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11.janvier.202111.1.2021 // Les Crises

Les talibans sont richissimes – Voici d’où ils tirent leur argent

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Source : Consortium News, Hanif Sufizada
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les raisons pour encourager la paix dans un Afghanistan marqué par la guerre sont nombreuses, écrit Hanif Sufizada. Sa santé financière est l’une d’entre elles. The Conversation

Des talibans et des civils afghans célèbrent la signature d’un accord de paix avec les États-Unis le 2 mars.
(Noorullah Shirzada/AFP via Getty Images)

CC BY-ND

Les talibans d’Afghanistan sont devenus plus riches et plus puissants depuis que leur régime islamique fondamentaliste a été renversé par les forces américaines en 2001.

Au cours de l’année fiscale qui s’est terminée en mars 2020, les talibans auraient encaissé 1,6 milliard de dollars, selon le mollah Yaqoob, fils du défunt chef spirituel des talibans, le mollah Mohammad Omar, qui a révélé les sources de revenus des talibans dans un rapport confidentiel commandité par l’OTAN et ultérieurement obtenu par Radio Free Europe/Radio Liberty.

À fin de comparaison, le gouvernement afghan a récolté 5,55 milliards de dollars pendant la même période. Le gouvernement, cherchant à mettre fin à 19 ans d’insurrection, est actuellement en pourparlers de paix avec les talibans.

J’étudie les finances des talibans en tant qu’analyste de la politique économique du Centre d’études sur l’Afghanistan. Voici d’où vient leur argent.

1. Drogue : 416 millions de dollars

L’Afghanistan a représenté environ 84 % de la production mondiale d’opium au cours des cinq dernières années, selon le Rapport mondial sur les drogues 2020 des Nations unies.

Une grande partie des bénéfices tirés de la vente de ces drogues illicites revient aux talibans, qui gèrent l’opium dans les zones qu’ils contrôlent. Selon un rapport de 2008 de l’Unité de recherche et d’évaluation de l’Afghanistan, un organisme de recherche indépendant de Kaboul, le groupe impose une taxe de 10 % à chaque maillon de la chaîne de production de la drogue. Cela inclut les agriculteurs afghans qui cultivent le pavot, principal ingrédient de l’opium, les laboratoires de transformation et les négociants qui font sortir le produit final du pays.

Agriculteurs afghans récoltant la sève d’opium dans un champ de pavot du district de Darra-i-Nur, dans la province de Nangarhar, le 10 mai.
(Noorullah Shirzada/AFP via Getty Images)

2. Exploitation minière : 400 à 464 millions de dollars

L’extraction de minerai de fer, de marbre, de cuivre, d’or, de zinc et d’autres métaux ainsi que de minéraux de terres rares dans les régions montagneuses de l’Afghanistan est une activité de plus en plus lucrative pour les talibans. Tant les petites exploitations d’extraction de minerais que les grandes sociétés minières afghanes paient les militants talibans afin de pouvoir poursuivre leurs activités. Ceux qui ne paient pas ont reçu des menaces de mort.

Selon la Commission des roches et des mines des talibans, ou Da Dabaro Comisyoon, le groupe gagne 400 millions de dollars par an via l’exploitation minière. L’OTAN estime que ce chiffre est plus élevé, allant jusqu’à 464 millions de dollars – contre 35 millions de dollars seulement en 2016.

3. Extorsion et taxes : 160 millions de dollars

À l’égal d’un gouvernement, les talibans taxent les personnes et les industries dans la zone de plus en plus étendue de l’Afghanistan qu’ils contrôlent. Ils délivrent même des récépissé officiels pour le paiement des impôts.

Les industries « taxées » comprennent les opérations minières, les médias, les télécommunications et les projets de développement financés par l’aide internationale. Les conducteurs sont également facturés pour l’utilisation des routes dans les régions contrôlées par les talibans, et les commerçants paient les talibans pour obtenir le droit de faire des affaires.

Le groupe applique également une forme d’imposition islamique traditionnelle appelée « ushr » – qui est un impôt de 10 % sur la récolte des agriculteurs – et « zakat », un impôt de 2,5 % sur la fortune.

Selon le mollah Yaqoob, les recettes fiscales – qui peuvent également être considérées comme de l’extorsion – rapportent environ 160 millions de dollars par an.

Comme certaines des personnes taxées sont des cultivateurs de pavot, il pourrait y avoir une possible double imposition entre l’imposition sur les revenus et les recettes de la drogue.

4. Donations caritatives : 240 millions de dollars

Les talibans reçoivent du monde entier des contributions financières secrètes de donateurs privés et d’institutions internationales.

De nombreuses donations aux talibans proviennent d’organisations caritatives et de fondations privées situées dans les pays du golfe Persique, une région historiquement favorable à l’insurrection religieuse du groupe. Ces dons s’élèvent à environ 150 à 200 millions de dollars par an, selon le Centre afghan de recherche et d’études politiques. Ces organisations caritatives figurent sur la liste des groupes qui financent le terrorisme établie par le département américain du Trésor.

Des citoyens privés en Arabie saoudite, au Pakistan, en Iran et dans certains pays du Golfe persique contribuent également au financement des talibans, en apportant annuellement 60 millions de dollars supplémentaires au réseau Haqqani affilié aux talibans, selon les agences américaines de lutte contre le terrorisme.

L’insurrection des talibans déstabilise l’Afghanistan depuis près de 20 ans.
(Norrullah Shirzada/AFP via Getty Images)

5. Exportations : 240 millions de dollars

Selon le Conseil de sécurité des Nations unies, les talibans importent et exportent divers biens de consommation courante, en partie pour blanchir de l’argent illicite. Parmi les entreprises affiliées connues, on trouve la multinationale Noorzai Brothers Limited, qui importe des pièces automobiles et vend des véhicules assemblés et des pièces détachées.

Le revenu net des talibans provenant des exportations serait d’environ 240 millions de dollars par an. Ce chiffre inclut l’exportation de pavot et de minéraux pillés, il peut donc y avoir un recoupement financier avec les revenus de la drogue et les revenus miniers.

6. Immobilier : 80 millions de dollars

Selon le mollah Yaqoob et la chaîne de télévision pakistanaise SAMAA; les talibans possèdent des biens immobiliers en Afghanistan, au Pakistan et potentiellement dans d’autres pays. Yaqoob a déclaré à l’OTAN que leurs revenus immobiliers annuels s’élevaient à environ 80 millions de dollars.

7. Pays spécifiques

Selon un rapport de la BBC, un rapport classifié de la CIA a estimé en 2008 que les talibans avaient reçu 106 millions de dollars de sources étrangères, en particulier des États du Golfe.

Selon de nombreuses sources américaines et internationale, les gouvernements de Russie, d’Iran, du Pakistan et d’Arabie Saoudite sont tous aujourd’hui soupçonnés de financer les talibans. Selon les experts, ces fonds pourraient s’élever à 500 millions de dollars par an, mais il est difficile de chiffrer avec précision ce flux de revenus.

Établir un budget en temps de paix

Depuis près de 20 ans, la grandes richesse des talibans a financé le chaos, la destruction et la mort en Afghanistan. Pour combattre cette insurrection, le gouvernement afghan dépense également beaucoup d’argent pour financer la guerre, souvent au détriment des services publics de base et du développement économique.

Un accord de paix en Afghanistan permettrait au gouvernement de réorienter ses maigres ressources. Le gouvernement pourrait également voir de nouveaux revenus substantiels provenir de secteurs licites aujourd’hui dominés par les talibans, comme l’exploitation minière.

La stabilité devrait en outre attirer les investissements étrangers dans le pays, ce qui aiderait le gouvernement à mettre fin à sa dépendance vis-à-vis de donateurs comme les États-Unis et l’Union européenne.

Nombreuses sont les raisons pour encourager la paix dans un Afghanistan meurtri par la guerre. La santé financière du pays est l’une d’entre elles. The Conversation

Hanif Sufizada est coordinateur du programme d’éducation et de sensibilisation à l’Université du Nebraska Omaha.

Source : Consortium News, Hanif Sufizada, 10-12-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

florian lebaroudeur // 11.01.2021 à 07h08

Et depuis 20 ans, la coalition internationale lutte sans répit contre le terrorisme…
Alors qu’a la vue de cet article, si vraiment les grandes puissances étaient déterminés à y mettre un terme, 1 mois serait suffisant pour l’étouffer financièrement.
Alors pourquoi tout ce délire médiatique ? Quel étrange ressemblance avec les soits-disants ratés de la lutte contre l’épidémie.
On avait franchi un cran avec le marché de la sécurité et la surveillance de masse, il est désormais temps de passer au stade supérieur…

27 réactions et commentaires

  • florian lebaroudeur // 11.01.2021 à 07h08

    Et depuis 20 ans, la coalition internationale lutte sans répit contre le terrorisme…
    Alors qu’a la vue de cet article, si vraiment les grandes puissances étaient déterminés à y mettre un terme, 1 mois serait suffisant pour l’étouffer financièrement.
    Alors pourquoi tout ce délire médiatique ? Quel étrange ressemblance avec les soits-disants ratés de la lutte contre l’épidémie.
    On avait franchi un cran avec le marché de la sécurité et la surveillance de masse, il est désormais temps de passer au stade supérieur…

      +50

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    • Fernet Branca // 12.01.2021 à 13h17

      La coalition internationale, expression malheureuse, il serait plus juste de dire les USA et l’OTAN.

        +9

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      • chb // 15.01.2021 à 01h00

        Il y a quelques années, on a vu passer des photos de GI surveillant les champs de pavot. C’était après que les Taliban canal historique en avaient entièrement éradiqué la culture « satanique ».
        Cet article ne dit pas si les caisses noires du Pentagone d’aujourd’hui s’enflent de trafics de drogue, mais ce ne serait pas une nouvelle étonnante. Les affaires du Vietnam (triangle d’or ?) puis celles des Contras, et le couloir du Kosovo etc. pourraient revenir en mémoire !

          +8

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    • Fulsi // 12.01.2021 à 14h40

      Vous nous expliquez comment vous faites ?
      1. La drogue. Deux solutions, détruire les cultures ou empêcher la drogue de sortir du pays. Les deux ne sont pas réalisables. Les cultures peuvent être de petites tailles et innombrable et pour le controle des frontières j’en parle encore moins.
      2. Exploitation minière. Destruction, empêcher les gens de payer, verrouiller le pays. Si les plus grosses mines peuvent être ciblé et détruire, ça semble très compliqué pour toutes les petites exploitations à faible outillage.
      3. Taxe et impôt. On fait quoi ? On tue chaque personne que l’on sait avoir payer un impot pour ne pas avoir de problème avec les talibans.
      4. Donations. Comment bloquer les donations sous forme de bitcoins ?
      Etc….
      J’écoute vos solutions ? Les talibans ont le contrôle administratif d’une partie du territoire, ce qui lors permet de faire de nombreuses choses comme levée des impôts.

        +2

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      • Micron est resté un employé des banques // 14.01.2021 à 17h14

        « Vous nous expliquez comment vous faites ? »
        Haa, je ne sais pas, je n’ai pas détaillé toutes les sanctions appliquées à la Russie, sous divers prétextes dont beaucoup fabriquées par le MI6, mais si on arrive à appliquer de telles sanctions contre la Russie on devrait pouvoir le faire contre les Talib, de plus contre les Talib on peut employer la force armée.
        Et si on leur appliquait aussi les sanctions qu’on applique à l’Iran, en plus, contrairement à l’Iran, ob pourrait peut être appliquer des mesures militaires efficaces.
        Pourquoi ne pas faire subir aux Talib ce que subit Cuba, par exemple contrôler les frontières, de plus, contrairement à Cuba on pourrait utilser les forces armées contre les Talib.
        Tant qu’on y est, soyons fou, pourquoi ne pas faire contre les Talib ce qu’on fait contre le Vénézuéla?

        En fait poser ces questions c’est y répondre, les Talib sont des potes d’une fraction de l’état profond US, entre potes on se chamaille, mais jamais de coup vital.

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  • Galvan // 11.01.2021 à 08h11

    Sans doute quelque peu, mais pas complètement. Tant qu’ils auront des subventions des pays du golfe, ils auront toujours plusieurs centaines de millions chaque année (sans compter le racket intérieur)
    Mais il est clair que réguler les flux financiers serait très efficace contre pas mal de choses : terrorisme, fraude fiscale, délocalisations etc …

      +15

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  • Anfer // 11.01.2021 à 08h24

    De vrais libertariens…

    Un état minimal, des flingues partout, et une morale très conservatrice…

      +22

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    • Alfred // 11.01.2021 à 08h55

      Pour des libertariens ils se mêlent quand même beaucoup de la façon dont leur voisin gère sa vie…

        +8

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      • Anfer // 11.01.2021 à 12h19

        A moins de vivre en Hermite dans une grotte, la vie humaine est sociale…

        Et quand la loi est faite par celui qui est le mieux armé, ça donne ce genre de résultats, pas de marché libre qui s’auto-organise spontanément, juste un retour au feodalisme…

          +3

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        • Alfred // 12.01.2021 à 09h15

          je m’en fous je ne suis ni taliban ni libertarien mais les mots ont un sens (c’est mieux pour discuter utilement) et ici:
          « La liberté est conçue par le libertarianisme comme une valeur fondamentale des rapports sociaux, des échanges économiques et du système politique. Les libertariens se fondent sur le principe de non-agression3 qui affirme que nul ne peut prendre l’initiative de la force physique contre un individu, sa personne, sa liberté ou sa propriété.  » Donc vous faites simplement un contresens dument approuvé par d’autres ( a tel point que j’ai cru que c’était de l’ironie au début).

            +2

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          • ouvrierpcf // 12.01.2021 à 10h30

            Le libertarisme préconise la libre autorité ne reconnaît ni l’état ni la nation ni la commune ni les départements comme en Afghanistan ou aucune de ses structures sont en place

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            • VVR // 12.01.2021 à 13h20

              Ils ne sont pas totalement stupide non plus: la propriété n’ayant aucun sens sans l’état, ils acceptent l’idée d’un état, mais réduit à la police et la justice. Il aurait pour fonction unique de faire respecter le principe de propriété et d’empêcher le recours à la violence, et donc a terme protéger une fédération de petites dictatures.

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            • Alfred // 13.01.2021 à 14h57

              Mon ami j’ai travaillé un an dans ce doux pays et je peux vous dire qu’il existe diverses structures d’autorité concurrentes. Le libertarisme c’est pas vraiment l’esprit des rapports politico-sociaux en Afghanistan. c’est une blague ou quoi?
              « ou aucune de ses structures sont en place ». Vous croyez que parcequ’il ne connaissent pas la bravitude et la démocratie participative inclusive les Afghans n’ont aucune structure politique traditionnelle au niveau local?
              Vous confondez il me semble les conséquences d’une guerre civile extra longue (qui sont les mêmes du congo à la somalie) avec l’oganisation « civilisationelle » d’un pays). Je vous garanti qu’il existe des pseudos libertariesn afghans qui ne seraient pas malheureux s’ils pouvaient revenir à 1978. Pas très libertariens.

                +6

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            • Anfer // 13.01.2021 à 15h35

              C’est beau de préconiser des règles que les gens n’appliquerons que si tous sont convaincus qu’elles s’appliquent…
              C’est un raisonnement circulaire.

              Nous serions tous libertariens si nous étions tous libertariens.

                +1

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  • 78 ans // 11.01.2021 à 10h37

    Revenons-en à l’essentiel.

    Les Talibans sont chez eux pour y rester.

    Les envahisseurs occupants sont là pour quitter, rentrer chez eux et s’y faire oublier.

    Ce n’est qu’une question de temps.

    « Vous quitterez comme vous êtes venus.» (Gandhi)

      +9

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    • Philippe T. // 11.01.2021 à 14h33

      « Les Talibans sont chez eux pour y rester. »

      Petite correction, mais essentielle selon moi: les afghans (et pas seulement les talibans) sont chez eux, et une bonne partie d’entre eux n’a aucune envie de revoir les talibans au pouvoir.

        +13

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      • Subotai // 11.01.2021 à 17h08

        « les AFGHANS sont chez eux, et une bonne partie d’entre eux n’a aucune envie de revoir les talibans au pouvoir. »
        Les « talibans » étant des « rebelles » « révolutionnaires »
        C’est donc une affaire politique qu’ils doivent régler entre eux.

          +4

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  • Theophilus // 11.01.2021 à 10h59

    « Des citoyens privés en Arabie saoudite, au Pakistan, en Iran et dans certains pays du Golfe persique contribuent également au financement des talibans,  »
    Des contributions de l’Iran. Vraiement?

      +16

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  • andrea naz // 11.01.2021 à 13h01

    Comment les dépensent-ils? armes? Guerres?  » la belle vie? »!

      +0

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  • azert56 // 11.01.2021 à 13h21

    La drogue est un produit illicite soit mais quelle est la proportion d’opium qui se retrouve sur le marché licite via l’industrie pharmaceutique et quelle proportion est effectivement illicite ?

      +4

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  • Serge Bellemain // 11.01.2021 à 13h57

    Les talibans….des concurrents pour la CIA qui se finançait avec l’argent de la drogue…depuis l’intervention étatsunienne les champs de pavots fleurissent en Afghanistan…alors comme pour le Nord Stream2 il faut tuer la concurrence! Notez bien : je plaisante à peine…

      +13

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  • Gilles // 11.01.2021 à 15h23

    L’auteur dit qu’il est « analyste de la politique économique du Centre d’études sur l’Afghanistan » (créé et financé par qui ?) et fait référence pour appuyer ses dires sur « un rapport confidentiel commandité par l’OTAN et ultérieurement obtenu par Radio Free Europe/Radio Liberty » radio de propagande financée et soutenue par le sénat américain et la NED/CIA. Dés lors, quel crédit peut-on lui accorder? Il y aurait certainement beaucoup à dire sur la culture des champs de pavot en Afghanistan. En ce qui concerne l' »économie » de la drogue à travers le monde, la CIA n’est jamais très loin.
    Il serait préférable de faire appel à d’autres sources …..

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Radio_Free_Europe

      +29

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  • Savonarole // 11.01.2021 à 17h12

    Ha ben quand on dépense en 10 ans le PIB annuel de la Chine pour ne pas résoudre un problème , il faut bien faire quelque chose du fric…

      +5

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  • Fernet Branca // 11.01.2021 à 22h05

    Il y a 8 ans on disait que les talibans avaient des années de production d’opium en stock et les cours ne s’écroulent pas. Ils vont pouvoir donner des leçons de commerce aux viticulteurs français et italiens qui ne savent plus écouler leurs stocks.
    Hier à la télé on montrait que les producteurs de Chianti n’ont même pas récolté cette année et ont laissé la récolte pourrir sur pied pour maintenir le cours du vin.

      +3

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  • METZGER // 13.01.2021 à 02h17

    Faut croire que la production d’opium taliban est de meilleure qualité que le chianti Italien. Pour le premier, je ne sais pas, mais pour le second, ils font bien de laisser leur chianti en branche… Je plaisante…
    Pour la drogue, je propose de copier chez nous les sanctions des pays qui n’en ont pas. Certains vont la trouver raide, mais le laisser faire n’est-il pas un mode de complicité ?

      +1

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  • RGT // 15.01.2021 à 16h11

    « Les gouvernements de Russie, d’Iran… »

    Il ne manque plus que la Chine, la Corée du nord et le Venezuela pour compléter « l’axe du mal ».

    Concernant la Russie, ils sont certes satisfaits que les USA s’enterrent AUSSI dans le bourbier afghan, mais d’un autre côté ils ne souhaitent surtout pas que les wahhabites viennent foutre le bordel chez eux…

    Concernant l’Iran, ce pays est CHIITE alors que les talibans sont SUNNITES (tendance salafistes)… Trouvez l’erreur.
    De plus, l’Iran est en lutte perpétuelle contre le trafic de drogue (personne n’en parle en occident, étrange) et chaque année de très nombreux militaires et policiers iraniens se font tuer en luttant contre des trafiquants surarmés avec la bénédiction des talibans…

    Et n’oublions jamais que les talibans avaient été « adoubés » par les USA pour prendre le contrôle du pays en échange de la promesse (non tenue, ce qui a été la cause officieuse de la « libération » de ce pays) de permettre le passage d’un gazoduc sur son territoire pour contourner le « monopole » russe…
    Gazoduc qui aurait été contrôlé par une société US bien sûr.

    Les afghans peuvent remercier trois fois les USA pour les bienfaits apportés à leur pays…
    Depuis 1979, il est passé de la civilisation (droits étendus de la population, particulièrement les femmes, santé, social, éducation, etc.) à la barbarie sans même passer par la case décadence.

    Tout ça pour « faire chier les russes » en foutant le bordel à leur frontière.

      +3

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  • Cording1 // 16.01.2021 à 22h39

    Tôt ou tard les Talibans reviendront au pouvoir à Kaboul. Quand les USA en partiront…

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