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30.avril.201930.4.2019 // Les Crises

Le problème du droit international. Par Lawrence Davidson

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Source : Consortium News, Lawrence Davidson, 11-02-2019

Le 11 février 2019

Les institutions modernes qui freinent la montée de la barbarie s’affaiblissent, écrit Lawrence Davidson.

Plusieurs événements récents suggèrent que le réchauffement climatique n’est pas la seule chose qui menace notre avenir. Comme si elles fonctionnaient sur des voies parallèles, certaines des institutions modernes qui contribuent à la stabilité des sociétés – celles qui freinent la montée de la barbarie – sont fragilisées alors même que l’atmosphère se réchauffe et que les océans gonflent. Dans la poursuite d’intérêts étatiques ou personnels à court terme, certains dirigeants nationaux violent ou ignorent le droit international et, ce faisant, nous mettent tous en danger à long terme.

Le premier exemple est la subversion de la Cour pénale internationale.

Cour pénale internationale à La Haye, Pays-Bas. (Vincent van Zeijst via Wikimedia)

L’un des développements les plus prometteurs qui a suivi la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale – celle qui a provoqué l’Holocauste, la guerre éclair, les bombardements intensifs de l’Europe et l’utilisation des bombes nucléaires contre de grandes villes – a été l’extension et le renforcement du droit international. En 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies, cherchant à donner à ces lois une force réelle, a demandé la création d’une cour pénale internationale. Cet appel a déclenché une résistance parce qu’un tel tribunal empiéterait nécessairement sur la souveraineté de l’État-nation. Il a fallu 54 ans pour que le tribunal soit enfin convoqué et fasse appliquer les lois contre la perpétration de crimes de guerre et autres maux, tels que le génocide.

Pourtant, il y a des pays qui refusent de reconnaître la compétence du tribunal. Il s’agit souvent des États les plus adeptes du comportement barbare qui a failli détruire une bonne partie du globe au cours du XXe siècle. Ces gouvernements menacent maintenant la viabilité même du tribunal. Ainsi, le 28 janvier, il a été rapporté qu’« un juge de haut rang a démissionné de l’un des tribunaux internationaux de La Haye » en raison d’interférences et de menaces venant à la fois des États-Unis et de la Turquie. Le nom de ce juge est Christoph Flügge.

Dans le cas des États-Unis, le problème a commencé lorsque la Cour pénale internationale de La Haye a décidé d’enquêter sur les accusations de crimes de guerre, notamment l’utilisation de la torture, commis par les forces américaines en Afghanistan.

John Bolton : Le Savonarole de l’étatisme. [Jérôme Savonarole est un frère dominicain, prédicateur et réformateur italien, qui institua et dirigea la dictature théocratique de Florence de 1494 à 1498, NdT]

À ce moment-là, le conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump, John Bolton (qui rappelle un Savonarole moderne en matière d’application idéologique), a publiquement menacé les juges de la cour. « Si jamais ces juges s’immisçaient dans les affaires intérieures des États-Unis ou enquêtaient sur un citoyen américain », a-t-il déclaré, « le gouvernement américain ferait tout son possible pour s’assurer que ces juges ne soient plus autorisés à se rendre aux États-Unis – et qu’ils soient peut-être même poursuivis au pénal. »

Il faut dire que : a) torturer les Afghans n’est pas une « préoccupation intérieure des États-Unis ». Et b) de toute évidence, Bolton est un penseur mono-dimensionnel déplorable. Fermement ancré dans une idéologie de droite toute sa vie, il n’a jamais réussi à dépasser le concept de suprématie de l’État-nation. Cela signifie que son approche est insensible aux leçons de l’histoire qui ont montré que l’État-nation est une menace pour la civilisation elle-même. Ainsi, lorsqu’en 2005, le président George W. Bush a nommé John Bolton ambassadeur auprès des Nations Unies, c’est avec la certitude préalable que cet homme ne ressentait que mépris pour cette organisation internationale et la dénigrerait à tout moment. À l’heure actuelle, Bolton s’avère être le genre d’homme qui s’intègre parfaitement dans la Maison Blanche réactionnaire dirigée par Donald Trump.

La Turquie ignore l’immunité diplomatique

Les dirigeants des États-Unis ne sont pas les seuls à pouvoir délibérément saper les tribunaux internationaux. Christoph Flügge raconte un autre incident au cours duquel le gouvernement turc a arrêté un de ses propres ressortissants, Aydin Sefa Akay, qui était juge à la Cour internationale de La Haye. À l’époque, Akay jouissait de l’immunité diplomatique en vertu de son poste, un fait que le gouvernement de plus en plus étatiste d’Istanbul a ignoré.

Le crime d’Akay devait être jugé pour manque de loyauté envers le président turc Recep Tayyip Erdogan. Flügge et ses collègues juges ont vivement protesté contre les actions turques, mais ils n’ont pas été soutenus par l’actuel secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (qui est un ancien Premier ministre du Portugal). Et, sans ce soutien, Akay a perdu son poste de juge et a été, pour ainsi dire, jeté en pâture aux chiens de l’arrogance des États-nations.

Recep Tayyip Erdogan, 2014. (Hesabi via Flickr)

Lors de sa démission, Flügge a eu quelques mots d’avertissement prémonitoires sur le sort du droit international. « Tout incident où l’indépendance judiciaire est violée est un incident de trop ». Les cas d’ingérence de la Turquie et des États-Unis dans la Cour pénale internationale ont créé un précédent fatal, a-t-il poursuivi, « et chacun pourra l’invoquer à l’avenir. Chacun pourra dire : « Mais vous avez laissé la Turquie faire ce qu’elle voulait ». C’est un péché originel. Ça ne peut pas être réparé. »

Commentant la menace proférée par Bolton, Flügge a déclaré : « Les menaces américaines contre les juges internationaux montrent clairement le nouveau climat politique. … Les juges de la cour ont été stupéfaits ». Pourtant, ce comportement était tout à fait en accord avec l’expansion de l’État-nation et l’exceptionnalisme américain ; la souveraineté nationale l’emporte sur le droit international.

Subornation d’Interpol

Ce ne sont pas seulement les lois internationales et la Cour internationale qui sont minées, mais aussi Interpol, la force de police internationale du monde. Les dirigeants des États-nations, en particulier les dictateurs qui placent leurs intérêts et leurs préférences au-dessus même de leur propre droit national, cherchent maintenant à suborner Interpol et à l’utiliser comme une arme pour faire taire ceux qui les critiquent.

Le dernier exemple en date est celui de Bahreïn, une riche dictature monarchique dans le golfe Persique. Elle est dirigée par une élite minoritaire sunnite qui réprime systématiquement la majorité chiite du pays. Ce faisant, sa principale « réalisation » à ce jour a été de donner une mauvaise réputation à la religion islamique. C’est aussi un allié loyal des États-Unis, et la 5e flotte américaine est basée dans ce pays. Si vous voulez savoir d’où vient une grande partie des forces navales américaines qui soutiennent la destruction saoudienne du Yémen, c’est de Bahreïn.

Le Coastal Command Boat de la marine américaine est mis à l’eau dans son port d’attache de Bahreïn, en 2014. (Spécialiste de la communication de masse 1ère classe Felicito Rustique).

Alors, comment la dictature de Bahreïn corrompt-elle la police internationale du monde entier ? L’un des joueurs de l’équipe nationale de football de Bahreïn, Hakeem al-Araibi, a exprimé sa dissidence sur la manière dont Bahreïn est dirigé. Il a ensuite été accusé de « vandalisme d’un poste de police » alors qu’il jouait dans un match de football, diffusé à la télévision, au moment de l’incident. Il a été arrêté, tabassé en prison, mais a quand même réussi à s’échapper en Australie, où il a obtenu l’asile.

Bahreïn a alors réussi à obtenir d’Interpol un mandat d’arrêt frauduleux. Lorsque al-Araibi s’est présenté en Thaïlande pendant sa lune de miel, il a été arrêté et attend maintenant d’être éventuellement extradé vers Bahreïn, où il risque fort d’être torturé. Soit dit en passant, c’est une violation du droit international que d’extrader une personne vers un pays où elle risque d’être torturée. Jusqu’à présent, la Thaïlande n’a pas profité de cette raison juridique et morale pour défier la monarchie de Bahreïn.

Il ne s’agit pas d’un problème isolé. L’organisation de surveillance Fair Trials a documenté de multiples cas de corruption et d’abus d’Interpol par des « gouvernements » qui ne se sentent pas liés par la primauté du droit.

Agressions au XXIe siècle

Il ne fait guère de doute que le XXIe siècle a commencé par une attaque contre les conditions climatiques et juridiques qui sont à la base de la stabilité du monde.

Avant 1946, le monde était en désordre : guerre chaude après guerre chaude, récessions et dépressions économiques, impérialisme, colonialisme et racisme à profusion. Tout cela a été fondé sur l’État-nation et sa revendication de souveraineté sacrée. Le monde a connu une sorte d’apogée à ce spectacle d’horreur sous la forme du racisme nazi et de l’Holocauste, de l’utilisation des armes nucléaires, des purges staliniennes de la Russie, des famines de masse et des exilés du Goulag.

Troupes de la Compagnie E, 16e Division d’infanterie, 1ère Division d’infanterie marchant sur la plage d’Omaha (Calvados, Basse-Normandie, France) le 6 juin 1944. Au cours du premier débarquement, les deux tiers de la compagnie E ont été tués. (Wikimédia)

Après la Seconde Guerre mondiale, les choses se sont améliorées lentement. Le traumatisme du passé récent a stimulé la formation de lois internationales, de tribunaux internationaux, d’une déclaration universelle des droits de l’homme, de mouvements de défense des droits civils, etc. Nous avons aussi eu la guerre froide, qui, malgré toutes ses tensions, a été une grande amélioration par rapport aux guerres sur le terrain.

Aujourd’hui, les choses se délitent à nouveau, et soyez assurés que les dirigeants américains et leurs alliés les moins recommandables à l’étranger font leur part dans la distribution de la paix et la justice. Devrions-nous citer quelques noms américains ? Il y a Donald Trump et son serviteur Bolton. Ils deviennent complètement gaga devant des voyous qui se font passer pour des présidents dans des États-nations comme l’Égypte, les Philippines et cette pseudo-démocratie qu’est Israël. Il y a aussi le sénateur Marco Rubio de Floride, qui est devenu la version américaine du cardinal Richelieu en ce qui concerne la politique étrangère de Washington en Amérique du Sud. C’est lui qui pousse au renversement du gouvernement légitime au Venezuela tout en appelant à des relations étroites avec le nouveau président fasciste du Brésil.

Et la liste continue. Comment nous infligeons-nous ça à nous-mêmes ? Est-ce parce qu’il ne nous reste que des bribes de souvenirs d’un passé misérable ou n’avons nous pratiquement pas de mémoire historique du tout ? Est-ce une sorte de goût pervers pour la violence en groupe ? C’est une question importante et éternelle. Mais maintenant, avec le réchauffement de la planète et les modes de vie qui seront bientôt menacés, les choses vont devenir encore plus chaotiques et les situations sociales et économiques catastrophiques sont en général de bonnes nouvelles pour les barbares. Plus que jamais, nous aurons besoin de lois internationales, de tribunaux et de police non corrompus.

Lawrence Davidson est professeur émérite d’histoire à la West Chester University en Pennsylvanie. Depuis 2010, il publie ses analyses sur des sujets liés à la politique intérieure et étrangère des États-Unis, au droit international et humanitaire et aux pratiques et politiques israéliennes et sionistes.

Source : Consortium News, Lawrence Davidson, 11-02-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Evariste // 30.04.2019 à 07h48

Ce texte est intéressant parce qu’il montre la confusion qui existe autour de la notion d’état-nation. Mettre sur le dos de ce concept les (graves) entorses au droit internatinal des Etats-Unis d’Amérique et de leurs affidés, c’est un peu comme expliquer les crimes et délits de droit commun par l’existence d’individus. C’est un pur syllogisme… Il me semble que c’est plutôt la volonté de détruire les nations qui ne sont pas dans la zone d’influence des USA qui motive la politique de ce pays. C’est un comportement typiquement impérialiste, or l’imperium est une négation de l’état-nation (par exemple idem avec la volonté des allemands de l’époque nazie de soumettre l’Europe et au-delà à leur conception du monde)…

33 réactions et commentaires

  • Evariste // 30.04.2019 à 07h48

    Ce texte est intéressant parce qu’il montre la confusion qui existe autour de la notion d’état-nation. Mettre sur le dos de ce concept les (graves) entorses au droit internatinal des Etats-Unis d’Amérique et de leurs affidés, c’est un peu comme expliquer les crimes et délits de droit commun par l’existence d’individus. C’est un pur syllogisme… Il me semble que c’est plutôt la volonté de détruire les nations qui ne sont pas dans la zone d’influence des USA qui motive la politique de ce pays. C’est un comportement typiquement impérialiste, or l’imperium est une négation de l’état-nation (par exemple idem avec la volonté des allemands de l’époque nazie de soumettre l’Europe et au-delà à leur conception du monde)…

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    • chr bernard // 30.04.2019 à 11h35

      Je suis d’accord avec vous (sauf pour l’usage du mot syllogisme ..;-).
      Ce que vous dites me rappelle l’idée de Regis Debray dans son « Éloge des Frontières » : il y voit un facteur de paix.
      Les thuriféraires de la mondialisation dénoncent le nationalisme, mais ce ne sont pas les frontières qui suscitent la guerre, c’est la transgression de celles-ci ! Leur absence, c’est « la guerre de tous, contre tous »…

        +17

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    • Jeanne L. // 30.04.2019 à 14h20

      un pur « sophisme » mais on avait rétabli !

        +3

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      • Evariste // 30.04.2019 à 16h13

        Merci à chr bernard et vous, désolé pour la confusion…

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  • Charles // 30.04.2019 à 07h59

    Apogée du spectacle d’horreur et l’on cite, comme d’habitude, le goulag sans citer les 27 millions de citoyens soviétiques morts pour la guerre ni les 20 millions de morts chinois ni les exactions japonaises qui n’ont rien cédé au barbarisme des Allemands – entre autres. (Sans doute que pour un soldat ou un civil, mourir dans une guerre n’est pas une atrocité, sauf s’il s’agit de bombes nucléaires – qui n’ont pas tué plus que les avions bombardiers US.)

    Il parle d’ « horror show » (spectacle d’horreur). Ah. C’était donc un spectacle.

    Dit le professeur émérite d’histoire.

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    • Haricophile // 30.04.2019 à 14h14

      En dehors de la grande méfiance a postériori sur beaucoup de chiffres et de choses « acquises », je rappelle quand même que les bombes nucléaire n’avait que 3 intérêt ignobles :

      – faire peur à ses propres « alliées » dans l’objectif d’être maître du partage du monde.
      – Justifier auprès du contribuable les sommes faramineuses investies.
      – Pour le « progrès scientifique » car ressentie comme la seule occasion historique de la balancer sur une ville pour voir ce que ça fait vraiment, et ouvrir la voie en fanfare à une glorieuse ère nucléaire avec une énergie que l’on pensait quasi-illimité et sans inconvénient majeur. Les docteurs Folamour et irresponsable complets sont nombreux chez les scientifiques, ils SONT le « progrès » après tout…

      Bref, les deux villes rasées l’on été par « une élite » de psychopathes de sexe masculin tout a leur hyper-compétitivité quand a la taille de leur quéquette et aucunement par nécessité, même si la nécessité est très douteuse concernant les guerres en général. Et ça change tout, quelque soit le nombre de morts comparés.

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      • Blabla // 02.05.2019 à 15h41

        Après l’état nation, le sexe masculin comme origine du mal?
        Je regrette qu’on dénonce un amalgame pour tomber immédiatement dans un autre.
        Les femmes n’ont pas la chance d’être aussi nombreuses aux postes de pouvoir, raison pour laquelle elles sont moins coupables, mais n’oubliez pas la grande Thatcher, qui déclencha la guerre des Malouines et annonça que le Royaume Uni utiliserait tous les moyens à sa disposition pour conserver son territoire, ce qui en langage diplomatique, fut-il thatchérien, signifiait la bombe atomique aussi.
        Les Argentins eurent la chance de céder aux moyens conventionnels.
        De façon général, les relations perverses sont humaines, tout simplement : s’il existait un filtre pour les éliminer à priori, on l’aurait certainement déjà trouvé et appliqué.

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      • Charles // 02.05.2019 à 17h08

        Ça change tout.

        Je ne sais pas. Une bombe atomique lancée pour des intérêts ignobles, c’est pire que les tonnes de napalm déversées sur les Vietnamiens (si le tapis de bombes délirant lâché sur les villes japonaises ne vous suffit pas) ?

          +0

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  • Pierre D // 30.04.2019 à 08h00

    Les USA ne font pas que tourner le dos aux instances internationales, ils imposent leurs intérêts mercantiles au reste du monde (sanctions arbitraires, inte rnationalisation du « droit » de l’Ouest Sauvage, etc.)… et personne ne pipe.

      +23

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  • Vercoquin // 30.04.2019 à 08h04

    Si tu écrivais en français sur le site français « les-crises.FR »,
    la subtilité de ton message pourrait moins nous échapper.

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    • chr bernard // 30.04.2019 à 11h38

      Le jargonnage (surtout en anglais) fait croire à celui qui le pratique que le vide de sa pensée se pare d’une autorité toute particulière…

        +11

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      • RGT // 30.04.2019 à 18h52

        Surtout quand de plus ce ne sont pas les soviétiques qui ont foutu le bordel dans un pays dans lequel les femmes avaient des droits très étendus et un niveau d’éducation remarquable.

        Son seul défaut était que les dirigeants étaient … communistes.
        Et ce gouvernement, légitime, même s’il était issu d’un coup d’état qui voulait apporter la démocratie, la vraie, a demandé à son voisin de venir l’aider à se débarrasser des excités salafistes qui avaient été envoyés par les USA et leurs « amis ».

        Avant que les USA ne foutent le bordel en Afghanistan ce pays vivait en paix .

        Quand on regarde les résultats de leur « intervention humanitaire » il ne faut pas s’étonner que les soldats occidentaux se fassent tirer comme des lapins.
        Surtout par les talibans qui ont été mis au pouvoir par les USA, ne l’oublions jamais.

        Et quand les USA se sont pris un retour de bâton par Al Qaïda, leur créature qu’ils avaient spécialement dressée pour foutre le bordel dans les pays musulmans, ils se sont servi de ce prétexte pour aller « péter la gueule » de tous les pays de la région qui ne leur faisaient pas de « petites gâteries ».

        Les dirigeants occidentaux sont vraiment des [censuré] pour avoir envoyé des troupes soutenir des guerres qui ne concernaient QUE les USA.

        En attendant, ils n’ont pas pu terminer de mettre leur plan à exécution en Syrie et en Iran car le Russie et la Chine ont sifflé la fin de la récré.

        D’où l’opprobre de la « communauté internationale »© à l’encontre de ces pays voyous® qui viennent empêcher l’oncle SAM de massacrer tranquillement les populations locales pour le profit.

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  • Pol ux // 30.04.2019 à 08h33

    Did the Russians kill 1 million civilians for imaginary weapons of mass destruction? Did the Russians ever use nuke vs civilians? Did the Russians ever bomb the North Koreans will napalm?

      +18

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  • François Lacoste // 30.04.2019 à 08h51

    我不确定是否有必要在网站上接受用英文撰写的文本和评论。如果您愿意,请务必将其扩展到我们星球上的所有语言。
    美好的日子。
    Bonne journée.

      +13

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    • Papagateau // 30.04.2019 à 09h35

      Ça se voit que c’est traduit par Google translation, un vrai chinois n’aurait pas dit comme ça.

      Tiens, au fait, pourquoi Louis n’utilise pas Google translation pour nous faire part en français de ses pensées ?
      En plus sont niveau en français doit être suffisamment bon (il nous lit régulièrement, même les articles longs). Donc il peut relire et corriger la version proposée par Google.

        +8

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      • François Lacoste // 30.04.2019 à 14h33

        C’est tout de même un outil merveilleux que ce traducteur automatique. Ainsi j’ai échangé avec un commerçant chinois et j’ai pu ainsi obtenir réparation…alors même si c’est du petit charabia chinois c’est tout de même pas si mal.
        Je conseil avant d’envoyer le message, de traduire une fois en chinois et de retraduire en français pour vérifier que l’esprit si non la lettre, est toujours là (d’expérience avec quelques de retouches c’est fonctionnel).

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        • Papagateau // 30.04.2019 à 18h46

          Il y avait un gros morceau de vantardise dans ce que j’ai écrit car mon niveau en chinois est proche de zéro.
          Cependant, j’ai eu le temps de m’apercevoir que l’ordre des mots en chinois était le même qu’en anglais (éviter l’emploi de « of » qui mettrait l’adjectif complètement après le nom, à faire tout le temps même s’il y a 2 ou 3 adjectif sur le même nom)
          Aussi, si j’utilisais Google pour écrire a un chinois, j’écrirais d’abord en anglais avant de demander à Google de traduire.

            +0

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  • reneegate // 30.04.2019 à 08h54

    ok, allons jusqu’au Japon alors (Hiroshima, Nagasaki, …)

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  • Calal // 30.04.2019 à 09h01

    Marrant que ces critiques fusent sur les US pendant la présidence Trump,alors que ceux qui les proféraient sous Obama et Clinton étaient traités de « poutiniens ». La  » guerre culturelle  » qui divise les élites occidentales fait rage a grand coup de propagande, msm et intelligentsia contre tweetstorm trumpienne… Rdv en 2020 pour le résultat.make libérals cry again…

      +8

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    • chr bernard // 30.04.2019 à 11h31

      En effet, je ne cesse de m’étonner de la versatilité (ou de la c0nnerie) de nos analystes commentateurs, lorsqu’ils parlent de Trump !

        +5

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  • Vince // 30.04.2019 à 09h10

    La Russie a fait la guerre en Afghanistan.
    La guerre c’est pas bien…

    Mais elle l’a fait à la demande du gouvernement afghan de l’époque…

      +10

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    • Haricophile // 30.04.2019 à 14h00

      Elle l’a surtout fait parce que la CIA a organisé auparavant et sur plusieurs années la situation qui a provoqué cette guerre, avec l’objectif de faire plonger les Russes dans un piège mortel, ce qui a très bien réussi. Les Russes n’auraient pas ressenti le besoin de faire la guerre sans cette opération de barbouzage magistrale.

      Depuis cette grande réussite initiale, la géopolitique US c’est par contre devenu n’importe quoi sinon ce qui se résume en « guerre partout, victoire nulle part », a l’inverse des Russe qui ont viré la mafia « libératrice » sous l’impulsion de Poutine et se sont progressivement redressé.

      Ce n’est pas bien de faire la guerre, certainement, encore faut-il rendre l’initiative de cette guerre a sont auteur réel. Les USA sont non seulement un des pays les plus violents et agressifs de l’histoire, mais ils sont carrément N°1 pour le bordel destructeur qu’ils provoquent partout. Quoi attendre d’une nation fondée sur un génocide et l’esclavagisme…?

        +12

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    • RGT // 30.04.2019 à 19h11

      De plus l’URSS ne voulait pas y aller et ce sont les USA qui l’ont poussé dans ce merdier en faisant circuler le bruit de chiottes qui prétendait que les russes étaient des tafioles couilles molles qui laissaient tomber leurs amis…

      Merci Zbigniew.

      Si l’enfer existait réellement il rôtirait avec ses potes, Mc Cain en tête (les Clinton attendant impatiemment de les rejoindre).

      Hélas, l’enfer est juste un « conte de fées » destiné à effrayer les couillons honnêtes qui ne font de mal à personne.

      Les vraies crapules s’en foutent: Elles savent qu’après la mort il n’y a rien.

        +1

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  • fred // 30.04.2019 à 10h49

    Les commentaires en anglais, écrits par un français sur un site français devraient être proscrits. Car c’est parfaitement absurde. ça c’est pour la forme, parce que, sur le fond, franchement, ça ne vaut pas la peine de commenter plus avant.

      +13

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  • PERO // 30.04.2019 à 11h51

    l’auteur de l’article oppose état nation au droit international sans jamais avancer la question des rapports de classes sociales au sein des états nations et sur la scène internationale. Comment éviter de parler de la responsabilité du mode de production capitaliste en la rejetant sur l’état-nation, tel est le but de l’auteur. Ce droit international est lui-même issu du rapport de forces entre les états nations, il en est le reflet même si par moment il peut se trouver en contradiction avec tel ou tel Etat.

      +12

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  • PERO // 30.04.2019 à 12h00

    La souveraineté des Etats-Unis ne pose pas problème, c’est leur prétention à la souveraineté sur les autres états souverains qui en pose. L’argument comparatif à l’échelle de l’horreur est l’argument le plus faible, le plus idiot qu’on puisse avancer. Il signifie en fait que c’est vrai je me suis comporté comme un barbare mais les autres aussi, donc ma barbarie n’est plus barbare puisqu’elle est partagée. C’est l’argument de tous les criminels.

      +7

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  • koui // 30.04.2019 à 13h32

    Basically, Soviet Union was a sovereign country too that choose to disappear after a ten years war in Afghanistan against the islamists. Hope USA will do the same after the Soviet Union replacement

      +0

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    • RGT // 30.04.2019 à 19h15

      Pour tous ceux qui postent des commentaires dans la langue de Donald Trump (ou de Killary Clinton) je vous réponds ceci dans le même dialecte (pardon modération) :

      Fuck you asshole and write in French.

      Best regards…

        +0

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      • Pol ux // 01.05.2019 à 02h00

        Tu dis ça, mais lors des élections, votes tu pour la seule personne qui dis fuck you à l’impérialisme angloxacson ?

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  • charles // 30.04.2019 à 14h37

    « celle qui a provoqué l’Holocauste, la guerre éclair, les bombardements intensifs de l’Europe et l’utilisation des bombes nucléaires contre de grandes villes  »

    ces mots raisonnent soudainement bien fortement de l’horreur de leurs significations quand on se sait à la veille d’une nouvelle itération.

    « Fermement ancré dans une idéologie de droite toute sa vie, il n’a jamais réussi à dépasser le concept de suprématie de l’État-nation. Cela signifie que son approche est insensible aux leçons de l’histoire qui ont montré que l’État-nation est une menace pour la civilisation elle-même. »
    Non. Il ne faut pas confondre le contenant et le contenu. C’est le contenu qui génère la guerre et la famine, pas le contenant.

      +1

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  • Catalina // 30.04.2019 à 17h51

    Le titre est bizarre dans la droite ligne de la nouvelle vague de pseudo-journalistes, il aurait du être, « le problème de la transgression du droit internationnal », enfin, je dis ça…
    Les va t’en guerre US qui utilisent sabs cesse l’inversion accusatoire accusent les autres pays de ce qu’ils font constamment, ce pays devrait être sanctionné, subir de gros embargos, et surveillé par le reste du monde car il est LE DANGER pour l’humanité comme il l’a si bien montré depuis le debut de son existence, ce pays n’a même pas 3 siècles, comment peut-on le prendre pour modèle, c’est comme si dans la famille, c’est le môme en couche-culottes qui décidait pour tous. (quoique à voir les plus en plus nombreux enfants-rois-tyrans en occident devrait nous édifier…)

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  • alain maronani // 01.05.2019 à 02h13

    En fait ignoré, il suffit de lire,,, l’un des aspect du droit international (ou de son manque..) le plus dommageable est l’arbitrage. Les spécialistes de cette escroquerie en bande organisée sont nos amis (?) les anglais (si le brexit se met en place ils pourront en plus s’affranchir des quelques règles de l’ue qui perturbent encore leur tripatouillages). La réelle raison du brexit pour les possédants est de pouvoir créer un espèce de ‘Singapour sur la Tamise’..en aucun cas s’occuper de Liverpool..

    Qu’est-ce que l’arbitrage ?

    C’est la possibilité d’instaurer de gré à gré (avec l’aide d’avocats payés à la com et très grassement) des règlements et accords échappant totalement aux juridictions internationales ou nationales en fait de les contourner. Un aspect particulièrement nocif est la possibilité d’empêcher ce que l’on nomme – class action suit – ou un individu peut au nom d’une collectivité (pas représentée) poursuivre une compagnie..et obtenir des réparations financières (le class action suit n’existe pas en France).

    Ces procédures ne sont pas le monopole des usa mais sont maintenant des pratiques généralisées et sont dans la droite ligne du Common Law le système anglophone du droit.

    Reste Bolton, Trump et compagnie dont les nuisances sont évidentes et les dénonciations fort justes mais un peu naîves de l’auteur…

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  • Thmos // 02.05.2019 à 13h40

    L’opposant américain reste persuadé que tous les maux et crimes proviennent du vilain et diabolique « nationalisme « ( de celui des Viets en 65 au nationalisme des sales Serbes en 2000 ).. C’est l’analyse biaisée à rabâcher à propos de tout et y compris à propos de « dérives » de leur Empire, fédération à priori pétrie d’humanisme mais subissant qq bugs temporaires ‘ depuis 1945 et y compris sous les administrations « Démocrates ». Aucune analyse ni remise en cause des sacro saintes institutions internationales en question …

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