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16.août.201916.8.2019 // Les Crises

Trois peurs contemporaines. Par François-Bernard Huyghe

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Source : François-Bernard Huyghe, 13-08-2019

Le film de Mario Bava, les trois visages de la peur, classique d’horreur des années 60, décline le thème titre :
– Dans un sketch, tout le monde est contaminé par des morts-vivants, ici les Wurdalaks, quelque part dans les Carpates : ils risquent, si phénomène s’étend et si personne ne nous met en garde de dévorer l’humanité.
– Dans un autre sketch, un jolie fille qui a trahi un criminel est persécutée par ses appels téléphoniques de menace. Mais en réalité, c’est une femme qui la terrorise délibérément en dissimulant sa voix pour se glisser dans son lit.
– Dans le troisième, une infirmière qui a volé une bague sur un cadavre est tétanisée par le bruit d’une goutte d’eau qui la poursuit comme un remords mais qui n’existe peut-être que dans sa tête. Elle finit par en mourir.

Nous ne révélerons pas les trois chutes, mais on a compris que l’intrigue fonctionne sur un schéma classique : la crainte est provoquée par des forces ignorées de la nature qui peuvent nous détruire, par des manipulateurs qui jouent de nos fantasmes, et enfin par des périls cachés qui se révèlent à travers des indices mais que nous imaginons peut-être. Des dizaines de romans fantastiques, de thrillers ou de films d’épouvante jouent sur ces ressorts (et d’ailleurs Bava s’est inspiré de Tolstoï, Maupassant et Tchekov) : contamination, manipulation, obsession ; ou si l’on préfère, les dangers , ceux que l’on nous suggère pour nous manipuler ou ceux qui naissent de nos imaginaires, de nos secrets et de nos culpabilités.

Finalement ce petit bijou du fantastique kitsch colle assez bien avec notre époque où la peur n’est pas seulement une passion liée à des périls réels ou imaginaires. Dans un monde où l’âge de la mort, les souffrances de la maladie, les épidémies, les guerres, les famines, etc. reculent, ou du moins ne frappent guère les gens qui vont voir ce genre de films ou lisent ce genre de blogs, nous avons réinventé des peurs collectives ou idéologiques :
Il y a bien sûr la peur répandue par les collapsologues qui nous annoncent que nous allons disparaître comme espèce. L’idée n’est pas nouvelle et dès les années 70, on prévoyait qu’en prolongeant les courbes de la population, de la consommation de resources rares, de la pollution, de la finance et de la technologie, etc., nous arrivions à la catastrophe. Mais le message était trop complexe : demain deux degrés de plus et nous allons tous mourir (à moins, bien entendu, que nous ne nous repentions, ne mangions plus de viande, ne pratiquions plus tourisme, ni ne prenions nos voitures…), cela fonctionne beaucoup mieux. Cette angoisse là serait donc légitime, et il faudrait l’entretenir.

Une autre peur, est celle, justement, des angoisses qu’entretiendraient la désinformation, la post-vérité, les rumeurs et tous les fantasmes. Bref, tout ce dont on rend responsables populistes et illibéraux : les masses seraient ainsi manipulées par la crainte de l’étranger, du crime, du désordre, de la crise etc. , et par, suivant l’expression consacrée, ceux qui surfent sur nos angoisses.

Enfin, mille théories « à la carte » fleurissent sur des dangers cachés, des produits cancérigènes, des mutations biologiques, des empoisonnements, mais aussi des organisations qui contrôlent tout et des périls qui se dissimulent derrière les objets les plus familiers, sur un vaste éventail qui va de la théorie planétaire du complot à la trouille que les compteurs Linky ne donnent le cancer.
On nous objectera qu’il n’y a pas d’idéologie qui ne justifie de la lutte contre un péril. Et certes, les nationalistes ont « peur » de l’invasion, les anticommunistes du péril rouge, les socialistes du retour du fascisme, les croyants de al colère de Dieu, etc. Mais cela était compensé par une utopie ou une espérance du triomphe collectif.
Notre époque est sans doute la première qui combine la peur écologique pour la vie même, la peur politique du triomphe des falsificateurs, et l’obsession des périls cachés et complots. Mais aussi la première où chacun lutte pour imposer sa peur à l’autre (réchauffement climatique, migrations, Poutine, glyphosate, fin de l’Europe, complots de puissants) comme le seule vraie.

Source : François-Bernard Huyghe, 13-08-2019

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Commentaire recommandé

Shock // 16.08.2019 à 07h27

Avec le nombre de sociopathes actuellement au pouvoir, il faudrait être fou pour ne pas avoir peur. Voyons: course aux armes nucléaire relancée, pollutions chimiques multiples, guerres économiques déclarées, dettes généralisées, agressions continuelles, menaces contre l’Iran, etc.

Et à propos, non, les Afghans, les Irakiens, les Libyens, les Nouveaux Russes, les Syriens, les Yéménites et tant d’autres n’ont vraiment, mais alors vraiment aucune raison d’avoir peur.

Bref, un commentaire parfaitement occidentalo-centré de petit bourgeois riche qui peut se payer des produit bio, se déplacer comme bon lui semble et habiter un environnement sain. On croirait lire du Botul.

44 réactions et commentaires

  • Ballot // 16.08.2019 à 06h56

    Vous parlez bien de folie, n’est-ce pas?

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  • Shock // 16.08.2019 à 07h27

    Avec le nombre de sociopathes actuellement au pouvoir, il faudrait être fou pour ne pas avoir peur. Voyons: course aux armes nucléaire relancée, pollutions chimiques multiples, guerres économiques déclarées, dettes généralisées, agressions continuelles, menaces contre l’Iran, etc.

    Et à propos, non, les Afghans, les Irakiens, les Libyens, les Nouveaux Russes, les Syriens, les Yéménites et tant d’autres n’ont vraiment, mais alors vraiment aucune raison d’avoir peur.

    Bref, un commentaire parfaitement occidentalo-centré de petit bourgeois riche qui peut se payer des produit bio, se déplacer comme bon lui semble et habiter un environnement sain. On croirait lire du Botul.

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    • Dbon // 16.08.2019 à 07h45

      Pourtant l’auteur place bien le niveau de son analyse « ….ou du moins ne frappent guère les gens qui vont voir ce genre de films ou lisent ce genre de blogs… »
      Donc votre couplet sur le bobo occidentalo-centré est un peu nul!!

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      • Loxosceles // 16.08.2019 à 11h07

        Sauf s’il parlait de lui-même. La dérision et l’auto-dérision est une force souvent négligée par ici où les commentaires ironiques ou sarcastiques sont souvent virés comme j’en ai fait l’expérience, et tant qu’on y est, ça aussi ça fait peur. Epoque de la post-vérité, du politiquement correct et… du post-humour ?

        Je sais bien que le sarcasme et l’ironie sont aujourd’hui vécus comme un manque de respect, mais en réalité, l’humour et la distance sont les principaux boucliers sains et légitimes contre des peurs contre lesquelles on ne peut pas grand chose dans les faits (je parle surtout de celles citées dans l’article).

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  • Catalina // 16.08.2019 à 08h09

    Ah la peur, quelle merveilleuse « arme » pour faire taire les gens ou les dissuader de la ramener ou… les faire s’entretuer.

    Averroès
    Homme de loi, Mathématicien, Médecin, Philosophe, Scientifique, Théologien (1126 – 1198)
    « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. »

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    • Duracuir // 16.08.2019 à 11h16

      Comme quoi Averoes ne disait pas que des choses intelligentes. Si l’ignorance peut mener à la peur, elle peut aussi mener à la tranquillité de l’esprit, la foi par exemple. Sinon, les puissants de tous âges n’auraient jamais exercé un tel contrôle sur l’information et la connaissance. A contrario, la vérité peut bruler les ailes, amener le doute et la peur, la colère puis la haine. Par ailleurs, la peur amène aussi à la soumission.
      Quant à la haine qui conduit à la violence, je n’y crois que si elle est supérieure à la peur. De là les systèmes oppressifs de tous temps pour faire en sorte que la peur soit plus forte que la colère et la haine. Dernier exemple: la manière policière, médiatique et judiciaire de traiter les Gilets Jaunes.
      En plus, ce n’est pas une équation, c’est un syllogisme.

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    • Shock // 16.08.2019 à 12h47

      Ibn Rush dans le texte:

      « Selon la majorité des savants, la nature obligatoire du Jihad est fondée sur le verset (coranique) [2 :216] : « Il vous est prescrit de combattre, bien que vous y répugnez ». C’est une obligation collective et non personnelle, soit une obligation, sauf quand elle ne peut être menée à bien par un nombre minimum d’individus, elle est annulée pour la préservation des musulmans, fondé sur [9 :122]. »

      Comme quoi il n’y a pas que l’ignorance qui mène à la violence.

      Personnellement c’est la connaissance qui m’amène à la haine du mensonge et à la haine de la violence.

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    • Logique // 16.08.2019 à 15h58

      La peur comme arme. Je veux bien… Mais parfois la peur est salutaire.

      Mais moi, j’ai une trouille du diable d’une prochaine guerre mondiale (alors que le réchauffement climatique me réjouit plutôt, en tout cas me semble préférable à une nouvelle période glaciaire: pas envie d’avoir un glacier là où je vis).
      Bolton et Pompeo en rêvent de cette guerre, d’abord contre l’Iran, mais une guerre qui ne pourra laisser indifférent ni la Russie, ni la Chine. Mais curieusement – à part moi – personne n’a peur, personne pour manifester contre les va-t-en-guerre qui ont déjà montré par le passé de quoi ils étaient capables. Pas d’illusion, cette guerre mondiale a déjà commencé… sur le plan économique. Un empire qui menace de s’effondrer, cela fait quel bruit quand la menace se réalise ?

      J’ai aussi une trouille monstre de la surpopulation humaine qui menace la biodiversité. Mais la biodiversité à part quelques hurluberlus type zoologue ou botaniste ou WWF, tout le monde s’en bat le coquillard.

      Curieusement l’auteur de l’article ci-dessus s’en bat aussi le coquillard de mes peurs, puisqu’il ne les mentionnent même pas! Et tiens, j’aimerais lui proposer un verre de vin avec des traces de glyphosate. Boira, boira pas ?
      Et je lui dirais :
      « Aie confiance ! »

      https://duckduckgo.com/?q=kaa+aie+confiance&t=ffsb&pn=1&ia=videos&iax=videos&iai=If0K2v-QBQ4

      Ou bien, du moment que tout va très bien, air connu :

      https://duckduckgo.com/?q=tout+va+tr%C3%A9s+bien+madame+la+marquise&t=ffsb&ia=videos&iax=videos&iai=T5WdpSPeQUE

        +1

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      • Logique // 16.08.2019 à 16h28

        J’ai oublié à propos de la seconde chanson cette précision :

        « Pour ceux qui ne savent pas cette chanson dénonce la passivité de la France face à l’arrivée de la seconde guerre mondiale. »

        Bis repetita, quoiqu’aujourd’hui la France soit partie du problème par sa soumission à l’empire.

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  • calal // 16.08.2019 à 08h23

    des psychologues ont ete paye pour utiliser les emotions humaines afin de manipuler les foules:la peur est une de ces emotions et est utilisee depuis tres longtemps dans ce but. Avec les medias de masse,la propagande s’est intensifiee. De nos jours avec internet et les reseaux sociaux,les propagandistes peuvent mesurer precisement les resultats de leurs actions ( le degre d’engagement resultant d’une action de propagande: un pouce leve,un commentaire laisse,une video d’un « challenge ice bucket ») et delivrer une propagande taillee sur mesure,ajustée a certains individus « clés » ( les « influencables »,reperes et situés dans des circonscriptions importantes d’un point de vue electoral).

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    • la vieille gauloise // 16.08.2019 à 09h48

      Très bonne analyse calal, je vous rejoins la dessus

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    • Loxosceles // 16.08.2019 à 11h21

      Je crois que la peur et l’espoir sont les deux principaux canaux de manipulation de masse aujourd’hui. La peur serait le canal « négatif », la crainte du pire, de la mort, de la souffrance, etc., et l’espoir le canal « positif », celui du meilleur, de l’élan vital, de ne plus souffrir, etc.

      Les deux peuvent être utilisés selon les cas, voire simultanément. Il suffit de regarder la publicité avec un oeil observateur, les campagnes politiques qui veulent nous mettre « en marche » vers un avenir meilleur ou contre tel ou tel péril, envahisseur, un avenir pire que ce qu’on connait ou avons connu, et ainsi de suite.

      Avoir cela en idée change déjà automatiquement la réaction que l’on a face à ces ressorts pavloviens, et permet de prendre du recul et donc d’éviter de tomber dans les pièges les plus grossiers. Du coup, celui qui se tient à distance de ces manipulations est vu comme un mouton noir par la plupart de ceux qui sont tombés dans le panneau et qui vont vouloir le « redresser » afin de lui faire suivre le mouvement d’ensemble… et d’en appeler à la normalité, la conformité, le consensus, etc.

      Avoir peur ou ne pas avoir peur, dans les contextes globaux actuels, n’a de toute façon que peu d’impact sur le résultat final, mais il est toujours préférable pour ceux qui tiennent les rênes d’exercer une pression morale sur les masses que de ne pas le faire. D’où mes réticences face aux grandes peurs collectives actuelles. Qu’elles soient liées ou non à des faits scientifiquement prouvés est secondaire, dès lors que l’objectif n’est pas la vérité, mais la peur en elle-même.

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      • Bouddha Vert // 16.08.2019 à 14h30

        Secondaires, le fait que des peurs soient associées à des faits scientifiquement prouvés?
        Il faut une sacré foi en je ne sais quelle puissance pour conduire sa vie avec de tels préceptes!

        Personnellement la peur que m’inspirent les faits scientifiques n’est pas tant ce qu’elles nous annoncent, bien que je sois un amoureux des beautés de ce monde, qu’une volonté majoritaire dans la population à trouver des excuses à ne pas s’en préoccuper. En effet, ce qui me fait peur c’est la réaction à venir de toutes ces personnes dans le déni qui le jour où elles se trouveront devant des réalités annoncées se trouverons désarçonnées et tomberons, à coup sûr, dans ce qu’il y a de plus animal et ne sachant pas à quoi attribuer les causes du désastre réagirons désorientées avec la violence propre à tout stress intense.

        Dans ces conditions, je peux entendre, sans en partager les principes, les manipulations induites via la peur que tentent d’instiller une partie de nos dirigeants.
        En effet, lorsque l’on ne veut pas entendre, le mieux est peut être d’apeurer le sourd afin de le conduire vers un chemin où son attitude par mimétisme ne répandra pas la révolte sans objet ni fin.

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        • Loxosceles // 16.08.2019 à 15h58

          Mais la question n’est pas le bien-fondé de la peur…

          La question est : que vous apporte donc cette peur ? En quoi rend-elle votre vie meilleure ? En quoi vous aide-t-elle ? En quoi cette peur vous guide vers de meilleures décisions pour abolir la source de cette peur ?

          Enfin, je trouve toujours intriguant de lire sur ce site des « océan de sagesse », « bouddha » etc. proclamer la panique et l’agitation, même parfois la haine…

          Le bouddhisme prône de ne pas céder à la peur :

          https://nospensees.fr/comment-combattre-la-peur-selon-le-bouddhisme/

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          • Bouddha Vert // 16.08.2019 à 23h06

            Si la question n’est pas le bien fondé de la peur, de quoi parlons nous?
            Si la peur, originellement produite par nos sens n’a aucun intérêt lorsqu’elle est le fruit de notre raison, de quoi parlons nous?
            La peur, à l’origine, est le fruit de l’évolution pour assurer la conservation de forme de vies en évolution, pour fair court, pour sortir de l’état de conscience de l’amibe!
            Aujourd’hui, l’humanité produit de la raison, même si je considère qu’elle n’en est pas le seul producteur.
            Par conséquent, et vous ne répondez pas (bien évidemment?) à mon étonnement « Qu’elles soient liées ou non à des faits scientifiquement prouvés est secondaire, dès lors que l’objectif n’est pas la vérité, mais la peur en elle-même » est une réflexion que je n’entend pas, que je ne comprends pas, et je m’interroge sur l’intérêt de l’émergence de la raison (ce qui me semble particulièrement légitime, non?).

            Quant à savoir ce que m’apporte la peur?! Elle m’aide à forger mon avenir, à ne pas emprunter des chemins sans issue, logique.
            En revanche elle ne m’apporte rien pour en abolir la source, ce qui, entre nous, ne répondrais à aucun chemin digne d’être emprunté, la peur existe point barre, à chacun de la gérer.

            Pour finir, mon pseudo, tout ridicule qu’il soit, je peux en convenir, est le fruit d’une longue conversation entre amis et ne devrait, j’en conviens encore, ne rien faire ici!
            Remarque cependant que je signe « Bouddha Vert », ce qui ne devrait pas obligatoirement me cataloguer uniquement vers « la voie du milieu ».
            Spidermann, je vous souhaite d’en piquer d’autres!!

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            • Loxosceles // 17.08.2019 à 08h13

              Dois-je en déduire que Khmer vert serait plus adapté ? Pardon pour la piqûre… mais la peur est un instinct, pas une sagesse ni une science. Nous trouvons et trouverons toujours des raisons d’en ressentir sans que cela ne soit fondé sur la raison autrement que par la rationalisation.

              La peur, dans notre société, est le plus souvent une simple fabrication de l’ingénierie sociale, dont la science n’est que l’un des nombreux prétextes et autorités servant à la manufacture. Par conséquent, se fonder sur ce genre de peur est le meilleur moyen de se fourvoyer. Instrumentaliser les instincts les plus bas est l’un des moyens les plus sûrs de produire des mensonges efficaces qui tromperont la raison et donneront l’impression d’une décision parfaitement fondée et raisonnable jusqu’à servir de boussole pour des vies entières sans que cela ne soit vraiment justifié, c’est à dire juste et adapté.

              Un excellent moyen, donc, de détourner les ressources et les comportements de populations contre leurs propres intérêts, celles-ci parfaitement convaincues du bien fondé de ces comportements.

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    • Logique // 16.08.2019 à 16h05

      Pour manipuler les foules, rien ne vaut le mensonge, surtout répéter dix mille fois…

      On en voit un effet ici même :

      https://www.les-crises.fr/echanges-lacroix-riz-sapir-a-propos-du-livre-moscou-caucase-ete-1934/

      Nous sommes les bons, le camp du bien, les autres sont les méchants, le camp du mal. Question d' »interstices ».
      Ben voyons !

      Même qu’aux USA, le FBI va se lancer à la poursuite de ceux qui contestent les versions officielles, car ce seront assimilés à des terroristes.

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  • Duracuir // 16.08.2019 à 08h30

    Mais voyons, bien sûr que si qu’on a une utopie. Car il ne faut pas oublier que souvent, l’utopie des uns est la dystopie des autres. L’Image d’un monde en paix, d’hommes libres vivant tous dans la justice, la dignité, la fraternité et la liberté, si c’est l’utopie des 99%, est le cauchemar absolu des 1%. Songez, un monde où le gueux ne retire plus son bonnet pour saluer le maître, ou la satiété, la justice et la dignité rendrait le manant impertinent, voire insolent. L’Horreur absolue.
    Il faut considérer l’utopie de nos pauvres oligarques terrifiés: le malthusianisme: un monde avec 90% de gueux en moins, où l’on aurait suffisamment de ressources pour soi, puis pour la classe collaborationniste et enfin pour les immenses armées de gueux survivants, assommés, reconnaissants, revenus à leur vraie nature servile. Un monde merveilleux où l’on pourrait raser la plupart des hideuses constructions et infrastructures humaines, un monde fabuleux de forêts, d’air pur et de champs parsemé de chateaux et petites villes et de chaumières. Le rêve de l’oligarchie mondiale? Le moyen-âge avec la technologie en plus, à leur service exclusif, à eux les nouveaux aristocrates de cet ordre mondial avec leur clergé d’experts, leurs milices robotisées, leurs bataillons de collabos embourgeoisés et leurs armées de gueux. Et surtout, de l’eau pure(pour eux), de l’air pur(pour eux), et plein d’animaux sauvages comme dans la genèse. Haaaa quel bonheur…
    J’vas t’en foutre du bonheur pour les gueux moi.

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    • Duracuir // 16.08.2019 à 09h38

      Et il y a tellement de virus hyper performants après 80 ans de recherches acharnées. Virus, génétique, eugénisme, malthusianisme, suivez les pointillés…

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    • la vieille gauloise // 16.08.2019 à 09h55

      Je résume : ce  » tout pour eux  » rejoint mon commentaire sur l’ article précédent L’ oligarchie dominante cherchant à s’ imposer
      coûte que coûte….c’ est pas moi AVEC l’ Autre mais moi OU l’ Autre
      Bon , j’ ose le dire : racisme anti blanc

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      • Duracuir // 16.08.2019 à 11h24

        pas forcément. C’est du racisme anti-pauvre. Les méga-riches de toutes couleurs et de tous pays ont réalisé le voeux de Marx pour le prolétariat: « prolétaires de tous pays unissez vous… »
        Pour eux, ils ne voient pas pourquoi un gueux blanc aurait plus de privilège qu’un gueux noir ou jaune, ils ne voient pas non plus pourquoi une carte d’identité conférerait des droits à redistribution de LEURS biens plus qu’à un autre.
        Comme le dit le bobo parisianiste  » je me sens mieux avec un Afghan sympa qu’avec un Français con ».
        Merveilleux non cette arnaque sémantique? Au nom de l’anti-racisme et de l’égalité entre les hommes, j’exige que tous les gueux partagent la même misère.
        Cette manière de s’attaquer « tous azimuts » à un prétendu suprémacisme blanc n’est qu’une escroquerie visant à en finir avec les quelques règles de redistribution rendues possible par les états, et historiquement dans les états blancs(Europe, Amériques) . Le pire, ça marche, les blancs s’enferment dans l’identitaire, les autres exigent qu’ils abandonnent toute avancée sociale et politique au nom de l’égalité.
        Elle est pas belle la vie?

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  • douarn // 16.08.2019 à 09h11

    Bonjour
    Peut être que je me trompe mais cette phrase « … dès les années 70, on prévoyait qu’en prolongeant les courbes … » me semble être le marqueur du schéma de pensée « linéaire » de l’auteur. S’il fait allusion à « limit to growth », alors il y a mécompréhension. Pire, « prolonger » à partir du début d’une exponentielle, c’est sous-estimer dramatiquement les évènements futurs : le Titanic, après son choc avec un iceberg, gîtait un peu et l’orchestre jouait. A ce moment, prolonger l’évolution de la gîte observée laissait peut être supposer qu’il y avait le temps et qu’une solution serait trouvée. Mais lorsque la gîte s’est accélérée continuement jusqu’à la mise à la verticale brutale du Titanic, il était trop tard. Bref le texte me semble passer à côté des « effets de falaises ».

    « nous avons réinventé des peurs collectives ou idéologiques ».
    Petites questions à 2 balles : n’y aurait il pas une relation de cause à effet entre des sociétés hyper-individuelles en phase de fragilisation (déclassement économique, sécurité, surendettement, …) et ces peurs ? Etre seul et en compétition dans un environnement dont la capacité de charge se restreint oblige t-il à se prémunire abusivement du moindre risque étant entendu qu’il n’est plus possible de compter sur les mécanismes communs (système de santé et éducatif déclinant, force de l’ordre remplissant mal leur fonction, …) ? Les sociétés communautaires ont elles ce genre de peurs ?

    Bonne journée 🙂

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  • yann // 16.08.2019 à 09h11

    Personne n’a jamais dit que l’espèce humaine allait disparaitre.
    99% ce n’est pas 100%

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  • RGT // 16.08.2019 à 09h31

    « la trouille que les compteurs Linky ne donnent le cancer »…

    Comme de très nombreuses peurs, celle-ci est grandement « institutionnalisée » pour servir les intérêts des lobbies qui veulent nous imposer le Linky ou n’importe quoi d’autre.

    Et bien sûr, en se focalisant sur le point le plus douteux de l’argumentaire (OUI les rayonnements électromagnétiques sont nocifs mais dans le cas du Linky on est loin des doses létales).

    Par contre, dans l’exemple du Linky, on ne parle surtout pas des sujets vraiment gênants :
    – Durée de vie limitée : Un compteur électronique dérive et au bout de 10 ans il doit être remplacé car il ne permet plus aucune mesure faible, contrairement aux compteurs électromécaniques dont la durée de vie est quasi-illimitée (pas bon pour les fabricants),
    – Envoi de données personnelles (consommation instantanée en permanence) qui permet à quiconque d’aller pirater les serveurs qui centralisent les données afin d’établir un « profil » de chaque utilisateur (comme ça on peut lui « rendre visite » en son absence sans avoir à mettre en place une « planque »),
    – Gestion paranoïaque des consommations qui fait disjoncter au moindre léger dépassement (mise en route du frigo par exemple) et nécessite de prendre un abonnement plus coûteux pour compenser ces « surconsommations » totalement insignifiantes,
    – Essais qui prouvent que les compteurs électroniques sont FAUX : https://www.bleepingcomputer.com/news/hardware/millions-of-smart-meters-may-over-inflate-readings-by-up-to-600-percent/

    – Pollution lors de la fabrication et lors du « recyclage »,

    etc, etc.

      +17

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  • Vassili Arkhipov // 16.08.2019 à 10h19

    L’interet d’un tel billet d’humeur? Il me semble que notre civilisation est au carrefour de plusieurs dangers fatals. Je suis peut-être fou ou stupide de le penser, mais suis-je vraiment le fou dans cette histoire?
    Quand on consomme à un rythme effréné des ressource dont on sait que le stockage décline ?
    Quand on accueille des marées humaines de populations aux présupposés civilisationnels radicalement différents, tout en faisant de moins en moins d’enfants?
    Quand on veut contrôler jusqu’à la manière dont on élève nos gosses ou dont on parle sur internet ?
    Quand notre époque ne produit plus d’oeuvres d’art susceptibles d’être admirées par les générations futures?
    Etc, etc…
    Alors M.FBH, qui est le plus fou, celui qui a peur de ça ou celui qui continue à siroter son brandy en terrasse?
    « La dernière chose que l’on entendra avant l’explosion du monde sera la voix d’un expert disant : « c’est techniquement impossible ». Peter Ustinov, de mémoire

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    • Loxosceles // 16.08.2019 à 11h35

      L’intérêt est peut-être de rappeler que la peur n’empêche pas le danger et qu’il n’y a rien de fou à vouloir finalement poursuivre sa vie et ignorer ou du moins mettre de côté les dangers contre lesquels on ne peut rien…

      Comme je l’ai souvent dit ici dans les commentaires, qu’amène exactement la peur contre le réchauffement climatique, par exemple, et l’agitation mentale qui l’accompagne et mène à vouloir convaincre tout le monde, c’est à dire contaminer tout le monde à cette peur et cette agitation mentale ?

      Militer contre les dangers que l’on croit réels n’oblige pas non plus à vivre dans la terreur de ces dangers. D’ailleurs, je ne connais personne qui, chaque matin au lever se réveille en sueur à la pensée du climat, et se mette à courir partout pour agiter sa famille, ses voisins sur l’urgence absolue d’agir. On sait bien que c’est hors de notre portée. Du coup, cette agitation mentale contenue et totalement improductive et inutile se reporte sur les discussions sur internet ou en famille… ne faisant rien d’autre que générer de la discorde et entretenir la pression psychologique constante, pouvant elle aussi, d’ailleurs, amener un effondrement (car la psychologie est un système qui n’est pas invulnérable). Il ne s’agit pas vraiment de folie, mais d’une question de gestion des priorités. Lorsqu’un danger existe mais que nous ne pouvons rien à son sujet, tenons en compte, gardons le à l’esprit, parlons-en, mais il ne sert à rien de s’en obséder.

      NB : l’article est classé dans la rubrique « morale ». Un thème qui est trop souvent ignoré, de nos jours.

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      • Vassili Arkhipov // 16.08.2019 à 13h29

        J’entends ce que vous dites, et vous avez totalement raison. Avoir peur pour en être pétrifié et ne rien faire n’amène à rien. Mais ce n’est pas ce que je lis dans ce billet. Je vois juste un type me dire que décidément je suis vraiment simple d’esprit d’avoir peur devant ce monde détraqué que sa génération m’a légué (j’ai 24 ans), parce que pour l’instant ma vie est matériellement meilleure que celle de mes grands parents. En gros, empiffre toi et tais-toi, ne réfléchis pas trop, tu vas t’inventer des peurs.
        Votre post a plus d’intérêt que la posture stérile et snob de cet « intellectuel » qui prétend disqualifier les peurs des autres tout en reconnaissant que la situation est catastrophique.

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        • nJ // 16.08.2019 à 15h59

          Le courage croît en osant, la peur en hésitant.
          Tous à vos fourches.

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        • Sophia // 17.08.2019 à 20h05

          Je n’ai pas tout à fait compris ce texte ainsi.
          Je pense (je me trompe peut-être) que l’auteur se demande ce qui est en train de coaguler derrière cette peur généralisée. En effet, il y a moult raisons concrètes d’être inquiet, mais on a un peu l’impression que toutes les peurs se mettent à coexister, et qu’il en émerge un sentiment qui évoque peut-être la grande peur de l’an mil, par exemple (des historiens disent qu’elle n’a jamais réellement existé, mais ce n’est pas mon propos). Un sentiment généralisé de fin du monde imminente. On l’attend, on le souhaite presque, inconsciemment (en finir une bonne fois et passer à la suite!). On parle sans arrêt de crises multiples (n’est-ce pas ce que nous faisons ici?), mais on se sait si c’est pour accélérer sa venue, ou au contraire pour l’exorciser…
          Je pense que c’est sur ce sentiment, et l’atmosphère qui s’en dégage, qu’il s’interroge. Du moins, c’est à ça que j’ai pensé, en lisant l’article…
          Mais la fin du texte est un peu abrupte, et j’ai l’impression que l’auteur, après le constat, fait l’impasse sur l’analyse, laissant au lecteur de rédiger la fin lui-même. Feignant, va :-).

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    • douarn // 16.08.2019 à 11h52

      Bonjour Vassili

      “La dernière chose que l’on entendra avant l’explosion du monde sera la voix d’un expert disant : “c’est techniquement impossible”

      Complètement d’accord avec vous et j’aimerais illustrer cela avec ce qu’Alain Minc disait (Direct8, janvier 2008) : « le système financier » est « régulé avec un doigté tel qu’on éviterait une crise, qui aurait pu être quand même de l’ampleur des très grandes crises financières qu’on a connues dans le passé ! » Et d’ajouter : « C’est quand même un univers au fond qui est très résilient, qui est très bien régulé. » Il concluait : « L’économie mondiale est plutôt bien gérée ».
      L’expert Minc en rajoutera une couche en juin 2008, soit 3 mois avant la crise des subprimes : « Le risque de grand dérapage est a priori passé. »

      Du grand art …

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      • Loxosceles // 16.08.2019 à 11h57

        D’accord. Et si la dernière chose qu’on entend à la place ce sont des millions de cris de panique, quelle différence cela fait-il ?

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        • charles // 16.08.2019 à 20h49

          sauf que là vous avez amalgamer la peur qui s’abat sur celui qui prend conscience du danger de celui qui le voit s’abattre.

          c’était un subtil glissement, mais factuellement, quelques soient ces s/fameuses/fumeuses/ « dernières paroles », si elles adviennent, nous devrions dans tous les cas entendre des gens crier à l’effroi, sauf si bien évidemment, nous sommes accrochés à nos smartphones à coup d’oreillettes interposées à siroter un brandy sur une terrasse imaginaire, peut être serons nous à regarder les dernières infos des dernières catastrophes en cours à l’autre bout du monde.

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          • Loxosceles // 17.08.2019 à 08h21

            Vous me prêtez je ne sais quels amalgames, mais moi ce que je veux dire seulement c’est : « d’accord, il y a une fatuité certaine à nier les dangers et problèmes nombreux de la société moderne, mais en quoi la panique est-elle plus productive ? »

            A chaque fois que j’entends des injonctions à la peur ou des personnes mettre en avant la peur avant toutes choses dans leurs raisonnements, j’entends l’écho de Greta T. « I wanted to panic » = « je VOULAIS paniquer »… !

            L’homme prend plaisir à se faire peur. Il y a quelque chose de non seulement totalement inutile et improductif à cela, mais aussi même de pervers, que l’on retrouve tout bêtement dans les films d’horreur et la mode des films apocalyptiques, de zombies, etc.

            Or ce jeu de la peur ne nous amène à rien d’autre que la manipulation et l’auto-manipulation qu’on trouve notamment dans les grandes religions (la peur d’un Dieu vengeur, moralisateur et colérique, mais aussi la peur du déluge, celle de l’enfer, etc.).

            La grande question que je pose est en fait : ces grandes peurs ont-elles réellement amené un mieux dans la société humaine ou n’ont-elles toujours eu comme finalité (en terme d’objectif et/ou de résultat) que de mieux asservir et aliéner l’humain ?

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            • douarn // 17.08.2019 à 14h08

              J’entends ce que vous dites : la peur comme moyen d’asservissement et de manipulation.
              Mais ne pourrait on pas dire aussi que Minc à sédaté tout le monde du haut de son expertise en niant l’imminence de la crise des subprimes. Soit c’est un imbécile incompétent, soit, et c’est ce que je crois, c’est un manipulateur très au fait de l’économie mondiale qui, pourquoi pas, aura retiré ses billes du système le premier en laissant tous les autres boire le bouillon.
              Donc la « sédation des foules », si confortable et apaisante expliquant pourquoi l’homme y prendrait tout autant plaisir qu’au goût morbide pour la peur, serait tout autant un outils de manipulation.

              Bref, on aurait « la peur comme outil de manipulation » et « la sédation par dire d’expert comme outil de manipulation ». En mettant de côté ce qui n’est pas raisonnable (reptilien, théorie du ruissellement économique, …), il faut se tracer son chemin de réflexion entre ces 2 bornes (la peur et la sédation), penser en termes de plausibilité. En somme être bayesien (un truc indispensable à apprendre aux enfants) :
              https://hooktube.com/watch?v=x-2uVNze56s

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              Alerter
  • Michael // 16.08.2019 à 10h45

    C’est bien dommage d’embrayer si vite sur du collapsologue-bashing avec cette « peur répandue par les collapsologues qui nous annoncent que nous allons disparaître comme espèce »…
    Non, les collapsologues n’annoncent pas la fin du monde, ni la disparition de notre espèce, ni même l’avénement d’une ère de terreur et de misère. Une telle réflexion en dit beaucoup sur les illusions de certaines personnes qui semblent traduire instinctivement l’idée d’un fort ralentissement de la consommation par celle d’une apocalypse aboutissant à la disparition de l’espèce.

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  • catherine // 16.08.2019 à 12h36

    On trouve ici dans les commentaires, en arrière fond, cette sempiternelle oubliée, évitée, éludée parce que terrifiante.

    Car si les causes de ce qu’on appelle communément la peur sont nombreuses, elles ramènent in fine à celle que l’on nomme jamais parce que justement c’est celle-là qui fait flipper.

    Lorsque chacun se sera mis au clair avec cette seule peur, alors personne n’aura plus de pouvoir sur aucun autre et chacun se sentira en osmose avec tous.

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    • Louis Robert // 16.08.2019 à 12h48

      Toujours prêt à mourir, tel est le guerrier réputé « invincible ».

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      • Louis Robert // 16.08.2019 à 16h31

        Au samouraï zen, un combattant d’une toute autre espèce, rare, littéralement et doublement un pur guerrier en tout temps.

        (D.T. Suzuki, « Zen and Japanese Culture», Princeton Bollingen Series)

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    • Logique // 16.08.2019 à 16h17

      Bah ! C’est le levier de toutes les religions ! Mais pourquoi ne nommez-vous pas la mort, c’est un gros mot ?

      La réponse a été donnée dès l’antiquité mésopotamienne et grecque. Mais elle n’est pas enseignée dans les cours d’histoire, ni de philosophie.

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  • Louis Robert // 16.08.2019 à 12h41

    « Notre époque est sans doute la première qui combine la peur écologique pour la vie même, la peur politique du triomphe des falsificateurs, et l’obsession des périls cachés et complots. Mais aussi la première où chacun lutte pour imposer sa peur à l’autre (réchauffement climatique, migrations, Poutine, glyphosate, fin de l’Europe, complots de puissants) comme le seule vraie. »

    *

    Je crois que ce texte ne va pas assez loin, l’auteur s’arrêtant en cours de route. Nous voilà déjà en effet à l’aube du lendemain de la peur, « the day after»…

    Les victimes des méga-incendies qui ont rasé « Paradise » (California) et qui sévissent partout en Europe, en Australie, en Russie, au Canada, toutes les victimes des sécheresses, inondations et ouragans hors normes, les millions de réfugiés de guerre ou économiques sillonnant les routes de l’Europe et de l’Asie de l’Ouest, tous ces gens qui avouent publiquement, stupéfaits ou dans les larmes, « AVOIR TOUT PERDU! »… ces personnes ne craignent plus ni la menace « écologique », ni le «triomphe des falsificateurs », ni les « périls cachés et complots ». Désormais ils n’ont plus peur: ils savent. Enfin, ils savent… n’ont même plus de peur à imposer.

    Nous en sommes là.

      +3

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  • charles // 16.08.2019 à 20h32

    lecture qui ignore complètement la nécessaire prudence à évoluer dans un environnement que nous ne cessons de découvrir et re découvrir alors que nous sommes très précisément dans cette époque de la croyance imbus d’elle même à s’imaginer capable de tout contrôler, de tout corriger, de tout manipuler.

    Le génome, le climat, l’économie, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, l’homme se croit capable d’interagir avec tout et n’importe quoi et d’en assumer les conséquences sans que jamais fatalité ne survienne.

    Reste alors les super bactéries hyper résistantes, les bascules probablement définitives du climat, les pollutions multicentenaires incontrôlable, les misères jamais résolus et un vaisseau terre irremplaçable.

    Pendant ce temps là des chercheurs pas complètement désintéressés de leurs avenirs se tape le front devant les évidences de médiocrité intellectuelles qu’ils mettent au jour.
    https://www.youtube.com/watch?v=VpRGMTPLd74

    [..] explains why the on-going pounding of our civilization by a disturbed climate will lead to horrible inflation. How does climate change lead to inflation?

    Si l’on considère le changement climatique comme le corollaire du capitalisme désœuvré, qui a oublié la nécessaire précaution à œuvrer,le poids des responsabilités, on ne pourra que se rappeler à tous ces beaux discours qui promettaient monts et merveilles pour « contenir l’inflation ».

      +2

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  • Cyd // 17.08.2019 à 06h33

    Autre film sur le sujet : L’Antre de la folie

    https://lesgrandsarbres.wordpress.com/2019/05/11/lantre-de-la-folie/

    Vous est-il déjà arrivé de montrer du doigt un problème potentiel, voire un danger certain,
    et le désignant à votre entourage, être surpris que celui-ci ne s’en inquiète pas, ne voyant l’urgence du sujet ou même le sujet tout court ?

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  • lole // 17.08.2019 à 11h58

    « Dans un monde où l’âge de la mort, les souffrances de la maladie, les épidémies, les guerres, les famines, etc. reculent, ou du moins ne frappent guère les gens qui vont voir ce genre de films ou lisent ce genre de blogs, nous avons réinventé des peurs collectives ou idéologiques »

    Je ne suis pas sur d’habiter sur la même planète que ce Mr.
    Alors sans doute sa planète s’arrête aux limites de son blog, ou bien au cinéma…
    Le reste est à l’avenant, sur son blog aussi d’ailleurs.
    Je ne vois pas vraiment l’intérêt de la chose, à part de montrer encore que le déni est le meilleur rempart contre la peur, oui, sans aucun doute.

      +1

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