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17.juin.202317.6.2023 // Les Crises

Sans-abri : un tiers des Canadiens ne voient aucun mal à leur autoriser le suicide assisté

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C’est à peu près le nombre de personnes qui ont répondu dans un sondage qu’elles étaient d’accord pour autoriser l’octroi d’une assistance médicale pour mourir (programme MAID Medical Assistance in Dying : assistance médicale pour mourir) pour une personne dont le seul problème était la pauvreté.

Source : National Post, Tristin Hopper
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Un campement de sans-abri à Vancouver. Un nouveau sondage de Research Co. révèle que 28 % des Canadiens ne voient aucun mal à ce qu’un sans-abri demande à bénéficier d’une aide au suicide, même s’il ne souffre d’aucun problème de santé. PHOTO DE LA PRESSE CANADIENNE/DARRYL DYCK

Un tiers des Canadiens ne voient apparemment pas le moindre inconvénient à la prescription d’une aide au suicide au seul motif que le patient est pauvre ou sans domicile fixe.

C’est ce qui ressort d’un récent sondage de Research Co. visant à déterminer dans quelle mesure les Canadiens sont à l’aise avec le régime actuel d’assistance médicale à mourir (MAID) du pays.

Depuis mars 2021, le Canada est l’un des rares pays à légaliser le suicide assisté, même dans les cas où le patient ne souffre pas d’une maladie en phase terminale. Depuis lors, un Canadien peut être autorisé à bénéficier d’une MAID simplement parce qu’il souffre d’un « état pathologique grave et irrémédiable ».

Research Co. a constaté que 73 % des personnes interrogées étaient favorables au système actuel et que seulement 16 % s’y opposaient.

Les sondeurs ont également constaté qu’un nombre non négligeable de Canadiens étaient favorables à l’assistance au suicide dans les cas où il n’y avait pas de problème médical de quelque nature que ce soit.

Cette Canadienne voulait bénéficier d’une aide au suicide pour soigner sa dépression. La kétamine l’a sauvée

Si le seul problème d’un citoyen Canadien était la « pauvreté », 27 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles seraient d’accord pour légaliser l’accès de cette personne à la MAID. Par ailleurs, 28 % des personnes interrogées considèrent que le fait d’être sans domicile fixe est une condition suffisante pour pouvoir bénéficier de la MAID.

Enfin, 20 % des personnes interrogées étaient d’accord pour que l’assistance à mourir soit délivrée à n’importe qui, pour n’importe quelle raison. En d’autres termes, un cinquième des personnes interrogées étaient d’accord avec la proposition suivante : « L’aide médicale à mourir devrait toujours être autorisée, quelle que soit la personne qui la demande. »

Il est intéressant de noter que ces partisans les plus absolutistes du suicide assisté se répartissent assez équitablement entre les groupes d’âge, les régions et même les groupes politiques : 20 % des conservateurs, 20 % des néo-démocrates et 22 % des libéraux se situent dans le camp du « toujours autorisé ».

L’un des aspects les plus controversés de la MAID concerne un certain nombre de cas très médiatisés pour lesquels des Canadiens atteints de maladies graves ont opté pour la mort uniquement après des années au cours desquelles il leur a été impossible d’obtenir des soins médicaux appropriés. Le sondage de Research Co. a révélé qu’une faible majorité des personnes interrogées étaient également d’accord avec cette pratique ; 51 % d’entre elles ont approuvé « l’incapacité de recevoir un traitement médical » comme raison suffisante pour une mort assistée.

Ce n’est pas la première fois qu’un sondage révèle qu’un nombre important de Canadiens sont prêts à étendre la MAID bien au-delà de son objectif initial, à savoir une forme d’euthanasie pour les malades en phase terminale.

En février, un sondage de l’institut Angus Reid a également révélé que 61 % des Canadiens étaient favorables au régime actuel de la MAID.

Le fait que les Canadiens soient à l’aise avec la MAID peut expliquer pourquoi celle-ci est devenue si rapidement plus répandue et libéralisée que dans presque toutes les autres juridictions qui légalisent l’assistance au suicide.

Le Canada se distingue par l’absence relative de contrôles sur la procédure : La MAID peut être approuvée et administrée par des infirmières praticiennes, alors que la plupart des pays exigent l’approbation d’un médecin. Le Canada est également confronté à un taux de mortalité dû à la MAID qui monte en flèche, bien au-delà de ce que l’on peut observer à l’étranger.

Alors que seulement 2 838 Canadiens ont opté pour le suicide assisté au cours de la première année complète suivant la légalisation de la MAID en juin 2016, ce chiffre est passé à 10 064 au dernier décompte de 2021, soit une augmentation de 32,4 % par rapport à l’année précédente.

Le fait de recommander l’assistance au suicide s’est également répandu bien au-delà des frontières traditionnelles du système de soins de santé. Ainsi, la pratique de l’aide au suicide est courante dans le système pénitentiaire canadien, bien que des mesures similaires aient suscité une vive controverse en Belgique, pays pionnier en matière de légalisation de l’aide au suicide.

Néanmoins, une majorité des personnes interrogées lors des deux sondages se sont montrés hésitantes quant à l’éventuel projet du Canada d’étendre l’assistance au suicide aux citoyens dont la seule condition sous-jacente est une maladie mentale.

Seuls 31 % des personnes ayant répondu à l’Angus Red Institute pensent que c’est une bonne idée. Parmi les personnes interrogées par Research Co., 43 % se sont prononcées en faveur de la MAID pour les malades mentaux, contre 45 % qui y étaient opposés.

L’aide médicale au suicide pour les malades mentaux était censée devenir légale en mars, mais, et c’est là un des seuls cas où le Canada a fait marche arrière dans son essor rapide du suicide assisté, cette date a finalement été repoussée à 2024 afin de « préparer l’évaluation et la fourniture sûres et cohérentes de la MAID dans tous les cas ».

Pour le sondage de Research Co. 1 000 adultes ont été interrogés en ligne entre le 22 et le 24 avril. Les données ont été statistiquement pondérées en fonction des chiffres du recensement canadien et Research Co. et indiquent que la marge d’erreur est de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20.

Source : National Post, Tristin Hopper, 16-05-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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30 réactions et commentaires

  • gracques // 17.06.2023 à 08h37

    Chacun est libre de ‘choisir’ son destin , non ? C’est pas ça être un vrai liberal ?
    Et puis bon si ça peut nous débarrasser d’un problème en toute bonne conscience ….

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  • jammrek // 17.06.2023 à 08h52

    Le droit à l’avortement est reconnu aux femmes depuis 1981. J’attends toujours de voir les terribles dérives que les réactionnaires de tout poil nous annonçaient à l’époque.

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    • Grd-mère Michelle // 17.06.2023 à 11h41

      Le droit à l’avortement, comme celui à l’euthanasie, devrait être reconnu partout et à l’égard de tout qui souhaite sincèrement, et en connaissance de cause, l’exercer, me semble-t-il…
      Le seul hic: comment empêcher qu’un droit ne se transforme, dans certains cas, plus ou moins subtilement, en obligation?

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    • Urko // 17.06.2023 à 14h12

      La réalité a dépassé ce que redoutaient certains de ces opposants à l’ivg, pas tous réactionnaires du reste mais en partie inquiets des conséquences démographiques : depuis 1996, en France, ce sont plus de 3,3 millions d’avortements qui ont eu lieu – source : ined. Ajoutez en 4 millions les vingt années précédant 1996. La sociologie des personnes y ayant eu recours correspondant d’ailleurs davantage à ce qu’en redoutaient les opposants, à savoir une bourgeoisie voulant préserver un certain confort de vie, qu’à ce qu’en promettaient les promoteurs, à savoir qu’il s’agirait d’aider des femmes en détresse. Il est souvent intéressant d’écouter les arguments de ceux qui ne partagent pas nos opinions, parfois à tort du reste, plutôt que de paresseusement les traiter de réactionnaires, par simplicité. Cela peut aider à envisager des conséquences auxquelles on n’avait pas spontanément pensé. Le droit au suicide assisté ouvre sans doute la porte à bien des tentations dans des sociétés vieillissantes dont des cohortes importantes de la population vont entamer leur fin de vie avec des coûts très importants qu’il devient de plus en plus difficile de répartir sur une jeunesse trop peu nombreuse et déjà largement ponctionnée par l’état, son système social et les prix du logement. Les « improductifs » se verront sans doute encouragés à en finir. Pour leur bien, bien sûr. Nul doute que le discours d’accompagnement de l’euthanasie jouera sur un registre larmoyant et moralisateur… comme toujours lorsqu’il s’agit de préserver des intérêts économiques.

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      • Urko // 17.06.2023 à 14h28

        Il fallait lire 2006 et non 1996. Et rajouter six et non pas quatre millions entre 1976 et 2006.

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    • John V. Doe // 17.06.2023 à 17h10

      Une ivg ne concerne pas un être humain ni une existence. Ce qui est supprimé est une promesse d’humain, pas systématiquement viable d’ailleurs, comme le sperme et les ovules que nous renouvelons en permanence pendant notre période féconde, une fois par mois environ chez les femmes, de manière plus irrégulière et fréquente chez les hommes. L’euthanasie supprime un être pensant dont les actions et opinions sont facilement considérés par d’autres comme dérangeantes, anormales, différentes, etc…

      Alors tous les humains sont-ils égaux ou il y en a qui sont moins égaux que les autres et que l’on peut supprimer ? Mettre fin à ses jours est une chose. Être induit, manipulé à le faire ou exécuté voire assassiné en est une tout autre et je crains que le Canada ne soit sur cette pente glissante de l’euthanasie qui dissimule une idéologie aussi nauséeuse que morbide et dont le fondement radicalement inégalitaire a été douloureusement expérimenté au prix d’une dizaine de millions de morts par an pendant 6 ans : Japon, Allemagne et Italie, principalement. Oui, l’Italie aussi qui a utilisé des gaz de combat dans ses guerres contre des populations d’Afrique.

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      • Urko // 17.06.2023 à 18h32

        Sachez que pour certains partisans de l’euthanasie, une personne âgée ayant perdu l’essentiel de ses facultés physiques et intellectuelles, la démence sénile faisant son œuvre, ne tient plus vraiment de l’humain et son élimination leur paraît logique voire « humaine ». Dans une société capitaliste et promouvant le nombrilisme, un être non performant, fragile, pas très beau et dépendant n’a pas de place d’après la logique du temps de l’égo futile.Quant à l’ivg, votre propos ne recouvre pas toutes les réalités légales : aux Etats Unis, certains états autorisent l’avortement à 24 semaines… et à ce stade, votre approche du sujet perd de sa pertinence.

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        • Lt Briggs // 17.06.2023 à 18h57

          « Dans une société capitaliste (…), un être non performant n’a pas de place »

          Historiquement, c’est plutôt sous le national-socialisme qu’on a vu ça. Le capitalisme a suffisamment de défauts pour ne pas en rajouter : il ne peut survivre sans une armée de prolétaires corvéables à merci dont la masse même tire les salaires vers le bas. Le capitalisme promeut la liberté de choix, y compris dans la mort, il n’a pas besoin d’obliger ni même d’inciter. Le « marché » s’en charge…

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          • Urko // 17.06.2023 à 23h00

            Je n’ai pas écrit « dans une société capitaliste » mais « dans une société capitaliste et promouvant le nombrilisme ». C’est différent.

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  • Gaspard des montagnes // 17.06.2023 à 10h16

    Comme un petit air de Soleil Vert… le film de 1973.
    C’est curieux, l’action se déroule en 2022.

    Finalement un peu comme le rapport Meadows sorti au début des années 70 et dont les prévisions voient un début de réalisation maintenant !

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  • Daniel // 17.06.2023 à 10h16

    Je prends quelques citations de l’article :
    « La MAID peut être approuvée et administrée par des infirmières praticiennes, alors que la plupart des pays exigent l’approbation d’un médecin.  »
    « La pratique de l’aide au suicide est courante dans le système pénitentiaire canadien. »
    « …l’éventuel projet du Canada d’étendre l’assistance au suicide aux citoyens dont la seule condition sous-jacente est une maladie mentale. »

    on est face à ce qui est en train de devenir une « procédure d’euthanasie administrative » qui pourrait être (est déjà?) de moins en moins à l’initiative de la personne, mais de plus en plus par quelqu’un de l’extérieur :
    tu es pauvre, crève ! ,
    tu « coûtes cher » en soin de santé ou à la « société », crève !,
    tu ne penses pas comme moi ou comme Trudeau / Macron, alors disparait et crève !
    en conclusion : être un opposant politique ne serait ce pas une forme de maladie mentale ????, dont acte !!!!!

    L’euthanasie a toujours porté ce risque de dérive autoritaire quand les conditions économiques sont à a bout de souffle.
    On est dans une économie de guerre, qui conduit à la mort.
    Il faut redécouvrir une économie dirigée vers la vie et la diminution de la pauvreté … tiens, d’ailleurs, ce ne serait pas le premier critère de l’article d’ailleurs 🙂

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  • Zaza // 17.06.2023 à 10h49

    L’AIDE Médical Pour Mourir, c est un organisme privé genre Black Rock ? La vie et la mort, c est une personne, homme, insecte, poisson …
    C est NON
    Merci pour les Crises
    Et merci pour ce papier
    .et aussi pour les Canadiens à cause de leur manière carré.

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  • Lacédémone // 17.06.2023 à 11h19

    Je trouve ça finalement assez peu, on voit que les américains du nord sont bien plus empoisonnés par les superstitions moyennageuses issues des monothéismes qu’en Europe, je savais les ricains particulièrement arriérés sur ces questions (cf leurs luttes contre l’IVG au nom de leur ami imaginaire jésus), mais je pensais le Canada moins atteint.

    Vivement que les législations évoluent là où elles sont encore strictes, il est grand temps que l’aide active à mourir et le suicide assisté deviennent une possibilité consensuelle.

    Ce qui est incroyable ce n’est pas que des gens aient un système de valeur qui leur fait être contre la pratique, c’est qu’ils veuillent imposer leur opinion personnelle subjective au reste de la société.
    Ce n’est fondamentalement possible qu’en présence de quelqu’un ayant quelques siècles de retard dans la compréhension biologique de l’être humain, car ça sous entend que la personne croit sincèrement que sa morale a une dimension objective, alors qu’il n’en est rien.

    Vous avez le droit d’être contre, mais vous n’avez pas le droit d’empêcher les gens qui sont pour d’avoir accès à ces dispositions, c’est pourtant pas bien compliqué.

    Comme quoi l’obscurantisme pseudo-spiritualiste qui souhaite s’inventer une dimension objective et universelle à ses valeurs est encore bien présent dans le monde occidental, même si fort heureusement les mouvements rationalistes et scientifiques avancent pour libérer Homo Sapiens de ses lubbies arriérées.

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  • Lt Briggs // 17.06.2023 à 11h45

    Le titre fait vraiment putaclic et le reste est à l’avenant. Pourtant le sujet est passionnant. Mais cet article qui s’appuie sur un sondage en ligne ne peut prétendre traiter sérieusement un tel sujet. Les personnes âgées sont celles utilisant le moins internet. Or elles sont parmi les plus concernées par le suicide assisté. Les résultats sont à prendre avec des pincettes pour ne pas dire plus.

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  • RIVIÈRE // 17.06.2023 à 12h20

    Et demain, ce sera 80% des citoyens qui seront pour le suicide assisté de cette misère ambulante… La peur de descendre d’une marche et de se retrouver sous une tente … la peur de l’autre et la gestion catastrophique des pays soi-disant développés, malheureusement dirigés par de sombres idiots affairistes…. Nous sommes dans le scénario « Soleil vert » et rien n’arrêtera cette sinistre évolution de l’espèce humaine….qui aurait pu imaginer que l’on ferait manger de la viande avariée à des ruminants, à des herbivores….Il y a déjà plusieurs décennies et pour l’argent, pour le profit d’une minorité toujours en place et rien ne changera le cours des choses, sauf un réveil d’une importante partie de nos sociétés occidentales que l’on attend depuis des décennies également….[modéré] alors, ceux qui espèrent, peuvent toujours espérer….

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  • Incognitototo // 17.06.2023 à 16h27

    Ce sondage est terrifiant en soi et signe surtout, selon moi, le niveau de dépolitisation et de déshumanisation des populations gavées aux médias mainstreams. Le néolibéralisme va bien finir par trouver le moyen « légal » d’éradiquer les non consommateurs et ceux qui « coûtent » à la société.

    Rappelons cependant que la stérilisation forcée des handicapés est toujours pratiquée dans de nombreux pays dits civilisés : 13 pays de l’UE + Canada, Australie, et cetera… D’ailleurs, jusque dans les années 80, certains de ces pays avaient même des politiques eugénistes d’éradication des peuples autochtones par la stérilisation.
    Il me semble malheureusement évident que l’eugénisme va certainement devenir socialement « acceptable », notamment avec les techniques d’ingénierie génétique.

    Cela me fait penser au drame récent d’Annecy… beaucoup de réacs pour fustiger l’émigration, mais absolument personne pour se demander combien de temps il tiendrait sans devenir fou s’il était SDF. Ils sont 330 000 SDF en France et la grande majorité des gens se fout totalement de leur sort, y compris qu’une majorité de ces humains développent des troubles psychiques lourds. En France, on ne leur propose pas (encore) l’euthanasie, on va juste les cacher en Province le temps de la coupe du monde de rugby et des J.O.. C’est dingue, la colère que je ressens face à ce type de politique…

    La seule chose qui peut encore faire espérer est que ce sondage a été effectué en ligne ; ce qui introduit un biais en soi. Seuls ceux qui vivent par procuration sur leur ordi ou Smartphone ont répondu, et ce sont donc des gens déjà déconnectés du réel humain. Je commencerai à être vraiment inquiet et désespéré si cela était le résultat d’une étude sans biais ou pire d’un référendum.

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    • LiL // 19.06.2023 à 15h52

      Le National Post est un torchon de propagande ultra-conservateur de droite. Fervent antiprogressistes, les frères Asper ne cachent pas en contrôler et manipuler le contenu.

      Je me serais attendue à un de ces « encadrés » avec mise-en-garde que Les Crises a l’habitude d’ajouter à ce genre d’article sans valeur.

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  • Pierre Bouchart // 18.06.2023 à 04h16

    L’euthanasie ou le glissement progressif vers l’eugénisme. « Privilégier les meilleurs » et faire mourir les autres. Ceux qui ne comprennent pas la leçon du nazisme sont des sots. Macron le premier qui en veut du -suicide assisté- pour la France.

    Prévenant maintenant dans ce message l’accusation d’hystérie. Le suicide assisté dit libertaire en étant associé à la maladie et maintenant pas seulement incurable et très souffrante, étant associé de plus au malheur, dépression, pauvreté, on entre dans la glissade, une dérive ouverte.
    Il n’est pas faux de dire que contrairement au libéralisme politique plus démocrate, le libéralisme économique en faisant du mérite et la méritocratie l’échelle de ses valeurs, séparant les productifs des improductifs, véhiculant le salut profane par la réussite détermine une fenêtre sur ceux qui « sont utiles ou inutiles ».

    En Occident la psychiatrie au 19ème et 20ème a déjà été eugéniste sans trop ajouter au point Godwin d’un totalitarisme connu. Ici on pourrait ajouter la glissade de la famille souche selon les travaux d’E.Todd qui choisissait l’aîné de la famille pour la poursuite de la génération familiale sans notion d’égalité ou de liberté. On parlera d’individualisme pour le choix de vivre ou non. Vrai mais l’État qui y met ses pattes. L’individu n’est pas pur non plus. Les systèmes sociaux le font aussi.

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  • Stalker // 18.06.2023 à 12h07

    Cela fait des décennies que notre société creuse son trou a grand renfort de mesures gouvernementales vicieuses alors il en fallait bien une de plus pour le remplir

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  • Zaza // 19.06.2023 à 04h46

    Ce sondage canadien est terrible, comme dit Incognitoto.
    Et au moins 20 % des Canadie du sondage ( par Internet) sont d’accord la mort assistée, non pas pour eux, mais pour les autres. Le meutre des fragiles.
    Qui ? c’est les pauvres, les SDF, les handicapés, les maladies non gerissables. La Technologie, pour Lacedemone. Le Tri avant le Bourreau.
    Le président ‘Lindcold’ s en retourne dans sa tombe ! Maladie rare (Marfan). Non gerissable.

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  • Louis // 19.06.2023 à 09h52

    Même si on en parle jamais, j’imagine nos élites s’inquiéter bien plus de la courbe d’évolution de la population mondiale que celle des émissions de CO². Mais ce n’est pas médiatiquement correct. Quelques exemples :

    -Pakistan 38 millions en 1950, 235 millions aujourd’hui, 360 prévus en 2050
    -Éthiopie 17 millions en 1950, 123 millions aujourd’hui, 214 prévus en 2050
    -Madagascar 4 millions en 1950, 29 millions aujourd’hui, 52 prévus en 2050
    -Congo 12 millions en 1950, 99 millions aujourd’hui, 217 prévus en 2050
    -Nigeria 37 millions en 1950, 218 millions aujourd’hui, 377 prévus en 2050
    etc…

    Bref nous sommes aujourd’hui 7,7 milliards nous serons 10 milliards en 2050 et étions seulement 2,3 en 1950.

    Les bateaux disponibles pour le transport de migrants sont de plus en plus gros. Monsieur Raspail, Le Camp des Saints (1973), nous y sommes. Mais l’ouverture des frontières semble la seule solution évoquée – jusqu’à quand?

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  • scorame // 26.06.2023 à 23h01

    Nuançons, si c’est pour se débarrasser des pauvres car ça fait tache selon les riches, c’est pitoyable et dégueulasse.
    Sinon, chacun suivant ce qu’il pense de ce monde, du genre humain, en son âme et conscience, doit pouvoir décidé pour lui, ça me plaît ou pas; si oui ou non il doit attendre la prime vieillesse pour mourir et la dégradation, aprés tout on te demande pas ton avis pour naître, on te l’impose (même si je pense qu’on est incarné), tu dois gagner ta vie chose bizarre, et en chié jusqu’a plus soif, pour un bénéfice parfois douteux, cela à t’il un sens profond?, les suicidés selon moi ne sont pas forcément pathologique, ils prennent leurs liberté aux raisons trés personnelle, je trouve ça courageux.
    Alors voila moi je dis choisi pour toi aprés mûr réflexion bien entendu.

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