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19.mars.201519.3.2015 // Les Crises

Obama : L’Amérique sera la nation indispensable pour le reste de ce siècle…

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Des années avant qu’il ne devienne une figure nationale, Barack Obama a prononcé un discours lors d’un rassemblement contre le projet d’invasion de l’Irak qui est devenu partie intégrante de sa campagne en tant qu’outsider des primaires de 2008. « Je ne m’oppose pas à toutes les guerres », a-t-il dit. « Ce à quoi je suis opposé, c’est à une guerre stupide. Ce à quoi je suis opposé, c’est à une guerre irréfléchie. » Mais la politique étrangère d’un président est dans la réalité bien plus complexe qu’un seul discours. Le monde est vaste, et la technologie moderne a fait de la guerre moins un choix binaire qu’un large éventail d’usages possibles de la force. Quand Obama a accordé un entretien à Vox fin janvier, nous ne lui avons pas posé de question concernant les crises actuelles mais nous l’avons interrogé sur les grandes idées qui déterminent sa vision des relations américaines avec le monde par-delà nos frontières.

Matthew Yglesias
C’est presque une question de fond, mais au fil des années, j’ai entendu un certain nombre de membres de votre équipe parler de votre sorte d’attitude en affaires étrangères comme d’une philosophie du « réalisme. » [1] Est-ce un terme que vous utiliseriez ?
[1] Le réalisme en politique étrangère est associé à la poursuite froide et insensible d’intérêts nationaux plutôt qu’à un accent mis sur les droits de l’homme ou le droit international. L’ampleur des engagements réalistes d’Obama est fréquemment débattue dans les cercles s’occupant de politique étrangère.

Barack Obama
Vous savez, traditionnellement, une grande partie de la politique étrangère américaine a été divisée en deux camps : le camp réaliste et le camp idéaliste. Et donc, si vous êtes un idéaliste, vous êtes comme Woodrow Wilson, et vous êtes là avec la Société des Nations à imaginer que tout le monde se tient la main en chantant « Kumbaya » et en imposant ces magnifiques règles que tout le monde respecte. Et si vous êtes un réaliste, alors vous soutenez des dictateurs qui se trouvent être vos amis, et vous concluez des marchés dans le seul but d’une recherche de l’intérêt propre étroitement défini de votre pays. Et je ne pense vraiment pas que cela décrive ce que devrait être une politique étrangère intelligente.

Je pense qu’il est réaliste pour nous de vouloir mettre en place, par la diplomatie, un système fondé sur des règles partout où nous le pouvons, en sachant que cela ne fonctionne pas toujours. Si nous avons des traités militaires en place, cela ne veut pas dire qu’il n’y ait personne qui fasse bande à part, comme la Corée du Nord qui essaie de suivre sa propre voie. Mais si vous pouvez créer ces normes, vous réduisez le nombre de problèmes et défis relatifs aux enjeux de sécurité et de défense. Et l’un des mérites de la politique étrangère américaine depuis l’après-seconde guerre mondiale c’est le bon travail réalisé à ce sujet. Il n’a pas été parfait, mais les Nations Unies, le FMI et toute une série de traités, de règles et de normes qui ont été établis ont réellement aidé à mettre le monde sur les voies d’une stabilité qui n’aurait pas existé autrement.

Mais je pense aussi que si nous avions seulement recours à cela sans avoir le point de vue réaliste qu’il existe des personnes méchantes qui essaient de nous nuire – et nous devons avoir la force armée la plus puissante au monde, et de temps à autre nous avons à tordre le bras à des pays qui ne voudraient pas faire ce que nous avons besoin qu’ils fassent, si ce n’était que nous disposons de divers moyens d’influence, économiques, diplomatiques ou, dans certains cas, militaires – si nous n’avions pas cette dose de réalisme, rien n’avancerait non plus. Ce qui me semble exact pour décrire ma politique étrangère, c’est la certitude que nous n’avons pas de solution militaire à tous les problèmes du 21e siècle. Il n’y a pas d’état semblable au nôtre qui veuille nous attaquer et nous provoquer. Celui qui s’en approche le plus, évidemment, c’est la Russie, avec son arsenal nucléaire, mais d’une manière générale ils ne peuvent pas se projeter partout dans le monde comme nous le pouvons. La Chine ne le peut pas non plus, Nous dépensons plus pour nos forces armées que les 10 pays suivants réunis. [2]

[2] Dépenses militaires comparées des USA et des autres pays


Source : Institut international pour les études stratégiques

Donc le plus grand défi auquel nous ayons à faire face dans l’immédiat est le désordre. Des états qui ont failli. Des menaces asymétriques de la part d’organisations terroristes. Et ce que j’ai essayé de faire, c’est de m’assurer qu’au cours des six dernières années, et, espérons-le les deux prochaines années, nous ayons plus d’outils à notre disposition pour régler les problèmes concrets que nous n’en avons aujourd’hui et que l’on puisse se projeter vers l’avenir, plutôt que de se reposer constamment sur les mêmes outils que lorsque nous nous occupions de l’Allemagne et du Japon pendant la seconde guerre mondiale.

Terminer deux guerres fut quelque chose d’important, non pas parce que j’avais une quelconque illusion que cela voulait dire que nous n’aurions plus à faire face à des menaces terroristes. [3] Cependant, cela signifie que le fait de ne pas avoir 180 000 hommes en Irak et en Afghanistan nous permet de déployer plus stratégiquement, avec une empreinte plus faible, des forces spéciales, des formateurs, des partenariats, ce qui nous autorise à accéder au vrai problème et nous donne la liberté d’envoyer une équipe afin de prévenir ébola. Cela nous permet de multiplier par deux nos investissements dans des choses comme la cyber-sécurité, d’étudier les nouvelles menaces et opportunités qui existent, et ceci, je pense, est le véritable défi des six à huit dernières années.
[3] Le personnel militaire américain présent en Afghanistan est toujours d’environ 10 000 conseillers et formateurs, et d’environ 3 000 soldats américains en Irak pour entraîner les soldats irakiens à se battre contre l’État Islamique.

Matthew Yglesias
Au Moyen-Orient, où nous sommes toujours très présents malgré le rappel de troupes d’Irak, l’administration Clinton avait une politique qui était appelée double-confinement (Dual Containment) de l’Irak et de l’Iran. L’administration Bush avait à l’idée la guerre préventive, le repli et la promotion de la démocratie. Sous votre administration, le pays est toujours très impliqué dans cette région, mais je ne pense pas que nous ayons une idée claire de l’objectif stratégique de cet engagement.

Barack Obama
C’est en partie dû à la nature de ce qui s’est passé au Moyen-Orient. Je suis arrivé avec quelques théories très précises de ce que seraient mes objectifs. Nous allions terminer la guerre en Irak. Nous allions empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire, en essayant la voie diplomatique dans un premier temps. Nous allions essayer de promouvoir le développement économique dans les pays musulmans afin de prendre en compte la poussée démographique qui entrait en jeu. Nous allions promouvoir des pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens. Nous avions donc toutes sortes de théories.

Et c’est alors que le printemps arabe est survenu. Je ne me souviens pas qu’aucun sage de Washington l’ait anticipé. Et ça a donc été ce grand bouleversement tumultueux, et nous avons dû nous adapter, alors même que cela arrivait en temps réel, à de grands changements au sein de ces sociétés. Mais si vous observez les objectifs simples que j’ai fixés : nous assurer que nous maintenons la pression sur les organisations terroristes de façon à limiter leur capacité à mener des attaques de grande ampleur contre l’occident. Accroître notre partenariat et notre coopération avec les pays pour gérer la menace terroriste. Continuer à empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. Et utiliser l’outil des sanctions pour voir si nous pouvons faire une avancée diplomatique de ce côté. Continuer à essayer d’améliorer la relation israélo-palestinienne, tout en aidant la région dans son ensemble à s’intégrer à l’économie mondiale de façon plus efficace pour que plus d’opportunités se présentent. Ces objectifs fondamentaux restent d’actualité.

Mais ce que les gens craignent à juste titre, c’est que les forces de chaos – le sectarisme, de la manière la plus tragique en Syrie, mais des éléments persistent aussi en Irak, l’incapacité des israéliens et des palestiniens à s’entendre, l’érosion continue des fonctions étatiques de base dans des endroits comme le Yémen, laissent d’avantage à craindre là-bas que sous l’ancien ordre. Nous traversons un moment difficile, mais nous le gérons de façon à assurer la sécurité des américains et à protéger nos intérêts. Et si nous pouvons faire des progrès dans le rétablissement d’un gouvernement irakien efficace, multi ethnique, et si nous sommes capables de faire avancer la diplomatie avec l’Iran, alors je pense que nous aurons la base d’une tendance vers une plus grande stabilité.

Mais cela va être un défi générationnel dans le monde musulman et le Moyen-Orient que non seulement les États-Unis, mais tout le monde devra relever. Et nous devrons avoir l’humilité de reconnaître que nous ne pouvons pas simplement envahir un pays dès que des troubles s’y déclenchent. Et que, dans une certaine mesure, les habitants de ces pays vont devoir, vous voyez, trouver leurs propres solutions. Nous pouvons les y aider, mais pas le faire à leur place.

Matthew Yglesias
Il me semble que sur ce point, les membres de votre administration semblent souvent bien conscients des limites de la puissance américaine, peut-être bien plus que ce qu’ils ont toujours exprimé sans gêne en public. Est-il difficile de dire, dans le système politique et médiatique, qu’il y a des choses que vous ne pouvez pas vraiment faire ?

Barack Obama
Eh bien, le leadership américain vient en partie de notre attitude positive. Nous sommes le pays le plus grand, le plus puissant sur terre. Comme je l’ai dit dans de précédents discours, quand des problèmes surgissent, on n’appelle pas Pékin ni Moscou. On nous appelle. Et nous assumons cette responsabilité. La question, je crois, est comment s’exerce ce leadership. Mon administration est très combative et internationaliste pour aborder, se charger des problèmes et essayer de les résoudre.

Là où la question des limites intervient, c’est lorsqu’il s’agit de déterminer les ressources nécessaires à la résolution efficace des problèmes. Ainsi en Irak, avec la montée de l’EI, si vous pensez que vous n’avez pas de contraintes, pas de limites, alors j’ai l’autorité en tant que commandant en chef d’envoyer 200 000 américains réoccuper l’Irak. Je pense que ce serait terrible pour le pays. Je ne pense pas que ce serait productif pour l’Irak. Ce que nous avons appris en Irak, c’est que l’on peut contenir ces questions ethniques tant que nous avons l’armée la plus puissante du monde sur place, mais dès que nous partons, ce qui finira par arriver, les problèmes resurgissent. [4] Donc ce que j’ai dit, c’est que les Irakiens doivent nous montrer qu’ils sont prêts à mettre en place un gouvernement efficace, que la majorité chiite est prête à tendre les bras aux kurdes et aux sunnites, et qu’ils sont crédibles dans leur volonté de se battre sur le terrain. Et s’ils font tout cela, alors nous pourrons aider et nous aurons une coalition de 60 états pour le faire. Donc si vous considérez cette stratégie, oui, elle a ses limites. Oui, c’est une mauvaise idée pour nous, après 13 ans de guerre, de réoccuper un pays. Mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas impliqués, que nous ne donnons pas l’exemple.

[4] Civils tués en Irak, avant et après le départ des États-Unis


Source : The Economist

Et donc, je pense que le vrai défi pour le pays, pas seulement pendant ma présidence mais aussi pendant les prochaines, est de reconnaître que conduire ne signifie pas toujours occuper. Il y a la tentation de penser qu’il y a une solution rapide à ces problèmes, mais il faut généralement y résister. Et reconnaître que le leadership américain signifie quand c’est possible influencer d’autres pays, d’autres ressources, quand nous sommes le partenaire privilégié parce que nous avons des capacités que les autres n’ont pas. Mais dans ce cas il y a un partage des efforts et un certain droit de propriété sur les résultats. Et beaucoup de ces problèmes ne se résolvent pas en un an, ni en deux ou trois.

Vous savez, la scission entre chiites et sunnites au Moyen-Orient est de celles qui ont traversé les siècles. [5] Nous avons l’occasion, je pense, de diminuer ces tensions et de faire s’élever des voix qui sont moins portées à exploiter ces divisions sectaires, mais, vous savez, nous n’allons pas éliminer ces trucs du jour au lendemain.
[5] Part de la population musulmane chiite, par pays


Source : Pew Research Center

La tendance à l’extrémisme au sein d’une petite partie de la jeunesse musulmane dans la région, c’est une tendance qui s’est accumulée au fil du temps, en partie à cause de problèmes démographiques et économiques plus larges dans la région, et en partie à cause d’une idéologie pervertie, hyper-rechargée grâce à internet. Elle est en train de gagner les cœurs et les esprits d’une large frange de la jeunesse. [6] C’est un projet pluriannuel.

[6] Le ministère des affaires étrangères d’Obama est allé jusqu’à lancer une initiative appelée « Think Again, Turn Away » [« Réfléchissez-y à deux fois, prenez vos distances »] qui utilise YouTube, Twitter et d’autres plateformes pour tenter de convaincre les jeunes que les groupes extrémistes sont mauvais.

En attendant, vous prenez les victoires où vous pouvez. Vous améliorez ce que vous pouvez plutôt que faire empirer la situation. Et ce n’est en aucun cas une concession à cette idée que l’Amérique se retire ou qu’on ne peut pas faire grand-chose. C’est juste une évaluation réaliste de la façon dont le monde fonctionne.

Matthew Yglesias
Vous sembliez résister à l’étiquette réaliste tout à l’heure, mais quand vous avez parlé de vos objectifs, vous avez semblé très préoccupé par le désordre et vous n’avez mentionné ni la démocratie ni les droits de l’homme. Et les pays partenaires que vous avez mentionnés, c’est des endroits comme l’Egypte où ils sont arrivés au pouvoir par un coup d’état militaire, l’Arabie Saoudite, avec des décapitations publiques, le Bahreïn où pendant le printemps arabe ils battaient des manifestants non violents et le réprimaient violemment. Êtes-vous préoccupé par la viabilité à plus ou moins long terme de ce genre de partenariats ?

Barack Obama
C’est un parfait exemple, Matt, de situation dans laquelle la division entre réalisme et idéalisme ne tient plus. Je pense que tout réaliste digne de ce nom dirait que chaque société qui ignore systématiquement les droits de l’homme et la dignité de ses citoyens va, à un moment donné, être instable et devenir un mauvais partenaire. Donc ce n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est aussi complètement dans notre intérêt de promouvoir des réformes dans l’ensemble du Moyen-Orient. Maintenant, le fait que nous devions prendre des décisions en temps réel concernant le choix de nos partenaires, à quel point ils sont en adéquation avec nos idéaux, si à certains moments nous devons passer sous silence une partie de nos critiques pour obtenir des résultats, et à d’autres moments nous avons l’occasion d’aller de l’avant – tout ceci n’efface pas l’importance de nous exprimer sur ces questions.

Comme je l’ai dit pendant le discours sur l’état de l’Union et comme je l’ai dit dans chaque discours que j’ai fait au Moyen-Orient ou n’importe où ailleurs dans le monde, ça signifie juste que nous devons faire plus d’une chose à la fois. Nous avons besoin d’une relation bilatérale forte avec la Chine pour atteindre certains objectifs internationaux, comme le changement climatique, qui sont d’une grande importance pour notre sécurité nationale et pour des milliards d’autres gens. Ça ne signifie pas que ce ne soit pas une bonne idée de notre part de parler de la censure et des prisonniers politiques en Chine. Nous devons faire les deux à la fois, et par moment elles passeront plus au premier plan qu’à d’autres. Et il en est de même au Moyen-Orient et ailleurs. Mais je crois fermement que particulièrement dans cette époque moderne d’internet, la capacité d’un gouvernement autoritaire à l’ancienne à se maintenir et prospérer ne peut que continuer à s’affaiblir. Ce modèle va continuer à s’effriter. Mon argument envers chaque partenaire que nous avons est que vous vous porteriez mieux si vous aviez une société civile forte, si vous aviez la légitimité démocratique, et si vous respectiez les droits de l’homme. C’est ainsi que vous attirerez les entreprises. C’est ainsi que vous aurez une main d’œuvre forte, c’est ainsi que finalement, vous aurez non seulement une économie mais aussi un système politique durables.

Mais lors de ces conversations, je vais aussi reconnaître que pour un pays qui, disons, n’a aucune expérience de la démocratie ou n’a pas de société civile fonctionnelle, ou bien où la plupart des factions organisées sont intolérantes, vous savez, des sectes religieuses, le progrès va se faire pas à pas plutôt que par un grand saut. Et je pense que le but de toute bonne politique étrangère est d’avoir une vision, des aspirations et des idéaux, mais aussi de reconnaître le monde tel qu’il est, où il est, et se représenter comment atteindre le point où les choses sont mieux qu’elles ne l’étaient auparavant. Ça ne signifie pas parfaites. Ça veut juste dire que c’est mieux. La trajectoire de cette planète dans l’ensemble va vers moins de violence, plus de tolérance, moins de luttes, moins de pauvreté. Je l’ai dit auparavant et je crois que certaines personnes à Washington ont fait « Oh, il ignore le chaos et tous ces trucs terribles qui sont en train de se passer ». Bien sûr que je ne l’ignore pas. Je m’en occupe tous les jours. Je m’en rends compte tous les matins. J’ai un gros livre plein de morts, de destructions, de dissensions et de chaos. C’est ce que je prends avec mon thé du matin.

Matthew Yglesias
Pensez-vous que les médias surestiment parfois le niveau de crainte que les gens devraient avoir concernant le terrorisme et ce genre de chaos, par opposition à un problème à plus long terme du changement climatique et de maladie épidémique ?

Barack Obama
Absolument. Et je ne blâme pas les médias pour ça. Quelle est la phrase célèbre sur les bulletins d’information locale ? Si le sang coule, le sujet sera porteur, n’est-ce pas ? Vous montrez des histoires de meurtre et des incendies parce que c’est cela que les gens regardent, et tout tourne autour de l’audimat. Et, vous le savez, les problèmes de terrorisme et le dysfonctionnement et le chaos, avec à côté des accidents d’avion ou autres, c’est l’équivalent quand il s’agit de couvrir les affaires internationales. Il n’y aura pas beaucoup d’intérêt pour un gros titre qui dirait que nous avons fait chuter la mortalité infantile de manière significative sur les 20 dernières années, ou que l’extrême pauvreté a été réduite radicalement, ou qu’il y a eu un progrès énorme avec un programme que nous avons établi quand j’ai pris mes fonctions pour aider les agriculteurs pauvres à améliorer leur productivité et leurs rendements. [7] Ce n’est pas une histoire sexy. Et le changement climatique en est une qui se passe à une échelle si large et dans un système si complexe que c’est une histoire difficile à raconter pour les médias au quotidien.

[7] L’initiative peu remarquée « Nourrir le Futur » a déjà atteint environ 7 millions de personnes, et présente aux fermiers des pays pauvres des technologies plus avancées et des pratiques de gestion pour accroître la production agricole.

Écoutez, le fait est que mon premier travail est de protéger le peuple américain. Il est complètement légitime que le peuple américain soit profondément inquiet quand une bande de fanatiques cruels et violents coupent des têtes ou fusillent au hasard des gens dans une épicerie à Paris. Nous consacrons d’énormes ressources à ça, et il est normal et approprié que nous soyons vigilants et déterminés dans notre approche, tout comme le maire d’une grande ville doit réduire le niveau de criminalité s’il veut que cette ville prospère. Mais nous devons aussi tenir compte de beaucoup d’autres problèmes, et nous devons nous assurer de bien calibrer notre approche pour que ce que nous faisons ne soit pas contre-productif. À mon sens, notre invasion de l’Irak était contre-productive par rapport à l’objectif de maintenir notre pays en sécurité.

En dépit de la trempe incroyable de nos troupes – et je suis en admiration devant eux chaque jour quand je travaille avec eux – vous savez, la stratégie qui a été élaborée à Washington n’a pas toujours été appropriée aux menaces réelles. Et il faut que nous prenions les bonnes mesures, et que nous les appliquions correctement pour traiter les prochaines menaces comme la cyber-sécurité et le changement climatique, ou différentes parties du monde où les opportunités sont immenses, mais qu’avant mon mandat nous avions négligées pendant un certain temps, la zone Asie-Pacifique est un excellent exemple. Ou notre propre arrière-cour, l’hémisphère occidental, où il y a eu de réels progrès en Amérique Latine et où nous avons eu l’occasion de renforcer nos relations. Mais il y a aussi de gros problèmes comme l’Amérique Centrale où, au prix d’un investissement relativement modeste, nous pourrions vraiment faire la différence et mieux assurer notre sécurité. [8]

[8] Pas sûr que cela soit directement pertinent pour « notre sécurité, » mais cela vaut la peine de noter les conditions terrifiantes rapportées par les ONG qui ont étudié les vies des américains centraux renvoyés chez eux par des responsables américains. Voici ce que l’administration fait maintenant en Amérique Centrale.

Matthew Yglesias
Alors il y a cette idée du pivotement vers l’Asie, et j’aimerais savoir ce que cela recouvre pour vous précisément ? [9] Un transfert de matériel militaire, un transfert de temps sur votre agenda au Conseil National de Sécurité ? Est-ce quelque chose que vous avez réellement réussi à accomplir ou est-ce que le Moyen-Orient continue en quelque sorte à nous accaparer ?
[9] L’origine de l’expression « pivotement vers l’Asie » est un peu floue, mais le concept stratégique qui consiste à s’intéresser plus aux rives du Pacifique et moins au Moyen-Orient date d’une série de discours et d’initiatives de l’automne 2011.

Barack Obama
Je pense que ça signifie tout cela à la fois. Regardez, l’Asie est la région qui a la croissance la plus rapide du monde, c’est la région la plus peuplée du monde et vous y avez le plus grand pays du monde, la Chine, qui a subi cette transformation incroyable, spectaculaire, au cours des dernières décennies. [10] Les bons résultats de l’Amérique, économiquement, du point vue de la sécurité, vont être lié à nos relations avec cette région. Donc nous avons dit, a) : nous devons nous assurer d’avoir une relation constructive avec la Chine, en gardant la tête froide pour s’assurer qu’ils ne profitent pas de nous, mais qui leur envoie aussi le message que nous pouvons créer une situation gagnant-gagnant par opposition à une concurrence pure qui pourrait être dangereuse. Et pour ce faire, vous la Chine, vous devez intensifier vos efforts pour nous aider à écrire ces règles globales qui en fait faciliteront votre ascension. Des choses comme des règles correctes de libre-échange, et des réglementations maritimes qui ne permettraient pas à de grands pays de martyriser des petits. Voilà pour un premier gros morceau.

[10] Croissance du PIB chinois


Source : Banque Mondiale

Un second gros morceau, c’est de s’assurer que nos alliés comme le Japon ou la Corée du Sud aient confiance en notre capacité à être toujours là, et que notre présence n’est pas de celles qui se délitent avec le temps, parce qu’ils ont un voisin vraiment gros en face. Ils veulent être sûrs que si l’Amérique est leur partenaire-clé, cette Amérique-là va rester à leurs côtés contre vents et marées. Ensuite, vous avez tous ces pays plus petits, ou ceux qui sont en train de se développer, et qui se font une place dans le Pacifique Sud, en Asie du Sud-est, et ce que l’on y constate, c’est un énorme appétit pour plus d’engagement avec l’Amérique. Ils veulent faire plus d’affaires avec nous. Ils veulent plus de coopération avec nous en matière de défense. Et ce que nous avons été en mesure de faire ces six derniers mois, c’est de construire systématiquement cet ensemble de relations et de renforcer les plateformes de commerce, de renforcer la coopération pour la sécurité – tout depuis la façon dont on gère des secours après un désastre, pour que si quelque chose comme ce qui s’est passé aux Philippines arrive dans d’autres pays, on puisse travailler plus activement. Nous apprenons à intégrer la résilience à notre façon de traiter de la déforestation. Dans tous ces domaines où nous avons investi énormément, il y a eu des récompenses significatives.

Matthew Yglesias
Vous avez mentionné les Philippines, et vous disiez précédemment qu’il y aurait potentiellement gros à gagner en fournissant de l’assistance en Amérique Centrale. Est-ce que cela a réellement du sens de consacrer tellement de l’aide américaine vers l’étranger à un pays comme Israël qui est tout à fait prospère, quand il y a d’autres démocraties alliées dans d’autres régions du monde qui semblent avoir plus besoin d’assistance ?

Barack Obama
En fait, notre relation avec Israël est unique à bien des égards. C’est notre allié le plus fort dans la région. Nos liens de peuple à peuple sont inégalés. Et, en partie à cause de l’histoire du monde, les vulnérabilités d’une population juive au beau milieu d’un environnement vraiment hostile nous créent une obligation particulière à les aider. Je pense que la question la plus intéressante est que si vous considérez notre aide vers l’étranger comme un outil dans notre trousse de sécurité nationale, plutôt que comme de la charité, et que vous combinez notre budget de défense avec notre budget diplomatique et notre budget d’aide à l’étranger, alors dans cette réunion se trouvent beaucoup plus de choses que seulement ce que nous devrions faire pour aider le Honduras et le Guatemala à mettre en place un système de justice pénale, des services de police efficaces, et un développement économique qui crée des emplois. [11]

[11] Répartition du budget fédéral des USA, 2014


Source : Bureau Gestion et Budget de la Maison-Blanche

Matthew Yglesias
Alors vous voulez dire qu’il serait opportun de réattribuer ces ressources ?

Barack Obama
Eh bien, et une part du défi ici est juste la sensibilisation du public. Régulièrement, quand des sondages demandent aux gens quelle proportion du budget des affaires étrangères est consacrée à l’aide étrangère, ils répondent, « 25 pour cent ». Ils sont persuadés que tout cet argent durement gagné qu’ils versent en impôts va d’une façon ou d’une autre à d’autres gens. Et si nous pouvons dire, cette proportion varie entre 1 et 2 pour cent selon ce que vous prenez en compte. Et si nous devions faire des investissements stratégiques dans des pays qui sauraient vraiment utiliser notre aide, alors nous n’aurions pas à déployer nos militaires aussi souvent, et nous serions dans une meilleure position pour coopérer avec d’autres pays pour faire cesser l’extrémisme violent. Donc je pense que les gens pourraient être convaincus par cet argument, mais traditionnellement nous n’en parlons pas en ces termes. C’est une des choses que je voudrais faire sur les deux prochaines années : essayer d’effacer cette ligne très marquée entre nos efforts militaires dans la sécurité nationale et nos efforts diplomatiques et d’aide aux pays étrangers. Parce que dans l’environnement d’aujourd’hui, nous devons penser à tout cela en un morceau.

Matthew Yglesias
La transformation de la Chine et sa prospérité croissante sont probablement la plus grande histoire de l’époque que nous traversons. Et cela me semble provoquer chez les américains une grande anxiété. Je veux dire, on a eu nos propres soucis économiques, mais aussi d’un point de vue géopolitique, c’est un pays avec un système politique très différent, avec des valeurs très différentes. Est-ce que vous pensez que les gens devraient s’en inquiéter ?

Barack Obama
Non, il n’y a pas de quoi nous inquiéter. En fait, nous devrions accueillir favorablement l’ascension paisible de la Chine, notamment dans une perspective simplement éthique. Voir des centaines de millions de gens sortir de leur extrême pauvreté, pouvoir nourrir leurs enfants et avoir une maison convenable : c’est une bonne chose que nous devrions encourager. De plus, une Chine en désordre est un grand problème parce qu’il y a beaucoup de chinois dans le monde et s’ils ne réussissent pas bien et qu’ils sont instables, c’est très dangereux pour la région.

Là où les américains ont une raison légitime de se sentir concernés, c’est qu’en partie cette ascension a eu lieu sur le dos d’un système international dans lequel la Chine ne portait pas son propre poids, ou elle ne suivait pas le code de la route que nous suivions, et dans certains cas, nous tenions le mauvais côté du bâton. [12] Ceci fait partie du débat que nous avons en ce moment sur les clauses du Partenariat Transpacifique, l’accord commercial pour lequel, vous le savez, nous sommes en pourparlers. Beaucoup de gens observent les 20 dernières années et disent, « Pourquoi voudrions-nous encore un autre traité commercial qui n’a pas été bon pour les ouvriers américains ? Il a permis à des entreprises américaines de délocaliser des emplois vers cette Chine aux bas salaires, et ensuite de revendre la production à Walmart. Et, oui, nous avons eu des chaussures de tennis moins chères, mais nous avons aussi perdu tous nos emplois. »

[12] L’exemple le plus remarquable ici, c’est probablement cette vieille discussion à propos de la politique monétaire chinoise, qui, particulièrement dans les années 2000, semblait calculée pour saper des productions américaines en créant un yuan artificiellement bon marché par rapport au dollar.

Et mon argument est double. D’abord : précisément parce que le mal est déjà fait, la question que nous essayons de traiter maintenant c’est, pouvons-nous monter la barre plus haut sur la main-d’œuvre, sur les normes environnementales, etc. dans cette région, et écrire un ensemble de règles qui seraient plus justes, parce que pour le moment ce n’est pas juste. Si vous voulez améliorer cela, alors nous avons besoin d’un nouveau régime commercial. Nous ne pouvons pas simplement compter sur l’ancien, parce qu’il ne marche pas pour nous.

Mais la deuxième raison pour laquelle c’est important, c’est parce que les pays avec lesquels nous sommes en pourparlers sont les mêmes pays avec lesquels la Chine tente de négocier. Et si nous n’écrivons pas les règles là-bas, la Chine le fera. Et les implications géopolitiques de l’écriture des règles par Chine, pour le commerce ou le droit maritime ou n’importe quelle sorte d’activité commerciale, signifient presque inévitablement que nous serons hors jeu ou profondément désavantagés. Nos entreprises seront désavantagées, nos travailleurs seront désavantagés. Donc quand j’entends, quand je parle à des organisations de salariés, je dis que, en ce moment, nous sommes extrêmement désavantagés. Pourquoi voudrions-nous maintenir le statu quo ? Si nous pouvons organiser un nouvel accord commercial dans lequel un pays comme le Viêt-Nam reconnaîtrait pour la première fois des droits aux salariés et que ceux-ci soient exécutoires, ce sera une grosse affaire. Cela ne signifie pas que nous n’allons pas encore voir des différences de salaire entre eux et nous, mais pour la plupart ils vendent déjà ici. Et ce que nous avons l’occasion de faire est de préparer des tendances à long terme qui nous maintiendront dans la partie, à un endroit où nous devons être.

Matthew Yglesias
Pourquoi pensez-vous que vous n’avez pas pu en persuader vos amis dans le mouvement ouvrier ? Ils regardent vraisemblablement ces questions d’assez près. Ils connaissent l’intérêt de leurs membres.

Barack Obama
Eh bien, voyez-vous, l’histoire, le récit, l’expérience que les gens ont vue pendant les 20 dernières années, c’est une réelle expérience, ce n’est pas quelque chose que nous nions. C’est pourquoi lors du discours sur l’état de l’Union, j’ai été très clair. J’ai dit, vous voyez, tous les accords commerciaux ne sont pas à la hauteur des espérances. Et il y a de vrais écarts dans le régime commercial en cours, ce qui signifie que des quantités de Toyota sont vendues ici et presque aucune Ford ou Chrysler ne se vend au Japon. Mais ce que je leur dis c’est que si, en fait, la situation actuelle nous désavantage, pourquoi voudrions-nous la pérenniser ?

Parfois leur réponse va être, eh bien, ce que vous faites ce n’est pas assez, ce que nous devons faire c’est obtenir l’autorisation des syndicats au Viêt-Nam, ou nous avons besoin que le Japon ouvre complètement ses marchés et supprime toutes ses barrières, et nous en avons besoin immédiatement. Et je leur réponds, je ne peux pas obtenir cela pour vous. Mais ce que je peux faire, c’est améliorer la situation actuelle pour des ouvriers américains et pour les entreprises américaines qui essayent d’exporter là-bas. Je peux ouvrir plus de marchés que ce qu’il y a d’ouvert pour l’instant, pour que des fermiers américains puissent y vendre leurs marchandises. Et vous savez, mieux c’est mieux. Ce n’est pas la perfection.

Ces expériences survenues ces 20 dernières années ne s’oublient pas facilement et la charge de la preuve repose sur nous, alors nous devons être très clairs et transparents en termes de ce que nous essayons d’accomplir. C’est un défi similaire à celui que nous avons dans nos négociations avec l’Iran.

Et je conclurai peut-être sur ce point, parce que la question a un grand intérêt : les gens ont raison de se méfier de l’Iran. L’Iran a parrainé le terrorisme d’état. Il a fait constamment, aux niveaux les plus hauts, des déclarations anti-israéliennes déplorables. Il est répressif à l’égard de son propre peuple et il est clairement et sans conteste prouvé que dans le passé ils ont essayé de développer des programmes d’armement et qu’ils ont essayé de le dissimuler. [13] Donc c’est un fait. Et il est compréhensible que les gens se sentent concernés, tant ici que dans le monde.
[13] L’Iran appuie depuis longtemps un grand nombre de groupes radicaux de la région, notamment mais pas seulement le Hezbollah. Le gouvernement a brutalisé les manifestants pour la démocratie, et plusieurs dirigeants ont promis d’éliminer l’état d’Israël.

Mais ce que j’ai aussi dit c’est que l’accord que nous avons conclu, cet accord provisoire favorisé par un régime de sanctions sévères que l’on a mis en place, nous offre la meilleure occasion de résoudre le problème d’un Iran nucléarisé sans recourir à la puissance militaire. L’Iran négocie sérieusement pour la première fois, et ils ont fait jusqu’ici des concessions réelles dans les négociations. Nous avons pu geler le programme pour la première fois et, en fait, faire reculer certains éléments du programme, comme les réserves d’uranium ultra hautement enrichi. Et donc à nous donner deux à trois mois supplémentaires pour épuiser toutes les possibilités d’une résolution diplomatique alors que personne ne nie, y compris nos agences de renseignement, et le Mossad et d’autres, personne ne nie le fait que l’Iran en ce moment même s’en tient aux termes de notre accord, donc nous ne perdons pas de terrain. Ils ne sont pas en train de développer clandestinement une arme au moment où nous parlons. Donner deux ou trois mois pour se représenter ça, pour nous c’est pertinent.

Maintenant, même chose en ce qui concerne les échanges. Vous allez rencontrer des gens qui vont être sceptiques, et leur réflexe va être, et bien, accumulons plus de sanctions, écrasons-les un petit peu plus, et quel que soit l’accord que l’on conclut, ils vont essayer de tricher, et on ne peut pas leur faire confiance, et ça va être un mauvais accord – et on me le dit, tout ça. [14] Mais mon message c’est que nous devons essayer la proposition, et si, en fait, l’accord est conclu, alors ce sera un accord que chacun, partout dans le monde, pourra surveiller. Et chacun sera en mesure de déterminer, est-ce que cela empêche dans les faits l’Iran d’avoir l’arme nucléaire ? Si la réponse est oui, alors c’est un bon accord. Si la réponse est non, alors ce n’est pas un accord que j’ai intérêt à signer. Il peut y avoir quelques arguments techniques, en partie parce qu’il y en a qui ne seront satisfaits que lorsque le régime iranien sera remplacé. Ils n’aiment même pas l’idée que l’Iran puisse avoir quelque technologie nucléaire que ce soit ou un savoir-faire nucléaire.

[14] Obama fait référence à un projet de loi introduit au sénat par Robert Menendez (Démocrate – New-Jersey) et Mark Kirk (Républicain – Illinois) qui imposerait de nouvelles sanctions à l’Iran, violant la part des États-Unis de l’accord, et tuerait probablement les négociations.

Matthew Yglesias
Lors de votre première campagne, il y avait une discussion comme quoi vous pourriez tenir des négociations directes avec des pays comme celui-là.

Barack Obama
Eh bien, nous avons eu des négociations directes. C’est exactement ce que nous sommes en train de faire. Nous essayons actuellement la proposition, et la question alors, Matt, c’est si l’Iran peut ou pas dire oui à la communauté internationale qui a décidé que c’était une démarche juste, donnant à l’Iran la possibilité de réintégrer la communauté internationale en vérifiant qu’il n’y a pas volonté de se doter de l’arme nucléaire.

Mais c’est une autre illustration de la remarque générale que j’ai faite au début. Voici une bonne façon de résumer : nous ne pouvons pas garantir que les forces à l’intérieur de l’Iran acceptent ce qui devrait être vu comme un bon accord pour l’Iran. Nous ne pouvons pas garantir qu’ils prennent une décision rationnelle, pas plus que nous pouvons garantir que M. Poutine prenne des décisions rationnelles à propos de quelque chose comme l’Ukraine. Il faut nous prémunir militairement contre leurs efforts. À toute agression qu’ils peuvent manifester, nous devons répondre de manière ferme et énergique. Mais nous devons aussi voir si des choses comme la diplomatie, des choses comme les sanctions économiques, des choses comme la pression internationale et les normes internationales, feront en réalité une différence.

Nos succès arriveront de manière irrégulière, et parfois il y aura une avancée significative, parfois vous n’améliorerez que modestement les choses. Et parfois le coup que vous jouerez ne marchera pas, et il vous faudra un plan B et un plan C. Mais la trajectoire globale, l’objectif global, est un monde dans lequel l’Amérique continuera à mener, que nous pousserons dans la direction d’une plus grande sécurité, de plus de normes et de règles internationales, plus de droits de l’homme, plus de liberté d’expression, moins d’intolérance religieuse. Et ces efforts se cumulent avec le temps, et je suis persuadé qu’il y a pour nous un moyen de maintenir notre idéalisme, de garder la tête froide dans nos analyses, en nous confrontant aux dangers sans les exagérer. L’Amérique, j’en suis certain, sera la nation indispensable pour le reste de ce siècle tout comme elle l’était durant le précédent.

Source : Vox, le 23/01/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Toff de aix // 19.03.2015 à 08h25

Je serais moins poli… Cet homme est un hypocrite, un faux-derche, un vendu, un menteur et un assassin. Combien d’exécutions extra judiciaires par drones à t-il signées de sa main ? Combien de morts et de torturés à guantanamo, sans procès ? Et oser dire que la Russie est la plus grande menace pour leur pays, mais quel toupet ! Comme si elle possédait des bases militaires tout autour des ce beau pays  » de la liberté  »…

Vite vite l’ effondrement, qu’on en finisse avec leurs gesticulations pathétiques !

83 réactions et commentaires

  • Ded // 19.03.2015 à 05h15

    Obama est déconnecté de la réalité, comme tous les politiciens !

      +42

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    • GoldenHour // 19.03.2015 à 12h12

      De toute manière, les EU sont au bord du gouffre. Rien de pire pour un gouvernement de finir par croire à ses propres mensonges. Je ne suis pas Monsieur Soleil, mais j’ai dans l’idée que d’ici quelques mois, tout sera bouclé.

      On aura plus qu’à tirer la chasse sur la plus grande dictature que l’Humanité ait jamais connu. Bon débarras !!!

      J’ajoute que tous les gouvernements de collabos risquent de passer un sale quart d’heure.

      D’où la surenchère ultra-sécuritaire actuelle qui prouve bien que la peur est dans leur camp !

        +47

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    • Gaïa // 19.03.2015 à 15h44

      En effet, ce qui est fascinant c’est à quel point est profonde chez les Américains la croyance de leur  »exceptionnalité » et infaillibilité ce qui les rend extrêmement dangereux car ils s’embarquent dans des guerres sans vraiment connaître et maîtriser les terrains politiques, culturels, institutionnels des lieus où ils opèrent militairement et sous-estiment leur complexité. Comme dans le cas de l’Irak, les répercussions les dépassent ensuite et nous devons vivre avec les conséquences de leur chaos dû à la légèreté de leur connaissance, elle-même due à leur sentiment d’infaillibilité. Cependant, il y a même erreur de tir si je puis dire pour tout le Moyen-Orient de la part des puissances vassales, comme la France. Il est donc difficile de voir du réalisme dans ce chaos créé où les Américaine montrent plutôt une perte de contrôle et de force qu’ils devraient analyser sérieusement s’ils étaient vraiment pragmatiques et en tirer une leçon pour l’Ukraine.

        +22

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      • LPP // 19.03.2015 à 17h41

        J’ai appris en histoire que pendant la WWII les Allemands aussi se croyaient exceptionnels. C’est des trucs qui passent et disparaissent dans les poubelles de l’histoire…

          +33

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        • Gaïa // 20.03.2015 à 21h06

          Bien d’accord avec vous et des fois ces trucs réapparaissent sous d’autres formes: le désir de dominer autrement. L’histoire dans le fond traîne toujours ses poubelles. Le tout est de bien les vider au fur et à mesure. Par exemple l’Allemagne veut garder sa domination économique au détriment de l’Europe et la France son idéologie colonialiste qui fait encore beaucoup de dégâts.

            +2

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    • Van // 19.03.2015 à 22h11

      il se tient bien de regarde par la fenêtre 🙂

        +3

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    • Marco // 20.03.2015 à 13h17

      Obama, un pur produit marketing finance par ceux qui tirent les ficelles, une marionnette pour faire un peu oublier les années Bush « le petit » et le faire adorer du monde occidental (Les « Je suis Charlie »?), on se souvient de l' »obamania » et de son prix nobel de la paix fêté a coup de drones assassins. D’ailleurs quel est le prix du prix nobel de la paix?
      Pouah! obama, a gerber, mais on aurait pu avoir pire, on aura pire que ce guignol (mere clinton?) pour représenter les intérêts de ceux qui se disent vouloir diriger la planète quitte a « tordre le bras » des récalcitrants.

        +4

      Alerter
  • NonàladictaturefinancièreUS // 19.03.2015 à 06h34

    Bonjour,
    Et bien, tu parles d’une interview.
    Il persiste et signe en fait.Alors que maintenant tout le monde à pris conscience que l’ingérence est la seule politique étrangère des US, le pillage, les assassinats….en se srvant de l’OTAN;
    De fait, personne n’appelle les USA au secours, non, ils débarquent après un enfumage médiatique menteur , soutenu par les collabos des mérdias, sans que jamais personne ne leur ai demandé de venir.
    Cette inteview parle de cette fameuse démon-cratie qu’ils veulent imposer au reste du monde.
    Tourjours deux poids et deux mesures, il dit qu’il faut défendre les intérêts US et il est incapable de comprendre qu’il a lui même menacé l’intérêt de la Russie en participant au coup d’état en Ukraine.
    Impossible pour moi de faire confiance à un tel président, tout est mensonges, agressivité, ingérence, spoliation.Il ferait meiux de s’occuper vraimùent de ss compatriotes qui crèvent de faim et dorment dans les rues.
    Les USA ne sont pas un pays démocratique, c’est un état policier où seule la violence a sa place.
    Une fois de plus, si on compare une interview de Oblabla et Poutine, on voit de suite qu’Oblabla est un drône et Poutine un vrai chef d’état.
    De plus, il ne parle pas des BRICS, comme si ils n’existaient pas.C’est bien là l’attitude d’un homme aveuglé par son soi-disant exceptionnalisme qui en vrai est juste exceptionnel dans le nombre incroyable de gens tués pour qu’Oblabla impose les régles des profiteurs et voleurs à l’echelle mondiale.
    Les USA, exceptionnellement criminels et en toute impunité, c’est ça la réalité.et se sont des menteurs et manipulateurs de premier ordre, ah, ça oui!
    Oblabla, vous oubliez l’ONU, ah mais c’est vrai , l’ONU, a disparu sous son casque bleu, j’oubliais….

      +87

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    • VladimirK // 19.03.2015 à 12h45

      Le pire, c’est qu’il va finir par nous faire regretter George W Bush

        +18

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    • Krystyna Hawrot // 19.03.2015 à 13h38

      Oui justement, ce qui frappe dans ce discours c’est son exceptionnalisme normal: les USA régentent le monde, ils le font parce que c’est comme ça, tout le monde doit la boucler et l’accepter.

      Mais c’est une situation à laquelle nous, les Occidentaux, somme habitués depuis 50 ans, c’est toujours le même discours. Les USA vont décider pour l’Europe, pour l’Irak, l’Iran, l’Afrique, l’Asie..ils vont nous montrer le bon chemin et si on n’est pas d’accord ils nous larguent les bombes, le FMI et la NED.

      J’ai l »impression que le monde est devenu adulte et qu’il « y en a marre » de cette domination. Ce ras le bol monte de partout parce que les pays qui en ont les moyens, les BRICS, ont décidé d' »arrêter la comédie du professeur USA avec les enfants « le monde entier ». C’est pourquoi Obama continue à rassurer les citoyens US que tout va bien et continue comme avant parce que justement ça ne continue PLUs comme avant.

      Il n’y a que les Européens élites et citoyens (hélas..il n’y a pas beaucoup de manif US go home ces dernières 10 années.) qui sont couchés comme des paillassons en travers de la porte de la Maison Blanche à Washington.

        +41

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      • Colot // 09.04.2015 à 11h42

        Les américains n’ont pas simplement « sauvé » l’Europe en 44 ! C’était calculé et ça leur a permis de si incruster . Ils n’auraient jamais eu de meilleure occasion . Ils profitent de leur situation isolée de l’autre côté de l’Atlantique et ne risquaient pas une invasion allemande .

          +0

        Alerter
    • Nerouiev // 19.03.2015 à 14h32

      « Les USA ne sont pas un pays démocratique… »
      Il y a mieux, car ils sont 19ième, mais c’est mieux que la France 29ième :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

        +5

      Alerter
      • NonàladictaturefinancièreUS // 19.03.2015 à 15h06

        Bonjour, Nerouviev,

        Ce tableau ne me parle pas si j’ignore les 60 indices sur lesquels il est basé.Ce tableau est dressé par The Economist Group qui « défend la liberté économique et politique dans le monde entier. »
        Hum…

        http://www.economistgroup.com/index.html

        j’aurais aimé d’autres points de vue sur » les USA sont-ils une démocratie? » qu’un tableau fait par les milieux d’affaires défendant la liberté économique(euh?ça veut dire quoi liberté économique?)

          +13

        Alerter
      • Sumbawa // 19.03.2015 à 20h39

        indice crée par the economist group appartenant au groupe Rothschild. c’est pas une référence.

        63. Mali : processus éléctoral : 8.25 déjà, je rigole.

          +5

        Alerter
  • yanis // 19.03.2015 à 06h46

    OBAMA , nous montre dans cet interwieu son allégeance aux multinationales us ,s’érigeant comme le censeur de toute transaction
    En dollar dans le monde ,ayant pour convaincre l’armée us ,
    Et impose ainsi son système de sanction économique , au détriment
    Du droit international et de ses lois , ce qui est illégal .
    Les États-Unis vivent donc dans l’illégalité internationale , nonobstant
    L’ONU ; Conforté en ce sens qu’environ 70% des transactions mondiales
    Sont effectuées en dollars.
    En fait OBAMA , a de quoi s’inquiéter sur la chine , la russie et les brics,
    Qui annoncent la fin du petro dollar et de la domination américaine,
    Éjectant toute organisation comme le FMI , la banque mondiale,à la botte us , OBAMA est vraiment déconnecté du réel , où Est-ce un simple
    Soubresaut , qui peut durer une où plusieurs décennies ?
    Dans les deux perspectives c’est un déni de réalité américain .
    Sortons très vite de l’OTAN et de l’UE , où nous sombrerons dans les abysses avec ces pseudo alliés!!!

      +71

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  • lemoine001 // 19.03.2015 à 07h38

    ça commence très fort ! avec le mythe d’un Wilson idéaliste. Il est bien connu que la politique de la porte ouverte, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ont servi à forcer les empires (en particulier l’empire britannique) à permettre l’entrée des capitaux et des marchandises états-uniennes. Si les USA se sont opposés aux réparations allemandes ce n’est pas par idéalisme mais pour voir leurs propres prêts remboursés. Qui peut croire que les frères (Allen et John Forster) qui ont joué un très grand rôle dans les négociations du traité de Versailles étaient des idéalistes.

    La politique de la porte ouverte se poursuit aujourd’hui : c’est la TAFTA

    Bon je vais lire la suite. Mais c’est déjà clair : il n’y a rien à attendre d’un hypocrite comme Obama : il sert l’impérialisme us en bon petit soldat.

      +62

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  • LBSSO // 19.03.2015 à 07h42

    Monsieur Obama,

    la langue française est réputée pour ces nuances. c’est pour cette raison qu’elle a été longtemps la langue de la diplomatie. Concernant une politique ,elle peut être: proposée,accompagnée,partagée,engendrée,occasionnée,suscitée,encadrée,prescrite,enjointe,dictée,exigé,imposée ou …infligée.
    Et au-delà des mots ,sont les actes.
    Permettez moi d’écrire ces quelques mots en français. C’est mon acte de résistance .

    Un modeste habitant d’un autre grand pays (comme bien d’autres) qui vous veut du bien.

      +18

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  • DUGUESGLIN // 19.03.2015 à 07h45

    Quand les choses vont mal dans le monde on ne fait pas appel aux Etats-Unis, mais quand les choses vont mal c’est parce qu’ils s’y sont « invités ».
    Plus de la moitié du monde aimerait se libérer du dollar qui est l’équivalent d’une taxe sur les économies mondiales.
    Le fruit de nos efforts profitent en partie à l’enrichissement des USA ce qui leur permet de s’armer pour nous imposer leur pouvoir et continuer à s’armer encore plus pour mieux continuer à nous taxer de plus bel. Et pour y parvenir usent de la menace de sanctions de pénalités ou de la force.
    L’espoir n’est plus tourner vers les USA mais vers les BRICS qui s’émancipent et nous ouvrent la voie.
    La résistance de Moscou nous concerne car elle sera déterminante pour notre avenir et la fin de notre soumission.

      +77

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    • LBSSO // 20.03.2015 à 12h28

      Bonjour Duguesclin,

      Un commentaire décalé par rapport à tous ceux lus ,histoire de sortir ce qui ressemble, de plus en plus, à un monologue avec bons mots et tournures toutes faîtes reprises à l’infini.
      Personnellement ,je n’ai pas besoin d’Obama, Poutine, des gouvernements des Brics comme modèle pour ouvrir la voie…La déforestation, les forages en eau profondes,l’autoritarisme ,la monoculture destructrice , la violence, la corruption, …,qu’elles soient nationalisées ou privatisées, de gauche, de droite ,etc. ne sont pas ma tasse de thé. Ils ne sont pas pour reprendre votre mot un  » espoir « Je pense que la France a des ressources politiques ,de talents en elle-même pour imaginer des solutions. N’oubliez pas ce viel adage:

      « Mieux vaut être seul que mal accompagné »

        +1

      Alerter
  • Patrick Luder // 19.03.2015 à 08h14

    Dans un monde ou le Mac’do et le dollar est roi, il n’y a pas d’alternative pour d’autres types de sociétés, d’échanges ou d’accords … tout, absolument tout doit passer par la case « contrôle » de nos bienfaiteurs communs …

      +12

    Alerter
  • Nerouiev // 19.03.2015 à 08h16

    D’abord se convaincre, le dire et le redire sans cesse : les USA sont la plus grande puissance mondiale et moi, Obama, je suis son président et quand je me tords le cou pour regarder vers le ciel, je remercie celui qui m’a élu au-dessus de toutes les lois crées par les hommes. Mais en quoi les USA sont-ils les premiers, si ce n’est pour voler les richesses des autres chaque fois qu’ils le peuvent.
    Observons la silhouette de tous les présidents américains et leur entourage. Comparons à celle des citoyens. Alors la malbouffe c’est pour le bénéfice des sociétés, d’abord sur le dos des citoyens américains puis à l’exportation. Avec un système de santé qui de plus est inaccessible aux victimes.
    Un gouvernement perpétuellement de fourbes qui ne s’attaquent qu’aux faibles, détruisent, volent et comme le petit roquet s’arrête de courir et d’aboyer dès qu’il y a danger, et se contente d’encourager les autres aux massacres. Ils se sont emparés de toutes les manettes pour pouvoir paralyser le monde à leur guise mais heureusement pas suffisamment.

      +39

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  • jplchrm // 19.03.2015 à 08h23

    Ce genre de prose nous confirme ce que nous savions déjà : pour l’oligarchie US, la ligne politique est guidée par les maximes bien connues : « USA über alles » et « Gott mit uns ». Le reste s’ensuit et au diable les fioritures ! Ceux qui sont en face n’ont guère de choix : il faut se plier. Mais ces choses là ne durent pas éternellement. Il arrivera un temps où il ne fera pas bon être américain …

      +38

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  • Toff de aix // 19.03.2015 à 08h25

    Je serais moins poli… Cet homme est un hypocrite, un faux-derche, un vendu, un menteur et un assassin. Combien d’exécutions extra judiciaires par drones à t-il signées de sa main ? Combien de morts et de torturés à guantanamo, sans procès ? Et oser dire que la Russie est la plus grande menace pour leur pays, mais quel toupet ! Comme si elle possédait des bases militaires tout autour des ce beau pays  » de la liberté  »…

    Vite vite l’ effondrement, qu’on en finisse avec leurs gesticulations pathétiques !

      +93

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    • Rémi Laffitte // 19.03.2015 à 09h52

      Hé faites attention ! C’est d’un prix Nobel de la paix dont vous parlez tout de même…

        +13

      Alerter
    • Olposoch // 19.03.2015 à 10h32

      Mais profitons-en quand même, Obama est prix Nobel de La Paix et leader du monde libre, à la tête du pays béni de Dieu (un des 2 seuls sur terre, les autres n’étant pas bénis, ou pas par le vrai bon Dieu, ou pas dans le bon réseau…)
      Obama, qui s’en souvient, n’était pas le choix initial, H. Clinton devait prendre la WH… Mais , les primaires représentant un certain danger (relatif) dit « démocratique », Il devançait régulièrement sa concurrente, qui faisait campagne contre lui…
      Alors, Obama et Clinton disparurent 1 jour et 1/2, près de …biiip… et les primaires furent apaisées…
      Clinton cessa ses attaques, Obama fit un discours très violent contre l’Iran, un truc que personne n’attendait, et les primaires virent la victoire d’un candidat finalement bien choisi…
      Noir, il donne espoir aux minorités, venant de Chicago il fut endossé par Wall Street, et donna des gages aux néocons… tout en incarnant le renouveau… face à un McCain ingérable et un peu trop perso, plutôt,lui, le candidat de la chambre de commerce…
      De plus, populaire, plus besoin de galérer pour tordre le fonctionnement des ordinateurs de vote, cette fois là, c’est plus cool, les américains vont probablement élire le bon…
      Donc Obama a fait le job, et sera réélu vs Romney que personne ne souhaitait vraiment voir gagner…
      Après la parenthèse Obama, l’année prochaine verra probablement le retour des Clinton contre les Bush… back to the future… en l’absence d’un Kennedy porteur du mythe, le dernier s’étant bêtement crashé dans son avion par temps clair 1 an avant 2000 et 2 ans avant 2001…

        +8

      Alerter
      • Chris // 19.03.2015 à 12h42

        « un Kennedy porteur du mythe, le dernier s’étant bêtement crashé dans son avion par temps clair »
        Un trou d’air… peut-être ? A remarquer que Caroline a renoncé à la politique pour préférer un poste d’ambassadeur au Japon. Un deal honnête pour rester en vie ?
        USA, « pays aux dents de requins » : ça se dit comment en langue Lakota (sioux) ?

          +16

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        • Ray // 20.03.2015 à 08h49

          @ – Chris, bonjour.

          j’ai eu l’occasion de passer quelque temps dans le sud du Mexique
          avec des descendants Sioux.
          Lors ce qu’un mauvais marché lui est proposé, un héritier de ce peuple a
          une expression gestuelle….:, il montre d’une main ses organes génitaux
          tout en disant. – Fume ! après nous en parlerons.

            +0

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  • boduos // 19.03.2015 à 08h31

    tout président américain,depuis que JFK fut » recadré »,répond d’abord aux injonctions du complexe militaro industriel,a celles de la CIA et à celles de l’AIPAC.Viennent ensuite les think tanks néo cons qui organisent les parties de chasse et le timing ,les scénarios ,les révolutions colorées dont ce président « autonome » n’aura qu’a emboiter le pas et théoriser sa politique comme il le prétend dans cette interview. On tire d’abord et on discute après.
    Que cela dure encore tout le siècle relève de la méthode Coué !

      +31

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    • Bardamu // 19.03.2015 à 09h10

      Je pense que ce que vous dites est vrai ailleurs qu’aux Etats-Unis.
      Imaginez que demain le capitaine de pédalo soit remplacé par un vrai capitaine, il devra avoir un sérieux dispositif de sécurité intègre, un peu comme l’agité qui bloquait la moitié d’une ville quand il y passait un quart d’heure.
      Je vous invite à visionner cet extrait d’une interview de Mohamed Ali lorsqu’on lui demandait s’il envisageait de devenir président (elle ne dure qu’une minute).
      https://www.youtube.com/watch?v=hAYNQJcG4f4

        +18

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  • Fulanodetal // 19.03.2015 à 08h35

    Cette conviction que les USA représentent le bien et que le devoir des Américains est de lutter contre le mal en imposant au reste du monde leur conception de la politique a rarement été aussi clairement exprimé. Ce mélange de candeur et de cynisme est stupéfiant.

      +39

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    • Chris // 19.03.2015 à 13h00

      « Ce mélange de candeur et de cynisme est stupéfiant »
      Je reconnais plutôt le discours des sectes (qui prolifèrent aux USA). Ce boulgi boulga idéologique de foire qui tient lieu de spiritualité ! Un discours qui colle certainement très bien pour l’Américain lambda déculturé. Décidément, nous n’avons rien à partager avec cette nation, hormis le consumérisme introduit comme modèle économico-sociétal dans une Europe qui se déshumanise au profit des multinationales.
      Les pharisiens tiennent le haut du pavé et aboient sur la scène, sûrs de leur coup.

        +19

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      • eskape // 19.03.2015 à 14h12

        je n’appellerai pas cela candeur et cynisme. c’est carrément de l’intégrisme et nazisme (bien du nazisme, au delà du fashisme)… décomplexés, qui plus est. ce n’est même pas nouveau, dans la « culture » des EU. l’essor de cette mentalité date du début du siècle dernier… ai-je besoin de développer ?

          +9

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  • Loui JULIA // 19.03.2015 à 08h46

    Et dire qu’on voit encore dans les commentaires d’articles, dans nos médias, des gens parler d’ant–américanisme « primaire ».
    Quand je tombe sur un de ces commentaires, je me fais un grand plaisir d’y répondre en écrivant « L’anti-américanisme n’est jamais primaire, il découle automatiquement de l’observation des actes des USA dans le monde entier depuis la seconde guerre mondiale ».
    Les Américains et leurs gouvernements successifs resteront toujours des « Visages pâles à la langue fourchue », comme le disaient les Amérindiens dans leur grande sagesse.

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    • LPP // 19.03.2015 à 10h50

      C’est drôle pour les merdias anti-americanisme primaire c’est mal, mais russophobie et islamophobie primaires c’est répandu et admis.

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    • Chris // 19.03.2015 à 13h03

      Anti américanisme primaire… ou l’interdiction de penser !

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      • eskape // 19.03.2015 à 14h16

        qu’on peut appeler aussi conspirationisme (notion fourre-tout de tout acte de pensée un peu indépendante), plus commode à censurer

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    • Inox // 20.03.2015 à 11h14

      Vous pouvez aussi répondre qu’un équilibre est indispensable face au pro-américanisme primaire.

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  • scipio // 19.03.2015 à 09h16

    Le programme sur lequel Obama s’ est fait élire en 2008 il était idéaliste ou réaliste?

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    • jacques beaudry // 19.03.2015 à 13h31

      Il était économiste. lol….

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  • georges dubuis // 19.03.2015 à 09h17

    Mystère Opa ma vrp est forcement connecté à une logique de supermarché dans tous les domaines, c’est enfantin; les citoyens sont tout simplement des clients plus où moins gourmands et surtout fantaisistes. Ils ne font que rarement les guerres eux mêmes mais ils les financent, l’outil du dollar et du pétrole est un sacré levier, l’essentiel c’est de créer de la clientèle, elle même victime et honteuse, les marchandises, sous traitances de toutes sortes d’absences de temps parlent d’elles mêmes et à leurs confortables places. Sans aucun doute la liberté d’expression est total chez eux, en quoi pourrait elle bien servir ? Le consentement est dans la fabrique comme le dit , à l’envers, Chomsky, cet intellectuel……planétaire.
    GPS: pensé maintenant quel est l’intérêt d’être maître des grands QG religieux, ce qui reste d’assurance dans l’arrière boutique du citoyen lambda, et le tour est complet, total séduction/soumission et peste du cinéma autant réel que virtuel.
    George Cloonay prends son nescafé avec Jean Dujardin, un signe qui ne trompe pas !

      +5

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  • Un naïf // 19.03.2015 à 09h18

    Les USA, la plaie de l’humanité, et auxquels la France (l’UE) fait allégeance…

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  • coinfinger // 19.03.2015 à 09h38

    J’aime bien le titre : L’Amérique sera la Nation indispensable pour le reste de ce siécle .
    çà saute aux yeux que c’est de la réthorique , pas de la logique .
    L’Amérique et les Etats Unis çà fait deux et le reste de l’hémisphére occidental ( merci pour les restes ) il me semble que c’est autre chose qu’une arriére cour en plus d’étre vexant .
    Il dit lui méme dans l’interview qu’il s’agit d’un défi . ( un brin de lucidité là ?) .
    Cet intellectuel n’a pas lu Aristote sur les futurs contingents , dont on ne peut dire s’ils sont vrais ou faux . Ce n’est pas Périclés mais Alcibiade . Périclés connaissait le prix de la Pythie .
    Il existe quelques faits comme çà , certains , qui devrait le rendre plus modeste . Par exemple que son mandat se termine dans moins de deux ans , pas à la fin du siécle .
    Que le fond de sa nation est plutot confédéraliste et isolationniste , qu’interventionniste pour se rendre indispensable . La Guerre de Sécession fut un traumatisme . les futurs Présidents pourraient ne pas partager du tout ses prétentions , au profit d’un développement intérieur dont le besoin se fait de plus en plus sentir . L’affaire Ferguson et les nids de poules sur les routes , les infrastructures délabrées , les camps de tentes , çà déclasse …Sans parler des guerres mal controlées , du soutien à ce qu’il y de pire socialement et culturellement , et de la croissance médiocre obtenue au forceps des QE . La régression , relative et absolue par rapport aux States d’il y a un siécle est flagrante , une inflexion de trajectoire sous Obama , faut vraiment la chercher .

      +10

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    • georges dubuis // 19.03.2015 à 10h00

      Illustration de cette fatalité de fantaisie, car c’est de cela dont il parle, for ever, goldfinger.Une société ressemble toujours à ses images.
      https://www.youtube.com/watch?v=xAh6fk0KD1c

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      • coinfinger // 19.03.2015 à 12h15

        Ce qui me frappe , en images : il parle le plus souvent en regardant vers le bas et la droite de façon à éviter les questions légérement pertinentes de son Matt .
        Autrement dit il regarde vers l’action passée , pas du tout vers l’avenir . Il avance à reculons , contre son gré et justifie ses reculades , en les emballant dans le mythe .
        Pas un seul regard tourné vers le haut et de biais par rapport à son interlocuteur , pour éviter le face à face confrontant .

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    • Chris // 19.03.2015 à 13h07

      Un pays en route pour « Mad Max »

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  • citoyen du monde // 19.03.2015 à 09h55

    Lors de la campagne pour les primaires du second mandat affronte Hillary Clinton, Bill Clinton a lâché  » ce type est un sacré bonimenteur  » en parlant d’ Obama.

      +6

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    • eskape // 19.03.2015 à 14h28

      un peu la même chose qu’a dit melanchon de Hollande, avant son élection. d’ailleurs Obama – Hollande, même combat (contre la finance, par exemple) et même similitude :tous les deux élus sur d’énormes espoirs, sur ce qu’ils représentaient et promettaient, et même trahison, de leurs électeurs, en détruisant, l’un et l’autre, dirait on exprès, les principes même qu’ils étaient sensés incarner (un certain progressisme noir pour l’un, le socialisme pour l’autre). et on s’étonne qu’après il ne reste plus que le nazisme.

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  • Rémi Laffitte // 19.03.2015 à 10h11

    L’Amérique, j’en suis certain, sera la nation indispensable pour le reste de ce siècle tout comme elle l’était durant le précédent.

    Ainsi l’Amérique serait une nation. Et moi qui pensais bêtement qu’il s’agissait d’un continent.

    Et puis les considérations dévoilées dans cette interview contrastent tellement avec celles de G. W. Bush.

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    • Van // 19.03.2015 à 22h03

       » L’Amérique, j’en suis certain, sera la nation indispensable pour le reste de ce siècle tout comme elle l’était durant le précédent . »

      il devrai s’estimer heureux que L’Amérique soit encore indispensable cette année , mais c’est bien il a de l’ambition ce garçon , il en faut 🙂

        +2

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  • Bertrand // 19.03.2015 à 10h22

    Mon sentiment général.
    Forte augmentation des armements dans le monde.
    Faillites des systèmes.
    Manque de bénéfices.
    Dettes mondiales.
    Règlement amiable des dettes impossible.
    Guerres inévitables.
    Très grands écarts entre riches et pauvres.
    Trop grande mise en avant de la vie des riches.
    Révolutions a venir.
    Avenir très sombre. Mieux avenir sans avenir.
    Tout doit être detruit pour être reconstruit.

      +16

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  • Anas // 19.03.2015 à 10h38

    Il y a un proverbe marocain qui dit: « Soit un lion et on te craindra ». Les Russes et les Chinois l’ont compris. Face a cet impérialisme assumé et violent, il n’y a que ça comme alternative.

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    • coinfinger // 19.03.2015 à 13h25

      Je comprends le Marocain , avec leur Calife tout puissant doivent réver d’étre lion . J’aurai préféré un autre proverbe parce qu’un lion c’est pas fin . Alors que là l’ennemi est non seulement fort et cruel mais fourbe . Il se trouve toujours d’autres alliés suffisemment corruptibles pour faire le sale boulot et pouvoir dire c’est pas moi c’est l’autre , malgré moi .

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  • fatalitas // 19.03.2015 à 10h55

    The higher you fly, the harder you fall.

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    • Van // 19.03.2015 à 22h09

      hope is a powerful thing when you have nothing left .

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  • Andrea // 19.03.2015 à 10h58

    Obama donne là une version ‘officielle’, les rationalisations. Chaque sujet est présenté d’une facon emballée de douceur, de normalisation. C’est typique des discours de ce Président. Le discours permet aussi de bien comprendre pourquoi Obama à bcp de supporters fervents (celui qui l’interroge en fait partie amha) démocrates (uniquement): on parle d’aide, de collaboration, de faire du bien, de négotiations, de pourparlers, si les autres ne sont pas rationnels, c’est dommage mais on doit s’armer de patience, etc. On adopte une attitude ‘boy-scout.’ Obama va plus loin dans cette direction que B. Clinton l’a fait. Il emballe les relations internationales et la guerre comme s’il s’agissait de la vie de tous les jours (p. ex. expérience d’un manager, d’une infirmière, etc.) A peu près tout ce qu’il dit peut-être re-écrit à ce niveau ‘personnel’, et cela marche, les gens s’identifient… Chose que les Républicains ne font pas, et Clinton était plus ample, informatif, et clair.

    Des leitmotif typiquement démocrates: – c’est le ‘blowback’, les retours inattendus, les conséquence facheuses: il ne faut pas être trop méchant sinon il a retour du baton. – l’utilisation du mot ‘occupation’ qui est une critique de la politique de Bush, les USA voyons n’occupent pas d’autres – la mention de l’environment (une obsession chez l’élécteur démocrate.) – l’accent sur l’expérience de vie, la vie des travailleurs, etc.

    Le noyau du discours reste identique: On érige la ‘démocratie’ comme valeur suprème, qui chasse le mal et apporte le bien. Et on souligne, encore et encore, que l’Amérique (USA) est le pays le plus fort, le plus glorieux, etc. Israel reste un allié.

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    • Fulanodetal // 19.03.2015 à 15h42

      Derrière ces « rationalisations » se cache probablement une grande part d’irrationnel et de croyances.
      J’ai la conviction intime que ce qui donne cette assurance tranquille aux Américains, depuis bien longtemps, c’est la certitude que les succès de leur pays, le fait qu’il soit la nation la plus puissante du monde est une récompense de leur vertu.
      Je veux dire, clairement, une récompense divine.
      Le Américains sont des gens extrêmement croyants. Le nombre des croyants aux USA avoisine les 95 %. Seuls les Polonais font mieux (ou pire…) dans le monde chrétien.
      La Bible est dans la constitution américaine et et dans les institutions. Le Président, tout comme les témoins aux procès, prêtent serment sur la Bible. Gardons à l’esprit l’image de George W.Bush et ses principaux ministres en prière avant l’invasion de l’Irak. Les Américains peuvent commettre les pires exactions, éliminer les Amérindiens pratiquement jusqu’au dernier, larguer des bombes atomiques on du napalm sur leurs ennemis, favoriser les pires dictatures, ils auront toujours cette conviction de suivre le droit chemin, puisque Dieu ne les punit pas.
      Il est probable que rien ne pourra changer cet état d’esprit (que je qualifierai de « syndrome du peuple élu »), avant bien lontemps

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      • coinfinger // 19.03.2015 à 18h07

        Tout à fait , méme bien aprés les banqueroutes de l’Espagne/Habsbourg , la baisse démographique , la fuite des Castillans en Amérique et la ruine du pays , les fiers Hidalgos se drapaient avec morgue de leurs capes en loques .

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      • Andrea // 19.03.2015 à 18h50

        D’accord avec tout ca! en gros.

        Mais en même temps à haut niveau il y a de la panique, qui se manifeste par une scission, des querelles apres et violentes.

        P. ex. les Républicains, 46 d’entre eux, qui écrivent une lettre à l’Iran pour dire qu’un accord avec le Gvmt. d’Obama ne peut être que temporaire et n’engage au fait personne. Texte abrégé, anglais, nes maistream:

        http://blogs.wsj.com/washwire/2015/03/09/text-of-gop-senators-letter-to-irans-leaders-on-nuclear-talks/

        P. ex. les Républicains qui invitent Netanyahou pour parler au Congrès – de quel droit? Cela peut être vu comme des maneouvres ordinaires, le spectacle de la danse d’opposition entre les deux partis, le theatre habituel – mais là cela va plus loin, il y a une facade, une image publique face au monde, qui se fissure, se craquèle, une unité est rompue, tout le monde le voit et se demande comment réagir?

        Entretemps, L’Iran et le Hezbollah ont été rétirés de la liste des entités terroristes.

        http://www.newsweek.com/iran-and-hezbollah-omitted-us-terror-threat-list-amid-nuclear-talks-314073

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      • Cruz Castillo // 20.03.2015 à 18h37

        « J’ai la conviction intime que ce qui donne cette assurance tranquille aux Américains, depuis bien longtemps, c’est la certitude que les succès de leur pays, le fait qu’il soit la nation la plus puissante du monde est une récompense de leur vertu. »

        J’ai pour ma part l’impression que la « religion » n’est, pour l’essentiel, qu’un glacis moral et spirituel mis en place par les Américains pour se leurrer à bon compte (et leurrer les autres). Penser en terme de nationalité me paraît spécieux vu qu’on peut dire la même chose d’une grande part des classes moyennes en général (y compris dans les pays dits en développement) qui pensent que tout le confort, la richesse, les biens et la surconsommation dont ils jouissent sont un dû, en faisant fi de tous les mécanismes de reproduction financière et sociale, de spoliation interne et externe, d’obstruction arbitraire de toutes sortes, de distorsions économiques, de manipulation comptable… qui leur sont en parallèle largement bénéfiques à des degrés divers dans le cadre de la lutte des places à laquelle chacun se livre.

        C’est plutôt pratique : si eux méritent d’être « riches », les pauvres méritent de ne presque rien avoir et n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Ça permet de justifier l’injustifiable et, cerise sur le gâteau de la distinction artificielle, d’attribuer toute une série de qualificatifs fort désobligeants aux miséreux, ceux de votre pays ou des pays pauvres, pour justifier et renforcer psychologiquement cette idée préconçue du « à chacun son mérite » ou tout simplement ne pas avoir à réfléchir du tout (référence à la citation de Kierkegaard sur la liberté de pensée que les gens préfèrent éviter).

          +2

        Alerter
  • Patrice // 19.03.2015 à 10h59

    Il me semble que l’unique paragraphe à mettre en évidence, celui qui résume tout; est celui-ci:

    Mais si vous observez les objectifs simples que j’ai fixés :
    (1) nous assurer que nous maintenons la pression sur les organisations terroristes de façon à limiter leur capacité à mener des attaques de grande ampleur contre l’occident
    [limiter leur capacité, mais pas les détruire!! l’EI et al-Qaida sont donc bien utiles aux USA] .

    (2) Accroître notre partenariat et notre coopération avec les pays pour gérer la menace terroriste.
    [là c’est clair: utiliser la menace terroriste pour renforcer l’emprise des USA et l’alignement de ces pays sur la politique US – partenariat et coopération on sait ce que cela veut dire; + NSA]

    (3) Continuer à empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. Et utiliser l’outil des sanctions pour voir si nous pouvons faire une avancée diplomatique de ce côté.
    [l’Iran est toujours le grand méchant épouvantail, encore plus depuis ces histoires Russie Syrie etc]

    (4) Continuer à essayer d’améliorer la relation israélo-palestinienne, tout en aidant la région dans son ensemble à s’intégrer à l’économie mondiale de façon plus efficace pour que plus d’opportunités se présentent.
    [ouch ça pique! « continuer à essayer d’améliorer », oui, mais arriver à améliorer la situation NON. Donc tout va bien entre Israel et les Palestiniens pour les USA]
    [secondo, on est bien constamment à la « recherche d’opporunités » pour l’écoomie « mondiale » çad US dans la région….]

    (5) Ces objectifs fondamentaux restent d’actualité.
    [Ben oui!]

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  • jules // 19.03.2015 à 11h21

    Obama… Obama… C’est qui ? C’est quoi ?

    Ah oui ! Cette Minnie the Moocher qui vient de se faire tordre les deux bras par 47 sénateurs idiots à la botte du (Tom) Cotton Club sur la question des bombinettes persanes ?

    N’est pas Cab Calloway qui veut, tu sais, Barack. Lui, au moins, c’est « de la bonne »…

    https://www.youtube.com/watch?v=8mq4UT4VnbE

      +4

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  • francois // 19.03.2015 à 11h43

    Le pauvre bougre risque de tomber de haut… enfin il ne fait que lire les torchons que ses maitres lui donnent

      +4

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    • Lysbethe Levy // 20.03.2015 à 17h43

      Oui mais c’est un candidat préfabriqué comme le dit Webster Tarpley qui en a écrit la biographie non autorisée : « le candidat mandchourien » sa maman bossait pour l’USAID déjà et lui-même fut embauché par les mêmes organismes en lien avec la CIA…

      Sinon la Nation indispensable fut aussi celle qui viola les droits de l’homme avec des expériences à l’aide de drogues…Le Projet MKultra ici déclassifié :http://www.intelligence.senate.gov/pdfs/95mkultra.pdf

        +0

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  • christian gedeon // 19.03.2015 à 12h06

    Il ne sent plus pisser….ceci étant dit,il n’ a pas tort,dans les faits…ils sont et de loin la ,première puissance militaire du monde….et çà,c’est incontournable…on peut dire ce qu’on veut,pour le moment,ils sont les plus « forts » et de loin,de très loin…qui est responsable? Pas les US évidemment….mais les autres débiles d’Européens…qui ont laissé tomber leurs armées…des crétins patentés qui ont oublié que la première des forces reste la vraie puissance,celle des armes…ils ont cru que cette taffiole ( sans connotation sexuelle) de Gorbatchev avait mis fin à cette époque…fatal error comme on dit…la puissance militaire reste le dernier élément de discussion,comme depuis …des milliers d’années..

      +14

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  • Michel Roissy // 19.03.2015 à 13h27

    en fait, les zétazunis sont fidèles à leur histoire (pourtant si récente), et quand Oh mama parle de « tordre le bras de ceux qui ne font pas ce qu’ils veulent », il ne fait que légitimer une pratique très « locale », le racket :

    il faut payer sinon des malheurs risquent d’arriver… si le « commerçant » ne paye pas, les malheurs arrivent… révolutions colorées (sponsorisées), attentats « islamistes » ou autres (téléguidés), crises économiques (orchestrées), chute (provoquée) de la monnaie nationale, concurrence déloyale (par abus de position dominante), apparition (subventionnée) de partis néo-nazis… et j’en passe…

    alors, les plus faibles payent, les plus forts meurent (enfin, c’est ce qu’ils voudraient)…

    C’est la « Pax americana »

      +15

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  • languedoc 30 // 19.03.2015 à 14h20

    Ils nous emmerdent avec leur exceptionnalité, leur indispensabilité, leur supériorité et je ne sais trop quoi encore.
    Si leur supériorité est aussi évidente, pourquoi éprouvent-ils le besoin de le rabâcher sans arrêt, comme s’ils voulaient s’en convaincre eux-mêmes. C’est pathétique.
    Ils sont nuls en diplomatie, à vrai dire ils s’en foutent, ils n’en ont rien à faire, ils préfèrent résoudre leurs problèmes par la force, ils ne connaissent que ça, ce sont des brutes.

      +16

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  • NonàladictaturefinancièreUS // 19.03.2015 à 16h03

    Petit extrait du doc de Yann » Il semblait que les forces armées américaines devaient préparer l’avenir soit en abandonnant leur rôle de principal défenseur de la sécurité planétaire,soit en expédiant les affaires courantes sans tenir compte des menaces ni des théâtres d’opérations. »

    Ils se sont auto-proclamés défenseurs et pour cela ils sont sans cesse dans l’attaque meurtrière.
    Y a un truc qui doit m’échapper.

      +4

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  • michael // 19.03.2015 à 18h36

    Les limites de la puissance des Etats Unis se trouvent ici : http://usdebtclock.org/

      +4

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  • Michel Ickx // 19.03.2015 à 18h41

    @ yann,

    Lecture essentielle, mais pour ceux qui n’auront pas la patience de lire ce long document, vous auriez pu reproduire la phrase la plus significative du PNAC au premier paragraphe de la page 52 :

    « En outre, le processus de reconversion, même s’il introduit un changement radical, sera vraisemblablement long, à moins d’un événement catastrophique jouant le rôle de catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor. »

    Rapport écrit avant le 11 Septembre 2001

      +6

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    • Yann // 19.03.2015 à 21h34

      @Michel Ickx,
      Tout a fait, mais je ne voulais pas revenir sur un sujet que tout les intervenants de ce blog devraient connaître…
      … enfin je crois, car il me semble important d’avoir une vision claire de l’essence du problème… une mafia globale toujours prête aux massacres de masse, aux assassinats pour atteindre ses objectifs ou, plus poétiquement, toujours prête à tordre le bras de ceux qui ne font pas ce qu’on voudrait qu’ils fassent… bref, tu as raison, ça va mieux en le disant.

        +6

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  • Michel Roissy // 19.03.2015 à 19h31

    Une petite niouze glanée sur Sputnick :

    « Le républicain Ben Carson a accordé une interview à la radio où il s’exprime sur la politique étrangère des Etats-Unis et les origines du conflit avec les mouvements islamistes.

    Le neurochirurgien Ben Carson, qui pourrait briguer l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016, a conseillé à la Lettonie, à l’Estonie et à la Lituanie d’adhérer à l’Otan, alors que les trois pays baltes sont membres de l’Alliance depuis 2004, rapporte The Huffington Post.

    A la question posée par le journaliste Hugh Hewitt « Est-ce que l’Otan doit s’ingérer en cas de conflit entre les pays baltes et la Russie? », M.Carson a déclaré: « Nous devrons persuader ces pays d’adhérer à l’Otan et de renforcer l’Alliance ».

    Le présentateur Hugh Hewitt lui a rappelé que les pays baltes avaient déjà rejoint l’Alliance depuis longtemps. M.Carson a noté que c’était impossible puisqu’il s’agissait des pays issus de l’ex-URSS.

    Il a ensuite estimé que l’homme politique ne doit pas entrer dans les détails, mais voir « le tableau d’ensemble ». « Je reviens à la question que je juge fondamentale: nous perdons trop de temps en essayant de comprendre les petits problèmes que les experts peuvent aisément régler tous seuls. Cela nous empêche de désigner notre mission principale et d’élaborer une stratégie permettant de vaincre nos ennemis et de soutenir nos alliés », a ajouté M.Carson.

    M.Carson a commis une autre gaffe en affirmant que le conflit avec les islamistes était né à l’époque de la rivalité entre les patriarches bibliques Jacob et Esaü. Le journaliste Hugh Hewitt lui a rappelé que le prophète Mahomet avait vécu en 632 après JC et que l’islam était vieux de 1.300 ou 1.400 ans, alors que Jacob et Esaü avaient vécu avant JC. « Je veux dire que ce conflit est vieux de plusieurs millénaires », a déclaré l’homme politique. »

    Eh bien, voilà un successeur en puissance pour Obama… voir le monde gouverné par de tels « lapins crétins », il y a de quoi avoir peur !

      +14

    Alerter
    • georges dubuis // 19.03.2015 à 22h48

      Super,juste une victime de + de l’hubris amer loque….une modeste arrogance qui n’écoute qu’elle maime et ses armes. My name is Bond, un verre de champagne dans une main et un flingue dans l’autre….à la vôtre dear.

        +2

      Alerter
  • Mira // 19.03.2015 à 19h37

    « Nous sommes le pays le plus grand, le plus puissant sur terre. »

    Après recherche voilà la superficie des US et de la Russie… MDR

    17 098 242 km²
    Russie, Superficie

    9 857 306 km²
    États-Unis, Superficie

      +5

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  • Sumbawa // 19.03.2015 à 20h52

    j’ai aimé le :  » nous avons besoin d’un nouveau régime commercial. Nous ne pouvons pas simplement compter sur l’ancien, parce qu’il ne marche pas pour nous. »

    Donc les USA ont crée un jeu dont ils ont inventé les règles. et puis, le jour ou quelqu’un commence à mieux jouer au dit jeu, alors il faut changer les règles.

    Ce que j’aime chez les dirigeants américains, c’est leur sincérité, on n’a jamais à trop gratter dans leur propos pour comprendre le fond de leur pensée.

      +11

    Alerter
    • georges dubuis // 19.03.2015 à 22h28

      C’est bien çà, Sumbawa, pure pensée d’épicier , shopkeeper en anglois disait Napoléon.

        +2

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  • OFJ // 19.03.2015 à 21h38

    En complément, l’interview d’Obama menée par un site spécialisé sur le domaine high-tech : https://recode.net/2015/02/13/barack-obama-recode-kara-swisher-video/ d’une durée de 25 mn, en anglais.
    Et l’article des Echos relatif à cet interview, « l’amérique de l’hyperpuissance à la cyberpuissance » : http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204171292128-lamerique-de-lhyperpuissance-a-la-cyberpuissance-1095064.php

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  • Michel LONCIN // 20.03.2015 à 12h11

    La nation « indispensable  » … pour elle-même … SÛREMENT PAS pour NOUS, Européens et MOINS ENCORE pour le « Tiers Monde » que ladite « nation » VAMPIRISE !!!
    La nation INDISPENSABLE pour l’Europe, c’est et ce sera … la RUSSIE !!!

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  • PPL // 20.03.2015 à 15h33

    On le regrettera peut-être un jour ce mec en comparant ce qu’il nous arrivera comme prochain prince américain. Lady Clinton ou Monsignor Bush III.
    On a du souci à se faire. Surtout avec une complicité européenne aussi lâche que bête comme celle que l’on constate.
    Par ailleurs, je pense que la Chine s’effondrera sur-elle même sous peu. Pour des raisons économiques, tribales et de corruption. Comme toujours. Examinez le passé et vous apercevrez l’avenir.
    Vous remplacez l’empereur par l’intégrisme communiste quand les rebellions auront de la peine à être matées.
    La Chine ne sera donc pas l’opposant aux US.
    Longue vie à Poutine en gros. Pour nos santés et n’ayant pas d’autres hommes forts sous la main.

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  • Citoyen // 20.03.2015 à 21h17

    Hier,19 mars, à l’occasion de la venue des Chefs Etat ou Gouvernement de l’UE, pour un Sommet de 2 jours, Yatsenouk, 1er Min. d’Ukraine, désigné par V.Nuland en février 2014, était à…Bruxelles. (D’habitude, c’est le Président Porochenko qui, cette fois, n’est pas apparu. Il était à Berlin-A.Merkel lundi dernier)

    Yatsenouk a eu des réunions bilatérales avec plusieurs Chefs Gouvernement UE.

    (Ce qui n’était « prévu » publiquement nulle part. Surprise)

    Ce vendredi 20 mars, c’est Victoria Nuland (alias Miss Cookie Maidan) qui est à Bruxelles, à la Commission Européenne. Et peut-être avec d’autres encore…
    Qu’est-ce qui se passe en cuisine?

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  • brigitte // 21.03.2015 à 02h31

    décadence d’un empire qui s’achève dans la boue du mensonge et dans le sang qu’il répand sur la planète pour tenter follement de s’en sortir par le chaos.

    Déclarations pathétiques.

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  • Leechee // 21.03.2015 à 13h41

    Certains disent que l’histoire bégaie. La situation mondiale me fait souvent repenser à mes cours d’histoire antique.

    La volonté hégémonique implique un état d’esprit spécifique qui amène à commettre des actions prévisibles, dans les domaines militaires, économiques, politiques, culturels, etc. Ce que les Hellènes du Vème siècle ont vécu, nous le voyons se développer aussi sous nos yeux.

    Je vous propose un petit flash back : remplacez Athènes par Washington, la Ligue de Délos par l’OTAN, les cités alliées à Athènes par l’UE, Sparte par la Russie, la Ligue du Péloponnèse par les BRICS, la Perse par l’URSS, puis la Chine, et le blé par le pétrole. Bonne lecture :

    La Ligue de Délos, alliance militaire initialement créée pour repousser l’ennemi perse, évolue d’une coordination de forces armées grecques sous l’égide des Athéniens vers une confédération étatique soutenue militairement, financièrement, et culturellement par Athènes. Les liens qu’entretient cette cité avec ses alliés sont donc à partir du milieu du siècle des rapports de cité mère à cités vassales. Ainsi, en -454, le trésor de Délos est transféré à Athènes. L’union entre la nouvelle métropole et ses provinces est passée de mutuellement consentie à maintenue par la force. Cette nouvelle configuration se traduit par une large diffusion du modèle athénien, avec entre autres, de -450 à -446, l’obligation pour les alliés d’utiliser les monnaies et les unités de poids et de mesures athéniennes, ainsi que par une centralisation du pouvoir, qui consiste notamment en un transfert de l’autorité judiciaire vers Athènes : les historiens parlent dès lors d’« empire athénien ».

    Echos actuels : l’UE, le dollar, la FED, le TAFTA, l’américanisation culturelle…

    La flotte athénienne devient donc bientôt la plus puissante du monde grec et l’on voit émerger ce que l’on nomme la thalassocratie athénienne, permettant une emprise de plus en plus grande sur les autres membres de la ligue ; d’alliés ces derniers deviennent des sujets, non plus placés sous une hégémonie, hegemonia, mais sous une archè, une autorité. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voient leurs désirs réprimés par une flotte constituée à l’origine pour les défendre.

    Echos actuels : Serbie, Irak, Libye… même s’ils n’étaient pas alliés ils étaient acceptés un temps comme des pièces de l’hegemonia. Ils ont été châtiés lorsqu’ils y ont prétendu qu’ils pouvaient vivre hors de l’hegemonia.

    En plus de créer des dissensions internes à la confédération, cet impérialisme effraie les autres cités du monde grec, comme celles de la ligue du Péloponnèse, placées sous l’hégémonie de Sparte. Or Sparte doit, au risque de voir son hégémonie s’effondrer, prouver auprès de ses alliées sa capacité à les protéger de la menace que constitue l’impérialisme athénien.

    Echos actuels : Dissension Grèce-UE. Secours des Russes à la Novorossia, l’Ossétie, l’Ingouchie, l’Abkhazie, la Syrie.

    Athènes est alors la puissance dominante au sein du monde Hellénique. Cette démocratie (au sens grec du terme, le fonctionnement réel étant bien différent des démocraties actuelles), jouit des revenus importants du commerce naval et dispose d’une flotte de guerre redoutable.

    Echos actuels : nos « démocraties si différentes », l’économie financiarisée qui remplace le commerce, Goldman Sachs qui spécule sur les matières premières, le complexe militaro-industriel, les grandes multinationales, etc.

    A l’impérialisme de la thalassocratie athénienne s’oppose la Puissance terrestre de Sparte qui dispose de sa propre alliance la Ligue du Péloponnèse. Après une manière de guerre froide, où les deux cités rivales se confrontent par états-clients interposés, le conflit éclate lorsque Sparte envahit l’Attique suite à l’affaire de Corinthe.

    Echo actuel : Qu’est-ce qui va constituer l’équivalent de l’affaire de Corinthe ? Ira-t-on vers un conflit plus ouvert ? Est-ce possible qu’ils poussent aussi loin à l’ère de l’arme nucléaire ? Y aura-t-il, plutôt, un effondrement économique et des changements socio-politiques qui nous feront faire l’économie de ce conflit ?

    C’est le début d’une guerre de prés de 30 ans, où alternent batailles navales ou terrestres, trêves et coups de théâtre. Ces années verront notamment une terrible épidémie frapper Athènes, celle là même qui emportera le célèbre Périclès dans la mort.

    L’instabilité politique de la cité d’Athènes conjuguée à son impopularité croissante auprès de ses alliés finiront par donner un avantager certain à Sparte. Cette dernière aidée financièrement par la Perse parviendra à écraser la flotte Athénienne et à couper la cité d’Attique de ses sources de ravitaillement en blé.

    Echo actuel : contrat gazier Russie-Chine, oléoduc Russie-Turquie.

    Après un long siège la cité d’Athènes capitule devant les forces armées de Sparte et ses alliées. La Guerre du Péloponnèse, l’un des plus célèbres conflits de l’antiquité vient de prendre en fin.
    La paix contraindra à Athènes à dissoudre la Ligue de Délos et à livrer sa flotte à l’exception de quelques navires, marquant pour quelques années le triomphe précaire de Sparte.

    (sources : wikipédia et histoire-pour-tous.fr)

    La guerre du Péloponnèse marque incontestablement un tournant dans l’histoire grecque par les transformations profondes qu’elle imprime au monde de l’Hellade : cette crise marque le début du déclin et de la crise de la cité qui allait marquer tout le IVè siècle.

    Les troubles affectent moins les régimes politiques démocratiques que les régimes aristocratiques : alors qu’Athènes va très rapidement rétablir la démocratie le Péloponnèse, où tous les régimes sont oligarchiques, va être régulièrement et durablement secoué des luttes sociales, avec des revendication de type révolutionnaire comme le partage des terres ou l’abolition des dettes… Dans certaines cités, la crise débouche sur l’installation d’une tyrannie au profit des chefs de l’armée, comme à Sicyone avec Euphrôn et à Syracuse avec Denys… La pauvreté jette sur les routes du monde grec de milliers de personnes dont le seul moyen de subsistance est le mercenariat, entretenant des troubles dont la permanence menace toutes les cités.

    http://www.encyclopedie.bseditions.fr/

    Echos actuels : dans le conflit qui se joue, l’enjeu sera pour la Russie de maintenir un régime fort mais juste, plus démocratique qu’oligarchique. Le soucis pour la France et l’Europe, c’est que l’on se situe dans un système ploutocratique qui ressemble plus aux régimes oligarchiques du Péloponnèse qu’à celui, plus démocratique, de l’Athènes du IVème siècle. A mon avis, si effondrement il y a les troubles seront plus graves en Europe occidentale. Surtout, les gens n’y sont pas du tout préparés.

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  • millesime // 21.03.2015 à 17h42

    La nation des hommes politiques qui mentent devant le monde entier,
    des financiers qui manipulent en permanence et mentent aussi
    quel empire !!!

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