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24.juin.201724.6.2017 // Les Crises

[Vidéo] François Xavier Verschave Françafrique : l’envers de la dette

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En hommage à François-Xavier Verschave

Source : Youtube, 28-03-2002

Une conférence de François-Xavier Verschave (sa page Wikipédia), enregistrée le 28 mars 2002 à la Faculté St Charles de Marseille par l’association SPID.

Source : Youtube, 28-03-2002


Un dissident français – 30 juin 2005

Source : Laurent Beccaria, Billets d’Afrique

Laurent Beccaria, éditeur

François-Xavier Verschave est mort, ce jeudi 29 juin, d’un cancer du pancréas, qui l’a enlevé en quatre mois. Se sachant condamné, il a continué à travailler, corrigeant les épreuves de son dernier livre, sans un regard en arrière, comme il a vécu. Cette attitude ne sort pas de n’importe où.

François-Xavier Verschave était un dissident français. La chape de plomb qui protège le néo-colonialisme français en Afrique est trop lourde, trop étouffante, pour que l’on hésite à employer ce terme. Rares sont ceux qui osent se soulever contre leur pays. François-Xavier l’a fait, explorant tous les « trous noirs » de la République, avec une énergie peu commune.

Il incarnait jusqu’à la démesure un certain nombre de vertus que l’on attend de ceux qui se dévouent au bien commun : la rectitude morale, la curiosité, l’enthousiasme, l’honnêteté. Son désintéressement était unique : tous ses livres – vendus à plus de 200 000 ex au total – ont été écrit au bénéfice de Survie, auquel il abandonnait ses droits d’auteur dès le premier centime.

Il était entré en dissidence sur le tard, à l’âge où tant d’autres choisissent justement le confort. Sa rencontre avec l’Afrique est le fruit d’un grand rêve déçu. Répondant à l’appel de plusieurs prix Nobel pour lutter contre la faim dans le monde, il s’était passionné par cette cause, multipliant les contacts, les initiatives les plus consensuelles. Jusqu’au jour où il s’est rendu compte que côté pile, la République affichait ses bonnes intentions d’aide au tiers-monde, tout en bloquant, côté face, les initiatives pouvant troubler les réseaux françafricains…

Ce doux n’acceptait pas le mensonge. Toujours entre deux rendez-vous, comme un courant d’air, sa mallette remplie de dossiers, avaleur de livres, prenant sur les nuits pour écrire, toujours en mouvement, il a pris la tête de tous ceux qui refusaient l’inacceptable.

Malheureusement, ils étaient peu nombreux.

Notre première rencontre date de 1997. J’ai été frappé ce jour-là par le dénuement de Survie. François-Xavier Verschave s’est toujours battu à mains nues, dans l’indifférence générale. Cette première collaboration a débouché sur La Françafrique, édité chez Stock, imposant ce mot dans le débat public. Premier livre et premier procès intenté – et perdu – par Charles Pasqua, qui demandait cinq millions de francs de dommages et intérêts.

Devenu éditeur indépendant aux Arènes, nous lui commandâmes aussitôt une suite. Elle arriva sous la forme d’un pavé de plus d’un million et demi de signes, qui nous effraya. Nous sortîmes de la lecture de Noir silence accablés par son contenu, convaincus qu’il fallait publier le livre, mais certains également que l’ouvrage était invendable. Pourtant le jour de sa sortie, entre neuf heures et midi, notre téléphone fut assailli par des demandes de lecteurs. Sans une ligne dans la presse, l’ouvrage fut réimprimé plusieurs fois. On appelle cela le bouche-à-oreille.

Les plaintes des trois Présidents africains pour « Offense à chef d’État étranger » tombèrent durant l’été. Incrédules, François et moi découvrions que notre condamnation était inscrite dans la jurisprudence : plus de six cents procès depuis le vote de la loi sur la presse et autant de condamnations… Puisque nous allions perdre, autant le faire en beauté. François et l’équipe de Survie se démenèrent, multipliant les témoins, préparant ces audiences avec rage, parce que leur sort en dépendait. Il n’y avait pas d’argent dans les caisses pour les dommages et intérêts inévitables qui nous attendaient.

Aux Arènes, Mehdi Ba assurait le va-et-vient entre Survie et nous. Il édita dans la foulée, Noir procès, les minutes des audiences, qui sont un document pour l’histoire : le premier procès public et contradictoire de la politique criminelle de la France en Afrique. De nombreux documents sur le site des Arènes attestent de l’importance de ce tournant dans le combat de Survie. Durant le procès, toujours en première ligne, François-Xavier fut constamment sur le fil de l’émotion, parfois sur la défensive, souvent éloquent. François-Xavier était un orateur convaincant. Ce citoyen modèle était au banc des accusés – et il le vivait mal. Sa sincérité et la justesse de son combat l’emportèrent. Plus d’un siècle de jurisprudence était renversé ! La victoire était d’abord la sienne avant d’être celle d’une cause. Elle fut confirmée en cour d’Appel, ce qui nous permit d’ajouter un bandeau rouge sur les livres, en guise de pied de nez, avec des extraits de l’arrêt qui louaient la rigueur de son travail…

Entre les Arènes et François-Xavier, l’épreuve consolida l’amitié. Nous fêtâmes dignement le verdict, en compagnie de nos témoins et de nos avocats. Il y avait ce soir-là l’allégresse des victoires conquises de haute lutte.

Notre confiance réciproque fut précieuse lorsque quelques désaccords entre nous survinrent. Nous n’étions pas aussi enthousiastes sur Noir Chirac ou quelques autres projets. François-Xavier continuait pourtant à nous proposer dix idées de livres par mois, faisant l’intercesseur, découvrant chaque jour de nouveaux dossiers. C’était un fidèle.

Avec bonheur, Survie et Les Arènes ont pu se réunir de nouveau l’année dernière lors de la commémoration des dix ans du génocide tutsi. La commission d’enquête citoyenne et la publication de l’Inavouable de Patrick de Saint-Exupéry allaient dans le même sens. L’amitié et le travail commun se fondirent à nouveau dans un combat essentiel : Imprescriptible, contre l’impunité de notre pays dans le crime des crimes. Cette cause de longue haleine, nous la porterons jusqu’au bout, sans jamais renoncer à ce que la lumière soit faite, même si son inlassable allant va nous manquer.

Puis ce fut Négrophobie, son livre, paru la semaine dernière, en forme de testament. La lecture de Stephen Smith l’avait fait bondir. Négrologie reposait sur une vision pessimiste, voire cynique de l’homme, il assumait l’héritage colonial, avec sa part de racisme, affichant sa proximité avec les sources officielles : il a donc reçu un accueil critique triomphal. Négrophobie est soutenu par une vision optimiste, voire prophétique de l’homme, il rejette l’idéologie coloniale, se méfie des manipulations d’État : il fait son chemin par le bouche-à-oreille. En somme, la parabole de son engagement. C’est à sa confiance absolue dans l’homme et dans la démocratie que nous pensons aujourd’hui, à cette flamme qui le consumait, à ce rire soudain, presque strident qui ponctuait nos rencontres, à ce mouvement perpétuel d’un homme qui ne s’arrêtait ni d’écrire, ni d’agir, puisque c’était nécessaire. Le dissident était un cœur, une flamme, un souffle.

Aujourd’hui des dizaines de milliers d’auditeurs, de lecteurs, de sympathisants, européens et africains qui appréciaient son intégrité et son engagement, sont tristes, et un peu plus seuls. À eux, à son épouse et à ses trois enfants, à Sharon Courtoux et aux collaborateurs de Survie, présents et passés, nous apportons notre chagrin pour le mêler au leur.

Laurent Beccaria, éditeur

Source : Laurent Beccaria, Billets d’Afrique, 01-09-2005

N.B . Laurent Beccaria est également un de mes éditeurs

Commentaire recommandé

RGT // 24.06.2017 à 15h07

Et dire que Laurent Gbagbo était au début encensé par les « socialistes » parce qu’il avait le même logo qu’eux…

Par contre il a commis le crime de lèse-majesté de vouloir réellement appliquer un programme socialiste afin de favoriser le peuple.

Et surtout de convertir des milliers d’hectares de culture de cacao et de café en cultres vivrières locales pour nourrir la population à moindre coût au lieu d’exporter ces produits pour une misère et d’importer à prix d’or des aliments nécessaires.

Quelle horreur !!! Neslé en a fait un caca nerveux.

Tous les bobos l’ont alors considéré comme un dangereux dictateur qui détournait l’argent (de la Françafrique et des transnationales)…

Heureusement, l’armée française est intervenue, puis l’élection à peine terminée, avant qu’on ait dépouillé les bulletins de votes, le « sauveur » Ouatara a été désigné vainqueur par la « communauté internationale » et l’importun embastillé.

Neslé, Bolloré et leurs copains sont soulagés depuis.

76 réactions et commentaires

  • Alberto // 24.06.2017 à 06h46

    Merci pour cet hommage à François-Xavier Verschave. On peut trouver les dernières nouvelles de la Françafrique sous Macron sur le site de Survie :
    http://survie.org

      +10

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  • calal // 24.06.2017 à 09h03

    oui. pas normal que vu les moyens modernes,l’afrique semble toujours « etre dans la m…. ». si la situation n’evolue pas c’est qu’il y a des forces de rappel qui vont dans ce sens. et il y a de tres fortes chances qu’effectivement ce soit l’interet de nombreux groupes occidentaux que la situation africaine ne s’ameliore pas.
    mais comme dieu etait fatigue de devoir corriger les conneries continuelles de sa creature qu’il a voulue libre,il a mis le monde en mode « autocorrectif »: celui qui a tire l’epee perira par l’epee.donc comme l’afrique ne peut se developper a cause des occidentaux,les africains viennent en occident pour profiter du developpement a la source meme…si on les laissait se debrouiller seul de facon honnete,nul doute qu’ils resteraient chez eux et que leur situation serait bien meilleure…

      +14

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    • Chris // 24.06.2017 à 10h26

      L’Afrique, cette vache à lait que les Occidentaux, et les Français en particulier, dévalisent depuis les premières colonisations !

      15 déc. 2016 – Contentieux des états africains face au multinationales
      http://www.jeuneafrique.com/mag/379453/economie/contentieux-etats-africains-face-aux-multinationales/

      17 déc. 2016 – L’Afrique distribue 78 milliards par année au reste du monde Agence Ecofin
      http://www.agenceecofin.com/gestion-publique/1412-43209-depuis-plus-de-20-ans-l-afrique-distribue-78-milliards-par-annee-au-reste-au-monde
      Entre 1980 à 2012, les volumes de capitaux qui ont quitté l’Afrique ont été plus importants que ceux qu’elle a reçus, apprend-on d’un rapport publié le 5 décembre 2016 par le Global Financial Integrity. Au total, ce sont 1712,5 milliards $ que le continent a perdus, soit en moyenne 78 milliards $ par an.

      Edifiant.

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      • LS // 25.06.2017 à 13h31

        Dans vos propos, vous assimilez France et multinationales.

        Je vois plutôt la France et l’Afrique victimes des mêmes forces largement transnationales dans lesquelles la Chine (par exemple) n’est pas dernière.
        Et plus le temps passe moins on peut assimiler nations historiques et forces économiques transnationales. Le terme de Françafrique est une réalité historique mais qui l’est de moins en moins voire plus beaucoup. Peut être mondafrique ou occidentafrique (si on y inclus la chine) ?

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    • Charles Michael // 24.06.2017 à 12h00

      Calal,

      Je vous suis sur le fond: le système France-mafia-Afrique, si bien décrit, est la source des nombreuses vagues migratoires venant d’Afrique. Depuis 2003 et les invasions destructions en chaine des US-UK et Sarko-Hollande, plus de migrations originant de plus de pays et se combinant avec un terrorisme.

      Par contre, le: qui a vécu par l’épée, périra…etc…me gène par ce léger parfume grand remplacement.

        +5

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  • Charles Michael // 24.06.2017 à 09h07

    Superbe !
    de clarté et déroulé d’une pensée documentée et structurée

    Le bien commun nous évoque Chomsky évidement.
    Qu’en reste-t’il 15 ans après ?

    Note: je viens juste d’écouter l’exposé complet… mais pas encore les questions-réponses, j’y retourne de suite.

      +4

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  • reneegate // 24.06.2017 à 09h23

    Laurent Gbagbo est toujours détenu à la CPI qui n’a toujours pas de dossier d’accusation crédible. Depuis 2012. La politique de Ouatara, c’est à dire celle du FMI, de la Banque Mondiale pourrait être considéré comme un crime contre l’humanité (les dégâts sont considérables) dans un pays sourcilleux sur les droits fondamentaux. Il est reçu à l’Elysée. Comme les djihadistes, les colonialistes sont revenus au pays. Et si le traitement que l’on croyait réservé à l’Afrique, nous était désormais destiné ? (La Grèce ?). Dilution de l’état ou plus précisément de la confiance en l’état, tension ethniques et ou religieuses, aucune indépendance, ni militaire, ni commerciale. Je recommande la lecture du livre « Congo » (Van Reybrouck) très instructif sur ce pays immensément riche, ses conflits récurrents et ses 5 millions de morts. Eclairant aussi sur le Rwanda. Le français et moi le premier n’a jamais rien compris à ces génocides successifs, la génération Pujadas était à l’oeuvre : ceux qui nous informaient ne comprenaient rien non plus. Ce qui c’est fait en Afrique, ce fait et ce fera ici avec des proxis et des méthodes plus subtils. L’objectif est le même : dérégulation, libre échanges et peu importe les effets secondaires, mais surtout, En Marche Nullepart.

      +30

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    • RGT // 24.06.2017 à 15h07

      Et dire que Laurent Gbagbo était au début encensé par les « socialistes » parce qu’il avait le même logo qu’eux…

      Par contre il a commis le crime de lèse-majesté de vouloir réellement appliquer un programme socialiste afin de favoriser le peuple.

      Et surtout de convertir des milliers d’hectares de culture de cacao et de café en cultres vivrières locales pour nourrir la population à moindre coût au lieu d’exporter ces produits pour une misère et d’importer à prix d’or des aliments nécessaires.

      Quelle horreur !!! Neslé en a fait un caca nerveux.

      Tous les bobos l’ont alors considéré comme un dangereux dictateur qui détournait l’argent (de la Françafrique et des transnationales)…

      Heureusement, l’armée française est intervenue, puis l’élection à peine terminée, avant qu’on ait dépouillé les bulletins de votes, le « sauveur » Ouatara a été désigné vainqueur par la « communauté internationale » et l’importun embastillé.

      Neslé, Bolloré et leurs copains sont soulagés depuis.

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  • Catalina // 24.06.2017 à 10h27

    Merci infiniment Olivier de rendre hommage à ce grand homme, je suis particulièrement touchée car j’ai conscience depuis plus de 40 ans de nos exactions « structurelles » en Afrique et tous mes essais pour sensibiliser mon entourage sont restés vains car je n’avais pas de matériel. Avec l’internet, ls vieux dossiers sont dépoussiérés et c’est tant mieux.

      +9

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    • sarifparis // 28.06.2017 à 13h54

      Il me semble que le travail de nicolas agbohou (« le franc cfa et l’euro contre l’afrique ») donnent également des éléments pour attester du nécolonialisme.

        +0

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  • Jac // 24.06.2017 à 10h47

    Merci les crises pour cette publication remarquable. Comme bcp je comprenais les enjeux majeurs pour l’Occident en Afrique et les nombreuses magouilles financières et politiques qui en découlaient, mais trop compliquées pour ma petite tête, bien que connaissant un petit peu l’Afrique par mon père qui y a travaillé pendant 20 ans sans être dupe. J’ai enregistré cette conférence pour la réécouter, prendre des notes et pour lire les livres du remarquable F.X. Verschave. Très éclairant. Merci encore.

      +9

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  • Chris // 24.06.2017 à 10h52

    Je pense que ce silence est dû à la grande ignorance dans laquelle les Français sont tenus.

    J’ai voyagé en février 2016 en train à côté d’une jeune sénégalaise, avocate de formation (Master), 26/27 ans, qui travaillait dans l’équipe de campagne de son Gouvernement, lequel réécrivait la Constitution pour permettre aux bi-nationaux d’être élus aux plus hauts postes de l’état… peu importe leur lieu de résidence.
    Elle se plaignait du peu d’intérêt de la population pour la campagne (référendum).
    J’ai immédiatement pensé à une énième tentative occidentale de colonisation « profonde » et de dénaturisation des cultures africaines (lesquelles résultent d’une symbiose avec les conditions géo-climatiques).
    Ma réaction l’a étonnée… puis vexée : elle n’avait pas envisagé cet aspect trivial, immergée dans le bain lénifiant des droits de l’Homme et autres sornettes pour désarmer le simple pékin.
    http://www.dakar24sn.com/explication-detaillee-des-15-points-portant-sur-la-reforme-constitutionnelle-du-20-mars-2016/
    Point 8

      +0

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  • jeff.93 // 24.06.2017 à 13h03

    Permettez-moi de ne pas me joindre au concert de louanges, ayant un avis assez mitigé sur Verschave. Ses méthodes  »d’investigation » étaient très discutables. Il travaillait en France, n’allant presque jamais sur le terrain en Afrique. Ses révélations étaient se basées sur des témoignages de réfugiés victimes de tel ou tel régime ( donc forcément pas très objectifs ), ou sur des articles glanés dans la presse. Il se souciait peu de prouver ce qu’il avançait, et son travail n’a rien d’un travail rigoureux d’historien ou de journaliste. Aujourd’hui, les décodeurs le qualifieraient d’affreux complotiste ( d’ailleurs Verschave a pas mal travaillé avec Thierry Meyssan ). Pourtant tout le monde aujourd’hui, et même  »le Monde » a repris à son compte le concept de Françafrique. Concept finalement bien pratique pour disqualifier la voie de la France à l’international.

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    • bluemonkey // 24.06.2017 à 19h57

      Une mise en doute de connaissances acquises par la lecture ! Une partie des vôtres, comme chacun, ont été acquise après quelques années passées sur les bancs d’école, non ! Que penser de la valeur de celles de ces jeunes énarques et technocrates à peine sorti du moule que l’on propulse aux affaires d’état et que penser de la pertinence de leur travail ? Vous parlez d’historien, en dehors de l’époque contemporaine et encore, quel est son principal outils de travail ? Tout comme une importante part du journalisme d’investigation du reste. Bref du discrédit bon marché !

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      • jeff.93 // 24.06.2017 à 21h00

        Le travail du véritable historien est basé sur l’étude d’archives. Celui du vrai journaliste, sur la recherche de preuves sur le terrain.
        Rien de tout ça dans la méthode de Verschave.

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        • bluemonkey // 26.06.2017 à 01h09

          Débat : 1:09:00 – Questions posée par un africain
          1/ Quelles sont vos modes de vérification par rapport à vos sources d’information ?
          Sources d’information : Comme un travail de chercheur d’or, dépouiller la presse française et étrangère, tous n’ont pas les mêmes biais (recoupement et complément). Avec les années, un réseau d’ami à travers le monde, journalistes, experts et défenseurs des DH et plus de 10 ans de témoignages de (millier !) d’Africains. Alors quand on croise ces 4 sources l’on arrive à se faire une idée assez précise de la situation

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    • oceane // 26.06.2017 à 18h23

      Les proces intentés contre ses ouvrages ont été gagnés. La justice française se souciait donc peu de l’exactitude des faits ?

        +3

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  • Fabien // 24.06.2017 à 13h18

    J’ai plutôt l’impression que cette vidéo contient beaucoup de lieux communs et d’affirmations sans preuves.

    Un exemple : Au Congo, 1/3 du pétrole est extrait sans être déclaré et vendu sur des marchés parallèles. Les autorités congolaises n’ont aucun moyen de savoir quelle quantité est réellement produite.
    Ah bon ? Mais alors, comment François-Xavier VERSCHAVE, lui, est-il en mesure de le savoir ? Il a des espions sur les plate-formes ?

    Autre exemple : La convertibilité du Franc CFA permet aux investisseurs étrangers de rapatrier leurs bénéfices.
    Mince ! Incroyable. Et oui car naturellement, dans les autres pays, les investisseurs apportent le capital et n’en retirent rien (ce sont en fait des mécènes déguisés )

    Ce discours fallacieux et orienté est typique de l’association survie qui s’est spécialisée dans l’agit-prop « anti-française » sur le thème de l’Afrique.

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    • clauzip12 // 24.06.2017 à 13h39

      Il est certain que la France a un grand intérêt à maintenir le franc CFA
      Quelques d’état africains avaient bien compris que ce n’est pas le leur.

      Un de ces chefs d’état était Kadafi.
      Il avait les moyens et la volonté de créer une banque africaine dont les fonds de départ étaient libyens(50 Mds env).
      Cela conduisait à un changement de monnaie:adieu dollars et franc CFA et euro.
      Une monnaie africaine était en gestation avec des prêts dans cette monnaie.
      Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase et qui conduit la France de Sarkozy et les USA d’Obama à démolir la Libye sur des témoignages de BHL!…prétextant l’objectif humanitaire qui conduit à des dizaines de milliers de morts et la déstabilisation d’un pays maintenant ouvert aux organisations maffieuses et terroristes.
      En fin de compte l’assassinat non demandée fut réalisé par un inconnu des services secrets français.
      Les milieux maffieux et financiers veulent à tout prix maintenir l’Afrique sous domination extérieure.

        +16

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      • Fabien // 24.06.2017 à 14h06

        Manifestement vous êtes extrêmement bien renseigné.
        Vous avez sans doute vos entrées dans les services secrets. Ou alors vous croyez toutes les bétises que l’on trouve sur internet.

        Plus sérieusement, quel serait l’intérêt de la France à maintenir le système de la zone franc ?
        Un intérêt géopolitique oui, je suis d’accord. Un intérêt économique, je ne vois pas lequel.

        Si ce système était si néfaste, pourquoi a-t-il été rejoint par la Guinée Équatoriale en 1985 et par la Guinée-Bissau en 1997 ?

        De même, pourquoi les Îles du Cap-Vert et Sao-Tome-et-Principe ont ils signé des accords monétaires plus ou moins similaires avec le Portugal respectivement en 1998 et 2009 ?

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        • Alberto // 24.06.2017 à 15h07

          Un article de Mediapart liste les avantages du franc CFA pour… la France. Entre autres :
          – Chaque banque centrale de la zone franc doit déposer 50% de ses réserves de monnaie au Trésor public français. Dépouillés de la moitié de leurs recettes, les pays africains de la zone franc se retrouvent dans une situation économique et sociale très difficile.
          – Ce principe facilite les investissements français en Afrique, le rapatriement des capitaux, l’importation par la France de matières premières, la fuite des capitaux de l’Afrique vers la France, tout en bloquant les échanges inter-africains.

          https://blogs.mediapart.fr/fraternafrique/blog/310715/le-franc-cfa-un-outil-de-controle-politique-et-economique-sur-les-pays-africains-de-la-zone-fran

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          • Fabien // 24.06.2017 à 15h57

            Il ne s’agit pas d’un article de Mediapart mais d’un post militant sur un blog hébergé par ce journal.
            (« Le Club est l’espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n’engagent pas la rédaction. »)

            De plus :

            – les réserves de changes ne sont pas égales aux recettes d’importations.
            – les comptes d’opérations sont des comptes courants. les états ne sont donc pas « dépouillés » de 50% de leurs réserves de devises. Les banques centrales y font tous les jours des dépots ou des retraits. Cet argent leur appartient toujours. (comme le vôtre sur votre compte chèque)
            – la parité fixe du franc CFA facilite les investisseurs de tous les pays de la zone euro et pas seulement la France.
            – je ne vois pas comment cela pourrait gêner les échanges inter-africains.

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            • Alberto // 24.06.2017 à 17h15

              Un autre article pointe les limites de sa convertibilité. Le franc CFA mériterait un dossier complet !
              « Outre la faiblesse du commerce à l’intérieur de la zone CFA, il convient d’ajouter l’inconvertibilité du CFA entre les deux zones, celles d’Afrique de l’Ouest et celle d’Afrique centrale, qui dépendent de deux banques centrales distinctes. Le CFA d’Abidjan n’est pas accepté à Libreville et inversement. En dehors des zones, il est impossible, voire interdit, de convertir du CFA dans une autre monnaie. La parité fixe avec le franc français puis l’euro empêche toute cotation du CFA. Les pays concernés ne peuvent donc avoir aucune politique monétaire en dehors des limites définies par le CFA. »

              https://www.contretemps.eu/franc-cfa-servitude-monetaire/

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            • Fabien // 24.06.2017 à 17h31

              C’est inexact.

              Les deux Francs CFA ne sont pas interchangeables, mais ils sont parfaitement convertibles.

              Par contre, depuis 1993, les banques centrales des deux zones (BCEAO et BEAC) ont suspendu le rachat des billets venant de l’extérieur.
              Ceux-ci ne sont donc plus acceptés pour être changés ailleurs dans leurs zones d’émissions respectives. Il faut donc passer par des opérations bancaires (chèques, virements …)

              Ceci est évoqué par les gouverneurs dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ffJQxAWOltw lors de la conférence de presse de la réunion annuelle de la zone franc en 2016.

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          • Perret // 25.06.2017 à 09h30

            Dans l’hypothèse ou chaque pays de la zone franc passerait à une monnaie nationale, croyez-vous qu’ils n’auraient pas de réserves monétaires ? Sans réserves, on aurait des monnaies dont personne ne voudrait (pire que le naira nigérian) car les réserves seraient immédiatement passées dans les poches des dirigeants.
            Le franc CFA, c’est comme l’euro en beaucoup mieux construit. Il avantage certains pays (globalement les pays côtiers et surtout la Côte d’Ivoire), il en défavorise d’autres (globalement les pays enclavés). Il procure à tous la stabilité. Avantageux lorsque l’euro est faible (en ce moment), désavantageux lorsque l’euro est fort, il ôte à des pouvoirs corrompus la possibilité de transformer la monnaie en torche-cul.
            Sa résilience est venue du fait que les pays côtiers donnent du travail aux pays enclavés.
            Pour le cas déterminant de la Cote d’Ivoire, c’est la remise en cause par Bédié, au travers de l’ivoirité, de cet accord politique (la Côte d’Ivoire s’industrialise et donne, en contrepartie, du travail aux Maliens et aux Burkinabés dont les pays ne peuvent pas s’industrialiser) qui a conduit à la nécessité pour les pays enclavés (surtout le Burkina), à prendre le contrôle politique de la Côte d’Ivoire.
            Si l’on y réfléchit bien, la Côte d’Ivoire est au franc CFA ce que l’Allemagne est à l’euro, à ceci près que l’Allemagne n’a pas 1/3 de sa population constituée de travailleurs de sa zone monétaire contrairement à la Côte d’Ivoire.

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        • iseorce // 24.06.2017 à 20h50

          Il me semble que l’on a eu une bonne série de document sur Arte il y a 3 mois, sur ce sujet mafieux.

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      • Thanos // 25.06.2017 à 13h36

        L ‘histoire du dinar or ou autre monnaie lybienne en projet sous Kadhafi est un hoax, il n ‘ y en a aucune trace dans aucun document officiel. Pour le CFA, les pays CFA sont « libres » d’avoir une monnaie nationale, mais ce n’est pas à leur avantage. Le CFA est stable, permet une inflation maitrisée (- de 3%) et une dette publique saine (70% pib), comparez avec les pays limitrophes non CFA, leur situation est catastrophique (inflation au Zimbabwe en 2008 : 250 millions de % !!!, certain parle de milliards de %). Il faut apprendre a distinguer ses fantasmes de bien pensant de la réalité et se méfier des « informations » caricaturales et idéologisées fournies par quelques clowns autoproclamés journalistes.

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        • calal // 26.06.2017 à 22h12

          Le CFA est stable, permet une inflation maitrisée (- de 3%) et une dette publique saine (70% pib)
          genre les pays qui ont le cfa ont une dette publique de 70% du pib donc seraient moins endette que la france?mieux gere que la france? ce qui confirmerait bien a contrario que la france devient un pays du tiers monde voir une republique bananiere….

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    • oceane // 26.06.2017 à 18h31

      Comment prouver à l’inverse que le pétrole n’est pas volé par ceux qui l’exploitent ? Survie n’a pas besoin de faire de « l’agit-pop anti-française », la France étant assez grande pour se mettre toute seule les Africains à dos.

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  • Ubu // 24.06.2017 à 13h55

    J’ai découvert ce Monsieur exceptionnel par hasard, il y a quelques mois avec cette même vidéo qui était postée par un rappeur burkinabé, BAB Masano pour le citer.
    J’étais stupéfait devant autant de courage (ou de foi), ce type se mettait assurément en danger.
    Il aurait été intéressant d’avoir d’autres vidéo de ses conférences, malheureusement, il est décédé d’un cancer fulgurant.
    Et comme Alberto, http://survie.org/auteur/francois-xavier-verschave
    Ce qui est d’autant plus intéressant, c’est de comprendre de manière générale, le système de la dette lorsqu’elle ne repose sur rien d’autre que de la spéculation, donc du virtuel, donc sur rien,
    et où l’on serait donc en droit de penser que la dette, selon ces principes, n’existe tout simplement pas.

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    • Thanos // 25.06.2017 à 13h39

      Une dette ne repose que sur ses espoirs de remboursement dont le risque de non réalisation constitue les intérêts, rien de plus. Le capital est ainsi créé et non prêté, puis détruit par remboursement de celui ci. C ‘est d’une simplicité enfantine.

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      • bluemonkey // 25.06.2017 à 22h29

        Question enfantine: Pourquoi la dette augmente ? Pas que pour eux, mais bien plus contraignant.

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        • Thanos // 26.06.2017 à 20h26

          J ai pas compris la 2eme partie de votre phrase. Sinon la dette augmente pck qu ‘on continue à s’endetter plus que l’on ne rembourse, simplement. Par ex la France : ses gouvernements votent chaque année depuis 30 ans des budgets déficitaires (on dépenses plus qu’on ne perçoit), ainsi ils créent la dette puis continuent de l’augmenter. Si vous soupçonner le rôle des intérêts dans l’accroissement de la dette, c ‘est « faux » dans la mesure ou les obligations sont émises avec un taux connu (par un système « d’enchères à l’envers » garantissant le taux le plus bas), de plus, ds une certaine mesure, l’inflation « efface » le cout de l’intérêt . En outre, depuis quelques années la France emprunte quasi gratuitement et la dette augmente encore, tout simplement pck l’état a dépensé plus qu’il n’a perçu.

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  • Ubu // 24.06.2017 à 14h31

    Kadhafi, c’était pas celui qui souhaitait établir les Etats Unis d’Afrique pour s’affranchir du monde occidental ?

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    • RGT // 24.06.2017 à 15h35

      Pire : Il souhaitait que le pétrole soit payé en or, en patates voire même en rutabagas.
      Il ne voulait plus être payé en P.Q. imprimable à volonté.

      C’est bien là la cause principale de sa « destitution », tout comme celui qui avait eu la même idée : Saddam Hussein ne voulait plus de $$$ et souhaitait aussi être payé en or…

      Désormais, ce ne sont plus des « petits pays » qui souhaitent réellement être payés, ce sont par exemple la Chine et la Russie.

      Nous pourrions en venir à l’alternative à Bretton Woods proposée par Keynes, le Bancor.
      Dans ce cas, un pays qui importe voit sa monnaie se déprécier, ce qui l’incite à produire en local, et un pays qui exporte voit sa monnaie atteindre des sommets inégalés.

      USA => ruinés
      Chine => très cher…
      Allemagne => hors de prix.
      Arabie Saoudite => il ne faut même pas y penser.

      France => moyen.

      Zut, ça ne ferait pas les affaires des importateurs ce truc…
      De plus, les USA se retouveraint ruinés et devraient faire profil bas.

        +10

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      • Thanos // 25.06.2017 à 13h51

        Pour la monnaie or que vous évoquez, c’est un mythe, désolé. Pour le reste de votre démonstration si rien ne vous choque alors vous n’avez strictement rien compris aux principes élémentaire de « l’économie » et plus simplement de la logique car votre « exemple bancor » n ‘a absolument aucun sens. Si les monnaies des exportateurs s’appréciaient a mesure des exports tandis que les monnaies des importateurs se dépréciaient à mesure des imports alors aucun échange ne serait possible… c’est juste de la logique…

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  • RGT // 24.06.2017 à 15h17

    La Françafrique est écoeurante car elle nous concerne malgré nous indirectement car elle émande de « notre » gouvernement.

    Par contre, n’oublions pas que ces pratiques sont abondamment utilisées par toutes les « grandes nations » qui utilisent exactement les mêmes techniques pour financer leurs ploutocrates.

    Quand on vient tenter de me culpabiliser en prétendant que le « profite » directement de la « manne » de l’exploitation des pays plus faibles je me contente de rejeter cette affirmation en signalant que je ne retire AUCUN profit de l’exploitation des autres peuples.

    Je suis moi-même exploité, comme les 99% de la population des « pays développés ».

    Non seulement je suis sous-payé par rapport à ce que je rapporte (comme les africains), mais de plus j’achète au prix fort les produits « gratuitement » obtenus auprès de ces populations.

    Nous sommes tous des esclaves.
    Le seul problème, c’est que la majorité de nos cons-citoyens n’en ont même pas conscence.

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  • christian gedeon // 24.06.2017 à 17h39

    Curieux que personne ne fasse remarquer que les pays africains sont indépendants depuis belle lurette. Bien sûr personne n’est dupe quant aux intérêts en jeu,colossaux. personne n’est dupe non plus quant aux manœuvres de ce qu’il est convenu d’appeler la Françafrique ». Mais bon,tout ce qui se passe ne se passe pas sans les africain,n’est ce pas? la Côte d’ivoire est un exemple majeur. Gbagbo a été présenté comme un dictateur fou (sous les applaudissements des médias de l’époque),et Ouattara encensé,cherchez l’erreur…Le Rwanda est encore plus inquiétant…qui a descendu Juvénal? hein? Pas les hutus en tous cas,et pas les Français non plus.Formulé autrement,qui a déclenché le massacre? les Africains sont pleinement partie prenante de ce qui se passe chez eux .

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    • Catalina // 25.06.2017 à 06h47

      non, pas LES AFRICAINS certains Africains. Ceux qu’on peut corrompre, ceux qui ne s’intéressent pas à leurs peuples, ceux qui sont apatrides et bien souvent mis là par des pouvoirs non-africains.

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      • christian gedeon // 26.06.2017 à 09h21

        OK…d’accord avec çà. Mais il faut croire que çà fait beaucoup de monde. Pour ce qui me concerne,la vraie attitude neo colonialiste consiste à considérer que tous leurs ennuis viennent de l’extérieur,et en conséquence à les traiter comme des mineurs politiques. Ne pas être aveugles sur les influences et manoeuvres étrangères,OK.mais tout leur attribuer,c’est juste ridicule.

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  • Nanker // 24.06.2017 à 17h58

    FX Verschave avait une plume remarquable, celle dont on fait les tribuns, mais il était aussi marqué par deux caractéristiques : un afro-béatisme sans failles et une haine de la France qu’on ne retrouve que chez qqun comme Houria Bouteldja.

    Cela donnait un cocktail détonnant… En le lisant on « comprenait » que l’Afrique était un continent merveilleux, sans doute le plus parfait de tous, et que s’il y avait des problèmes là-bas c’était SEULEMENT à cause des méchants blancs et en particulier de ces salauds de Français.

    Un peu court tout de même… dans son dernier livre « Négrophobie » Verschave s’en prenait très violemment à Stephen Smith qui avait commis le crime de sortir en 2003 un livre **très** afro-pessimiste intitulé « Négrologie ».

    15 ans plus tard, vu l’évolution qu’a connu le continent africain on peut dire que c’est plutôt Smith qui avait raison, que l’Afrique est mal barrée, que ses « dragons » (comme l’Angola et le Nigéria) qui, au lieu de bénéficier de la manne…

      +4

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  • Philvar // 24.06.2017 à 18h01

    C’était un pur angélisme, absolument magnifique ! Il part du filtre de ses convictions politiques pour expliquer comment fonctionne partout le monde; et n’avait aucune gêne à utiliser des amalgames au point où on finit par se demander si son cerveau n’était pas une bouillie. Et parler de « démocratie » est une insulte à notre intelligence, même chez nous, ici ! Les services secrets ? Ça existe ?

      +2

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  • Nanker // 24.06.2017 à 18h08

    (suite 🙂

    …au lieu de bénéficier de la manne du pétrole à 140$ le baril, sont retombés au niveau de pays sous-développés après avoir dilapidé les milliards engrangés grâce à l’or noir. Pas de chance pour le continent…

    Verschave n’avait aussi que mépris pour les dirigeants rwandais (Hutu) proches de la France. Il n’aura pas vécu assez longtemps pour voir son héros, le Tutsi Paul Kagamé, se transformer au fil des ans en authentique dictateur « soft ». Une transformation sans doute à mettre sur le compte des méchants blancs…

    Rien n’est simple dans la vie : Verschave avait sans doute une vision par trop binaire de l’Afrique, des Africains, de la France et de l’Occident. Quelque part il aura inauguré la posture revendicative et post-coloniale que l’on retrouve chez certains excités de la repentance obligée et de la haine anti-France [modéré]

      +4

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  • amer // 24.06.2017 à 23h33

    Merci à Olivier Berruyer et son équipe de publier cet hommage pour ce grand homme qu’était François Xavier Verschave. Cet homme exceptionnel a entrepris un énorme travail d’investigation pour révéler au monde et surtout aux africains les dessous de la relation entre l’ancienne métropole et ses ex-colonies à travers le système de la Françafrique.

    Ce travail de révélations et de dénonciation des pratiques qui minent la vie des populations africaines, avec la complicité des dirigeants fantoches locaux, et compromettent les relations futures entre les générations à venir de France et d’Afrique, avait pour but chez François-Xavier Verschave d’y mettre fin pour justement « éviter les pires convulsions et difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte dans le proche avenir» comme le dit Chirac dans un moment d’incroyable lucidité après en avoir été un des adeptes le plus fervent.

    https://www.youtube.com/watch?v=dBUBWXR6kZE

    …suite… @Nanker…

      +3

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  • amer // 24.06.2017 à 23h53

    …Suite…

    @ Nanker

    Dire que FX Verschave a une vision binaire de l’Afrique est faux puisqu’il parle bien de la complicité et de la responsabilité des dirigeants africains dans ces pratiques. Son travail consistait à dénoncer et porter à la connaissance du grand public français et africain les pratiques nuisibles à la bonne entente des peuples à l’avenir comme s’en préoccupe également l’ancien président de la Côte d’ivoire Félix Houphouët-Boigny dans une conférence de presse aux côtés du président F. Mitterrand :

    https://www.youtube.com/watch?v=Youz2C8JdS4

      +6

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    • Fabien // 25.06.2017 à 02h31

      Nanker n’a pas dit pas que FX VERSCHAVE avait une vision binaire de l’Afrique mais « de l’Afrique, des Africains, de la France et de l’Occident », c’est à dire une conception manichéenne avec d’un côté les méchants occidentaux et de l’autre les gentils africains.

      Quant à la vidéo avec MITTERRAND et HOUPHOUËT-BOIGNY, elle se situe dans le contexte de la crise des années 80 lorsque les cours des matières premières se sont effondrés et en particulier, en ce qui concerne la côte d’Ivoire, celui du cacao.
      Plusieurs pays avaient voulu reproduire le « miracle ivoirien » des années 60 et s’étaient progressivement mis à cultiver le cacaotier.
      La concurrence et la loi de l’offre et de la demande ont fait le reste.
      (cet épisode se soldera, après 10 ans de tentatives d’ajustements internes, par la dévaluation de 50% du Franc CFA en 1994)

        +2

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      • Alex // 25.06.2017 à 10h09

        M. Verschave à fait un travail remarquable, je comprends qu’il dérange beaucoup de monde jusqu’à des lecteurs de ce blog.
        Attaquer le messager est bien le signe de la mauvaise foi, quoi qu’on pense du personnage ce qu’il dit est le plus important.
        A savoir que le franc CFA est bien un outil de domination et Elf un pseudopode de l’Etat profond français.
        Le CFA est imprimer en France, c’est normal car c’est une monnaie qui appartient totalement à la France, qui décide seule de ses règles et de sa valeur, la France peut dévaluer le CFA selon ses besoins.

        La France peut aussi décider de ne plus approvisionner un Etat en devises et bloquer l’économie du pays comme en 2011 en Cote d’Ivoire pour déstabiliser Gbagbo.

        Pour répondre à un commentaire plus haut
        « Si ce système était si néfaste, pourquoi a-t-il été rejoint par la Guinée Équatoriale en 1985 et par la Guinée-Bissau en 1997 ? »

        Pour la Guinée-Bissau je ne sais pas mais concernant la Guinée Équatoriale c’est une décision stratégique du président Obiang. Il à aussi rejoins la francophonie pour les mêmes raisons, a savoir que la Guinée Équatoriale est une ex colonie espagnole entouré de pays francophone, ce qui limitait fortement les échanges de ce petit pays pauvre (à l’époque).

        Décision contestable, mais cohérente d’autant qu’a l’époque l’Espagne voulait dégager Obiang pour y mettre un pion plus conciliant…

          +5

        Alerter
  • Perret // 25.06.2017 à 09h38

    Vershaeve était un doux olibrius, détestant la France et qui n’avait quasiment jamais mis les pied en Afrique (une semaine ou deux en tout ?) car il avait peur d’y aller. Sa source principale était Le Monde et ses inspirateurs, les mêmes que ceux de Survie, c’est-à-dire les services US.
    Pour lui, tout était mieux que la France. Il en voulait à Stéphen Smith car celui-ci passait sa vie en Afrique en prenant souvent de gros risques et était passé, en tant qu’Anglais, d’une action au service des intérêt anglo-saxons à un respect de ce qu’il y avait de bien dans l’action de la France, mais sans aucune illusion sur le dépérissement de l’action publique française. Stéphen Smith est un ami de l’Afrique, Vershaeve un ami des intérêt anglo-saxon. Une utilité.
    Paix à son âme.

      +5

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    • oceane // 26.06.2017 à 19h57

      @Perret,

      Stephen Smith, « un ami de l’Afrique  » ? Depuis quand ? L’Afrique n’a certainement pas besoin de ce genre d' »amis » et elle s’en passerait bien, n’eût été ces bien bien nommés « gouverneurs à la peau noir » qui facilitent le pillage de leur continent par leurs maîtres.

      Je te suggère de lire « Négrophobie », en réponse justement à « Négrologie », cet ouvrage de « l’ami de l’Afrique » primé par un prix « France Télévision « . Pas un mot sur Négrophobie, alors que Négrologie avait eu les honneurs des « médias et le battage qui va avec lorsqu’il s’agit de dézinguer les Africains.

      À propos d’aller en Afrique : il ne suffit pas d’y aller pour résider un jour ou deux dans des hôtels pour Blancs pour se prévaloir d’une connaissance de l’Afrique.

        +1

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  • amer // 25.06.2017 à 09h53

    Merci à la modération d’expliquer pourquoi mon post est en attente alors que celui après moi est déjà accepté ?
    [Modération : Il contient un lien hypertexte, donc directement filtré pour validation.]

      +0

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    • amer // 25.06.2017 à 11h39

      Si tel est le cas toutes mes excuses alors, et encore merci d’avoir publié mon poste. ☺

        +0

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  • amer // 25.06.2017 à 10h12

    Il n’y a rien de manichéen à dénoncer les pratiques criminelles de la Francafrique et FX Verschave ne minimise aucunement les responsabilités du côté africain. Par contre, si vous voulez “étouffer le poisson” n’essayez pas de le noyer, jetez le hors de l’eau vous aurez plus de chance…

    Le terme manichéen sert à disqualifier le travail de celui qui s’en prend aux intérêts de certains groupes puissants, et F X Verschave le sait, ce qui ne l’a pas empêché de continuer son oeuvre jusqu’au bout. Un autre grand homme, le cineaste René Vautier, 40 ans avant Verschave, avait également condamné les  pratiques de ce qui allait donner la Francafrique ; lui aussi était sûrement “manichéen”…

    https://m.youtube.com/watch?v=i5vIXhs8qidc

      +1

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  • Ubu // 25.06.2017 à 14h53

    C’est vrai, je ne comprends pas qu’on puisse reprocher à quelqu’un d’être utopiste et de militer, certes en usant de figures parfois grossières mais rendant son discoure didactique.
    Si il existe un problème intrinsèque au déploiement de modèles véritablements démocratiques, n’est-ce pas bien à cause de l’ignorance ?
    Il expose un éclairage sur des pratiques factuelles dont presque personne ne parle, après quoi, sa foi ou son militantisme ne regarde que lui.
    Nous savons que l’histoire coloniale européenne tient sa part de responsabilité dans les conflits qui minent ce continent, déjà pour avoir découpé des pays en ligne droite sans considérer les ethnies, les langues, les pratiques socio-économiques, créant ainsi des aberrations.

      +2

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  • Ubu // 25.06.2017 à 15h00

    De plus, dire que les africains sont partie prenante dans ce qu’il se passe chez eux, c’est enfoncer une porte ouverte !
    L’indépendance dont il est question, ressemble trop souvent à des républiques bananières où notre oligarchie va faire ses courses chez leurs amis ploutocrates locaux, en s’empressant de se débarrasser de tout mouvement émancipateur. Patrice Lumumba en est l’exemple parfait, et il n’est plus là pour en parler.
    Mais bon, c’est comme ça dans le monde entier, alors finalement, surtout il ne faut rien changer !

      +2

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  • Nanker // 25.06.2017 à 18h23

    « Patrice Lumumba en est l’exemple parfait »

    Lumumba c’était en 1960 cad il y a 57 ans… décrire l’Afrique et ses maux en prenant un exemple vieux de 57 ans il faut quand même oser. Aurait-on idée, pour décrire la situation en Irak de prendre comme base de raisonnement un événement de l’histoire de ce pays s’étant déroulé en 1960. La réponse est évidemment non…

    Il est un peu là le problème : Verschave ou son fan-club ont une posture quasi-religieuse lorsqu’ils regardent l’Afrique : il y a d’un côté les Bons (alléluia!) et de l’autre les Méchants. Et pour appuyer le « raisonnement » en bons cathos, ils sortent régulièrement le ou les martyres de l’histoire africaine (dont le fameux Lumumba) martyres dont l’invocation est censée édifier les fidèles.
    Le problème de cette démarche c’est que pour comprendre l’Afrique contemporaine c’est ZERO.

    Voila ce que j’appelle une manière plus rationnelle de comprendre l’Afrique contemporaine (et ses gigantesques problèmes) :

    (à suivre…)

      +0

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    • oceane // 26.06.2017 à 20h10

      @Nanker

      Si tu veux comprendre une situation, il te faut aller à la source, à l’origine de celle-ci. Que veux-tu comprendre à la françafrique si tu de Gaulle, Foccart, Denard, Elf et les élites françaises ?

      François Hollande, ce grand « démocrate » n’a-t-il pas escale à Yaoundé pour faire gagner le port de Kribi à deux groupes français dont Bolloré ?

      En Afrique il n’y a pas de « bons » et de « méchants ». Il y a des pilleurs et des pillés, point.

        +2

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  • Nanker // 25.06.2017 à 18h26

    « dans les Afriques, la démographie est plus forte que la croissance. Un exemple : depuis 1960, la production agricole y a augmenté de 45%, mais la démographie de 110%…

    3) Comme la croissance économique africaine (entre 1,4% et 1,6% en 2016), est inférieure à la croissance démographique (4%), comment, dans ces conditions prétendre « développer » un continent qui, d’ici à 2030, verra sa population passer de 1,2 milliard à 1,7 milliard, avec plus de 50 millions de naissances par an ?

    Ce n’est donc pas de « développement » dont l’Afrique a besoin, mais d’une natalité raisonnable »

    Voila une tentative d’analyse qui ne remonte pas à 1961 (date de la mort de Lumumba pardon pour l’erreur d’une année…) et qui s’ancre dans le concret. « Hélas » elle est due au paria médiatique Bernard Lugan.
    https://bernardlugan.blogspot.fr/

    A notre époque de repentance à outrance toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ou à entendre… Saint Verschave et son catéchisme afro-béat passent mieux.

      +1

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    • Alex // 26.06.2017 à 00h11

      Lugan est un africaniste très raffiné et cultivé,mais sa vision de l’Afrique est idéologique. Pour lui le problème de l’Afrique c’est les africains…

      Bien sur que les africains ont leurs torts mais ils sont quand même chez eux.
      Nous ont cherchent constamment des prétextes pour aller faire les gendarmes la bas. Pourtant ont avait passer des accords de défenses, l’armée française à formée toutes les armées de nos anciennes colonies et voila le résultat.
      Les armées africaines issu du pré carré français sont faible et peu loyal, comme si elles étaient formé depuis leurs origines pour être inefficace.
      Et pour cause, ca n’a jamais été très compliqué pour la France d’envoyer un commando de légionnaire parachutiste prendre le pouvoir par un coup d’état dans une de ses anciennes colonies. Et il suffisait de prétexter que le vilain dictateur était en train de virer marxiste pour que la presse emboite le pas et réclame du sang.

      De la même manière que l’Etat états-unien vampirise le Congo pour s’accaparer l’uranium, l’Etat français vampirise le Niger.

      Nous bénéficions tous en France des pillages d’Areva qui permettent de produire une énergie non polluante et relativement peu chère, bien que radioactive.

        +3

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    • oceane // 26.06.2017 à 20h22

      @Nanker

      « repentance à outrance » ? Mais reveille-toi et comprends que les Africains ne se lèvent pas tous les matins en pensant « repentance » ! Ils sont préoccupés à survivre avec ce que le pillage des maîtres de leurs dirigeants leur laisse. Ils se lèvent tôt mais ne gagnent pas plus.
      [modéré]

        +0

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  • amer // 25.06.2017 à 22h10

    Pour resumer votre pensée :

    « …toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ou à entendre… Saint Verschave et son catéchisme afro-béat passent mieux »

    C’est vraiment le pire des arguments; où voyez-vous que les idées développées par Verschave passent mieux, sur quels médias ?

    Non, ces sujets sont plutôt tabous, et faire croire qu’elles sont courantes est une vaine tentative de mystification.

    Au vue de votre réaction épidermique, on voit que cela dérange beaucoup lorsqu’il s’agit de l’Afrique; et en tant qu’africain nous sommes habitués à ça.
    Le travail de Verschave est loin de constituer un repentance à quoi que ce soit car ce sont les hommes comme lui qui rapprochent les bonnes volontés entre tous les peuples du monde.

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    • Fabien // 25.06.2017 à 23h15

      Je crois au contraire que le type de discours que tenait VERSCHAVE est de nature à détourner les africains des vraies causes de leur sous-développement en l’attribuant à des facteurs exogènes (la volonté maléfique des occidentaux).

      Au premier rang de ces causes,comme l’a indiqué Nanker, je placerai le taux de natalité trop important, supérieur à tout ce que l’on a connu ailleurs dans le monde. Il oblige les africains à dépenser la totalité de leurs maigres revenus en consommation (il faut faire vivre des familles nombreuses) ce qui ne laisse aucune marge qui aurait pu aller à l’investissement, privé ou public.

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      • oceane // 26.06.2017 à 20h27

        @Fabien

        Toi qui connaît si bien les causes de leur sous-developpement, pourquoi ne pas les éclairer ? Peut-être ne les perçoivent-ils pas ?

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  • bluemonkey // 26.06.2017 à 00h03

    A certaines remarques, l’on peut apprécie le côté sensible du sujet ! « Concept finalement bien pratique pour disqualifier la voie de la France à l’international. » « Ce discours fallacieux et orienté est typique de l’association survie qui s’est spécialisée dans l’agit-prop “anti-française” sur le thème de l’Afrique. » « Se méfier des “informations” caricaturales et idéologisées fournies par quelques clowns autoproclamés journalistes. »

    Toutefois leur nature extrême voir radicale cherchant à discrédité le travail et l’analyse par l’homme et ses erreurs ne pourront en occulter les faits. Angolagate, la BRENCO, la SOFREMI, la ZTS Osos, Jean-Charles Marchiani, Jean-Bernard Curial, Pierre Falcone, Arcadi Gaydamak, l’entrée en guerre de l’Angola au Congo, la défaite de Pascal Lissouba, l’accession à la présidence de Denis Sassou-Nguesso. 42 prévenus et non des moindre sont impliqués dans cette affaire (Un certain nombre étant cités dans d’autres affaires ! Et ceci n’est qu’une partie des propos de François Xavier Verschave. Malheureusement le dénouement de cette affaire est à l’image du procès de Pierre Falcone !
    Pierre Falcone, victime collatérale du système Courroye
    http://visionsmag.com/pierre-falcone-victime-collaterale-du-systeme-courroy/

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  • openmind // 26.06.2017 à 07h38

    Merci pour cette excellente conference.

    On ne peut s’empecher de remarquer qu’un certain humoriste francais denonce de la meme facon la france afrique dans ses spectacles….entre 100 000 et 400 000 morts au Cameroun…merde quand meme!!!

    Voila, c’est tout….

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  • Ubu // 26.06.2017 à 09h43

    Un lien pour éclairer (ou pas) la question de la natalité, qui est effectivement un problème, ou peut-être le résultat d’un problème…
    http://www.volle.com/statistiques/statcomment.htm

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  • Ubu // 26.06.2017 à 11h15

    Encore un lien : http://www.ilo.org/addisababa/areas-of-work/social-protection/lang–fr/index.htm
    pour expliquer que le taux de natalité seul, extrait de tout contexte, n’explique en rien les problèmes de développement d’un pays.
    Natalité qui peut paraître paradoxale, mais qui est le plus souvent une réponse probabiliste, un pari sur l’avenir en terme de survie, ou d’apports à ceux qui ne bénéficient pas d’assurances santé, chômage ou vieillesse, et c’est la majorité !
    Et encore :
    https://www.ined.fr/fr/ressources-methodes/dossiers-thematiques/demographie-afrique-subsaharienne/

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  • amer // 26.06.2017 à 14h21

    @Nanker

    Cette histoire de taux de natalité est un faux problème car l’Afrique a les moyens de nourrir sa population, ce qu’elle ne peut pas faire pour l’instant, et au delà, ce qu’elle obligé de faire depuis qu’elle a perdu de son indépendance, la vraie….Un continent qui a ne maîtrise rien de ses ressources et soumis aux directives extérieures ne peut espérer se développer. Ce qui empêche l’Afrique de se développer ce n’est pas du tout sa natalité ( et là il faut prendre en compte aussi le taux de mortalité qui le contrebalance) mais le fait qu’elle ne peut disposer librement de ses ressources et de son exploitation.

    merci à@ Chris pour son post plus haut (Le 24 juin 2017 à 10h26) qui explique bien cette question de perte de ressources des pays africains :
    …suite..

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  • amer // 26.06.2017 à 14h22

    …Suite…

    Merci @ Chris :

    « 17 déc. 2016 – L’Afrique distribue 78 milliards par année au reste du monde Agence Ecofin
    http://www.agenceecofin.com/gestion-publique/1412-43209-depuis-plus-de-20-ans-l-afrique-distribue-78-milliards-par-annee-au-reste-au-monde
    Entre 1980 à 2012, les volumes de capitaux qui ont quitté l’Afrique ont été plus importants que ceux qu’elle a reçus, apprend-on d’un rapport publié le 5 décembre 2016 par le Global Financial Integrity. Au total, ce sont 1712,5 milliards $ que le continent a perdus, soit en moyenne 78 milliards $ par an. » Oui, c’est édifiant….

      +2

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  • calal // 26.06.2017 à 14h30

    interessante comme video.vu la date et ce qui s’est passe depuis, je suis un peu pessimiste par rapport a l’optimisme du gars.
    son idee de la necessite pour les africains de sortir de l’etage de l’ethnie et des solidarites locales pour reconquerir l’etage de la « classe moyenne » qui respecte et exige le respect de « regles du jeu » me parait justifier le developpement de mouvements islamistes en afrique. a priori,n’etant pas specialiste de l’islam,je crois comprendre que une certaine solidarite et un certain respect du droit s’applique entre membre de l’ouma des croyants a l’islam,ce qui permettrai de developper un etat de droit par dela les ethnies. la encore,les occidentaux serait punis par la ou ils ont peche.la charia n’etant pas que « oppression des femmes » mais peut etre aussi un monde sans « trop  » de corruption.

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  • amer // 26.06.2017 à 18h56

    Il est vrai que la question ethnique pose problème à l’Afrique contemporaine mais seulement depuis la colonisation qui l’a exacerbée pour mettre en place le mécanisme du « diviser pour mieux régner » garant du sous-développement des pays colonisés et de développement pour le colonisateur.
    F-X Verschave nous explique que le Maréchal Lyautey apprenait à ses disciples africains les bases de la manipulation des questions liées à l’ethnie dans la gouvernance pour mieux asservir les africains grâce à cet artifice qui permettait de « piger » les futurs pays indépendants.
    Les ethnies ont toujours existé en Afrique comme partout ailleurs, mais n’ont pas constitué de problème dans la gouvernance des dirigeants de l’Afrique d’avant la colonisation. Le pouvoir traditionnel africain n’a jamais appartenu à une seule ethnie mais été constitué de plusieurs groupes à tous les échelons.

    …suite…

      +2

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  • amer // 26.06.2017 à 18h57

    …suite…

    Si certains veulent expliquer l’Afrique en lieu et place des premiers concernés c’est pour mieux fausser la compréhension des problèmes rencontrés par ce continent. En tant qu’africain, j’affirme que le problème ethnique dans la gouvernance d’un pays est une création de la colonisation.

    Si d’autres considèrent les guerres (peu fréquentes d’ailleurs ici qu’ailleurs) entre les royaumes africains comme des conflits liés à la question ethniques qu’ils se retournent pour voir leur propre histoire ; la guerre de cents ans n’était donc qu’une guerre ethnique entre français et anglais….

      +2

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  • JC // 26.06.2017 à 19h09

    Ce sont des sujets intéressants mais à dépassionner en écoutant plusieurs sources (qui semblent toutes de bonne volonté), qu’il faudrait mettre autour d’une table pour débattre.
    Je pense à : un représentant de Survie, quelqu’un comme Didier Tauzin, Bernard Lugan, Kemi Seba… (pour voir quels sont les faits et points de vue sur lesquels ils sont d’accord, et quelle est la partie de leur discours qui relève de la subjectivité, de la recherche de pureté ou de moindre mal…).

    Par exemple il me semble que combattre la Françafrique, c’est favoriser la Chinafrique, l’Américafrique, l’Israelafrique…

    C’est un peu comme le racisme, mot qui englobe des faits politiquement incorrects et des subjectivités regrettables.

      +2

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  • Louis // 27.06.2017 à 15h27

    La vision de Verschave est intéressante mais comme dit plus haut je pense qu’il est bon d’y ajouter du Bernard Lugan qui a une vision plus juste des sociétés africaines même s’il milite lui aussi pour une décolonisation économique de l’Afrique.

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