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25.mars.201825.3.2018 // Les Crises

[Vidéo] Marcel Gauchet : la France périphérique contre les élites / Comprendre Macron

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Source : Critique de la Raison Européenne, Youtube, 09-03-2018

Marcel Gauchet est l’invité des entretiens de CRE. Théoricien de la notion de « fracture sociale », nous l’avons interrogé sur le concept de France périphérique de Christophe Guilluy.

Ce qui nous a amené à parler des ressorts du populisme.

Nous parlons ensuite du rôle des élites dans la situation actuelle, puis d’Emmanuel Macron et de ce qu’il représente.

FB/Twitter : Critique de la raison européenne

Entretien réalisé par @etiennecampion

Source : Critique de la Raison Européenne, Youtube, 09-03-2018

 


 

Marcel Gauchet : Islam, modernité, Occident et terrorisme / Islam de France ? Les entretiens de CRE

Source : Critique de la Raison Européenne, Youtube, 09-03-2018

Marcel Gauchet est l’invité des entretiens de CRE.

Puisqu’il est philosophe des religions et du « Désenchantement du monde » nous l’avons interrogé sur sa compréhension du terrorisme islamiste. Plus largement il a été question de parler de l’Islam avec le recul et la réflexion nécessaire qu’implique le sujet.

Lequel trop souvent abordé avec lourdeur dans les médias, selon les deux mauvais écueils qu’il nomme : le déni et le délire.

Enfin nous abordons pour finir la question de l' »Islam de France ».

Fb/Twitter : Critique de la raison européenne

Source : Critique de la Raison Européenne, Youtube, 09-03-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

lemoine001 // 25.03.2018 à 13h05

« Ce que je voulais montrer c’est qu’on était plus dans un schéma de lutte de classes mais dans un schéma d’écartèlement de milieux sociaux qui ne trouvent plus à se parler. C’est très différent. La lutte de classe, elle était susceptible d’un arbitrage par le haut. C’était le rôle de l’Etat. »

Et c’est professeur au Collège de France. Pauvres de nous ! Comme si ce n’était pas l’Etat le premier instrument de la lutte de classe au service de la classe dominante. Quand l’Etat impose les lois travail, une fiscalité injuste qui enrichit les riches au détriment des plus pauvres (des retraités en particulier), qu’est-ce qu’il fait sinon mener une lutte de classe ? Il met en œuvre le programme du MEDEF : revenir sur les conquis du CNR.

On a une idée du niveau lamentable des « intellectuels » bourgeois en entendant cela !!!

42 réactions et commentaires

  • douarn // 25.03.2018 à 10h31

    Bonjour
    J’imagine souvent que l’alternative au FN pour les classes populaires dans leurs « manières de faire chi_er les élites », selon l’expression de M. Gauchet, pourrait être le vote blanc. Le vote blanc est un vote comptabilisé (signature des registres, contrairement à l’abstention).
    J’ose même imaginer qu’un candidat ne passant pas de peu le premier tour d’une présidentielle auquel serait posé la question piège : « pour qui allez vous appeler à voter? » pourrait s’engager franchement pour le vote blanc afin de proposer une alternative au non-choix « démocratique » du 2nd tour, bref pour faire « chi_er les élites ».
    Imaginons maintenant que le vote blanc soit majoritaire dans le cadre d’une abstention minimale : candidat n°1=18%, candidat n°2=12%, blanc=60%, abst=10%.
    Outre l’affichage de la faiblesse patente du candidat n°1 officiellement gagnant, il me semble que des constitutionnalistes pourraient s’emparer de l’affaire et peut être émettre une QPC.

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    • Touriste // 25.03.2018 à 13h23

      Bonjour,
      Le vote blanc est comptabilisé mais il compte pour du beurre (celui qui disparaît des étals).
      Lors des calculs, le poids du vote blanc est aussi neutre que l’abstention. C’est voulu. Dans le cas contraire, il y aurait trop de professionnels de la politique qui devraient réduire drastiquement leur train de vie faute de réélection et de cumul mandataire.
      La proposition de Philippe Pascot tiens la route à mon avis : vote obligatoire MAIS vote blanc réellement comptabilisé et si le quorum de voix exprimées n’est pas atteint (50% par exemple) : tous les candidats sont virés au profit d’autres et ils auront intérêt à moins mentir et donner plus de garanties. Et on recommence tant que c’est nécessaire… J’estime qu’à ce petit jeu : les politicards crèveront de faim avant que le bas-peuple (celui qui crée la richesse) ne s’en lasse.

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      • douarn // 25.03.2018 à 17h08

        Bonjour Touriste, merci pour votre commentaire.
        Le vote blanc me semble être, dans le cadre actuel, la seule alternative démocratique au choix des candidats imposé par les élites ainsi qu’aux « votes sanctions ». J’ai entendu M. Pascot, mais je trouve que rendre obligatoire le vote affaibli la démarche personnelle et volontaire de voter blanc en rendant illégale le fait de s’abstenir.
        D’accord avec vous, le vote blanc, bien que comptabilisé, compte actuellement (j’insiste) pour du beurre… tant qu’il sera anecdotique. Je fais le voeux que ce ne serait plus le cas s’il devenait majoritaire et revendiqué.

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        • Alméras Jean // 25.03.2018 à 17h49

          Voter blanc à une élection signifie qu’on est d’accord avec le principe de l’élection mais qu’aucun des candidats ne nous convient.
          Ne pas voter à une élection quand on a une démarche citoyenne signifie qu’on n’est pas d’accord avec le principe même de cette élection.
          C’EST BIEN DIFFÉRANT !

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          • douarn // 25.03.2018 à 18h28

            Bonjour Alméras Jean

            Ne pas voter à une élection quand on a une démarche citoyenne signifie qu’on n’est pas d’accord avec le principe même de cette élection.

            D’accord. Le souci, c’est que les représentants des élites qui nous sont présentés rabaissent ces abstentionnistes citoyens (appelons les comme cela si vous le voulez bien) aux niveaux des pêcheurs à la ligne du dimanche.

            Dans ce cas s’abstenir, je crois, c’est prêter le flan à la condescendance des élus, à leurs permettre de se dédouanner, de désigner des faux coupables (l’ensemble des abstentionnistes) responsables de la médiocrité de l’engouement aux élections.

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            • Merlin // 26.03.2018 à 09h17

              Bonjour,

              si je ne vote pas parce que je ne crois pas en notre système électoral:
              -je suis responsable de mon non vote
              -les politiques qui se dédouanent et désignent de faux coupable sont responsables de leurs félonies
              -les crédules leur accordant crédit sont responsables des conséquences de leur servitude volontaire

              Chacun sa responsabilité, ne mélangeons pas s’il vous plaît.

              Ensuite concernant directement la vidéo je citerai:

              « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner » Warren Buffet.

              « Seuls les morts ont vu la fin de la guerre. »

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    • Bachaud // 26.03.2018 à 15h42

      A quoi sert-il d’imaginer des situations totalement improbables?
      Et si le vote blanc à 50%+1 annulait le résultat, quel intérêt pour les citoyens?
      Marcel Gauchet est un  » ennemi du peuple », il est contre le référendum d’initiative citoyenne( RIC) Que les citoyens soient réduits au silence entre deux scrutins de même niveau ne le gêne pas du tout!!
      il faut mettre fin à l’impuissance politiques des citoyens en arrachant le RIC Voir http://www.clic-ric.org

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    • ALAIN HANNIER // 27.03.2018 à 11h46

      C’était justement l’un des enjeux du deuxième tour de la Présidentielle. lLes États majors et les citoyens ont pris peur. devant la ‘possibilité bien vendue » d(une victoire de l’extrême droite.

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  • Niya // 25.03.2018 à 10h34

    Ah bon ! On n’est plus dans « le schéma de la lutte des classes » !
    Continuation de l’enfumage de la part d’un ‘intellectuel’ installé….

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    • Pinouille // 26.03.2018 à 09h22

      Le schéma de la lutte des classes est un schéma parmi tant d’autres pour se représenter les dynamiques passées et présentes.
      Il peut être d’une certaine efficacité pour expliquer certains aspects sociologiques/économiques/autres, mais n’a pas la prétention d’être l’alpha et l’oméga de toute la pensée dans ces domaines.
      Amha, croire l’inverse réduit considérablement le champ de la pensée. La lutte des classes n’est ni une religion ni une secte.

      De plus, considérer que ce schéma est périmé n’implique pas forcément un déni des difficultés/souffrances des prolétaires ou des rapports de force à l’oeuvre.

      Dit autrement: ce n’est pas parce que quelqu’un considère qu’on n’est plus dans le schéma de la lutte des classes que toute sa pensée est à jeter aux oubliettes.

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      • Niya // 26.03.2018 à 13h13

        @ Pinouille
        Nous avons là une différence d’appréciation certaine. 😉
        La lutte des classes n’est certainement pas un schéma parmi d’autres. C’est une autre manière de parler de la contradiction principale (Capital/Travail) qui traverse toutes les sociétés. On peut exprimer cette contradiction dans différents termes souvent moins explicites.
        Cette contradiction fait partie des fondamentaux qui éclairent au moins en partie l’analyse de la vie de la Cité, des constats, des perspectives, de la politique.
        La méfiance à l’égard de toutes les manifestations de l’impérialisme est un autre de ces fondamentaux.
        Les choses étant ce qu’elles sont, on fonce dans le mur quel que soit le point de vue adopté. Lorsque l’on commence à révoquer les fondamentaux, tout est possible, y compris une relative pertinence sur des points accessoires mais ce ne sont là que des points accessoires dont l’importance est toute relative.
        Bonne journée.

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        • Pinouille // 27.03.2018 à 12h04

          @Niya
          Merci pour vos précisions.
          On peut tout autant considérer que la relation capital/travail n’est pas une contradiction ontologique, mais plutôt un lien d’interdépendance qui fait coïncider des intérêts antagonistes: sous certaines conditions un certain équilibre peut naître et profiter à tout le monde. Le fait que cet équilibre ait disparu, et nous précipite (je vous l’accorde) droit dans le mur, n’enlève rien au fait que quand il a existé il a propulsé les pays occidentaux à des niveaux de développement inédits dans l’histoire (sans prétendre avoir résolu tous les problèmes). Au point d’ailleurs d’inspirer la Chine.

          Bref, amha, il s’agît là, tout comme la vôtre, d’une posture idéologique. Elles ont toutes les deux leur légitimité et leurs limites. Rejeter l’une dans sa totalité pour s’en remettre aveuglément à l’autre me paraît être l’erreur faite par « l’empire », qui nous précipite dans sa chute. Que l’autre camp ne commette pas (encore?) la même.

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  • METZGER // 25.03.2018 à 11h11

    Très sympathique Marcel Gauchet, qui oublie ( à dessein ? oups! ) l’aspect fondamental de l’Islam. C’est un système politique avec des femmes inférieures, qu’en principe notre civilisation abhorre, et dont l’Europe elle-même a déclaré l’incompatibilité avec notre civilisation.
    Il suffit d’évoquer ce versant phallocratique, antisémitique, pour se faire assimiler comme extrémiste.
    Peut-on imaginer un islamisme à la Poutine ? Société multiculturelle intégrée. Les Musulmans de Russie sont d’abord des Russes. Pour cela il faut enseigner les religions à l’école. Pour faire apparaître leur côté irrationnel. Et puis il faut simplement dire la loi et ne pas hésiter à punir ceux qui ne la respectent pas. La loi, c’est l’ensemble des règles du jeu que nous nous donnons.

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    • Philippe, le belge // 26.03.2018 à 10h39

      Poutine n’a rien inventé à ce niveau là! La société multiculturelle intégrée était déjà grandement présente à l’époque soviétique et je ne suis pas sur qu’on y enseignait la religion à l’école…

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    • Subotai // 27.03.2018 à 00h48

      «  »C’est un système politique avec des femmes inférieures, qu’en principe notre civilisation abhorre » »
      *********
      Réellement?
      Les deux termes?
      L’islam se marie très bien avec le socialisme. C’est même un des fondements 🙂
      Le « Chef » n’est que vecteur du partage.
      Les Saouds?
      Précisément le mauvais exemple et c’est pour ça qui ont besoin de la protection US. 🙂

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  • About // 25.03.2018 à 11h32

    Merci,monsieur Marcel Gauchet .
    Il ne nous reste plus qu’à souhaiter bon courage aux jeunes générations !
    Car , il leur en faudra…

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  • lemoine001 // 25.03.2018 à 13h05

    « Ce que je voulais montrer c’est qu’on était plus dans un schéma de lutte de classes mais dans un schéma d’écartèlement de milieux sociaux qui ne trouvent plus à se parler. C’est très différent. La lutte de classe, elle était susceptible d’un arbitrage par le haut. C’était le rôle de l’Etat. »

    Et c’est professeur au Collège de France. Pauvres de nous ! Comme si ce n’était pas l’Etat le premier instrument de la lutte de classe au service de la classe dominante. Quand l’Etat impose les lois travail, une fiscalité injuste qui enrichit les riches au détriment des plus pauvres (des retraités en particulier), qu’est-ce qu’il fait sinon mener une lutte de classe ? Il met en œuvre le programme du MEDEF : revenir sur les conquis du CNR.

    On a une idée du niveau lamentable des « intellectuels » bourgeois en entendant cela !!!

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    • Chris // 25.03.2018 à 14h38

      Perso, je préfère et de loin, la théorie d’un Gary Allen exposée dans “None Dare Call it Conspiracy”, une thèse maintenant actualisée dans toute son ignominie :
      https://jonrappoport.wordpress.com/2017/08/28/forgotten-history-us-bankers-financing-us-enemies-and-why-it-is-important-now/
      La thèse de Allen était abrupte : des capitalistes américains super riches finançaient le socialisme. Ce paradoxe bizarre fut résolu quand le socialisme fut compris, non pas comme « le pouvoir au peuple », mais comme le pouvoir de l’élite sur le peuple.
      A ce jour, l’arnaque du socialisme est encore ignorée de la majeure partie des populations qui se fient plus aux discours qu’aux actes. Mais on commence par observer des soubressauts… dont l’élection d’un Trump qui sut capter ce mouvement populaire de rejet… à l’instar d’un LFI !
      La sociale démocratie est le cache-sexe du pouvoir mondial qui vend son emprise destructrice sous la forme d’un progrès pour toute l’humanité : très orwellien.

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    • Georges Clounaud // 25.03.2018 à 16h34

      Ce qu’il explique c’est qu’auparavant l’État était obligé de tenir compte du poids politique de la gauche avant « l’OPA » du PC par Mitterrand en 1981 et sa conversion définitive à l’économie de marché et à l’européisme en 1983 et ce, dans un contexte où le spectre soviétique calmait certaines ardeurs…Même s’il n’était pas aux manettes on ne pouvait pas ignorer le poids politique de la gauche. Le rapport de force n’était pas aussi déséquilibré que maintenant et les classes dominantes durent lâcher du leste. Aussi même si tout n’était pas rose, on assistait à des avancées sociales, le pouvoir d’achat des ménages augmentait : c’était le compromis fordiste.

      Puis Mitterrand en France a abandonné les classes populaires. Les luttes sociétales ont remplacé la lutte sociale. Le néolibéralisme triomphait en même temps que l’URSS disparaissait en 1991. Pour les « vainqueurs » c’était l’avènement de la mondialisation heureuse, ce devait être la fin de l’histoire.

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      • Georges Clounaud // 25.03.2018 à 16h36

        Or aujourd’hui qu’en est-il ? Quel est le conflit central ?
        Il oppose les gagnants et les perdants de la mondialisation, du nouvel ordre néolibéral. Et parmi ces perdants il y a des détenteurs du capital ubérisés ou des agriculteurs qui historiquement ne se sont jamais distingués leur gauchisme. Et parmi les gagnants, se trouvent des cadres supérieurs, travaillant pour des multinationales ou des banquiers ravis d’être exploités par leurs employeurs. Tous marcheurs…

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        • Georges Clounaud // 25.03.2018 à 16h39

          Où se situe-t-il ? Aux frontières des pays. Gauchet le rappelle justement. Les classes populaires opprimées cherchent refuge auprès de la Nation, cadre protecteur « naturel ».
          Mais su tu évoques le peuple, on va tout de suite te qualifier de populiste, la Nation de nationaliste. Et le populisme, le nationalisme, c’est le fascisme, Hitler la guerre et les heures sombres de l’histoire etc…
          La nation, telle que Chevènement la définit c’est-à-dire ouverte et positive, devrait être un premier rempart contre la mondialisation sauvage, la concurrence entre les peuples, permettant ensuite à des coopératives, à des innovations sociales et économiques d’apparaitre telles qu’elles ont été envisagées dès 1936 en Espagne par le mouvement anarchiste ou telles qu’elles sont mises actuellement en place par le dernier candidat du PC aux présidentielles russes à Moscou, Pavel Groudinine.

          PS : Désolé d’avoir été si long

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    • Brigitte // 26.03.2018 à 08h35

      Vous êtes dans l’outrance lemoine001 et je suis plutôt surprise que votre commentaire soit approuvé. L’analyse de Gauchet est pertinente. Elle montre bien le changement social et sociétal qui opère à tous les niveaux. Individualisation, atomisation, déstructuration et mondialisation. Il fait de la sociologie politique, pas du militantisme.
      Les classes ne luttent plus car elles sont désarmées. ça ne veut pas dire qu’elles n’existent plus mais elles sont déclassées, désorganisées. Bien sur que le gouvernement et l’état en sont responsables et Gauchet ne dit pas le contraire.

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    • Pinouille // 26.03.2018 à 10h07

      « Et c’est professeur au Collège de France. Pauvres de nous ! »
      Une autre façon de réagir pourrait être: quand un professeur au collège de France détaille une pensée différente de la mienne, cela m’interpelle. Donnons lui une chance de bouleverser mes convictions, car après tout sa réflexion est au moins tout aussi riche et fondée que la mienne.

      « qu’est-ce qu’il fait sinon mener une lutte de classe ? »
      Appliquer les méthodes « classiques » de relance de l’économie dans un environnement mondialisé, capitaliste et ultra concurrentiel.
      Si ça marche, la croissance revient, permet de récolter davantage d’impôts, de rembourser la dette, de diminuer le nombre de chômeurs et d’augmenter le niveau de vie d’à peu près tout le monde.
      Dans le cas contraire, les pauvres s’appauvrissent/se précarisent davantage et voteront aux extrêmes, voire pire.
      C’est un pari risqué: tout le monde le sait, lui le premier (ref Davos). Mais il a été élu sur la base de ce programme.

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  • gracques // 25.03.2018 à 14h25

    Remarquable première parie , une solution existe LFI !

    Bon sur la lutte des classes , c’est sur GAUCHET n’est que peu de ‘gauche’ MAIS sur ce point ne veut il tout simplement dire que la lutte des classes était plus ‘consciente’ plus admise dans un système où les membres de la classe ouvrière étaient baignés dans un milieu homogène au plan professionnel ?
    L’explication de son effacement des radars du fait de la transformation des processus de production devrait parler à tout marxiste ….. n’empêche elle existe toujours.

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    • lemoine001 // 25.03.2018 à 14h38

      Que la conscience de classe fluctue, ce n’est vraiment pas une découverte ! Les facteurs d’évolution sont nombreux et complexes. En voici un essai d’analyse : https://lemoine001.com/2014/05/02/concience-de-classe/

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    • Les Mouches // 26.03.2018 à 19h00

      LFI comme solution?
      On a donné sur le communisme…et les professionnels de la politique proche des réseaux maçonniques aussi.

      Personnellement je ne vois pas la France échapper au sens de l’Histoire et actuellement ce sens est un retour d’un nouveau type de conservatisme en Europe. D’ailleurs, ce vent conservateur vient de Russie, il est présent à l’Est et est en train de basculer à l’Ouest.

      Lorsque nous aurons des personnalités crédibles en France, nous y viendrons.

      Le problème de civilisation que pose l’islam n’est quasiment pas traité par LFI, donc ils sont condamnés à rester un parti de contestation.

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  • calal // 25.03.2018 à 14h33

    Des analyses interessantes.
    Bon on fait quoi maintenant?
    Je crois que la solution nous sera impose par des contraintes exterieures (politiquement par les us ou economiquement par l’ue,les banks la chine),malheureusement ou heureusement, on verra bien puisque notre destin n’est plus entre nos mains depuis longtemps.

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  • Le Spectre // 25.03.2018 à 19h23

    La lutte des classes est à la société ce que la lutte pour la vie est à la nature sauvage et la gravité à la masse physique. C’est un phénomène immanent.

    Invisible dans une configuration stable en apparence, les pressions se font écrasante et des plus visibles lors des crises sociologiques (politique, économique, sociale) dans des périodes historiques sans trop de vague malgré les crises ponctuelles. Mais, La lutte des classes se manifeste de manière extrême lors des crises historiques (1618-1648; 1789-1815; 1914-1945; 1952-1984). Ce sont dans les périodes rares mais puissantes et globalisées de crises historiques que les grandes Révolutions émergent et s’actualisent suite à la mort ponctuelle d’un ancien régime.

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    • Le Spectre // 25.03.2018 à 19h32

      Aujourd’hui, on est dans une dynamique fascisante hégémonique « traditionalisme capitalisme » (1880-1945, 1984-2017…).

      On reste toujours dans le cadre d’une lutte des classes soit de contrainte entre
      * une sphère professionnelle – fille – aliénée (propriété des moyens de production et de service et sa force de travail – homme et nature) caractérisant notre société
      * et une sphère communautaire – mère – de pouvoir et d’administration aliénante (le privé de la propriété des moyens de production) vieillissante mais cherchant la jeunesse et la vie éternelle à tout prix.

      Cependant, il subsiste une révolution silencieuse qui ne demande qu’à être actualisé : c’est la dynamique du communisme individuant mettant en jeu les antagonistes « communalisme moderne (Alexandre Zinoviev) modernisme commun (Karl Marx) ».

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  • Yann // 25.03.2018 à 20h56

    Bien-sûr qu’il y a une incompréhension entre la dé-spiritualisation de l’Occident et la pérennité de la vivacité de l’Islam, mais là encore M. Gauchet, qui il faut le souligner au passage ne peut s’empêcher de bêler son complexe de supériorité occidentalo-capitaliste, en affirmant que le monde oriental se voit imposer une « modernité »,……….dévire le débat sur des questions spiritual-culturo-scientifiques……afin de ne pas dire la vérité

    …………qui est celle que les attentats s’inscrivent dans le contexte d’une ère post-cololniale au contentieux non réglé et sont naturellement les répercussions des guerres impérialistes, territoriales, géo-stratégiques, économiques, financières ET morales, que les pays occidentaux ont jetées en Afrique du nord et au Proche-Orient, avec leurs cortèges de millions de morts….

    en France, c’est un festival de mystifications auquel nous assistons !!

    c’est une honte invraisemblable

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    • Canal de Provence // 26.03.2018 à 07h10

      Effectivement, c’est une façon « d’aborder le sujet avec le recul et la réflexion nécessaires » qui interroge. Aveuglement idéologique de la part de Gauchet ou mystification ? Qu’un soi-disant intellectuel ignore cette causalité, pourtant flagrante, laisse songeur.

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      • Yann // 26.03.2018 à 12h39

        en vérité, marcel gauchet fait sans le dire de l’impérialisme une option inéluctable

        une mondialisation « qu’on ne peut qu’accepter », une occidentalisation forcée qu’il appelle pour mieux la fourguer du terme fallacieux de « modernité », une imposition qui n’est autre que de l’impérialisme via le canal économique dans la mesure où les shemes doivent sa’ligner sur ceux du monde européo-américains

        affirmer que la pénétration forcée des cultures occidentales, philosophico-politiques, matérialistes, en dégoulinant au passage de complexes de supériorité, génèrent en retour des réactions meurtrières toutes imbibées de religiosité est une mystification sans nom.

        nul n’a encore démontré que des cultures politiques différentes de celles occidentales sont incompatibles avec une modernité disons matérielle ; et les monarchies du Golfe ou encore la Chine prouvent le contraire

        nul n’a encore démontré que foi et « modernité » technologique et matérielle sont incompatibles ; les monarchies du Golfe prouvent le contraire

        in fine, on retiendra que les attentats sont bel et bien les répercussions aux impérialismes occidentalo-capitalistes, sous toutes leurs formes

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        • Le Spectre // 27.03.2018 à 01h26

          L’URSS est la première société communaliste à être rentrée à la fois dans la modernité et même le moderne (laïcité, droit aux femmes…) sans le passage du capitalisme que l’on croyait inéluctable à la modernité pour les capitalistes et au moderne pour les socio-démocrates.

          Je schématisme la dynamique ainsi « communalisme de service /\ communalisme d’administration ». Au XX, dans les crises historiques (1814-1945; 1952-1984), la dynamique et son idéologie sont aliénés à la guerre.

          Malgré les pressions historiques, le passage en 15/20 ans de soc. communalistes ultra-féodales traditionalistes rurales, paysannes, à 80% illettrés en soc. communalistes modernistes, modernes, urbaines, techniciennes, plus lettrées qu’ici est une réussite.

          Les pays communistes du XX sont des sociétés communalistes modernes tandis que les pays islamisés sont des sociétés communalistes traditionalistes.

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          • Le Spectre // 27.03.2018 à 01h35

            Les pays islamistes sorti de l’ancien régime sont dans une configuration fascisante « traditionalisme /\ capitalisme » avec une idéologie « spiritualisme /\ techno-scientisme » comme en occident.

            De ce fait, il y a aussi le poids de la religion qui joue dans ce contexte. On est dans le cadre de guerre classique entre impérialistes. L’expansionnisme religieux depuis l’antiquité forment une unité avec l’expansionnisme territoriale d’un Empire ou d’une nation.

            Le fascisme a donc deux faces antagonistes « traditionalisme /\ capitalisme » (1880-1945, 1984, 2018…). Les deux faces doivent être abolis simultanément.

            Donc abolition de Dieu et du Capital ! comme dans la dynamique latente du communisme individuant « communalisme moderne (AZ) /\ modernisme commun (KM) » à actualiser d’urgence.

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          • Yann // 27.03.2018 à 11h51

            « Les pays communistes du XX sont des sociétés communalistes modernes tandis que les pays islamisés sont des sociétés communalistes traditionalistes. »

            alors la Chine et la Corée du Nord sont des régimes modernes à vos yeux………..de pures dictatures oui………

            faut arrêter de dire n’importe quoi pourvu qu’on puisse enfoncer la civilisation musulmane

            z’avez vu, votre avatar rappelle la svastika vers la droite !!

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            • Le Spectre // 28.03.2018 à 03h25

              Ce sont des sociétés communalistes modernes.
              Dans ce type de société, le communisme émerge du communalisme.

              Les sociétés communalistes sont régis par les lois communautaires.

              État, religion/idéologie et collectivité ne font qu’un que ce soit sous les Empires précédents que sous les démocraties populaires actuelles.

              On a vu les conséquences catastrophique sur ces sociétés la destruction de l’état par Eltsine : augmentation astronomique de la mortalité, baisse énorme de la natalité. Et cela sans guerre.
              Ce qui n’a pas été le cas avec la destruction de l’état nazi en Allemagne. Nos sociétés ne sont pas caractérisées par l’aspect communautaire formé ici par le privé de la propriété. Elles sont caractérisées par leur aspect professionnel. C’est dans la sphère professionnel qu’émerge le communisme de Marx après abolition du privé de la propriété des moyens de production..

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            • Le Spectre // 28.03.2018 à 03h27

              Je vous envoie à Alexandre Zinoviev qui théorise les sociétés communalistes avec la même méthode scientifique du passage de l’abstrait au concret que Karl Marx.

              Sinon, il y a l’excellente BD « le visiteur du Sud » de Oh Yeong Jin sur la Corée du Nord qui met en lumière sans le savoir parfaitement les études d’Alexandre Zinoviev.

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  • Brigitte // 26.03.2018 à 09h03

    Un commentaire sur son analyse de l’islam. Là, je suis plus réservée. La théorie du choc des civilisations m’a toujours laissée perplexe. C’est simplificateur et ça permet de mettre sous le tapis le contexte post-colonial et les guerres qui vont avec.
    Qu’il y ait du ressentiment, oui et on peut le comprendre. Je suis même étonnée qu’il y en ait aussi peu. Cela montre bien la faiblesse de cette contre-proposition civilisationnelle, s’il en est.
    Le terrorisme est l’arme des faibles, il n’en est pas moins meurtrier mais sans commune mesure avec les guerres officielles.
    Là où je suis d’accord, c’est sur les moyens de la France à lutter contre la mouvance islamiste sur son sol. Notre pays doit être plus ferme dans sa mission d’intégration des cultures étrangères, ne pas laisser se développer des communautés à l’anglo-saxonne.
    Or la France est elle-même déstructurée, désintégrée, elle ne propose plus rien de ‘français » à ses citoyens. C’est en se redonnant les moyens de son indépendance nationale, avec la francophonie comme outil de rayonnement à l’étranger, entre autres, qu’elle pourra à nouveau affirmer ses valeurs sur son territoire, en proposant une concorde nationale.

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  • Yann // 26.03.2018 à 12h54

    marcel gauchet attribue à mort les complexes de supériorité occidentaux à la civilisation musulmane, c’est délirant !!

    il identifie « les vrais croyants musulmans » aux « djihadistes »

    ce discours est une incontinence de haine

    l’interveiwer lui-même n’en revient pas

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    • Le Spectre // 27.03.2018 à 01h50

      Les vrais croyants sont effectivement les extrémistes comme le confirme aussi Jean-Paul Gouteux dans ses écrits aux éditions L’Harmattan (1998) et Matériologique (2011) sur les religions.

      Lorsque les religieux « modèrent » (relâchent) les dogmes (et les contraintes et surveillances) aliénants sur les individus, c’est que la religion perd de son pouvoir d’aliénation sur les corps et les esprits. Il y a détachement des individus de Dieu.

      Dans la religion monothéiste, l’Amour passe par et pour Dieu. Sans Ça, l’amoureux est jeté sur le buché ou banni de la communauté.

      Or, les djihadistes sont totalement aliénés d’esprit et de corps par et pour la transcendance que sont Dieu ou son prophète. Ils sont d’authentique religieux.

      Il existe une source commune entre schizophrénie et religion (cf un des titres aux éditions matériologiques).

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  • Le Rouméliote // 26.03.2018 à 16h25

    Marcel Gauchet énonce des vérités d’évidence : dans la 1ère vidéo, il confirme les observations de Guiluy qui est un géographe de base et dans la 2nde, l’histoire de l’Empire Ottoman illustre parfaitement sa description de l’islam. Persuadé de sa supériorité et de son caractère élitaire, l’islam n’a pas supporté d’être inféodé à des puissances non musulmanes à partir du XIX° siècle, d’où les réactions violentes…

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  • Christian Gedeon // 27.03.2018 à 07h35

    Un peu de chèvre et un peu de chou. Fracture sociale,ça me fait rire. Fractures multiples et non superposables me paraît beaucoup plus réaliste. Entre périphérique et élites? Loin du compte…si les « élites » sont relativement homogènes csp parlant, les périphériques sont archi divers et opposés,quand ce n’est pas ennemis.. Quant à l’Islam,ben autruche une fois de plus…explications sociologico historiques et patin couffin… [Modéré]

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