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19.mars.201819.3.2018 // Les Crises

Le Président du Kosovo Hashim Thaçi responsable d’un trafic d’organes, selon le Conseil de l’Europe

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Au vu de l’actualité, je reprends ici ces articles de 2010…

Source : RFI, 21/12/2010

Source : RFI, 17/12/2010

De 1998 à 2000 des centaines de prisonniers détenus de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) – principalement des Serbes du Kosovo, mais aussi probablement des Roms et des Albanais accusés de « collaboration » – ont été déportés en Albanie, où ils ont été assassinés pour alimenter un trafic d’organes.

Carla Del Ponte avait identifié une « maison jaune » située dans le village de Ripa, près de Burrel. Il paraissait improbable que cette maison, située dans une zone reculée, ait pu abriter la salle d’opération très moderne nécessaire pour extraire des organes et les faire parvenir rapidement à de riches demandeurs. Pourtant, il semblait évident que quelque chose de « louche » s’était produit dans cette maison, où les enquêteurs du TPI avaient notamment retrouvé des traces de sang. Dick Marty lève les doutes sur ce point, en expliquant qu’il ne s’agissait que d’un petit centre de détention, parmi d’autres situés en Albanie. Les prisonniers qui y étaient détenus étaient conduits vers une petite clinique située à Fushë Kruja, à une quinzaine de kilomètres de l’aéroport international de Tirana lorsque des clients se manifestaient pour recevoir des organes. Ils étaient alors abattus d’une balle dans la tête avant que ces organes, principalement des reins, ne soient prélevés.

Selon le Procureur spécial pour les crimes de guerre de Serbie, Vladimir Vukcevic, 500 prisonniers auraient été conduits en Albanie. Ce chiffre demande encore à être confirmé, tout comme beaucoup de détails de la chaîne criminelle, notamment l’identité des receveurs, et celles des partenaires du trafic hors d’Albanie.

Par contre, le rapport du sénateur suisse confirme la responsabilité accablante du « groupe de la Drenica », un petit noyau de combattants de l’UCK, regroupés autour de deux figures clés : Hashim Thaçi, actuel Premier ministre du Kosovo, et Shaip Muja, alors responsable de la brigade médicale de l’UCK et aujourd’hui conseiller pour la santé de ce même Hashim Thaçi.

Lors de la présentation de son rapport, jeudi à Paris, Dick Marty a également souligné les responsabilités accablantes de la communauté internationale. « Les grandes puissances connaissaient l’existence d’un trafic d’organes, mais elles ont fermé les yeux ». En effet, dès juin 1999, l’OTAN pénètre au Kosovo et les Nations unies établissent un protectorat sur le territoire. De surcroît, les services de renseignements occidentaux étaient déjà en liens étroits avec la guérilla albanaise de l’UCK – les services français ayant des relations privilégiées avec Hashim Thaçi, tandis que les Britanniques ou les Allemands étaient plus proches d’autres commandants. Le trafic s’est pourtant poursuivi au moins jusqu’en 2000.

Dick Marty écrit dans son rapport que des « signes » de l’existence de ce trafic étaient déjà perceptibles au début de l’année 2000, mais que les autorités internationales au Kosovo « n’ont pas jugé bon de lancer une enquête détaillée ». Dans le meilleur des cas, les autorités ont procédé à des investigations « superficielles et peu professionnelles à tous égards ».

Dans son livre, La chasse. Moi et les criminels de guerre , Carla Del Ponte dénonçait également le refus de toute coopération opposé à ses enquêteurs par les responsables de la Mission des Nations unies au Kosovo (MINUK) en 2001 et 2002, quand celle-ci était dirigée par Bernard Kouchner.

Si la réalité du trafic d’organes est totalement confirmée, il s’agit incontestablement du pire crime des guerres yougoslaves, avec le massacre de Srebrenica. Et, comme dans ce dernier cas, les responsabilités internationales risquent fort d’être accablantes. Pour l’instant, les Etats-Unis et l’Union européenne ont affirmé qu’ils entendaient « prendre au sérieux » les accusations de Dick Marty. La responsable de la politique étrangère de l’UE, Catherine Ashton, a invité Dick Marty à mettre les preuves en sa possession à la disposition de la mission européenne Eulex, censée « appuyer » les institutions du Kosovo dans la construction de l’Etat de droit.

Il est vrai que le TPI de La Haye ne peut plus ouvrir de nouvelles enquêtes et n’aura donc pas la possibilité de juger Hashim Thaçi et ses supposés complices. Seule la Cour pénale internationale pourrait éventuellement se saisir de l’affaire.

Pour leur part, les autorités du Kosovo dénoncent vigoureusement le rapport de Dick Marty, parlant de « mensonges » et d’accusations « sans fondement ». Elles sont suivies par le gouvernement de Tirana, très inquiet des complicités qui risquent d’être mise au jour en Albanie.

Ce scandale intervient enfin à un moment très délicat de la vie politique du Kosovo. Dimanche dernier, en effet, les élections parlementaires ont été remportées par le Parti démocratique du Kosovo (PDK), la formation de Hashim Thaçi, mais au prix de fraudes importantes, qui ont entraîné l’invalidation du scrutin dans cinq communes. Hashim Thaçi souhaitait pouvoir former au plus vite un nouveau gouvernement, mais il n’a probablement plus de véritable maîtrise du calendrier. Les élections seront réorganisées le 9 janvier dans les communes où la fraude est la plus avérée, et l’avenir politique du Premier ministre dépend désormais avant tout des suites judiciaires qui seront données à l’affaire.

Source : RFI, 17/12/2010


Le fameux rapport est consultable en français ici (cliquez sur l’exposé des motifs en bas) ou ici (et en pdf ).


Trafic d’organes au Kosovo : un rapport accablant

Source : Le Monde diplomatique, Jean-Arnault Dérens, 04-01-2011

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Le rapport présenté le 16 décembre devant le Conseil de l’Europe par le député suisse Dick Marty sur le trafic d’organes dont auraient été victimes des prisonniers de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) a fait l’effet d’une bombe (1). Pourtant, les allégations contenues dans ce rapport ne sont pas nouvelles : ce trafic est déjà évoqué dans les mémoires publiées en 2008 par l’ancienne Procureure générale du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Del Ponte (2) et, au Kosovo, l’hypothèse d’un tel trafic est une « rumeur » qui circule depuis longtemps. De même, l’enquête publiée en 2009 par les journalistes Altin Raxhimi, Michael Montgomery et Vladimir Karaj avait confirmé l’existence d’un véritable « archipel » de centres secrets de détention de l’UCK en Albanie (3).

Le rapport de M. Marty apporte cependant nombre d’informations nouvelles, permettant de mieux comprendre les mécanismes de ce trafic. Plusieurs centaines de prisonniers capturés par l’UCK — principalement des Serbes du Kosovo, mais aussi probablement des Roms et des Albanais accusés de « collaboration » — auraient été déportés en Albanie, en 1998 et 1999. Emprisonnés dans plusieurs petits centres de détention — dont la fameuse « maison jaune » du village de Rripë, près de Burrel, visitée par les inspecteurs du TPIY —, certains d’entre eux auraient alimenté un trafic d’organes. Les prisonniers étaient conduits vers une petite clinique située à Fushë Kruja, à une quinzaine de kilomètres de l’aéroport international de Tirana lorsque des clients se manifestaient pour recevoir des organes. Ils étaient alors abattus d’une balle dans la tête avant que les organes, principalement des reins, soient prélevés. Ce trafic était conduit par le « groupe de la Drenica », un petit noyau de combattants de l’UCK regroupés autour de deux figures clés : M. Hashim Thaçi, actuel Premier ministre du Kosovo, et M. Shaip Muja, alors responsable de la brigade médicale de l’UCK et aujourd’hui conseiller pour la santé de ce même Hashim Thaçi.

Le rapport de M. Marty laisse beaucoup de questions sans réponses, notamment le nombre exact de prisonniers victimes de ce trafic. La justice serbe, pour sa part, parle de 500 personnes déportées en Albanie. On ignore également quels étaient les partenaires étrangers de ce trafic, et surtout quels en étaient les bénéficiaires. Le rapport relève cependant que 60 patients de l’hôpital universitaire de Jérusalem auraient bénéficié d’une transplantation rénale en 2001, un chiffre exceptionnellement élevé.

Il importe de placer le crime supposé à sa juste valeur. Si le trafic est avéré, il s’agit d’un crime contre l’humanité massif, qui se situe, dans l’ordre de l’horreur, au « même niveau » que le massacre génocidaire de Srebrenica. Autre point essentiel, ce trafic se serait poursuivi au moins jusqu’en 2001, c’est-à-dire deux ans après l’entrée des troupes de l’OTAN au Kosovo et l’instauration du protectorat des Nations Unies sur le territoire. Le rapport note d’ailleurs qu’à partir de juin 1999, la frontière entre l’Albanie et le Kosovo n’était soumise à aucun contrôle réel.

Le rapport a suscité un tollé de protestations et de démentis. Certains ont voulu disqualifier le rapport de M. Marty, en jetant le doute sur son auteur, présenté comme un « adversaire de l’indépendance du Kosovo », voire comme un « ennemi du peuple albanais ». Le Premier ministre d’Albanie, M. Sali Berisha, l’a ouvertement qualifié de « raciste ». À l’appui de ces assertions, est souvent citée une interview accordée par M. Marty en mars 2008 , dans laquelle celui-ci critique, du point de vue de la légalité internationale, la proclamation d’indépendance du Kosovo (4). Cette prise de position ne traduit nullement une « aversion » à l’égard du peuple albanais ni du Kosovo, et le rapport de M. Marty ne serait ni plus ni moins étayé si son auteur avait approuvé, de ce même point de vue juridique, la proclamation d’indépendance. Notons enfin que la presse d’Albanie reproche explicitement à M. Marty son « anti-américanisme », puisque celui-ci a déjà révélé en 2006 le scandale des prisons secrètes de la CIA en Europe. Certaines déclarations officielles de Tirana, ces derniers jours, associent « l’anti-américanisme » supposé du rapporteur et son préjugé « anti-albanais ». M. Marty appartient pourtant au Parti radical, une formation politique qui se classe sur la droite de l’échiquier politique suisse et qui n’a jamais été réputée pour son anti-impérialisme forcené.

Certains accusent également M. Marty de « préjugés politiques », car il a publié son rapport quelques jours après les élections parlementaires organisées au Kosovo le 12 décembre, qui ont été entachées de fraudes massives, principalement commises, semble-t-il, par le Parti démocratique du Kosovo (PDK) de M. Thaçi. Cet argument est facile à rejeter, car la concomitance des dates ne tient, à l’évidence, que de hasards du calendrier. Les élections du 12 décembre étaient un scrutin anticipé, dont la date n’a été fixée que début novembre. Que n’aurait-on dit si M. Marty avait publié ce rapport à la veille de ces élections !

Pour sa part, directement mis en cause, M. Thaçi a sorti l’artillerie lourde pour répondre à M. Marty. Dans une interview publiée le 30 décembre dans le Tages Anzeiger de Zürich, il reprend les accusations de racisme et va même jusqu’à comparer le rapport à la « propagande de Goebbels » (5). À l’inverse, l’affaire est également surexploitée dans le contexte politique suisse, quelques semaines après l’adoption par référendum d’une loi prévoyant l’expulsion des « étrangers délinquants ». La Présidente de la Confédération, Mme Micheline Calmy-Rey, a ainsi préféré « différer » la réception du « prix de la diaspora » qui devait lui être attribué fin décembre par l’ambassade du Kosovo à Berne. Les Albanais, en plus d’alimenter les chiffres de la délinquance en Suisse seraient des « trafiquants d’organes ». On comprend que certains veuillent opposer un déni d’ensemble à cette criminalisation collective.

De nombreux commentateurs estiment enfin qu’il serait « impossible » d’attribuer un tel crime à des Albanais, et tentent de « relativiser » la portée du rapport en rappelant l’ampleur des crimes commis par des Serbes, au Kosovo et ailleurs dans les Balkans. On ne peut que s’étonner du revirement de beaucoup, qui présentaient Mme Del Ponte comme une héroïne de la justice internationale quand elle traquait les criminels de guerre serbes, et sont sur le point de mettre en doute sa santé mentale depuis qu’elle a évoqué ce trafic. Mme Florence Hartman, ancienne porte-parole de Mme Del Ponte, a ainsi fustigé dans de nombreuses interviews « l’irresponsabilité » de l’ancienne Procureur, qui présenterait « comme des faits avérés de simples hypothèses », soulignant que les enquêtes menées par le TPIY n’avaient pas apporté de preuves concluantes. Or, ces enquêtes, notamment dans la fameuse « maison jaune » de Rripë, n’ont jamais pu être menées à bien, en partie à cause du refus de collaboration opposé par les autorités albanaises (6).

En attendant qu’une enquête sérieuse et systématique soit menée et puisse établir ou non la réalité du trafic d’organes, en attendant que des inculpations soient éventuellement prononcées par un tribunal compétent, on peut retenir comme acquis plusieurs faits. Tout d’abord, les corps de plusieurs centaines de Serbes et d’autres prisonniers de l’UCK n’ont jamais été retrouvés et il est très peu probable qu’ils le soient sur le petit territoire du Kosovo, où tous les sites éventuels de charniers et de fosses communes ont été identifiés et fouillés. Il est également certain qu’un nombre important de ces prisonniers ont été déportés en Albanie, où l’UCK disposait d’un réseau de centres de détention. On doit également admettre, plus de dix ans après les faits, qu’il est très probable que ces prisonniers sont aujourd’hui pour la plupart morts. Leurs corps n’ont pas non plus été découverts en Albanie (7).

Par ailleurs, l’existence d’un trafic d’organes au Kosovo, alimenté par des « volontaires » venant vendre leurs reins est également attestée. Des patients, principalement israéliens, se rendaient dans la clinique Medicus de Pristina pour recevoir des organes sains. Ce trafic implique un personnage très inquiétant, un chirurgien turc nommé Yusuf Erçin Sönmez, alias « Docteur Vautour », actuellement en fuite. L’affaire de la clinique Medicus, dont le procès vient de s’ouvrir à Pristina, n’est pas forcément liée à l’éventuel trafic d’organes pratiqué, dix ans plus tôt, sur des prisonniers de l’UCK, mais les coïncidences sont troublantes (8).

Les réactions dans les médias albanais, dans la classe politique et plus largement dans la société albanaise, notamment dans la diaspora (9), rappellent immanquablement l’attitude de déni longtemps opposée par de larges secteurs de l’opinion serbe face aux crimes commis par les forces serbes. Les deux arguments centraux sont les mêmes : « notre peuple ne peut pas avoir commis de telles atrocités », et « notre peuple a été victime de crimes encore pires que ceux qu’on lui impute ». La réalité des crimes commis par les forces serbes au Kosovo n’invalide pourtant pas l’hypothèse que certains Albanais aient pu commettre un autre crime, particulièrement abject.

Tout le problème est que « le peuple albanais » n’est aucunement coupable de cet éventuel trafic, tout comme « le peuple serbe » n’a pas à porter la responsabilité du massacre génocidaire de Srebrenica : ces crimes ont des coupables, dont il appartient à la justice d’établir la responsabilité personnelle. Ce travail de justice est la seule manière d’éviter à des peuples entiers, et aux générations futures, de porter le fardeau accablant d’une responsabilité collective. Au Kosovo, seul M. Albin Kurti, le dirigeant du mouvement Vetëvendosja (« Autodétermination ») semble avoir compris la véritable signification de ce qui est en train de se jouer. Il a officiellement demandé que la justice se saisisse du dossier de M. Thaçi, estimant que c’était la seule manière de laver l’ensemble des combattants et des sympathisants de l’UCK du soupçon d’une responsabilité collective (10).

En Albanie, une des rares voix critiques à s’être élevée est celle de l’essayiste Fatos Lubonja, ancien prisonnier politique du régime stalinien et grande figure de la gauche. Dans un article publié par le quotidien Panorama, M. Lubonja ose établir un parallèle entre ce crime, supposé, et celui, établi, de Srebrenica, en soulignant que les Albanais risquent désormais d’en subir le poids accablant sur leur conscience collective. Dénonçant le « front patriotique », qui se forme, de Tirana à Pristina, pour refuser une enquête, il écrit : « l’accusation est certes lourde, mais refuser l’enquête qui la confirmerait ou l’infirmerait est encore pire. Ce refus nous rend tous coupables et je crois que la plupart des Albanais ne veulent pas se sentir mêlés à ce genre de crimes » (11).

Les critiques de M. Marty pointent l’absence de preuves fournies par son rapport. La résolution adoptée à l’unanimité par la Commission de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe demande justement que des enquêtes soient diligentées pour établir ces preuves. Par la voix de sa représentante pour les Affaires étrangères, Mme Catherine Ashton, l’Union européenne a estimé que cette enquête devait être menée par la mission européenne Eulex, précisément chargée d’assister les institutions du Kosovo dans la construction de l’Etat de droit. Tout en répétant ses critiques, le gouvernement albanais a fait savoir qu’il ne s’opposerait pas à ce que cette enquête se poursuive sur son territoire. Pour sa part, Mme Del Ponte a soulevé le problème de la juridiction compétente pour se saisir d’une telle affaire : le TPIY ne pouvant plus ouvrir de nouveaux dossiers, il faudrait créer un tribunal ad hoc, ou bien transmettre le dossier à la Cour pénale internationale (CPI) (12).

Enfin, les responsabilités que pointent le rapport ne concerne pas seulement M. Thaçi et les anciens dirigeants de la guérilla albanaise. Dans son livre, Mme Del Ponte explique le mur auquel elle s’est heurtée lorsqu’elle a essayé, à partir de 2000, de mener des enquêtes sur les crimes supposés de l’UCK, citant nommément le chef de la mission de l’ONU, M. Bernard Kouchner, ainsi que le général français Valentin, alors commandant en chef de la KFOR. Pour tenter d’expliquer ce blocage, elle écrit : « Je suis certaine que les responsables de la MINUK et même de la KFOR craignaient pour leur vie et pour la vie des membres de leurs missions ». Plus loin, elle ajoute : « dans l’esprit de la MINUK et de la KFOR, [M. Hashim] Thaçi et [l’ancien chef militaire de l’UCK, M. Agim] Ceku ne représentaient pas uniquement un danger pour la sécurité de leur personnel et l’accomplissement de leurs missions : ils mettaient en péril tout l’édifice du processus de paix dans les Balkans » (13).

Dans une interview publiée le 21 décembre par le quotidien serbe Politika, le capitaine canadien Stu Kellock, ancien chef du département de police de la Minuk, déclare : « Je ne peux pas affirmer que Kouchner connaissait le trafic d’organe, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. » De fait, la lutte contre la criminalité organisée représentait l’une des priorités des missions internationales au Kosovo. Le capitaine Kellock explique également que « toute critique à l’encontre de Hashim Thaçi et de son entourage » était immédiatement rejetée dans les « cercles où [il] travaillait » (14).

Par « réalisme politique », plusieurs pays occidentaux ont fait le choix de jouer la « carte » politique que représentait M. Thaçi. On sait que ce dernier était conseillé, déjà durant la guerre, par des agents de certains services de renseignements, notamment de la DGSE française. L’implication directe de M. Thaçi dans de nombreuses activités illégales (racket, blanchiment d’argent, etc.) est également avérée. Par souci de ne pas « griller » un précieux allié politique, les « protecteurs » occidentaux de M. Thaçi ont fait le choix de passer l’éponge sur ces « péchés véniels ». Si une enquête confirme l’implication de M. Thaçi dans un abject trafic d’organes, la responsabilité de ses « protecteurs » occidentaux risque d’être accablante.

Interrogé par un journaliste serbe sur le trafic d’organes le 27 février dernier, alors qu’il se trouvait en voyage officiel au Kosovo, M. Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères, avait éclaté de rire, avant de s’exclamer : « J’ai une tête à vendre des organes, moi ? », et de suggérer au journaliste « d’aller se faire soigner » (15). Le rire de M. Kouchner résonne aujourd’hui de manière sinistre.

Jean-Arnault Dérens

Rédacteur en chef du site Le Courrier des Balkans. Dernier ouvrage paru (avec Laurent Geslin) : Voyage au pays des Gorani (Balkans, début du XXIe siècle), Cartouche, Paris, 2010.

(1) Le rapport est disponible sur le site du Conseil de l’Europe.

(2) Traduction française : Carla Del Ponte, La chasse. Les criminels de guerre et moi, Paris, Héloïse d’Ormesson, 2009.

(3) Lire Altin Raxhimi, Michael Montgomery et Vladimir Karaj, « Albanie et Kosovo : les camps de la mort de l’UÇK », Le Courrier des Balkans, 10 avril 2009.

(4) «

(5) « Martys Vorgehen erinnert mich an Goebbels », Tages Anzeiger, 30 décembre 2010.

(6) Lire Ben Andoni, « Trafic d’organes en Albanie : dans la “clinique fantôme” de Carla Del Ponte », Le Courrier des Balkans, 19 mai 2008.

(7) Rappelons que les autorités albanaises avaient refusé d’accéder en 2003 aux demandes des enquêteurs du TPIY, qui souhaitaient procéder à des exhumations dans le cimetière de Rripë. Ce refus a été officiellement justifié par des « raisons culturelles ».

(8) Lire « Trafic d’organes : le vaste réseau de “Docteur Vautour”, chirurgien turc », Le Courrier des Balkans, 21 décembre 2010.

(9) Lire Blerim Shabani & Sevdail Tahiri, « Le rapport de Dick Marty secoue la diaspora albanophone en Suisse », albinfo.ch, 20 décembre 2010.

(10) Lire « Kosovo : Vetëvendosje demande que Thaçi soit déféré devant la justice », Le Courrier des Balkans, 18 décembre 2010.

(11) Fatos Lubonja, « Pse refusohet raporti i Dick Martit ? », Panorama, 22 décembre 2010.

(12) Lire « Trafic d’organes de l’UÇK : Carla Del Ponte pour la saisine de la CPI », Le Courrier des Balkans, 23 décembre 2010.

(13) Carla Del Ponte, La chasse, op.cit., pp.460-461.

(14) Lire Rade Maroević, « Kušner je morao da zna », Politika, 21 décembre 2010, et R.S.V., « Trafic d’organces : Kouchner savait », Le Courrier des Balkans, 29 décembre 2010.

(15) La vidéo de cet échange circule beaucoup sur Internet. On peut la consulter sur Dailymotion.

Source : Le Monde diplomatique, Jean-Arnault Dérens, 04-01-2011


Bonne nouvelle, il n’est plus Premier Ministre !

Mauvaise nouvelle, il est désormais Président du Kosovo !

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Il est là, à droite…

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Commentaire recommandé

Georges Clounaud // 08.05.2016 à 10h27

Bernard Kouchner, l’inventeur du droit d’ingérence, c’est à dire comme l’a justement dit, Jean-Pierre Chevènement, le néo-impérialisme, car ce ne sont pas les petits pays qui « s’ingèrent » dans les grands mais toujours les grandes puissances et ce toujours au nom des droits de l’homme à géométrie variable….
A lire également, « le monde selon K » de Pierre Péan. Ce livre très critiqué par la presse mainstream à sa sortie nous dépeint avec précision le parcours et l’idéologie de ce néoconservateur zélé.
Il y a du goudron et des plumes qui se perdent….

59 réactions et commentaires

  • Schuss // 08.05.2016 à 07h29

    Bonjour, c’est toujours triste d’apprendre de telles horreurs. C’est encore plus triste de ne pas vouloir faire la lumiere sur cette affaire. Je me souviens de B K est de son rire jaune a l’evocation par le journaliste de la fameuse  » Maison jaune « . Son attitude agressive suggerait qu’il savait ! Certaines personnalités publique sont d’abjectes personnes …comme par ailleurs un certain J C alors ministre du budget en charge notament de la lutte contre la fraude fiscale !! J’espère qu’un jour prochain ils seront mis devant leur responsabilite et repondent publiquement de leur actes ou de leur engagement…ce jour sera benit !

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    • Jean Louis // 08.05.2016 à 07h53

      B K comme Bernard Kouchner. N’ayons pas peur de nommé l’innommable.

      https://youtu.be/LskwSUOeMuI

      Quel rire forcé .

        +51

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      • Nerouiev // 08.05.2016 à 09h12

        L’enquête pourrait démarrer sur l’explication de ce comportement de Kouchner à la question posée. Quelqu’un de sérieux et droit dans ses bottes ne réagirait pas ainsi, surtout quand il dit qu’il n’a pas une tête à vendre des organes et à qui. Ignorer la fameuse maison jaune dont les soupçons étaient assez répandus en rajoute une couche.

          +26

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      • Tunkasina // 09.05.2016 à 15h54

        Quand on sait que le rire est l’outil social primaire qui dit « j’ai eu une pression, mais ne fait tout va bien » – voir simplement « tout va bien ici », on se pose d’autant plus de question sur cette vidéo. Pourquoi se forcer ainsi à l’hilarité ?

        Soit il se force : Alors il simule le bien être : autrement dit, il y a quelque chose qu’il sait.
        Soit il ne se force pas (j’y crois pas, mais admettons) : Alors il était tendu par la question potentielle, et rassuré par le peu de danger direct de cette question.

        Cela ne préjuge pas d’une culpabilité ou d’une innocence, et des milliers de raisons peuvent faire ce rire forcé ou non (après, c’est l’interprétation de la personne qui visionne) – mais dans tout les cas, vu qu’il semble que ce soit avéré, c’est terrible de rire ainsi à la tronche d’un journaliste qui enquête dans ce contexte super glauque de la traite d’organes.

        Perso, j’ai fais mes 4 mois au Kosovo, ça ne fait pas de moi un expert, mais ça m’a permis de voir un pays gouverné à 1000% par la mafia. donc, le trafic d’organes, cela ne serais pas plus surprenant que ça.

          +15

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    • Georges Clounaud // 08.05.2016 à 10h27

      Bernard Kouchner, l’inventeur du droit d’ingérence, c’est à dire comme l’a justement dit, Jean-Pierre Chevènement, le néo-impérialisme, car ce ne sont pas les petits pays qui « s’ingèrent » dans les grands mais toujours les grandes puissances et ce toujours au nom des droits de l’homme à géométrie variable….
      A lire également, « le monde selon K » de Pierre Péan. Ce livre très critiqué par la presse mainstream à sa sortie nous dépeint avec précision le parcours et l’idéologie de ce néoconservateur zélé.
      Il y a du goudron et des plumes qui se perdent….

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  • J // 08.05.2016 à 07h32

    Il y a un tabou massif, largement imposé par les services US, sur l’existence même des vols d’organes (il peut pourtant pas ne pas y en avoir). Ce qui a fait qu’en France l’enquête très sérieuse de Marie-Monique Robin a été dénigrée sur la base d’une seule expertise bidon.

      +14

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    • Pierre // 08.05.2016 à 21h44

      Cette enquête a-telle été publiée (par écrit ou sur le net ?)

        +5

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      • J // 08.05.2016 à 22h58

        Voleurs d’organes est sorti en son temps chez Bayard Editions. Il est proposé chez amazon et autres.

          +7

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  • luc // 08.05.2016 à 09h52

    Le kosovo est aussi l’endroit principal où transite la drogue en provenance d’afghanistan, tout est géré par l’otan… https://nevendjenadija.wordpress.com/2014/04/17/opium-economy-from-afghanistan-to-kosovo/

    Sans oublier l’entrainement spécial au kosovo de rebelles syriens à la maîtrise des techniques de guerilla, dumoins selon moscou… http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/18/le-kosovo-acteur-inattendu-dans-le-conflit-syrien_1704051_3214.html

      +32

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  • Homère d’Allore // 08.05.2016 à 10h14

    Outre Kouchner, il est difficile d’imaginer que les militaires US du camp Bondsteel n’aient pas eu vent de ces ignobles trafics.

    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Camp_Bondsteel

    A part ça, sur le Kosovo, il faut lire le bouquin de Péan.

    Sur le déclenchement du conflit, le « Désinformation, flagrant délit » de Vladimir Volkoff reste une référence. Et, outre ses relents anti-soviétiques un peu hors-sujet, il décrypte assez bien les méthodes qui furent à l’oeuvre en 1999.

    Elles restent les mêmes de nos jours.

      +31

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    • Georges Clounaud // 08.05.2016 à 10h42

      Sur le sujet lire également « L’Europe est morte à Pristina » du Colonel Jacques Hogard.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Hogard_%28colonel%29

      Vous y apprendrez entre autre comment l’armée britannique, pourtant chargée elle aussi du maintien de la paix, protégeait l’UCK dans leurs « opérations » contre les serbes au Kosovo.
      A vomir.

        +31

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    • Ailleret // 08.05.2016 à 11h00

      Voici un lien avec le livre de Pierre Péan :

      https://www.amazon.fr/Kosovo-guerre-juste-pour-mafieux/dp/2213651353

      Ce livre est paru en 2013. Quand on l’a lu, on ne peut plus supporter les photos de dirigeants de l’UCK en compagnie des hiérarques de l’UE.

        +22

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      • Scalpel // 08.05.2016 à 11h18

        Par pitié Ailleret, ne renvoyez pas le lecteur des Crises sur l’une des pires transnationales dirigée par le pire des patrons dont la fortune a presque doublé en 3 ans 28 Mds à 52,6 Mds.
        http://www.legrandsoir.info/la-direction-d-amazon-menace-de-me-licencier-pour-avoir-recu-une-journaliste.html#forum124135.
        L’UE est une Mafia, l’UCK aussi. quoi de plus « naturel » qu’elles fassent corps (sous l’égide de Wall Street bien sûr) ?

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        • Homère d’Allore // 08.05.2016 à 17h26

          C’est vrai. Il faut boycotter Amazon et acheter ses livres dans des librairies indépendantes, seules garantes à long terme de la diversité du monde de l’édition.

          À part ça, voilà un assez bon article en anglais sur la ou les maisons jaunes:

          https://theremustbejustice.wordpress.com/2014/03/27/the-organ-harvesting-yellow-houses-were-located-throughout-kosovo-not-in-albania/

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          • Ailleret // 08.05.2016 à 18h02

            Vous avez raison. Je n’ai établi ce lien que par commodité, et j’avais moi-même acheté le livre de Péan à la maison de la presse, seule librairie de ma petite ville depuis que sa « vraie » librairie a fermé voici cinq ans.

            La prochaine fois, je ferai des liens avec les librairies si c’est possible.

              +17

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            • Nicolas // 21.03.2018 à 14h51

              Il y a beaucoup de librairies en ligne, à commencer par le furet du Nord et la Fnac.

                +0

              Alerter
          • Libraire // 19.03.2018 à 09h01

            Pour les bouquins d’occasion privilégier les sites comme abebooks.fr ou livre-rare-books.com ou le site du SLAM (Syndicat des libraire d’anciens et modernes) qui proposent en ligne les catalogues de nombreux bouquinistes ou libraires, ayant ou non une boutique (Car nous sommes nombreux à avoir fermé ) ou même d’excellents bouquinistes (Vendeurs pro) ayant ouvert une boutique sur ebay. Dans tout Ces cas vous pouvez enter en contact avec le vendeur par téléphone ou mail, négocier et même court-circuiter le site. Éviter les sites qui ne proposent pas de contact direct avec le vendeur, ou qui ne permettent pas d’acheter sans passer par le site.

              +6

            Alerter
  • Manu // 08.05.2016 à 16h16

    Ca ne me choque pas, enfin, plus. J’y étais en 96-97-98, et déjà cette histoire de traffic d’organes était audible partout, serbes, bosniaques, croates, albanais, tous (civils) nous parlaient de personnes retrouvées (hommes la plupart, entre 15 et 30 ans), une balle dans la tête ou le cœur, avec des cicatrices chirurgicales fraîches. Entre autre choses.

    Faut savoir que l’UCK, c’est « juste » la mafia albanaise, rien de moins. Financée par nous, armée par nous aussi, pour « résister » aux serbes (accessoirement pour disloquer encore plus la Serbie).
    Même histoire qu’aujourd’hui, méchant pouvoir-gentils rebelles démocratiques…
    On peut aussi parler de l’UCK dans sa belle oeuvre humaniste de la traite humaine, étant donné qu’elle est la plaque tournante de l’esclavage en europe…

    Mais ce qui « m’amuse » le plus, c’est ce doigt pointé sur cette mafia, alors que les troupes et milices serbes/croates/bosniaques ont fait bien bien pire pendant et après la « guerre ».

    Enfin, de toute façon, toutes les horreurs de la yougo et du kosovo ont été bien étouffées, pour ne pas faire de vague à la future intégration européenne, et bien masquer le rôle majeur de ce chaos par la france, l’angleterre et l’allemagne. On pointe une entité sans tête (uck), on passe sous silence le fait que les mafias serbe et bosniaque font exactement la même chose, on mettra deux trois « généraux » en taule, et roule, on passe à autre chose…

      +15

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    • Shaolin // 19.03.2018 à 07h03

      Bonjour Manu! Par curiosité, à quel titre vous étiez dans cette région, si ce n’est pas indiscret? Les conflits en ex yougoslavie m’ont toujours particulièrement intéressés, et un témoin direct d’autant plus…
      Merci

        +2

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  • Lysbeth Lévy // 08.05.2016 à 16h20

    Cela fait plus de 10 ans déjà et Carla Del Ponte ou Pierre Péan sont systèmatiquement « rabaissés » dans les médias, pour avoir « découvert la vérité et l’avoir écrite ! De même pour le Rwanda ou là encore les Usa, l’Europe ont menti et laisser massacrer des peuples entiers, au bénéfice de gros calculs financiers. Haçim Taçi est le « mignon » de Madeleine Albrigth mais c’est surtout l’Allemagne qui avait a gagner sur l’ex-Yougoslavie des morceaux de territoires comme en Pologne pour leur « Europe des Ethnies » version Européenne.

    Le rapport est connu mais pour autant qu’est il fait de plus pour contrer cette mafia [Modération : le lien ne fonctionne pas]? Normal la mafia a des relations normales avec le pouvoir dit « publique » quand un homme politique ou l’état a besoin d’un membre de la mafia pour faire taire un « neutre » ou trop indépendant, la mafia a toujours eu besoin de l’aide de la puissance du monde.

      +19

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    • Annouchka // 08.05.2016 à 17h02

      Qu’est-ce que vous appelez « Europe des ethnies version européenne »?

        +2

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      • Denis Griesmar // 09.05.2016 à 01h48

        Voir, sur la Föderalistische Union Europäischer Volksgruppen, qui siège à Kiel, les livres d’Yvonne Bollmann.
        Par ailleurs, j’ai dans ma bibliothèque le Diercke Weltatlas, repris par l’Atlas scolaire Hatier, lequel cependant ne reproduit pas la page « Völker von Europa », montrant, à côté et en-dehors des « Franzosen » les « Bretonen », les « Basken », etc. Je vous laisse deviner le traitement réservé à l’Alsace-Lorraine … Lorsqu’on dit « Das Volk » en allemand, ce n’est pas la même chose que lorsqu’on dit « Le peuple » en français …

          +7

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    • thmos // 09.05.2016 à 08h59

      quel est le lien que vous nous proposez ? parfois ces liens ne s’inscrivent malheureusement pas ds les commentaires : ? en ce qui concerne les vieilles ambitions et rancoeurs allemandes sur l’exe Yougoslavie voir témoignage du Général Gallois ( ex Responsable défense et de la dissuasion et papa administratif du Mirage 4) https://www.youtube.com/watch?v=mv6PI3cyojM

        +5

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    • thmos // 09.05.2016 à 09h12

      aurons-nous un président très largement mouillé dans le sang du dernier véritable génocide en date ( au sens juridique du concept de génocide et non seulement « quantitatif » ) Juppé fera t il campagne sans que le mot Rwanda soit évoqué ? Gros challenge de comm’ auquel les médias de masse ont dû déjà réfléchir – Essayons d’en deviner la forme, sachant que plus c’est gros …

        +3

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      • Perret // 09.05.2016 à 12h49

        Précisez votre pensée. Car la France en tant que telle est une cible dans l’affaire rwandaise au travers de son armée qui a fait très proprement son travail là-bas. Voulez-vous dire que Juppé a contré Mitterrand et a ainsi favorisé le massacre des Tutsis du Rwanda par les Tutsis de l’Ouganda ?

          +3

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  • Lysbeth Lévy // 08.05.2016 à 16h45

    Oops ! Même les russes ont dénoncés ces mafieux du Kosovo ou du Camps Bondsteel Us :

    http://www.courrierinternational.com/article/2008/02/28/moscou-denonce-un-nouvel-etat-mafieux ! Evidemment ce qu’en disent les « russes » hein, ça compte pas. Le Camps Bondsteel Us s’est installé et c’est là qu’est relayé la drogue venant de l’Asie Centrale surtout l’Afghanistan. Les Usa avaient besoin de cette base arrière pour atteindre aussi bien cette région centrale de tous les traffics en plus d’une base arrière d’al qaida en cas de besoin.

    En terme de non droit c’est l’idéal en plus lors de la crise des réfugiés : http://www.liberation.fr/planete/2015/08/27/la-mort-au-coeur-de-l-europe_1370762 et sans compter les diverses entorses de l’EULEX déjà mise en cause; http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-comment-l-union-europeenne-cherche-a-rapprocher-la-mafia-kosovare-des-standards-europeens-de-l-etat-125049320.html

      +15

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  • samos // 08.05.2016 à 17h08

    Manu.Pourriez vous nous préciser dans quelles contrés vous etiez dans les années 96,97,98 en ex Yougoslavie et a quel titre?. Cela nous aidera à mieux comprendre votre discours.

      +4

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    • Manu // 08.05.2016 à 21h02

      FAR et IFOR fin 96 en Bosnie et Serbie, et deux rotations SFOR en 97-98, en Bosnie.
      J’étais au 13°rdp.

        +5

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      • agentorange // 09.05.2016 à 00h28

        Manu, merci pour ton commentaire.

        Par contre, peux-tu nous préciser Far et Ifor en Serbie, où et quand exactement??? Sachant que la Serbie n’acceptait de troupes étrangères sur son sol.

        De plus, ce fameux trafic se met en place en 99 (je rentrerai dans les détails suivant ta réponse) alors que tu étais déjà rentré à Dieuze/Souge/chez momân.

          +5

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        • Manu // 09.05.2016 à 01h26

          La Serbie était sous « contrôle » américain. Et il y en avait un paquet, d’américains, en Serbie…

          L’histoire du traffic d’organes, comme j’ai dis, est « ce qui ce disait ». Perso, j’ai rien vu de tel, mais ça ne m’étonnait pas à l’époque, vu le « climat ».
          Tout comme les bordels alimentés de gamines bosniaques, j’en ai jamais vu, mais je doute que ce soit une légende.

          La far était une force non conventionelle sous drapeau de l’onu, qui, oui, je vous l’apprend, a aussi opérée en territoires serbes (sachant que toute l’ex yougo est considérée comme serbe, par les serbes), tout comme l’IFOR. Mais effectivement, elles étaient basées en bosnie, et pour parler de moi, Srebrenica, surtout pour repousser les possibles futurs massacres de musulmans, bosniaques ou pas.

          Ca vous va comme ça?

          Faut pas gober tout ce qu’on raconte aux infos, hein. Et non, je suis pas rentré à Dieuze, je suis parti me dorer la pilule à Beyrouth, sans passer par la case perm…

            +3

          Alerter
          • Chris // 19.03.2018 à 12h49

            « (sachant que toute l’ex yougo est considérée comme serbe, par les serbes) »
            Je plussois.
            Ce fut d’ailleurs l’un des moteurs de la désintégration INTERNE de la Yougoslavie, les républiques pourtant indépendantes sur le papier en avaient marre de passer par les caprices du « psychiatre en chef » Milosevic.
            D’ailleurs, vu sa formation, c’est étonnant qu’il n’ait pas voulu en tenir compte : l’ivresse du pouvoir sans doute.

              +1

            Alerter
      • Bertrand // 10.05.2016 à 23h05

        Respect.
        Pendant mon service au 1′ RCP j’ai commandé un détachement du régiment qui se faisait breveté à l ETAP. il y avait aussi un détachement du 13.les cadres étaient super sympa. Mais ne racontaient rien. Impossible de les faire parler même sous la torture.

          +2

        Alerter
  • Homère d’Allore // 08.05.2016 à 18h00

    Autre article sur le sujet paru dans The Newyorker:

    http://www.newyorker.com/magazine/2013/05/06/bring-up-the-bodies

      +3

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  • Louis // 08.05.2016 à 19h20

    Mais qui dans le monde peut se faire transplanter un organe sans que les hôpitaux puissent en connaître la provenance ?

      +4

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  • Papagateau // 08.05.2016 à 20h03

     » Pour sa part, Mme Del Ponte a soulevé le problème de la juridiction compétente pour se saisir d’une telle affaire : le TPIY ne pouvant plus ouvrir de nouveaux dossiers, il faudrait créer un tribunal ad hoc, ou bien transmettre le dossier à la Cour pénale internationale (CPI) (12). »

    C’est quoi ce truc ? Ça veut dire un acquittement sur vice de forme, mais pour un crime contre l’humanité ?
    Ou plus exactement, une prescription parce que le juge n’a pas voulu poursuivre ?
    Je pensais que les crimes contre l’humanité était imprescriptibles, mais en fait non, ça dépend du suspect.

    « La loi est la même pour tous », mais le verdict dépend de la  » bonne foi  » de mon ami, nous dit le juge du siége.
    Et encore si le juge d’instruction veut instruire.

      +8

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  • Homère d’Allore // 08.05.2016 à 20h39
    • Manu // 08.05.2016 à 21h11

      Un truc à se mettre dans la tête, c’est que dès qu’on parle de personnages politiques d’ex yougoslavie, il faut obligatoirement savoir qu’ils ont TOUS du sang sur les mains, et qu’il est pas arrivé là par l’opération du saint esprit. Ils ont tous massacrés, violés, torturés et pratiqué le plus abjecte de l’Homme.
      L’armée serbe ne vallait pas mieux que la waffen ss, j’oserais même dire qu’elle était pire, comme leurs « hommes » politiques, plus corrompus, racistes, xénophobes et sanguinaires les uns que les autres. Et la plupart sont au pouvoir aujourd’hui, civils comme militaires.
      Et de ce que j’ai vu, moi, c’est que la population serbes ne valait pas mieux que ses dirigeants, ils feraient passer les collabos vichystes pour des gentils lapins.

      La différence avec les albanais, c’est que ce sont des suprémacistes sans aucunes morales, les albanais étant « juste » des gros mafieux bien dégueulasses.

        +1

      Alerter
      • Homère d’Allore // 08.05.2016 à 21h51

        Personne ne niera que les criminels de guerre serbes n’en étaient pas. Il est seulement regrettable que leurs équivalents croates, bosniaques et albano-kosovars aient, pour la plupart, échappé à un châtiment équivalent.

        Comme Gotovina.

        http://mobile.lemonde.fr/europe/article/2012/11/16/le-heros-croate-ante-gotovina-fixe-sur-son-sort-par-le-tpiy-vendredi_1791618_3214.html

        Milosevic est mort pendant son procès. Tudjman et Itzbegovic sont morts dans leurs lits. Et Thaci est désormais président.

          +13

        Alerter
        • Manu // 09.05.2016 à 19h46

          Je suis parfaitement d’accord là dessus. Ce qui me dérange, c’est qu’on incrimine uniquement les donneurs d’ordres officiels, alors que la majorité des massacres ont été perpetrés par les milices.
          J’admet qu’ils serait difficile de mettre une grande partie de la population en prison, mais la moindre des choses d’interdire toute circulation des ressortissants ex-yougo en europe pendant un certain temps, et en aucun cas commencer des pourparlers d’intégration dans l’UE avec ces mêmes bouchers, quelques mois après cette horreurs.

            +2

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        • Lysbeth Lévy // 09.05.2016 à 22h32

          Tout a fait une parodie de justice mais qui finance et tiens les rênes du TYPP ? un com »
          «  »Un vrai sandale , une honte pour la justice internationale. j’ai participé, au sein de la FORPRONU à une mission de « suivi » du nettoyage des Krajina en octobre 1995. J’y ai vu des exactions que je ne pourrai jamais oublier. La justice internationale est déshonorée, définitivement. Les croates nationalistes aussi, mais cela on le sait déjà. Une honte, un scandale !..
          http://www.icty.org/sid/10095 Tout est là. Cf. section 25, page 9, de http://www.icty.org/x/cases/gotovina/acjug/en/121116_judgement.pdf pour l’artifice technique totalement obscène qui permet d’arriver à ça.

          De fait, l’habitude américaine d’ utiliser des ultra nationalistes de la 5 ème colonne exfiltrés en 1949 par la CIA (OSS) super idée comme les Waffen SS ukrainiens apres le seconde guerre « albanais, croates, bosniaques : http://www.foia.cia.gov/sites/default/files/document_conversions/1705143/OBOPUS%20BG%20FIEND%20%20%20VOL.%201%20%28COUNTRY%20PLAN%20ALBANIA%29_0029.pdf

          Le projet de la Grande Albanie contre des serbes proches des russes est en bonne voie avec a la clé de nouveaux conflits, massacres, en prime le waabbhisme saoudien dans un pays anciennement LAIQUE :

          http://www.crisisgroup.org/~/media/Files/europe/153%20Pan-Albanianism%20How%20Big%20-%20amended.pdf

          Savez vous ou l’Allemagne, l’UE INSTALLERA les « migrants » amenés au coeur de l’Europe ??

            +9

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      • Olivier // 09.05.2016 à 03h57

        Franchement, vous ne faites que régurgiter la propagande anti-serbe menée par Bernard Kouchner et les grands médias de l’époque! Vous n’avez aucune crédibilité.
        Vous comparez tout le peuple serbe à des nazis. C’est une insulte à ce peuple qui les a combattu aussi farouchement que les russes. En passant, le Kosovo était majoritairement serbe il y a 100 ans et il n’en reste pas beaucoup maintenant. A se demander qui fait du nettoyage ethnique…

          +21

        Alerter
        • Manu // 09.05.2016 à 19h56

          Ok, d’accord. Donc on va bifurquer un petit peu. Ce qu’a fait l’état hébreu avec ses voisins, depuis sa création, puis la spoliation, l’invasion, la destruction et les massacres en cisjordanie, c’est quoi? On parle quand-même des « martyrs », le peuple élu victime d’un quasi génocide là. Vous les qualifez de quoi, les israeliens fanatiques? De gentils péons qui « ne font que se défendre contre l’agression arabe »?
          Je me ***** que les anciens serbes aient combatus le reich, on parle des deux générations suivantes.

          Faut arrêter de se ***** du monde! Kouchner, je lui ******, l’otan pareil, les serbes de 30-70ans aussi, et votre parole droit de l’hommiste aveugle, ignarde et sourde, pas mieux! Parlez de ce que vous connaissez, et ce sujet, très clairement, vous n’en connaissez pas le début d’un bout.

          Merci de modérer ce message pour le rendre moins violent, moi j’ai pas la force n’y l’envie…

          [Modération : c’est très limite !]

            +1

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          • Shaolin // 19.03.2018 à 07h19

            Re bonjour manu! Je vous ai posé une question à laquelle vous aviez déjà répondu plus bas…
            Votre témoignage m’intéresse beaucoup. J’ai des origines serbes, donc me sens plus « touché » par ces conflits…
            Ne faites pas trop attention à certains commentateurs, certains sont complètement braqués: si le camp occidental dit un truc, il faut penser l’exact contraire!
            Pouvez vous m’en dire plus sur les milices? Votre ressenti? Avez vous été témoin direct?
            Merci

              +0

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        • agentorange // 09.05.2016 à 20h07

          Laissez tomber Olivier, ce Manu n’est pas sérieux. Il confond Serbie et Yougoslavie, armée serbe et milices paramilitaires serbes en Bosnie/Croatie etc.

            +10

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        • Shaolin // 19.03.2018 à 10h51

          Olivier… le gars était SUR PLACE… et vous? Et vous parlez de crédibilité? Et je vois que vous obtenez un +13 par les autres commentateurs…!!
          De plus en plus affligeant l’esprit « critique » ici… vous vous rendez compte que, lorsqu’un témoin direct des événements nuancent VOTRE doxa (Occident méchant menteur/ non alignés gentilles victimes), vous reproduisez les mêmes principes et articulations de déni, puis de mises au ban insultantes, que vous reprochez à longueur de temps au camp d’en face?

            +0

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          • arkantz // 19.03.2018 à 19h27

            Manu y était. Ok. Son témoignage en est intéressant. Certes. Mais cela n’en fait pas une parole d’évangile. La guerre, c’est dégueulasse de toute façon. Il n’y a pas une vérité. La connaîtra-t-on jamais ?

              +2

            Alerter
      • Lysbeth Lévy // 09.05.2016 à 23h00

        A Manu : Voici un document d’une très grande importance. Quiconque s’intéresse aux conflits modernes et au fonctionnement actuel des médias devrait le lire. Publié en 1993 aux débuts des conflits yougoslaves, dans un contexte de transition et de désillusion post-communiste, j’ai été impressionné de voir à quel point il avait peu vieilli : il aurait pu s’intituler aujourd’hui « Les vérités syriennes, ukrainiennes, libyennes… », ce serait à quelques détails près le même constat.

        Parler de cette guerre civile de façon manichéenne, voilà qui paraît évident. « Les Serbes » sont des monstres, cela ne fait aucun doute : purification ethnique, viols massifs, génocide, camps de la mort… Mais si la vérité était tout autre? Qu’une grande partie de ces accusations relève de montages, d’exagérations grossières, de rumeurs non vérifiées?

        D’une campagne massive de désinformation? Je constate personnellement que bien après la fin du conflit et les accords de Dayton une historiographie officielle s’est bâtie sur des mensonges, que l’on continue à répéter inlassablement.

        Tout un peuple a été déshumanisé de façon ignoble. Même pendant la Seconde guerre mondiale on pouvait faire la distinction entre le régime nazi et le peuple allemand :
        https://docs.google.com/file/d/0B7yP55-q4swpX3ItR3hnWFBka2s/edit
        Jacques Merlinot :!

          +14

        Alerter
  • PatrickLuder // 08.05.2016 à 22h08

    Théoriquement un don d’organe est gratuit et ne fait pas l’objet d’un « achat ».
    Si trafic il y a chirurgiens, hôpitaux et assurances sont également responsable,
    en plus des bénéficiaires, pour autant qu’ils aient procédé à un achat.
    Sinon toute cette histoire ne pourrait être qu’un montage politique …

    Une enquête sérieuse devrait rapidement trouver des preuves,
    dans un tel trafique, il y a beaucoup de personnes impliquées et des traces.

      +3

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  • J // 08.05.2016 à 22h28

    D’une manière générale, on parle fort peu de cette problématique, très générale, des vols d’organes. C’est très difficile à prouver sur un cas vraiment concret (surtout si on a liquidé d’office le donneur), mais il ne peut pas ne pas y en avoir, beaucoup, partout. Des gens, dans le monde, sont prêts à verser jusqu’à des millions d’euros pour un coeur, des yeux, un rein. D’autres, ailleurs dans le monde, sont prêts à tuer pour quelques euros. Il serait contraire à tout ce qu’on sait de la nature humaine que ça ne suscite aucune vocation.

      +7

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  • Olysh // 11.05.2016 à 13h48

    Le TPI s’est prononcé, il n’y a jamais eu de génocide durant la guerre de Yougoslavie.

    Lire « L’opinion ça se travaille » de Dominique Vidal et Serge Halimi.

      +5

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  • Lysbeth Levy // 19.03.2018 à 08h06

    Les Balkans : le Kosovo ce petit état maffieux au coeur de l’Europe, servant de base arrière aux Usa et le centre de tous les trafics (drogue, armes, êtres humains, prostitution) n’en finit pas de rester dans une impunité totale en rapport à ces chefs d’états, Haçim Taçi le premier et ces criminels que l’Europe, la France « protège » alors que les victimes crient et demandent la Justice :http://www.rfi.fr/europe/20170105-france-kosovo-serbie-arrestation-haradinaj-crime-guerre
    la France ayant refusé de l’extrader mais qui lui demande de protéger ces criminels ? Il a été jugé et relaxé de ces crimes : http://www.liberation.fr/planete/2007/03/06/un-albanais-du-kosovo-juge-a-la-haye_86687
    Même des victimes albanaises réfractaires aux escadrons de la morts demandent justice : https://www.tdg.ch/monde/victimes-second-ordre-kosovo/story/22753153 Alors comment avoir confiance en cette Europe ??

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  • Stanislas Robert // 19.03.2018 à 08h53

    La presse avait parlé , et on ne sait pas pourquoi elle n’en parle plus, sur le cas de ces jeunes bambins qui disparaissent puis leur corps retrouvé jeté en pleine nature , dépourvu de leurs organes.
    C’est en Palestine occupé, pour rappel,et , une certaine presse avait signalé qu’Israël était le plus gros exportateur d’organes.
    Pourquoi subitement ce silence : est-ce par respect envers cet état fantoche ou par complicité ?

    Peut on avoir des précisions ?

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  • Noone // 19.03.2018 à 09h02

    L’UE a reconnu (Javier Solana) n’avoir pas su protéger les Serbes du Kosovo contre des violences orchestrées.Ça leur fait une belle jambe aux Serbes dont la maison a été brûlée et les enfants trucidés de savoir que l’UE reconnaît ses erreurs d’une main, et impose le multi-ethnique avec nettoyage ethnique incorporé de l’autre.

    Le cas Milosevic, largement médiatisé, a permis de faire écran à toute la réalité criminelle bien occultée. Qui a comparu devant le TPI à part les Serbes Vladic, Milosevic, Karadzic ? Certains crimes seraient-ils condamnables et d’autres pas ? Le TPI ne serait-il que l’instrument d’une justice idéologique au service de l’ordre des vainqueurs ?

    Par où passe l’héroïne en provenance d’Afghanistan, le trafic des mineures, des clandestins et des armes ?

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  • Noone // 19.03.2018 à 09h03

    L’intervention au Kosovo était illégale au regard du droit international et avait pour origine une manipulation du même type que les armes de destruction massive en Irak.L’intervention américaine avait pour objectif d’assurer son implantation dans les Balkans. (Camp Bondsteel pour contrôler le pétrole de la Mer Caspienne). Et comme les institutions mises en place ont été favorables à la mafia albanaise et non à toutes les composantes ethniques du Kosovo, forcément la nomenklatura albanaise ne peut qu’être atlantiste et américanophile.

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  • Dominique // 19.03.2018 à 17h44

    « L’Union Européenne et les États-Unis demandent à Dick Martin de présenter des preuves »
    Ça ne vous rappelle pas un certain Jean-Michel Aphatie ?

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  • vinel // 19.03.2018 à 22h57

    Au plan stratégique l’histoire est suivante:Le kosovo identifié comme un territoire ou s’exercent toutes les maffias.
    La paix américaine a été prononcée au vu et au su de cet état de fait.
    Aussitôt la paix trouvée avec l’indépendance les USA réalisaient,pour l’OTAN leur principale base militaire d’Europe.
    L’encerclement de la Russie se poursuivait ainsi.
    Le délégué de L’UE pour le Kosovo a été soupçonné de pratiques très anormales.le siège de son poste était à Pristina.L’UE n’a pas donné suite au rapport.
    De nombreuses alertes sont émises mais, c’est un état indépendant et en paix.
    Kouchner se cache derrière les américains qui doivent savoir!s’ils ne disent rien c’est qu’il n’y a rien de reprochable.Et alors?Rien n’est fait tout est seulement dit.
    Les USA ,comme il l’ont fait en Italie en 40/45 préfèrent un état stable maffieux,criminel à un état démocratique ou les droits de l’homme sont respectes.

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  • bluerider // 20.03.2018 à 00h30

    Ne jamais oublier que le KOSOVO n’est reconnu que par 60% des pays présents à l’ONU. Peut mieux faire ? Ce pays n’a pas d’existence juridique à valeur universelle. Ca ne vous rappelle rien ?
    USA ? Extraordinary renditions ? Quant aux serbes de France, ils vous diront tous que le Kosovo n’est qu’une province serbe, et que c’est leur Alsace-Lorraine qui un jour ou l’autre comme la Crimée, reviendra dans le giron serbe. Enfin, pour moi et d’autres, cet état fantoche n’est qu’une parcelle de territoire organisée autour de US Camp Bondsteel, une base logistique avancée de l’OTAN équipée d’hélicoptères de combats et de transport, et vaste trou noir propre à alimenter tous les complotismes à la lumière de cet article (un peu comme le seul aéroport du Honduras et l’affaire Zelaya ?). Trafic de cocaïne en provenance d’Afghanistan ? Traite humaine ? Base d’entrainement de jihadistes qui sont ensuite envoyés sur les théâtres d’opération du Moyen-Orient ? Quelques discussions avec des pilotes de C130 Hercules s’avèrent toujours instructives. A quand une enquête dans ce milieu fermé ? Relire Jurgen Elsässer « Comment le jihad est arrivé en Europe » éditions Xenia Genève 2006 si ma mémoire est bonne.

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  • R.C. // 20.03.2018 à 02h01

    Vous allez voir que les copains et les domestiques de Manu vont bientôt s’activer pour faire savoir que tout ça c’est rien que des « fake-news » (un peu comme l’affaire de l’ex-espion ex-russe dans le Londonistan ?… !).
    Ménon, jamais la France n’a eu de complaisances à l’égard des mafieux du Kossovo (gros rire à la B.K….)

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