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27.octobre.202227.10.2022 // Les Crises

En s’engageant à défendre Taïwan contre toute attaque chinoise, Biden rend la guerre plus probable

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En s’engageant à défendre Taïwan contre toute attaque chinoise, le président a rendu la guerre avec la Chine beaucoup plus probable.

Source : Responsible Statecraft, Michael D. Swaine
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Crédit éditorial : Gints Ivuskans / Shutterstock.com

Le président Biden nous a fait faire un grand pas vers un conflit avec la Chine. Lors d’une interview accordée à l’émission 60 Minutes, il a répété ses déclarations passées selon lesquelles les États-Unis entreraient en guerre avec la Chine si celle-ci attaquait Taïwan. En faisant cela dans le cadre d’un entretien préparé (et non, comme par le passé, comme une remarque apparemment spontanée et improvisée), il a maintenant levé toute ambiguïté quant à savoir s’il pensait vraiment ce qu’il a dit à ces autres occasions. Il ne fait plus aucun doute que cela représente un changement dans la politique américaine.

Tous les Américains et les alliés des États-Unis devraient considérer la déclaration du président avec une grande inquiétude, pour de nombreuses raisons. Premièrement, il a engagé les États-Unis dans ce qui serait une guerre majeure (et avec une puissance nucléaire, rien de moins) sans avoir obtenu l’approbation du Congrès, comme l’exige la Constitution des États-Unis. Même dans le cas de plusieurs traités de sécurité officiels, signés avec des alliés tels que le Japon et la Corée du Sud, les États-Unis ne s’engagent qu’à « …agir pour faire face au danger commun conformément à leurs procédures constitutionnelles. »

Biden est allé bien au-delà en engageant les États-Unis à envoyer des troupes pour défendre l’île en cas d’attaque, apparemment dans pratiquement toutes les circonstances. Il n’a pas conditionné la défense américaine à une attaque chinoise non provoquée contre Taïwan, laissant plutôt entendre qu’une telle attaque devrait être « sans précédent ». Eh bien, toute attaque directe sur l’île principale de Taïwan serait sans précédent. Donc, oubliez les processus constitutionnels ou la conditionnalité. Biden déclenchera de lui-même une guerre avec la Chine si Taïwan est attaquée, mettant ainsi en danger les vies et les ressources des États-Unis.

Deuxièmement, Biden a maintenant largement détruit le peu qui restait de la politique américaine d’une seule Chine et l’ambiguïté stratégique qui la sous-tend : une politique qui, dans les années 70, a amené Pékin à s’engager à rechercher une unification pacifique comme priorité absolue. Cette entente, qui a maintenu la paix dans le détroit de Taïwan pendant des décennies, est aujourd’hui sous assistance respiratoire (si elle n’est pas déjà morte). Bien sûr, beaucoup ont affirmé avec une grande confiance que Pékin avait déjà abandonné son soutien à l’unification pacifique, de sorte que l’engagement de Biden est simplement une réponse à cette nouvelle réalité. Pourtant, ces affirmations apparemment solides comme le roc reposent sur de la glace fine.

Il n’y a pas de preuve concluante que Pékin a renoncé à l’unification pacifique, bien qu’il ait certainement multiplié ses propres efforts de dissuasion militaire, ce qui est et devrait être très préoccupant. Et pourtant, Biden a renoncé à l’ambiguïté stratégique. Par conséquent, il est maintenant risible, non seulement pour les Chinois, mais probablement pour de nombreux alliés des États-Unis, que les porte-parole américains continuent à essayer de faire le ménage après Biden en déclarant que rien n’a changé dans la politique américaine. Washington ne peut pas à la fois fournir une garantie de sécurité à Taïwan, le traitant ainsi comme un allié lié aux intérêts vitaux de sécurité des États-Unis, et en même temps assurer de manière crédible aux Chinois qu’il ne traite pas l’île comme un État souverain.

Troisièmement, la déclaration de Biden met les alliés des États-Unis en danger et ne leur donne pas la possibilité d’éviter une telle trajectoire. Les États-Unis ne pourraient pas intervenir avec succès dans une guerre avec la Chine au sujet de Taïwan sans utiliser les bases américaines au Japon, et éventuellement en Corée du Sud. Cela laisserait les deux pays ouverts à une attaque chinoise. Et pourtant, le président américain a maintenant engagé le pays dans une action qui mettrait directement en danger ces alliés, sans avoir obtenu leur approbation au préalable. Et il n’est pas du tout certain que Tokyo ou Séoul donneraient leur accord s’ils n’avaient pas d’abord été attaqués par Pékin. Biden les a donc placés dans une situation quasi-impossible. Ils ne doivent pas être contents.

Quatrièmement, la Chine ne sera en aucun cas dissuadée par les remarques de Biden. La plupart des analystes estiment que Pékin part déjà du principe que Washington tentera d’intervenir militairement si la Chine attaque Taïwan et renforce ses capacités pour faire face à cette éventualité, tout en s’efforçant d’améliorer son influence non militaire sur l’île. Les remarques de Biden ne font que donner des armes supplémentaires à ceux qui, en Chine, plaident en faveur d’un renforcement de la dissuasion militaire au détriment de toute forme de garantie ou d’influence non militaire. Et ne vous y trompez pas : en d’autres termes, la déclaration claire de Biden ne fera qu’intensifier le cercle vicieux de l’escalade vers le conflit sans obliger Pékin à se comporter de manière plus modérée.

Cinquièmement, la déclaration de Biden encourage davantage Taïwan à ne pas se préoccuper de sa propre défense. Avec un engagement clair du président américain à défendre l’île, ceux qui, à Taïwan, s’opposent à des sacrifices accrus pour augmenter considérablement les capacités militaires de l’île auront plus de marge de manœuvre. La réalité est que Taïwan doit faire beaucoup plus pour assurer sa propre défense. Et pourtant, par ses remarques, Biden a maintenant sapé les efforts de Washington et de certains à Taipei pour encourager ce renforcement autonome de Taïwan. Ainsi, des vies américaines sont maintenant en jeu pour défendre un peuple qui ne fera pas ce qui est nécessaire pour se défendre.

En outre, en déclarant dans son entretien que c’est « leur [c’est-à-dire Taïwan] décision » de déterminer si elle souhaite être indépendante, Biden contredit les déclarations antérieures des États-Unis affirmant que le sort de Taïwan devrait être décidé pacifiquement et sans coercition par les deux côtés du détroit. Plus troublant encore, il laisse entendre que les États-Unis n’auraient pas leur mot à dire dans une telle décision, ce qui est bien sûr absurde. Si une telle décision pouvait entraîner les États-Unis dans un conflit avec la Chine, il ne fait aucun doute que Washington exercerait une influence décisive sur Taipei pour la prendre. Il ne fait également aucun doute que la majeure partie de la communauté internationale s’opposerait à une telle décision si elle était prise sans l’assentiment ou l’approbation de la Chine.

Enfin, la déclaration de Biden offre une plus grande marge de manœuvre aux politiciens et responsables américains qui pensent que Taïwan doit être considéré comme un atout stratégique qui doit être refusé à la Chine. De ce point de vue, si les États-Unis s’engagent au préalable et sans ambiguïté à défendre Taïwan en cas d’attaque, c’est forcément parce que la perte de l’île constituerait un coup dur pour les intérêts vitaux des États-Unis en matière de sécurité. Par conséquent, l’argument est que les États-Unis doivent s’assurer que la Chine ne puisse pas prendre l’île en augmentant considérablement la présence militaire américaine près de Taïwan, y compris, peut-être, en stationnant des forces américaines sur l’île. Ce serait un pas en avant assuré vers la guerre.

Enfin, ce qui rend la remarque de Biden particulièrement étonnante, c’est qu’elle contredit directement les arguments qu’il avait avancés dans une tribune libre du Washington Post en mai 2001. À l’époque, le sénateur Biden vantait les nombreux avantages de la politique américaine d’ambiguïté stratégique en critiquant une déclaration dans laquelle George W. Bush mettait en doute cette politique.

Apparemment, tous ces avantages ont disparu, et les dangers précités peuvent être négligés, simplement parce que l’armée chinoise représente une plus grande menace potentielle pour Taïwan. C’est un calcul imprudent. Le président Biden doit repenser sa vision de la question de Taïwan et commencer à tenir un discours plus responsable.

Source : Responsible Statecraft, Michael D. Swaine, 23-09-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Urko // 27.10.2022 à 08h23

Que les États-Unis unis défendent leurs intérêts tels qu’ils les perçoivent sous couvert de défense du monde libre et autres prétextes malhabiles, qui cela surprend-il ? Que des gens croient à la sincérité de ces prétextes peut à la rigueur s’entendre… même s’il faut rester bien mal réveillé, après les saccages us un peu partout sur la planète, pour accorder le moindre crédit à ces fadaises. Mais que certains s’imaginent qu’un pays aurait reçu le droit – et de qui au fait ? – d’intervenir partout dans le monde, cela m’épatera toujours. Pour rappel, personne, ni divin ni humain, n’a jamais conféré ce rôle aux États-Unis. Personne. Jamais. Ils se le sont auto attribué. Or, l’interprétation assez vaste qu’ils font de cette possibilité auto-allouée, illégitime bien que très avantageuse, devient dangereuse pour la paix désormais.

Le régime de Xi Jinping tient du repoussoir ? Oui, mais de quel droit Biden s’en mêlerait-il ? Ce droit n’existe pas : aucun pays n’a reçu des autres un mandat de justicier planétaire. Et puis si les États-Unis mettent leur nez dans les affaires d’autrui dès que cela les arrange, un jour, d’autres pays devenus puissants militairement s’octroieront ce droit et en feront usage à tort et à travers. Abuser de ses droits constitue une mauvaise idée ; abuser de droits imaginaires relève du brigandage. Les G.I.s n’ont pas plus leur place à Taiwan qu’ils ne l’avaient eue en Irak ou au Vietnam, pas davantage que ne l’auraient des soldats chinois au Mexique. Les États-Unis Unis ont déjà assez semé la mort ces dernières décennies, non ?

18 réactions et commentaires

  • Fritz // 27.10.2022 à 07h22

    « En s’engageant à défendre Taïwan contre toute attaque chinoise », Biden viole le droit international et piétine la diplomatie de son propre pays. Car les États-Unis ne reconnaissent qu’une seule Chine, représentée par la République populaire de Chine, et dont Taïwan est une province séparatiste.

    Que diraient les Américains et les Zeuropéens si la Chine s’engageait à défendre le Texas ou le Delaware contre toute attaque américaine ?

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  • UBU_53 // 27.10.2022 à 08h11

    Une seule et unique chose intéresse les faucons US: La guerre, la guerre, la guerre, la guerre ………
    Le seul et unique moyen de réguler la population en massacrant des jeunes à tour de bras
    J’ai oublié le tripotage de virus: cf: covid
    Le meilleur moyen d’engranger des profits colossaux à vitesse grand V
    Pendant ce temps là les politiques instigateurs des massacres de militaires et de civils, eux, restent bien au chaud et à l’abri
    Donc guerre contre la Russie par Ukraine interposée …. guerre contre la Chine …. territoire à détruire reste à définir
    Et Ensuite ??????? guerre contre les ours blancs en Arctique ou guerre contre les manchots en Antarctique
    Quel avenir serein et radieux ……..

      +19

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  • Urko // 27.10.2022 à 08h23

    Que les États-Unis unis défendent leurs intérêts tels qu’ils les perçoivent sous couvert de défense du monde libre et autres prétextes malhabiles, qui cela surprend-il ? Que des gens croient à la sincérité de ces prétextes peut à la rigueur s’entendre… même s’il faut rester bien mal réveillé, après les saccages us un peu partout sur la planète, pour accorder le moindre crédit à ces fadaises. Mais que certains s’imaginent qu’un pays aurait reçu le droit – et de qui au fait ? – d’intervenir partout dans le monde, cela m’épatera toujours. Pour rappel, personne, ni divin ni humain, n’a jamais conféré ce rôle aux États-Unis. Personne. Jamais. Ils se le sont auto attribué. Or, l’interprétation assez vaste qu’ils font de cette possibilité auto-allouée, illégitime bien que très avantageuse, devient dangereuse pour la paix désormais.

    Le régime de Xi Jinping tient du repoussoir ? Oui, mais de quel droit Biden s’en mêlerait-il ? Ce droit n’existe pas : aucun pays n’a reçu des autres un mandat de justicier planétaire. Et puis si les États-Unis mettent leur nez dans les affaires d’autrui dès que cela les arrange, un jour, d’autres pays devenus puissants militairement s’octroieront ce droit et en feront usage à tort et à travers. Abuser de ses droits constitue une mauvaise idée ; abuser de droits imaginaires relève du brigandage. Les G.I.s n’ont pas plus leur place à Taiwan qu’ils ne l’avaient eue en Irak ou au Vietnam, pas davantage que ne l’auraient des soldats chinois au Mexique. Les États-Unis Unis ont déjà assez semé la mort ces dernières décennies, non ?

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    • Lt Briggs // 27.10.2022 à 08h51

      « Et puis si les États-Unis mettent leur nez dans les affaires d’autrui dès que cela les arrange, un jour, d’autres pays devenus puissants militairement s’octroieront ce droit et en feront usage à tort et à travers »

      Mais ils font ça quotidiennement et depuis toujours ! On les appelle « puissances régionales » : la Russie dans son étranger proche, l’Iran sous le Chah, Israël au Proche-Orient, etc. Concernant Taïwan, les deux points de vue se défendent. D’un côté une guerre civile impitoyable commencée il y a un siècle entre les communistes et les nationalistes et que seule la protection américaine de l’un des deux camps a empêché de trouver sa conclusion. Il y a bien interférence d’une puissance extérieure dans les affaires chinoises.
      D’un autre côté, une société démocratique de plus de 20 millions d’habitants qui pourrait du jour au lendemain se réveiller dans un pays totalitaire sans avoir été consultée. Valider ça, c’est tuer l’ONU, un peu comme les guerres d’Éthiopie (1935-35) et d’Espagne (1936-39) ont entraîné la fin de la SDN.
      Je partage votre analyse sur l’imposture que représente la position américaine. C’est à l’ONU de régler cette question. C’est trop facile pour les Américains d’affaiblir l’institution internationale, par exemple en gelant leur contribution à son budget, et ensuite de se présenter comme seul acteur ayant le poids nécessaire pour s’exprimer au nom de tous.

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      • Urko // 27.10.2022 à 14h22

        Intervenir dans son périmètre proche est vital pour tout état qui a une puissance à préserver. Les Etats Unis ont de mon point de vue raison de ne pas laisser, par exemple, l’URSS installer des missiles nucléaires à Cuba. Mais que feraient ils à Taiwan ? Ils ont, j’insiste, une conception beaucoup trop vaste de ce qui relève de leurs intérêts immédiats. Ils croient disposer d’un mandat planétaire, qu’ils n’ont jamais reçu pourtant, et cela paraît plus que déraisonnable. Leurs fantastiques moyens technologiques créent bien sûr la tentation d’y recourir, mais s’ils veulent rester le maître ils devraient intégrer que savoir quand ne pas utiliser sa force reste plus important que de savoir quand l’utiliser. À mon sens, ils l’utilisent trop souvent, comme un tyran. Le terme « abuser de droits imaginaires » me paraît adapté pour décrire leur action en ce moment. Comme si l’absence de nouveaux conflits militaires pendant le mandat Trump les avait tellement frustrés qu’ils voudraient rattraper le temps perdu en agressant tout le monde, alliés inclus… car ils ne nous loupent pas.

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      • Auguste Vannier // 28.10.2022 à 13h39

         » Valider ça, c’est tuer l’ONU »
        A ce compte là Les US ont déjà tué l’ONU bien des fois en intervenant bien au-delà de leur sphère régionale sans mandat voire en violant ou détournant les résolutions de l’ONU.

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    • Actustragicus // 27.10.2022 à 18h54

      Quelque part, Macron commet la même erreur en écrivant que « La paix aujourd’hui ne saurait être la consécration de la loi du plus fort » : c’est cette illusion qu’il existerait un droit et des valeurs universelles qui est le problème – au lieu de reconnaître que, ben si, en matière internationale, il n’y a que la loi du plus fort, et la Realpolitik.

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    • azuki // 28.10.2022 à 13h03

      J’ai entendu un artisan canadien dire: «Le problème quand vous négociez avec un américain US, c’est que son seul objectif est de vous baiser». Je crois que à l’échelle micro comme macro, ça résume très bien ce «problème» !

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    • Chabert // 01.11.2022 à 09h45

      « Le régime de Xi Jinping tient du repoussoir ? »

      Ce n’est pas le problème des américains, ce n’est qu’un prétexte de plus. Ils n’en ont rien à faire des natures des régimes de par le monde, rien.

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  • Denis Monod-Broca // 27.10.2022 à 09h11

    Le roi sacré des tribus primitives était une victime en instance de sacrifice. Il était vénéré, alternativement aimé et détesté. Tout-puissant, son destin n’en était pas moins d’être accusé des pires crimes et de finir à la casserole. Pour que cela se passe bien ainsi, qu’il soit bien gravement coupable, il commettait rituellement des crimes affreux : les ethnographes décrivent par exemple des incestes rituels. Cela avait lieu en période de crise, lorsque se faisait sentir le besoin d’un rituel collectif qui ferait revenir la paix autour de la pierre des sacrifices.
    Les USA sont le roi sacré du monde, le roi sacré de la tribu des nations. Ils se livrent, rituellement, comme pris par une nécessité qui les dépasse, à des crimes affreux. Provoquer la Russie, provoquer la Chine, cela fait l’unanimité contre eux. Ils le sentent. Ils sont comme portés par notre besoin collectif d’avoir un coupable à accuser tous ensemble et à sacrifier, eux, notre roi sacré…
    Et si nous retrouvions la raison ? et si la France sortait de ce courant furieux qui nous emporte ?

      +5

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  • Savonarole // 27.10.2022 à 11h23

    C’est quoi le but ? Faire croire que la désagregation de l’occident c’est la faute des autres ?
    Ha il faut pas avoir l’air faible , dont acte , mais est-ce une raison pour se forcer à avoir l’air con ?
    J’ai l’impression de voir une espèce de fuite en avant dans « la politique par d’autres moyens » faute de politique tout cours sans doutes … on a une chute de la biodiversité , il fait chaud partout , y a de moins en moins de ressources disponibles , et comme solution il a : la guerre.
    Comme disent les djeun’s : OK BOOMER !
    On peut pas l’envoyer chez Orpéa qu’il arrète de nous les briser menues et qu’on se mette à vraiment régler les problèmes de ce temps ?

      +4

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  • Thierry // 27.10.2022 à 12h49

    Mais qu’ils ouvrent donc un deuxième front ! La suite sera alors très claire…

    L’Histoire bégaie, comme disait je ne sais plus qui.

    Thierry

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    • jp // 27.10.2022 à 21h08

      Karl Marx : « L’histoire ne se répète pas, elle bégaie »

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    • Larousse // 28.10.2022 à 13h26

      Therry, je vous approuve… et je ne vois pas où est le problème ? Où dites le moi? Jusqu’à présent l’UE a constamment, obstinément suivi la stratégie américaine ! Donc oui, non seulement il est souhaitable que l’UE s’aligne sur Les USA, qu’elle soutienne et même encourage l’indépendance de Taïwan, afin d’enclencher la guerre contre la Chine…. D’ailleurs, je ne comprends même pas pourquoi Mme Ursula Von der Leyen…. n’a pas enclenché une campagne d’hostilités contre l’Indonésie et la Malaisie sur leurs lois « islamistes et anti-drogues trop sévères » afin d’ouvrir aussi le 3e front. Non je ne comprends pas pourquoi….ps. [modéré]

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  • john // 27.10.2022 à 21h02

    Nous serions très heureux de lire l’appréciation du site sur le rapport Marco Polo qui a été distribué dernièrement aux membres du congrès. Ce pavé me semble être une bombe A.

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    • Auguste Vannier // 28.10.2022 à 13h50

      Bah! un énième fake rapport…
      Après avoir tant menti, manipulé les media et les opinions, justifié l’injustifiable, lire ce genre de littérature devient une perte de temps.
      Et puis, est-ce qu’un rapport a jamais changé quelque chose ?

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      • john // 28.10.2022 à 21h35

        Fake, apparemment pas car il est issu de l’ordinateur de Hunter Biden, et les informations sont sourcées !
        Ceci dit vous avez peut-être raison sur l’inutilité de ces rapports qui finissent à la benne….mais le distribuer à la veille des midterms peut avoir son effet sur le résultat des scrutins.
        P.S : cette affaire est connue (sans les détails) depuis 2019 !

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  • Louis // 29.10.2022 à 10h35

    Sans être historien, j’ai cru comprendre que dans sa riche histoire la Chine préférait à la guerre faire du commerce en créant des dettes à son avantage. En l’espèce elle doit regarder les pays en particulier les nôtres comme de belles boites de bonbons. Ensuite regardons ce que nous la France et l’Angleterre pays civilisés ont fait à la Chine au 19ième siècle allant jusqu’à détruire un chef d’œuvre qui s’appelait le palais d’été. Il faut que Victor Hugo sauve une miette de morale avec sa magnifique lettre au capitaine Butler « … Voilà ce que la civilisation fit à la barbarie… Les autorités sont parfois des bandits, les peuples jamais… ». Il y aurait une morale à restituer le magnifique Bric à Brac qui dort quelque part en France. Quant au Japon croyez-vous que la Chine a oublié le calvaire de Nankin.

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