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Les derniers jours de Tomas Young, par Chris Hedges

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Je suis retombé sur cette poignante histoire.

C’est ça la guerre…

Source : truthdig, le 16/11/2014, Par Chris Hedges

Posté le 16 novembre 2014

Tomas Young lit « Un Message d’un ancien combattant mourant, » sa lettre à George W. Bush et Dick Cheney qui a été d’abord publiée sur Truthdig, dans cette copie d’écran de « Démocratie maintenant ! » Avec lui, sa femme, Claudia Cuellar.

En Irak en avril 2004 quand Tomas Young et une vingtaine d’autres soldats américains, voyageant à l’arrière d’un camion de l’armée, ont été pris en embuscade, il a reçu un coup de feu qui l’a laissé paralysé à partir de la taille. Il est mort de ses blessures le 10 novembre 2014, âgé de 34 ans. Ses derniers mois ont été marqués par sa lutte désespérée contre la douleur terrifiante qui a rongé son corps brisé et par la froide indifférence d’un gouvernement qui l’a considéré comme faisant partie de la chair à canon jetable nécessaire à la guerre.

Young a écrit une poignante lettre ouverte à Bush et Cheney au moment du 10e anniversaire du début de la guerre d’Irak. Il savait qu’eux, et d’autres stupides partisans de la guerre, étaient responsables de sa paralysie et de sa mort imminente.

Young, qui n’était en Irak que depuis cinq jours lors de l’attaque de 2004, a été touché par deux balles. L’une l’a frappé au genou et l’autre a coupé sa moelle épinière. Il était déjà cloué au lit quand je lui ai rendu visite en mars 2013 à Kansas City. Il ne pouvait pas s’alimenter lui-même. Il prenait environ 30 pilules par jour. Son corps en partie paralysé avait subi un deuxième choc en mars 2008 lorsqu’un caillot sanguin s’est formé dans son bras droit (qui portait un tatouage coloré d’un personnage de Maurice Sendak « Where the Wild Things Are » [Max et les Maximonstres, NdT]). Il a été emmené à l’hôpital des Anciens Combattants à Kansas City, Missouri, où on lui a donné de la Coumadine, un anticoagulant, puis on l’a laissé sortir. Un mois plus tard l’hôpital lui a supprimé la Coumadine. Le caillot a migré vers un de ses poumons. Il a subi une embolie pulmonaire massive et est entré dans le coma. Quand il s’est réveillé à l’hôpital son langage était inarticulé. Il avait perdu presque toute la mobilité de la partie supérieure de son corps et la mémoire à court terme. Il a commencé à sentir une douleur épouvantable à l’abdomen. Une opération chirurgicale lui a enlevé son colon, afin d’atténuer la douleur abdominale. Il a été appareillé d’un sac de colostomie. La douleur a disparu quelques jours et est ensuite revenue. Il ne pouvait pas garder la plupart des aliments, même sous forme de purée. Les médecins ont dilaté son estomac. Il ne pourrait manger que de la soupe et des flocons d’avoine. Et ensuite il a continué avec un tube d’alimentation.

Young s’est accroché tant qu’il pouvait. Maintenant il est parti. Il a compris ce que les maîtres de guerre lui avaient fait, comment il avait été utilisé et transformé en déchet humain. Il a été un des premiers anciens combattants à protester contre la guerre d’Irak. En projetant de se tuer en coupant son tube d’alimentation, il a écrit une poignante lettre ouverte, « La Dernière Lettre » à George W. Bush et Dick Cheney en mars 2013 au moment du 10e anniversaire du début de l’invasion de l’Irak par les États-Unis. Il savait que Bush et Cheney, ainsi que d’autres stupides va-t-en-guerre, y compris mon ancien employeur le New York Times, étaient responsables de sa paralysie et de son proche décès. Après la publication de la lettre, Young a changé d’avis à propos du suicide, déclarant vouloir avoir plus de temps avec sa femme, Claudia Cuellar, qui a consacré sa vie à prendre soin de lui. Young et Cuellar savaient qu’il n’en avait pas pour longtemps. Le couple se déplacerait de Kansas City à Portland, Oregon, et ensuite à Seattle, où Young est mort.

L’administration des Anciens Combattants, pendant les huit derniers mois de la vie de Young, ont réduit son traitement médicamenteux pour la douleur, l’accusant d’être devenu toxicomane. Une décision qui l’a plongé dans une atroce agonie. L’existence de Young est devenue une bataille constante avec l’Administration des Anciens Combattants. Il a souffert d’infernales « douleurs paroxystiques ». Les AC étaient indifférents. Ils ont réduit sa prescription de médicaments analgésiques de 30 jours à sept jours. Quand les pilules n’arrivaient pas, Young était comme crucifié. Cuellar, dans un échange de plusieurs courriels avec moi depuis la mort de Young, s’est rappelée avoir un jour entendu son mari au téléphone supplier un médecin des AC et finalement lui dire : « Donc vous voulez dire que c’est meilleur pour moi de vivre en souffrant que mourir à cause de médicaments analgésiques dans cet état de handicap ? » La nuit, dit-elle, il gémissait et criait.

« C’était un rapport de forces, » m’a dit Cuellar dans un des courriels. « Nous étions en train de perdre. A Portland on passait notre temps à essayer d’obtenir ce dont nous avions besoin pour être confortablement à la maison et sans souffrance. C’EST TOUT CE QUE NOUS VOULIONS, ÊTRE À LA MAISON ET SANS SOUFFRANCE, profiter de chaque moment qui nous restait. »

Le dernier mois ils se sont déplacés de Portland à Seattle. Ils seraient plus proches d’un bon service pour les blessures de moelle épinière. Washington était aussi un des États qui avaient légalisé la marijuana, dont Young faisait une grande consommation.

Quand j’ai vu Young à Kansas City l’an dernier, il m’a dit qu’il avait pensé à faire disperser ses cendres sur un carré de terrain sur lequel serait plantée de la marijuana, « mais alors j’ai eu peur que personne ne veuille la fumer. » Après qu’ils se soient déplacés vers Seattle, lui et Cuellar ont de nouveau supplié les AC pour avoir plus de médicaments analgésiques, mais l’équipe des AC a dit que Young devrait être évalué après une période de deux semaines par « une équipe spécialisée en soins palliatifs ». L’équipe de soins palliatifs ne pouvait pas le voir avant la dernière semaine de novembre. Il est mort avant.

« La semaine dernière j’ai appelé parce que la douleur horrible a réapparu pendant toute la journée, » a dit Cuellar dans un courriel. « J’utilisais de plus en plus de morphine et de Lorazepam. J’étais à court de pilules. Il avait une grande résistance à la souffrance, mais cela empirait. J’ai appelé pour signaler au médecin que cela empirait rapidement. Je n’aurais pas assez de pilules jusqu’au rendez-vous du 24. Le docteur était indifférent. Il m’a donné un cours condescendant sur les règles strictes appliquées aux stupéfiants. J’ai dit « mais mon mari souffre, qu’est-ce que je fais ? » »

Young a essayé de prendre assez de somnifères pour endormir la douleur. Mais il ne pouvait se reposer un certain temps qu’à des intervalles de quelques jours. La douleur et l’épuisement ont commencé à détruire son corps frêle. Il était déprimé. Il s’affaiblissait visiblement. Il se sentait humilié.

« Peut-être qu’endurer tout cela l’avait tant épuisé qu’il n’est jamais revenu de son dernier sommeil, » a écrit Cuellar. « Ma conclusion est qu’il est mort de douleur en s’épuisant à la combattre. Lundi matin de bonne heure, quand je pensais qu’il dormait, j’ai entendu un silence que je n’avais jamais entendu auparavant. Je ne pouvais pas entendre sa respiration. J’ai eu peur, mais je savais. La première chose que j’ai faite a été de le libérer de tous les tubes et les sacs de son corps. J’ai coupé le tube d’alimentation. J’ai enlevé les sacs Ostomy. J’ai enlevé le cathéter Foley. J’ai nettoyé son corps. J’ai joué de la musique. Nous avons fumé un dernier joint ensemble. J’ai fumé à sa place. J’ai commencé à passer des coups de téléphone. »

« Les pompes funèbres m’ont chargée d’appeler la police, » écrivit-elle. « Ils sont arrivés et ont conclu qu’il n’y avait pas de problème, mais étant donné son jeune âge ils ont dû se référer au médecin légiste. Le médecin légiste est venu. Il a tranché qu’en raison de son âge, ils devraient effectuer une autopsie. J’ai dit, « Eh ! Regardez son corps, ne pensez-vous pas qu’il a été assez mutilé ? Allez-vous profaner son corps encore plus ? » Il a donc été découpé un peu plus. »

Le bureau des Anciens Combattants l’a appelée pour demander le rapport d’autopsie.

Les derniers jours de Young, a déclaré Cuellar, étaient souvent « désespérés et humiliants ».

C’est une vieille histoire. C’est l’histoire de la guerre. Deux jours après les attaques du 11 septembre, Young s’enrôla dans l’armée, espérant il serait envoyé se battre en Afghanistan. Il a été séduit par le chauvinisme et les appels à une croisade contre le mal, qui, a-t-il finalement réalisé, étaient le masque de mensonges et de tromperie. Il est devenu une voix pour d’autres jeunes qui ont porté les cicatrices physiques et émotionnelles de la guerre. Il est devenu notre conscience. Il a exprimé une vérité sur la guerre, une vérité que beaucoup ne veulent pas entendre. Et il a condamné nos criminels de guerre et a exigé justice. Il a écrit dans sa « Dernière Lettre » à Bush et Cheney :

J’ai souffert, comme beaucoup d’autres anciens combattants handicapés, de soins inadéquats et souvent médiocres fournis par l’Administration des Anciens Combattants. Je me suis rendu compte, comme beaucoup d’autres anciens combattants handicapés, que nos blessures mentales et physiques ne sont d’aucun intérêt pour vous, peut-être d’aucun intérêt pour aucun politicien. Nous avons été utilisés. Nous avons été trahis. Et nous avons été abandonnés. Vous, M. Bush, prétendez à grand bruit être un chrétien. Mais le mensonge n’est-il pas un péché ? Le meurtre n’est-il pas un péché ? Le vol et l’ambition égoïste ne sont-ils pas des péchés ? Je ne suis pas un chrétien. Mais je crois en l’idéal chrétien. Je crois que ce que vous faites au moindre de vos frères, vous le faites finalement à vous, à votre propre âme.

Mon jour du jugement dernier approche. Le vôtre viendra. J’espère que vous passerez en jugement. Mais surtout j’espère, pour votre salut, que vous trouverez le courage moral de faire face à ce que vous m’avez fait et à beaucoup, beaucoup d’autres qui méritaient de vivre. J’espère qu’avant la fin de votre temps sur Terre, comme le mien se termine maintenant, vous trouverez la force de caractère de faire face au public américain, au monde et en particulier aux Irakiens, et demanderez pardon.

Nous devons pleurer pour Tomas Young, pour tous les hommes et toutes les femmes gravement blessés qui se dissimulent dans des pièces isolées, pour y subir leurs intimes souffrances, pour leurs familles, pour des centaines de milliers de civils morts en Irak et en Afghanistan, pour notre propre complicité dans ces guerres. Nous devons pleurer une nation qui s’est égarée, aveuglée par la psychose de guerre permanente, qui tue des êtres humains à travers le monde comme s’ils n’étaient guère plus que des insectes. C’est un gâchis. Nous partirons battus d’Irak et d’Afghanistan ; nous partirons accablés par une dépense de trillions de dollars et responsables d’amas de cadavres et de nations en ruine. Young, et là est la tragédie, a été sacrifié pour rien. Seuls les maîtres de guerre, ceux qui ont profité des fleuves de sang, se réjouissent. Et ils savent que les morts ne peuvent pas parler.

« Quelqu’un n’est-il jamais revenu des morts, un seul parmi les millions qui ont été tués, l’un d’eux n’est-il jamais revenu pour dire Dieu, que je suis heureux d’être mort car la mort est toujours meilleure que le déshonneur ? » a écrit Dalton Trumbo dans son grand roman contre la guerre, « Johnny got his gun », « ont-ils dit que je suis heureux d’être mort pour sauvegarder la démocratie mondiale ? Ont-ils dit que je préfère la mort à la perte de la liberté ? L’un d’eux n’a-t-il jamais dit que c’est bon de penser que mes boyaux ont éclaté pour l’honneur de mon pays ? L’un d’eux n’a-t-il jamais dit, regarde-moi, je suis mort mais je suis mort au nom de la dignité et ça vaut mieux qu’être vivant ? L’un d’eux n’a-t-il jamais dit me voilà, j’ai pourri pendant deux ans dans une tombe étrangère mais il est merveilleux de mourir pour sa terre natale ? L’un d’eux n’a-t-il dit, hourra, je suis mort pour les femmes et je suis heureux de voir comme je chante, bien que ma bouche soit étouffée par les vers ? »

Source : truthdig, le 16/11/2014

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


Le soldat en colère

Source : counterpunch, le 17/11/2014

Le 17 novembre 2014

Par Ralph Nader

Le courageux voyage de l’ancien combattant de la Guerre d’Irak grièvement blessé, Tomas Young, a pris fin lundi dernier, presque onze ans après qu’il ait été pris en embuscade dans un camion militaire complètement exposé. Il est décédé à Seattle, affectueusement soigné par sa femme Claudia.

Tomas ne s’en est pas allé sans bruit, malgré le bas de son corps paralysé, la douleur torturante, les comas et la dépendance au personnel soignant. Il est devenu un militant pacifiste contre la guerre, envoyant des convocations et répondant à autant de demandes d’entretien que son état qui le torturait le lui permettait.

J’ai eu des renseignements sur Tomas quand sa mère, Cathy Smith, m’a appelé de l’hôpital militaire Walter Reed en 2004, où son fils était soigné. Elle a dit que Tomas aimait lire et voulait que je lui rende visite. J’ai appelé le légendaire présentateur de talk-show Phil Donahue et lui ai demandé de se joindre à moi pour apporter à Tomas une pleine caisse remplie d’une trentaine de livres. Nous avons appris qu’il s’était enrôlé dans l’armée deux jours après les attaques du 11 septembre, parce qu’il voulait aider à traduire en justice les criminels responsables de ces attaques et aussi pour se constituer quelques économies pour aller à l’université. Au lieu de cela, il a été envoyé en Irak, qui n’avait aucun rapport avec le 11 septembre ni avec aucune menace sur la sécurité nationale aux États-Unis. Selon ses propres mots, « Nous avons été utilisés. Nous avons été trahis. Et nous avons été abandonnés. »

Phil a été si touché par son histoire qu’il est resté en contact étroit avec Tomas et sa famille et l’a aidé à diffuser son histoire. Avec Ellen Spiro, Phil Donahue a produit un documentaire frappant fondé sur l’histoire de Tomas, « Body of War », en 2007. L’histoire reposait sur les atroces expériences de Tomas Young, lequel a réussi à se déplacer pour quelques projections du film afin de soutenir les soldats « s’exprimant contre cette guerre. »

Un des clips les plus mémorables de « Body of War » montrait George W. Bush plaisantant et cherchant autour de lui des armes de destruction massive (sa meurtrière invention) au dîner des correspondants de radio et de télévision en 2004.

Une autre scène mémorable, de celles qui élèvent l’esprit humain, a été l’échange personnel entre le sénateur Robert Byrd (Démocrate – Ouest Virginie) et Tomas, pendant qu’un enregistrement de Tomas et du sénateur Byrd lisant la liste des sénateurs qui annonçaient leur vote contre l’invasion de l’Irak était diffusé en arrière-plan. Le sénateur Byrd a estimé que ces législateurs étaient « les 23 immortels. »

Après avoir reçu l’appel qu’il avait redouté pendant dix ans, Phil m’a dit que le corps et l’esprit de Tomas « ont accusé tous les coups » mais qu’il s’est battu pour vivre plus d’une décennie. Phil s’était engagé dans ces dix ans de survie héroïque, en l’aidant dans sa quête pour obtenir une amélioration des services médicaux et de la réadaptation, en l’encourageant à continuer à aller de l’avant et en facilitant la voix de Tomas Young à trouver sa place dans les annales de l’histoire. Cette amitié qui s’est développée à partir d’une situation aussi désespérée est un livre en soi.

C’était à l’approche du 10e anniversaire de la guerre d’Irak que, près de mourir et hospitalisé, Tomas Young a envoyé une « Dernière Lettre » à George W. Bush et Dick Cheney. Voici certaines des paroles accablantes de cette lettre, que, bien sûr, ni les deux criminels de guerre ni leur personnel financé par le contribuable ne se sont donné la peine de même reconnaître.

« Je vous écris cette lettre pour le 10è anniversaire de la guerre en Irak au nom de mes collègues vétérans de la guerre en Irak. Je vous écris cette lettre au nom des 4 488 soldats et Marines qui sont morts en Irak. Je vous écris cette lettre au nom des centaines de milliers de vétérans qui ont été blessés et au nom de ceux dont les blessures, physiques et psychologiques, ont détruit leur vie. Je suis l’un de ces blessés graves. J’ai été paralysé dans une embuscade d’insurgés en 2004 à Sadr. Ma vie touche à sa fin. Je vis en soins palliatifs.

Je vous écris cette lettre au nom des maris et des femmes qui ont perdu leurs époux, au nom des enfants qui ont perdu un parent, au nom des pères et des mères qui ont perdu des fils et des filles et au nom de ceux qui prennent soin des milliers de mes camarades vétérans qui ont des lésions cérébrales. Je vous écris cette lettre au nom de ces vétérans dont le trauma et l’auto-répulsion pour ce qu’ils ont vu, enduré et fait en Irak ont conduit au suicide et au nom des soldats en service et des Marines qui commettent, en moyenne, un suicide par jour. Je vous écris cette lettre au nom de près des un million de morts Irakiens et au nom des innombrables blessés Irakiens. Je vous écris cette lettre au nom de nous tous – les détritus humains que votre guerre a laissés derrière elle, ceux qui passeront leur vie dans une douleur et un chagrin sans fin.

Je vous écris cette lettre, ma dernière lettre, M. Bush et M. Cheney. Je ne vous écris pas parce que je pense que vous saisissez les terribles conséquences humaines et morales de vos mensonges, de vos manipulations et de votre soif de richesse et de pouvoir. Je vous écris cette lettre parce que, avant ma propre mort, je veux qu’il soit clair que moi, et les centaines de mes camarades anciens combattants, ainsi que des millions de mes concitoyens, comme les centaines de millions d’autres en Irak et au Moyen Orient, sachent réellement qui vous êtes et ce que vous avez fait. Vous pouvez échappez à la justice mais à nos yeux vous êtes chacun coupable de crimes de guerre flagrants, de pillages et, finalement, d’assassinats, y compris l’assassinat de milliers de jeunes Américains – mes camarades vétérans – dont vous avez volé l’avenir.

Vos postes de dirigeants, vos millions de dollars de richesse personnelle, vos consultants en relations publiques, vos privilèges et votre pouvoir ne peuvent masquer la vacuité de votre caractère. Vous nous avez envoyé combattre et mourir en Irak après que vous, M. Cheney, ayez esquivé la conscription pour le Vietnam, et vous, M. Bush, vous vous soyez porté AWOL (« absent without official leave » c’est-à -dire « absent sans permission officielle », synonyme dans le langage militaire de désertion – NDT) de votre unité de la Garde Nationale. Votre lâcheté et votre égoïsme ont été démontrés il y a des années. Vous n’étiez pas prêts à risquer votre vie pour notre nation mais vous avez envoyé des centaines de milliers de jeunes hommes et de femmes se sacrifier dans une guerre insensée, sans plus de réflexion qu’il n’en faut pour sortir les poubelles.

J’ai rejoint l’armée deux jours après les attaques du 11 septembre. J’ai rejoint l’armée parce que notre pays avait été attaqué. Je voulais riposter à ceux qui avaient tué près de 3 000 de mes concitoyens. Je n’ai pas rejoint l’armée pour aller en Irak, un pays qui n’avait pas pris part aux attentats du 11 septembre 2001 et ne constituait aucune menace à ses voisins, encore moins pour les Etats-Unis. Je n’ai pas rejoint l’armée pour « libérer » les Irakiens ou pour fermer les installations mythiques d’armes de destruction massive ou pour implanter ce que vous avez appelé cyniquement la « démocratie » à Bagdad et au Moyen-Orient. Je n’ai pas rejoint l’armée pour reconstruire l’Irak, dont vous avez prétendu à l’époque qu’il pourrait être payé par les ressources pétrolières de l’Irak. Au lieu de cela, cette guerre a coûté aux Etats-Unis environ 3000 milliards de dollars. Je n’ai surtout pas rejoint l’armée pour mener à bien une guerre préventive. La guerre préventive est illégale au regard du droit international. Et en tant que soldat en Irak, je le sais maintenant, j’étais complice de votre stupidité et de vos crimes. La guerre en Irak est la plus grande erreur stratégique de l’histoire américaine. Elle a fracassé l’équilibre des forces au Moyen-Orient. Elle a installé un gouvernement pro-iranien corrompu et brutal à Bagdad, installé solidement au pouvoir par la torture des escadrons de la mort et la terreur. Et elle a laissé l’Iran comme une puissance dominante de la région. A tous points de vue – moral, stratégique, militaire et économique, l’Irak a été un échec. Et c’est vous, M. Bush et M. Cheney, qui avez commencé cette guerre. C’est vous qui devriez en payer les conséquences.

Je n’écrirais pas cette lettre si j’avais été blessé en combattant en Afghanistan contre ces forces qui ont perpétré les attentats du 11 septembre. Si j’avais été blessé là -bas, je serais quand même malheureux à cause de ma détérioration physique et de ma mort imminente, mais j’aurais au moins la consolation de savoir que mes blessures seraient la conséquence de ma propre décision à défendre le pays que j’aime. Je ne serais pas obligé de rester couché dans mon lit, le corps rempli d’analgésiques, en train de mourir et d’avoir à faire face à des centaines de milliers d’êtres humains, y compris des enfants, y compris moi-même, qui ont été sacrifiés par vous pour rien de plus que la cupidité des compagnies pétrolières, votre alliance avec les émirs du pétrole d’Arabie Saoudite et votre folle vision de l’empire.

J’ai souffert, comme beaucoup d’autres anciens combattants handicapés, des insuffisances de soins souvent ineptes fournis par l’administration des vétérans. J’ai fini par réaliser, comme beaucoup d’autres anciens combattants handicapés, que nos blessures mentales et physiques ne sont d’aucun intérêt pour vous, peut-être d’aucun intérêt pour n’importe quel politicien. Nous avons été utilisés. Nous avons été trahis. Et nous avons été abandonnés. Vous, M. Bush, feignez beaucoup d’être chrétien. Mais mentir n’est-il pas un péché ? Tuer n’est-ce pas un péché ? Le vol et l’égoïsme ne sont-ils pas un péché ? Je ne suis pas chrétien. Mais je crois dans l’idéal chrétien. Je crois que ce que vous faites au plus insignifiant de vos frères vous le faites en définitive à vous-même, à votre propre âme.

Mon jour du jugement dernier approche. Le vôtre viendra. J’espère que vous serez envoyé devant un tribunal. J’espère que, pour le salut de votre âme, vous trouverez le courage moral pour affronter ce que vous avez fait, à moi et à beaucoup, beaucoup d’autres qui méritent de vivre. J’espère qu’avant que votre vie sur terre prenne fin, comme la mienne s’achève à présent, vous trouverez la force de caractère pour vous présenter devant le public américain et devant le monde, et en particulier devant le peuple Irakien, pour implorer leur pardon. »

bsp;

Dans les annales de l’histoire militaire, le courage moral est beaucoup plus rare que le courage physique, en partie à cause des sanctions durables contre les dissidents et ceux qui parlent vrai aux puissants à propos des fautes de notre propre société. Tomas Young avait un courage tant moral que physique. À l’avenir, son exemple devrait être suivi par les jeunes soldats lorsque leurs politiciens gravement déficients ordonneront de faire le sacrifice suprême pour les folies et les ambitions illégales de leurs chefs.

Source : counterpunch, le 17/11/2014

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Ras // 22.03.2016 à 08h55

La souffrance d’un soldat Americains est-elle plus importante que celle de 100 civils Irakiens ? Des soldats et des civils Irakiens blessés, multilés, et agonisant ont aussi été légion. Mais eux tous le monde s’en fiche. Pas de caméra, pas d’interview, pas de photos…

54 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 22.03.2016 à 07h26

    C’est plutôt poignant.
    L’intérêt supérieur de la cupidité, de la volonté de dominer le monde, l’emporte sur l’intérêt supérieur de l’homme.
    Les paroles de cet homme sacrifié et de son idéal ne peuvent laisser indifférent.

      +21

    Alerter
    • Tonton Poupou // 23.03.2016 à 08h29

      Sur sa tombe en épitaphe on peut inscrire :
      « Mort pour la Réserve Fédéral des Etats Unis d’Amérique »

        +5

      Alerter
  • Clocel // 22.03.2016 à 08h06

    Questions:
    Combien de temps pourrons-nous survivre dans des sociétés dominées par des individus au Surmoi inversé ?

    Papa Freud est-il passé à côté du « Sous Moi » !?

    Courage les amis !!!

      +7

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    • RD // 22.03.2016 à 16h09

      Jusqu’à ce que la « fétichisme de la marchandise » soit anéanti ?

        +3

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  • Philippe30 // 22.03.2016 à 08h12

    C’est un témoignage extrêmement émouvant.

    Je suis bien certain que la lettre qu’il a écrit à Bush n’a eu aucun effet sur ce personnage.

    Ce témoignage n’a de valeur que pour ceux qui ont de l’humanité et de la compassion en eux , il n’a aucune valeur pour ceux qui sont assoiffés de pouvoir et d’argent.

    Ceux pour qui le profit est la seule valeur face à la vie , à la nature , à l’humanité.

    Ce témoignage relate une souffrance et une vie gâchée, perdue comme tant d’autres comme des millions ( des milliards de vie ) détruite par la guerre , la cupidité , la soif de pouvoir de conquête , de gloire , d’inscrire son nom dans l’histoire en sacrifiant d’autres hommes.

    Philippe

      +30

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  • Nerouev // 22.03.2016 à 08h32

    Thomas Young en veut plus à son Président qu’à ses ennemis, ceux de son pays. La morale, le respect et la reconnaissance sont profondément absents de ce pays, et ce texte poignant en est la véritable illustration dans un monde de mensonges et d’argent.

      +21

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  • Annouchka // 22.03.2016 à 08h34

    « Dans les annales militaires le courage moral est plus rare que le courage physique en partie à cause des sanctions durables des dissidents qui parlent vrai aux puissants » . Phrase terrible. Et pourtant terriblement vraie.
    Apres la seconde guerre mondiale, les soldats allemands qui avaient déserté, y compris dans les derniers mois de la guerre, se sont vus refuser le paiement d’une pension d’anciens combattants par la RFA, alors que ces pensions furent versées aux anciens SS, pourtant théoriquement membres d’une organisation déclarée criminelle à Nuremberg.
    En clair : l’état sanctionnait ceux qui avaient osé penser par eux-même en désobéissant au pouvoir (fut-il criminel et suicidaire) et au contraire il récompensait récompensait ceux qui s’étaient soumis – alors même que par leur engagement dans la SS, ils avaient volontairement accepté de servir une idéologie qui au final avait ravagé leur pays et jeté l’opprobre sur la nation toute entière.

      +25

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  • Ras // 22.03.2016 à 08h55

    La souffrance d’un soldat Americains est-elle plus importante que celle de 100 civils Irakiens ? Des soldats et des civils Irakiens blessés, multilés, et agonisant ont aussi été légion. Mais eux tous le monde s’en fiche. Pas de caméra, pas d’interview, pas de photos…

      +47

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    • JCH // 22.03.2016 à 11h05

      Ses souffrances ont été médiatisées, celles des milliers d’autres, de quelque côté que ce soit du conflit, ne l’on pas été. On peut le déplorer, ou simplement s’imaginer que ces milliers d’autres ont, dans l’anonymat, vécu le même calvaire, sans avoir à en connaître les détails, et considérer Tomas Young comme un exemple de ce qui a été répété des milliers de fois.

      Il y a plusieurs mentions des victimes irakiennes dans les textes ci-dessus, donc je ne vois pas par quelle performance vous parvenez à en déduire que « tout le monde se fiche » des victimes irakiennes.

        +23

      Alerter
    • Jusdorange // 22.03.2016 à 11h47

      La souffrance de 100 civils irakiens est-elle plus importante que celle de 1000 civils congolais ? Des soldats et des civils congolais blessés, mutilés et agonisant ont aussi été légion. Mais eux tout le monde s’en fiche. Pas de caméra, pas d’interview, pas de photo… Pas même de commentaire d’internautes.

      Si j’écris cela c’est pour souligner le fait que tout le monde est « injuste » lorsque l’on sélectionne nos informations. En vérité l’objectif n’est jamais « d’exprimer une souffrance » de donner la parole « à ceux qui ne l’ont pas », de  » rendre hommage aux victimes » etc… L’objectif consiste à persuader le public du bien-fondé d’une politique particulière en faisant appel à leur empathie.

      Ici Chris Hedge tente de persuader ses compatriotes que la politique étrangère des néocons doit être rejetée. Il a pris acte du fait que les Américains ont plus facilement de l’empathie pour l’un des leurs. Dès lors il va préférer écrire sur un Américain. C’est bien vu.

        +24

      Alerter
      • argos // 22.03.2016 à 18h34

        @jusdorange,

        Depuis que jus de craie a commencé à fabriquer des bateaux et à découvrir cette planète, il se croit supérieur aux autres.
        Donc quand 1 jus de craie meurt, il faut abattre 1000 jus de calamars.

          +1

        Alerter
        • Jusdorange // 22.03.2016 à 19h31

          Je n’ai pas compris votre message. Pouvez expliquer svp ?

            +0

          Alerter
          • argos // 22.03.2016 à 20h36

            Jus de craie = blanc
            Jus de calamars = noir

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Calame

            Alors je ne te parle pas de jus d’orange…

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            • Bigtof // 23.03.2016 à 08h45

              Thomas Young, lui, parle bien de la souffrance du million de morts irakiens et des centaines de milliers de bléssés.
              Ou alors, vous n’avez pas lu sa lettre…

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    • Simon // 22.03.2016 à 13h44

      Est-ce que ça vaut vraiment la peine de tomber dans la hiérarchie de la souffrance? Il me semble assez clair que finalement ils ont en commun leurs souffrances mais aussi les responsables de ces dernières. Il est évident que nous leur devons une reconnaissance égale, mais il ne me semble pas que cela soit compromis dans ces articles.

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  • rouille // 22.03.2016 à 09h26

    Ce pays est malheureusement basé sur les armes et la violence. Ce pays impose au monde sa vision de la « démocratie », mais cette vision résonne du bruit des armes et de la fureur. A chaque événement traumatisant pour cette population globalement inculte et nourrie aux idées suprématistes , ils sont légion à se présenter aux guichets du recrutement de l’armée.

    Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les Etats Unis ont constamment été en guerre…
    et il y a toujours eu des volontaires pour se faire massacrer par les viets ou les talibans… partir à la guerre, c’est pas de la télé ni du cinoche…

    Les Etats Unis payent logiquement un tribut hollywoodien à la guerre et les films portant au nues l’héroïsme de cette nation me laissent froid.

    Je compatis aux souffrances de cet homme mais en même temps, les agresseurs, ce sont eux…

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  • J // 22.03.2016 à 09h38

    On le sait, depuis le temps, que la guerre, c’est atroce, et aussi que la médecine peut devenir inhumaine. Mais on fait quoi ? L’euthanasie à qui la demande ? Une plus grande surveillance extérieure du monde médical ? Je veux bien, ça mérite au moins discussion, mais l’article n’en parle pas, ce n’est pas le sujet, passons.

    La guerre hors-la-loi ? Alors il faut aller jusqu’au bout, suppression de l’armée, et définition d’une doctrine cohérente pour le cas d’agression ou menace extérieure.

    Parce que le fond de l’article est manifestement, au moins ici, de diaboliser certaines guerres particulières, sans aucune analyse de ce qui a pu les provoquer et qui n’est pas simple.

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    • Annouchka // 22.03.2016 à 10h14

      Thomas Joung n’est pas anti-militariste. Il dit qu’il aurait accepté de mourir ou de souffrir pour l’Afghanistan. Ce qui le révolte c’est la guerre en Irak, guerre illégitime à ses yeux.

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  • Chabadabada // 22.03.2016 à 10h21

    AWOL (absent without a leave) – la traduction donnée dans le texte respecte le sens, mais dans l’armée française, le terme exact est ASM : Absent Sans Motif.

    A moins que cela aussi ait changé dans l’américanisation éperdue de notre société, mais alors ce serait récent.

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  • Michel Ickx // 22.03.2016 à 12h07

    Devant ce document dramatique et suite aux attentats de Bruxelles il y a quelques heures il est urgent de faire le bon diagnostique. Indépendamment de l’empathie que méritent ces victimes, et de la souffrance ressentie en conscience.

    Cette immense débacle sociale, causée par des psychopathes comme Bush, Rumsfeld, Cheney, Blair, ou Obama, et consentie par ceux de nos dirigeants qui, sans être eux-mêmes des sociopathes avérés, n’en sont pas moins leurs complices, nous affecte bien plus que nous ne puissions l’imaginer.

    2007 Pascale de Sutter publie « Ces fous qui nous gouvernent » (9ans)

    « Ces malades qui nous gouvernent » Pierre Accoce et P. Rentchnick » 1976 (40 ans).

    Octave Mirbeau dans le Figaro 1888. ironie mordante sur le fait de donner son vote aux menteurs invétérés. (128 ans.)

    « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » (A. Einstein)

    Toute ses maximes à la fin de la liste:

    http://lecoeurdumonde.free.fr/Le_coeur_du_monde/Citations.html

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    • J // 22.03.2016 à 13h34

      Le bon diagnostic, à condition de cesser de faire l’autruche, c’est que le monde musulman se réveille après 2-3 siècles de léthargie, et que ça relance son projet d’imposer sa loi à la planète. Ce projet est aujourd’hui soutenu par des dizaines de millions de personnes, avec des milliards de pétrodollars, et des moyens qui vont de la séduction la plus suave à la violence la plus féroce en passant par toute la gamme de l’intimidation, de la manipulation, de la corruption. Je serais à leurs côtés si je partageais leur foi.
      Sans angéliser les dirigeants occidentaux, leur en faire porter le chapeau est totalement à côté de la plaque.

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      • JCH // 22.03.2016 à 15h00

        « Le monde musulman », et hop, tout le monde dans le même sac. Les Indonésiens les plus pacifiques et l’épicier du coin de la rue avec les barbus les plus féroces.
        L’avantage d’une telle conception est que ça évite toute remise en question: « on est les gentils, puisqu’on est pas musulmans… »

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        • J // 22.03.2016 à 15h23

          Qui parle de mettre tout le monde dans le même sac ? Qui dit que les musulmans sont méchants ? En quoi cela contredit-il ce que j’ai écrit ?

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          • Annouchka // 22.03.2016 à 16h33

            Parce que vous écrivez que le monde musulman a le projet d’imposer sa loi au monde entier.
            Soit dit en passant, les USA ont aussi le projet d’imposer leur loi au monde entier.
            Ce n’est sans doute pas sans rapport avec les crispations de certaines parties du monde musulman. Qui sème le vent récolté la tempête.

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            • J // 22.03.2016 à 19h44

              Les USA imposent déjà leur domination, son bilan n’est pas si mauvais que ça comparé aux époques précédentes. Après, pour le monde musulman, ai-je dit qu’il était monolithique ? Sauf à tomber dans le piège, le poison, du relativisme, du refus d’évaluer, peser, quantifier, il y a des dominantes qui sautent aux yeux. L’Islam ne produit pas que des fanatiques loin s’en faut, n’est pas la seule religion à produire des fanatiques loin s’en faut, mais en produit plus que toutes les autres religions réunies. Je n’ai besoin que du Coran pour comprendre pourquoi (http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/coranf.htm).

              Après, si adorables que puissent être certains musulmans (j’en connais assez) et si abominables que puissent être ou paraitre les dirigeants occidentaux, il faut commencer à se demander si on a envie de vivre sous la Charia d’ici une génération ou deux.

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          • vincent // 23.03.2016 à 12h42

            « il faut commencer à se demander si on a envie de vivre sous la Charia d’ici une génération ou deux. »

            Je vous invite cependant à relativiser cette prédiction, l’histoire montre que si les Musulman ont cherchés à étendre leur foi au monde, les spécificités locales demeurent et en général résistent plutôt bien à la domination totale d’une seule interprétation de l’Islam et l’application de la Charia. Il suffit de voir le nombre de dynastie différentes qui régnaient dans le monde Arabes, entre les Abbasside, les Fatimides, les émirs, les Ottomans, les Berbères, les perses, en plus la variété actuelle des croyances locales (Yazidi, alouite, Zorostraien etc) prouve que ce genre de projet ne tient tout simplement pas sur le long terme. Donc l’idée que d’ici une ou deux génération on sera totalement arabisé, me semble absurde, à moins d’entrer dans un pure nettoyage ethnique totale à la manière des Nazis, ce qui la encore a montré ses limites.

            Ils ne sont pas parvenu en 1400 à imposer leur vision unique des choses, ce n’est pas demains qu’ils le feront, il en est de même pour les USA dont le Bilan est pour moi bien pire que celle des périodes précédent leur puissance.

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      • Astatruc // 22.03.2016 à 16h18

        ah bon? donc, les usa n’ont pas semé le chaos au Moyen-Orient?ils n’ont pas financé al qaïda?et tous les sous-groupes de rebelles modérés » ceux là qui faisaient du bon boulot?

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        • J // 22.03.2016 à 20h03

          Faut-il rappeler qu’Al Qaïda n’a été aidé que pour contrer le bloc soviétique qui venait de faire plier les USA au Vietnam et avançait de partout, et que personne ne pouvait prévoir ce que ça deviendrait. De même que les Occidentaux avaient aidé Staline contre Hitler. Il ne fallait pas ?

          Ce ne sont pas les USA qui ont lancé les Frères Musulmans en 1928, que je sache. Ce ne sont pas eux non plus qui ont inscrit le verset 29 de la Sourate 9 du Coran.

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          • Alabama // 22.03.2016 à 21h45

            Excusez moi, pourriez vous m’expliquer comment les Occidentaux ont aide Staline au point de le pousser à libérer l’Europe de l’Est pour instaurer le « Capitalisme « ? L’URSS avec son idéologie de socialisme était plutôt un vers dans le fruit de la planète qu’il fallait albâtre et non aider, c’est plutôt Hitler qui obéissait aux souhait comme vous dites des occidentaux. La Révolution russe dans la Russie tsariste ( qui a été d’ailleurs à propos- la suite dès guerres interminables qui ont démoralise les soldats et le peuple ) et la peur de sa durée, la possible propagation de celle -ci en Europe a plutôt engendré Hitler! ( sinHitler est arrivé au pouvoir c’est que l’Allemagne a été fortement secoués au début de siècle par les mouvements socialistes à travers tout le pays) Avancer que le Mur de Berlin et la formation du bloc communiste était  » l’obéissance de Staline à ces alliés occidentaux » est une assertion, je dirai poliment, originale mais très erronée …..

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          • Sami // 22.03.2016 à 22h51

            Bon allez, le monde Musulman, le Verset 29, la violence, et tout et tout….
            Ok
            Soit.
            Supposons.
            Mais avec quoi, ce « monde Musulman » pourrait conquérir le monde, imposer sa loi, etc ? Avec quelles armes ? Quels technologie, munitions, satellites, avions, bombes atomiques, porte-avions, bombardiers, missiles, informatique, etc ? Le monde Musulman ne produit strictement rien de significatif (à part quelques tragiques bombes artisanales, malheureusement, comme on le voit actuellement), au point de vue technologie-industrie militaire (et même le reste). C’est bien, ou pas bien, on peut être pour ou contre, mais c’est une réalité incontournable. Une évidence !
            Le « monde Musulman » sera un jour susceptible, peut-être, d’imposer sa loi et tout le saint Frusquin que vous voudrez, mais dans 5 siècles au moins ! Autant dire que, de ce point de vue, le reste du monde actuel (et vous-même par la même occasion), peut continuer à dormir tranquille !
            Le vrai danger pour le monde est ailleurs. Franchement.

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      • Jusdorange // 22.03.2016 à 18h50

        À j

        Votre commentaire appelle quelques critiques. La première est que « le monde musulman » désigne une entité bien trop large pour lui attribuer une attitude commune. S’il est vrai de dire que l’Arabie saoudite finance ça et là des cinquièmes colonnes islamistes, on ne peut pas en dire autant, à ma connaissance, des gouvernements marocains ou algériens. Or ces deux gouvernements font bien partie du monde musulman.

        La deuxième critique consiste à pointer du doigt l’impossibilité de formuler des conclusions opérationnelles suite à votre propos. Il y a des problèmes internes à l’islam. D’accord.
        Sauf que je ne vois pas comment on peut les régler. On peut avoir de l’influence sur la politique de la France, mais réécrire le Coran pendant que tous les musulmans ont le dos tourné, ou remonter dans le temps pour apprendre aux premiers califes les bienfaits d’une distinction entre le glaive et l’autel, ça je sais pas faire.

        Autrement dit : admettons que vous ayez raison J. On fait quoi ?

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        • J // 23.03.2016 à 04h57

          On fait quoi ? D’abord on regarde en face le problème, ce que beaucoup refusent y compris ici. Ensuite, on maintient donc on exerce, à tout prix, le droit de critiquer toute religion y compris dans ses fondements. Pour l’Islam, on peut s’appuyer sur celles et ceux qui l’ont quitté (et savent notamment ce que valent certaines déclarations islamiques rassurantes à usage externe…), ce qui désarme au passage les interférences racistes. http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/islamex.htm

          Le Christianisme s’est réformé et humanisé quand il s’est affaibli, il s’est affaibli quand on a pu remettre en cause ses fondements. Ca ne l’a pas détruit, une religion, et l’adhésion à une religion, ne se réduisent ni à des croyances, ni à son histoire, ni à ce qu’elle prescrit ou proscrit. Mais c’était nécessaire.

          Mais se réfugier derrière les rapports de force du moment est parfaitement illusoire, et lâche.

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          • Jusdorange // 23.03.2016 à 10h51

            À J,

            La position de certains de vos contradicteurs est de dire que le facteur essentiel (unique?) de désordre (à travers des cas d’espèces comme les attentats en Europe) c’est les interventions de « l’Occident » , c’est-à-dire des E-U et ses vassaux.

            Votre position est de dire qu’il existe un autre facteur qu’il convient de ne pas ignorer : la doctrine religieuse et l’histoire des pays concernés, qui ont forgé les mentalités des populations, et ont un rôle dans les agissements des croyants. Ce que vous dites est de bon sens, et je m’étonne toujours du degré d’indignation que suscite de tels discours.

            Toutefois, l’influence que nous avons sur la doctrine musulmane est faible. Par contre, nous avons de l’influence sur la politique de notre pays. Si l’on veut faire reculer les ultras musulmans, osons la rupture avec les États qui les parrainent, à savoir l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie.

            Je ne conteste pas la véracité de vos propos, j’en conteste la pertinence stratégique.

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            • J // 23.03.2016 à 13h14

              Il y a des gens qui sortent de l’islam. C’Est d’eux que je m’inspire d’abord, y compris pour la stratégie.

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            • vincent // 23.03.2016 à 15h51

              Je trouve cependant que le propos de J sur la remise en cause de l’islam par les musulmans n’est pas juste. Si le christianisme s’est réformé, ou s’est remit en question, c'(est arrivé bien après que les musulmans aient fait tout un travail de réflexion sur leur propre Foi. Déjà des dissensions existaient entre les adeptes d’Ali et ceux du prophète, et il y en avait encore bien d’autres.
              Le plus illustre dans cette remise en question et la rationalisation de la religion, c’est Avéroès, philosophe musulman du moyen âge. A une époque où l’Islam était en plein débat philosophiques, l’europe du moyen âge était dans un obscurantisme complet, et c’est grâce aux musulmans que l’on a redécouvert l’antiquité que l’on a eu la Renaissance. Je pense que les musulmans ont été plus aptes à l’esprit critique que les chrétiens. Il y a eu une stagnation, puis la colonisation, la destruction de ces région et de leur autonomie propre, et le chaos actuel, comment voulez vous que les hommes pensent leur foi dans un cadre plus serein?. Pensez la condition inverse, l’europe plongé dans le Chaos géopolitique permanent, cela a bien donné nos guerre de religions et fanatisme en tout genre.

              Donc je pense que les musulmans sont prêt à discuter de tout cela, mais il ne faut pas considérer les premier Khalife comme des rois sanguinaires,
              Ils ont un passé qui a été éclairé,autant que l’europe des lumière

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            • Jusdorange // 23.03.2016 à 20h51

              À Vincent,

              Je ne sais pas ce que vous appelez un « travail de réflexion sur leur foi », mais si on prend cette phrase dans un sens large, sachez qu’il y a eu des Conciles chrétiens en 325 et 381 suite à des controverses portant sur les dogmes. Je n’en sais pas plus, et il est possible que les remises en cause des dogmes côté musulman fussent plus importantes. Pouvez-vous développer svp.

              J’aimerais également svp, que vous développiez sur les apports des philosophes musulmans sur la Renaissance. J’ai souvent entendu cela. Et pourtant je trouve curieux qu’une religion comme le christianisme, apparu pendant l’Antiquité romaine, c’est-à-dire dans un environnement qui avait connaissance des Grecs anciens et de leur pensée, ait eu besoin d’un apport extérieur pour  » redécouvrir » ces mêmes penseurs grecs. Qu’a apporté par exemple Averroès en l’espèce ?

              Je sais bien que vous n’aurez pas assez de place, n’hésitez pas à me renvoyer à des références.

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            • Alabama // 24.03.2016 à 10h35

              Bonjour, j’aime bien vous lire, n’ayant pas la possibilité de répondre à votre com plus bas, j’aimerais vous emmener à réfléchir une de votre pertinante remarque à première vue… vous dites: Et pourtant je trouve curieux qu’une religion comme le christianisme, apparu pendant l’Antiquité romaine, c’est-à-dire dans un environnement qui avait connaissance des Grecs anciens et de leur pensée, ait eu besoin d’un apport extérieur pour ” redécouvrir” ces mêmes penseurs grecs.  » Vitre remarque à fait naître chez moi des réflexions! Merci. Ma question: Comment était ce possible qu’une religion naisse dans un contexte de Savoir de Grèce antique? Son apparition n’est il pas déjà la preuve de défaillance de la pensée de l’Empire Romain?…. Et n’est ce pas l’expansion de l’Empire qui a fait naître cette religion dans ses colonies? …

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      • Alabama // 24.03.2016 à 10h55

        A J Sans pouvoir vous répondre à votre commentaire ci dessous je vouais vous faire remarquer que ce que vous dites  » Les USA imposent déjà leur domination et ce bilan n’est pas si mauvais compare aux époques précédents  » n’est pas partagé de tout le monde, même pas de tous les américains – ex: Chomsky qui le considère comme l’Etat mafia-:Tu obéis – je te récompense , tu désobéis je te détruit ! J’aimerais dire que la domination s’elle n’est pas acceptée ne doit simplement pas devenir Armée .. suffit d’attendre un autre moment, moment de confiance…..Autrement les répercutions violentes sont inévitables… Je fais la parralele- domination en Europe- Domination Ailleurs … Sinon j’aimerais que vous développer votre point de vue en argumentant ( quel époque; quel sens vous mettez aussi au mot domination…?..êtes vous conscient qu’elle ne s’exerce pas de la même manière partout dans le monde…. et s’est probablement la raison de la détestation qu’on nous porte…)

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  • Michel Ickx // 22.03.2016 à 12h10

    Le diagnostique le plus complet est de Lobaczewski. Il date des années 80 et a été publié en 2007

    http://www.les7duquebec.com/non-classe/la-ponerologie-politique-andrew-m-lobaczewski/

    Je cite: « Alors que votre hôte amorce sa deuxième semaine de vacances, je vous invite cette semaine à porter votre regard sur ce qui pourrait se révéler être un concept des plus important pour les différentes populations du monde. Il est temps de se rendre compte que certaines des personnes les plus influentes de ce monde, incluant les politiciens et divers chefs d’État sont cliniquement atteint d’une maladie psychique ou mentale ayant pour conséquence une totale absence d’empathie, d’humanisme et sensibilité. Un individu atteint d’une telle condition se nomme communément un psychopathe.
    Mais qu’en est-il lorsque ces individus se retrouvent en position de pouvoir? Quelles sont les conséquences pour une population si elle n’est pas capable de se rendre compte qu’elle est dirigée par des gens cliniquement malade mentalement? Est-elle responsable de se qui lui arrive si elle ne sait reconnaitre le problème, les signes et y remédier?
    Et s’il y avait une méthode à cette folie? »1

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    • Pierre // 22.03.2016 à 14h34

      Article fort intéressant, merci à vous. Il met en lumière le défaut des démocraties occidentales qui permettent à de tels personnages d’arriver au pouvoir. Savez-vous si le livre propose une analyse sur les causes de ce phénomène ? En tout cas, il me semble évident qu’elles sont liées à la nature même de nos sociétés et de leur conception de la démocratie, autrement dit, si ces sociopathes arrivent au pouvoir et arrivent à imposer leurs vues, c’est parce qu’ils sont les mieux adaptés au système. Ceci dit, il faut bien entendu approfondir pour mettre en exergue les mécanismes de la chose.

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      • Pierre // 22.03.2016 à 14h41

        Ajoutons que la pathocratie n’est nullement l’apanage des démocraties occidentales. Je dirais simplement que c’est là qu’elle nous choque le plus, et qu’elle nous concerne le plus.

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      • Michel Ickx // 22.03.2016 à 15h56

        @ Pierre,
        Après avoir fait le diagnostique, ces psychologue courageux qui ont fait ce travail sous le communisme soviétique au péril de leurs vies, proposent la solution. Honnêtes, professionnelle, ils ne considèrent pas ces dirigeants psychopathes comme des criminels, mais comme des malades incurables qu’il faut éloigner de toute forme de pouvoir. Ce sontdes agents socialement pathologiques dont il faut nous protéger. En tant que « malades » ils méritent un traitement médical humain.
        Ce livre est à la santé sociale ce que les recherches de Pasteur ont été à la santé physique. Ce n’est qu’après la découverte des microbes qu’on a cessé de faire des saignées et ou d’attribuer les maladies et les épidémies à des châtiments de Dieu ou à des agents appelés humeurs ou autres causes imaginaires.
        Quand nous serons tous conscients de cette réalité, le 95% de gens « normaux » que nous sommes pourrons neutraliser ces grands malade en commençant par ne plus les voter. Souvenons nous du temps qu’il a falu à Semmelweis pour convaincre le corps médical et sauver des millions de mères.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Ignace_Philippe_Semmelweis

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        • Pierre // 22.03.2016 à 18h25

          Merci pour votre réponse. Pour continuer avec l’analogie, j’ai bien peur que la gestation de cette idée au sein de nos sociétés soit fort longue et que son accouchement nécessite des forceps…

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  • thmos // 22.03.2016 à 14h14

    L’impunité dont jouissent les politiques par l’amnésie des citoyens n’est pas une fatalité. La désinformation consiste à saturer nos mémoires comme un disque dur puis un reset pour une nouvelle strate de mensonges. Prenons l’évènement du génocide (selon le concept juridique) au Rwanda. Juppé (et Védrine et les autres responsables n’ayant jamais rapporté au pays ce qui s’est formenté dans les couloirs de palais qu’ils avaient légitimement investis) Comment peut-on accepter ne plus revenir sur cette « affaire » – peut-être 800 000 morts- alors que notre pays serait représenté par un candidat qui ne s’est jamais expliqué ( sinon en osant personnifier « l’honneur de l’armée française ») ? Une telle interrogation peut être aujourd’hui diffusée sans pour autant vouloir favoriser le « camp » « adverse ». Les blogs peuvent-ils faire preuve de plus de constance que les médias de masse ?

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  • Loxosceles // 22.03.2016 à 15h18

    J’ai lu dans les commentaires, et c’est juste, que la mort d’un soldat américain n’est pas plus importante que celle d’un irakien ou de n’importe quelle autre.

    Mais il y a une autre chose, qui me trouble.

    Il y aura certes toujours des gens pour se prendre des balles, mais que fera-t-on quand tous les soldats américains seront remplacés par des drones, des frappes longue-distance, des missiles, des robots, des satellites ? Quelle machine viendra témoigner de l’horreur qu’elle aura commise, dont elle se sera rendue complice, de la trahison dont elle aurait été victime ?

    L’automatisation de la guerre, du côté des pays riches, est une réalité. Il y a déjà beaucoup moins de victimes humaines, côté américain, que du côté des pays qu’ils oppriment. Il y aura certes des limites à cette automatisation, mais jusqu’à quel point ? La guerre est inhumaine, mais que dire d’une guerre qui serait menée et exécutée, littéralement, essentiellement par des entités non-humaines ?

    Etant donné qu’on entendu toujours la voix d’un américain repenti, et rarement celle d’une de leurs victimes, ce problème est à craindre également.

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    • Michel Ickx // 22.03.2016 à 16h06

      Excellente question. D’autant plus qu’il nous sera encore moins difficile de voter pour ces psychopates quand ils auront aseptisé le crime au moyen de ces robots

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  • Parousnik // 22.03.2016 à 21h17

    Le pauvre si il avait su pour le 11 septembre il se serait tué par dépit…

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  • stef1304 // 22.03.2016 à 21h51

    Ce type a vraiment été crucifié… jusqu’au bout.

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  • autre // 23.03.2016 à 06h41

    Une dupe nuisible,issu d’un peuple de pantins sociaux qui sublime sa jobardise par le parasitisme international,qui se mêle de choses auxquelles il n’entend rien,qui se prend pour un empire alors qu’il ne sait que construire des camps militaires,qui veut transformer le monde en charogne pour continuer à en être l’asticot.
    Si ce malheureux avait eu le cynisme de sa classe dirigeante sans en avoir la bêtise,il n’aurait pas fini comme cela.

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    • stef1304 // 23.03.2016 à 19h29

      Questions:
      Aux US, tu fais ton service
      1) pour avoir un travail ?
      2) pour te payer des études ?
      3) par patriotisme ?

      Perso, ce que j’ai compris de l’article, c’est que l’administration de son pays l’a harcelé pour avoir ouvert sa gueule. Si les faits sont avérés, s’acharner sur une personne en fin de vie est quand même particulièrement sordide.

      Ps – « Un peuple de pantins sociaux qui sublime sa jobardise par le parasitisme international,qui se mêle de choses auxquelles il n’entend rien ».
      Parce que tu trouves que les français, en France, se débrouille mieux vis à vis de leur gouvernement ? LOL
      Désolé, mais ton envolée verbale s’applique malheureusement plutôt bien à la France, surtout depuis l’abandon des principes gaulliens et encore plus avec son entrée dans l’OTAN.
      Bref, tu es peut être en colère, mais un peu d’humilité SVP.

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  • Nanker // 24.03.2016 à 11h24

    Témoignage poignant dommage que la traduction soit du niveau d’une rédaction de Troisième…

    Ne dites pas : « l’autre a coupé sa moelle épinière ».
    Dites : « l’autre lui a sectionné la moelle épinière ».

    Etc etc ad nauseum…

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  • téléphobe // 24.03.2016 à 17h09

    Qu’est-il allé fo-tre en Irak, apporter la démocratie ???

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  • christian gedeon // 25.03.2016 à 13h02

    C’est la guerre…krieg ist krieg…la guerre n’est pas virtuelle,n’est ce pas? et ce de tous les côtés,n’est ce pas?En vérité,si je suis sensible aux souffrances de l »homme ,je ne le suis pas à celles du soldat américain en Irak. Cette guerre a été un méga crime contre l’humanité et je je suis surpris qu’aucun de ses responsables n’aient encore été traduits devant la CPI…les Bush,en prison!

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  • toff de aix // 27.03.2016 à 15h41

    cette histoire me fait penser à celle de ces électeurs qui ont voté pour Hollande (ou Sarkozy tiens), et qui se disent « déçus, trahis » etc. etc.

    Le manque de culture et de conscience politique fait que nous en sommes arrivés là : des gens s’enrôlent pour aller tuer d’autres gens, à l’autre bout du monde, en gobant tous les mensonges éhontés qui les motivent à aller faire cette saloperie. Et après ils s’étonnent, candidement, naïvement, d’en arriver là, de souffrir, de morfler. Le seul problème? C’est qu’ils nous embarquent avec eux dans leur délire imbécile. Nous souffrons, nous aussi, qui avons les yeux (relativement) ouverts, de leur inculture crasse et de leur imbécillité.

    La fiole d’anthrax à l’ONU, souvenez vous en….. je n’ai même pas besoin d’évoquer le 11/09 pour que tout le monde comprenne : il suffit juste de se souvenir de cette photo, et de tous les mensonges qui vont avec.

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