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22.janvier.201922.1.2019 // par Olivier Berruyer

Le Parlement Franco-Allemand, ébauche d’une mini-Union-Européenne ? Analysons le texte du 2e accord

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Ces dernières semaines auront été noires pour l’information des citoyens.

Car le Traité d’Aix-La-Chapelle, qui concernait plutôt l’exécutif, est en fait accompagné d’un second texte, touchant au domaine législatif, l’Accord Parlementaire Franco-Allemand, que nous allons vous présenter ici.

Plan du billet :

  1. Le traitement médiatique du Projet de Traité d’Aix-La-Chapelle
  2. Le projet d’une Assemblée parlementaire franco-allemande
  3. Le Parlement Franco-Allemand, base d’une future Union Franco-Allemande ?
  4. Le texte intégral du Projet d’Accord Parlementaire Franco-Allemand (du 6 novembre 2018)
  5. Présentation du projet d’accord parlementaire franco‐allemand par Richard Ferrand, 14/11/2018

I. Le traitement médiatique du Projet de Traité d’Aix-La-Chapelle

Nous avons publié la semaine passée le Projet de Traité d’Aix-La-Chapelle, qui a été signé aujourd’hui – et qui prévoit d’intenses relations des Exécutifs des deux pays. Ce qui soulève déjà de lourdes questions.

Observons comment, après des semaines de silence, la Presse a finalement traité cet important sujet suite au buzz sur les réseaux sociaux (Source : Europe 1 ; TF1-LCI ; 20 Minutes ; France Inter ; France 3 ; Ouest France ; RMC) :

Le traitement par la Presse du Traité d’Aix-La-Chapelle

Observons de plus près un résumé de l’analyse du Parisien :

On comprend aisément ce qui s’est passé. Nous avons donc à la base un projet de traité ; le traitement journalistique normal consisterait à :

  1. Donner le texte du traité ;
  2. Donner la parole à 1 ou 2 juristes spécialisés pour montrer ce qui est important ;
  3. Donner la parole à des responsables politiques d’horizons variés pour qu’ils réagissent.

Mais ce qui s’est en réalité passé, c’est que des journalistes (souvent avec peu d’ancienneté) sont allés sur les réseaux sociaux et ont vu 10, 50, 100 personnes anonymes tenant des propos imbéciles (repris ensuite par quelques personnes plus connues) raconter n’importe quoi sur ce sujet. Ils ont alors décidé d’écrire des articles sur le thème « Macron ne va pas vendre la France à l’Allemagne », tout fiers d’avoir participé à ce que la Presse éclaire « les Ténèbres des masses giléjaunesques stupides » (d’où le ton méprisant du fact-checker : « FAKE NEWS : NON, [à compléter…] ! »).

Mais comme ils ont dépensé beaucoup d’énergie à parler de ce qu’il n’y A PAS dans le traité (et auquel à peu près personne de sérieux n’attachait d’importance, on se doute que Macron ne va pas vendre l’Alsace…), ils n’ont alors plus la place (ni les compétences ?) pour parler de ce qu’il y A dans la traité, et qui pose problème… D’où la conclusion du Parisien : « Un traité qui rappelle [simplement] les principes de coopération franco-allemande », et dont la « lecture intégrale permet de largement relativiser les fantasmes » – ce qui est vrai, mais si on oublie les fantasmes et délires, qu’en est-il des inquiétudes légitimes ?

Terminons par cet exemple tiré de Ouest-France :

Le journaliste, parlant de ces fausses informations « abondement reprises par les réseaux sociaux », prend la peine de l’illustrer par un tweet qui ne comprend aucune « fausse information », et qui a été « liké » par 9 personnes, et retweeté 12 fois (+ 5 réponses)… Puis il continue avec une vraie « fausse information », indiquant que « de très nombreux utilisateurs » la partagent – en effet, celle-ci a été « likée » 4 fois, et également partagée 4 fois (dans un groupe où sont publiées des masses de choses chaque jour). Bref, pas de quoi paniquer…

II. Le projet d’une Assemblée parlementaire franco-allemande

Il y a donc un complément au Traité d’Aix-La-Chapelle, qui est un second texte qui prévoit la création simultanée… d’un Parlement franco-allemand ! (pour le moment embryonnaire).

Ce second projet a été rédigé par un groupe de travail de parlementaires franco-allemand, créé il y a tout juste un an, afin de préparer une proposition d’« Accord parlementaire franco-allemand » sur la coopération entre les deux assemblées. Il se compose de neuf députés français et de neuf députés allemands. Ce groupe de travail a été associé aux négociations intergouvernementales sur le traité d’Aix-La-Chapelle (source ; liste des députés) :

Ce groupe a rendu son projet le 14 novembre 2018. La presse en a assez peu parlé, seule une partie des médias reprenant brièvement et sans analyse sérieuse une dépêche AFP et Reuters : Le Parisien (11/11) puis Europe 1, Challenges, Ouest France, France Inter, le Huffington Post, Le Télégramme (14/11). C’est à chaque fois présenté comme à peine plus qu’une espèce de nouveau « groupe d’amitié » franco*allemand…

À priori, il semble qu’aucun site n’ait pris la peine de publier le projet, ni même de faire un lien vers lui… Vous pouvez vérifier ici via Google.

On observe donc que le texte français du Projet n’a, à ce jour, été repris nulle part ! Il n’existe en fait que sur 3 pages Internet : une sur le site du Bundestag allemand, qu’un Allemand a republié sur le site d’hébergement DocPlayer, et une sur le site de l’Assemblée Nationale. Et c’est tout ! :

Et comme vous le voyez (et pouvez le vérifier ici, archivé là avant publication de ce billet qui devrait changer la donne, si vous le diffusez largement !), l’indexation du document sur le site de l’Assemblée est tellement efficace que Google ne l’affiche pas… Le projet est pourtant bien ici sur le site de l’Assemblée. En fait, Google l’a en réalité bien vu, mais il ne l’affiche pas, probablement car il le voit comme un doublon avec la particularité de n’être repris dans le corps de pratiquement AUCUNE page web, comme on le voit ici (le lien vers le projet sur le site de l’Assemblée Nationale ne figure que dans une poignée de commentaires).

Notons enfin que les Allemands ne sont guère mieux lotis, aucune reprise pour le grand public non plus pour la version allemande (il y a juste une version en allemand seul transmise par le Président du Bundestag aux députés) :

III. Le Parlement Franco-Allemand, base d’une future Union Franco-Allemande ?

Comme vous le verrez, à ce stade, ce nouveau Parlement non élu directement ne disposera d’aucun pouvoir législatif. Et parions que les grands médias vont insister là-dessus (s’ils ne trouvent pas de grosse Fake-News à démonter) sans prendre le temps de rappeler le précédent historique de la construction progressive du « Parlement européen » et de ses conséquences politiques.

Car la ressemblance de cette « Assemblée parlementaire franco-allemande » est frappante avec l »Assemblée parlementaire européenne« , ancêtre du Parlement Européen, avant 1979. Le choix des noms « d’Assemblée Parlementaire » et d »Assemblée commune » ne sont probablement pas innocents ; ces noms sonnent en tout cas clairement à l’oreille des spécialistes de la construction européenne. Rappelons donc l’histoire méconnue du Parlement européen.

Dans sa version initiale, le projet de Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA, lire le traité ici) de 1951 ne comportait pas d’assemblée. Les gouvernements du Benelux ayant insisté pour son introduction, celle-ci voit finalement le jour. Cette Assemblée, alors nommée « Assemblée commune » se compose de 78 députés nationaux délégués par leurs parlements respectifs et n’a pas de réel pouvoir législatif, conformément aux souhaits de la France.

À la création de la Communauté économique européenne (CEE) et de l’Euratom, cette assemblée prend le nom d' »Assemblée parlementaire européenne » et siège à Strasbourg. Le traité de Rome de 1957 reprend une formulation proche de celle du traité CECA (tout comme le traité Euratom, cf. article 107) :

Le 19 mars 1958, l’Assemblée parlementaire européenne tenait sa première réunion constitutive.

Première réunion de l’Assemblée parlementaire européenne (19 mars 1958)

Ses 142 membres étaient toujours désignés, et non élus et ils ne disposaient que de faibles pouvoirs consultatifs. (exemple de document)

Dès le mois de mai 1960, les députés adoptent une convention relative à l’élection de l’Assemblée au suffrage universel.

Le 30 mars 1962, l’Assemblée parlementaire européenne décide de se nommer Parlement européen – appellation qui ne sera officialisée qu’avec l’Acte Unique européen de 1987. Progressivement, ses pouvoirs vont s’accroître. Il se voit accorder un rôle en matière budgétaire et une consultation plus systématique lors des travaux des autres institutions.

En juin 1963, le Parlement vote une résolution qui plaide pour un renforcement de ses pouvoirs via l’élection directe de ses membres. Le gouvernement français se montre a priori hostile à cette évolution des institutions européennes et s’oppose catégoriquement à une élection directe de l’Assemblée par les citoyens. Il estime, en effet, que cette assemblée n’a pas le pouvoir législatif qu’il refuse par ailleurs de lui accorder.

En décembre 1974, le Sommet de Paris décide de l’élection au suffrage universel direct du Parlement européen. Ce n’est finalement qu’en juin 1979 qu’ont lieu les premières élections au suffrage universel direct. Il compte aujourd’hui 751 parlementaires.

Le Parlement joue toujours un rôle consultatif. Ce n’est qu’avec le traité d’Amsterdam de 1997 qu’il obtient un faible pouvoir législatif, l’autorisant à demander un projet de loi à la Commission européenne. Il peut également exercer un contrôle sur la Commission.

Depuis, les traités successifs ont augmenté le pouvoir du Parlement européen. Aujourd’hui, il joue un rôle de colégislateur avec le Conseil de l’Union européenne et dispose d’importants pouvoirs budgétaire et de contrôle politique (Sources : ici, , et ).

Tout ceci illustre la méthode des « petits pas » qui a été utilisée pour transférer progressivement la souveraineté française au niveau européen :

  1. « On crée juste une assemblée consultative, non élue ! »
  2. « Bon, on va l’appeler Parlement finalement… »
  3. « Ben, comme c’est un Parlement, on va l’élire. Mais pas de souci, il ne légifère pas ! »
  4. « Mais, comme le Parlement est élu, on va lui donner un faible pouvoir législatif… »
  5. « Du coup, ça ne vous dérange pas si on lui donne un fort pouvoir législatif ? »
  6. « [À venir] Pour faire des économies et avoir plus de proximité, on aimerait bien supprimer votre Parlement National, en le fusionnant avec ceux des Régions… »

Il est intéressant de noter qu’on trouve cette méthode présentée et assumée sur des sites officiels (Source : ici. Voir aussi )

Emmanuel Macron et Angela Merkel posent ainsi clairement les bases de ce qui pourrait éventuellement devenir une future Union Franco-Allemande, sur le modèle de l’Union Européenne.

L’Histoire nous éclaire : la signature de ces textes s’inscrit dans la droite ligne des précédents accords qui ont construit peu à peu l’Union Européenne, c’est-à-dire des « petits pas » continuels réalisés sans demander l’aval des peuples – quand cela ne l’a pas été en refusant de tenir compte de leurs volontés. On comprends dès lors que ces dirigeants ne veulent pas entendre parler de Référendum d’Initiative Citoyenne…

Il convient donc d’être très vigilants envers ce genre de projets.

 

Nous sommes donc heureux de vous présenter pour la première fois cet important document en intégralité ; nous avons de nouveau mis en gras ou fluo les points qui posent question quant à la nécessaire défense de la souveraineté française (principe démocratique central, puisque, comme l’a justement dit la Cour constitutionnelle allemande, « Il n’existe pas de Peuple européen »).

Nous comptons sur vous pour le diffuser le plus largement possible.

Olivier Berruyer

IV. Le texte intégral du Projet d’Accord Parlementaire Franco-Allemand (du 6 novembre 2018)

* Sur la base de la résolution commune de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand du 22 janvier 2018 à l’occasion du 55e anniversaire du Traité de l’Élysée et correspondant aux délibérations adoptées le 8 octobre 2018 par le groupe de travail franco-allemand.

Préambule

L’Assemblée nationale et le Bundestag allemand,

  • se félicitant de l’approfondissement des relations entre la France et l’Allemagne, consacré par la résolution commune de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand à l’occasion du 55e anniversaire du Traité de l’Élysée, le 22 janvier 2018,
  • souhaitant institutionnaliser la coopération parlementaire franco-allemande et rapprocher les méthodes de travail entre l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand,
  • souhaitant faire converger les positions française et allemande à l’échelle européenne pour favoriser l’intégration au sein de l’Union européenne dans l’ensemble des domaines,

ont adopté le présent accord :

OB : ceci va ravir, de nouveau, les autres pays de l’Union européenne…

Chapitre I. L’Assemblée parlementaire franco-allemande

Article 1er : Instauration

Il est créé une Assemblée parlementaire franco-allemande.

L’Assemblée parlementaire franco-allemande est dénommée « l’Assemblée » dans la suite du présent accord

Article 2 : Composition

L’Assemblée se compose de cinquante membres de l’Assemblée nationale et de cinquante membres du Bundestag allemand. L’Assemblée nationale et le Bundestag allemand les désignent respectivement au début de leur législature respective selon leurs règles internes.

La composition de l’Assemblée assure une représentation tenant compte de l’effectif des groupes politiques et, le cas échéant, des majorités constituées de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand.

La composition de l’Assemblée doit comporter, en outre, pour les membres de l’Assemblée nationale, une représentation équilibrée des commissions et, pour les membres du Bundestag allemand, une représentation équilibrée des commissions et des différents domaines politiques.

Article 3 : Règlement

L’Assemblée adopte son règlement intérieur.

Article 4 : Présidence

L’Assemblée est présidée par le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Bundestag allemand.

Article 5 : Séances

L’Assemblée siège au moins deux fois par an, publiquement, sous la présidence du Président de l’Assemblée nationale et du Président du Bundestag allemand. Les séances ont lieu en principe alternativement en France et en Allemagne.

Article 6 : Compétences

L’Assemblée est compétente pour :

  • veiller à l’application des stipulations du Traité entre la République française et la République fédérale de l’Allemagne sur la coopération franco-allemande du 22 janvier 1963 et du Traité […] ainsi qu’à la mise en œuvre et à l’évaluation des projets qui en découlent ;

OB : Il s’agit ici certainement du Traité d’Aix-La-Chapelle

  • suivre les Conseils des ministres franco-allemands ; à cette fin, l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand invitent leurs gouvernements respectifs à fournir une information exhaustive et précoce, et à rendre compte régulièrement de l’avancement de la mise en œuvre des décisions adoptées par ces Conseils ;
  • suivre les activités du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité ;
  • assurer le suivi des affaires internationales et européennes présentant un intérêt commun, y compris la politique étrangère, de sécurité et de défense européenne commune ;
  • formuler des propositions sur toute question intéressant les relations franco-allemandes en vue de tendre vers une convergence des droits français et allemand.

OB : il est assez incroyable de voir cet objectif de convergence présenté comme une évidence, sachant en plus les différences entre nos Droits…

Article 7 : Délibérations

L’Assemblée adopte des délibérations et soumet à l´Assemblée nationale et au Bundestag allemand des propositions de résolutions communes.

L’Assemblée nationale et le Bundestag allemand examinent dans les meilleurs délais, au sein de leurs organes, selon leurs procédures respectives, les délibérations adoptées par l’Assemblée et les propositions de résolutions communes.

Article 8 : Bureau

L’Assemblée élit son bureau. Celui-ci est composé d’un nombre égal de députés de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand.

Chaque groupe politique de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand y dispose d’au moins un siège

Les voix des membres du bureau sont pondérées de manière à tenir compte de l’effectif des groupes politiques et, le cas échéant, des majorités constituées de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand.

Le bureau est présidé par un membre de l’Assemblée nationale et un membre du Bundestag allemand. Ils sont élus par l’Assemblée parmi les membres du bureau.

Les présidents du bureau peuvent présider l’Assemblée en suppléant le Président de leur assemblée respective.

Le bureau est en charge de :

  • proposer l’ordre du jour des réunions de l’Assemblée, en prenant en compte, le cas échéant, les propositions des commissions de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand ;
  • préparer les délibérations de l’Assemblée ;
  • veiller, en lien avec les commissions de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand, à la mise en œuvre des délibérations de l’Assemblée ;
  • suivre la coordination de la coopération franco-allemande entre l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand ;
  • établir un rapport annuel sur la coopération parlementaire franco-allemande en vue de sa présentation devant l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand.

Chapitre II. Coopération renforcée entre l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand

Article 9 : Assemblée commune

L’Assemblée nationale et le Bundestag allemand se réunissent conjointement en tant qu’Assemblée commune, à intervalles réguliers, au moins tous les quatre ans, en France ou en Allemagne, afin de discuter des priorités communes et d’adopter des déclarations communes.

Ces réunions sont présidées par le Président de l’Assemblée nationale et le Président du Bundestag allemand.

OB : c’est assez incroyable de voir ça. Comme toujours, la remarque est la même : outre le principe de mélanger des Assemblées, pourquoi avec l’Allemagne, et pas avec l’Italie ou l’Espagne ?

Article 10 : Coopération des Bureaux

Les Bureaux de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand sont encouragés à renforcer leur coopération.

Les deux Bureaux décident conjointement de convoquer la réunion de l’Assemblée commune et lui proposent son ordre du jour.

Article 11 : Coopération des commissions

Les commissions de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand sont encouragées à établir une étroite coopération sur les questions présentant un intérêt commun. Cette coopération prend notamment les formes suivantes :

  • réunions communes ;
  • auditions communes ;
  • discussions communes entre les rapporteurs ;
  • échange et coordination sur les projets de législation de l’Union européenne en cours ; mise en œuvre d’un cadre de référence commun en vue de l’examen des questions relatives à la base juridique, ainsi qu’aux principes de subsidiarité et de proportionnalité ; mise en œuvre d’un mécanisme d’alerte précoce ;
  • échange et coordination sur la transposition des directives de l’Union européenne dans les deux pays ; les commissions s’attachent, si nécessaire, à une transposition convergente en droit interne ;
  • déplacements communs de délégations.

Les présidents des commissions sont encouragés à discuter, à intervalles réguliers, sur des sujets présentant un intérêt commun.

Article 12 : Participation réciproque aux réunions des commissions des affaires européennes

Les membres des commissions des affaires européennes de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand sont autorisés, sauf exception, à participer aux réunions de la commission des affaires européennes de l’autre assemblée, sans droit de vote.

OB : Des députés étrangers siégeront donc désormais à volonté dans les séances ordinaires des députés français de cette Commission sensible…

Article 13 : Coopération des délégations dans les assemblées interparlementaires

Les délégations de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand dans les assemblées interparlementaires examinent la possibilité de déposer des initiatives communes et de défendre des positions communes.

Chapitre III. Approfondissement des relations franco-allemandes

Article 14 : Action de l’Assemblée nationale et du Bundestag allemand en faveur de l’amitié franco-allemande

L’Assemblée nationale et le Bundestag allemand s’engagent à œuvrer en faveur du renforcement de l’amitié franco-allemande.

À cette fin, ils soutiennent les acteurs participant aux relations franco-allemandes et œuvrant à une meilleure compréhension mutuelle.

Ils s’engagent également à favoriser le développement de la coopération transfrontalière en harmonisant et en simplifiant le droit en vigueur. Lorsqu’il n’est pas possible de surmonter autrement les obstacles juridiques entravant la réalisation de projets transfrontaliers communs, l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand promeuvent l’adoption de dispositions permettant de déroger aux règles du droit national. Ils veillent à ce que les standards en vigueur ne soient pas abaissés

OB : Là encore, ce sujet présent dans le sujet d’Aix-La-Chapelle revient. Ils ont clairement des projets précis en tête, pour « déroger aux règles en vigueur » ; il est dommage qu’ils ne développent pas ce point, en donnant des exemples…

Article 15 : Échanges entre l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand

L’Assemblée nationale et le Bundestag allemand contribuent à l’approfondissement des relations franco-allemandes en renforçant les échanges entre les deux institutions.

À cette fin, l’Assemblée nationale et le Bundestag allemand s’attachent à renforcer les échanges entre les députés, les groupes politiques, les collaborateurs de groupes et de députés, ainsi qu’entre leurs administrations. Ils favorisent le développement du Programme franco-allemand d’échange d’assistants parlementaires stagiaires.

Gras, surlignage et commentaires d’Olivier Berruyer.

V. Présentation du projet d’accord parlementaire franco‐allemand par Richard Ferrand, 14/11/2018

Monsieur le Président du Bundestag, cher Wolfgang Schäuble,
Mesdames et messieurs les membres du Bureau,
Mesdames et messieurs les présidents de groupe,
Madame et Messieurs les présidents du groupe de travail conjoint du Bundestag et de l’Assemblée nationale,
Mes chers collègues du Bundestag et de l’Assemblée nationale,

Nous venons de célébrer le centenaire de l’armistice de 1918, autrement dit le centième anniversaire du retour à la paix. Le clairon qui permit aux émissaires de traverser la zone des combats pour signer l’arrêt des hostilités vient de retentir dans la salle des Quatre‐Colonnes, et ce même clairon va être exposé à l’ambassade d’Allemagne à Paris.

On ne saurait mieux dire notre volonté commune de cesser le feu, à jamais, en Europe.

Pourtant, l’Histoire l’a montré tragiquement, il ne suffit pas de proclamer des intentions pacifiques pour garantir la paix. Au lendemain de la Grande Guerre, des hommes d’État aussi éminents qu’Aristide Briand et le chancelier Gustav Stresemann ont voulu la concorde entre les peuples et le rapprochement franco‐allemand, le prix Nobel de la Paix venant couronner leurs efforts en 1926. Mais quelques années plus tard hélas, la folie du nationalisme enflamma de nouveau l’Europe et le monde, pour un conflit deux fois plus meurtrier que le précédent.

OB : « Pour combattre la folie du nationalisme, construisons donc une très grande nation dont les peuples ne veulent pas »

C’est donc sur des institutions que, solidement, durablement, la volonté de paix s’est construite et renforcée dans la seconde moitié du XXe siècle. Institutions globales, avec l’ONU et ses agences ; institutions régionales, avec les différentes étapes de la construction européenne ; institutions nationales, avec la floraison des démocraties, à l’ouest d’abord, puis à l’est du continent européen.

OB : et sur la bombe atomique et la suzeraineté américaine aussi…

Les démocraties, on le sait, ne se font pas la guerre entre elles.

OB : Le concept étant récent, les Démocraties ne se sont pas encore fait la guerre entre elles

Aujourd’hui, nous allons montrer qu’elles peuvent oeuvrer à renforcer la paix et la coopération de manière institutionnelle, puisque nous voici réunis pour présenter l’accord parlementaire qui doit engager nos deux assemblées et renouveler l’amitié franco‐allemande.

Je voudrais d’abord saluer le travail des dix‐huit députés, français et allemands, issus de tous les groupes politiques, qui a abouti à ce projet d’accord le 8 octobre dernier. La dimension trans‐partisane de ce travail prouve bien l’intérêt que nous trouvons tous à voir nos parlements se rapprocher et coopérer de manière renforcée.

Ce groupe de travail franco‐allemand est resté fidèle à l’esprit qui présidait à la résolution du 22 janvier dernier, celui‐là même qui inspirait déjà le discours du Président de la République en Sorbonne, le 26 septembre 2017 : il s’agit de faire entrer l’amitié franco-allemande dans le XXIe siècle. Parallèlement à la négociation du nouveau traité de l’Élysée, ces travaux ont clairement visé cet objectif.

Le couple franco‐allemand doit également contribuer à définir le futur de l’Europe. À ce titre, la déclaration commune de Meseberg du 19 juin dernier doit être saluée. Le nouveau souffle qu’apportent à la fois le nouveau Traité de l’Élysée et l’accord parlementaire franco‐allemand est le bienvenu. C’est sur le fondement de textes modernisés que pourront naître les nouvelles formes de coopération entre nos deux pays, entre nos deux Parlements.

L’accord parlementaire franco‐allemand lui‐même est inédit à bien des égards. Je citerai tout d’abord la mise en place d’une Assemblée franco‐allemande, qui est en quelque sorte le pendant législatif du Conseil des ministres institué par le Traité de l’Élysée. Nous aurons, avec ce rassemblement régulier des députés, alternativement en France et en Allemagne, un véritable contre‐pouvoir franco‐allemand, lieu d’échanges et de débats, mais aussi de décision.

OB : Contre-pouvoir de quel pouvoir svp ?

Cet accord incite également tous les organes parlementaires à porter leur regard au delà du seul cas national et à converger, autant de fois qu’il est possible, pour faciliter la vie de nos concitoyens.

Cette coopération renforcée entre l’Assemblée nationale et le Bundestag s’incarnera dans une Assemblée commune, qui se réunira régulièrement. Cette Assemblée commune, comprenant l’ensemble des députés français et allemands, votera des déclarations et orientera l’ensemble de travaux franco‐allemands pour les années qui suivent.

Mais nous voulons, plus encore, intérioriser le réflexe franco‐allemand. Notre coopération parlementaire doit s’ancrer dans l’activité quotidienne de nos commissions, par des réunions communes, par des auditions communes ou à travers des déplacements communs. Bref, nous ne devons pas ménager nos efforts pour faire converger nos lois, ou bien, à tout le moins, pour mieux comprendre les choix législatifs opérés par l’autre partenaire.

Nos Assemblées doivent s’engager à simplifier, harmoniser, faire converger autant que possible les droits nationaux, de sorte que nos concitoyens transfrontaliers ne se retrouvent plus confrontés à toutes ces incohérences, absurdités, irritations du quotidien qu’ils rencontrent encore lorsqu’ils franchissent le Rhin.

Je pense bien sûr à l’exercice de transposition des directives européennes : comment adapter nos droits sans sur‐transposer ? Comment coordonner les transpositions de part et d’autre de notre frontière ?

Je salue donc la teneur de cet accord entre nos deux assemblées et souhaite qu’il obtienne un large soutien, dans nos deux hémicycles, le 22 janvier prochain. Nous montrerons ainsi la force et la vitalité de l’amitié franco‐allemande : je sais avec vous qu’elle est un héritage vivant, qu’il nous revient de transmettre et de prolonger.

Je vous remercie.

Source : Assemblée Nationale, 14/11/2018

Voir la vidéo de la conférence de presse commune du 14 novembre ici.

Commentaire recommandé

Le Belge // 22.01.2019 à 18h29

Pour faire bref et « terre à terre », l’annexion de la France par l’Allemagne est en cours et ne se fait plus clandestinement. Cela ne m’étonne plus que E. Macron ait fait l’apologie de Philippe Pétain. Pauvre France. La dictature s’installe, que les Gilets Jaunes se préparent à un très dur combat qui sera sans merci aucune. Tous mes vœux accompagnent les Jaunes (j’ai envie d’écrire les « Insurgents » mais bon). Ne lâchez rien les gars. Salutations depuis la Belgique.

89 réactions et commentaires

  • Gabriel51 // 22.01.2019 à 18h24

    Il est pitoyable de voir Macron tenter de chausser les souliers de de Gaulle.

      +14

    Alerter
    • Ardéchoix // 22.01.2019 à 19h03

      @ Gabriel 51
      Pour un parti qui s’appel en marche, vous pouvez pas mieux dire.
      https://www.youtube.com/watch?v=z-mjBSDxKxk

        +4

      Alerter
      • bigglop // 24.01.2019 à 16h43

        Bonjour,
        Une question :
        Coopération ou bien Kollaboration ?

          +7

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        • Pol ux // 26.01.2019 à 13h45

          Considéré la rapidité, peut on parler de blitzkrieg.
          Considéré l’accord, peut on parler de anschluss ?

            +2

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    • Bordron Georges // 23.01.2019 à 21h06

      Effectivement, Macron accélère son action. C’est ce que l’on peut constater dans les deux trahisons qu’il a réalisées en signant, en l’espace de quelques semaines deux traités (celui de Marrakech et celui d’Aix la Chapelle). [modéré] Il a opéré cela pratiquement, sans aucun débat devant les représentants du peuple et pendant le mouvement des Gilets Jaunes dont il se fiche complètement. Personne ne peut être trompé par les derniers discours et les débats organisés avec des représentants locaux. Il laisse son ministre [modéré], mener la répression. Il ne cherche absolument pas à être reconnu ou réélu.
      Il faut voir les choses un coup plus loin. Il s’agit de l’Union Européenne après les élections de Mai prochain. Le système est en décomposition avancée. Avec Merkel, ils préparent, quoi qu’il arrive, une recomposition d’un nouveau système de pays européens, plus limité, constitué autour d’un noyau franco-allemand complètement soumis au système allemand (et malgré certaines faibles résistances de l’Allemagne, aux USA) et dans lequel le dirigeant futur pourra être non pas Merkel qui se sait en fin de carrière politique, mais Macron, le jeune représentant de l’oligarchie libérale en Europe. Tous les pays difficiles en seront éliminés, bien sûr!

        +20

      Alerter
      • bobdiem // 27.01.2019 à 13h21

        j’avais la même pensée de cette stratégie camouflée de ce traité, mais je croyais que je me tournais un film, votre commentaire en fait conforte mon idée. en fait ça serai un plan B si l’UE venait à vaciller.

          +1

        Alerter
  • Xavier // 22.01.2019 à 18h25

    A croire qu’ils ont besoin de règles contre le « retour des années sombres » aussi strictes qu’en Allemagne…

    Sera-ce le premier rapprochement ?

    La France devra-t-elle fournir des sous-marins gratuits à certains états, dorénavant liée à l’éternelle dette du peuple allemand ?

      +13

    Alerter
    • Glbert Gracile // 26.01.2019 à 17h49

      et l’éternelle dette aux anglo-américains, c’est mieux ? en 1 siècle, la France s’est transformée en un vulgaire club-med pour traders anglophones ! L’alliance allemande peut être le prélude d’un basculement vers une alliance continentale eurasiatique, un « axe Paris-Berlin-Moscou-Pékin » évoqué par Dominique de Villepin… pour enfin mettre par-terre l’OTAN et l’Empire du Dollar… la Chine offre une alternative économique et monétaire pour la première fois de l’Histoire (ce que n’était pas capable de faire la puissance uniquement militaire des l’URSS). C’est une chance pour les nations continentales d’échapper enfin à l’emprise anglo-saxonne et à ses ravages.
      L’Angleterre (+USA) était la « perfide albion » pour nos ancêtres, et fomentait en permanance la guerre entre les puissance continentales, afin de les affaiblir et de les dominer… la France ne s’est jamais alliée à l’Angleterre avant le 20ème siècle… et le 20ème siècle a signé notre déclin inimaginable !!! La « créature UE » est en train d’échapper au « créateur US », et de basculer dans le camp eurasiatique… C’est une opportunité pour la France, a réfléchir avec le plus grand sérieux…

        +1

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      • Mustang98 // 28.01.2019 à 09h36

        Votre enthousiasme européen est admirable, mais le genre de fusion/acquisition auquel nous destine ce type de construction ne saurait recueillir mon suffrage !
        Un petit chez soi valant toujours mieux à mes yeux, qu’un grand chez les autres !
        Quoiqu’il en soit, chacun sachant pouvoir voir midi à sa porte, ce 2nd accord ressemble par ses multiples trahisons de notre Loi fondamentale à une forfaiture de plus à mettre au débit (déjà abyssal) de Macron !

          +1

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  • Le Belge // 22.01.2019 à 18h29

    Pour faire bref et « terre à terre », l’annexion de la France par l’Allemagne est en cours et ne se fait plus clandestinement. Cela ne m’étonne plus que E. Macron ait fait l’apologie de Philippe Pétain. Pauvre France. La dictature s’installe, que les Gilets Jaunes se préparent à un très dur combat qui sera sans merci aucune. Tous mes vœux accompagnent les Jaunes (j’ai envie d’écrire les « Insurgents » mais bon). Ne lâchez rien les gars. Salutations depuis la Belgique.

      +106

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    • tepavac // 23.01.2019 à 20h23

      Les crises ont traité par de multiples billets, la crise « Catalane ».
      https://www.les-crises.fr/?s=catalogne

      Je suis peu intervenu dans les propos d’alors, ni pour ni contre, mais en soulignant le fait que la fragmentation des états va immanquablement diluer le pouvoir des populations.
      Loin de donner davantage de liberté, il en affaiblira la force et les moyens.

      Parcourant tous les forums sur le sujet du billet, j’ai pu constater que peu de personnes ont réalisé les conséquences et le développement de ce traité autour de la régionalisation des états et de leur suppressions.

      Que pensez-vous de cette situation O.B. ?

        +8

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  • david // 22.01.2019 à 18h33

    Moi j’ai une question simple
    Si ce n’est pas très important de signer ce traité, alors pourquoi l’avoir signé ?
    La réponse est dans la question et le diable est dans les détails.
    RIC viiiiite !

      +65

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    • ledufakademy // 26.01.2019 à 09h59

      mobilisez vous .
      c’est un acte de résistance .

        +3

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    • Glbert Gracile // 26.01.2019 à 17h58

      ce traité est peut être un prélude à l’effondrement de l’OTAN et de l’Empire du Dollar, par un basculement franco-allemand vers l’alliance continentale eurasiatique… l’axe « paris-berlin-moscou-pékin » évoqué par Dominique de Villepin… une donnée nouvelle est venue depuis 15 ans : la Chine offre pour la première fois de l’Histoire une alternative économique et monétaire aux USA… l’Allemagne a déjà entamé sa bascule (Route de la Soie à Duisbourg, Chine 1er partenaire économique, alliance Russe pour l’énergie- Nord-Streem2)…

      Même Israël a confié la gestion du port de Haïfa à la Chine (débouché méditerranée de la Route de la Soie) à partir de 2021, ce qui pourrait entrainrer le départ de la 6ème flotte américaine !!! Les choses changent… on n’est pas obligés de rester là à servir la soupe à l’oncle sam, et à continuer de mourir pour Dantzig ou à Verdun pour JP Morgan…

        +0

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      • calal // 27.01.2019 à 11h32

        le probleme c’est la « liberte » ou l’innovation » comme le souligne todd.Ces peuples « continentaux » peuvent etre des « carcans etouffants » par certains aspects (famille souche).Alors que les anglo-saxons seraient plus « libres » (famille nucleaire).Bon quand on voit la ploutocratie actuelle et l’exageration lgbtq-migration, difficile de choisir un camp…

          +2

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        • Glbert Gracile // 28.01.2019 à 01h48

          oui, mais bon, il s’agit là des limites des analyses de Todd… « étouffant », « non créatifs »… là il sort de la science pour entrer dans le café du commerce… il faut vraiment faire le tri chez Todd, entre le passionnant et ses opinions personnelles… les peuples « continentaux » regroupent des millions et des milliards d’être humains très créatifs et très heureux… donc, à un moment, faut un peu arrêter… surtout quand on voit le résultat anthropologique de l’américanisation…

            +2

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  • Fabrice // 22.01.2019 à 18h33

    Et la langue officielle de ces deux assemblées est ??
    – Hey Young man; we care with language; welcom in lacrymocratie! Arbeit en pensant printemps et la dérégulation nous apportera le reste.

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    • vlois // 22.01.2019 à 19h57

      Toute ces petites phrases me font penser avec dégoût que le désir des partisans LREM, c’est de transformer la vie des petites gens en enfer en leur disant que c’est pour leur biens (pour sauver les retraites, le moèle social…) comme ils avaient ecrit « Arbeit macht frei » à l’entrée d’Auschwitz…
      je maintiens que la caste qui soutient Macron est principalement mue par la haine de classe.

        +58

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      • TZYACK // 27.01.2019 à 13h44

        Manipilations libérales :
        Par exemple : Intégrer le budget de la Sécurité Sociale dans celui du Budget National, alors que les recettes du budget de la SS sont des cotisations et non des impôts, est un artifice pour montrer le « pognon de dingue » que ça coûte à l’Etat, puis pour privatiser la protection sociale des français au profit des affairistes tout en faisant, par ce détournement, augmenter artificiellement le PIB et baisser d’autant le déficit public et son taux.
        De même, remplacer certaines cotisations salariales par de la CSG permet de faire oublier, avec le temps, aux salariés qu’ils en sont les « propriétaires » et ainsi leur faire croire ensuite que leur protection sociale coûte trop cher à l’Etat.

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  • Theoltd // 22.01.2019 à 18h34

    Ce traité est extremement étrange. La precipitation dans laquelle il est signé ne l’est pas moins.
    N’anticipe t il pas un éclatement de l’Europe, et donc une disparition du parlement Europeen? Car a quoi sert dans le cadre européen une alliance Franco Allemande. Elle n’aura comme résultat que d’exacerber les tensions entre ces deux pays et les autres pays membres de l’UE.
    Sur le plan militaire, la clause d’aide entre les deux pays n’est elle pas une des bases du traité de l’Otan? Donc ne fait elle pas doublon avec? Ce traité n’anticipe t il pas non plus une fin de l’Otan?
    Ou alors, peut être a t il pour but d’aider un des deux pays en cas de troubles intérieurs (Gilets jaunes).domaine dans lequel l’Otan est inefficace.
    On remarque du reste un renforcement des campagnes publicitaires de l’armée. Je precise que j’ai conscience que mes questions sont excessivement naïves, c’est simplement ce qui me vient a l’esprit.

      +72

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 22.01.2019 à 23h27

      @Theoltd

      Vous avez parfaitement le droit de les poser, ces questions… et il est encore plus normal de se poser un certain nombre de questions de tous ordres – mêmes les plus improbables – étant donné que le Consortium Médiatique Intégré est le principal fabriquant d’omerta et qu’il pratique désormais la rétention d’informations plutôt que l’inverse. Et tout ça afin de nous mettre devant le fait accompli, en accord avec ses mandants.

      Ce n’est que depuis 24 heures et largement poussé dans ses retranchements par les sites, les blogs et autres « réseaux sociaux » que l’Ordre Médiatique Agréé a été obligé d’évoquer le jour même, ce Traité macronisto-Merkelien voté en catimini à Aix-La-Chapelle.

      Et savez-vous quel est le ton et la manière que l’Ordre Médiatique Agréé a choisi d’emprunter pour nous en parler, à nous,  » les-ploucs – majoritaires – en-gilets-jaunes  » ? La bienveillance et l’analyse logico-politique ? Que nenni ! Une fois de plus l’insulte, l’arrogance et tout le folklore cynique qui va avec :

      En voici la preuve avec l’inénarrable caricaturiste et grand fat devant l’éternel, M. Laurent Joffrin :

      Article du Journal « Libération » :  » Ils ont vendu l’Alsace-Lorraine !  » :
      https://www.liberation.fr/politiques/2019/01/22/ils-ont-vendu-l-alsace-lorraine_1704633

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      • tepavac // 23.01.2019 à 21h00

        Libé fait de la manipulation dans l’information, rien à été vendu, c’est le premier pas physique vers la décomposition des états en des dizaines de région, puis de les compartimenter par le patois local pour ne plus converser avec les voisins dans un langage commun, et pour finir, il y aura EURO-BFM pour informer la population de Brest de ce qui se trame à Dijon.

        Ben voyons !
        Il ne restera plus que l’activité protégée de tous les lobby et de toutes les officines pour venir tranquillement nous dépouiller du reste des maigres biens que nos ancêtres nous ont léguer.

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        • francesc // 01.02.2019 à 12h45

          vive le patois françals. Les catalans, les corses. les bretons, les occitans, l’école de la république nous a dit « soyez propres, parlez français »; suivant en cela Louis 14 pour qui « l’usage de la langue catalane répugne ». Certains ont l’air de craindre qu’onl leur fasse ce qu’ils ont fait aux autres.

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      • calal // 27.01.2019 à 11h35

        ben oui c’est de la fake news puisque suivants les scenarios
        -soit la lorraine ne sera pas vendu avec l’alsace
        -soit ce n’est pas une vente mais un don…

        ils ne mentent pas, ils jouent sur les mots…

          +1

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  • dissy // 22.01.2019 à 18h44

    On va de ‘Coup d’état en Coup d’Etat,On vit en dictature de + en + et de moins en moins soft(GJ).Même le Brexit au pays de  »la démocratie’ est en danger de Coup d’état.On en annonce un autre en Italie avec la BCE qui ne cache pas son envie de mettre une banque en faillite pour virer Salvini and co avant le 26 mai.C’est la fuite en avant,il sentent que tout leurs échappe,reste la violence,les campagnes de peur(viser les seniors)voir manif LREM Foulards rouge dimanche 27,renommée la manif pour le retour de l’ordre(sic).On devait voter Macron pour éviter le ‘chaos'(le pen).Résultat on a Macron(vendu aux Allemands,à l’UE à l’Otan au mondialismel)…et le chaos total.

      +33

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  • Fritz // 22.01.2019 à 19h39

    Merci, M. Berruyer. En dévoilant ce traité, vous agissez comme un lanceur d’alerte. Car Philippe Séguin n’est plus là pour porter la contradiction aux traités de dissolution nationale. Le présent traité institue la kollaboration franco-allemande, gouvernementale et parlementaire.

    Quant au traitement médiatique : rien sur le fond, tout dans la mousse – se faire mousser en dénonçant à bon compte les « fake news »… Quelle dégénérescence !

    A propos, comment dit-on en allemand : « Circulez, y a rien à voir » ?

      +39

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  • ima // 22.01.2019 à 20h03

    Visiblement, il faut un Belge pour mesurer l’ampleur du « baissage de froc » français. Pour ceux qui ne connaissent pas ou mal la vie réelle d’autres régions que IdF, il n’est pas nécessaire de donner ou vendre l’Alsace à l’Allemagne, cette dernière en est déjà maître économiquement depuis des années.
    Lors d’une discussion avec le n°2 de la CCi de Strasbourg en 1990 !!!, il me disait déjà que si – je crois me souvenir des chiffres – 65 000 Alsaciens ne passaient pas en Allemagne travailler chaque jour, l’Alsace serait une région sinistrée au niveau de l’emploi comme économiquement.
    Cela posé, nous sommes en pleine Collabo et le Peuple français n’a bien sur pas d’avis à donner. Ils ont tellement peur de perdre leurs postes et leur chère rente, qu’ils sont prêts à tout.
    Allez Macron, un effort, à quand  » je souhaite la victoire de l’Allemagne » ? Et Gabriel qui le voit dans les souliers de de Gaulle… !
    Non, d’un côté la soumission et la Collaboration, de l’autre la France, il va falloir prendre parti rapidement !

      +36

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    • Okkoh // 23.01.2019 à 12h06

      C’est bizarre comme résonnement je trouve. L’ile de France a son mot à dire sur ce qui se passe à Paris, mais Paris reste souverain de ses décisions. Pareil pour l’Alsace vis à vis de la Suisse et de l’Allemagne…
      Si l’Allemagne ou la Suisse ferme les vannes de l’emploi, c’est avant tout eux qu’ils punissent… c’est pas les impôts locaux qui font tourner le pays, ça se saurait. Et c’est comme ça pas que en Alsace : Jura, Ain, Haute-Savoie…
      Moi je suis Alsacien, j’habite en Haute Savoie et je travaille à Genève, je peux garantir que c’est plutôt la France et les frontaliers qui font fléchir la Suisse que la Suisse qui fait fléchir la France… Pareil pour l’Allemagne.
      Je ferai remarquer en outre que l’espace économique franco-germano-suisse existe depuis longtemps, ils ont même un site web.
      J’aime bien par contre la remarque deTheoltd sur l’anticipation de la chute de l’Europe – ou tout du moins sa perte de crédibilité- ça me parait plus intéressant comme piste du pourquoi du comment les hautes sphères font ça.

        +2

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      • calal // 24.01.2019 à 07h54

        Moi je suis Alsacien, j’habite en Haute Savoie et je travaille à Genève, je peux garantir que c’est plutôt la France et les frontaliers qui font fléchir la Suisse que la Suisse qui fait fléchir la France…

        vous avez un exemple pour illustrer votre propos?

          +0

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        • Okkoh // 24.01.2019 à 15h00

          Des exemples ? Mais il y en a plein ! Dans les plus récents : l’obligation d’inscrire les frontaliers chômeurs habitant en France de les inscrire au « pole Emploi » genevois s’ils le demandent, la voie covoiturage à la douane de Vallard, la non fermeture des petites douanes la nuit, la troisième voie à la douane de Bardonnex, le statut de quasi-résident genevois,…
          Sans oublier l’obligation d’échange d’information bancaire imposée par l’Europe, la France en tête, dans un pays où le secret bancaire est un pilier. Sans oublier la loi sur l’immigration transformée en grande partie par les Cantons frontaliers (et leur indispensable main d’œuvre étrangère) en obligation de chercher un profil suisse avant un profil frontalier / étranger.

          Je vous vois par contre venir et objecter que ca n’est pas que des concessions unilatérales ou directes. En effet, pour plusieurs exemples il y a eu aussi des concessions françaises. En effet pour plusieurs exemples c’est pas directement la France qui a imposé à la Suisse Mais c’est bien une avancée concédée par la Suisse pour la France ou pour préserver les frontaliers habitants en France et travaillant en Suisse.

          Il faut bien voir que politiquement, ca peut difficilement être une décision unilatérale sinon ça n’est plus un partenariat « gagnant gagnant » et les populations locales ne le prendraient pas bien.

            +1

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  • Genuflex // 22.01.2019 à 20h37

    Pourquoi ce traité ?
    Y-a-t il des précédents historiques « d’union » franco-allemande (excepté Vichy bien sur) ?
    Pourquoi Macron et Merkel vont-ils signer un truc pareil maintenant ?

      +5

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    • Fritz // 22.01.2019 à 20h47

      Pourquoi maintenant ? Parce que les peuples populistes commencent à s’agiter, peut-être ?

      Dirigeants de l’UE, unissez-vous !
      Contre vos peuples.

        +25

      Alerter
    • pascalcs // 23.01.2019 à 08h52

      Parce qu’en restant dans l’Euro, la France va inexorablement continuer à s’enfoncer économiquement. Seule la mutualisation des dettes pourra sauver cette zone Euro, fétiche de l’oligarchie en France. Et les finances françaises par la même occasion, transfusées par les (obscènes et non sanctionnés) excédents allemands.
      La France apporte donc ses positions stratégiques majeures dans la corbeille de la mariée et l’Allemagne quasiment rien en retour si ce n’est, peut etre, des vagues promesses d’acceptation d’ajustements monétaires symboliques pour laisser à M. Macron l’impression qu’il aura gagné quelque chose en retour.
      Quiconque connaît un minimum la façon de penser et de fonctionner outre-rhin sait que les Allemands ne lâcheront rien de majeur ni de substantiel sur le sujet. M. Macron, à l’image de ses prédécesseurs des années 20 ou 30, est un dangereux amateur entouré de derviches-tourneurs aussi irresponsables que lui.

        +29

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  • Alfred // 22.01.2019 à 20h49

    C’est très simple. Macron tout président élu qu’il est n’a pas de mandat moral pour engager ainsi la France seul. Il n’est pas concevable de se passer d’un référendum lorsqu’on crée ou modifie une assemblée.
    Aucun démocrate de peut accepter une telle chose.

      +37

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  • Recits d’Yves // 22.01.2019 à 21h09

    J’espère qu’il reste encore des Républicains (quelque soit sa version) chez les élus et qui pourront combattre ce qui s’apparente de plus en plus au solde pour tout compte de la France envers l’UE/Allemagne. La revanche du traité de Versailles me semble t-il? [modéré]

      +3

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  • xcnmouse // 22.01.2019 à 22h25

    Cette histoire d’assemblée franco-allemande m’a rappelé cette tribune du 11 novembre 2018 dans Le Parisien, j’avais pressenti l’entourloupe je l’avais pris en photo, voici un lien vers celle-ci: https://ibb.co/QQVpJ8T (ou plus simplement le lien sur le site du parisien: http://www.leparisien.fr/politique/pour-une-nouvelle-assemblee-parlementaire-franco-allemande-11-11-2018-7939836.php)

    Richard Ferrand et Wolfgang Schaüble y déclarent à la fin « l’accord que nous vous présenterons dans les prochains jours… ». Je n’ai jamais réentendu parler de cette histoire jusqu’à aujourd’hui ici.

    Soit les journalistes sont devenus incompétents et ne suivent plus leurs dossiers, soit l’affaire a été étouffée volontairement, ce qui ne paraît pas si improbable puisque le mouvement des gilets jaunes a commencé le 17 novembre, c’est politiquement plus adroit de ne pas jeter de l’huile sur le feu.

    Merci en tout cas pour votre analyse de qualité!

      +24

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  • PS // 22.01.2019 à 22h40

    La question est: un équilibre est-il vraiment possible tel qu’on nous le présente?
    Quel sera le pouvoir d’influence de la France en comparaison de celui de l’Allemagne dans une telle assemblée?
    Il ne fait pour moi pas de doute que l’Allemagne part avec un avantage certain d’une part par sa puissance économique mais aussi par sa maîtrise des rouages européens sur lesquels semblent se calquer cette assemblée.

      +7

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 22.01.2019 à 23h03

    Je verse une pièce au dossier parallèlement à l’analyse très détaillée ici présente, écrite par le propriétaire du site, M.Berruyer – que je remercie vivement.

    Député français / JL.Mélenchon :  » Le traité d’Aix-la-Chapelle, signé aujourd’hui entre la France et l’Allemagne, est inacceptable dans sa méthode d’élaboration et nocif sur le fond  » :

    Vidéo : https://www.facebook.com/JLMelenchon/videos/2290989061173747/

      +12

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    • Para // 23.01.2019 à 01h39

      Il est malhonnête ou quoi Mélenchon ?
      Sa députée, Daniele Obono, faisait partie du groupe de travail visant à créer ce parlement, et il dit que personne n’en a jamais parlé ? Il ne communique pas avec elle ? Il ne sait pas ce qu’elle fait ?

        +37

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      • Para // 23.01.2019 à 08h17

        C’est écrit juste au dessus, dans le texte. Il y a la liste des députés du groupe de travail.

          +18

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      • DocteurGrodois // 23.01.2019 à 09h33

        @Para

        Melenchon était même très au courant, puisqu’il pestait contre ce fameux accord parlementaire franco-Allemand début 2018. Il disait alors ce qu’il répète aujourd’hui, c’est à dire on fait une critique très juste mais au final on finit par signer de mauvaise grâce en se promettant de renégocier plus tard.

        L’UE est le cheval de bataille de Melenchon, mais pas vraiment pour le reste du mouvement. Les principaux « Plan B » comme Liem Hoang Ngoc sont partis bien avant Kuzmanovic qui, même s’il n’était pas apprécié pour son souverainisme, s’est fait exclure des listes parce qu’il insistait pour « hiérarchiser les luttes » (par ex. lutter en priorité contre les inégalités sociales avant d’exiger des toilettes transgenre).

          +17

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      • bernard.jeannin // 27.01.2019 à 12h16

        Vous êtes malhonnête ou quoi? Vous avez regardé la video proposée, ou vous avez réagi en Mélenchon-bashing réflexe? A quel moment dit-il qu’il n’est pas au courant? Son analyse montre pourtant tout le contraire, il est au courant, et il a analysé les propositions du traité, et il en déduit ce qu’il pense en être les conséquences.
        Damièle Obono est 1 voix seulement du groupe de travail. Je ne doute pas, moi, qu’elle ait bien fait son travail, ni que sa participation n’ait été positive (j’ai le droit de le penser? non?), mais elle n’avait quand même qu’une voix. Qui vous dit qu’elle ait exprimé un accord enthousiaste, plein et entier au texte proposé?
        Un peu d’honnêteté dans ce forum en augmentera l’intérêt.

          +2

        Alerter
  • Patrique // 22.01.2019 à 23h15

    Une partie des élites françaises ne s’est jamais remis de la défaite de Pétain face à de Gaulle. Ce sont, pour l’essentiel, les mêmes familles politiques qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain et qui ont amené Macron à l’Elysée.
    Ils continuent de vouloir sanctionner ceux qui parlent d’indépendance nationale, et défendent depuis longtemps l’idée que la France doit être soumise. Certains d’entre eux défendent l’idée d’une fusion de la France et de l’Allemagne, la Françallemagne. Tous sont atlantistes c’est à dire voulant la domination de « l’occident », en fait des EU, sur le monde.
    Ces capitulations face à l’Allemagne s’inscrivent dans cette pensée défaitiste.

      +28

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    • Max // 23.01.2019 à 13h15

      « Le 17 juin 1940 disparaissait à Bordeaux le dernier Gouvernement régulier de la France. […] Une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes et de mauvais généraux se ruait à l’usurpation en même temps qu’à la servitude. »
      Ch. de Gaulle, 18 juin 1941, devant le comité français d’Égypte (retransmis à la BBC)

        +8

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  • KiwiBen // 23.01.2019 à 02h20

    Ce rapprochement Franco-Allemand semble aller dans le sens d’une nouvelle UE telle que théorisée par l’économiste Christian Saint-Etienne dans son livre « Osons l’Europe des Nations »: Il s’agit de constituer un noyau dur de pays dans l’UE avec d’autres pays en périphérie qui s’y rattachent si ils le souhaitent. D’après l’auteur c’est la seule solution pour sauver l’UE. Macron et Merkel se prépareraient-ils donc à un effondrement de l’UE en jouant ici leur dernier atout?

    Je me demande aussi si on va fêter maintenant le 11 Novembre et le 8 Mai avec une fête de la bière franco-allemande ou plutôt si les français vont se voir supprimer ces 2 jours fériés de leur calendrier… on ne voudrait quand même pas continuer à humilier notre ami allemand avec ces vieilles histoires de guerres nationalistes alors qu’on choisit dorénavant de faire la guerre ensemble…

      +29

    Alerter
  • Julien // 23.01.2019 à 02h23

    Ne voyez-vous pas un coup d’état militaire arriver à grands pas ? Moi je sens bien qu’il s’agit de la prochaine étape.

    J’ai la naïveté de croire qu’il reste des français (militaires notamment) qui observent en silence tout ce qui se passe et qui ne laisseront pas détruire le pays. Je ne parle pas de gilets jaunes. Je parle de professionnels aguerris…

    Dans le contexte qui est le nôtre, je verrais tout à fait un groupe armé bien organisé commencer à faire des actions d’éclat (attentats ciblés, sabotage) visant une véritable déstabilisation de l’État.

    Et là ça ne va pas être la même. Manquera plus que la police refuse de maintenir l’ordre…

    On n’est plus très loin du point de rupture.

      +10

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    • Kokoba // 23.01.2019 à 09h32

      Cà, c’est une bonne remarque.
      Je me suis aussi posé la question.
      Pour l’instant, ma réflexion en est à ce point :

      1) Je ne vois aucune agitation sérieuse du coté de « l’extrème droite »
      Normalement, si on ajoute les gilets jaunes, plus les histoires d’immigration de ces dernières années, plus le terrorisme actuel, plus la dissolution de l’etat France dans l’UE, on devrait voir apparaitre une extreme droite nationaliste trés virulente.
      Il devrait y avoir des manifestations, des menaces de putch, etc, etc.
      Or, on ne voit rien.
      Le RN par exemple ne bouge absolument pas.
      Difficile de voir la moindre menace contre les institutions de la part d’une quelconque extrème droite.
      J’en déduis qu’aucune l’extrème droite sérieuse n’existe en France.

      2) Les militaires
      Un coup d’etat militaire est-il possible en France ?
      Vu l’etat trés mauvais des relations entre Macron et les militaires, ce n’est pas totalement impossible.
      Mais j’ai du mal à voir les militaires Français organisés pour prendre le pouvoir…

      Il va falloir attendre pour voir comment çà tourne.

        +3

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      • Tassin // 25.01.2019 à 13h16

        Le RN n’inquiète absolument pas le pouvoir actuel, qu’il soit fort ou faible;
        S’il est faible, ça permet de se faire élire facile au 2nd tour. C’est la situation qui a prévalu jusqu’à aujourd’hui.
        S’il devient fort, alors les rats de la bourgeoisie quitteront les navires LREM/PS/LR pour le RN, seule alternative leur permettant de continuer à dominer le peuple et à ne pas menacer l’ordre économique.

          +3

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      • Julien // 28.01.2019 à 06h59

        Kokoba, mes réflexions en sont aussi à ce point. Cela étant :

        1) les proches d’un certain Alain S. sont quand même très actifs je trouve. Quand vous dites, « on ne voit rien », vous voulez dire, dans les manifs ? Le RN, comme la FI, ne bougera pas car on parle quand même, in fine, de renverser le système… Or ces partis sont le système. M. le Pen reçue discrètement par E. Philippe… On voit bien les enfumeurs…

        Moralité : l’extrême-droite a elle aussi « découplé » avec le réel et n’existe effectivement plus.

        2) moi je pense que oui, mais pas comme on l’imagine (voir ma réponse à Robert ci-après).

        Robert, un coup d’état militaire au sens strict (ou disons, comme on l’imagine habituellement), non. Mais cela peut prendre plein de formes. Pour ma part, j’imagine davantage un groupe armé style brigades (couleur à définir) qui va saboter au choix : lignes de chemin de fer, structures vitales, téléphonie, traitement des eaux, électricité, raffineries…Mais qui pourrait aussi faire des coups comme on a déjà vu : prise d’otages, attentats ciblés.

        La répression dont ont été victimes les gilets jaunes va forcément accoucher de ce genre de groupes armés, j’en suis intimement convaincu. Le chaos engendré aboutira sur quoi ? Là est la question…

        Pierre de Villiers, vous parlez du Monsieur qui a rejoint le Boston Consulting Group et qui ne parle jamais du rôle de l’UE dans la situation actuelle ? Il y a de nombreux autres généraux candidats prêts à faire le job.

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    • Robert // 23.01.2019 à 12h05

      Un coup d’ état militaire ? Avec le général de Villiers dans le rôle de Pinochet ? Vous rêvez ! La situation se réglera dans la douleur, mais avec des moyens « civils ». Si Macron échoue définitivement, ses « sponsors » trouveront un (ou une) remplaçant(e) que les médias vendront au bon peuple de France…

        +4

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    • Alfred // 24.01.2019 à 07h57

      C’est d’une immense naïveté et un tres grand risque.
      N’avez vous rien appris de la tentative de coup d’État militaire récente en Turquie quina considérablement renforcé les pouvoirs d’erdogan?
      Ça a été l’occasion d’une immense purge chez les militaires mais aussi dans la police, la magistrature, les universités etc…
      Ce que vous n’arrivez pas à faire maintenant dans un contexte (encore) facile vous aurez encore plus de mal à le faire dans un contexte plus dégradé. Et personne ne fera rien à votre place.
      Soyez millions pacifiquement le samedi a minima ( c’est dans la pratique le plus proche de ce que vous espèrez) jusqu’à ce que les bleu changent de camp. Soyez millions pour la grève générale du 5 février pour commencer.
      Si vous ne le faites pas ce n’est même pas la peine d’espérer.
      Il faut déjà franchir les niveau « débutant » (grève générale suivie) avant de passer au niveau « expert » (grand soir de toute sorte).

        +9

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      • Julien // 28.01.2019 à 03h26

        Justement Alfred, je pense que « les français qui veulent sauver leur pays » ne peuvent pas passer le niveau débutant, et c’est bien là le problème. Ils ne peuvent pas passer au niveau supérieur à cause de manipulations psychologiques, d’une propagande de masse et d’une violence d’état sans précédent.

        Pour cette raison, l’émergence de groupuscules (de droite ou de gauche, issus de militaires ou non, mais violents) me paraît inévitable. C’est la seule réponse que croient pouvoir apporter « ceux qui veulent sauver le pays » (appelez-les comme vous voulez).

        Je ne parle pas là de grand soir, mais d’une sorte « d’intra-terrorisme ». Cette violence qui arrive n’aboutira comme vous le dites, sans doute à rien de bon… Ce n’est pas du tout une espérance, juste une prédiction fondée sur l’observation de la situation actuelle.

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    • calal // 27.01.2019 à 11h43

      Il semble que peu d’etrangers pretent de l’argent a la france. La bce serait le preteur preponderant . Le risque de faillite ( non remboursement d’une tranche d’emprunts arrivant a maturite ou de paiement des interets) avec le non paiement des soldes des militaires exclut tout cela. Les militaires de carriere preferent etre payes par la bce plutot que par l’etat francais: ce sont des mercenaires…

        +1

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      • Julien // 31.01.2019 à 03h30

        Je n’avais pas imaginé les choses sous cet angle, c’est bien vu.

        Pourtant il est avéré qu’il y a aussi d’énormes soucis dans l’armée en ce qui concerne le paiement des soldes, des équipements etc.

        Enfin, on parle ici de français dotés d’un idéal, de valeurs… Certains sont des mercenaires en effet, mais pas tous.

        Encore une fois quand je parle de coup d’état militaire, je pense davantage à l’émergence de groupes armés, structurés, issus de l’armée (ou pas) qui feront des actions visant à déstabiliser l’État. Cela m’apparait comme étant le seul biais par lequel peut désormais s’exprimer la défiance de ceux qui veulent sauver le pays.

        Mais j’espère me tromper…

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  • Caliban // 23.01.2019 à 07h14

    « En fait, Google l’a en réalité bien vu, mais il ne l’affiche pas, probablement car il le voit comme un doublon avec la particularité de n’être repris dans le corps de pratiquement AUCUNE page web »

    Pratiquement AUCUNE page web … avez-vous regardé les balises META pour voir en détaille les instructions données par la / les pages en question aux moteurs de recherche ?

    Le document Accord-parlementaire-20181106.pdf est introuvable même via le moteur de recherche de l’Assemblée ! Il s’agit d’un PDF et pas d’un scan, donc le contenu du PDF lui-même devrait être indexé par Google …

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  • LBSSO // 23.01.2019 à 07h54

    Liste des parlementaires allemands ayant travaillé au projet d’une Assemblée parlementaire franco-allemande:

    ici :http://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/68629/699179/version/1/file/Fotoliste_Deutsch-Franz%C3%B6sische-Arbeitsgruppe+2.pdf

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  • Toutatis // 23.01.2019 à 08h00

    Ce qui est significatif, et inquiétant, c’est la disparition progressive du débat et de la présentation des divers avis. La seule tâche du « journaliste » devient de présenter la vérité en qualifiant tout ce qui est déviant de « fake news ». Le « journaliste » pense ainsi avoir trouvé le moyen de déguiser ses parti-pris idéologiques en lutte pour la vérité.

      +8

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  • Rond // 23.01.2019 à 08h51

    Merci OB.
    J’y vois comme un prélude à un effondrement imminent du machin européen qui ne tient encore que par magies. Au bon moment donc, on ressortira ce traité inique, son parlement et pourquoi pas, soyons fous, ses lois déjà toutes prêtes. Les Anglais toujours très malin lorsqu’il s’agit de leur indépendance ont du avoir vent de l’affaire. D’où le Brexit opportun.
    C’est une trahison de Merkelcron envers leurs peuples !
    C’est une trahison de ces européistes envers les autres peuples d’europe (sans majuscule).
    Comme disait un âne, le changement, c’est maintenant, voire même avant … mais à l’insu de notre plein gré.
    Nous allons vivre une année 2019 ébouriffante, pour le moins. Je nous souhaite une bonne année, c’est la moindre des chose, mais aussi du courage et du sang froid !
    Tenons bon, informons nous et soyons créatifs !

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  • Robert // 23.01.2019 à 11h59

    C’est l’ ébauche d’ installation d’une Europe « à deux vitesses » autour d’un noyau dur Franco-Allemand, et la fin de l’ Europe des nations chère à de Gaulle.

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  • serge // 23.01.2019 à 16h38

    Non, c’est le lancement des « territoires » européens supra étatiques tels que le veut la commission européenne. Une petite dose de frontalier franco-allemand pour commencer (les gros pays européens se devant de montrer l’exemple) puis la valorisation des sécessions (l’UE a bien encouragé les écossais à s’opposer aux brexiteurs anglais) et pour les réticents, une dose de contrainte à la grecque (rachat à vil prix des actifs d’Etat) ou à la visegrad (amendes fortes pour non conformité de comportement). Macron le veut depuis le départ et Merkel réussit ce que Pétain n’a pas fini.

      +5

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    • calal // 23.01.2019 à 18h55

      c’est le probleme actuel de l’europe.Sur le papier,une europe federale avec de la subsidiarite peut faire rever si on compare avec la suisse,les etats unis,la federation de russie, l’allemagne federale.Fini aussi la domination des enarques parisiens.Si l’allemagne se rapproche de la russie pour le gaz, ca peut aller dans le sens d’une construction eurasiatique que beaucoup appellent de leurs voeux. Ca explique l’animosite des anglo-saxons.

      Mais la confiance dans bruxelles avec son immeuble de lobbyiste de l’autre cote de la rue n’est plus la…

        +1

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  • Casimir Ioulianov // 23.01.2019 à 18h34

    Quand je vois Macron faire avec ses viles méthodes, j’ai l’impression de revoir Jaruzelsky qui essaye de souder la Pologne à l’URSS. Les deux peuples étaient pas compatibles ; on sait tous comment ça a finit.
    Là c’est pareil , les franciques et les rhénans ne sont pas du même moule : ça va pas le faire. Il faut être un gros crétin acculturé pour y croire plus de 5 minutes.
    Le seul point commun qu’on a avec les gens de l’autre côté de la frontière c’est d’avoir souffert de la guerre entre deux empires depuis que les Romains ont construit le Limes… deux putains de millénaires plus tard et les « élites » ont toujours pas compris.

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    • Glbert Gracile // 28.01.2019 à 19h54

      on fait de plus en plus de comparaison avec l’URSS finissante… ok… il faut donc aussi méditer sur les pays de l’espace post-soviétique, et leur situation après bientôt 30 ans de « liberté »… l’effondrement d’un état et d’un système en garantit en rien le bonheur, la prospérité, la sécurité, la justice, la culture et la liberté… Je suis inquiet d’un certain idéalisme, qui me rappelle l’idéalisme qui prévalait au moment de la chute de l’URSS…

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  • Narm // 23.01.2019 à 23h46

    34′ émancipation vis à vis des US et de l’otan
    https://www.pscp.tv/w/1mnGeOEogqQxX

    et juste après, macron critique ses bus pas écolo

    je remarque aussi que le choix des questionneurs ….

      +1

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  • lupo // 24.01.2019 à 00h23

    Je me demande juste pourquoi une telle soumission … La France n’a rien à gagner à se lier ainsi avec l’Allemagne, quels avantages cachés cachent donc cette perte d’autorité consentie ? Il n’y a aucune illusion à se faire, l’Allemagne ne se laissera intimider en rien par cette pseudo liaison dangereuse …

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  • DUGUESCLIN // 24.01.2019 à 07h01

    Si Macron, dans le cadre d’accord par exemple, fait appel à des forces de maintien de l’ordre allemandes en secours des forces françaises, il peut être assuré de provoquer une guerre. Peut-on imaginer le peuple, accepter des coups de matraque allemands et réciproquement?
    Même si on est d’accord pour faire ami-ami avec les allemands et signer des accords de solidarité, il faut, pour sauvegarder cette amitié, éviter des interventions intempestives qui entrainerait de la haine anti-allemande qui elle-même deviendrait réciproque.
    L’amitié n’est possible que dans le respect de chacun. Celui qui n’est pas maître chez lui n’est pas un ami fiable.
    Les français, maîtres chez eux et les allemands de même est le meilleur garant de l’amitié.
    Pour cela il est urgent, voir indispensable, que les peuples allemands et français reprennent en main, chacun de leur côté, leur destin pour une amitié fiable.

      +4

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  • TC // 24.01.2019 à 08h53

    « Tout ceci illustre la méthode des “petits pas” qui a été utilisée pour transférer progressivement la souveraineté française au niveau européen »

    Méthode des petits pas ou allégorie de la grenouille ébouillantée. On plonge la grenouille dans une casserole d’eau froide, elle ne se plaint pas bien évidemment, puis on fait chauffer la casserole à feu doux, la grenouille ne se plaint toujours pas, au contraire une douce chaleur commence à l’envahir, elle se laisse aller et se détend dans son SPA improvisé, puis on augmente progressivement la puissance de chauffe jusqu’à ce que la grenouille se retrouve ébouillantée mais il est déjà trop tard lorsqu’elle s’en rend compte.

    La « construction européenne », c’est tout à fait ça ! Les Français sont trop occupés à profiter de ce qu’ils pensent être un SPA pour ne pas voir qu’ils vont finir ébouillantés. Et si quelques uns s’en aperçoivent, on leur répond qu’ils sont manipulés par les fausses nouvelles, qu’ils délirent, qu’ils fantasmes, qu’ils sont complotistes, qu’ils sont le mal incarnés… Dommage qu’Orwell ne soit plus de ce monde, il en aurait eu des choses à dire !

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  • step // 25.01.2019 à 09h40

    Ce qui m’interroge quand je vois cette précipitation, c’est de se demander si Macron n’est pas en train de préparer l’éclatement de l’UE en s’arrimant à l’Allemagne. Un modèle économique et social selon ses critères.

      +1

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    • Caliban // 25.01.2019 à 10h47

      Peu probable qu’il parvienne à anticiper quoi que ce soit. La seule boussole / le seul repère temporel des politiciens sont les élections.

      A mon avis, les deux chefs d’Etat sont à court d’inspiration concernant l’UE et profitent du cinquantenaire pour appuyer leur campagne, ce traité doit être en préparation depuis 1 an au moins. Les conséquences au long terme ne doit pas les inquiéter outre mesure, ce qu’ils souhaitent c’est un bon score aux élections.

      Pour Macron, ce traité est probablement avant tout un tract électoral.

        +1

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    • VVR // 25.01.2019 à 11h48

      Il est un peu précipité de parler de précipitation. ça été décidé le 22 janvier 2018 (probablement avant en fait, mais l’acte officiel de démarrage des négociation a été voté ce jour là), et il fallait signer le 22 janvier 2019, parce que le traité précédent avait été signé le 22 janvier 1963. Et comme Il ne fait principalement qu’actualiser le traité de 63 avec ce qui avait été mis en place lors des multiples anniversaires, un an c’est presque trop pour rédiger ce torchon.

        +0

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  • pianoman // 25.01.2019 à 10h41

    Ce serait une erreur de croire que l’on peut relever un pays qui bat de l’aile,( la France) en le mettant dans le giron, à la remorque d’un concurrent qui a « réussi »: Aujourd’hui l’Allemagne de Merkel, hier les USA ( traités CETA, TAFTA…) En général, quand une entreprise ( ou un pays, depuis la mondialisation, c’est la même chose) reprends un concurrent, c’est pour l’exploiter ( s’approprier les brevets et le savoir-faire) ou/ et le détruire…

      +2

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  • Noone // 25.01.2019 à 11h41

    Traité d’Aix-la-Chapelle

    « Une clause de défense mutuelle » en cas d’agression a été adoptée dans le traité franco-allemand. Dans son livre « 1984 », Orwell évoquait déjà une armée d’occupation et de répression dans son Utopia élitiste.

    Défense mutuelle interne ? Késako ? Pour cause de renforcement du populisme et du nationalisme en Europe comme le déclare Merkel lors de la signature du traité ?

    Intéressant. L’armée allemande, la Wehrmacht en casque à pointe, enverra-t-elle ses troupes pour casser du gilet jaune jusque dans nos campagnes, tandis que les Forces françaises à bande molletière s’en iront-elles guerroyer en Teutonie pour shooter au LBD40 sur le parti AfD ?

    La question fondamentale est la suivante : est-ce que la Wehrmacht fera plus de gueules cassées parmi les gilets jaunes que les forces de police françaises ?

    Il y a 25 bases militaires US en Allemagne qui possède déjà ses propres bases militaires. Les forces américaines sont présentes en nombre sur le territoire allemand. La base militaire de Ramstein en est un exemple frappant.

    Si on y ajoute les forces franco-allemandes, il va bientôt y avoir plus de bases militaires en Allemagne que de chich Kebabs.

    De son côté, Matteo Salvini, a prévenu que l’Italie allait organiser un axe polonais-italien pour défier l’axe centralisateur franco-allemand.

    Sortons le paquet de pop-corn.

      +3

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  • BA // 26.01.2019 à 13h47

    L’Allemagne abaisse fortement ses prévisions de croissance pour 2019.

    Le PIB ne progresserait que de 1 % cette année – au lieu de 1,8 % – sur fond d’incertitudes liées au Brexit, aux tensions commerciales et à la Chine.

    Les nuages sombres s’accumulent sur l’économie allemande. Dix jours après la confirmation par Destatis d’un net ralentissement conjoncturel au second semestre 2018, aucune amélioration ne semble en vue en 2019. Selon la presse allemande, le gouvernement devrait abaisser très fortement ses prévisions de croissance pour l’année en cours : il ne table plus que sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1 % en 2019, contre 1,8 % anticipé jusqu’ici dans le rapport d’automne. L’analyse d’hiver sera officiellement présentée le 30 janvier par le ministère de l’économie.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/01/26/l-allemagne-abaisse-fortement-ses-previsions-de-croissance-pour-2019_5414904_3234.html

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    • Cédric // 28.01.2019 à 18h44

      on paiera leurs retraites. vous verrez.

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  • Chantal // 27.01.2019 à 06h53

    N’extradez pas Julian Assange ! DiEM25
    https://internal.diem25.org/fr/petitions/1

    Je vous laisse en lire le texte en intégralité.
    Cordialement.

      +0

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  • Christian Gedeon // 29.01.2019 à 12h33

    Ce qui se passe ne me réjouit pas dans la forme, mais sur le fond je jubile. Littéralement. C’est le constat irréfragable que l’UE ça ne fonctionne pas… et ça c’est profondément réjouissant. Ce simili traite d’Aix La Chapelle ne fonctionnera pas plus d’ailleurs. Mais c’est le début de quelquechose. C’est à dire d’une vraie Europe des nations à la De Gaulle. La seule viable. Soyez optimistes que diable.

      +0

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  • moshedayan // 29.01.2019 à 13h09

    @Gibert Gracile,
    tout le monde a la possibilité de penser ce qu’il souhaite…
    Moi personnellement, j’aime la sobriété des voitures allemandes moyenne gamme, leurs design, mais sorti de ça, voilà ce qui me paraît visible.
    La Russie se reprend bien, lentement mais sûrement pour l’instant. L’Ukraine a mis un coup d’arrêt à la germanophilie chez les Russes. Dans cette histoire, à l’Ouest vous pensez que seuls les Américains ont été à la manoeuvre. C’est faux. Les Allemands ont été aussi derrière Maïdan. Si les Allemands coopèrent encore avec les Russes, c’est parce qu’ils ont eu un « échec provisoire dans leurs têtes » et une « urgence énergétique ». Les Russes l’ont fort bien compris.
    Les Russes n’accordent aucune confiance aux Allemands. Ils s’efforcent de les contenir dans les Balkans, après avoir tout perdu au Nord sur la Baltique. Technologiquement, la Russie a un intérêt à des coopérations multilatérales : Japon, Corée du Sud, Inde, Chine apporte autant de perspectives, voire mieux parfois que l’Allemagne… et d’autres pays… Les Russes n’ont aucun intérêt à entrer dans des alliances continentales avec un quelconque Etat potentiellement agressif : Allemagne ou Chine. Si l’Allemagne s’effondre économiquement, vu sa tentation d’un réarmement avec l’aide de la France, Moscou ne pleurera pas. Que les Allemands se retirent d’Europe de l’Est, après on verra. Tous les Russes pensent aujourd’hui que la pire erreur de Gorbatchev fut de retirer les bases soviétiques de RDA (cette idée est même partagée par les jeunes adultes russes).

      +0

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  • fleurda // 29.01.2019 à 17h15

    on peut critiquer le fait que le parlement européen ait trop de pouvoir, mais aujourd’hui beaucoup de critiques disent l’inverse: qu’il n’en a pas assez pour contrer les projets de la commission…

      +0

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  • Florian // 29.01.2019 à 18h15

    D’après le compte twitter de la mission française à l’ONU, il est bien question d’une prochaine présidence conjointe du Conseil de sécurité avec l’Allemagne;
    https://twitter.com/franceonu
    [modération https://twitter.com/franceonu/status/1090276313968054273 ]

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  • rolland // 29.01.2019 à 19h00

    Une question me taraude et me fait penser à la dissonance cognitive :

    Je me sens plus que jamais français et « en même temps » j’ai le sentiment de vivre mes dernières heures, semaines, années en tant que tel !

    Y a-t-il donc de ma part une bonne compréhension de tout ce que cela annonce qui se traduit avec une dissonance cognitive forte, ou bien ai-je une interprétation biaisée du fait que nos maitres travaillent continuellement et avec acharnement dans notre meilleur intérêt et ce malgré nos capacités de compréhension limitées ?

    J’avoue, j’ai qd même ma petite idée !

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  • simple citoyen // 29.01.2019 à 21h13

    Coincidence?
    Jean-Pierre Raffarin a proposé le 20 janvier de réduire la durée du mandat des députés de 5 à 4 ans afin de « déconnecter le mandat présidentiel du mandat législatif. »
    On ne peut que s’interroger sur les motifs réels de cette idée dans le contexte du traité, sachant que le mandat des députés du Bundestag sont, vous l’aurez deviné… de 4 ans.
    Vous avez dit « petits pas »?

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    • Narm // 29.01.2019 à 21h53

      depuis que l’ump est devenue Les républicains, c’est en marche
      bientôt les démocrates mais comme LesRepuEmmanuelMacron sont un peu imbus, faut attendre
      et une mafia toutes les 4 ans pour être en perpétuelle élection
      plus le temps d’appliquer un mandat 😉

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  • BA // 30.01.2019 à 07h31

    Européennes : Volkswagen appelle à voter contre les eurosceptiques.

    Boycott total de Volkswagen.

    Tous les patriotes devraient boycotter Volkswagen.

    https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0600600478036-europeennes-volkswagen-appelle-a-voter-contre-les-eurosceptiques-2240374.php

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  • AJM92 // 30.01.2019 à 08h00

    Je vais me faire plein d’amis ici, mais bon si uniquement les personnes de même avis échangent, ce n’est plus du débat démocratique mais de l’auto remontage de bourichon 😉
    Bref cet accord est sans aucun doute un premier pas vers un rapprochement majeur entre la France et l’Allemagne, sous une forme à terme qui sera très probablement une fédération de type USA, et cela peut effectivement effrayer quelques uns, mais soyons clairs, c’est le sens de l’histoire si l’on veut de nouveau compter dans le monde coincé que nous sommes entre Chine et USA. Cette “fusion” aura-t-elle lieu ? À quelle échéance et dans quelles conditions ? Difficile à dire à ce stade, mais il me semble peu probable que les peuples l’acceptent.
    Bonne journée à tous.

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    • moshedayan // 30.01.2019 à 17h06

      Bonjour AJM92, vous avez raison d’être convaincu et votre analyse du fond du projet est juste -oui ce sera bien des Etats-Unis d’E, même les trotskystes sont pour !!!. Mais c’est une autre affaire, pour le sens de l’Histoire.
      En Europe de l’Est, on a connu le « sens de l’Histoire » avec de nombreux virages !!!! Plus simplement, on a rien à faire de l’immigration et des aventures post-coloniales de la France. Bref…cela explique le « soi-disant » populisme dont vous nous rabachez les oreilles… Enfin, QUID ? de ce projet Européen qui s’appuie sur le libéralo-occidentalisme et la construction systématique d’un Ennemi futur (ou potentiel pour les « modérés ») la Russie.
      Que l’UE aille d’abord se faire soigner sur sa russophobie et sa slavophobie même de plus en plus.

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      • AJM92 // 31.01.2019 à 18h58

        Bonsoir moshedayan, franchement je ne sais pas dire si cet ambrion d’Europe v2 sera une bonne ou mauvaise chose pour ses habitants, si elle s’étendra à d’autres pays de l’UE, si le modèle allemand prédominera ou non, mais tout comme nos régions l’ont démontrées au cours de notre tumultueuse histoire, la convergence demeure possible (je ne dis pas souhaitable, je n’ai pas la prétention de lire dans les astres). Concernant la Russie je pense que ce que les US et ses principaux vassaux (France UK Allemagne, la fameuse “communauté internationale” qui oublie le reste du monde) lui reproche au fond, c’est surtout qu’elle défend ses intérêts plutôt que de servir les nôtres. Si demain nos entreprises pouvaient accéder à leur profit à toutes les ressources de la Russie, leurs dirigeants deviendraient soudainement formidables et seraient loués. Personnellement j’aimerais que l’intérêt global gouverne les relations internationales, mais je ne pense pas le voir de mon vivant.

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  • Christian Gedeon // 30.01.2019 à 19h17

    Étonnant aveuglement. Pardonnez moi cher Olivier….mais c’est le début de la fin de l’ue…on a fini par se rendre compte que l’unanimite a 28 était une connerie pour ne pas dire plus. Je rappelle aussi que la seule armée digne de ce nom’est La française en Europe…sait and se,maintenant…le brèche est ouverte dans l’ue…aux gens de bien voter pour l’agrandir,y compris ceux dont l’ego est tellement surdimensionne qu’ils trouvent que c’est branché de s’abstenir ou de voter nul ou blanc.

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