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Julian Assange : La justice britannique refuse la demande de mise en liberté

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Source : Consortium News – 06/01/2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Hier, la magistrate Vanessa Baraitser n’a pas répondu favorablement à la demande de mise en liberté de Julian Assange, deux jours après avoir refusé son extradition vers les États-Unis.

Elle lui a ordonné de retourner à la prison de Belmarsh en détention préventive pendant que la procédure d’appel américaine se poursuit.

Les avocats d’Assange avaient plaidé pour qu’il quitte la prison de Belmarsh et soit placé en résidence surveillée avec sa partenaire Stella Morris et leurs deux fils.

L’accusation a fait valoir que la libération devrait être refusée parce qu’Assange risquait « de s’enfuir » qu’il avait « fait des efforts extraordinaires pour éviter l’extradition », a déclaré le procureur Clare Dobbin. Elle a cité le fait qu’Assange se soit réfugié à l’ambassade équatorienne après avoir perdu un appel devant la Cour suprême britannique en 2012 pour être extradé vers la Suède sur des allégations de viols. Clare Dobbin a cité le récit d’Assange qui a expliqué comment lui et WikiLeaks ont aidé Edward Snowden à échapper à son arrestation en 2013.

« Son histoire montre qu’il est prêt à tout pour s’échapper », a déclaré M. Dobbin. « Il a passé 7 ans dans une petite ambassade pour éviter l’extradition. Nous ne pouvons pas prendre le risque qu’il tente à nouveau de s’échapper ».

Dobbin a déclaré qu’il est « évident qu’il se considère au-dessus de la loi ».

L’accusation a cité l’offre d’asile politique du Mexique comme un moyen de souligner qu’il pourrait s’enfuir si on lui accordait une libération. La défense a clairement indiqué que la proposition du Mexique n’était valable qu’après que la procédure d’appel en Grande-Bretagne. Dobbin a profité de l’occasion pour commencer à exposer les arguments des États-Unis en faveur de l’appel jusqu’à ce que Baraitser lui coupe la parole en disant qu’il n’était pas pertinent pour une audience de mise en liberté.

La stratégie du gouvernement américain pour la procédure en appel consistera essentiellement à essayer de prouver que les États-Unis ont la capacité de prévenir les suicides dans leurs systèmes pénitentiaires.

Source : Consortium News – 06/01/2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Julian Assange : Quand un haut responsable de l’ONU sur la lutte contre la torture réclamait une libération

Source : Consortium News, Brett Wilkins
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Intéressante archive du 08/12/2020 suite à la décision de la justice britannique de maintenir Assange emprisonné dans la prison de haute sécurité de Belmarsh.

« L’isolement cellulaire prolongé dans une prison de haute sécurité du fondateur de WikiLeaks n’est ni nécessaire ni proportionnel », a déclaré mardi Nils Melzer.

Nils Melzer (Photo ONU)

Le haut responsable des Nations Unies pour la torture a demandé aux autorités britanniques de libérer ou d’assigner en résidence surveillée le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, faisant état d’un risque d’infection par la Covid-19 dans la tristement célèbre prison de Belmarsh à Londres et condamnant une décennie de « privation arbitraire de liberté » qui a « gravement violé » les droits de l’homme du journaliste emprisonné.

Le rapporteur spécial des Nations Unies pour la torture, Nils Melzer, a fait une déclaration selon laquelle 65 des 165 détenus de Belmarsh, dont de nombreux prisonniers de l’aile où Assange est emprisonné, ont été testés positifs au coronavirus.

L’équipe juridique d’Assange a demandé à plusieurs reprises sa libération, citant des conditions de santé préexistantes – notamment des problèmes cardiaques et des infections respiratoires – qui font courir au journaliste et éditeur de 49 ans un risque élevé de complications potentiellement mortelles liées à la Covid-19.

Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a précédemment conclu qu’Assange avait été arbitrairement privé de sa liberté depuis son arrestation le 7 décembre 2010, notamment par une assignation à résidence, une incarcération à Londres et sept ans passés enfermé suite l’asile politique accordé à l’ambassade d’Équateur dans la capitale britannique.

Assange est emprisonné à Belmarsh dans des conditions décrites par Melzer comme un « isolement presque total » depuis avril 2019.

« Les autorités britanniques ont initialement détenu Assange sur la base d’un mandat d’arrêt délivré par la Suède en relation avec des allégations d’inconduite sexuelle qui ont depuis été officiellement abandonnées faute de preuves, a déclaré M. Melzer dans sa déclaration. Aujourd’hui, il est détenu à des fins exclusivement préventives, pour garantir sa présence pendant le procès américain d’extradition en cours, une procédure qui pourrait bien durer plusieurs années. »

« M. Assange n’est pas un criminel et ne représente aucune menace pour quiconque, de sorte que son isolement prolongé dans une prison de haute sécurité n’est ni nécessaire ni proportionné et manque clairement de toute base juridique », a poursuivi Melzer.

Melzer – qui a qualifié à plusieurs reprises le traitement d’Assange de « torture » – a ajouté que les droits du lanceur d’alerte « sont gravement violés depuis plus d’une décennie.»

Source : Consortium News, Brett Wilkins, 08-12-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

jacques // 07.01.2021 à 07h49

Les médias foku ,horrifiés par les atteintes intolérables aux libertés d’expressions dans le monde mais pleins de pudeurs pour certaines.

10 réactions et commentaires

  • JFG // 07.01.2021 à 07h16

    Son état de santé ne lui permettait pas d’intégrer le système carcéral, mais pas de problème pour
    rester enfermé dans les prisons 5* de sa gracieuse majesté jusqu’à ce que la procédure d’appel des
    États Unis soit jugée….mais le premier jugement refuse son extradition. Kafka va avoir de la peine à
    résoudre le problème.

      +13

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  • jacques // 07.01.2021 à 07h49

    Les médias foku ,horrifiés par les atteintes intolérables aux libertés d’expressions dans le monde mais pleins de pudeurs pour certaines.

      +17

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  • RGT // 07.01.2021 à 10h39

    Sans doute pourra-t-il bénéficier d’un acquittement « arrêt des poursuites » post-mortem comme ce fût le cas dans d’autres procès politiques dans les « pays libres »…

    En attendant, qu’il retourne dans sa geôle sordide en espérant qu’il passe de vie à trépas le plus rapidement que possible pour éviter un nouveau procès gênant pour les « élites démocratiques ».

    Et ne comptez surtout pas sur Biden pour faire cesser les poursuites. Après-tout, c’est bel et bien sous la présidence du « divin » Obama que les chiens ont été lancés à sa poursuite.

    Il en va de même pour Bradley/Chelsea Manning qui croupira « aurait pu croupir » (corrigé) en tôle jusqu’à son dernier souffle.

    Bienvenue en démocrassie.

      +11

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  • 78 ans // 07.01.2021 à 10h54

    Continuer d’attendre que justice soit rendue par l’Empire criminel est plus absurde encore que d’attendre Godot.

      +6

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    • vert-de-taire // 07.01.2021 à 19h22

      Certes.
      Mais ne rien faire le serait encore plus.

        +3

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  • paul // 07.01.2021 à 14h37

    « La stratégie du gouvernement américain pour la procédure en appel consistera essentiellement à essayer de prouver que les États-Unis ont la capacité de prévenir les suicides dans leurs systèmes pénitentiaires. »

    on voit bien la suite, les british diront, on a bien refusé d’extrader pour ensuite dire…. oui, mais bon, il ne risque rien là bas.

      +4

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    • 78 ans // 07.01.2021 à 15h19

      On a bien vu qu’ils ont cette capacité: récemment, le cas de l’illustre et si attachant pédophile Jeffrey Epstein l’a prouvé, du reste avec la plus magnifique ambiguïté qui soit…

        +4

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      • Dominique65 // 08.01.2021 à 16h34

        Personne n’aidera Assange à se « suicider » : il a déjà parlé. Un peu trop selon ceux qui le maintiennent détenu.
        Le suicide n’est pas assez dissuasif ; les années de tortures dans des geôles pourries font plus peur.

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  • METZGER // 08.01.2021 à 11h00

    Pour faire court, Lord James Norwich Arbuthnot, intimement lié aux forces armées et aux services de sécurité britanniques, dont les opérations criminelles ont été révélées par WikiLeaks, coprésident du conseil britannique de Thales et membre du Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, ancien directeur du cabinet de conseil en sécurité et renseignement SC Strategy, où il a travaillé aux côtés des codirecteurs Lord Carlile et Sir John Scarlett est le mari de la magistrate en chef de Westminster, Lady Emma Arbuthnot, qui a rendu deux décisions juridiques clés contre le fondateur de WikiLeaks Julian Assange en février 2018.

    Elle est la supérieure hiérarchique de Vanessa Baraitser, dont elle rédige par avance les arrêts.

    Pire, Emma Arbuthnot, a des liens financiers avec l’establishment militaire britannique, y compris des institutions et des individus exposés par WikiLeaks : Bechtel Management Company, ( société militaire américaine ) sous-traitant du ministère britannique de la Défense dans le cadre d’un accord d’une valeur de 215 millions de livres sterling. L’employeur d’Alexander Arbuthnot,Vitruvian Partners, a investi plusieurs millions de livres dans Darktrace, ( société de cybersécurité recrutant directement auprès de la NSA et de la CIA.
    Vous pouvez toujours saisir le service des plaintes des magistrats du Royaume-Uni au:
    LondonACConduct@justice.gov.uk ou appeler directement au 0203126 3390

      +5

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  • vert-de-trop // 10.01.2021 à 10h54

    Du moment que Assange reste en prison (variante goulag) où est le problème ?

    Nous, défenseurs de l’Empire des milliardaires, allons dans le bon sens.
    Et les insoumis ont bien compris leur sort s’ils émergent.
    CQFD

    PS Rien n’empêche de le livrer plus tard à la mort si les conditions s’y prêtent (un marché ?). Cela montrera aux insoumis une subtile gradation dans la ‘terrorisation’.

      +0

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