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28.avril.202028.4.2020 // Les Crises

« Les règles de l’Union européenne sont en train de tuer », par Thomas Porcher

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Source : QG – Le Média libre

Aujourd’hui 85% de la population est davantage victime que gagnante de notre modèle économique. Ainsi, pour l’auteur des « Délaissés », devons-nous apprendre à nous percevoir comme une force capable de changer les choses, et remettre en question les règles de l’UE, au sens propre en train de tuer aujourd’hui. Interview de l’Économiste atterré pour QG

La récession qui se profile promet d’être profonde et durable si se répète le même schéma organisé après la crise de 2008, avec une faible relance suivie de mesures d’austérités accrues. Pour Thomas Porcher, auteur du livre Les Délaissés, récemment paru aux éditions Fayard, et membre du collectif Les Économistes Atterrés, cette période de confinement doit inciter ces « délaissés », c’est-à-dire 85% de la population, à engager un rapport de force avec le pouvoir actuel et, au-delà, avec l’Union européenne. Même si tout le monde n’est pas touché de la même façon, il y a beaucoup plus de victimes de notre modèle économique que de gagnants, ainsi devons-nous apprendre à nous percevoir comme une force permettant de changer les choses, et remettre en question les règles de l’UE, qui au sens propre sont en train de tuer aujourd’hui, au sein de nos populations.

Lire l’interview complète sur QG – Le Média libre

QG : Est-ce que la récession qui promet d’être profonde va provoquer une nouvelle décennie perdue pour plusieurs régions françaises, à l’instar de la crise de 2008-2009 dans les Hauts-de-France et le Grand Est, comme vous l’explicitez dans votre dernier ouvrage Les Délaissés ?

Si on a les mêmes réponses qu’après la crise de 2008, c’est-à-dire une politique de relance suivie trop rapidement par des mesures d’austérité, on aura les mêmes résultats : une décennie perdue et des territoires en France plus pauvres qu’il y a dix ans. Il faut aller plus loin en soutenant l’économie mais également en profitant de ce soutien financier accordé par l’État pour imposer des conditions aux entreprises. Relancer une économie polluante et financiarisée ne sert à rien. Il faut en profiter pour changer de modèle parce que modèle entraîne des crises financières comme en 2008, et parce qu’il est en lui-même le vecteur de l’importance de la pandémie à cause de cette logique libérale qui a cassé le service public, éliminé les lits, les stocks, délocalisé les productions. Il faut que l’État retrouve son rôle de stratège en imposant sa vision de moyen-long terme aux entreprises. Mais pour cela, encore faut-il qu’il y ait un stratège à la tête de l’État, c’est à dire quelqu’un porteur d’une vision qui dépasse celle de la com’, du buzz et des sondages.

QG : Dans la perspective de l’après-Coronavirus, quelles solutions seraient à prendre pour déprivatiser l’économie et comment redéfinir le rôle de l’État?

Il faut revenir à un État stratège et social. Or la seule stratégie de nos dirigeants depuis plus de 30 ans est de faire en sorte d’une part de réduire la place de l’État dans l’économie en ouvrant la concurrence et en privatisant des entreprises publiques, et d’autre part de casser l’État social en réduisant la dépense publique et les protections des salariés. Or, il faut que l’Etat social et l’État stratège retrouvent toute leur place. Un État stratège est un État qui reprend le contrôle de ses entreprises publiques pour servir un but. L’État doit définir une stratégie industrielle pro-climat en interdisant certaines activités si elles sont polluantes et en organisant la transformation de ces entreprises pour qu’elles s’intègrent dans un vaste projet de transition écologique. Une transition écologique ne peut se réaliser uniquement en jouant sur la taxation des biens polluants : n’oublions pas que la taxe carbone a été le déclencheur du mouvement des Gilets jaunes. Elle doit se faire plus largement en réorganisant toute la production privée comme publique.

Un État social est un État qui investit dans les services publics. Qui ne voudrait pas de transports performants, d’une place en crèche garantie pour chaque enfant, d’écoles et d’universités rénovés, d’hôpitaux à la pointe, d’investissements dans la culture, dans les équipements sportifs ou dans des programmes urbains de rénovation ? Tout cela a, certes, un coût financier mais une utilité concrète pour la grande majorité d’entre nous.

QG : Dans la perspective de l’après-Coronavirus, comment redéfinir les rapports entre les pays développés et les pays en développement ?

Il faut avoir un regard lucide sur la mondialisation. Il y a eu des perdants et des gagnants. Ces cinquante dernières années, les pays riches se sont arrangés pour organiser le commerce en faveur de leurs entreprises dominantes, en acceptant de sacrifier des pans entiers de leur industrie. De leur côté, les pays pauvres en se spécialisant se sont enfermés dans le sous-développement. On nous dit souvent que six des dix pays à la plus forte croissance étaient africains en 2018, certes mais une grosse partie de la croissance africaine est tirée par l’extraction d’hydrocarbures et de matières premières qui se font par des multinationales étrangères. Par conséquent, une partie de la richesse créée quitte ces pays. Par exemple, la République du Congo, dont le pétrole représente plus de 90% de ses exportations, a vu certaines années un quart de son PIB directement reversé aux compagnies pétrolières exploitantes. Les grands gagnants du libre-échange sont les multinationales qui peuvent désormais optimiser leur profit en produisant là où le coût de la main d’œuvre est la moins chère, vendre là où il y a du pouvoir d’achat et payer leurs impôts, là où la fiscalité est la plus faible. La crise du coronavirus nous rappelle que l’optimisation fiscale tue en Europe comme en Afrique.

QG : Cette crise a donné une nouvelle illustration des divergences au sein de l’Union européenne, notamment au sujet de la dette publique. N’est-ce pas une occasion pour « poser le problème de la sortie de la zone euro », comme tu le soulignes dans Les Délaissés ?

La gestion de la crise de 2008 a été calamiteuse et a transformé cette crise des subprimes venant des États-Unis en crise de la zone euro. Le problème avec l’Union Européenne, c’est qu’elle prend souvent des décisions qui plutôt que de nous sortir de la crise l’aggrave. Il faut se rendre à l’évidence, le fruit est pourri de l’intérieur et un changement ne sera pas possible sans faire exploser la matrice de l’Union européenne. Certes, Emmanuel Macron n’a pas besoin de l’Europe pour défendre ses idées et, probablement, même si nous n’étions pas dans la zone euro, il les aurait appliquées. La question du rapport de force se posera que si nous avons un jour un président qui veut en finir avec l’austérité. Dans ce cas, il n’y aura pas 3.000 solutions, il devra ouvrir une violente crise et être prêt à en sortir le cas échéant. Il faut en finir avec les contes de fées, les règles sont en train de tuer certains Européens au sens propre et d’en condamner des millions d’autres au chômage. On ne peut pas faire comme si de rien n’était au nom de la sauvegarde d’une monnaie.

Thomas Porcher est économiste, membre des Economistes atterrés, et professeur à Paris School of business (PSB). Il est notamment l’auteur de « Traité d’économie hérétique : en finir avec le discours dominant » et « Les Délaissés », parus chez Fayard

Source : QG – Le Média libre

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Commentaire recommandé

Julien // 28.04.2020 à 09h02

L’Union européenne tue les nations. l’euro a tué l’économie. Qui ici est capable de me donner une seule chose positive concernant l’Europe et son impact sur la vie de ses habitants ? rien. Tout se dégrade à tous les niveaux, tout ceci voulu par une poignée de bureaucrates au salaire et avantages mirobolants. Y’a pas à chercher loin, faire de longues études et sortir de science po. Suffit de regarder, écouter, comparer. Sans parler que tout est fait pour que les pays restent dans la zone euro et ne puissent jamais en sortir. Une prison rien de plus.

63 réactions et commentaires

  • Cordialement // 28.04.2020 à 07h06

    Rien de neuf à vrai dire! En fait dans ce plan qui va au charbon dans le rapport de force ? Qui finance l’outils de production? Qui crée la nouvelle monnaie? qui empêche la police de gazer à tout va? Qui coordonne et organise le renouveau après votre rêve de grand soir?
    …. Personne ?!! bon et bien ouvrons un paquet de chips, une bière et regardons une série; les générations futures aviserons!

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  • yann // 28.04.2020 à 07h34

    « Relancer une économie polluante et financiarisée ne sert à rien. /…/ Il faut que l’état retrouve son rôle de stratège en imposant sa vision de moyen-long terme aux entreprises »

    Abstraction intéressante…essayons juste un example concret.

    Si on considère la liberté d’expression comme un droit inaliénable, que dire du droit de le faire en échangeant à longueur de journée des millions de videos 4K depuis son portable, souvent pour répéter ce qui a déjà été dit 500 fois, en changeant juste la musique de fond et trois effets graphiques pour y apporter sa « touche personnelle ».
    Je ne suis pas convaincu que l’infrastructure nécessaire (serveurs, réseaux fibre/satellite/4G, smartphones…) puisse être construite, et maintenue en état de marche, de manière « non polluante », surtout à l’échelle de 60 millions d’utilisateurs.
    Si la physique ne le permet pas ou refuse de montrer des pistes prometteuses, ce n’est pas l’Etat qui va y changer quoi que ce soit. Et si j’étais PDG de la France et qu’on me demande de faire un pays qui ne pollue pas, je commencerais par dire a tout le monde de venir échanger son smartphone contre un joli minitel (avec un coque en bois).

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    • LibEgaFra // 28.04.2020 à 08h26

      « Relancer une économie polluante et financiarisée ne sert à rien. »

      Bien sûr que ça sert. A enrichir les gros et à faire se tenir tranquille le bétail. Voire à le surveiller. L’exemple des smartphones est particulièrement bien choisi: contrôle de la population, abandon possible et rêvée de la monnaie liquide, géolocalisation, fichage de vos lectures et activités, etc.

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    • CCeux Qui sont Confinés Te Salue // 28.04.2020 à 10h00

      Laissons faire les gens, le « peuple »: si passer son temps à emmettre des aneries en changeant juste le fond musical amuse certains, ça gène qui? Laissons l’infra. telle quelle est: quand ça ramera pour tout le monde la « pression sociale » sera le meilleur régulateur. Regardez les voyages à tout va en avion: même quelques petits bourges parisiens en arrivent à dire( « dire », pour le « faire »)que c’est caca, pour adopter leur niveau de langage. Pour le gaspillage d’énergie et d’intelligence que représente l’émission de vidéos crétines, ça viendra aussi, surtout avec la crise qui va s’aggraver avec le macronavirus, un smartbidule à 800€ à crédit pour visionner des conneries et les balancer sur le net ça aussi deviendra has been.
      Quant au rève de certain d’un « président stratège » au service de la France: il est déja un stratège, il avance sur ses objectifs, simplement ses objectifs ne sont pas grandir la France. Il suffit de regarder ce qu’il a fait pour montrer patte blanche(ou plutot brune, bref) dans le milieux des maitres: Alsthon vendu aux maitres etc. Donc il fera peut être du bruit au sujet de l’€urope mais ne fera certainement rien pour en éloigner le pays; quant à quitter l’OTAN et autres provocations dangereuses pour l’humeur des maitres(les banques US), en parole peut être, histoire de faire du bruit pour remplir le vide des journaux télévisés, en réalité, jamais: Rothschild un jour, Rothschild toujours.

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    • Bats0 // 28.04.2020 à 10h14

      Euh…, ça va être compliqué de se balader avec son minitel sous le bras.
      En 1988, le début de la téléphonie mobile (mode analogique), chacun avait espoir d’avoir son unité pour aider à travailler en extérieur. Aujourd’hui, il est devenu « indispensable », mais pour communiquer quoi en fait ? Les dérives de l’utilisation de la technologie nous somment d’utiliser certains produits dont ils sont issus, souvent pour des actions, sinon inutiles, voir sans intérêt. Mais à quel coût pour l’environnement ? Après on s’étonne que des « bestioles » genre coronavirus viennent envahir notre espace, alors que nous les avons créées de toutes pièces, afin d’avoir accès à des technologies parfois « sans grands intérêts ».
      Toute idée, toute parole, tout acte ont des répercussions sur notre avenir.

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  • Tchoo // 28.04.2020 à 08h10

    Mais pour cela, encore faut-il qu’il y ait un stratège à la tête de l’État, c’est à dire quelqu’un porteur d’une vision qui dépasse celle de la com’, du buzz et des sondages.
    Le personnage à La tête de l’état à une vision de l’état et de la société qui lui est propre. Il appliqué une stratégie pour la mettre en place. Nous aurions tord de le prendre juste pour un habile communicant ( ce qu’il n’est pas d’ailleurs)

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  • LibEgaFra // 28.04.2020 à 08h19

    L’ue et l’euro ont été tellement « bien » vendus que déniaiser une majorité de citoyens n’est pas pour demain, surtout quand tous les médias principaux sont contrôlés par le pouvoir et les milliardaires et tiennent le même discours, la même propagande. Combien de candidats ont dans leur programme la sortie de l’euro, pour commencer? Ne parlons même pas de la sortie de l’ue ou de l’otan.

    Si vous voulez comprendre dans quel état de soumission se trouve la France, lisez ceci:

    https://www.unz.com/mhudson/the-economics-of-american-super-imperialism/

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  • sergeat // 28.04.2020 à 08h22

    Résumé: 1)Le capitalisme vert est une « solution »(elle permet par ses règles d’interdire les pays moins développés à entrer en concurrence).
    2)Macron ne sert à rien,même si l’UE n’existait plus,il serait toujours européiste.
    Conclusion:je n’ai rien appris.

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  • yack2 // 28.04.2020 à 08h27

    Il est des fois ou tu te demandes…….Même si, il les a quittés, comment tenir un tel discours et être un membre fondateur de place publique? Parce que…..sortir de l’Europe, on est très très loin de leur ligne, non?

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  • Berrio // 28.04.2020 à 08h29

    « La question du rapport de force se posera que si nous avons un jour un président qui veut en finir avec l’austérité.»
    Quel respect des institutions !
    Le peuple ? Quelle horreur !

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  • Julien // 28.04.2020 à 09h02

    L’Union européenne tue les nations. l’euro a tué l’économie. Qui ici est capable de me donner une seule chose positive concernant l’Europe et son impact sur la vie de ses habitants ? rien. Tout se dégrade à tous les niveaux, tout ceci voulu par une poignée de bureaucrates au salaire et avantages mirobolants. Y’a pas à chercher loin, faire de longues études et sortir de science po. Suffit de regarder, écouter, comparer. Sans parler que tout est fait pour que les pays restent dans la zone euro et ne puissent jamais en sortir. Une prison rien de plus.

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    • step // 28.04.2020 à 11h55

      Pour avoir discuté avec des zombies politiques courants, erasmus et la possibilité de voyager sans passeport à l’intérieur de l’UE revient en permanence. Ils n’ont plus l’age d’érasmus, n’en n’ont jamais bénéficié, n’ont pas (plus) le pognon de se payer des vacances, encore moins à l’étranger, mais continuent de fantasmer.

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      • Patrick // 28.04.2020 à 13h31

        Il faudra aussi leur rappeler qu’il était facile de voyager en Europe avant l’UE , et pas forcément avec un passeport

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      • Véro // 29.04.2020 à 22h28

        Sans passeport et grâce à l’euro sans avoir à changer de monnaie. Formidable.
        J’ai connu des gens qui ont voté oui à Maastricht parce qu’ils trouvaient que c’était vraiment pratique, alors qu’ils ne voyageaient jamais en-dehors des frontières…

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    • Lois-economiques // 28.04.2020 à 12h29

      « l’euro a tué l’économie.  »
      Ha bon ?
      Alors les Britanniques devraient bien se porter ainsi que tous les pays qui n’ont pas l’euro…
      C’est un peu court comme explication….

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      • Patrick // 28.04.2020 à 13h36

        L’euro a tué l’économie de certains pays , pour le plus grand profit de l’économie Allemande.

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        • Lois-economiques // 28.04.2020 à 14h08

          Vous répétez cela comme un mantra.
          C’est tout bonnement faux.
          L’économie allemande était plus compétitif avant l’euro elle l’est tout autant avec.
          Ceuc qui affirment le contraire n’ont qu’à faire de l’Histoire…
          La Suisse est une petite Allemagne, la Suisse n’a pas l’euro, le franc Suisse c’est régulièrement réévaluer par rapport à l’euro sans rien changer à la compétitivité de cette nation. CQFD.

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          • Patrick // 28.04.2020 à 15h44

            L Allemagne était  » l’homme malade de l’Europe  » , elle s’est bien rétablie.
            Selon les calculs du FMI , l’Euro est trop faible de 15% pour l’Allemagne et trop fort de 6% pour la France.
            Nous nous prenons donc au moins 21% de désavantage compétitif , avec l’impossibilité d’agir sur la monnaie pour combler les écarts de compétitivité.
            Idem pour l’Italie et l’Espagne.

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            • Lois-economiques // 28.04.2020 à 15h54

              C’est n’importe quoi ces chiffres économiques cela ne veut rien dire
              Je répète car cela semble difficile à comprendre, l’Allemagne était plus compétitif avant l’euro et l’est après l’euro.
              Votre « homme malade » c’est une non connaissance historique.
              « L’homme malade » est du au coût de la réunification allamande qui a coûté plus de 1000 milliards d’euros ce que pratiquement aucun pays n’aurait pu assumer.
              La réponse à ce coût a été les lois Hartz pour retrouver de la compétitivité.
              L’euro a rien à voir la dedans.

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            • step // 28.04.2020 à 16h01

              « Je répète cela semble difficile à comprendre, l’Allemagne était plus compétitif avant l’euro et l’est après l’euro. ».
              Tout à fait, et nous nous étions bien gardé d’accrocher notre monnaie à la leur.
              Nous sommes français, pas allemands… et n’avons pas forcément ni les moyens ni l’envie de le devenir.
              Il me semble que c’est dans ubu roi qu’on proclame que si le peuple se plaint du système, il faut changer le peuple.

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            • Patrick // 28.04.2020 à 18h18

              Si la monnaie est plus faible, vous êtes plus compétitif donc vous exportez plus.
              Et vous importez moins, la berline Allemande devient trop chère et vous achetez plutôt un truc fabriqué en France.
              Donc vous produisez plus chez vous et vous achetez moins à l’extérieur.
              Les courbes montrent bien le décrochage des industries française, italienne et espagnole des la mise en place de l’Euro.

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          • Lois-economiques // 28.04.2020 à 16h03

            L’ Allemagne est sinon méchante totalement prédatrice.
            Ses excédent se font nécessairement au détriment des déficits de ces « partenaires » ou plus exactement adversaires.
            Cette politique non coopérative est suicidaire à terme.
            L’Allemagne a échoué par fois à conquérir l’Europe par la guerre, elle échouera également à l’asservir par la dette.

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          • Dieselito // 28.04.2020 à 16h13

            A-t-on des nouvelles fraîches de Target2? Aux dernières le décompte de la BCE s’arrête au 29 février….:
            http://sdw.ecb.europa.eu/browseChart.do?node=9689724

            A l’heure du tout numérique immédiat, deux mois de retard c’est pas sérieux…

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            • Patrick // 28.04.2020 à 18h20

              Target 2 , ça dois juste empirer .
              Bon, les Allemands semblent conscients que nous ne réglerons jamais la facture et qu’ils sont en train de se faire berner par la 7eme compagnie.

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          • lois-economiques // 28.04.2020 à 17h18

            @ ramanujan
            Vos propos n’invalide pas le fait que l’Allemagne est une nation prédatrice et cette prédation n’a aucun avenir exactement comme la guerre de 14/18 n’en n’avait pas.
            La guerre économique touche à sa fin par épuisement des belligérants et c’est sur un champ de ruine que cette dernière va s’achever.
            Et si en 14/18 la France avait l’illusion que « l’Allemagne paiera » il en est exactement de même aujourd’hui, l’Allemagne a l’illusion que les perdants, les PIGS + la France paieront pour les retraités allemands.
            Et je vous le dis en vérité, pas plus que l’Allemagne a payé, pas plus nous paierons.
            Et le défaut sera la sortie de l’Euro et des dettes libellés en droit français remboursées en francs fortement dévalués et les Allemands comme les Français en 1918 auront tout perdu.

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          • Philippe, le Belge // 28.04.2020 à 20h30

            Non les allemands ne bossent pas! C’est le pays membres de l’OCDE où les gens bossent le moins! Encore une centaine d’heures de moins par an que les français et les belges (900 de moins que les coréens) selon les chiffres de 2008…

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          • Véro // 30.04.2020 à 11h08

            L’économie allemande était plus compétitive avant l’euro.
            Que voulez-vous dire par là ?
            Elle était compétitive, oui.
            Mais quand on regarde son taux de croissance et sa balance commerciale, par rapport à la France, ou à l’Italie, on voit que pour ce qui est du taux de croissance, c’était très proche et pas toujours supérieur, loin de là, et pour ce qui est de la balance commerciale, elle était plutôt plus souvent déficitaire jusque dans les années 90, et s’envole très nettement à partir des années 2000, pour être largement au-dessus de celle de la France ou de l’Italie.

            Bref, on voit bien que l’adoption de l’euro coïncide avec certains changements évidents. Alors bien sûr, il n’y a pas que l’euro comme facteur d’explication. il y a surtout déjà la mise en place totale du libre échange au sein de la zone euro, notamment la libre circulation des capitaux et des travailleurs.

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            • Lois-economiques // 30.04.2020 à 12h06

              Vous savez que l’euro a été demandé non par l’Allemagne mais par les pays latin (France, Italie, …) …
              Et vous connaissez la raison ?

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      • Olivier // 28.04.2020 à 13h58

        « devraient bien se porter ainsi que tous les pays qui n’ont pas l’euro… »

        Suède, Danemark…

        A part le Luxembourg mini-pays, les deux pays européens qui se portent le mieux sont…

        la Suisse et la Norvège. L’Islande c’est pas mal non plus.

        Et la Suisse a envoyé balader l’union propre en ordre. Par un vote du peuple alors que l’élite est favorable à une adhésion.

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        • Lois-economiques // 28.04.2020 à 14h33

          Les pays que vous citez ne sont rien représentatifs.
          Norvège, nation pétrolière.
          Islande, 300 mille habitants a connu un crash historique, renflouée par des prêts russe.
          Danemark sa monnaie est indexée à l’euro.
          Reste la Suisse dont j’ai parlé plus haut, sa monnaie se réévalue (et non se dévalue ce que sous entend la sortie de l’euro) et garde sa compétitivité, très peu de pays en sont capables.

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    • Christian // 28.04.2020 à 13h04

      @Julien,

       » Qui ici est capable de me donner une seule chose positive concernant l’Europe et son impact sur la vie de ses habitants ? rien. »

      Vous semblez oublier que c’est du fait de la politique monétaire de la zone euro, et notamment au poids de l’Allemagne dans l’euro, que la dette française se paie si peu cher aujourd’hui (des taux d’intérêts quasi nuls voire négatifs) et que la dépense publique peut continuer à ne pas être sérieusement réformée…
      Au grand bonheur de Thomas Porcher!

      Je dis bien réformée et non pas sacrifiée, un exemple patent, nos dépenses courantes de santé sont au même niveau que celles de l’Allemagne à 12% du pib mais nous avons beaucoup moins de lits d’hôpitaux que cette dernière.

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      • Dieselito // 28.04.2020 à 16h16

        équation simple à l’heure du COVID19: dépense publique réformée= lits fermés=vies sacrifiées….

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        • Christian // 28.04.2020 à 17h18

          @Dieselito,

          merci de votre réponse.
          « dépense publique réformée= lits fermés=vies sacrifiées »
          ça c’est l’équation de ceux qui nous gouvernent, celle qu’ils veulent que vous croyez dur comme fer.

          La bonne équation c’est:
          dépense publique réformée = moins de technocratie, de strates administratives diverses et variées, de comités Théodule à n’en plus finir (voir l’excellent commentaire de Pegaz ici :
          https://www.les-crises.fr/coronavirus-le-ministere-de-la-sante-avait-ete-averti-du-manque-de-masques-des-2018/#comments) = + de lits d’hopitaux

          Mais évidemment cela fait beaucoup moins de places pour placer les copains de nos chers gouvernants

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    • Christian // 28.04.2020 à 14h48

      Sans parler du niveau de salaires du personnel soignant qui est bien plus élevé en Allemagne qu’en France. On est quand même en droit de se poser la question, où partent les 12% du pib de nos dépenses courantes de santé?

      Un autre exemple l’éducation nationale, plus de profs par élève en Allemagne et des niveaux de salaires bien plus élevés pour une dépense publique équivalente à la nôtre.

      M’est d’avis que nos priorités ne sont pas les bonnes. Alors allons bon, monsieur Porcher – yaka laisser filer la dépense publique et faire rouler la dette publique advitam eternam puisqu’on la paie pas cher – ouvrez donc un peu les yeux!

        +5

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      • Patrick // 28.04.2020 à 15h46

        ce sont de bonnes questions .
        Il semble qu’il y ait une grosse évaporation d’argent à travers les strates administratives.
        Mais forcément quand on paie autant de bureaucrates que de soignants ou de profs , il faut baisser les salaires.

          +3

        Alerter
        • Karine // 28.04.2020 à 22h03

          Bureaucrates? mon père est traité pour un cancer; pour le traitement régulier, c’est à l’hôpital du coin. Un séjour de 4 jours pour un malaise cardiaque, sans intervention, dans une superbe nouvelle clinique privée, beaucoup plus belle. Et j’ai appris lors d’une réunion de mon syndicat que les salariés de cette belle clinique, fruit d’un rapprochement de plusieurs cliniques, sont malheureux, plein de burn-out et de licenciements insidieux pour augmenter les profits.
          Depuis le début de la crise, on nous parle peu des cliniques, j’aimerais comprendre pourquoi!
          J’ai appris depuis que les cliniques et les Ehpad étaient de super placements financiers.
          Cet argent public n’est pas pour les bureaucrates…

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    • Philippe, le Belge // 28.04.2020 à 20h48

      Et donc, ce sont lune poignée de bureaucrates qui seraient derrière tout ça?
      Ne pensez-vous pas que ceux-ci soient plutôt des messagers bien payés par leurs maitres, les détenteurs du grand capital avec l’aide naïve d’une bonne partie de la population européenne qui espère un jour les rejoindre (souvent en partant de très/trop loin)?
      Parce qu’au final, la droite (après la pseudo gauche) est au pouvoir partout en Europe avec l’assentiment d’une majorité qui croit encore, comme monsieur Porcher, que le capital est contrôlable et qu’il suffit juste de faire un petit retour en arrière en sortant de l’Euro(pe)! Si après ça, les populations continuent de voter pour les mêmes, ça nous fera une belle jambe!

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    • nunu // 29.04.2020 à 08h11

      tout dépend du point de vue.
      Si vous parlez du point de vue FR: rien
      Si on parle du coté des pays de l’est, la réponse pourrait etre différente.

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  • Czerny // 28.04.2020 à 09h08

     » Economiste  » ,ça fait plus sérieux que « Mme Irma, diseuse de bonne aventure  » …..Et pourtant ils font le même job .Lol!

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    • Anfer // 28.04.2020 à 09h30

      L’économie devrait être soumise à des règles scientifique et être dans la catégorie science sociale/humaine/molle.

      Mais ce n’est pas le cas, sinon la « théorie » néoclassique ne serait pas enseigné, vu qu’elle repose sur des présupposés erronées que les autres sciences sociales ont invalidés depuis longtemps.
      Il y a encore quelques néoclassiques qui essayent de faire croire que l’économie est une science dur, comme au 19ème siècle.

      Alors le terme « economiste » ne signifie pas grand chose, on peut avoir de vrais scientifiques honnêtes ou de pur charlatans, mis sur le même pied. (À la télé c’est 95% de charlatans)

      Il faudrait préciser le courant de « l’économiste » en question pour savoir à quoi on a affaire.
      (Un économiste qui pense qu’il n’y a pas de visions différentes de l’économie est presque toujours un néoclassique, donc un charlatan)

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      • Lois-economiques // 28.04.2020 à 12h32

         » L’économie devrait être soumise à des règles scientifique et être dans la catégorie science sociale/humaine/molle.  »

        Ce serait effectivement un bon commencement.

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      • Patrick // 28.04.2020 à 13h35

        Les sciences sociales n’ont rien de scientifique donc elles sont bien incapables d’invalider quoi que ce soit … hormis elles même

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        • Lois-economiques // 28.04.2020 à 13h54

          C’est votre avis que ne partage pas.
          En réalité c’est simplement que nous n’avons pas compris ou éventuellement trouvé les concepts permettant d’en faire une science.
          L’évolution Historique des sciences le montrent parfaitement avant la révolution copernicienne il y avait héliocentrisme avant le Darwinisme il y avait l’ essentialisme, etc.
          Entre le « avant » et le « après » la science évolue il en sera exactement de même pour les sciences sociales et pour l’économie. Selon mes connaissances ce sont déjà des sciences mais pas comprises dans leur formalisme. Autrement dit, ces sciences existent mais l’état de la pensée humaine ne permet pas de les comprendre.
          Donc je n’en exposerais pas les concepts ce serait inutile.

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          • Carbo // 28.04.2020 à 14h30

            En substance, vous dites que ce si les science sociales ne sont pas des sciences au même titre que les sciences dures, il suffit d’attendre… Avec la foi. C’est bien cela?

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            Alerter
            • Lois-economiques // 28.04.2020 à 15h00

              Plus exactement ce sont déjà des sciences mais pas comprises en tant que telles. Autrement des personnes ont trouvé les principes mais ces principes n’ont pas été compris.
              Ce sont les limites de l’évolution humaine, la foi n’ ayant pas grand chose à voir dans cette histoire.
              Le temps permettra peut-être à l’espèce humaine d’évoluer suffisamment pour comprendre et diffuser ses découvertes déjà présentes.

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            • Patrick // 28.04.2020 à 17h23

              L’astrologie est aussi une science sociale.
              Si vous ne le croyez pas , attendez, ça va venir.

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            • Carbo // 28.04.2020 à 17h51

              Donc attendre et garder foi dans le progrès scientifique…

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            • Lois-economiques // 28.04.2020 à 20h36

              @Carbo
              Oui, c’est exactement cela.
              Ce sera la science ou ce ne sera pas.
              En l’occurrence si on suit la moquerie de Patrick avec ce type de mentalité cela ne sera pas…

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      • Christian // 28.04.2020 à 13h39

        @Anfer,

        « Il faudrait préciser le courant de « l’économiste » en question pour savoir à quoi on a affaire. »

        Je m’avance un peu en disant cela mais il me semble que Thomas Porcher est sacrément néo-keynésien.

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    • Patrick // 28.04.2020 à 13h33

      L’astrologie a été inventée pour que les économistes aient l’air sérieux 🙂

        +6

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      • Philippe T; // 28.04.2020 à 16h24

        Dans une montagne, un économiste rencontre un berger et son troupeau de moutons.
        L’économiste dit au berger : « Je vous parie un mouton que je suis capable de vous dire immédiatement combien vous avez de moutons. ». Le berger, confiant accepte le pari.
        L’économiste lui dit alors « Vous en avez exactement 253 « .
        Le berger, un peu halluciné, reconnaît que c’est vrai et lui dit : « Ben, oui, allez-y prenez en un. ».
        L’économiste prend son mouton, mais au moment de partir le berger le rappelle et lui dit : « Attendez, moi je vous parie un mouton que je trouve votre profession. ».
        L’économiste, confiant, accepte. Le berger lui dit : « Vous êtes économiste. ».
        L’économiste stupéfait lui dit : « Oui, mais comment vous avez su ? ».
        Le berger lui répond alors : « Rendez moi mon chien et je vous explique… ».

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        Alerter
  • gotoul // 28.04.2020 à 09h45

    « Les grands gagnants du libre-échange sont les multinationales qui peuvent désormais optimiser leur profit en produisant là où le coût de la main d’œuvre est la moins chère, vendre là où il y a du pouvoir d’achat et payer leurs impôts, là où la fiscalité est la plus faible »
    Très bien résumé !

      +30

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  • Suri4 // 28.04.2020 à 10h29

    « Relancer une économie polluante et financiarisée ne sert à rien »
    Je suis bien d’accord.
    Du coup, M. Porcher, je vous nomme porte-parole pour aller demander qu’on ne soutienne pas Air France, Airbus et tout le secteur aérien, qui de toute façon est voué à disparaître à, disons, moyen terme.
    Vous n’oublierez pas de saluer les quelques 350.000 personnes qui travaillent dans le secteur aéronautique en France en leur présentant leur badge Pôle Emploi, vous accompagnerez le maire de Toulouse pour une visite de Tourcoing et Denain afin qu’il se familiarise avec les friches industrielles, puis vous redescendrez vers Roissy pour soutenir les employés AdP qui vivent dans ce secteur privilégié qu’est le 93.
    Ah, on me dit que M. Porcher n’est plus joignable ; il serait en stage de Yakafocon pour une durée indéterminée. Pas simple de jongler entre économie et écologie …..

      +4

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    • Berrio // 28.04.2020 à 11h54

      350 000 personnes à reconvertir c’est une bonne idée.
      On manque d’inspecteurs des impôts pour traquer la fraude fiscale
      On manque de personnel hospitalier
      On manque d’enseignants
      On manque de personnel pour l’entretien des routes et des ponts
      On manque, on manque

        +16

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  • fanfan // 28.04.2020 à 10h52

    L’imposture de Macron c’est d’employer une rhétorique social-démocrate pour faire passer en douce, en contrebande, un modèle Libéral-résiduel dont le gouvernement sait pertinemment que les Français le rejette.

      +4

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    • Patrick // 28.04.2020 à 13h39

      Macron est un pur produit de l’ENA comme beaucoup d’autres politiciens, c’est un pur étatiste, rien de libéral chez ce gars.
      La sociale démocratie est en faillite de partout , trop de promesses, de dettes et de mensonges.

        +2

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  • JEAN PHILIPPE REUTER // 28.04.2020 à 13h39

    thomas porcher .n est pas lui qui s est accoquiné avec le PS??

      +0

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  • TAMARAIV // 28.04.2020 à 13h47

    Ce sont les rapports à l’Afrique qui vont devenir très compliqués…l’uranium, le phosphate, le Coltan, les minerais divers et variés cat le Congo c’est encore plus le Coltan qui va poser problème…cacao, café…un million de choses dont on ne sait pas ici que nous en sommes en tous points dépendant de l’Afrique…que dire de la gestion du COVID ?
    Maroc très proactif, 35 millions d’habitants..162 morts !
    France 66 millions d’habitants…plus de 23000 morts…et que l’on ne vienne invoquer le comptage car il est plus facile de savoir au Maroc quand une personne est DCD étant donné les structures familiales qu’en France où les gens sont si isolés…c’est l’image qui va changer et ces gestions de crise va marque les esprits …pas en bien vu de l’extérieur !
    Que dire des soignants, on va bien finir par remarquer qu’il existe une forte population du brancardier en passant par les infirmières et les médecins , d’origine étrangère…pas que des salafistes et gamins de cités !

      +3

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  • Incognitototo // 28.04.2020 à 16h08

    Ces jeunes n’ont pas la mémoire historique et ça m’étonne toujours : les méfaits du néolibéralisme, c’est depuis 50 ans en France (depuis 1945 aux USA), pas 30 ans, comme on peut le lire et l’entendre un peu partout.

    Dire que cela fait 30 ans, c’est faire démarrer les problèmes en 1990 et à cette date cela faisait longtemps que nous étions soumis aux diktats néolibéraux.

    C’est depuis Pompidou, donc depuis 1969 que cette idéologie mortifère prospère ! Et tous ses successeurs (notamment ce s… de Barre qui a laissé crever un tiers de nos industries sans lever le petit doigt) en ont rajouté toujours plus après… y inclus les gouvernements socialistes qui ont plus dérégulé et privatisé depuis 1981 que tous les autres gouvernements de droite après…

    Donc, je répète ça ne fait pas trente ans que les néolibéraux sévissent, mais 50 ans pour la France et dans la plupart des pays occidentaux qui n’ont toujours rien compris ; ça serait bien de rectifier cette erreur que je lis un peu partout.

      +10

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  • pam // 28.04.2020 à 18h12

    a vrai dire, l’infrastructure un minitel n’est probablement pas moins consommatrice de matières premières qu’un portable moderne par personne… et la consommation énergétique de l’informatique moderne est très inférieure à celle de l’époque du minitel…

    il serait sans doute plus intéressant de mettre en cause la centralisation de l’informatique de « plateforme » (d’ailleurs centralisée comme le minitel), alors même qu’internet promettait d’être une « toile » distribuée..

    donc comme toujours, le problème n’est jamais dans la technique, mais dans le système qui s’en sert.. et donc dans qui a le pouvoir de décider quoi produire et comment…

      +1

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  • serge // 28.04.2020 à 18h41

    Bon, c’est la continuelle application de la privatisation des profits et la socialisation des pertes. L’UE l’a juste érigé en axiome à appliquer à tous les « territoires » en même temps, vu qu’il n’y a plus qu’une « nation » européenne. Donc cela se voit nettement plus qu’avant et permet à nos gauleiter locaux de se retrancher derrière. Par exemple l’aide à Air France-KLM et bientôt celle à Airbus.

      +1

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  • clauzip12 // 30.04.2020 à 01h15

    Toute critique justifiée à mon sens ne changera pas la méthode mondialement employée.
    Le cancer est la référence de l’ultralibéralisme,il envahi par les métastase(Macron)tous les organes vitaux.
    Des lors,la mort est sans alternative.
    La philosophie ultralibérale est telle que j’arrive à penser que seule une catastrophe généralisée totale ne pourrait être que le seul moyen ,et encore ,de reprendre la conduite de notre société si toutefois nous y subsistons.
    Quand je perçois ne niveau de corruption et de trafics officiels,l’UE ne protège t elle pas les paradis fiscaux et banques,que je dèsespere une embellie.
    Mon age ne me permettra pas ,si toutefois elle nous arrive de la vivre,je pense surtout à tous les humains progressivement réduits en esclavage,heureux de posséder un téléphone portable,assimilant une nourriture bourrée de chimie,le cerveau occupé par des films et séries et quand il sursoit un instant libre,ingurgitation des publicités.
    Non,merci pas pour moi,je décéderais heureux d’échapper à une telle déchéance organisée!

      +1

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  • gelmad // 30.04.2020 à 10h01

    Mr PORCHER est l’un des fondateurs de Place Publique. Qu’il a quitté, peut-être, car il n’avait pas une place suffisamment bonne sur les listes européennes ! Un peu comme LIEM avec LFI !
    Il propose de rester dans la sociale démocratie ! enfin que rien ne change en fait !

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