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25.mai.201925.5.2019 // Les Crises

Rébellion de l’extinction, par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 24-02-2019

Mr. Fish

Par Chris Hedges, le 24 février 2019

Il ne reste plus qu’une toute dernière chance pour déjouer l’imminent écocide et l’extinction de l’espèce humaine. Nous devons, petit à petit, mener des actions non-violentes de désobéissance civile pour paralyser les capitales des pays les plus industrialisés, affaiblir le commerce et les transports, jusqu’à ce que les élites au pouvoir soient obligées de reconnaître publiquement la vérité sur la catastrophe climatique, mettre en place des mesures radicales pour arrêter les émissions de carbone d’ici 2025 et autoriser une commission de citoyens indépendants à surveiller la fin de notre débauche liée aux énergies fossiles vieille de 150 ans. Si nous n’agissons pas, nous devrons affronter une mortalité massive.

Le groupe britannique Extinction Rebellion a appelé à des actions non-violentes de désobéissance civile le 15 avril dans les capitales du monde entier afin d’inverser notre « aller simple vers l’extinction ». Je ne sais pas si cette action va réussir mais je suis sûr d’une chose : c’est le seul moyen qui reste pour forcer les élites au pouvoir qui, malgré le fait que le changement climatique soit bien connu depuis au moins trente ans, refusent de mettre en place les mesures nécessaires à la protection de la planète et de l’espèce humaine. Ces mêmes élites sont, pour cette seule raison, illégitimes. Elles doivent être remplacées.

« C’est notre devoir sacré de nous rebeller afin de protéger nos foyers, notre futur et le futur de toute vie sur Terre » affirme Extinction Rebellion. Et ça n’est pas une hyperbole. Comme le confirme chaque rapport sur le climat, il ne nous reste que peu de temps. Et il se peut qu’il soit déjà trop tard.

En Grande-Bretagne, Extinction Rebellion a déjà montré sa force en bloquant des routes, en occupant des ministères et en regroupant 6 000 personnes pour le blocage de cinq des ponts de Londres le 17 novembre dernier. De nombreuses arrestations ont eu lieu. Mais ça n’était que le début : le groupe espère que l’assaut final commencera en avril.

Si nous ne sortons pas de notre léthargie, de notre anomie et ne tentons pas de résister, alors notre souffrance, notre découragement et nos sentiments d’impuissance ne feront qu’augmenter. Nous serons paralysés. Si l’on tient compte de la désolation qui nous attend, la résistance va au-delà du simple fait de gagner. Il s’agit d’une vie qui ait du sens et d’émancipation. C’est la déclaration publique que nous ne vivrons plus en accord avec le mensonge dominant. C’est un message aux élites : NOUS NE VOUS APPARTENONS PAS. Il s’agit de défendre notre dignité, notre capacité à agir et notre estime de nous-mêmes. Plus nous nous libérerons de l’esclavage de la peur et érigerons des barrières sur la route menant à l’écocide, plus nous serons plongés dans une étrange forme d’euphorie, celle que j’ai souvent ressentie en tant que correspondant de guerre travaillant sur des souffrances terrifiantes et des atrocités afin de couvrir de honte les meurtriers. Nous pouvons effacer le désespoir dans nos actes de défiance, même si nous ne gagnons que des victoires à la Pyrrhus. Nous nous efforçons d’atteindre ceux qui nous entourent. Le courage est contagieux. C’est l’étincelle qui embrase les soulèvements de masse. Et, même si nous échouons, nous devrions au moins choisir la façon dont nous allons mourir. La résistance est la seule action qui nous reste et qui nous permet de rester psychologiquement entiers. Et c’est la seule action qui nous reste et nous laisse l’espoir de stopper l’extinction totale de l’espèce humaine, sans parler des autres.

« L’époque est indiciblement mauvaise », a écrit Daniel Berrigan. « Et cependant, cependant… l’époque est indiciblement bonne. Dans cette période de mort quelques hommes et quelques femmes, les résistants, travaillent avec ardeur au changement social. A la pensée que de telles personnes existent dans le monde, notre cœur se réjouit. »

« Les gens doivent se rendre dans les capitales », affirmait depuis Londres Roger Hallam cofondateur d’Extinction Rebellion et chercheur au King’s College de Londres. C’est là que se trouvent les élites, la classe affaires. C’est là où l’on trouve les piliers de l’État. C’est la première chose à faire. Puis il faut impliquer un grand nombre de gens prêts à enfreindre la loi. Il est inutile de se contenter d’une manifestation : ils devront littéralement bloquer les rues en restant non-violents, c’est absolument crucial. En cas de violence, la police et l’État ont une excuse pour vous faire partir. Il faudra avoir un côté culturel : faites-en une sorte de Woodstock avec des dizaines de milliers de gens dans les rues. »

« Il y a une différence fondamentale entre enfreindre la loi et ne pas l’enfreindre, continuait-il. C’est une différence binaire : quand vous enfreignez la loi, votre influence matérielle et psychologique est alors bien plus efficace et suscite l’intérêt des médias. Plus la désobéissance civile sera spectaculaire, mieux ça sera. C’est une question de quantité. Vous voulez que les gens bloquent les rues, mais vous avez besoin de dix, vingt, trente mille personnes, pas de trois millions. Vous avez besoin d’assez de gens pour que l’Etat décide s’il utilise la répression à grande échelle ou s’il vous invite à la table des négociations. Bien sûr le subterfuge, particulièrement au Royaume Uni, réside dans le fait que l’État est faible. Il a été vidé de sa substance par le néolibéralisme. Ils vont se être dépassés et nous nous assiérons à la table. »

« Nous allons commencer ce Lundi [15 avril] », a-t-il dit. « Nous allons bloquer plusieurs ronds-points importants dans le centre de Londres. On va étendre ça sur toute la ville, ça va grouiller. Quand les forces anti-émeute ou la police viendront, on se lèvera et on ira ailleurs. C’est une tactique que nous avons inaugurée en novembre. Nous allons mettre les autorités face à un dilemme fondamental : « Permettons-nous à ces gens de continuer à bloquer le centre d’une ville mondiale, ou bien arrêterons-nous des milliers de personnes ? S’ils choisissent d’arrêter des milliers de personnes, beaucoup de choses vont se produire. Ils seront submergés – les services de police du Royaume-Uni sont sous-financés, comme la plupart des services de police du secteur public. Il y a une désaffection massive au sein de la police : je ne serai pas surpris s’ils forment un syndicat et déclarent « On arrête avec ça ». J’ai été arrêté 10 ou 12 fois ces deux dernières années. A chaque fois, la police s’approche de moi en me disant : « Continue comme ça, mon pote. Ce que tu fais est génial ». Nous sommes des gens disciplinés, non violents. Ils ne vont pas nous en vouloir. Ils savent aussi que c’est fini. Ils passent leurs journées à ramasser des malades mentaux dans les rues. Il n’y a rien de glamour à être policier dans une métropole. Il faut subvertir les forces de sécurité, pas les dénigrer. »

Le groupe a mis l’accent sur ce qu’il appelle une stratégie d’organisation « antérieure à l’ère des réseaux sociaux ». Il a créé des structures pour prendre des décisions et formuler des demandes. Il envoie des équipes pour donner des conférences dans les collectivités. Il insiste sur le fait que les personnes qui participent aux actions d’Extinction Rebellion doivent suivre une formation d’« action directe non-violente » pour ne pas être provoquées par la police ou les groupes d’opposition.

« La plupart des mobilisations de masse récentes ont été alimentées par les réseaux sociaux », a expliqué M. Hallam. « C’est pourquoi elles ont été chaotiques. Ce sont des mobilisations extrêmement rapides. Les réseaux sociaux, c’est un peu comme l’héroïne : ça explose avant de s’effondrer, par exemple en France – ça devient chaotique ou violent. Beaucoup de mouvements sociaux modernes publient sur les réseaux sociaux, mais c’est perturbé par des trolls et beaucoup d’organisations de gauche radicale se disputent les différents privilèges. Nous avons contourné ce problème en allant directement vers le peuple, pour ainsi dire. Nous avons tenu des réunions dans les mairies jusque dans les villages. Nous parcourons le pays comme on le faisait au XIXème siècle, en disant : « Salut les gars. On est tous foutus. Des gens vont mourir si on ne fait pas quelque chose ». La deuxième partie de la conférence est en gros : il y a un moyen d’y faire face, qu’on appelle la désobéissance civile de masse. »

« La discipline non-violente, comme le montre la recherche, est le critère n°1 pour maximiser le potentiel de succès », dit-il. « Ce n’est pas une observation morale. La violence détruit les mouvements. Les pays du Sud y travaillent depuis plusieurs décennies. La violence finit par tuer des gens. Ça ne mène nulle part : autant tenter votre chance et conserver une discipline non-violente. Il y a un grand débat au sein de la gauche radicale sur l’attitude a avoir envers la police. Ce débat est un substitut de la justification de la violence. Dès que vous ne parlez pas à la police, vous êtes plus susceptible de provoquer la violence policière. On essaie de charmer la police pour qu’elle arrête les gens de façon civilisée. La police métropolitaine [de Londres] est probablement l’une des forces de police les plus civilisées au monde. Ils ont une équipe de professionnels qui vont aux manifestations sociales. Nous communiquons régulièrement avec eux. Nous disons à la police : « Bon, nous allons bloquer les rues. On ne va pas ne pas le faire juste parce que vous nous l’avez demandé ». C’est la première chose à clarifier : ce n’est même pas la peine d’en discuter. Ils savent que c’est sérieux : ils n’essaient pas de nous en dissuader, ce serait stupide. Ce qui les préoccupe, c’est la violence et le désordre public. C’est dans notre intérêt en tant que concepteurs de désobéissance civile de ne pas avoir de désordre public, parce que ça devient chaotique. »

« Vous mettez l’économie d’une ville en otage », a-t-il dit au sujet des fermetures d’entreprises. « C’est la même dynamique qu’une grève des travailleurs. Vous voulez entrer dans la pièce et entamer une négociation. Extinction Rebellion n’a pas encore complètement décidé du sujet des négociations. Nous avons trois exigences : que le gouvernement dise la vérité, que les émissions de carbone tombent à zéro d’ici 2025, ce qui est un indicateur de la transformation de l’économie et de la société, et que nous ayons une assemblée au niveau national pour déterminer ce que le peuple britannique veut faire à ce sujet. La troisième revendication [la convocation d’une assemblée nationale] est un substitut de la transformation de la structure politique de l’économie. Elle propose une forme différente et concrète de gouvernance démocratique, basée sur le tirage au sort plutôt que sur la représentation. Cela a été décisif en Irlande et en Islande. La transition optimale sera de passer du modèle « représentatif » corrompu à un modèle de tirage au sort , de même que le droit aristocratique est passé au droit représentatif entre la fin du XVIIème siècle et le début du XIXème siècle. »

« Les gens intelligents de gauche ont pris conscience que nous avons une urgence existentielle qui pourrait détruire la société humaine dans les dix prochaines années », a-t-il dit. « C’est dans déjà acquis. Beaucoup d’entre nous ont déjà vécu le processus de douleur. Mais ces gens [nouvellement réveillés] viennent d’avoir cette illumination : ils sont en état de choc. Ils maintiennent une apparence du style « ça peut aller ». C’est le but du Green Deal [une initiative politique du gouvernement du Royaume-Uni]. C’est une tentative de faire croire que l’industrialisation peut perdurer, que nous pouvons tous encore être riches, que nous pouvons tous avoir encore de bons emplois… C’est comme le New Deal de Roosevelt ; mais le New Deal était basé sur l’idée que nous pouvions continuer à piller la nature et que rien n’allait se passer. C’était peut-être vrai dans les années 1930, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. C’est une question de physique et de biologie : Nous ne pouvons tout simplement pas maintenir nos niveaux de consommation, et ils n’en ont pas tenu compte. L’une des principales raisons pour lesquelles le débat sur le climat n’a jamais été pris au sérieux ces 30 dernières années est que les personnes chargées d’informer le public sont terrifiées à l’idée de dire au public qu’elles devront renoncer au mode de vie de notre société de consommation. C’est un tabou, mais comme toute addiction, il y a un moment de vérité : aujourd’hui on y est. »

« Pendant 30 ans, nous avons eu une métaphysique politique, la réforme » a-t-il dit. « Soit tu réformes, soit tu ne sers à rien. Mais aujourd’hui, nous avons deux failles structurelles énormes qui se développent de façon exponentielle : le problème des inégalités et la question climatique. Beaucoup de gens – à cause des dynamiques liées à leurs parcours – ont travaillé pendant 30 ans dans ce genre d’espace des causes perdues. Ils ont désespérément besoin de changement. Pendant 30 ans, ils ont misé sur la réforme. La tragédie – et vous pouvez le constater dans l’histoire de la lutte politique qui remonte à des centaines d’années – est qu’il y a un retournement de situation où les réformistes perdent le contrôle. Ils sont restés bloqués dans le passé. Les révolutionnaires, que tout le monde traite de naïfs, se retrouvent soudain sur le devant la scène. C’est généralement un tremblement de terre, ce n’est pas un phénomène graduel. C’est une double tragédie, car c’est un tremblement de terre et les révolutionnaires sont généralement assez désorganisés. Il me semble que c’est ce qui se passe en ce moment. C’est lourd de conséquences pour [la résistance contre] le fascisme. A moins d’avoir une mobilisation de gauche massive et lucide en lien avec la classe ouvrière, il sera difficile d’enrayer la progression du fascisme. »

Les actions populaires du 15 avril risquent de s’éteindre. Peut-être que la foule ne sera pas au rendez-vous et que le public sera apathique ; mais même si seulement une poignée d’entre nous tente de bloquer un pont ou une route, même si nous sommes rapidement embarqués par la police, si vite que ça ne crée aucune perturbation, ça en vaudra quand même la peine. Je suis un père et j’aime mes enfants : il ne s’agit pas de moi, mais d’eux. C’est mon rôle de parent.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 24-02-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

RGT // 25.05.2019 à 10h16

Connaissez-vous UN SEUL pays dans lequel la « flicaille » n’est pas violente et n’agresse ni ne mutile la population pour préserver les fesses des « élites » ?

N’oublions jamais que la principale fonction de la police (et de l’armée aussi) n’est PAS de protéger et de servir la population mais de suivre les ordres des dirigeants si « démocratiques ».

Depuis de très nombreuses années, le masque est tombé et ces « services régaliens » n’ont plus pour mission de « protéger la population » mais de servir de bras armé et de pourvoyeurs de fonds par le biais de cotas de PV à respecter.

Les criminels qui s’en prennent à la population, ils s’en foutent, ce n’est pas leur mission.

Par contre les « terroristes » qui critiquent les « élites » doivent être poursuivis jusque dans les chiottes et abondamment molestés avant d’être embastillés.

76 réactions et commentaires

  • JimMcNulty // 25.05.2019 à 08h05

    Qui finance Extinction Rebellion ?
    C’est en libre accès sur leur site. Un fichier Excel tout simple permet de se faire une idée.
    Paypal, WePay, des think tanks US, des donateurs TRES généreux, 1 société de cosmétique Bio louche…
    Pas très Extinction Rebellion tout ça.

    En France, c’est plutôt Youth For Climate qui est populaire. Le mouvement est trop jeune pour trouver beaucoup d’infos, d’enquêtes. Mais 1 seule chose est sûre, YFC reçoit des financements de la commission européenne. Trouvable sur les sites de leurs différentes entités.

    Au delà bien sûr du bien fondé de leurs idées et de leurs actions, la base // la tête.

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    • V Lloyd // 25.05.2019 à 12h00

      Oui, des donateurs TRES généreux… Ça m’a beaucoup intriguée moi aussi. En Angleterre, d’après ce que j’ai pu observer, cette organisation « non-violente » (le terme passive-agressive serait plus juste) a aussi occuper la place partout et à phagocyter ou détruire le travail écologique de structures déjà en place (comme Natural England) ou à faire capoter les actions d’autres acteurs sur la scène écologique.
      Un petit aperçu du bagage de leurs  » business leaders « par ici : https://winteroak.org.uk/2019/04/23/rebellion-extinction-a-capitalist-scam-to-hijack-our-resistance/

      Il y a aussi un papier de Corrie Morningstar (d’ailleurs citée dans le lien ci-dessus), très intéressant, L’élaboration du phénomène Greta Thunberg en 6 actes, jeune fille dont l’apparition dans les médias coincide d’ailleurs étrangement avec celle de X rebellion… http://www.wrongkindofgreen.org/2019/01/17/the-manufacturing-of-greta-thunberg-for-consent-the-political-economy-of-the-non-profit-industrial-complex/

        +11

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    • Patrick // 25.05.2019 à 13h58

      eh oui , quand on va regarder qui il y a derrière tous ces mouvements , on commence à se poser sérieusement des questions sur l’objectif de ces « manifestations et protestations spontanées de citoyens  » , un peu comme quand Saint Greta est allée faire un discours à Davos , reçue tranquillement devant les caméras.
      ça ressemblerait pas à une immense mise en scène tout ça ?

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  • Guadet // 25.05.2019 à 08h13

    Chris Hedges fait comme si les gilets jaunes n’existaient pas ou était un mouvement violent.
    1- Cela montre que la propagande gouvernementale marche bien.
    2- Comment garder la maîtrise parfaite d’un mouvement pour éviter que des éléments violents (provocateurs ou non) s’y immiscent.
    L’expérience des gilets jaunes montre que le projet présenté ici ne fonctionne pas. Avec la puissance publique et les médias contre soi cela reste un rêve. Il faut trouver autre chose, toujours sans utiliser la violence, cela doit être possible.

      +19

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    • Océan de sagesse // 25.05.2019 à 09h06

      Dans le pays de Chris Hedges les gilets jaunes n’existent effectivement pas c’est une spécialité Belgo Francaise , vous croyez vraiment que le reste de la planète est passionné par nos sans dents , il n’en a probablement jamais entendu parler nous ne sommes pas le centre du monde !
       » Cela montre que la propagande gouvernementale marche bien »
      Non , cela montre que vous ne réfléchissez pas et cela montre comment nait le complotisme , il nait du manque de réflexion !
      Pour le reste sans violence on obtient RIEN ,le seul cas connu est Ghandi , qu ‘ont obtenu les gilets jaunes? Réponse des yeux crevés et rien d’autre !

        +9

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      • Alfred // 25.05.2019 à 09h25

        Vous cultivez certainement le second degré avec votre pseudonyme. Si vous lisez des étrangers vous verrez que les gilets jaunes sont un phénomène connu dans les pays anglo-saxons à défaut d’être compris. Le fait que la mayonnaise ait pris uniquement en Belgique et en France est regretté par certains en Grande Bretagne ou aux US. Même si cela concerne des minorités cela rend votre analyse factuellement fausse.
        Et effectivement il encore plus difficile outre atlantique d’avoir une vision complexe des GJ par rapport à chez nous. On peut dire que la propagande gouvernementale fonctionne.
        Le monde n’a pas besoin de nous pour avancer. Mais contrairement à ce que vous pensez le monde n’est pas indifférent aux mouvement des sans dents au sein de cette vieille carne qu’est la France. Si les gilets jaunes avait fait tombé Macron il n’y a que vous pour penser que cela aurait pas changé l’Europe beaucoup et le monde un peu.
        Et c’est pour cela que cela ne risque pas d’arriver. Macron n’est pas seul contrairement à DeGaule. C’est une tête de gondole. Merkel survivra avec Macron, pas avec Ludovsky (au hasard).
        Tout ces systèmes sont très fragiles au moins superficiellement (très en profondeur c’est autre chose le capitalisme suicidaire est suffisamment résiliant pour nous conduire jusqu’au fond du gouffre).

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        • Fritz // 25.05.2019 à 09h40

          Il faudrait que les Américains, fussent-ils dissidents comme M. Hedges, s’intéressent au « rest of the world », et même qu’ils apprennent quelques mots du french language. Ils saisiraient mieux l’intérêt des Yellow Vests.

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      • tchoo // 25.05.2019 à 09h45

        Et donc vous supposez que les GJ sont violents, et qu’ils ont récoltés pour cela des mains arrachées ou des yeux éborgnés.
        En france c’est la flicaille qui est violente qui agresse et mutile, qui a perdu son sens de protection des citoyens.
        La non violence est la seule réponse, parce que Chris Hedges à raison, la violence a toujours desservi les protestataires. C’est d’ailleurs la stratégie gouvernementale avec sa police violente, pour faire disjoncter les manifestants

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        • RGT // 25.05.2019 à 10h16

          Connaissez-vous UN SEUL pays dans lequel la « flicaille » n’est pas violente et n’agresse ni ne mutile la population pour préserver les fesses des « élites » ?

          N’oublions jamais que la principale fonction de la police (et de l’armée aussi) n’est PAS de protéger et de servir la population mais de suivre les ordres des dirigeants si « démocratiques ».

          Depuis de très nombreuses années, le masque est tombé et ces « services régaliens » n’ont plus pour mission de « protéger la population » mais de servir de bras armé et de pourvoyeurs de fonds par le biais de cotas de PV à respecter.

          Les criminels qui s’en prennent à la population, ils s’en foutent, ce n’est pas leur mission.

          Par contre les « terroristes » qui critiquent les « élites » doivent être poursuivis jusque dans les chiottes et abondamment molestés avant d’être embastillés.

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          • René Fabri // 25.05.2019 à 11h51

            « Depuis de très nombreuses années, le masque est tombé »
            Pas pour tout le monde, hélas.
            Pour ma part, j’étais intoxiqué par les reportages à la télévision et je ne dois pas être le seul.
            L’année dernière, j’ai eu un accident de voiture, loin de chez moi. La gendarmerie, au lieu de m’aider, m’a enfoncé, refusant de se déplacer, refusant de me donner quelque papier que ce soit pour les assurances, ne me disant même pas où se trouvait la gare (en fait à 20km) pour que je rentre. C’était juste l’heure du déjeuner, et ils ne voulaient pas être en retard à la cantine.
            Depuis ce jour, je regarde un peu plus attentivement le travail des forces de l’ordre, et je constate qu’effectivement, ils sont davantage au service du pouvoir qu’à celui des citoyens.

              +22

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          • Kita // 26.05.2019 à 08h45

            Bonjour rgt vos propos ultra violents,eux, empêchent de prendre vos idées ( si vous en avez réellement ) au sérieux et votre mépris général, de vous respecter ; la ´flicaille comme vous dites , les ´criminels’ et les terroristes , sont à peu près tous comme vous-même, ( je suppose) ils cherchent la vérité, et dans le cas de la police, les cas de véritables brutalités dangereuses ET volontaires, sont exceptionnels alors que ceux dirigés contre elle ont été constants, vous n’en parlez pas – voir votre objectivité ! Et si cette police républicaine avait réellement massacré l’ensemble des GJ,
            Leur mouvement que j’ai soutenu quelque temps, n’aurait pas pu durer 6 mois, faute de combattants, pour citer Corneille.

              +1

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      • jules Vallés // 25.05.2019 à 11h13

        Attention, à propos de Ghandi, il faut approfondir l’analyse du phénomène avant de tirer des conclusions définitives…
        Un extrait du « Comment la non-violence protège l’État » de Peter Gelderloos:

        « Dans leur dérangeante démarche d’universalisation, les pacifistes effacent ces autres formes de résistance et contribuent à propager l’histoire fausse selon laquelle Gandhi et ses disciples étaient la seule boussole de la résistance indienne. Sont ainsi passés sous silence d’importants dirigeants militants comme Chandrasekhar Azad7, qui combattit les armes à la main contre les colons britanniques, et des révolutionnaires comme Bhagat Singh, qui s’attira un soutien massif en commettant des attentats à la bombe et des assassinats au profit d’une lutte visant le renversement du capitalisme tant indien que britannique. »

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  • Océan de sagesse // 25.05.2019 à 09h06

    Ceci dit et pour répondre a l ‘article , j’ai toujours cru que j’étais trop vieux et pas concerné par le réchauffement et la pollution , jusque a ce que je lise qu’en 20 ans quatre vingt pourcent des insectes avaient disparus en Allemagne !
    Je doute fort que tout comme le nuage de Tchernobyl l ‘extinction s’arrete aux frontières !
    Nous ne pouvons pas vivre sans les insectes pollonisateurs et les petits mamifères non plus et les gros sans les petits , tout est lié .
    Donc maintenant a 67 ans je ne suis plus sur du tout de mourir de vieillesse !
    Savez vous qu ‘ UN SEUL mail participe au réchauffement climatique , on est foutu c’est CERTAIN et on mourra par egoisme et négationisme de ca aussi je suis certain !!
    https://blog.cleanfox.io/pollution-numerique-fr/pollution-numerique-emails-et-emissions-de-co2/
    Mais je vous souhaite cyniquement bonne chance tout de meme , sachant que vous ne la saisirez pas préférant vociférer votre négationisme ( je ne parle pas de vous mais de l ‘humanité en général ) qui permet de continuer a vivre dans le confort ,pour combien de temps , les réfugiés climatiques sont en train d’enfoncer votre porte !!
    Je sent que je vais soutenir ce mouvement , je veux partir en rigolant !!!!

      +7

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    • Sandrine // 25.05.2019 à 12h13

      Une remarque concernant votre point sur l’extinction des espèces : il se pourrait que ce soit une marotte scientifique comme il y en a souvent (rappelons nous de la prégnance du paradigme de la race il n’y a pas si longtemps en biologie… pour le moins remis en cause aujourd’hui)
      Il est très difficile d’évaluer de manière scientifique la réalité de cette « extinction de masse de l’antropocene » dont on nous parle quotidiennement ou presque dans les médias; en d’autres termes, la science actuelle n’est pas en mesure de prouver la réalité de cette extinction.
      https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/faut-il-renoncer-a-la-biodiversite

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      • Serge F. // 25.05.2019 à 13h58

        Sans blague ! Vous devriez vous informer un peu plus au lieu de jouer à la politique de l’autruche en sélectionnant les informations qui vous rassurent.

        https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser-avec-dominique-rousset/alerte-a-la-6eme-extinction-des-especes

        Au sujet de l’émission de France Culture que vous avez sélectionnée, encore un professeur émérite qui vient semer la zizanie, comme pour le changement climatique.

        En 1965, Michel Simon voyait déjà les dégâts de l’humanité :

        https://twitter.com/xavier_alberti/status/1131577153622020096

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      • septique // 25.05.2019 à 14h35

        On peut se demander ce que vous butinez le matin dans votre café…les disparitions massives des insectes, des oiseaux, des batraciens sont largement documentées et les méthodes d’énumération répétitives sur des espaces identiques bien connus…et scientifiques

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      • Brigitte // 25.05.2019 à 14h57

        Toujours le même problème entre journalistes et scientifiques: un dialogue de sourd. Le scientifique dit: il est difficile de mesurer l’extinction (comptage, modélisation, etc) car le scientifique aime la précision et la rigueur. Le journaliste comprend: si on ne peut pas la mesurer avec précision donc elle n’est fondée que sur des hypothèses et sujette à caution. Quand même, il est avéré que la destruction de l’habitat des eucaryotes (forets, zones humides, récifs coralliens, etc) entraine la disparition programmée d’un certain nombre d’espèces. Combien et à quel rythme, c’est difficile à savoir car comme sur le climat, on est sur du temps long. Ensuite, si l’on rajoute les pesticides, la surpêche, et l’appauvrissement des sols et des cultures, ça fait encore du monde sur la liste…
        Que certains exagèrent pour le frisson apocalyptique ne remet pas en cause le processus. En plus, je ne vois pas bien le rapport avec les races….doit-on remettre en cause la notion d’espèce d’après vous?

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      • Sophia // 25.05.2019 à 18h21

        Vous êtes citadine, je présume? Personnellement, j’ai constaté 2 ou 3 changements depuis mon enfance… Les lucioles? Il faut aller au fin fond des parcs nationaux pour en voir, désormais. Les bestioles qui te pourrissent le pare-brise? Fini. La dernière fois que j’ai vu une courtilière, c’était il y a 5 ans, et un lucane, il y a plus de 15…
        La pollution joue un rôle, certainement. La destruction des habitats au profit des villes et banlieues également. On pense moins au changement climatique: le rythme de végétation des plantes peut dépendre, selon les cas, des températures, ou de la durée du jour, alors que les insectes sont plus généralement liés à la température. D’où une dé-synchronisation des rythmes entre les animaux et les plantes dont ils dépendent, en cas de changement climatique.
        Vous citez une émission télé. Mais avez-vous consulté des sources primaires (article à comité de lecture)? La baisse de la biodiversité est une réalité, hélas, et l’hécatombe est particulièrement notable chez les insectes.
        Un article grand public, citant 2 papiers scientifiques qui sont eux-mêmes des méta-études (c’est-à-dire: on a passé le stade du doute, là):
        https://reporterre.net/Les-insectes-vous-manquent-et-tout-est-depeuple
        Bonne lecture.

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    • Nasir // 25.05.2019 à 23h38

      « plus du tout sûr de mourir de vieillesse »… Mon cher, j’ai du mal à vous plaindre, vous avez certainement vous même participé à cette orgie énergétique qui s’accélère depuis 50 ans, il serait injuste que vous ne puissiez en apprécier vous aussi la fin !

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  • obermeyer // 25.05.2019 à 09h43

    Pendant ce temps , en Grèce la lutte continue , obtenant quelques victoires sans qu’on en entende jamais parler chez nous : http://blogyy.net/2019/05/24/dimitris-koufontinas-arrete-sa-greve-de-la-faim/ . La résistance s’organise peu à peu , un peu partout où on a sansdentisé les gens , de manière différente d’un pays à l’autre ; même si ces mouvements ( plus ou moins violents ) sont encore minoritaires , ils font suffisamment peur aux pouvoirs pour être oubliés de nos médias .

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  • vert-de-taire // 25.05.2019 à 10h15

    J’ai été arrêté 10 ou 12 fois ces deux dernières années. A chaque fois, la police s’approche de moi en me disant : “Continue comme ça, mon pote. Ce que tu fais est génial”

    Bien improbable en France. Les témoignages sur les comportements et paroles de la police ‘agents du capitalisme’ est du type jeux vidéo : celui-là je ne l’ai pas raté …
    Ce qui est difficile à Londres parait impossible à Paris.
    Et pourtant on se doit de réagir.
    Que faire contre de telles violences ?

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    • Kiwixar // 25.05.2019 à 11h30

      « Que faire contre de telles violences? »

      Il faut que la peur change de camps. Connaître le lieu de résidence des kapos et leur faire savoir.

        +11

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      • Alfred // 25.05.2019 à 11h50

        J’ai toujours été étonné que les jihadistes n’aient jamais été assez malin pour découvrir les adresses de la vingtaine d’établissements scolaires qui concentre la progéniture du gratin. Pas assez malin ou pas si fous.
        Tomber comme des quilles c’est pour nous.

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      • Pierre C // 27.05.2019 à 10h39

        Si « kapos » = « forces de l’ordre »…
        Alors vous êtes répugnant. Se battre contre un policier, ça vous regarde c’est votre choix. Menacer les enfants d’un policier ? Abject personnage. Vous êtes dégoûtant.

        « Les justes » de Camus, pour mieux appréhender la morale des idées VS la morale en actes. [modéré]

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    • Serge F. // 25.05.2019 à 16h46

      « N’ayez pas peur de vos ennemis : au pire, ils vous tueront. Ne craignez pas vos amis : au pire, ils vous trahiront. Craignez les indifférents : c’est par leur bénédiction silencieuse que le mal se répand dans le monde » Bruno Yasensky

      « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » Albert Einstein

      « Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal . » Hannah Arendt

      Ces trois grands penseurs vous donne une idée de la profondeur du mal qui nous ronge. Vous ne pouvez pas à vous seul résoudre les problèmes de l’humanité, mais vous pouvez essayer de devenir l’un des chaînons des réveilleurs de conscience. Il ne faut pas hésiter à secouer les personnes complètement anesthésiées ou séduites par ce monde. Si ça ne marche pas, tant pis, vous aurez au moins essayé et vous aurez la conscience en paix.

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  • Graindesel // 25.05.2019 à 10h15

    « l’extinction de l’espèce humaine. »

    Avec bientôt 8 milliards d’êtres humains (si ce n’est déjà le cas), aucune chance!

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    • Serge F. // 25.05.2019 à 14h38

      Impossible comme pour les dinosaures ou les ammonites ? Il suffit qu’un problème touche le talon d’achille de l’homme pour y parvenir. Et il en a plusieurs, comme ce désir insatiable de faire la guerre à ses congénères ayant le malheur de ne pas être de la même culture que lui, lui qui a très souvent exploité une nouvelle connaissance pour en faire des armes.

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      • Sandrine // 25.05.2019 à 17h43

        Les lions aussi se font la guerre entre eux. Quand un lion prend le contrôle d’un groupe de femelles, la première chose qu’il fait, c’est de bouffer les lionceaux de son prédécesseur; et les lionnes ne mouftent pas (d’ailleurs les lionceaux sont les derniers à avoir accès aux proies tuées : d’abord le(s) mâle(s)ensuite les femelles et seulement ensuite les lionceaux -tant pis pour eux s’ils n’y a plus rien à bouffer…)

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        • Serge F. // 25.05.2019 à 18h29

          Je sais, mais nous ne sommes pas des lions. L’homme a la capicité de fabriquer des outils sophistiqués, ce que le lion ne peut pas. La capicité de nuisance du lion est faible et s’équilibre avec la nature. Ainsi, les lions sont, d’une certaine manière, utiles, même si certains de ses comportement nous paraissent immoraux (mais la nature n’est ni morale, ni immorale, elle est amorale). En quelque sorte, les lions vivent en harmonie avec la nature. Ce n’est pas le cas de l’espèce humaine qui a mis son intelligence au service de sa bêtise. L’homme a, de plus, l’arrogance de se croire au dessus de la nature alors qu’il ne lui est pas possible de vivre sans elle.

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          • Sandrine // 25.05.2019 à 21h35

            « L’homme a mis son intelligence au service de sa bêtise », est-ce à dire qu’il a mis son intelligence au service de sa part animale?
            La où je vous rejoins, c’est sur la « capacité de nuisance » de l’homme qui est bien supérieure à celle des autres espèces.
            En même temps, il est certain que l’homme est parmi les seules espèces (la seule?) à protéger les faibles et les handicapés (parfois) et en cela aussi il « rompt » avec l’harmonie naturelle (qui spontanément élimine les plus faibles et les moins adaptés).
            Je pense qu’il faut se méfier de l’equivalence: Nature= Bien.
            D’autre part, l’idée d’harmonie naturelle est trompeuse car elle laisse supposer qu’il existerait un ordre immuable et stable de la nature alors que Darwin et la physique moderne montrent que la règle de la nature c’est l’evolution permanente voir même l’entropie (c’est à dire le chaos) – c’est N Wiener qui a montré ça, je crois.

            Cela étant les guerres modernes des hommes sont une abomination et sont certainement le signe d’une décadence profonde de la civilisation humaine ; ce sont des guerres de machines qui mettent l’homme de côté et le transforment en serviteur de ses propres outils : Achille aujourd’hui pourrait être anéanti par n’importe quel faiblard planqué derrière son écran sans avoir la moindre chance de s’en sortir ni par la ruse ni par la force…

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            • totote // 27.05.2019 à 10h13

              L’humain n’est pas du tout la seule espèce à protéger les faibles et les handicapés. Les singes s’aident entre eux, c’est tout à fait documenté, les jeunes permettent aux vieux trop faibles d’accéder à de la nourriture ou de l’eau. Les rats, lors des expériences en laboratoire vont d’abord sauver un partenaire emprisonné qui montre des signes de détresse avant de toucher à la nourriture qui est à leur portée et ne s’arrête que lorsqu’ils ont réussi à libérer l’autre rat qu’ils ne connaissent même pas. Une expérience a été faite avec des chimpanzé qui permettait à un chimpanzé de soit manger une demi dose de nourriture, soit une dose normale de nourriture mais en même temps le singe dans la cage voisine prenait une décharge électrique. Tous on choisi de ne manger que la moitié de ce dont ils avaient besoin et certains ont été tellement traumatisés qu’ils ont arrêtés de manger.
              La recherche sur les animaux, leur perception des règles éthiques et leur empathie ou conscience de soi montre qu’il n’y a pas de différence de nature entre les animaux et les humains, plutôt une différence de degré, comme un continuum sur lequel les humains seraient les plus élevés. Certainement pas une différence essentielle avec d’un coté les animaux et de l’autre les humains dotés de capacités uniques.
              https://www.youtube.com/watch?v=3cGmEFVx12g
              https://www.youtube.com/watch?v=3ARTXuPlIys

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          • Serge F. // 25.05.2019 à 23h27

            L’homme est capable des plus belles choses comme des plus laides. Mais, il faut avouer qu’il a souvent tendance à aller vers les plus moches (vous verrez demain une belle illustration de la bêtise humaine en apprenant la victoire probable des fascistes en col blanc et des fascites en col bleu).

            La nature n’est ni le bien ni le mal car cette notion est presque exclusivement humaine. L’homme a la connaissance du bien et du mal, mais il ne sait toujours pas la digérer.

            La notion d’harmonie est différence. Elle implique la bienveillance, l’amour. Nous sommes en harmonie avec la nature quand nous l’aimons pour ce qu’elle est. Cet amour implique le respect. Nous aimons la nature à partir du moment où nous reconnaissons qu’elle est notre mère nourricière, qu’elle est porteuse de vie et qu’elle est belle.

            Les lions vivent en harmonie avec la nature car ils participent à son équilibre subtil du moment. Ils n’en ont pas conscience, comme nous, humains, pourrions en avoir conscience quand nous acceptons cette harmonie par amour pour elle.

            Thich-Nhat Hanh a écrit de belles choses sur la relation que l’on devrait avoir avec la nature dans son livre « La peur ».

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            • Serge F. // 26.05.2019 à 00h07

              L’homme n’est pas le seul à protéger les faibles de manière totalement désintéressée. C’est pour cela que je ne suis pas sûr que la notion de bien et de mal lui soit propre :

              https://www.youtube.com/watch?v=vNR8g5KOtPA

              Si la connaissance du bien et du mal existe chez certains animaux, il faut bien reconnaître qu’elle n’a pas les mêmes conséquences chez eux. Est-ce lié à leur incapacité de créer des outils sophistiqués, à leur représentation du monde ? Certains peuples humains, comme les Aborigènes d’Australie, savent bien mieux gérer cette connaissance que nous les occidentaux. Ils vivent d’ailleurs en bonne harmonie avec la nature. Cet exemple est porteur d’espoir, car il nous montre que nous avons la capacité de surmonter nos difficultés. Les sagesses apportées par des hommes remplis d’une grande spiritualité nous ont ouvert le chemin. Allons-nous reussir à l’emprunter ?

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      • Graindesel // 26.05.2019 à 09h58

        Je ne savais pas que les dinosaures ou les ammonites avaient développés des moyens de survie équivalent à ceux de l’espèce humaine (abris, stockage, etc.), mais je vais me renseigner.

        Je ne savais pas non plus que d’immenses coulées basaltiques étaient en train de se former sur notre planète.

        Par contre je sais que qu’au Crétacé les températures étaient beaucoup plus élevées qu’aujourd’hui (et le taux de CO2 un multiple de l’actuel).

        « Il suffit qu’un problème touche le talon d’achille de l’homme pour y parvenir. »

        La guerre n’a jamais tué qu’un faible % de l’humanité. Et ce n’est pas une question de culture, mais de prédation et de ressources.

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  • Serge WASTERLAIN // 25.05.2019 à 10h26

    Écocide, le nouveau mantra de la nouvelle gauche contestataire, celle qui ne s’occupe plus de la condition sociale des gens, mais de leurs libertés individuelles. Les pauvres peuvent crever, pour autant qu’ils :
    aient le DROIT d’être gay au grand jour,
    aient le DROIT de devenir trans avec remboursement de la sécu,
    aient le DROIT d’adopter s’ils sont en couple de même sexe,
    aient le DROIT de voyager – même s’ils ne peuvent le faire faute de moyens, ce n’est pas grave, l’important c’est qu’il en aient le droit,
    aient le DROIT de consommer, y compris le dimanche – même s’ils ne peuvent…
    etc…
    Toutes ces choses qui sont bien plus importantes que d’avoir le droit de vivre décemment, que ce soit avec leur salaire ou des allocations de remplacement…

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    • Patrick // 25.05.2019 à 12h14

      tous ces « droits » militent en faveur de la disparition de l’espèce humaine 🙂
      non je déc.. mais il faut juste reconnaitre que notre époque présente beaucoup de points communs avec la décadence et l’effondrement de l’empire romain , tout y est , même le pain et les jeux.

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    • septique // 25.05.2019 à 14h30

      Toutes ces obsessions en tête de liste….en quoi ces faits contribuent-ils à la propagation de la pauvreté ? Devenir trans met la sécurité sociale en faillite ? L’adoption d’un enfant qui éventuellement pourra être heureux par un couple homosexuel met en cause quoi ?

      Etre gay (un terme anglophone..) au grand jour ? Les gens doivent se cacher ? c’est honteux ?

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      • Alfred // 25.05.2019 à 19h14

        On a un peu l’impression (en vérité on espère même pour vous) que vous faites exprès de ne pas comprendre. Le reproche qui est fait à la gauche c’est d’avoir masqué son abandon en rase campagne des luttes sociales par des luttes sociétales inofensives (voire productives) pour les oligarques. Et d’avoir ainsi vendu son âme. Le reproche ne porte pas sur les microgains sociétaux qui indifférent la population (en particulier à gauche)

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    • Serge F. // 25.05.2019 à 17h07

      On n’est pas homosexuel ou transexuel par choix. Par conséquent, je ne vois pas pourquoi ces personnes n’auraient pas les mêmes droits que les personnes dites normales (les cygnes noirs ou les génies sont-ils anormaux ? Qu’est-ce que la normalité ? Une valeur culturelle, la résultante d’un grand nombre ?).

      L’ouverture des magasins le dimanche ne me semble pas défendue par la gauche radicale.

      L’humanisme ne consiste pas uniquement à donner aux gens les moyens de leur subsistance. Il consiste aussi à venir en aide aux minorités victimes de préjugés et d’exclusion.

        +3

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      • Renard // 26.05.2019 à 00h07

        Sauf que l’esprit du socialisme originel était précisément de mettre la question des droits de côté pour se concentrer sur la question sociale/économique.

        « Ces hommes laissaient aux partis politiques la question des droits, ils s’occupaient de la question du bonheur.

        Le bien-être de l’homme, voilà ce qu’ils voulaient extraire de la société.

        […]

        Ces hommes qui se groupaient sous des appellations différentes, mais qu’on peut désigner tous par le titre générique de socialistes, tâchaient de percer cette roche et d’en faire jaillir les eaux vives de la félicité humaine. »

        (Les Misérables, tome 4, livre 1, IV)

        Leur but était de court-circuiter les débats futiles entre la gauche bourgeoise et la droite bourgeoise et amener les citoyens à réfléchir la politique à partir de leurs conditions de vie concrètes et non pas sur des positions symboliques comme l’aiment tant les partis bourgeois.

        En ce sens mettre la question des droits à égalité voire au dessus de la question sociale – ce que font la quasi-totalité des partis de gauche actuellement – est une trahison infâme de l’esprit du socialisme.

        Quand on cherche à rassembler le peuple on ne le divise pas sur des questions futiles et/ou symboliques.

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  • vert-de-taire // 25.05.2019 à 10h27

    «  »jusqu’à ce que les élites au pouvoir soient obligées de reconnaître publiquement la vérité sur la catastrophe climatique, » »
    Mais ILS le reconnaissent !

    La COP21 et autres grands’messes l’ont fait.
    Le problème n’est pas là.
    Le problème vient de l’incapacité du capitalisme à agir.
    Le premier qui bouge est dévoré par les autres.
    C’est la règle, la guerre de tous contre tous.

    C’est donc la DESTRUCTION urgente de cette idéologie qu’il faut mener.
    Et proposer autre-chose. Pas bien compliqué : établir de la Démocratie.
    On a tous les textes, tous les ouvrages pour cela.
    Et même, des écoles, des radios, des télévisions, l’Internet pour expliquer.

    – Facile non ?
    – …
    – Des réticences ?
    – Oui par 0,01% des gens, à peine.
    – Ah ? ils ont le pouvoir ?
    – …
    – Mais alors qui vote et pour qui ?
    – …
    – Pardon je ne comprends pas.

      +7

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    • Patrick // 25.05.2019 à 12h17

      Bien sur qu’ils le reconnaissent. On peut se demander jusqu’à quel point ça les arrangent.
      Une bonne vieille terreur millénariste dans le style « on va tous mourir … enfin, surtout vous « , il n’y a rien de tel pour imposer des réformes et des taxes au bon peuple, on en entend même certains qui veulent remettre en cause tout forme de démocratie sous prétexte quelle serait nuisible au climat.
      Toujours se demande : » à qui profite le crime ? « 

        +16

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      • Serge F. // 25.05.2019 à 17h21

        On ne règlera pas les problèmes créés par l’humanité à coup de taxes (que vous redoutez tant), mais grâce à un changement de civilisation.

          +3

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        • Patrick // 25.05.2019 à 20h36

          je sais bien , mais la seule solution proposée par nos élus est invariablement  » des taxes !! « 

            +4

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  • Philvar // 25.05.2019 à 10h49

    On tourne autour du pot sans jamais expliquer que le seul vrai problème est l’explosion démographique mondiale qui conduit à toutes le défenses pour chacun de son bout de gras. Ce sera la véritable cause de l’extinction de l’espèce humaine. Mais comme c’est la matière première de l’économie, de la politique et la source de profits proportionnels, il est rigoureusement un sujet interdit qui, s’il est très rarement évoqué est immédiatement glissé sous le tapis.

      +12

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    • Gilles // 26.05.2019 à 03h00

      La plupart des pays développés, les plus destructeurs pour la planète, connaissent un déclin démographique relatif, mais le capitalisme continue de faire venir la main d’oeuvre de l’étranger. Avec des conséquences sociales qui tendent les sociétés « d’accueil ». Le capitalisme a besoin de croissance permanente pour que le château de cartes économique et social ne s’effondre pas. Il me semble que nous avons davantage un problème de capitalisme que d’explosion démographique.

        +4

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  • Kiwixar // 25.05.2019 à 11h38

    Je ne pense pas que l’espèce humaine va s’éteindre. Il restera toujours de poches d’humains un peu partout, vivant avec la densité de population (60 h / km² en France?) que permet l’environnement, eau et ressources agricoles.

    « Réduire nos émissions de carbone à 0 en 2025 » : comment convaincre des Chinois ou des Indiens qui parviennent à peine au niveau de confort que nous avons eu depuis des décennies, qu’ils devront se serrer la ceinture, se déplacer (à nouveau) à vélo, arrêter l’air-conditionné en été, etc ? Comment convaincre une moitié de Zuniens obèses qu’ils devront marcher? L’american way of life n’est pas négociable. Et les villes (y compris les villes chinoises désormais) ont été bétonnées et conçues sous « énergie quasi gratuite », pour la voiture, sans espace vert.

    Il y a plus de chances que des pays essaient de réduire la consommation mondiale de 80% en se débarrassant de pays étrangers entiers, plutôt que chaque pays se mette à demander à sa population de changer radicalement de mode de vie. Des manifs? Défoncées.

    Des humains qui soudainement se diront « il faut que je fasse quelque chose, moi »? Je crois plutôt à des humains qui se diront « c’est la faute de l’autre ».

    Conclusion : le changement sera féroce et forcé, et non pas organisé et sage. Des guerres entre nations (qui commencent par des guerres commerciales, on y est). Puis des grandes migrations internes quand les gens quitteront les grandes villes. Faudra pas compter sur le gouvernement.

      +18

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    • Patrick // 25.05.2019 à 12h21

      « Puis des grandes migrations internes quand les gens quitteront les grandes villes.  »

      C’est certain , mais à quelle échéance ? parce que rien n’est prêt pour les accueillir et les exploitations agricoles sont en général sur un modèle de mono-culture à grande échelle totalement incapable d’assurer la survie d’une population rapidement .
      Une crise financière et économique sévère et à court terme eut mettre par terre toute notre société , bien plus sûrement qu’un éventuel changement climatique dans 100 ans.

        +5

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    • septique // 25.05.2019 à 14h18

      comment convaincre des Chinois ou des Indiens qui parviennent à peine au niveau de confort que nous avons eu depuis des décennies, qu’ils devront se serrer la ceinture,

      Kiwixar…..Je savais déjà que c’était un expert financier et que le $ us ou l’économie chinoise n’avaient pour lui plus de secrets..

      Là nous avons un cours d’économie macro, on va lui rappeler quelques chiffres.

      Grosso modo…

      1% de la population mondiale possède 65 % de la richesse.
      15 % de la population mondiale possède 80 % de la richesse mondiale (en cumulatif donc comprend le 1 %), la fameuse classe moyenne (14 %) possède donc 15 %..
      Le reste les 85 % possèdent 20 % de la richesse et plus de 4 milliards vivent avec moins de 2 $ par jour..

      Restent les élucubrations sur la Chine et l’Inde..Arrêter l’air conditionné chez les Indiens..on voit qu’il n’a jamais mis les pieds dans ce pays ou souvent l’électricité et l’eau courante ne sont pas là (sans parler des toilettes..). Se déplacer en vélo…90 % de la population mondiale ne se déplace jamais

      Evidemment le couplet sur les Zuniens et les obéses (un phénomène mondial). les villes chinoises…?..il y a 65 millions d’appartements vides en Chine et on ne compte plus les villes vides de tout…habitants, etc..la majorité des chinois vivent dans ds villages miséreux.

      https://www.youtube.com/watch?v=pbDeS_mXMnM

      Kiwixar a surement une bagnole, un écran plat de télévision, un téléphone portable, voyage peut-être en avion mais ce n’est pas de sa faute…ce sont les chinois ou les indiens..

        +4

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      • Sandrine // 25.05.2019 à 14h48

        [modéré] il en faut beaucoup pour comprendre le message de Kiwixar comme vous le faites!
        Pour ma part, je pense qu’il a tout à fait raison de souligner que la transition écologique inéluctable du fait de la raréfaction des ressources ne se fera que sous la contrainte, de manière totalement injuste et sous le signe de la loi du plus fort… car s’il est difficile de réfréner l’envie que le mode de vie des riches inspire aux pauvres, il est encore plus difficile d’obtenir d’un riche qu’il troque son mode de vie confortable contre une existence de privation et de labeur.
        A moins peut-être d’un retour de Jesus sur terre (le même ou un autre)

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        • Serge F. // 25.05.2019 à 16h05

          Jésus est déjà venu sur Terre, non pas comme redresseur de torts, mais comme guérisseur à qui voulait bien l’entendre :

          « Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » » Luc 5,31

          2000 ans après, la plupart de ceux qui se disent chrétiens n’ont toujours pas suivi le chemin proposé par le Christ, et j’ai bien peur qu’un retour de sa part ne changera rien à l’affaire (car il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre). A moins que vous vouliez parler de son retour à la fin des temps (parousie). Malheureusement, ce retour ne sera plus l’occasion d’un changement profond pour l’homme.

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          • Sandrine // 25.05.2019 à 18h20

            Je faisais allusion aux deux aspects de Jesus : Jesus comme guérisseur effectivement, qui entraîne la conversion (le retournement au sens de Platon dans le mythe de la caverne) et Jesus comme rédempteur de la fin des temps, celui qui change le corps de l’homme et en fait un corps glorieux libéré des lois physiques de ce monde.
            Plus prosaïquement, je voulais dire que nous, en tant qu’espèce biologique, n’arriverons à surmonter l’épreuve de l’effondrement écologique que si nous arriverons à rassembler les forces spirituelles suffisantes pour surmonter nos tendances naturelles à l’égoïsme, l’envie, la volonté de puissance,etc…. Et ces forces sont généralement activées par le biais des grandes figures spirituelles dont les religions cultivent la mémoire.

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            • Serge F. // 25.05.2019 à 18h34

              Je suis d’accord avec vous. Il y a plusieurs médecins, mais qu’une seule médecine.

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    • Serge F. // 25.05.2019 à 15h48

      Croyez-vous que dans 10 millions d’années, il y a encore des êtres humains sur Terre ? Permettez-moi d’en douter fortement. Une espèce normale s’éteint au mieux dans les 10 millions d’années qui suivent sa première apparition, bien que certaines espèces, appelées fossiles vivants, survivent pratiquement sans changement morphologique pendant des centaines de millions d’années :

      https://arxiv.org/pdf/adap-org/9702003.pdf

      La grosse différence avec les fossiles vivants est que l’homme contient en lui les germes de sa propre destruction. Il n’a même pas besoin de facteurs exogènes pour disparaître.

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      • Kiwixar // 26.05.2019 à 01h25

        L’humain n’est pas espèce normale, donc oui je pense qu’elle sera encore là dans des millions d’années, sous une forme très très modifiée, mais toujours apte à lire du Victor Hugo ou écouter une oeuvre de Beethoven.

        Des modifications naturelles (moins de dents, jonction des orteils) et des auto-modifications, en espérant qu’elles seront plus utiles que les faux seins ou des sexes de grande taille.

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        • Serge F. // 26.05.2019 à 03h09

          Ce ne sera alors plus la même espèce. Maintenant, il faut savoir que la famille des grands singes, dont nous faisons partie, est fortement en déclin depuis le Miocène supérieur. Ce déclin est accéléré par les activités humaines :

          https://www.sfecologie.org/regard/r40-g-merceron-et-a-teyssedre/

          Personne ne peut prédir l’évolution de l’être humain (s’il arrive à éviter un conflit nucléaire généralisé qui le mènerait à son autodestruction). Mais s’il ne préserve pas son environnement, il peut s’attendre à un avenir désagréable.

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          • Kiwixar // 26.05.2019 à 04h02

            Un hiver nucléaire ne mènerait sans doute pas à une extinction complète, car l’espèce humaine est tenace et inventive. Le problème, à mon avis, ce sont les 441 réacteurs nucléaires se retrouvant d’un coup avec des gros risques de personnel. Une planète exposée en même temps à une 20aine de Tchernobyl, mais sans liquidateurs… on risque de manger des sieverts.

            Même sans catastrophe, on va avoir un avenir sans le confort actuel, non pas à cause des changements climatiques, mais à cause de la diminution drastique de l’énergie dispo par personne. Avec de grosses guerres pour s’accaparer l’énergie des producteurs qui souhaiteront garder leur production pour eux.

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            • Serge F. // 26.05.2019 à 10h02

              J’avais un vieil oncle qui avait fait fortune à Paris puis avait tout plaqué pour aller acheter et vivre dans une ferme sans eau courante ni électricité en Auvergne. Il ne possédait pas de voiture et il était heureux comme cela.

              C’est ce que rapporte aussi Jean-Marie Pelt :

              « En Auvergne en 1940, les fermes étaient comme il y avait 300 ou 400 ans, sans auto, sans électricité, sans achat monétaire… et j’y ai vécu les plus belles années de ma vie. Le bonheur est déconnecté du « progrès ». »

              http://le-cera.com/terre-heritage-avenir-nos-enfants-planete/

              Nous sommes devenus trop accros à l’énergie abondante et au progrès technologique. Je crois que jamais notre société n’a été aussi triste alors que, paradoxalement, notre qualité de vie s’est améliorée. Mais qu’est-ce ce progrès qui a réduit l’intensité de nos relations humaines et nous a éloigné de la nature ? Nos familles sont éclatées, nous nous méfions de nos voisins et nous avons perdu, progressivement, beaucoup au niveau spirituel.

              Votre remarque sur l’énergie est typique d’un occidental qui vit avec 416 esclaves énergétiques par jour :

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Esclave_%C3%A9nerg%C3%A9tique

              Difficile de s’en passer à ce compte là. Et votre imaginaire vous fait du coup imaginer un monde futur à la Mad Max.

              Pourtant, un autre monde est possible dans lequel notre consommation serait bien plus sobre, sans nous ramener pour autant vers l’âge de pierre ou à un confort amoindri. Votre imagination a simplement du mal à le concevoir par méconnaissance d’autres expériences de vie.

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  • Révolté // 25.05.2019 à 18h40

    Pour bloquer les capitales! J’y vais comment ? J’habite à 500 km de la capitale à cheval ? Faut-il encore être cavalier, à pied? Faut il encore être bon marcheur, à la rame? …parce que avec le reste c’est pas bon pour la planète ! C’est vrai le poison planétaire c’est vous tous ces donneurs de leçons en manque de reconnaissance surfant sur les peurs que vous engendrez sur les plus faibles. Il reste bien une solution mais elle ne a pas vous plaire.
    Et puis si. LA FERME!!!!!!!!!!!!

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  • Dominique65 // 25.05.2019 à 19h53

    « jusqu’à ce que les élites au pouvoir soient obligées de reconnaître publiquement la vérité sur la catastrophe climatique »
    Faire passer Trump pour l’élite, c’est nouveau !
    Perso, je ne vois ce déni que dans les forums (comme celui-ci) et nullement chez les politiques européens et la Presse. Suis-je particulier ?

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  • Sébastien // 25.05.2019 à 19h54

    J’espère qu’il n’aura échappé à personne que l’écologie a été récupérée depuis des décennies par les mondialistes pour continuer à s’imposer et terroriser la population avec tout un tas de sujets anxiogènes, avérés ou non, aucune importance.
    Non?

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    • Fritz // 25.05.2019 à 21h30

      Je recommande à ce sujet le livre d’Éric Joly, Écologiquement incorrect (2004).
      https://www.editionsjcgodefroy.fr/livre/ecologiquement-incorrect/

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    • Kiwixar // 26.05.2019 à 01h39

      C’est le problème : les dirigeants occidentaux sont totalement déconsidérés, suite à des décénnies de mensonges, au profit de l’oligarchie.

      Si un de Gaulle était là pour nous dire « il va falloir changer, faire des sacrifices », je le croirais. Mais Macron, Trump, Merkel et les autres marionnettes? On sait que toutes leurs politiques sont au profit d’une infime minorité.

      Alors si ils se mettent soudainement à prôner la décroissance, on sait que ce sera une décroissance à 2 vitesses : les gueux à vélo mangeant des topinambours, et les 1% comme avant, voire pire.

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      • Serge F. // 26.05.2019 à 10h16

        C’est en plus bon pour la santé ! Pour le vélo, il existe un véhicule bien plus sympa :

        https://www.youtube.com/watch?v=4lKq1fGtXFM

        Une consommation moindre d’énergie n’empêche pas le progrès… et l’accès au bonheur.

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  • Bouddha Vert // 26.05.2019 à 01h44

    Hedges espère arriver à zéro émissions de CO2 pour 2025!!
    Se rend il compte que 80% de l’énergie que nos sociétés utilisent s’oxydent pour donner du CO2?
    Se rend il compte que sans hydrocarbures nous replongeons au début du XIXème siècle?

    Et enfin, se rend il compte du déni des populations quand au danger que représente un changement climatique à cause de nos GES?
    Entre ceux qui y voient une lubie de millénaristes, ceux qui y voient un complot pour plonger les populations en état d’esclavage, ceux qui pensent que la technologie va nous sauver, ceux qui s’en foutent, ceux qui pour on ne sait quelle raison ne négocierons jamais leur confort, ceux qui parce que ça pourrait arriver QUE dans 1 siècle (??!) ne bougerons pas le petit doigt, ceux qui crient au fascisme, bref au doigt mouillé: 95% des populations!

    Nous ne sommes pas raisonnables, au mieux raisonnants, en revanche la peur nous fera certainement réagir: Une sécheresse millénariste sur les céréales qui provoquerait une gigantesque famine et son corollaire d’épidémie.
    A ce moment là, il se passera quelque chose, mas je ne suis pas du tout certain que cela sera raisonnable.

      +4

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  • Patrick // 26.05.2019 à 04h59

    Les belles paroles on s’en fout, on veut des actes et des exemples …

    Comment les gens de Extinction Rebellion vivent-ils ?
    Quel est leur habitat, leur mode de transport,
    leurs habitudes de consommation, leurs partages ?

    Sans cela à la base, ils ne sont rien !

      +5

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  • Ubu // 26.05.2019 à 05h16

    « Nous avons trois exigences : que le gouvernement dise la vérité, que les émissions de carbone tombent à zéro d’ici 2025, ce qui est un indicateur de la transformation de l’économie et de la société, et que nous ayons une assemblée au niveau national pour déterminer ce que le peuple britannique veut faire à ce sujet »
    Océan de naïveté ou crétinerie organisée ?
    1- » Que le gouvernement dise la vérité  » même dans le pire des films de série Z, on l’avait pas osé celle-là !
    2- » émissions de carbone… à zéro…  » plus de : bagnoles ; bateaux ; avions ; béton ; acier ; verre ; centrales électriques , data centers, ça commence à faire pas mal tout ça déjà, aller, chiche, c’est qui le premier qui commence ?! Ha, ha… !
    3- « une assemblée au niveau nationale… » c’est pas censé exister ?
    Des camés psychopathes nous tiennent en otage avec des flingues, et nous allons leur dire ce qu’ils doivent faire pour qu’ils arrêtent de prendre leur dose, poser leurs joujoux par terre, changer le traitement qu’ils nous administrent, et tout va bien se passer.
    Et on va également convaincre tous nos voisins de faire pareil, ouais…!
    Je reste optimiste.
    (Allo, Gandalf…?)

      +6

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  • Patrick // 26.05.2019 à 10h59

    « plus de : bagnoles ; bateaux ; avions ; béton ; acier ; verre ; centrales électriques , data centers,  »
    bonne idée , et qu’est-ce que l’on fait des grandes concentrations urbaines ? on considère que le chaos et la famine vont résoudre le problème ? après tout ça peut être une solution.

      +2

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  • Talmi // 27.05.2019 à 13h46

    C’est rigoureusement l’inverse que ce qu’écrit C.Hedge qui s’est passé avec les gj, cet auteur ne connait visiblement ni l’histoire des mouvements sociaux en France, ni la manière dont les forces de « l’ordre » « gère » les mouvements sociaux.
    Je rappelle que le mouvement des GJ a été d’une grande virulence dès son commencement, mais essentiellement contre les biens, et avec un soutient massif de la population, alors même que ces « violences » se déroulaient. La mobilisation a au contraire commencé à baisser lorsque le mouvement s’est assagi et a tenté d’imiter les mobilisations classiques, types celles que M.Hedge appelle de ses vœux.
    La répression ultra violente de la police est venue dès le début du mouvement, sur ordres, et sans que ça ne réponde à une violence exercée par les manifestants sur les policiers, mais juste « gratuitement » pour terroriser des personnes encore peu habituées aux mouvements sociaux, et à la casse policière.
    Enfin les principales conquêtes sociales et politiques en France sont venues, toutes, suite à des mouvements révolutionnaires infiniment plus violents que le mouvement des GJ. Révolution fr, 1848, 1871, même 1968 fut excessivement violent. Il n’y guère que 1936 qui échappe à cette règle. Vu ce qui a suivi et que toutes les conquêtes furent mis à la poubelle jusqu’en 1946, c’est sans doute un précédent à éviter.
    C’est du à la dureté de l’élite française, qui ne lâche des miettes que lorsqu’elle est acculée. Conservatrice, dure avec les faibles, et faibles face aux forts (surtout s’ils sont allemands)

      +3

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