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Quel sang, quel argent ?

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Source : Consortium News, William J. Astore, 21-03-2019

21 mars 2019

Les hauts généraux américains ne trouvent aucune issue à une guerre sans fin, écrit William J. Astore pour TomDispatch.

« Veni, Vidi, Vici », s’est vanté Jules César, l’un des plus grands capitaines de guerre de l’histoire. « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ».

La secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, s’est fait l’écho de cette célèbre phrase, résumant l’intervention militaire de l’administration Obama en Libye en 2011 – avec une légère modification. « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort », a-t-elle déclaré en riant à propos du meurtre de Mouammar Kadhafi, le dirigeant autocratique de ce pays. Notez cependant ce qu’elle a omis : le mot « vici » ou victoire. Et comme, ce faisant, elle avait raison, puisque au cours de ce siècle, les invasions, les occupations et les interventions de Washington en Afghanistan, en Irak, en Libye et ailleurs n’ont jamais produit quoi que ce soit qui ressemble, même de façon vague, à une seule victoire décisive et durable.

« L’échec n’est pas une option » était en 1995 la phrase choc emblématique du film sur le sauvetage dramatique de l’équipage d’Apollo 13 lors de la mission vers la lune en 1970, mais si un tel film devait être réalisé sur les guerres américaines et leurs résultats moins que vici-esques [triomphants NdT] aujourd’hui, il faudrait corriger cette phrase à la Clintonienne en disant « Nous sommes venus, nous avons vu, nous avons échoué ».

Les guerres sont des entreprises hasardeuses, destructrices et imprévisibles, il serait donc peu surprenant que les chefs militaires et civils américains échouent parfois dans leurs interminables efforts martiaux, et ce en dépit de la supériorité écrasante de la puissance de feu de la « plus grande force militaire du monde ». Et cependant, la question est là : Pourquoi toutes les guerres américaines de ce siècle ont-elles complètement foiré et que diable ces dirigeants ont-ils appris de ces échecs récurrents ?

Les preuves dont nous disposons prouvent que, au moins pour nos hauts dirigeants militaires, la réponse serait : rien du tout.

Commençons par le général David Petraeus, celui qui a connu la gloire lors de « la flambée » de la guerre en Irak. Bien sûr, il tombera brièvement en disgrâce en 2012, alors que directeur de la CIA, il partage de façon tout à fait inacceptable des informations hautement confidentielles avec sa biographe avec laquelle il entretient une liaison. En 2007, en Irak, le « Roi David » (comme on le nommait à l’époque) était considéré comme un exemple parmi les meilleurs et les plus brillants en Amérique. Érudit-soldat titulaire d’un doctorat de Princeton, le général « insurgé » avait la recette parfaite – une résurgence des techniques de contre-insurrection de l’époque du Vietnam – pour stabiliser l’Irak envahi et occupé. Il a été l’homme qui a su arracher la victoire alors que les mâchoires se refermaient sur une défaite imminente. (On parle là d’une fable peu digne d’Ésope !)

Petraeus procédant à l’évaluation d’un soldat de l’armée nationale afghane au camp Dwyer, dans le sud de la province de Helmand, en mai 2011. (Sergent Jesse Stence)

Bien qu’il ait pris sa retraite de l’armée en 2011, Petraeus reste en quelque sorte un pionnier en matière de pensée conventionnelle en ce qui concerne les guerres américaines menées par le Pentagone, ainsi qu’au sein du Washington Beltway [idiome américain utilisé pour décrire des questions qui sont, ou qui semblent être, importantes principalement pour les fonctionnaires du gouvernement fédéral américain, les lobbyistes …NdT]. Et malgré le bourbier en Afghanistan (qu’il a largement contribué à approfondir), malgré les destructions généralisées en Irak (dont il aurait une part de responsabilité), malgré le chaos en Libye, il continue sans relâche à promouvoir l’idée qu’il est nécessaire de poursuivre à jamais une guerre « durable » contre le terrorisme mondial ; en d’autres termes, toujours plus, et sans rien changer.

Dans une entrevue récente, voici comment il l’exprime :

« Ma conviction est que la lutte contre les extrémistes islamistes est une lutte dont nous n’allons probablement pas voir la fin au cours de notre vie. Je pense qu’il s’agit d’un combat qui durera une génération, qui donc exige un engagement de chaque instant. Mais bien sûr, il n’est possible de le soutenir que si le coût en termes de dépense de sang et de dépense financière est soutenable. »

Son commentaire fait penser à une blague datant de la Seconde Guerre mondiale concernant le général George S. Patton, aussi connu sous le nom de « old blood and guts » [vieux sang et tripes NdT]. Certains de ses hommes de troupe répondait à ce surnom en disant oui, c’est bien ses tripes, mais c’est notre sang. Quand des hommes comme Petraeus jugent de la soutenabilité supposée de leurs guerres en termes de sang et d’argent, la première question devrait être : Le sang de qui, l’argent de qui ?

En ce qui concerne la guerre afghane de Washington, qui est dans sa 18e année et qui ressemble de plus en plus à une défaite dévastatrice, Petraeus admet que les forces américaines « n’ont jamais eu de stratégie de sortie ». Ce qu’ils avaient cependant, dit-il, « c’était une stratégie pour nous permettre de continuer à atteindre nos objectifs… avec la réduction des dépenses en terme de sang et d’argent ».

Considérons cette formulation comme une version renversée du fameux « décompte des corps » de la guerre du Vietnam. Au lieu de tenter de maximiser le nombre de morts de l’ennemi, comme le général William Westmoreland a tenté de le faire de 1965 à 1968, Petraeus suggère que les États-Unis devraient réduire au maximum le nombre de morts américains (ce qui se traduit par une publicité minimale chez nous), tout en minimisant l’« argent » dépensé. En gardant les dollars américains et les sacs mortuaires à un bas niveau (que les Afghans soient damnés), la guerre, insiste-t-il, peut être poursuivie non seulement pendant encore quelques années, mais pour les générations futures. (Il cite les engagements de troupes de l’OTAN et la Corée du Sud dans les années 70 comme modèles raisonnables).

Parlons d’un manque de stratégie de sortie ! Et il parle aussi d’une insurrection afghane persistante de « dimension industrielle » sans noter que les actions militaires américaines, y compris les frappes de drones et le recours croissant à la puissance aérienne, font de plus en plus de morts parmi les civils, ce qui ne fait qu’alimenter cette même insurrection. Pour lui, l’Afghanistan n’est rien de plus qu’une « plate-forme » pour les opérations régionales de contre terrorisme et il faut donc tout faire pour éviter la plus grande des horreurs : le retrait précipité des troupes américaines.

En fait, il suggère que si les forces irakiennes formées et équipées par les Américains se sont effondrées en 2014, lorsqu’elles ont été attaquées par des groupes relativement restreints de militants de Daech, plus précisément, la faute en revient aux troupes américaines retirées trop rapidement. Il ne fait aucun doute qu’il se passera la même chose si le président Trump réitère cette « erreur » en Afghanistan. (Les piètres résultats des forces entraînées par les États-Unis ne révèlent jamais, bien sûr, la preuve d’une faillite de Washington, mais sont bien la manifestation de la nécessité de « garder le cap »).

La critique de Petraeus est, en fait, une version subtile du mythe du poignard dans le dos. Sa conviction profonde : l’armée américaine est toujours sur le point de réussir, que ce soit au Vietnam en 1971, en Irak en 2011 ou en Afghanistan en 2019, si seulement des commandants en chef indécis ne tiraient pas le tapis sous les pieds de l’armée américaine.

Bien sûr, tout cela n’a aucun sens. Commandée par nul autre que le général David Petraeus, l’offensive afghane de 2009-2010 s’est révélée être un échec lamentable, comme l’a été, en fin de compte, sa campagne irakienne de 2007. Les efforts déployés par les États-Unis pour former des forces autochtones fiables (où que ce soit dans le Grand Moyen-Orient et l’Afrique en proie à des conflits) n’ont pas non plus été couronnés de succès. Pourtant, la réponse de Petraeus est toujours la même : plus de troupes et de conseillers américains, plus d’entraînement, de bombardements et de meurtres, le tout à répéter à des niveaux  » durables  » pour les générations à venir.

Selon lui, l’alternative est trop terrible pour être envisagée :

« On doit faire quelque chose contre [l’extrémisme islamique], sinon ils vont cracher de la violence, de l’extrémisme, de l’instabilité et un tsunami de réfugiés non seulement dans les pays voisins, mais… chez nos alliés d’Europe occidentale, sapant leur situation politique intérieure. »

Il ne fait ici aucune mention de la façon dont les invasions américaines en Afghanistan et en Irak ont propagé la destruction et, en fin de compte, un « tsunami de réfugiés » dans la région. Aucune mention non plus de la façon dont les interventions et les bombardements américains en Libye, en Syrie, en Somalie et ailleurs contribuent à « vomir » de la violence et à générer une série d’États en faillite.

Des réfugiés Irakiens dans un établissement jordanien, février 2012. (ECHO/D.Cavini via Flickr)

Et étonnamment, en dépit d’un vrai manque de périodes « vici », les médias américains continuent de considérer le Roi David comme l’homme à qui demander conseil sur la façon de mener et de gagner les guerres qu’il a tant contribué à perdre. Et au cas où vous voudriez commencer quand même à vous inquiéter un peu, il offre maintenant des conseils sur des sujets encore plus dangereux. Il a commencé à commenter la nouvelle « guerre froide » qui a maintenant le vent en poupe à Washington, une ère à venir – comme il le dit – de « nouvelles rivalités entre grandes puissances » avec la Chine et la Russie, une ère, en fait, de « guerre multi-sectorielle » qui pourrait se révéler beaucoup plus difficile que « la capacité asymétrique des terroristes, extrémistes et insurgés que nous avons combattus en Irak et en Syrie, en Afghanistan ou ailleurs, surtout depuis le 11 septembre ».

Pour Petraeus, même si c’est demain que le terrorisme islamique disparaissait et non dans plusieurs générations, l’armée américaine serait toujours engagée dans la surenchère de la menace de la Chine et de la Russie. J’entends déjà les caisses du Pentagone se déchaîner pour sortir du cash !

Et en fin de compte, voici ce qui est le plus frappant dans les leçons de guerre que donne Petraeus : dans sa vision de l’avenir, aucune notion de paix. Au lieu de cela, que ce soit par le biais du terrorisme islamique ou de la rivalité entre grandes puissances rivales, l’Amérique fait face à des menaces insurmontables dans un avenir à long terme. Faisons lui crédit d’une chose : si elle est adoptée, sa vision pourrait garantir la pérennité d’un financement de l’État en matière de sécurité nationale étant donné ce qui est attendu de stupéfiant dans les générations à venir, au moins jusqu’à ce que l’argent soit épuisé et que l’empire américain s’effondre.

Deux généraux éminents tirent des leçons de la guerre en Irak

David Petraeus reste le général américain le plus connu de ce siècle. Sa pensée, cependant, est tout sauf unique. Prenons deux autres généraux de haut rang de l’armée américaine, Mark Milley et Ray Odierno, qui ont tous deux contribué récemment à la rédaction de l’histoire officielle de la guerre en Irak et qui nous disent ce que nous devons savoir sur la pensée actuelle au Pentagone.

Publié en janvier dernier, le récit de l’opération Liberté pour l’Irak dans l’histoire de l’Armée est détaillé et controversé. Achevé en juin 2016, sa publication en a été repoussée en raison de désaccords internes. Comme l’a dit le Wall Street Journal en octobre 2018 : « Les hauts gradés se sont inquiétés de l’impact que les critiques émises dans l’étude pourrait avoir sur la réputation des officiers en vue et sur le soutien du Congrès à l’institution ». Ces inquiétudes étant apparemment apaisées, l’étude est maintenant disponible sur le site Web du Collège de guerre de l’Armée.

La guerre en Irak a vu le renversement de l’autocrate (et ancien allié américain) Saddam Hussein, une déclaration rapide de « mission accomplie » par le président George W. Bush, et la chute de ce pays dans l’occupation, l’insurrection, la guerre civile et le chaos. Qu’est-ce que l’armée aurait dû apprendre de tout cela ? Le général Milley, maintenant chef d’état-major de l’Armée et candidat pressenti par le président Trump pour le poste de commandant des chefs d’état-major interarmées, est très clair sur les enseignements à tirer :

« L’OLI [Opération Liberté pour l’Irak] est un rappel sans équivoque : les avantages technologiques et les bombes guidées planantes ne peuvent pas à eux seuls emporter la décision ; la promesse de guerres courtes est souvent trompeuse ; les objectifs, les moyens et les méthodes doivent se trouver à l’équilibre ; notre armée doit comprendre le type de guerre dans laquelle nous sommes engagés afin d’éventuellement s’adapter ; les décisions en temps de guerre sont prises sur le terrain dans la boue et la poussière ; et des facteurs intemporels comme le rôle des hommes et du hasard, la détermination de l’ennemi, tout cela influence l’issue d’une guerre. »

En fait, il ne s’agit pas ici de leçons. Ce sont des fadaises militaires. Ce n’est pas toujours le côté qui a les meilleures armes qui gagne. Les guerres de courte durée peuvent se transformer en guerres longues. L’ennemi a son mot à dire sur la façon dont la guerre est menée. Ce qui manque à ces gens là, c’est le sens de la responsabilité de l’armée dans la mauvaise gestion spectaculaire de la guerre en Irak. En d’autres termes, mission accomplie pour le général Milley.

Le général Odierno, qui a fait faire cette étude et a servi en Irak pendant 55 mois, fait couler plus d’encre encore en prétendant, comme Milley, que l’armée a appris de ses erreurs et s’est adaptée, devenant encore plus réactive et meurtrière. Voici mon résumé de ses « leçons » :

  • Une technologie de pointe ne garantit pas la victoire. Le savoir-faire et l’art de la guerre demeurent essentiels.
  • Pour être vainqueurs dans une guerre d’occupation, les soldats ont besoin de connaître l’environnement, y compris « les conséquences politiques et sociales locales de nos actions… Lorsque les conditions sur le terrain changent, nous devons être prêts à réexaminer les hypothèses qui sous-tendent notre stratégie et nos plans et à changer de cap si nécessaire, peu importe la dure réalité », tout en formant de meilleurs « leaders stratégiques ».
  • L’armée doit être encore renforcée parce que la « puissance terrestre » est vitale et que les troupes américaines ont été « débordées lors des engagements en Irak et en Afghanistan, et que la décision de limiter nos effectifs sur les deux théâtres a eu de graves conséquences opérationnelles ».
  • La guerre d’Irak a mis en lumière une armée dotée d’une capacité « étonnante » à « apprendre et à s’adapter au milieu d’une guerre que les États-Unis étaient sur le point de perdre ».

Chars américains patrouillant à Bagdad, 14 avril 2003. (U.S. Marine Corps, via Wikimedia.)

L’essentiel de ce qu’il faut retenir des « leçons » d’Odierno : l’armée a appris, s’est adaptée et a triomphé. Elle mérite donc les remerciements de l’Amérique et encore plus de moyens, y compris l’argent et les ressources nécessaires pour poursuivre les guerres futures avec encore plus de succès. Il y aurait cependant une autre façon de comprendre ses leçons : que l’armée a surévalué la technologie, que les compétences au combat ont fait défaut, que les efforts pour travailler avec les alliés et les forces irakiennes ont régulièrement échoué, que les dirigeants de l’armée ont manqué des compétences nécessaires pour gagner, et qu’en premier lieu ça a été une pure folie que de se lancer dans une guerre mondiale contre le terrorisme.

En ce qui concerne ces défaillances, ni Milley ni Odierno n’ont quoi que ce soit de pertinent à dire, car ils se concentrent uniquement sur la façon d’assurer le rôle prépondérant de l’armée dans les futures versions de ces guerres. En bref, leur critique timide, ne fait pas grand-chose pour prévenir de futures catastrophes. Tout comme les réflexions de Petraeus, ils ne peuvent envisager de mettre un point final au processus – pas de victoire à célébrer, pas de retour vers une Amérique qui serait « un pays normal dans une époque normale ». Dans la vision de leur avenir (et donc du nôtre), il n’y a que la guerre et de plus en plus de guerre.

Le pays inconnu

Quand on parle de ces guerres futures – c’est-à-dire, de plus encore de la même chose – cela m’a rappelé le sixième film de Star Trek, « Le Pays Inconnu ». Dans cet opéra spatial, créé en 1991 alors que l’Union soviétique implosait, la paix règne enfin entre la Fédération quasi-démocratique (pensez : les USA) et l’Empire belliciste Klingon (pensez : l’URSS). Même l’implacable guerrier-capitaine de la Fédération, James T. Kirk, apprend en rechignant à enterrer le phaser avec les « bâtards » Klingons qui ont tué son fils.

À l’époque, j’étais un jeune capitaine de l’armée de l’air américaine et, avec la fin vraisemblable de la guerre froide, mes collègues et moi avons osé parler, sinon de paix éternelle, du moins de « paix » comme étant notre pays inconnu à nous – et pas seulement celui de Star Trek. Nous étions nombreux à l’époque, même nous, militaires, qui attendions avec impatience ce que l’on appelait alors les « bienfaits de la paix ».

Mais cette terre inconnue, que les Américains ont ensuite aperçue si brièvement, reste encore inexplorée à ce jour. La raison en est assez simple. Comme l’écrit Andrew Bacevich dans son livre « Abus de confiance », « Pour le Pentagone [en 1991], la paix représentait une menace concrète et imminente » – ce qui signifie qu’il fallait trouver de nouvelles menaces, des « États voyous » de toutes sortes. Et c’est ça qu’on a fait, on les a trouvés.

Voilà pourquoi il n’est pas surprenant que les généraux américains aient tiré si peu de leçons valables de leurs pertes du XXIe siècle. Ils continuent de penser qu’une « guerre infinie » est nécessaire et il leur est impossible de comprendre en quoi une guerre sans fin et un état de guerre en perpétuel développement à Washington sont les ennemis de la démocratie.

La question n’est pas de savoir pourquoi ils pensent ainsi. La question est de savoir pourquoi tant d’Américains partagent leur vision. L’avenir c’est maintenant. N’est-il pas temps pour les États-Unis de chercher à envahir et à occuper une toute autre « terre » : un pays inconnu – un avenir – dont la paix serait le maître mot ?

Lieutenant colonel à la retraite (USAF) et professeur d’histoire, William J. Astore écrit régulièrement pour TomDispatch. Son blog personnel est « Bracing Views ».

Source : Consortium News, William J. Astore, 21-03-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

RGT // 06.05.2019 à 08h33

Finalement, les USA se sont contentés, depuis 1945, d’attaquer des pays faibles et sans armement.

Ce qui aurait dû se traduire par des combats faciles (vu la disproportion des forces et des matériels en présence) s’est systématiquement transformé en débâcle cinglante pour la simple raison qu’il sont strictement incapables de concevoir qu’une population possédant un petit peu le sens de l’honneur n’acceptera jamais d’être soumise au diktat de types qui sont prêts à reculer dès qu’ils sentent le moindre danger pour leurs petites fesses joufflues.

Ils pensent sincèrement que l’argent peut tout acheter mais ne sont absolument pas prêts (du moins les « grands stratèges ») à payer de leur propre sang leurs « visions libératrices ».

Ce qui s’est passé avec la Corée, le Vietnam, l’Afghanistan,, l’Irak, la Libye et la Syrie (et tant d’autres pays) n’est que le prémisse de ce qui pourrait arriver si les USA s’attaquaient à plus forte partie.

Les « élites » occidentales ont transformé la population en moutons bien effrayables afin d’asseoir leur domination sur leur pré-carré.
Ce faisant, ils en ont aussi fait de pitoyables combattants qui en aucun cas (hormis quelques psychopathes) seront prêts à aller se sacrifier pour défendre quelque cause que ce soit.

C’est réellement le nivellement par le bas, qui commence au niveau politique et se termine dans toutes les strates de la société, même à l’échelon militaire.
Aller chercher les russes et les chinois. Au moins le problème de l’exceptionnalisme sera définitivement résolu car en plus de soldats motivés ils ont aussi la technologie.

36 réactions et commentaires

  • Linder // 06.05.2019 à 07h42

    Les buts de guerres ont échoués ? Je ne sais plus quel responsable américain, vers 2003, parlait de renvoyer l’Irak au moyen-âge … Si quelqu’un peut me retrouver la citation… En attendant, l’objectif semble atteint …

      +12

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  • la vieille gauloise // 06.05.2019 à 08h15

    Quel sang ?? Les jeunes générations ne veulent plus se battre pour des buts mégalos et inutiles ….c’ est la fin de l’ Empire américain
    mondialiste de plus nous sommes entrés dans un  » hiver demographique » à l’ échelle mondiale avec quelques nuances selon les pays mais globalement …. » this is the end my friend…. » ( the Doors )

      +0

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    • Graindesel // 07.05.2019 à 08h16

      « Les jeunes générations ne veulent plus se battre pour des buts mégalos et inutiles …c’ est la fin de l’ Empire américain. »

      Pas si vite hélas! Il reste les mercenaires et surtout les djihadistes. Baghdadi restera en vie tant que l’empire aura besoin de lui.

        +2

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  • RGT // 06.05.2019 à 08h33

    Finalement, les USA se sont contentés, depuis 1945, d’attaquer des pays faibles et sans armement.

    Ce qui aurait dû se traduire par des combats faciles (vu la disproportion des forces et des matériels en présence) s’est systématiquement transformé en débâcle cinglante pour la simple raison qu’il sont strictement incapables de concevoir qu’une population possédant un petit peu le sens de l’honneur n’acceptera jamais d’être soumise au diktat de types qui sont prêts à reculer dès qu’ils sentent le moindre danger pour leurs petites fesses joufflues.

    Ils pensent sincèrement que l’argent peut tout acheter mais ne sont absolument pas prêts (du moins les « grands stratèges ») à payer de leur propre sang leurs « visions libératrices ».

    Ce qui s’est passé avec la Corée, le Vietnam, l’Afghanistan,, l’Irak, la Libye et la Syrie (et tant d’autres pays) n’est que le prémisse de ce qui pourrait arriver si les USA s’attaquaient à plus forte partie.

    Les « élites » occidentales ont transformé la population en moutons bien effrayables afin d’asseoir leur domination sur leur pré-carré.
    Ce faisant, ils en ont aussi fait de pitoyables combattants qui en aucun cas (hormis quelques psychopathes) seront prêts à aller se sacrifier pour défendre quelque cause que ce soit.

    C’est réellement le nivellement par le bas, qui commence au niveau politique et se termine dans toutes les strates de la société, même à l’échelon militaire.
    Aller chercher les russes et les chinois. Au moins le problème de l’exceptionnalisme sera définitivement résolu car en plus de soldats motivés ils ont aussi la technologie.

      +42

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  • weilan // 06.05.2019 à 08h53

    Un demi siècle de guerres US tous azimuths et ses millions de morts n’ont peut-être pas eu les résultats promis par ces généraux multi étoilés, mais ont rapporté des zillons de dollars aux lobbies de l’empire militaro-industriel !
    Empire contre lequel nous mettait en garde Dwight Eisenhower lors de son dernier grand discours, ne l’oublions jamais. Il ne fut malheureusement pas entendu.
    Toutes ces guerres rapportent un « pognon de dingue » à ces hommes discrets qui hantent les rives du Potomac.

      +31

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    • gotoul // 06.05.2019 à 09h44

      C’est un peu comme pour l’industrie pharmaceutique : si tu guéris le malade il ne te rapporte plus d’argent. Pour l’industrie de l’armement si tu gagnes la guerre c’est la fin du robinet à dollars.
      Il est possible que les US maîtrisent complètement leurs tactiques dans le but unique de jackpot éternel. Il a dû y avoir un moment de panique à la chute de l’URSS, mais tel un chat le lobby a su retomber sur ses pattes.

        +17

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      • Haricophile // 06.05.2019 à 10h47

        Je crois que ils savent fabriquer des ennemis sans l’URSS. Je crains que leur haine atavique de l’URSS ne soit réelle et dépasse très largement la rationalité de gens sains d’esprit. Comme pour Cuba et la Corée du Nord. D’ailleurs, le mot « gouvernement communiste » les fait déborder d’une haine délirante, quelle que soit la vraie nature actuelle dudit gouvernement.

          +15

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        • calal // 06.05.2019 à 13h33

          la haine de la russie s’explique tres bien par la volonte d’empecher l’unite du  » continent-monde » europe (les cerveaux,les bras,l’agriculture)-la russie (les matieres premieres)-la chine(grand marche interieur).Une fois cette unite faite,ce continent n’aurait plus besoin de commercer avec les puissances « maritimes » (japon,ru,us).

            +15

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  • Eric83 // 06.05.2019 à 09h30

    « Pourquoi toutes les guerres américaines de ce siècle ont-elles complètement foiré et que diable ces dirigeants ont-ils appris de ces échecs récurrents ? »

    Parce que le principal but n’est pas de gagner des guerres mais de faire des guerres parce que c’est un très juteux business pour certain et le pouvoir grandissant du complexe militaro-industriel. ( Le Général Petraeus, viré de son poste de directeur de la CIA en 2012 pour fuite de documents ultra-secrets… est depuis 2013 chairman de KKR Global Institute, une filiale du fonds d’investissement KKR, l’un des plus importants fonds d’investissement au monde ).

    Ce qui change nettement le contexte de ces guerres depuis le 21 ème siècle, c’est qu’elles sont sous-traitées par les US à des entreprises américaines de mercenaires et/ou à des « proxys » comme au Proche-Orient.

    Du coup, les US, ne sont pas en guerre mais font la guerre…et pas pour la démocratie.

    Au sujet du pouvoir trans-national du complexe militaro-industriel, de son influence sur le politique, j’invite à regarder une courte et passionnante série TV australienne – 2 x 6 épisodes – nommée « Secret City »; série qui, sur le fond, se révèle plus proche de la réalité que de la fiction.

      +23

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  • Rond // 06.05.2019 à 09h43

    Un jardinier, ça jardine. Une pensée de marteau ne voit que des clous à enfoncer, etc. Qu’attendre de plus d’un guerrier sinon de servir son industrie ? Sauf que ce dernier est adossé quasi exclusivement à un « pouvoir » politique … et inversement, décuplant ainsi leur pouvoir de nuisance. Lequel sert les intérêts de l’autre et quels sont ces intérêts ? Ça dépend, comme dirait Zézette … Lequel sert l’intérêt des peuples ? Quel peuple, de lui-même, engagerait une guerre contre un autre ? Quels peuples, prétendument pacifiques, sont parmi les meilleurs fournisseurs d’engins de mort et de cette curieuse idéologie dinosauresque ? Les Zuniens, parmi d’autres, sont chef de file ; et nous, des suiveurs parmi d’autres.
    Quelle perspective pour l’humanité, unique, et la planète, unique !
    Individuellement et collectivement, sommes-nous concernés, responsables, coupables, condamnables, ou pire encore ?
    Apprenons à être.

      +10

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  • Duracuir // 06.05.2019 à 09h43

    N’oublions pas qu’à la base de ces désirs et délires militaires, il y a les financiers et leur mandants, les ploutocrates.
    C’est pour assurer de copieux dividendes aux actionnaires(les gros, les vrais, pas le fretin) de Boeing, Lockheed, General Dynamic, Rockwell, Halluburton, AM General, Chrysler defense, BAE System, Boston dynamics, Iron Works, Northrop Grumman, et des centaines et milliers d’autres qui se repartissent un gâteau de 600 milliards de dollars par an.
    Il serait temps de nommer les vrais responsables
    Les USA ne jettent pas des pays contre le mur à cause de politiciens fous rêvant de domination mondiale. Les USA jettent des pays contre le mur pour gaver toujours plus leurs oligarques, souvent même pas américains eux mêmes.

      +16

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    • René Fabri // 06.05.2019 à 10h10

      Encore une accusation contre les dividendes. Vous n’avez qu’à acheter des actions. Vous verrez que ce n’est pas si facile que vous le croyez. En réalité, les dividendes sont moins intéressants que les plus-values.

        +2

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      • Haricophile // 06.05.2019 à 10h52

        Ça c’est quand on est un actionnaire-prolétaire qui se fait baiser comme tous les « prolétaires » et « actionnaires de la classe moyenne » avec au mieux quelques centaine de milliers de dollars. Pour la truande et la manipulation à grande échelle, il faut beaucoup, beaucoup plus.

        Les petites-moyennes rentes et les patrons de petite-moyennes entreprises qui croient faire partie du même monde que les mafieux des multinationales et de la finance internationale, ça me fait marrer comme une baleine

        ( ̄▽ ̄)ノ_彡☆バンバン!! (rire idiot)

          +24

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      • Duracuir // 06.05.2019 à 11h40

        C’est vachement marrant de faire du Marie-Antoinette:  » vous avez des salaires ou chomage de misère? vous n’avez qu’à acheter des actions ».
        Vous vous rappelez comment ça a fini au fait?

          +14

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      • Pierre D // 06.05.2019 à 18h58

        Les valeurs de l’industrie de l’armement constituent une grande partie des fonds de portefeuille.

        Si vous agiotez sur votre fond de portefeuille je ne donne pas cher de votre avenir dans la finance … même l’armée n’est pas faite pour vous:

        https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/record-de-vente-d-armes-apres-les-dividendes-de-la-paix-on-revient-a-un-monde-dangereux-7787344071

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      • chb // 09.05.2019 à 08h01

        Tiens, c’est vrai, on ne gagne pas toujours quand on joue en bourse. C’est affreux.
        Vous êtes donc un gagne-petit dans ce filon. Epousez l’une des 500 familles, et la « facilité » vous sera soudain accessible. Bonne chance.

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  • jules Vallés // 06.05.2019 à 10h24

    «  »La question est de savoir pourquoi tant d’Américains partagent leur vision. » »
    PROPAGANDE !… et lobotomisation télévisuelle éducative et publicitaire !

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  • Haricophile // 06.05.2019 à 10h32

    Moi j’avais plutôt en tête une autre citation : « Guerre partout, victoire nulle part ».

    Ils ont perdu les guerres géostratégiques au Moyen Orient et pour couper la route entre la Chine et la Russie.

    Ils ont perdu et continuent à perdre le contrôle des énergies, malgré le coup de poker du de la fracturation hydraulique, feu de sapin aux conséquences ruineuses et incalculables pour leur territoire (2 ans de production non rentable et 10 ans a crachoter pour 500 ans à minima d’empoisonnement des nappes phréatiques et des eaux de surface cf. Flint). Au passage ils ont comme nous l’épée de Damoclès du Nucléaire.

    Ils sont en train de perdre de contrôle de la monnaie mondiale et des échanges bancaires.

    Quand la situation sera mûre, il perdront l’Allemagne qui va défendre ses propres intérêts, donc l’Europe si elle n’éclate pas avant.

    Je les vois très mal en point, s’ils ne décident pas de finir en feu d’artifice nucléaire, ils vont être relégué au rang de l’Angleterre qui se croit encore un des maîtres du monde avec ses ersatz d’empire et son anglophonie.

    Et j’ai trouvé très intéressant la thèse sur l’éclatement des USA en plusieurs pays regroupant quelques états, ce qui serait probablement la porte de sortie qui causerait le moins de dommages pour eux comme pour le reste du monde.

    Personne ne peut prédire l’avenir, mais il est quand même certain que le monde géopolitique va très bientôt changer de visage. Même si la Nature et les lois de la physique ne s’en chargent pas beaucoup plus radicalement.

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    • Ovni de Mars // 06.05.2019 à 10h57

      Je crois que c’est depuis la guerre du Vietnam que l’on dit que les USA vont incessamment perdre leur hégémonie ! Ils ont encore des atouts : la lâcheté géostratégique des Européens en particulier des Allemands, leur prédominance dans les nouvelles technologies, les organismes internationaux, les domaines idéologique et culturel et peut-être bientôt leur mainmise sur le pétrole vénézuélien ! Le dollar est encore la monnaie dominante.

      Ceci dit, on peut aussi voir leur puissance comme une énorme baudruche qui gonfle et prête à éclater. Attendons de voir le résultat de la prochaine crise financière

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      • Haricophile // 06.05.2019 à 11h02

        Le pétrole Vénézuélien, je pense que ce n’est pas une simple lubie impérialiste, mais quelque chose de vital, parce que le gaz de schiste n’est pas seulement une horreur environnementale, mais un feu de paille leur ayant servi avant tout comme joker dans leur coups de poker géostratégiques. Le massacre de leur propre territoire ne va pas pouvoir durer très longtemps même s’il est grand.

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        • RGT // 07.05.2019 à 20h56

          Le pétrole vénézuélien a surtout une importance cruciale pour le pétrole de schiste.

          En effet, le pétrole de schiste est très très léger et doit absolument être mélangé à du pétrole plus lourd pour pouvoir être utilisable.
          Si ce pétrole n’était pas si léger il serait strictement impossible de l’extraire par fracturation hydraulique. En fait il est plus proche du gaz que du liquide.

          Le mélanger à du pétrole lourd, certes, mais pas trop quand-même.

          Son utilisation avec les sables bitumineux canadiens de l’Alberta est totalement inenvisageable car ce dernier est à peine capable de servir d’enrobage pour les routes et ne contient même pas de molécules de fuel lourd si polluant qui sert à alimenter les moteurs pourtant peu exigeants (mais très polluants) des cargos.

          Le problème du Venezuela est bien là : Sans son pétrole qui contient (hélas) de nombreux composés volatils mais en plus faibles quantités que le pétrole conventionnel, le pétrole de schiste US, en dehors d’être très coûteux, est totalement inutilisable.

          D’où la nécessité pour les USA de s’approprier ce pétrole par tous les moyens, c’est simplement une question de survie.

          Si le Venezuela décide de vendre sa production à un autre pays, ou plus cher que le souhaitent les compagnies pétrolières occidentales, les USA sont dans la mouise.

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  • Chris // 06.05.2019 à 12h17

    Théorie d’Odierno : « en premier lieu ça a été une pure folie que de se lancer dans une guerre mondiale contre le terrorisme ».
    Sauf que le dit-terrorisme fut leur création…
    Un asile psychiatrique à ciel ouvert, vous dis-je !

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    • Graindesel // 07.05.2019 à 08h24

      Attention, vous allez vous faire censurer pour conspirationnisme!

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  • Myrkur34 // 06.05.2019 à 12h38

    Finalement nous arrivons aux thèses du film « V pour vendetta » datant de 2006. Un état mondial ploutocrate et fascisant légalement.

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  • Xavier // 06.05.2019 à 13h32

    Je suis un peu surpris de la naïveté des propos de l’article. Parler d’echec alors que cette guerre permet aux États-Unis de rester dans une position de dominance me semble vouloir excuser le cynisme et le mensonge systémique sur le fonctionnement politico-économique de l’Occident.

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  • Kokoba // 06.05.2019 à 14h30

    La guerre, c’est la continuation de la politique par d’autres moyens.

    Pourquoi blamer les généraux pour des choses dont ils ne sont pas responsables ?
    Ce sont les politiques qui décident des guerres.
    Ce sont les politiques qui décident des objectifs de ces guerres.

    Les guerres comme l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie n’ont aucun objectif officiel raisonnable.
    On ne peut pas blamer les militaires de ne pas atteindre des objectifs inexistants ou irréalistes.

    Par contre, si l’objectif réel est de détruire le pays, d’en prendre le controle et/ou de le partitionner, alors, il faut reconnaitre que le résultat est plutot bon pour les Américains.

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    • UnKnown // 06.05.2019 à 17h10

      C’est oublier JFK et les implications derrière son assassinat. Si le jeune président était loin d’être un pacifiste, il n’en est pas moins que l’affaire des missiles de Cuba de 62 l’avait lui son cabinet Excomm pas mal refroidis au sujet d’une guerre ouverte avec le bloc soviétique. Sans parler de la rupture nette opérée avec certains éléments de l’appareil sécuritaire US… Qui ont manifestement tout fait pour qu’on ne trouve pas les coupables de l’assassinat. (l’affront du « stalemate » Coréen était mal passé pour les vieux bouchers de l’état Major US, alors voir un blanc bec « reculer » devant les cocos, même après la crise des missiles… Autant s’en passer et faire la guerre tous azimut). Las, après un demi-siècle de « libération » de peuples opprimés à coup de B-52, on a du mal à se défaire de ses traditions…

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  • Pierre D // 06.05.2019 à 18h16

     » It’s the economy, stupid !  »

    Pour trouver une issue, encore faudrait-il manifester l’intention d’en sortir.

    La guerre permanente c’est la poule aux œufs d’or, le tiercé dans l’ordre, plus la divine providence. Il leur faudrait être idiots pour chercher une issue… sauf pour la condamner.

    Une guerre c’est pour défendre des citoyens contre une agression. Ce qui se passe dans les collèges avec les mass murders montre bien que dès qu’on sort des discours sur l’autodéfense la sécurité n’est pas la priorité des USA.

    On pleure sincèrement le dimanche à la messe en encaissant les dividendes d’armes et de destructions par les armes… à distance raisonnable.

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  • Subotai // 06.05.2019 à 19h56

    Guerre: Outil de négociation – Parmi d’autres.
    Raison de la guerre: Nécessité vitale – Opinion toujours totalement subjective des intéressés.
    But de la guerre: Objectif parfaitement défini dont l’obtention par l’usage de la force satisfera la raison de la guerre
    Victoire: Obtention sans conteste du but de la guerre.
    Dans le cas des USA
    La guerre est le seul réel moyen qu’ils ont eu à leur disposition pour négocier depuis longtemps (toujours?).
    Raison de la guerre: Ils estiment que leur mode de vie n’est pas négociable; ce qui en fait une nécessité vitale
    But de la guerre: la prédation en tout genre, sur des objectifs physiques de plus en plus contradictoires pour les Raisons de la guerre.
    Victoire: le résultat observé est que la guerre perdure du fait que les Buts ne sont pas atteint et pire, les Raisons de la guerre – mode de vie (non négociable) – en prend un coup du fait même de la guerre. Ceci est la cause même de l’élection de Trump, de ses tentatives de retraits militaires, de ses rodomontades (prestidigitation) en direction de certains (montrer les crocs).
    Conclusion: Échec.
    Reflux sur tous les fronts. Ce reflux créant du vide que les Restes du Monde ne se contentent que de remplir. Pour l’instant.
    Souhaitons que Trump réussisse a se replier sans trop de pertes. Parce que l’alternative classique dans ces situations est l’offensive des adversaires, la bousculade puis la débandade, pour finir par la poursuite jusque dans les chiottes et la désintégration de l’État.
    Le scénario des Etats désUnis est parfaitement réaliste.
    Même pas nécessaire de traverser les océans.

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  • Paul Atreide // 06.05.2019 à 19h57

    et pour ces gens là, envisager la possibilité de foutre la paix au monde, est elle une idée qui peut emerger dans leur cervelle de malade ou pas?

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    • weilan // 06.05.2019 à 23h09

      La paix ne rapporte rien.
      Les guerres rapportent des trillons de dollars aux heureux (et discrets) membres du complexe militaro-industriel. Un véritable état dans l’état.

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  • Graindesel // 07.05.2019 à 08h04

    « L’échec n’est pas une option » »

    En effet, lire les dossiers présentés ici:

    https://aulis.com/

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  • Myrkur34 // 08.05.2019 à 07h33

    Bon ben, un nouvel incident du Tonkin, prochainement sur les écrans….Dans le détroit d’Ormuz ?
    On nous ressort la politique de la canonnière.

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  • aleksandar // 09.05.2019 à 04h21

    Petite correction
     » Washington Beltway [idiome américain utilisé pour décrire des questions qui sont, ou qui semblent être, importantes principalement pour les fonctionnaires du gouvernement fédéral américain, les lobbyistes …NdT]. »
    Non, le Beltway est le boulevard circulaire de Washington a l’intérieur duquel se trouve la Maison Blanche, les administrations centrales, les ministères, les grands media et les lobbys.
    C’est une référence géographique a l’origine qui par extension désigne  » inside the Beltway « , le pouvoir.
    Et dans un sens plus subversif, le pouvoir US dans son isolement au reste des USA et du monde.
    Dire qu’une idée ou théorie vient  » d’inside the Beltway « est devenu une critique.

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  • traroth // 09.05.2019 à 18h00

    La notion de victoire est quelque chose bien plus floue que ce qu’on pense au premier abord. S’agit-il de triompher de ses adversaires ou d’atteindre ses objectifs ? Pour Noam Chomsky, dans plusieurs de ses livres et notamment dans « La fabrique du consentement », c’est la deuxième option, et c’est pourquoi il considère que les Etats-Unis ont gagné la guerre du Vietnam. Pour lui, le but n’a jamais été de conquérir le Vietnam ou d’en triompher, mais simplement de détruire le pays. Et c’est un objectif qui a été amplement atteint. Des milliers de cas de malformations chaque année à cause de la guerre chimique, des victimes des mines, une économie ramenée au Moyen-Âge… Le Vietnam n’est pas prêt de se relever de l’agression étasunienne ! Quel meilleur moyen de démontrer que « There Is No Alternative » ?

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