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4.juillet.20174.7.2017 // Les Crises

Venezuela : Tout comprendre sur l’inflation et les pénuries

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Source : Venezuela info, 26-05-2017

Dans deux récents articles nous avons étudié comment « Le Monde » d’avril et mai 2017 a fait passer une insurrection de l’extrême droite au Venezuela pour une « révolte populaire » et imputé à ce qu’il appelle un « régime » les assassinats commis par la droite (1). Ce média use de ce procédé depuis le début des tentatives de déstabilisation en 2013. Le mensonge corollaire, tout aussi gros, que propage « Le Monde » à l’unisson de la Sainte Alliance médiatique, c’est la « crise-humanitaire-comme-faillite-de-la révolution-bolivarienne ».

La méthode est simple : faire passer les effets pour les causes. Les images de files d’attente interminables, de rayons vides dans les supermarchés, de manque de médicaments, d’inflation galopante, de marché noir endémique… qui servent à la droite locale et internationale de justification à une intervention extérieure ne sont pas, en effet, la « faillite d’un modèle socialiste » mais la conséquence d’une guerre ouverte du secteur privé – 80 % de l’économie – contre la révolution bolivarienne. Une déstabilisation sociale, économique et politique savamment orchestrée que le Chili de Salvador Allende a subie en 1973, et face à laquelle le Président Nicolas Maduro a décrété l’état d’urgence économique en mai 2016, comme le prévoit la Constitution.

A rebours de l’effet-pour-la-cause et des « décryptages » superficiels repris en boucle par les médias occidentaux, nous proposons une synthèse de l’analyse détaillée sur les causes des difficultés économiques et sociales auxquelles le Venezuela Bolivarien est confronté depuis 2003, réalisée par Pasqualina Curcio Curcio, professeure de sciences économiques à l’Université Simon Bolivar, et publiée dans un document intitulé « Pénuries et inflation au Venezuela » (20/12/2015). Précisons que depuis cette publication, la tendance est à l’amélioration progressive de l’approvisionnement, bien que les prix des denrées restent élevés. Cette hausse constante des prix par le secteur privé est contrée de diverses manières par le gouvernement : par la hausse à répétition du salaire minimum légal, un effort de productivité nationale dans l’agriculture et la distribution massive d’aliments hautement subventionnés aux secteurs populaires à travers le réseau national des CLAP (Comités Locaux d’Approvisionnement et de Production).

L’économiste Pascualina Curcio Curcio

LES PENURIES AU VENEZUELA : MYTHES ET REALITE

Pasqualina Curcio Curcio

Pour le dire simplement, la théorie économique admet qu’une pénurie survient lorsque l’offre se contracte et n’arrive plus à faire face à la demande ou bien lorsque la demande augmente mais l’offre n’arrive pas à suivre ou pire encore lorsqu’on observe simultanément une contraction de l’offre et une augmentation de la demande.

Une contraction de l’offre au Venezuela ?

En théorie, une contraction de l’offre peut s’expliquer tant par une baisse de la production nationale que par une baisse des importations des biens que l’économie nationale n’est pas en mesure de produire ; les deux facteurs peuvent là encore se combiner. Les pénuries recensées au Venezuela peuvent-elles s’expliquer par ces facteurs ?

Entre 2003 et 2013, le pays connaît une période de croissance économique et de baisse du taux de chômage (passant de 18% à 8%).

On ne peut en outre établir aucun lien de corrélation entre l’évolution du PIB et le niveau de pénuries puisqu’à titre d’exemple, on observe une forte hausse des pénuries sur la période 2006-2007 bien que la production augmentait sur cette même période et, au contraire, on note une diminution des pénuries entre 2008 et 2011 alors même que la production chutait (période de récession mondiale). Les pénuries étant principalement alimentaires, on ne peut cependant établir aucun lien empirique entre Produit Intérieur Brut Agricole et le niveau de pénurie puisque le PIBA est soit à la hausse soit stable sur la période observée.

A ce stade, on peut donc dire que ce n’est pas une chute de la production vénézuélienne qui explique les pénuries qui affligent le peuple et l’économie du Venezuela. Les causes de ces pénuries seraient donc peut-être à chercher du côté des importations… Le Venezuela n’ayant pas encore atteint l’autosuffisance dans de nombreux domaines, il importe un grand nombre de biens et services. Mais là encore, l’indice des importations exprimé en dollars US est en forte augmentation entre 2003 et 2013 et aucun lien de corrélation ne peut être établi avec le niveau de pénurie. Par exemple, entre 2006 et 2007, on observe une hausse de 25% de l’indice de pénurie concomitante avec une hausse de 39% des importations ! Entre 2008 et 2009, une forte chute des importations coïncide en revanche avec une baisse des pénuries…

Concernant les produits alimentaires importés, on obtient un résultat surprenant d’un point de vue théorique : on enregistre au même moment une augmentation des pénuries et une augmentation des importations de produits alimentaires (exprimés en dollars US) et lorsque les importations baissent, les pénuries baissent ! Les pénuries des produits tant alimentaires que non-alimentaires ne sont donc pas non plus liées à une baisse des importations !

Étant données ses caractéristiques de pays mono-exportateur de pétrole, l’octroi de devises étrangères de la part de l’État au secteur privé importateur est une nécessité.

Une partie de l’opposition vénézuélienne reproche au gouvernement vénézuélien de ne pas mettre à disposition assez de devises étrangères aux entreprises privées importatrices. Or, entre 2003 et 2013, c’est une augmentation de plus de 440% du nombre de devises étrangères mises à disposition par l’État.

Sur l’ensemble de la période étudiée (2003-2013) et en dépit de la forte diminution entre 2009 et 2010 (récession mondiale), la mise à disposition de devises étrangères au secteur privé n’a jamais été inférieure à son niveau de 2004. Il est important de le relever puisque 2004 correspond à l’année où l’on enregistre le niveau de pénurie le plus bas sur l’ensemble de la période 2003-2013 !

Les pénuries n’ont donc pas grand-chose à voir non plus avec une mise à disposition insuffisante de devises étrangères au secteur privé importateur de la part de l’État.

A ce stade, voici ce que l’on observe :

– Les niveaux de production mesurés par le PIB et le PIBA, ont augmenté en moyenne de 75% et 25% respectivement entre 2003 et 2013 ;

– Le total des importations exprimées en dollars US et, plus spécifiquement, les importations de denrées alimentaires ont augmenté en moyenne d’un peu moins de 390% et d’un peu plus de 570% respectivement entre 2003 et 2013 ;

– Le nombre de devises étrangères attribuées au secteur privé importateur a augmenté en moyenne d’un peu plus de 440% entre 2003 et 2013 ;

– L’indice de pénurie, quant à lui, a pourtant augmenté en moyenne de 38% sur la même période.

Ce n’est donc pas du côté de la contraction de l’offre que l’on peut expliquer les problèmes de pénurie auxquels le monde du travail vénézuélien est confronté.

Une explosion de la demande que l’offre n’arrive pas à juguler ?

L’autre piste à étudier est donc l’hypothèse d’une explosion de la demande que l’offre ne serait pas en mesure de satisfaire. Il faudrait, pour confirmer cette hypothèse, vérifier une hausse de la consommation finale des ménages et de l’État plus forte que la hausse de la production et des importations. Nous observons bien une hausse de la consommation tant intermédiaire que finale entre 2003 et 2013 mais le taux de croissance moyen de l’indice de consommation reste toujours inférieur au taux de croissance moyen de la production et des importations.

Mais même lors du pic de pénurie en 2006, la production et les importations augmentent plus vite que la consommation. Les pénuries ne trouvent manifestement pas leurs origines ici non plus.

A ce stade, il n’est pas possible d’établir de lien entre le niveau de pénurie, le niveau de production et des importations et l’indice de consommation au Venezuela. La question demeure entière : comment se fait-il que les biens produits au Venezuela ou importés ne finissent pas dans les rayons des supermarchés vénézuéliens ? On comprend dès lors que les pénuries qu’endure un grand nombre de Vénézuéliens s’expliquent par d’autres facteurs.

Accaparement, importations fantômes et contrebande : les vraies causes des pénuries

Une analyse plus fine des importations au Venezuela nous montre très nettement une augmentation des importations exprimées en dollars US bien plus forte que l’augmentation des importations exprimées en kilogrammes bruts à partir de 2003. Entre 2003 et 2013, le Venezuela importe moins de biens et services malgré un plus grand nombre de devises étrangères mises à dispositions du secteur privé par l’État pour l’import.

On observe d’ailleurs le même phénomène concernant les seules importations de denrées alimentaires…

Si cet octroi croissant de devises étrangères au secteur privé importateur ne sert donc pas à importer davantage de biens et services et satisfaire la demande, où ces devises s’évaporent-elles ?

Comme on l’a vu, le secteur privé importateur dispose de toujours plus de devises étrangères pour importer et qu’il importe toujours moins de biens et services, il est intéressant de confronter ce phénomène à l’évolution des stocks de numéraire et dépôts à l’étranger du secteur.

On observe bien une augmentation de plus de 230% du stock de numéraire et dépôts détenus à l’étranger par le secteur privé vénézuélien entre 2003 et 2013.

On comprend qu’une part croissante des devises étrangères accordées par l’État pour l’import est en réalité directement placée à l’étranger. On parle notamment d’importations « fantômes ». Fausses factures, transfert d’argent liquide non déclaré aux douanes et autres combines plus ou moins élaborées ne manquent pas. C’est une véritable fuite de capitaux !

Mais le placement à l’étranger d’une partie des devises étrangères destinées à l’import ne peut expliquer pas à lui seul, les pénuries. Certains secteurs privés se livrent en effet à un véritable accaparement, c’est-à-dire qu’ils accumulent et stockent massivement des marchandises de même espèce en vue de provoquer leur raréfaction artificielle.

D’ailleurs, les caractéristiques des biens pour lesquels on recense les principales pénuries ne trompent pas : les pénuries concernent principalement des biens et non des services ; Biens facilement stockables et non périssables : denrées alimentaires (pâtes, lait en poudre, sucres, …), produits d’hygiène personnel, produits d’hygiène, etc ; Biens de première nécessité pour les foyers (de nombreuses pénuries recensées parmi les 20 aliments les plus consommés par le Venezuela) et biens intermédiaires indispensables pour la production de biens et services (pièces de rechange, moteurs de voiture, etc.) ; Biens principalement produits, importés ou distribués par des monopoles et oligopoles privés : farine de maïs, farine de blé, sucre, huile, … Pénuries recensées principalement dans le commerce de détail : un restaurateur se procurera plus facilement de la farine de blé qu’un consommateur final.

Les biens accaparés par ces oligopoles et monopoles privés sont ensuite déversés sur des marchés parallèles : marché noir local et surtout commerce de contrebande à la frontière avec la Colombie.

Les pénuries ne sont donc pas le résultat d’un effondrement de la production nationale et/ou d’une baisse des importations consécutive à une baisse des devises étrangères accordées par l’État

Les causes réelles des pénuries recensées au Venezuela sont donc dans l’ordre :

– Importations « fantômes » : Diminution des importations malgré un octroi croissant de devises étrangères au secteur privé importateur qui place à l’étranger une part des devises attribuées pour l’import

– Accaparement sélectif de biens de première nécessité

Commerce de contrebande

Les acteurs économiques qui se livrent à ce genre de pratiques frauduleuses poursuivent bien entendu des intérêts économiques puisqu’ils réalisent de juteux profits mais l’appât du gain n’est pas la motivation principale : ce sont des intérêts principalement politiques qui sont poursuivis. En effet, force est de constater que les pics de pénuries coïncident avec des événements politiques majeurs tels que des rendez-vous électoraux et des épisodes de forte tension politique : « coup d’état pétrolier » (2003), référendum constitutionnel (2007), campagne et élection présidentielles (2012-2013).

Les biens qui sont l’objet de pénuries ne sont d’ailleurs pas choisis au hasard comme on l’a vu, il s’agit de produits de première nécessité : médicaments, aliments de base, pièces de rechange, produits d’hygiène…

Cette déstabilisation socio-économique qui se traduit par une déstabilisation sociale, vise le monde du travail, cœur de l’électorat chaviste alors que les classes aisées sont épargnées (http://www.telesurtv.net/opinion/Ejecutivo-vasco-muestra-supermercados-de-la-clase-alta-en-Caracas-no-falta-nada-20160529-0004.html). Les manifestations les plus visibles de cette déstabilisation sont bien entendu les files d’attente à l’abord des supermarchés vénézuéliens à l’effet médiatique et psychologique dévastateur ; les images étant abondamment diffusées par les médias et les réseaux sociaux du monde entier.

Toutes les composantes de l’opposition sont d’ailleurs mobilisées puisque les médias d’opposition tant locaux (majoritaires au Venezuela) qu’internationaux participent également à l’opération de déstabilisation en mettant en place de vastes campagnes médiatiques destinées à générer une psychose et une peur de manquer au sein de la population. A l’image de ce qui s’est passé en France lors de la grève des raffineries de pétrole contre la Loi « Travail » (mai 2015), certaines pénuries sont le résultat de pics de demande momentanés consécutifs à la psychose et la peur de manquer générées par les médias.

Au Venezuela, ce sont notamment les couche-culotte et le lait en poudre qui en ont fait les frais. Ces pénuries très ciblées ne sont donc pas le résultat d’une soi-disant « faillite» du modèle économique vénézuélien. Ces pénuries sont l’instrument et le résultat d’opérations savamment orchestrées de déstabilisation économique et sociale motivés par des intérêts essentiellement politiques.

LA MANIPULATION DE LA MONNAIE, LEVIER PRINCIPAL DE LA GUERRE ECONOMIQUE

Dollar parallèle et inflation

Le deuxième problème qui mine l’économie du pays est le taux d’inflation. L’indice des prix à la consommation révèle deux points d’inflexion en 2007 puis en 2012 pendant lesquels l’augmentation de l’indice des prix s’envole (prix de base 1997) :

La théorie économique admet que l’indice des prix dépend du total de la demande : une augmentation de la demande a pour conséquence une inflation des prix. Les monétaristes retiennent, en revanche, que l’inflation dépend de la masse de liquidité monétaire en circulation : une plus grande masse de liquidité monétaire stimulera la demande surtout sur le court terme, ce qui engendrera une hausse des prix.

Cependant, au Venezuela, la fixation des prix n’est pas simplement déterminée par le niveau de la demande et la masse des liquidités en circulation car il existe une variable additionnelle qui rentre en ligne de mire: le taux de change du marché « parallèle » des devises. Pasqualina Curcio-Curcio établit grâce à ses calculs que l’indice des prix est déterminé à hauteur de 70% par le dollar parallèle et par le niveau de la demande à hauteur de 30% seulement.

Le taux de change parallèle sert donc non seulement de base de référence pour la fixation des prix du marché souterrain (ou « noir » si l’on préfère) mais également pour la fixation des prix dans l’économie « réelle » par un effet-en-chaîne : il suffit de quelques secteurs établissent leur prix en fonction du taux de change du dollar parallèle pour que l’ensemble des secteurs suivent le pas.

Ce taux de change parallèle fait office de base de référence pour l’ensemble des agents économiques, y compris les agents économiques qui n’ont pas de pouvoir de marché et qui ne peuvent se constituer en monopole ou oligopole : petites entreprises, petites exploitations agriculteurs, petits commerçants, etc…

Une manipulation délibérée de la monnaie

Pasqualina Curio-Curio démontre que les critères de calcul du taux de change n’obéissent à aucune règle logique connue et que par conséquent, la valeur du dollar parallèle est tout à fait fictive. Le taux de change du dollar parallèle, publié quotidiennement sur internet, est fixé arbitrairement

Cette fixation arbitraire du dollar parallèle correspond donc à une manipulation du taux de change de la monnaie qui constitue le principal levier de la guerre économique livrée au Venezuela. D’abord, l’inflation induite a pour conséquence directe une perte du pouvoir d’achat du monde du travail qui les contraint à une recomposition du panier des dépenses donnant la priorité aux biens de première nécessité, au transport et à la santé. L’effet en chaîne est la baisse de la demande des biens et services de « seconde nécessité », ce qui provoque une baisse de la production et une montée du chômage. Par ailleurs, le marché parallèle du dollar constitue une incitation aux « importations fantômes » avec les conséquences économiques et sociales que l’on sait : des pénuries source douloureuses pour la population. En effet, l’échange de devises sur le marché parallèle est plus rentable que l’importation de biens et services.

Dès lors, un cercle vicieux entre inflation/pénurie /maximisation des profits du secteur importateur s’installe : le financement de la guerre économique revient moins cher aux importateurs et la guerre économique s’avère être pour eux une affaire plus juteuse que d’importer.

Publié le 26 Mai 2017 par Bolivar Infos

Traduction : Françoise Lopez

Notes :

(1) Voir « Comment « Le Monde » invente « la répression » au Venezuela, https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/05/20/comment-le-monde-invente-la-repression-au-venezuela/

et « Le Monde » lâché par la BBC : Stephen Sackur démasque la droite vénézuélienne et ses rêves de coup d’état, https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/05/25/le-monde-lache-par-la-bbc-la-droite-venezuelienne-revele-son-objectif-dun-coup-detat/

Source : Venezuela info, 26-05-2017

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Commentaire recommandé

Chris // 04.07.2017 à 10h35

Ce fut le cas de la Russie durant les années Yeltsine…
Qu’est-ce donc d’autre que l’application de la théorie des Chicago Boys ? Pur racket et corruption pour vampiriser à la source les richesses produites par les peuples au lieu de profiter à un état redistributeur.
Qu’est-ce donc d’autre que les fusions-acquisitions ? Pur racket et corruption pour désosser des outils de production qui font vivre des milliers de gens afin de valoriser en bourse la partie la plus rentable capitalistiquement parlant. C’était le job d’un Macron chez Rothschild.

La mondialisation c’est l’interconnexion des mafias (pétrole, criminalité financière, nourriture, drogue, etc…)

83 réactions et commentaires

  • yack2 // 04.07.2017 à 08h02

    Merci olivier de donner cet éclairage de la situation.Il est à noter que peu ou prou les mêmes méthodes ont été appliquées au Chili d’Allende avec encore une fois les médias au coeur du système.https://www.legrandsoir.info/Du-Chili-d-Allende-au-cauchemard-Pinochet-par-Francoise-Lopez.html

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    • Jb²O // 04.07.2017 à 15h08

      Le Chili est le pays le plus prospère d’AmSud : https://data.oecd.org/fr/gdp/produit-interieur-brut-pib.htm

      Ca peut faire réfléchir car il ne s’agit donc pas de « méthodes » donc de causes mais de conséquences. Pourquoi n’y a t’il jamais eu de pénurie ailleurs que dans des économies socialistes? Ce n’est pas les entreprises qui ont saboté l’URSS quand même?

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      • yack2 // 04.07.2017 à 15h21

        Il n’y a jamais eu de pénurie ailleurs que dans des économies socialistes!!!!!!
        Vous voulez rire j’espère!
        Tous les régimes socialistes,tous sont apparus à cause de l’extrême misère.

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        • raloul // 04.07.2017 à 15h50

          Bonjour!

          Vous n’avez rien compris. La misère dans les pays capitalistes n’est qu’un état temporaire, en attendant que la « main magique » du Saint Marché-über-alles ne dispense avec sa justesse légendaire les bienfaits de sa grâce et fasse ruisseler les richesses matérielles sur tout le monde pour les siècles et les siècles; c’est d’ailleurs un phénomène bien connu et observable.

          Amène (le pèse, le fric et les ricains)

          Et d’ailleurs, les crève-la-faim des pays capitalistes ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, inadaptés qu’ils sont à ce monde merveilleux dominé par les transnationales et les impératifs boursiers (monde qui, lui, jamais, au grand jamais, ne promet de façon mensongère des lendemains qui chantent; il n’y a qu’a allumer une télévision et regarder une page de pub pour s’en convaincre définitivement…).

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          • Jb²O // 04.07.2017 à 16h38

            Il ne s’agit pas de rester béat devant nos sociétés. Néanmoins, les « crèves-la-faim, me semble-t’il, n’émigrent pas au Vénézuela me semble-t’il. Apparemment, c’est plutôt la France, le RU, les EU que choisissent les gens qui émigrent.

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            • Ducdecoeur // 04.07.2017 à 20h44

              Vous parlez sans savoir monsieur le troll. Les sud américains émigrent au Venezuela et en particulier les colombiens pays au combien amoureux du capitalisme.

              « Sur 5 personnes au Venezuela, 1 est née en Colombie. Seulement cette année (2015) , 121 000 Colombiens ont décidé – comme 5,6 millions de leurs compatriotes »

              http://vivavenezuela.over-blog.com/2015/09/les-raisons-de-l-exode-colombien-vers-le-venezuela.html

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            • Jb²O // 05.07.2017 à 15h41

              @Ducdecoeur

              Votre affirmation ma paraissait étrange: en lisant l’article que vous proposez comme source, un blog de « solidarité avec la révolution Bolivarienne », on apprend qu’en effet, 5 millions de boliviens ont émigrés, peut être certains au Venezuela. Mais vous omettez de dire que c’est à cause de la guerre, la Colombie étant placée sur le podium de l’émigration derrière la Syrie et devant le Congo. Voilà qui relativise l’amour du Venezuela (pays dont a frontière est la plus grande avec la Colombie) que ces colombiens ressentiraient.
              En revanche, une recherche très sommaire sur google, du genre « Venezuela émigration » fait apparaitre 479 000 résultats. J’en sélectionne deux :
              https://en.wikipedia.org/wiki/Bolivarian_diaspora
              http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/VEN/fr/SM.POP.NETM.html
              Selon eux, il y aurait 150 000 émigrés juste pour 2016.

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        • christian gedeon // 05.07.2017 à 09h28

          A cause de l’extrême misère? Ah çà,les régimes socialistes de l’Europe de l’Est? le sanglant régime bolchevik qui a mis la Russie à genoux?le merveilleux régime maoïste avec ses mille fleurs,grand bond en avant et autres révolutions culturelles? mais c’est une plaisanterie,n’est ce pas?les « régimes socialistes  » ont créé de la misère,comme « le capitalisme porte l’orage »,tiens. Il faudrait quand même arrêter un jour d’avoir cette vision romantique de la révolte des gueux…les régimes socialistes? Combien de dizaines de millions de morts? Combien de camps?

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          • Silk // 05.07.2017 à 23h56

            Faut arrêter de dire n’importe quoi :  » le régime bolchevik qui aurait mis la Russie a genou ».
            Relisez les cours d’histoire sur la condition des cerf en Russie en 1900, l’état plus que pitoyable d’un « empire » qui n’avait aucune industrie et dont les habitants étaient réduits à moins que rien.
            La révolution bolchevik a ete dure, moins dure que le régime du Tsar auparavant (Nicolas etc …).
            Et le résultat fut, malgré les politiques critiquables sur les droits de l’homme, un redressement spectaculaire de l’URSS, qui est devenu une puissance mondiale rivalisant avec les USA.
            Et puis il faudrait prendre en compte les « efforts » des pays capitalistes pour détruire le socialisme.
            Mais ca demande de prendre du recul avec nos préjugés, du travail, de la lecture.
            Bref apparemment ce n’est pas à votre portée (quoiqu’en faisant un effort, vous pourriez y arriver).

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      • Patrice // 04.07.2017 à 16h59

        Le Chili est dirigé par Michelle Bachelet, Parti Socialiste, dont le père (général, membre du gvt Allende) est mort en prison sous Pinochet après avoir été torturé.
        Les quatre premières économies d’AmSud: Brésil, Argentine, Vénézuela, Chili.

        Si le Chili n’est pas (pas encore) attaqué, c’est peut-etre que la mémoire de ce 9/11 là (1973) est encore vivace, sensible. Par contre les trois autres…. Déstabilisation fonds vautours etc pour l’Argentine (Kirchner) après la catastrophe néo-lib de Menem, coup d’état institutionnel et médiatique au Brésil (Rousseff), Vénézuela bien sur…

        Ajoutons: boycott médiatique de l’Equateur et de sa réussite (depuis Corréa), motus sur le fait que Salvador et Nicaragua sont repassés à gauche etc. Rares échos MSM sur les dizaines de meurtres de journalistes et d’activistes (écologistes, indiens, paysans, opposants de gauche) dans les pays de droite – Hondura, Mexique & co

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  • RRJL // 04.07.2017 à 09h00

    Maduro devrait peut être demander à Vlad quelques cours pour la constitution d’une oligarchie pro Venezuela ?

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  • RB83 // 04.07.2017 à 09h05

    Cette brillante économiste a peut être raison. Ce qu’il y a de bien avec l’économie c’est que l’on trouve toujours un chemin de raisonnement pour arriver au résultat que l’on veut…
    Ceci étant, il est intéressant de noter une constante dans tous les pays, mettons socialistes sur la voie du communisme pour faire simple : les difficultés économiques ne sont jamais la faute du régime en place mais toujours le fait de saboteurs de l’intérieur et de l’action des pays étrangers.

      +19

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    • yack2 // 04.07.2017 à 09h24

      Comme à votre habitude vous daubez toutes autres informations qui ne vont pas dans votre prisme idéologique,grand bien vous fasse.
      Cependant quelque soit le biais par lequel on appréhende une situation,il me paraît fondamental d’en faire le tour pour qu’une vision d’ensemble puisse émerger.
      OB nous permet par ces diffusions(pour le moins)d’aborder la complexité des situations et le danger des oeillères que l’on se pose ou que l’on veut bien nous poser.
      Mon inquiétude est de constater le delta énorme entre les deux approches d’une même situation .Quand on se fait chantre de l’objectivité il y a de quoi se faire du souci

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      • RB83 // 04.07.2017 à 10h51

        Aucun prisme idéologique même si je reconnais que je n’aimerais pas vivre au Venezuela en ce moment. Je me contente de faire observer que les conclusions d’experts, surtout en économie se retournent simplement si on change d’expert, et que l’on retrouve les mêmes explications pour depuis 100 ans dans tous les régimes cousins.
        Recul et esprit critique…

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        • geedorah // 04.07.2017 à 12h34

          pas question d’avoir un régime socialiste ou communiste sur la planète; qui si il fonctionnait, remettrait en cause la pensée dominante chez nos gouvernants:  » le capitalisme c’est le top »

          « et que l’on retrouve les mêmes explications pour depuis 100 ans dans tous les régimes cousins.
          Recul et esprit critique… »

          mon esprit critique me fait me demander pourquoi ce sont toujours les mêmes qui gobent, toujours de la même façon (à qq chose près), avec toujours les mêmes acteurs
          n’étant pas économiste je dois me fier à des experts, pas le choix, par contre l’histoire est là pour nous rappeler des faits (et c’est assez bien documenté grâce aux archives)

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          • Jb²O // 05.07.2017 à 15h54

            Premièrement, le régime communiste est un un régime capitalistique mais d’état. Deuxièmement, le plus grand régime communiste, l’URSS, s’est effondré de lui même. Il était pourtant assez grand pour vivre en vase clos donc supporter les pressions extérieures qui étaient très fortes.
            Enfin, le fait que ce soit les sociétés plutôt « libérales », ou ouvertes pour reprendre Popper, qui aient survécus, n’autorise pas à les aduler. Si A ne fonctionne pas, cela ne signifie pas que B est génial. Voir Soljenitsyne qui connaissant les deux, en a fait une belle critique.
            La question est que faire de mieux? Et quand c’est le gouvernement qui souhaite me montrer la voie, je me méfie.

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            • geedorah // 05.07.2017 à 22h28

              la n’est pas la question, si un état va dans le mauvais sens, il est remis « vite fait » dans les rails
              c’est tout
              et c’est documenté
              m’en cogne que le communisme n’est jamais été appliqué

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            • geedorah // 05.07.2017 à 22h33

              « Premièrement, le régime communiste est un un régime capitalistique mais d’état. »

              ah et au fait non, le communisme n’a jamais été appliqué
              après le capitalisme d’état la transition aurait pu se faire (en fait j’en sais rien ^^) par contre ce que je sais c’est que lenine pensait les gens trop cons pour pouvoir s’entendre et qu’il fallait un dirigeant et que donc bah l’état avait de beaux jours devant lui (fin du communisme)

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        • yack2 // 04.07.2017 à 12h50

          Juste pour l’exemple:60 ans d’embargo sur Cuba …….Sûrement une vue de l’esprit….
          Mais il ne faut surtout pas y voir de prisme idéologique….comme toute l’histoire de l’Amérique latine depuis 100 ans….L’impérialisme est certainement pour ces peuples une marotte de gauchistes archaïques et non pas une réalité.
          Ce qui me surprends c’est la possibilité que les mêmes méthodes documentées,reconnues puissent marcher indéfiniment et que l’on refuse d’ y voir la moindre empreinte idéologique.
          Est-il possible d’imaginer qu’on leur foute la paix

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          • geedorah // 05.07.2017 à 22h30

            y a des dominants sur cette terre, et des opportunistes et des lâches 🙂

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        • Marc // 04.07.2017 à 21h10

          En economie, il y a experts et experts… rb83 j’espère pour toi que tu développeras ton esprit critique, mais je me fais peu d’illusions sur l’évolution de l’opinion globale des français, c’est très lent…à moins qu’une catastrophe ne surviennent, le sommeil prévaudra…

          Par ailleurs, en ce qui concerne le Vénézuela, plutôt que donner la faute à la politique socialiste, il serait préférable de se rappeler que ce pays possède les plus grandes réserves de petrole au monde à peu près

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    • Crapaud Rouge // 04.07.2017 à 12h22

      @RB83 : « les difficultés économiques ne sont jamais la faute du régime en place mais toujours le fait de saboteurs de l’intérieur et de l’action des pays étrangers » : imaginez que vous êtes un importateur vénézuélien et que le « régime en place » se heurte à des « difficultés économiques » qui vous gênent dans vos affaires. Que faites-vous pour retrouver vos profits d’avant l’apparition des dites difficultés ? Décidez-vous de payer plus d’impôts pour aider le « régime en place » ou de tricher comme il est expliqué dans l’article ?

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      • Julien // 04.07.2017 à 15h13

        C’est là précisément le défaut des régimes socialistes : ils s’imaginent que la majorité des gens accepteront de se faire tondre de forts taux du fruit de leur travail pour le plaisir d’aider le régime en place au lieu de réaliser leurs projets. Et ben non… Ca n’a jamais marché.

        Leur grand tort est de s’imaginer qu’il suffit de fixer un taux un peu plus élevé pour récolter plus, et que les gens n’adapteront pas du tout leur comportement face à cette nouvelle donnée alors que c’est un comportement humain : n’importe quel régime (socialiste ou autre) a à y faire face.
        Et du coup, face à cette erreur de leur part, ces régimes expliquent qu’ils échouent parce que les gens trichent ou parce que des vilains ne font rien qu’à s’opposer.
        Mais c’est comme dire « la politique que nous avons imaginé pour des hommes n’a pas fonctionné car on n’a pas pris en compte comment les hommes se comportent ». C’est ballot…

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        • Alfred // 04.07.2017 à 17h35

          Je crois que l’idée d’augmenter les taux de prélèvement (et pour bien faire les moyens de la douane et de la justice) est justement le moyen de prendre en compte le comportement des hommes (comme vous ?): Toujours à se soustraire à l’intérêt général et toujours à vouloir profiter du beurre et de l’argent du beurre ; toujours à penser qu’ils sont les seuls à en faire trop ; moi je moi je…

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          • Julien // 04.07.2017 à 19h02

            Sauf qu’a un moment, plus vous elevez le taux, et moins vous prélevez. Ca s’appelle l’effet Laffer.

            Et il ne s’agit même pas de se soustraire à l’intérêt général, argument classique des gens qui nomment tout et n’importe quoi « intérêt general » pour avoir bonne conscience au moment de tondre les gens. Il s’agit simplement de la juste mesure entre les projets privés des gens qui ont d’autres envies dans la vie que de nourrir un régime politique, et ce qui relève du bien commun, l’un ne devant pas prendre le pas sur l’autre (et ca marche dans les deux sens).

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            • Marc // 04.07.2017 à 21h36

              Si on suit ta logique julien, oui, on dira que c’est vrai, la plupart des gens aimeraient payer le moins d’impôts possible, (on veut pas se faire tondre…)

              tu dois seulement réaliser que tu approuves par là tout ce fameux système d’optimisation fiscale qui est légal et bien installé chez nous, il est pourtant plutôt scandaleux et désastreux je trouve

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            • Pegaz // 04.07.2017 à 22h11

              « simplement de la juste mesure entre les projets privés des gens qui ont d’autres envies dans la vie que de nourrir un régime politique, et ce qui relève du bien commun, l’un ne devant pas prendre le pas sur l’autre »

              C’est certain, et comment apprécier vous cet équilibre au Venezuela ?

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            • Caton l’Ancien // 04.07.2017 à 23h17

              « Sauf qu’a un moment, plus vous elevez le taux, et moins vous prélevez. Ca s’appelle l’effet Laffer.  »

              Effet qui a été postulé par des gens qui avaient intérêt à prétendre qu’il existe et répété par des libertariens en quête d’argument d’autorité mais qui n’a jamais été mis en évidence.

              http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/11/23/fiscalite-va-t-on-connaitre-un-effet-laffer.html

              Je cite :

              « La courbe de Laffer a été dessinée sur un coin de table par Arthur Laffer en 1974 » suivie d’au plus 50 mots puis « Voilà la totalité de la « théorie » de la courbe de Laffer. Il faut noter que ce raisonnement peut être appliqué à tout et n’importe quoi. Par exemple, la courbe de Laffer de l’orchestre. Zéro musicien, pas de musique. 10 000 musiciens, une cacophonie ingérable. Entre les deux, il y a l’optimum de nombre de musiciens dans l’orchestre. »

              Ce n’est qu’un sophisme idiot auquel on a donné un vernis pseudo-scientifique et répété par ou des crédules ou des menteurs.

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            • Ayudar // 04.07.2017 à 23h45

              Ne pas confondre État et régime politique.

              Les gens ne se rendent plus compte de ce que leur apporte les taxes et autres impôts qu’ils paient.

              Retirez seulement les forces de l’ordre, et la loi de la jungle aura vite fait de vous faire redescendre de votre échelle sociale.

              La « paix » sociale a un prix dans cette société.

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            • Julien // 05.07.2017 à 07h58

              @Marc :

              Ce système d’optimisation fiscale est la conséquence d’un vaste n’importe quoi fiscal bourré de niches, d’exceptions, de taux élevés pour les uns et bas pour les autres, etc.

              Créez une fiscalité simple, avec un taux unique et non confiscatoire portant sur tous les revenus sans exception; ainsi qu’une sécurité juridique permettant à quiconque de se dire que les règles ne changeront pas tous les 4 matins, et vous verrez qu’il n’y aura plus lieu de parler d’exil fiscal.

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            • Julien // 05.07.2017 à 08h13

              @Pegaz

              « cet équilibre au vénezuela ».
              Chavez expropriait des gens à tour de bras. Et en avait même fait sa marque de fabrique : il faisait ça, dans des émissions télé, sous la vindicte populaire en humiliant publiquement celui qui se faisait exproprier. (tapez « expropiese » sur google, vous verrez que je n’exagère rien).
              Maduro est sur la même ligne, en version moins charismatique. On en est à arrêter des boulangers qui font des brownies au lieu de faire du pain…

              @Ayudar :
              Oui, et c’est bien là la différence entre ce qui relève du régalien et le reste.

              @Caton
              c’est cela… C’est pour ça que tous les ans, quand le gouvernement augmenté le taux de fiscalité, il s’étonne l’année suivante d’avoir récolté « moins que prévu ». On nous la fait tous les ans.

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            • Caton l’Ancien // 05.07.2017 à 16h08

              « c’est cela… C’est pour ça que tous les ans, quand le gouvernement augmenté le taux de fiscalité, il s’étonne l’année suivante d’avoir récolté “moins que prévu”. On nous la fait tous les ans. »

              Ce que vous dites est faux, tout simplement. Il n’est pas vrai qu’en France les taux d’impositions sont augmentés tous les ans avec, en conséquence, une baisse des recettes fiscales. La chose n’est même pas arrivée une seule fois. Ne serait-ce que parce que les augmentations de l’IR sont rares (et ces rares fois n’ont pas été accompagnées d’une baisse des recettes ; peut-être la hausse des recettes a été moindre que prévu mais les recettes n’ont pas baissé).

              La seule chose qui se passe, c’est que l’Etat fait des prévisions et que ces prévisions ne sont pas toujours exactes. D’une part, parce qu’il est impossible de lire l’avenir, d’autre part parce qu’en période récessive, il fait une hypothèse volontairement optimiste parce qu’en la matière, les prévisions ont un potentiel autoréalisateur.

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            • Caton l’Ancien // 05.07.2017 à 17h04

              « (tapez “expropiese” sur google, vous verrez que je n’exagère rien). »

              J’ai tapé et vous êtes dans la totale exageration. La seule chose qu’on y voit, c’est Chavez annoncer une liste d’expropriation. Je maîtrise mal l’espagnol mais le nom des expropriés n’est même pas prononcé (seulement le nom du bien saisi).

              Certes, pour un libertarien, le simple fait de se faire exproprier est une humiliation mais ça se résume à cela : une détestation de l’Etat, de l’impot (« se faire tondre ») et de tout régime que vous qualifiez avec dégoût de « socialiste », ce qui amène à légitimer toute forme d’opposition.

              A la rigueur pourquoi pas mais les libertariens ont tendance à déguiser subtilement leur jugements moraux en argument factuel. Par exemple, pour légitimer l’antipathie envers le « socialisme », vous faites de l’opposition la conséquence presque naturelle du socialisme, je pose alors la question inverse « Est-ce que les révolutions marxistes sont conséquences des abus du libéralisme ? »…

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              Alerter
            • patrick // 05.07.2017 à 17h31

              pour en revenir à la courbe de Laffer :
              c’est bien un crobard déssiné sur une nappe de restaurant , qui n’avait pas la prétention de présenter une équation exacte mais simplement un comportement inévitable.
              Il ne sera jamais possible de mettre une équation derrière cette courbe. Chacun a sa propre courbe de Laffer , l’instant à partir duquel il décide soit de frauder , soit de laisser tomber.
              La fraude ( ou l’optimisation ) est indispensable , c’est juste la soupape de sécurité indispensable au fonctionnement de l’ensemble , l’huile dans les rouages de l’économie.

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            • Caton l’Ancien // 05.07.2017 à 18h39

              « pour en revenir à la courbe de Laffer : »

              Prenons un exemple simplifié : une population de 10 artisans dégageant un revenu de 100 unités par an et taxés à 20%. Les recettes fiscales sont alors de 200 unités.

              Passons le taux d’imposition de 20 à 25%. Un gouvernant naïf pourrait espérer 250 unités de recettes. Un gouvernant plus réaliste se dirait que, suite à cette augmentation, un des artisans prendra sa retraite, il n’y a plus que 9 artisans et les recettes sont alors de 225. Les recettes ont augmenté mais seulement de 25 au lieu des 50 que le naïf espérait.
              Cet effet est inévitable (et bien connu de tous les gouvernants), même si son ampleur est variable selon les situations.

              Laffer prétend que dans cette situation, il peut arriver que 3 artisans cessent de travailler et que les recettes fiscales seraient alors de 175, c’est-à-dire que l’on assisterait à une baisse des recettes fiscales suite à une augmentation du taux.
              C’est du délire, en tout cas, cela n’a jamais été prouvé.

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              Alerter
            • patrick // 06.07.2017 à 22h35

              on peut dire que dans le cas des artisans
              1 partira à la retraite et les autres feront un maximum de travail au noir , donc à la fin le gain de 25 n’est pas assuré du tout.
              Mon voisin , platrier-peintre, a fini par limiter son équipe à 5 personnes en me disant que ça ne valait pas le coup de se faire c… c’est ça la courbe de Laffer , le point d’inflexion c’est au moment où chacun se dit que ça ne vaut pas le coup de se faire c…

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            • Gigi // 10.07.2017 à 07h24

              Salut
              Laffer encore un truc non prouvé qui scientifise le proverbe : trop d impôt tue l impôt. Une jolie parabole mais pas de réelle existence scientifique comme souvent en économie.
              @+ gigi
              Ps il me semble que le génial Laffer à loupé la venue de la crise des subprims (à vérifier ?)

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              Alerter
        • Caton l’Ancien // 04.07.2017 à 22h48

          L’article explique que ce n’est pas un problème de « majorité qui refuse de se laisser tondre » mais de manoeuvres politiques venue d’une minorité bien précise.

          Alors on peut dire qu’il est irréaliste que les puissants se soumettent à la démocratie … J’ironiserais bien volontiers sur le fait que vous semblez décrire les riches comme des salauds ; je remarquerais surtout que si une part de la population est disposée à prendre métaphoriquement ou littéralement les armes contre toute politique qui ne les place pas au pinacle, ce n’est rien moins qu’une sécession.

          L’article explique que la situation n’est en rien la résultante « naturelle » du comportement « spontané » de l’ensemble des acteurs économiques et s’analyse donc comme le « déroulement des lois de l’économie » (à supposer que les termes mis entre guillemets aient un sens) mais relève d’une guerre économique menée par l’argent contre le pouvoir politique, le tout sur le dos du peuple.

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    • Nico 13 // 04.07.2017 à 14h29

      @RB83

      Tu sais, tu peux faire le même constat pour ceux qui défendent le système actuel. Si tu écoutes les libéraux, le crash de 2008, c’est parce que le système bancaire est trop régulé. Quand il y a une crise, ils te sortent toujours l’excuse d’un surplus de régulation.

      Dernièrement, j’ai discuté avec quelques uns sur le Brexit et l’Angleterre. Tous vantent la politique que Cameron a mené. Et quand je leur dis que sa politique a eu pour résultat de favoriser le Brexit (parce que ce qui a fait basculer le référendum, ce sont les votes des régions où il n’y a plus que du travail précaire et quasiment plus de services publics), les mêmes personnes te traitent soit de troll ou soit ils bottent en touche.
      Alors en fait, que ça soit l’un ou l’autre, chacun ne veut reconnaître ses torts et ses erreurs.

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      • Nico 13 // 04.07.2017 à 14h37

        Mais pour revenir au Venezuela, le système que Chavez a mis en place a bien marché pendant un certains temps (jusqu’à ce que les prix du pétrole chutent en fait). C’est surtout ça qui a mis en difficulté le pays.
        On peut reprocher à Chavez et à Maduro de ne pas avoir profité des prix du pétrole pour diversifier l’économie également.

        En fait, le système Chavez, ça marche quand les prix du pétrole sont au plus haut.
        On peut critiquer Chavez et Maduro sur bien des points, mais quand les prix du pétrole étaient élevés, on a quand même observé un net recul de la pauvreté et de l’analphabétisme.
        Cela veut bien dire que l’argent du pétrole était bien redistribué. Sur ce point là, on ne peut pas nier les choses.

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        • Julien // 04.07.2017 à 15h16

          Pardon, mais on dit que gouverner, c’est prévoir.

          Si vous dites que le régime de Chavez a marché… mais seulement pendant un certain temps; alors c’est un échec. On ne juge pas une politique sur ses résultats à court terme mais sur ses résultats à long terme.

          Du coup… faire dépendre le sort de millions de gens d’une seule donnée (le prix du pétrole) qui peut fluctuer, pardonnez moi mais je trouve ça carrément irresponsable.

            +8

          Alerter
          • Nico 13 // 04.07.2017 à 15h39

            Bah comme partout, c’est le court termisme qui domine. On peut le regretter, mais c’est un fait.

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          • Alfred // 04.07.2017 à 17h39

            Le régime us marche tres bien aussi vous me direz : ses infrastructures rutilantes (gouverner c’est prévoir ouarf). Ne parlons pas du régime « européen » qui fabrique les ingrédients de la violence civile et sociale à grand renfort de coups de forces extérieurs et d’immigration de masse (gouverner c’est prévoir ouarf).

              +16

            Alerter
        • yack2 // 04.07.2017 à 15h26

          Peut être qu’une petite plongée dans l’histoire post Chavez vous ferez le plus grand bien…..Car la légende Vénézuéla pays riche ruiné par le Chavisme est une grosse blague.
          A votre avis pourquoi pendant 18 ans le chavisme a gagné 90% des élections

            +12

          Alerter
        • patrick // 05.07.2017 à 17h36

          il semblerait que Chavez ait oublié une chose importante avec le pétrole , il est essentiel d’investir régulièrement pour assurer la production des années futures.
          Si vous n’investissez pas dans le forage et les nouveaux puits vous pouvez continuer à produire pendant quelques années sans que ça soit trop sensible , et ensuite … tout se casse la figure.

            +2

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    • Pepin Lecourt // 04.07.2017 à 15h12

      Vous oubliez une constante face à des pays à système socialiste : l’objectif des milieux capitalistes est de les déstabiliser et les faire échouer à tout prix par tous les moyens pour convaincre l’opinion que ces systèmes ne sont pas viables pour éviter leur hantise absolu : l’effet de contagion.

      Si un système socialiste réussit c’est la mort des systèmes capitalistes.

        +33

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    • Simplyleft // 04.07.2017 à 15h16

      Il s’agit en effet d’une constante que dans les sociétés qui essaient de suivre une voie plus progressiste et partageuse, des difficultés économiques surviennent étrangement, souvent le fait de saboteurs de l’intérieur (et de l’action des pays étrangers également, il est vrai) . Et cela, bien avant l’apparition du socialisme ou du communisme (pour ne pas reprendre l’exemple édifiant des grèves patronales anti-Allende au Chili soutenue par la CIA). Les exemples pullulent.

      Je prendrai celui des émeutes du pain d’avril 1793 en France Conventionnelle, émeutes principalement dues aux spéculations (à l’époque, on parlait d’agiotages) des producteurs de blé qui préféraient stocker et garder leur blé plutôt que de l’échanger contre des assignats, en espérant la hausse de leur valeur (exactement ce qui se passe au Venezuela). La pénurie de pain résultante a entraîné à partir de fin février 1973 de violentes scènes de pillage à Paris (et ailleurs). Cf. Jacques Roux, partisan d’un maximum des prix et dénonciateur des « accapareurs et des spéculateurs ». (Ces événements contribuent d’ailleurs fortement à la chute définitive de l’influence de la Gironde à l’Assemblée et marquent le début du durcissement de la Révolution)

        +18

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      • Sanity check // 04.07.2017 à 22h12

        Les producteurs ne voulaient simplement pas etre payes en monnaie de singe. Situation classique qui se repete encore et encore dans l’histoire. Et que les politiciens populaires aiment utiliser. C’est facile cela montre l’egoisme de ceux qui possede.

        Quelques methodes sympas
        – bloquage des prix de vente— > penuries
        – blocage a l’exportation et des prix de vente–> pertr de competitivite locale et baisse de la production —> penuries
        – nationalisation (on redistribution sociale) des biens productifs—> baisse productiob et penuries
        – blocage (eleve) du taux de change a l’export–> idem

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      • patrick // 05.07.2017 à 17h38

        d’un autre côté , les assignats étaient une vaste escroquerie gérée par l’état français. Ils avaient bien raison de ne pas vouloir cette monnaie de singe en échange du blé.

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      • patrick // 05.07.2017 à 17h39

        Au Vénézuéla , le gouvernement avait bloqué le prix du pain , mais la farine étant importée son prix a explosé . Donc les boulangers n’avaient aucun intérêt à faire du pain.

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        • Ducdecoeur // 08.07.2017 à 07h53

          Rappelons que le prix du pain était fixé en France jusqu’en 1978 puis de 1981 à 1986.

            +0

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  • Trawash // 04.07.2017 à 09h21

    Pour le dire simplement, la théorie economique admet que le but d’un système économique est d’apporter la prospérité au plus grand nombre. Le moyen d’y parvenir est la liberté laissée à l’individu de s’organiser.

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  • Eugene-Henri // 04.07.2017 à 09h51

    Eh bien, en référence aux articles cités en tête, je me rappelle cette méchante devinette : quelle est la différence entre des journalistes de propagande et les terrorristes d’Al Qaida corp. ?

    Il y en a une !

    Le journaliste de propagande attaque et détruit la réalitè, le terrorriste attaque et détruit un peuple, son pays et ses infrastructures.

    Mais est-ce que l’argent qui paye l’un comme l’autre ne sort-il pas du même tiroir-caisse ?

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  • DocteurGroDois // 04.07.2017 à 09h57

    Cet article a des arguments valides, mais confond certaines causes et conséquences, et omet la grande corruption.

    Effectivement, les réserves de dollars sont siphonnées à grande échelle avec de vrais imports surfacturés, ou de faux contrats passés avec des sociétés écran. Seulement, ces transactions frauduleuses, parfois de plusieurs centaines de millions, ne peuvent se faire sans complicité interne, et ces sociétés bidons sont parfois contrôlées par des officiers de l’armée, des fonctionnaires ou leurs cousins…

    D’autre part, le dollar étant très difficilement accessible par voie officielle à moins de graisser quelques pattes, les petits importateurs doivent bien acheter leurs dollars au marché noir et logiquement leurs importations seront illégales ou frauduleuses.

    Il y a aussi le poids du narco-trafic, dont les besoins immenses de blanchiment et les activités diverses participent au dérèglement de l’économie légale.

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    • Chris // 04.07.2017 à 10h25

      Ainsi que l’autre « phénomène » du voisin colombien qui non seulement met à disposition ses mercenaires bien rôdés, mais est hyper actif dans le grand banditisme :
      http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/venezuela/presentation-du-venezuela/
      « La relation avec la Colombie, conflictuelle sous la Présidence d’Alvaro Uribe, s’est normalisée avec l’arrivée au pouvoir à Bogota du Président Juan Manuel Santos en août 2010, mais reste sensible.
      En août 2015, la fermeture unilatérale et jusqu’à nouvel ordre de la frontière commune par le Vénézuéla, assortie d’expulsions massives de Colombiens en situation irrégulière, a donné lieu à des tensions. »

      Tensions qui semblent être largement exploitées…

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      • DocteurGroDois // 04.07.2017 à 12h32

        La question est très intéressante, mais vu que tout ce qui touche au narco-trafic au Venezuela est souvent très partisan pro ou anti Chavez, les infos sont à prendre avec un grain sel.

        Il y a les guérillas Vénézuéliennes et Colombiennes de gauche (FBL, ELN, FARC) qui ont tourné au crime, et que l’opposition accuse d’offrir leurs services à Maduro.

        Le groupe narco AUC/BACRIM, composé d’anciens paramilitaires Colombiens de droite est soupçonné d’être de mèche avec l’opposition et de participer aux désordres actuels.

        Et il y a le « cartel des soleils », qui est un réseau narco organisé par des militaires qui utilisent les moyens de l’armée pour faire transiter la cocaine. Les douanes Françaises (et Valls) leurs doivent une saisie record de 1.3 tonnes découvertes sur un vol Air France en 2013.

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  • UnKnown // 04.07.2017 à 10h08

    La corruption généralisée peut donc couler un pays qui devrait surfer sur les pétro-dollars. Effrayant.

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    • Chris // 04.07.2017 à 10h35

      Ce fut le cas de la Russie durant les années Yeltsine…
      Qu’est-ce donc d’autre que l’application de la théorie des Chicago Boys ? Pur racket et corruption pour vampiriser à la source les richesses produites par les peuples au lieu de profiter à un état redistributeur.
      Qu’est-ce donc d’autre que les fusions-acquisitions ? Pur racket et corruption pour désosser des outils de production qui font vivre des milliers de gens afin de valoriser en bourse la partie la plus rentable capitalistiquement parlant. C’était le job d’un Macron chez Rothschild.

      La mondialisation c’est l’interconnexion des mafias (pétrole, criminalité financière, nourriture, drogue, etc…)

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  • Jb²O // 04.07.2017 à 10h43

    Tandis que le secteur public, lui, fonctionne à merveille. La production de pétrole est au plus bas depuis 1994, c’est aussi à cause du sabotage? Et comme cette production représente 80% des exportations, il est difficile d’obtenir des devises étrangères. La manipulation de la monnaie, c’est le privé (ha oui, à travers le marché noir)?
    Selon un article de la même source, https://venezuelainfos.wordpress.com/category/nationalisation-privatisation/, c’est seulement 66% du PIB qui provient de l’activité privé, ici il parle de 80%… Ainsi, en plus du pétrole, l’énergie, les transports, la santé, l’eau, les mines sont nationalisés et sans compter les secteurs plus classiques (police, armée,etc.).
    Peut-être que les « tenors » de droite ont des pratiques peu orthodoxes voire sédicieuses, mais l’état du pays ne peut probablement pas leur être imputé.

      +10

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  • gael // 04.07.2017 à 11h12

    Difficile de savoir où se situe la vérité vu de paris et n’ayant pas les moyens ni les sources pour valider telle ou telle hypothèse.

    Cependant les mécanismes de déstabilisation décrits sont crédibles, et possibles techniquement, observés déjà par le passé pour d’autres régimes et donc c est appréciable de les connaître. Merci.

    Ces mécanismes ont également le mérite de nous présenter de manière non manichéenne les événements. Les Médias Occ. sont un peu légers, n’avancent que des explications (des fois clairement fausses en plus) n’allant pas dans le fond des choses,ce qui rend leur version moins crédible…

    En tout cas merci OB de permettre à l’auteur de cet article de nous présenter des choses un peu plus poussées……..

      +23

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  • Louis Robert // 04.07.2017 à 11h45

    Recul et esprit critique. Décodex non-requis.

    Guerre financière et économique, organisation et mise en place d’une corruption à grande échelle, déstabilisation sociale, subversion de la démocratie, création et amplification de troubles sociaux, tourbillon de violences quotidiennes dans la rue avec victimes civiles, campagne médiatique occidentale complice… toutes les empreintes de l’Empire y sont.

    Impérialisme occidental. « Occident terroriste » (Chomsky/Vltckek). Hégémonie absolue en tout (« full spectrum dominance »). Rien d’inhabituel à signaler. Cynisme ordinaire. « Business as usual ». — Décodex non-requis.

      +16

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  • christian gedeon // 04.07.2017 à 11h45

    Voilà un article sans aucun doute fort bien documenté,et qui met en exergue les réelles et existantes tentatives de déstabilisation économique du pays,avec un objectif éminemment politque,celui d’en finir avec le « chavisme ». Une fois qu’on a dit çà,on dit quoi d’autre? peut-être que Maduro n’est pas à hauteur.Peut-être que le madurisme a mis en place un système de corruption très habituel dans cette partie du monde dès qu’on a le pouvoir,peut-être que les manoeuvres de « l’extrême droite » (tout ce qui est excessif est insignifiant!) sont bien facilitées par l’incompétence crasse du président actuel et de son entourage aussi.On peut le regretter ou pas,mais le « chavisme  » est mort avec Chavez,et son successeur « désigné « (en est on aussi sûr?) était il l’homme de la situation? Lui qui a attaqué bille en tête, pour asseoir son pouvoir,et c’est du pur crétinisme, les « classes moyennes  » que Chavez avait réussi,sinon à séduire,ce qu’il a essayé de faire avec beaucoup d’intelligence,du moins à leur faire adopter une position de neutralité presque bienveillante,an jouant sur le « nationalisme » vénézuélien,très vivace.

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    • DocteurGroDois // 04.07.2017 à 15h59

      Pour sa défense, Maduro a hérité d’une situation très malsaine, mais qui était masquée par les prix du pétrole.

      Chavez a choisi Maduro parce qu’il est un militant convaincu et un bon administrateur. Mais les idéologues manquent d’humour, d’imagination, et de pragmatisme, et un bon capitaine ne fait pas toujours un bon général.

        +2

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  • -Marc- // 04.07.2017 à 13h08

    Je me prends parfois à rêver que l’on puisse poursuivre du chef de « complicité de crimes contre l’humanité » les médias désinformateurs qui se mettent au service de puissances financières aussi factieuses qu’anti-démocratiques, quand celles-ci affament délibérément un peuple et massacrent au petit-bonheur-la-chance pour en imputer la responsabilité à leurs adversaires et que cela n’est rendu possible que par la complicité active des médias.

    Quoiqu’il en soit, l’Immonde n’a jamais aussi bien porté son surnom.

      +12

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  • affreuxjojo // 04.07.2017 à 14h03

    Je veux bien croire que les ennemis intérieurs et extérieurs mettent à mal le Vénézuela; mais si Maduro, qui donc aurait le soutien du peuple, n’est pas capable de rétablir la situation, c’est qu’il est incompétent et doit cesser de s’accrocher au pouvoir.
    Bachar fait face à bien pire, et on voudrait nous faire croire que lui n’a pas de soutien populaire.

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    • Pegaz // 04.07.2017 à 16h48

      Maduro « pas capable de rétablir la situation » !

      Devant une opposition qui est en guerre depuis 2002 (Henrique Capriles, Leopoldo López, María Corina Machado, Julio Borges). Une opposition (López) qui refuse les élections de 2013 et en appel à la rue, 11 morts. Une opposition (López, Machado Capriles,) qui en 2014 lance le mouvement « La Salida » et en appel à « chauffer la rue par la lutte » (Machado) jusqu’à « La Sortie » du gouvernement (Capriles), 43 morts. Janvier 2017, Julio Borges à peine élu président de l’Assemblée nationale
      donne 6 mois au gouvernement, puis en appelle à l’armée et en avril 2017 envoie plus d’une douzaine de lettres à d’importantes banques du monde pour leur demander de ne pas faire de transactions avec le Gouvernement. Avril, nouvel appel à la rue, déjà plu de 80 morts !
      Cette opposition est la même qu’en 2002 et bien qu’elle use d’autres arguments en 2017 c’est de la poudre aux yeux, le dialogue elle n’en veut pas, seule la destitution est recherchée. Elle prétend la mauvaise gouvernance et agir au nom du peuple ! Qu’elle participe à la constituante et qu’elle vienne en débattre avec tout le peuple, quoi de plus démocratique.

        +14

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      • abo // 07.07.2017 à 02h21

        La droite venezuelienne peut gagner les élections comme en 2015 mais elle ne pourrait pas appliquer son programme de privatisations pétrolière et de suppression des services publics car il y a des lois et une constitution qui l’empêche et les chavistes gagneraient l’élection suivante, de plus la constitution ne peut être modifiée que par référendum. Elle doit donc briser illégalement les institutions et éliminer physiquement le chavisme (à la pinochet) pour appliquer son programme.

          +1

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      • yack2 // 07.07.2017 à 09h42

        Pour imager…..Imaginons lors de nos cohabitations ,Chirac ou Jospin appelant à la :
        _le sécession de l’armée et de la police
        _l’organisation de milice de casseurs
        _la guerre économique
        _attaquer les casernes,les commissariats,les maternités,les tribunaux etc etc
        _ brûler commerces et entrepôts de nourriture des restos du coeur,du secours populaire,d’Emmaus etc etc
        -immoler les opposants politiques,lancer en hélicoptère des grenades sur des civils
        _etc etc etc
        Y aurait-il la moindre chance que nos deux zozos passent pour des militants pacifistes?

          +3

        Alerter
    • Caton l’Ancien // 05.07.2017 à 15h55

      « Je veux bien croire que les ennemis intérieurs et extérieurs mettent à mal le Vénézuela; mais si Maduro, qui donc aurait le soutien du peuple, n’est pas capable de rétablir la situation, c’est qu’il est incompétent et doit cesser de s’accrocher au pouvoir. »

      Cet argument est spécieux en ceci qu’il est interchangeable : il pourrait s’appliquer à toute tentative de coup d’Etat, toute tentative de déstabilisation organisée par un pouvoir étranger.

      Imaginez-vous en « rogue diplomat » d’un pays puissant : étape 1, organisez les troubles ; étape 2 : si le pouvoir reprend la main, recommencez avec la régularité d’un métronome ; étape 3 : reprochez au pouvoir en place ce que vous avez activement organisé en l’accusant d’être incapable de faire face aux troubles.

      Je ne sais pas si Maduro est un bon président mais la campagne de dénigrement contre lui est très grossière.

        +4

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  • labolisbiotifool // 04.07.2017 à 14h37

    Interessant , mais je me pose une question :

    supposons que Pascualina Curcio-Curcio soit l ‘ exact équivalente
    de Nathalie Arthaud ??? ( opinions , diplomes , titres etc …)
    Quel crédit lui accorder ?
    C ‘ est à lire , c ‘ est bien tout !
    Bonne journée à tous

    Labolisbiotifool

      +4

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  • DocteurGroDois // 04.07.2017 à 15h17

    Pour aider les lecteurs à se faire leur propre idée sur le fond, je propose d’opposer deux articles du même bord (c’est à dire tous deux de gauche, donc ennemis mortels), et d’un troisième article neutre en appendice.

    J’ai choisi sciemment de vieux articles pour fournir de la distance. Mais si vous avez un meilleur combo, je suis preneur.

    1. « Mélenchon, Chavez et le Venezuela. Une idylle mal venue », Marc Saint-Upéry, Journal du Mauss, 04.10.2012
    (complément sur son article du Monde « Un antimodèle à gauche » paru une semaine plus tôt)

    http://www.journaldumauss.net/?Melenchon-Chavez-et-le-Venezuela

    2. « Révolution ? Quelle révolution ? », Santiago Alba Rico, Luis Alegre Zahonero, Le Grand Soir, 25.11.2009
    (article écrit en réaction au bouquin de Marc Saint-Upéry ci-dessus. Je sais il y a un décalage de trois ans, mais ça se chamaille toujours sur le même mode.)

    https://www.legrandsoir.info/Revolution-Quelle-revolution-reponse-a-Marc-Saint-Upery-auteur-de-Le-reve-de-Bolivar-Le-defi-des-gauches-sud-americaines.html

    3. « La situation économique au Venezuela », Jacques Sapir, Russeurope, 20.02.2014
    (Synthèse du rapport effectué par Jacques Sapir pour le compte du gouvernement Venezuelien fin 2013. Un grand merci à Bigglop pour le travail archéologique)

    http://russeurope.hypotheses.org/2001

      +4

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    • Jice // 09.07.2017 à 00h37

      Intéressant l’article de Samir. Tx de change manipulé pour des objectifs sociaux et politiques. Effet d’entraînement habituel sur le comportement des agents privés (mauvaise monnaie chassant la bonne, sortie de capitaux, stockage compte tenu de l’inflation,…). Sauf à supprimer toute liberté économique… D’autres ont essayé…

        +0

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  • Krystyna Hawrot // 04.07.2017 à 15h45

    C’est un peu la rançon du succès d’un système redistributif mais situé dans un pays sous développé qui n’est pas capable de produire toute la gamme de produits dont veulent les gens une fois qu’ils ont satisfait leur besoins primaires – l’augmentation de la demande va bien avec l’augmentation du niveau de vie! En Pologne Populaire, tant que les gens cherchaient à satisfaire leur besoin primaires, de 1945 à environ 1970 peu de gens contestaient le système. Mais dans les années 70 et surtout 80, quand tout le monde avait un appartement, un frigo, des vêtements, des livres et des vacances, on s’est mis à vouloir une télé couleur, un magnétoscope, une voiture, du matériel hifi, et surtout le même qu’avaient les Occidentaux, pas la production locale trop maigre et pas assez belle! Et là, le système autarcique, qui importait peu, ne pouvait plus suivre et la classe moyenne s’est révoltée et a voulu le capitalisme… Par contre, on n’a manqué de produit alimentaires uniquement après la guerre et pendant les sanctions occidentales en 1981-83. Sauf la viande « noble » de boeuf, on avait tout le reste. Mais là aussi les gens voulaient manger de la viande tous les jours, alors qu’avant 1945 ils n’en connaissaient pas le goût!

      +7

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  • Louis Robert // 04.07.2017 à 15h50

    Long recul, perspective et esprit critique sur «  »L’Occident terroriste » (Chomsky/Vltchek)… qui ne date pas d’hier. — Lecture de vacances pour sceptiques relativistes endurcis.

    Eduardo Galeano, « Open Veins of Latin America: Five Centuries of the Pillage of a Continent » (« Les Veines ouvertes de l’Amérique latine », cinq siècles de pillage d’un continent »).

    https://www.amazon.ca/Open-Veins-Latin-America-Centuries/dp/0853459916

      +3

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  • Pegaz // 04.07.2017 à 17h17

    Lors d’un projet de résolution (avril 2017) sur le Venezuela au Parlement européen, certain députés ont émis leur proposition et mis en exergue certain faits

    C – considérant qu’en décembre 2014, … Barack Obama, … imposant des sanctions unilatérales et extraterritoriales au peuple et au gouvernement du Venezuela jusqu’en 2019…
    D – considérant que le 9 mars 2015, …Barack Obama, a signé un décret qualifiant le Venezuela de «menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale …
    E – considérant que la déclaration du 6 avril 2017 de l’Amiral Kurt Tidd,
    F – considérant que l’une des composantes de la campagne de déstabilisation que subit le Venezuela a été, et continue d’être, le financement, à concurrence de plusieurs millions de dollars, d’organisations et de partis politiques antigouvernementaux par des agences américaines comme l’USAID et le NED…
    Source : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=B8-2017-0277&format=XML&language=FR

    A comparer avec les Textes adoptés
    http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P8-TA-2017-0200&language=FR&ring=P8-RC-2017-0270

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  • sanity check // 04.07.2017 à 17h42

    encore une etude a mettre sur la pile de propagande de Maduro & co.

    la ligne qui me fait le plus rire? Pasqualina Curio-Curio démontre que les critères de calcul du taux de change n’obéissent à aucune règle logique connue et que par conséquent, la valeur du dollar parallèle est tout à fait fictive.

    Moi, gros beta, je croyais que c’etait en fonction de l’offre et de la demande de monnaie, en fonction d’une economie, en fonction des reserves, en fonction des inflations relatives, en fonction des credits!.
    D’ailleurs si c’est tout a fait fictif, pourquoi Nicola n’achete pas de Bolivar au prix « fictif »?! theoretiquement 90% de profit…

      +6

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    • Pegaz // 05.07.2017 à 10h45

      Le cœur du problème provient de l’écart grandissant qui existe désormais entre le niveau du taux de change officiel (ou « administratif ») et le taux de change dit « de la rue ». Cet écart, resté pendant une longue période relativement faible, a commencé à s’élargir depuis 2010. (J.Sapir -La situation de l’économie du Venezuela à l’automne 2013)
      Hasard et entité dont il ne parle pas, Le site DolarToday a été fondé le 18 mai 2010. Il a son siège à Miami , en Floride , aux États-Unis . La société est plus connue pour être une référence de taux de change au bolívar vénézuélien. Actuellement, sans autre source fiable autre que les taux de change du marché noir, ces taux sont utilisés par Reuters , CNBC et plusieurs agences et réseaux de presse. ! ! !
      Octobre 2015, la Banque Centrale du Venezuela porte plainte contre le site Dollar Today
      Janvier 2017, le Procureur Général du Venezuela, Luisa Ortega Díaz a demandé le blocage du site «  Dólar Today » qui impose le prix du dollar parallèle dans le pays.

        +2

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      • patrick // 05.07.2017 à 18h03

        La vraie valeur est celle de la rue puisqu’il s’agit d’un échange parfaitement libre.
        Quand un gouvernement essaie d’imposer lui-même une valeur à une monnaie il ne peut que la fausser.

          +1

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        • Pegaz // 05.07.2017 à 20h58

          Sur the money converter – https://themoneyconverter.com/FR/CHF/VEF.aspx

          20 Dollar égal 17,66 Euro égal 19,33 CHF

          20 Dollar égal 200 Bolivar
          17,66 Euro égal 2oo,4 Bolivar
          20 CHF égal 207 Bolivar

          Vidéo datant du 20 avril 2017. Apprécier le change avec 20 Dollar et expliquez cette différence et éventuellement ces effets sur l’économie du pays et le reste si vous en avez l’envie ?
          https://www.youtube.com/watch?v=XGFC6Jga-wI

            +2

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  • libvert.fr // 04.07.2017 à 22h48

    J’aurais aimé voir un graphique du rapport entre la pénurie et le niveau d’intervention de l’Etat, voir le budget de la Justice, ..

    .. car une cause réelle de pénurie peuvent aussi être :
    « une part croissante des devises étrangères accordées par l’État pour l’import »

    => Solution : Réduire le périmètre de l’Etat hors fonctions régaliennes.

    PS : Effectivement, le taux de change du dollar parallèle ne devrait effectivement pas être fixé arbitrairement!

      +2

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  • Au Vénézuela // 06.07.2017 à 10h48

    Ces seudo informateurs dépensent beaucoup de temps à défendre la révolution bolivarienne. C’est quand même étonnant l’utilisation des mêmes termes insolites du gouvernement vénézuélien: la guerre économique, la manipulation de la monnaie, etc.
    Arrêtez de dire que les manifestations sont issus de la bourgeoisie, arrêtez de mentir et avec mauvaise foi, comme le fait aussi le gouvernement vénézuélien. Vous êtes sur place et surement payé pour répandre des mi-vérités arrangées à la sauce qui vous convient. C’est dégoutant pour nous les vénézuéliens qui devons faire l’impossible pour que nos familles puissent avoir de la nourriture et des médicaments.
    Pendant que vous discutez vos idéologies comme des grands intelligents, il y a des gens bien réelles qui meurent, qui ne peuvent pas se soigner, qui ne mangent pas. Il n’y a pas de respect aux institutions, ni à la Loi.

      +2

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