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24.janvier.202024.1.2020 // Les Crises

Une surveillance totale n’est pas ce pour quoi l’Amérique a signé

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Source : The News York Times, Comité de Rédaction, 21-12-2019

C’est un crime fédéral d’ouvrir un courrier indésirable qui est adressé à quelqu’un d’autre. Écouter la ligne téléphonique de quelqu’un d’autre sans une ordonnance de la cour peut aussi être un crime fédéral.

La Cour suprême a statué que les données de localisation fournies par les téléphones mobiles sont également couvertes par des protections de nature constitutionnelle. Le gouvernement ne peut pas les obtenir sans un mandat.

Mais le secteur privé n’a pas besoin d’un mandat pour mettre la main sur vos données. Il n’y a pas grand-chose qui empêche les entreprises de suivre les déplacements précis de centaines de millions d’Américains et de vendre des copies de ces données à quiconque peut en payer le prix.

L’incongruité entre le solide régime juridique à propos des méthodes traditionnelles d’atteinte à la vie privée et la pauvreté de la réglementation entourant les technologies modernes plus complètes et intrusives a été mise en évidence dans une enquête sur l’industrie des données de localisation menée par Times Opinion. L’enquête, qui s’appuie sur le travail effectué l’an dernier par la rédaction du Times, était fondée sur un ensemble de données fournies au Times Opinion par des sources préoccupées par le pouvoir de l’industrie sur les données de localisation. Le plus grand fichier de ce type connu à avoir été examiné par des journalistes révèle plus de 50 milliards de « pings » de localisation à partir des téléphones de plus de 12 millions d’Américains dans plusieurs grandes villes.

En analysant ces pings, nos journalistes ont pu suivre les mouvements des membres des services de protection du président Trump et des hauts fonctionnaires du Pentagone. Ils ont pu suivre les manifestants jusqu’à leur domicile et traquer des lycéens à travers Los Angeles. Dans la plupart des cas, c’était un jeu d’enfant pour eux de relier une piste de données prétendument anonyme à un nom et une adresse – à un être humain réel.

Votre smartphone peut diffuser votre position exacte des milliers de fois par jour, à travers des centaines d’applications, instantanément à des dizaines de sociétés différentes. Chacune de ces sociétés a le pouvoir de suivre les téléphones mobiles individuels où qu’ils aillent, en temps quasi réel.

Ce n’est pas un bug dans le système. C’est le système lui-même.

Si le gouvernement ordonnait aux Américains de fournir continuellement des renseignements aussi précis et en temps réel à leur sujet, il y aurait une révolte. Les membres du Congrès se piétineraient les uns les autres pour être les premiers devant les caméras des journaux télévisés à citer les Pères Fondateurs et à insister sur nos droits de ne pas être soumis à une surveillance aussi omniprésente.

Pourtant, en tant que société, sans jamais se concentrer sur ce choix capital, nous sommes parvenus à un consensus tacite pour partager volontairement ces données, même si nous ne savons pas vraiment qui les reçoit ou ce qu’ils en font. À l’approche de la fin de 2019, tout le monde cherche le sens de la décennie. Voici une réflexion : c’est la décennie – la période depuis la fondation de l’App Store, en 2008 – au cours de laquelle nous avons subi un lavage de cerveau destiné à nous surveiller nous-mêmes.

Pour être clair : le fait que les Américains par millions soient suivis n’est pas la faute des consommateurs. Il n’y a pas d’option de refus fiable lorsqu’il s’agit du suivi des smartphones. Bien qu’il existe des mesures que les utilisateurs de smartphones peuvent prendre pour minimiser les informations recueillies sur leur comportement, les Américains qui utilisent des dispositifs de surveillance comme les smartphones n’ont qu’une illusion de contrôle lorsqu’il s’agit de protéger leur vie privée.

La collecte de données de localisation n’est qu’un aspect d’une économie de la surveillance qui s’est infiltrée dans tous les recoins de la vie moderne. Les entreprises de technologie ont favorisé une culture de la surveillance populaire qui a convaincu des millions d’Américains qu’ils vivent mieux lorsqu’ils achètent des haut-parleurs intelligents, qu’ils ont des smartphones sur eux, qu’ils regardent des télévisions intelligentes, qu’ils transforment leurs sonnettes de porte en caméras vidéo toujours actives.

Il ne fait aucun doute que les consommateurs, et la société dans son ensemble, tirent de nombreux avantages de la diffusion d’autant d’informations, notamment de meilleures applications de cartographie de la circulation, des publicités plus ciblées et des critiques des restaurants à proximité. À l’avenir, une intelligence artificielle plus intelligente, des voitures plus sûres et de meilleurs soins médicaux pourraient également s’appuyer sur les données de localisation. Mais il n’y a aucune raison pour que les données soient recueillies subrepticement, stockées pour toujours d’une manière qui mette la vie privée en danger et qu’elles puissent être vendues au plus offrant.

Les dangers inhérents aux smartphones d’aujourd’hui et à leur adoption quasi universelle deviennent évidents quand on considère l’énormité des informations recueillies et leur caractère intime : un registre des personnes qui visitent les centres de traitement de la toxicomanie, les clubs de strip-tease, les casinos, les cliniques d’avortement ou d’autres lieux où la stigmatisation sociale peut créer un puissant désir de confidentialité. Les données que nous avons examinées révèlent également que les Américains font des trajets de routine entre leur domicile de banlieue et des installations gouvernementales secrètes et qu’ils se rendent dans des églises et des synagogues, à des séances de conseil et à des traitements de chimiothérapie.

Étant donné les fichiers de données beaucoup plus riches et détaillés disponibles à l’achat, l’ensemble de données utilisé dans notre série d’articles est comparativement minuscule, un regard fugace sous le rideau du système de surveillance d’entreprise le plus étendu jamais construit. Tout cela est parfaitement légal, en grande partie non réglementé et construit pour faire des profits.

Comme l’illustrent les manifestants à Hong Kong qui ont coupé les lampadaires de haute technologie pour éliminer la menace des caméras de reconnaissance faciale, il est beaucoup plus difficile de déraciner une technologie de la société que de la réglementer avant qu’elle ne soit adoptée par tous. La localisation par smartphone est déjà une réalité pour la plupart des Américains. Mais mettre en place des protections élémentaires peut encore mieux protéger la vie privée d’une nation de citoyens numériques tout en permettant l’innovation.

Si l’industrie estime que les données sont une mine d’or, le Congrès devrait l’obliger à adopter des pratiques pour traiter les données d’une manière proportionnée à leur valeur. Cela signifie une sécurité accrue. Cela signifie des règles claires et compréhensibles pour les consommateurs sur la façon dont elles seront utilisées. Cela signifie une surveillance stricte de la collecte des données, avec des sanctions pour ceux qui ont trompé les consommateurs. Cela signifie des restrictions supplémentaires sur la collecte et la monétisation des données des mineurs. Cela signifie également des règlements qui permettent aux Américains de voir où vont leurs données.

Certaines lois fédérales et d’États sur la protection de la vie privée s’appliquent aux données qui sont qualifiées « d’informations personnellement identifiables », c’est-à-dire les informations qui pourraient être utilisées pour identifier une personne en particulier, comme les noms complets, les numéros de sécurité sociale et les adresses domiciliaires. Les données classées comme personnellement identifiables sont soumises à des réglementations qui peuvent restreindre leur distribution et leur vente, avec des sanctions en cas de violation.

Comme il n’existe pas de définition fédérale uniforme de ce que sont les renseignements personnels identifiables, les États ont créé leur propre définition, avec des résultats parfois contradictoires. Par exemple, le Massachusetts et la Californie considèrent que les codes postaux sont personnellement identifiables, alors que d’autres États ne le considèrent pas. Le législateur fédéral devrait classer les données de localisation comme étant personnellement identifiables. Au fil des ans, plusieurs lois ont été présentées au Congrès dans ce sens, mais elles n’ont pas été adoptées. Mais même la notion d’informations personnellement identifiables devient obsolète puisque, comme le montre l’enquête du Times Opinion, on peut maintenant déduire beaucoup de choses de données supposées anonymes.

Ainsi, au moment où le Congrès envisage d’adopter une loi fédérale sur la protection de la vie privée, les législateurs pourraient inclure des mesures visant à empêcher l’acquisition de données de localisation si cette collecte n’est pas au cœur de la fonction du service. Par exemple, les applications de lampe de poche ne seraient pas capables de suivre leur localisation. Un principe central du Règlement général sur la protection des données, qui régit la vie privée dans toute l’Union européenne, est la « limitation des finalités », ce qui signifie que les données recueillies avec une certaine finalité ne peuvent pas être utilisées à une autre fin. Les États-Unis ne disposent pas d’une telle protection – même la nouvelle loi californienne sur la protection de la vie privée, qui entrera en vigueur l’année prochaine, ne comporte pas de disposition sur la limitation des finalités.

Même en l’absence d’une action du Congrès, les organismes de réglementation pourraient prendre des mesures pour mieux protéger la vie privée. La Commission fédérale du commerce, par exemple, pourrait examiner les méthodes de collecte de données pour voir si elles constituent des pratiques trompeuses au regard de la législation en vigueur.

Le Children’s Online Privacy Protection Act de 1998 garantit que les enfants de moins de 13 ans ne seront pas surveillés par des sites web et des entreprises de technologie sans l’autorisation de leurs parents. Mais il est difficile, voire impossible, pour les parents de comprendre la portée des données recueillies sur leurs enfants et les enjeux de l’achat et de la vente de ces informations. Et pourquoi les protections ne s’appliquent-elles qu’aux enfants de moins de 13 ans ? Par ailleurs, nos lois reconnaissent que les adolescents jusqu’à 18 ans méritent des protections spéciales. Les législateurs devraient insister sur des règlements qui empêchent les entreprises de surveiller les déplacements de tous les mineurs.

Bien que des études montrent que les Américains sont satisfaits de la commodité offerte par les progrès technologiques, beaucoup d’entre eux ne sont pas sûrs ou sont dépassés par ce compromis. Si le législateur n’agit pas, nous risquons de voir la surveillance des entreprises s’ancrer davantage dans nos vies.

Il est temps que le Congrès tienne les entreprises de technologie et de publicité pour responsables et fasse du retrait de la surveillance un choix éclairé, sinon le paramètre par défaut. Dans un Capitole divisé par des destitutions, la question de la protection de la vie privée est un rare point de préoccupation bipartite, sinon un consensus.

« Il n’est pas nécessaire que ce soit ainsi », a dit Josh Hawley, un sénateur républicain du Missouri. « La raison pour laquelle il en est ainsi est que le public est activement induit en erreur par ces entreprises technologiques lorsqu’elles lui disent qu’il peut se désengager. Mais le public ne peut pas se désengager ». M. Hawley a présenté – et a attiré des co-parrains démocrates en sa faveur – une loi de non-suivi qui bloquerait la collecte de données qui ne sont pas essentielles au fonctionnement d’un service ou d’une application en ligne.

« Il y a une qualité dickensienne en ce moment : le meilleur et le pire des moments pour cette technologie, qui peut permettre et ennoblir et dégrader et avilir », a déclaré Edward Markey, un sénateur démocrate du Massachusetts. « Pendant des années, les entreprises technologiques ont parlé de l’activation et de l’anoblissement. Maintenant, on commence à voir la dégradation et l’avilissement. »

Ce que Times Opinion a pu montrer dans cette série d’articles ne reflète qu’une infime partie des données recueillies auprès de l’Américain moyen n’importe quel jour. Le public américain devrait voir toute l’étendue de la surveillance des entreprises à laquelle il est soumis. Les législateurs ont le pouvoir d’assigner les entreprises à comparaître et d’exiger la transparence sur les données qu’elles recueillent auprès des citoyens américains et sur ce qu’il en advient.

Le prix à payer pour participer à cette société moderne ne peut pas être de transformer nos vies en livres ouverts, en journaux intimes de tous les voyages et relations, et en désirs d’être lus et transmis par les entreprises – entreprises qui ne sont elles-mêmes pas surveillées ou suivies de manière significative. Les Américains doivent savoir comment leurs informations sont recueillies et si elles sont utilisées pour les manipuler. Ils méritent d’avoir la liberté de choisir une vie sans surveillance.

Comme d’autres entreprises médiatiques, le Times recueille des données sur ses visiteurs lorsqu’ils lisent des articles comme celui-ci. Pour plus de détails, veuillez consulter notre politique de confidentialité et la description par notre éditeur des pratiques du Times et des mesures continues pour accroître la transparence et les protections.

Source : The News York Times, Comité de Rédaction, 21-12-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Galvan // 24.01.2020 à 07h37

Le problème des données de localisation n’est pas tant leur existence, qui se révèle, pour certains services, très utiles (GPS, application de tourisme etc …), c’est surtout leur stockage puis leur exploitation a d’autres fins.
Il n’y a quasiment jamais aucune raison de conserver ses données. Si elles le sont c’est bien pour en faire autre chose à l’insu des utilisateurs.
Le modèle économique de sociétés comme google, facebook etc est basé sur ce vol de données, et il est très lucratif …

12 réactions et commentaires

  • Galvan // 24.01.2020 à 07h37

    Le problème des données de localisation n’est pas tant leur existence, qui se révèle, pour certains services, très utiles (GPS, application de tourisme etc …), c’est surtout leur stockage puis leur exploitation a d’autres fins.
    Il n’y a quasiment jamais aucune raison de conserver ses données. Si elles le sont c’est bien pour en faire autre chose à l’insu des utilisateurs.
    Le modèle économique de sociétés comme google, facebook etc est basé sur ce vol de données, et il est très lucratif …

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    • Lole // 24.01.2020 à 09h01

      Le problème est surtout qu’il n’y a pas de bouton on off j’accorde ou pas.
      Je veux qu’on me traque ou pas.
      Et surtout, en être sur.
      Point, ça ne va pas plus loin.

        +10

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      • EugenieGrandet // 24.01.2020 à 14h53

        Si vous désactivez votre GPS (sur Android) ou votre localisation (sur iPhone) ainsi que votre antenne wifi, seul votre opérateur téléphonique détient l’information de votre géolocalisation (il faut quand même trianguler votre emplacement à partir des antennes de téléphonie GSM, propriétés de l’opérateur téléphonique.)

        A moins que, même avec le GPS désactivé, le résultat de la triangulation par l’opérateur téléphonique ne soit écrite en temps réel dans le téléphone et devienne récupérable par des tiers (Google Chrome/Firefox/Safari, Facebook, Amazon et autres applis installées) et là c’est du vol.

        J’aimerais bien que l’ANSSI (ou la Quadrature du Net?) me donne une réponse ! A moins que l »Etat français n’en profite de son côté….

          +3

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    • L’Oncle H // 24.01.2020 à 10h03

      ce vol de données, et il est très lucratif …
      => Quelles données sur la lucrativité (actuelle, et ultérieure) de ce vol ?
      H.

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      • Blabla // 27.01.2020 à 10h49

        Les résultats financiers de Google et consorts, grosso modo, correspondent à la lucrativité du vol de données

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        • L’Oncle H // 01.02.2020 à 04h59

          C’est une hypothèse de votre part, ou avez-vous les éléments qui permettent de l’affirmer ?
          Merci.

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    • L’Oncle H // 25.01.2020 à 01h32

      Quelques données sur la lucrativité seraient appréciables. Pour le moment, le marché des données me semble ridiculement petit.

        +1

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      • Galvan // 25.01.2020 à 08h29

        Je ne suis pas certain de comprendre votre question, mais je vais prendre quelques exemples :
        – Les données de type localisation sont à la base par exemple des services google relatifs aux encombrements sur les routes et autoroutes (Google Map / GPS). Votre téléphone Android envoie ses données si vous avez activé le service de localisation, ce que 95% des gens font pour pouvoir utiliser le GPS. Google détermine les bouchons par la concentration et la vitesse de vos Smartphones
        – Vos contenus de mails (gmail) sont scannés automatiquement par des robots logiciels et servent à vous adresser de la publicité ciblée que ce soit sous forme de mails ou de recherches au sein du moteur de recherche Google.
        – L’adresse IP (en réalité l’adresse physique – qui est unique – de la carte réseau de votre smartphone) est utilisée dans certains centres commerciaux pour afficher des publicités ciblées sur des écrans disposés au sein du centre commercial, conjuguée a votre localisation elle permet de savoir dans quel magasin vous vous êtes arrêté (devant ou a l’intérieur) et déterminer la pub adéquate à afficher…
        Etc…
        Tout cela rapporte beaucoup, et bien souvent à notre insu.

          +4

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        • L’Oncle H // 26.01.2020 à 00h29

          Merci pour ces mises au point.
          Pour préciser ma demande :
          A-t-on une idée des mouvements financiers entre les détenteurs des infos et leurs acheteurs ? (cf votre référence au modèle économique des firmes intrusives).
          J’ai écrit il y a un an ou deux un texte de scène sur cette intrusion : il commence par l’ébahissement d’un client de La Poste de qui, au guichet, on exige une copie de la lettre qu’il veut envoyer. (Disponible – Envoi par mail – Demande à loncleh à gmail.com)

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  • Miss Marple // 24.01.2020 à 08h35

    Ces derniers jours j’ ai reçu un courriel de Google
    ( himself !) Me donnant tous mes déplacements
    effectues ces derniers mois par train et autres transports …. je suis tellement habituée à l’ idée d’ être espionnee que ça ne me fait plus rien Je me dis que quand le système mondialiste arrivera à son paroxysme de flicage la tendance va naturellement se renverser, il y aura une implosion et une décroissance généralisée du principalement à l’ effondrement démographique

      +2

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    • Grd-mère Michelle // 24.01.2020 à 15h48

      Je vous jure qu’il est tout à fait possible de bien vivre, et d’une manière très « moderne »(amplement informée), sans smartphone(avec un « vieux » téléphone portable sans GPS, et un ordi/ou tablette qu’on laisse chez soi ou qu’on consulte dans un cybercafé). Il suffit de savoir écrire(prendre quelques notes avant de sortir) et parler(pour demander son chemin).
      La plupart des « appli » censées nous « faciliter la vie » ne font que nous pousser à consommer tant et plus et en dépit du bon sens et de nos aspirations profondes.
      Il est plus difficile de vivre libre sans carte de crédit(ou de débit de son compte en banque), ou de cartes de réduction des supermarchés, ou de cartes d’abonnements à des transports publics, toutes ces puces invasives de notre vie privée que nous transportons allègrement.
      Sans compter les connexions tv/radios qui livrent nos centres d’intérêt culturels et politiques aux autorités(services de « sécurité »), et la nouvelle volonté des distributeurs d’énergie d’installer des « compteurs intelligents, communiquants » particulièrement intrusifs…
      Quant aux caméras dans les lieux publics, elles ont l’avantage d’être…publiques et donc aisément dégradables.

        +5

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    • Grd-mère Michelle // 24.01.2020 à 16h02

      Demain, 25/1, journée de mobilisation mondiale contre le déploiement de la 5G, nuisible au bon fonctionnement du Vivant, et indispensable à celui de toutes les machines/objets qui nous déshumanisent.
      Rassemblement à la place de l’Albertine à Bxl (à quelques pas de la gare Centrale), de 13h à 16h.

        +1

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