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4.novembre.20224.11.2022 // Les Crises

Parler, ce n’est pas s’apaiser – c’est éviter un Armageddon nucléaire !

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Les risques d’élargissement à un conflit beaucoup plus dévastateur exigent que l’Occident explore ce qui est possible.

Source : Responsible Statecraft, Harry Kazianis
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président russe Vladimir Poutine (Frédéric Legrand – COMEO/Shutterstock) ; (Superstar/Shutterstock) ; le président Biden (NumenaStudios via shutterstock.com)

La politique étrangère des États-Unis est remplie de clichés éculés et fatigants, conçus pour résonner avec son public partisan préféré. Par exemple, les faucons aiment qualifier toute résistance à une stratégie agressive « d’apaisement », ou dire que le leader mondial X est « faible » ou que le politicien Y n’a « aucune stratégie » face à la « menace » étrangère du jour.

Nous nous cachons derrière ces phrases et ces clichés, et substituons souvent la dureté et le machisme à ce qui est nécessaire le plus souvent, tels la discussion, les négociations compliquées et le compromis.

Tout cela est précisément ce qui se passe aujourd’hui en ce qui concerne la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine et pourquoi les États-Unis et leurs alliés ne font pas la seule chose qui pourrait aider à mettre fin à l’effusion de sang : dialoguer avec Moscou.

Il est clair que Washington et ses alliés devraient trouver des moyens de communiquer avec le président russe Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin aux combats – aussi difficile et politiquement correct que cela puisse être, étant donné sa dernière annexion du territoire ukrainien et ses jérémiades contre les États-Unis et l’Occident vendredi. Mais il est néanmoins clairement dans notre intérêt national de le faire. À l’heure actuelle, de nouvelles sanctions et même un nouveau commandement militaire dirigé par les États-Unis sont en train d’être mis en place pour le long et dur labeur, mais qu’en est-il de la diplomatie par les voies détournées ?

En fait, il semble que les tensions augmentent à chaque seconde.

Compte tenu des enjeux – notamment la possibilité que la Russie se sente tellement coincée qu’elle se tourne vers son arsenal de 6400 têtes nucléaires et tente de mettre fin à la guerre en Ukraine à ses propres conditions, malgré le risque d’holocauste nucléaire – on pourrait penser que des pourparlers sont déjà en cours. Malheureusement, en raison du discours occidental selon lequel l’Ukraine est en train de « gagner » la guerre contre Moscou, l’administration Biden semble croire qu’elle peut exercer une pression suffisante sur Poutine en fournissant davantage d’armes à l’Ukraine pour qu’il abandonne ses territoires nouvellement annexés et rentre chez lui la queue atomique entre les jambes.

Mais Kiev n’a pas les effectifs, les ressources ou la capacité militaire globale pour gagner quoi que ce soit en ce moment. Oui, ils ont réussi récemment, car l’administration Biden les inonde d’armes provenant de nos propres stocks militaires, comme le système de roquettes HIMARS et d’autres plates-formes de frappe de précision, tout en donnant aux soldats ukrainiens un cours accéléré sur la façon de les utiliser. Cela signifie que Washington mène littéralement une guerre par procuration avec la Russie, et la pression augmentera chaque jour pour donner à l’Ukraine des armes de plus en plus perfectionnées afin de poursuivre ce qui s’apparente à une guerre d’usure.

C’est ici que nous entrons dans des eaux dangereuses. J’ai effectué plus de trente simulations de combat dans des wargames sous ma propre direction dans le cadre d’un contrat de défense privé au cours des derniers mois, en examinant divers aspects de la guerre Russie-Ukraine, et une chose est claire : les probabilités d’une guerre nucléaire augmentent considérablement chaque jour qui passe.

Dans tous les scénarios que j’ai testés, l’administration Biden donne lentement à l’Ukraine des armes de plus en plus avancées, comme des ATACMS, des F-16 et d’autres plates-formes dont la Russie a constamment averti qu’elles constituaient une menace militaire directe. Bien que chaque scénario ait postulé un moment différent où Moscou décide d’utiliser une arme nucléaire tactique afin de contrer des plates-formes conventionnelles qu’elle ne peut pas facilement vaincre, les probabilités que la Russie utilise des armes nucléaires augmentent à mesure que l’Occident introduit de nouvelles capacités militaires plus puissantes sur le champ de bataille.

En fait, dans 28 des 30 scénarios que j’ai exécutés depuis le début de la guerre, un échange nucléaire se produit.

La bonne nouvelle est qu’il existe un moyen de sortir de cette crise – aussi imparfait soit-il. Dans les deux scénarios où la guerre nucléaire a été évitée, des négociations directes ont conduit à un cessez-le-feu. L’administration Biden et ses alliés de l’OTAN devraient mettre à l’épreuve les récents commentaires de Poutine concernant un cessez-le-feu pour tester son sérieux. Si Kiev ne souhaite peut-être pas une cessation des hostilités, pensant qu’elle peut, d’une manière ou d’une autre, récupérer non seulement les territoires perdus cette année, mais aussi la Crimée, il convient de lui rappeler que ce sont les armes des États-Unis et de l’OTAN qui ont permis et stimulé sa résistance.

Kiev doit également comprendre qu’il n’y a aucune garantie qu’elle puisse maintenir son élan face à une armée russe qui est toujours plus forte en nombre et en armement – et qu’il n’est pas dans l’intérêt des États-Unis de continuer à financer une autre guerre éternelle sans fin à l’horizon.

Vient ensuite la partie difficile : à quoi ressemble un règlement du conflit ? Pour être franc, l’élaboration d’un accord pourrait prendre de nombreux mois, voire des années, et il se pourrait même qu’il n’ait pas lieu avant que Poutine ne quitte ses fonctions, car il s’est peut-être mis dans une impasse politique.

Néanmoins, la possibilité d’une guerre nucléaire exige que l’Occident essaie d’explorer sérieusement ce qui est possible. Il est clair que l’Ukraine ne peut pas adhérer à l’OTAN, car il est peu probable que la Russie accepte un tel résultat, étant donné que le fait d’empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’alliance était le casus belli initialement cité par Poutine pour son invasion. Toutefois, en offrant d’emblée que l’Ukraine n’adhérera jamais à l’OTAN – éliminant ainsi l’une des grandes craintes géopolitiques de la Russie – comme moyen de pression, on pourrait faire bouger les choses sur le plan diplomatique. Bien que Kiev ait présenté une demande officielle d’adhésion à l’alliance vendredi, cela ne peut tout simplement pas se produire, peu importe que l’Ukraine se plaigne officiellement ou dans les médias.

À partir de là, les choses deviendront plus difficiles et il n’y a aucune garantie qu’un accord de cessez-le-feu puisse être conclu. En fait, l’Ukraine pourrait devenir un gigantesque « conflit gelé », comme beaucoup d’autres que la Russie semble avoir créés et laissés mijoter au cours de la dernière décennie. Et si personne ne souhaite que cela se produise, on peut faire valoir que ce serait sans aucun doute mieux qu’une marche lente et régulière vers une guerre nucléaire dans laquelle des milliards de personnes pourraient périr.

Source : Responsible Statecraft, Harry Kazianis, 03-10-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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RGT // 04.11.2022 à 09h30

De toutes façons, les causes initiales de cette guerre sont totalement imputables aux occidentaux (sous la tutelle des USA – il suffit simplement de consulter les FAITS (entre autres le comportement de Victoria Nulland qui distribuait des petits pains aux plus « énervés » lors du Maïdan ou de son célèbre « Fuck the UE » qui aurait dû entraîner une réaction importante des « élites » €uropéennes…

Quant à la Crimée, les habitants de cette péninsule ne VOULAIENT SIMPLEMENT être rattachés à leur pays d’origine et l’ont massivement signifié lors d’un référendum contraire aux désirs occidentaux, USA en tête (qui voulaient récupérer annexer une base en mer noire pour « endiguer » la Russie).
Ensuite, les accords de Minsk (totalement désapprouvés par les USA, ne l’oublions pas) qui n’ont JAMAIS été appliqués par les signataires, particulièrement occidentaux et ukrainiens ont finalement rendu toute possibilité d’apaisement strictement impossible.

N’oublions surtout pas que le référendum organisé par la Russie dans les territoires actuellement contestés (et qui a été approuvé par des observateurs internationaux mais boycotté par les occidentaux), bien qu’ayant été fait sous les bombardements intenses des larbins des USA, ont donné entre 86% et 98% de résultats positifs selon les régions pour le rattachement à la Russie…

Que l’on cesse de nous fatiguer… Quand l’Otanistan attaque un pays qui ne lui a rien fait et qui ne risque pas de l’attaquer c’est une « intervention humanitaire » mais quand un pays menacé tente de se défendre c’est une « agression intolérable ».

Et bien sûr, au lieu de laisser à la population locale le choix de son destin on jette de l’huile sur le feu et ce sont les populations €uropéennes (qui n’ont rien demandé) qui payeront le prix fort pour le plus grand profit de leur « grand-frère ».

Il faudrait faire exploser l’UE et l’OTAN (qui n’a plus de raison réelle d’exister depuis 1991) pour que la paix s’installe durablement en Europe.

Les seules interventions des russes depuis la chute de l’URSS ont toujours été purement défensives (pour leur sécurité ou celle de populations locales amies PROCHES) contrairement à celles (nombreuses et sanglantes) du « camp du bien » très loin de leurs frontières…

Les russes ne sont pas des enfants de cœur mais leurs adversaires occidentaux sont infiniment pires.

46 réactions et commentaires

  • Jean // 04.11.2022 à 08h24

    La presstituée et ses thuriféraire agitent une menace nucléaire russe inexistante pour permettre à l’Empire d’installer sur le sol européen les armes nucléaires tactiques américaines qui menaceront directement les intérêts vitaux de la Russie. Il n’y aura pas de réelle discussion car il n’y aura pas de volonté américaine d’endiguer l’escalade d’un conflit destiné à renverser la table lorsque la partie est irrémédiablement perdue. Pour la Russie, comme pour les USA, c’est donc vaincre ou mourir et, définitivement, l’Europe n’aura pas son mot à dire.
    Il ne faudra cependant pas oublier que la presstituée devient potentiellement complice de crime contre l’Humanité en modifiant sciemment le discours officiel de la diplomatie russe pour en faire une menace nucléaire. Car cette intention malveillante persiste en dépit des démentis de la diplomatie russe et le rappel des principes de sa dissuasion nucléaire. Aussi ceux qui s’informent savent qui est l’agresseur… Ils s’interrogent uniquement sur l’ampleur de sa folie meurtrière et du niveau d’inconscience de ceux qui lui emboitent le pas.

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    • cover // 04.11.2022 à 08h42

      je répète, parce votre analyse est compatible avec ce que je propose : de toute façon, il faut que les civils européens s’expriment et exigent des négociations et qu’en plus la France sorte de l’OTAN.

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      • Jean // 04.11.2022 à 09h01

        @cover,

        Pour sortir de l’OTAN il faudrait que la France soit en mesure de préserver ses intérêts nationaux, ce qui n’est plus le cas depuis qu’elle est sous l’emprise de puissances étrangères. Aussi les restrictions à venir feront peut-être échos, dans l’esprit des français, à une autre collaboration tout aussi fructueuse.

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      • Fritz // 04.11.2022 à 21h30

        @cover : il faut que la France ressorte de l’OTAN, car elle en était sortie en 1966. En outre, il faut que la France dénonce le pacte atlantique de 1949, ce que de Gaulle aurait fait s’il avait assisté au lever du rideau de fer.

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        • Luigi // 05.11.2022 à 02h59

          Pour information : https://fr.wikipedia.org/wiki/Relations_entre_la_France_et_l%27OTAN

          La France, pays fondateur et principal contributeur à la création de l’OTAN, n’en est jamais réellement sortie. Elle a juste quitté puis réintégré son commandement unifié.

          Les mythes ont la vie dure ; de plus, penser qu’on pourrait se passer d’un pacte de défense face à toutes les menaces des pays à visées hégémoniques allant jusqu’aux agressions territoriales, est un rêve irréaliste.

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          • Fritz // 05.11.2022 à 08h03

            Entièrement faux, @Luigi. Et pour information, il y avait, il y a toujours PLUSIEURS « commandements intégrés » de L’OTAN.

            De Gaulle avait clairement défini sa décision de 1966 : « L’Alliance reste nécessaire tant qu’une menace subsiste à l’Est ! L’Alliance, oui, mais pas l’OTAN, pas l’organisation intégrée aux mains des Américains ».

            Les Américains, personnels civils et militaires, ont dû évacuer TOUTES leurs bases en France, le QG de l’OTAN a dû quitter la France pour s’installer en Belgique, le lycée de l’OTAN à Saint-Germain a changé de nom et accueilli des élèves de pays non otaniens…

            Je ne sais quel âge vous avez, mais je peux vous assurer que dans les années 1970 et 1980, il était clair pour tous que la France ne faisait plus partie de l’OTAN. Voyez par exemple la tribune de Balladur dans le Figaro, je l’ai insérée dans l’article Wikipedia que vous avez mis en lien.

            Le discours « la France n’est jamais sortie de l’OTAN, elle est seulement sortie de son commandement intégré » date des années 1995-96.

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            • Luigi // 05.11.2022 à 16h10

              Je rêve… Donc Wikipédia et tant d’autres ( https://otan.delegfrance.org/Historique-1182 ou https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2009-4-page-861.htm ) disent n’importe quoi ???

              Et qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans les mots de Balladur : « la France est membre de l’Alliance atlantique » ET elle « ne fait pas partie de l’OTAN, sous commandement américain » ; rappelant la position de Gaulle qui voulait juste que ce ne soit pas les USA qui dirigent de facto l’OTAN, pour que la France ne soit pas entraînée dans des guerres qui ne seraient pas les siennes, et non accessoirement que les GI’s quittent les territoires français.

              Et vous croyez que si la France était réellement totalement sortie de l’OTAN, elle aurait pu d’un claquement de doigts réintégrer le commandement unifié ? Ce n’est tout simplement pas possible.

              Je ne sais pas ce qui vous pousse à croire et diffuser de fausses informations en niant les faits, mais c’est mieux de prouver.

              P.-S. : le grand âge est loin d’être une garantie d’autorité, bien au contraire…

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            • Manuuk // 06.11.2022 à 05h18

              @Luigi, pour le coup je pense que Fritz ne s’est pas bien exprimé. Oui on s’en fout que le lycée de l’Otan ne s’appelle plus le lycée de l’Otan. Mais d’après votre lien, c’est plus cela qui est intéressant :

               » La France reste pourtant membre, non seulement de l’Alliance proprement dite, mais aussi de l’OTAN. Elle n’est sortie que de la structure militaire intégrée de l’Organisation.  »

              Et « Outre l’insupportable subordination dans laquelle l’intégration place, selon lui, la France, elle la prive d’une force efficace et autonome, risque de l’entraîner dans des conflits qui ne sont pas les siens (comme la guerre du Vietnam), brise l’esprit de défense de la population et ôte enfin au haut-commandement le sens de ses responsabilités. Et le général de Gaulle entend maintenir les forces françaises dans un rôle de réserve par rapport à la défense de l’avant, face au rideau de fer. »

              C’est ce rôle de réserve qui est important au lieu d’être envoyé en guerre comme des fous.

              Ex : la Fr aurait-elle pu dire NON aux US en 2003, contre la guerre en Irak ? A priori non. Et je pense que c’est pour cette raison que les US ont fait pression pour que la Fr intègre de nouveau l’OTAN en 2009, afin de retrouver cette subordination perdue.

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            • Luigi // 06.11.2022 à 17h19

              @Manuuk. Cela ne m’intéresse pas de savoir si Fritz « ne s’est pas bien exprimé ». La seule chose qui est importante est de savoir qui est dans le réel au niveau des faits et qui est dans la « croyance » (pour rester soft). Quand on répète sans cesse les mêmes mensonges sans jamais apporter le moindre fait ou preuve de ce que l’on dit, c’est qu’il y a un problème qui dépasse le cadre d’un échange de commentaires ; donc c’est totalement inutile de poursuivre l’échange.
              Pour le reste de vos questions, on est hors sujet initial et des supputations, ce qui ne m’intéresse pas non plus.

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            • Cévéyanh // 08.11.2022 à 19h44

              A Fritz et Luigi,
              C’est « intrigant » d’utiliser l’expression « alliance atlantique » différemment de « l’OTAN », non ? Cela peut prêter à confusion.

              Comme a écrit Luigi, la France n’est pas sorti de l’OTAN mais n’a plus été au commandement militairement de l’OTAN de De Gaulle jusqu’à Sarkozy. Qu’est-ce cela a impliqué ? Moins de soldats ou pas du tout de soldats sous la bannière de l’OTAN ? En 2005, La France a refusé d’envoyer des militaires en Irak pour former « les futurs cadres de l’armée ou de la police ». Le pouvait-elle si elle était au commandement ? https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/hors-ligneotan-organisation-politico-militaire-de-l-atlantique-nord (voir la vidéo : « 2003 [en fait 2005], l’OTAN est en désaccord concernant la question irakienne…).

              De Gaulle a sorti la France du commandement car aussi il n’y avait plus de menace à l’est (ce qui était l’origine de la création de l’OTAN) et justifiait qu’il n’y avait donc plus besoin de militaires états-uniens sur le territoire pour retrouver sa « pleine souveraineté ». https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/7-mars-1966-la-france-tourne-le-dos-a-l-otan (vidéo du discours de De Gaulle en 1966).

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  • J // 04.11.2022 à 08h28

    Le fond du problème, outre un contentieux russo-ukrainien vieux d’au moins trois siècles (quand Ivan Mazepa tentait d’émanciper l’Ukraine en s’alliant à Charles XII de Suède, pour être écrasé avec lui), c’est qu’on a voulu considérer les Russes comme vaincus et devant tout accepter à l’issue de la Guerre froide. Ce n’était pourtant pas une victoire militaire et la Russie gardait des intérêts économiques et stratégiques, que Boris Eltsine a clairement définis avant de laisser la place à Vladimir Poutine.
    Donc oui, il serait plus que temps de revenir à la raison.

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    • Micmac // 04.11.2022 à 19h33

      Si je peux me permettre, Mazepa représentait les cosaques zaporogues, pas les Ukrainiens. Les cosaques étaient minoritaires en Ukraine, et de loin. Lorsqu’ils ont été déportés dans le Kouban pour avoir trahi, la démographie locale s’en est à peine ressenti. Les cosaques du Kouban sont ensuite restés fidèles aux tsar.

      C’est un des éléments de la propagande des nationalistes ukrainiens contemporains d’assimiler l’Ukraine actuelle à une démocratie cosaque qui a effectivement plus ou moins existé, mais ne représentait pas les Ukrainiens. Les cosaques et les Ukrainiens étaient deux sociétés bien séparés, qui ne s’appréciaient pas beaucoup.

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    • Fritz // 04.11.2022 à 21h35

      @J : le discours mensonger prétendant que l’URSS avait été battue « à la fin de la guerre froide » n’est pas antérieur à 1992. En 1989 et 1990, au moment du lever du rideau de fer, de l’ouverture du mur de Berlin, des « événements de l’Est » comme on disait alors, personne ne prétendait qu’un bloc l’avait emporté sur l’autre.

      C’est ce discours mensonger, ce passé recomposé qui a conduit à la situation gravissime actuelle : les States encourageant et consolidant le coup d’État de Kiev en février 2014, c’est comme si l’URSS avait encouragé er consolidé un coup d’État communiste en Californie en 1962, avec comme perspective l’intégration de la Californie au pacte de Varsovie.

      Quand on sait comment les States ont réagi à l’installation des missiles soviétiques à Cuba, il y aurait eu de quoi déclencher une petite trentaine de guerres nucléaires. Poutine est patient, très patient, mais le bloc occidental est allé beaucoup trop loin dans sa démence.

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      • Grd-mère Michelle // 05.11.2022 à 13h40

        @Fritz « La guerre froide » fut une guerre (un affrontement) commerciale ainsi que d’influence politique et culturelle: en ce sens, on peut dire que l’URSS, institué et dominé par des « dirigeants » russes, a été sapé, battu, détruit.
        Hélas, la « démence » (principalement la mégalomanie) n’est pas l’apanage du « bloc occidental », mais un enchaînement de cause à effet, « contaminant », qui repose sur l’emploi de la force(donc des armes) et de la subversion (par la propagande médiatique) et anéantit les bienfaits de la concertation.

        Le contraire de la folie n’est pas « la normalité » (que la « société de consommation » tente d’imposer par la glorification de la possession) mais bien la sagesse(qui consiste à réaliser son propre équilibre mental pour réussir à partager équitablement les ressources de notre biotope, la terre, afin de préserver l’équilibre naturel des espèces vivantes interdépendantes qui la peuplent).
        « Lorsque l’humanité sera enfin sage,
        nous passerons de la compétition dans l’individualisme
        à l’individualité dans la coopération. »
        Colette Magny en 1963

        Heureusement, une grande partie de la jeunesse mondiale, portée par son élan vital généreux, refuse la logique mortifère de ses ascendant-e-s et nous montre le chemin de la conciliation pro-active et salvatrice.
        Pas étonnant qu’elle soit tant moquée, dévalorisée…

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  • Olivier77 // 04.11.2022 à 08h29

    Quand les termes annexion de la Crimée apparaissent dans un texte, on a compris quelle position a l’auteur.
    Si on avait voulu réellement travailler avec les Russes, on n’aurait pas cherché à faire une révolution orange, à détruire des gazoducs. On les avait déjà titillé lors du dépeçage de la Yougoslavie. A croire que certains grands malades y voient le diable.
    Je ne reconnais plus cette société, pourrie comme une vieille planche moisie. Elle est malsaine, égoïste, américaine.

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    • Jean // 04.11.2022 à 10h52

      @Olivier77,

      La liberté d’expression devrait reculer puisque il semblerait que l’hypocrisie gagne du terrain…

      « Le Président turc a blâmé l’Occident pour son indifférence envers la famine sévissant sur le continent africain, alors qu’il « donne une leçon d’humanité » au monde. C’est honteux que les souffrances de millions de personnes soient ignorées, a-t-il martelé.  »

      J’ai connu les occidentaux plus prévenants lorsqu’il s’agissait d’offrir des vaccins anti-covid aux populations africaines…

        +10

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    • Cévéyanh // 05.11.2022 à 10h00

      Nous comprenons aussi la position de l’auteur par aussi le mot « jérémiades » pour décrire les paroles de Poutine.
      Pour autant, c’est lui et les personnes qui obéissent et qui sont en accord qui sont parties attaquer un autre pays, détruire par le fait en utilisant des armes sur le territoire de ce pays. Le font-iels seul réellement, sont-iels les uniques responsables de la destruction des bâtiments, des environnements où vivent une population ? Iels ont fait ce choix même si certaines personnes pensent qu’iels n’avaient pas le choix. Iels ne se défendent pas, iels ne protègent pas seulement les populations du Dombass.

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      • JPP // 07.11.2022 à 10h52

        Ce qui se passe actuellement en Ukraine suit jusqu’à présent l’étude détaillée à la demande des USA qui avait été étudiée ET publiée par la RAND corporation en 2019 pour effondrer économiquement la Russie en utilisant le détonateur Ukrainien en poussant Poutine à déclencher une Guerre. Cela explique l’intense jubilation qu’a exprimé Bruno Lemaire annonçant qu’on allait couler la Russie par des sanctions sans précédents.
        Poutine a été systématiquement poussé à la faute et a anticipé son action pour des raisons majeures contre l’avis défavorable de membres très importants de son entourage.

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        • Cévéyanh // 09.11.2022 à 19h55

          Pouvez-vous préciser « a anticipé son action pour des raisons majeures »?

          « Poussé à la faute » ne veut pas dire qu’il n’est pas responsable de son acte comme ceulles qui ont choisit de le suivre (à tous les échelons, responsabilité plus ou moins élevé) sans minimiser non plus la responsabilité des actions des humains politiques occidentaux et ukrainiens. Il n’est pas parti armé, tout seul, en Ukraine. Il a envoyé des troupes de soldats (de concitoyens/concitoyennes russes) qui pouvaient probablement perdre la vie.

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  • Louis // 04.11.2022 à 09h00

    Les décisions fortes ne peuvent être prises que par des autorités puissantes, hors qui dirige le monde occidental et singulièrement les USA aujourd’hui.. Faut-il attendre une guerre pour voir émerger des Churchill des Roosevelt, des de Gaulle..

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  • RGT // 04.11.2022 à 09h30

    De toutes façons, les causes initiales de cette guerre sont totalement imputables aux occidentaux (sous la tutelle des USA – il suffit simplement de consulter les FAITS (entre autres le comportement de Victoria Nulland qui distribuait des petits pains aux plus « énervés » lors du Maïdan ou de son célèbre « Fuck the UE » qui aurait dû entraîner une réaction importante des « élites » €uropéennes…

    Quant à la Crimée, les habitants de cette péninsule ne VOULAIENT SIMPLEMENT être rattachés à leur pays d’origine et l’ont massivement signifié lors d’un référendum contraire aux désirs occidentaux, USA en tête (qui voulaient récupérer annexer une base en mer noire pour « endiguer » la Russie).
    Ensuite, les accords de Minsk (totalement désapprouvés par les USA, ne l’oublions pas) qui n’ont JAMAIS été appliqués par les signataires, particulièrement occidentaux et ukrainiens ont finalement rendu toute possibilité d’apaisement strictement impossible.

    N’oublions surtout pas que le référendum organisé par la Russie dans les territoires actuellement contestés (et qui a été approuvé par des observateurs internationaux mais boycotté par les occidentaux), bien qu’ayant été fait sous les bombardements intenses des larbins des USA, ont donné entre 86% et 98% de résultats positifs selon les régions pour le rattachement à la Russie…

    Que l’on cesse de nous fatiguer… Quand l’Otanistan attaque un pays qui ne lui a rien fait et qui ne risque pas de l’attaquer c’est une « intervention humanitaire » mais quand un pays menacé tente de se défendre c’est une « agression intolérable ».

    Et bien sûr, au lieu de laisser à la population locale le choix de son destin on jette de l’huile sur le feu et ce sont les populations €uropéennes (qui n’ont rien demandé) qui payeront le prix fort pour le plus grand profit de leur « grand-frère ».

    Il faudrait faire exploser l’UE et l’OTAN (qui n’a plus de raison réelle d’exister depuis 1991) pour que la paix s’installe durablement en Europe.

    Les seules interventions des russes depuis la chute de l’URSS ont toujours été purement défensives (pour leur sécurité ou celle de populations locales amies PROCHES) contrairement à celles (nombreuses et sanglantes) du « camp du bien » très loin de leurs frontières…

    Les russes ne sont pas des enfants de cœur mais leurs adversaires occidentaux sont infiniment pires.

      +41

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    • Manuuk // 04.11.2022 à 13h19

      « bien qu’ayant été fait sous les bombardements intenses des larbins des USA, ont donné entre 86% et 98% de résultats positifs selon les régions pour le rattachement à la Russie… »

      Il est strictement impossible d’avoir ce taux d’adhésion à un référendum. 98% de résultats positifs dans des conditions démocratiques !!

      Juste ce score permet de savoir que le référendum a été truqué. C’est comme placer un revolver sur la tête d’une personne et lui dire :  » Maintenant tu peux voter ».

      Je peux lire beaucoup d’inepties, mais celle-là est trop grosse.

        +4

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      • vert-de-taire // 04.11.2022 à 13h53

        Un peu de raison et d’empathie SVP

        si vous aviez demandé aux resistants en 1945 s’ils voulaient l’indépendance de la France quel taux de oui ?

        Après 8 ans de bombardements et qqs milliers de tués et blessés par le pays dont vous êtes légalement citoyen, vous continuez à vouloir rester dans ce pays ?
        Si après un coup d’Etat, le gouvernement vous empeche de parler votre langue et celles de vos ancêtres ??? et vous terrorise pour vous en convaincre …

          +23

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        • Manuuk // 04.11.2022 à 15h48

          Justement des raisons et de l’empathie j’en ai aussi pour ces habitants qui voient la Russie comme un agresseur, ceux qui les voient comme les destructeurs de leurs paix. Oui, il y en a.

          Regardez votre exemple. Vous parlez des résistants, mais il y a eu aussi des collabos et plein en France. Et pas seulement 2%. Et si vous ne demandez qu’aux résistants, vous truquez le référendum.

          Je veux simplement dire qu’un référendum en pleine période de guerre n’est pas une issue démocratique, ni d’un côté, ni de l’autre.

          C’est juste une soumission administrative au plus fort. Je ne vais pas faire celui qui ne voit pas.

            +6

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        • Manuuk // 12.11.2022 à 12h38

          Et bien maintenant on peut voir ce qui va se passer du référendum de Kherson : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendums_de_2022_en_Ukraine_occup%C3%A9e#:~:text=Dans%20le%20secteur%20de%20Sloviansk,encore%20aux%20mains%20de%20Ukrainiens.

          Il y a eu un résultat de 87,05% de pour au moment de la domination russe alors que l’ancien maire de Kerson qui était Igor Kolykhaïev, contre russe.

          Et maintenant avec la domination ukrainienne, on refait un référendum ?

          Je vous le donne tout de suite le résultat : 70% pour l’annexion à l’Ukraine.

          Cqfd

            +0

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  • egdltp // 04.11.2022 à 09h46

    Pour parler il faut être deux et je ne vois pas actuellement VVP disposé à échanger. Il a posé ses conditions qui ne sont pas acceptées par l’Ukraine. Rien dans son attitude montre qu’il est près à discuter. De plus le but premier de son agression est d’empêcher la réussite de l’organisation « occidentale » pour un peuple proche culturellement de celui qu’il dirige de la manière que nous connaissons.
    C’est la même situation que la Chine vis à vis de Hong Kong et de Taiwan. Vous avez vu comment cela s’est passé dans l’ex-colonie britannique.
    Maintenant, soit nous acceptons que notre modèle n’a pas le droit d’être mis en oeuvre par certains peuples, fin de l’universalisme des droits de l’homme, soit nous nous battons directement ou indirectement pour cela.
    Fort de l’aphorisme du pasteur Martin Niemöller, je pense que nous devons être clair sur les conditions d’une reprise du dialogue, arrêt des combats et retour à la situation ante 24/02/2022, et continuer notre soutien à l’Ukraine et à son peuple.

      +2

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    • patoche // 04.11.2022 à 10h37

      Oui arrêt des combats, et retour de la situation ante le coup d’Etat du maïdan.

        +25

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    • Orhan // 04.11.2022 à 11h17

      L’universalisme que nous proclamons n’est qu’un simple particularisme que le monde nous rappelle chaque jour qui passe.

      Notre universalisme doit justifier le quasi traité d’annexion économique que l’UE a signé avec l’Ukraine en 2015 et source du contentieux avec la Russie ? C’est drôle, personne ne parle de ce traité qui organise clairement l’Ukraine comme un bon sous-traitant, notamment de l’Allemagne (évidemment puisque l’UE c’est l’Allemagne), l’Ukraine qui se doit évidemment de « respecter » toute l’orthodoxie économique imposée par Francfort. Je crois que vous voyez trop l’Occident comme tenant le rôle du bon, alors que, comme la Russie, comme la Chine, nous avançons nos intérêts, mais avec notre touche d’hypocrisie qui nous caractérise.

      L’universalisme des droits de l’homme…elle est bien bonne celle-là, elle sort d’où ? Celle des « migrants » noyés quotidiennement dans la Méditerranée et la Manche ? Celle des Afghans civils (innocents cela va sans dire) tués quotidiennement par des drones US ? Ou les paysans du sahel appelés Terroristes, pour justifier de les bombarder avec nos Rafale… ?

      Tout ça c’est du marketing, l’Occident est barbare, comme la Russie peut l’être également, comme le sont en fait toutes les élites de tous les pays du monde ou presque, comme cela l’a toujours été en fin de compte. Et à la barbarie, on rajoute lors des moments critiques le sadisme.

        +16

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    • Lt Briggs // 04.11.2022 à 14h28

      « soit nous acceptons que notre modèle n’a pas le droit d’être mis en œuvre par certains peuples, fin de l’universalisme des droits de l’homme…»

      On a déjà entendu ce discours en prélude à la seconde guerre du golfe. On sait ce qui reste du projet néoconservateur de Grand Moyen-orient. Si les droits de l’homme étaient vraiment le sujet, les occidentaux en général et les Américains en particulier ne livreraient pas des armes aux Saoudiens et aux Émiratis pour écraser le Yémen, ne soutiendraient pas aveuglément la politique israélienne d’apartheid, n’affameraient pas les Cubains et les Vénézuéliens, etc.
      C’est un choc d’empires qui se disputent la suprématie. Bien évidemment, aucun ne va dire qu’il se bat pour augmenter sa puissance, pour accaparer des richesses ou empêcher l’autre de les avoir. Les occidentaux se drapent en défenseurs acharnés de la liberté, les Russes qualifient le peuple ukrainien de nazis ou nient carrément son existence… Chacun sa propagande. Les accords de Minsk auraient pu être la solution, encore fallait-il y croire et donc les mettre réellement en œuvre.
      Aussi attaché que je sois à une société libérale (malgré tous ses excès), je ne suis absolument pas favorable à l’idée d’imposer ce modèle aux autres par la force, car c’est contre-productif. Et l’universalisme par les armes, c’est une contradiction dans les termes.

        +14

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    • john // 04.11.2022 à 22h38

      Sauf erreur de ma part, Zelensky a signé un décret (début octobre 2022) qui interdit toute négociation avec Poutine !

        +6

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  • Olivier MONTULET // 04.11.2022 à 10h14

    Mauvaise analyse, car se fonde sur des fausses prémices (issue directement de la propagande de l’OTAN).

      +9

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    • egdltp // 04.11.2022 à 10h29

      Pouvez vous préciser où je me trompe ? Oui je sais que la France et l’Allemagne ont été en dessous de tout sur le suivi des accords de Minsk. Ma connaissance des rapports de l’OSCDE sur ce qui se passait sur la ligne de front post 2014 me fait croire que la mauvaise volonté était des deux cotés, ukrainien comme « séparatiste ».
      Maintenant si vous avez des éléments factuels et sourcés sur le biais que présente mon raisonnement, je suis preneur.
      La simple patience et le jeu électoral pouvait améliorer la situation des-dits séparatistes. Je crois avoir lu que l’image de VZ n’était pas au top avant l’attaque des russes. Maintenant si vous pensez que VVP est tombé dans un piège de l’Occident en attaquant…

        +2

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      • azuki // 04.11.2022 à 11h20

        Les gouvernements de la France comme de l’Allemagne n’ont pas respecté Minsk car les USA les tiennent par les couilles. C’est Biden-le corrompu lui même qui le dit. Au passage le fils de Biden a rapporté une fortune à la famille Biden grâce à la corruption en Ukraine protégée par l’État US.

          +12

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  • DVA // 04.11.2022 à 10h54

    lol…Nos’ médias ‘ parlent tous depuis quelques temps ‘d’Armageddon nucléaire’ et tous passent de la pub tout juste après…affaire classée donc…Par contre, l’Otan bien installée en Europe décrépie économiquement , pourra engager des mercenaires ‘ venus des pays de l’Est pour la plupart et d’autres de régions paupérisées…pour ‘ gérer ‘ les chaos dans ce qui restera de son ‘ pré carré’!…

      +5

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  • Savonarole // 04.11.2022 à 11h12

    Pour l’instant, la seule menace atomique en Ukraine c’est les furieux qui balancent des projectiles sur des centrales nucleaires : ça n’est même pas évoqué de loin par l’article.
    Tiens , autre point pas évoqué : les contrats de renouvellement du parc nucléaire Ukrainien … accordés sans appel d’offre à Westinghouse… un bon paquet de dollars ça.
    Enfin, dernier point qui m’amuse beaucoup : la pseudo volonté de négotiation. Nous avons ici un cas grâve de dissonance cognitive de la part de gens qui croient encore que sanctionner un pays c’est l’ammener à la table des négotiations. Et c’est pas en répétant un mensonge qu’on en fait une vérité. Quand un crackhead te fais les poches pour la cinquième fois , tu lui parles plus : tu lui casse ses jambes à la barre à mines.

      +15

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    • azuki // 04.11.2022 à 11h25

      Au passage, les furieux qui balance des projectiles sur les centrales sont essentiellement Ukrainiens. Il y a aussi beaucoup de désinformation la dessus (comme sur tout). Il y a quelque temps on a présenté dans la pressitude une photo d’un «missile Russe» planté dans un toit d’une centrale, avec une photo moins cadrée a dessein, on voit qu’il s’agit non pas d’un missile mais d’une cheminée.

        +14

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  • Lev // 04.11.2022 à 12h21

    On pourrait rappeler que lorsque les Russes demandaient aux dirigeants Européens de faire respecter les accords de Minsk par l’Ukraine, ces dirigeants européens armaient déjà Zelinski ; la polémique de savoir ki c kacommencer est un peu dépassée…
    On constate maintenant que cette guerre est une guerre contre les peuples : ukrainien et russes d’abord qui voient leur jeunesse mourir et vivent ( pour l’ukrainien avant tout) dans des conditions lamentables. On constate également que les pseudos mesures de boycottage se retournent contre les populations européennes qui voient leurs conditions de vie se dégrader pendant que les uns et spéculent et que les autres engrangent des superprofits.
    Il faut arrêter cette sale guerre qui remet en cause les conditions d’existence de l’ensemble des peuples ; en Italie, en Allemagne, en Espagne, en Grande Bretagne des manifestations se déroulent pour demander la paix et l’arrêt des politiques réactionnaires. On est un peu en retard chez nous…

      +19

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    • vert-de-taire // 04.11.2022 à 14h05

      ***Il faut arrêter cette sale guerre … ***

      Pour arrêter une guerre il faudrait que les décideurs, les mafieux étatsuniens, le fassent.
      Et pour que les décideurs le fassent il faudrait que les raisons de la faire disparaissent.

      Tant que la guerre dure, ILS se gavent.
      Alors pourquoi cesser ?

      Le vieux plan de destruction de la Russie n’est toujours pas réalisé.
      Alors pourquoi cesser ?

      Aucune puissance au monde n’a montré de quoi nuire à ces mafieux ?
      Alors pourquoi cesser ?

      Question suivante ?

        +7

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      • Lev // 04.11.2022 à 15h17

        Question suivante ?
        Pourquoi cesser cette sale guerre ?
        Mais très égoïstement pour sauver ma peau dans un premier temps (l’ambiance nucléaire promise ne me plaît guère) , éventuellement pour sauver ce qui fut la civilisation et puis pour stopper les Américains comme ils ont été stoppés en Corée, au Vietnam, en Afghanistan.
        Bon, ça n’a pas toujours été positif mais presque moins pire qu’en Yougoslavie, Irak, Syrie, Lybie…
        Et puis pour arrêter de rester dans son fauteuil en se lamentant

          +5

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        • vert-de-taire // 04.11.2022 à 19h22

          ***Mais très égoïstement pour sauver ma peau dans un premier temps***

          c’est une excellente raison que je partage.

          je prenais le point de vue des salopards dominants occidentaux (en fait étatsuniens, les autres sont des larbins vénaux), c’est à dire des responsables de la guerre contre la Russie.
          L’Ukraine est la chèvre qu’on attache et sacrifie pour attirer le loup dans un piège.
          Les populations de l’UE sont aussi sacrifiées aux bon plaisir des salauds…

          Pour arrêter la sale guerre des etatsuniens, il faudrait qu’on puisse exprimer nos souhaits et les transformer en ordres et en actes. Un rêve sous un régime qui nous empêche de savoir ce qui se passe (en censurant et interdisant les nouvelles produites par la Russie … radio paris ment).
          Qu’une proportion de citoyens disent ça suffit à nos dominants (qui parait-il sont nos representants) et se détache de la tutelle de l’Empire.

          Jamais les dirigeants fortunés depuis 200 ans n’ont empêché une guerre, bien au contraire.
          Il serait temps de se déprendre de la dictature des ultra-riches….

          Mais je pense que c’est trop tard, trop de surveillances et d’hypnotisés et débilités. À mon avis le pire avance à grands pas, tout le montre et les puissants y contribuent activement.

            +9

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  • Dominique65 // 04.11.2022 à 13h18

    « aussi […] politiquement correct que cela puisse être »
    Traduction malheureuse me semble-t-il puisque l’original (as hard and politically difficult as that will be) entend plutôt le contraire, soit un politiquement incorrect.
    Cordialement.

      +1

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  • vert-de-taire // 04.11.2022 à 14h23

    Concernant l’Armageddon :

    L’analyse de la propagande occidentale montre bien que la menace vient du « chapeau noir », le très méchant, Poutine.
    Tous ses propos sont déformés avec un certain talent mais surtout une constance dont l’orientation donne à penser : le méchant sera à l’origine de l’Armageddon.
    En contradiction parfaite avec les propos tenus.

    Cela signifie que nos cerveaux sont parfaitement bien conditionnés pour qu’en cas d’explosion nucléaire, la propagande pourra dire : il l’a fait sans que nous en doutions,
    et ajouter : nous répliquons légitimement. Badaboum…

    Et nous retrouverons le modèle classique des mafieux etatsuniens depuis des dizaines d’années : ah regardez les méchants ont attaqué, on doit les détruire !!
    La liste si longue de l’usage cette pratique qu’on m’en dispensera.

    ET voilà comment ILS justifient (envers les gueux) TOUTES les guerres, toutes les destructions violentes.

    Et le pire dans l’histoire, c’est que la propagande est si bien faite que nous croyons qu’ils y croient !
    Qu’à force de dire des çonneries, ils s’en çonvaiquent.
    Si si, le méchant Poutine est vraiment sur le point d’utiliser le nucléaire,
    puisque tout le monde vous le dit.
    et puis ça pète (par exemple une sale bombe bricolée par des larbins de l’OTAN)..

    et merci, j’aurais vécu; ma vie et qqs millions avec moi, pourrie par ces mafieux.
    Haro sur le baudet (pour ceuces qui connaissent l’histoire).

      +12

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  • petitjean // 04.11.2022 à 14h35

    Il faut le dire :
    il y a aux USA des fanatiques prêts pour un conflit nucléaire. Biden n’est qu’une marionnette, ce n’est pas lui qui dirige.

    Les USA, en tout cas certains membres de l’état profond, veulent toujours contrôler le monde, lui imposer l’ordre américain.

    Je pense que ces « fanatiques » ne peuvent pas concevoir un monde multi polaire, un monde qui veut s’affranchir de l’ordre américain. Ces « fanatiques » ne veulent pas lâcher leur jardin européen, et, par dessus tout, empêcher, par tous les moyens, un rapprochement entre l’Europe occidentale et la Russie.

    Les « démocrates » sont décidés à aller jusqu’au bout, même au prix d’un conflit nucléaire.

    Dans cette affaire, dans ce drame, la Russie, qui a été d’une extraordinaire patience, ne renoncera pas non plus. Réécoutons les discours du président Poutine. Et le peuple russe est avec son président

    Seul un changement de majorité aux USA peut amener des négociations. Les états européens sont sous le joug américain et ils ne comptent pas pour le futur règlement de ce conflit.

    Il m’arrive aussi, dans mes humeurs, de souhaiter que les USA se prennent une formidable raclée pour foutre enfin et définitivement la paix au monde entier : I have un dream !…..

    « Il y a ceux qui font la guerre, et il y a ceux qui créent les conditions pour qu’elle advienne. Qui est le plus à blâmer »

    Montesquieu

      +15

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    • Dominique65 // 04.11.2022 à 16h52

      « il y a aux USA des fanatiques prêts pour un conflit nucléaire »
      … mais une de moins au Royaume-Uni depuis que Liz Truss a été virée. Toujours aussi fanatique, mais désormais prête à rien. 😉

        +9

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    • Yves Démiurge // 04.11.2022 à 18h44

      C’est vrai, j’ai moi aussi ce fantasme que les États-Unis soient enfin remis à leur juste place et nous fichent la paix. Je crains cependant que cela n’arrivera pas de si tôt tant les rapports de force me semblent tout de même bien équilibrés (entre OTAN et Russes) et l’entêtement réciproque immense; ce qui promet que la guerre va encore durer. Le conflit peut se refroidir mais j’ai comme l’impression que malheureusement nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

        +7

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