bas !!! = C’est comme si elles , ils tuaient assassinaient de leurs salles pattes !

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  • Rond // 04.09.2018 à 09h59

    Tiens, on dirait que l’auteur vient découvrir l’eau tiède. Ben oui, ces fous lâchent des bombes. Pour nous protéger, qu’ils disent. Nous sommes responsables collectivement et individuellement devant l’histoire et peu le conscientisent. Alors comme cet article, il est bon de le rappeler encore et encore jusqu’à l’éveil. Soyons fous, rêvons un peu !
    Les psychopathes qui gouvernent, ceux qui en définitive balancent les bombes, sont également des « adultes normaux (avec quelque chose ressemblant à un tronc cérébral fonctionnel) ». C’est bien le problème. Ils nous ressemblent et se fondent dans la foule sans difficulté. Et c’est avec leurs cerveaux de malades qu’ils font leurs saloperies. Quelques-uns aiment ça, oui. Mais la majorité n’est que peurs viscérales de l’un, de l’autre, de ce qui change, de la vie, de ce qui n’est pas eux, de tout, à l’infini. Arrêtez-les, ils ne savent pas ce qu’ils font !
    Réveillons-nous et les prochaines fois, regardons vraiment quel bulletin nous déposons dans l’urne !

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  • max // 04.09.2018 à 10h43

    Afin de pouvoir dire, j’y étais, les démocrates, les républicains, les Bush à Obama, les médias ils étaient tous présent à la cathédrale Washington pour honorer la mémoire et les méfaits de John McCain, l’un des leurs
    Du Vietnam a l’Irak en passant par la Serbie, ils ont collectivement massacré des millions de personnes.
    Les massacres ne se sont pas simplement limités à des largages de bombes mais une fois les oppositions réduites aux silences, à la mise en place de systèmes politiques et économiques à leurs dévotions.
    Comment font-ils fonctionner le système ?
    La liaison bombardement/destruction d’une part et reconstruction/intégration est vitale.
    J’en ai compris le sens quand le 8 juillet 2018 Pompeo en visite au Vietnam a dit en s’adressant a la Corée du Nord de prendre comme exemple le Vietnam et de sa prospérité économique.
    A quoi faisait-il référence ?
    A la fin du 20eme siècle, quand le Vietnam voulant briser son isolement s’est résolu à négocier avec les USA, ces derniers lui ont offert deux choix.
    La continuation de l’isolement comme pour la Corée du Nord.
    L’intégration dans la sphère d’influence des USA, ce qui impliquait de renoncer à des dommages de guerres.
    Les dirigeants du Vietnam ont choisit la 2eme solution.
    4 pays ont largement ouvert leurs marchés internes au Vietnam ce sont les USA, La Corée du Sud, le Japon et l’Australie en plus du reste du monde.
    Le Vietnam a donc connu un boom économique sans précédent sauf que les rêves ont une fin, c’est ce que Pompeo a signifié au Vietnam lors de sa visite le 8 juillet 2018.
    Il a informé les dirigeants du Vietnam qu’ils doivent maintenant payer le prix et ouvrir les entreprises vietnamiennes aux capitaux américains.
    Au final, les USA n’ont obtenu aucune base militaire permanente au Vietnam, les chinois a leur tour investissent massivement au Vietnam et en 2018 sont devenu le principal partenaire commercial du Vietnam dans le cadre de l’AESAN, le Vietnam a donc des choix.
    Pour la Corée du nord, elle ne se voit pas comme un appendice des USA car on est en 2018 et non au 20eme siècle, j’espère que le Vietnam fera les mêmes choix.
    .

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  • Olposoch // 04.09.2018 à 12h13

    Les chiffres sont tous hallucinants en ce qui concerne les US… comme le fait qu’ils détiennent 25% des prisonniers dans le monde dans leurs prisons, que 20 % de leur population se nourrit grâce aux bons d’alimentation… ce pays qui occupe militairement 70% des pays de la planète, et dont l’armée/le pentagone est le plus grand pollueur de la planète et le premier contributeur au réchauffement climatique (mais non comptabilisé dans les émissions officielles)… je dis quelquefois que Trump à au moins un avantage, celui de mieux incarner ce qu’est ce pays, mais les gens préfèrent un cool guy qui fait des stand-up pour continuer leur rêve américain…

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  • petitjean // 04.09.2018 à 12h38

    Ce redoutable complexe militaro industriel, tout comme cette CIA, véritable état dans l’état
    re écoutons Eisenhower qui avertissait de son danger :
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2018/08/parti-democrate-vassaux-et-imperialisme.html

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  • MarcDacier // 04.09.2018 à 13h36

    « Les militaires du président George W. Bush ont largué 70 000 bombes sur cinq pays.  »

    De quels pays s’agit il?!

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  • Yanka // 04.09.2018 à 15h35

    « Le problème, me dit un pote, c’est que les États-Unis ne sont JAMAIS bombardés. Si on ne se brûle jamais, on ignore la douleur due au feu. »

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  • Haricophile // 04.09.2018 à 16h56

    D’un autre côté ça a une durée de vie limité et ça coûte très cher a recycler. Donc ils les balancent un peu partout. C’est un trucs qu’ils partagent avec ceux qui balancent leurs encombrant dans a forêt, et la mafia peu scrupuleuse qui exploitent les chaînes de recyclage de la pseudo-vertueuse UE pour polluer comme des porcs un peu plus loin.

    En plus c’est des super jouets, BAOOOOUUUUUM ! Mieux qu’un gros flingue !

    Ce n’est qu’une théorie, je ne sais pas si c’est ça, mais des fois avec ces sociopathes…. quelques bougnoules en moins ça ne fait pas une grosse différence pour eux. Sinon ils n’utiliseraient pas les vrais drones pour se faire monter l’adrénaline, ils resteraient sur les jeux video.

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  • Tripack // 04.09.2018 à 20h49

    Avec les chiffres , on peut effrayer facilement la population,car par exemple , des années sans bombes et puis du jour au lendemain des milliers de bombes ! facile de dire 1 bombe toute les 12 minutes, c’est un exemple un peu grossier, mais je n’aime pas ce genre de mathématique…

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    • Patrick-Louis Vincent // 05.09.2018 à 08h43

      C’est très juste. Les moyennes ne veulent rien dire. Un pied dans l’eau glacé et un pied dans l’eau bouillante ne fait pas prendre un bain dans l’eau tiède.

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    • Larousse // 06.09.2018 à 07h46

      Comme vous, la démarche est grossière. Cet article -point de vue est pour moi très mal fait et intellectuellement contestable : il dit ceci à un moment :
      « Il s’agit d’un complexe militaro-industriel incontrôlable que notre élite dirigeante est plus qu’heureuse de laisser échapper.  » C’est ici clairement une imposture, car l’élite dirigeante est intimement liée maintenant à ce « complexe militaro-industriel ». Comme une machine infernale…version terminator 3 ou 4 presque… ? Et la majorité des Américains de braves moutons blancs (et noirs). Trop facile, de s’amender ainsi.

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    • olivier // 07.09.2018 à 15h47

      Vous avez bien raison, je me suis fait cette réflexion est j’ai trouvé que les chiffres disaient en réalité l’inverse de ce que l’auteur voulais nous faire croire : baisse de 80% en 2018 par rapport a Obama.

      De plus on compare 1 ans et demi de debut de mandat a 2 mandats complets ce qui est non sens d’un point de vue géopolitique et donc de bombardement.

      La réalité depuis 8 mois est que nous sommes a 2 bombes toutes les 3 heures, 8 par jour. Donc titre mensongé : une fake news, fausse information, relayée ici sans contrôle ni vérification.

      page 4, petit tableau en couleur.
      http://www.afcent.af.mil/Portals/82/Documents/Airpower%20summary/U%20July%202018%20APS%20Data%20Narrative%20Final.pdf?ver=2018-08-24-044104-913

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      • olivier // 07.09.2018 à 23h03

        Erreurs de calcul. Si 2 toutes les 3 heures : alors cela fait 16. Cela concerne Irak Syrie: 95,8% de l’epoque Obama (2016). Et si on ajoute l’Afghanistan (oublié car plus ou moins stable) On passe a 32 et Obama a 87-88. Comme je le dis plus bas, ne pas se gener pour lire le fichier et faire ses propres calcul, les chiffres sont sans appel pour 2018. La baisse reste de +- 80% (78,6%)

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  • manup // 04.09.2018 à 22h46

    Je ne résiste pas à l’envie de partager cet article de Libération:
    http://www.liberation.fr/debats/2018/09/04/syrie-idlib-vraiment-la-derniere-bataille_1676309
    Il y a un tel écart dans la vision des choses, qu’à un moment ça va forcément lâcher quelque part 🙂

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  • olivier // 05.09.2018 à 07h21

    J’ai des doutes sur les chiffres. Joli titre racolleur mais est ce serieux ?

    Sur l’aire obama, la source qui traite de son decompte on lis ceci
     » I wrote that the U.S. and its allies dropped 20,000 bombs and missiles in his first term. In his second term, they have dropped four times that number, « 

    « And its Allies. »
    Voila qui change un peu la perspective, chercherait on a gonfler les chiffres en imputant a une seule personne le fait de plusieurs ?

    Pour trump, je n’ai pour l’instant trouvé que ceci faute de temps.
    https://francais.rt.com/international/32070-etats-unis-ont-largue-equivalent-trois-bombes-par-heure-dans-le-monde-en-2016 donc 3 par heures. la moyenne en somme. Les dates date un peu, mais la source elle est citée : https://www.cfr.org/

    En revanche ce chiffre des 12 minutes est un raz de marée mediatique. On a du mal pour le moment a trouver des sources fiable. Etrange.

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    • olivier // 05.09.2018 à 22h31

      Je me répond a moi même vu que personne n’interroge les sources (on préfere le sensationalisme minuté ou ergoter entre billion ou milliard). Les chiffres semblent énorme mais crédible. Il me semble avoir trouvé les bons et ils disent quelque chose de sensiblement different. Je veut bien qu’on me corrige si j’ai tord, le sujet n’est pas simple.

      Source : United States Air Forces Central Command Combined Air Operations Center. Fichier : AFCENT Airpower Summary UNCLASSIFIED, 31 juillet 2018 (dernier en date disponible).

      http://www.afcent.af.mil/Portals/82/Documents/Airpower%20summary/U%20July%202018%20APS%20Data%20Narrative%20Final.pdf?ver=2018-08-24-044104-913

      Basique : 4 pages avec des tableaux en couleurs, du facile à lire.
      Premiere remarque, il s’agit des armes larguées par les avions sous commandement du CFACC. Donc alliés également. Sans diluer la responsabilité, cela replace dans un contexte plus globale.

      Dernières page : Number of Weapons Released
      2015 : 28 696
      2016 : 30 743
      2017 : 39 577 (!)
      2018 (7 mois) : 3 154 ( 10x moins !)

      Nous avons donc : une source officielle facile a trouver
      Nous avons donc une grosse année 2017 : + 28%
      Nous avons sur les 7 mois de 2018 une baisse de presque – 84% !

      -84% en 2018 pour le moment
      Une baisse de +- 80% par rapport a 2016 (Obama)

      On peut raisonnablement penser que ça va durer vu que c’est stable de mois en mois. On peut aussi penser que 2017 étant la première année du mandat, dans un contexte syrien, c’était le temps nécessaire pour changer la donne (si on veut y croire). On fera de toute façon le bilan à la fin du mandat et je n’ai pas d’illusions.

      Voila donc pourquoi personne ne cite de source, c’est vrais sans l’être. Oui 2017 fut une année exceptionnelle (surtout le 1er moitiée 2017), mais il est manifestement faux d’accuser les USA et Trump de poursuivre l’effort de guerre d’Obama en faisant pire, surtout en comparant de manière malhonnête des durées qui ne sont pas équivalente. La comparaison ne rend donc pas compte de la réalité des choses et le pathos de l’article tombe à l’eau. Le virage a été opéré (on le vois nettement) des octobre 2017 avec une franche réduction.

      Ca doit en énerver plus d’un chez les fabricants. On peut imaginer que l’info et le buzz médiatique ne dois pas être beaucoup combattue par l’état profond. Si mes chiffres sont bel est bien exact, je vous laisse méditer sur vos conclusions hâtive alors que vous êtes ici pour forger un esprit critique au dela des manipulations.

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  • Daurel // 05.09.2018 à 10h24

    Un billion, en français, c’est bien 1000 milliards, comme vous le dites.
    Mais en anglais, one billion c’est 1000 millions, soit un milliard français.

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  • La Bamba // 06.09.2018 à 09h34

    Ce sont des chiffres inventés. Et si les USA étions moins démons que vous penser?

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    • La Bamba // 06.09.2018 à 09h36

      Vous vouloir comme nous à combatre le mal!

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  • Alain L. // 06.09.2018 à 21h31

    Alors que le monde devrait se mobiliser contre le changement climatique…Nous allons droit dans le mur, avec des responsables aux ordres, sinon complètement cinglés.

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  • keg // 07.09.2018 à 08h11

    La paix se mesure au tonnage de bombe utilisé…. C’est sur l’Amérique aurait la palme. Combien ont-ils largué de bombe depuis qu’elle existe ? Combien de morts (« justifiés » ou non à leur actif depuis sa sécession…. ? Aujourd’hui, 121 bombes vont- être larguées… Il n’y en avait que 34 en 2016. La pax america en est à 49 000 bombes-an !

    https://wp.me/p4Im0Q-2wz

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    • olivier // 07.09.2018 à 15h39

      Faux

      Aujourd’hui c’est seulement 8.
      En 2016 c’etais 82/jours !

      Le chiffre du titre est un calcul malhonnête, une fausse information. De la propagande, du Trump Bashing.

      La vérité : en 2018, baisse de 80% par rapport a 2015 2016 (Obama). Le calcul est biaisé par un debut de mandat 2017 « tendu ». On s’achemine pour 2018 a un total d’a peine 6000. Autre detail important : cette adition comprend le largage de tous les alliés sous commandement, donc peut-être nous avec…

      Donc attention aux chiffres quand on ne les lit pas sois-même, l’intoxication est souvent au tournant.

      page 4, petit tableau en couleur, voir mon post au dessus.
      http://www.afcent.af.mil/Portals/82/Documents/Airpower%20summary/U%20July%202018%20APS%20Data%20Narrative%20Final.pdf?ver=2018-08-24-044104-913

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      • olivier // 07.09.2018 à 22h30

        Petite correction des chiffres, soyons juste jusqu’au bout, j’ai oublié un tableau.
        Le totale au 1er aout est de 6868, Afghanistan compris. On s’achemine donc vers un 12000 à l’année. Une 30e par jour, la ou Obama était a 87-Jours. La baisse spectaculaire se situe en Irak Syrie. L’Afghanistan restant stable d’une présidence a l’autre, j’avais zappé le décompte.

        Enfin bref, tout est dans le lien, il suffit de lire et de vérifier par soi-même, c’est toujours mieux.

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