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23.janvier.201923.1.2019 // Les Crises

Traité d’Aix-la-Chapelle : les deux pays scellent la coupure entre les dirigeants et leurs peuples. Par Edouard Husson

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Source : Atlantico, Edouard Husson, 20-01-2019

Traité d’Aix-la-Chapelle : la France ne vend pas l’Alsace à l’Allemagne mais les deux pays scellent la coupure entre les dirigeants et leurs peuples. Par Edouard Husson

EN CATIMINI

Le 22 janvier 2019, le président français, Emmanuel Macron, se rend à Aix-La-Chapelle, en Allemagne, pour signer, avec la chancelière allemande, Angela Merkel, un traité qui doit relancer l’intégration entre la France et l’Allemagne.

On ne saurait sous-estimer la portée de ce texte.

Les internautes qui ont réclamé la publication du texte avaient raison. Le texte que se proposent de signer le chef de l’Etat français et le chef du gouvernement allemand touche à des questions existentielles pour les deux pays. Il parle en fait, d’un bout à l’autre, de souveraineté. Et il fait un choix, celui d’une souveraineté franco-allemande.

Le lecteur pourra en consulter le texte et en relever les différents éléments dans le détail :

  • Il y est question d’une politique de défense et d’une politique étrangère franco-allemande. Cela inclut un engagement des deux pays à soutenir l’autre s’il est attaqué. Et un engagement de la France à soutenir la revendication allemande d’avoir un siège permanent au conseil de sécurité.
  • Le texte parle de la création d’euro-districts frontaliers entre les deux pays (d’où la rumeur qui circulait sur l’abandon de l’Alsace un siècle après la fin de la Première Guerre mondiale).
  • Nous y lisons l’annonce d’un conseil économique d’experts, indépendant des deux gouvernements. D’une manière générale, en signant ce traité, la France et l’Allemagne s’engagent à renforcer l’actuelle dynamique d’intégration économique européenne. Au début et à la fin, les auteurs du texte font même des entorses à la sobriété habituelle des textes internationaux, parlant d’une « convergence économique et sociale ascendante au sein de l’Union Européenne ». Plus frappant encore, en pleine crise des Gilets Jaunes, le président français a tenu à réaffirmer dans un texte solennellement signé avec l’Allemagne, l’engagement français consécutif à la Cop21.

Les questions qui conduisent inévitablement à un référendum

On a fait voter les Français sur le traité de Maastricht et sur le Traité Constitutionnel Européen. Vu que la portée de ce traité franco-allemande n’est pas moindre que celle des deux traités sur lesquels la France a été amenée à se prononcer, il est indispensable qu’il y ait un référendum. En l’occurrence, il ne s’agirait pas d’un référendum « d’initiative citoyenne » mais du fonctionnement normal de la République instaurée par le Général de Gaulle : le peuple français devra être consulté sur un texte qui, tel qu’il est formulé, laisse d’énormes questions ouvertes. Je me contenterai ici d’en formuler quelques-unes :

  1. Est-il opportun vis-à-vis des autres pays membres de l’Union Européenne de signer un traité franco-allemand spécifique. En 1963, le Traité de l’Elysée était une position de repli, après l’échec du Plan Foucher. En 2019, y a-t-il encore lieu de jouer une carte «franco-allemande » ? La France et l’Allemagne peuvent-elles avoir une politique spécifique dans la zone euro ? Cela a-t-il encore un sens de parler de « moteur franco-allemand » ? L’intérêt de la France est-il d’envoyer à l’Europe méditerranéenne ou à l’Europe centrale et orientale le signal d’une priorité donnée, quoi qu’il arrive, à la relation franco-allemande ?
  1. Lorsqu’il est dit que les deux Etats peuvent avoir recours « à la force armée » pour se prêter assistance mutuellement, cela inclut-il, dans la cas français, la force nucléaire ? On sait que des réflexions intenses ont été menées à haut niveau sur ce sujet entre Paris et Berlin dans les derniers mois. Certains experts ont même poussé à la mise à disposition de l’Allemagne de la force de frappe française. Il ne s’agit pas d’une question anodine. Elle peut conduire rapidement à la détérioration des relations de la France avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie, vu qu’il s’agirait d’une remise en cause des traités internationaux par lesquels l’Allemagne s’est engagée à ne pas posséder l’arme nucléaire.
  1. Qu’est-ce que la France obtient, en échange de son soutien à la candidature allemande à un siège permanent au Conseil de sécurité ? On ne voit rien d’équivalent dans le texte, du côté allemand. Une règle de base de la diplomatie est l’équilibre des concessions ou des avantages accordés. La représentation nationale et, a fortiori le peuple français, auront à se demander si le Traité conserve un équilibre des contributions entre les deux pays ?
  1. Les formules assez vagues sur le renforcement de l’Union économique et monétaire signifient-elles que Monsieur Macron a enfin obtenu de l’Allemagne ce gouvernement économique de la zone euro que notre pays avait renoncé à obtenir lors de la négociation du Traité de Maastricht ? Allons-nous vers ce qui est la seule façon de pérenniser l’euro, à savoir la mutualisation des dettes à l’échelle de la zone ? Et, là encore, s’agit-il d’un sujet qui a été discuté entre la France, l’Allemagne et leurs partenaires de la zone euro ?
  1. La création d’euro-districts laisse-t-elle ouverte la possibilité pour la France de fermer sa frontière, en cas de crise grave ? Il s’agit d’un exemple purement théorique, mais imaginons que l’Allemagne ait laissé entrer sur son territoire des terroristes et ne s’occupe pas de les suivre. La France sera-t-elle libre de faire passer sa sécurité avant les engagements du Traité franco-allemand ?
  1. Les parlements des deux pay

    s auront-ils un droit de décision et de contrôle sur l’utilisation des fonds affectés aux euro-districts ? Plus fondamentalement, l’idée d’une autonomisation des instances de gouvernement régionales est-elle compatible avec l’intégrité du territoire républicain que définit la constitution ?

  1. La consultation permanente entre les deux pays signifie-t-elle que Monsieur Macron ou ses successeurs, lorsqu’ils devront annoncer des mesures financières d’urgence, comme cela a été le cas le 10 décembre dernier, devra demander l’avis du gouvernement allemand ? En sens inverse, les successeurs de Madame Merkel seront-ils prêts à obtempérer si un gouvernement français marque son désaccord, par exemple sur une mesure de la portée de la sortie de l’industrie nucléaire, telle que Madame Merkel l’avait décidée en 2011 ?
  1. Vu que la crise des Gilets Jaunes a été directement déclenchées par des mesures fiscales justifiées par la « transition énergétique », que signifie pour notre pays la réaffirmation par les deux pays de leur engagement en faveur de l’environnement ?
  1. Les deux gouvernements peuvent-ils publier l’intégralité des procès-verbaux des discussions qui ont précédé le Traité d’Aix-La-Chapelle ?

Un traité qui risque de sceller la coupure entre les gouvernements et leurs peuples

Il y a pour le moins un paradoxe à ce qu’un traité de cette ampleur soit signé par le président français et la chancelière allemande dans un moment aussi particulier entre les deux pays. La Chancelière est profondément affaiblie politiquement et l’on sait que ses jours à la tête du gouvernement allemand sont comptés. Or il est significatif que lorsque Madame Kramp-Karrenbauer, nouvelle présidente de la CDU et probable successeur de Madame Merkel, est interrogée par Le Monde sur le projet de traité, elle ne dise pas « J’ai été consultée » mais « Je trouve tel ou tel passage de bon augure ». De même, en France, Emmanuel Macron ne prend-il pas un risque énorme à engager ainsi la parole de la France alors que le pays traverse une secousse économique et sociale comme elle n’en a pas connu depuis longtemps ? Peut-on dire, comme le fait le texte, que la dynamique d’intégration européenne – et en particulier franco-allemande – doit être poussée, avec tous les moteurs allumés, sans s’être interrogé au préalable sur ce qu’implique la nécessaire réorientation économique et sociale qui découlera du soulèvement des Gilets Jaunes pour nos engagements franco-allemands et européens ?

Ne soyons pas oiseau de mauvais augure. Le président français vient d’annoncer le début de l’acte II de son quinquennat. Son engagement dans les débats avec des maires donne à penser qu’il prend au sérieux la nécessité de sortir d’une « république à démocratie limitée ». Il est donc inévitable, vu l’ampleur des engagements qu’il s’apprête à prendre à Aix-La-Chapelle mardi 22 janvier 2019, que le président français soumette ensuite le texte, non seulement à l’évaluation de la représentation nationale mais au verdict du peuple français.

Source : Atlantico, Edouard Husson, 20-01-2019

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Kokoba // 23.01.2019 à 08h39

Au bout du compte, cela ressemble plus à une fuite en avant.
Tant qu’ils sont au pouvoir, il s’agit de faire le plus de degat possible afin qu’il soit trés difficile de revenir en arrière.

61 réactions et commentaires

  • Xavier // 23.01.2019 à 07h00

    Rassurer vite les marchés financiers pour éviter la débâcle post Bre-Italo-Bulgaro-exit ?

    Attirer les fonds vers ces deux pays ?

    Puisque seule l’économie compte et que l’humain est sa variable d’ajustement !

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    • land plao // 24.01.2019 à 13h24

      Débacle ? Mouais, déjà que les Anglais le fassent a l’heure leur Brexit et on en reparle, parce-que pour l’instant les british, à par amuser la galerie et regarder leurs pompes hein, sont pas très glorieux. On verra alors ce que feront les Italos bulgaros à grande bouche…

      Finalement ce brexit c’est peut-être ce qui pouvait arriver de pire aux souverainistes…

        +0

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  • Fritz // 23.01.2019 à 07h25

    Sur la forme : dommage que les questions listées par M. Husson aient toutes le numéro 1. Et c’est le plan Fouchet (pas « Foucher »), élaboré par Christian Fouchet, qui avait tourné court en 1962.

    Sur le fond : M. Husson a raison. Ce traité ourdi en silence par deux dirigeants impopulaires et affaiblis scelle leur coupure avec leurs peuples. Toutes les oppositions, politiques et sociales, du parlement aux ronds-points, doivent exiger un référendum.

    « Dès lors que le traité de Maastricht constitue bien l’acte historique évoqué par le président de la République, il serait normal, nécessaire, légitime, indispensable que la parole soit donnée au peuple ».
    (Philippe Séguin à la tribune de l’Assemblée nationale, 5 mai 1992)

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    • Catalina // 23.01.2019 à 09h18

      Il va falloir reprendre tous les machins signés par maqueron et annuler sa signature, après, on fera pareil pour tous les autres, les usa le font bien, remettant en cause tous les traités et en sortant, pour une fois, copier les usa sera bienvenu pour la France !!
      Donc on sortira de ce traité et pis c’est tout comme on sortira de l’ue, de l’OTAN/

        +58

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      • Paul // 23.01.2019 à 09h58

        À la vue des préférences ‘’ Spectaculaires ‘’ affichées
        du personnage en question , l’emploi du féminin
        ne serait être péjoratif….
        Cdlt

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  • TC // 23.01.2019 à 07h33

    Il croit vraiment ce monsieur, que sa majesté macron va soumettre un tel traité à referendum ? Il y en a qui sont d’une naïveté désarmante !

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    • Fritz // 23.01.2019 à 07h39

      Naïveté ? Il s’agit de construire un rapport de force.
      Désarmante ? C’est votre pessimisme narquois qui nous désarme… devant les européistes forcenés.

      En 1992, il n’était pas prévu de soumettre le traité de Maastricht à référendum. C’est le Non des Danois, le 2 juin 1992, qui a poussé le président Mitterrand à organiser un référendum. Et le Non a failli l’emporter en France.

      Quant à M. Husson, avez-vous lu ses ouvrages ? C’est un bon connaisseur de l’Allemagne qui évite les deux biais des Français concernant ce pays, « euro-atlantiste » et « néo-bainvillien » (de J. Bainville).

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      • TC // 23.01.2019 à 08h32

        J’avoue, je ne connais pas ce M. Husson mais je maintiens qu’il n’y aura pas de referendum pour ce traité, pas plus qu’il n’y aura pour les autres sous la présidence de macron. Mon « pessimisme » dites-vous ? Pourtant, jusqu’à présent, tout est fait dans notre pays pour détruire la souveraineté du peuple et jusqu’à présent, ça a l’air de plutôt bien marcher.

        A moins d’une révolution ou d’une prise de conscience générale des Français, j’ai bien peu d’espoirs pour mon pays et croyez bien que je le regrette profondément.

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        • Fritz // 23.01.2019 à 12h14

          Alors, nous sommes d’accord.
          Comme vous, je trouve les Français bien peu réactifs, et trop entravés par des craintes secondaires. J’espère seulement que nous ne sommes pas des veaux destinés à l’abattoir, malgré la phrase prêtée au grand Charles.

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          • Eric // 23.01.2019 à 15h46

            Un peu si, puisque cela dure depuis plus de 40 ans et qu’ils laissent faire même c’est très progressif. Même s’il y a la « fabrication du consentement » et d’autres moyens comme les médias mainstream qui sont utilisés ils ont quand même leur part de responsabilité.

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          • Marie A // 23.01.2019 à 21h42

            Tout de même…
            Des français réactifs, il y en a toutes les semaines qui battent le pavé pour dire stop, et cela en plein hiver.
            Certes le sujet de départ n était pas l Europe mais cela émerge de plus en plus dans les revendications… malgré l intense lavage de cerveau auquel les français ont droit depuis des décennies.
            Voilà pourquoi il est vital de soutenir ce mouvement et d apporter sa contribution

            Tous dehors Et en jaune chaque samedi!! ?

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      • Eric // 23.01.2019 à 12h49

        Le rapport de force est présent depuis longtemps mais ignoré avec arrogance depuis longtemps aussi.

        Il y une spécificité dans l’ue dont personne ne parle mais qui pourtant doit être prise en compte pour voir les choses globalement c’est le fait que l’Allemagne est le seul pays de l’eu qui aurait (je mets au conditionnel car ne suivant pas le détail de tout cela a pu changer mais je ne pense pas) conservée la possibilité par sa constitution de refuser des dispositions exigées par l’ue si elle estimait que cela ne correspond pas à ses intérêts…

        Ce que je comprends :
        Nous constatons depuis longtemps que les dirigeants élus « officiellement » par des élections « achetées » sont minoritaires et s’en moquent mais ne se gênent pas pour user et abuser de leur prétendue légitimité et faire ce que bon leur semble pourvu que l’objectif « mondialiste » soit globalement toujours en ligne de mire. Ils avancent, reculent pour mieux sauter…

        Le résultat c’est que malgré que leurs dispositions (lois, règlements, décrets…) soient notoirement impopulaires, pas du tout dans l’intérêt général mais bien pour des intérêts particuliers dont ils sont les cadres supérieurs, malgré les éventuelles difficultés ces dispositions sont mise en place.
        Or nous ne devons pas oublier que depuis quelques temps déjà (?) les règlements et lois de l’ue non seulement s’imposent mais sont légalement supérieures aux lois nationales lorsque celles-ci n’ont pas été modifiées ou sont contraires…

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        • Eric // 23.01.2019 à 12h50

          Les choses s’accélèrent, ils n’ont plus le temps ou la patience d’attendre que les nations se mettent au pas, de telle sorte qu’il y a beaucoup de dispositions de l’ue qui sont inconstitutionnelles par exemple en France (et certainement aussi dans tous les autres pays de l’ue) mais qu’ils n’hésitent plus à faire valoir …

          C’est l’assise de leur arrogance, de leur suffisance et ils se moquent d’être même très minoritaires, ils avancent impunément avec fierté… On est dans une période charnière et bientôt ils n’hésiteront plus à imposer les lois et règlement de l’ue contre les peuples…

          Une image permet d’illustrer ce qui est en train de se passer. Le fer et l’argile (terre cuite) sont incompatibles et ne peuvent se mélanger. Cela peut être une illustration de nos dirigeants qui seraient ce fer et les peuples qui seraient l’argile (constituée de milliers d’éléments différents qui font sa richesse…!). Le fer dans la fierté de sa dureté par rapport à l’argile enserre, serre et broie l’argile sans retenu puisque étant incapable de se mélanger avec l’argile par sa nature même (une minorité déconnecté du peuple, indifférents…). Ce qui se passe depuis des années ressemble à cette image. Les dirigeant sont de plus en plus déconnectés, indifférents comme dans un autre monde, dans leur monde, arrogants traitant le peuple d’incapable, de rien, de réfractaire, d’inculte ne pouvant se hisser à leur « niveau », ne pouvant comprendre …

          Pourtant quelle intelligence, quelle pertinence, quel discernement, quelle dignité… dans les gilets jaunes et autre des peuples méprisés!!!

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          • Marie A // 23.01.2019 à 21h45

            Merci de dire ce que sont vraiment les Gilets jaunes…bien loin des caricatures médiatiques

              +2

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        • Eric // 23.01.2019 à 12h51

          Alors en face ils tremblent quand même, mais refusent d’ouvrir les yeux de se laisser toucher attendrir… Ils ont un pouvoir à leur botte usent et abusent de leurs moyens notamment de leur puissance financière.

          C’est pour cela que je suis très sceptique devant les espérances et soulagements de tous ceux qui pensent que ça va changer, qu’il y a espoir, qu’ils sont finis… Si c’est normal d’être positif il faut être réaliste, bien considérer la situation dans son ensemble avec tous les éléments… Leur recul, défaite n’est certainement que momentané, ils savent s’adapter, attendre…

          Ce qui se passe actuellement en France est vraiment très intéressant car je pense que suivant comment va se terminer les GJ par une victoire ou une défaite sera très déterminent pour la suite. Même si ça peut sembler impossible c’est justement à cause de cela que la façon dont ils vont réussir à étouffer, anéantir, « écraser »… ce mouvement sera très indicatif… J’espère bien entendu que ce soit la raison, la justice, les personnes qui triomphent mais j’ai le sentiment qu’un seuil a été franchi, qu’ils le savent (ce qui explique aussi leur assurance…) et continuent donc d’avancer.

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      • Le Rouméliote // 23.01.2019 à 17h54

        Édouard Husson est un excellent spécialiste de l’Allemagne et un parfait germaniste, donc. D’ailleurs, il avait été invité à Valères aux universités d’été d’un parti souverainiste dont le programme est la sortie de l’UE et de l’OTAN.

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  • Fabrice // 23.01.2019 à 07h40

    Atlantico, jamais sans l’oncle Sam.

    Pourquoi un éclairage fait de questions qui indiquent le caractère très douteux des objectifs du binome déglingué qui, pour les énièmes noces d’Angela se paye les photos sur le parvis, les petits ballons, les yeux dans les yeux que même mamie elle en a chiallé tellement c’était trop beau…et la conclusion, la page blanche et vierge, le repentis et la transparence nouvelle du Macro. La main sur le cœur, gageons tous avec vous cher contributeurs, outre nos excellents profit merci, que la paix universelle comme l’archange et ses zélus que nous sommes tous alleluia, fut bientôt advenu sur cette terre si petite que le profit ni croît plus, snif, oubliée des dieux et du pognon facile.
    ben Minc alors!

    Le sujet d’Olivier fait très bien le tour de la question, Atlantico ici n’apporte rien!

      +22

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  • wuwei // 23.01.2019 à 08h02

    Un énième traité pour sauver une maison Europe, dont la bourse est la seule fondation, avec une charpente vermoulue telle le cerveau de Moscovici et des murs aussi droit que l’éthique de Junker. Un étai de plus avant l’effondrement inéluctable ?

      +54

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    • Daniel // 23.01.2019 à 08h56

      Tout à fait, la finance est essentielle pour comprendre ce qui se passe.
      Il ne faut pas oublier le contexte : la crise de 2008 n’a toujours pas été jugulé. les gouvernement ont juste mis des patchs sans changer les principes ni le fonctionnement du système financier. Ce système se résume au fait que la banque Universelle peut spéculer autant qu’elle veut car elle est garantie (à cause de la banque de dépôt) et sera renflouer par : Bail-In (renflouement interne à la banque) à la place du Bail out (renflouement extérieur par l’Etat).
      j’aimerai retrouver des dirigeants ayant l’intérêt général comme vision et pas l’intérêt particuliers des banksters.
      une piste pour « s’attaquer » à la Bourse serait la méthode F.D.Roosevelt qui a fait ses preuves :
      1 – commission d’enquête (c’est JP Morgan sur la photo),
      2 – séparation bancaire Glass Steagall
      3 – ménage dans les dettes, on ne garde que celles reliées directement au physique (au réel)
      4 – crédit public productif (la base du New Deal)
      C’est les mêmes principes qui ont été utilisés après guerre en France avec le succès que l’on connait.

        +25

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      • Philvar // 23.01.2019 à 09h25

        Les points 3 et 4 sont essentiels le 3 reposant sur de la fausse monnaie mais le 4 doit être bien encadré et défini sinon il peut encore aggraver la crise .

          +4

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      • SanKuKai // 23.01.2019 à 09h28

        De ce point de vue, vu l’état du bilan réel de la Deutsche Bank et la taille du Bail-out qui ira avec, s’associer avec l’Allemagne n’est sûrement pas l’idée du siècle.

          +21

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        • Philvar // 23.01.2019 à 11h41

          Sauf pour l’Allemagne ! Mais lorsque la DB sautera ce seront toutes les banques du monde qui suivront = les dominos ! Les engagements risqués de la DB sont plus gros que le total de tous les PN européens.

            +8

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          • Récits d’Yves // 23.01.2019 à 12h16

            L’état de la DB et ses effets possibles en cas de problème serait un bon article pour Les Crises. Olivier, si vous passez par ici? Merci

              +3

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      • VVR // 23.01.2019 à 11h54

        Le principe utilisé après guerre en France, vous voulez dire qu’on commence, en introduction, par foutre le pays en l’air en le faisant bombarder ? Plein emplois garantie pendant toute la phase de reconstruction / rééquipement, salaire du coup en hausse, plein emplois oblige, et du coup la consommation au beau fixe. Attention tout de même a changer le personnel politique. Les nullités actuelles seraient capable de trouver que ça coûte un fric de dingue et que les sans abris doivent se prendre en main. Ou alors on bombarde massivement d’autres pays, partie la plus spectaculaire du New Deal, car c’est en 1941 que la reprise s’affirme.

        Je ne dit pas que c’est ce qu’il faut faire, mais que l’on parle d’époque ou l’économie a directement bénéficié de facteurs externe qui on fait passer le gouvernement dans un mode de dépense pratiquement illimité. Les autres mesures ne sont pas forcement mauvaise, mais si vous voulez des effets, il faut y aller franchement. pas avec des mesures qui vont représenter 0.2% du PIB a tout casser.

        Pour info, en France 0.2% c’est 5 milliards sur un an. Si vous faites le tour de tous les « plan banlieue qui coûtent des milliards » sur les 50 dernières années, vous n’en trouverez pas un qui atteint cette somme. En fait si nos gouvernement font une fixette sur la sécu, tant pour les retraites que pour la santé, c’est que c’est le seul secteur ou il y a encore assés de pognon pour impacter significativement l’économie.

          +6

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  • Koui // 23.01.2019 à 08h15

    Macron est décidé à renforcer l’union européenne au détriment de la souveraineté nationale. Et si de nombreux pays sont contre, il se contentera d’une union franco allemande. Il effacerait la France sans rien demander aux francais. En fin de compte, il est peut être encore plus dangereux que MLP. Il me reste 3 ans pour déterminer à nouveau lequel est le pire.

      +22

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    • Macarel // 23.01.2019 à 11h27

      Dans le courant européiste de ce que l’on appelle les « zélites françaises », il faut bien dire qu’il y a un sentiment que l’on pourrait qualifier de « détestation de la France ».

      Ce courant dénonce le souverainisme, du moment qu’il s’agit de parler de la souveraineté du peuple français.

      Par contre, ce courant se réclame d’un hypothétique « souverainisme européen ». Macron est un tenant de ce courant.

      Mais comment parler de « souverainisme européen », alors qu’il n’existe pas de peuple européen ?

      Il n’existe que des peuples européens : Des allemands, des français, des espagnols, des italiens, des anglais, etc…

      Toute tentative par la guerre de faire l’unité de l’Europe a échouée : Napoléon, Hitler…

      La tentative sournoise par le biais de traités économiques, est en train d’échouer, car elle a oublié que les peuples ont une histoire, des cultures, des langues, des traditions différentes. Et ce n’est pas en matraquant le peuple, au sens propre, comme au sens figuré, que le « souverainiste européen » Macron, rendra son projet plus populaire. au contraire, il va précipiter l’implosion de cette construction supra-nationale qui ignore les peuples.
      Des gilets jaunes se voient déjà hors des frontières de la seule France : en Espagne, en Angleterre…
      L’URSS avait voulu créer un homme nouveau et en finir avec le sentiment d’appartenance nationale, l’UE poursuit d’une certaine façon le même objectif. L’on a vu ce qui est advenu de l’URSS, pas difficile d’imaginer ce qui va advenir de l’UE, accord d’Aix la Chapelle ou pas !

        +16

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  • Denis Monod-Broca // 23.01.2019 à 08h20

    L’auteur ne manque pas d’humour : « Il est donc inévitable […] que le président français soumette […] le texte […] au verdict du peuple français. »

      +21

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    • zx81 // 23.01.2019 à 12h53

      « inévitable » dans un monde normal. Idem pour le pacte de Marrakech qui concerne aussi une perte de souveraineté, l’ONU décidant d’un flux migratoire régulier.

      Donc transfert de pouvoir, ou interférences, avec l’Allemagne, l’UE, l’OTAN, les USA et les Organisations internationales. Ça c’est pour l’horizontalité. Verticalement la France, mais aussi l’Allemagne, l’UE, etc. sont soumis aux pressions des lobbies financiers de tout ordre, c’est donc finalement un même système néolibéral qui, organiquement, veut réorganiser le monde à son image. Point de règles ni de frontières discriminantes, on troque les protections sociales contre les protections du Marché, quitte à prendre aux pauvres pour donner aux riches. Tout cela sous le couvert de bonnes intentions humanistes, pacifiques, démocratiques, écologiques,… avec force de propagande et de novlangue.

      On ne vous demande pas grand chose, faites des efforts, consommer et soyez heureux de ne plus avoir à penser ! Big Marché marche pour vous.

      La vérité c’est l’ultra richesse.
      La dignité c’est l’esclavage.
      L’espoir c’est le NOM.

        +8

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  • Eric83 // 23.01.2019 à 08h33

    Il me semblait qu’un référendum, dans le cas de ce traité – ou d’un traité en général – devait être soumis au peuple avant que le traité ne soit signé.
    Pourquoi le régime de Macron irait organiser un référendum après la signature du traité d’Aix la Chapelle le 22 janvier sachant que la majorité du peuple voterait très probablement contre ?

      +43

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    • Le Rouméliote // 23.01.2019 à 18h01

      Parce que le traité est toujours signé par les représentants du pouvoir exécutif, ensuite il est ratifié par le peuple ou ses représentants. C’est la ratification qui donne au traité sa valeur d’engagement contractuel juridiquement contraignant.

        +4

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  • Kokoba // 23.01.2019 à 08h39

    Au bout du compte, cela ressemble plus à une fuite en avant.
    Tant qu’ils sont au pouvoir, il s’agit de faire le plus de degat possible afin qu’il soit trés difficile de revenir en arrière.

      +94

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    • Theoltd // 23.01.2019 à 09h05

      Bien résumé. Degats qui prennent le nom de reformes.

        +35

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    • Vladimir K // 23.01.2019 à 14h24

      Je pense plutôt qu’il s’agit d’empêcher toute possibilité de Frexit. Si la zone euro devait exploser,il faut selon Macron et les « cerveaux » qui le contrôle, que la France reste absolument dans le reliquat qui ne comprendra plus que l’Allemagne, le Benelux, et sans doute les Pays-Baltes.

        +17

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      • moshedayan // 23.01.2019 à 19h46

        Vous avez raison selon moi. Les élites françaises veulent presque à n’importe quel prix réaliser cette union définitive franco-allemande qui fut initiée un peu pendant l’entre-deux guerres, reprise par la violence en 1940 et qui mena à une catastrophe pour les deux pays d’ailleurs.
        A nouveau,et cette union est envisagée, comme seule solution, mais face à qui ? Pour quelle finalité au fond ? Pour s’opposer à l’Eurasie et à l’Américano-britannie ??? comme le souligne un peu Edouard Husson.
        Si ces élites allemandes et leurs servants français n’ont rien compris à l’Histoire, elles iront tôt ou tard en enfer ou dans l’effondrement.
        Pour les pays baltes, les choses ne sont pas totalement dites. Il n’est pas écrit dans le marbre que leurs peuples acceptent toujours l’asservissement germanique. Les Lettons ou Lituaniens ont des élites russophobes mais d’autres moins et qui n’ignorent pas les liens culturels avec le monde russe (même linguistiquement).
        A part, sont les Estoniens, mais là ceux-ci sont pris entre une Allemagne ambitieuse et une Finlande cousine qui, si elle regarde son passé, s’abstiendra pour son bien de trop fricoter avec les Allemands -ça ne lui pas été très positif voire jamais !
        Pour moi, au fond la France ne fait-elle pas que signer son déclin définitif ???

          +4

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    • Eric // 23.01.2019 à 16h41

      Une « fuite en avant suggère le fait de ne pas faire face à ses problèmes. Je pense plutôt que c’est profitons en, ne nous laissons pas arrêter ou impressionner pendant que nous le pouvons… ainsi le point de non retour possible sera que mieux dépassé… Voir mes commentaires plus haut mais à la réflexion je ne pense pas qu’ils subissent mais qu’au contraire ils profitent des difficultés, des oppositions, des freins,… pour les transformer, les utiliser à leur avantage en dans le sens qui leur permet même d’accélérer…

        +3

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  • xavier37 // 23.01.2019 à 08h47

    Je crains que l’Allemagne ne donne un hochet de plus aux dirigeants français. Ces dirigeants français qui croient encore jouer dans la cour des grands parce qu’ils ont quelques bombes nucléaires (comme la Corée du Nord…) et un siège à l’ONU (ou la France s’aligne sur son suzerain, les USA). Ou sont les intérêts de France dans ce traité?
    Pendant ce temps la, l’Allemagne fait de la « real politique ». Elle négocie sa place économique aux USA avec Trump et avec les autres grandes puissances économiques. Elle gère ses intérêts fusse sur le dos de ses « partenaires européens ».
    Il faut bien admettre que la France pèse plus très lourd dans ce jeu vu les options prises depuis des décennies.

      +32

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  • Narm // 23.01.2019 à 08h48

    exacte

    tout semble s’accélerer
    mais à y regadrer de près, certains se sont rendus compte depuis longtemps :

    « On en distingue souvent deux grandes formes : une forme douce ou policée, à dominante technocratique, marquée par la confiscation du pouvoir citoyen dans le cadre d’une « gouvernance » supranationale (lobbies, organismes internationaux). Pour beaucoup, nous y serions déjà ! Et une forme violente, à dominante autoritariste, qui est celle des régimes totalitaires ou post-totalitaires. »

    http://theconversation.com/la-post-democratie-est-elle-une-fatalite-ne-cedons-pas-aux-cesars-en-herbe-75404
    on est entré dans la deuxième phase.

      +15

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  • Macarel // 23.01.2019 à 09h31

    Il faut toujours replacer tout cela dans le cadre global de la mondialisation économique néo-libérale, et dans le cadre ordo-libéral de l’UE.

    Dans ce cadre, tout débat authentique sur la politique économique d’un pays est interdit. Puisque les choix économiques ont été faits une fois pour toute, et coulés dans le marbre des traités en ce qui concerne l’UE, et au niveau mondial le consensus de Washington fait le reste.

    Tout comme l’ancienne URSS n’autorisait que des politiques économiques collectivistes, et était aux mains d’apparatchiks qui vivaient bien, alors que le peuple faisait la queue devant les magasins d’Etat. De même dans le cadre de la mondialisation capitaliste, plus particulièrement de l’UE, seules sont possibles des politiques économiques basées sur la « concurrence libre et non faussée », et sur l’ouverture des frontières au capital financier. Et une minorité vit de mieux en mieux, au dépends d’une majorité qui fait la queue devant les agences pour l’emploi.
    Alors, certes nous n’avons pas le « goulag », mais nous voyons que devant la contestation du système, telle que celle menée depuis deux mois par les « gilets jaunes », l’appareil répressif policier et juridique se durcit chaque fois un peu plus. De sorte que la démocratie en ressort de plus en plus amochée, au sens figuré, mais aussi au sens propre si l’on pense aux conséquences de l’usage de certaines armes utilisées par les forces dites de « l’ordre ».
    Donc Macron ou pas Macron, ce qui est en cause c’est le cadre qui nous est imposé de façon non démocratique.

      +32

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    • vert-de-taire // 23.01.2019 à 16h18

      100% d’accord
      une remarque pourtant : on vote encore.
      Avec moins de 20% des inscrits ILS se maintiennent au pouvoir.

        +3

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  • Macarel // 23.01.2019 à 09h55

    L ‘idéologie néo-libérale se présente comme une a-idéologie. Elle prétend que la seule politique économique possible correspond à des lois naturelles : les lois du Marché. Tout comme, les corps physiques sont soumis aux lois de la gravitation newtonienne. Ainsi, les économistes « libéraux » nous expliquent que les idéologues, sont ceux qui n’acceptent pas ces « lois naturelles ».
    Dans les faits, les « politiques » organisent leur propre impuissance institutionnelle vis à vis de ces « lois naturelles », dans les textes des traités comme celui de Lisbonne, pour ce qui est de l’UE, et ensuite ils expliquent à leurs peuples que toute autre politique autre que celle coulée dans le marbre des traités est impossible.

    Dans un cadre basé sur les dogmes de la « concurrence libre et non faussée » et de la libre circulation des capitaux au niveau mondial, il est en effet inéluctable que les pays ayant les services publics et les protections sociales les plus développées, se voient soumis à des politiques d’austérité drastiques afin de les rendre plus « compétitifs », plus « attractifs » sur cette scène mondiale, où les capitaux vont s’investir dans les pays où le « coût du travail » est le plus faible et les profits les plus juteux.

    Cette a-idéologie, nous explique que le protectionnisme c’est mal, car cause de guerre entre les Etats, mais passe sous silence le fait que l’absence de toute forme de protection des populations vis à vis des mouvements d’un capital qui ne poursuit que sa quête sans fin du profit, conduit les pays les plus anciennement développés au bord de la guerre civile.

      +24

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  • Macarel // 23.01.2019 à 10h08

    Tout comme je l’ai développé précédemment, c’est le cadre global qui conditionne tout. Peu importe, que ce soit Sarkozy, Hollande, ou Macron qui occupe le palais de l’Elysée. Ce qui importe c’est « l’a-idéologie » qu’ils incarnent, et en conséquence les politiques de démantèlement des services publics et des protections sociales qu’ils mettent en place afin de rendre le « site France » plus attractif pour le capital mondialisé.
    Ce qui ne peux que nous inquiéter, c’est qu’il y a encore de la marge avant que nous soyons aussi « compétitif et attractif » que le Bengladesh !
    A moins que… Le fait d’avoir des services publics de qualité, une population en bonne santé, de bonnes infrastructures, ne soit finalement un élément d’attractivité à prendre en compte pour les investisseurs, non ?
    Vu sous cet angle, il n’y a rien à attendre du « grand débat » mis en place par Macron, vu qu’il est verouillé pour ne pas remettre en cause le cadre dont tout le reste découle. C’est juste une opération de communication dilatoire.

      +24

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    • Macarel // 23.01.2019 à 10h58

      Il est vrai que « l’incarnation macroniste » de cette a-idéologie, est particulièrement urticante pour le corps social, qui a réagit par une « éruption massive de gilets jaunes ».
      Urticante, du fait de la propension de l’intéressé à tenir des propos provocants, désobligeants, pour ceux qui ne partagent pas sa « philosophie de la vie ». « L’incarnation hollandiste » était un peu plus en rondeur, même si au fond c’était la même philosophie qui prévalait. D’autant plus que Macron a été très tôt conseiller économique de Hollande, avant de devenir ministre de l’économie. Quant à Sarkozy, si j’ai bien compris, il voit dans Macron : lui en mieux !

        +8

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  • Tchen // 23.01.2019 à 10h10

    La France signe sa soumission à l’Allemagne. Ainsi, quand l’euro va s’ecrouler (bientot), les dirigeants français pourrons continuer à marcher avec (sous les ordres de) l’Allemagne.

    Ça sent la fin de l’UE…

      +14

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    • Chris // 23.01.2019 à 13h32

      Ça sent la fin de l’UE…
      Plutôt la fin paraphée de la France !

        +4

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  • Ben // 23.01.2019 à 10h21

    Un traité engage ceux qui les signent, surtout la partie la plus faible. En l’occurrence, je n’ai pas l’impression que l’Allemagne soit sortie affaiblie des différents traités qu’elle a signés, de Maastricht à Lisbonne. Attention: sur le plan juridique, les Allemands ont démontré qu’ils étaient intraitables. Le juriste Schauble a fait plié la Grèce en 2015 à partir d’arguments juridiques. Ni l’argumentation économique ni l’argumentation politique, pas même l’argumentation démocratique n’ont eu raison de l’inflexibilité juridique de l’Allemagne.
    Un traité engage. On est prévenus.

      +20

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    • Chris // 23.01.2019 à 13h33

      C’est ce que connut l’Italie avec Prodi, lequel échoua piteusement…

        +0

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    • Edgar // 23.01.2019 à 22h02

      Il me semble que, dans le cas grec, un élément est négligé par les commentateurs: la vulnérabilité de la Grèce face à la menace militaire turque, permanente depuis les années 30 du XXe siècle. Face à la Turquie, la Grèce a besoin d’alliés. Athènes ne peut donc pas rompre avec l’UE, même en cas de crise financière grave, sous peine d’assister à la saisie par Ankara de certaines de ses îles de l’Egée. C’est, à mon avis, la principale raison de la soumission du gouvernement grec vis-à-vis du diktat allemand sur la question de la dette grecque. (Cet aspect de la question ne jouerai pas dans le cas de l’Italie, réelle puissance militaire régionale, et encore moins dans le cas français.)

        +2

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      • Ben // 24.01.2019 à 15h13

        C’est exact pour la Grèce. Les Grecs avaient aussi compté sur les Américains pour les soutenir face à l’UE. Obama avait refusé. Il n’empêche que, quelle que soit la situation, des Allemands en position de force feront plier n’importe qui, y compris les Français.

          +1

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        • Edgar // 24.01.2019 à 22h47

          Je ne pense pas que l’Allemagne soit véritablement en position de force. Un démantelement de la zone euro se ferait à son détriment. Avec une monnaie plus forte que l’actuel euro, son industrie exportatrice souffrira, à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE. Quant à la soumission au système financier, il se réduira automatiquement avec l’abandon de l’euro: le retour aux monnaies nationales, après la dure leçon des dettes d’Etat, s’accompagnera inévitablement d’un assouplissement des pratiques des banques nationales vis-à-vis des Etats dont elles dépendent.

            +0

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  • Volodia // 23.01.2019 à 11h09

    Enième camisole de force juridique pour garder enfermés les peuples dans l’asile de fous tragique et mortifère qui se fait appeler Union Européenne.
    En endossant son gilet jaune le peuple français a signifié aux « saigneurs » de l’asile sa ferme volonté d’en sortir. Que nenni!
    Yeux crevés, mains arrachées, blessures de guerre, arrestations arbitraires, lourdes peines de prison, fichage de masse, tabassages systématiques et brimades de toutes sortes sont donc les véritables articles de ce nouveau traité.

      +22

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  • christian gedeon // 23.01.2019 à 11h24

    Un feuille de plus dans le mille feuille des traités et assimilés.Et surtout un lien de plus. Ceci étant dit,c’est peut-être une opportunité d’enfoncer un coin dans le système UE,puisque ,manifestement deux pays ont décidé de s’en extraire en partie. Je suis à peu près sûr que des juristes « européens  » émérites trouveront des contradictions avec la foultitude de traités existants.et et avec les constitutions des deux pays. Si je devais être optimiste,je dirais que c’est le commencement de la fin pour l’UE telle qu’elle existe aujourd’hui.Est ce une volonté des signataires,ou un acte manqué?En tous cas,çà ressemble à un traité entre deux nations qui voudraient peut-être redevenir plus souveraines…

      +6

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  • Sinoué // 23.01.2019 à 11h38

    Ce traité ne sauve pas l’Europe!

    il ne veut que sauver le mariage Franco-Allemand, abandonnant tous les autres pays au célibat, juste avant le vote des Européennes!?!

    Imaginons l’existence de ce traité il y a seulement deux ans, totalement inconcevable! Le fait est qu’aujourd’hui nous critiquons ce traité sans même nous apercevoir de son anachronisme, de son décalage, car il n’a de sens que si l’Europe est en train belle et bien de couler.

    Ouvrons nos yeux, l’Europe telle que nous l’avons connue est donc véritablement en train de couler.

    C’est déjâ factuel, le couple se prépare à être planté par le navire en détresse avant que l’iceberg de la récession ne l’achève, après que l’Angleterre, la city de Londres, et l’Italie, le Vatican, aient quitté le navire. Les banques Française et Allemandes ont certainement déjà étudié la question pour accuser le choc.

    Le crédit agricole est la quatrième banque mondiale systémique sur les 27, cela doit discuter grondement dans les coffres, vu l’état de grande morosité de Davos au abois….

    Masque et bergamasque vont bientôt tomber.

      +11

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  • Macarel // 23.01.2019 à 11h41

    Aéroport de Toulouse, l’investisseur chinois choisi du temps où Macron était ministre de l’économie, se retire de l’affaire après avoir touché de confortables dividendes et avec une belle plus value.

    https://twitter.com/emmanuelmaurel/status/1088002772543385600

      +19

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  • Alain // 23.01.2019 à 13h35

    Qui peut croire que l’on peut trouver une majorité à l’assemblée générale de l’ONU pour accorder un siège permanent à l’Allemagne alors qu’il y a déjà 2 pays européens et 3 membres de l’OTAN qui ont un ! Surtout qu’il est fort probable que cela ne plaise pas aux USA

      +6

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  • Monsieur M. // 23.01.2019 à 14h08

    « Il est donc inévitable… que le président français soumette ensuite le texte, non seulement à l’évaluation de la représentation nationale mais au verdict du peuple français. »

    Ha ha ha ha ha ha ha. Mouah ha ha ha ha ha.
    Organiser un référendum. Macron. On parle bien du boutiquier qui fait les réformes imposés au nom de la commission euopréenne via les GOPE à marche forcée sans tenir compte des manifestations des gilets jaunes ? On parle bien de l’escroc qui a déclaré sur la BBC (20/01/18) que si un référendum était tenu sur le FREXIT, il serait approuvé par les français ?
    On parle bien du fanatique européiste qui a toujours considéré qu’il était normal que les résultats (non majoritaire) du référendum de 2005 soit ignoré ?

      +15

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    • Jean Duroi // 23.01.2019 à 16h01

      On peut noter durant cette intervention dont vous parlez, qu’il est gêné lors de la réponse (prob… probably). Il se rend compte qu’il ne devrait pas le révéler aussi clairement. Faute. Puis comme pour se rattraper aux branches, dans la phrase qui suit, il prend une intonation totalement surjouée sur le YES sensée montrer une assurance à toute épreuve, indiquant qu’en fait il voulait le dire : ce n’est pas vrai !
      Ça ne trompe personne, au vu des éléments à notre connaissance à présent sur le caractère démocratique de ce mec, l’enfilade tout azimut qu’on vit actuellement était totalement préméditée. Personne ne croyait à la dictature, voire qu’elle toquerait avant d’entrer. De par son essence, elle s’est installée sans demander d’avis.

      https://www.youtube.com/watch?v=y8bR_9lH7jI

        +8

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  • Vladimir K // 23.01.2019 à 14h17

    « Lorsqu’il est dit que les deux Etats peuvent avoir recours « à la force armée » pour se prêter assistance mutuellement »

    N’est ce pas déjà le rôle de l’OTAN, qui est censée défendre tout membre attaqué, et dont font partie la France te l’Allemagne ?

      +7

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  • Vladimir K // 23.01.2019 à 14h35

    Les allemands sont nos amis, je suis d’accord, j’en suis convaincu.

    Mais j’ai tendance à croire que trop de proximité tue l’amitié. Au bout de combien de temps de vie commune finit-on par se disputer et se détester ?

    Comme on dit (tant qu’il reste encore des campagnes), « chacun dans son pré, et les vaches seront bien gardées »

      +13

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  • Un_passant // 23.01.2019 à 16h20

    Mis à part que les réponses sont dans les questions… effectivement le problème est en réalité que ça trahit une intention de s’aligner sur l’Allemagne et pas du tout un rapprochement équilibré.

    Une mutualisation des dettes? Ça n’a aucune chance d’arriver. Le ministre des finances allemand est très clair et c’est encore plus limpide quand certains parlent publiquement de « dexit ». L’avantage de ce point là, c’est qu’il est de nature à rendre « de facto » caduque le traité sous pas mal d’aspects.

    Le seul point où l’approche néglige certains facteurs internationaux, c’est l’arme nucléaire. Les Etats-Unis laissent dangereusement s’ouvrir la porte de la prolifération (et en fait ça date d’avant Trump, à partir du moment où le gouvernement à autorisé l’utilisation de munitions à base d’uranium appauvri puis renforcé quand ils ont évoqué l’hypothèse de frappes nucléaires « préventives »). On peut critiquer Poutine, n’empêche qu’il a très clairement exprimé son inquiétude et il n’est pas à l’origine du problème, ce sont les USA qui ont donné des coups sous la table et là, on n’est plus très loin du stade où ils la renversent.

      +7

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  • serge // 23.01.2019 à 16h26

    Il se dit que, en échange de la signature conjointe de Macron et Merkel, la Deutsch Bank, très atteinte avec les CDS, se marierait avec la BNP ou la SG au lieu de CommerzBank. Une sorte de mutualisation des pertes au sens que les profits restent privés et les dettes publiques. Un début prometteur pour l’association de malfaiteurs qui, somme toute, au moins, n’entraine pas les autres membres de l’UE.

      +4

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  • Pierre // 23.01.2019 à 22h30

    Les formules assez vagues sur le renforcement de l’Union économique et monétaire signifient-elles que Monsieur Macron a enfin obtenu de l’Allemagne ce gouvernement économique de la zone euro que notre pays avait renoncé à obtenir lors de la négociation du Traité de Maastricht ?

    A mon avis clairement non ou sinon ce serait écrit en toute lettre dans le traité.
    Dans la balance équilibrée des négociations que devrait représenter un traité il me
    semblerait totalement absurde de ne pas préciser un point aussi crucial et couteux.
    Enfin c’est aussi une question ? Mais aussi, a quel point un pays pourrait exiger ou
    faire pression ensuite pour que le traité soie honoré ?

      +2

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