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5.mars.20205.3.2020
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Merveilles du libre-échange : une usine française victime de l’arsenic chinois – Par Éric Juillot

Source : Les Crises, Éric Juillot, 03-03-2019 Le 8 janvier dernier, le journal local L’Éclaireur du Gâtinais a choisi pour sa « une » un titre-choc : « L’arsenic chinois menace des postes chez Keraglass ». Un article en page 5 évoquait la suppression possible de 50 à 60 emplois sur les 300 que compte l’usine Keraglass de Bagneaux-sur-Loing, […]
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Source : Les Crises, Éric Juillot, 03-03-2019

Le 8 janvier dernier, le journal local L’Éclaireur du Gâtinais a choisi pour sa « une » un titre-choc : « L’arsenic chinois menace des postes chez Keraglass ». Un article en page 5 évoquait la suppression possible de 50 à 60 emplois sur les 300 que compte l’usine Keraglass de Bagneaux-sur-Loing, au sud de Nemours. Dans cette usine, spécialisée dans la fabrication de plaques vitrocéramiques, la direction est contrainte de fermer l’un des trois fours. En cause : la concurrence agressive des fabricants chinois. Selon les propres mots du directeur : « En Europe, nous sommes soumis à des contraintes justifiées en matière de qualité de l’air et nous utilisons un procédé de fabrication sans arsenic. Ce qui est pratiqué en Chine fait baisser les coûts et rend leurs produits plus compétitifs ».

Banalité et ampleur de la désindustrialisation

Personne, à l’échelle nationale, n’entendra parler de la disparition des emplois chez Keraglass-Bagneaux. Mais tous les Français, depuis plusieurs décennies, ont eu à connaître des exemples comparables dans leur ville ou dans leur région. Les sites industriels condamnés au déclin ou à la fermeture sur notre sol depuis le début des années 1980 se comptent par milliers, et l’annonce de leur disparition a fini par composer une triste litanie, entonnée sans fin par les médias locaux.

Lorsqu’elle est relayée à l’échelle nationale — dans le contexte, le plus souvent, d’une campagne électorale —, une énième fermeture peut cependant devenir un événement politique, dont la séquence médiatique, partout et toujours la même, débouche systématiquement sur le constat de l’impuissance du politique face aux forces du marché. L’écho national donne à la fermeture du site un retentissement qui oblige des responsables politiques attentifs aux émotions populaires à s’engager solennellement — souvent à l’occasion d’un déplacement sur le site concerné — à tout faire pour empêcher la fermeture du site ou, à tout le moins, pour amortir le choc de ses conséquences sociales. Puis, quelques mois plus tard, une fois l’affaire médiatiquement refroidie, se produit l’abandon et le renoncement, dissimulés sous des «mesures d’accompagnement» destinées à acheter le silence des ex-salariés.

Toujours la même séquence donc, et toujours la même impuissance, par-delà les rodomontades et la sincérité plus ou moins feinte des acteurs politiques. Seul l’aplomb dogmatique de l’actuel président a quelque peu renouvelé le scénario. « Je ne suis pas venu vous faire de promesses » [1], a-t-il ainsi affirmé en avril 2017 aux salariés de l’usine Whirlpool promise à une délocalisation en Pologne, lors d’une visite imposée par la course à la présidence de la République. Dans les médias dominants, le bon ton consista alors à admirer le candidat à l’Élysée pour la fermeté de ses principes et le courage salutaire de sa prise de position. Ceux qui, au sein de leur lectorat, éprouvaient cependant un malaise persistant à la lecture de ces foutaises pouvaient trouver du réconfort dans l’évocation rituelle de la « destruction créatrice » chère à Schumpeter, formule usée jusqu’à la trame, mais systématiquement brandie depuis quarante ans lorsqu’il faut vaincre les ultimes réserves du centre gauche face à la mondialisation. Cette formule n’est qu’un autre nom pour la fatalité, mais elle se pare d’une scientificité de façade devant laquelle sont obligés de s’incliner ceux qui ne demandent que cela.

Lu [2], Gandrange, Florange [3], Alstom [4], Good-Year [5], Whirlpool… Autant de jalons médiatiques qui scandent année après année, élection après élection le déclin de l’industrie française. Pour chacun de ces cas emblématiques, combien d’autres, cependant, moins médiatisés ? Une recherche rapide sur internet suffit à en faire émerger quelques-uns, à titre purement illustratif :

– Fermeture de la papeterie de Docelles dans les Vosges (167 emplois) en 2014 [6] ;

– Fermeture de l’usine Faurecia à Nompatelize, dans les Vosges (204 emplois) en 2014-2015 [7] ;

– Fermeture de la papeterie Arjowiggins de Bessé-sur-Bray dans la Sarthe (580 emplois) en 2019 [8] ;

– Fermeture de l’usine Arjowiggins de Jouy-en-Morin en Seine-et-Marne (240 emplois) en 2019 [9] ;

– Fermeture de l’usine Michelin de La Roche-sur-Yon en Vendée (619 emplois) d’ici fin 2020 [10].

Etc.

Et donc, perte de 50 emplois chez Kéraglass à Bagneaux. Ce énième exemple est intéressant dans la mesure où il illustre jusqu’à la caricature les méfaits du système macro-économique dans lequel l’industrie française est condamnée à évoluer depuis plusieurs décennies, en raison des choix politiques maintes fois réaffirmés des dirigeants nationaux. Ce système repose sur trois piliers, rappelés ici sommairement, mais décrits par une abondante littérature [11] :

– Un pilier commercial, avec le libre échange pour horizon unique, aussi bien à l’échelle européenne (Acte unique de 1986, Marché unique en 1993) qu’à l’échelle mondiale (où l’on substitue, à la mécanique enrayée de l’OMC, des accords régionaux tels que le CETA, etc.) ;

Un pilier financier, avec la libre des circulations des capitaux à travers l’UE depuis 1993, et l’hypertrophie monstrueuse des activités financières depuis les années 1980 ; le tout soumettant les entreprises industrielles à la loi du rendement maximum à court terme, quand ce n’est pas à la spéculation pure et simple ;

– Un pilier monétaire, avec la création de l’euro en 1999-2002, qui a supprimé le coût des risques et transactions de change intrazone et a donné à l’Allemagne un avantage compétitif, qu’elle s’est empressée de conforter par une politique antisociale de compression salariale au cours des années 2000.

Comment s’étonner, dans ces conditions, de l’inexorable érosion de la base industrielle de la France ? Tous les piliers de ce système concourent à son affaiblissement : schématiquement, le libre-échange contribue à rentabiliser les délocalisations ; la libre circulation des capitaux rend les investissements directs à l’étranger aussi aisés que les investissements dans le pays d’origine ; la surévaluation de l’euro pour la France — et sa sous-évaluation pour l’Allemagne — limite nos exportations et facilite celles de l’Allemagne en France.

Que peuvent concrètement les ouvriers de Keraglass à Bagneaux, en dépit de leur productivité et de la modernité de leurs équipements, face à leurs homologues chinois aux salaires 6 ou 7 fois inférieurs ? Rien.

Que peut leur employeur ? Rien, dès lors que l’intérêt immédiat de l’entreprise suppose de réduire l’emploi sur place.

Que peuvent les responsables politiques face à cette situation inique ? Rien, puisqu’ils sont persuadés d’évoluer dans le meilleur des mondes possibles.

Déclin économique, crise sociale, drame humain : tout cela est donc inévitable dans le système actuel, à la modeste échelle de Bagneaux-sur-Loing comme à celle du pays tout entier. Il faut en outre y ajouter le scandale écologique. La baisse de la production à Bagneaux s’accompagne d’une augmentation de la production chinoise de plaques vitrocéramiques, dans des conditions peu respectueuses de l’environnement, avant que ces plaques ne parcourent 10 ou 12 000 km par voie maritime pour être vendues dans notre pays ou ailleurs en Europe. Comment peut-on décemment soutenir qu’il n’y a pas là un problème ?

Quelques chiffres

De 4,3 millions d’emplois (en équivalent temps plein) en 1999, l’industrie en France [12] est tombée à 3,8 millions d’emplois en 2008 et à 2,9 millions en 2016 : il s’agit donc d’un véritable effondrement, amplifiant un mouvement engagé dès le début des années 1980 [13]. Si l’emploi industriel a connu un léger rebond en 2018 et 2019, il n’a malheureusement rien de significatif, même s’il a permis au porte-parole du gouvernement de parader [14] : + 5200 sur un an au 3e trimestre 2018, + 7900 sur un an au 4e trimestre 2019 [15].

Le déclin de l’emploi industriel obéit cependant à des causes diverses ; il ne saurait être réduit aux seuls méfaits de la mondialisation et du néolibéralisme bruxellois : externalisation de tâches tertiaires (gardiennage, comptabilité…) par des entreprises industrielles, recours accru aux robots (beaucoup moins net cependant en France que dans beaucoup d’autres pays industrialisés [16]), taux d’équipement des ménages très élevés. La part des délocalisations, faillites et investissements directs à l’étranger est difficile à déterminer avec précision, mais rien ne laisse penser qu’elle soit négligeable [17].

De ce fait, le poids de l’industrie dans l’économie française diminue : l’industrie manufacturière ne représente plus que 10 % du PIB national en 2016 (8,7 % au Royaume-Uni, 20,3 en Allemagne) contre 15,7 % en 2000 [18].

Surtout, le déclin industriel est une des principales causes du déficit commercial structurel de la France depuis le début des années 2000. Un déficit aux proportions tellement énormes depuis 10 ans que les responsables politiques préfèrent en général ne pas en parler. S’il s’établissait en moyenne à 22,4 milliards d’euros sur la période 2000-2008, il a littéralement explosé depuis pour atteindre une moyenne annuelle de 58,4 milliards d’euros entre 2009 et 2017 [19]. L’industrie explique à elle seule une large part de notre déficit commercial : 29,6 milliards en 2017 par exemple pour un déficit total de 57,9 milliards. Or l’industrie est un secteur stratégique indispensable à un pays développé. Dans le cas de la France, il représente 80 % de l’investissement en recherche-développement, 75 % des exportations et la moitié des gains de productivité. À cela s’ajoute son importance dans les domaines sensibles de l’indépendance nationale [20] ou de la sécurité sanitaire [21].

Comment peut-on être libre-échangiste?

Au total, le bilan du libre-échange mondialisé pour l’industrie française est si négatif que sa domination idéologique en France relève a priori d’une énigme. La certitude que le libre-échange constitue, en tout temps et en tout lieu, une (non) politique commerciale bien supérieure au protectionnisme est universellement répandue. Cela est d’autant plus troublant que, à l’observation empirique de ses méfaits, il convient d’ajouter les acquis de la recherche récente qui balayent les derniers avatars de la fable ricardienne [22]. Lorsque des historiens tenteront d’éclaircir ce mystère dans quelques décennies, ils peineront sans doute à trouver des éléments d’explication à la hauteur de cet aveuglement plus ou moins volontaire. Plusieurs facteurs convergent toutefois, au sein de l’établissement politico-médiatique, pour aboutir à cet état de fait ; citons-les pêle-mêle :

– Le conservatisme social de beaucoup de ses membres, peu sensibles de ce fait aux inégalités et à la détresse des vaincus de la mondialisation ;

– Le conformisme intellectuel en vertu duquel il vaut mieux, pour faire carrière, avoir tort avec tout le monde que raison dans son coin, les brebis galeuses étant vouées à l’exclusion du champ médiatique ; les plus audacieux, ces vingt dernières années, se sont risqués à évoquer l’idée d’un protectionnisme « intelligent », d’un « juste échange » ou, plus récemment, d’un protectionnisme « vert » ou solidaire » [23] : autant d’idées sympathiques a priori, mais à l’efficacité douteuse, dans la mesure où c’est toujours d’un protectionnisme aux frontières de l’UE qu’il s’agit, proposition irréaliste (dans une UE à 27) et insuffisamment protectrice — le déficit commercial de la France étant principalement intrazone [24]. Personne au sein de l’établissement politico-médiatique n’a, de toute façon, considéré sérieusement ces idées, simplement destinées à donner à certaines campagnes électorales un semblant d’épaisseur idéologique ;

– l’européisme comme impératif catégorique : une réelle remise en cause du libre-échange suppose une remise en cause de l’UE qui reste absolument inenvisageable ;

– l’appartenance de classe : l’oligarchie qui contrôle les médias dominants et l’appareil des principaux partis est issue tout entière d’une bourgeoisie aujourd’hui retranchée au cœur des grandes villes, peu sensible aux effets délétères de la mondialisation économique, car elle n’en est pas victime et, car elle ne peut en constater les effets sur son cadre de vie.

– un dogmatisme de bon aloi, très répandu et qui insensibilise au réel ; Keynes en constatait déjà l’existence en 1931, au début de son célèbre article consacré à « l’autosuffisance nationale » : « J’ai été élevé dans le respect du libre-échange, considéré non seulement comme une doctrine économique qu’aucune personne rationnelle et instruite ne saurait mettre en doute, mais presque comme une composante de la morale » [25]. 90 ans plus tard, nous en sommes toujours là…

Tous ces éléments débouchent donc sur une vision tronquée de la réalité, présente et passée : le protectionnisme, en dépit de sa signification étymologique, est paré de toutes les tares régressives, quand le libre-échange est inébranlablement considéré comme un vecteur de progrès systématique et universel.

On aurait tort, cependant, d’opposer schématiquement des élites bornées et insensibles à un peuple unanimement dressé contre le libre-échange et ses effets toujours négatifs, car la ligne de partage entre les perceptions positives et négatives de cette politique commerciale passe, en fait, au milieu des individus. Même les travailleurs mis au chômage par la concurrence étrangère sont satisfaits de pouvoir acquérir à bas prix toutes sortes de biens fabriqués dans des pays à faibles coûts de main-d’œuvre. Pour s’en convaincre, il suffit par exemple de se promener, n’importe où en France, dans un lotissement où résident des ménages de condition modeste : la plupart des jardins y sont envahis de trampolines, piscines gonflables, balançoires, toboggans, cabanes en plastique et autres tracteurs à pédales, comme si chaque famille devait disposer d’un square entier à domicile, indépendamment du gaspillage de matière et d’énergie que cela occasionne.

S’il est un cauchemar pour le travailleur dont l’emploi est délocalisable, le libre-échange a, en revanche, un intérêt évident pour tous les consommateurs puisqu’il permet, même aux foyers modestes, d’atteindre un hyperconsumérisme sans précédent historique. S’il faut se réjouir, au nom de l’égalité, de l’extension de l’opulence matérielle à toutes les couches de la société, il faut déplorer, encore une fois, les conséquences désastreuses de cette consommation de masse sur le plan environnemental, la désindustrialisation qu’elle sous-tend et le piège que constitue à terme le « low-cost » généralisé [26].

Les consommateurs sont prêts, paraît-il [27], à accepter de payer un bien plus cher s’il est produit en France, par patriotisme économique et au nom de l’impératif écologique. Aucun basculement d’ampleur ne se produira toutefois sans une modification du cadre macro-économique décrit plus haut.

Or, force est de constater que rien, dans le programme des principaux partis politiques, ne permet d’espérer ce basculement à moyen terme. Autant dire que, en l’absence de choc externe (monétaire, financier ou… sanitaire ?) la tendance au déclin consenti de notre base industrielle à toute chance de se poursuivre.

Sources :

[1] http://www.slate.fr/story/144616/whirlpool-macron-mondialisation-ouvriers

[2] https://www.liberation.fr/france/2002/03/14/echange-sec-entre-jospin-et-les-lu_396866

[3] https://www.lexpress.fr/actualite/politique/que-valent-les-annonces-de-sarkozy-sur-florange_1381384.html

[4] https://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/09/10/fermeture-du-site-alstom-de-belfort-macron-denonce-une-decision-condamnable_4995548_1656968.html

[5] https://www.humanite.fr/goodyear-le-vrai-bilan-dune-fermeture-1-143-licencies-12-deces-dont-3-suicides-596638

[6] https://info.arte.tv/fr/papeteries-de-docelles-la-fin

[7] https://www.vosgesmatin.fr/edition-de-saint-die/2015/12/22/vosges-les-dernieres-heures-de-faurecia-a-nompatelize

[8] https://www.franceinter.fr/societe/l-usine-arjowiggins-menacee-de-fermeture-la-fin-d-une-histoire-familiale-pour-certains-salaries

[9] https://www.liberation.fr/france/2019/02/27/il-faut-que-le-gouvernement-nationalise-arjowiggins_1711938

[10] https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/michelin/michelin-veut-fermer-son-usine-de-la-roche-sur-yon-d-ici-fin-2020-plus-de-600-salaries-concernes-6557713

[11] Voir notamment les nombreux articles de J. Sapir, de F. Lordon ou de JC Werrebrouck sur leurs sites respectifs, mais aussi, par exemple : Jean-Luc GREAU, L’avenir du capitalisme, Gallimard, collection Le débat, 2005 ; F. LORDON, La malfaçon, Les liens qui libèrent, 2014 ; du même auteur : Jusqu’à quand? Pour en finir avec les crises financières, Raisons d’agir, 2008 ; J. SAPIR, Faut-il sortir de l’euro?, Seuil, 2012.

[12] Entendue ici au sens large, comprenant l’industrie manufacturière (2,55 millions d’emplois en 2016) et les « industries extractives, énergies, eau, gestion des déchets et dépollution » (terminologie de l’INSEE) avec 333 000 emplois en 2016.

[13] https://www.economie.gouv.fr/entreprises/chiffres-cles-industrie#

[14] https://www.franceinter.fr/economie/oui-la-france-a-bien-cree-des-emplois-industriels-pour-la- premiere-fois-depuis-15-ans

[15] https://www.insee.fr/fr/statistiques/4306009 et https://www.insee.fr/fr/statistiques/3645479

[16] https://www.silicon.fr/robotique-industrielle-france-enjeux-199271.html

[17] https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/02/20/04016-20100220ARTFIG00193-l-industrie-francaise-a-perdu-36-de-ses-effectifs-en-30-ans-.php

[18] https://www.economie.gouv.fr/entreprises/chiffres-cles-industrie#

[19] https://www.insee.fr/fr/statistiques/3303548?sommaire=3353488

[20] http://www.opex360.com/2019/03/26/vente-darmes-les-decisions-de-berlin-mettent-en-peril-les-projets-franco-allemands-previent-la-diplomatie-francaise/ et https://www.atlantico.fr/decryptage/1067469/pourquoi-la-vente-de-la-filiere-energie-d-alstom-met-en-peril-la-securite-nationale-eric-denece

[21] https://www.alternatives-economiques.fr/penurie-de-medicaments-faute-a-mondialisation/00090322 et https://www.celtipharm.com/Pages/Actualites/2020/02/CORONAVIRUS-relocaliser-la-production-en-Europe-devient-urgent.aspx

[22] Pour une réfutation concrète de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, voir : GREAU Jean-Luc, La trahison des économistes, Gallimard, collection Le débat, 2008. Pour une mise au point sur les débats scientifiques à propos du libre-échange et du protectionnisme : http://www.entelekheia.fr/2018/10/17/keynes-et-le-protectionnisme-retour-sur-une-conversion-significative/

[23] https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/05/10/europeennes-chacun-cherche-son-protectionnisme_5460415_823448.html

[24] En 2016, sur les 10 premiers partenaires commerciaux de la France, 8 sont européens (les deux autres étant les États-Unis et la Chine) ; la France connaît un déficit avec tous ces pays, à l’exception de la Suisse et de la Grande-Bretagne. En 2017, le déficit de nos échanges avec l’Allemagne a atteint 17 milliards d’euros. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2018/04/17/les-echanges-commerciaux-entre-la-france-et-l-allemagne-en-2017 et https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/la-france-et-ses-partenaires-economiques-pays-par-pays/

[25] https://www.les-crises.fr/de-l-autosuffisance-nationale/

[26] https://www.lefigaro.fr/vox/economie/jean-pierre-robin-l-economie-et-la-societe-francaises-prises-dans-le-piege-du-low-cost-20200224

[27] https://www.ifop.com/publication/les-europeens-et-le-patriotisme-economique/

Source : Les Crises, Éric Juillot, 03-03-2019

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Commentaire recommandé

Fritz // 05.03.2020 à 07h08

Bon article sur le libre-échange, que je définirais ainsi : la mise en concurrence des travailleurs du monde entier, la destruction de l’industrie nationale au moyen des délocalisations.

Quand l’auteur écrit « l’impuissance du politique face aux forces du marché », je dirais plutôt « la capitulation des politiciens face au capitalisme ». En 1993, Philippe Séguin parlait de « Munich social ».

Quant au « PIB national », c’est tout simplement le PNB, Produit National Brut. Je trouve énervante cette manie de remplacer à tout bout de champ PNB par PIB (Produit Intérieur Brut), jusqu’à disserter sur le « PIB mondial ». Ah bon ? Car il y a un PEB, un Produit Extra-terrestre Brut ?

64 réactions et commentaires

  • Fritz // 05.03.2020 à 07h08

    Bon article sur le libre-échange, que je définirais ainsi : la mise en concurrence des travailleurs du monde entier, la destruction de l’industrie nationale au moyen des délocalisations.

    Quand l’auteur écrit « l’impuissance du politique face aux forces du marché », je dirais plutôt « la capitulation des politiciens face au capitalisme ». En 1993, Philippe Séguin parlait de « Munich social ».

    Quant au « PIB national », c’est tout simplement le PNB, Produit National Brut. Je trouve énervante cette manie de remplacer à tout bout de champ PNB par PIB (Produit Intérieur Brut), jusqu’à disserter sur le « PIB mondial ». Ah bon ? Car il y a un PEB, un Produit Extra-terrestre Brut ?

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    • LibEgaFra // 05.03.2020 à 07h51

      PIB national ne veut rien dire:

      https://duckduckgo.com/?t=ffsb&q=diff%C3%A9rence+pib+pnb&ia=web

      Le PIB mondial est tout simplement la somme des tous les PIB. Et cela a un sens – pour les productivistes, puisque cela mesure la production mondiale d’une année sur l’autre.

      Plus intéressant, car cela implique une tout autre vision du monde, le BNB du Bhoutan:

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonheur_national_brut

      Au moins eux, ils ont mis le multiculturalisme à la poubelle.

        +5

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      • Patrick // 05.03.2020 à 14h32

        le BNB du Bhoutan est une vaste fable lancée par le roi il y a quelques années, ça fait plaisir à tout le monde mais quand ils ont entre-ouvert le pays les jeunes se sont rués sur internet et les Iphones 🙂

        Le PIB est un très mauvais indicateur qui mélange les ressources ( la production marchande ) et les dépenses des états. Pas grand chose à tirer de cet indicateur. Si vous vouez augmenter votre PIB c’est simple , vous embauchez des milliers de fonctionnaires , vous les payez confortablement et vous leur faites creuser et reboucher des trous , vous obtenez une croissance incroyable … et des dettes conséquentes ( vieille recette française , éprouvée depuis 45 ans )

          +5

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        • Anfer // 06.03.2020 à 10h44

          Non, vu que les fonctionnaires sont considérés comme des dépenses.

          En réalité ce qui est fait est l’exact inverse, tout passer dans le privé.
          Quand c’est privé, il y a un échange marchand, donc = PIB, même si un fonctionnaire fait le même boulot pour 2x moins cher, c’est pas bien parsque c’est considéré comme une dépense.

          Au contraire, payer des fonctionnaires même en leur faisant faire des trucs inutiles va augmenter la demande, donc plus de consommation, de taxes, etc…
          Et l’économie va mieux.

          Les libéraux n’ont jamais rien compris à l’économie, ils partent des conclusions, c’est à dire « le marché c’est toujours mieux » et de la Ils inventent des justifications.

          Le moteur de toute économie moderne, c’est l’état, sans état fort et capable de garantir la sécurité des biens et des personnes, pas de libéralisme. Sinon c’est l’Afghanistan ou la Somalie, c’est à dire le féodalisme, ou celui qui a le plus gros flingue qui fait la loi.

            +4

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          • Patrick // 06.03.2020 à 13h15

            Libéralisme : état fort sur les missions régaliennes, et qui fout la paix aux citoyens pour le reste. La moitié des ministères actuels ( et des fonctionnaires ) ne serbi à rien. Le pognon qu’ils dépensent est pris aux citoyens qui ne peuvent pas l’utiliser pour eux-mêmes, donc appauvrissement de la population et baisse de la demande.

              +0

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            • herve_02 // 07.03.2020 à 14h16

              Cette vision du libéralisme est celle qui existe dans les dessins animés disney avec des chansons.

              Dans la vraie vie, les état ‘libéraux’ n’ont aucun moyen car pas d’impôts pour les riches et les pauvres n’ont pas d’argent. Donc dans la vraie vie, les états bénéficient gratuitement du travail des grosses entreprises qui façonnent les lois pour elles. Ils embauchent la famille des politiques et ceux ci lorsqu’ils sont rincés.
              Le pays s’enfonce dans le marasme, mais comme les résultats des entreprises sont le fruit de l’argent public. Tant que l’oligarchie arrive à s’enrichir tout va bien, même si les pauvres crèvent… Ensuite lorsqu’il faut prendre encore plus à ceux qui ont encore moins, les libéraux vous parlent des missions régaliennes blablabla police-justice, et on a comme maintenant de la flicaille qui mutile le quidam qui marche et laisse tranquille les politiciens véreux, les carlos goshn, les polansky.

              C’est cela le libéralisme : le loup libre dans la bergerie libre. Avec à chaque fois, c’est consubstantiel à ce type de régime (sinon il ne tiendrait pas) une justice à 2 vitesse : faible avec les forts et forte avec les faibles. En fait le libéralisme est une autre forme de fascisme.

                +7

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    • gracques // 05.03.2020 à 08h06

      Pib et pnb ne sont pas identiques , le Pib étant la somme des producitons des opérateurs d’un pays quelque soit la nationalité alors que le pnb y ajoute la production des opérateurs du pays faite à l’étranger moins la production des étrangers faite dans le pays.
      Ainsi c’est de parler de BNP mondial qui n’à aucun sens …. tant qu’il n’y aura pas de production dans l’espace.
      Nb le pnb est une notion guere plus utilisée…..

        +7

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      • Fritz // 05.03.2020 à 08h08

        Merci pour votre explication.
        Et puis, dans PNB, il y a un gros mot : « national ». Vive la mondialisation et l’UE !

          +13

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      • Gilles // 05.03.2020 à 10h21

        Ni le PIB, ni le PNB n’ont de sens. Faites creuser des trous à la moitié de la population en état de travailler et faites reboucher ces mêmes trous à l’autre moitié: Vous ferez du « PIB » ou du « PNB », mais vous ne créerez aucune richesses. Ce qui compte, ce sont les « résultats nets » et surtout l’usage qu’on en fait (Travail Vs Capital ou Bien-être général Vs Captation par une minorité, etc etc ….)

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    • vert-de-taire // 05.03.2020 à 08h47

      OUI bien-sûr mais il faut préciser un peu les effets politiques.

      La mise en concurrence des travailleurs du monde entier
      implique la mise en concurrence des Etats.
      Car les Etats de l’UE n’ont pas le droit de s’entendre sur RIEN.
      ni taxes-impots ni subventions ni rien
      La politique est soumise à la rente.
      (l’accord ne se fait que sur les conditions de cette dictature donc essentiellement comment la renforcer !)

      On appelle cela la dictature des propriétaires des moyens de production.
      une forme de ploutocratie.

        +12

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      • vert-de-taire // 05.03.2020 à 08h52

        J’en profite pour ajouter (une fois de plus)
        que le programme de verdisation de l’UE en cours de mise en place
        (j’allais écrire en cours de discussion – ah les réflexes idiots)
        donc sur imposer-fixer un prix : les GES énergie
        est une brutale violation de ce Traité de libre-échange …

        Donc
        UNE REMISE EN QUESTION DU DOGME.

        Une occasion formidable pour en proposer d’autres !!!
        et espérer casser – par sa logique propre – cette saloperie de dictature.

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    • K // 05.03.2020 à 17h12

      Le libre échange a des aventages et des inconvénients.

      Lorsqu’un pays dispose de sa souveraineté monétaire, il n’est pas idiot de s’inscrire dans un régime de libre échange. Car dans ce cas, le pays est capable de répondre au dumping venu de l’étranger en dépréciant sa monnaie.

      Alors qu’un pays qui n’a pas la main ni sur sa monnaie ni sur sa politique commerciale ne peut répondre au dumping autrement que par une politique de déflation salariale.

      Mais le protectionnisme a un gros inconvénient : il encourage les rentes, les monopoles et les opigopoles nationaux au détriments des consommateurs et au profits des propriétaires d’entreprises uniquement.
      Donc le redressement de la France passera moins par le protectionnisme que par la sortie de l’euro.

        +4

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      • herve_02 // 07.03.2020 à 14h21

        Une petite démonstration sur « le protectionnisme a un gros inconvénient : il encourage les rentes, les monopoles et les opigopoles nationaux au détriments des consommateurs » ???

        cela ressemble à de la propagande, la version mathématique des miradors.

        Je ne vois pas en quoi le protectionnisme encourage plus la rente ou monopoles et oligopoles que le libre échange et la circulation des kapitaux.

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  • Linder // 05.03.2020 à 07h16

    L’un des principes de bases de l’Union Européenne est « concurrence libre et non faussée ». C’est du niveau de ce que dénonce Georges Orwell dans 1984 avec « la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance, c’est la force »…

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    • Patrick // 05.03.2020 à 14h39

      « concurrence libre et non faussée ».
      en subventionnant les entreprises des nouveaux entrants avec nos impôts pour qu’elles puissent no.us concurrencer grâce à leurs salaires bas et leur réglementation différentes !!!
      Concurrence libre et non faussée !! oui mais il faut que ce soit vrai , et ça ne fonctionne qu’entre pays comparables.

        +8

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  • Vercoquin // 05.03.2020 à 07h29

    Dans les différents traités de l’UE ou de la zone Euro, qu’est-il prévu comme système de compensation et de rattrapage en cas de déficits commerciaux entre leurs membres ?
    Rien ?
    Ah ?

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    • LibEgaFra // 05.03.2020 à 07h54

      Pourquoi voulez-vous compenser quoi que ce soit? C’est malheur au vaincu, non? Tuer pour ne pas être tué?!

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    • Patrick // 05.03.2020 à 14h08

      il y a un système amusant appelé Target 2.
      Les paiements entre états passe par une espèce de chambre de compensation géré par la BCE.
      Pour l’instant , l' »Allemagne est créditrice de presque 1000 milliards d’Euro , la France , l’Italie et autres sont débitrices de l’équivalent.
      Donc tout le système doit 1000 milliards à l’Allemagne , ce qui correspond au cumul de ses excédents commerciaux. Détail amusant mais qui ne fait pas rire les Allemands : il est hautement probable que ces 1000 milliards ne soient jamais payés, le rattrapage va se faire comme ça 🙂

        +2

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      • Cornelius // 06.03.2020 à 14h33

        L’Allemagne est le pays qui a le plus à perdre de la situation actuelle. N’importe quel observateur honnête sait parfaitement que ce pays est assis sur des excédents illusoires dont elle ne verra jamais la couleur.

        Effondrement démographique, croissance directement dépendante des exportations et donc de la croissance mondiale, obésité d’un secteur automobile voué à décliner. Qui peut objectivement présenter l’Allemagne comme un modèle, dans quelque domaine que ce soit ?

          +2

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        • herve_02 // 07.03.2020 à 14h24

          Qui parie que les boches qui ont saignés les grecques verront l’argent européen affluer pour les sauver lorsqu’ils commenceront à payer leurs errances ?

          Alors qu’il faudrait les laisser crever (tout en filmant pour laisser une trace pour le futur).

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  • raloul // 05.03.2020 à 07h40

    Bonjour,

    C’est beaucoup trop facile de dédouaner les politiques de leurs responsabilités. Ils ont capitulé face aux oligarchies financières internationales, et la situation économique de la France résulte majoritairement de choix politiques.
    Quant aux raisons qui les ont poussé à capituler, on plonge dans le monde des bisounours… comme si la France n’était pas une cible prioritaire de la guerre économique des empires contemporains…

    Le constat de la désindustrialisation est très pertinent et perspicace dans ce texte, par contre la recherche des causes laisse à désirer. La tentative grossière de faire glisser cette responsabilité sur les citoyens-consommateurs me laisse perplexe, pour rester poli.

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    • calal // 05.03.2020 à 08h35

       » La tentative grossière de faire glisser cette responsabilité sur les citoyens-consommateurs me laisse perplexe, pour rester poli. »

      je me suis enerve pareillement hier soir devant ma tele a propos du coronavirus et du discours de nos dirigeants que j’ai compris comme « nous dirigeants avons tout bien fait comme d’habitude,pour resoudre le probleme,les francais n’ont qu’a faire un effort supplementaire ».
      toujours la meme chanson…les dominants prennent des « mauvaises » decisions,les domines doivent eponger le cout des « erreurs ». Perso,je ne fais plus d’efforts suplementaires tant que je ne vois pas un chef « qui tiennent la route ». Je sais bien qu’esperer un poutine ou un trump en france c’est trop demander,mais je ne vais pas obeir a un benjamin griveaux…

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  • koui // 05.03.2020 à 07h59

    Quand vous n’avez aucun avantage comparatif, il ne reste plus qu’à se vendre comme esclave sexuel. Si les chinois vendent moins cher et les allemands, meilleurs, tout les autres doivent être protectionistes ou sombrer dans la corruption.

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  • LibEgaFra // 05.03.2020 à 08h07

    « le libre échange avec des zones de production à très bas coûts aboutissait à laminer le tissu productif puis social de la plupart des pays à salaires élevés »

    C’est une évidence, mais le but du jeu n’est pas le bonheur des foules, mais l’enrichissement d’une classe de loisirs comme l’appelait Veblen.

      +6

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    • Patrick // 05.03.2020 à 14h15

      les foules ont juste l’ envie de devenir la classe de loisirs … panem et circenses !! et ça fait la fortune des gouvernements.

      qui a choisi d’aller acheter toujours moins cher en râlant que le produit n’est pas fiable ?
      qui est content d’aller acheter le dernier gadget à la noix , en véritable plastique chinois ?

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      • herve_02 // 07.03.2020 à 14h31

        Celui qui ne gagne pas assez pour acheter de la qualité ? qualité fabriqué…. en chine aussi.

        Rendre le péquin moyen responsable est
        1 – de la malhonnêteté intellectuelle
        2 – de la dégueulasserie bien libérale.

        Les gens sont devenus ce que l’on a fait d’eux. Les gens deviennent ce qu’ils voient. Ainsi l’exemple qui est donné tout autour façonne les gens. Moi je rêve que plus personne n’achète ces merdes. Il suffirait que pendant 3 jours, plus personne ‘n’achète rien et tout le système s’effondre. Et si la france s’effondre, l’europe suit puis probablement les USA.

        Cela changerait le monde. Je pourrais dire, sans verser une goutte de sang, mais ce serait faux car on nous ressortirait les missions régaliennes : on mettrait l’armée dans les rue et on donnerait aux possédants le patrimoine nationale pour compenser les pertes.

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  • RGT // 05.03.2020 à 08h15

    Le « libre échange », que c’est beau !!!

    Surtout quand les dés sont pipés et que certains joueurs ne respectent pas les règles du jeu…

    Ceux qui comme l’Allemagne bénéficient d’une dévaluation compétitive masquée pour exploser leurs concurrents en vendant à prix cassés des produits en profitant de l’aubaine d’une monnaie inique au double détriment de ses « amis » (mark trop faible et monnaies des autres trop forte).

    Et tous ceux qui, comme la Chine, imposent des taxes monstrueuses à l’importation pour qu’il soit obligatoire de fabriquer les produits auparavant « importables » sur leur propre sol, ce qui leur permet ensuite d’exporter à prix cassé ces produits vers les pays d’origine en profitant de la cupidité des dirigeants, des actionnaires et des importateurs qui gonflent leurs marges sans pour autant ramener les prix à leur vraie valeur…

    Mais bon, comme tous les « dirigeants » (privés et publics) ont besoin de la « manne céleste » pour assurer leur train de vie sans se fatiguer ils se foutent de la vie des « moins que rien » qui n’ont qu’à traverser la rue s’expatrier en Chine pour trouver du boulot.

      +15

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    • RGT // 05.03.2020 à 08h16

      Souvenez-vous, il y a 12 ans déjà, Rhodia, la dernière usine d’Europe qui fabriquait du paracétamol fermait ses portes et cette molécule est désormais fabriquée en Chine pour le plus grand bonheur des actionnaires des labos pharmaceutiques.

      Le prix des médicament n’a pas baissé lors de cet événement tragique.

      Et si d’aventure la Chine restreignait ses exportations, ce serait pour ces mêmes actionnaires une bénédiction car ce serait une opportunité pour augmenter les prix.

      Que les malades ne puissent plus se soigner, tout le monde s’en fout.
      Seuls les profits faciles et à court terme comptent.

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      • Chris // 05.03.2020 à 13h22

        A propos de la production pharmaceutique en Chine :
        https://www.zerohedge.com/health/globalization-and-our-precarious-medical-supply-chains
        Certains commencent à s’émouvoir.
        « 80% des médicaments actuellement consommés aux États-Unis sont produits en Chine. Les médicaments fabriqués en Chine incluent aujourd’hui la plupart des antibiotiques, des contraceptifs oraux, des médicaments contre l’hypertension tels que le valsartan, des anticoagulants comme l’héparine et divers médicaments contre le cancer. Il comprend des médicaments courants tels que la pénicilline, l’acide ascorbique (vitamine C) et l’aspirine.
        La liste comprend également des médicaments pour traiter le VIH, la maladie d’Alzheimer, le trouble bipolaire, la schizophrénie, le cancer, la dépression, l’épilepsie, entre autres. Une récente étude du Département du commerce a révélé que 97% de tous les antibiotiques aux États-Unis provenaient de Chine ».

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        • G // 08.03.2020 à 12h49

          Pourtant, on ne voit jamais écrit made in china sur un emballage pharmaceutique…Député, tu dors!
          De plus, rappelons que la chine ne livre pas que des médocs mais aussi des doses de drogue massives qui ne détruit plus seulement les plus fragiles ou marginaux, mais ciblent la classe moyenne des travailleurs.

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  • François Lacoste // 05.03.2020 à 09h25

    Ainsi va la France des petites entreprises mais aussi des plus grandes :
    – nous ne produisons plus de navires (vente à la découpe d’Alstom) https://fr.wikipedia.org/wiki/STX_France
    – plus de turbines Arabelle https://blogs.mediapart.fr/danyves/blog/141017/la-turbine-arabelle-ou-lindependance-technologique-francaise
    – plus de d’acier (ordinaire et fin) https://fr.wikipedia.org/wiki/ArcelorMittal et https://fr.wikipedia.org/wiki/Usinor
    – plus d’aluminium https://fr.wikipedia.org/wiki/Pechiney
    – plus de téléphone https://fr.wikipedia.org/wiki/Alcatel-Lucent
    – plus de camion https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_Trucks
    – beaucoup moins de voiture https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/fusion-fiat-psa-les-elkann-peuvent-ils-prendre-le-controle-835528.html
    – Plus Electroménager blanc et brun…
    Etc.
    … la liste s’allonge tous les jours; dans l’armement, le nucléaire, la chimie industrielle, la santé laboratoires.
    Ce que la France des trente glorieuses a fait, celle des trente honteuses le défait dans un crescendo sans fin, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant le meilleur, Macron le DRH de la start-up France!

    Personne, pas un chercheur en économie, pas un politicien pour faire le bilan précis et exhaustif de ces destructions et de leurs conséquences sur le pays…

    http://www.slate.fr/story/103453/les-hommes-detat-francais-sans-illusion-allie-americain

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    • Myrkur34 // 05.03.2020 à 10h11

      Il faudrait qu’Emmanuel Todd se présente en 2022 pour préciser la menace ultime, sortir de l’Euro au minimum…Je me demande bien quelle personne on va nous fourguer en 2022…..

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    • Dominique65 // 05.03.2020 à 11h37

      « Personne, pas un chercheur en économie, pas un politicien pour faire le bilan précis et exhaustif de ces destructions et de leurs conséquences sur le pays… »
      Si, si, il y en a beaucoup, mais peu ont droit à la parole dans les grands médias. Encore qu’on peut trouver sur ce site même de rares exemples d’exception.
      https://www.les-crises.fr/emmanuel-todd-invite-par-francois-lenglet

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      • François Lacoste // 05.03.2020 à 13h43

        Pouvez-vous trouver une étude sérieuse et quasi exhaustive sur ce sujet précis des pertes industrielles en France sur les 40 dernières années?
        Une autres études mériterait d’être menée sur la recherche, fondamentale.

        Un jeune chercheur de mes amis, du CNRS, fraîchement titularisé après 15 ans dans le service, gagne 1.700 € (à Paris) !

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        • Patrick // 05.03.2020 à 14h03

          il y a des comparatifs d’évolution des industries Allemandes , Françaises, Italiennes depuis l’introduction de l’Euro , c’est assez clair.
          Soit nous retrouvons une monnaie nationale qui s’adaptera à l’état de notre économie , soit notre économie devra s’adapter à l’euro ( baisse des salaires et des pensions de 20 à 30% , suppression de 30% des fonctionnaires … ).

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          • herve_02 // 07.03.2020 à 14h36

            Il y a une autre solution : soit les dirigeants s’adaptent et font quelques chose, soit on considère qu’ils n’ont pas de tête et on peut les decolleter.

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            • G // 08.03.2020 à 12h55

              Je crois aussi qu’à un moment les juristes devront mettre leurs compétences au service de la communauté pour poursuivre en justice les responsables politiques en abus de confiance, concussion, escroquerie, emploi fictif, etc.

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    • jlb // 06.03.2020 à 01h27

      La liste est longue et chacun pourrait en rajouter. Seulement, dater à partir de Mitterrand la casse industrielle ne me semble pas juste. Giscard et Barre ont amorcé la désintégration fin 1978. Denain, Longwy, le baroud final du syndicalisme actif.

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  • DVA // 05.03.2020 à 10h11

    Qu’est devenue cette notion de ‘nation’ aujourrd’hui ?Quel que soit le ‘ pays’ concerné, celui-ci reçoit ses directives de ‘ l’extérieur’…Par l’endettement (FMI,BM…) par la corruption des ‘ dirigeants’…ou leur remplacement par des révolutions ‘ oranges’ , assassinats , sanctions ou autres ‘ ingérences’ Alqaidaistes’, par des Agences de notation…noyautées…voir par plusieurs de ces combinaisons ( je dois en avoir oublié…)…Au sein de ‘ce pays’ il ne reste que la ‘ gestion’ de ce qui reste à gérer (industries, énergies ,cultures…)et qui diminue en peau de chagrin…contraignant d’office tous l’appareil politique ( quel que soit son obédience) de contenir les troubles sociaux qu’elle engendre par ‘la loi, la justice ,les médias et la force’ employés contre eux! Bref,quand j’écris ‘ ses directive venues de ‘l’extérieur’…je veux parler des paradis fiscaux ( où se côtoient les pires mafieux ,les 10% et les premiers de classe de l’école du Bilderberg !Alors, oui…la Chine s’inscrit en partie prenante du système, mais peut-être qu’avec sa route de la soie et ses associés du moment, ils crééront les conditions d’effondrement de ce système et avec lui, celles de l’opportunité pour la société, de se réapproprier un (ou des) choix différents de ceux que nous subissons pour notre avenir commun.

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  • jules Vallés // 05.03.2020 à 11h28

    « que rien, dans le programme des principaux partis politiques, ne permet d’espérer ce basculement à moyen terme. »
    Faux, il y a quelques partis qui proposent un « brexit » à la Française…N’étant pas prosélyte, je vous laisse chercher lesquels
    Un indice: ne cherchez pas dans les grands mé.r.dias

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  • christian gedeon // 05.03.2020 à 13h19

    çà alors…la découverte de l’eau chaude est proche! sans blague la Chne et autres n’ont pas les mêmes contraintes que « chez nous « ? Comme dirait Coluche,meeeeerde,sans blague! Trêve d’hypocrisie. Comment,on serait amené à renocer à « la bonne affaire  » des dix tee shirts à 10 euros le lot? On aurait financé à l’insu de notre plein gré les delocalisations et la pollution? On aurait caché tout çà au citoyen innocent,et au courant de rien? Meeeeerde,sans blague! j’ai beaucoup de mùal à entendre aujourd’hui les étonnements indignés des uns et des autres. Ah, »ils  » ne savaient pas!? Pouirtant Séguin,Pasqua et d’autres l’avaient dit il y a déjà longtemps,n’est ce pas? Franchement,çà me met dans une rogne pas possible. Toujours la faute « aux  » autres. Commençons par balayer devant notre porte,et il y a de quoi faire.

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    • Véro // 05.03.2020 à 16h37

      Non ils ne savaient pas au début. Petit à petit ils ont su, mais pourquoi l’individu lambda devrait s’appauvrir en achetant plus cher ce qu’il peut trouver moins cher, quand les plus riches cherchent à éviter les plus petites pertes et â accumuler les plus petits profits ? Du reste quel choix ont-ils eu ? Ils ont été nourris de propagande. Certains ont averti, oui. Sauf qu’on ne les a pas entendus. Ce n’est pas extraordinaire d’ailleurs. Quand la classe dirigeante vise un objectif, elle fait tout ce qu’il faut pour que l’opinion suive. Et à quelle occasion la population a pu donner son avis ? A 2 occasions seulement. Maastricht, et le projet de constitution européenne. Pour Maastricht la population s’est laissée berner. C’était la première fois qu’on lui demandait son avis et le oui fut timide. La 2ème fois elle ne s’est pas laissée prendre.
      Alors là faute des autres ? Non. La faute des dirigeants.

        +3

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      • christian gedeon // 06.03.2020 à 09h55

        Nous y voilà…je refuse ce genre d’argumentation tout net.Sauf à dire que les gens sont congénitalement idiots,il ne tient pas debout. Toutefois,vous dites pourquoi acheter plus cher ce qu’on peut trouver moins cher,et là est en effet toute la question.Et le problème de votre raisonnement.Comment voulez vous acheter au même prix un bien fabriqué dans des conditions aussi différentes? ben en faisant preuve d’esprit civique et de patriotisme économique. Et en discriminant quant à ses achats.C’est possible,souhaitable,créateur d’emplois et donc…de richesses. En France ou allez, en « europe occidentale « .Vous pensez que cet effort n’est pas à la portée des frrançais? je pense le contraire. En fait,et sans agression aucune,vous pensez qu’on ne peut pas…penser!

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        • Véro // 06.03.2020 à 19h42

          Mais ce qui serait idiot ce serait de faire le contraire de que la politique économique encourage. Cette politique appauvrit beaucoup de gens, et ils devraient encore s’appauvrir en achetant français ? Patriotisme dites-vous, tandis qu’on voit des drapeaux UE un peu partout, et que la politique française est décidée à Bruxelles. Faire de la préférence nationale/locale alors que les traités de l’UE l’interdisent en vertu du dogme de concurrence libre et non faussée…
          Et non, je ne pense pas qu’on ne peut pas penser, bien au contraire, je constate que beaucoup ne pensent pas quand ils achètent français par principe, quitte à acheter plus cher, sans se rendre compte qu’ils se font berner. Et ils se font d’autant plus berner que jamais les consommateurs n’auront le pouvoir de redresser la balance commerciale, ou de réduire le chômage de manière sensible, déjà parce que beaucoup n’ont pas les moyens d’acheter plus cher, et parcequ’il est devenu très difficile de trouver des produits entièrement français, ou même partiellement. Beaucoup de biens ne sont plus du tout fabriqués en France.
          Mais c’est très pratique pour le gouvernement parce que pour lui il est très facile de dire que ce n’est pas son rôle d’intervenir sur l’économie et de rendre les consommateurs responsables de la situation.
          En fait c’est un peu comme si l’équipage d’un bateau faisait lui-même des trous dans la coque et qu’il rendait les passagers responsables du naufrage parce qu’ils n’auraient pas assez écopé.

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        • Narm // 07.03.2020 à 08h26

          Christian, parce que vous croyez que les gens font preuve d’esprit civique comme ça ?
          D’abord, il y a ce qu’on vous « propose » d’acheter.
          pour le reste, bio et tout ça, il fallait parfois chercher loin et cher , même si c’est mieux et chez nous. Tout cela revient, tout doucement ,et cause doucement des pertes chez les grands groupes de distribution.

          mais vous croyez sérieusement que les gens avaient les moyens de faire ça ?
          Le salaire net mensuel médian en 2016 s’élèvait à 1 800 euros
          50% des français pouvent-ils se permettre de « dilapider » leur maigre argent ?
          je sais, les gens préfèrent acheter une télé ou un iphon….
          Mais la volonté de garder notre industrie et notre « fait en France » ne peut pas venir du bas.

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  • florian lebaroudeur // 05.03.2020 à 13h29

    On ne peut que être frapper par la concordance entre cet article et l’actualité sanitaire actuel.

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  • Patrick // 05.03.2020 à 13h58

     » la fable ricardienne  »
    Ricardo avait fait des constatations en fonction de l’observation de son époque, en comparant des pays assez proches ( Angleterre , Portugal ) , avec des spécialisations bien précises.
    Il est clair que si il avait eu l’exemple de la Chine ( 1,3 milliards de personnes mal payées avec un niveau de vie assez bas et une réglementation peu regardante ) , les conclusions auraient été différentes.
    Le libre échange est bénéfique entre pays ayant des structures de coût et des réglementations proches , il est clair que ce n’est pas le cas vis à vis de la Chine ou de l’Inde.
    Une autre condition du libre échange est d’avoir des monnaies nationales dont la parité compense les écarts de productivité et de structure des coûts.

      +4

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  • daniel // 05.03.2020 à 14h05

    Article vraiment remarquable. Clair et vigoureux. Lecture agréable.
    Merci mille fois.

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  • Denis // 05.03.2020 à 14h07

    Belle analyse, très bien structurée qui permet de mettre en lumière
    les mécanismes en jeu.
    Mais cela c’était avant!
    Avant le COVID-19 qui va rebattre les cartes.
    Globalisée aussi la pandémie. En plus, nos génies sont allés la chercher avec
    un des moyens de cette mondialisation: l’avion. Trop fort les petits gars!

    On ne peut leur reprocher, ils ont été choisi pour cela et dressés à bonne école.
    On n’en est qu’aux débuts ( plusieurs foyers épidémiques) et nul ne prendra les décisions qui s’imposent: ce serait une apostasie économique.

    Pas de panique: papy fera de la résistance ! 🙂

      +3

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  • MrJoe // 05.03.2020 à 15h00

    « le bilan du libre-échange mondialisé pour l’industrie française est si négatif que sa domination idéologique en France relève a priori d’une énigme.  »

    Une énigme? Je pencherais plus pour un dogme.
    La France ne subit pas le « libre-échange » mondialisé à en crever, elle le cherche, le provoque et l’entretient.
    Certains parleront d’incompétence politique et économique, mais on ne peut pas être incompétent dans TOUS les domaines et cumuler systématiquement les erreurs, escroqueries, pillages et échecs.
    C’est donc une destruction volontaire, programmée, par des gens justement très compétents, jusqu’à-ce que mort (l’industrie française, où ce qu’il en reste) s’en suive.
    Le dogme de la haine de son pays, le dogme de la trahison.

    Excellent article!

      +12

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  • Rémi // 05.03.2020 à 15h07

    Bonjour,

    je vais devoir formuler de graves critique sur l’article.
    Le premier paragraphe évoque les contraintes sur la qualité de l’air comme cause du différentiel de compétitivité et le reste de l’article par un remarquable glissement sémantique parle de libre échange et de finance.
    Au secour.
    Si l’usine ferme à cause des différentiels de normes alors il faut se poser la question du bien fondé des normes. Les plaques seront de toutes les facons fabriquées. Ou alors il faut être cohérent et dire que la production avec des normes inférieures est innaceptable. ici nous avons par une décision prise dans un cabinet détruit nous même l’usine, et personne ne remonte aux causes de la decision.

      +3

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    • Véro // 07.03.2020 à 07h20

      Mais c’est le même raisonnement avec les salaires. Si une usine ferme pour aller ailleurs où les salaires sont moins élevés, alors il faut baisser les salaires en France.
      Ce n’est pas ce que veut la population, elle ne veut pas qu’on réduise les salaires, et elle ne veut pas qu’on réduise des normes destinées à protéger leur qualité de vie.
      D’où l’ineptie d’un libre-échange forcené et de l’euro, causes des problèmes, puisque, en l’absence de pouvoir monétaire et de droits de douane, c’est effectivement sur les autres paramètres qu’il faut agir pour réduire les coûts de production.

        +2

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      • Rémi // 08.03.2020 à 20h40

        Je reproche un manque de cohérence. SI la norme est necessaire alors les produits issusdu non respect de la norme e doivent pas entrer sur le territoire.
        Si la norme n’est pas necessaire il faut punir celui qui l’a mise en place. Pas de deux poids deux mesures, mais de la cohérence ce qui mpanque à nos énarques.

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  • azuki // 05.03.2020 à 16h04

    Je ne vois pas comment on peut encore parler «d’impuissance politique» sur des sujet où la complicité directe ou indirecte des politiques a été démontrée et prouvée de manière quasiment systématique. Nous avons plus de 40ans de recul sur le régime économico-politique qui nous gouverne, c’est beaucoup ! C’est plus de deux générations ! Cessons définitivement de jouer l’étonnement la surprise ! Sinon ça devient de l’enfumage complice et coupable ! Ou au mieux de la débilité profonde.

      +5

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  • Libvert.fr // 05.03.2020 à 16h05

    Cet article est intéressant, mais je ne suis pas convaincu :

    Pour moi le libre échange apporte prospérité et paix (voir https://en.wikipedia.org/wiki/Capitalist_peace)

    La France est victime collatérale au niveau industriel (mais bénéficiaire en terme de nombreux produits importés) car nous sommes tjrs un enfer fiscal (classée 36me/36 OCDE au niveau compétitivité fiscale et 71me/180 au niveau liberté économique, ce qui n’est pas très bon (voir les 1ers de la liste qui sont plus prospères))
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_libert%C3%A9_%C3%A9conomique

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  • JP // 05.03.2020 à 17h34

    Dire que les politiques ne peuvent rien est totalement faux. Dans cet exemple, interdiction d’utiliser de l’arsenic en France mais autorisation de produits venant d’ailleurs qui l’utilise. C’est aberrant et c’est le role des politiques d’y remédier.

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    • Narm // 07.03.2020 à 08h38

      oui mais compliqué à faire si le produit incriminé intervient dans la production mais n’apparait pas dans le produit final.

      vous faites comment ?

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  • Julia // 05.03.2020 à 18h26

    En 1980, la Sté Générale avait édité un guide du tourisme technique, industriel. En 1999/2000 les 3/4 des sociétés avaient disparu. Il faut savoir que M. MITTERRAND avait nationalisé les entreprises et avait mis à leur tête les copains. J’ai connu un brillant ingénieur de chez Hurel Dubois qui s’est vu coiffé par un rigolo incompétent. Cette société a aussi disparu. Bull a eu également des difficultés à s’en remettre. M. MITTERRAND avait misé sur les services. Pour moi les années Mitterrand ont été une catastrophe. Ensuite, aucun gouvernement de droite comme de gauche n’a su nous sortir du marasme. Ils sont tous magicien pour non pas sortir les gens du chômage mais du comptage.

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  • Bouddha Vert // 05.03.2020 à 22h52

    Analyse totalement à côté de la plaque digne de tout bon économiste classique qui ne comprend pas que si l’emploi industriel s’est effondré dés les années 80 c’est parce que le monde s’est structurellement vu confronté à la déplétion sur le pétrole.
    Si la croissance de l’or noir avait suivi, nous aurions disposé de toujours plus de machines, malgré les robots, et nous voyagerions aujourd’hui dans des jets individuels avec vacances pour tout le monde à Honolulu chaque été.

    Seulement voilà, la fête à 7% de croissance en énergie est finie et l’économie a continué bon an mal an mais avec de la délocalisation pour bénéficier du peu de croissance restante avec les bas salaires mondiaux disponibles.

    Certains m’opposerons que le libéralisme y est pour beaucoup, à quoi je répondrai qu’avec les prolongations tendancielles des 30 glorieuses en ressources, c’est l’humanité toute entière qui se serait retrouvée aux Maldives en août.

    Nous ne sommes, 40 ans après le second choc pétrolier, toujours pas rendu compte que les lois économiques étaient totalement erronées, mais ça va venir…
    Inutile, ici, de parler de son corollaire de pollution!
    Les solutions sont ailleurs.

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  • Xavier37 // 06.03.2020 à 06h35

    En Somme, l’économie, c’est comme les religions, ils faut être de la bonne église au bon moment.

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  • JF Aupetitgendre // 06.03.2020 à 11h03

    Je viens de lire avec intérêt l’article d’Éric Juillot, sur le site “Les Crises”, espace dont je me délecte régulièrement pour la qualité de ses analyses. Mais… Comment appelle-t-on une situation où tout le monde est impuissant et qui détruit la nature autant que les hommes ? Une impasse ?… Comment sort-on d’une impasse ? Pourtant la solution est évidente et unique : sortir de l’impasse pour entrer dans une autre rue, dans une voie ouverte. Je serais ravi d’avoir vos réactions, quel qu’en soit le sens, vis-à-vis de la proposition exposée sur le blog http://desargence.over-blog.com/ qui, partant du même constat que le vôtre, prend le risque d’y répondre. Merci d’avance.

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  • Narm // 07.03.2020 à 09h04

    Merci pour l’article
    Le déclin industriel est une volonté politique. La guerre mondiale économique a toujours existé mais semble infinie.
    Pour survir, les entreprises doivent être toujours plus grosses, toujours plus « rentables » mais un jour, la grenouille…(La Fontaine)
    A côté de ça, on assiste ces dernières années à la montée en puissance des petites structures, locales, « durable » ainsi qu’à la relocalisation progressive de certaines entreprises.

    Ce corona virus finalement, un bien pour la planète ?
    La polution en Chine est revenue dans le vert ?
    Les gens commence à comprendre que dépendre du bout du monde, à flux tendu, c’est compliqué.
    le corona fait il parti de cette guerre économique ?

    et JF Aupetitgendre , l’argent n’est pas la « cause », la monnaie d’échange sera remplacée par des cailloux, de l’or, des reconnaissance de dettes…. Le problème c’est ce qu’en fait le système capitaliste

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  • BA // 07.03.2020 à 09h25

    Samedi 7 mars 2020 :

    Coronavirus : les exportations chinoises plongent de 17,2 % en janvier-février.

    L’épidémie due au nouveau coronavirus continue de plomber l’économie chinoise. Selon les Douanes du pays, la Chine a ainsi vu ses exportations s’effondrer de 17,2 % sur un an en janvier-février.

    Il s’agit de la plus forte chute des exportations du géant asiatique depuis février 2019, en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis. Surtout, elle est plus marquée que le plongeon de 16,2 % attendu en moyenne par les économistes sondés par l’agence Bloomberg.

    Seule consolation : le chiffre des importations est au-dessus des anticipations. Elles ont effet reculé de 4 % sur un an sur les deux premiers mois de l’année, contre une baisse de 16,1 % attendue.

    Dans ce contexte, l’excédent commercial de la Chine avec les Etats-Unis s’est logiquement contracté de 40 % sur un an pour janvier-février.

    https://www.20minutes.fr/monde/2733819-20200306-coronavirus-direct-423-cas-france-depute-lr-salarie-assemblee-nationale-contamines

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  • Cyd // 07.03.2020 à 15h15

    Cette article décrit exactement ce qui mine tout le secteur productif en France depuis des décennies.

    On impose à nos producteurs des normes draconiennes (sociale, environnementale, techniques, etc…) puis, après avoir attaché tous ces boulets aux pieds des entreprises, on achète l’étranger parce c’est moins cher.

    On ne veut pas de transgénique, on l’interdit en France et on achète tous les sojas et le mais transgéniques aux USA
    On ne veut pas de phytosanitaire, on les interdit et on signe du libre échange avec le Brésil
    On veut considérer la vie de nos concitoyens dans sa globalité (enfance, construction, accident de la vie, retraite), et on achète chinois, bangladais et co, parce que c’est moins cher.

    Même au sein de l’Europe c’est du n’importe quoi. Outre l’Allemagne qui utilise des roumains à 3€/h, un (gros) paysan m’a raconté récemment, que suite à une modification de la réglementation phytosanitaire, il n’avait plus le droit de vendre sa récolte de patate de l’année dernière en « consommation », et qu’il l’avait vendu à des hollandais en qualité industriel (pour faire des produits non alimentaires), et que ces derniers l’avaient revendu en France justement en consommation puisque là bas ce produit est toujours autorisé, et qu’on fait du libre échange avec les Pays-Bas

    Nos politiques essaient de gérer d’une part les « bobos » qui sont leurs électeurs en interdisant tout un tas de truc, et d’autre part sans remettre en cause le libre échange ou entrer en conflit avec nos « partenaires » économiques.

    La variable d’ajustement, ce sont les entreprises, et leurs employés

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