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9.avril.20189.4.2018 // Les Crises

Le Complotisme de l’anti-complotisme – par Frédéric Lordon

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Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, octobre 2017

Disqualifier pour mieux dominer

L’image est familière : en haut, des gens responsables se soucient du rationnel, du possible, du raisonnable, tandis que ceux d’en bas, constamment ingrats, imputent à leurs dirigeants une série de malveillances. Mais l’obsession du complot ne relève-t-elle pas plutôt des strates les plus élevées de la société ? Les journalistesreprenant les idées du pouvoir privilégient eux aussi cette hantise.

Après « réforme », « moderne » et « logiciel » (« en changer »), « complotisme »est en train de devenir le nouvel indice du crétin, le marqueur qui situe immanquablement son homme. Un ordre social de plus en plus révoltant à un nombre croissant de personnes réduit nécessairement ses conservateurs aux procédés les plus grossiers pour tenter d’endiguer une contestation dont le flot ne cesse de monter. Au demeurant, on sait que cet ordre entre en crise profonde quand, vide d’arguments, il ne trouve plus à opposer que des disqualifications. Comme un premier mouvement de panique, « antisémitisme »a été l’une des plus tôt jetées à la tête de toute critique du capitalisme ou des médias 1Cf. typiquement Nicolas Weill, « Le journalisme au-delà du mépris », Le Monde, 2 avril 2004.. Mais, même pour l’effet de souffle, on ne sort pas d’emblée la bombe atomique s’il s’agit simplement d’éteindre un départ de feu. C’est que par définition on ne peut pas se livrer à un usage ordinaire et à répétition de la munition maximale, sauf à lui faire perdre rapidement toute efficacité. Ses usages tendanciellement grotesques soulignant son ignominie de principe, le procédé a fatalement entraîné l’auto-disqualification de la disqualification.

Supposé moins couvrir ses propres utilisateurs de honte et mieux calibré pour l’arrosage extensif, susceptible par là d’être rapatrié dans le domaine du commentaire ordinaire, le « complotisme »est ainsi devenu le nouveau lieu de la bêtise journalistique — et de ses dépendances, philosophe dérisoire ou sociologue de service. Signe des temps, il faut moins invoquer la mauvaise foi que l’effondrement intellectuel de toute une profession pour comprendre ses impossibilités de comprendre, et notamment de comprendre deux choses pourtant assez simples. D’abord que la seule ligne en matière de complots consiste à se garder des deux écueils symétriques qui consistent l’un à en voir partout, l’autre à n’en voir nulle part — comme si jamais l’histoire n’avait connu d’entreprises concertées et dissimulées… Ensuite que le complotisme, tendance évidemment avérée à saisir tous les faits de pouvoir comme des conspirations, demanderait surtout à être lu comme la dérive pathologique d’un mouvement pour en finir avec la dépossession, d’un effort d’individus ordinaires pour se réapproprier la pensée de leur situation, la pensée du monde où ils vivent, confisquée par des gouvernants séparés entourés de leurs experts — bref, un effort, ici dévoyé, mais un effort quand même, pour sortir de la passivité.

« Vouloir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugement faux et n’interprètent pas tout de travers , écrivait déjà il y a longtemps Spinoza  » c’est le comble de la stupidité. » 2Lire « Conspirationnisme, la paille et la poutre », La pompe à phynance, 24 août 2012, et le dossier « Vous avez dit « complot » ? », Le Mondediplomatique, juin 2015.

Mais il y a deux faces au débat, et s’il y a lieu de comprendre le mécanisme qui fait voir des complots partout, il y a lieu symétriquement de comprendre celui qui fait voir du complotisme partout. Or ni l’existence — réelle — de délires conspirationnistes ni l’intention disqualificatrice, quoique massive, ne rendent entièrement compte de l’obsession non pas pour les complots, mais pour les complotistes — un complotisme anti-complotiste, si l’on veut… Si cette nouvelle idée fixe trouve si bien à prospérer, c’est aussi parce qu’elle trouve une profonde ressource dans des formes de pensée spontanées à l’œuvre dans un milieu : le milieu des dominants, dont les journalistes, qui aux étages inférieurs en occupent les chambres de bonne, sont à leur tour imbibés comme par un fatal dégât des eaux.

C’est que, par construction, être un dominant, c’est participer à des jeux de pouvoir, être immergé dans leurs luttes, en vivre toutes les tensions, et notamment l’impérieuse obligation de la vigilance, c’est-à-dire l’anticipation des menées adverses, l’élaboration de ses propres stratégies et contre- stratégies pour conserver ou bien développer ses positions de pouvoir. En réalité, dans ses strates les plus hautes, la division fonctionnelle du travail est inévitablement doublée par une division du pouvoir… la seconde ayant pour propriété de vampiriser la première : les hommes de pouvoir, dans l’entreprise comme dans n’importe quelle institution, s’activent en fait bien moins à servir la fonction où les a placés la division du travail qu’à protéger les positions dont ils ont été par là dotés dans la division du pouvoir. Or la logique sociale du pouvoir est si forte qu’accéder à une position conduit dans l’instant à envisager surtout le moyen de s’y faire reconduire, ou bien de se hausser jusqu’à la suivante. On rêverait de pouvoir observer les journées d’un patron de chaîne, d’un directeur de journal, d’un cadre dirigeant, d’un haut fonctionnaire, d’un magistrat ou d’un mandarin universitaire louchant vers le ministère, pour y chronométrer, par une sorte de taylorisme retourné à l’envoyeur, les parts de son temps respectivement consacrées à remplir la fonction et à maintenir la position. La pathétique vérité des organisations peut conduire jusqu’à cette extrémité, en fait fréquemment atteinte, où un dirigeant pourra préférer attenter aux intérêts généraux de l’institution dont il a la charge si c’est le moyen de défaire une opposition interne inquiétante ou d’obtenir la faveur décisive de son suzerain — et il y a dans ces divisions duales, celle du travail et celle du pouvoir, une source trop méconnue de la dysfonctionnalité essentielle des institutions.

La logique même du pouvoir, dont la conquête et la conservation sont immédiatement affaire d’entreprise décidée, voue par construction les hommes de pouvoir à occuper alternativement les deux versants du complot : tantôt comploteurs, tantôt complotistes. En réalité, le complot est leur élément même, soit qu’ils s’affairent à en élaborer pour parvenir, soit que, parvenus, ils commencent à en voir partout qui pourraient les faire sauter. On n’imagine pas à quel degré la forme complot imprègne la pensée des puissants, jusqu’à la saturer entièrement. Leur monde mental n’est qu’un gigantesque . La carte du théâtre des opérations est en permanence sous leurs yeux, leurs antennes constamment déployées pour avoir connaissance du dernier mouvement, leur énergie mentale engloutie par la pensée du coup d’avance, leur temps colonisé par le constant travail des alliances à nouer ou à consolider. Bien davantage que l’égarement de quelques simples d’esprit, habiter le monde violent des dominants, monde de menaces, de coups et de parades, est le plus sûr passeport pour le complotisme. Le pire étant que, pour un homme de pouvoir, la paranoïa n’est pas une pathologie adventice : elle est un devoir bien fondé. La question constante de l’homme de pouvoir, c’est bien : « Qu’est-ce qui se trame ? »

Vivant objectivement dans un monde de complots, les hommes de pouvoir développent nécessairement des formes de pensée complotistes. La dénonciation obsessionnelle du complotisme, c’est donc pour une large part la mauvaise conscience complotiste des dominants projectivement prêtée aux dominés. Le premier mouvement de M. Julien Dray, voyant sortir les photographies d’une femme en burkini expulsée de la plage par la police municipale de Nice à l’été 2016, est de considérer qu’il s’agit d’une mise en scène destinée à produire des clichés d’expulsion. M. Jean-Christophe Cambadélis, ahuri des mésaventures new-yorkaises de son favori Dominique Strauss-Kahn en 2011, assure qu’il a

« toujours pensé, non pas à la théorie du complot, mais à la théorie du piège 3« Affaire DSK : Cambadélis ne croit pas à “la théorie du complot” », n’en titre pas moins Le Monde, 28 novembre 2011.ce qui est très différent »

Sans doute y a-t-il une forme d’injustice à ce que, de cet effet projectif, ce soient les journalistes ou les publicistes, dominés des dominants, qui portent cependant l’essentiel du poids de ridicule. Car les dominants eux-mêmes lâchent rarement le fond de leur pensée : leur sauvagerie la rend imprésentable, et puis ce sont toujours des schèmes complotistes particuliers qu’il y aurait à y lire : « celui-ci me monte une cabale », « ceux-là m’orchestrent un coup », etc. Ironiquement, ce sont donc des agents simplement satellites des plus hauts lieux de pouvoir, donc moins directement engagés dans leurs paranoïas, qui vont se charger de faire passer les schèmes complotistes particuliers au stade de la généralité, puis de les verbaliser comme tels, mais bien sûr toujours selon le mouvement d’extériorisation qui consiste à les prêter à la plèbe.

Il est fatal que la forme de pensée complotiste passe ainsi de ceux qu’elle habite en première instance à ceux qui racontent leur histoire. D’abord parce que les journalistes politiques se sont définitivement abîmés dans les « coulisses », les  » arcanes », les « dessous des cartes », dmanière ostentatoire de faire savoir qu’« ils en sont », mais surtout perspective qui emporte nécessairement la forme complot. Ensuite parce que la fréquentation assidue de leurs « sujets » se prête idéalement à la communication et au partage des formes élémentaires de la pensée, si bien que l’inconscient complotiste est peu ou prou devenu le leur — celui-là même d’ailleurs qu’il leur arrive de mettre directement en œuvre dans leurs propres manœuvres institutionnelles comme demi-sel du pouvoir.

Quand ils ne s’efforcent pas de passer dans le monde des caïds de plein rang. L’inénarrable Bruno Roger-Petit, qui aurait furieusement nié toute action concertée au sein de l’univers des médias pour faire aboutir la candidature Macron, n’en voit pas moins ses (non-)services officiellement récompensés. C’est donc très logiquement qu’il n’a pas cessé avant d’être nommé porte-parole de l’Élysée de dénoncer comme complotiste toute lecture de l’élection comme synarchie financière et médiatique : c’était une pure chevauchée politique.

De la croisade anti-complotiste à l’éradication de la « fake news » (fausse information), il n’y a à l’évidence qu’un pas. Au point d’ailleurs qu’il faut davantage y voir deux expressions différenciées d’une seule et même tendance générale. Mais comment situer plus précisément un « décodeur » du « monde.fr » au milieu de ce paysage ? Il est encore loin de l’Élysée ou de Matignon. D’où lui viennent ses propres obsessions anti-complotistes ? Inutile ici d’envisager des hypothèses de contamination directe : il faut plutôt songer à un « effet de milieu » plus complexe et plus diffus. Pas moins puissant, peut-être même au contraire : d’autant plus qu’il ne peut pas faire l’objet d’une perception simple. Un milieu sécrète ses formes de pensée. La forme de pensée médiatique, qui imprègne l’atmosphère de toutes les pensées individuelles dans ce milieu, s’établit aujourd’hui à l’intersection de :

1) l’adhésion globale à l’ordre social du moment,

2) l’hostilité réflexe à toute critique radicale de cet ordre,

3) la réduction à une posture défensive dans un contexte de contestation croissante, la pénurie de contre-arguments sérieux ne laissant plus que la ressource de la disqualification,

4) la croisade anti-complotiste comme motif particulier de la disqualification, répandu par émulation, dans les couches basses du pouvoir médiatique, du schème éradicateur développé comme

mauvaise conscience projective dans les couches hautes — un effet de « ruissellement » si l’on veut, mais celui-là d’une autre sorte.

En résumé, on commence par entendre pendant des années des « BHL » et des Jean-Michel Aphatie, et puis, par lente imprégnation, on se retrouve en bout de course avec un Samuel Laurent, chef de la rubrique « Les décodeurs » du « monde.fr » d’autant plus pernicieux qu’on a affaire, comme on dit à Marseille, à « un innocent ».

Le complotisme est décidément insuffisant à rendre compte de l’obsession pour le complotisme : on n’explique pas « Les décodeurs » par la simple, et supposée, prolifération des cinglés conspirationnistes.

Le sentiment d’être agressé, le syndrome obsidional de la forteresse assiégée y prennent une part décisive dans un univers médiatique dont toutes les dénégations d’être les auxiliaires d’un système de domination ne font maintenant qu’accréditer davantage la chose.

Il est vrai que, manifestation canonique de « l’innocence », les journalistes vivent dans la parfaite inconscience subjective de leur fonctionnalité objective, où leur dénégation prend tous les accents de la sincérité. Le fait est là pourtant, et le schème du retournement, qui prête au peuple des tendances paranoïaques en réalité partout présentes dans l’univers des dominants, n’en prend que plus de force. Au vrai, la chose ne date pas d’aujourd’hui : couvrir projectivement le peuple révolté de monstruosité est une opération vieille comme la presse ancillaire — qu’on se souvienne des hauts faits de la presse versaillaise pendant « la Commune » ou de ceux de la presse bourgeoise russe relatantla prise du Palais d’hiver. La croisade médiatique contemporaine contre la « fake news » aura du mal àrecouvrir que la presse elle-même est le lieu le plus autorisé de mise en circulation de « fake news » 4Lire Pierre Rimbert, Le Monde diplomatique, janvier 2017. Ainsi que, entre autres, , blog de Yannis Youlountas, 8 septembre 2017. – Ceci expliquant cela ? Au milieu d’un océan « le Monde » rapporte sans un battement de cil ni le moindre commentaire le propos , cet été, d’un « responsable macroniste » inquiet :

« Les français ont l’impression qu’on fait une politique de droite » 5Solenn de Royer « Après un mois de juillet difficile, Macron veut reprendre la main », Le Monde, 28 juillet 2017.

Quelques jours auparavant, le « Financial Times » rencontrait le premier ministre Édouard Philippe 6« French centre-right premier says he is at ease with Macron agenda », Financial Times, Londres, 11 juillet 2017.

« Lorsqu’on (lui) suggère que les plans de son gouvernement ne comportent que des mesures de droite, il éclate de rire : « vous vous attendiez à quoi ? »

Frédéric Lordon

Économiste et philosophe.

Dernier ouvrage paru : Les affects de la politique, Seuil, Paris, 2016.

En perspective

➤ Personne n’est à l’abri – Marina Maestrutti, juin 2015 – Contrairement à ce qu’affirment certains de leurs détracteurs, les adeptes des théories du complot ne sont pas des individus irrationnels : leur croyance se fonde sur des raisonnements relativement ordinaires, mais poussés un peu trop loin…

➤ Dix principes de la mécanique conspirationniste – Benoît Bréville, juin 2015 – Bien que visant des cibles très diverses, les discours conspirationnistes présentent une grande constance. Ils résultent d’une mécanique intellectuelle dont il est possible de dégager les principaux fondements. …

➤ Derrière la subjectivité des journalistes – Alain Accardo, mai 2000 – Pourquoi le discours médiatique semble-t-il converger spontanément vers la légitimation de l’ordre établi et apporter ainsi une contribution indispensable à la pérennité du système social ? Nul complot là- dedans. (…)

Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, octobre 2017

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Notes

Notes
1 Cf. typiquement Nicolas Weill, « Le journalisme au-delà du mépris », Le Monde, 2 avril 2004.
2 Lire « Conspirationnisme, la paille et la poutre », La pompe à phynance, 24 août 2012, et le dossier « Vous avez dit « complot » ? », Le Mondediplomatique, juin 2015.
3 « Affaire DSK : Cambadélis ne croit pas à “la théorie du complot” », n’en titre pas moins Le Monde, 28 novembre 2011.
4 Lire Pierre Rimbert, Le Monde diplomatique, janvier 2017. Ainsi que, entre autres, , blog de Yannis Youlountas, 8 septembre 2017.
5 Solenn de Royer « Après un mois de juillet difficile, Macron veut reprendre la main », Le Monde, 28 juillet 2017.
6 « French centre-right premier says he is at ease with Macron agenda », Financial Times, Londres, 11 juillet 2017.

Commentaire recommandé

caliban // 09.04.2018 à 06h53

Belle analyse de la mentalité de ceux qui se considèrent comme faisant parti du « milieu autorisé », politiciens et éditocrates.

Cela aide (en tout cas pour ce qui me concerne) à mieux comprendre ces « signaux faibles » que l’on perçoit constamment sur les plateaux télé, et qui paraissent être bien plus que de la connivence. C’est une même vision du monde qui soude ce microcosme, faite de paranoïa et de lutte pour la « survie ».

Peut-être manque-t-il dans ce texte une conclusion sur la perception « d’en-bas ». Pour y voire clair, tout le monde n’a évidemment pas lu Spinoza (citation géniale au passage, qui mériterait de figurer dans la colonne de droite). Une bonne manière de se prémunir des raisonnements complotistes est peut-être de toujours se demander « pourquoi je pense ce que je pense ».

Travail de réflexion qu’effectivement il est actuellement plus sage de confier à un miroir qu’à un journaliste.

63 réactions et commentaires

  • caliban // 09.04.2018 à 06h53

    Belle analyse de la mentalité de ceux qui se considèrent comme faisant parti du « milieu autorisé », politiciens et éditocrates.

    Cela aide (en tout cas pour ce qui me concerne) à mieux comprendre ces « signaux faibles » que l’on perçoit constamment sur les plateaux télé, et qui paraissent être bien plus que de la connivence. C’est une même vision du monde qui soude ce microcosme, faite de paranoïa et de lutte pour la « survie ».

    Peut-être manque-t-il dans ce texte une conclusion sur la perception « d’en-bas ». Pour y voire clair, tout le monde n’a évidemment pas lu Spinoza (citation géniale au passage, qui mériterait de figurer dans la colonne de droite). Une bonne manière de se prémunir des raisonnements complotistes est peut-être de toujours se demander « pourquoi je pense ce que je pense ».

    Travail de réflexion qu’effectivement il est actuellement plus sage de confier à un miroir qu’à un journaliste.

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  • Fabrice // 09.04.2018 à 06h56

    Bref le complotisme et l’anti-complotisme se résument (même si plus complexe que ça) à être avec l’ordre établi ou contre celui-ci.

    Cette simplification devient aussi pathétique que le peu de recul de notre société, débat à l’emporte pièce souvent déséquilibré par rapport à une opinion, double dialogue des politicien on se souvient de « l’ennemi c’est la finance » puis Hollande courant à la city pour la rassurer, …

    L’anticipation ne semble plus qu’appartenir qu’à des groupes d’intérêts qui savent très bien faire avancer leurs intérêts, alors que notre société n’est plus que dans la réaction face à une situation donnée, nous ne sommes plus que dans l’immédiat victimes de se manque de préparation face au bouleversement qui nous tombe dessus.

    Au lieu de complotisme ne devrions nous pas reprendre du recul, anticiper et ne plus attendre d’être au pied du mur certains groupes l’ont bien compris et c’est pourquoi ils nous imposent leur tempo même si c’est suicidaire.

      +14

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    • Alfred // 09.04.2018 à 08h09

      L’avantage avec Lordon c’est qu’il s’exprime clairement et très précisément. Certains le trouve très verbeux d’autres comme vous simpliste. Je ne sais pas ce qu’il vous faut. Il me semble que sur le sujet étroit qu’il s’est donné ce texte est tout à fait brillant. Tout au plus peut on rester sur sa faim comme dans tous ses textes car il n’y a jamais de conclusion « opérative » comme chez Sapir. Pour autant ce n’est pas inutile, il suffit de s’y faire et si on accepte le style il donne quand bien matière à penser.
      Je lui trouve pour finir une qualité essentielle qui est la qualité de la langue française et ce qui va avec: une qualité de pensée bien française (cela fait bondir les bien pensants mais chaque la vie produit sa pensée propre même si les hommes se cale t partout sur terre ).
      On devrait analyser dans les écoles entre autres les textes de lordon et ceux de botul. Histoire d’être initié à la logique et aux sophismes.

        +36

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      • Fabrice // 09.04.2018 à 09h04

        Je parlais de cette simplification du complotisme en général pas de la constatation de Lourdon ;-).

        On en revient toujours avec le vous êtes avec nous ou contre nous pour simplifier un monde qui est de plus en plus complexe, justement parce que nous ne nous donnons plus le temps de réfléchir analyser, la compréhension se résume à thèse point barre, alors revenir à thèse, anti-thèse et synthèse ne serait pas un mal.

          +13

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    • lvzor // 09.04.2018 à 15h56

      « on se souvient de “l’ennemi c’est la finance” puis Hollande courant à la city pour la rassurer… »

      Non, flamby n’a pas couru à la city, il y a, simultanément à son discours du Bourget, envoyé son conseiller… micron.

        +4

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  • Michel Ickx // 09.04.2018 à 07h04

    Depuis la création des décodeurs le complotisme n’est plus à craindre.
    La blockchain et les cryptomonnaies ou les jetons virutels vont aussi contribuer à nous faire consommer des «truenews» ou vérités de journalistes sérieux et patentés.

    Bienvenue à la pompe à presse:
    https://www.pumped-crypto.io.

      +3

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  • Crapaud Rouge // 09.04.2018 à 08h51

    Affaire Skripal, le dernier complot en date ? « l’ambassadeur russe à l’Onu a émis des doutes sur l’existence même de l’incident de Salisbury » (https://fr.sputniknews.com/international/201804081035846247-ambassadeur-russe-onu/). Une fois n’est pas coutume, j’en doute comme lui, faute d’avoir vu dans des vidéos les victimes et les (prétendus) témoins. Sur les chaînes, je n’ai vu que des journalistes qui répètent ce qu’on leur a raconté, et ce « on » c’est toujours « les autorités ». A mes yeux, tout s’est passé comme si tout avait été inventé de A à Z.

      +26

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    • Zevengeur // 09.04.2018 à 10h38

      On peut même se demander si ces dirigeants ne s’amusent pas à un petit jeu pour déterminer quel est le seuil de crédulité des populations.

      Car en effet avec l’affaire Skripal, on atteint des sommets :
      – pas de cadavres
      – pas de victimes (Ioulia Skripal ne s’est manifestée qu’un mois après « l’attentat » pour déclarer…qu’elle va bien ainsi que son père !)
      – pas de traces de produits chimiques
      (On pense plus à une intoxication alimentaire due à la junk food à l’anglo-saxonne qu’à un attentat des services secrets russes, ensuite n’oublions pas que nous sommes au pays de James Bond !)

      Les seuls éléments dont on dispose sont des déclarations du gouvernement britannique dont la crédibilité est confirmée (!) par son passé :
      – soutien de Bush Jr à travers Powell (avec sa fiole de pisse à l’ONU) pour détruire l’Irak
      – destruction de l’état Libyen ayant conduit à des trafics d’esclaves et autres migrations massives vers l’occident
      – etc

      Et sur cette base d’un vide intersidéral, une douzaine d’états de l’UE expulsent des diplomates russes.

      La vraie question est bien de savoir qui -même dans une population qui ne s’informe pas- peut avaler de telles couleuvres ?

        +43

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      • Haricophile // 09.04.2018 à 11h19

        La vraie question est bien de savoir qui -même dans une population qui ne s’informe pas- peut avaler de telles couleuvres ?

        Je pense que la cible est PRÉCISÉMENT les populations qui ne s’informent pas. Il n’y a AUCUNE DIFFÉRENCE dans cette affaire avec la publicité télévisuelle où une personne avec un blouse blanche explique que Calgon retire le mauvais calcaire qui détruit votre machine, ce qui dans la pratique n’a aucun sens ni aucune action, il s’agit d’un besoin totalement artificiellement créé par la marque, un phantasme inculqué par la répétition publicitaire. Ce qui n’empêche pas ma belle mère, intelligente et ex enseignante, de l’utiliser malgré que je lui ait expliqué 15 fois.

        Ce procédé n’a pas grand chose a faire de la minorité pensante, tant que ça marche globalement et que la minorité n’est pas entendue. Ça marche a tel point que c’est la minorité pensante qui est traitée de stupide et parano a remettre en cause « ce que tout le monde sait ». Il s’agit de la grande escroquerie intellectuelle de la « com » de masse, qui est poussée à l’extrême de nos jours.

        S’il y a une chose a faire, c’est apprendre « aux masses » a remettre en cause systématiquement ce qu’on leur inculque y compris a l’école. Quand je dis remettre en cause, il ne s’agit pas de nier, mais de s’interroger sur le bien-fondé et les motivation de ce que l’on vous présente. Apprendre la zététique en somme.

        http://www.zetetique.fr/index.php/dossiers/64-principes-zetetiques

          +19

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        • Zevengeur // 09.04.2018 à 12h26

          Autre hypothèse à prendre très au sérieux : les « bas de plafond » ne sont peut être pas ceux que l’on croit.

          En effet, les dirigeants et leurs toutous journalistes croient peut être réellement à ce qu’ils racontent !

            +17

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        • Patatra // 09.04.2018 à 13h04

          Malheureusement
          apprendre à remettre en cause ce qu’on nous inculque, nous instruit est pour « les masses » très insécurisant, d’autant plus dans le contexte actuel ( chômage, hystérie militaire et médiatique, attentats…).
          Il reste peu de « repères », de choses que l’on croit solides et je doute que beaucoup ai le courage ou l’envie ou que sais-je, d’avoir un minimum de cette lucidité
          de peur d’affronter ( ou de ne pouvoir le faire) le vide, le mensonge qui animent notre société.
          C’est quelque part une forme de…survie, peu reluisante ou digne pour certains mais qu’on ne peut totalement condamner.

            +11

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    • Mr K. // 09.04.2018 à 15h07

      On pouvait se demander comment le gouvernement britannique allait pouvoir s’en sortir avec :

      – une affaire Skripal de plus en plus invraisemblable

      – et M. Skripal et sa fille (principaux témoins) sauvés et en voie de rétablissement.

      Voilà sans doute la solution, en tout cas médiatique :

      « La CIA et le MI6 peuvent offrir aux Skripals de nouvelles cartes d’identité, une relocalisation dans un des pays des Five Eyes ».

      https://www.rt.com/uk/423517-skripals-cia-us-relocation/

        +2

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      • marcvador // 10.04.2018 à 01h22

        Ils ont trouvé : Attaque chimique en Syrie. Et hop! On ne parle plus des Skrypal, l’affaire commençait à puer un peu trop pour l’Angleterre.

          +8

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        • faxmax // 11.04.2018 à 19h29

          Pourquoi se donner tant de mal alors qu’il suffirait de ne plus en parler pendant 4 jours pour que la grande majorité des gens oublient totalement cette histoire?

          Vous me faites toujours bien marrer avec vos thèses dignes d’un doc sur le chiffre 33.

            +1

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    • Zacharie Zeit // 10.04.2018 à 12h21

      Crapaud Rouge : parce que vous n’avez rien vu alors vous ne croyez pas ? Avez vous déjà vu des virus ? des ondes magnétiques ? du courant électrique ? des électrons ? 🙂
      Et en quoi Sputniknews est-il plus fiable que le Monde ou Libé ? J’attends votre réponse avec impatience …!

        +0

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      • Haricophile // 10.04.2018 à 22h51

        Crapaud Rouge : parce que vous n’avez rien vu alors vous ne croyez pas ? Avez vous déjà vu des virus ? Ben oui.
        des ondes magnétiques ? Ben oui, aussi.
        du courant électrique ? idem.
        des électrons ? itou.
        Par contre le vrai Père Noël, jamais.

        Sputnicknews n’est pas totalement impartial, mais quand il y a un sputnick qui apporte des arguments cohérents et un Immonde qui apporte des fables incohérente et manifestement traffiquées, je serais tenté de croire, pour cette fois, celui qui apporte des arguments cohérents et argumentés et vérifiable par d’autres sources cohérentes.

        Il s’agit à la fois d’épistémologie et d’esprit critique. Ça ne signifie absolument pas que je croie sur parole tout ce que raconte Sputnick, ça signifie que d’avoir plusieurs sources d’avis différent est important pour se faire une opinion, ce qui devient facile quand il y en a une qui raconte manifestement l’histoire du Père Noël.

          +2

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        • faxmax // 11.04.2018 à 19h46

          S’abreuver à plusieurs sources de propagande plutôt qu’à une seule serait un meilleur moyen de trouver de l’info juste…

          Pire que mieux a mon avis.

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      • Georges // 11.04.2018 à 14h50

        Je réponds pour Crapaud Rouge interpellé par Zacharie Zeit. Il vous suffit (le second) de relire ce qu’il a écrit (le premier).

        L’ambassadeur russe à l’ONU a émis des doutes …….Une fois n’est pas coutume j’en doute comme lui……..je n’ai vu que des journalistes qui répètent ce qu’on leur a raconté et ce on c’est toujours les autorités. A mes yeux, tout s’est passé comme si…..

        —————————

        A mon sens c’est exactement l’attitude vigilante qu’il faut avoir. Ne pas vouloir avoir des certitudes et envisager les hypothèses alternatives.

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  • Ardechois // 09.04.2018 à 09h36

    Sur France 5,dimanche 7 à 22 h30,le Magazine « intox » est très édifiant sur la guerre de Lybie contre Khadafi….Si possible à revoir avec des témoignages de hauts responsables…On voit comme l’opinion a été manipulée par Obama Sarkozy, Cameron ,et surtout les journaux qui ont relayé les pires « Fakes »,notamment un journal qui a prétendu surveiller les confrères…Sensationnel en tirer les conclusione sur les informations'(désinformations) sur la Syrie

      +18

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  • Kiwixar // 09.04.2018 à 09h39

    Le complot a une explication géométrique : la pyramide. Plus ils sont haut dans la pyramide du pouvoir, moins ils sont nombreux, et donc plus ils se connaissent et peuvent se concerter pour mettre sur pied des stratégies augmentant et défendant leur pouvoir. Plus important que l’argent : le pouvoir.

    Achat et contrôle des médias, contrôle de la création monétaire et des tx d’intérêt, création et poppage de bulles, achat et compromission de personnages politiques et de syndicalistes, contrôle du judiciaire, destruction de pays qui s’opposent. Tout un tas de cercles de pouvoirs, à différents niveaux. Qui se concertent en grands nombres (haut niveau) ou en très petits nombres (très haut niveau).

    Évidemment, la plus belle stratégie du Diable, c’est de faire croire qu’il n’existe pas. La plus belle stratégie de ces gens là, c’est de faire croire (via leurs laquais) qu’ils ne se concertent pas, qu’ils ne complotent pas.

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  • Haricophile // 09.04.2018 à 09h46

    Je ne mettrais pas dans le même panier BHL et Jean-Michel Aphatie. Le second vaut ce qu’il vaut, mais le premier, si on regarde bien sa carrière, a tout du barbouze. Il est très loin d’être seulement un beau parleur d’une philosophie trouvée dans un paquet de céréales, et son pouvoir de nuisance a été considérable et très concret.

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    • Opp’s // 09.04.2018 à 19h56

      Oui mais Aphatie est quand même bien difficile à écouter. Seules ses origines modestes et sa pugnacité d’autodidacte l’empêche d’être dans le même sac que BHL et Talleyrand …
      (Non , non je rigole …)

        +2

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  • fox 23 // 09.04.2018 à 10h00

    Du très bon Lordon !
    En recadrant bien débat et enjeux, ne lance-t-il pas une invitation pressante à réexaminer rapidement les opinions que nous avons tous, même au sein des Crises, peut-être émises sans assez de recul et de réflexion ?
    Dans un monde aussi complexe, les nuances de gris sont sans doute plus adaptées que noir et blanc.

      +7

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  • Ubu // 09.04.2018 à 10h07

    Merci M. Lordon !
    Tout cela me rappelle une certaine époque où l’on se faisait estampiller de paranoïaque par tout un système lui-même complètement paranoïaque, autres temps mais pas autres moeurs, juste un renouvellement dans le vocabulaire histoire de faire entendre que quelque chose de neuf est arrivé.

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  • Pinouille // 09.04.2018 à 10h09

    Je suggère de lire l’article dont F Lordon fait référence dans le sien: https://www.monde-diplomatique.fr/2000/05/ACCARDO/2288
    Il propose une vision subtile des mécanismes qui amènent les journalistes à promouvoir en toute bonne foi une pensée unique. C’est plus subtil que la dictature du grand capital: « Ils ont en eux, comme aurait dit Pascal, « une volonté de croire plus forte que leurs raisons de douter » ».

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    • Kiwixar // 09.04.2018 à 10h24

      Ils ont sans doute en eux une volonté d’obéir (servilité) plus forte que leur volonté de croire ou de douter. Croire ou douter, il faut déjà réfléchir. Réfléchir, c’est déjà desobéir.

      Obéir sans réfléchir pour garder asservis ou encagés les autres, un petit plaisir facile qui transcende les âges (gardien d’esclave, kapo, etc).

        +9

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      • Pinouille // 09.04.2018 à 14h40

        Je constate pour ma part que certains développent (ici et ailleurs) des thèses « très à gauche » qui relèvent du même manichéisme et de la même volonté de croire, mais inversée, que ceux qu’ils critiquent.
        Dans les deux camps,chacun a sa vision aboutie, construite sur des références pertinentes, tout un système de valeurs cohérent. Et du coup chacun considère avoir raison sur l’autre.
        La belle affaire.
        Au final, personne ne se donne la peine d’échanger, de confronter ses certitudes à l’autre.
        On a donc au final des microcosmes complètement étanches, sans passerelle.
        Je m’en désole.

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        • Genevieve B 30 // 09.04.2018 à 16h09

          C’est une réaction humaine hélas de s’accrocher à ses constructions mentales. D’où l’intérêt de ne plus trop raisonner en terme de droite/gauche par exemple. (D’ailleurs Macron l’a bien compris pour rassembler large).

          Finalement cette crispation ne serait ce pas un manque de tolérance ou d’ouverture au nouveau, à l’imprévu? Ou bien la peur de se faire manipuler par l’autre?

          Ce qui devrait nous rassembler devrait être la recherche du bien commun, de l’intérêt général en toute honnêteté, même si les chemins pour y arriver (systèmes de valeur etc…) sont différents. C’est peut être cela aussi la démocratie?

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          • Pinouille // 09.04.2018 à 17h14

            « Ce qui devrait nous rassembler devrait être la recherche du bien commun »
            Nombreux sont ceux ici qui considèrent que les décisions de droite ne sont destinées qu’à servir la classe dominante (entre-soi). La preuve: les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent.
            Dès lors, aucun échange n’est possible.
            Le débat d’hier dans C politique entre Romain Goupil (qu’on ne peut pas vraiment suspecter d’être réac) et Gérard Mordillat illustre bien le sujet: Goupil se fait traiter de vendu à la droite par Mordillat quand il essaye de faire valoir des éléments économiques pour argumenter tel ou tel problème d’actualité.

            Je reste convaincu qu’il est préférable de considérer que les politiques (responsables et compétents… Ils ne le sont pas tous) de droite ont aussi le souci du bien commun. Sinon, on n’a plus qu’à décider de scinder le pays en 2 (pour commencer): la France de droite et la France de gauche, et chacun vit sa vie.

              +3

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            • Alfred // 09.04.2018 à 19h42

              Mais qu’est ce que « être de droite » et « être de gauche » en 2018? Selon vous du moins. Car je parie que rien qu’ici on trouverait une vingtaine de définition pour chacune de ces familles.
              À quoi bon parler si nous ne parlons même pas de mêmes choses quand nous employons les mêmes mots?
              C’est une vraie question et je serais heureux d’avoir votre définition.

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            • Pinouille // 09.04.2018 à 22h29

              Pour schématiser (oui je sais, il y a à redire):

              Gauche…………………………..Droite

              Anti capitaliste…………………Pro capitaliste
              Justice sociale…………………Méritocratie
              Progressiste……………………Conservateur
              Révolutionnaire……………….Ordre
              Socialement libéral…………..Economiquement libéral
              Solidarité………………………..Responsabilité individuelle
              Idéaliste………………………….Pragmatique
              Jeune…………………………….Vieux
              Sous les pavés la plage……Travail famille patrie

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        • Haricophile // 09.04.2018 à 21h04

          Oui, je pense aussi qu’on ne faits pas assez d’efforts pour comprendre ceux qui arment et finance Al Quaida (pardon Al Nostra) et autre « état islamique » pour faire un « goverment change » en Syrie, en Lybie, au Yemen etc. qui promeuve la torture etc.

          C’est vrai quoi, il ne faut pas être extrémiste et faire un effort pour comprendre leur raisons.

          J’ai du mal, je suis effectivement un gauchiste très manichéen, désolé.

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          • Pinouille // 09.04.2018 à 22h31

            Expliquer c’est déjà vouloir excuser…?

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        • daniel // 10.04.2018 à 20h50

          Echange de bon niveau. Merci.
          J’attendais un «en même temps» inclusif et témoin de la complexité de ce problème.
          Quelque chose comme: «Ni droite, ni gauche mais les 2, en même temps».
          J’aurais essayé… en vert et contre tout?

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  • christian gedeon // 09.04.2018 à 10h29

    Les complotismes,anti complotismes et leurs avatars sont choses fort amusantes. En fait,on a renommé la propagande,la contre propagande qui ont maintenant de nouveaux oripeaux.la différence est l’effet de masse induit par internet.Pour le reste,rien de nouveau sous le soleil.

      +5

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  • Francil // 09.04.2018 à 10h31

    « Pas besoin d’une conspiration officielle quand les intérêts convergent. Ces gens sont allés dans les mêmes universités et confréries, ils siègent aux mêmes conseils d’administrations, ils fréquentent les mêmes clubs privés, ils ont des intérêts communs, ils n’ont pas besoin de se réunir, ils savent ce qui est bon pour eux et ils l’obtiennent. Il y avait sept compagnies pétrolières, il en reste trois, bientôt deux. Le choix sur tout ce qui est important dans ce pays est réduit : il n’y a que deux partis politiques, une poignée de sociétés d’assurance, six ou sept agences d’information, mais si vous voulez un bagel, alors là il y a vingt trois variétés !
    Et vous avez l’impression d’avoir le choix !
    Mais vous ne choisissez rien d’important, il n’y a aucune liberté de choix. »
    (https://youtu.be/VAFd4FdbJxs)
    George Carlin
    L’humoriste est peu connu par chez nous mais si vous comprenez l’anglais vous trouverez des dizaines d’heures de ses shows ou de ses audiobooks sur youtube.

      +13

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    • Pinouille // 09.04.2018 à 15h02

      Je pense qu’il est trop réducteur de considérer que « les autres » pensent uniquement en fonction de leurs intérêts.
      Le faisons-nous? Je ne pense pas. En tout cas pas exclusivement. Il nous importe, à nous comme aux autres, de nous construire une représentation la plus cohérente possible de notre environnement.
      Du coup, si l’on exclut tout ou partie de cette possibilité, il faut bien reconnaître une certaine cohérence dans le raisonnement adverse. Suffisante pour emporter leur adhésion.
      Dès lors, l’autre n’est plus un adversaire mais un contradicteur.

        +3

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      • Opp’s // 09.04.2018 à 19h48

        D’accord avec vous Pinouille , mais il faut préciser « intérêts matériels ».
        Oui la réduction matérialiste de l’homme est une fable qui ne permet pas de comprendre le monde.
        Mais vous avez bien fait de laisser  » (pas) ‘uniquement, car en situation extrême , la majorité (dont peut-être moi aussi) choisit de manger et survivre -même si on n’en pense pas moins-

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    • Opp’s // 09.04.2018 à 19h51

      Y-a-t-il jamais eu de situation où la pensée et le libre arbitre puissent se considérer comme libérés de tout déterminisme ?

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  • LG // 09.04.2018 à 11h07

    Avec Lordon, nous avons la chance d’avoir quelqu’un qui porte une double casquette intellectuelle – Philo et Économie – mais qui, malheureusement , ne se sert que trop peu de la première pour asseoir et expliquer la seconde. Quel dommage.
    Pourtant , en tant que Spinoziste, il sait bien que le libre arbitre est une illusion et que l’Homme, comme toute forme de vie, n’est déterminé que par son effort pour continuer d’exister, voire augmenter cette capacité d’exister, aveuglément, en tous temps et en tous lieux. Il sait donc bien que ce qui distingue une vision libérale d’une vision ‘socialisante’, c’est précisément cette croyance dans le libre arbitre, qui permet aux guignols libéraux de s’attribuer le mérite de leurs succès et de pointer violemment la responsabilité de ceux qui échouent.
    La prochaine révolution devra être philosophique et devra permettre à tous de comprendre le monde en partant de la base: « Connais toi, toi même ». Car, ce n’est qu’en prenant conscience de ce qui nous motive et de ce qui nous pousse à agir au plus profond (le ‘conatus’, le ‘vouloir vivre’ et autre ‘volonté de puissance’ selon les chapelles) que nous pourrons comprendre et éviter les erreurs dramatiques faites sur les plans économique, politique, sociétal, moral, etc…, et sortir, enfin, des oppositions idéologiques séculaires, stériles et meurtrières…

      +10

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    • Pinouille // 09.04.2018 à 15h54

      « c’est précisément cette croyance dans le libre arbitre, qui permet aux guignols libéraux de s’attribuer le mérite de leurs succès »
      On pourrait vous rétorquer que d’autres croyances permettent à d’autres guignols de considérer que le succès de certains ne repose jamais sur leurs compétences intrinsèques mais uniquement sur l’exploitation des autres.

      « et sortir, enfin, des oppositions idéologiques séculaires, stériles et meurtrières… »
      Bonne idée. Commençons donc par cesser de considérer les autres comme des guignols. 🙂

        +3

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      • LG // 09.04.2018 à 19h25

        Humm.. je vous rappelle que le terme guignol désigne avant tout une marionnette! Pouvais-je choisir un meilleur terme pour parler de ceux qui ne croient pas aux cordes qui les font bouger ? 😉

          +1

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    • Opp’s // 09.04.2018 à 19h43

      A mon sens Spinoza croyait en le libre arbitre.
      En ce qui concerne le « connais toi toi-même » l’interprétation orientalisante est fausse. C’est au contraire l’inverse qu’il faut comprendre : ‘connais tes limites , tes faiblesses et ta relativité , d’abord’

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      • LG // 10.04.2018 à 07h57

        J’espère que vous n’enseignez pas la philo…;-)

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  • BA // 09.04.2018 à 11h19

    Hongrie : le nationaliste Viktor Orban triomphe aux législatives. Son parti obtient 48,5 % des voix.

    Avec 19,61 % des suffrages, le parti d’extrême droite Jobbik peut certes revendiquer sa suprématie dans l’opposition. Mais son chef de file, Gabor Vona, a échoué à s’imposer dans sa circonscription et a annoncé sa volonté de passer la main.

    Les socialistes (MSZP) ont recueilli 12,3 %, les Verts (LMP) 6,87 % et DK, une formation de gauche dissidente de l’ancien premier ministre Ferenc Gyurcsany, 5,55 %.

    Leur présence dans l’Hémicycle sera symbolique et ils représenteront surtout les habitants de la capitale, Budapest, alors que cette élection vient confirmer une évolution observée ailleurs en Occident : la concentration d’un électorat libéral et progressiste dans les grandes villes, les campagnes restant acquises aux partisans du repli national.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/08/elections-en-hongrie-orban-donne-vainqueur_5282652_3214.html

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    • Christian Gedeon // 09.04.2018 à 13h45

      Pourquoi du « repli » national? Quel mépris dans l’utilisation de ce mot! Au contraire,on ne se te plie pas,on se déplie,dans le cadre d’une nation souveraine qui rejette les totalitarismes de l’UE et des internationalistes impénitents . Les repliés ,come vous dites,le sont beaucoup moins que ceux qui s accrochent aux vieilles et tres fatiguées lunes de là soi disant solidarité internationaliste…nous devons aider les gens,autant que faire se peut,chez eux. L’Afrique en particulier r. ,mer. It un effort énorme de vraie solidarité,pour le coup.

        +8

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      • Dominique // 09.04.2018 à 18h05

        « Pourquoi du “repli” national? »
        Parce que c’est le terme utilisé par le journaliste du Monde. Je crois qu’il n’est pas nécessaire de développer.

          +2

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  • Fougnard // 09.04.2018 à 11h38

    Parmi les complots organisés par l’oligarchie régnante et relayés par le parti médiatique (la presse ancillaire, comme le dit FL) :
    Poutine est un salaud
    Bachar al Assad aussi
    Trump, un connard populiste de première
    Maduro, un tyran, comme son prédécesseur Chavez
    Macron, un mec super intelligent
    Mélenchon, un apprenti dictateur (d’ailleurs il aime Chavez et Maduro)
    Le Brexit, une horreur voté par des sous-citoyens abusés par un complot
    Le Front National, un parti de minables non éduqués
    Marion Maréchal Le Pen, la future cheffe du FN (elle est pro-libérale)
    Les cheminots, de vils égoïstes profiteurs
    La Chine, un pays d’avenir (elle a vendu sa main d’oeuvre aux occidentaux, la Russie non)
    La France d’en bas vit au dessus de ses moyens
    Les zadistes sont des rebelles à détruire
    Les étudiants, des gauchistes privilégiés
    etc.
    Il suffit d’écouter BFM, CNewsn LCI, France Info quelques minutes, lire les titres du Monde, de Libé, de l’Obs, etc. et vous en trouverez d’autres

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    • rolland // 12.04.2018 à 16h10

      + L’austérité visant à réduire le déficit structurel est une question de survie…

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  • Christian Gedeon // 09.04.2018 à 13h22

    Il tombe bien cet article. Depuis ce matin,je suis mort de rire à écouter les commentaires bien pensants sur la victoire d’Orban en Hongrie…les journalistes des médias bien pensants s’étranglent littéralement de rage. C’est d’un comique. Tout l’argent de Soros et de son acolyte hongrois au nom imprononçable n’aura servi à rien. Budapest seule et ses elites pro européennes n’ont pas voté autant Orban que tout le reste du pays…parallèle à faire d’urgence avec Paris…ou Berlin…ou Londres. Gens coupes d u monde et de sa réalité…la Hongrie montre,avec certains exces,le chemin du retour à la Patrie et au souverainisme…j’en ris encore. Ce matin sur France Interparis,c’était. Trop drôle…

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    • Opp’s // 09.04.2018 à 19h38

      Sur France-culture c’était aussi très drôle !

        +1

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  • Owen // 09.04.2018 à 14h49

    A l’époque de l’URSS, il y avait deux visions irréconciliables du monde qui nourrissaient les positionnements droite et gauche des médias français, comme elles ont nourri diverses expériences des nouveaux états durant la décolonisation. On pouvait sortir des deux blocs de pensées en étant composite, « neutre », « non aligné », « autre »….
    La pluralité des points de vues allait de soi, puisque c’était le cadre à partir duquel on devait former sa propre opinion, ou du moins se positionner.

    Cette dynamique de blocs tombée en panne, la perspective restante est statique, à une seule gravité. Les médias de masse se sont accordés pour produire insidieusement, de gré, de force, un même son de cloche. Avec des mise en scènes vaines, artificielles, des oppositions d’une démocratie-cause-toujours.
    On n’a plus besoin de se former une opinion, puisque celle-ci est devient le cadre homogénéisant , la propre unité de mesure. Elle noie les antagonismes d’hier (la droite et la gauche, c’est pareil) et stigmatise d’elle même ceux qui n’y adhère pas. L’antagonisme des positions est transformé opposition dedans-homogène/dehors-hétérogène. Elle produit des scories: populiste, fasciste, raciste, antisémite, souverainiste… Les raisons sont détruites, on n’en retient que les caractères, avec les bonnes et mauvaises pensées, le complotisme et l’anti-complotisme.

      +1

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  • wuwei // 09.04.2018 à 15h46

    « En résumé, on commence par entendre pendant des années des “BHL” et des Jean-Michel Aphatie, et puis, par lente imprégnation, on se retrouve en bout de course avec un Samuel Laurent, chef de la rubrique “Les décodeurs” du “monde.fr” d’autant plus pernicieux qu’on a affaire, comme on dit à Marseille, à “un innocent”. »

    « On l’appelle simplet l’innocent du village…. »
    https://www.youtube.com/watch?v=d5VPXSNJnOg

      +1

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  • Zacharie Zeit // 09.04.2018 à 16h12

    Le problème, avec Lordon, c’est son intelligence . Il a une maitrise assez développée des concepts et des mots qui les servent pour dire tout et n’importe quoi. C’est souvent à la fois brillant et obscur, profond et café du commerce en même temps, bref, une vraie auberge espagnole intellectuelle. Cet article ne fait pas exception : Partant du constat – de la dénonciation ?- que les complots existent et que l’histoire en est faite, il vient à mettre sur le même plan vraie et faux, informations et fake news dans un relativisme absolu dont l’axe serait la volonté de disqualifier les pensées divergentes de la part de élites. Une approche sociologique et factuelle un tant soit peu honnête aboutit au contraire à une complexité toute autre. Peut-être devrait-il revenir « aux fondamentaux » de la critique des sources, externes et interne, de la légitimité du locuteurs et tout autre outils méthodologique que les historiens utilisent depuis longtemps. Il existe sur Youtube ( mais oui) d’excellente vidéos d’auto-défense intellectuelle ( ou le petit livre de Normand Baillargeon du même nom) qui me semblent autrement plus roboratives et pertinente que la logorrhée relativiste du sieur Lourdon.

      +2

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  • Leïla // 09.04.2018 à 17h11

    Focaliser (Russie, Syrie…) pour dé-focaliser (problèmes sociaux…), une bête technique d’hypnose utilisée par les médias, les politiques. Quand je dis médias, nous sommes en France donc pas plus de 4, 5 donneurs d’ordres. Dassault joue sur les 2 tableaux. Politique, médias…et vendeur d’armes.
    Relativisons, les populations d’origine….ont compris la technique depuis longtemps car ils en sont les principales cibles.

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  • rolland // 09.04.2018 à 18h30

    Et bien personnellement quand je vois un certain Mr BHL cité dans l’article de F.Lordon et invité sur le plateau de L.Ruquier samedi 7 Avril, pour affirmer en toute décontraction que Mr B.Al-Assad a ( et non aurait ) gazé pour la troisième fois son propre peuple en moins de 7 ans ( durée de la guerre à ce jour ), la je me dis qu’il n’y a pas de complot spécifique, mais forcément une convergences d’intérêts pour laquelle les bénéficiaires d’une déclaration « gratuite » comme celle qu’a faite Mr BHL sur le plateau de France 2, sert des entités qui ne sont pas forcément déclarées………..Ce genre de faits j’imagine, a une forte tendance a augmenter les soupçons de complôts et qui peut blâmer les personnes qui se laissent aller au-dela du résonnement.
    Car oui : complôt et convergence d’intérêts n’ont pas encore aujourd’hui la même signifactions, dieu merci !

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  • Opp’s // 09.04.2018 à 19h14

    – Après avoir ailleurs défendu l’idée que (sauf bien entendu lorsqu’il s’agit des institutions ayant pignon sur rue et de toutes les formes de pouvoir) le complotisme , comme les fake’s new , n’étaient que très marginaux ou bien des résidus mineurs incompressibles (la difficulté d’O.B. à défendre sa version du WTC et du réchauffement anthropique sur son propre site démontrant le contraire), voici que l’esprit fécond et ingénieux de Lordon va plus loin.

    – Lordon commence par un long détour anthopologique pour nous expliquer que toute action d’un pouvoir est en fait occupée à se maintenir plus qu’à agir en vue du « bien commun » qui devrait être sa mission première.De ce fait, tout naturellement tout institution ayant du pouvoir est par nature vouée à fonctionner en voyant du complot partout.

    – Puis il associe l’ensemble des médias et des journalistes , par une contagion mimétique et intéressée à partager fatalement ce tropisme inéluctable (Attention , leur sincérité n’est pas mise en doute : ce sont eux-aussi des victimes , absentes de leur propre lucidité !)

    – Puis en confondant de façon commode l’anti-complotisme avec la dénonciation des fake-news, et en secouant allègrement les éléments de béchamel , la conclusion lumineuse arrive : le problème posé par les fake-news n’est qu’un prétexte pour museler la critique de l’ordre social.

    Et d’appuyer cette analyse par des exemple historiques comme arguments de vérité : la presse versaillaise après la commune ou la presse bourgeoise devant la révolution russe !
    Et de terminer par cette estocade définitive issu des écritures bibliques du journal du Diplo avec deux articles qui en sont issus,

    Elles ne sont pas belles la simplification et la force de ce raisonnement qui part de lieux communs puis enchaine de généralités très générales en raccourcis complaisants pour finir , par une queue de poisson avec des exemples dont la précision fait office de preuves indéniables.

    Notez que pris séparément , rien n’est vraiment faux, rien n’est inintéressant , c’est l’ensemble qui est peu rigoureux , voire même foireux tant la spécificité des choses est évitée , tant le problème est désubstantialisé en étant transporté hors de toutes les réalités concrètes de son contexte.

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  • Opp’s // 09.04.2018 à 19h32

    Lordon nous rapporte ainsi :

    Quelques jours auparavant, le ‘Financial Times’ rencontrait le premier ministre Édouard Philippe :
    “Lorsqu’on (lui) suggère que les plans de son gouvernement ne comportent que des mesures de droite, il éclate de rire : “vous vous attendiez à quoi ?”

    Je suis surpris que Frédéric accorde un quelconque crédit à un torchon pareil …
    … et qu’il ne se pose pas la question première de savoir si ce ne serait une interprétation fortement teintée de fake-newserie , le cynisme n’étant la fort d’Edouard

    Bon , si c’est pour la bonne cause et le plaisir de la saillie , alors ok …

    PS/ Mais on a le droit de penser que le gouvernement fait un politique plutôt de droite.
    – Et même , de façon encore plus perspicace et audacieuse , que les français l’ont peut-être , en toute lucidité, laissé passer pour tenter, à sa façon, de faire cela.
    (Je vous rassure , ils changeront d’avis aux prochaines élections , en votant pour encore plus à droite … ou bien pour une gauche … qui fera encore une politique … de droite !)

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  • Blanc de Saint Bonnet // 09.04.2018 à 20h02
    • Alfred // 09.04.2018 à 20h54

      C’est la continuité de Macron en tout cas (et même de ses prédécesseurs depuis Sarkozy). Macron est un liquidateur.
      J’espère par contre que vous avez raison d’une certaine manière : que c’est vraiment la fin; je veux dire que les gens vont enfin se lever pour calmer le freluquet. Mais il n’est même pas certain que tout le monde comprenne meme ce que cela veut dire. Et nous pouvons compter sur les kapo-journalistes pour nous expliquer pourquoi notre intérêt est justement celui des 1% (qui deviendront les 2/3 de la richesse mondiale d’ici 2030 d’après les prévisions).

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      • Opp’s // 10.04.2018 à 18h54

        Une grande partie de cette richesse n’est que du papier due à la création monétaire à outrance que la gauche adore et que la droite pratique quand même.
        je suis bien d’accord que cette fausse richesse est d’une nocivité sans pareil et que nous aurions tous, avantage à la faire disparaître , mais elle n’est que nominale et donc ne peut qu’être détruite et pas partagée.
        L’autre partie de la richesse est immobilisée dans les moyens de production qui sont orientés et pilotés par ce 1% . Nous aurions tout intérêt à en récupérer une partie de cette partie pour lui imposer une autre logique -ceci dit en France beaucoup de secteurs, comparativement à d’autres pays, sont déjà socialisés-. Pour la partie restante , on peut certes demander à l’Etat de se l’accaparer , mais aucun partage ne pourra avoir lieu, et souvent les expériences de ce type n’ont pas débouché sur un fonctionnement bien dynamique ni sur une répartition des richesses restantes bien égalitaires (Sauf c’est vrai dans des régimes très privatifs de liberté fonctionnant à l’embrigadement du coeur des consciences).

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    • Opp’s // 10.04.2018 à 18h32

      Si je peux me permettre …
      Quand on a des comptes mal tenus , une dette intenable , et des obligation mal financées … à un moment on est effectivement en situation de faiblesse et encore plus à la merci des cupides.

      Je sais que la richesse est mal répartie mais quand on ne sait toujours pas comment prendre l’argent aux riches, ni comment le prendre sans s’appauvrir soi-même ou appauvrir plus encore les plus pauvres , … on se montre alors plus rigoureux sur les équilibre financiers, … en attendant les lendemains des grands soirs qui chantent.

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  • daniel // 10.04.2018 à 21h03

    2 porcs discutent dans leur bauge commune.
    Le premier: «y’en a qui disent qu’ils nous engraissent pour faire de la chair à saucisse et des jambons. T’en penses quoi?»
    Le second: «Immonde! Tu le sais bien, c’est pas sain de s’abandonner au complotisme.»

    ( dessin humoristique vu, il a longtemps. Où?)

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