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7.novembre.20177.11.2017 // Les Crises

Le New York Times est-il atteint d’une folie collective ? Par Robert Parry

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Source : Robert Parry, Consortium News, 11-09-2017

Reportage spécial : Franchissant la limite entre l’imprudence et la folie, le New York Times a publié un opus en première page suggérant que la Russie était derrière la critique des médias sociaux de Hillary Clinton, rapporte Robert Parry.

Par Robert Parry

Pour ceux d’entre nous qui ont enseigné le journalisme ou travaillé en tant que rédacteurs, le signe qu’un article est le produit d’un journalisme bâclé ou malhonnête est de faire d’un point clé un fait absolu alors qu’il n’a pas été prouvé, ou qu’il constitue un point de désaccord sérieux. Il devient ensuite la base d’autres revendications, construisant une histoire comme on construirait un gratte-ciel sur du sable.

Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’État

Cette manière de prendre des hypothèses pour des faits est quelque chose dont il faut se prémunir, en particulier dans le travail de reporters inexpérimentés ou campés sur leurs positions. Mais qu’arrive-t-il lorsque ce manque de professionnalisme figure un jour en haut de la une du New York Times sous la forme d’un grand article « d’investigation » et ressurgit le jour d’après sous une forme plus acerbe encore dans l’éditorial du Times ? A-t-on ainsi affaire à un journaliste incompétent emporté par ses thèses, ou sommes-nous confrontés à une corruption institutionnelle, voire à un cas de folie collective portée par une ferveur idéologique ?

Ce qui est frappant dans l’article de tête de l’édition papier du New York Times du 8 septembre dernier, c’est qu’il n’offre aucune vraie preuve pour soutenir l’affirmation provocante selon laquelle, comme l’affirme le titre, « La Russie utilise une armée de faux Américains pour influencer les votes » ou le sous-titre, « Inondant Twitter et Facebook, des imposteurs alimentent la colère des États-Unis polarisés ».

Autrefois, pour ce genre d’article hautement spécieux, qui s’étale sur plus de trois pages, un étudiant en école de journalisme aurait récolté la plus mauvaise note ou un reporter débutant se serait fait réprimander sévèrement par le rédacteur en chef. Mais aujourd’hui, un tel manque de professionnalisme est mis en évidence par le New York Times, lequel se targue d’être le chef de file en matière de standard journalistique américain, le « journal de référence » du pays.

En l’occurrence, le reporter Scott Shane a pu introduire sa thèse en citant des comptes internet qui apparemment utilisaient de faux profils, mais dont il ne rattache aucun au gouvernement russe. Agissant comme s’il n’avait qu’une connaissance minime d’internet – en effet, beaucoup de gens utilisent de fausses identités – Shane bâtit son argumentaire en émettant l’hypothèse que des comptes qui faisaient référence aux e-mails des Démocrates qui avaient été dérobés, doivent provenir, d’une manière ou d’une autre, d’un agent ou d’un robot rattaché au Kremlin.

Par exemple, Shane cite « Melvin Redick », un faux profil, qui, le 8 juin 2016, suggérait aux internautes d’aller sur DCLeaks (note 1), où quelques jours plus tôt avaient été postés des e-mails de personnalités américaines importantes, lesquels avaient été – et Shane présente ici l’information comme un fait plutôt qu’une allégation – « volés… par des cyberpirates russes ».

Et Shane d’ajouter, également comme un fait absolu, que « les promoteurs bidons de ce site étaient à la tête d’une cyber-armée de profils Facebook et Twitter contrefaits, d’une légion d’imposteurs contrôlée par les Russes, dont on est encore en train de démêler les opérations. »

La version du Times

Autrement dit, Shane nous explique que « Les attaques d’informations par les Russes contre l’élection ne se sont pas arrêtées au piratage et à la fuite d’e-mails de Démocrates ou au déversement continu d’histoires vraies, fausses et à mi-chemin entre mensonge et vérité, qui ont malmené madame Clinton sur des chaînes telles que RT et Sputnik. Beaucoup moins voyante et beaucoup plus difficile à détecter, fut l’expérimentation par la Russie sur Facebook et Twitter, ces sociétés américaines qui ont pratiquement inventé les outils des médias sociaux et qui, dans le cas présent, ne les ont pas empêchés d’être transformés en moteurs de tromperie et de propagande. »

Le siège du New York Times, à New York (crédit photo : Wikipedia)

Outre le fait évident que très peu d’Américains regardent RT et/ou Sputnik et que Shane ne propose aucun détail sur la prétendue fausseté de ce « déversement continu d’histoires », examinons comment il soutient ses accusations :

« Une enquête du New York Times et une nouvelle étude provenant de la société de cybersécurité FireEye ont mis au jour certains des mécanismes que les opérateurs russes suspectés utilisaient sur Twitter et Facebook pour diffuser des messages anti-Clinton et promouvoir les documents piratés qu’ils avaient divulgués. Mercredi, les représentants de Facebook ont fait savoir qu’ils avaient fermé plusieurs centaines de comptes qui leur donnaient à croire qu’ils avaient été créés par une société russe liée au Kremlin et utilisée afin d’acheter pour 100 000 dollars de spots publicitaires faisant la promotion des questions controversées pendant et après la campagne électorale américaine. Sur Twitter et Facebook, on trouve les empreintes des Russes sur des centaines voire des milliers de faux comptes qui postaient régulièrement des messages anti-Clinton. »

Notez l’usage de termes ambigus : « suspectés », « croire », « liée », « empreintes ». Une telle ambiguïté laisse entendre que ces gens – du Times et de FireEye – n’ont aucune preuve solide mais qu’ils spéculent.

De plus il est intéressant de noter que la soi-disant « armée de faux Américains » puisse s’élever à quelques centaines de personnes sur les 2 milliards et quelques d’utilisateurs que Facebook compte par mois, et que les 100 000 dollars de spots publicitaires doivent être comparés aux 27 milliards de dollars environ de revenus publicitaires annuels de la société. (Je vous aurais bien fait le calcul, mais ma calculatrice ne peut pas afficher de si petits pourcentages.)

Donc, cette « armée » n’en est pas vraiment une et on ne peut même pas dire qu’elle soit « russe ». Mais certains lecteurs vous diront que nous savons bien que le Kremlin a effectivement planifié le piratage des e-mails des Démocrates !

Cette affirmation est corroborée par « l’évaluation des services du renseignement » du 6 janvier, résultat du travail d’analystes « triés sur le volet » (selon les mots de James Clapper, le directeur des renseignements intérieurs du président Obama), issus de trois agences de renseignements – la Central Intelligence Agency, la National Security Agency et le Federal Bureau of Investigation. Mais comme tout bon expert en renseignement vous le dira, si vous triez sur le volet vos analystes, vous faites le choix de vos conclusions.

S’accorder avec Poutine

Pourtant certains continueront d’insister sur le fait que le rapport du 6 janvier présentait de toute évidence des preuves convaincantes de cette accusation grave, à savoir que le président russe Vladimir Poutine est intervenu personnellement dans les élections américaines afin d’aider à porter Donald Trump à la Maison Blanche. Eh bien, en fin de compte, pas tant que ça, et si vous ne me croyez pas, nous ne pouvons appeler à la barre des témoins personne d’autre que le reporter du New York Times Scott Shane.

Le président russe Vladimir Poutine s’adressant à l’assemblée générale des Nations Unies le 28 septembre 2015 (crédit photo : Nations Unies)

Shane avait alors écrit : « Il manque à ce rapport public du 6 janvier ce que de nombreux Américains attendaient avec impatience : des preuves tangibles pour soutenir les affirmations des agences accusant le gouvernement russe d’avoir conçu l’attaque des élections… Au lieu de cela, le message des renseignements se résume essentiellement à un ’’faites-nous confiance’’ ».

Donc même Shane Scott, l’auteur de l’opus du 8 septembre dernier, reconnaissait le manque de « preuves tangibles » pour prouver que le gouvernement russe était derrière la publication des e-mails des Démocrates, une accusation que Poutine et le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, qui a publié une grande quantité de ces e-mails, ont niée. Quoiqu’il soit tout à fait possible que Poutine et Assange mentent ou n’aient pas connaissance des faits, on pourrait penser que leurs démentis auraient leur importance dans ce long article d’investigation, lequel aurait aussi pu tirer profit d’une mention du propre scepticisme de Shane en janvier dernier. Mais, que nenni ! On ne voudrait pas gâcher ce récit génial avec des détails gênants.

Toutefois, si vous vous donnez la peine de lire jusqu’au bout ce long article du 8 septembre dernier, vous trouverez à quel point l’enquête du Times est fragile. Comment savons-nous par exemple, que « Melvin Redick » est un imposteur russe se faisant passer pour un Américain ? Selon Shane, la preuve réside dans le fait que « ses publications n’étaient jamais personnelles, mais seulement des articles d’actualités qui reflétaient une vue pro-russe de monde ».

Il s’avère que le Times fonctionne aujourd’hui selon une approche que l’on pourrait appeler néo-maccarthyste dans le repérage des personnes qui seraient des laquais du Kremlin, c’est-à-dire toute personne qui met en doute la véracité des récits du Département d’État sur la Syrie, l’Ukraine et d’autres questions internationales.

Des sources peu fiables

Dans la dernière partie de l’article, Shane le reconnaît en citant un de ses experts, »Andrew Weisburd, chercheur en ligne de l’Illinois qui a souvent écrit sur l’influence russe sur les médias sociaux ». Ainsi, comme le rapporte Shane, Weisburd admet à quel point il est difficile de distinguer les Américains, qui pourraient simplement s’opposer à Hillary Clinton parce qu’ils pensaient qu’elle ne ferait pas une bonne présidente, des supposés agents russes : « Il était difficile de faire la différence entre les deux, et c’est un euphémisme. »

Couple se promenant le long du Kremlin, 7 décembre 2016 (crédit photo : Robert Parry)

Selon Shane, « M. Weisburd a dit qu’il avait qualifié certains comptes Twitter de ’’trolls du Kremli’’ sur la simple base de leurs tweets pro-russes et sans aucune preuve de liens avec le gouvernement russe. Le Times a contacté plusieurs de ces utilisateurs, qui ont insisté sur le fait qu’ils étaient parvenus à ces opinions anti-américaines, pro-russes honnêtement, sans paiement ni instruction depuis Moscou ».

L’un des « trolls du Kremlin » de Weisburd s’est avérée être une Marilyn Justice de 66 ans, qui vit en Nouvelle-Écosse, et qui, de quelque façon, est arrivée à la conclusion que « Hillary est une va-t-en guerre ». Lors des Jeux Olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, en Russie, elle est arrivée à une autre conclusion : les commentateurs américains faisaient preuve d’un parti pris sarcastique contre la Russie peut-être parce que justement ils affichaient ce parti pris.

Shane a traqué un autre « troll du Kremlin », Marcel Sardo, 48 ans, producteur de web à Zurich, en Suisse, qui ose contester la pensée unique occidentale selon laquelle la Russie est responsable de la destruction du vol 17 de Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine le 17 juillet 2014 et les allégations du département d’État selon lesquelles le gouvernement syrien a utilisé du gaz sarin dans une banlieue de Damas le 21 août 2013.

Vraisemblablement, si vous êtes en désaccord avec ces propos douteux du gouvernement américain, vous faites partie de la machine de propagande du Kremlin. (Dans les deux cas, il y a en fait de sérieuses raisons de douter des idées collectives occidentales qui encore une fois manquent de preuves réelles.)

Pourtant, Shane accuse Sardo et ses compagnons de diffuser « ce que les responsables américains considèrent comme de la désinformation russe sur le piratage des élections, la Syrie, l’Ukraine et plus encore ». En d’autres termes, si vous examinez les preuves sur le vol MH-17 ou sur l’affaire du sarin syrien, et concluez que les affirmations du gouvernement américain sont douteuses, sinon carrément fausses, vous êtes de quelque manière déloyal et rendez les responsables russes « heureux de leur succès », selon les mots de Shane.

Mais quel genre de traître êtes-vous si vous citez le jugement initial de Shane après sa lecture du rapport du 6 janvier sur la présumée ingérence russe dans les élections ? Qu’êtes-vous si vous êtes d’accord avec lui lorsqu’il observait factuellement que le rapport ne contenait rien de ce qui s’approchait de « preuve tangible » ? C’est un point qui rejoint également ce que Vladimir Poutine a dit – que « les adresses IP puissent être simplement inventées…. Ce n’est pas une preuve » ?

Alors, Scott Shane est-il aussi « un troll du Kremlin » ? Le Times devrait-il immédiatement le virer en tant qu’agent étranger déloyal ? Et si Poutine dit que 2 plus 2 font 4 et que votre enfant apprend la même chose à l’école primaire, que faut-il penser des enseignants des écoles publiques ?

De ce charabia sont sortis les maux du maccarthysme et la mort du siècle des Lumières. Au lieu d’encourager les citoyens à poser des questions, le nouveau paradigme américain consiste à faire taire le débat et à ridiculiser ceux qui sortent du rang.

Vous auriez pu penser que les gens auraient appris quelque chose de la catastrophique pensée de groupe sur les ADM irakiennes, un canard que le Times et la plupart des médias grand public américains ont ardemment promu.

Mais si vous vous sentez généreux et pensez que les rédacteurs du Times ont dû être assagis par leur fiasco Irak-ADM, mais qu’ils ont peut-être eu une sale journée la semaine dernière et qu’ils ont ainsi laisse un article de journalisme épouvantable occuper leur première page, votre gentillesse serait anéantie le jour suivant en constatant que le comité de rédaction du Times a écrit une reprise élogieuse du grand scoop de Scott Shane.

Retirant même les quelques réserves incluses dans l’article, les rédacteurs du Times nous ont informés « qu’une enquête surprenante par Scott Shane du New York Times, et de nouvelles recherches de la firme de cybersécurité FireEye, révèlent maintenant que l’intrusion furtive du Kremlin dans les élections était beaucoup plus vaste et plus complexe, impliquant une cyber-armée de blogueurs qui se faisaient passer pour des Américains et diffusaient propagande et désinformation à l’attention d’un électorat américain sur Facebook, Twitter et d’autres plateformes… »

« Maintenant que le stratagème est clair, Facebook et Twitter disent qu’ils sont en train de revoir la course de 2016 et d’étudier comment se défendre à l’avenir contre une telle ingérence… Face au défi russe, il faudra faire face à des questions complexes concernant les efforts latents de l’étranger pour saper la liberté d’expression américaine. »

Mais quelle est la véritable menace pour la « liberté d’expression américaine » ? Est-ce la possibilité que la Russie – dans une imitation très modérée de ce que fait le gouvernement américain dans le monde entier – ait utilisé clandestinement certains sites Web pour se faire entendre sur divers sujets, une accusation à l’encontre de la Russie qui n’ a toujours pas été étayée par des preuves réelles ?

Ou bien la plus grande menace n’est-elle pas que l’hystérie du Russie-gate, qui dure depuis près d’un an, soit utilisée pour réprimer les Américains qui osent remettre en question les récits officiels sans preuve ou non-argumentés, transmis par le département d’État et le New York Times ?

Le journaliste d’investigation Robert Parry a démoli de nombreux récits sur l’Iran-Contra pour The Associated Press et Newsweek dans les années 1980.

Note 1 : Établi en juin 2016, DCLeaks est un site internet, qui depuis sa création, est à l’origine de la divulgation d’e-mails provenant de nombreuses personnalités du gouvernement américain et de l’armée (source : https://en.wikipedia.org/wiki/DCLeaks)

Source : Robert Parry, Consortium News, 11-09-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fabrice // 07.11.2017 à 06h52

Il est connu que pour tuer son chien il faut l’accuser d’avoir la rage or ce texte nous montre que les autorités (politiques, juridiques et médiatiques) appliquent ce principe avec toute forme d’opposition en France c’est d’autres termes qui sont utilisés pour faire taire toute forme de contestation (fasciste, gauchiste voir les deux cumulés ?) et le pire c’est que cela marche même quand ceux ci sont utilisés or de tout contexte y correspondant.

Comment mettre en lumière ces manipulations et les faire reconnaître par la majorité comme des manipulations à tendance dictatoriale ? Ce sera je pense le défi de notre siècle pour nous libérer des ces manipulations qui nous enferment dans un carcan plus opprimant que de vraies chaînes.

47 réactions et commentaires

  • Fabrice // 07.11.2017 à 06h52

    Il est connu que pour tuer son chien il faut l’accuser d’avoir la rage or ce texte nous montre que les autorités (politiques, juridiques et médiatiques) appliquent ce principe avec toute forme d’opposition en France c’est d’autres termes qui sont utilisés pour faire taire toute forme de contestation (fasciste, gauchiste voir les deux cumulés ?) et le pire c’est que cela marche même quand ceux ci sont utilisés or de tout contexte y correspondant.

    Comment mettre en lumière ces manipulations et les faire reconnaître par la majorité comme des manipulations à tendance dictatoriale ? Ce sera je pense le défi de notre siècle pour nous libérer des ces manipulations qui nous enferment dans un carcan plus opprimant que de vraies chaînes.

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    • yann // 07.11.2017 à 08h29

      à mon avis, vous prenez le problème à l’envers. Il faut surtout faire en sorte qu’il y ait une presse libre et pluraliste afin que tous les points de vues soient accessibles par le plus grand nombre.Pour se faire,il faut :
      – interdire toute collusion financière entre les médias et les moyens de distributions (papier/fournisseur d’accès internet,…)
      – interdire la possession de média par des groupes industriel types Bouygues,Dassault, et j’en passe tellement la liste est longue.
      – comme la presse est en majeur partie financée par la publicité, veiller à ce que les régies publicitaires soient bien en concurrence/ qu’il n’y ait pas un monopole du marcher et interdire tous liens financier entre ces régies et leurs donneur d’ordre (cas Bernard Arnault)
      – carte de presse / déontologie des journalistes (pour moi Apathie devrait être radié…)

      voila déjà en gros ce qu’il faudrait faire en priorité… Après, dans un état « démocratique » ça doit être suffisant pour se faire un avis éclairé pour les gens qui essaient de s’informer honnêtement.

        +22

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      • gotoul // 07.11.2017 à 11h12

        Yann, qui sont les personnes au pouvoir en France ? Ni vous, ni moi, ni la grande majorité des lecteurs de ce site. Je ne vois pas comment on pourrait influer sur le monde des médias comme vous le préconisez.
        À mon très humble avis, le commentaire de Fabrice est plus réaliste.

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        • yann // 07.11.2017 à 12h57

          Effectivement (je plussois), je suis d’accord, ce que je dis ne peut se faire sous ce parlement/pouvoir.

          Ce combat est donc :
          – d’une part mené en ce moment par des mouvements, organisations,associations, site web (tel les crises par son activité de collecte d’informations, création de dossiers thématique…).
          – d’autre part politique.

          Mais dans les deux cas, ces actions sont éludées / invisibilisées au mieux ou au pire discréditées de toutes les manières possible.

          Finalement, même si ce que je dis parait utopique, cela a été mis (en parti) en place sous le CNR avec le rétablissement de Liberté de la presse, laquelle a subit des attaques qui ont mené à ce truc actuel qui concentre la presse national aux mains des tuyaux d’informations (FAI : fournisseurs d’accès internet) et de quelques personnes et groupes industriel.

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        • spearit // 07.11.2017 à 20h36

          Comment influencer les médias ??

          Tout simplement en arrêtant de les lire, regarder, acheter…
          Nous avons bien plus de pouvoir que vous ne le pensez… ce monde c’est le notre

          AMHA, le commentaire de yann est (bien) plus réaliste

          Après faire comprendre à un con qu’il est con, à quelqu’un de conditionné qu’il est conditionné… je vous souhaite bien du courage si vous pensez que c’est ainsi que se fera la lumière…

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          • lvzor // 08.11.2017 à 09h37

            « …Tout simplement en arrêtant de les lire, regarder, acheter… »

            C’est ce qui arrive depuis longtemps, et ça n’a pour effet que de transférer la charge du lecteur au contribuable (les abonnements des institutions publiques et des grandes entreprises pour leurs élus et/ou leurs cadres s’ajoutent aux subventions)

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      • LeFredLe // 07.11.2017 à 12h50

        Il y a quelques décennies, les grands titres de presse ont commencé à être rachetés massivement. On y voyait alors une volonté de « sauver » la presse…
        On y voit plus clair à présent.

        Il ne reste plus que des petites-« Pravda » bien de chez nous et surtout bien aux ordres.

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        • yann // 07.11.2017 à 13h15

          Le plus comiques dans tous ça, c’est que pour sauver cette presse face à la menace de l’info « gratuite » sur le net, l’état dépense des dizaines de millions d’€ supplémentaire depuis 2004. Et certains FAI proposent gratuitement cette presse dans leurs abonnements internet, ce qui leur permet de faire cette fameuse arnaque à la TVA.

            +8

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      • patrick // 07.11.2017 à 12h56

        0n pourrait déjà arrêté les subventions massives à la presse.
        Quand l’état donne 10 millions d’euros par an à un titre de presse , c’est avec nos sous qu’il permet à un groupe de presse d’être à l’équilibre , sinon le pauvre milliardaire qui en est le propriétaire devrait lui-même sortir le pognon. Ca le ferait peut-être réfléchir 🙂

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      • Subotai // 07.11.2017 à 18h54

        Vous partez du principe que nous vivons dans un monde réformable, donc stable; alors que nous vivons dans un monde en plein effondrement et donc ni réparable, ni réformable.
        Aussi interdictions, règlements et autres billevesées ne sont que des vœux pieux – au mieux, ou des prétextes/justifications de la fuite en avant, fatale bien évidemment et comme de la haabitud’.
        La Présidence Macron en est la preuve. Et un peu de lecture pour en saisir le sens…
        https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/oct/15/oligarchy-lessons-ancient-greece
        https://www.pauljorion.com/blog/2017/10/30/les-strategies-victorieuses-de-loligarchie-les-lecons-de-la-grece-antique-par-ganesh-sitaraman/

          +6

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      • AS // 07.11.2017 à 19h14

        le problème c’est qu’une presse libre et pluraliste n’est pas rentable !
        Il faut des annonceurs !
        Il faut des journalistes bien payés sinon ils vont ailleurs !
        Il faut des acheteurs !( vous croyez qu’un lecteur du Figaro a envie de lire  » une presse libre et pluraliste « )!
        Même avec des subsides la presse ne s’en sort pas ,alors sans subsides….
        Votre rêve est une utopie ,le lecteur moyen ne veut pas d’une presse libre et pluraliste ,il veut du foot !
        De plus vous ne parlez que d’interdire , ca commence bien mal , si on interdit tout ce que vous voulez interdire votre quotidien reviendrait a 100 euros ,revenez a la réalité !!!

          +0

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        • yann // 07.11.2017 à 19h21

          Avec votre réalité, le programme du CNR n’aurait jamais existé.

            +5

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        • patrick // 07.11.2017 à 20h01

          Oui , il faut des acheteurs , on dit même des lecteurs.
          Mais cette presse n’a plus de lecteurs à force de faire de la m… , on ne va pas acheter ça !! donc elle ne peut vivre que par les subventions.

          Pas de lecteurs, ça signifie que ce qui est écrit nintéresse personne , donc ces journaux n’ont tout simplement pas de raison d’exister.

          Pour ma part , je me moque d’avoir cette presse qui n’a de pluraliste que le nom et je n’ai aucune envie de subventionner l’Humanité ou Le Monde ou Valeurs Actuelles alors que je ne les lis pas.

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        • Galvan // 07.11.2017 à 22h38

          Désolé, mais une presse de qualité peut être rentable. Il faut pour cela qu’elle soit financée par ses lecteurs et / ou des fonds participatifs et surtout pas par la publicité.
          Mediapart est un exemple qui fonctionne et qui génère des bénéfices.

          Quand a la presse mainstream, je pense que ses jours sont comptés. Un nombre croissant de citoyens vont chercher leurs informations sur les réseaux sociaux et les sites alternatifs, en particulier les jeunes. (Merci les Crises.fr en passant …)

          C’est bien pour cela que les campagnes contres les soit-disant fake news sont lancées de toutes parts. L’oligarchie qui a racheté à coup de millions la presse mainstream digère assez mal de voir partir des cibles de sa propagande sur des sites gratuits qui déconstruisent à qui mieux-mieux les ficelles propagandistes néolibérales.
          Ca va prendre du temps, mais c’est bien parti.

            +0

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    • Galvan // 07.11.2017 à 22h55

      Je suis d’accord avec vous Fabrice. Je pense que la clé de votre question finale se situe dans la déconstruction de la déconstruction du langage.
      Je m’explique : les médias aux ordres de l’oligarchie tordent fréquemment les sémantiques utilisées dans leurs articles pour faire correspondre la réalité avec leur théories fumeuses (et non pas le contraire). C’est ainsi que sont régulièrement « baptisés » de complotistes ou facistes des personnes qui :
      1- Ne pensent pas comme eux –> Forcément ils complotent, ils diffusent des « fake news »
      2-Ont des idées qui mettent en avant le souverainisme au détriment de la dictature de l’UE et sont donc étiquettés « Facistes »
      Chomsky illustre cela très bien dans ses conférences.
      Pour décrédibiliser les vrais progressistes, ils faut les assimiler à des passéistes ou des personnes infréquentables (généralement des nazis, même si le mot n’est pas jamais cité).

        +2

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      • Galvan // 07.11.2017 à 23h05

        Suite :
        Si on examine le concept de « Souverainisme » qui est quasiment toujours assimilé à :
        1 – « Nationaliste », 2 – « Xénophobe », 3- « Raciste » dans la presse mainstream

        Si on s’intéresse à la vraie notion de Souverainisme, c’est à dire un concept qui place la nation (et non des instances supra nationales) au centre du périmètre de décision politique, on s’aperçoit que cela n’a rien à voir avec les notions de Xénophobie ou Racisme pré-citées.
        La confusion est entretenue, en particulier grâce aux idiots utiles du système (le Front National, et les médias aux ordres) qui mélangent allégrement tout ces concepts pour leur soupe électorale ou leur chiffres de ventes.
        Dans les fait, nous avons pourtant un énorme problème de souveraineté nationale ! Et cela doit être compris par tous.
        Pour cela, il faut déconstruire la déconstruction du langage mainstream en illustrant ces incohérences et dialoguer avec ses amis, ses proches et toutes les personnes qui collaborent sur les réseaux sociaux.

          +1

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  • Dids // 07.11.2017 à 08h07

    C’est leur boulot que de travailler avec trolls et autres influenceurs d’opinion. Alors autant accuser le sempiternel ennemi supposé du même type d’agissements. Mais croire encore en un ‘journalisme de référence’ ,qui plus est au NYT est faire preuve d’une naïveté confondante ( ou feinte). La propagande semble trouver et montrer ses limites, et celles de ses marionnettes Allez! Un petit scandale sexuel pour distraire les foules, ou une ‘tuerie ‘ de masse pour les effrayer , pendant que se prolongent guerre et business as usual.

      +28

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  • kriss34 // 07.11.2017 à 08h10

    Du même auteur, un article beaucoup plus récent puisqu’il revient sur les révélations contenues dans les Paradise Papers (fuite Appleby)
    https://consortiumnews.com/2017/11/06/learning-to-love-mccarthyism/

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  • René Fabri // 07.11.2017 à 09h42

    La presse écrite a baissé de niveau. On peut le constater aux Etats-Unis et en France.

    Les règles fondamentales du journalisme sont de moins en moins respectées, telles que la nécessité de vérifier ses informations, de séparer les parties objectives et subjectives, de ne pas se laisser aller à des amalgames et des simplifications abusives, et surtout de toujours donner la parole aux deux camps quand un sujet est conflictuel.

    Autrefois, le journaliste était fier de son indépendance, alors que maintenant il est devenu au mieux, un commercial qui se permet des écarts de déontologie pour ne pas contredire ses patrons, ou au pire un militant qui écrit uniquement dans le but de manipuler le public afin que ce dernier adhère à un certain système de croyances.

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    • ty89 // 07.11.2017 à 14h09

      C’est un euphémisme!
      Le journalisme n’existe plus, en France et aux USA (et probablement dans tout les pays occidentaux au minimum).

      Les journalistes ont fini leur « Grande Transition Dogmatique » :
      Tellement sûr de leurs supériorité intellectuel il se sont transformé de « chercheur d’information » en « créateur d’information ». De « relayeurs d’opinion » vers « faiseur d’opinion ». Finalement ils sont passé de journaliste a instituteur. Ils sont la pour nous expliquer a nous, bas peuple, ce qui se passe dans le monde et pourquoi c’est pour notre bien.

        +17

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    • ty89 // 07.11.2017 à 14h10

      Mais les journalistes ne sont pas les seuls a blâme. La population dans sont ensemble a baisé les bras… Ou a lever les mains, face a l’idéologie libérale. La population s’est rendu.
      L’énorme majorité des gents ne savent pas et ne veulent surtout pas savoir.

      Je discutais avec une « écolo » récemment. Une personne pourtant doté d’un cerveau apte a la réflexion et pourvu d’une curiosité l’amenant a se documenter au delà du premier cercle d’information auquel nous avons accès. Cette personne me disais qu’elle préférait faire des « micro » action écolo dans sa façon de vivre (et ce même si elle sait pertinemment que ces actions n’aurons aucun impacte sur l’environnement planétaire) pour avoir bonne conscience et pour pouvoir vivre plus sereinement. S’auto duper en somme.

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      • Eg.O.bsolète // 07.11.2017 à 16h08

        Texte d’une planche du dessinateur Kadey (déjà postée sur ce site et toujours d’à-propos): – A t’on avis qu’elle le plus grand mal de notre époque ? L’ignorance ou l’indifférence ? – Je sais pas et je m’en fous.

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        • LeFredLe // 07.11.2017 à 20h14

          Magnifique!

          je vais concevoir un scénario pédagogique pour mes élèves de lycée à partir cette citation!

          Merci, vous avez mis en mot ce que j’essaye de formuler depuis un certain temps déjà!

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    • Dominique // 07.11.2017 à 18h23

      « Les règles fondamentales du journalisme sont de moins en moins respectées »
      Quand un homme politique demande aux journalistes de respecter la charte de Munich, la journaliste de France Inter présente à la conférence demande : « La charte de quoi ? »

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  • Julie Péréa // 07.11.2017 à 09h48

    Le Deep State et ses valets propagandistes se raccrochent à la plus petite brille sur l’arbre pour les freiner dans leur chute.
    La mise en œuvre de la politique gagnant-gagnant des BRICS et de l’Initiative chinoise Une Ceinture Une Route (ou Nouvelles Routes de la soie) remporte l’adhésion de nombreux pays.
    Cà met fin à la domination géopoliticienne de l’oligarchie financière de la City et Wall Street régnant sans partage quitte à « diviser pour régner ».
    L’organisation des Vétérans du renseignements (VIPS) a éventré, scientifiquement, l’idée que la Russie soit à l’origine des désordres dans l’élection américaine et même que Clinton et la Fondation Obama sont parties prenantes du rapport d’une société d’un agent britannique.
    Les attaques contre Trump répondent au fait qu’il envisage 1 coopération avec la Chine et la Russie tout en étant favorable au Glass Steagall du 21ème siècle qui sonnerait le glas des profits de courts termes de l’empire financier et donc sa disparition prochaine.

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    • Sirius de Vega // 07.11.2017 à 18h01

      Étés-vous sure que les contraintes politiques chinoises sont plus douces que celles du monde occidental ?
      Critiquer les E.U.s est une – saine – chose, mais de là à considérer la Chine comme un paradis, c’est un pas que je franchirai pas 😉

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      • RV // 07.11.2017 à 21h43

        Où voyez vous ce genre d’idée dans le message auquel vous répondez ?
        ——————————————————————————-
        On y parle de mettre fin à la domination géopoliticienne de l’oligarchie financière de la City et Wall Street, pas de déifier le régime chinois . . .
        ——————————————————————————-
        On y parle de coopération avec la Chine et la Russie, pas d’importer leur modèle politique . . .
        ——————————————————————————-
        On y parle de l’incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et de banque d’investissement, du système fédéral d’assurance des dépôts bancaires et du plafonnement des taux d’intérêt sur les dépôts bancaires, autrement dit du Glass-Steagall Act, ou si vous préférez, du Banking Act de 1933 aux États-Unis

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        • Sirius de Vega // 08.11.2017 à 16h06

          Un si vaste sujet demanderait des réponses qu’il m’est difficile de faire en raison du temps (et de l’espace) dont je dispose. De plus, pour être lu, il faut proposer un texte court.

          Dans le court texte initial de nombreux thèmes sont cités et vous en identifiez 3 que que vous résumez (très bien) mais qui n’ont pas que peu de rapports entre eux de mon point de vue.

          La première phrase du texte initial est un salmigondis de mots qui ne veux rien dire, hormis une critique qui se veut classique des E.Us. J’y réponds dans la seconde phrase de ma première courte réponse.

          La seconde phrase associe un concept creux sans réalité politique et économique (BRIC et plus tard BRICS) crée en 2001 par une banque d’affaires américaine (tant décrié par ailleurs) avec une initiative économique et géopolitique (nouvelle route de la soie) d’un seul pays, la Chine.
          Il existe très peu de réalisations – communes – des BRICS, mais plus des initiatives individuelles habillées des oripeaux des BRICS. Pour illustrer mon propos, je les comparerais aux interventions militaires états-uniennes sous le couvert de l’OTAN.
          Cette initiative n’est en rien concertée avec les pays pouvant être impliqués (je pense a l’Inde, mais pas uniquement, membre des BRICS, mais toujours ennemie de la Chine), d’où la première phrase de ma courte réponse.

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        • Sirius de Vega // 08.11.2017 à 16h07

          (suite)

          La troisième phrase est de la même veine que la première, sachant que la nouvelle route de la soie (comme le collier de perles) n’en est qu’au stade de projet et c’est loin d’être une réalité opérationnelle.
          Je n’avais pas de commentaires particuliers à faire à ce sujet tant le propos est vide de sens.

          La quatrième phrase traite d’une possible implication de la Russie dans le processus électoral américain et une enquête officielle plus ou moins publique et contradictoire (voir tous les articles de presses à ce sujet) est en cours. Ceci est à comparer avec les mesures restrictives de liberté prises par les autorités chinoises lors du congres du dernier PCC.
          À rattacher à la première phrase de ma courte réponse.

          La cinquième phrase, du moins dans l’énoncé de sa première partie est un contre-sens total : durant toute sa campagne, Trump a clairement désigné la Chine comme l’ennemi des E.Us et c’est l’administration américaine qui le force à reconsidérer sa position, soit l’opposé de ce que défend l’auteur du billet initial dans sa première et troisième phrases.
          Pour ce qui est de la seconde partie de la cinquième phrase, que vous referez – pour faire simple – au Banking Act de 1933, la législation en ce domaine a maintes fois été modifiée : c’est notamment Bill Clinton, et non Trump, qui abroge en 1999 le Glass-Steagall Act (GLBA) de 1932 et à aucun moment Trump n’a défendu le GLBA à la différence d’Obama.
          À rattacher à la première phrase de ma courte réponse.

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  • Lysbeth Levy // 07.11.2017 à 12h07

    Au risque de me répéter le fameux Aaron Weisburd est un ancien de l’internet Haganah qui traquait les « terroristes islamistes » et prétends traquer les « trolls du Kremlin » sous les noms de simples citoyens relayant des informations de médias russes ou de blogs, médias alternatifs. l’opération PorpOrnot c’est lui qui est derrière : http://www.propornot.com/2016/10/zero-hedge.html Il dessine le réseau des présumés trolls pro-russes, anti-occidentaux utilisant des techniques modernes déjà en 2006 : http://neworleans.indymedia.org/news/2005/04/3157.php Il es connu sur le net en tant qu’agent du mossad, pro-atlantiste, mais traqueur de terroristes vrais ou imaginaires (militants du BDS !) Il fait la cartographie de tous les sites, personnes, blogs, médias libres en donnant souvent des infos personnels sur leurs auteurs. : http://dashboard.securingdemocracy.org/ Ce qui es gravissime tout de même.Marcel Sardo ou Marilyn Justice ont le droit d’avoir leur opinion sans être sur « une black-liste » non ? On peux voir que des sites alternatifs connus sont déjà sur la black-liste : http://aktivnyye.com/t/20160418-dff.html.
    Maccarthysme ? Pire que ça a mon avis, demain on sera tous « terroristes ».

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  • Guadet // 07.11.2017 à 13h22

    Notre avantage sur les ricains, c’est que nous pouvons mettre des noms sur les espions russes qui nous désinforment : Olivier Berruyer ou Jacques Sapir par exemple 😉
    Sans plaisanter, si les russes se remettent à vouloir influencer l’opinion comme les américains, pour nous c’est une bonne nouvelle parce que ça rétablit l’équilibre, mais pour les américains c’est terrible parce qu’ils ne sont plus maîtres du monde.

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  • Koui // 07.11.2017 à 13h52

    Tout le monde parle d’une baisse de niveau des journalistes mais je ne suis pas d’accord, le niveau a toujours été bas. Dans les années 80, ils nous ont fait avaler toutes sortes de mensonges qui n’ont rien a envier à ceux d’aujourd’hui. Rappelez vous des démocrates afghans qui veulent juste vivre librement leurs foi religieuse. C’était Ben Laden, Hekmatyar, Massoud et mollah Omar. Et les vietnamiens qui « commettent un génocide au Cambodge », ils venaient juste pour chasser les khmers rouge en Thaïlande. Le Vietnam accusé d’utiliser des armes chimiques qui se sont révélées être les secrétions naturelles d’une abeille locale. L’Iran accusé du massacre d’al-Habja alors que c’était notre ami Saddam qui l’avait commis avec nos armes. Mandela le « terroriste pro-soviétique » fait saint du calendrier en un seul jour. « Ce qui a été, c’est ce qui sera; et ce qui a été fait, est ce qui se fera, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »

      +10

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    • Sirius de Vega // 07.11.2017 à 18h36

      Le journal « Le monde » des années 80 n’a rien à voir a celui mis en place dès 93 par Colombani et laisser croire qu’a cette époque, les journalistes, au moins ceux du Monde et le « Général » en particulier, confondaient Massoud et Hekmatyar, quelle confusion et anachrosnisme.

      Pour rappel les Talibans (mollah Omar, Ben Laden et Hekmatyar comme chef religieux) apparaissent en Afghanistan au début des années 90s, lors de la guerre civile qui a suivi le départ des soviétiques en 89. Massoud n’a jamais été considéré comme un religieux.

      Pour rappel, dans les années 80, la presse des pays populaires et progressistes n’était en rien plus objective que celle des pays occidentaux.

      Les manipulations ont existé de tous temps et commises par beaucoup de régimes, en fonction des circonstances pas seulement ceux que vous combattez aujourd’hui.

      La presse dans les années 80 n’est en rien comparable à celle d’aujourd’hui ; le nombre de quotidiens, hebdomadaires et de mensuels était tel qu’un réel pluralisme existait entre journaux d’informations et d’opinions et la plupart d’entre eux était indépendant sur le plan financier, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

        +3

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  • Raphaël // 07.11.2017 à 14h34

    Comme quoi la méthode scientifique a du bon, même appliquée au journalisme :
    1) Cite tes sources
    2) Accepte la relecture critique par des inconnus
    3) Doute de toi même
    4) Libère toi des conflits d’intérêts

    Le reste n’est qu’agitation de vendeurs de canons et bruit brownien. Admettons tout de même que le NYT a ça d’utile qu’il permet au moins d’allumer la cheminée.

    Mais contre la Russie il n’y a RIEN.

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  • Catherine // 07.11.2017 à 14h54

    La naissance de ce journal est le fait d’un banquier et aujourd’hui il est la propriété du patron d’Amazon (devenu première fortune au monde).

    Qu’est-ce qu’on peut attendre de cela ?

    Ce journal ne peut que défendre, pour ne pas dire faire partie du système et le système qui était au pouvoir avant Trump et qui l’est toujours malgrè Trump a besoin d’entretenir le conflit avec la Russie indocile.

    Dès lors ses orientations sont connues par avance. Il n’y aura pas de surprise à l’horizon.

      +7

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    • Sirius de Vega // 07.11.2017 à 18h38

      Vous confondez le New York Times et le Washington Post 😉

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      • Catherine // 07.11.2017 à 19h58

        Je ne crois pas, non. (???)
        Je n’ai pas vérifié ou bien votre smiley signifie-t-il quelque chose qui m’échappe ?

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        • Sirius de Vega // 08.11.2017 à 13h52

          https://en.wikipedia.org/wiki/Jeff_Bezos

          Bezos’ other diversified business interests include aerospace and newspapers. He is the founder and manufacturer of Blue Origin (founded in 2000) with test flights to space which started in 2015, and plans for commercial suborbital human spaceflight beginning in 2018.[9] In 2013, Bezos purchased The Washington Post newspaper.[10] A number of other business investments are managed through Bezos Expeditions.

          La prochaine fois, vérifier vos sources 😉

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          • Catherine // 08.11.2017 à 15h06

            Au temps pour moi, confusion impardonnable. Merci.

              +0

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  • Fritz // 07.11.2017 à 17h54

    Le New York Times est-il atteint d’une folie collective ? (Has the NYT Gone Collectively Mad ?)

    Possible, et c’est rassurant. Comme disaient à peu près les Romains ; « Quos Iupiter perdere vult, dementat prius » (Ceux que Jupiter veut perdre, il commence par les rendre fous).

    Franchement, la perte de ces menteurs sera un spectacle de toute beauté.

      +3

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  • Sam // 07.11.2017 à 23h44

    Cette hystérie anti russe est d’autant plus folle que la campagne a été marquée par une hystérie pro Clinton inouïe et au delà de toute décence journalistique.

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    • Kiwixar // 08.11.2017 à 00h00

      « décence journalistique »

      Ah ah, mettre les deux mots non seulement dans la même phrase mais côte à côte. Comme « vertu prostitutienne » ou « morale putienne », à part que les personnes louant leurs charmes, victimes, sont respectables.

        +1

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      • Haricophile // 08.11.2017 à 10h00

        J’ajouterais la fameuse «morale bourgeoise» qui pour des raisons personnelles me court sur le haricot….

          +0

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  • Gilles // 08.11.2017 à 02h08

    A mon avis, la Bonne question qu’il faut se poser, c’est a qui profite le crime? Puisque tout le monde est d’accord pour reconnaissance que ce que raconter le NYT est Un tissue d’inepties.
    Et force est de contacter qu’a ce niveau, rien n’est fait par hasard, et que donc l’objectif consiste bien a detourner l’attention et la colere du peuple des problèmes interieurs catastrophiques vers Un ennemi
    exterieur que l’un va accuser de tous les mots.
    LA technique est archi usee, mais ca marche tjrs pour certains cerveaux faibles.
    Si on se refere a l’histoire, ca s’est invariablement termine par une guerre; sera ce encore le Cas cette fois? Ou les leaders mondiale vont ils reussir a deposer le malade en douceur?

      +3

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  • Haricophile // 08.11.2017 à 09h58

    C’est fou comme, bien au delà de leur rage prédatrice et haineuse, ces gens sont entièrement tournés vers le passé :

    – Comme nous avons été « une grande démocratie », nous sommes une grande démocratie.
    – Comme il y a eu la révolution d’octobre, les Russes vont déferler sur le monde pour nous voler tous nos biens (et venir jusque dans nos bras égorger nos fils et nos compagnes…)
    – Comme il y a eu Staline, les Russes sont des grands méchants d’une horrible dictature. D’ailleurs c’est dans leur gènes puisqu’ils ont eu des Tsars (царь) avant…

    … Tournés entièrement vers le passé, avec une mémoire hyper-sélective et un crétinisme avancé.

    Et notre avenir à nous ? «No Future» est le dogme néo-libéral.

      +1

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  • Raphaël // 08.11.2017 à 22h37

    Vu le pedigree historique du NYT en matière d’articles bidonnés depuis plusieurs années (ADM, articles plagiés, etc.), ce n’est pas une folie collective récente, c’est de la multi-récidive caractérisée.

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  • christian gedeon // 09.11.2017 à 09h27

    Bof… dites donc,dites donc,regardez ce qui se passe…L’Empire wasp et l’empire des fils du ciel qui se font des mamours à en veux tu en voilà…Xi et Donald en pleine pâmoison dis donc…çà devrait en faire réfléchir plus d’un sur la notion d’empire,non? çà fait des années que l’utilisation du mot empire (comme seul empire US) m’agace,oh combien,tant elle est réductrice et complètement obsolète…on se demande ce qu’en pense le non moins obsolète NYT. doivent avoir des boutons sur ce coup là…

      +0

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