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2.avril.20182.4.2018 // Les Crises

La dévotion vide de la presse américaine, par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 11-03-2018

M. Fish / Truthdig

Étourdie par son tout nouveau sentiment de mission et de raison d’être, la presse mène une croisade morale contre Donald Trump. Les stations de radio et les publications papier ont perdu leur traditionnelles prétentions « d’impartialité » et « d’objectivité ». Elles fulminent contre Trump, l’inculpant – à tort – d’avoir été élu grâce à l’ingérence russe et le traitant de menteur, d’ignorant et d’incompétent. Ils donnent du temps d’antenne à ses critiques les plus virulents et à ses étranges partenaires, telles qu’Omarosa Maniguault-Newman, une ancienne star de « The Apprentice » à présent conseillère congédiée de la Maison Blanche et Stormy Daniels, une actrice de film X qui affirme avoir eu une relation d’ordre sexuelle avec Trump. C’est un très bon divertissement. C’est très bon pour l’audimat. C’est très bon pour les profits. Mais ce n’est pas moral et ce n’est pas du journalisme.

La dévotion vide est un masque pour l’intérêt personnel. Elle s’accompagne de la vénération des politiques en place, des généraux, des patrons du renseignement, des directeurs d’entreprise et des apologistes mercenaires qui ont mené le coup d’État des entreprises à l’origine de notre système de « totalitarisme inversé ». Ces organisations d’entreprise qui ont une grande emprise sur le pays et qui ont supervisé sa désindustrialisation et le démembrement de ses institutions démocratiques, plongeant plus de la moitié du pays dans un état chronique de pauvreté et de misère, sont inattaquables. Elles sont décrites comme des forces au service du progrès. Les criminels de Wall Street, y compris les directeurs de firmes financières telles que Goldman Sachs sont traités avec révérence. La liberté de commercer est assimilée à la liberté. Les représentants démocrates tels que Barack Obama – qui a attaqué les libertés individuelles, a transféré des millions de dollars aux oligarques régnants, a étendu les guerres de drones pour permettre l’assassinat ciblé de citoyens américains et a eu recours à l’Espionage Act pour faire taire les journalistes d’investigation – sont acclamés comme des champions de la démocratie. On parle avec dévotion des processus démocratiques, des libertés, des politiques électorales et des droits inscrits dans notre Constitution, de la procédure officielle à la vie privée, qui n’existent plus. C’est un grand jeu de tromperie sous couvert d’une moralité vide de sens.

Ceux qui sont mis de côté par le capitalisme des grandes entreprises – Noam Chomsky les appelle les « unpeople », les non-personnes – sont rendus invisibles et dans le même temps sont insultés. Les « experts » dont les opinions sur toutes les questions sont amplifiées, allant des problèmes économiques à l’impérialisme et à la politique, sont au service de think tanks financés par des entreprises, tels que l’Heritage Foundation et l’Institut Américain de l’Entreprise, ou sont d’anciens haut-responsables militaires et du renseignement, ou sont des politiques responsables de l’échec de notre démocratie, et sont généralement employés par ces grandes entreprises. Les chaînes d’information ont aussi l’habitude incestueuse de donner la parole à leurs propres célébrités journalistiques. L’ancien directeur de la CIA, John Brennan, un des nombreux anciens haut-responsables maintenant sur les ondes, s’est reconverti en analyste du renseignement et de la sécurité nationale pour NBC et MSNBC. Brennan était l’architecte de la désastreuse tentative d’armement des rebelles « modérés » syriens qui a coûté des centaines de millions de dollars, il a supervisé l’extension frénétique de l’utilisation des drones dans les zones de guerre et il a lancé le bobard selon lequel la Russie aurait manipulé la dernière élection présidentielle américaine. Les plus fins critiques de l’impérialisme, dont Andrew Bacevich, sont bannis, tout comme ceux qui critiquent le pouvoir des entreprises, dont Ralph Nader et Chomsky. Ceux qui dénoncent la gâchis au sein de l’armée, comme le Professeur Émerite Ted Postol du MIT, qui a révélé l’existence de l’inutile programme des missiles anti-balistiques à 13 milliards de dollars, restent non entendus. Les défenseurs de la couverture maladie universelle, comme le Dr. Margaret Flowers, sont maintenus à l’écart des débats nationaux portant sur les soins médicaux. Il existe une longue liste de ceux qui sont censurés. L’éventail des opinions acceptables est tellement étroit qu’il n’existe presque pas.

Où est le raz de marée d’articles relatant l’éviction ou la perte par des familles de leur maison saisie par leur banque ? Où sont les articles sur les banques et les agences de prêt qui s’en prennent aux nouveaux diplômés d’université écrasés par des prêts accablants et incapables de trouver du travail ? Où sont les histoires des familles qui courent vers l’insolvabilité parce qu’elles ne peuvent pas payer leurs factures médicales ni les primes toujours plus importantes de leur assurance maladie ? Où sont les articles relatant le désespoir qui pousse des hommes blancs d’âge moyen au suicide et des millions d’américains dans l’étreinte mortelle de l’addiction aux opioïdes ? Où sont les articles relatant la cruauté de l’incarcération de masse, la chute de notre système juridique et le règne de la terreur imposé par la police aux communautés minoritaires ? Où sont les articles d’investigation traitant des fraudes et du boycott des impôts qui a été légalisé pour Wall Street, de l’empoisonnement de l’écosystème par les industries des énergies fossiles et de l’agriculture animale ? Pourquoi le changement climatique est-il un sujet tabou, même quand des événements climatiques extrêmes dévastent le pays et une grande partie du reste du monde ? Pourquoi les atrocités qu’on commet ou encourage en Irak, en Afghanistan ou au Yémen sont-elles passées sous silence ? Pourquoi les crimes de guerre commis par Israël à l’encontre des palestiniens sont-ils effacés de la couverture médiatique ?

La mise au pilori incessante de Trump est devenue une émission de télé-réalité. Trump a endossé le costume de Richard Hatch dans le vieux show télévisé « Survivor ». L’imbécillité de Trump, sa malhonnêteté, son narcissisme et son incompétence sont à la fois révoltants et fascinants. La presse, cherchant ostensiblement une étiquette plus raffinée pour améliorer l’image de l’impérialisme et du capitalisme d’entreprise auprès du public, donne en fait le pouvoir aux fous qui vont dominer l’échiquier politique.

« L’Amérique a cessé d’être une nation », écrit le journaliste et auteur Matt Taibbi dans son livre Insane Clown President : Dispatches From the 2016 Circus, et « est devenue un show télévisé géant ».

Les coups de pub mis en place pendant la dernière élection – le sénateur du Kentucky Rand Paul portant des lunettes de natation pendant qu’il coupait le code fiscal en deux à l’aide d’une tronçonneuse, Trump invitant des femmes qui avaient accusé Bill Clinton d’agression sexuelle à un débat présidentiel et Ben Carson qui a dû se défendre contre des accusations de mensonge quand il écrivit que quand il était enfant, il avait tenté de poignarder un autre garçon – vont devenir des éléments de base des campagnes présidentielles. Les électeurs, privés de tout pouvoir significatif ou de contrôle sur leur propre destinée et utilisés comme accessoires de scène pendant les rassemblements et les congrès des partis politiques, ne peuvent plus voter que pour un système qu’ils haïssent. Et les gagnants sont ceux qui peuvent donner la meilleure et la plus divertissante expression de cette haine. « Trump a trouvé la faille dans l’Étoile de la Mort américaine », écrit Taibbi. « Elle ne sait pas comment éteindre les caméras, même quand elle filme son propre trépas ».

Si la presse se rangeait aux côtés des citoyens et dénonçait les systèmes de pouvoir mis en place par les entreprises pour les maintenir prisonniers, ses revenus publicitaires dégringoleraient et elle serait traitée comme un ennemi de la nation. Comme les grandes entreprises possèdent les stations de radio et que la presse papier est en plein déclin, ça n’arrivera pas. Le journalisme restera burlesque. Le Public Broadcasting System, tout comme le National Public Radio qui repose sur les financements d’entreprises, dont les Koch brothers, répugne à s’attaquer à l’establishment des grandes entreprises, tout comme ses concurrents à but lucratif. Les dissidents et les critiques n’existent plus qu’en marge de l’internet et l’abolition de la neutralité du net va se charger de les faire taire.

Jake Tapper de CNN, un des membres éminents de l’inquisition Trump, était assez ouvert sur le caractère étriqué de l’attaque. Au cours de son interview pour le podcast « The Axe Files », animé par David Axelrod, ancien assistant de la Maison-Blanche sous Obama, Tapper a répondu aux accusations sur son opposition aux pratiques de Trump en disant, « Dès que quelqu’un me dit ça, je réponds, vous ne pouvez trouver aucune preuve de ce que je pense de son programme fiscal ou de l’abrogation de l’Obamacare ou du DACA ou de l’immigration ou du commerce ou d’aucunes de ces problématiques – terrorisme ou Daesh ou la Syrie. Je suis agnostique à propos de ces questions. Je veux avoir des débats sincères et intéressants et provocants. Mais je ne lancerai pas de propositions sur l’immigration. »

Les stations de radio et de télévision ont la déprimante habitude de prendre des politicards comme Axelrod ou George Stephanopoulos, ancien conseiller stratège de Clinton et de les transformer en journalistes. Même Chelsea Clinton a eu sa chance en tant que journaliste, payée 600 000 dollars par an pour faire des articles superficiels pour NBC. La fusion entre journalisme et célébrité, avec des personnages tels que Tapper qui se produisent dans des émissions de deuxième partie de soirée, reflète la présidence télé-réalité promue par ces médias détenus par de grands groupes.

La presse, comme le Parti Démocrate, joue un jeu très dangereux. Elle parie, comme Hillary Clinton l’a fait, sur le fait que Trump est tellement répugnant que lui et ceux qui l’entourent seront remplacés par des démocrates. Elle se fie à des sondages pour orienter ses tactiques et ses stratégies, en oubliant que tous les sondages nationaux avaient prédit la défaite de Trump en 2016. Ce pari pourrait marcher. Mais il se peut qu’il ne fonctionne pas non plus. Les problèmes politiques n’ont compté que pour 10% de la couverture médiatique au cours de la campagne présidentielle de 2016. Les reportages d’actualités se sont concentrés sur les derniers sondages, les scandales, les coups médiatiques, les tactiques et les stratégies de campagne, ainsi que sur les remarques grandiloquentes de Trump, selon un rapport publié par le Shorenstein Center de l’Université de Harvard. En résumé, il n’y avait que peu de contenu dans cette couverture médiatique. Et ça ne va faire qu’empirer. Les commérages, les mascarades futiles et invectives utilisés comme sujets d’actualités ne sont pas seulement hors de propos pour la majorité de l’électorat mais renforcent l’image que les élites libérales sont déconnectées de la douleur et de la colère qui ravagent le pays.

Les grandes entreprises qui possèdent les médias considèrent ceux-ci comme des sources de revenus. Le secteur de l’information est en compétition avec d’autres sources de revenus. Si l’actualité ne génère pas de profits comparables, ses dirigeants sont remplacés et son contenu est modifié et déformé pour attirer plus de téléspectateurs. Le journalisme est hors sujet. Le virus de la célébrité et de l’avidité, qui voile et déforme la personnalité de Trump, voile et déforme les grands noms des médias. Ils partagent les caractéristiques les plus désagréables de Trump. Les conséquences sont inquiétantes. La classe populaire ignorée, appauvrie et frustrée va se tourner vers des représentants politiques de plus en plus bizarres et des escrocs excentriques pourvoyeurs de haine. Trump n’est que le début. Les mutations grotesques en marche, qui feront passer Trump pour quelqu’un de raisonnable, sont engendrées en ce moment même dans les salles de rédaction du pays.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 11-03-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Georges Clounaud // 02.04.2018 à 09h36

Il me semble que non justement.

Macron n’est pas « l’externalité négative » du journalisme marchand. Il est le produit de de « ces grandes entreprises qui possèdent les médias », apeurées par le brexit et l’élection de Trump et qui nous ont vendu à grand renfort de marketing ce Président de la République qui s’évertue à les servir.

Le processus décrit par Trump pourrait intervenir quand l’escroquerie Macron apparaitra définitivement aux yeux de tous. Et encore. A ce moment là, les lois sur le secret des affaires, celle des fake news et celles qui seront encore imposées au nom de la lutte contre le terrorisme montreront toute leur utilité…

Tout changer pour que rien ne change…

32 réactions et commentaires

  • KafK // 02.04.2018 à 07h37

    « La classe populaire ignorée, appauvrie et frustrée va se tourner vers des représentants politiques de plus en plus bizarres et des escrocs excentriques pourvoyeurs de haine. Trump n’est que le début. Les mutations grotesques en marche, qui feront passer Trump pour quelqu’un de raisonnable, sont engendrées en ce moment même dans les salles de rédaction du pays. »

    Quelqu’un comme… Macron ?
    Pour une fois la France est en avance sur les States.

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    • Georges Clounaud // 02.04.2018 à 09h36

      Il me semble que non justement.

      Macron n’est pas « l’externalité négative » du journalisme marchand. Il est le produit de de « ces grandes entreprises qui possèdent les médias », apeurées par le brexit et l’élection de Trump et qui nous ont vendu à grand renfort de marketing ce Président de la République qui s’évertue à les servir.

      Le processus décrit par Trump pourrait intervenir quand l’escroquerie Macron apparaitra définitivement aux yeux de tous. Et encore. A ce moment là, les lois sur le secret des affaires, celle des fake news et celles qui seront encore imposées au nom de la lutte contre le terrorisme montreront toute leur utilité…

      Tout changer pour que rien ne change…

        +40

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      • Catalina // 02.04.2018 à 10h00

        Bonjour,
        Comment faites-vous pour écrire « apeurées par le Brexit » comme s’il était fait ? il est loin d’être acté.
        http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2018/03/23/un-an-avant-la-date-fatidique-ou-en-est-on-du-brexit_5275397_4872498.html

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      • KafK // 02.04.2018 à 16h22

        « … représentants politiques de plus en plus bizarres et des escrocs excentriques pourvoyeurs de haine ».

        Je faisais référence à la description du personnage davantage qu’à sa mise en place. Pour ce qui est de son rapport avec les médias nous sommes d’accord.

        Ce lien est évident pour tous mais non le personnage Macron derrière le masque souriant. « L’escroc » se laisse voir de plus en plus par ses actes rapportés à ses discours. Des petites phrases montrent le « pourvoyeur de haine ». Par exemple : « Et une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent, et les gens qui ne sont rien ». C’est d’une violence extrême, selon Macron il y a des gens (dont des citoyens français dont il est le Président) qui ne sont rien ! On peut donc, pour le moins, les exclure des mesures gouvernementales. Cela ne concerne pas seulement des SDF. Sont nominés pour le statut de « rien » : tous ceux qui ne sont pas dans une logique économique de type néolibérale et qui n’ont pas réussi dans celle-ci. Le nombre d’être humain est d’un coup fortement réduit, entouré d’une multitude de « rien ». Macron gouverne alors pour ceux qui sont quelque chose, à ses yeux, et uniquement pour eux.

        « Le nazisme d’Hitler, et le fascisme en général, sont une manifestation du capitalisme – et le capitalisme pourrait très bien engendrer à nouveau des formes de fascisme »
        Jacques R. Pauwels, « Big business et Hitler ».

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    • Libraire // 02.04.2018 à 10h59

      Aux dernières élections nous avons eu le choix entre la ploutocratie et l’idiocratie. En France nous avons choisi la ploutocratie aux U S ils ont choisit « Idiocracy » Film à voir absolument, même si la réalisation est médiocre, le scénario est visionnaire.

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      • Christian gedeon // 02.04.2018 à 12h03

        En gros,vous dites que les ricain sont des cons,les français sont des cons et je suppose que vous en avez autant au service de tous ceux qui ne votent pas comme vous le souhaitez. Bref « tout le monde «  qui vote mal est un con. Pardonnez ,mais savez vous qu’on est toujours le con de quelqu’un?

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        • Libraire // 02.04.2018 à 13h11

          Magnifique exercice de sophisme, qui me prête des intentions que je n’ai pas. Vous osez tout.
          Mais ploutocratie (pouvoir de l’argent) ou idiocratie (Pouvoir aux incompétents) tel fut ce qui m’a été proposé comme choix au 2° tour. J’ai choisi l’idiocratie, qui me promettait beaucoup d’humour dans la vie politique, j’ai eu la ploutocratie qui me semblait être à craindre pour sa capacité à tendre vers une « soft-dicature ».

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          • jeanluc // 02.04.2018 à 20h52

            fort bien dit : tout est dans l’offre politique elle-même contenue dans les constitutions et pour nous les Traités supra-nationaux européens et autres (CETA etc.).
            La Grèce avait voté pour l’extrême-gauche et pour refuser le diktat européen : elle a eu Tsipras – le Macron/Valls grec – et le pire du Diktat européen avec la misère et la spoliation. La naïveté satisfaite de l’ami Christian Gedeon est délicieuse, il croit que la vertu régente la démocratie et que les élections sont libres sans conditionnement ni limitation. C’est beau de voir la vie comme un conte de fée civique dans le meilleur des mondes possibles.

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  • VLADIMIR // 02.04.2018 à 08h30

    C’est effectivement le but avoué…avoir les voixde ceux qui balancent ou ne votent pas car non rattachés à un parti. La montée du populisme a produit deux fruits etranges. D’un côté le macronisme par peur d’une descente en enfer, pour eux il serait souhaitable que les résultats attendus soient au rdv. Pour les US c’est à la création d’un nouveau parti que nous assistons car ils se sont fédérés pour faire entendre leur voix et ne lacherons pas facilement le pouvoir, puisqu’ils ne peuvent être manipulés par les médias tenus par les mains démocrates. Ne pouvant être convaincus de leurs erreurs et la masse faisant foi, ne leur reste que le système des grands électeurs.

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    • Christian gedeon // 02.04.2018 à 12h06

      Définir populisme…c’est fou comme on botte en touche avec l’explication dite populiste. On en a peur,ces gens ne devraient pas penser comme ils pensent,n’est ce pas? Toute cette partie de la population qui dit mère de,ça dérange,ça gêne,ça obligé à réfléchir,et ON n’a pas envie de réfléchir,n’est ce pas?

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      • VLADIMIR // 02.04.2018 à 18h14

        Pour moi l’appellation populisme n’a rien de négatif et je qualifierais cette partie de la population comme ceci. Il apparaît qu’une frange non négligeable de l’électorat ne vote jamais, ni ne s’intéresse à la politique ou à la vie politique. Ces électeurs potentiels sont en général déçus des résultats précédents et de plus ne savent pas comment se faire entendre puisqu’ils n’ont pas de représentation. Pour le cas US ils ont trouvé un fédérateur en la personne de Trump; qui plus est celui-ci s’exprime de manière à être compris et suivi.

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        • Catalina // 03.04.2018 à 08h08

          Bonjour,

          On peut très bien ête abstentionniste et s’intéresser énormémement à la politique…. et justement, décider de ne pas voter.

          Quand le vote est choisir le moins pire (qu’on croit) et dégager celui qui a mal fait son travail, ou surtout, pas de choix du tout (le coup Lepen sera réutilisé), ce n’est plus un vote.

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        • zwartemilord // 03.04.2018 à 09h17

          électeurs « déçus » ??? J’utiliserais un autre terme.

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      • vinel // 04.04.2018 à 00h01

        Macron,fruit d’une école de jésuite développe une pratique politique omniprésente dans sa campagne électorale:Il confirme aux tenants de la finance et de l’ultralibéralisme qu’ il partage avec eux leur nirvana;le pognon!
        Quant au peuple constitué de tous ceux qui ne peuvent atteindre cet idéal il leur demande de croire que le salut est dans le ciel et dieu!
        Ainsi les extrêmes sont dans une dynamique qui devrait le reconnaitre en prophète de l’ordre nouveau dans la continuité du passé!

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  • Éric Leshen // 02.04.2018 à 08h32

    Un ami m’a un jour dit : entre une histoire frappante et la vérité, les gens retiendront l’histoire frappante, la répéteront, et elle deviendra à force la vérité pour tout le monde.

    Avec ce phénomène et le principe de répétition, on a fait le tour des principaux médias actuels.

    Vive le titi-tainement !

      +14

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  • FJ // 02.04.2018 à 08h35

    Excellent article, merci beaucoup.
    J’ai beaucoup de peine pour cette Amérique qui souffre, Trump est au final, un pantin comme les autres.

      +8

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    • Chris // 02.04.2018 à 17h06

      N’en faites pas trop : ils ont la téloche, le popcorn, le baseball, Disneyland, Internet, BigMac, les églises, leur caisse où beaucoup vivent à l’année… et la drogue à profusion si ça ne suffit pas. Nous y venons lentement, mais sûrement.

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  • gracques // 02.04.2018 à 08h54

    Macron est la conjuration deseperee de ce genre de phénomène , la démonstration que chez nous les classes dirigeantes ont encore du crédit , malheureusement. Macron le plus pur produit d’un’système technocratique au service du capital ,,s’est fait élire sur le rejet d’une classe politique usée alors qu’il en est la,quintescence .
    Les states sont plus avancés que nous (comme une charogne peut l’etre) , mais nous suivons , nous suivons, quel est le monstre qui succédera à Mâcron en réaction à son ‘regne’ ?

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    • Charles Michael // 02.04.2018 à 09h08

      gracques

      Approuvé sans réserves

      qui succédera à Macron ?je parie sur un clone quelconque soumis à la doxa Bruxellienne, aucun dissident ne sera toléré par nos media.

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      • zwartemilord // 03.04.2018 à 09h23

        Lors des dernières élections présidentielles françaises il y avait combien de candidats?
        Grace aux médias j’ai vu 5 noms et si vous me demandez lesquels je ne me souviens plus que de 3 d’entre eux. (vu de Belgique)

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  • WASTERLAIN Serge // 02.04.2018 à 09h23

    C’est tout comme chez nous, à quelques nuances près, comme par exemple maintien de la neutralité du net, mais lois pour lutter contre les fake, pas nécessaire pour les medias russes de s’inscrire comme agent de l’étranger puisque notre monarque peut décider de leur interdire l’accès à l’info présidentielle, etc…
    Petite remarque :
    Nous sommes bien plus efficaces puisque notre establishment médiaticofinancier a fait élire son chouchou alors que celui des USA n’a pas été foutu de faire élire la Clinton !

    Et malgré tout, il y en a encore qui osent prétendre que tout va mal en France…

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  • Catalina // 02.04.2018 à 09h51

    « Les représentants démocrates tels que Macron – qui a attaqué les libertés individuelles, a transféré des millions d’euros aux oligarques régnants, a étendu l’asservissement et par ce biais a permis l’assassinat de citoyens Français et a eu recours à la loi sur les nouvelles trafiquées pour faire taire les journalistes d’investigation – sont acclamés comme des champions de la démocratie. On parle avec dévotion des processus démocratiques, des libertés, des politiques électorales et des droits inscrits dans notre Constitution, de la procédure officielle à la vie privée, qui n’existent plus. C’est un grand jeu de tromperie sous couvert d’une moralité vide de sens. »

      +19

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    • Actustragicus // 02.04.2018 à 11h48

      Le drame, c’est que cela entraîne un rejet de ladite « démocratie » – nous voilà mûrs pour « autre chose »… nihil novi sub sole.

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      • vers-de-taire // 03.04.2018 à 08h44

        Très juste.
        Une crainte fondée par la connaissance de l’histoire.

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  • Chris // 02.04.2018 à 11h10

    Quelle analogie !
    Les 7 signes du déclin d’un empire :
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=87&v=Z7Gc1bv-Mj4
    Nous sommes en phase terminale…

    Lire cet article est infiniment triste, car on ressent une grande impuissance. Ou quand le mal a inventé l’axe du mal !

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    • Vjan // 02.04.2018 à 13h25

      Il n’y a pas pas d’ « axe du mal », Chris, il n’y a que des intérêts temporairement convergents.
      C’est pour cela que c’est triste. Ne diabolisons pas l’humaine bassesse.

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    • vers-de-taire // 03.04.2018 à 08h48

      Le MAL n’existe pas. C’est mot valise qui permet de ne pas rechercher les causes des effets en question.
      Le mal est une invention doctrinaire, dans un cadre religieux qui sert à terroriser les gens pour les asservir. Le mal envoyait directement à l’enfer.

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      • Chris // 03.04.2018 à 12h44

        Oh que si, le mal existe ! Il est omniprésent et omniscient dans notre civilisation : il n’est pas une religion même si celles-ci l’agitent comme père fouettard.
        Il n’envoie pas en enfer, il produit l’enfer !
        Point besoin de trépasser pour en ressentir les effets.
        Il signe le manque de soin et de considération (égoïsme, cupidité, cruauté) envers nos semblables, le monde animal et la nature.
        Le « mal » est le trou noir de l’humanité : il avale tout, même les entrailles de la Terre (fracking)
        Me revient en mémoire la lettre du chef sioux Sitting Bull adressée au président US en 1886 : « Son appétit (de l’homme blanc) dévorera la terre et ne laissera derrière lui qu’un désert…
        Contaminez votre lit, et vous suffoquerez une nuit dans vos propres détritus… Votre esprit de rapacité vous fera disparaître »:
        http://cdejademain.blogspot.ch/2015/05/lettre-de-sitting-bull-au-president-des.html

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  • Marc Michel Bouchard // 03.04.2018 à 05h40

    Il y a déjà une sorte de totalitarisme américain par le biais des entreprises et de leurs collaborateurs médiatiques. C’est nouveau et ça ne l’est pas en considérant que deux partis produisent la « démocratie » depuis le début de la république U.S. Historiquement, le balayage génocidaire des Amérindiens, la chasse aux socialistes, anarchistes et finalement communistes apporté par l’immigration européenne entre 1878 et 1910 dit très bien les difficultés de la dite démo en rapport direct aussi avec les noirs comme de la crise contre culture hippie qui a été une révolte aussi daté qui a exprimé la révolte de la jeunesse contre le puritanisme protestant.
    La Pradva en URSS, on connaît. En reconnaissant que les camps de concentration d’enfermement s’en sont tenus aux Japonais en 1942, quoique la prison, que la liberté d’expression a eu une certaine force, que le net américain promettait la liberté, l’avenir des libertés en mettant de côté un petit peu Wall Street ça sonne Snowden.

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    • vers-de-taire // 03.04.2018 à 08h58

      Les États-Unis dominent le monde grâce à leur $. Le $ est la monnaie des échanges internationaux imposés par les E.U. .
      Les E.U. fabriquent du $ pour maintenir un niveau de vie totalement hors sol (plus qqs guerres), le $ n’a plus aucune contre-partie, sinon la plus puissante force militaire mondiale. La violence comme pouvoir, on appelle cela comment ?

      La puissance du $ est une escroquerie et un diktat.

      Chine Russie tentent de s’en départir progressivement, l’UE est un fidèle valet malgré qqs résistances éparses.

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      • Chris // 03.04.2018 à 13h02

        « l’UE est un fidèle valet malgré quelques résistances éparses »
        Valet ? Même pas. Compradores mercenaires !
        Il y a trop d’argent basé sur la perpétuation et l’expansion de l’empire américain pour ruiner cette arnaque.
        Trop d’« alliés » dépendent des largesses de l’empire : leur carrière est basée dessus, leur prestige et fortune en dépendent.
        Tant que le dollar existe, ils ne lâcheront pas et poursuivront la braderie de nos intérêts pour que le « robinet » continue de les arroser à flot.
        Ainsi pensent les French Young Leaders et leurs semblables…

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