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29.novembre.201829.11.2018 // Les Crises

La sécession des « élites » ou comment la démocratie est en train d’être abolie, par Coralie Delaume

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Source : Le Figaro, Coralie Delaume, 20-04-2018

FIGAROVOX/TRIBUNE – Coralie Delaume analyse les raisons de la fracture qu’elle observe entre les «élites», une classe minoritaire de privilégiés, et la masse qui n’a pas accès aux études prestigieuses ou qui n’a pas son mot à dire dans les orientations économiques de l’Union européenne.

Coralie Delaume est essayiste, co-auteur de La fin de l’Union européenne(Michalon, 2017) et animatrice du site L’arène nue.

La Révolte des élites et la trahison de la démocratie est le titre d’un livre du sociologue américain Christopher Lasch, publié à titre posthume en 1995. Bien sûr, l’ouvrage analysait l’Amérique de son temps. Pourtant, il s’applique parfaitement à la France et à l’Europe d’aujourd’hui, dont il semble avoir anticipé l’évolution des classes favorisées avec une acuité visionnaire.

Le livre pose l’hypothèse que ce n’est plus la «révolte des masses» qui menace désormais la vie démocratique, mais la coupure de plus en plus prononcée entre le peuple et les «élites». Une coupure tant économique et matérielle qu’éducative et intellectuelle, dont résulte le repli sur eux-mêmes des privilégiés. Ces derniers ne parlent plus qu’à leurs pareils, c’est-à-dire non seulement à ceux qui bénéficient d’un même niveau de richesses, mais également à ceux qui partagent le même niveau d’instruction. Ils adorent mettre en scène leur pouvoir et le font de mille façons: exhibition des signes extérieurs de richesse, bien sûr, mais également – et de plus en plus – de leur patrimoine culturel. Le discours, ahurissant de cuistrerie, du président Macron sur l’intelligence artificielle (29 mars 2018) en est un exemple qui confine au grotesque. En revanche, ils n’assument plus que de mauvaise grâce les charges et responsabilités qui devraient leur incomber, et préfèrent le service de leur intérêt bien compris à celui d’un «intérêt général», dont ils ne conçoivent même plus qu’il pût exister.

Vingt ans après Lasch, le phénomène du séparatisme élitaire qu’il voyait poindre dans son pays vient de faire l’objet, pour la France cette fois, d’une étude chiffrée. Jérôme Fourquet a en effet publié, pour le compte de la Fondation Jean Jaurès, une note au titre évocateur: «1985-2017, quand les classes favorisées ont fait sécession». Il y explique notamment que la cohésion de la société française «est mise à mal aujourd’hui par un processus presque invisible à l’œil nu, mais néanmoins lourd de conséquences: un séparatisme social qui concerne toute une partie de la frange supérieure de la société, les occasions de contacts et d’interactions entre les catégories supérieures et le reste de la population étant en effet de moins en moins nombreuses».

Le dépérissement du cadre national permet aux « élites » de vivre de plus en plus dans une sorte d’alter-monde en suspension.

Le sondeur illustre ensuite. Il note que le cœur des grandes villes est massivement investi par les cadres, certains centres urbains leur tenant désormais lieu de ghettos dorés. Les CSP+ sont ainsi passés de 25 % à 46 % de la population parisienne en 30 ans, cependant que le pourcentage des ouvriers a décru, passant de 18 % à 7 %. Fourquet analyse ensuite la désertion de l’enseignement public et la scolarisation massive des enfants de cadres dans le privé, le séparatisme électoral des plus aisés ou, pour les cas extrêmes, l’exil fiscal, ce dernier signant le refus d’une partie de la population de financer le fonctionnement la collectivité dans son ensemble. Pour l’auteur de l’étude, nous faisons face à l’«autonomisation d’une partie des catégories les plus favorisées, qui se sentent de moins en moins liées par un destin commun au reste de la collectivité nationale». On voit en effet combien le phénomène est lié au dépérissement du cadre national, dépérissement qui permet aux «élites» de vivre de plus en plus dans une sorte d’alter-monde en suspension, cependant que les autres sont rivés à un ici-bas qui commence à se changer en friche, et finira par se muer en jungle.

Jérôme Fourquet n’est pas le premier à faire ce constat. L’anthropologue Emmanuel Todd l’a fait également, et donne dans son dernier ouvrage (Où en sommes nous, Seuil, 2017) une explication convaincante. Pour lui, c’est la fracture éducative qui est en cause, le développement de l’éducation supérieure ayant eu un effet pervers inattendu en tronçonnant le corps social en deux catégories de personnes: les éduqués supérieurs et les autres. Alors que la massification des éducations primaire et secondaire avait contribué à égaliser le niveau éducatif général et favorisé l’épanouissement de la démocratie, c’est à l’inverse qu’on assiste aujourd’hui. La raison en est simple: l’éducation supérieure ne s’est pas (encore?) généralisée. «L’accès universel à l’instruction primaire puis secondaire avait nourri un subconscient social égalitaire ; le plafonnement de l’éducation supérieure a engendré, (…) un subconscient social inégalitaire», énonce le chercheur.

De ce «subconscient inégalitaire», on perçoit chaque jour les effets. On constate que ne se mélangent plus guère ces éduqués supérieurs contents d’eux, étrangement persuadés de ne rien devoir qu’à leur talent. De toute façon, ils sont suffisamment nombreux pour pouvoir fonctionner en circuit fermé et pour ne plus avoir à s’adresser qu’aux autres «manipulateurs de symboles», ainsi que l’économiste Robert Reich qualifiait les gagnants de la mondialisation, ces diplômés, plurilingues, mobiles, à l’aise dans le domaine de la communication et qui font l’opinion. Car ce sont eux, bien sûr, qui tiennent les plumes et parlent dans les micros. Ils nous font partager leur manière propre d’appréhender la masse des «gens qui ne sont rien» comme dirait Macron, autrement dit des gens qui ne sont pas comme eux. Ils nous les peignent comme frileux, «réacs», hostiles de façon primitive et irrationnelle aux réformes ainsi qu’à tout type changement. Ils nous expliquent que s’ils votent «populiste», c’est parce qu’ils sont xénophobes, et que s’ils votent mal aux référendums c’est parce qu’ils ne comprennent pas les questions. Peut-être cette partition de la société devrait-elle nous conduire à reconsidérer le contour des classes sociales? Si celles-ci existent encore (et c’est évidemment le cas) la sécession des «élites» n’est pas seulement le fait des «riches» et des propriétaires des moyens de productions. Elle est également celui des détenteurs d’un capital éducatif et culturel, lequel s’hérite de plus en plus d’ailleurs, sur fond de destruction de l’école publique et de dégraissage perpétuel du «Mammouth».

Le dégraissage concerne d’ailleurs l’ensemble de l’appareil d’État et des services publics, ceux-ci ayant le tort de présenter des vertus égalisatrices qui entravent le séparatisme élitaire. Pour leur régler leur compte, les pays européens membres de l’UE ont inventé un prétexte ingénieux et unique au monde: la nécessite de respecter les «critères de convergence» de Maastricht. Notamment celui des 3 % de déficit public, et c’est en son nom que les gouvernements détruisent ou vendent tout le patrimoine collectif. La France vient d’ailleurs de passer sous la barre fatidique (2,6 % pour 2017), avant même d’avoir fini de brader la SNCF.

La construction européenne est un formidable outil de déresponsabilisation des « élites » nationales.

D’une manière générale, la construction européenne est un formidable outil de déresponsabilisation des «élites» nationales, notamment des élites politiques. Celles-ci, toutes ointes qu’elles sont de la légitimité offerte par le suffrage universel, n’en assument pas pour autant les vraies charges. La capacité à faire les grands choix a été massivement transférée au niveau supranational, qui lui ne rend pas de comptes. Les dirigeants de la Banque centrale européenne ne rendent pas de compte pour la politique monétaire qu’ils conduisent. La Commission de Bruxelles ne risque pas d’affronter une grève pour s’être mêlée d’un peu trop près, dans le cadre du «Semestre européen», du contenu des budgets des États membres. La Cour de justice de l’UE ne risque pas la sanction des citoyens (de quel État au demeurant?) pour les jurisprudences de dérégulation économique qu’elle pond à la chaîne. De toute façon, en «constitutionnalisant» les traités européens de sa propre initiative via des arrêts datant des années 1960, la Cour a très tôt permis que ces traités et tous les éléments de politique économique qu’ils contiennent, se situent au-dessus des lois dans la hiérarchie des normes des États-membres. C’est-à-dire hors de portée des Parlements, donc des électeurs.

La manière dont est organisée l’UE a pour effet de décorréler les élections (qui ont lieu au niveau national) et la prise de décision (qui se fait à l’échelon supranational), ce qui en fait une véritable machine de défilement au service «d’élites» politiques en rupture de ban avec leurs nations d’origines – et qui ressemblent bien plus à une oligarchie qu’à une véritable élite désormais. Par ailleurs, l’UE offre de multiples possibilités d’évitement fiscal grâce à ses paradis fiscaux intégrés (Irlande, Luxembourg…). Enfin, la libre circulation du capital et du travail dans le Marché unique contribue à mettre les deux en concurrence au profit du plus mobile et du rapide (le capital) et au détriment du plus sédentaire (le travail). Le tout pour la grande joie des catégories possédantes, cette fois.

Dans ce cadre, il n’est pas étonnant qu’un politiste spécialisé sur les questions européennes tel le Bulgare Ivan Krastev, consacre de longues pages de son dernier ouvrage (Le destin de l’Europe, Premier Parallèle, 2017), à décrire le phénomène de sécession des classes dirigeantes à l’échelle continentale. «Les élites aristocratiques traditionnelles avaient des devoirs et des responsabilités, et leur éducation les préparait à se montrer à leur hauteur», écrit-il. «En comparaison, les nouvelles élites sont formées pour gouverner mais sont tout sauf prêtes au sacrifice». Pas même au sacrifice financier, aurait-il pu ajouter, en tout cas de moins en moins puisque l’optimisation fiscale est devenue l’un des sports phares de notre époque. Puis Krastev d’ajouter: «La nature et la convertibilité des compétences des nouvelles élites les affranchissent très concrètement de leur propre nation. Elles ne dépendent pas des systèmes éducatifs publics nationaux (leurs enfants étudient dans les établissements privés) ni des systèmes de protection sociale nationaux (elles peuvent se permettre les meilleurs établissements hospitaliers). Elles ont perdu la capacité de partager les passions et les émotions de leur communauté».

En même temps que l’on « dépasse » les nations et que l’on détruit l’État, c’est la démocratie qu’on abolit.

Dès lors, la montée de ce qu’on appelle «les populismes» correspondrait avant tout à une quête de loyauté. D’ailleurs, le discours «souverainiste» ou anti-mondialisation desdits «populistes» est probablement l’une des clés de leur succès. Il correspond à un désir de plus en plus profond, de la part des peuples, de «rapatrier» leurs classes dirigeantes, afin qu’elles ne se défilent plus. Afin qu’il redevienne possible d’exiger qu’elles assument leurs devoirs autant qu’elles jouissent de leurs droits, et qu’elles rendent à la collectivité une part au moins de ce qu’elles ont reçu, c’est-à-dire beaucoup (sécurité des biens et des personnes, système de santé, système éducatif, etc.). Enfin et concernant le personnel politique, son «rapatriement» et le fait de refaire coïncider les mandats nationaux avec la conduite effective des politiques, est le seul moyen de rendre à nouveau possible l’exercice d’un contrôle démocratique normal.

Cela est-il possible? Le moins que l’on puisse dire est que pour l’heure, on n’en prend pas le chemin. À l’inverse et jour après jour, en même temps que l’on «dépasse» les nations et que l’on détruit l’État, c’est la démocratie qu’on abolit.

Source : Le Figaro, Coralie Delaume, 20-04-2018

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Macarel // 29.11.2018 à 07h51

Une fois n’est pas coutume, mais je serais d’accord avec ce que disais Attali l’autre jour sur je ne sais plus quelle chaîne (c’est un connaisseur, et en plus principal – me semble-t-il -« découvreur » de Macron).

Il faut peut-être faire la distinction, entre « élites » et « gens de pouvoir ». Quand on parle de gens de pouvoir, il s’agit des gens qui ont le pouvoir économique, et de leurs affidés : gens des médias, professionnels de la politique, experts aux service du pouvoir économique. Enfin… la nouvelle noblesse et le nouveau clergé qui vit sur le dos du Tiers-Etat.
Tiers-Etat qui aujourd’hui s’est rendu visible en revêtant des gilets jaunes, nouvelle avatar des sans-culottes.

Ce qui est « génial » pour les gens de pouvoir c’est qu’ils ont dégoûté les gens du commun de voter, de sorte que leurs candidats sont élus dans tous les cas : avec une abstention de 82% comme dans la dernière élection législative partielle de l’Essonne. Le suffrage censitaire « de facto », sans avoir à l’imposer par la loi !
La démocratie les emmerde, ils veulent le pouvoir, tout le pouvoir, et vivre dans leur bulle globalisée où l’argent coule à flot !
La plèbe scotchée à ses territoires qu’elle se démerde ! ce n’est pas leur problème.

195 réactions et commentaires

  • Basile // 29.11.2018 à 07h36

    je pense que le « séparatisme élitaire » est une fuite des élites devant leurs inconséquences. ils ont importé de la main d’oeuvre pas chère pour satisfaire leurs besoins et leurs profits. Et devant la marée qui s’emplie, qui monte et qui parle de moins en moins notre langue commune, ils se réfugient dans leurs donjons et relèvent les ponts levis.

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    • Limonade // 29.11.2018 à 08h33

      La dame explique où est l’origine des problèmes et toi tu ramènes ça à la conséquence d’une immagration de masse? Mais bon sang, relis.

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      • Brennos // 03.12.2018 à 05h59

        Argument d’autorité alors que vous n’avez aucune autorité sur Basile. C’est vous qui répondez à côté. Moi aussi en lisant l’article j’ai trouvé des incohérences, comme quand elle dit que le capital est mobile alors que le travail ne l’est pas. Pendant qu’elle parle de l’UE…! Absurdité, en effet on assiste à un grand remplacement des travailleurs de l’Ouest par les immigrés de l’Est, bien plus cruel que la BCE ou l’immigration africaine, et c’est un tabou caché par les élites, dont Mme Delaume.

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        • PPLBLS // 05.12.2018 à 21h31

          Elle dit juste que le travail est moins mobile que le capital, mais pas que nos chers financier s n’ont pas renoncé soit a utiliser des travailleurs délocalisés ou a fermer les usines et a les déménager ailleurs.
          « Enfin, la libre circulation du capital et du travail dans le Marché unique contribue à mettre les deux en concurrence au profit du plus mobile et du rapide (le capital) et au détriment du plus sédentaire (le travail). « 

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    • Pierre C // 29.11.2018 à 09h08

      Je pense que la sécession des élites est un mélange des raisons qui convergent. Ce que dit l’auteur et ce que vous dîtes Basile sont complementaires : un entre-soi douillet nourri par l’appauvrissement de la population qu’on précarise en utilisant une immigration de masse, et un entre-soi outré dégouté par l’ignorance crasse de la population populaire.

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      • Fritz // 29.11.2018 à 09h13

        La sécession des zélites a commencé avant l’immigration de masse. Mais en encourageant celle-ci, elles se donnent bonne conscience en stigmatisant le racisme de la plèbe.
        Le fric, les beaux quartiers, et la bonne conscience en prime : elle est pas belle la vie ?

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        • Alfred // 29.11.2018 à 17h13

          Il me semble que c’est pire que ça. Bien entendu cela avait commencé avant. Il n’en reste pas moins que l’immigration de masse est un des moyen de renforcer numériquement le lumpenproletariat (la maléducation est l’autre moyen) au dépend du prolétariat. Cela reste le moyen principal car les populations nouvelles sont par essence affaiblies et déliées. C’est le moyen trouvé par les oligarques pour TRAVESTIR leur propre sécession en la notre. Ainsi ce ne serait plus eux qui ont quitté le bien commun et le « vivre ensemble ». Par ce biais ils font croire que nous le peuple aurions quitté le bien commun et le vivre ensemble. (ce qui se serait vrai si les oligarques accueillaient eux même les nouveaux venus et s’y mélangeaient ce qui n’est pas le cas).
          L’antidote est d’ailleurs double: refuser l’immigration de masse mais surtout se lier à et nous lier les nouveaux venus. Faire société au plus vite avant que les oligarques n’utilisent les uns contre les autres. (Car la sécession des oligarques est elle définitive et sans appel).

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          • Krystyna Hawrot // 29.11.2018 à 22h39

            L »immigration en question c’est celle des travailleurs détachés de l’Est européens, soit plusieurs millions de Polonais, Ukrainiens, Bulgares, Slovaques, Yougoslaves… La moitié de la Bosnie et du Kosovo dit en Allemagne. Un à deux millions de Bulgares en Allemagne, Grece, Italie, au moins 3 millions de Roumains, je ne parle pas des Polonais qui doivent être 5 millions à être partis… Les quelques dizaines ou meme centaines de milliers d’Africains par an ne sont que l’aiguillon de la concurrence nécessaire à ce que les Européens de l’est se sentent bien migrants et pas citoyens légitimes et ne réclament surtout pas de salaires décents. C’est l’Europe de l’Est qui se vide de ses habitants…

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            • Limonade // 30.11.2018 à 09h03

              Merci pour ce retour à des choses palpables. D’ailleurs, il n’y a toujours auncune démonstration qui tienne la route sur cette histoire d’immigration de… masse. En revanche, comprendre que notre bout territoire est à la croisée des chemins de bon nombre de culture et, que par là est né tout un tas d’idées révolutionnaires, c’est alors comprendre que ces histoires d’immigration de masse sont des épouvantailles brandis par ceux qui veulent détourner l’attention, la compréhension et la mise en oeuvre de ces idées.

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    • Geneviève B 30 // 29.11.2018 à 17h14

      Il me semble au contraire que l’immigration de masse sert les élites car elle divise la société et empêche la cohésion et le sentiment d’appartenance d’un peuple à un même destin…
      Aujourd’hui le mouvement des gilets jaunes semble, je l’espère, arriver à temps pour recreer ce lien et cette envie de se défendre.

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  • Ledufakademy // 29.11.2018 à 07h39

    Si l’élite mondiale se résume a 500.000 individus alors je peux vous dire que nous sommes morts …
    Il faut aussi voir le film Elysium.

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    • Catalina // 29.11.2018 à 08h55

      sauf que si elles restent entre elles, elles n’ont pas les compétences et capacités pour se nourrir, se vêtir et tout le reste, elles ne savent ni jardiner, ni construire un mur, elles ne savent pas vivre sans leurs esclaves qui ne valent rien, elles savent compter mais ignorent tout le reste…..
      elles n’ont pas les compétences pour être autonomes alors que le peuple lui, les a.

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      • Suzanne // 29.11.2018 à 10h25

        Hum, je me demande. Le peuple les a-t-il? Je ne crois pas, moi. il faudrait faire une « école de l’urgence » (apprendre aux enfants, en plus du reste, à cultiver, construire, manufacturer, réparer etc.). J’ai, par exemple, des compétences minimales pour cultiver et calculer (il faut ça aussi !!), mais je ne sais pas coudre, pas tisser, pas construire un mur. Et de toute façon, elles sont où les terres cultivables?
        Je pense qu’on va tous souffrir du manque de capacités à prendre soin de nous, et j’ai bien peur que les classes dirigeantes aient déjà prévu leur armée d’esclaves pour le repli en cas d’insurrection. Non, malheureusement, ce que vous dites ne me rassure pas. J’ai peur qu’on soit tous dans ce cas.

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        • clauzip12 // 29.11.2018 à 15h46

          Voyons,il faut analyser ce qui peut les fragiliser,ils ont la maitrise quand tous les astres sont alignés.
          Qu’une gréve des éboueurs,des transports par exemple se déclenche et dure.
          Nous allons voir qui sera impacté en premier.
          Les élites ne sont pas aussi indépendantes de la société que l’on veut bien le faire croire.
          Ce qui fait leur force et c’est ce à quoi ils sont attelés ,c’est la division de la société,la perte de crédit des syndicats et la société de consommation:TPG Tout Pour ma Gueule.
          L’individualisme forcené qui leur bénéficie est diffusé comme une valeur majeure alors que eux mêmes se groupent et que les autres se divisent ,avec le mimétisme qui leur donne à penser une élévation sociale.

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      • tepavac // 30.11.2018 à 18h52

        « esclaves » !
        J’ai le regret de vous informer que les principes de l’esclavage, c’est à dire de tenir en servitude autrui, existe bien. Le fouet est seulement remplacé par une carte de crédit dont les « agios » permettent la confiscation de tous les biens du néo-esclave. On laisse juste de quoi vivre pour effectuer les labeurs de la sevitude pour les maîtres.

        https://www.youtube.com/watch?v=PwZvNxd_GHk

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    • Charles Michael // 29.11.2018 à 09h02
  • Fritz // 29.11.2018 à 07h42

    Lucide et pondéré, ce texte de Coralie Delaume qui date d’avant la révolte des gilets jaunes.
    « Si l’on ôtait l’ordre privilégié, la Nation ne serait pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus. Ainsi qu’est ce que le Tiers-État ? Tout, mais un tout entravé et opprimé. Que serait-il sans l’ordre privilégié ? Tout, mais un tout riche et florissant » (abbé Sieyès, janvier 1789).

    Les zélites ont fait sécession ? Il faut les rapatrier ou les supprimer.

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    • Kiwixar // 29.11.2018 à 08h06

      Je pense qu’il faut les juger. Un tribunal populaire d’exception.

      Exemple : Sarkozy qui ôte de la Constitution le crime de Haute Trahison. Astuce : pour l’ôter, avant de l’ôter, alors que le texte est encore en place, il fait un acte de haute trahison pour l’ôter. Il est donc Traître (indignité nationale) et ne peut donc l’ôter. Le texte est donc toujours en place et valable. (Eh les gars, nommez-moi procureur général de salut public!)

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    • Bordron Georges // 29.11.2018 à 08h54

      On ne rapatriera pas ce que l’article appelle les  »élites ». Il faut les destituer, les virer et les remplacer.
      Mais ce sera un combat long et difficile, ils tiennent à leurs fromages. Nous avons quotidiennement l’exemple des nombreuses difficultés rencontrées, sur tous les plans de la vie sociale (nationaux et internationaux, législatifs, financiers, d’information, éducatifs, …).
      C’est qu’ils sont nombreux et que nous les avons laissés faire et installer leur système pendant trop longtemps; ce grâce à nos égocentrismes et nos divisions (les petites rivalités dont le peuple est si friand). Souvenez vous la crise des subprimes, si des personnalités sortent pour les peuples malgré tout, ils les achètent, les séduisent, les recrutent et les retournent.

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    • Ben // 29.11.2018 à 16h37

      Ils refuseront catégoriquement d’être rapatriés. C’est tout à fait exclu. Cette option optimiste se trouve en conclusion du bouquin de Guilluy « No society ». Mais j’ai eu l’impression qu’il n’y croyait pas vraiment, dans le fond. Personnellement, je suis certain qu’ils préféreront faire élire Marion Maréchal plutôt que de revenir dans le monde commun.

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      • Alfred // 29.11.2018 à 17h26

        Votre conclusion me semble l’évidence même. C’est gros comme un camion. Des gens pleins de ressources (financières) préparent le coup d’après. Il va nous falloir être un peu plus malins que de crier au loup comme à chaque fois.

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      • Renard // 30.11.2018 à 01h31

        Faire élire une Le Pen, compliqué quand même quand on voit que même une serpillière comme Macron a battu à plate couture la Marine.

        Si c’est leur plan, il est foireux.

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        • Alfred // 30.11.2018 à 08h38

          C’est pour cela que la junior recule pour mieux sauter (avec moultes recrues des ripoublicains carbonisés et du capital oligarchique). Rassurez vous si des oligarques ont décidé qu’elle gagenra elle gagnera. Les médias serviront la soupe nécessaire et cela fonctionnera sans problèmes. Comme vous le faites remarquer ça a bien fonctionné pour l’ado.

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        • Ben // 30.11.2018 à 08h54

          La Le Pen n’y arrivera pas seule. Il y a déjà une alliance Républicains / Extrême droite dans les tuyaux. Une Le Pen ripolinée avec des gestionnaires de droite, c’est parfaitement envisageable.

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          • Catalina // 30.11.2018 à 17h25

            la copine à la maréchal marion était de l’ump….. voir fiche wiki
            Les bourgeois, plus ça….

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  • Macarel // 29.11.2018 à 07h51

    Une fois n’est pas coutume, mais je serais d’accord avec ce que disais Attali l’autre jour sur je ne sais plus quelle chaîne (c’est un connaisseur, et en plus principal – me semble-t-il -« découvreur » de Macron).

    Il faut peut-être faire la distinction, entre « élites » et « gens de pouvoir ». Quand on parle de gens de pouvoir, il s’agit des gens qui ont le pouvoir économique, et de leurs affidés : gens des médias, professionnels de la politique, experts aux service du pouvoir économique. Enfin… la nouvelle noblesse et le nouveau clergé qui vit sur le dos du Tiers-Etat.
    Tiers-Etat qui aujourd’hui s’est rendu visible en revêtant des gilets jaunes, nouvelle avatar des sans-culottes.

    Ce qui est « génial » pour les gens de pouvoir c’est qu’ils ont dégoûté les gens du commun de voter, de sorte que leurs candidats sont élus dans tous les cas : avec une abstention de 82% comme dans la dernière élection législative partielle de l’Essonne. Le suffrage censitaire « de facto », sans avoir à l’imposer par la loi !
    La démocratie les emmerde, ils veulent le pouvoir, tout le pouvoir, et vivre dans leur bulle globalisée où l’argent coule à flot !
    La plèbe scotchée à ses territoires qu’elle se démerde ! ce n’est pas leur problème.

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    • Integrity // 29.11.2018 à 12h23

      Je crois que c’est Michel Rocard qui disait que les hommes politiques de la nouvelle génération n’ont pas de culture car, acculés à gérer le quotidien et leur communication, ils n’ont plus le temps de lire et de se cultiver. De surcroît, n’ayant plus aucun lien avec la notion d’intérêt général, ils concentrent leur attention et leur temps à gérer leurs intérêts particuliers ce qui aggrave le constat précédent.

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      • Subotai // 29.11.2018 à 19h29

        Ceci s’applique à toute la population – Moins une faible frange qui s’efforce parce qu’elle en a les moyens et la volonté.
        Les 30%, sachant tout ou presque, n’ont pas besoin de lire, et encore moins les « anciens »
        Les 70% se partagent entre ceux qui sont trop abrutis (c’est exprès) par la vie qu’ils mènent (qu’ils sont forcés de mener) et ceux qui n’ont pas l’appétence particulière.
        Le reproche fait au Politique est encore plus juste, je suis certain que Macron n’a jamais lu « Le Prince ». Il a peut être lu, ou entendu parler, ce qu’en glosent d’autres.
        Mais s’il l’avait lu, il saurait qu’un Prince qui dure et qui est digne de ce nom est celui qui traite le Populaire avec honnêteté ET justice. Et que bien toujours obligé de composer avec l’Oligarchie pour gouverner, il ne doit jamais le faire au détriment de l’affection du Peuple.
        C’est ça le fond de Machiavel.

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        • Alfred // 29.11.2018 à 20h26

          Contrairement à ce que l’on peut penser en occident de nombreux « tyrans du tiers monde » le savent très bien. Il ne suffit pas de la terreur pour rester en place, il faut aussi subventionner le pain ou le riz.

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    • Loxosceles // 29.11.2018 à 12h29

      D’accord avec votre commentaire, mais si la plèbe est dégoûtée de voter, c’est peut-être parce qu’elle a compris que tous les votes sont des billets de loto « Perdant ». Dans quel cas voter ou ne pas voter ne fait aucune différence, et l’abstention devient alors non seulement un acte de démission, selon certains, un acte de protestation, selon d’autres, mais aussi un acte de désengagement d’un système dans lequel on perd à tous les coups, pour un grand nombre de ceux qui ont compris comment marche cette loterie électorale. En effet, la plèbe n’étant jamais représentée par aucun plébéien ni par aucune personne n’ayant pleinement le souci de la plèbe, elle n’est, en somme, jamais représentée, et cet article explique très bien comment on en est arrivé là.

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    • Lalaz // 29.11.2018 à 13h55

      Attali n’est pas le « découvreur » de Macron, il en est le créateur (avec les medias, bien évidemment). Il a été succesivement TRES proche de tous les présidents depuis Mitterand. Un hasard? Il a même annoncé qu’il connaissait le nom de LA prochaine présidente de la République

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    • Bruno // 29.11.2018 à 14h51

      Je ne suis pas vraiment d’accord : le mépris va bien au-delà des gens de pouvoir. Il s’étend à toutes les élites ou presque. Vous êtes un éduqué supérieur ? Alors vous avez de grandes chances de mépriser les gilets jaunes, ces « bas de plafond », même si vous n’avez au fond aucun pouvoir. Cela fait 4 décennies que les éduqués supérieurs, qui se prennent pour des intellos qui voient loin, méprisent au plus profond d’eux-même ceux qui n’ont pas fait, ou pas fait assez d’études.

      Non franchement, réduire le mépris aux gens de pouvoir est mille fois trop réducteur. C’est s’exonérer trop facilement.

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      • Yannis // 29.11.2018 à 15h59

        Effectivement, la préoccupation principale dans le jeu social actuel est de se différencier de ses plus proches voisins, à peine un peu plus pauvres, si possible avec du mépris et de l’humour. Et construire son capital symbolique sur un effet de rejet et non plus d’addhésion. C’est en cela que l’hyperindivisualisme français fait un ménage parfait avec le dogme du capitalisme mondialisé et les règles de concurrence et de management sont appliquées dans tous les domaines désormais, faisant d’un être humain un produit. Je pense cependant que ce petit jeu de dupe est provisoire, car une société solidaire est une société plus réactive et novatrice, qui peux mieux s’adapter aux nouveaux défits et besoins. Et depuis 40 ans la France moisi doucement dans cette bulle. Or il faudra bien respirer encore, sinon ce sera l’asphixie. Le mouvement des gilets jaunes est un réflexe vital face à un environnement mortifère, il y en aura d’autres.

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        • Alfred // 29.11.2018 à 17h32

          J’espère que vous avez raison de voir d’autres mouvements comme les gilets jaunes derrière mais je crains le contraire en raison de mon expérience de l’extinction des luttes syndicales. A force d’échecs la majorité des gens se démobilise et c’est un cercle vicieux. Il est capital pour le peuple que ce mouvement soit un echec pour Macron (et le pouvoir l’a très bien compris). En cas d’échec ce sera pire après: soit plus de jus dans la société et plus de mouvements soit de la violence « direct ».

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          • Ben // 29.11.2018 à 20h32

            On peut penser que le pouvoir anticipe l’échec du mouvement populaire, et parie sur un pourrissement, puis des mouvements violents et désespérés. La réponse sera bien évidemment la répression policière, une surveillance accrue des citoyens et une classique stratégie de la tension. Attiser la xénophobie sera alors un jeu d’enfant, surtout si on se pose en ennemi de ce que l’on veut avoir pour adversaire.
            La course de vitesse qui se joue actuellement entre le peuple et les ploutocrates engage plus que jamais notre avenir commun. C’est un moment décisif. Il faut faire tomber Macron.

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          • Catalina // 29.11.2018 à 20h43

            en espérant que ce mouvement dont je fais partie n’est pas qu’une révolution jaune, pilotée par l’open society, l’ingénieurie sociale est machiavalique…. cette grosse colère va t’elle permettre au petit marquis d’imposer la loi martiale et le tir à vue sur tout ce qui bouge ? je ne l’espère pas mais il faut être réaliste, c’est une possibilité surtout quand on nous parle de soi-disants portes paroles jamais élu par les gilets jaunes et que l’un d’eux était proche du petit commissaire priseur.
            A ce stade, tout est possible. CEci dit, il existe au sein de ce mouvement une vraie fraternité qui réellement réchauffe l’âme, j’espère que nous saurons nous défendre de toute infiltration et que mes doutes retourneront d’où ils viennent

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            • Alfred // 29.11.2018 à 22h47

              Effectivement il faut refuser les « portes paroles » qu’on nous sert opportunément. Mais il faut s’organiser pour obtenir des victoires minimales (le retrait du texte declancheur (simple mais peu utile sur le long terme)) mais aussi si possible structurantes (le référendum d’initiative populaire avec un seuil de déclenchement bas (plus dur mais qui changera le futur)). La démission est souhaitable mais tred improbable. La dissolution de l’Assemblée est plus jouable (et tout aussi souhaitable et utile).
              Mais on va se faire b… de bien d’autres manières. Ce matin j’entendais à la radio un « fiscaliste » déclarer que les gilets jaunes étaient le signe que le peuple demandait un gros dégraissage des hôpitaux et de l’éducation… Fdp!… On est qu’au début de longues luttes.
              Mais comme vous je suis plutôt agréablement surpris de la maturité politique des gens que je croise. Parfois j’arrive même à me dire « les gens sont géniaux ». Ça faisait longtemps que j’avais pas pensé un truc pareil.

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            • tepavac // 30.11.2018 à 20h09

              « en espérant que ce mouvement dont je fais partie n’est pas qu’une révolution jaune, pilotée par l’open society, »

              Rassurez-vous Catalina, du moins pour l’instant, le mouvement n’est pas piloté, il est seulement généré par une entreprise systématique de provocation à l’encontre de la population nationale et cela depuis 15 ans.

              Nous n’allons pas rappeler toutes les lois volontairement scélérates qui heurtent l’opinion public générale, L’injure au peuple par le traité de Lisbonne, le mariage pour tous, l’adoption des enfants par des personnalités qui se moquent du principe de la famille, par l’enseignement de la théorie du genre auprès de nos enfants, etc etc , je ne parlerais pas des innombrables offenses verbales à l’encontre des catégories de citoyens, ni des grossières propagandes de fausses informations destinées à pointer du doigt des ennemis imaginaires sur lequel les populations peuvent se défouler…

              Ceux qui ont initié cette situation, n’attendent que deux choses;
              1- que la tension monte à son comble du paroxysme.
              2- que le mouvement perde le contrôle de de son action et qu’il dégénère en des actions impopulaires.

              A partir de ce stade ils prendront le contrôle de la situation en actionnant toutes les lois liberticides silencieusement établies et mises a disposition d’un pouvoir illégitime depuis 15 ans et qui sont dénoncées par nos magistrats depuis 15 ans.

              Je tiens à souligner, que deux fois dans l’histoire de notre nation, seulement deux fois, nos juges naturels, c’est à dire accepté par nos pairs, ont osé s’immiscer dans le cadre politique, en 1939 et en 2005….
              Si eux, nous disent que nous sommes en danger, alors il faut les croire sur parole.

              Le seul mot d’ordre qui vaille pour les GJ, c’est « faites ce qu’ils faut ou dégagés »
              On se fout complètement de votre étendard politique, faites ce qu’ils faut pour rendre la vie meilleure ou dégagé, c’est tout.

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            • Owen // 02.12.2018 à 04h20

              Alfred,

              Avec ces 8 représentants, on a affaire à des jeunes, qui sont nés dans une société qui a une haute maîtrise de l’ingénierie sociale pour dénigrer, récupérer ou pourrir par la radicalisation des idées tout mouvement social. Ils savent que l’appui politique, syndical ou médiatique, quel qu’il soit est vain, même s’ils doivent faire avec. Ils ont montré qu’ils savent garder la tête froide chez Pujadas et il font de même dans le désordre du mouvement en formation.

              Les dernières vidéos intéressantes avec l’un d’eux.
              https://www.youtube.com/watch?v=3PdhNGkWqfY Il pose la question de l’impuissance généralisée, déjà soulevée avec le débat chez Pujadas.

              https://www.youtube.com/watch?v=97iiIfkQqrk Proposition de structuration du mouvement.

              Je ne vois pas de raison de décider qu’ils courent à l’échec. Attendons de voir.

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      • joe billy // 29.11.2018 à 20h28

        Vous avez raison mais j’ajouterais qu’en plus du niveau éducatif, il faut également considérer le biotope dans lequel on évolue. Ainsi un bac +5 qui galère au McDo sera plus à même de comprendre les gilets jaunes que ne le pourrait un banquier central qui ne croise personne à moins de 160 de QI et 150 k€ ; idem le médecin de campagne dont la salle d’attente est pleine de bénéficiaires du RSA. Lui comprendra aisément la difficulté de vivre des gilets jaunes alors que le généraliste parisien aura toutes les peines de monde à la comprendre, faute de la croiser.

        Il me semble que le milieu dans lequel on évolue (j’entends biotope et non CSP) sculpte notre façon de penser, plus encore que ne le fait notre niveau éducatif. Et c’est tant mieux.

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        • joe billy // 30.11.2018 à 10h40

          Pour illustrer et ouvrir mon propos, cf la fin de l’interview d’Alain Deneault par ThinkerView :
          https://www.youtube.com/watch?v=IBdj4Z0FtZU#t=73m4s

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          • JLR72 // 30.11.2018 à 15h24

            D’accord avec vous Joe.
            J’en profite pour élargir votre vision: un « premier de cordée » français aura beaucoup plus d’affinités et de points communs avec un « premier de cordée » étranger – de par son capital culturel, ses études supérieures, son métier, ses lieux de sorties et de vacances…- qu’avec un de ses concitoyens de CSP ouvrier/employé.

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      • gracques // 29.11.2018 à 21h58

        Mouai , sauf que de plus en plus de diplômes du supérieur se retrouvent au chomedu ou dans des boulots de merd… ça c’est le ferment de la révolte !

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      • Macarel // 30.11.2018 à 00h39

        C’est juste pour dire « qu’éduqué supérieur » ne rime pas forcément avec mépris de ceux qui ne le sont pas. C’est le problème de toute généralisation. Todd (par exemple) est un « éduqué supérieur », pour autant il ne me donne pas l’impression de mépriser le peuple des moins éduqués (même si dans ses travaux il théorise la sécession des « éduqués supérieurs » du reste de la population). Les intellectuels authentiques sont des gens humbles. Ceux qui ont besoin de montrer « leur supériorité » ne sont pas si intelligents qu’ils veulent le faire croire. Avant l’on parlait d’instruction publique, plutôt que d’éducation publique. L’éducation on la recevait d’abord et avant tout dans sa famille, et l’instruction à l’école. L’on peut-être très instruit, et très mal éduqué à la fois.

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        • Integrity // 30.11.2018 à 10h18

          Tout à fait d’accord avec : « Les intellectuels authentiques sont des gens humbles. Ceux qui ont besoin de montrer « leur supériorité » ne sont pas si intelligents qu’ils veulent le faire croire ».
          J’ajouterais que bien des gens ayant un niveau d’éducation supérieur ne sont pas spécialement cultivés. La culture, c’est l’apanage de ceux qui lisent beaucoup, et ce faisant, bien des personnes dotées d’un niveau d’éducation intermédiaire ont finalement un niveau culturel supérieur à bien des élites.

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          • Mathieu // 30.11.2018 à 21h37

            Quel que que soit le nombre d’années d’études ou la filière choisie, qu’il ait un qi à deux ou à trois chiffres, un homme ne sera jamais qu’une vermine nuisible si il est incapable d’éprouver de l’empathie.

            L’ultra liberalisme et ses outils de production variés et élaborés en produisent malheureusement par wagon entier.

            Cette maladie a un nom: la pléonexie.

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  • Kiwixar // 29.11.2018 à 07h57

    « L’UE, cest la paix. »… des zélites. Plus besoin de rendre de compte, c’est de la gouvernance. Impitoyable. Pousser au suicide ou à l’anéantissement (dans la voiture sur un parking caché) les 20% du bas « qui ne sont rien », car « pourquoi gâcher même de la soupe pour ces sans-dents »…

    Un petit message de désaccord que les Gilets Jaunes pourraient faire passer : écrire un nom de « zélite » locale sur chaque réverbère de la ville. Ça bouille. Il suffit que les conjoints des forces de l’ordre disent à leur conjoint de défendre la population, et non pas ces zélites. Comme dit Charles Gave : « La gauche a trahi le peuple, la droite a trahi la nation ».

    Que nous reste-t-il? Les uns les autres. C’est suffisant pour rebâtir une nation.

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  • Alfred // 29.11.2018 à 08h04

    Il est bon que se fasse enfin entendre ce discours qui jusqu’à peu était malheureusement inaudible. Il n’y a pas de démocratie au delà de la nation (et déjà il en reste peu à ce niveau) et l’Europe nous tue en deresponsabilisant ceux qui nous gouvernent..et…
    Tout cela est vrai mais le mal est encore plus avancé. Ainsi il est courant de se faire modérer ici même lorsqu’on écrit le mot trahison. De quoi est il donc question lorsqu’il est envisagé de transférer le siège de la France au conseil de sécurité à l’Allemagne (via l’Europe)? Ainsi la blague est connue concernant la nécessité de changer le peuple puisqu’il vote si mal. Par contre très il est de mauvais goût d’évoquer le fait cela puisse être volontairement mise en application (que ce soit qualitativement par l’abrutissement volontaire télévisuel et éducatif, ou quantitativement par diverses politiques). Ainsi on écrit partout « pour et par le peuple ». Mais les sites, médias, personnalités qui relaient les gilets jaunes sans se boucher le nez (ne parlons pas d’éviter de leur cracher dessus) sont extrêmement rare. Dans les meilleurs des cas nous avons des silences gênés. (Voyez le portail Rezo.net pourtant de toutes les luttes).
    Enfin il manque dans ce tableau l’evocation de tout le savoir faire si discret qui permet de découper le peuple en petits groupes innofensifs (à la manière des barrières invisibles séparant peu à peu un troupeau): Étonnament il existe une convergence des scissions des partis et des groupes davantage qu’une convergence des luttes (rien que cette expression qui désigne l’inverse de ce qu’elle dit est magnifique). Ainsi le RN s’empute de sa composante philippesque qui si dangereusement le faisait sortir de son fond de commerce; évidemment LFI ne pouvait pas faire moins que de s’emputer de sa conposante souverainiste si dangereuse aussi. Pensez vous tout rapprochement populaire contre l’oligarchie constitue l’ultime horreur. Comprenez cela et rien ne vous étonnera plus (et riez en tombant sur les éléments de langage « confusionistes »).

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    • Ben // 29.11.2018 à 20h46

      Derrière l’éviction de Philippot il y a l’idée que le FN peut être un recours de droite au service des affairistes. C’est une manœuvre politique et économique avisée (pour ses bénéficiaires).

      Pour la purge anti-souverainiste à la France Insoumise, c’est la « gauche » culturelle europeiste qui a sans doute gagné la partie, en s’appuyant sur la fraction gauchiste du mouvement. C’est une manœuvre idéologique stupide qui fera gagner la droite fascisante. C’est tragique.

      L’actuel soulèvement populaire peut modifier la donne. En cas d’échec, il faudra s’habituer à voir venir le pire.

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      • Alfred // 29.11.2018 à 22h26

        D’accord avec vous mot pour mot. C’est le moment de faire du prosélytisme pour les gilet jaunes et de trainer tout ceux que vous avez sous la main samedi au minimum (et ensuite). Parcequ’en effet nous sommes seuls, nous le peuple et nous paierons tres cher une défaite.

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        • tepavac // 30.11.2018 à 20h38

          J’en profite pour demander à tous les adhérents de nous communiquer des compte-rendus, avec vidéos si possible, sur les actions des GJ.
          Tout débordements et violences doivent être analysées pour comprendre qui fait quoi et pourquoi.

          Je tiens aussi à rappeler que le site à besoin de votre soutient financier.
          C’est je l’avoue embarrassant pour beaucoup, mais c’est indispensable pour avoir la liberté de dialoguer entre nous et de pouvoir apporter une aide à accomplir un avenir meilleur.

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    • Renard // 30.11.2018 à 13h35

      Alfred je suis triste de la purge que vous évoquez à LFI car effectivement D.Kuzmanovic a été exclu du parti alors qu’il représentait la ligne souverainiste, c’est le coup de 1983 de Mitterrand qui s’est produit en miniature: on transforme une gauche sociale en gauche sociétale.

      Donc voilà, il n’y a officiellement plus aucune solution pour qui est « socialiste patriotique » (Orwell) : le système a tout bloqué.

      La seule solution maintenant serait que M.Onfray ou Michéa se présente en politique.

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      • tepavac // 30.11.2018 à 21h05

        La situation exige un Homme d’Etat, et non d’un personnage politique, ou philosophique.
        Il existe très peu d’Homme d’Etat, De Gaulle en était , Mitterrant a peine le fût-il, actuellement il en reste que trois, De Villepin, Rafarin et Asselineau.
        -De Villepin a été blacklisté par les industriels et les financier a cause de sa droiture et de son attitude vis-a-vis des possédants, voir l’épisode de l’intervention en irak à l’ONU..
        -Rafarin s’est lui même interdit de toutes politiques médiatiques à cause du rejet de De Villepin.
        Le troisième est indigeste médiatiquement, alors qu’il est le seul à défendre la Patrie, notre culture et l’avenir de la planète au sens noble du terme.

        Le reste ne sont que des parasites.

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      • Alfred // 30.11.2018 à 21h53

        C’est exactement ça. Une micro cessession des « élites insoumises ».
        Si les partis sont sensés incarner des projets politiques et les rendre possible, nous aurions du avoir d’un côté le ps (Hamon et cie mais aussi Autin, Obono, Bompard etc…) et de l’autre la fi (Mélenchon, Ruffin, Kuzmanovic) et les électeurs auraient choisi.
        A la place on a d’un côté une pléthore de partis jumeaux sur une ligne sociétale avec une nette « fragilité communautariste » (un ps, un ps bis, un ps ter) de l’autre une large partie de la société sans le moindre parti pour la représenter. Un déni de démocratie.
        Je pense qu’on est au delà de la bêtise (qui peut douter de la défaite assurée d’un erzatz de PS en 2022?). On est au minimum dans l’opportunisme le plus cynique (les fesses au chaud et les gens qu’on est sensés représenter on s’en fout). Voire pire (quels intérêts sont servis au fond ?)
        C’est dès le premier tour que je me détourne de lfi dorénavant et c’est définitif. Combien sommes nous?? Combien vont jeter le bébé avec l’eau du bain et basculer? Espèrons qu’un mouvement alternatif se formalisera. Que ce soit à travers les gilets jaunes où les personnalités que vous avez citées.

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  • Bobforrester // 29.11.2018 à 08h05

    En clair cette « secession » des elites n est pas une nouveauté. Cette description révéle le desarroi de la petite bourgeoisie en perte de vitesse et qui est éjectée des rentes de situation economiques et politiques. En d autre termes c est juste le constat de la degringolade de ce qui est appelé « classe moyenne ».
    Ds le passe le proletariat confiné au bas de l échelle sociale voyait bien cette fracture subissait cet « apartheid » des classes predatrices unies: grde et petite bourgeoisie.
    Avec la pauperisation engendree par le mvt du Capital , c est la petite bourgeoisie qui a son tour connaît les affres de la relegation. Marx avait dejà tout dit là dessus. Nous communistes (non pcf) avions bien anticipé ce futur dès les années 70. La degradation continue du statut des enseignants en fut un symptôme annonciateur marquant.

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    • Fritz // 29.11.2018 à 08h08

      Alors, comment se fait-il que les enseignants aient voté massivement comme les patrons en 1992, c’est-à-dire pour l’Europe de Maastricht ? Serait-ce leur fausse conscience ?

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      • Marie // 29.11.2018 à 08h38

        Les enseignants n’ont pas voté « massivement » comme les patrons…J’ai souvenir de discussions syndicales entre autres…Mais l’Europe de 1992 n’avait « que » la bureaucratie d’un nombre limité de pays, si ma mémoire est bonne.Le contexte et le traité étaient imprégnés de valeurs désuètes aujourd’hui.De plus, élites et non élites, notre premier problème , bien actuel: nous sommes TROP nombreux, en France et partout ailleurs.Tout est lié.

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        • Fritz // 29.11.2018 à 08h44

          D’après mes souvenirs, 70 % des enseignants et 70 % des patrons ont voté oui à Maastricht, pourcentage supérieur à celui des cadres supérieurs.
          J’étais déjà professeur en collège, et je fais partie des 30 % restants.

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          • Basile // 29.11.2018 à 08h49

            je me souviens de Maastricht. Les discussions faisaient rage sur un forum de loisir pas à la portée de toutes les bourses. J’étais le seul contre Maastrich.
            Et aujourd’hui, ce sont des quolibets contre les gilets jaunes.

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            • Vlois // 29.11.2018 à 09h07

              Maastricht c’est a peine plus de 50% pour, le TCE 55% contre… Pourtant nous connaissons la suite. Donner l’illusion du choix et de la liberté pour mieux manipuler… La manipulation, je crois que la formation des élites se résume à cela. De sorte qu’ils ferment les porte à l’humanité des autres, pour n’en faire que des pantins, c’est un crime.

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            • Tassin // 30.11.2018 à 13h02

              Sur un forum? En 1992? Vous ne confondez pas avec le TCE en 2005?

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        • Catalina // 29.11.2018 à 08h45

          oui, réduisons la population et nous retrouverons direct la démocratie, des dirigeants qui auront à coeur de ne plus mentir, voler, faire souffrir le peuple !!!! EUREKA !!! c’est si simple, mais comment qu’on y a pas pensé …..

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          • Suzanne // 29.11.2018 à 10h29

            Encore moi, Catalina, pardon, vos commentaires sont intéressants !
            Il me semble qu’il n’est pas la peine d’attendre de réduire la population avant d’expérimenter la démocratie. Il suffit de gérer les choses de manière décentralisée, par petites assemblées, par communes par exemple, et ensuite au niveau au-dessus par état.
            Il me semble que les questions actuelles ne se règleront pas mondialement, mais dans chaque commune et dans chaque état.

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            • Catalina // 29.11.2018 à 11h04

              Suzanne, je répondais sur un ton ironique à Marie.
              Pour le reste, je suis bien entendu d’accord avec vous, on commence du bas et on chasse une fois pour toute l’idée de candidat. Ils nous ont bien prouvé qu’ils n’étaient dans la majeure partie des cas que des rapaces

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      • Politzer // 30.11.2018 à 07h14

        J ai évoquè le statut des.enseignants en chute. C etait le debut de la degringolade . Le milieu enseignant est tres divers
        Maîtres auxiliaires ( le « proletariat » enseignant) vacataires, PLP, Certifies, agrégès, et autant de grades ds l universitè. A comparer avec le statut anterieur. Comme ns étions.bien implantès ds ce milieu on a pu observer la degradation salariale et des conditions de travail. Bcp sont passes du statut de  » Profession liberale » â.celui de travailleur salarie de moins en moins.bien payè.

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    • Basile // 29.11.2018 à 08h40

      il y avait peut-être fracture dans les années 50-60, mais on ne s’en souciait pas, on ne regardait pas dans l’assiette du voisin. Chaque classe sociale avançait à son rythme, celui qui lui convenait, celui qu’elle pouvait financer, sans se sentir paria. Certes, à chaque élection, on disait, on l’a encore dans l’c**. Mais on n’en était pas morts.

      Pourquoi ? parce qu’on n’avait pas de télé qui pousse à la consommation. Parce qu’on n’avait pas mis dans la tête des familles, vous devez avoir une chambre par enfant, une SDB, un chauffage central, d’où un revenu disponible, si maigre soit-il, plus élevé, obtenu par un boulot accessible à pied, et non pas en faisant 2 h par jour de métro, ou 50 km en voiture.

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      • Serge WASTERLAIN // 29.11.2018 à 11h06

        Il y avait surtout que le niveau de vie des sans dents s’améliorait sans cesse et que chacun savait que ses enfants vivraient mieux qu’il n’avait vécu. Aujourd’hui c’est l’inverse : le niveau de vie des sans dents ne cesse de se dégrader au point que pour beaucoup ce n’est plus vivre qu’ils font, mais SURvivre et ils ont en plus la certitude que leurs enfants SURvivront encore moins bien qu’eux !

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      • Jean // 29.11.2018 à 11h43

        @Basile

        Dans les années soixante le pourcentage de prolétaires accédant aux études supérieures était plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui et l’écart de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres moindre. Je me rappelle de Chirac nous mettant en garde contre la fracture sociale dans les années quatre-vingt-dix, bien qu’il n’ait rien fait pour la réduire. Il n’y a plus de fracture mais deux catégories hermétiquement closes, une qui est assurée de perdre et l’autre qui est certaine de gagner. Doit-on s’étonner que ceux qui sont condamnés à perdre n’aient plus envie de jouer ?

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        • Catalina // 29.11.2018 à 13h09

          sans parler du fait que les bacheliers d’aujourd’hui sont loin d’avoir un niveau bac, en comparaison, ils ont un niveau 4ème et encore……

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          • Gravart // 29.11.2018 à 17h45

            L’Éducation nationale ne fait tout simplement pas le poids (quoi qu’on fasse ou change) face à un processus marketing et commercial de plus en plus pointu, agressif, généralisé et donc continue. Ce matraquage continuel a surement des conséquences psychologiques (mimétique ?) importantes et nous vivons vraisemblablement l’avènement d’un monde où « avoir l’air de » prime sur tout le reste et surtout convainc facilement. évidemment les plus intelligents peuvent par leur capacité naturelle à douter, à trouver par eux même, s’extraire de cette mélasse psycho- environnemental mais pas la majorité.

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            • Subotai // 29.11.2018 à 19h46

              J’ai un théorie. 🙂
              Consciemment ou inconsciemment, volontairement ou par hasard, d’un manière planifiée ou opportunément, l’Éducation Nationale a entrepris la dé-instruction de la population.
              La raison?
              Il y a trop de gens qualifiés pour le modèle économique en cours. Quand il faut BAC +2 pour faire balayeur, les études et les qualifications sont un gaspillage de ressource.
              Notez bien que je ne fais que constater.
              Mon opinion est qu’ils (les Dirigeants) n’ont pas compris qu’au contraire ce n’est pas le nombre de qualifiés qui pèche, mais le système économique et productif qu’il sert qui n’est plus valable.
              Dans un autre système d’organisation de la société, ce sont les qualifiés qui manquent.
              Bon, c’est sûr, des yachts de 120m de haute technologie « écologique », à l’usage exclusif de quelques uns, et plein d’or et de joyaux n’existeraient pas, entendu que les qualifiés (actuellement insuffisants) seraient employés à mettre en place ces hautes technologies (de survie) pour la totalité de la population. Je dis ça…

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        • Serge Bellemain // 29.11.2018 à 23h15

          Quoi? « Dans les années soixante le pourcentage de prolétaires accédant aux études supérieures était plus élevé qu’il ne l’est aujourd’hui »…. la réalité était toute autre!!! En 1973, étudiant en Carrières sociales à l’IUT de Tours, et responsable de l’UNEF Renouveau et d’un cercle de l’UEC, je luttais pour l’accès des enfants d’ouvriers à l’université…seuls 4% d’enfants de la classe ouvrière accédaient en effet à l’université, alors que dans le même temps (bien placé, non?) seuls 25% de ma classe d’âge avait passé le bac! Quelles que soient les critiques qu’on puisse faire à la massification de l’accès aux études, secondaires et universitaires, en particulier sur le niveau (question très contestable, car comme le disait mon prof de physique de la série E mathématique et techniques du bac, qui préparait à l’entrée des écoles d’ingénieurs, la quantité et la qualité des savoirs acquis par ma génération n’avait rien à voir avec celles de la génération de mes parents, qui par ailleurs avaient arrêté leurs études à 12 ans pour mon père, mis au cul des vaches, et au certificat d’étude pour ma mère)…L’accès au savoir est une question clé de l’accès au pouvoir, et ceux qui ont le pouvoir aujourd’hui, la ploutocratie et ceux qui sont à leur service, ont bien l’intention de casser notre éducation nationale, car, comme disait l’autre, on ne dirige pas de la même façon un peuple éduqué qu’un peuple analphabète.

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          • Jean // 30.11.2018 à 01h40

            @Serge Bellemain

            Vous avez raison, merci d’avoir rectifié. Mais la situation n’est pas brillante et elle se dégrade dans les filières les plus valorisées depuis quelques années.

            https://www.inegalites.fr/Les-milieux-populaires-largement-sous-representes-dans-l-enseignement-superieur

            Et c’est pire en médecine : https://www.egora.fr/actus-pro/etudes-de-medecine/33666-fils-a-papa-matheux-trop-elitistes-les-etudes-de-medecine?

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            • booster // 30.11.2018 à 18h57

              Sur l’article concernant la médecine je constate que les grands perdants de l’ascenceur social sont les « petits blancs », pour eux la chute est leur futur. Il faudra que l’on m’explique, ces populations ont-elles un défaut congénital pour que ces faits n’interpellent personne ?

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            • Jean // 01.12.2018 à 01h27

              @Booster

              C’est un phénomène qui va être accentué par la pseudo lutte contre la discrimination (voir l’article safe space sur ce site). Sous couvert de l’égalité des chances en va privilégier un pseudo opprimé issue d’un milieu CSP+ plutôt que n’importe qui d’autre non CSP+. Ceux qui vont être légalement discriminés seront donc moins les petits blancs que les pauvres, quelque soit la couleur de leur peau. Alors que la seule discrimination qui se justifie, dans une société en bonne santé, est celle qui se fonde sur les capacités et les aptitudes.

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    • Milsabord // 29.11.2018 à 10h27

      @Bobforrester
      En fait la « théorie du ruissellement » de la richesse du sommet de la pyramide vers le bas est juste une inversion en ce qui concerne les classes moyennes : le ruissellement se fait du bas vers le haut. La richesse des classes moyennes est proportionnelle à celle des producteurs, tous revenus confondus : directs et indirects. Mais au sommet de la pyramide c’est la tornade aspirante qui assèche les niveaux inférieurs.

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      • Loxosceles // 29.11.2018 à 12h44

        Vrai, mais je me demande pourquoi on ne parle que des classes moyennes quand on parle de pauvreté. C’est pareil pour les classes populaires avec la seule différence qu’on a moins à pomper chez elles. Il n’empêche qu’elles s’enfoncent, elles aussi, déjà pauvres, se paupérisent de plus en plus… à part ceux qui bénéficient d’un surcroit temporaire d’activité dans les BTP ou trucs du genre parce qu’il est vrai qu’il y a toujours besoin d’une certaine quantité d’emploi pour les basses classes, mais les chiffres du chômage sont pourtant éloquents et ne concernent pas que la classe moyenne. Il faut insister sur ce point parce qu’autrement on ne fait que favoriser une division, or bientôt la classe dite moyenne sera indiscernable de la classe populaire.

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        • Interimlover // 30.11.2018 à 01h22

          J’appartiens à la classe moyenne mais ai perdu à peu près toute empathie pour elle…car où était-elle tandis que les prolétaires, de longue date, se faisaient laminer?

          A entendre mes pairs sociaux évoquer les « Gilets jaunes », ceux-ci se résumeraient surtout à un ramassis de cas sociaux, de barlos, de « barakis » comme on dit dans mon pays liégeois… J’en suis presque à nous souhaiter de boire le calice jusqu’à la lie.

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          • Catalina // 30.11.2018 à 17h33

            Parmi nous ce qui m’a étonnée c’est le nombre d’artisans et d’entrepreneurs…. je ne m’y attendais pas

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            • Interimlover // 01.12.2018 à 10h36

              Artisans, entrepreneurs… Même constat. J’y ajoute pas mal d’anciens syndicalistes, amers mais lucides…et toujours déterminés.

              Parmi mes fournisseurs figurent bonne part de prolétaires déclassés, désormais à la marge de la société et qui n’ont plus que la débrouille pour s’en sortir (bon nombre d’entre eux ont un accès moindre à l’Etat-providence que le primo-arrivant-lambda – Booster évoque plus bas la question du « petit blanc » et de l »immigré »)…

              Ils n’en revenaient pas qu’un universitaire partage leur combat. Rien qu’à l’aune de ma PME, ce sont des centaines de sacrifiés de cet acabit que je connais, qui me racontent l’enfer de leur vie, l’abandon institutionnel subi, se démènent comme de pauvres diables pour leur famille… Combien sont-ils? Et combien serons-nous bientôt?

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          • booster // 30.11.2018 à 19h06

            Je suis comme vous. Il existe un manque total d’empathie pour les classes laborieuses. Silence très gêné quand on évoque le petit blanc, ils sont plus empathiques envers l’immigré, comme si la proximité de passé leur faisait peur. Certes il ne faut pas opposer les victimes entre elles, mais le fait est que quand même on a déshabillé Jacques pour habiller Paul. D’ailleurs Francis Voisin l’explique beaucoup mieux que moi quand il décrit le système des mégalopoles de la marchandise réalisée.

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    • Larousse // 29.11.2018 à 19h08

      Oui, excellemment bien vu, pour ceux qui ont suivi des cours d’un économiste marxiste à l’Université, la paupérisation des classes intermédiaires ou moyennes, leur « prolétarisation relative » et cahotique (avec aussi l’effet « lumpen proletariat » qui se tourne vers des extrêmes dont le fascisme). Tout cela est connu !
      C’est la guerre idéologique contre le communisme (avec sa victoire en 1989-1991) qui a effacé de la mémoire politique les fondamentaux du « marxisme-léninisme ».
      Je me marre aussi en regardant toutes ces élites opportunistes d’Europe de l’Est (bulgare, croate, slovène, polonaise, etc…) qui ont misé sur l’UE pour bien « s’engraisser » au détriment de leurs peuples et qui maintenant se demandent comment cette UE va bien évoluer ??? Cet article n’est pour moi que le reflet d’une tentative de sauvetage, parce que le « bateau a de grosses voies d’eau » et le capitaine se demande s’il ne va pas couler ???

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      • christian gedeon // 29.11.2018 à 19h50

        Ah çà m’aurait étonné qu’il n y en ait pas un qui nous resserve la soupe marxiste léniniste.Franchement,vous avez la mémoire si courte? je ne saurais trop vous conseiller de relire à tête reposée le Manifeste,sans sauter ce qui pourrait vous déranger.. Quant à Lénine,combien d’encre devra encore couler avant qu’on comprenne qu’il n’était qu’un agent du Kaiser,nourri,logé,blanchi,financé et transporté et armé par le Guillaume et ses services tordus. Votre Lénine a coûté un million et demi de morts supplémentaires à l’Ouest,chez les Français…sans compter le massacre de la guerre dite civile russe. Il finira bien par tomber de son piédestal pourri,la momie.

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        • Larousse // 30.11.2018 à 07h38

          Vous avez besoin de réviser sérieusement vos détails historiques, apparemment vous avez une dent contre Brest-Litovsk aussi. Eh bien : Apprenez que même ce traité n’a pas abouti à un basculement géant des forces allemandes sur le front Ouest, puisque les Allemands ont maintenu énormément d’unités pour occuper la Pologne et une grande partie de l’Ukraine (avec leurs nationalistes, anarchistes…) Quant à la Guerre civile, c’est une réalité, et même avant de signer à Brest-Litovsk, Trotsky avait des contacts avec les représentants anglais et français pour trouver un arrangement, mais ces derniers ont misé sur le retour des tsaristes. Je vous précise : je me fous de Lénine, mais je pense que les idées de Marx ne sont pas toutes à jeter aux orties. La paupérisation des classes moyennes -cette idée a été bien reprises par d’autres économistes.

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      • Alfred // 29.11.2018 à 21h11

        « avec aussi l’effet “lumpen proletariat” qui se tourne vers des extrêmes dont le fascisme). Tout cela est connu ! »
        C’est un contresens total. Le lumpenproletariat n’est pas un effet. C’est une partie du prolétariat trop faible trop fragile trop peu éduquée (politiquement) pour avoir une conscience de classe. Le lumpenproletariat ne se tourne pas vers les extrémes car il s’en fout totalement. Il se tourne vers l’aventure, le plaisir de l’action, un avantage matériel immédiat ou un petit billet. Ses incarnations recentes sont les cailleras hypercapitalistes qui font tourner les systèmes clientèlistes dans les banlieues (les billets du père Dassault, c’est jugé on peut le dire), les casseurs ne nos manifs ou pire les « baltaguias » contre révolutionnaires de la place tahrir.
        Les fachistes partagent avec les anarchistes, les communistes, les socialistes (véritables) et….les oligarques capitalistes une conscience de classe. Ils ne sont pas d’accord (c’est le moins qu’on puisse dire) mais ils savent qu’ils s’affrontent. Le lumpenproletariat lui se fout bien de la politique. Dans notre monde moderne il n’est pas que misérable. Il peut aussi rouler en « beheme ». Ce qui est en haillons c’est son cerveau.

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        • Larousse // 30.11.2018 à 08h31

          Pour ne pas saturer le site, relisez cela sur lumpenproletariat
          c’est la version la plus proche de ce qu’on enseignait dans les écoles « centrales » de nombres de partis communistes , à la différence près qu’on ommettait l’analyse de Trotsky pour substituer le nom de Lénine.
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Lumpenprol%C3%A9tariat
          donc …??? à voir s’il y a des équivalences maintenant

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  • Daniel // 29.11.2018 à 08h08

    plutôt que le terme « sécession des élites », je dirais « corruption des élites » !!!
    ces « élites » qui prennent la forme de personnes politique, médiatique, sportive ont en commun le fait d’être nourri par la main de l’oligarchie financière (qui joue avec l’argent sans l’orienter vers le réel).
    Ainsi, ces « élites » sont ceux qui sont sous le robinet d’argent qui coule à flot comme le champagne pour eux !
    Il y a un réel entre-soi chez eux qui se voit nettement à Paris, dans les Métropoles régionales et beaucoup moins dans les territoires ruraux où le sens de la réalité est toujours présent.
    Quand le politique s’occupera d’abord de l’humain et de la Terre et non du budget, alors on reviendra aux vrais priorités.

    D’une certaine façon, en filigrane, la question de la finalité de l’émission monétaire se pose : on engraisse nos « élites » ou on développe le pays pour le bien du peuple ? et qui crée la monnaie ?

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    • Integrity // 29.11.2018 à 12h47

      Sécession des élites et corruption des élites sont deux notions qui se rejoignent, voire qui se confondent. À partir du moment où les élites fonctionnent en castes et en corps, ne savent plus ce que veut dire Intérêt Général, et concentrent leur énergie sur leurs petites affaires perso, il y a conflit d’intérêt et corruption. Le phénomène est fort bien décrit dans l’enquête de Vincent Jauvert :
      Les Intouchables d’État – Bienvenue en Macronie

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  • Georges Clounaud // 29.11.2018 à 08h17

    Très bon article de Coralie Delaume comme toujours très lucide.
    Cette fracture est plus que jamais criante actuellement. Ces « élites » peinent à masquer leur mépris pour ces classes « laborieuses » comme dirait notre président. Il suffit de lire ou de voir les réactions d’ineffables journalistes comme Apathie, Legrand ou Quatremer et consorts vis à vis des gilets jaunes pour s’en convaincre. Pour eux ce ne sont que de tristes beaufs poujado-fachos.
    Il les discréditent en pointant du doigt leur incapacité à formuler des propositions réalistes et cohérentes ce qui les arrangent bien. Pendant ce temps on ne se focalise pas sur la réelle cause du malaise. Les politiques néolibérales européistes qu’ils défendent et nous survendent depuis tant d’années…

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    • Emmanuel // 29.11.2018 à 15h56

      [modéré] Au passage elle cite Robert Reich, excellent auteur, qui dès le début des années 90 écrivait son livre sur la mondialisation et le problème de « sécession » (terme à raisonnance particulière aux USA); avec le recule, un visionnaire. 30 ans et ses analyses se confirme. A lire absolument.

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  • zozefine // 29.11.2018 à 08h18

    quant à l’effet « macro » de l’UE sur les démocraties européennes, il me semble qu’il y a 8 ans, ce qu’il se passait en grèce aurait dû soulever un tollé général, et plus encore depuis 2015. le « pas de choix démocratiques contre les traités européens » de juncker reflétant la « philosophie » de l’UE aurait dû provoquer autre chose que le greek bashing. en fait, il suffit de se rappeler comment la CECA est née pour comprendre à quelle point cette « union » est une illusion soigneusement entretenue.

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  • Araok // 29.11.2018 à 08h23

    J’avais noté ça, mais je ne sais plus de qui :
    Que le mot utilisé pour désigner les oligarques soit  » élites » donne une idée vertigineuse de la dégradation lexicale.

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    • Fritz // 29.11.2018 à 08h53

      Voilà pourquoi nous distinguons « les élites » et « les zélites ».

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      • Le Rouméliote // 29.11.2018 à 10h00

        Plutôt que les zélites, je préfère « castes dirigeantes ».

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        • Vjan // 29.11.2018 à 14h08

          ou « les dominants ».

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          • Alfred // 29.11.2018 à 16h41

            Pourquoi compliquer ce qui est simple? Il existe un mot pour désigner ceux qui gouvernent dans le système où nous nous trouvons. Ce système s’appelle une oligarchie de fait et il est dirigé par les oligarques. « Oligarque » c’est assez large pour englober les ploutocrates et leurs valets sous leur diverses formes mais assez précis pour dire ce que ça veux dire. Et il n’est bien sur pas question des meilleurs ni d’une élite puisque ceux qui nous dominent se sont rien de tout ça.

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  • MDacier // 29.11.2018 à 08h26

     » Ils nous font partager leur manière propre d’appréhender la masse des «gens qui ne sont rien» comme dirait Macron, autrement dit des gens qui ne sont pas comme eux. Ils nous les peignent comme frileux, «réacs», hostiles de façon primitive et irrationnelle aux réformes ainsi qu’à tout type changement. Ils nous expliquent que s’ils votent «populiste», c’est parce qu’ils sont xénophobes, et que s’ils votent mal aux référendums c’est parce qu’ils ne comprennent pas les questions » –

    J’apprécie beaucoup la manière concise de résumer les choses par Coralie Delaume!

      +9

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  • Christian Gedeon // 29.11.2018 à 08h31

    Constat affligeant. Je suis toutefois réservé sur la partie de l’analyse concernant le système éducatif. Parce que ce système s’est tiré une balle dans le pied. En voulant à toute force le bac pour tous ,en dévalorisant de facto les métiers dits manuels, en soutenant nomens volent la désindustrialisation et la desartisanisation du pays , si j’ose dire. Et donc en créant les conditions de frustrations terribles. Pour le reste, l’analyse est implacable

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    • Catalina // 29.11.2018 à 09h19

      Christian, je suis totalement de votre avis, j’ai été effarée de voir toute cette jeunesse dont les parents étaient si fiers qu’ils fassent des zétudes, j’ai rencontré dans le social des gens avec des « bagages » qui me disaiant « je l’ai fait pour les parents mais là, mes diplomes servent à rien puisque je suis fait pour être auprès des gesn, ou je suis fait pour bosser à l’extérieur » etc….de plus, j’en ai vu beaucoup souffrir au lycée parce que de manière flagrante, ils n’aimaient pas les zétudes et auraient préféré faire quelquechose qui les rendaient plus heureux, un pays ne peut pas tourner qu’avec des universitaires…..

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      • Fritz // 29.11.2018 à 09h37

        On devrait permettre aux élèves de choisir une orientation manuelle et professionnelle dès l’âge de 13 ans (fin de 5e), quitte à mettre des passerelles pour permettre à ceux qui se seraient fourvoyés de revenir dans l’enseignement général.
        Dans mon collège de la « France périphérique », 30 à 35 % des élèves de 15 ans (en fin de 3e) choisissent une orientation professionnelle : lycée professionnel ou bien apprentissage.

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        • Le Rouméliote // 29.11.2018 à 10h04

          C’est exactement ce que j’avais proposé dans mon collège il y a… 40 ans ! Mais aussi, combien de fois en conseil de classe ai-je été le seul à défendre l’orientation vers l’agriculture ou un métier manuel d’un « bon » élève contre l’avis quasi unanime des collègues (notamment les profs de français, de langues et de maths !)

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          • Loxosceles // 29.11.2018 à 12h57

            Mouai. Je partage l’avis qu’il ne faut pas sacraliser la voie générale, et avec le recul, je pense que j’aurais aimé être agriculteur, mais pas dans le monde actuel… Dans le monde actuel c’est un des boulots les plus ingrats qui puissent être, où le suicide progresse tout le temps, malheureusement, alors que ce métier est le socle fondamental de toute vie humaine (à part à retourner aux chasseurs cueilleurs) et même de toute civilisation.

            En tout cas, par expérience personnelle, je trouve que les choses sont bien plus compliquées qu’une orientation correcte au collège ou au lycée, puisque dans le monde moderne, les conditions de l’emploi changent et se dégradent tout le temps, donc l’orientation ne peut pas tout solutionner, même accolée à la reconversion. Aujourd’hui, les conditions sont tellement dégradées que plus rien ne semble suffire à part réformer fondamentalement le système, voire, honnêtement, renverser la table et tout recommencer.

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            • Subotai // 29.11.2018 à 22h15

              On peut aussi imaginer que si plus de « bons » élèves avaient pu choisir l’agriculture, elle ne serait pas ce qu’elle est devenu… 🙂

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      • christian gedeon // 29.11.2018 à 10h29

        C’est un véritable crève-cœur de voir tant de talents perdus par dogmatisme,et pourquoi ne pas le dire par mensonge et par incompétence. tant de jeunes et aussi de moins jeunes mis sur des voies de garage qui sont autant de cul de sac. Les filières dites professionnelles ou techniques(quels gros mots n’est ce pas?),systématiquement dévalorisées et sous financées. l’apprentissage méprisé et encadré par des conditions légales telles que les artisans et petits entreprises ne peuvent suivre. Et que dire de ces centaines de milliers de malheureux »étudiants »inscrits en sociologie,psychologie et que sais je encore ,stabs et autres ,dont on sait pertinemment que même si par accident ils vont au bout de leurs études,ils ne trouveront pas de travail correspondant à leur « formation  » sauf pour une minorité.
        Tout cela est bien triste moralement,et représente des coûts épouvantables à perte séche,pour l’étudiant et pour l’état. Le grand mensonge des années post 68 a fait des dégâts terribles. On a,pour des motifs idéologiques ,littéralement saccagé l’avenir de millions de gens. C’est une honte.

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        • Fritz // 29.11.2018 à 12h47

          C’est même un crime : crime contre les jeunes générations.

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          • Alfred // 29.11.2018 à 13h25

            Comme le fait remarquer ION de façon indirecte c’est aussi un crime contre les moins jeunes: Que doit penser un Bac+2 de cinquante ans quand il voit débarquer une Bac+2 de vingt ans et ce qu’il sait concrètement faire?

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            • christian gedeon // 29.11.2018 à 15h57

              Il ne pense pas…il pleure

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        • Vincent P. // 30.11.2018 à 12h40

          @ Christian :
          L’exemple de ma trajectoire :
          Bac Littéraire (en 2000), puis un peu de philo et un peu plus de géo à la fac, au régime étudiant salarié. Je bossais de nuit dans la logistique -entre autres- et je n’ai pas eu bien le choix entre me loger et manger et me payer le luxe d’études plus longues… Ce fut donc petits boulots au smic, intérim, mobilité, précarité. Pas moins d’une trentaine de boîtes différentes.
          Après saturation je me suis réorienté : j’ai appris la maçonnerie. ça m’a plu d’apprendre un Métier plutôt que de subir l’absurde du Travail !
          J’ai aimé bosser durement avec de vraies personnes.
          Et puis plus tard j’ai fini par être formé par Bouygues en vue d’un petit chantier dans le Cotentin (toujours en cours). 9 mois de formation spécialisée qui leur permit une bonne défiscalisation.
          Mais concrètement, au moment où nous étions supposés rejoindre le chantier EPR, ce sont des sous-traitants Polonais qui furent embauchés à notre place !
          Aujourd’hui, les enrobages du béton sont moyens, les soudures foireuses, et je suis toujours au chômedu, écœuré !!
          Alors étrangement, je grossis la masse de ceux qui éprouvent une méchante blessure d’injustice, qui a tendance à nourrir une bonne dose de colère.
          Il va me falloir un exutoire pour l’exprimer !

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          • Brennos // 03.12.2018 à 06h53

            waou, votre témoignage est criant de sincérité. Bien plus intéressant que l’article convenu. Même si dialectiquement, il permet votre réaction…
            Moi aussi j’ai étudié la philo, et cherché à me lancer dans le bâtiment quand le ministère a décidé de dégraisser le mammouth (c’est toujours les jeunes qui paient les économies dans l’éduc Nat, 500% de baisse brutale pour nous à l’époque).
            Eh bien je n’ai rien trouvé dans le bâtiment, n’ayant pas l’argent pour financer moi-même un apprentissage. Une titulaire de Master en RH, vexée que je la croie travailleuse sociale, m’a dit que la seule entrée c’était le chantier d’insertion (terme qui cache un système de défiscalisation). Elle m’a prévenu que personne n’y parlerait français… Du coup j’ai hésité, je suis allé ailleurs et continué le même genre de galères, dans l’enfer de l’insertion, pendant qu’on accueille les étrangers comme des sauveurs.
            Les esclaves des champs de coton seraient choqués par l’horreur du marché du travail d’aujourd’hui.
            Sans aide parentale, sans réseau, sans communauté d’immigrés, un Français qui n’a pas accès au marché du travail pour les gosses de riches n’a la plupart du temps pas accès non plus au marché du travail pour les immigrés ou les qualifiés dans des domaines techniques.
            A pôle-emploi j’ai vu la plupart des gens mendier désespérément des formations, et même si ce terme lui-même, formation, fait éclater de rire les ingénieurs, le flic pôle emploi répond à 99% que « votre projet n’est pas assez précis », ou « pas pertinent en fonction de ce que vous avez fait avant ». Même dans les secteurs dont on entend à la TV qu’ils seraient en tension.
            On se retrouve à vieillir et se faire remplacer chaque année à la fois par les immigrés et par les Agathe Bac+5…
            Les gilets jaunes veulent une essence et un fuel moins chers, mais ils ont déjà la chance d’avoir une voiture. Les vrais damnés, le vrai Lumpen, n’a plus d’autres choix qu’aller se faire casser la gueule par les CRS, se faire gazer, et ce sans gilet, avec la seule satisfaction d’avoir détruit un abribus Decaux ou un vélib.
            Le lendemain il entend Macron lui dire qu’on se tait quand on n’est pas foutu de traverser la rue pour trouver du taf.
            Je connais aussi un peu l’hôtellerie restauration, et je peux dire que Macron raconte n’importe quoi.

            Récemment j’ai fait l’expérience d’avoir été recommandé pour de la manut par un bourgeois ayant un copain bourgeois qui lui disait qu’il savait par expérience que les jeunes ne voulaient pas bosser, car il avait toutes les peines à recruter. J’arrive en entretien, ça dure, je présente un profil de type courageux qui a fait ses preuves dans plusieurs secteurs, à qui le travail ne fait pas peur. Le manager, arabe, me dit vous savez, tous les candidats que j’ai me disent qu’ils sont motivés.
            Il avait en effet 3 candidats pour le poste…
            Donc le bourge avait menti au sujet de ses difficultés de recrutement. Ce qu’il voulait c’était des gens formés, sans avoir à payer pour les former lui même, et des gens habitant le centre ville, car les banlieusards ont du mal à arriver au taf à 6h du matin cause horaires de RER (il faut trouver bus de nuit, où on croise Agathe élite qui rentre de boîte défoncée au moment où on part bosser, clash des classes, tous les prolos ont les yeux écarquillés et se font des signes…).

            C’est parole contre parole. Quand un jeune ose dire à SAS Macron que c’est dur de trouver du taf, Macron pourrait le croire sur parole, mais non, car Macron, tous les jours il fréquente le genre de bourge menteur que j’ai décrit, qui confondent manque de main d’oeuvre, avec difficulté à trouver des gens bien formés, gratos, habitant à côté, au teint bronzé et acceptant de travailler au black.
            Je suis sûr que Macron croit sincèrement les menteurs, et donc ne peut pas croire les rares gueux qui osent lui dire la vérité en face. En effet les menteurs qui l’entourent l’abreuvent d’anecdotes qui sonnent vrai, sur les difficultés de recrutement, tout en oubliant de dire combien de personnes non qualifiées, ou trop blanches, ils refusent (des testings ont montré que les clients d’agences d’intérim demandent souvent, dans les secteurs durs, qu’on ne leur envoie pas des petits blancs, réputés pas assez dociles. Si toi tu es aussi docile qu’un noir car tu as besoin d’argent pour payer le chauffage, tu ne peux pas le prouver, tu es blanc, donc paresseux et prétentieux, c’est tout)

            Bref, Macron est pire qu’un esclavagiste, mais je pense qu’il est sincère et qu’il croit vraiment les patrons de PME qui l’entourent, qui lui mentent constamment sur le type de profil qu’ils recherchent (formés gratuitement, etc)

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    • lon // 29.11.2018 à 12h57

      Il faut remercier les socialistes qui par démagogie et calcul électoral ont dévalorisé le bac et les études en fac classique . Quand pour la première fois dans mon activité professionnelle fin des années 90 j’ai vu débarquer des bacs, +2 et +3 , j’en croyais pas mes yeux ( ni mes oreilles )

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    • Vjan // 29.11.2018 à 14h22

      « ce système s’est tiré une balle dans le pied. En voulant à toute force le bac pour tous »

      En créant le « collège unique », on a maintenu de force des jeunes qui n’avaient envie que d’en sortir pour aller travailler. Et on a appauvri le niveau de connaissances de ceux qui souhaitaient poursuivre leurs études.
      Résultat : un professeur n’a plus une classe en face de lui mais un groupe d’individus désenchantés et passifs. Les jeunes, eux, sont assis là par la force des choses, « parce que l’école est obligatoire jusqu’à seize ans. »

      Et dans les cartons, il y aurait le projet d’une scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans !
      C’est à désespérer.

        +3

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      • Subotai // 29.11.2018 à 22h33

        Ne pas oublier que la gestion par la société de la phase de la vie entre l’enfance et l’age adulte a été abandonnée et mise à la charge de l’École.
        Toutes les sociétés ont et ont eu un/des système/s de gestion de ce passage: rites initiatiques divers, système social organisé pour, création organisée ou non de groupe sociaux ad hoc (bandes, club…), etc…
        Le modèle Français (Occidental?) majeur est devenu une infantilisation jusqu’à un age plus avancé que celle de la physiologie ET ce que certains appellent une « féminisation » du (jeune) mâle. C’est à dire l’étouffement de toutes manifestations de l’agressivité mâle due à la génétique.
        Ne pas confondre agressivité et violence. La violence pouvant être la conséquence et/ou la suite logique de beaucoup de choses.
        D’une manière générale, il est connu que c’est l’age de la testostérone pour les garçons, ce qui implique la nécessité de la gestion de l’agressivité normale de cette age. En ce sens l’abolition pour raison économique primaire du Service Militaire a été catastrophique.

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  • Isidor Ducasse // 29.11.2018 à 08h39

    Aprés la seconde guerre mondiale les USA ont constitués leur empire.
    Au niveau des nations Européennes ils créent l’Union Européennes et organisent des réseaux d’influence au travers des médias ou d’associations, comme la French-American Foundation. A la fin de guerre froide ils étendent leur réseau (au nom des droits de l’homme et de la démocratie) aux anciens satellites de la feu-URSS selon le même principe.
    A l’échelle mondiale ils bâtissent des structures de régulation et de contrôle financier (FMI), fixent les règles du commerce (OMC) dont il détiennent la monnaie d’échange.
    Nous voyons émerger de leur réseau d’influence des personnalités qui, promues par les médias, font carrière dans cette organisation mondiale ( la fameuse mondialisation) au service des intérêts américains et qui finissent souvent par pantoufler dans des instituts financiers américains comme Barroso. C’est de cette élite apatride dont parle l’article, une élite Atlantiste, une sorte de cours internationale dont le vaisseau amiral est Washington et qui se moquent bien de leur propre patrie, pourvu qu’ils fassent une grasse carrière.
    Je suis sûr que vous en connaissez plein: par exemple C.Lagarde.

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    • christian gedeon // 29.11.2018 à 10h40

      Monsieur vous n’avez pas tort…faut il toutefois rappeler que ce sont les peuples européens qui dans les années 1970,1980 et 1990 mis au pouvoir et donné toute latitude aux dictateurs soft qui gouvernent maintenant l’ue? je suis assez vieux pour me souvenir dans le détail de ce happening « européen « ,de la délectation des gens pour la « libre circulation  » et dans les milieux des études de l’orgasme Erasmus(pauvre Erasme!) de l’époque. On allait former des citoyens européens à connaître l’Europe,sans même connaître un tant soit peu leur propre pays. je ne vous dis pas ce qu’ a coûté ce tourisme politico universitaire,qui perdure,maintenant transposé au niveau mondial…c’est de la folie pure. Comme celle des gens qui connaissent par coeur la flore de l’Amazonie,livresquement,sans savoir nommer deux plantes de leur jardin…pffff

        +7

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      • Catalina // 29.11.2018 à 13h18

        Christian,
        Quand je demande aux gens en quoi l’ue a été positive, invariablement il n’y a que deux réponses, érasmus et c’est achement pratique de plus faire de change de monnaie !!
        Tu parles d’un truc positif pour tout le négatif que l’ue nous a apporté, et franchement, c’est un argument ça pour saigner à blanc tous les peuples sauf l’Allemagne ?(colonie us européenne)

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      • Alfred // 29.11.2018 à 15h28

        Dans le même genre de gag il y a la fascination pour les cultures « authentiques » des peuples « premiers » de la part de gens qui ont le « bougisme » chevillé au corps… Si certaines communauté ont réussi à sauvegarder leur culture c’est par un conservatisme forcené et une lutte continue. Il est donc plaisant de voir des gens « super open » aller faire des stages de chamanisme auprès de conservateurs invétérés (la tradition…) à l’autre bout du monde tout en crachant sur leurs propres vieux et sur les traditions qui les entourent.

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        • Marie (Pan Pan) // 29.11.2018 à 19h11

          Tiens en parlant de gens « super open » et de leur salive:
          ça me rappelle ces quadras européens à la queue-leu-leu
          autour d’un stupa,
          coiffés et habillés de façon chamarrée, avec leur blanche écharpe Kata et leur moulin à prières, psalmodiant et s’agenouillant tous les 2 mètres
          qui me racontaient comment la tradition chrétienne, entre autres, était une superstition ridicule et ses fidèles des ignorants.
          C’était en France, pas à Dharamsala ni à Kyoto ( version zen), en France en Bourgogne et dans le Périgord.

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  • Catalina // 29.11.2018 à 08h39

    tout est dit : « Celles-ci, toutes ointes qu’elles sont de la légitimité offerte par le suffrage universel, n’en assument pas pour autant les vraies charges. La capacité à faire les grands choix a été massivement transférée au niveau supranational, qui lui ne rend pas de comptes. »
    cette phrase suffit comme résumé du reste, il me semble, « légimité offerte par le suffrage universel », qui semble être « la démocratie » pour Mme Delaume et « niveau supranational qui ne rend pas de compte », c’est à dire, absence de démocratie, et d’aileurs, le suffrage universel est-il réellement le signe d’une démocratie ? a mon sens, tout commence en bas, en comité de village ou ville dont les habitants choisissent une personne PARMI ELLES, et donc, le concept de « candidat » est effacé définitivement, c’est cela la démocratie, qu’est-ce que la démocratie pour Mme Delaume ? en acceptant l’ue, les zélites ont accepté de ne plus avoir de légimité mais elles continuent à se présenter comme « candidat », elles sont donc très conscientes de l’enfumage mais ne se privent pas de vivre payées par le peuple ! c’est donc du vol en bande organisé.

      +4

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  • Nade // 29.11.2018 à 08h52

    Résultats de recherche
    Dictionnaire
    Google :
    élite n. f.

    1.
    Ensemble des personnes les plus remarquables (d’un groupe, une communauté).
    L’élite de l’université.
    synonymes : crème, gratin
    2.
    Les élites les personnes qui, par leur valeur, occupent le premier rang.

    Ben… P’têt qu’on devrait commencer par les appeler autrement ?

    Vers Carpentras, WE, je crois, du 18 novembre. Direction Annecy. J’ai rigolé à un rond-point bouclé par les Gilets Jaunes. On faisait tous la queue (pas de pb, est on est ok). Est arrivée une limousine à rallonge, précédée d’une bagnole à gyrophare. Tout le monde s’est écarté spontanément. Nous, le temps qu’on réagisse, elle était passée. CQFD. D’accord, je ne sais pas qui était dedans. Mais les autres non plus.

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    • Catalina // 29.11.2018 à 09h05

      Nade,
      c’est parce que à la vue des girophares, on ne sait jamais ce que c’est, si c’est une urgence ou autre, vous avez raison, le mot d’ordre est « gyrophare, il faut accélerer la circulation », là c’était une limousine mais à 99% du temps ce sont des ambulances.
      Dans une longue file et de loin, on ne peut pas savoir ce que c’est donc voilà des trucs comme ça se passent mais tant pis, il vaut mieux laisser passer « ça » que risquer de mettre une personne en danger, je ne sais pas si j’ai bien expliqué. Votre sous-entendu vous appartient…..

        +4

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  • Kokoba // 29.11.2018 à 09h14

    Il faut regarder la réalité en face et se rendre à l’évidence : en France, en 2018, la grande majorité des classes dirigeantes est anti-démocratique.
    Ils détestent la démocratie parce que cela veut dire le pouvoir au peuple. Chose qu’ils ne peuvent pas supporter tellement ils méprisent ce peuple et considèrent que le pouvoir leur revient de droit.

    Il est difficile de savoir qu’est ce qui a amené ce changement tellement on croyait la démocratie solidement installée. Il y a sans doute de multiple raisons.
    Une théorie possible est que l’alliance historique entre les classes dirigeantes et les classes populaires autour de la démocratie était due au besoin des 1ères de nombreuse chair à canon pour les grandes guerres (1870/1ere et 2eme guerres mondiales)
    Mais aujourd’hui, l’armée professionnelle et la bombe atomique font que les classes dirigeantes n’ont plus besoin des classes populaires. Pourquoi alors leur donner un semblant de pouvoir et de considération ?

    Finalement, peut-etre que la démocratie n’aura été qu’un moment ephémere dans l’histoire et qu’on va revenir au bon vieux temps de l’oligarchie gouvernant le bon peuple.

      +10

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    • Le Rouméliote // 29.11.2018 à 10h08

      Bien vu ! On sent un retour au Moyen Âge avec une nouvelle société d’ordres, une imposition indirecte croissante (TIPP = gabelle) et bientôt l’octroi pour entrer en ville…

        +9

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      • christian gedeon // 29.11.2018 à 10h52

        Bravo,c’est exactement çà…le retour des féodalités que de grands rois comme Henri IV,Louis XII et Louis XIV ont eu tant de mal à détruire. Pour qui connaît tant soit peu notre histoire de France,on peut affirmer sans se tromper que notre décadence à commencé avec la Régence et les pseudo philosophes des Lumières(très noires),et Law…vous vous souvenez de Law? Grand précurseur de la crise des subprimes? Depuis,tout est parti,par tranches,à veau l’eau. Nous vivons une espèce de régence à rallonge depuis Hollande…des Pompadour comme s’il en pleuvait, des petits marquis qui poussent comme champignons après la pluie. Et la renaissance des régions autonomes,autant de novelles féodalités. Le saint empire financiaro germanique est de retour,et nous baillons aux corneilles.

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      • Marie (Pan Pan) // 29.11.2018 à 12h39

        L’octroi en ville c’est maintenant !
        si je ne m’abuse, seuls les riches peuvent s’en acquitter ?
        Et bien cette  » belle politique sociale  » vient d’être votée par le Grand Paris
        qui interdit dans la Capitale et son pourtour, la circulation des véhicules diesel de + 18 ans et ceux essence de + 21 ans.
        Cela veut bien dire que les parisiens et ceux de la banlieue Ouest ne sont pas concernés.
        Et comme ce sont les parisiens qui élisent le maire,
        Hidalgo ( je rappelle PS ) peut comptée sur leur vote en 2020, et leur promet déjà la piétonisation définitive (en cas de réélection) des 4 arrondissements centraux de Paris, oû seules des  » navettes autonomes  » y accéderont ( la RATP recyclée ?).
        Paris aux parisiens à roulettes ! Le commun des mortels dans sa fosse septico-périphérique !

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        • Loxosceles // 29.11.2018 à 13h11

          Il ne faut pas oublier la dichotomie qui existe entre grandes villes et villes petites et moyennes. Ici, en centre ville, vous n’entendez pratiquement plus parler français dans les rues et dans les transports. Et ce n’est pas le constat biaisé d’un regard extrême-droitisé puisque mes valeurs personnelles sont plutôt à gauche. C’est une réalité, un constat partagé dans ma ville de 170 000 habitants, que j’ai d’ailleurs quitté cette année pour une encore plus petite ville, qui vit encore un peu à la manière campagnarde. L’immigration accapare le centre de certaines villes, qui vivent au rythme des classes populaires et des populations immigrées en voie de ghettoisation et de communautarisation. Ici, on prépare le terrain pour une future explosion du vote RN (explosion déjà en cours ascensionnelle très forte), et on peut entendre des « gens qui votent à gauche » dire « mais où sont les blancs dans mon quartier ? »

          Paris n’est pas la France, et la « gentrification » concerne seulement une poignée de très grandes villes, une dizaine environ (de mémoire, Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nice, Strasbourg et quelques autres). Il y a un stade critique à partir duquel ce phénomène apparait et s’accélère, et en dessous, les villes deviennent une autre sorte de « trou noir », sans jeu de mot, où les populations immigrées sont concentrées et livrées à elles-mêmes. Dans les deux cas, le résultat est le même : la « culture urbaine » est « détruite » ou en tout cas remplacée par une autre, et vous perdez tous les repères que vous avez eu pendant toute une vie… Le monde change, soit, mais la disparition de la culture traditionnelle reste un cas sociologique, pour ne pas dire un problème sociologique, dont il est trop rarement question, car il soulève énormément de difficultés, y compris politiques.

            +11

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          • Suzanne // 29.11.2018 à 15h23

            Ce n’est pas seulement l’immigration de populations pauvres et souvent chassées de leur pays par nos bombes qui fait qu’aux centres villes on ne parle plus français.
            Allez faire un tour dans les départements du sud-est entre Pâques et la Toussaint, pointes en juillet-août. Ecoeurant. Là non plus, on ne parle plus français dans les centres des villes et des villages, tellement l’invasion des touristes profiteurs et méprisants pour les autochtones est intense. Ici c’est le capitalisme forcené qui triomphe, le règne absolu du fric, les gens du coin ne peuvent même plus acheter la moindre baraque modeste parce que les prix ont explosé. Quant à la culture traditionnelle des dits départements d’oc, je peux vous assurer qu’elle est cordialement ignorée et méprisée, quand elle existe encore.
            Donc, vous voyez, des raisons complètement contraires peuvent amener à ce que vous dites.

              +6

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          • Marie (Pan Pan) // 29.11.2018 à 19h44

            @Loxosceles,
            oui oui je ne connais que trop bien ce que vous décrivez trés justement,
            pour avoir vécu malheureusement 18 ans dans une des communes pourries du département pourri qu’est le 93.
            Je l’ai fuit et mes parents ont enfin réussi à le fuir à présent.
            Et le terme de fuite n’est pas exagéré vu que j’y ai perdu tous mes repères culturels ( population et commerces ethniques, quartiers à éviter en tant que femme aux bras dénudés…) et que mon adolescence s’est passée ,en partie, à courir ou à ruser en changeant mon itinéraire entre notre domicile et l’école pour ne plus être rackettée ou emmerdée à cause de ma couleur de peau.
            Et que les bécoteurs du genre humain ne viennent pas me donner une leçon de déni du réel, merci.

              +8

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            • booster // 30.11.2018 à 19h21

              C’est ce qui est arrivé aux quartiers de mon enfance : Belleville et Barbès à Paris. J’en pleure encore et un vif sentiment de spoliation m’envahit.

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          • Krystyna Hawrot // 29.11.2018 à 22h52

            Oui, dans le centre de Paris on parle surtout Anglais de touriste! Et dans la banlieue gentrifiée aussi… Exemple Saint Ouen ou Alstom emploie 3000 ingénieurs du monde entier et pas un seul Audonien de souche! Pendant ce temps Peugeot ferme sa derniere usine à … Saint Ouen!

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            • booster // 30.11.2018 à 19h25

              L’oligarchie française est aussi la boniche de l’oligarchie américaine, chinoise et même africaine.

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    • Euskadi // 29.11.2018 à 10h37

      Déjà il faudra arrêter de penser que la France a déjà, un seule fois dans son histoire, été démocratique ! Choisir ses maîtres ne fait pas de nous des hommes libres, mais toujours des esclaves.

      La démocratie, c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Tout système politique qui ne permet pas au peuple d’exercer le pouvoir n’est pas démocratique.

      Le seul régime qui se rapproche de la démocratie c’est la Suisse avec leur votation, le reste n’est que de la poudre aux yeux. D’ailleurs qui connait le président suisse ? C’est là le plus grand marqueur du pouvoir démocratique réel.

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      • Catalina // 29.11.2018 à 11h07

        en Suisse, ça se délite et c’est un beau vernis, le pouvoir envoit en retard les propositions de votations aux frontaliers qui les ont parfois 15 jours après la votation…. bref !!

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      • Enma // 29.11.2018 à 12h11

        Exact, nous ne sommes pas représentés mais gouvernés. Une fois le vote passé (et rien n’est fait pour qu’il soit éclairé), nous n’avons plus voix au chapitre (pour mémoire, « ce n’est pas la rue qui gouverne »).

        Par contre, il ne paraît pas inutile de rappeler aux tenants de la démocratie que, « demos », ce n’est pas le peuple au sens où on l’entend aujourd’hui. C’est le peuple citoyen, ce qui a l’époque excluait les femmes, les enfants, les étrangers et les esclaves.

        La démocratie, c’est le pouvoir dans les mains de certains seulement.
        En fait on y est.

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        • booster // 30.11.2018 à 19h27

          Ce qui n’empêche qu’on peut s’en inspirer sachant que tout reste à inventer.

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  • Nicolas ANTON // 29.11.2018 à 09h20

    Le ton général du texte faussement compassionnel n’est qu’un prétexte pour présenter l’hyper classe des 1% et leur 20 % de capos – chargés « en même temps » de maintenir l’illusion d’une démocratie et de jeter les 79 % restants dans une précarité certaine – comme ayant remportés la lutte des classes. Manœuvre perverse pour décourager et tenter de figer le score et le résultat. Je cite : « les éduqués supérieurs ; propriétaires exclusifs d’un capital éducatif et culturel ; ils font l’opinion, le monde d’en bas qui finira en jungle ». Etc etc etc…
    Sauf que leur entre-soi et leurs paradis fiscaux ne sont en réalité qu’une fuite en avant. Ils se radicalisent comme leur politique économique, construisent des périphériques barricades. Cette soi-disant « élite » n’a créer qu’un monde de carton pâte incapable d’imaginer pour l’énergie ou les transports la technologie de demain. C’est cette sélection de crétins depuis au moins 200 ans désormais à bord de leurs chaloupes à la mer, les métropoles ou les aéroports, qui est à l’origine de l’effondrement. Et finalement c’est ça la bonne nouvelle.

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    • Loxosceles // 29.11.2018 à 13h14

      Ça ne les empêchera pas de se réfugier à Saint-Martin, quand le chaos gagnera les villes et les banlieues…

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      • Louis Robert // 29.11.2018 à 15h27

        Il vente très fort, là-bas, beaucoup plus fort qu’ailleurs, je crois. Le risque de tout perdre y est considérable…

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        • Alfred // 29.11.2018 à 16h45

          Saint Martin de Ré.. Il y a déjà le péage pour se prémunir de la plèbe.

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          • christian gedeon // 30.11.2018 à 12h47

            Mdr,c’est vrai. Mais le pont a coûté une fortune,et pensez cher Alfred qu’avant le pont c’était encore plus difficile d’y accéder.Ceci étant dit,et comme je ne suis pas hypocrite,je ne déteste pas l’ambiance actuelle de Ré.

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            • Alfred // 30.11.2018 à 20h46

              Ce pont est remboursé depuis longtemps. Lorsque celui d’Oléron a fini d’etre remboursé son péage a été démantelé et il est devenu gratuit. Sa réfection n’a pas donné lieu au rétablissement du péage. Le péage du pont de ré c’est pour éviter de subir le tourisme de proximité des prolos et réduire les bouchons (qui sont là quand même pour les bouchons).

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  • Dune // 29.11.2018 à 09h21

    Titre et article trompeur.

    Si les « élites » (en réalité les gens en position sociale de force, sans nécessaire corrélation avec des aptitudes « extra » ordinaires) se contentaient de faire sécession, en se contentant de vivre du stricte produit de leurs activités, les masses ne vivraient pas si mal.

    En réalité, les « élites » captent par les innombrables canaux – dont l’élaboration et la mise en œuvre est leur occupation principale – une partie toujours croissante de la valeur ajoutée produite par les masses. Elles sont un organisme parasitaire, à différents degrés selon les époques, et à un point insupportables à certaines, ce qui provoque les mouvements « populistes » tels que qualifiés par lesdites « élites ».

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  • Guadet // 29.11.2018 à 09h53

    Petit rectificatif à la thèse de Coralie Delaume : les soi-disant « élites », ceux qui tiennent le pouvoir ou en sont les bénéficiaires, n’ont rien à voir avec la vraie culture. C’est très clair depuis Sarkozy, et Macron ne fait impression que sur les ignorants. Cette « élite » est en fait constituée de techniciens de la finance, du « management » et de la propagande. J’ai connu des gens sortant de Sciences Po ou de l’ENA et parfaitement incultes. Je connais aussi, parce que j’en fais partie, tout un prolétariat intellectuel qui souffre du peu de cas qu’on fait aujourd’hui de l’intelligence, de la culture et de la vraie science.

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  • outis // 29.11.2018 à 10h02

    Ce ne sont pas des élites mais des crétins sélectionnés par cooptation.

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    • Suzanne // 29.11.2018 à 10h35

      Je suis assez d’accord et c’est leur plus grande faiblesse, à mon avis. Par peur d’être dépassés par la jeune génération, ils cooptent des gens plus crétins qu’eux, pour les dominer. C’est très courant et très humain. Et c’est aussi la certitude que leur système va s’écrouler, parce qu’un système n’est fort que lorsqu’il reçoit régulièrement du sang nouveau, et lorsque ses membres sont suffisamment avancés pour accepter de coopter meilleurs qu’eux. Sinon, il dégénère (voir l’université).

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  • calahan // 29.11.2018 à 10h08

    Comment parler de démocratie dans une civilisation qui se construit maintenant sur la dictature des marchés et de l’argent ?

    c’est une blague ?

    Non et c’est terrible.

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  • villegagnons // 29.11.2018 à 10h10

    C’est clair, quand on voit la différence de pensée entre Emmanuel TODD et Paul NIZAN, on se dit que les chiens de garde sont toujours là ! : https://youtu.be/r5xuTKbM6qk

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  • Gibe // 29.11.2018 à 10h17

    Élite vient de l ancien participe passé elit du verbe élire. Voir Littre.
    Le problème c est que l on élit plus les meilleurs !!!

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    • Loxosceles // 29.11.2018 à 13h20

      L’élection n’est pas qu’un processus démocratique. C’est aussi un statut au sens religieux, autrement dit un privilège. On peut être élu parce qu’on est privilégié par un Dieu, choisi (autre sens du verbe eligere) par un Dieu.

      Et le second sens du mot « élite » désigne bien une supériorité intrinsèque.

      En conclusion il y a bien un problème, plus qu’une ambiguité, autour de ce terme.

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  • Kokoba // 29.11.2018 à 10h23

    C’est amusant que ce genre d’article vienne du Figaro…

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    • Alfred // 29.11.2018 à 11h41

      Mettez vous à jour. Ça fait cinq ans au moins que bien qu’étant de gauche je ne lis que le Figaro. Il ment moins mal sur bien des sujet bien qu’il souffre exactement des mêmes travers que les autres. Sur le dommbas, sur la Syrie, etc…

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    • Fritz // 29.11.2018 à 17h49

      Il y a dix ans, le Plan B (tendance Bourdieu-Serge Halimi) classait le Figaro comme « le moins mauvais journal en politique étrangère, bien meilleur en tout cas que les deux bulletins d’information de l’OTAN (l’un matinal, l’autre vespéral) ». Devinette à deux balles : quels sont ces mystérieux bulletins ?

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      • Canal // 29.11.2018 à 19h23

        Libé et Le Monde, pas très difficile 🙂

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  • Serge Bellemain // 29.11.2018 à 11h03

    Là où on parle et écrit démocratie…j’entends et je lis « ploutocratie ». Et cela a-t-il été un jour une démocratie, ce machin où, tant que le Peuple vote, bien hein!, ça va, sinon bonjour les dégats! ? Croyez-vous, vraiment hein!, qu’ILS laisseraient faire si en France un parti politique et ses alliés gagnaient les élections avec un programme socialiste, je veux dire vraiment socialiste, ou communiste? Nada! https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ploutocratie/61759

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  • idefix // 29.11.2018 à 11h05

    Ce que chacun peut constater :
    Les ENArques, polytechniciens, sup de co… tous ces crânes d’oeufs qui sont au pouvoir depuis des dizaines d’années n’ont pas prouvés leur efficacité.
    Si nos élites étaient si intelligentes, si brillantes, si pertinentes, cela se verrait, se constaterait ; La France serait riche est puissante, l’état ne serait pas endetté et les inégalités moins criantes, les entreprises seraient profitables, notre pays serait le phare de l’humanité !
    Rien de tout cela, nous sommes une petite république bananière, rongée par la corruption et les dettes.
    En fait, une caste s’est emparée du pouvoir et rafle tout sur son passage.
    Alors qu’un employé serait viré illico pour manque de résultat, ceux là se votent des lois protectrices.

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    • kapimo // 30.11.2018 à 01h55

      Je ne pense pas que cela soit la question. Les polytechniciens ont bati la France des 30 glorieuses, et nul ne s’en plaignait. Le problème est venu avec la financiarisation de l’économie, à commencer par la loi Pompidou de 1973 qui a interdit à l’état d’emprunter à la Banque de France. Là est le péché originel, et je pense que les élites de l’époque l’ont accepté en toute bonne foi.
      Cette financiarisation est venue avec la colonisation culturelle anglo-saxonne. Nos élites ont progressivement été imprégnées de cet idéologie financière, en abandonnant nos industries pour des gains à court terme. Les énarques et les HEC ont progressivement remplacé les ingénieurs des mines à la tête des grands groupes, et la loi du fric (celle des actionnaires) a pris le dessus. Les logiques de l’économie réelle (stratégie industrielle à long terme) ont été remplacées par des stratégie spéculatives, et les délocalisations (de facto encouragées dans les traités européens) ont permis d’enrichir une petite super-élite (avec un peu de ruissellement vers les 10% les plus aisés).
      Aujourd’hui, les plus grandes entreprises sont les banques, qui jouent avec l’épargne des déposants (suppression de la barrière entre activités = autre loi criminelle): nous arrivons au bout du bout, dans un état hyper-endetté.
      Si nous arrivons à nous extraire de cette tyrannie de la dette financière d’origine mafieuse (cf loi Pompidou), notamment en recréant une banque nationale après avoir repris notre indépendance, nous aurons besoin (entre autres) des polytechniciens pour reconstruire notre pays.

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  • Louis Robert // 29.11.2018 à 12h05

    L’élite?

    «Pour le moment, je voudrais seulement comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois un tyran seul qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent, qui n’a pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire…

    Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.

    Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre. »

    « La Boétie — Discours de la servitude volontaire »

    http://libertaire.pagesperso-orange.fr/portraits/boetie.html

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  • Louis de Constance // 29.11.2018 à 12h09

    Merci; très intéressant, mais je me demande si et quand , au cours de l’Histoire et partout dans le monde, les élites et/ou « gens de pouvoir » qui sont très souvent les mêmes, n’ont pas eu le quasi monopole du Pouvoir, de tous les pouvoirs. En partant de l’Histoire de Rome et des Romains, passant par la Révolution américaine , la ou les révolutions françaises, les communismes russes, chinois , cubains, les révolutions agraires et industrielles. Un exemple frappant , un seul. Lors de la Restauration des Bourbons en 1816 puis sous le Second Empire en 1852, l’analyse de la détention des plus grosses fortunes et des structures qui les gèrent montre qu’elles n’ont pratiquement pas changé de mains depuis 1789; que ce soit en Angleterre et en France. A la même époque, les fluidités et mouvements, les métamorphoses, grâce à l’ascenseur social se trouvent aux Etats-Unis . Aucun historien ne trouve ce « tourbillon » en Europe. Quant aux absentations massives lors des élections , elles profitent clairement aux « gens qui ont les pouvoirs et les savoirs » . Les populismes sont l’expression d’une forte demande de loyauté et de Démocratie , de Démocratie directe, celle des Sans Culottes . En conséquence , la colère des couches populaires annoncent des temps très prochains de violences inouïes.

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  • idefix // 29.11.2018 à 12h11

    Si… nous arrivions a faire élire un parlement de vrai gauche.
    Alors, une nationalisation sans aucune indemnité versées à ceux qui auraient eu la mauvaise idée d’acheter des actions provenant de biens communs : transport, énergie, éducation, etc..leurs feraient perdre tous leurs pouvoirs et avantages. (y compris les étrangers)

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    • Barbe // 29.11.2018 à 12h22

      Pourquoi des représentants? Pourquoi des partis politiques?
      Pour diviser. Relisons Simone Weil.
      La souveraineté ne se divise pas, mais elle peut être volée, par les voleurs de pouvoir. Contre cela, il n’y a qu’une seule solution : le peuple doit pouvoir voter les lois. Les partis seront un vieux souvenir.
      S’il ne veut pas de la privatisation des barrages, il a le droit de s’exprimer là dessus, et de voir sa décision respectée. Tout comme s’il ne veut pas de la privatisation de l’émission de monnaie.

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    • Barbe // 29.11.2018 à 13h34

      par exemple, ici Alexis Corbière
      à 9 min 39
      https://www.youtube.com/watch?v=CDx9XOsxrpw
      aurait pu miniaturiser le journaliste
      en lui rappelant l’évidence : élire des gens ce n’est pas voter pour les lois.
      C’eut été imparable.

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  • christian gedeon // 29.11.2018 à 12h29

    Ah les gars,il faut quand même que je vous dise. j’ai ri à gorge déployée. la cause? Ruffin…j’ai écouté de bout en bout son truc avec Bourdin,et je suis passé du surréaliste au comique,pas troupier mais presque. Cet homme n’a rien pigé du tout au mouvement des gilets jaunes. On commence…il appelle Paris à se réveiller,car sinon,il ne se passera rien.Waw…les gilets jaunes de province,vous êtes des bouseux,incapables de faire quoi que ce soit…Paris,sinon rien. Et il continue en invoquant les mânes de la défunte Nuit debout (matin couché) avant de se lancer sur 68,45,36,la commune,1848 et 1789…il n’ a strictement rien pigé,que dalle,bernique. Si c’est çà l’étoile montante de LFI ,elle ferait bien de redescendre vite fait.

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    • Alfred // 29.11.2018 à 16h59

      Ruffin a très bien compris. Il essaie de rameuter le ban et l’arrière ban pour essayer d’éviter le désastre qu’il voit poindre. Il essaie d’insuffler de l’adn de gauche dans un mouvement qui n’en a pas assez à son goût. Je comprend que vous trouviez ça risible (et c’est vrai que c’est donquichotesque) mais c’est plutôt triste et pour ma part je trouve cela assez noble. Je préfère un gars malin comme Ruffin qui se bat dos au mur dans la défaite que ses pseudos copains qui s’en moquent en fait éperdument. Il est plus noble (et plus prometteur) de faire rentrer la gauche dans les gilets jaunes que d’espérer l’échec des gilets jaunes comme certains « embarrassés ». On peut lui faire nombre de reproches mais je ne pense pas qu’ils se méprenne sur la nature du mouvement (bien entendu « Paris » ne se mobilisera pas pour les gilets jaunes); Simplement il lui est difficile de l’admettre. C’est mieux que de s’en tamponner.

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      • christian gedeon // 29.11.2018 à 20h02

        Et cher Catalina,vous n’imaginez pas dégâts que Erasmus a fait sur les esprits…en créant une caste erasmique arrogante. C’était d’ailleurs,il ne faut pas en douter une seule seconde,le but de cette chose. Faire des « citoyens européens nouveaux ». Étrange ressemblance avec d’autres « hommes nouveaux  » ou « hommes supérieurs ».Chacun jugera. Tout est bon pour détruire ce qui reste de nations,Germanie exclue toutefois,comme il est facile de le voir.

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      • christian gedeon // 29.11.2018 à 20h08

        Alfred,je me moque parce que Ruffin est dans la contradiction complète. parce qu’il rame comme un malade derrière un mouvement dont je ne lui ferais pas l’insulte de dire qu’il ignore les motivations profondes. Et ces motivations sont à mille lieues du programme LFI. Qui demande encore plus d’état,à tous les niveaux,et donc,vous le comprenez bien,encore plus de taxes et d’impôts. S’il vous plaît,il ne faut pas se raconter d’histoires. LFI est un mouvement essentiellement urbain et largement bobo. L’exact inverse des gilets jaunes,n’est ce pas?

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        • BOURDEAUX // 30.11.2018 à 08h50

          Exact. C’est pour cela que je rejette ce genre de mouvement : vous emboitez le pas à une marche de protestation contre une taxe, et vous vous retrouvez vite derrière une bannière, des « revendications », et un programme politique qui n’a pas du tout votre accord. Comme vous le dites, les gilets jaunes LFI me font doucement rire, car ils rêvent d’un état tentaculaire (plus qu’il ne l’est déjà…) et regimbent devant l’augmentation d’une taxe. Trouvent immoral que l’état se finance par des emprunts sur les marchés privés tout en lui refusant le droit de le faire par des taxes…Cherchez l’erreur.

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          • christian gedeon // 30.11.2018 à 12h55

            Votre raisonnement est juste. mais les gilets jaunes posent aussi une question tout à fait justifiée. Où est passé le pognon? La Cour des comptes ne dit pas autre chose et encore en catimini chaque année…rendez l’ISF,oui pourquoi pas? Mais rendez aussi tout le pognon gaspillé à tort et à travers. Il est maintenant grand temps de faire un véritable audit,in exstenso,pour savoir où passe le pognon. C’est la seule vraie question…que faites vous de notre pognon?

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            • BOURDEAUX // 30.11.2018 à 14h57

              Entièrement d’accord…Pour répondre à cette question, y’a du boulot…Ca nécessiterait une démolition-« remolition » de toute l’architecture administrative, séparation stricte des comptabilités par département, par régions, par ministères (combien on paye pour la justice, combien elle dépense, combien on paye pour sa commune, combien et comment elle dépense etc…), tout déficit publique interdit, toute augmentation de taxe ou d’impôt soumis à référendum ( et donc obligation de la justifier comptablement), rééducation des hauts fonctionnaires : « les français ne sont pas vos valets (contraction de vache à lait) , c’est vous qui êtes à leur employé », transparence des comptes chaque année, contrôle, sanctions pénales dissuasives pour les gabegies avérées, etc…Bref, pas encore gagné !

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          • joe billy // 30.11.2018 à 13h49

            Je cherche l’erreur et j’en trouve une : pourquoi donc obliger l’Etat Français à « se financer par des emprunts sur les marchés privés » ? Il s’agissait là plus d’assujettir et de soumettre l’Etat Fr. à la dictature des marchés que d’autre chose. On a pris prétexte à l’époque je crois de l’inflation pour interdire à l’Etat de se financer via notre Banque Centrale et barbatruc! on s’est fait piquer la souveraineté monétaire. (en 1973 aïe et 1992 plus profond encore)

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            • BOURDEAUX // 30.11.2018 à 15h04

              Olivier a répondu maintes fois à cette fable de la loi de 73.C’est juste faux, il suffit de la lire. L’état a toujours emprunté sur le marché privé; Philippe le bel n’a pas brûlé son banquier central, que je sache. La seule fois dans l’histoire où on a tenté ce truc, c’était par les assignats, et bizarrement, on a jamais réessayé…Bon j’arrête là, ce n’est pas le sujet du billet.

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            • joe billy // 30.11.2018 à 19h05

              @bourdeaux Toujours sur le marché privé ? Jamais ressayé ?

              En ce moment même, les QE de la BCE ce n’est pas de l’argent emprunté sur le marché privé. C’est de l’argent créé ex-nihilo. Il suffirait d’arrêter de l’allouer aux banques et de le distribuer aux gens (helicopter money).

              Nos élites y viendront vous verrez, rien que pour éviter que les gilets jaunes ne leur coupent la tête.

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            • BOURDEAUX // 01.12.2018 à 12h20

              Joe billy, ce dont vous parlez, c’est de la monnaie banque centrale, qui n’a rien à voir avec celle qu’emprunte un état pour couvrir ses dépenses. Cette monnaie n’a pas vocation à quitter le circuit bancaire. J’appelle cela de la manipulation comptable .

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            • joe billy // 01.12.2018 à 12h45

              @bourdeaux. Je voudrais volontiers vous laisser le dernier mot mais pour cela il vous faudrait avoir raison.

              Qu’est-ce donc que « l’hélicopter money » sinon de la monnaie centrale allouée directement à la population ?
              Rien n’empêche (sinon notre signature en 1992) d’allouer de la monnaie centrale directement également aux Etats.

              Sur ce un hugh fraternel à vous Bourdeaux et je retourne mater la révolution en direct et sans commentaires (fait du bien de plus entendre Barbier) sur rt tv.

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          • Catalina // 30.11.2018 à 17h49

            vous vous méprenez comme bcp, le carburant c’est ce qui a fait déborder la baignoire, sur place, y êtes-vous allé ? personne ne parle de cette taxe mais tout le monde parle d’un ras le bol de la misère !!!

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  • Bébert le fou // 29.11.2018 à 12h32

    J’entendais ce matin François Ruffin réclamer que Paris bouge, mais je pense que Paris ne bougera pas. C’est dans cette ville qu’il y a le concentré de concentré des élites (plus de 45% de CSP+), autrement dit ce ceux qui se sont séparés du peuple. On ne voit pas pourquoi ils bougeraient (je pense que Todd le dirait mieux que moi à Ruffin). Ce ne sont pas ces gens là qui supportent le mouvement des gilets jaunes. Au contraire, ils ne peuvent plus trouver leurs petites affaires bio à la supérette du coin et ça, ça rend les gilets jaunes maudits. On aurait envie de trouver d’autres modes d’action pour déranger ces « élites » dans leur misérable quant-à-soi.

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    • Krystyna Hawrot // 29.11.2018 à 23h01

      Quand Ruffin parle de Paris, il pense à l’Ile de France. Les classes populaires de Paris habitent dans le 93, le 94, le 95 et le 77. Or le 77, Seine et Marne était très bien représenté et dans les blocages et sur les Champs Elysée. Normal quand il faut prendre le bus à Pontault Combault ou la Queue en Brie à 4h du matin tout les jours pour bosser à Paris; Quand il n’y pas plus de boulot depuis des lustres dans ce département d’agriculture monoculture, quand il faut faire 20 à 30 km en voiture pour voir les services publics, CAF, CPAM, centre médical à tiers payant. Meme pour acheter à manger il faut une voiture.

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  • Louis Robert // 29.11.2018 à 14h32

    Quel chef-d’œuvre à tenter désespérément de récupérer ces soi-disant « élites » (le terme même est dégoûtant de désuétude!)… devenues tout à coup salvatrices des peuples et de la démocratie (?)! Donc indispensables? Aaaah, Figaro!…

    Non, vous n’avez rien compris au «discours «souverainiste» desdits «populistes» ». Il ne correspond PAS à un désir de plus en plus profond, de la part des peuples, de «rapatrier» leurs classes dirigeantes, …d’exiger qu’elles assument leurs devoirs autant qu’elles jouissent de leurs droits, et qu’elles rendent à la collectivité une part au moins de ce qu’elles ont reçu…. NON PLUS QUE, « concernant le personnel politique, (de) son «rapatriement» … « seul moyen de rendre à nouveau possible l’exercice d’un contrôle démocratique normal (???). »

    Mais non. La masse des citoyens le crie haut et fort quotidiennement: cette engeance irresponsable a mené nos peuples où maintenant ils rampent. Elle est dépassée, irrécupérable. Elle doit « démissionner, partir, disparaître pour mieux se faire oublier ».

    D’une conscience mondiale, planétaire, un nouvel ordre démocratique naît, une nouvelle Voie (Edgar Morin) s’ouvre devant les peuples: Voie « du peuple, par le peuple, pour le peuple seul », dans un monde pour TOUS.

    TOUS.

    Voilà sur quoi on doit penser, réfléchir, débattre, écrire…

    L’ère de ces « élites » décadentes, détestables, a vécu. Elles ont perdu tout pouvoir de séduction. Qu’elles tentent encore si désespérément, néanmoins, de se faire désirer montre excellemment qu’elles ne le savent que trop.

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  • Galvan // 29.11.2018 à 19h09

    Il est plus que temps de nommer ses soit-disant « élites » correctement. Ce ne sont plus depuis longtemps des élites, ce sont des PRIVILÉGIÉS. De nos jours, detenir une grande quantité de capital n’a rien a voir avec un quelconque talent extraordinaire, car ces gros capitaux sont bien souvent aujourd’hui, et en particulier en France, d’origine familiale : des héritages.

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  • BOURDEAUX // 29.11.2018 à 21h36

    Bon article; mais je ne crois pas que la fracture se soit faite entre les éduqués et les autres, mais plutôt entre ceux qui sont exposés aux conséquences de l’abolition des frontières, et ceux qui ne le sont pas. Ces derniers ne conçoivent l’UE qu’à travers le prisme tyrannique du consommateur, ou du producteur pouvant baisser ses coûts de revient, en tout cas toujours par une lecture marxiste dévoyée de l’économie dans laquelle il n’y a que consommateurs et producteurs, et aucun citoyen. Or, quand l’énarque et le polytechnicien remplacent mon voisin de droite à son poste chez Peugeot par un roumain, ou mon voisin de gauche maçon par un sous-traitant polonais, ils ont tiré le ticket 100% gagnant, avec en prime l’immense plaisir qu’ils éprouveront à m’expliquer que je vais devoir travailler pour le salaire du roumain, cotiser plus et payer plus d’impôt parce que mes voisins, eux, sont toujours là, qu’ils sont au chômage et que je ne peux pas les laisser crever…

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  • Michel B. // 30.11.2018 à 01h16

    Ce soir je suis tombé sur cette information : « La Révolution française à la sauce Netflix. La plateforme de streaming a annoncé mercredi qu’elle allait produire en France une série fantastique. Cette dernière décrira une version alternative de la Révolution française, dans laquelle un mystérieux virus, le Sang bleu, « se propage au sein de l’aristocratie et pousse la noblesse à attaquer le peuple ».

    Elle illustre la nature du projet mis en oeuvre : ni français, ni européen. Global. Réfléchi et coordonné. Délibérément provocateur et clivant, incitant à la division et à la violence, méprisant pour l’Histoire. Pervers. Je partage le point de vue lu plus haut que Macron a été choisi parce que c’est le crétin idéal pour casser. Les commanditaires sont des prédateurs criminels qui veulent tout le gâteau. Certains d’entre eux évoquent ouvertement leur sympathie pour l’idée de dépopulation.

    De mon point de vue il faut se débarrasser des habits gauche/droite, des corporatismes et des idéologies, pour se mobiliser sur la défense de la République, et que nos voisins fassent de même. La cible c’est elle, et ils sont en guerre, ou en panique. Trump leur donne du fil à retordre.

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  • Dominique Gagnot // 30.11.2018 à 02h02

    Grâce aux progrès, les riches n’ont plus besoin des pauvres. C’est tout.
    Leur pouvoir vient des ressources qu’ils ont accaparées (volées).
    Ben il suffit de les reprendre, (et de les gérer intelligemment) et ils redeviendront des gens ordinaires !

    On parle d’eux comme s’ils étaient des dieux. Mais non ! Ce sont juste des usurpateurs !

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  • Matamaure // 30.11.2018 à 08h39

    Il faut noter que cette élite s’autorecrute par divers moyens. La filiation familiale et idéologique, le copinage de promo sont les principes essentiels de cette autoreproduction. Mais aussi elle bloque toute promotion sociale ou interne par des mécanismes non-dit de validation idéologique. Essayez de progresser en entreprise si vos opinions ne sont pas conformes à la doxa… Essayez de préparer un 3ème cycle universitaire si vous ne passez pas par les fourches caudines de la pensée du Bien…
    Ce n’est pas un hasard si l’extrème majorité des cadres en responsabilité sont tous eurolatres et macroniens. Conformes. Ils ont été sélectionné pour cela.

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  • Albert Charles // 30.11.2018 à 12h53

    Parler anglais à tout bout de champ, par exemple, ça c’est très…tendance « Élite ». Au point que nos propres touristes anglophones en sont tout déconfits quand ils viennent en France pour rencontrer des Français et qu’ils ne sont confrontés qu’à des singes pseudo-anglophiles honteux d’eux-mêmes et de leur propre langue. Nos élites cultivées et serviles ont réussi ce bel exploit démagogique et suicidaire de distiller le venin de la soumission et de la honte de soi auprès de nos enfants : savez vous en effet qu’il y a une expérimentation en cours dans une académie où la scolarisation de nos Tout-Petits (en Maternel et Primaire) se fait en français et…en anglais ! Inutile d’être devin pour comprendre que (dans le contexte actuel de mondialisation asymétrique et forcée à la culture et à l’économie anglo-saxonne) , la culture française (et la langue française) ne tiendront pas 2 générations. Seule sera validée, valorisée et donc maintenue (au bout de 50 ans) la langue anglaise. Les Français ont connu ça, avec leurs bilinguismes régionaux qui n’ont tenu que 3 ou 4 générations (sans télé ni internet !). Quand la langue française aura sombré, peu d’espoir que d’autres grandes langues mondiales résistent à ce mouvement: l’Espagnol et l’Arabe suivront (et toutes les autres)…

      +3

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  • Albert Charles // 30.11.2018 à 13h05

    Ah…J’oubliais ! Avec l’abandon de notre langue, nos élites vont elles accepter aussi (suite à une demande de …l’Allemagne ! Non, vous ne rêvez pas) que la France abandonne à l’UE son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU ?

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    • Leïla // 30.11.2018 à 16h50

      Il n’y a plus beaucoup de raisons que la France conserve ce siège…c’est totalement anachronique !
      Rien pour le Brésil, l’Inde…il faudrait sortir de Yalta.
      Etant donné que les députés allemands se rendent aux assemblées européennes, que les notre sèchent…cela me parait assez censé comme idée. Une voix pour l’Europe, c’est moins burlesque qu’une voix pour la (petite) France !

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      • Catalina // 30.11.2018 à 17h53

        sauf que ce n’est pas l’Europe mais l’union eurpéenne ! quand nous commencerons à parler correctement, nous pourrons cerner les problèmes.

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  • nico // 30.11.2018 à 17h09

    Un point important également vient du fait qu’une partie des élites est issue deux générations en arrière de milieux populaires ou de classes moyennes (leurs parents ayant profité de l’ascenseur social au temps ou celui là fonctionnait dans les années 50), il ont le sentiment d’avoir acquis leur statut social au mérite alors que bien entendu ce n’est pas le cas car il s’agit alors de leurs parents qui ont eu se mérite. J’ai entendu récemment par exemple récemment un important chef d’entreprise à la radio se targuer du fait que son grand père était berger dans les Pyrénéen et qu’il était un bel exemple de la méritocratie à la française mais expliquant un peu plus tard que son père était centralien !!
    Si l’on ajoute le fait que l’accès aux études supérieurs peut donner l’illusion (au moins pour ces gens là) qu’il est accessible à tous car gratuit (ce qui est évidemment complètement faux!). Ces élites sont persuadées que si les gens sont pauvres c’est de leur faute, « il suffisait de travailler comme eux l’on fait ». Ce qui est un important changement de paradigme car si dans le passé les élites avait le même mépris pour les classes populaires au moins ils percevaient leur statut comme un état de fait ou une volonté divine mais pas comme de la de leur propre responsabilité ! (d’ou le « si tu veux un costard t’a qu’a bosser ou si tu veux trouver du boulot t’a qu’a traverser la rue » de Macron qui est le parfait archétype de cette élite !

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  • jdautz // 30.11.2018 à 17h26

    J’aurais plutôt employé des termes comme « corruption », « perversion », quand au terme de démocratie il a toujours été discutable dès lors qu’on y ajoute « représentative »… et inemployable par définition en France comme aux USA a partir du moment ou l’on a institué des lois d’exceptions permanents comme Vigi-Pirate qui fait figure de sirop édulcoré par rapport aux armes lourdes de dictature qu’on a pondu depuis.

    https://www.revue-ballast.fr/castoriadis-democratie-ne-se-limite-depot-dun-bulletin-urne/

    (visionner ses excellentes video sur Youtube)

      +2

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  • Denis // 30.11.2018 à 19h58

    Bonsoir, ( vieil usage chez certains homo sapiens) 🙂

    On les appelle de toute sortes de noms, mais une seul me convient
    et qui a l’avantage de synthétiser l’ensemble: PARASITES.

    Néanmoins, ce ne sont que des humains qui, pour fonctionner,
    doivent se plier à la fameuse pyramide de Maslow!

    Il est donc assez facile de les mettre sur le bon chemin, encore faut-il
    s’en donner les moyens.
    Dans les grandes villes, c’est assez simple.
    Et sans exaction ni dégradation.

    Étonnant! N’est-il pas?

    Bien à vous.

      +0

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  • Nanie // 30.11.2018 à 23h44

    No comment car il n’y a rien à ajouter à cette excellente analyse de Coralie Delaume, dont je partage les points de vue
    Il y a les riches et les pauvres, les élites de la culture, de l’intellect, des sciences positives (médecine, biologie,génétique)et humaines (avec latin, grec, chinois et autres) et les maîtres et les esclaves….

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  • Ando // 01.12.2018 à 14h21

    Les élites françaises ont depuis longtemps renoncé en partie à leur rôle naturel, celui qui justifie statut social, privilèges et niveau de vie. Une élite c’est par nature au service de son propre pays, sinon ce n’est plus une élite. Comment sinon alors justifier ces privilèges ? Le repliement des élites sur la petite bulle de l’entre soi des favorisés de la « mondialisation » est un phénomène ancien, qui date des années 90. Le gouvernement de M. Macron n’en est certes pas à l’origine. Par contre, il a tout naturellement considéré que cette démission des élites à leurs obligations était un état de fait tout à fait normal. En cela il a montré un manque de lucidité et une absence de sens politique fondamental. M. Macron est un pur produit de ce type « d’élite » revendiquant crânement son absence de responsabilité, l’assumant dangereusement devant le pays. Il faut reconnaître à la classe politique anglaise une maturité démocratique autrement plus fiable que la nôtre. Pays où les députés opposés au résultat du référendum ont endossé la décision populaire. Nous, nous avons eu 2005. Même en Russie, le gouvernement central écoute et modifie ses décisions quand les gens sortent dans les rues (élections truquées dans une République d’Extrême Orient russe annulées par l’Etat fédéral qui a ordonné une nouvelle élection cette fois-ci sous contrôle, réforme des retraites amendée suite aux manifestations de cet automne, etc..). En France on n’écoute plus vraiment ce qui s’exprime en dehors des grandes capitales régionales. M. Macron est confronté à un dilemme intéressant. Son programme économique, auquel il croit fermement, suppose une sortie de la crise par le bas, càd par un abaissement des rémunérations et des prestations. Il n’envisage absolument pas une sortie par le haut avec sortie de l’euro et récupération du différentiel de taux de change implicite, selon le FMI un taux de change survalorisé de 14% par rapport à nos conditions de production (sous valorisé de 20% pour l’Allemagne) : un écart de 14% sur un an est peu visible, sur 19 ans cela commence à faire des dégâts.

    https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201812011039133912-gilets-jaunes-appauvrissement-partie-france/

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    • Chantal S. // 01.12.2018 à 22h54

      Les élites triomphantes françaises et autres, chères au Président de la France se montrent particulièrement performantes en termes de spoliation de l’Etat et donc des contribuables français : elles sont arrivées, au vu des chiffres de la comptabilité nationale, à pomper en 2017, quelques 42 milliards d’euros d’intérêts sur la dette publique et ce n’est pas fini puisque en 2020 la charge de la dette devrait s’élever à 44 milliards d’euros ! Un énorme cadeau aux fortunés déjà bien soulagés de l’impôt sur la fortune. Il y a manifestement de la démesure.

      https://www.lesechos.fr/21/09/2017/lesechos.fr/030595975300_budget—le-cout-de-la-dette-sera-encore-tres-bas-en-2018.htm

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      • BOURDEAUX // 04.12.2018 à 18h00

        Mouais…mais vu que ce sont ces gens-là qui prêtent à l’état de quoi leur verser leurs intérêts (car nous sommes en déficit primaire largement dépassé), les intérêts on s’en fout un peu, non?

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