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3.février.20153.2.2015 // Les Crises

Le rouge et le tricolore, par Alain Badiou

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Par Alain Badiou (Philosophe, dramaturge et écrivain)

Le philosophe Alain Badiou en 2008 à son domicile parisien

Aujourd’hui, le monde est investi en totalité par la figure du capitalisme global, soumis à l’oligarchie internationale qui le régente, et asservi à l’abstraction monétaire comme seule figure reconnue de l’universalité.

Dans ce contexte désespérant s’est montée une sorte de pièce historique en trompe-l’œil. Sur la trame générale de « l’Occident », patrie du capitalisme dominant et civilisé, contre « l’islamisme », référent du terrorisme sanguinaire, apparaissent, d’un côté, des bandes armées meurtrières ou des individus surarmés, brandissant pour se faire obéir le cadavre de quelque Dieu ; de l’autre, au nom des droits de l’homme et de la démocratie, des expéditions militaires internationales sauvages, détruisant des Etats entiers (Yougoslavie, Irak, Libye, Afghanistan, Soudan, Congo, Mali, Centrafrique…) et faisant des milliers de victimes, sans parvenir à rien qu’à négocier avec les bandits les plus corruptibles une paix précaire autour des puits, des mines, des ressources vivrières et des enclaves où prospèrent les grandes compagnies.

C’est une imposture de présenter ces guerres et leurs retombées criminelles comme la contradiction principale du monde contemporain, celle qui irait au fond des choses. Les troupes et polices de la « guerre antiterroriste », les bandes armées qui se réclament d’un islam mortifère et tous les Etats sans exception appartiennent aujourd’hui au même monde, celui du capitalisme prédateur.

Diverses identités factices, se considérant chacune comme supérieure aux autres, se taillent férocement dans ce monde unifié des lambeaux de domination locale. On a du même monde réel, où les intérêts des agents sont partout les mêmes, la version libérale de l’Occident, la version autoritaire et nationaliste de la Chine ou de la Russie de Poutine, la version théocratique des Emirats, la version fascisante des bandes armées… Les populations sont partout sommées de défendre unanimement la version que le pouvoir local soutient.

Il en ira ainsi tant que l’universalisme vrai, la prise en main du destin de l’humanité par l’humanité elle-même, et donc la nouvelle et décisive incarnation historico-politique de l’idée communiste, n’aura pas déployé sa neuve puissance à l’échelle mondiale, annulant au passage l’asservissement des Etats à l’oligarchie des propriétaires et de leurs serviteurs, l’abstraction monétaire, et finalement les identités et contre-identités qui ravagent les esprits et en appellent à la mort.

Identité française : la « République »

Dans cette guerre des identités, la France tente de se distinguer par un totem de son invention : la « République démocratique et laïque », ou « le pacte républicain ». Ce totem valorise l’ordre établi parlementaire français – au moins depuis son acte fondateur, à savoir le massacre, en 1871, par les Adolphe Thiers, Jules Ferry, Jules Favre et autres vedettes de la gauche « républicaine », de 20 000 ouvriers dans les rues de Paris.

Ce « pacte républicain » auquel se sont ralliés tant d’ex-gauchistes, parmi lesquels Charlie Hebdo, a toujours soupçonné que se tramaient des choses effrayantes dans les faubourgs, les usines de la périphérie, les sombres bistrots banlieusards. La République a toujours peuplé les prisons, sous d’innombrables prétextes, des louches jeunes hommes mal éduqués qui y vivaient. Elle a aussi, la République, multiplié les massacres et formes neuves d’esclavage requis par le maintien de l’ordre dans l’empire colonial. Cet empire sanguinaire avait trouvé sa charte dans les déclarations du même Jules Ferry – décidément un activiste du pacte républicain –, lesquelles exaltaient la « mission civilisatrice » de la France.

Or, voyez-vous, un nombre considérables des jeunes qui peuplent nos banlieues, outre leurs louches activités et leur manque flagrant d’éducation (étrangement, la fameuse « Ecole républicaine » n’a rien pu, semble-t-il, en tirer, mais n’arrive pas à se convaincre que c’est de sa faute, et non de la faute des élèves), ont des parents prolétaires d’origine africaine, ou sont eux-mêmes venus d’Afrique pour survivre, et, par voie de conséquence, sont souvent de religion musulmane. A la fois prolétaires et colonisés, en somme. Deux raisons de s’en méfier et de prendre les concernant de sérieuses mesures répressives.

Supposons que vous soyez un jeune Noir ou un jeune à l’allure arabe, ou encore une jeune femme qui a décidé, par sens de la libre révolte, puisque c’est interdit, de se couvrir les cheveux. Eh bien, vous avez alors sept ou huit fois plus de chances d’être interpellé dans la rue par notre police démocratique et très souvent retenu dans un commissariat, que si vous avez la mine d’un « Français », ce qui veut dire, uniquement, le faciès de quelqu’un qui n’est probablement ni prolétaire, ni ex-colonisé. Ni musulman.

Charlie Hebdo, en un sens, ne faisait qu’aboyer avec ces mœurs policières dans le style « amusant » des blagues à connotation sexuelle. Ce n’est pas non plus très nouveau. Voyez les obscénités de Voltaire à propos de Jeanne d’Arc : son La Pucelle d’Orléans est tout à fait digne de Charlie Hebdo. A lui seul, ce poème cochon dirigé contre une héroïne sublimement chrétienne autorise à dire que les vraies et fortes lumières de la pensée critique ne sont certes pas illustrées par ce Voltaire de bas étage.

Il éclaire la sagesse de Robespierre quand il condamne tous ceux qui font des violences antireligieuses le cœur de la Révolution et n’obtiennent ainsi que désertion populaire et guerre civile. Il nous invite à considérer que ce qui divise l’opinion démocratique française est d’être, le sachant ou non, soit du côté constamment progressiste et réellement démocrate de Rousseau, soit du côté de l’affairiste coquin, du riche spéculateur sceptique et jouisseur, qui était comme le mauvais génie logé dans ce Voltaire par ailleurs capable, parfois, d’authentiques combats.

Le crime de type fasciste

Et les trois jeunes Français que la police a rapidement tués ? Je dirais qu’ils ont commis ce qu’il faut appeler un crime de type fasciste. J’appelle crime de type fasciste un crime qui a trois caractéristiques.

D’abord, il est ciblé, et non pas aveugle, parce que sa motivation est idéologique, de caractère fascisant, ce qui veut dire strictement identitaire : nationale, raciale, communautaire, coutumière, religieuse… En la circonstance, les tueurs sont antisémites. Souvent le crime fasciste vise des publicistes, des journalistes, des intellectuels ou des écrivains que les tueurs estiment représentatifs du bord opposé. En la circonstance, Charlie Hebdo.

Ensuite, il est d’une violence extrême, assumée, spectaculaire, parce qu’il vise à imposer l’idée d’une détermination froide et absolue qui, du reste, inclut de façon suicidaire la probabilité de la mort des meurtriers. C’est l’aspect « viva la muerte ! », l’allure nihiliste, de ces actions.

Troisièmement, le crime vise, par son énormité, son effet de surprise, son côté hors norme, à créer un effet de terreur et à alimenter, de ce fait même, du côté de l’Etat et de l’opinion, des réactions incontrôlées, entièrement closes sur une contre-identité vengeresse, lesquelles, aux yeux des criminels et de leurs patrons, vont justifier après coup, par symétrie, l’attentat sanglant. Et c’est bien ce qui est arrivé. En ce sens, le crime fasciste a remporté une sorte de victoire.

L’Etat et l’opinion

Dès le début en effet, l’Etat s’est engagé dans une utilisation démesurée et extrêmement dangereuse du crime fasciste, parce qu’il l’a inscrit au registre de la guerre mondiale des identités. Au « musulman fanatique », on a opposé sans vergogne le bon Français démocrate.

La confusion a été à son comble quand on a vu que l’Etat appelait, de façon parfaitement autoritaire, à venir manifester. C’est tout juste si Manuel Valls n’envisageait pas d’emprisonner les absents, et si on n’a pas exhorté les gens, une fois qu’ils auraient manifesté leur obéissance identitaire sous le drapeau tricolore, soit à se terrer chez eux, soit à revêtir leur uniforme de réserviste et à partir au son du clairon en Syrie.

C’est ainsi qu’au plus bas de leur popularité, nos dirigeants ont pu, grâce à trois fascistes dévoyés qui ne pouvaient imaginer un tel triomphe, défiler devant un million et quelques de personnes, à la fois terrorisées par les « musulmans » et nourries aux vitamines de la démocratie, du pacte républicain et de la grandeur superbe de la France.

La liberté d’expression, parlons-en ! Il était pratiquement impossible, durant tous les premiers jours de cette affaire, d’exprimer sur ce qui se passait un autre avis que celui qui consiste à s’enchanter de nos libertés, de notre République, à maudire la corruption de notre identité par les jeunes prolétaires musulmans et les filles horriblement voilées, et à se préparer virilement à la guerre contre le terrorisme. On a même entendu le cri suivant, admirable dans sa liberté expressive : « Nous sommes tous des policiers. »

Il est naturel en réalité que la loi de notre pays soit celle de la pensée unique et de la soumission peureuse. La liberté en général, y compris celle de la pensée, de l’expression, de l’action, de la vie même, consiste-t-elle aujourd’hui à devenir unanimement des auxiliaires de police pour la traque de quelques dizaines d’embrigadés fascistes, la délation universelle des suspects barbus ou voilés, et la suspicion continue concernant les sombres cités de banlieue, héritières des faubourgs où l’on fit autrefois un carnage des communards ? Ou bien la tâche centrale de l’émancipation, de la liberté publique, est-elle bien plutôt d’agir en commun avec le plus possible de jeunes prolétaires de ces banlieues, le plus possible de jeunes filles, voilées ou non, cela n’importe pas, dans le cadre d’une politique neuve, qui ne se réfère à aucune identité (« les prolétaires n’ont pas de patrie ») et prépare la figure égalitaire d’une humanité s’emparant enfin de son propre destin ? Une politique qui envisage rationnellement que nos vrais maîtres impitoyables, les riches régents de notre destin, soient enfin congédiés ?

Il y a eu en France, depuis bien longtemps, deux types de manifestation : celle sous drapeau rouge, et celles sous drapeau tricolore. Croyez-moi : y compris pour réduire à rien les petites bandes fascistes identitaires et meurtrières, qu’elles se réclament des formes sectaires de la religion musulmane, de l’identité nationale française ou de la supériorité de l’Occident, ce ne sont pas les tricolores, commandées et utilisées par nos maîtres, qui sont efficaces. Ce sont les autres, les rouges, qu’il faut faire revenir.

Source : Le Monde, le 27/01/2015

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Passicon // 03.02.2015 à 07h11

Peur de rien Badiou! 40 ans de philosophie atlantico-européenne qui nous ont mené la ou on est, mais non voyons! C’est pas assez! Brulons le drapeau tricolore, vive le drapeau rouge… Chions sur la France! On sait faire que ça depuis que de Gaule a disparu, mais, soyons en sur, c’est là, la voix du Progrès ! Merde alors on dirais du BHL! Ça fait pitié … Pauvre de nous qui subissons ces raisonnements obscènes……

80 réactions et commentaires

  • Mélissa // 03.02.2015 à 03h04

    Ces fleuves de prose ne prouvent toujours pas que la fin des nations soit un gage de paix…
    De plus,ils omettent de façon permanente l’impératif pour la France de résister depuis toujours à l’impérialisme britannique et aujourd’hui américain…

    Oui,les conquêtes coloniales françaises étaient intéressées…Oui,les colonisés étaient maltraités et sous-considérés…Mais Whashington qui brandissait la déclaration d’indépendance n’avait-il pas 300 esclaves dans ses propriétés sans que ça ne dérange personne?
    Malgré ce qui nous apparaît aujourd’hui comme immonde dans la colonisation française, il faut accepter l’idée que l’Empire Français à protégé la France d’un autre impérialisme,celui-la même qui attise à nouveau le nazisme,aux portes d’une Union Européenne complice et silencieuse.

    Faute de pouvoir imposer la démocratie,le « rouge » ou le « vert » à toute la planète,le territoire national est encore pour longtemps le seul champs possible pour cultiver la paix…,à condition de récupérer nos souverainetés égarées entre Francfort,Bruxelles et Whashington…

    La culture de la vérité,telle qu’elle est promue sur ces pages est le fertilisant indispensable d’une société équilibrée…
    La vérité de l’histoire,…

    http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Louise_Weiss

    http://gerflint.fr/Base/RU-Irlande4/reytier.pdf

    …et celle de l’actualité…

    https://m.youtube.com/watch?v=1-GR6Z8y9cw

    https://m.youtube.com/watch?v=26IEWP12VzI

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    • Philippe, le belge // 03.02.2015 à 10h03

      Ne confondez-vous pas identité et Nation ?
      Il ne me semble pas en tout cas que cette dernière soit évoquée dans l’article…

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      • Mélissa // 03.02.2015 à 14h50

        Je ne crois pas,…non…

        L’identité nationale est celle que définit l’état civil de chacun et n’interdit pas (pour l’instant…!) de s’identifier à quelque tendance politique que se soit du moment que l’expression de ces sensibilités ne troublent pas l’ordre public.

        Le préambule de la constitution est très clair :

        Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

        L’arène politique est donc le terrain privilégié par la loi pour permettre à chacun d’y exposer ses convictions en toute liberté,même si l’OPA de Bruxelles sur notre souveraineté fausse la donne démocratique…

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  • boduos // 03.02.2015 à 03h10

    Je n’entends pas nos grandes consciences ,celles qui en appellent à Jaurès,Robespierre,Blanqui dans chaque discours ………

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    • Rose du sud // 03.02.2015 à 10h14

      Ah! Non Pas Robespierre. certes il a écrit des textes admirables mais une fois au pouvoir, il a fait comme Hollande exactement le contraire de ce qu’il avait dit et si bien à la tribune!
      Ses propres amis d’Arras en étaient atterrés!

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      • bleurp // 03.02.2015 à 12h56

        vous semblez bien connaitre Robespierre dites moi.
        revisez un peu
        http://www.youtube.com/watch?v=XiM74n8I2Gc

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      • Roscanvel // 03.02.2015 à 14h58

        C’est justement parce qu’il voulait mettre en application « les textes admirables » qu’il y a eu le 9 Thermidor.
        Êtes-vous bien certaine que « ses amis d’Arras » étaient de vrais amis?
        Le 9 Thermidor consacre la victoire de la bourgeoisie sur le Peuple. C’est la victoire de la ContreRévolution.

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      • Mouise // 03.02.2015 à 15h40

        « mais une fois au pouvoir »…
        Peut-être convient-il de s’interroger sur l’essence même du Pouvoir pour espérer obtenir un début de réponse à votre remarque ?

        Je tente une réflexion : le Pouvoir consiste à vouloir s’accaparer les fruits de la vie tout en reniant les lois internes au vivant qui permettent seules d’en jouir en plénitude (de la vie et de ses fruits).
        Selon cette approche j’en déduis que, par nature, le Pouvoir est divisé, et qu’il conduit au crime. Corollaire : plus il est puissant, plus il ment, et donc plus l’homme qui l’incarne y perd son intégrité morale.

        Ni Bouddha ni Socrate ni Jésus (par ordre chronologique) n’ont voulu le Pouvoir (allez savoir pourquoi… ?), mais leur parole (et actes) faisait autorité, car visiblement comme en conformité avec ce que l’auditoire ressentait de la vie (genre comme une parole qui me fait ressentir comme une douce et profonde joie de vivre).

        Bref, selon moi, dans l’absolu (i.e. ça n’arrive pas tous les jours), le seul pouvoir où le peuple ne se renie pas, et qui n’en est pas un (de pouvoir), c’est de faire sécession ; et tout le reste – conquête du Pouvoir – ça sert à tourner autour du pot.
        Sauf que la tentation du Pouvoir, qui ne la connaît pas ? Qui n’y a pas succombé ?
        Donc, historiquement, le Pouvoir (ici politique) redevient à peu près humain (satisfaisant) que lorsqu’il lutte contre les autres formes de pouvoirs (oppression/exploitation Economique, Cléricale, Technique, des Forces aveugles de la « Nature », etc..) et s’auto-limite lui-même.

        Si vous voulez perdre quelqu’un (au sens de « perdre son âme »), lancez-le dans la conquête du Pouvoir. Généralement y a pas besoin d’insister pour qu’il embraye…

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      • tepavac // 04.02.2015 à 00h06

        A rose du sud!

        C’est tout le malheur éternel des penseurs en général, philosophes, idéologues, et deistes recherche le parfait et par la même, ne peuvent que conseiller et non prescrire.
        Et lorsqu’il sont en état de le faire, alors ils en viennent naturellement à trucider les trois quart de la population, le reste lui étant soumis par la dictature et la peur.

        Montesquieu explique très bien, avec quelques phrases, cette tyrannie de la recherche de la perfection.

        Robespierre était un exellent penseur, il aurait dû accompagner la révolution et non tenter de la diriger. Cela fut fatal et à l’un, et à l’autre.

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  • luci2/29 // 03.02.2015 à 04h05

    Au moins,cet Homme pense…!
    C’est,je crois,ce qui manque le plus,et empêche de marcher,ensemble ,mais réellement,vers l’autonomie par l’acquisition d cet esprit critique dont la privation-vitale- empêche de dire « Nous » …

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    • Gaïa // 03.02.2015 à 08h54

      En effet Badiou nous montre ici la vraie fracture qui devrait nous intéresser, entre d’une part les classes d’hommes et de femmes sans liberté et maintenues dans une certaine esclavitude, et d’autre part une classe possédante qui marginalise et appauvrit de plus en plus une grande partie de l’humanité tout en la plongeant dans des guerres sans fin et des désastres écologiques immenses pour satisfaire ses intérêts. Cette fracture là, de loin la plus importante et la plus sérieuse, devrait nous guider dans toute analyse d’événements.

      http://www.elcorreo.eu.org/Depuis-quand-les-Etats-Unis-et-l-OTAN-commanditent-ils-le-terrorisme

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  • Serge // 03.02.2015 à 04h54

    Je pense aussi que le concept de « république » ,ne suffit pas à faire du lien .C’est très bien mais c’est juste une association contractuelle juridique et politique ,qui se passe d’appartenance charnelle .
    Badiou ,droit dans ses bottes ,lui croit toujours au communisme ,comme solution .

    A ma connaissance les communistes ne reniaient pas l’idée de peuple et de nation :cf les mouvements de libération nationales communistes comme au Vietnam .
    Trotsky lui-même louait la peinture de Diego Rivera ,comme l’expression du peuple mexicain .
    Le PCF chantait la Marseillaise en même temps que l’internationale et voulait « produire français » .

    L’orthodoxie communiste elle,stipule que celui-ci ne peut advenir complètement qu’avec une société sans classe .La dictature du prolétariat et le socialisme des conseils ouvriers et paysans,n’étant qu’une phase transitoire .
    Alors ,on n’est pas rendus …ce sera long,(surtout à la fin ,comme dit W.Allen) ,on frôle l’infini 🙂
    Mais Badiou théorise et parle même dans le poste .ça ne mange pas de pain quand ça évite de se coltiner au réel .
    Marx au moins lui avait co-fondé la 3° internationale .
    Où il est le nouveau parti communiste fondé par Badiou ?
    Ah oui je viens de consulter wikipédia ,c’est « l’organisation politique » ,rejeton minuscule de la non moins squelettique UCFML(parti mao) des années 60 .
    Waouh,vous êtes sauvés !

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    • lemoine001 // 03.02.2015 à 07h38

      Marx n’a pas fondé la 3ème internationale (plutôt la 1ère et la de

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      • Serge // 03.02.2015 à 18h35

        Evidemment ! Merci d’avoir rectifié .J’aurais dù me relire .Lapsus .Heure tardive nocturne sans doute …

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        • tepavac // 04.02.2015 à 00h18

          Bonsoir Serge !

          je crois que Badiou faisait référence à Baboeuf, qui lui même ne faisait que suivre l’idée de Ciceron, sur le partage des richesse.

          je sais que cela va en surprendre quelques uns, mais cet empereur fut le premier à promulguer une loi pour interdire à toute famille de détenir plus de 60 sesterces….

          La Rome d’alors ressemblait fort étrangement à notre occident d’aujourd’hui. ….

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          • Homère d’Allore // 05.02.2015 à 09h35

            Je pense que vous confondez Cicéron avec Tiberius Gracchus.

            Cicéron avait une fortune estimée à 13 millions de sesterces et, à ma connaissance, n’a jamais prêché ce type de réformes sociales qui auraient beaucoup choqué le Sénat et l’aurait empêché de devenir Consul.

            Babeuf avait pris le pseudonyme de Gracchus en hommage aux frères Gracques. Eux avaient une volonté de limiter les inégalités entre citoyens, à l’aide de réformes agraires.
            Mais je ne connais pas cette histoire de 60 sesterces… Si vous avez des sources, merci d’avance !

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    • François // 03.02.2015 à 10h38

      « ça évite de se coltiner au réel . »

      Et qu’est-ce que le réel? Eclairez-nous.

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      • Mélissa // 03.02.2015 à 14h34

        Si je peux me permettre,…le réel n’est-il pas la confrontation de chaque problématique de la société avec les règles légales qu’elle s’est choisies…?

        Le carcan affligeant du traité de Lisbonne,fait une OPA sur la politique et la musèle,toutes tendances confondues…

        Pour Badiou comme pour toutes les tendances,seul le recouvrement de nos souverainetés permettrait un combat politique ouvert et non faussé.

        La seule ligne de front qui puisse faire consensus chez toutes les tendances politiques est la sortie de l’OTAN et de l’UE.C’est sur ce seul point que l’on pourrait rassembler toutes les forces démocratiques pour pouvoir sortir de ce carcan.
        Certains partis courageux montrent l’exemple et mettent de côté leurs particularisme clivant pour rejoindre cette ligne de front…

        http://www.m-pep.org/spip.php?article3908

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        • tepavac // 04.02.2015 à 00h32

          Mélissa je partage tes sentiments, mais je ne partagerais pas ton opinion sur les partis.
          il n’y a rien de plus misérable, de plus liberticide qu’un Citoyen encarté. D’autant plus que c’est bien ces parties, sans exception, qui nous ont amené devant cette montagne de problème mortifere

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          • Mélissa // 04.02.2015 à 08h54

            Un peu de modération vis-à-vis des partis!…

            Ce sont aussi des partis comme l’UPR et quelques autres qui apportent au débat politique les éclairages indispensables à une juste vision de la donne.

            Rien ne vous empêche,plutôt que de refuser de vous engager dans l’un ou dans l’autre,d’appartenir à plusieurs d’entre-eux,…parmis ceux qui sont voués à la convergence,…pour y militer en faveur du rapprochement et de la constitution d’un front républicain pour la sortie de l’OTAN et de l’UE.

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  • Old Ohm // 03.02.2015 à 05h02

    Non mais, la conclusion qui tombe comme un cheveu sur la soupe.
    Pendant la lecture un brin galvanisante (la pichenette à Voltaire, pas mal) je me disais Badiou va m’étonner. Bah non, c’eût été trop beau, il y a un moment on ne se refait plus, c’est comme ça. Je raye absolument le dernier paragraphe afin d’apprécier à sa juste valeur le reste; c’est dommage, encore une fois.
    «Croyez-moi» (sic). Bah justement, juste non. Une bannière rouge est bien pratique pour s’en laver les mains.

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    • Philippe, le belge // 03.02.2015 à 10h12

      Le problème est que vous ne pouvez pas prendre le contenu de l’article sans sa conclusion!
      Il m’arrive souvent de décrire ma vision du monde à des gens qui me disent tout du long: « tu as raison, tu as raison… » jusqu’au moment où je lâche le mot « communisme » et où, d’une seconde à l’autre, je dis n’importe quoi…
      Réflexe anti-communiste primaire ancré par des décennies de propagande.

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      • Old Ohm // 03.02.2015 à 10h28

        Je fais ce que bon me semble, pardi !

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      • DUGUESGLIN // 03.02.2015 à 11h04

        Philippe.
        Ce que vous dites est vrai, mais il existe en retour un anti-christianisme primaire. Les deux camps qui ont des valeurs humaines proches ont manqué leur rencontre.
        Le très chrétien Strelkov du Donbass est aussi très « communiste » dans sa vision de la société.
        Si les philosophies matérialistes n’avaient pas cherché à extirpé de l’âme des hommes sa dimension spirituelle, l’urss existerait peut-être encore, mais sous une autre forme.
        Le piège également pour les peuples c’est l’internationalisme, qui risque la centralisation du pouvoir lequel parle au nom du peuple sans lui laisser la maîtrise de son destin comme en ex-urss, avec finalement le totalitarisme. C’est une erreur. Ce qui explique, du moins en partie, la domination tout aussi matérialiste et internationaliste du système oligarcho-capitaliste, face à la philosophie marxiste, puisque l’un des deux camps devaient être vainqueur.

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        • Renaud 2 // 03.02.2015 à 13h44

          Je ne vous suis pas sur l’opposition capitaliste/marxiste. Comme le montre l’ouvrage d’Anthony Sutton « Wall Street et la révolution bolchevique », il y a bien eu des liens entre la finance internationale et les bolcheviques/communistes. Capitalisme et communisme – tel qu’il a été appliqué du moins – sont tous les deux productivistes et servent la concentration du pouvoir. Pour justifier le productivisme et l’industrie de guerre, il faut bien désigner un ennemi, hier les communistes, aujourd’hui les djihadistes. En fait, il n’y a que des guerres de ressources et de pouvoir. Les idéologies et religions ne sont que des prétextes. Le système oligarcho-capitaliste peut tout aussi bien devenir communiste, à partir du moment où ce sont les mêmes qui concentrent le pouvoir.

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          • anne jordan // 03.02.2015 à 15h27

            « bolchevisme  » collusion avec Wall Street ; ok , et après ?
            croyez vous que Marx aurait approuvé les bolcheviques ?
            lisez Bensaïd :  » Marx , mode d’emploi  » , vous verrez que sur le productivisme , entre autres , Marx n’était pas , comme il le disait lui même ,  » marxiste  » !

            ( désolée , le livre est illustré par feu Charb ! )

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            • Renaud 2 // 03.02.2015 à 22h40

              J’avoue mon inculture totale concernant Marx, merci du conseil. C’est bien pour cela que je précisais le communisme – tel qu’appliqué. Mon impression, c’est que toute idéologie, tout mouvement, aussi sincères qu’ils peuvent être, finissent par perdre leur substance dès lors que les enjeux de pouvoir sont grands.

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          • Renaud 2 // 04.02.2015 à 21h06

            Merci pour ces éclaircissements. Il faut aussi que je comble mes lacunes sur l’histoire russe : )

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    • Ray // 03.02.2015 à 13h24

      @ Old Ohm…Bonjour…(Je résiste…mais le courant passe .)
      Ce lien, juste pour épaissir la soupe des  » symboles….
      http://www.1789-1815.com/1789_07_cocarde1.htm

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      • tepavac // 04.02.2015 à 00h50

        Merci Ray, exellent.

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  • lorsi // 03.02.2015 à 05h57

    lire le VOLTAIRE de MARION SIGAUD qui retablit une partie de la verite

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    • DUGUESGLIN // 03.02.2015 à 08h11

      Très intéressant, ouvrage qui prête à réflexion. Une remarque il s’agit de Marion Sigaut avec un T.

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      • sadsam // 03.02.2015 à 10h35

        Lire absolument aussi son autre ouvrage « La marche rouge ».

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  • Passicon // 03.02.2015 à 07h11

    Peur de rien Badiou! 40 ans de philosophie atlantico-européenne qui nous ont mené la ou on est, mais non voyons! C’est pas assez! Brulons le drapeau tricolore, vive le drapeau rouge… Chions sur la France! On sait faire que ça depuis que de Gaule a disparu, mais, soyons en sur, c’est là, la voix du Progrès ! Merde alors on dirais du BHL! Ça fait pitié … Pauvre de nous qui subissons ces raisonnements obscènes……

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  • DUGUESGLIN // 03.02.2015 à 07h11

    La petite république de Novorossia, a su faire alliance entre communisme (non soviétique) et le christianisme orthodoxe. Les ressources de la république sont devenues propriété du peuple.L’orthodoxie est la religion de la Novorossia, mais la liberté de culte est reconnue. Sauf si une religion remet en cause le principe et le fondement de la république.

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    • Nerouiev // 03.02.2015 à 13h42

      En voici un en russe : http://mukcun.woya.ru/news/20324/

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      • DUGUESGLIN // 03.02.2015 à 17h00

        Merci beaucoup Nerouiev

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        • PL // 03.02.2015 à 18h12

          ce document ne vaut rien

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    • PL // 03.02.2015 à 13h56

      « La petite république de Novorossia, a su faire alliance entre communisme (non soviétique) et le christianisme orthodoxe » -> non, la nostalgie envers l’union soviétique est plus forte que la nostalgie envers le communisme, car c’est le parti communiste au pouvoir qui a mis fin à l’expérience soviétique, ce que la plupart regrettent, et beaucoup tiennent rigueur aux communistes pour cela.

      « Les ressources de la république sont devenues propriété du peuple » -> là vous êtes tout à fait optimiste

      « L’orthodoxie est la religion de la Novorossia, mais la liberté de culte est reconnue » -> non encore une fois, si la constitution de donetsk fait référence explicite à l’orthodoxie, ce n’est pas le cas de celle de lougansk, tout cela découle des rapports de force locaux, qui sont loin d’être stables.

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  • lemoine001 // 03.02.2015 à 07h35

    Le problème avec Alain Badiou, c’est qu’après avoir fait une analyse somme toute assez simple (le rappel à la contradiction fondamentale entre capital et travail) il annonce que l’action politique est nécessaire (ce qu’il appelle l’idée communiste) mais qu’il se dérobe à toute forme d’action concrète. Car l’action politique exige qu’on s’organise, qu’on agisse de façon concertée dans le cadre des institutions (même si c’est pour les subvertir).
    Le repli sur le « mouvementisme » est ce qui permet ce double langage (appel à l’action et choix de l’inaction).

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  • Bruno // 03.02.2015 à 07h42

    Pour rebondir sur la mission pacificatrice de l’occident et en l’occurrence son soutien indéfectible à Israël : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/03/le-chef-de-la-commission-d-enquete-de-l-onu-sur-gaza-demissionne_4568498_3218.html

    « 2 143 morts côté palestinien et 71 côté israélien ». Je pense que tout est dit.

    Pour parodier Coluche, est-ce dans les milieux autorisés, on ne s’autoriserait pas à penser, qu’un usage disproportion de la force, aurait été utilisé par les israéliens. Qu’en pensent Valls et Hollande ?

    On pourrait aussi s’autoriser à se demander si cette acharnement à tuer des arabes partout dans le monde et il faut appeler un chat un chat, puisque le monde arabe possède l’exclusivité du lâchage de bombe sur sa tête, si cette acharnement donc « n’aurait » pas des conséquences sur un certains « ressenti » que « pourrait » avoir une partie de population française envers notre République.

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  • Kelao Kelenn // 03.02.2015 à 07h47

    Badiou théorise et parle même dans le poste, ça ne mange pas de pain, nous dit Serge. Cet homme a certes son fond de religiosité, d’un style original, mathématico-marxo-platonicien, avec un brin de poésie plus ou moins volontaire (Qui n’a pas sa petite délirante perso ?). Donc lui aussi est tout-à-fait commercialisable.
    N’empêche que, comme il l’a toujours su, il nous ramène à quelques vérités élémentaires. Par exemple, qu’il ne faut pas prendre pour la guerre fondamentale les conflits d’intérêts entre des versions locales différentes du capitalisme barbare global.

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  • DUGUESGLIN // 03.02.2015 à 07h53

    Voici un lien sur réseauinternational qui donne une autre idée de la gauche en Grèce.
    Cela n’est pas contradictoire avec ce que dit Alain Badiou, mais pourrait compléter ses propos en prenant en considération la culture orthodoxe de la Grèce.
    http://reseauinternational.net/quand-lallemagne-entend-tsipras-merkel-reve-denvahir-la-grece/

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    • anne jordan // 03.02.2015 à 15h39

      « Résultat: la bourse perdait près de 10% dans la journée. Plus personne ne parie désormais sur l’avenir des banques grecques. »
      pas très orthodoxe , ce Verhaege , @Duguesclin !

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  • Patrick Luder // 03.02.2015 à 08h06

    Mars 2003, guerre du Golf en Irak, par la coalition menée par les USA, destinée à renverser le gouvernement en place. Désengagement progressif de 2009 à 2011 puis réengagement en 2014 pour des opérations aériennes. Dès 2006, une guerre inter-islamique entre Chiites et Sunnites fait des centaines de milliers de morts. Actuellement et pour encore de longues années, l’Irak est déstabilisée politiquement, économiquement et socialement.

    Mars 2011, guerre civile Syrienne. Des rebelles sont formés armés et soutenus par les USA et leurs alliés la Ligue arabe certains pays occidentaux la Turquie l’Arabie saoudite le Qatar, dans le but de renverser le gouvernement en place. Un gouvernement en place qui est lui soutenu par l’Iran le Venezuela l’Algérie la Chine et la Russie. Une guerre civile qui fait des centaines de milliers de morts (certains dénombrent 1 million et demi de morts. Actuellement et pour encore de longues années, la Syrie est déstabilisée politiquement, économiquement et socialement.

    C’est dans ces régions déstabilisées comme tant d’autres, que se sont développés des mouvements terroristes, recrutant des personnes marginalisées ou alliénées => en rupture totale avec la société. Profitant du désarroi des personnes pour faire naître une doctrine destructrice, visant à éliminer tous les non musulmans extrêmistes (donc également tous les musulmans modérés), sous l’excuse d’une religion dénaturée et afin d’imposer un régime totalitaire … mais le but s’apparente d’abord à rejeter tout ce qui ressemble à nos société occidentales … comment est-ce possible et pourquoi ? ? ?

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    • DO // 03.02.2015 à 17h35

      Comme le dirait ce cher Dick Cheney , ancien vice-président américain : « Le bon Dieu n’a pas jugé bon de placer le pétrole dans les démocraties »

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  • Tapia // 03.02.2015 à 08h54

    J’avais cet air de Brassens en tête lorsque je ne suis pas aller manifester…Parfois seul le poète possède l’échappatoire…La mauvaise réputation

    Le jour du quatorze-Juillet,
    Je reste dans mon lit douillet ;
    La musique qui marche au pas,
    Cela ne me regarde pas.
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En n’écoutant pas le clairon qui sonne ;
    Mais les braves gens n’aiment pas que
    L’on suive une autre route qu’eux…
    Non les braves gens n’aiment pas que
    L’on suive une autre route qu’eux…
    Tout le monde me montre du doigt,
    Sauf les manchots, ça va de soi.

    Pas besoin d’être Jérémi’,
    Pour d’viner l’ sort qui m’est promis :
    S’ils trouv’nt une corde à leur goût,
    Ils me la passeront au cou.
    Je ne fais pourtant de tort à personne,
    En suivant les ch’mins qui ne mèn’nt pas à Rome ;
    Mais les brav’s gens n’aiment pas que
    L’on suive une autre route qu’eux…
    Non les brav’s gens n’aiment pas que
    L’on suive une autre route qu’eux…
    Tout le monde viendra me voir pendu,
    Sauf les aveugl’s, bien entendu.

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    • Homère d’Allore // 03.02.2015 à 09h17

      Les débats de 1905 sur la séparation de L’Eglise et de l’Etat ont inspiré à Gaston Coûté ce beau poème ( à lire à haute voix).

      http://www.barouline.org/paroles-de-chansons/gaston-coute/la-separation.html

      Aujourd’hui comme hier, les questions religieuses ou anti-religieuses sont des leurres pour ne pas parler des questions économiques.

      Badiou, avec ses défauts (en effet son soutien à Pol Pot le rend souvent inaudible), pointe bien la différence entre Robespierre, qui n’était pas anti-chrétien et les Girondins ou Danton qui l’étaient.
      De même, Marx considérait la lutte contre la religion comme secondaire par rapport aux luttes économiques.

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      • Bruno // 03.02.2015 à 09h47

        La citation de Marx sur la religion « opium du peuple » est souvent tronquée. Dans sa globalité, elle est en fait très compassionnelle.

        « La religion est le soupir de la créature accablée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses où il n’est point d’esprit. Elle est l’opium du peuple. »

        Et puisque ce n’est pas la religion qui fait l’homme mais l’homme qui fait la religion, il faut s’intéresser aux religions comme un phénomène secondaire. Une conséquence. A cet égard, disserter à l’infini sur les « avantages » et « défauts » de tels ou tels religions est totalement stérile. Il faut s’intéresser au contexte humain, économiques, démographique, sociale…

        Donc on ne part pas en guerre contre l’islamisme radical des banlieues. Pas plus que l’on part en guerre contre le FN. C’est un non-sens.
        On part en guerre contre l’illettrisme, la misère intellectuelle et matérielle, le chômage etc.

        Si l’on dresse un constat d’impuissance devant tous ces problèmes alors le pire est a craindre.

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  • Goldoni // 03.02.2015 à 09h32

    D’accord avec Badiou pour réactiver une nouvelle hypothèse communiste. Intellectuellement il n’est pas très malin de faire croire que la pensée de Badiou n’a pas évolué depuis 40 ans… Il est temps de mettre du rouge si l’on ne veut pas se retrouver dans le brun. Oui au Donbass (le PCFR apporte un gros soutien -hommes, matériel, aide humanitaire…-, en Grèce et ailleurs cette idée fait son chemin.
    Concernant les Khmers « rouges » je n’était pas né, mais je sais qu’ils ont été soutenus jusqu’au dernier moment par les occidentaux (représentation à l’ONU notamment) alors que les communistes Viet namien les chassaient du pays.
    A trop simplifier on se prend les pieds dans le tapis.

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    • Homère d’Allore // 03.02.2015 à 09h53

      C’est vrai, Goldoni, que la plupart de ceux qui reprochent à Badiou son soutien aux Khmers rouges ne veulent pas se souvenir de ça :

      http://m.nouvelobs.com/article/20141113.AFP0654/la-france-a-t-elle-livre-des-cambodgiens-aux-khmers-rouges-en-1975.html#null

      En revanche, à l’intérieur du camp marxiste, on peut s’interroger sur son analyse d’une paysannerie révolutionnaire. Marx n’a jamais considéré cette classe comme révolutionnaire.

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    • Charles // 03.02.2015 à 10h05

      Ouais. D’ailleurs, nos pays si démocratiques et si humanistes sont copains avec les pires régimes de la planète (pour ne pas dire qu’eux-mêmes en font partie), mais ça n’a pas l’air de gêner grand monde.

      Le citoyen de base a beau être indigné, il fait comme s’il n’avait rien à voir là-dedans.

      Qui ici sur ce forum a décidé de ne pas payer ses impôts en signe de protestation contre les bonnes relations qu’entretient la France avec l’Arabie Saoudite et le Qatar (par exemple) ? Personne. Et pourtant, nos impôts, ce sont eux qui servent à bombarder la Libye, à nous engager en Syrie, à subventionner Total, etc.

      Ça me fait bien marrer, les gens qui vilipendent Badiou pour son soutien aux Khmers rouges ou son inaction. Mais que faisons-nous de plus, nous ? Écrire des commentaires, c’est ça, le summum de la citoyenneté ? Ça suffirait pour être citoyen ?

      Soit nous sommes en démocratie et nous sommes citoyens et il est de notre devoir d’agir. Soit il nous faut bien admettre que nous risquons tellement à agir que nous ne sommes pas en démocratie (ceci dit, ça ne nous empêche pas non plus d’agir- le risque est plus grand, c’est tout).

      Mais non, on ne fait rien. Autant pour les leçons de morale, hein ! (Et pour les belles âmes qui s’en prendraient à ma propre inaction, je l’avoue ingénument ET sérieusement : je fais partie des inactifs malgré mes convictions, ce qui devrait faire réfléchir à la difficulté de l’engagement et à ses freins – plutôt que de porter des anathèmes faciles).

        +10

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  • lemoine001 // 03.02.2015 à 09h52

    Il y a un point sur lequel je contesterais l’analyse d’Alain Badiou. C’est quand il qualifie de « fasciste » l’attentat contre CH. Le fascisme est un mouvement politique remettant en cause par la violence à la fois la république et la démocratie. Il a toujours été au service du capital (qui l’a financé en sous-main). Le fascisme a eu ses intellectuels (et non des moindres).

    L’attentat en question est un acte religieux. Il n’y a aucune raison de lui dénier ce qualificatif même s’il s’agit d’une religion mortifère et violente. On le voit bien à l’espèce de morale des deux frères K.
    Quelques exemples : « je ne tue pas parce que tu es une femme » ou « nous ne tuons pas les civils » (la conception des « civils » est quelque peu délirante mais elle est affirmée). Surtout c’est le rétablissement du sacré qui est en cause et enfin les tueurs se veulent des « martyrs ». Il n’est pas question pour eux de survivre à leur acte. Leur mort est essentielle à la complète réussite du rétablissement de ce qui a été profané.

    Ce type de religieux est prépolitique. C’est une forme de pensée archaïque et c’est pour cela que nous avons à la fois du mal à la comprendre et à l’influencer. C’est comme s’il s’agissait de ramener à la raison et à une conception laïque du monde le chamane ou le sorcier d’une tribu lointaine.

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    • lemoine001 // 03.02.2015 à 10h29

      On pourrait même dire que nous sommes dans ce que Hegel présente comme la période négative de la religion. Je le cite : « L’homme alors, au lieu de prendre part aux choses de ce monde et d’accepter la vie humaine telle qu’elle est, s’en sépare et les repousse loin de lui. La foi, dans cette existence abstraite, s’isole de la société et de ses intérêts. Les hommes ne reconnaissent leur fraternité et leur identité que dans l’unité de croyance, ne s’aiment que par elle et pour elle dans la communion religieuse et l’esprit de l’église. Là seulement, dans cette source pure, ils contemplent leur image. L’homme ne regarde pas l’homme en face ; il n’entre pas en rapport direct avec son semblable, ne sent pas le besoin de s’unir à lui par l’amour, par la fidélité et la confiance, par la communauté de desseins d’entreprises. »

      HEGEL : Esthétique – deuxième partie – troisième section – chapitre 2 – de la chevalerie

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    • Rose du sud // 03.02.2015 à 10h33

      C’était plutôt le chaos dans leur tête! dans la misère et le désespoir un peu de pouvoir par les armes les avait séduit c’est tout.
      Comment expliquez-vous alors le meurtre du pauvre monsieur qui travaillait à la maintenance. Il ne leur barrait même pas le passage. Il ne s’agissait pas de servir « une cause »comme le prétendait certain journaliste!
      L’un aurait dit ; « on ne tue pas une femme » tandis que la Psy femme du groupe était déjà morte!

      D’ailleurs sa présence au sein du groupe m’a posé question!
      Une psy qui doit aider les gens à se respecter et à respecter l’Autre adorait l’INSOLENCE des rédacteurs du journal et leur racisme, finalement.
      Les membres de notre gouvernement sont malades, et certains PSY aussi!

        +4

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      • lemoine001 // 03.02.2015 à 12h59

        Religion et confusion ne s’excluent pas. Ce que je pointe, c’est un mode de fonctionnement de la pensée, une conception archaïque du monde et du rapport aux autres.

        Le caractère religieux de l’acte (pour ceux qui l’ont perpétré) n’exclut pas non plus un minimum de sens pratique : laisser en vie une personne au rez de chaussée quand on va commettre un carnage à l’étage, c’est s’exposer à ce qu’elle donne l’alerte. De même pour ce malheureux policier lâchement abattu : il était qualifié pour donner efficacement l’alerte.
        Quant à la psychanalyste, elle était membre de la rédaction donc cible.

        Il faut bien voir, à mon avis, que cette religiosité à la fois inculte et primitive se greffe sur un mouvement politique qui se sert d’elle. Les gens de daesh ou du yemen font de la politique (la guerre est une forme de l’action politique). Ceux qu’ils envoient au suicide agissent sous l’influence de motivations religieuses.

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  • williamoff // 03.02.2015 à 10h22

    Ce n’est pas tant le mot « République » qu’Alain Badiou dénonce, mais sa construction historique, national et bourgeois. Il suggère, et c’est bien comme cela qu’il faut le comprendre, qu’il est temps de lutter pour construire une République Populaire et Démocratique afin que « nos vrais maîtres impitoyables, les riches régents de notre destin, soient enfin congédiés ». Un beau programme révolutionnaire pour qui aime la vie et non pas la mort.

      +9

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  • Lt Anderson // 03.02.2015 à 10h29

    Première fois de mon vivant que je lis un véritable discourt révolutionnaire, au sens prolétarien, de la part d’un grand intellectuel.

      +5

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  • olivier47 // 03.02.2015 à 11h09

    Les tricolores manipulés et les rouges efficaces ? Mais quelle blague !

    Les 68ards – qui ont permis l’avénement du consumérisme – et les antifas – bras armé du totalistarisme démocratique -, sont 1. manipulés, 2. inefficaces…

    La conclusion de Badiou n’est absolument pas soutenue par quelque idée valable, zéro. Elle arrive comme un cheveu sur la soupe, on voit pas d’où elle sort, presque étrange…

    Ô Badiou le grand intellectuel de gauche, de la gauche radicale, musclée, couillue, lucide !

    Qu’est-ce qu’il fait dans les colonnes – qui lui sont ouvertes notez – de cet organe de presse du pouvoir oligarchique ?

    BADIOU CHERCHE A DIVISER les franges résistantes de la population française, en stigmatisant les uns, idéalisant les autres, dans l’objectif de réduire leur efficacité en éloignant l’éventualité d’une salutaire réconciliation. Point barre. Et ce monsieur est lui-même, dans le meilleur des cas, manipulé.

    Donc Badiou et sa conclusion, c’est une énorme chutzpah ! Je suis manipulé par ceux qui m’ouvrent les colonnes de leurs journaux et qui m’ont rendu inefficace mais je prétends pouvoir désigner les bons et les mauvais sur l’échelle de la manipulation et de l’efficacité ! Formidable !!

      +11

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    • Carabistouille // 03.02.2015 à 12h53

      ça se résume en un seul mot: gauchiste.

        +8

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    • williamoff // 03.02.2015 à 15h22

      Une barricade n’a que deux côtés. Etre du côté « Rouge » c’est être avec ceux qui n’ont que leur travail pour vivre : les prolétaires (c’est le sens de ce mot). Etre de l’autre côté avec le « bleu blanc rouge », c’est être avec celui de l’ordre et de la propriété.
      Il faut donc choisir son camps camarade ! Votre problème il me semble, c’est que les mots « prolétaires » ou « Rouge » vous donnent des boutons…
      D’autre part vous semblez ne pas vraiment connaître l’histoire des idées, et vous reprenez la terminologie à la mode dans les média pour désigner tout est n’importe quoi. Par exemple « gauche radicale », n’existe dans la novlangue médiatique que parce le PS est de droite, et qu’être simplement Keynésien comme Syrisa en Grèce ou comme Jean-Luc Mélenchon ici, devient dans leur jargon la « gauche radicale » alors qu’ils ne sont que réformistes. Souvenez vous que Clémenceau ou encore Daladier étaient membres de partis…radicaux !
      Alain Badiou n’est pas comme vous le subodoré un « gauchiste » soixante-huitard, mais bien au contraire un communiste qui en revendique l’appellation. Un marxiste-léniniste si vous préférez et non pas un trotskiste ou un anarchiste.
      Enfin, un communiste n’a pas à se définir comme anti-fa puisque les idées qu’il défend sont en soi un programme antifasciste : c’est l’Egalitarisme (égalité juridique, égalité sociale, égalité économique et égalité culturelle). Les fascistes, ne s’y trompent pas et sont toujours et avant tout anti-communistes parce qu’ils ne croient pas en l’égalité entre tous les hommes. Les Mussolini, Franco, Hitler, Park, Pinochet, Iatseniouk, etc.., ont tous pour point commun d’avoir systématiquement persécuté, combattu les armes à la main, et emprisonné les communistes.

        +6

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      • olivier47 // 03.02.2015 à 17h12

        Z’êtes gentil williamoff :

        1. je suis un « rouge » d’origine prolétaire (z’êtes gentil de vous préoccuper de mon problème mais contentez-vous pour l’heure de gérer celui d’être ridicule)

        2. gauche radicale, antifas, 68ards… c’est pas le sujet et je sais très bien où se situe Badiou, le fait est que les « rouges » sont depuis 50 ans complètement inoffensifs et plus que jamais aujourd’hui

        3. sur le fond, la barricade doit se situer entre dominants et dominés, les « rouges » et les « bleu-blanc-rouge » sont tous deux dominés ; les monter les uns contre les autres, c’est horizontaliser la lutte des classes et l’affaiblir, ce à quoi participe Badiou.

        Vous avez des éléments sérieux à apporter sur le fond pour contribuer à la réflexion collective sur NOS problèmes plutôt que de la ramener longuement sur des éléments périphériques voire hors-sujets dans le seul objectif de vous faire valoir ? Parce que la seule chose que je lis de vous là-dessus, c’est rouge=gentils, bleu-blanc-rouge=méchants. C’est très léger hein…

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        • williamoff // 03.02.2015 à 19h40

          Croyez-vous vraiment que vos propos permettent un quelconque rassemblement de qui que ce soit ? Vous me paraissez plutôt confus, et surtout à vrai dire un tantinet haineux et méprisant.
          Je ne sais pas trop ce que vous voulez dire par « horizontaliser la lutte des classes », mais je sais que l’extrême droite rêve de rassembler le riche et le pauvre derrière le drapeau, un peu selon le principe de la corporation vichyste. L’on sait également qui sera le dindon de la farce dans ce genre d’attelage contre nature.
          Il y a une grande différence entre « prolétaire de tous les pays unissez-vous » et le discours d’un rassemblement « vertical » (selon votre terminologie j’imagine) qui rassemble ceux que pourtant tout oppose et divise ceux qui devraient s’unir car partageant les mêmes aspirations.
          Quand à la fin manichéenne de votre petite diatribe, elle n’engage que vous et je n’ose imaginer que vous puissiez me rendre responsable de vos propres conclusions. Néanmoins, et comme vous m’invitez à vous dire ce que j’en pense « hein ? », je vous l’accorde donc bien volontiers, c’est en effet une conclusion très légère…

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          • olivier47 // 03.02.2015 à 20h43

            C’est vous qui êtes venu me chercher en étant désagréable, ne me reprochez pas de l’être à mon tour…

            Sur les gentils, les méchants, c’est grosso modo ce que vous dites vous, je n’ai fait que résumer votre propos.

            Horizontaliser, c’est monter des dominés contre des dominés, dans un rapport donc horizontal.

            Renverser les dominants nécessite, oui, de rassembler tous les dominés, du prolétaire, au petit entrepreneur, commerçant, artisan et l’employé cadre (ils travaillent aussi…).

            La nation est l’échelle à laquelle ce rassemblement doit être conduit. Le sentiment d’appartenance à la classe ouvrière, laborieuse, ça n’existe plus, et les différentes catégories de dominés français ont des intérêts communs. C’est bien selon ce raisonnement le tricolore qui doit prévaloir, mais un tricolore rouge !

            Un des principaux obstacles à se rassemblement est l’aversion des « rouges » pour tout sentiment nationaliste, tout sentiment d’appartenance nationale, qui est un vecteur de rassemblement du peuple français. Badiou participe à cette manipulation.

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  • Mephisto // 03.02.2015 à 11h40

    Le mal peut s’expliquer par les frustrations…C’est ce que dit M Conche qui comme JJ Rousseau pense que l’homme est naturellement bon…contrairement à ce que nous dit la Bible….L’homme est touché par le péché dés sa naissance…

    La frustration peut conduire à la haine et à la cruauté.
    Le parcours des frères Kouachi et Coulibaly ne sont pas des parcours ordinaires…Il faut au départ que quelque chose se brise dans la personnalité… et c’est ensuite dans cette fêlure que va pouvoir s’installer n’importe quel fanatisme.

      +3

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    • nobody // 03.02.2015 à 14h42

      Les frères Kouachy ont eu une jeunesse effroyable, complétée par une terrible exclusion: la société a fabriqué des bombes sociales qui ont fini par exploser dans un emballage vert (Islam), comme elles auraient explosé avec l’emballage rouge de la révolution il y a 40 ans.

      Si on traite le social, on traite la quasi-totalité des problèmes. Le hic, c’est que nous vivons actuellement dans une société libérale qui produit méthodiquement de la misère dans un monde d’opulence (comme à chaque fois dans l’histoire que ce mode de pensée s’impose).

      Tout le travail des religions traditionnelles est de faire rentrer le Diable dans sa boîte (limiter l’ego des individus), afin de construire des sociétés relativement apaisées (et qui soient stables dans la durée).
      La religion libérale (ni dieu ni maître) fait l’inverse, ce qui conduit rapidement à la division et à la guerre de tous contre tous (et donc in fine à la guerre tout court).
      Le communisme qui est aussi une religion, construit un être collectif (le Parti = le prolétariat) qui n’est lui non plus limité par rien: ce qui explique ses excès.

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  • Olposoch // 03.02.2015 à 12h26

    Trés belle image que cette photo de Badiou…intense, précise, cadrée, un vrai portrait… très valorisant pour votre billet.

    Vous pourriez aussi vérifier que vous avez les droits de diffuser cette image, et si oui en créditer l’auteur.. sinon en payer les droits…

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  • georges glise // 03.02.2015 à 13h11

    merci m. badiou, vous n’avez pas oublié le sens de l’histoire, vous nous montrez le chemin de l’espoir pour la construction d’un vrai monde nouveau, qui suppose, tôt ou tard, la destruction de l’ancien.

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  • theuric // 03.02.2015 à 15h10

    Certes, Monsieur Badiou reste dans une référence ancienne d’un communisme moribond en en représentant l’un des derniers contributeurs.
    Libéralisme économique, communisme, fascisme et pires, sociale-démocratie, sociale-libéralisme, …, ce sont l’ensemble de ce qui a constitué les idéologies du XX° siècle qui, sous nos yeux, sont en train de se dissoudre dans un magma informe que, faute de mieux, nous nommons néolibéralisme ou marchéisme.
    Parce qu-ils ont tous cette empreinte historique, soit une pensée purement économiste de la société, soit une réaction à cette même pensée, les pressions de notre modernité, non encore misent au-devant d’une réflexion théorique et philosophique, donc non encore comprises, mettent l’ensemble de ces idéologies dans la nécessité de se condenser en cette même doxa.
    Ces trois jeunes, sans être les seuls, loin de là, perdu autant dans ce vide doctrinal abyssal et celui de leur propre vie, se sont laissés porté en tant que pions d’un jeu dépassant, et de loin, leurs capacités d’abstraction.
    L’Islam, ici, n’est que l’un des outils utilisé dans une complexité géostratégique où les acteurs réels sont bien loin d’être visibles, même si nous avons pu les voir.
    Certains d’entre-vous pensent qu’agir serait la plus belle des choses, alors comprenez cette complexité du temps.
    Ici, il ne faut pas penser religions, même si celles-ci structure les habitus sociaux, même si, aussi, j’en suis convaincu, le catholicisme reprendra sous peu, en France, de sa ferveur d’antan.
    Non, ne pensons pas religion, ni même économie, qui deviendra bientôt secondaire en raison du retour à sa fonction première, celle de permettre de faire de la bonne politique.
    Non, pensons plutôt, justement, politique, dans tout ce que cela englobe et, dans le cas présent, énergie.
    Je tiens toutefois à souligner que le caractère fasciste, voire plutôt nazi de l’E.I. est visible par cet autodafé que commis ce mouvement en brulant des livres anciens, bien que nous pourrions aussi considérer cet acte comme semblable à ceux de l’inquisition.
    Le nazisme serait-il le descendant lointain de l’inquisition?
    La question pourrait être laissée ouverte.
    Revenons à la politique.
    Celle-ci est par nature polymorphe puisqu’elle concerne, entre autres, aussi bien l’ensemble des rapports au pouvoir, dans toutes les dimensions sociales, de la famille à l’état, que de la meilleurs manière de régenter un pays, au mieux pour la population, la nouvelle gauche, ou au mieux pour le-dit pays, la nouvelle droite.
    Nous y trouvons également une part des symboliques nationales, les relations entre les divers et nombreux entités professionnelles, économiques, artistiques, des communications et énergies, des sciences, et j’en passe …

    Ce que je propose donc c’est une reconsidération, sur de nombreux points, totale, de ce que peut être la politique dans notre modernité.
    Parce que, quoi qu’il en soit du type de société le long de l’histoire humaine, la politique, soit la relation entre les êtres-humains dedans et hors d’une société donnée, à une époque donnée, fut toujours centrale.
    Les chimpanzés et les bonobos, sous des formes différentes, nous en montrent bien l’exemple.
    Non?

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    • Ughetto // 05.02.2015 à 12h31

      Bonjour ,je doute un peu beaucoup que nous soyons semblable aux bonobos ! Quand à la politique
      elle devrait d’ABORD être au service de la communauté que nous formons ,et non comme aujourd’hui au service des seigneurs qui nous dirigent et aux profits des banquiers et des multinationales . Quand à la religion chrétienne , j’ai passé assez de temps dans leurs écoles pour les juger : guerres de religions , c’est à dire guerres de pouvoir , obscurantisme ,exemple le soleil tourne autour de la terre et etc , lire Les Héritiers de l’impérialisme romain , de François-J Lessard
      chez Louise Courteau , il a passé les papes en revue , instructif , LA MALADIE DE L’HUMAIN
      est un désir immodéré pour le POUVOIR , ça va peut-être nous détruire , on a les moyens aujourd’hui , en tout cas c’est bien parti ! J’ai un âge certain , à défaut d’un certain âge , et je
      souhaite que ceux qui viennent après moi se réveillent et VITE , sinon ? , la première action qu’ils ont à faire c’est de regarder si ce qu’on leur a appris est VRAI ou FAUX , ils risquent d’avoir des surprises .Grandir pour moi c’est penser par soi-même : indispensable mais pas facile . Salut à tous .

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  • anne jordan // 03.02.2015 à 15h29

    on aimerait bien , @paturaud !
    lien inaccessible …

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  • Marco // 03.02.2015 à 19h25

    Rien a voir avec le billet, mais pendant ce temps « Les manifestants prennent d’assaut le palais présidentiel en Ukraine »
    http://lainfo.es/fr/2015/02/03/les-manifestants-prennent-dassaut-le-palais-presidentiel-en-ukraine/

    Pour les russophones:
    https://www.youtube.com/watch?v=-SeCvBgfsbM

    En gros: Les manifestants sont issus du bataillon « Fraternite ». Ils demandent l’etat d’urgence et le depart de Porochenko ainsi que de tous l’encadrement militaire, policier, …

    Traduit a la va vite (peut-etre des erreurs) je laisse les russophones corriger

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    • anne jordan // 04.02.2015 à 16h20

      mais … ils demandent aussi … la loi martiale !
      bref , ils sont pour MOINS ou pour PLUS de guerre ???

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  • Homère d’Allore // 04.02.2015 à 10h48

    C’est bien connu, à Cuba il y a la famine, la guerre civile…
    Je vous concède le goulag. Il y en a un ! Mais à Guantanamo, dans la partie occupée par la magnifique démocratie américaine.

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  • Ughetto // 04.02.2015 à 12h12

    Tout a fait d’accord avec toi , notre pays a quand même eu le mérite de séparer religion et état , nous avons au moins commencé et répandre l’idée de la valeur de l’être humain ,ce qui me navre c’est de voir des gens de gauche parler d’internationale , alors que pour la seule Europe on voit les dégâts des différences entre certains pays européens ,en 1918 on pouvait croire à l’internationale , mais ça n’a pas empéché 1939 , à la base de tout cela , les banquiers dirigent le monde par amérique interposé , si vous avez un doute , lisez  » LA GUERRE DES MONNAIES DE Hongbing Song , vous ne perdrez pas votre temps , dans l’EMPIRE DE LA HONTE Jean Ziegler explique comment il a été violement attaqué par la CIA , alors qu’il avait seulement et très diplomatiquement exprimé l’idée qu’un chef d’état africain pouvait avoir les mêmes réserves au sujet des OGM que Chirac ou le président allemand de l’époque : conclusion les USA sont au service des multinationales ! Amitiés et merci pour ton texte .

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  • Ughetto // 05.02.2015 à 11h44

    quel qu’ai été les qualités -et les défauts -de De Gaulle pendant a guerre ,son coup d’état et la V° république ,dont il est l’auteur , nous a amené à la catastrophe actuelle . Sur le De Gaulle et la guerre d’Algérie , lire : Un Mensonge Français de Georges-Marc Benamou , mais pour trouver les racines de ce qui arrive maintenant : La Guerre des Monnaies de Hongbing Song qui donne avec détails l’influence des banquiers , aussi La Stratégie du choc (la montée d’un capitalisme du désastre de Naomi Klein )et à recommander le petit Faut-il Faire sauter Bruxelles ? de François Ruffin , 7 euros chez Fakir éditions .Le problème en France est qu’il faut toujours l’homme providentiel au lieu de se prendre en mains ! Heureusement ça a l’air de changer , mais on ne dit pas aux français que se brosser les dents avec un dentifrice au fluor attaque le cerveau , rend  » mouton « , que la nourriture industrielle est chimiquement déformée , puis empoisonnée avec des « phyto-sanitaires qui sont dérivés des gaz de combat , que les vaccins ne sont pas une protection mais une contamination Drs . Michaud ,Louis de Brouwer ,et beaucoup d’autres médecins ,plus les études du professeur de biologie Michel Georget ,ceux de madame Sylvie Simon etc ,liste trop longue ! Pour en finir avec De Gaulle : qui peut croire que sans lui la résistance n’aurait pas existée ? Mais tout n’est pas noir ni blanc , et sans son orgueil et la V° république on n’en serait surement pas là . Cordialement

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