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28.septembre.202128.9.2021 // Les Crises

Nafeez Ahmed : « Le rapport du GIEC doit nous convaincre de transformer radicalement notre économie. »

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Les bouleversements à venir finiront par détruire les emplois traditionnels dans les secteurs dominants des combustibles fossiles, des moteurs à combustion et de l’élevage intensif.

Source : Vice, Nafeez Ahmed
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

IMAGE: MARCEL KUSCH/PICTURE ALLIANCE VIA GETTY IMAGES

Pour éviter le pire compte tenu des effets désastreux du changement climatique, l’humanité doit impérativement réduire ses émissions de carbone et éliminer celui-ci de l’atmosphère à un rythme et à une échelle souvent décrits comme excessivement compliqués, coûteux, voire improbables, compte tenu de l’absence persistante de volonté politique. C’est ce qu’implique le rapport du GIEC, publié cette semaine, qui conclut qu’une augmentation de 1,5 degré Celsius des températures moyennes mondiales est désormais inévitable d’ici 20 ans.

La conclusion du scénario le « moins pire » du GIEC est que si nous agissons rapidement, nous pourrions peut-être ramener progressivement les températures à 1,4 °C d’augmentation d’ici à 2100. Et cependant cela nous cantonnerait quand même dans la zone de danger climatique de 1,5 °C pendant des décennies, ce qui risquerait de déclencher des points de basculement susceptibles d’entraîner des changements irréversibles et encore plus dangereux en ce qui concerne le système climatique. Dans ce contexte, le projet de loi sur les infrastructures de l’administration Biden propose un ensemble de politiques édulcorées qui ne suffiront tout simplement pas à atteindre l’ampleur des changements requis.

Mais un nouveau rapport du groupe de réflexion RethinkX, spécialisé dans la prévision technologique, révèle que l’étendue du changement pourrait être bien plus important et rapide que ne le pensent tant le GIEC que les gouvernements puissants comme celui des États-Unis : en effet, les industries les plus puissantes du monde qui dépendent des combustibles fossiles – pétrole, gaz et charbon, élevage intensif et moteurs à combustion – vont, au cours des 20 prochaines années, devenir obsolètes du seul fait de facteurs économiques actuels. Selon RethinkX, elles sont de plus en plus perturbées par un ensemble de technologies propres dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’alimentation, qui deviennent rapidement moins coûteuses, plus efficaces et, par conséquent, plus omniprésentes.

Si le monde prend conscience de ce changement radical et met fin à la protection des industries en place, tout en investissant stratégiquement dans les secteurs et les technologies les plus performants, l’humanité sera en mesure d’éliminer 90 % des émissions mondiales de carbone au cours des 15 prochaines années, et pourra atteindre un niveau net zéro d’ici 2040, voire bien avant 2035. C’est beaucoup plus rapide que ce que la plupart des analystes conventionnels (y compris le GIEC et le gouvernement américain) estiment possible, ce qui permettra d’économiser des milliers de milliards de dollars et d’ouvrir une nouvelle ère de prospérité post-carbone.

Mais si les gouvernements, les banques et les puissantes multinationales choisissent de faire obstacle à cette transformation à venir (comme le Sénat américain semble l’avoir fait), nous nous retrouverons dans la zone de danger climatique : dépasser les deux degrés Celsius et enfreindre la « limite de sécurité » ratifiée par les gouvernements du monde entier dans le cadre de l’accord de Paris.

Cette année, j’ai travaillé avec RethinkX en tant que rédacteur pour leur rapport récemment publié, qui s’intitule Repenser le changement climatique : comment l’humanité peut choisir de réduire les émissions de 90 % d’ici 2035 en bouleversant les secteurs de l’énergie, des transports et de l’alimentation en faisant appel aux technologies existantes. En utilisant une approche complexe des systèmes qui reconnaîtrait la dynamique « non linéaire » des changements sociétaux et technologiques, notre rapport a découvert que le pessimisme généralisé concernant les perspectives d’une transformation post-carbone n’est pas fondé.

Les stratégies classiques d’adaptation et d’atténuation du changement climatique consistent en un ensemble de mesures disparates : prendre moins l’avion, investir dans l’hydrogène, déployer des stations de recharge pour véhicules électriques, isoler les maisons, manger moins de viande, capturer le carbone des industries polluantes, etc. qui, prises ensemble, semblent extrêmement coûteuses et compliquées à mettre en œuvre.

Cependant, le nouveau rapport de RethinkX, coécrit par mes collègues James Arbib, investisseur en capital-risque, Adam Dorr, spécialiste des sciences sociales de l’environnement, ainsi que Tony Seba, serial entrepreneur [créateur d’entreprises qu’il cède une fois en activité, NdT] et professeur à l’université de Stanford, soutient que le fait de concentrer l’attention sur une poignée de technologies bien positionnées permettra d’en avoir plus pour son argent. Leur rapport montre clairement que la seule façon de sortir de la zone de danger climatique consiste à adopter une approche ciblée et volontariste pour adapter la bonne combinaison de technologies et d’infrastructures à la transformation systémique dont nous avons besoin : une voie que jusqu’ici la plupart des décideurs n’ont pas encore comprise. Le GIEC a renforcé ce qui est en jeu. Cependant, selon RethinkX, nous n’avons pas besoin d’attendre 2100 pour sortir de la zone de danger climatique : nous avons tout ce qu’il faut pour le faire dès maintenant.

Les chevaux ont été le mode de transport dominant pendant des millénaires. Les téléphones fixes et les caméras analogiques ont été en place pendant plus d’un siècle et demi. On avait d’immenses barrières réglementaires, politiques et émotionnelles pour tout le reste. Mais les voitures, les smartphones et les appareils photo numériques ont tous réussi à être adoptés de façon massive dans les quelques 10 à 15 ans qui ont suivi leur invention.

Ces technologies révolutionnaires ont bénéficié de réductions de coûts et de gains d’efficacité qui se sont améliorés de façon exponentielle, et qui peuvent être cartographiés à l’aide de « courbes de coûts », leur permettant de menacer les fondamentalement la viabilité économique des produits en place. Cela a entraîné les industries en place dans un tourbillon vicieux de déclin économique, les rendant comparativement moins efficaces, plus coûteuses et moins rentables. En fin de compte, acheter les anciens produits n’avait économiquement plus aucun sens, et leurs modèles commerciaux sont devenus obsolètes.

La baisse rapide des coûts des technologies innovantes entraîne des rythmes de diffusion de masse suivant une « courbe en S » : ils augmentent lentement au début, puis s’accélèrent pour atteindre un taux de croissance exponentiel qui se stabilise lorsque le produit domine le marché. En cours de route, les technologies précédentes deviennent des reliques appartenant à l’histoire et on assiste à une complète refonte des infrastructures.

En 2013, une étude de référence de 62 technologies différentes, allant des panneaux solaires jusqu’aux fours à micro-ondes, réalisée par l’Institut Santa Fe, a constaté que ce schéma était si constant qu’il pouvait potentiellement être utilisé pour prévoir de manière précise quelles seraient les progrès technologiques. Notre nouveau rapport utilise de telles courbes de coûts pour prévoir à quelle vitesse les technologies de rupture pourraient transformer les secteurs les plus problématiques, à savoir l’énergie, les transports et l’alimentation, qui sont responsables de plus de 90 % des émissions mondiales de carbone.

Selon notre rapport, l’ensemble des technologies qui suivent déjà ces courbes de coûts sont : les énergies solaire et éolienne ainsi que les batteries (SEB) ; les véhicules électriques et autonomes (V-EA) fonctionnant sous forme de service à la demande ; et les usines de protéines microbiennes utilisant la fermentation de précision (FP).

Si le schéma d’amélioration exponentielle et d’adoption massive que nous avons observé de manière constante à travers des dizaines de ruptures continue dans la même voie, alors au cours des 20 prochaines années, les SEB, VE, V-EA, et FP sont en passe de devenir non seulement compétitifs en termes de coûts, mais 2 à 10 fois meilleur marché que le pétrole, le gaz et le charbon, les automobiles individuelles à moteur à combustion interne et l’élevage industriel intensif. Au fur et à mesure, ils pénétreront de plus en plus les marchés et conduiront ces industries à l’effondrement, entraînant une baisse spectaculaire de leurs émissions de carbone.

Dans la conclusion, les auteurs du rapport expliquent donc que les industries qui dépendent aujourd’hui des énergies fossiles dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’alimentation ne survivront tout simplement pas aux deux prochaines décennies de changements économiques rapides. La grande question est de savoir à quelle vitesse ou à quel rythme ces bouleversements se produiront – ce qui dépend du fait que la société les encourage et s’y adapte, ou alors qu’elle y résiste, ce qui entraînerait chaos et crise.

Au lieu de disséminer nos efforts au petit bonheur la chance dans une multitude de secteurs, notre rapport montre qu’il est possible d’obtenir des réductions d’émissions plus importantes que celles qu’on pensait possibles en supprimant les entraves commerciales à ces technologies. Mais si nous faisons les mauvais choix, les industries à forte intensité de carbone pourraient survivre suffisamment longtemps pour être garantes d’un changement climatique dangereux – et puis, lorsqu’elles s’effondreront, elles risquent d’emporter avec elles de larges pans de la civilisation-telle-que-nous-la-connaissons [ référence au film de Joseph McGrath : The strange case of the civilization-as-we-know it, NdT]. Le seul moyen d’empêcher cela est que les gouvernements, les chefs d’entreprise, les entreprises et d’autres acteurs reconnaissent pleinement cette réalité et se détournent de ces industries le plus radicalement possible.

Cela signifie, par exemple, qu’il faut briser les monopoles de rente des services publics de l’énergie, mettre fin aux énormes subventions et aux investissements publics soutenant les combustibles fossiles, le transport routier, l’élevage et la pêche commerciale, mais dans le même temps créer de nouveaux droits pour les individus afin qu’ils puissent produire et échanger de l’énergie, des transports et des services alimentaires dans les industries innovantes.

Si nous voulions être encore plus sérieux, il nous faudrait notamment investir dans des infrastructures clés, par exemple en subventionnant l’électrification du chauffage ; mettre fin aux situation de monopole en matière de propriété intellectuelle en passant à des systèmes d’information transparents, collaboratifs et open source ; apporter un soutien concret pour développer les méthodes d’élimination du carbone, telles que la reforestation active.

La révolution énergétique

La plus importante source de réduction des émissions se trouve dans le secteur de l’énergie, qui, selon nos calculs, représente actuellement quelque 57 % des émissions mondiales de carbone. Les recherches antérieures de RethinkX ont montré que l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie éolienne et les batteries de stockage lithium-ion (SWB) seront capables de fournir 100 % des besoins énergétiques de la société à un coût bien inférieur à celui des centrales électriques conventionnelles dans la plupart des régions du monde.

Les courbes de coût des batteries de stockage ont déjà dépassé les prévisions habituelles et, à ce rythme, leur coût de production et de consommation sera plusieurs fois inférieur à celui des combustibles fossiles d’ici 2030. Selon RethinkX, au fur et à mesure que ce processus se déroule, il sera de moins en moins rentable pour les investisseurs et les consommateurs de continuer à s’approvisionner en énergie à partir de combustibles fossiles, ce qui les entraînerait dans une spirale économique mortifère.

Mais la façon dont la révolution énergétique se déroulera n’est pas gravée dans le marbre. Elle pourrait se faire de manière désordonnée, avec des résultats sous estimés et autodestructeurs, ou de manière à créer un système bien plus avancé que notre infrastructure actuelle basée sur les combustibles fossiles. Des recherches récentes montrent que le fait de porter la capacité solaire et éolienne à 100 %, voire plus, permet de moins dépendre des batteries pour fournir de l’énergie durant l’hiver, ce qui permet de libérer gratuitement de grandes quantités d’énergie excédentaires.

La modélisation réalisée par RethinkX en 2020 a démontré qu’en optimisant correctement la production et les batteries, le nouveau système d’énergie propre peut produire ce que le groupe de réflexion appelle le « Super Power » : au moins trois fois plus d’électricité que le système actuel basé sur les combustibles fossiles à des coûts marginaux quasi nuls pendant la majeure partie de l’année.

Cela aurait pour effet de bouleverser les modèles commerciaux existants dans le domaine de l’énergie, ouvrant la voie à une transformation complète du système énergétique, permettant d’alimenter de manière propre un large éventail de services publics, depuis le traitement des eaux usées jusqu’au recyclage, tout en rendant possible des modes de fonctionnement entièrement nouveaux pour les entreprises, tout comme le coût marginal de la production d’informations grâce à internet a permis de nouvelles innovations spectaculaires.

Mais cette « Super Power » n’arrivera pas automatiquement : il faudra une réflexion et une planification appropriées pour en optimiser le déploiement, ce qui veut dire la transformation du cadre réglementaire pour faciliter les droits à l’énergie décentralisée, et donc impliquera un vaste réalignement social et politique.

L’effondrement prochain du secteur des combustibles fossiles signifie aussi que l’énorme réseau mondial de logistique, d’expédition et de fret pour le transport lourd du pétrole, du gaz et du charbon dans le monde entier ne sera plus nécessaire. Cela contribuera à une plus grande proximité, réduisant de façon spectaculaire le besoin de transport international et la pression sur les matériaux pour ces industries.

La révolution des transports

Une révolution du même ordre est en cours dans les transports, qui, selon le rapport, représentent 16,2 % des émissions mondiales. A la différence d’autres analystes, RethinkX a été quasiment le seul à prévoir avec raison dès 2017 que la baisse exponentielle des coûts et les améliorations dans l’efficacité des véhicules électriques (VE) conduiraient les ventes de voitures traditionnelles à moteur à combustion interne à atteindre leur pic vers 2020.

RethinkX a constaté qu’étant donné que les VE durent sept fois plus longtemps que les véhicules à essence, les coûts par kilomètre de transport, en particulier dans le cas de covoiturage et de fret, sont appelés à chuter même si technologie autonome n’existe pas. Ce seul fait suffira à rendre un nouveau modèle, souvent appelé mobilité en tant que service (MaaS), si bon marché que le fait d’être propriétaire et d’entretenir son propre véhicule sera un non sens économique.

La fin de la privatisation des voitures à essence réduira considérablement le nombre de voitures sur les routes, ce qui entraînera une nouvelle transformation de la nécessité de matériaux. Ajouté à l’effondrement des industries des combustibles fossiles, cela rendra obsolètes toutes les infrastructures mondiales qui leur sont associées. Une vaste réserve de métaux tels que l’acier, l’aluminium, le cuivre, le nickel et autres sera disponible à des fins de recyclage pour construire la nouvelle infrastructure post-carbone.

La révolution alimentaire

La troisième perspective majeure réside dans le secteur alimentaire, qui, selon le rapport, est actuellement responsable de 18 % des émissions mondiales. Les recherches antérieures de RethinkX ont révélé que les industries laitière et bovine seront bousculées par les progrès rapides des technologies de fermentation de précision (FP) et d’agriculture cellulaire (AC).

La FP utilise des hôtes microbiens comme les levures ou les champignons comme « usines cellulaires » afin de produire des éléments comme les protéines et les graisses. Les micro-organismes sont programmés avec des séquences d’ADN de protéines laitières puis placés dans des cuves de fermentation comme celles utilisées pour brasser la bière, où ils sont nourris de nutriments végétaux simples et de sucres pour se développer. La fermentation amène ces microbes à produire des protéines identiques à celles que l’on trouve dans le lait – mais sans la vache. Ce processus peut être utilisé pour créer une grande diversité de protéines animales sans avoir besoin de l’animal.

Une nouvelle étude publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences a révélé que, s’il est alimenté par l’électricité solaire, ce processus peut être beaucoup plus efficace que l’agriculture industrielle conventionnelle, avec un impact minimal sur l’environnement. Il pourrait, par exemple, produire cinq fois plus de soja par hectare que la plante elle-même, même dans un pays à faible ensoleillement comme le Royaume-Uni – et jusqu’à 10 fois plus dans de meilleures conditions.

Grâce aux améliorations apportées aux technologies biologiques et informatives, ainsi qu’aux énormes gains d’efficacité introduits par les économies d’échelle, les coûts de ces technologies ont déjà spectaculairement diminué. En 2000, les coûts de production, y compris l’équipement et l’expertise, pour un seul kilogramme (kg) d’un type de molécule protéique étaient d’environ 1 million de dollars. En 2020, ce coût a été réduit à environ 100 dollars et, selon RethinkX, il sera inférieur à 10 dollars d’ici 2025. D’ici 2030, la production de FP sera cinq fois meilleur marché que celle en provenance de l’élevage, et dix fois moins chère d’ici 2035.

Notre nouveau rapport confirme que tout cela est en train de se passer plus rapidement que ce que RethinkX avait annoncé : les dernières données montrent que les coûts des FP ont déjà baissé pour atteindre 15 dollars par kg, ce qui permet de penser qu’elles sont en passe de coûter 1 dollar par kg dès 2030. Cela bouleversera les industries laitière et bovine plus rapidement qu’on ne l’aurait cru possible, offrant ainsi la possibilité de nourrir le monde à peu de frais et de manière écologique grâce à des formes de production locales facilitées par le partage d’informations à l’échelle mondiale.

Mais cela ne s’arrêtera pas là. L’effondrement de l’élevage libérerait jusqu’à 2,7 milliards d’hectares de terres utilisées pour l’élevage intensif. Cela offrira une formidable chance de reforestation, de conservation des espèces et de réensauvagement à des échelles qui auraient été impensables sans ces bouleversements.

La décision est notre

La conclusion la plus importante du nouveau rapport de RethinkX n’est pas de dire que résoudre le problème du changement climatique et sauver le monde sont des objectifs irréfutables, ni que le capitalisme ou l' »économie » s’en chargeront si on les laisse faire. En revanche il nous appartient de décider si nous allons dilapider ces évolutions ou en tirer le meilleur parti. Si les ruptures semblent elles-mêmes en grande partie inévitables, ce sont les choix sociétaux des gouvernements nationaux et locaux, des chefs d’entreprise, des investisseurs, des dirigeants économiques, ainsi que des citoyens, qui en détermineront leurs conséquences définitives.

Ces bouleversements finiront par détruire les emplois traditionnels dans les secteurs existants des combustibles fossiles, des moteurs à combustion et de l’élevage intensif. Mais elles créeront également de gigantesques opportunités pour la création de nouveaux emplois dans les industries propres qui émergent rapidement. En ce sens, les technologies sont neutres. La clé est de comprendre leurs impacts et de s’y préparer. Le nouveau rapport RethinkX reconnaît que les gouvernements se doivent de protéger les gens qui travaillent dans ces industries, mais il ne faut pas confondre cela avec la protection des industries à forte intensité de carbone qui elles sont condamnées.

Si les décideurs politiques soutiennent les industries en place par le biais de subventions, d’aides, d’incitations de marché, de réglementations et autres politiques, cela entravera considérablement les bouleversements, mais ne les empêchera pas de couper l’herbe sous le pied des entreprises en place. Les sociétés qui choisiraient cette voie ne seront pas préparées aux conséquences économiques dévastatrices, alors que ces industries entrent dans une spirale mortifère de baisse de profits, de chutes de rendements, de faillites et d’abandons d’actifs. Les chocs économiques risquent de faire capoter les bouleversements eux-mêmes.

Et les conséquences environnementales en seraient dévastatrices. RethinkX prévoit qu’avec cette approche, les émissions de carbone augmenteraient de façon dramatique au cours des cinq prochaines années, nous poussant dans la zone dangereuse d’un monde où la hausse de température serait de 2°C.

Le nouveau rapport du GIEC nous a donné un avant-goût terrifiant des conséquences catastrophiques qui en résulteraient : vastes zones rendues inhabitables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord entre 2040 et 2050 ; désertification de type « dust bowl » des principales régions productrices de denrées alimentaires du sud de l’Europe, de la Méditerranée, du sud-ouest des États-Unis et de l’Afrique australe ; franchissement de points de non retour en ce qui concerne le climat, comme en Amazonie et dans l’Arctique, sans aucun espoir d’inversion. Ce qui, à son tour pourrait entraîner une amplification des boucles de rétroactions climatiques qui, dans le pire des cas, déclencherait un scénario d' »effet de serre » et une planète en grande partie inhabitable, même si, aujourd’hui personne ne sait avec certitude quelle est l’imminence de ce risque.

En revanche, il est important que les décideurs politiques reconnaissent les chances considérables qui leur sont offertes. La nature intimement interdépendante de ces bouleversements déclenchera des conséquences en cascade de deuxième et troisième ordre qui nous permettront de transformer l’ensemble de l’économie mondiale. À l’instar de l’internet et de la myriade d’innovations qu’il a suscitées, des milliers de milliards de dollars de nouvelles perspectives commerciales basées sur de nouveaux modèles vont voir le jour.

L’une des conclusions les plus enthousiasmantes du rapport réside dans le fait que l’impact combiné des différentes ruptures fera baisser le coût du captage et du piégeage du carbone de l’atmosphère à environ 10 dollars par tonne de CO2 d’ici 2040. Au lieu de s’appuyer dès maintenant sur des technologies de captage du carbone non rentables et coûteuses, nous devrions nous concentrer sur le déploiement des principales technologies révolutionnaires dans les secteurs de l’énergie, des transports et de l’alimentation, qui de plus nous permettront de commencer plus tard à piéger le carbone en utilisant des méthodes tant naturelles que technologiques de manière rapide et efficace. Cela nous permettra de gérer les émissions difficilement contrôlables de l’aviation, de la construction, etc. par le biais de compensations, en allant au-delà de zéro pour capter le carbone de l’atmosphère.

Dans notre scénario d’action mondiale accélérée, nous pouvons y parvenir bien avant d’atteindre 1,5 degré Celsius d’augmentation des températures : nous pourrions atteindre le niveau net zéro vers 2033, et commencer à réduire rapidement et d’ici 2040 à piéger en toute sécurité 20 % du carbone actuellement accumulé dans l’atmosphère.

L’extraordinaire dynamique du nouveau système post-carbone pourrait donc nous permettre de réduire l’empreinte matérielle de la civilisation humaine afin de fonctionner en toute sécurité à l’intérieur des limites de la planète, tout en créant de nouvelles formes de prospérité écologique : nous pourrions enfin rompre le cycle traditionnel ancestral qui voit se succéder la croissance puis l’effondrement des civilisations.

Ce nouveau système énergétique, de transport et alimentaire post-carbone aura des propriétés entièrement nouvelles par rapport à l’ancien paradigme industriel. Mais pour le faire fonctionner, il nous faut réorganiser complètement nos sociétés et nos économies. Les structures politiques et économiques dominantes seront complètement dysfonctionnelles dans ce nouveau système. Il nous faudra de nouvelles structures et des institutions décentralisées, en réseau et non hiérarchiques pour distribuer et maximiser les bénéfices.

Les enjeux ne pourraient être plus considérables et la voie à suivre est semée d’embûches. Mais nous avons maintenant la preuve irréfutable que tout est à notre portée pour résoudre la crise climatique, il n’y a tout simplement plus aucune excuse pour rester dans l’inaction.

Source : Vice, Nafeez Ahmed, 16-08-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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LibEgaFra // 28.09.2021 à 08h55

Le jour où il y aura une décision pour mettre sur des trains le transport qui s’effectue actuellement sur des camions qui sillonnent la France et l’Europe du Sud au Nord et d’Est en Ouest, ce jour-là seulement je croirai qu’il y a une volonté politique concernant les émissions de carbone. En attendant tous les discours culpabilisateurs sont du pipeau.

On réduirait aussi les accidents.

68 réactions et commentaires

  • Fabrice // 28.09.2021 à 08h06

    Le gros problème c’est que tel que c’est actuellement mis en place le poids de la préservation pèse principalement sur les particuliers par des taxes, limitations et culpabilisation alors que le système économique de mondialisation lui n’est quasiment pas remis en cause alors que ces principaux acteurs (multinationales, industries agro-alimentaire, finance, gafa,…) eux continuent de prospérer en effaçant par quelques actions navrantes et pitoyables tous les efforts potentiels individuels ou locaux.

    Donc il est facilement compréhensible que la protection de l’environnement patine et déclenche l’hostilité, car jugé vaine voir oppressive alors que ces efforts ne sont pas jugés partagés de manière équitable et croire que les grands bénéficiaires du système vont se laisser faire est une sacrée illusion.

    Quand à tout miser sur un nouveau système énergétique, encore inconnu pour penser l’évolution de notre société c’est un peu se bercer de douces illusions qui ne suffiront pas enclencher le mouvement tant qu’il ne sera pas mis en place.

      +23

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    • Fabrice // 28.09.2021 à 18h01

      Petit point intéressant pour souligner mes dires l’UE cherche à taxer les vols « sauf » les vols cargos et les jet privés bilan que les gueux payent alors que le système et les premiers de cordées eux y échapperont encore fois au premier abord on dit oui OK pourquoi pas mais les exceptions encore une fois rendent l’optique fausse et inégale https://www.ouest-france.fr/europe/ue/climat-l-ue-veut-faire-payer-au-trafic-aerien-ses-emissions-carbone-de8b2a80-e3bf-11eb-8317-b6757a6d4184

        +6

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      • Patrick // 29.09.2021 à 16h06

        Vous vous souvenez de Davos accueillant Greta ? Toute une assemblée venue avec 1500 jets privés sanctifiant littéralement Greta pour lui donner une légitimité mondiale .. vous ne trouvez pas ça louche ?
        Le vrai problème n’est pas le CO2 , c’est la pénurie à venir de pétrole , et donc de kérosène pour les jets privés.
        Alors il faut bien un prétexte pour que les gueux arrêtent de gaspiller le précieux liquide pour leurs vies minables.

          +12

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  • LibEgaFra // 28.09.2021 à 08h27

    « Pour éviter le pire compte tenu des effets désastreux du changement climatique,  »

    Quels effets désastreux et pour qui? Miami sous les eaux me réjouira, le Bangladesh sous les eaux m’attristera. Mais bon, pas avant quelques siècles. Toutes la Sibérie et le nord canadien qui s’ouvrent à l’agriculture sera positif… Plus besoin de chauffage en France…

    Il ne faut pas voir des points négatifs partout!

      +9

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    • Havoc // 29.09.2021 à 09h27

      Ce n’est pas dans quelques siècles, c’est dans moins de cinquante ans.

        +2

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    • vert-de-taire // 30.09.2021 à 21h44

      Et puis on va cesser de crever de froid l’hiver, l’été, les vacances, toute l’année !
      on remplacera le chauffage par faire du froid avec un rendement déplorable naturellement.

      La Nature, faune et flore sera fortement modifiée
      et cela risque (à peine) de nuire aux milliards d’habitants
      qui en dépendent – les gueux se plaigent sans cesse, les ingrats.

      Et les grandes plaines nourissières (USA, Ukraine, pampa argentine, ….) seront grillées.
      Un énorme désordre … pour ne pas dire cataclysme.

      Un bilan globalement positif, c’est bien ça.
      Mais pour qui ?

        +4

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  • DooDzy // 28.09.2021 à 08h28

    Encore un très bon article du grand journaliste Nafeez Ahmed, qui remet les points sur les i et notamment sur le faux programme environnemental de Biden…

      +4

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  • LibEgaFra // 28.09.2021 à 08h48

     » Les recherches antérieures de RethinkX ont montré que l’énergie solaire photovoltaïque, l’énergie éolienne et les batteries de stockage lithium-ion (SWB) seront capables de fournir 100 % des besoins énergétiques de la société à un coût bien inférieur à celui des centrales électriques conventionnelles dans la plupart des régions du monde. »

    Doux rêve… Le lithium n’est pas inépuisable, les batteries ne sont pas éternelles et le tout est produit actuellement avec… mais oui, du pétrole.

      +21

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    • RGT // 28.09.2021 à 11h10

      Sans compter sur le fait que la fabrication d’un panneau solaire consomme plus d’énergie qu’il n’en restituera pendant toute sa durée de vie.

      Quant aux éoliennes, le bilan ne doit pas être non plus très joyeux, particulièrement si l’on prend en compte le simple fait que ces deux « systèmes écologiques » ne fonctionnent que rarement à plein rendement et que leurs pics de production ne sont malheureusement pas synchronisables avec les pics de demande énergétiques.

      La seule solution consiste simplement à réduire drastiquement TOUTE la consommation énergétique sur la planète (d’un facteur 100) ce qui serai désastreux tant pour les entreprises que pour les simples citoyens.

      L’humanité est piégée dans ses besoins d’énergie abondante et pas chère et AUCUN humain n’est disposé à baisser sa propre consommation (par contre il est convaincu que c’est son voisin qui doit le faire car il est moins vertueux que lui).

      Petit point qui peut piquer les plus vertueux : Quelle est la consommation énergétique nécessaire à la fabrication d’une simple bicyclette ?

      Ces véhicules sont apparus APRÈS la révolution industrielle car il n’était PAS POSSIBLE de les fabriquer avec les technologies basées sur l’énergie disponible auparavant.

      Et les bicyclettes cesseront de circuler quand il n’y aura plus de ressources fossiles (même si leur empreinte énergétique est ridicule) simplement parce qu’il ne sera plus possible de les réparer et de les entretenir… Un vélo sans pneus ne peut pas circuler. Sans parler des chaînes, des pièces de métal qui ne peuvent PAS être produites sans énergie abondante.

        +9

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      • John V. Doe // 28.09.2021 à 11h24

        Oui mais non, un vélo peut être produit sans énergie abondante, juste pas ceux que nous produisons actuellement et encore moins les vélos en carbone à batterie électro-nucléaire.

          +5

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        • sab // 30.09.2021 à 20h49

          Essaye de fabriquer des roulements à billes artisanaux et on reparle de ta bicyclette sans fossile. 😉

            +3

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      • Dominique65 // 29.09.2021 à 09h37

        « un panneau solaire consomme plus d’énergie qu’il n’en restituera pendant toute sa durée de vie »
        D’où sors-tu ça ? C’est nouveau !

          +1

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    • Patrick // 29.09.2021 à 13h24

      Nous avons un moyen extraordinaire de transformer l’énergie solaire , et ce moyen existe depuis des millions d’années. Il nous permet de nous nourrir , de nous vêtir et même de construire nos maisons.
      Ce moyen s’appelle la photosynthèse , il est tout simplement extraordinaire.

      Pour le reste , je suis beaucoup moins convaincu.

        +4

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  • LibEgaFra // 28.09.2021 à 08h55

    Le jour où il y aura une décision pour mettre sur des trains le transport qui s’effectue actuellement sur des camions qui sillonnent la France et l’Europe du Sud au Nord et d’Est en Ouest, ce jour-là seulement je croirai qu’il y a une volonté politique concernant les émissions de carbone. En attendant tous les discours culpabilisateurs sont du pipeau.

    On réduirait aussi les accidents.

      +34

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    • RGT // 28.09.2021 à 11h29

      Vous êtes fou !!!

      Vous faites entrave à la liberté de circulation des biens et des marchandises !!!

      Les « gueux » seront condamnés à se déplacer à pied ou en vélo longtemps avant que les camions ne puissent plus circuler (par manque de carburant – pas pour une quelconque raison « écologique »).

      La société actuelle est basée sur l’énergie bon marché ET surtout sur le commerce qui permet aux intermédiaires (pas le petit vendeur ou le petit grossiste du coin) qui engrangent des profits monstrueux en achetant des produits dans des zones « low cost » (même si c’est de ma m****) et les revendent à prix fort dans les zones les plus « riches ».
      Ce qui se traduit bien sûr par l’appauvrissement des zones de destination car elles ne parviennent plus à préserver leur activité et se font siphonner leurs acquis.

      Et quand ces zones seront totalement vidées de leurs avoirs, les populations locales seront enfin disposées à se prostituer pour survivre.
      Et les gros intermédiaires se contenteront de trouver de nouveaux débouchés afin de continuer à se goinfrer sur la misère qu’ils auront engendré.

      Quant aux « politiques », comme la majorité des humains, ils ne pensent qu’à leur propre intérêt et seront toujours disponibles à se vendre au plus offrant.

      Comme tout bon salarié ou sous-traitant qui se vend pour parvenir à survivre…
      Même ceux qui ont des emplois « à vie » sont tenus de suivre les ORDRES d’autres personnes même si ces ordres leur déplaisent car dans le cas contraire ils seront balayés sans problème.

      Seuls ceux qui possèdent les plus grandes fortunes échappent à ces contraintes.

        +6

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      • Marire // 29.09.2021 à 09h45

        D’accord avec vous RGT,
        Je suis effarée que l’auteur de cet article ne parle à aucun moment d’une mesure qui diminuerait radicalement le CO2:
        RELOCALISATION
        car c’est la délocalisation qui a transformé l’Asie en usine du monde à produits jetables et l’Europe et l’Amérique du nord en pays de consommateurs et de chômeurs, en lançant sur les mers une flopée de cargos pollueurs.
        RELOCALISONS:
        En fabriquant ce que nous consommons, nous redonnerons de la valeur aux objets, au travail et pourrons peut-être sortir de cette civilisation folle du jetable.
        Non, les prêcheurs soit disant écolo ne voient qu’une porte de sortie: fabriquons encore plus, inventons d’autres objets, comme ces téléphones très pollueurs.

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    • Grd-mère Michelle // 28.09.2021 à 11h31

      Oui, quand L’UE soutiendra ses industries automobiles dans la recherche, la conception et la fabrication de véhicules utilitaires « propres » et de transports en commun ou à louer avec chauffeurs (camions, camionnettes, trains, trams, bus, minibus, taxis), disponibles jour et nuit, destinés à remplacer le « parc » actuel, les voitures privées ne seront plus nécessaires, et ce type de véhicules pourra s’exporter dans le monde entier.
      Aussi, pour diminuer le transport de marchandises(qui, contrairement aux personnes, ont eu la permission de circuler-avec le virus et le traffic de produits illicites- pendant toute la « crise sanitaire »), il serait utile de réduire leur production et leur commerce et de relocaliser la production(prioritairement, de celles qui sont indispensables).
      Immense bienfait pour notre air et nos mers et océans!
      À noter que le président du PS francophone belge a proposé, la semaine dernière, la gratuité des transports en commun (immédiatement contré par les libéraux avec l’argument de « l’illusion de l’argent gratuit »).
      Heureusement, l’idée de l’impérieuse nécessité de la décroissance économique et de celle des industries inutiles, superflues, est en train de faire son chemin dans la tête des populations(qui ne sont pas aussi imbéciles que leurs « dirigeant-e-s » le pensent ou le rêvent).

        +4

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      • vert-de-taire // 30.09.2021 à 21h55

        *** des populations(qui ne sont pas aussi imbéciles que leurs « dirigeant-e-s » ***

        Les dirigeants ne sont pas des imbéciles mais des ploutocrates qui défendent leurs interets, leur vie et après on s’en fou on ne vit qu’une fois.
        Ils sont logiques, c’est à dire opportunistes comme tout le vivant (ces individus précaires).

        Le souci c’est NOUS.
        Car, de fait, nous les laissons faire les désastres, nous les laissons nous pourrir la vie
        et insulter l’avenir.

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    • Paul // 28.09.2021 à 22h40

      il y a deux / trois trucs qui calmeraient tout de suite.

      les trains

      taxer le kerozene et surtaxer les jets

      taxer le mazout pourri des bateaux

      rien que ça, vous nettoyez la planète

      et que dire des rigolos qui crament une fusée pour aller poluer l’espace
      rien de logique dans ce qu’on nous raconte

      ensuite, chaque habitant a droit a 4 m3 d’eau gratuite par moi. Tout le reste à 20 euro le m3
      quand on voit le nombre de piscines qui fleurissent partout

        +2

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      • Fabrice // 29.09.2021 à 07h07

        Taxer le kérosène c’est en cours par contre pas pour les avions cargos et les jets privés faut pas abuser quand même 🤔😅

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      • Floyer // 03.10.2021 à 00h35

        Entendre F. De Rugy répondre « et vous, ce que vous voulez est de renchérir les billets d’avions » à une question visant à harmoniser les taxes sur l’essence et sur le kérosène est particulièrement choquant.

        De même, entendre dans la même saison l’annonce d’un rapport du GIEC, des exemples bien concrets (incendies de forêts incontrôlables, dôme de chaleur)… et des escapades dans l’espace avec un bilant carbone par usager probablement inégalé me laisse sans voix !

          +0

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  • Maximytch // 28.09.2021 à 08h56

    Le Giec n’est que l’argument scientifique et moral d’un capitalisme à bout de souffle qui cherche à se réinventer avec « l’écologie ».
    On va foutre des wagons entier de produits « non verts » à la poubelle pour les remplacer par des produits éco compatible plus cher. Vous la sentez venir la douille?
    Et si vous êtes pas d’accord vous accepterez bien un petit pass écologiques pour contrôler vos faits et gestes.

      +20

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    • vert-de-taire // 30.09.2021 à 22h11

      ça c’est exactement du complotisme.
      dénoncer des gentils savants au service de nos braves dirigeants qui se décarcassent pour notre bien !

      Remarquez, on a voté pour eux.
      Si !
      Ici et ailleurs.
      Et c’est donc nous plaindre de nous-même que de dénoncer leurs catastrophes sociales et environnementales.
      Bon d’accord, ILS ont tous les médias pour se montrer les meilleurs à nos esprits lobotomisés.

      Notre vague lucidité nous perd et nous fait déprimer et c’est bête de mal vivre,
      retournons à nos écrans, nos chaines, nos bracelets et puces electroniques,
      retournons dans nos prisons virtuelles
      où le monde est si beau et surtout fascinant.
      On vit une époque formidable
      et éphémère mais chut, le telescreen va nous entendre …

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  • Auguste Vannier // 28.09.2021 à 09h23

    Pensée systémique, oui, mais dans le cadre du système capitalo-industriel qui est à la source de nos problèmes. Autrement dit RethinkX continue de penser (Think) avec la logique du passé (Re) sans s’en rendre compte(X). Cette emprise de la rationalité instrumentale aveuglée (X) par sa redoutable efficience (dans toutes ses conséquences y compris les pires, et imprévues-X- ) est saisissante.
    En effet, @La main du Kremlin, « déluge négationiste en vue »…

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    • Patrick // 28.09.2021 à 11h49

       » dans le cadre du système capitalo-industriel » !!
      Disons plutôt dans le cadre d’une société qui vit très bien grâce à des quantités monstrueuses d’énergie qu’elle a à sa disposition. Et on essaie de nous faire croire ( en particulier cet article ) que l’on va pouvoir faire pareil avec des éoliennes , des panneaux photovoltaïques et des voitures électriques ..
      Alors on arrête de rêver .. et on se met à la musculation parce que ça va être retour à la bêche et à la traction animale ou humaine , et après des années vautrés sur le canapé devant Netflix ça va secouer un peu 🙂

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      • Auguste Vannier // 28.09.2021 à 15h24

        L’industrialisme rationalise les activités humaines dans une perspective de maximisation de la productivité.
        La maximisation de la productivité est pour le capitalisme un des moyens de la maximisation des profits.
        C’est pour cela que je parle de système capitalo-industriel, qui aboutit en toute logique à la maximisation de l’exploitation des ressources, dont les « quantités monstrueuses d’énergie », jusqu’au gaspillage pour absorber les surproductions.
        Sans une sortie de l’imaginaire de la « croissance » quantitative indéfinie, il est certain qu’on ne peut pas penser autrement. Pourtant c’est possible et tout aussi logique et surtout ça va devenir indispensable.
        Et je vous assure que manier la bêche et utiliser la traction animale ça vaut largement mieux que de rester « vautrés sur le canapé devant Netflix » (en plaisir, satisfaction, santé, qualité de la nourriture, de l’air, de l’eau…et des rapports humains). Mais, bon, faut l’avoir expérimenté pour en discuter sereinement…Dépêchez-vous il sera bientôt trop tard.:)

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    • VVR // 01.10.2021 à 12h38

      En parcourant leur rapport il y a surtout beaucoup de pensée magique (ce qui au fond correspond bien à la logique du passé). Comment avoir étudier le sujet et ne pas voir, par exemple, que 35 à 90 heures de stockage, à l’échelle mondiale cela dépasse largement la capacité maximale des réserves de lithium. Le lithium n’est pas indispensable, n’importe quel métal peut en théorie faire l’affaire, mais cela donne une idée du gigantisme d’une telle capacité de stockage.

      Et pas un mot sur les matière premières, et là c’est vraiment la logique du passé: on va planter du dollar et l’éolienne va pousser toute seule.

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  • Dominique Gagnot // 28.09.2021 à 09h41

    Ce genre d’article me fait bouillir. Le fond du problème est dans ce principe :

    « La recherche systémique de profits conduit à organiser le pillage des ressources terrestres et humaines, et la destruction de la biosphère. »

    Nous le démontrons dans ce pdf http://bit.ly/capitalisme et en déduisons une solution radicale et humaine, celle là.
    Bien sur cela parait utopique, mais quand nous n’aurons plus d’autre choix que de reconnaitre qu’il faille en passer par là…

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    • John V. Doe // 28.09.2021 à 11h21

      Merci d’avance de bien vouloir nous donner un aperçu de vos 118 pages avant que nous n’allions le chercher 😉

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      • Dominique Gagnot // 28.09.2021 à 12h59

        En voici le synopsis 🙂

        Et si notre système capitaliste était une gigantesque Arnaque ?

        Depuis des siècles nous baignons dans une idéologie capitaliste qui nous apparait évidente comme la pluie et le beau temps.
        Sans aucun doute le capitalisme a favorisé l’explosion de nos savoirs et réduit l’extrême pauvreté, mais notre espèce risque de disparaître car dans le même temps nous avons détruit les équilibres planétaires !

        Il est tout à fait étonnant, pour ne pas dire extravagant, que, pour ainsi dire, jamais on ne discute du système économique qui induit cette destruction.

        Aussi voici une analyse où est mise en lumière la tare originelle de ce système : la propriété lucrative privée de ressources premières qui – en réalité – sont des biens communs de par leur nature. Cette propriété privée interdit une gestion raisonnée indispensable à leur pérennité.

        De cette analyse il est ensuite déduit un « système d’après », utilisant ce qui fait la force du capitalisme : le profit, non plus pour accumuler des fortunes mais, étonnamment, pour servir la collectivité et reconstruire la biosphère.
        http://bit.ly/capitalisme 

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        • vert-de-taire // 30.09.2021 à 22h33

          *** Sans aucun doute le capitalisme a favorisé l’explosion de nos savoirs et réduit l’extrême pauvreté, ***

          Il me semble que tout Système aurait fait de même et peut-être, on ne peut pas le savoir, en dévastant un peu moins …
          Certainement pas aussi rapidement car il faut reconnaitre que le libéralisme bourgeois (ploutocratique) a libéré l’avidité voire la cupidité, mieux, elle en a fait son moteur social – c’est beau non ?
          Puis quand tout a été asservi et le reste dévasté, on entend le chant du cygne dans le champ de ruines …

          Je me souviens de M. XXXX (un médiacrate, grand penseur de ce monde merveilleux, chroniqueur multicartes) qui vantait le capitalisme pour avoir permis l’allongement formidable de la durée de vie.
          Un sophisme de salaud.
          Oh pardon je l’ai dit.
          Surtout qu’il se dit ‘philosophe’ !

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        • TZYACK // 02.10.2021 à 19h07

          Le Communisme, tel celui de la Chine, qui ne reconnaît pas la propriété privée des biens communs élémentaires et indispensables n’est-il pas le seul régime politique qui peut sauver l’humanité ?

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  • ThomBilabong // 28.09.2021 à 10h31

    Première partie de l’article plutôt pertinente MAIS pas du tout la seconde.
    Certes, certaines industries « anciennes » deviennent ringardes et en accélérer le déclin est souhaitable en regard des enjeux climatiques. Dans la mesure où on ne casse pas tout dans les conditions de vie actuelle de la population mondiale. Pour autant, promouvoir le démantèlement de toutes ces industries traditionnelles pour favoriser l’accélération des remplaçantes, c’est céder à l’idéologie de la destruction créatrice chère à quelques crânes d’œuf néo-conservateurs qui ne cherchent qu’à favoriser le chaos pour que « les meilleurs » prennent le lead. L’homme est un loup pour l’homme, etc. Il est tout à fait possible et même souhaitable de mobiliser les organisations en place – certes en les contraignant – à migrer, changer, intégrer les changements nécessaire plus rapidement, en bénéficiant de l’efficacité de leurs organisations qui ont fait leurs preuves de très longue date. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas de protéger les rentes acquises et soigneusement protégées mais bien de profiter de l’efficacité et des bonnes volontés pour accélérer les changements bienvenus.

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    • vert-de-taire // 30.09.2021 à 22h44

      Oui mais comment susciter le changement de comportement de ces ‘organisations’ sans changer le pouvoir de leurs propriétaires, en passant de l’actionnariat privé cupide à la défense raisonnable des interets des populations.
      Il faudrait un genre de .. révolution.

      Il y a 200 ans, la bourgeoisie prenait les places de l’aristocratie,
      on pourrait songer que les gueux prennent les places des bourgeois.

      – Mais y veulent pas.
      – qui ?
      – les bourgeois
      – et les gueux les laissent faire ?
      – ils ont mal supporté les amputations
      – les amputations ?
      – les mains, les yeux, ça sert quand on travaille …
      – mais tu me racontes une histoire du moyen-âge !
      – oui c’est ça, le féodalisme, le bon plaisir de l’arbitraire

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  • Bats0 // 28.09.2021 à 10h51

    Étonnant ce titre : « Le rapport du GIEC doit nous convaincre de transformer radicalement notre économie »; mais ce n’est pas seulement notre économie qu’il transformer, il faudrait commencer par changer nos comportements (tous ensemble), être plus responsable, or celà ne dépend pas uniquement de nous citoyens du monde, mais aussi et surtout des modèles politiques et économiques. Or personne n’est prêt à changer le modèle du capitalisme, et donc celui qui concerne la politique, celui qui promeut une certaine démocratie (celle de l’Irak et de l’Afghanistan par exemple, ou bien en France en 2005, où les citoyens français ont voté par référendum contre le projet de traité constitutionnel européen ?).
    Prenons un autre exemple concernant la démographie : si nous étions plus raisonnable, nous devrions diminuer progressivement notre population mondiale qui est passée entre 1950 et 2020 de 2.536 à 7.794 milliards d’habitant, or comme nous l’indique l’ambassadeur chinois lors d’une interview (très intéressante) : https://youtu.be/f80zcxsuuS8 à 2h46mn du début de l’ITW
    « le gouvernement (chinois encourage les couples jeunes à faire 3 enfants »
    On est vraiment mal barré…

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    • Orhan // 28.09.2021 à 11h52

      La démographie répond à une telle multitude de facteurs qu’on ne peut la résumer à une question de raison ou de responsabilité. Alors il y a des leviers connus (éducation des femmes) mais c’est quelque chose impossible à piloter sur le long terme. La politique de l’enfant unique en Chine est par exemple insoutenable et ils paieront les conséquences (rappelons qu’elle n’a débuté qu’en 1979, donc les 1ères générations sont à peine quarantenaire) quand les générations concernées ne pourront plus travailler. Ou plutôt, lorsqu’ils seront obligés de travailler leur vie entière vu qu’avec l’inversion de la pyramide des âges, il n’y aura pas assez d’actifs pour soutenir les retraités.
      Ce qui est étonnant, au risque d’en froisser certains, c’est cet effort réalisé depuis un an et demi contre une épidémie qui a l’avantage de s’en prendre presque exclusivement aux plus âgés.

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      • vert-de-taire // 30.09.2021 à 22h48

        *** il n’y aura pas assez d’actifs pour soutenir les retraités. ***

        ça se démontre comment ?
        Dans un système capitaliste de salauds, je sais mais dans les autres ?

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  • Gigi // 28.09.2021 à 11h00

    Slt,
    Curieux qu’il faille un rapport sur les nuages pour mettre en cause ce système economico-politique qui produit une inflation…
    de milliardaires !
    @+ Gigi

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  • Christian Gedeon // 28.09.2021 à 11h11

    C’est du délire. Complet. L’être humain est inexistant dans ces raisonnements catastrophismes. Ça s’adresse aux occidentaux bien neuneus les mêmes qui viennent dans nos campagnes nous expliquer ce qu’est la nature, leur petit livre vert à la main. Il faut que ce cher Nafeez aille expliquer aux chinois aux indiens aux indonésiens et aux habitants du continent africain que le développement économique ce n’est pas pour eux! Le GIEC devient un organisme proche des pires congregations pour la foi…. Des dogmes des dogmes et encore des dogmes !

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    • Bouddha Vert // 01.10.2021 à 15h23

      Aux occidentaux bien neuneus?
      Les limites que vous estimez nécessaire à ne pas dépasser pour rendre notre empreinte durable pour notre biotope sont malheureusement bien en dessous de votre opinion (l’opinion en science, on s’en fiche), quelques données chiffrées pour étayer la démonstration:
      https://www.footprintnetwork.org/our-work/sustainable-development/

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      • Christian Gedeon // 02.10.2021 à 16h29

        Je n’estime rien! Je parle de ce que je connais. La peur permanente qu’on insuffle aux gens et le demain on va tous mourir. Et des urbains qui viennent nous faire chier dans nos campagnes en faisant exploser les prix de l’immobilier et en empêchant nos jeunes de s’installer ! Et qui en plus veulent nous expliquer la nature dans laquelle nous sommes nés ! Alors je n’estime rien, je constate !

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        • Bouddha Vert // 02.10.2021 à 17h48

          Mille excuses, il m’avait semblé que vous commentiez les conclusions du GIEC, je vous avez mal compris.

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  • RGT // 28.09.2021 à 11h50

    De toutes façons, TOUTE la population « développée » est prise en otage et ne PEUT pas se passer de ce système pervers.

    Qui parmi les lecteurs (particulièrement les « écolos ») accepterait de ne plus pouvoir se déplacer que par ses propres moyens (à pied), de ne plus avoir son logement chauffé l’hiver, de devoir se coucher et se lever en fonction de la lumière solaire, de ne plus pouvoir échanger avec des personnes éloignées, de ne plus voir des « informations » sur internet (75% du trafic concerne des do-cul-ments) etc, etc…

    Et de quitter les agglomérations douillettes pour aller vivre au fin fond de la cambrousse à proximité des sources de nourriture ?

    Les meilleurs alliés du système de con-sommation énergétique « décomplexée » sont bel et bien les citoyens qui ne veulent PAS revenir en arrière et qui souhaitent préserver les « avantages acquis ».

    Et ne comptez pas sur les habitants les plus pauvres de cette planète pour contrebalancer ce phénomène.
    Ils ne souhaitent qu’une seule chose : Pouvoir accéder au mode de vie confortable des occidentaux et donc de consommer une quantité d’énergie monumentale.

    Quand des scientifiques évoquent la possibilité de civilisations extra-terrestres plus développées que les humains ils pensent que ces civilisations n’existent pas à cause d’un « grand filtre » qui les a fait disparaître.
    Certains (je pense comme eux) émettent l’hypothèse que ces civilisations ont simplement disparu parce qu’elles n’ont pas réussi à trouver de nouvelles ressources énergétiques suffisantes et que ça a entraîné leur extinction (pollution, famines, guerres).

    Personnellement, je pense qu’on va tout droit dans le mur et que notre civilisation (et aussi notre propre espèce) disparaîtront sûrement car nous avons atteint les limites des ressources disponibles et le seuil de dégradation de l’environnement nécessaire à notre survie en tant qu’espèce sera bientôt atteint.

    De nombreuses espèces (qui n’ont rien demandé) seront aussi impactées par notre chute mais d’autres espèces tireront leur épingle du jeu et la vie recommencera, mais différente, comme lors des extinctions de masse précédentes jusqu’à la destruction de cette planète par la transformation du soleil en géante rouge… Dans quelques milliards d’années.

      +6

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    • LibEgaFra // 28.09.2021 à 13h28

      « Et de quitter les agglomérations douillettes pour aller vivre au fin fond de la cambrousse à proximité des sources de nourriture ? »

      Surtout qu’il n’y a pas assez de grottes disponibles!!! Ni de bougies…

        +3

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      • Patrick // 28.09.2021 à 13h54

        entre la grotte et le HLM on avait inventé la ferme, le hameau , le village … ce sont aussi des façons de se rapprocher des sources de nourriture.

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    • Yanka // 30.09.2021 à 04h27

      « Qui parmi les lecteurs (…) accepterait de… »

      Personne, seul dans son coin. Personne si c’est la loi en France et pas ailleurs. Tout le monde si le choix n’est plus possible. Ceux qui ont connu le temps sans Internet ni smartphone (ça n’existait pas) savent très bien qu’il est possible de vivre sans cela. Marcher ? On a des jambes pour cela. Les bonnes jadis habitaient au dernier étage des maisons où elles travaillaient et ne venaient pas des banlieues par le métro. Le jardinage est une saine activité (tout comme la marche à pied). Élever des poules et des lapins n’est pas un tel embarras. Chaque bled jadis avait son moulin. Radio, télé, médias ? On a vécu sans des siècles durant et l’ennui des soirées se dissipait par les contes et récits. L’homme a besoin d’un abri, d’une couche et de nourriture. S’il a ça, il peut s’organiser. Mais il est clair que, seul dans mon coin et comme un c…, je ne vais pas, pour « sauver la planète » (le slogan le plus grotesque), renoncer à ma douche quotidienne, à me torcher le derrière et à commenter les blogs. Si demain ce n’est plus possible, on avisera. Peu m’importe de puer si tout le monde pue !

        +2

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  • Fernet Branca // 28.09.2021 à 12h41

    Il n’y a rien de pire qu’un vert ( qu’il soit vert-rose , vert-bleu, vert plus vert que vert ). Dans la MEL ( Métropole Européenne de Lille tous les travaux d’aménagements : rond-points , sens unique mais avec vélos et trotinettes en sens inverse , voies réservées au bus avec 2 bus par heure ,…visent à bloquer au maximum la circulation des véhicules ) ce qui est particulièrement sensible aux heures où les gens partent et reviennent du travail .
    Et comme il s’agit des heures de bureaux ou de commerces car l’industrie et ses postes en 3/8 ont disparu depuis longtemps magnifiques embouteillages car les conducteurs des véhicules se rabattent sur les quelques autoroutes urbaines ou voies rapides praticables.
    D’ailleurs Lille a été classée agglomération la plus stressante de France.

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    • Ellilou // 28.09.2021 à 13h54

      « Il n’y a rien de pire qu’un vert ». Vous en êtes sûr? Quoi et qui mettez vous donc derrière ce mot: Jadot? Rousseau? Pompili? Rabhi? Faudrait être plus précis. Et pire qu’un « vert » je vous en trouve à la pelle dans le dernier (ou prochain) classement Forbes: ces braves élites si belles, si propres et sentant si bon, oui, elles sont bien plus dangereuses et toxiques 🙂

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  • Patrick // 28.09.2021 à 12h44

    honnêtement , les rapports successifs du GIEC je m’en balance.
    Les simulations par informatique , non validées par l’expérience qui vous prévoit les catastrophes à 60 ans , ce n’est pas mon truc ( peut-être parce que j’ai trop écrit de code dans le passé 🙂 ).

    Le vrai problème est au niveau de l’énergie des ressources que cette énergie nous apporte.
    On nous parle sans arrêt de transition , comme dans cet article , mais personne ne prend la calculette pour voir à quel endroit vont se poser les problèmes. Parce que c’est bien gentil de nous annoncer un monde tout rose à base de panneaux photovoltaïque, d’éoliennes et de voitures électriques mais la première question à se poser est : » combien de TWh on va pouvoir produire et qu’est-ce que l’on pourra faire avec ?  »
    Et si on sort les calculettes on voit rapidement que le compte n’y est pas , que les mégapoles ne survivront pas , que l’économie actuelle non plus et probablement que la France ce sera au maximum 40 millions d’habitants essentiellement ruraux , comme il y a 200 ans avec juste un peu de confort en plus.
    Et ça les politiciens ne peuvent pas le dire et personne ne veut l’entendre.

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    • Yanka // 30.09.2021 à 04h40

      Voilà. Pour que cela advienne, comme toujours, il faudra une catastrophe, un truc brutal. Personne ne va décréter un suicide collectif. Imaginons que le monde (qui ?) décide par exemple de se passer désormais de l’aviation, rien que ça. Qui peut croire que les gouvernements mondiaux et tous les experts de tous les climats puissent parvenir à un accord là-dessus sans que ça prenne 50 ans de discutailles à jets continus pour un début d’action reporté au siècle suivant ?

      Quand il n’y aura plus de pétrole, que le pétrole sera devenu trop coûteux à extraire et à transformer, eh bien il n’y a aura pas besoin de discuter sur la question de passer à autre chose et les modalités du bidule, son calendrier. Quand tu tombes et que tu te casses la jambe, tu as une jambe cassée. Tu dois faire avec.

      Notre foutu problème : la démographie, notre dépendance aux énergies fossiles abondantes. Le reste et les foutaises catastrophiques du GIEC, ça n’a aucun intérêt.

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  • Casimir Ioulianov // 28.09.2021 à 13h43

    C’est pas une rupture technologique que propose cet article , c’est juste l’abandon de la propriété individuelle et collective au profit de structures capitalistique (pour la pluspart déjà en place).
    Quand l’auteur parle d’abandonner les monopoles publiques dans l’énergie pour tout refiler à des « acteurs innovants » , il oublie tout ce qu’il s’est passé dans les pays européens avant guerre où la quasi totalité des producteurs d’électricité n’étaient pas connectés entre eux et physiquement pas interopérable avec pour conséquence d’avoir besoin de surproduire énormément pour être capables d’absorber des pics de trafic partout et tout le temps … pas glop pour la pollution au final… sans compter les surcoûts d’infrastructure.
    Il en va de même pour plus ou moins tout les points cités dans l’article : transport, logement, alimentation : le Kapital serait bon pour vous … et pour la planète. N’allez surtout pas nourrir vos poules, bandes de pollueurs ! Achetez donc un bon KFC artificiel… Raisonnement ô-combien biaisé vu qu’il « omet » (et le mensonge par omission c’est aussi péché.) la quasi totalité des externalité de chaînes de production parfois fort longues … et jamais très propres.
    Bref, on vous pave l’enfer de belles paroles, dans un but louable, le tout pour vous faire les poches au final… et ce qui est génial avec les gens qui n’ont rien, c’est qu’ils sont prêts à tout pour survivre. Ça ne peut que bien finir. Oupas.

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  • Kilroy // 28.09.2021 à 14h48

    Les solutions basées sur une poignée de technos qui promettent de tout régler me semblent toujours aussi fumeuses. Il faudra au contraire mettre en place des ajustements dans tous les secteurs d’activité pour s’en tirer : pas juste trouver des sources d’énergie propre.
    Un listing de solution comme celles que propose le projet Drawdown (https://www.drawdown.org/solutions) me semble plus cohérent, d’autant qu’ils ont fait l’effort de chiffrer les quantités de CO2 non émises/séquestrées. Maintenant, il est clair que sur certains sujets (agriculture), on est très loin de les mettre en oeuvre.

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  • Ribouldingue // 28.09.2021 à 21h56

    Quelle déception que ce soit ce mollasson de Jadot qui soit passé chez les écolos. Avec la pensée unique qui ne fait pas de vague on est pas sorti du pillage généralisé qui nous à amené là.

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    • Dominique65 // 29.09.2021 à 09h25

      Tu crois que Rousseau aurait eu plus de chance de remporter la présidentielle ? Pour beaucoup, c’est un repoussoir.

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      • Ribouldingue // 30.09.2021 à 00h53

        Pourquoi tu crois que Jadot à plus de chance? Au moins Rousseau elle te décrit la situation telle qu’elle est. Le fait que ça ne fasse pas plaisir aux larves que sont devenus des français et qui ont préparé la déchéance de leurs propres enfants c’est plutôt bon signe de mon point de vue. L’intérêt c’était un peu de leur mettre le nez dans leur merde, avec Jadot c’est sûr qu’ils vont pouvoir dormir tranquille sur leur veulerie infâme.

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  • Dominique65 // 29.09.2021 à 09h21

    Quelqu’un qui veut réduire les émissions de CO² en investissant dans l’hydrogène mais pas dans le nucléaire n’est pas crédible. Je me suis donc arrêté à cette proposition, peut-être à tort.

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  • jaicruvoir // 29.09.2021 à 09h55

    Jancovici : Du business sans énergie et sans climat ? https://youtu.be/LCZQZMpfAWE
    baisser le CO2 c’est mettre en place du nucléaire
    remplacer le pétrole ne sera pas possible pour les pelleteuses, pas assez de cuivre sur terre pour apporter l’électricité au endroit les plus reculés
    Energie solaire : trop de surface sont artificialisés, énergie alternative https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere
    Éolienne : énergie alternative aussi
    Captage de CO2 à la production : la mer va en relâcher pour équilibrer le taux de CO2 entre l’eau et l’air

    Une solution pour éviter à la terre de se réchauffer mettre un parasol entre la terre et le soleil

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    • Ribouldingue // 30.09.2021 à 01h19

      Ouais mais votre parasol il ne doit stopper que les infrarouges car sinon en diminuant la lumière reçue vous diminuerez la production des végétaux indispensable à la vie sur terre. Je ne vois pas, même théoriquement comment ce serait possible. C’est absurde, a quoi donc sert votre pelleteuse avec 5 millions de chômeur? Un gain de productivité n’a d’intérêt, au niveau d’un pays, que s’il libère du travail pour que ce dernier produise de la richesse ailleurs. Sinon il ne sert qu’a remplir les poches de l’exploiteur qui le produit. Et la démonstration de ça est quand même édifiante depuis trente ans avec le transfert de richesse de la population vers un nombre ridiculement bas d’ultrariches. Lorsqu’on enlève du travail la richesse pour la concentrer quelque part au lieu de la faire circuler on appauvri son économie. Faire travailler le maximum de monde c’est une solution qui me parait quand même beaucoup plus rationnelle qu’un parasol à infrarouge.

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  • Thib // 29.09.2021 à 11h12

    eeeeuh on parle du même Nafeez Ahmed??
    https://medium.com/insurge-intelligence/green-economic-growth-is-an-article-of-faith-devoid-of-scientific-evidence-5e63c4c0bb5e

    j’ai pas tout lu mais sur recherche rapide j’ai rien trouvé dans le rapport qui prouve la disponibilité en ressources minérales (lithium ou autres) pour atteindre leur objectif (sur-dimentionnement du renouvelable). Un encadré faisant le point sur la production visée, les ressources minérales requises, et celles disponibles (y compris en recyclage + l’enegrie requise pour ça) aurait été la moindre des choses. Simplement projeter une tendance d’adoption (exponentielle) de technologies existentes en ignorant une événtuelle limite physique n’a pas beaucoup de sens.

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  • anarkopsykotik // 29.09.2021 à 16h55

    Réflexion complétement hors sol qui évacue complètement la problématique politique et des rapports de forces/pouvoirs, des vœux pieux qui ne sont même pas foutu de désigner le système et l’organisation capitaliste de la production comme le fond du problème, incapable de.penser un changement autre qu’une couche de penture verte sur les merdes qu’on nous vend.
    pas très encourageant. En même temps, c’est vice, de la soupe pour bobo libéral tendance démocrate US, c’est tout ce qu’ils savent faire.

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  • Bouddha Vert // 30.09.2021 à 22h45

    Dans un article censé apporter des solutions à notre productivisme destructeur, l’auteur utilise 24 fois le mot « coût »!!!!!

    Si pour produire X kW/h de travail j’utilise 2 fois moins de métaux qu’avec une technologie qui me coûte 2 fois moins chère, et bien j’ai pollué 2 fois moins. Sacré Lapallisse!!

    Ahmed se trompe de combat et imagine qu’en faisant baisser les coûts de l’accès à l’énergie il sauvera la biodiversité et le climat! Aberrant!
    La solution c’est que la sobriété soit désormais vécu comme un bienfait et y a pas d’application pour ça.
    A moins qu’il n’en existe une sur smartphone pour augmenter stocks et flux de ressources en tout genre.

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  • vert-de-taire // 30.09.2021 à 23h06

    *** Ahmed se trompe de combat et imagine qu’en faisant baisser les coûts de l’accès à l’énergie il sauvera la biodiversité et le climat! Aberrant! ***

    Oui, logique de bon élève soumis : les lois de l’économie.
    Moins cher -> plus de vente
    si alors du monde simplifié de la finance, tu vends j’achète c’est si simple de tout acheter
    même les gens.
    Le résultat (le succès) d’une culture capitaliste omnisciente et légèrement totalitaire.

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    • Bouddha Vert // 01.10.2021 à 11h21

      Si le capitalisme accélère assurément les prélèvements pour un capital en croissance perpétuelle, il me semble qu’une société des Hommes simplement productiviste arrive au même résultat mais un peu plus tard!
      La société qui nous libérera des limites de notre monde sera celle qui, comme le fait la nature depuis des milliards d’années, arrivera à boucler tous les cycles extractifs nécessaires à son fonctionnement.
      Le communisme ou toute autre idéologie politique existante n’a jamais proposé ce principe comme schémas directeur.

      Cela peut chagriner certains mais si le sujet doit être sérieusement traité c’est sous cet égide qu’il doit l’être.

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  • papet31 // 02.10.2021 à 18h06

    Ben oui bien sûr.
    Y a qu’a regarder le bilan de la transition énergétique de l’Allemagne: des émissions de CO2 qui n’ont presque pas baissées, des centaines de milliards, des destructions environnementales, un prix de l’électricité qui explose, …
    Des blackouts évités d’urgence en allumant des centrales à charbon …
    Oui, tout ça sent très très bon …
    Il n’y a pas de révolution énergétique, le charbon et le gaz croit 3 fois plus vite que les ENRs.
    Il y a aura un blackout géant en Europe c’est inévitable, et là cela calmera tout le monde.

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