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28.novembre.201128.11.2011
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Monétisation de la dette par la BCE : Alain Juppé a tout faux

Comme indiqué, je vous ai présenté dans ce billet une vision de la théorie chomskyenne sur la fabrication de l’opinion publique. Vous en trouverez ici une illustration. N’avez-vous pas été frappé par le traitement médiatique réservé à l’idée (suicidaire à mon sens) de monétisation de la dette par la BCE – sujet dont j’ai traité […]
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Comme indiqué, je vous ai présenté dans ce billet une vision de la théorie chomskyenne sur la fabrication de l’opinion publique.

Vous en trouverez ici une illustration.

N’avez-vous pas été frappé par le traitement médiatique réservé à l’idée (suicidaire à mon sens) de monétisation de la dette par la BCE – sujet dont j’ai traité le fond dans ce billet ?

On peut voir 5 caractéristiques principales à ce sujet :

  1. Un déferlement médiatique : on se met à parler à longueur de pages de ce sujet, complètement absent il y a 1 mois ;
  2. Quasiment toutes les visions vont dans le même sens : « il faut monétiser ».
  3. On en minimise les conséquences – et encore, quand on en parle…
  4. La position est présentée comme une évidence, avec des affirmations martelées sans justification : « cela va calmer les marchés dans l’instant »
  5. Très peu de place est laissée aux visions dissidentes. Il serait intéressant de mesurer « à la Chomsky » en cm la longueur d’articles « Pour » et « Contre » dans les journaux ces derniers temps. [Si quelqu’un a envie de s’y coller…]

Ce qui est fascinant, c’est que la place laissée dans les médias à la vision « ne monétisons pas » doit être de 10 à 20 %, alors que, si on prenait par exemple les prix Nobel d’économie, on aurait bien 80 % qui refuseraient cette monétisation…

Les Grands économistes sont contre ? Pas de souci, on va trouver de nouveaux grands « experts » : les Politiques !

D’où cet éditorial de Laurent Joffrin, publié dans le Nouvel Obs, dont il dirige la rédaction, ce jeudi 24 novembre. À savourer :

BCE : pourquoi Alain Juppé a raison, par Laurent Joffrin, 24/11/2011

En demandant une action rapide de la Banque centrale européenne (BCE) pour juguler la crise financière, le ministre français des Affaires étrangères voit juste. Depuis le début de la crise des dettes souveraines, un petit nombre d’économistes de toutes obédiences, dont le nombre s’est ensuite élargi au fur et à mesure des difficultés, préconise une intervention importante de la BCE, destinée à dissiper la défiance qui incite les prêteurs à mesurer leurs concours aux Etats européens et déchaîne la spéculation sur les obligations d’Etat. Nous-mêmes, dès le mois d’août dernier, avons relayé à plusieurs reprises ces propositions, seules en mesure de rétablir un minimum de sérénité sur les marchés.

La proposition est raisonnable. Elle consiste à demander à la BCE d’annoncer qu’elle rachètera à un taux modéré les titres émis par les nations européennes, comme le font la plupart des banques centrales dans le monde, à commencer par la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale américaine. Rassurés sur leurs perspectives de remboursement, certains que le spectre d’un défaut majeur d’un Etat important (l’Italie, l’Espagne…) est écarté, les prêteurs continueraient dans ce cas à assurer le fonctionnement normal du marché obligataire. Parfaitement possible techniquement, logique sur le plan macro-économique, cette hypothèse a été repoussée avec hauteur par les orthodoxes de tous poils, décidés à faire payer d’abord aux peuples les erreurs de leurs dirigeants et les palinodies des marchés. Mais comme prévu, les autres solutions, bricolées sans principe et dans l’improvisation, s’avèrent insuffisantes. L’Allemagne elle-même éprouve maintenant des difficultés à emprunter sur les marchés. Les taux des obligations s’envolent, alourdissant la dette et accroissant chaque jour le risque d’un défaut, c’est-à-dire d’une banqueroute de l’un des grands pays européens, qui redoublerait la panique et porterait un coup fatal à la construction européenne.

Les dogmatiques de la droite européenne agitent l’épouvantail d’une hyperinflation qui viendrait tout à coup submerger le continent. Le gouvernement allemand et la majorité des technocrates de la finance, confits dans leurs certitudes, refusent une solution qui aurait à leurs yeux l’inconvénient décisif de conforter les cigales de l’Europe dans leur légèreté. Or ces deux risques – qui ne sont pas seulement théoriques – peuvent être conjurés. L’intervention de la BCE serait évidemment calibrée de manière raisonnable ; aussi bien, le risque d’inflation est limité quand une menace de récession pèse sur les économies concernées. La monétisation de la dette, l’autre nom de l’intervention de la BCE, a pour rôle d’éviter la spirale de l’austérité sans fin qui obère tout autant la confiance des marchés. Elle devrait être équilibrée par un mécanisme qui garantirait le retour progressif à l’équilibre des budgets en Europe, de manière à donner aux créanciers un calendrier de remboursement crédible. L’Allemagne demande sur ce point une révision des traités européens [ndlr : Paris, Rome et Berlin se sont dit prêts à réformer les traités européens]. C’est une discussion légitime qu’il faut ouvrir rapidement. En échange d’un retour à l’équilibre budgétaire, l’Allemagne accepterait que la gouvernance économique de l’Europe soit enfin dévolue, non seulement à la stabilité de la monnaie, mais aussi à la lutte pour la croissance et l’emploi, ainsi que le proposait dès l’origine Jacques Delors.

Plus lucide que d’autres, la France réclame depuis longtemps, par la voix de Nicolas Sarkozy, une réforme du gouvernement économique du continent qui irait dans ce sens. La gauche française défend sur ce point des mesures similaires. L’aggravation de la crise démontre chaque jour que cette position est la seule tenable à terme, à moins de renoncer à l’euro et de jeter bas une construction politique qui assure depuis soixante ans un cadre de paix et de coopération aux peuples européens.

Laurent Joffrin – Le Nouvel Observateur


Bien. Édifiant, non ? Donc pour l’avenir de la monnaie, on va écouter le ministre des affaires étrangères, normal, quoi…

Bon, j’exagère, Alain Juppé s’y connait bien en finances. Enfin, en trous, plutôt, puisqu’il a été ministre du budget entre 1986 et 1988 (avec mon nouvel ami Daniel Bouton comme conseiller technique – le monde est petit, non ?). Bilan des 3 budgets:

  • 1986 : Croissance 2,3 % ; déficit 42 Md€ (valeur 2010) ;
  • 1987 : Croissance 2,4 % ; déficit 46 Md€ (valeur 2010) ;
  • 1988 : Croissance 4,7 % ; déficit 49 Md€ (valeur 2010) ;

Total : 137 Md€

Un tel talent devant être utilisé au maximum, tout le monde se souvient de son passage comme Premier Ministre entre 1995 et 1997 :

  • 1995 : Croissance 2,0 % ; déficit 67 Md€ (valeur 2010) ;
  • 1996 : Croissance 1,1 % ; déficit 55 Md€ (valeur 2010) ;
  • 1997 : Croissance 2,2 % ; déficit 49 Md€ (valeur 2010) ;

Total : 171 Md€

Donc Monsieur 300 Md€ de dette a de bonnes idées pour la suite – c’est rassurant… Il faudra penser à créer la série « Les Experts – Paris »


© Afp

Je me suis donc permis de répondre sur le fond, et surtout la forme, sur le Plus de NouvelObs.com :

BCE : pourquoi Alain Juppé n’a pas raison, par Olivier Berruyer, 24/11/2011

En demandant une action rapide de la Banque centrale européenne (BCE) pour juguler la crise financière, le ministre français des Affaires étrangères ne voit pas juste.

Depuis le début de la crise des dettes souveraines, un petit nombre d’économistes de toutes obédiences, dont le nombre s’est ensuite élargi au fur et à mesure des difficultés, préconise une intervention importante de la BCE. Ces économistes – qui ont généralement tous brillé par leur incapacité à prédire, prévenir puis décrire la Crise actuelle – s’imaginent désormais que ceci dissiperait la défiance qui incite les prêteurs à mesurer leurs concours aux États européens et déchaîne la spéculation sur les obligations d’État. Ils pensent que ceci rétablirait un minimum de sérénité sur les marchés.

Folie.

La proposition est illusoire. Elle consiste à demander à la BCE d’annoncer qu’elle rachèterait à un taux modéré les titres émis par les nations européennes, comme le font seulement deux ou trois banques centrales dans le monde, à commencer par la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale américaine. Ces deux derniers pays sont la preuve que, évidemment, la monétisation ne marche pas. L’Angleterre a effrayé ses prêteurs, et sa banque centrale est désormais obligée de financer continuellement l’État, alimentant une inflation « officielle » qui dépasse 5 %, qui diminue le pouvoir d’achat des Anglais et plonge le pays dans une profonde récession. De même, la Fed est depuis 3 trimestres quasiment la seule acheteuse nette d’obligations américaines, et doit donc financer, en plus de l’État, les prêteurs effrayés qui se débarrassent de leurs obligations. Ce raisonnement est le même que celui utilisé en 2007 par ceux qui voulaient introduire les subprimes en France : « jusqu’ici tout va bien ».

Comment donc imaginer qu’on va « rassurer » des prêteurs obligataires en prenant des mesures qui finissent toujours par de l’inflation et l’affaiblissement de la monnaie, donc par la ruine des prêteurs ?

Ceci est une nouvelle illustration de l’absurdité multi-centennale consistant à croire qu’on peut créer de la richesse en imprimant du papier (absurdité démontrée des dizaines de fois dans l’Histoire), illogique sur le plan macro-économique, profondément injuste car revenant à faire payer par le peuple les mauvais investissements des plus riches rentiers. On accuse désormais les tenants de la stabilité monétaire d’être des orthodoxes de tout poil, alors que la plupart veulent seulement responsabiliser les riches prêteurs, afin qu’ils encaissent les pertes liées à leurs investissements malheureux, pertes correspondant d’ailleurs aux gras intérêts qu’ils ont généralement perçus. Désolé, aucun investissement n’est « sans risque ».

Ceux qui n’ont eu de cesse de défendre les déficits publics réalisés même quand tout allait bien s’imaginent désormais qu’ils pourront éviter d’en payer la facture. Mais ce n’est pas pour rien qu’on les surnomme « Douloureuses ». Reste simplement à répartir cette facture le plus justement possible, de façon à susciter le moins de dégâts sociaux, économiques et politiques.

Escroquerie suprême, on veut également nous faire croire qu’un défaut, c’est-à-dire une banqueroute de l’un des grands pays européens, porterait un coup fatal à l’euro et à la construction européenne. C’est faux, et bien au contraire, ce sont sans doute ces tensions irresponsables visant à affaiblir drastiquement notre monnaie qui risquent de porter ces coups. Même Robert Mundell, prix Nobel d’économie surnommé « le père de l’euro », affirme clairement que, bien évidemment, la banqueroute d’un État n’aurait pas d’impact sur l’existence de l’euro. Imagine-t-on que la banqueroute de la Californie détruirait le dollar ? Clairement, les conséquences d’un défaut sont douloureuses, mais c’est malheureusement la conséquence d’avoir dépensé hier l’argent de demain, alors que nous sommes désormais « demain ». Nos dirigeants échouent actuellement, pour la simple raison qu’ils essaient d’avoir raison contre la Comptabilité, et que la Comptabilité gagne toujours à la fin.

Les besoins de financement de notre État sont désormais gigantesques : il devra emprunter 400 Md€ sur les marchés en 2012, pour seulement 200 Md€ de recettes. Bien évidement, une fois que la BCE aura mis la main dans l’engrenage fatal, elle ne pourra plus s’arrêter, comme on le voit avec la Fed. Jamais elle ne pourra calibrer son engagement de manière raisonnable, car les marchés en voudront toujours plus, et que plus ils en auront, plus ils auront peur d’être remboursés en monnaie de singe. Et les singes, ce sera nous.

Si les investisseurs fuyaient, la BCE devrait monétiser toute les nouvelles émissions de dette, ce qui pourrait porter le niveau d’inflation à 20 %, 40 %, 60 % – tout cela est du domaine du possible. Veut-on « tenter le coup » ? Veut-on encore illustrer une des tares du financiarisme actuel : le PIG, ou Principe d’Imprudence Généralisée ? Pourquoi personne n’en parle-t-il ? Pourquoi ceux qui le font, et qui ne veulent que protéger les travailleurs, les forces vives et les petits épargnants (il n’y a plus rien à faire pour les gros dans tous les cas, malheureusement) sont-ils taxés de dogmatiques de droite ? Et si les élites de la gauche se souciaient plutôt de défendre la vaste majorité de la population plutôt que l’épargne des plus riches rentiers ? Peut-être cela ramènerait-il vers elle les citoyens se perdant dans les extrêmes…

L’austérité n’est pas la solution – il est trop tard, la dette est trop grosse. C’est ce qu’on appelle le surendettement… Il est bien triste d’en arriver là, mais ceci est arrivé à 70 pays depuis 35 ans – et cela nous chatouillait moins quand il s’agissait de la Côte d’Ivoire ou du Pérou, qui ont fait défaut à des niveaux de dette bien inférieurs aux nôtres actuels. L’Occident semble incapable de sortir de son aveuglement, et son ego refuse de voir la triste vérité, conséquence de 30 ans de laxisme budgétaire : son insolvabilité. Aux niveaux actuels de dette, il est parfaitement impossible de revenir à un équilibre des budgets. Malgré tous les efforts de 2011, le budget de notre pays est encore en déficit de 93 Md€, à la veille d’une récession majeure. Le remboursement de la dette n’est pas seulement impossible, il est tout simplement inconcevable.

Ne rajoutons donc pas à la peine de restructuration de la dette des 10 % des ménages les plus riches (qui détiennent environ 70 % des dettes publiques) la douleur de l’inflation pour toute la population ou le traumatisme de la fuite de l’Allemagne vers un nouveau mark.

Moins lucide que d’autres, la France réclame une réforme du gouvernement économique du continent qui irait dans le sens d’une nouvelle perte de légitimité démocratique. Elle qui a seulement su faire 500 Md€ de dette supplémentaire en 5 ans voudrait montrer la voie. La voie vers le précipice, certainement.

Mais finalement, n’est-il pas logique que l’idéologique néo-conservatrice au pouvoir depuis 25 ans, gangrénant toute la société, et qui a réussi le coup double d’entrainer la faillite à la fois du système bancaire et des États occidentaux s’apprête désormais à mettre en faillite la Banque Centrale, nous renvoyant dans la Préhistoire économique ?

Ainsi, un seul mot d’ordre pour éloigner les apprentis sorciers, nouveaux faux-monnayeurs, afin de sauver une construction politique qui assure depuis soixante ans un cadre de paix et de coopération aux peuples européens : Sauvons la monnaie !

70 réactions et commentaires

  • alexandre clément // 28.11.2011 à 05h48

    Bien sûr si la dette était monétisée dans le cadre de la BCE, cela reviendrait à un fédéralisme budgétaire indirect, ce qui n’est pas admissible. Ceux qui défendent la monétisation confondent la reprise des anciennes dettes, avec le financement de la dette par l’Etat. La BCE a déjà enfreint ses propres règles en rachetant à tour de bras des obligations d’Etat. Cette monétisation rampante qui sert effectivement à protéger les épargnants existe donc déjà. En outre, en l’accompagnant de l’austérité, c’est encore plus sûr qu’avant que nous allons dans le mur. 

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  • Marcus // 28.11.2011 à 05h49

    Merci Olivier pour cet article excellent.
    Il y a un divorce entre les élites d’un côté qui détiennent et parlent dans les médias et la population de l’autre, entre le pays légal et la pays réel. Je l’ai remarqué y compris sur certains Blog ce qui est très étonnant, comme si la monétisation allait de soi, et si on avait le malheur d’être contre en argumentant évidemment, on ne comprenait rien à l’économie, on était des nuls, etc…
    Mais souvenons-nous qu’au moment du vote sur le traité de Maastricht 90% de la presse était pour et le NON a surpris ces mêmes élites.
    Pour ce qui est de la monnaie, il faut bien comprendre comme le dit souvent Marie-France Garaud, elle est l’émanation d’une NATION. Or où est la nation européenne ? Il y a une vieille et très ancienne civilisation européenne et une civilisation européenne moderne de la démocratie aujourd’hui réunifiée avec les pays de l’Europe Centrale et de l’Est (mis à part la Biélorussie dirigée par un dictateur).
    Que l’union européenne se soit faite pour la PAIX et pour développer les échanges commerciaux, universitaires et autres, c’est une évidence. Que les plus jeunes soient contre les frontières au sein de l’Union européenne c’est certainement vrai.
    Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions. et avec la monnaie unique on n’a, à mon sens, pas assez mesuré les conséquences que cela allaient avoir avec le temps. C’était tout beau au début. Mais il y avait un tel écart de compétitivité entre certains pays qu’avec le temps précisément ça ne pouvait tenir et les choses ne pouvaient que mal tourner.
    Quelques hommes de gauche, pour la dénoncer et quelques hommes de la droite libérale pour s’en réjouir ont pensé à l’époque qu’en réalité cette monnaie unique était imposée pour contraindre les peuples récalcitrants à plus de dérèglementation, à plus de flexibilité, et au final à plus de libéralisme économique et de FINANCIARISATION.
    Et aujourd’hui on paie une double erreur : la lâcheté des politiques qui dans leurs pays respectifs ont laissé filer tous les déficits bien avant la monnaie unique sans se poser la question qui paiera l’addition + cette monnaie unique qui aggrave encore les choses en corsetant les pays avec l’impossibilité de dévaluer et le risque d’une crise systémique puisque nous avons tous la même monnaie.
    Je pense que c’est cette peur de la crise systémique qui effraie nos élites et les poussent à vouloir monétiser pour gagner du temps. C’est d’ailleurs cette peur, qui est réelle je n’en disconviens pas, est largement relayée dans les médias. Médias qui s’intéressent assez peu à l’économie et qui soudain se réveillent lorsque les bourses flanchent et créent une psychose avec ce risque systémique.
    A mon avis on veut nous faire avaler tout cru l’Europe fédérale avec cette crise : « vous verrez quand les grecs seront devenus des allemands nos pb seront résolus… ».
    Eh bien, ça ne marche pas comme ça, les français ne deviendront jamais des allemands.
    Et pour cela il va bien falloir payer, car il y a un prix à payer à tout cela, et ce sont les peuples qui vont payer. Nous ne sommes qu’au début des plans d’austérité, en France particulièrement où on n’a encore rien vu… ça tiendra peut-être jusqu’aux Présidentielles…
    Nous sommes toujours dans cette vision purement financière qui consiste à faire payer les peuples pour la plus grande satisfaction d’une caste de riches. il faut appeler un chat un chat. Je n’ai rien contre les gens fortunés qui font tourner l’économie et créent des emplois, mais nous arrivons un un ECART entre les plus pauvres et quelques fortunes qui devient complètement indécent et même dément quand on pense aux stock options, etc….
    Une société démocratique ne peut pas tenir longtemps avec de tels écarts.
    Alors la rigueur oui elle s’impose mais comment doit-elle être répartie ? doit-on sortir de l’euro ? etc… tous ces sujets devraient être posés sur la place publique sans que l’on nous sorte « la fin de l’euro c’est la catastrophe, l’Apocalypse, etc… « , « la seule solution vous comprenez braves gens c’est de monétiser et d’accepter des sacrifices pour des lendemains qui chanteront… »
    Voilà où nous en sommes, c’est le pot de terre (les peuples) contre le pot de fer (les politiques en majorité, les élites qui pensent pour eux d’ailleurs et les marchés financiers qui font la pluie et le beau temps).
    Affaire à suivre…

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    • Marcus // 28.11.2011 à 17h25

      Apparemment je me suis trompé dans les chiffres.
      Sur le site du Figaro ils donnent :
      Le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A a bondi de 34.400, à plus de 2,81 millions de personnes. Du jamais vu depuis presque 12 ans.

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    • Marcus // 29.11.2011 à 07h27

      C’est lors du référendum sur la Constitution européenne que le NON l’a emporté.
      Quant au traité de Maastricht le OUI l’a emporté d’un cheveu, lorsque Miterrand, sentant le danger du NON venir, a mis sa prostate dans la balance, pour ceux qui s’en souviennent… !
      Et à chaque référendum la presse et les médias en général étaient à 90% favorables au OUI…
      A++

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  • BA // 28.11.2011 à 06h29

    Lundi 28 novembre 2011 :
     
    Alors que des pays comme l’Italie ou la Hongrie ont de plus en plus de mal à se financer à des taux viables sur les marchés, Moody’s écrit que l’élan politique pour mettre en oeuvre une solution efficace à la crise pourrait n’être trouvé qu’après une série de chocs, ce qui pourrait mener davantage de pays à se voir privés d’accès aux marchés du financement pour une période prolongée.
     
    L’agence Moody’s fait là référence aux pays comme l’Irlande, la Grèce, le Portugal ou encore la Hongrie, qui ont dû bénéficier d’un ou plusieurs plans de sauvetage financier de la part de l’Union européenne ou du Fonds monétaire international.
     
    Selon elle, d’autres pays pourraient avoir besoin de faire appel à ce genre de solution si l’UE ne parvient pas à trouver rapidement une réponse adéquate à la crise, et ces pays verraient alors très probablement leur note abaissée à celle d’un investissement spéculatif.
     
    Au vu des événements des dernières semaines, Moody’s indique devoir considérer la probabilité d’un scénario encore plus négatif.
     
    Selon elle, la probabilité de défaillances multiples d’Etats de la zone euro n’est plus négligeable et ne cesse d’augmenter en l’absence de solution à la crise.
     
    Si cette probabilité devait se matérialiser, cela augmenterait la probabilité qu’un ou plusieurs pays quittent la zone euro, ajoute l’agence, pour qui ce scénario d’une fragmentation de l’euro aurait des répercussions négatives pour tous les pays de la zone euro et de l’UE.
     
    http://www.romandie.com/news/n/_Dette_les_notes_de_tous_les_pays_de_l_UE_sont_menacees_281120110611.asp

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  • Pascal contend // 28.11.2011 à 08h34

    Comment réconcilier les citoyens et la politique dans ces conditions ?

    Une fois de plus l’éditorial de LJ, qui je me permet de le rappeler a eu la mauvaise idée de mentir ouvertement à Yann Barthès il y a quelques jours en réfutant ses propres mots. On peux donc se demander si c’est bien lui qui écris ses articles, une fois de plus donc, cet éditorial, apparemment commandé au N.O. par je ne sais quel conseiller obscur a moins que ce ne soit Alain Juppé lui même qui ai décroché le téléphone pour faire sa promotion, ne fait que démontrer l’incompétence flagrante de nos gouvernants.
    La volonté politique n’est plus que clientélisme multicartes, les perspectives de changement inexistantes.

    Comment espérer donc, dans ces conditions que tous le monde connais et que de plus en plus dénoncent, réconcilier les peuples et leurs dirigeants, de plus en plus dérangeants ?

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  • Patrick-Louis Vincent // 28.11.2011 à 09h55

    Olivier, mettez-vous dans le panier des rentiers les plus riches les 20 millions de Français possédant des assurances-vie ? Ceux-là n’ont guère envie que les banques fassent faillite, ce qui ne manquerait pas d’arriver si les états faisaient défaut !

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    • fabrice // 28.11.2011 à 10h09

      de mémoire je me suis rappelé de la garantie sur les assurances vie jusqu’à 70000 € :

      « c’est la compagnie d’assurance qui possède les parts d’OPCVM qui composent les fonds en unités de comptes, ou les obligations qui composent les fonds en euros. En imaginant qu’une compagnie d’assurances fasse faillite, c’est donc la garantie du Fonds de Garantie des assurances de personnes (distinct du Fonds de garantie des dépôts et des titres) qui indemniserait les épargnants à hauteur de 70 000 € par épargnant et par entreprise et 90 000 € pour les rentes de prévoyance. Avant d’en arriver à cette solution, l’Autorité de Contrôle des Assurances et des Mutuelles tenterait de trouver un repreneur pour les portefeuilles de la compagnie d’assurances en difficulté.  »

      source :

      http://droit-finances.commentcamarche.net/contents/placements/crise-financiere-les-garanties

      après au dessus je pense qu’on ne parle plus des 20 millions d’épargnants lambda et Olivier spécialiste dans les assurances pourra sûrement confirmer ou pas.

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  • lisztfr // 28.11.2011 à 10h16

    Bonjour,
    Vous insistez ici sur le risque inflationniste que provoquerait la monétisation de la dette (comme étant une certitude), or l’inflation n’est pas une donnée abstraite qui tombe du ciel, il faut que l’argent atteigne l’économie réelle (et que les prix réels, augmentent). Vous vivez une fiction monétariste de l’économie c’est une notion qu’il faudrait éclaircir.
    La preuve, c’est que les Quantitative Easing (QE) aux USA ne provoquent pas d’inflation du genre de celle que vous envisagez, de 20, 40, 60%.
    CQFD.
     
     
     

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    • Dam // 19.07.2014 à 20h04

      L’inflation réelle est entre 10% et 20% selon les secteurs…

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  • tchoo // 28.11.2011 à 10h30

    Un état faisant défaut, peut très bien décidé d’indemniser une partie de sa population (ou la mettre à l’abri des conséquences du défaut), c’est un acte politique!
    Mais peut-être me trompes-je!

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  • tchoo // 28.11.2011 à 10h43

    Jean-Pierre Gérard, ancien membre du Conseil de politique monétaire de la Banque de France et Roland Hureaux,
    historien et essayiste, se risquent à proposer un plan de sortie de crise concerté avec l’Allemagne.

    1.    Organiser avec l’Allemagne la sortie de l’euro

    2.    Etablir en pacte européen entre les Etats et les banques

    3.    Monétiser les dettes souveraines
     
    4.    Etablir une monnaie commune européenne
     
    5.    Renégocier le taux de change entre le yuan et le reste du monde
     
    6.    Faire une politique de relance européenne vigoureuse
     
    7.    Instaurer une taxe Tobin
    Supprimer l’euro pour établir une monnaie commune????
    négocier le taux de change du yuan! si les chinois le veulent (c’est pas le cas)
    Il veut monétiser et faire défaut et la séparation des banques de dépôts et de spéculation ne lui parait pas opportun.

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  • clément-s // 28.11.2011 à 10h56

      Salut Olivier

     Excellent article, comme d’hab 😉

     Je suis d’accord avec toi sur le fait que si la BCE commence à monétiser dès maintenant avec la dette qu’on a, on va droit au mur.
     Mais si la France faisait défaut bien avant, elle n’aurait besoin que d’une petite injection pour résorber son ksolde primaire déficitaire (je n’ai pas les chiffres en tête, mais il doit se situer autour de 30 milliards). Donc une petite injection de 30 milliards chaque année pour combler ce déficit, ça n’aurait pas de conséquences graves? (3 ou 4% d’inflation…)

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  • fabrice // 28.11.2011 à 11h08

    Je n’arrive pas à comprendre qu’il veuille monétiser si il y a défaut des état !? quel est l’intérêt ou alors de repartir dans les dette ?

    quand à séparer les activités à mon avis cela a comme avantage de ne pas mélanger les genres et les risques, sans compter que cela réduirait la taille des banque dites « to big to fail » (si je ne me trompe pas dans l’expression ^^)

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  • AlexHanin // 28.11.2011 à 11h21

    « Depuis le début de la crise des dettes souveraines, un petit nombre d’économistes de toutes obédiences, dont le nombre s’est ensuite élargi au fur et à mesure des difficultés, préconise une intervention importante de la BCE. Ces économistes – qui ont généralement tous brillé par leur incapacité à prédire la crise ».
     
    Je trouve sincèrement que ce passage est d’une mauvaise foi décevante. Non seulement parce qu’il est faux que ceux qui soutiennent l’action de la BCE sont globalement des nuls incapables de prévoir la crise, mais aussi parce que les partisans de la « hard currency » sont souvent des néoclassiques qui croient que le marché se régule tout seul. Et je trouve que ce commentaire est surprenant de la part d’un admirateur d’I. Fisher, qui quelques jours avant la crise de 29 déclarait que « Stock prices have reached what looks like a permanently high plateau ».
     
    Dans son dernier rapport, la BoE arrive à la conclusion que « CPI inflation rose to 5.2% in September 2011. The elevated rate of inflation reflected increases in VAT, energy and import prices. The impact of those factors will dissipate during 2012, so inflation should fall back. »

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  • Patrick Juignet // 28.11.2011 à 11h32

    Le débat sur la dette me semble grevé parce que les distinctions qui seraient nécessaires ne sont pas faites.
    D’une part, la distinction pourtant bien banale entre le passé et l’avenir : Les emprunts passés (qui forment la dette) et les emprunts futurs qui ne contribuent pas à la dette actuellement.
    D’autre part, la distinction une situation économique dégradée de crise et une situation économique normale (avec peu d’endettement et une croissance).
    Que le prêteur soit la BCE revêt alors des aspects très différents :
    – Dans la situation actuelle monétiser la dette, comme vous le dites Olivier, est illusoire et inflationniste, car ça correspond à racheter des emprunts passés en créant de l’argent futur ne correspondant à aucune richesse futures. C’est un facteur d’inflation mécanique immédiat.
    – Dans une situation normale, si le prêteur soit la BCE cela permet, un contrôle des masses monétaires, un contrôle des taux (et donc d’échapper à la spéculation), et un contrôle de l’usage (refus si les états font n’importe quoi). Je suis d’accord avec la définition de Paul Jorion selon laquelle le capital c’est de l’argent « qui manque à sa place ». C’est ce qui fait qu’on l’emprunte. Il est absolument nécessaire d’en contrôler politiquement les déplacements (si on veut avoir une maîtrise économique). Sinon il se passe ce qui se passe actuellement…  
     
    Ce sont, selon moi, donc deux problèmes différents à traiter de manières différentes. 

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  • BA // 28.11.2011 à 11h34

    Lundi 28 novembre 2011 :

    Le Trésor italien a émis lundi 567 millions d’euros d’obligations indexées sur l’inflation à échéance 2023 dont les taux d’intérêt ont bondi à plus de 7,3 %, a annoncé la Banque d’Italie.

    Le montant levé s’inscrit dans le bas de la fourchette de l’objectif du Trésor qui comptait émettre entre 500 et 750 millions d’euros.

    La demande est restée soutenue, s’élevant à environ 1,225 milliard d’euros, mais le Trésor peut décider, selon ses besoins, de ne pas émettre le montant maximum, notamment si le taux est trop élevé.

    Signe de la méfiance des investisseurs, les taux de ces titres ont en effet bondi à 7,3 %, contre 4,6 % lors de la dernière opération similaire dont la Banque d’Italie ne précise pas la date.

    Ce taux record n’est toutefois pas une surprise car il se situe au niveau où évoluent actuellement les taux à long terme de l’Italie qui sont jugés insoutenables, sur la durée, pour le pays, qui croule sous une dette colossale d’environ 1.900 milliards d’euros, soit environ 120 % du PIB.

    Les titres émis lundi étant d’un type particulier en raison de leur indexation sur l’inflation, le nouveau véritable test sur les marchés pour l’Italie interviendra mardi, jour où le Trésor compte émettre entre 5 et 8 milliards d’euros d’obligations à moyen et long terme.

    Vendredi, les taux d’emprunt de l’Italie s’étaient envolés à des niveaux record lors de l’émission de 10 milliards d’euros de titres à six mois et deux ans.

    Les taux à six mois avaient bondi à 6,504 %, contre 3,535 % lors de la dernière opération similaire le 26 octobre 2011, et les taux à deux ans avaient bondi à 7,814 %, contre 4,628 % lors de la précédente émission.

    Alors que l’Italie est au bord de l’asphyxie financière, le Fonds monétaire international a démenti lundi discuter avec Rome d’un plan de secours, après des informations du quotidien La Stampa indiquant que le FMI pourrait débloquer entre 400 et 600 milliards d’euros afin de permettre à l’Italie de disposer de 12 à 18 mois pour adopter des mesures budgétaires et des réformes économiques.
     
    (Dépêche AFP)

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  • Tycer // 28.11.2011 à 11h47

    Il faut que l’état fasse défaut et qu’ils aident le peuple.
    Au lieu de cela ils aident les banques et les riches.
    Ce sera bientôt la révolution si le gouvernement persiste.
     

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    • fabrice // 28.11.2011 à 12h58

      Le défaut si il est la meilleure solution actuellement et hélas, n’est pas une panacée quoiqu’il arrive ce défaut ne sera pas un open bar.

      Il obligera forcément des coupes dans le budget car l’optique est l’équilibre dépense/recette pour ne plus faire appel à la financiarisation, pas un oups désolé on annule et on recommence comme avant.

      Personnellement, même si je comprends l’optique, je trouve ça déshonorant pour un Etat et je ne me fais pas d’illusion ce sera un long moment de vache maigre !

      L’Argentine l’a fait et elle la sentit passé je n’ai pas eu le temps de lire l’interview de l’ancien président Argentin (qui se trouve sur le site aussi), à mon avis, doit être assez éclairant sur ce que cela implique.

      Le défaut parce qu’il n’y a pas de meilleure solution pour les générations futures à ma connaissance, mais il ne faut pas se leurrer ce ne sera pas une partie de plaisir, je me doute que tout (pétrole, vêtements, …) devra se payer comptant et sans délai.

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      • Patrick-Louis Vincent // 28.11.2011 à 13h26

        Fabrice, les états n’ont pas d’honneur…jamais.

        La situation n’est pas celle de l’Argentine. L’Argentine s’en est finalement sorti, parce qu’elle a retrouvé son indépendance monétaire. Si des états de la zone euro font défaut, et qu’elles restent dans l’eurozone, elles n’auront toujours pas de liberté de manoeuvre ; elles dépendront toujours d’un euro trop fort pour eux.

        Si l’on veut un minimum d’efficacité, il faut aussi quitter la zone euro., retrouver les monnaies nationales, dévaluer au niveau de la compétitivité perdue, renégocier le paiement de la dette sur un siècle, repermettre aux états d’emprunter à taux zéro auprès de leur banque centrale nationale.

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        • fabrice // 28.11.2011 à 15h10

          « Si l’on veut un minimum d’efficacité, il faut aussi quitter la zone euro., retrouver les monnaies nationales, dévaluer au niveau de la compétitivité perdue, renégocier le paiement de la dette sur un siècle, repermettre aux états d’emprunter à taux zéro auprès de leur banque centrale nationale »

          non là aussi on est dans le dogme du retour à une monnaie nationale, solution miracle mais qui n’en sera pas une.

          La solution est, à mon avis, celle évoqué par Olivier serait un euro qui dépendrait d’un panier d’euro « régionale » (de mémoire euro latin, euro germain, …) qui établiraient (une fois ou deux par an) la valeur de l’euro sur le plan international en répondant à des règles communes (les états ayant déjà prouvé qu’ils étaient incapable de ne pas céder à faire tourner la planche à billet), l’avantage serait d’avoir une euro qui tiendrait compte de la réalité économique des pays le composant contrairement à actuellement fixé arbitrairement à une date et ceulà définitivement.

          A la condition que naisse une vrai démocratie européenne, élection d’un président, d’un parlement qui nommerait pour une période des commissaires (ou ministres) avec avis (tel un sénat réduit) des chefs-d’états avec majorité simple. Mais surtout d’une vrai gouvernance économique (car si nous connaissons la situation actuelle c’est bien parce que les gouvernements n’ont pas géré correctement leur compte, l’endettement ce sont eux qui l’ont creusé).

          L’Europe à bon dos dans l’histoire, les Etats en diminuant de manière aberrante les impôts pour satisfaire leur clientélisme et en se taclant mutuellement sur le plan social et fiscal n’ont pas sû se montrer à la hauteur du défi qui les attendaient.

          Je pari que l’euro mort et les monnaies nationale revenu, nous revivrions exactement dans 40 ans la même situation, à ce moment nous dirons quoi qu’il faut retourner aux régions qui savent mieux gérer que l’état… ???

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          • Patrick-Louis Vincent // 28.11.2011 à 15h58

            « là aussi on est dans le dogme du retour à une monnaie nationale »

            Pas du tout ; ce qui est un dogme, ou plutôt une illusion,, c’est de créer une monnaie ex nihilo. Une monnaie nationale, c’est le bon sens ; un état = une monnaie. Il en a toujours été ainsi. Si vous voulez garder l’euro, il faut faire un état fédéral, avec un budget fédéral unique, un gouvernement commun, des élections communes. C’est d’ailleurs ce qui va sortir, peut-être, du chapeau de Merkozy.

            Mais, si cela se fait, il faut savoir que c’est contre la volonté des peuples, puisque, ni les Français, ni les Allemands, n’y sont favorables.

            L’euro étant une invention technocratique, ne peut être que la monnaie d’une zone optimale monétaire, non démocratique, dirigée par des Monti et Papademos, c’est-à-dire des banquiers.

            Si c’est ce que vous voulez, fort bien! Moi je préfère que le peuple ait son mot à dire, dans le cadre d’un état-nation, ayant sa propre monnaie.

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          • Trubli // 28.11.2011 à 16h07

            « L’Europe à bon dos dans l’histoire, les Etats en diminuant de manière aberrante les impôts pour satisfaire leur clientélisme et en se taclant mutuellement sur le plan social et fiscal »

            C’est l’organisation et la nature même de l’Union Européenne qui veut que les états membres se taclent sur le plan social et fiscal. Le credo de l’Union européenne c’est le marché et la concurrence :  la concurrence des produits, la liberté de circulation des capitaux, la concurrence des lois et des normes sociales… Les pays ne peuvent donc que baisser les impôts et la fiscalité en général pour retenir les entreprises. 

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  • tchoo // 28.11.2011 à 13h30

    Défaut ou non, ce ne sera ps de toutes façons une partie de plaisir.
    Dix, quinze ans d’austérité pour au final ne pas avoir résolu le problème ou deux trois ans de difficultés (ce fut le cas de l’Argentine) avant que des jours meilleurs arrivent, en ayant résolu le problème de la dette,
    le choix devrait paraitre simple!

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    • Patrick-Louis Vincent // 28.11.2011 à 16h08

      Oui, mais faire défaut, si l’on n’est maître de sa monnaie, cela ne sert qu’à faire payer ses dettes par les autres ; mais cela ne règle pas le problème de l’état en faillite.

      S’il fait défaut, qui va lui prêter de l’argent ? Personne. S’il a une monnaie, au moins sa banque centrale peut lui prêter à 0%, et il reste maître de son économie et de son budget.

      S’il reste dans l’euro, il ne pourra plus emprunter sur les marchés, et s’en remettre à un machin du type FESF, garanti par les autres états. Il sera alors sous tutelle. Ses bijoux de famille seront au mains de l’étranger. Il n’aura pas plus de liberté de manoeuvre qu’un état africain possédant des ressources naturelles convoitées par l’étranger.

      J’aime assez ce proverbe : il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres !!!

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  • Luc van Mulders // 28.11.2011 à 13h46

    Bonjour Olivier,

    Ton avis sur ceci qui me semble intéressant à « apprendre » : http://www.ismea.org/ISMEA/DETTE.gestion.html
     

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  • bourdeaux // 28.11.2011 à 16h11

    Bravo olivier pour cette réponse richement argumentée. Puis-je renvoyer vos lecteurs à la conférence de Charles GAVE à l’assemblée ? Il explique brillamment la façon dont la dette a été creusée par les politiques qui ont « acheté » les voix des électeurs avec l’argent desdits électeurs, ou plutôt de leurs enfants. Laisser tout ce petit monde se dépatouiller seul du merdier dans lequel il s’est mis depuis 40 ans aurait une vertu principale : cela permettrait à chacun de voir les politiciens qui font des promesses de lendemains qui chantent comme ce qu’ils sont : des putes qui font des passes à pas cher mais qui refilent le sida à tous leurs clients. Pardon pour ma grossièreté…

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  • POIRON S // 28.11.2011 à 16h50

    Olivier,
    Serait-il possible au niveau européen de décider de faire un défaut collectif, c’est à dire que tout ou partie des pays de la zone euro décideraient de faire défaut ensemble et en meme temps à 50 ou 60%.  
    Comment alors organiser un sauvetage général des banques et assurances de la zone euro? En les nationalisant pour 0 euro certes mais comment les abonder financièrement dans une période ou personne ne pourra ou ne voudra preter ?
    Surtout que nos politiques ne semblent rien anticiper et prévoir notamment la séparation des activités des banques, la redéfinition des priorités en temps de crise (sécurité, énergie,soins, alimentation…)
     

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  • Tonton Jack // 28.11.2011 à 17h00

    Bonsoir,
    Au risque de dire une bêtise, j’ai toujours cru que la théorie du préteur en dernier ressort, telle que théorisée par les Anglais au XVIIème, de mémoire était d’avoir un préteur susceptible de répondre à une problème de liquidité d’une banque à laquelle celui-ci accordait des fonds à des taux prohibilitifs  ne serait-ce que pour lui rappeler son métier de prudence, pour prévenir un gel du crédit.
    Donc rien à voir avec l’imprimante géante qu’on nous propose, de prime abord non ?
    Merci pour votre billet, même si je suis de plus en plus dubitatif sur le fait que cette sagesse prévale.
    Comme dit par d’autres commentateurs, le hiatus entre certaines élites et la réalité devient songeur. Surtout si on pense aux conséquences à long terme…
    Cordialement

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  • Marcus // 28.11.2011 à 17h02

    17202 demandeurs d’emplois en plus …

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    • Marcus // 28.11.2011 à 17h29

      Apparemment je me suis trompé dans les chiffres.
      Sur le site du Figaro ils donnent :
      Le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A a bondi de 34.400, à plus de 2,81 millions de personnes. Du jamais vu depuis presque 12 ans.
      Bonne soirée à tous !

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  • Patrick-Louis Vincent // 28.11.2011 à 17h06

    « A la limite, je serais pour une taxe à 100 % sur tout héritage de plus de, allez, disons 5 M€ »

    Mais c’est fou ça! vous êtes donc communiste ! L’humanité a déjà donné. Non merci.

    «  »tout ce que vous “transmettez” à vos enfants privera les enfants des autres – et rien ne dit qu’ils ont moins de talents que les vôtres »

    Ah! parce que vous croyez que le patrimoine  que l’état prend aux héritiers, profite aux autres enfants ! Je ne vous croyais pas aussi naïf. Moi, j’avais plutôt l’impression que cela allait dans un puits sans fond.

    Et puis, l’on ne transmet pas son patrimoine parce que ses enfants ont du talent, mais parce que ce sont ses enfants. L’on ne nourrit pas non plus ses enfants en fonction de leur talent. Quel drôle de raisonnement !

    La méritocratie ! un bien grand mot. Cela veut dire, donner le pouvoir (pas des revenus) aux plus méritants. Moi je veux bien ! mais qui décide de qui est plus méritant qu’un autre ? Croyez-vous qu’à l’éducation nationale, ce sont les meilleurs professeurs qui sont le mieux payés ? La méritocratie, cela n’existe que dans l’absolu, autrement dit, pas sur terre.

    Je suis dans le réel, pas dans l’idéologie, et encore moins dans le ressentimpent.

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    • bizbee // 28.11.2011 à 17h25

      Par curiosité, est-ce que vous intégrez dans votre raisonnement l’idée d’une quelconque redistribution des richesses créées (autant celles du patrimoine que celles du travail), et si oui comment ?
      Ou vous êtes plutôt dans l’idée « que chacun se démerde », et tout ira forcément mieux ?

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      • Patrick-Louis Vincent // 29.11.2011 à 09h05

        L’impôt n’a pas été inventé pour redistribuer les richesses, mais pour financer les dépenses régaliennes de l’état : défense, police, affaires étrangères, justice.

        La redistribution des richesses est certainement une idée noble et généreuse, mais cela ne fonctionne pas. Les prélèvements de toutes sortes n’ont cessé d’augmenter depuis 40 ans, au point de doubler, et le nombre de pauvres n’a cessé d’augmenter. Cherchez l’erreur !

        Le problème est que c’est l’état qui se charge de la redistribution ; or, l’état est un monstre froid, à l’ppétit féroce, jamais rassasié. L’impôt sert donc plus aux dépenses de fonctionnement de l’état et satisfaire au clientélisme qu’à redistribuer les richesses.

        De plus, la redistribution des richesses est immorale. Pourquoi retirer l’argent gagné par un entrepreneur qui a pris des risques pour le redistribuer auprès de personnes qui n’en prennent aucun.

        Ceux qui sont pour la méritocratie doivent admettre que le mérite, pour un entrepreneur, se mesure à sa réussite

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        • bizbee // 29.11.2011 à 13h18

          L’impôt n’a pas été inventé pour redistribuer les richesses, mais pour financer les dépenses régaliennes de l’état : défense, police, affaires étrangères, justice

          Allez plus loin, a quoi servent ces dépenses selon vous? A protégez entrepreneurs et preneurs de risques? ou pas uniquement…? N’y a t-il pas aussi la nécessité d’assurer la pérennité du système et de la société dans son ensemble?

          La redistribution des richesses est certainement une idée noble

          Ce n’est pas une idée noble, c’est du bon sens pour éviter que l’accroissement des inégalités fassent explosé le système.

          Le problème est que c’est l’état qui se charge de la redistribution ; or, l’état est un monstre froid, à l’ppé !@#$%^&* féroce, jamais rassasié. L’impôt sert donc plus aux dépenses de fonctionnement de l’état et satisfaire au clientélisme qu’à redistribuer les richesses.

          C’est vrai, reste alors à inventer un système permettant une juste redistribution des richesses, sans accroissement des inégalités; je penche pour une forme de libéralisme contrôlé, où un dirigisme libéré, ça dépend du point de vu.

          De plus, la redistribution des richesses est immorale. Pourquoi retirer l’argent gagné par un entrepreneur qui a pris des risques pour le redistribuer auprès de personnes qui n’en prennent aucun.

          Je pense que vous êtes dans la provoc, il ne vous a surement pas échappé que:
          1) nombreux ne seront jamais entrepreneurs, de par leur capacité, leur caractère, leur capital de départ, leur peurs,… Doivent-ils pour autant être laissé au bord du chemin? Moralement, mais aussi rationnellement c’est une erreur de penser ça, pour les raisons évoquées plus haut concernant l’accroissement des inégalités et la stabilité du système.
          2) le self made man c’est bien joli, mais une entreprise ne se construit pas tout seul. L’entrepreneur n’est pas seul à avoir du mérite, même si sans lui, il ne faut pas l’oublier, pas d’entreprise.
          3) Il est dans l’intérêt de l’entrepreneur que ces employés fassent partie de l’aventure plutôt qu’ils ne sentent que comme de simples pions…

          Ceux qui sont pour la méritocratie doivent admettre que le mérite, pour un entrepreneur, se mesure à sa réussite

          Je n’aime pas l’idée de méritocratie, et encore moins si elle se mesure à la réussite sociale… C’est profondément injuste pour ceux qui n’ont pas un bon capital de départ (éducation, intelligence, physique, héritage). Je pense impossible de mesurer la véritable méritocratie.

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          • Patrick-Louis Vincent // 29.11.2011 à 13h55

            « Ce n’est pas une idée noble, c’est du bon sens pour éviter que l’accroissement des inégalités fassent explosé le système. »

            Oui, vous avez raison, mais la diminution des inégalités de peut pas se faire par de la redistribution : je prends dans une poche, je reverse dans la poche de l’état. Les prélèvements obligatoires ont doublé en 40 ans et les pauvres aussi. Quant à l’écart entre riches et pauvres, il n’a cessé d’augmenter qu fur et à mesure que les prélèvements obligatoires augmentaient. Il y a donc forcément une erreur quelque part.

            « Il est dans l’intérêt de l’entrepreneur que ces employés fassent partie de l’aventure plutôt qu’ils ne sentent que comme de simples pions… »

            Oui, je suis d’accord. Il faut développer la participation et l’intéressement aux bénéfices. Dans la boîte où travaille mon épouse, le personnel possède 25% des parts. L’on peut parfaitement poursuivre le système jusqu’à obtention d’une minorité de blocage. C’est bien plus intéressant que la « redistribution » des richesses, qui n’est qu’un leurre qui ne profite qu’à l’état. 

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          • bizbee // 29.11.2011 à 14h52

            je prends dans une poche, je reverse dans la poche de l’état. Les prélèvements obligatoires ont doublé en 40 ans et les pauvres aussi.

            Bon, d’une part c’est très exagéré, voir carrément faux en ce qui concerne les pauvres en France. D’autre part l’état (loin d’être parfait dans son fonctionnement) vous donnera toujours plus que ce qu’il vous prendra, c’est ça la mutualisation+redistribution. Sauf si vous pouvez déjà vous offrir LGV, armée, santé, éducation,…

            Quant à l’écart entre riches et pauvres, il n’a cessé d’augmenter qu fur et à mesure que les prélèvements obligatoires augmentaient. Il y a donc forcément une erreur quelque part.

            Euh non, puisque l’écart augmente, les prélèvement ont suivis, c’est logique ;).
            Ce que vous cherchez, c’est le pourquoi de l’augmentation de ces écarts. Effectivement votre démarche est la bonne, mais à mon humble avis votre explication ne l’est pas;
            Pour moi il faut plutôt chercher du côté des forts que de celui des faibles pour expliquer cet accroissement des inégalités; je vois plutôt un effet boule de neige de l’enrichissement indécent de qq uns, un enrichissement qui en plus leur offre le pouvoir sur un plateau (cf. mentalité GS à la tête de la BCE)… Du coup j’essaye de voir comment cet enrichissement exponentiel (car sans redistribution suffisante) et indécent a pu et peut encore se produire…

            « C’est bien plus intéressant que la “redistribution” des richesses, qui n’est qu’un leurre qui ne profite qu’à l’état.  »

            Mais c’est bien de la redistribution que vous décrivez! L’état se doit qd mm de la réglementer justement, afin d’éviter que certains syndicats soit trop puissant (dans les secteurs sans assez de concurrence) mais surtout pas assez (dans les secteurs avec trop de concurrence ou bien lorsque les entreprises s’alignent entre elles).

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    • Chazam // 29.11.2011 à 00h32

      @Patrick-Louis Vincent :
      Vouloir taxer les héritages n’a rien de communisme, c’est du libéralisme. Du vrai, celui qui estime que le mérite est le garant de la réussite des sociétés, lesquelles sont à l’origine de la réussite des méritants. Parce que vos idées de flat-tax et de non imposition de l’héritage, c’est juste du conservatisme : ça permet aux riches d’accumuler de génération en génération, ça crée des oligarchies, le tout forcément en pénalisant ceux qui naissent sans moyens financiers.
      Ces derniers auront beau avoir du talent, il leur en faudra beaucoup plus qu’à ceux qui ont seulement de l’argent pour ne serait-ce que réussir dans leur vie.
      Tout ça dure jusqu’à ce que les déséquilibres soient tels que le château de pognon s’effondre sous son propre poids (Cf 1929 et la crise que nous vivons maintenant).
      C’est opposé à l’intérêt des peuples pris dans leur ensemble. Mais ça va dans celui des gens qui ont plus de moyens que les autres et qui aimeraient en avoir encore plus, c’est sûr. Avec ça, on va loin…

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      • Patrick-Louis Vincent // 29.11.2011 à 09h16

        « ça permet aux riches d’accumuler de génération en génération, ça crée des oligarchies »

        Soyons sérieux ! les dizaines de millions de Français qui veulent transmettre leur petite maison à leurs enfants ne créent aucune oligarchie. C’est seulement une satisfaction, bien humaine, de vouloir transmettre ce que l’on a bâti à ses descendants.

        Même chose pour les artisans qui souhaitent transmettre leur petite affaire à leur fils, artisan lui-même. Il est scandaleux que l’état se sucre au passage, obligeant parfois l’héritier à vendre l’entreprise familiale. J’ajoute, qu’en dépeçant progressivement ces petites entreprises, l’ogre étatique empêche ces entreprises d’atteindre la taille optimum qui permet l’embauche.

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        • Chazam // 29.11.2011 à 12h15

          Comme vous dites, soyons sérieux : Mr Berruyer parlait de taxer à 100% des transmissions de patrimoine supérieures à 5 millions d’€, et vous l’avez traité de communiste…

          Rappelez-moi donc combien de dizaines de millions de français transmettent de tels patrimoines ? Y’a-t-il des « dizaines de millions » de Français que l’on puisse qualifier de « riches » ?

          Mes commentaires concernaient bien évidemment les gros patrimoines, ceux des Français représentant les quelques % les plus fortunés. N’allez pas me faire dire ce que je n’ai jamais dit et nous faire croire que l’Etat spolie les gens qui n’ont qu’une petite maison ou une petite affaire artisanale…

          Quant à la faiblesse de la taille des entreprises françaises, j’aimerais savoir l’influence réelle des droits de succession sur celle-ci. 

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  • bourdeaux // 28.11.2011 à 18h25

    Je penche plutôt du côté de PL VINCENT sur cette question de l’héritage. Non pas que l’idée que la naissance puisse donner la possibilité de vivre très grassement toute sa vie sans travailler ne me choque, mais je me demande seulement quelle est le moins injuste : que l’état hérite d’une grosse fortune ou les descendants de celui qui l’a bâtie ? Prenons l’idée jetée en point de départ : au-delà de 5M€, l’état prend tout : Personne n’éclatera en sanglots sur le sort de l’héritier partiellement « dépossédé », mais par ailleurs, qu’est-ce qui nous garantit que cet argent ne sera pas utilisé par l’état de la même manière que celle dont il dépense celui qu’il perçoit généralement ? C’est-à-dire en prébendes pour ses propres agents, ou en cadeaux pour les électeurs qu’il convoite ?  D’où vient ce réflexe consistant à croire que l’argent superflu sera mieux dépensé par des fonctionnaires que par un héritier ? Je comprends le souci d’olivier, à la lecture des graphiques consternants contenus dans son livre au sujet de la captation de plus en plus grande des richesses produites par un nombre toujours plus faible de gens, mais la solution à cette anomalie est à trouver, je crois, dans un rééquilibrage des forces au sein des entreprises. Car en tant que créateur et associé d’une toute petite entreprise, je m’imagine mal percevant un revenu 100 fois supérieur à la moyenne de ceux de mes salariés. Dans une grosse société coté, ce bon sens n’existe pas, et c’est insupportable.

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    • step // 28.11.2011 à 23h06

      la question de l’héritage est une question de pragmatisme, les masses délirantes d’argent en héritage génèrent une spéculation nocive, et ne permettent pas de faire tourner l’économie. Je préfère une société ou l’argent circule et ou tout le monde le vois passer, que notre situation actuelle;

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      • step // 28.11.2011 à 23h12

        je peux aussi faire la technique delamarche : Il y a 1700 M de trou, donc il sera remplit par l’argent de ceux qui en ont, et oui ca fait mal.
        La technique keynes: Le trou sera remplit car éviter le chaos social est plus important que protéger les rentiers de leur euthanasie.
        Nb: Pour info la technique communiste: On fusille les riches et on leur prend leur agent. On ne propose pas de fusiller qui que ce soit donc on est pas des communistes 🙂

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  • Gillos // 28.11.2011 à 19h04

    Bon je vais passer pour un zombie, mais il me semble évident que si des Juppé poussent la boule vers le trou comme il le fait c’est qu’il a reçu des ordres.
    Or, on peut toujours s’esquinter à le critiquer, ça ne l’empêchera pas de continuer.
    Les ordres qu’il reçoit viennent de haut : de « ceux » qui cherchent à provoquer le chaos actuel pour justifier l’instauration d’un Nouvel Ordre Mondial.
    Quand le peuple en aura ras la casquette il acceptera les conditions qu’on lui imposera.
    Contrôle financier, contrôle des personnes, des revenus, etc…
    Et on acceptera tous de se faire injecter une puce électronique.
    Monsieur Juppé n’est pas un imbécile, il sait pour qui il travaille.

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  • Gillos // 28.11.2011 à 19h13

    Je ne sais pas si vous aviez remarqué, mais la démocratie est morte depuis longtemps.
    Une dernière preuve nous en a été fournie lorsque nos élus de droite comme de gauche on décrété la poursuite de la guerre contre la Lybie sans aucun débat national.
    300 millions d’euros jetés en bombes à travers la gueule de Lybiens qui ne nous avaient jamais rien fait, je trouve ça plutôt décevant, comme « démocratie ».

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    • Marcus // 29.11.2011 à 22h57

      Il nous reste encore internet pour s’informer et échanger…

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  • tho // 29.11.2011 à 00h15

    Bonsoir,
    j’aimerai comprendre la différence entre votre refus de monétiser, et ce que dit Lordon dans son article du Monde Diplomatique de décembre, à savoir que seule la BCE en s’engageant à créer de la monaie de manière virtuellement infinie pourrait stopper la spéculation contre les états.
    Puisque vous semblez accorder du crédit à F. Lordon, et qu’on ne peut lui reprocher de jouer le jeu médiatique ambiant, j’aimerai comprendre la différence. Ou alors les deux positions ne parlent pas exactement de la même chose ?
     
    Merci
     

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  • HP // 29.11.2011 à 00h30

    Il n’était sans doute pas nécessaire de répondre à L J, ni sur la forme ni sur le fond, c’est un article de campagne, LJ montre patte blanche à NS, cité, en vue de la présidentielle pour conserver son fauteuil d’ici-là, et à son futur premier ministre en cas de réélection.

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  • henry38 // 29.11.2011 à 12h39

    Cher Monsieur, merci encore pour l’excellence de votre analyse …
    Je voudrais tout de même, n’étant pas économiste du tout, comprendre deux choses.
    Quand la BCE rachète des titres de dette souveraine, elle retire de la masse monétaire circulante, la même somme (pour le moment), c’est ce que j’ai cru comprendre en lisant la presse, pour éviter le risque inflationniste que vous décrivez parfaitement. Cette manoeuvre de la BCE ne conduit-elle pas à assécher les liquidités disponibles et par ricochet n’est-elle pas la raison initiale de l’augmentation des taux des émissions d’obligations souveraines (hors coût des swaps sur ces obligations) ?
    La deuxième question qui me vient à l’esprit est la suivante :
    Quand une banque « a » du pays A prête au pays B par l’intermédiaire de la banque « b » de ce pays, n’y a-t-il pas un abus de pouvoir des banques sur le financement des dettes publiques, et ceci d’autant plus que la BCE prête aux banques comme vous l’avez fait remarquer ?
    Je vous serais reconnaissant d’éclairer ces deux points … 

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  • Patrick-Louis Vincent // 29.11.2011 à 13h42

    « Quand la BCE rachète des titres de dette souveraine, elle retire de la masse monétaire circulante »

    Olivier répondra, mais je ne crois pas. Elle crée de la monnaie, oui, mais comme elle ne sert quà payer de la dette, elle ne circule pas. L’agrégat M1 n’est pas touché. En revanche, c’est bien de la dette, qui passe d’une poche à l’autre, et qu’il faudra que quelqu’un paye un jour.

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  • BA // 29.11.2011 à 13h51

    Mardi 29 novembre 2011 :

    Italie : rendements records pour une adjudication de dette.

    L’Italie a dû accepter mardi un rendement record depuis la création de la zone euro de près 8 % pour pouvoir émettre 7,5 milliards d’euros de papier à trois ans, un niveau qui place le coût de sa dette a un niveau de plus en plus difficilement soutenable.

    La Banque d’Italie avait comme objectif de placer entre cinq et huit milliards d’euros de papier, et la demande a approché le haut de cette fourchette.

    Les obligations à trois ans BTP ont été adjugées à un rendement record de 7,89 %, après 4,93 % lors d’une précédente adjudication du même type fin octobre, a précisé la Banque d’Italie.

    Le ratio de couverture s’est élevé à 1,502.

    Pour le papier à huit ans, le rendement moyen est ressorti à 7,28 %, avec un ratio de couverture de 1,538.

    Les obligations à 10 ans ont été adjugées au rendement de 7,56 %, avec un ratio de couverture de 1,335.

    En Belgique, les rendements des obligations d’Etat à court terme ont atteint un plus haut depuis novembre 2008 lors d’une adjudication de dette à trois et six mois également réalisée mardi.

    http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00403450-italie-rendements-records-pour-une-adjudication-de-dette-255706.php

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    • Patrick-Louis Vincent // 29.11.2011 à 14h10

      Les taux montent en dépit des rachats massifs de dettes italiennes et espagnoles par la BCE.
      Il y a donc comme un vent de panique.

      Voici une dépêche du Foreign Office, lu sur le site libertesinternet.wordpress.com :

      Télégramme du « Foreign Office » à toutes les ambassades des pays de la Zone Euro : « Tenez vous prêt à faire face aux émeutes et à évacuer les ressortissants, quand la zone Euro s’effondrera »
      [Gregor Seither – IES News Service – 27/11/2011]
      Au milieu de nouvelles craintes autour de l’Italie et de l’Espagne, le Ministère britannique des Affaires étrangères a prévenu toutes les ambassades britanniques dans la zone Euro qu’elles devaient préparer et mettre en place des plans pour aider les expatriés britanniques qui seraient touchés par l’effondrement de la monnaie unique.  Comme le dit le télégramme « l’éclatement de la zone euro, jusque là presque impensable, est désormais de plus en plus plausible. »

      Intox ? A voir !

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    • Marcus // 29.11.2011 à 20h12

      Merci BA pour tes infos toujours précieuses !
      A++

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  • Marcus // 29.11.2011 à 20h10

    Olivier Delamarche de ce mardi 29 :
    « lisez et regardez l’histoire, ça peut très mal se finir, par des émeutes et la guerre ».
    Je ne suis pas loin de partager ce point de vue.

    Restons optimistes malgré tout, le pire n’est jamais sûr, mais il faut s’y préparer au cas où !
    Amicalement.
    Marc

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  • Matt // 29.11.2011 à 22h14

    C’est marrant ça, Laurent Joffrin qui tresse des couronnes à Sarkozy, lui qu’il déteste habituellement !

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  • Grosrené // 30.11.2011 à 09h36

    Bonjour,

    sur ce site: http://monnaie.wikispaces.com/, les problèmes de la dette publique et de la création monétaire par les banques privées sont détaillés. Les propositions présentées (Frédéric Lordon, Maurice Allais, André-Jacques Holbecq, …) vont, me semble-t-il dans le sens d’un financement des états par leur banque centrale. Et l’argument de l’inflation est réfuté.

    Olivier Berruyer peut-il nous dire ce qu’il en pense ?

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  • Delphin // 08.12.2011 à 16h08

     
    Merci M. Berruyer de m’avoir permis de comprendre moins mal les risques économiques, politiques et sociaux actuels, d’accepter de venir stoïquement exprimer votre façon de voir dans l’antre libérale BFM TV (cf votre vidéo) et de parvenir à répondre aussi paisiblement au blogueur suffisamment dupe de lui-même pour affirmer sans sourciller : » Je suis dans le réel, pas dans l’idéologie et encore moins dans le ressentiment » (Patrick-Louis Vincent, à propos de votre malicieuse proposition de taxer le si injuste héritage).
     
    Delphin

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