Les Crises Les Crises
25.janvier.201225.1.2012 // par Olivier Berruyer

Plaidoyer contre tous les Faux-Monnayeurs

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Opinion publiée dans le journal La Tribune le 9 décembre 2011

Il faut croire que nous boirons le calice jusqu’à la lie. Rien ne nous aura été épargné dans cette Crise, toutes les absurdités auront été avancées.

Désormais, les mêmes qui, depuis plus de trois ans, réalisent des analyses et des prévisions qui se révèlent fausses à longueur de temps, sont convaincus d’avoir trouvé la pierre philosophale : la monétisation – alias la planche à billets – qu’on nous présente comme étant de nature à « rassurer les marchés ». Tout comme le plan à 1 000 Md€ du 27 octobre devait le faire – ce qui les a calmé exactement 2 jours…

Cela fait cinq siècles que certains s’imaginent qu’il est possible de créer de la richesse en imprimant du papier. Cela fait cinq siècles que cela se termine mal.

On en appelle aux exemples de monétisation aux États-Unis ou en Angleterre, comme on en appelait en 2007 au bel exemple des subprimes aux Etats-Unis à importer d’urgence… D’ailleurs les marchés n’achètent pratiquement plus de dette américaine ou anglaise, ce qui oblige à ces monétisations, preuve qu’elles ne rassurent personne…

D’ailleurs, comment imaginer rassurer un prêteur en cherchant à le rembourser en monnaie de singe ? Appréciera-t-il de voir remplacer une probabilité de défaut par la quasi-certitude de l’inflation ? Illusion.

Vouloir agir ainsi, au rebours des traités européens, c’est probablement se préparer à mettre à bas les dernières institutions financières solides de la planète : la BCE et l’euro.

La crise actuelle des dettes publiques ne menace en rien l’euro. À quelques soubresauts bancaires près, maitrisables, seule l’épargne des prêteurs obligataires était menacée. Menacée par le risque de tout prêt : le non-remboursement, risque pour lequel le prêteur est rémunéré par un taux d’intérêt. Et on ne peut être rémunéré pour un risque, et se défausser quand le risque se matérialise. D’autant plus que le risque de défaut des États est largement connu : depuis 500 ans, au moins deux fois par siècle en moyenne, l’État français se débarrasse de sa dette par un défaut, assumé ou par hyperinflation. Et depuis 35 ans, 70 pays ont fait défaut dans le monde. Le risque est connu – ou devrait l’être… Il n’y a aucun investissement sans risque…

Notre problème est de solvabilité, pas de liquidité. On essaye de nous faire croire que notre dette est remboursable. Ramenée aux 10 % des foyers les plus riches (qui détiennent environ 50 % du patrimoine, soit plus de 450 000 € chacun), cela représente… 500 000 € !

La dette publique n’est rien d’autre qu’un différé d’impôt, qui seront acquittés d’une façon ou d‘une autre. Et l’engrenage actuel va probablement entrainer la fuite des prêteurs, et obliger à solder les comptes extrêmement rapidement – car il va se révéler que l’austérité ne marche pas, il est trop tard.

Il n’y a que 4 grands types d’issue. Le première, non viable donc illusoire, consisterait à gagner du temps en continuant la folle cavalerie en rajoutant de la dette à la dette (FMI, Eurobonds, MES…). La deuxième consiste à lever massivement des impôts sur le patrimoine pour rembourser – inimaginable. La troisième, consisterait à sortir la planche à billets pour monétiser la dette. Cela se terminera probablement par des impressions massives (la France aura besoin de lever environ 400 Md€ d’emprunts nouveaux en 2012), et une inflation ou une fuite envers la monnaie qui le sera tout autant. La dernière, classique mais taboue, consiste à réaliser un défaut partiel pour restructurer la dette, en protégeant totalement l’épargne de 90 % de la population.

Nous n’avons pas besoin de nouveaux traités, nous avons simplement besoin d’argent, et comme tout surendetté, on ne nous le prêtera pas. Il conviendrait de faire preuve de courage et de lucidité, en admettant qu’une gestion calamiteuse nous a placés dans la situation des pays sud-américains des années 1980, puis en négociant un défaut sur une partie de cette dette.

On préfère avancer des pseudo-solutions visant à faire croire que nous pourrions rembourser sans que cela ne coute rien à personne, au risque de mettre l’économie à genoux. Keynes parlait de l’inflation qui « euthanasierait les rentiers ». Mais le financiarisme actuel est prêt à euthanasier les salariés et les entreprises pour protéger une partie de l’épargne des rentiers, et ce faisant, il finira par euthanasier tout le monde par hyperinflation.

La monnaie est la base du contrat social, et elle n’a pas être altérée pour essayer de sauver des prêteurs inconséquents. Ne sacrifions pas notre avenir au passé : il est encore temps de sauver notre monnaie.

Et si cette fois, nous essayions plutôt le bon sens ?

Olivier Berruyer

83 réactions et commentaires

  • Marcus // 25.01.2012 à 04h56

    Article qui fait réfléchir !
    La question que je me pose c’est l’étendue des dettes dans les différents pays.
    Est-ce possible que des états fassent défaut les uns après les autres sans conséquences autre qu’un défaut d’un seul état comme cela a été pour l’Argentine ?
    Apparemment Delamarche penche pour des plans de rigueur, donc économies et levée d’impôts.
    Pas simple tout ça, à mon humble avis, on a atteint un point de non retour. En clair j’ai bien peur que cela ne soit trop tard…
    Bonne discussion à toutes et à tous.
    Marc

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  • discotonio // 25.01.2012 à 06h54

    Quand on déroule la pelote, on retombe toujours sur le même concept : la garantie des dépots.
     
    Cette fausse idée généreuse est en fait une vraie bonne grosse idée pro rentiers.

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  • BA // 25.01.2012 à 08h05

    L’élite mondiale à Davos loin des tumultes d’un monde « épuisé ».
     
    Les dirigeants de l’élite politique, économique et financière de la planète se retrouvent mercredi à Davos (est) pour leur grand rendez-vous annuel, loin des tumultes d’un monde « épuisé » par la crise et des incertitudes entourant son avenir économique.
     
    La Grèce n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise, les négociations qu’elle mène avec ses créanciers privés (banques, fonds d’investissement, etc) ne sont toujours pas bouclées, et même si les marchés accordent depuis le début de l’année un moment de répit aux Européens, la crise est encore loin d’être réglée.
     
    Une fois encore, tous les regards sont tournés vers l’Allemagne dont beaucoup attendent, en Europe et ailleurs, un geste pour rassurer durablement les marchés.
     
    « Le monde est dans un état de burn out (épuisement) total », avait déclaré fin décembre le fondateur et président du Forump, Klaus Schwab. « Nous avons échoué à retenir les leçons de la crise financière de 2009. Une transformation mondiale doit avoir lieu d’urgence et cela doit commencer en rétablissant une forme de responsabilité sociale », a-t-il renchéri il y a quelques jours.
     
    Les thèmes retenus pour cette édition 2012 du Forum en disent long sur l’inquiétude de ses organisateurs : « Le capitalisme du XXème siècle est-il en train de flouer la société du XXIème siècle ? », « Risques globaux en 2012 : les graines de la désillusion », ou encore « Réparer le capitalisme ».
     
    http://www.boursorama.com/actualites/l-elite-mondiale-a-davos-loin-des-tumultes-d-un-monde-epuise-ed64fe2306bc7c20ada691562acd850f

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  • Galuel // 25.01.2012 à 08h51

    Seules les monnaies à Dividende Universel permettent de comprendre comment ce qui se passe n’est que la non compréhension de la prise en compte du ( http://www.creationmonetaire.info/2011/05/le-flux-lhomme-la-monnaie.html ) flux des morts et des naissances, dans un système monétaire qui ne crée la monnaie que de façon pyramidale et générationnelle, en bafouant les droits de l’homme.
    L’économie qui est pensée sans se baser sur tous les citoyens souverains qui la composent conduit à ce qu’une minorité pense et agisse dans un espace conceptuel sans lien avec la réalité, invoquant le « Dieu marché » comme on invoque le Grand Manitou, qu’on danse pour que la pluie vienne, alors qu’une civilisation avancée a depuis longtemps compris pourquoi et comment ( http://www.creationmonetaire.info/2009/10/monnaie-et-irrigation.html ) l’aléatoire est vaincu par l’irrigation.

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  • odeur_de_sapin // 25.01.2012 à 09h02

    Limpide, claire, excellent, accessible même pour un non-expert en économie/finance. Merci.
    Ce billet associé à l’interview de Mr Delamarche d’hier, Mardi 24 janvier, donne il me semble un état des lieux magistral …
     
    Alors étape suivante que faire ?
    On ne va tout de même pas individuellement (collectivement c’est encore moins évident à imaginer) continuer à regarder cette pièce de théatre quasi-autiste de nos dirigeants, gouvernants essayer de mettre en application la (pseudo) solution N°1. La première question qui me vient à l’esprit, sont-ils c..s à ce point ? ou nous prennent-ils pour des c..s ?
     
    Quand on voit toutes les mesures repressives fiscales mises en place actuellement pour éviter la fuite des capitaux (futurs), je pense qu’ils nous prennent pour des c..s
     
    Je ne vois que 2 solutions, ce que j’appelle l’exil intérieur, cad vivre en autonomie maximale possible à la campagne / montagne = potager, bois, panneau solaire, puit ect ou bien quitter le pays, voire la zone euro mais pour aller ou ?
     
    Quelqu’un voit-il d’autres solutions ?
    Continuer comme si de rien n’était, c’est se condamner à subir.

    J’ai pas l’impression que le bon sens l’emportera, existe-t-il une ou des situations ou le bon sens l’a emporté depuis 500 ans dans pareil cas ?
     
    Dans le Monde d’aujourd’hui, un article relate la bonne santé et superbe progression des installateurs de … coffres forts à domicile ! Surement pas une solution à mon humble avis, juste une réaction émotionnelle de peur.

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  • artiste // 25.01.2012 à 09h20

    Etant en deficit primaire le defaut ne changerait rien ne pouvant plus emprunter il faudrait diminuer les retraites et les salaires des fonctionnaires comme en grece , je pense que la seule solution est sortie de l’euro et devaluation pour retrouver de la croissance sans la quelle rien n’est possible et bien sur diminution des dépenses de ce gouffre qu’est devenu l’état.

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    • AJV // 25.01.2012 à 14h12

      lisez cette lettre et vous comprendrez beaucoup de chose:
      http://www.les-crises.fr/documents/2011/la-crise-henri-regnault-n-18.pdf

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      • wobebli // 25.01.2012 à 19h33

        On n’a pas le choix équilibrer le budget et la monétisation de la dette, car la seule solution est de faire les 2. Si on ne peut pas payer la dette, il faut la monétiser ou l’abolir. Mais comme l’abolition est une forme d' »assassinat brutal » des rentiers, la solution la plus humaine est l’euthanasie douce de l’inflation. Dans les 2 cas, personne ne va nous prêter pour équilibrer notre budget en augmentant une dette impayable, il faut donc équilibrer le budget, quite à subir une récession. De toute façon, il vaut mieux provoquer cela à froid que de subir une déroute à la russe/argentine.
        C’est comme pour le problème des gaz à effet de serre : on n’a pas le choix entre diminuer notre consommation d’énergies fossiles et chercher des énergies renouvelables, on est obligé de faire les deux car le potentiel des énergies renouvelables est insuffisant pour nos besoins actuels.
        Le faux débat du choix entre 2 nécessités présentées comme 2 alternatives ne sert qu’a gagner du temps en ne faisant rien.

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        • Amsterdamois // 26.01.2012 à 19h08

          Étant donné qu’une forte inflation en l’absence d’indexation des salaires est aussi un assassinat des salariés, le choix est donc entre trucider des rentiers qui se sont gavé pendant 40 ans par l’abolition des dettes, et martyriser les salariés pour ménager les rentiers. 

          Le choix est moral, et il est vite fait.
          Prendre parti pour les rentiers, c’est succomber au « syndrome du larbin ».

          Faut abolir le servage pour dettes, et les rentiers doivent se mettre à gagner leur sous à la sueur de leur front, comme les autres… 

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          • ARTISTE // 28.01.2012 à 09h55

            N’oubliez pas que la plus belle niche fiscale est la retraite des fonctionnaires qui n’est pas provisionnée
            dans les comptes ni comptée dans le déficit; si apres défaut sur la dette plus de preteur donc plus de retraite vous voulez renvoyer ces rentier la au travail je rigole

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          • A-J Holbecq // 28.01.2012 à 10h06

            @Artiste
            Ca n’aurait pas de sens de provisionner des retraites par répartition, d’ailleurs on ne provisionne ni les impôts à venir ni les productions à venir.

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          • ARTISTE // 28.01.2012 à 11h37

            ce qui n’a pas de sens c’est de croire que le systeme de retraite par repartion n’est pas mort trop de retraites vivant trop longtemps et trop peu de cotisants le systeme n’aura marché que pour deux generations qui se sont gaves

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          • Amsterdamois // 28.01.2012 à 11h40

            @ Artiste Je reposte spécialement pour vous mon commentaire sur la question des retraites :
            Le rétrécissement de la base de la piramide des âges est un faux problème, agité par la droite pour bousiller la retraite par répartition et nous imposer le système par capitalisation.
            Il suffit de transposer ce discours mensonger dans un autre domaine : l’agriculture. Après-Guerre, l’agriculture employait en France près de la moitié de la population active. Aujourd’hui, quelque chose comme 2%. donc, logiquement, il devrait y avoir des famines aujourd’hui, puisqu’il y a 50 fois plus de bouches à nourrir que de producteurs…Où l’on voit tout de suite le défaut du raisonnement : on a oublié la productivité!
            Et c’est là que le bât blesse : les gigantesques gains de productivité générés par l’informatique et la robotique depuis les années 70, au lieu de se retrouver dans les salaires, ont été INTEGRALEMENT confisqués par les actionnaires et autres ‘investisseurs’ – les rentiers, quoi. Sans cela, non seulement la question du financement des retraites – qui sont, rappelons-le, un “salaire différé” – ne se poserait même pas, mais en plus, on serait passé aux 20 h hebdomadaires. En lieu et place de cela, le chargé d’affaire des rentiers s’est fait élire en 2007 en vous proposant de travailler plus pour gagner un chouïa de plus. Gigantesque escroquerie!   

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  • Deckard // 25.01.2012 à 09h51

    Bonjour,

    Je me pose une question tout simple. La restructuration de la dette, d’accord mais après ça les besoins de financement du pays seront toujours importants et « les marchés » ne prêteront plus à la France ou alors à des taux irréels, d’où un accroissement massif de la dette et bis repetita. 

    La restructuration résout le problème d’aujourd’hui mais quid de demain ? 

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    • Pample // 25.01.2012 à 12h31

      Comme, je crois, le dirait Olivier : Il faudra dans l’avenir se passer des marchés, et pour cela voter des budgets en équilibre, et lever les impôts correspondants chaque année. Point.
       

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      • yannthi // 25.01.2012 à 13h04

        Entièrement d’accord: les déficits sont la source de la dette et hypothèquent l’avenir qui est toujours incertain. Même si ce n’est malheureusement le seul aspect sur lequel il faut (ré)agir, ainsi que ce (merveilleux) blog le montre!

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    • A-J Holbecq // 28.01.2012 à 10h14

      Les besoins de financement d’un pays peuvent être financés par l’impôt. Mais de toute façon il ne faut pas oublier que l’argent des recettes fiscales et totalement redistribué et qu’il ne s’évapore pas: il crée de l’activité secondaire après sa redistribution.
      Si ce n’est pas l’Etat qui s’endette et puisque toute la monnaie est une « monnaie dette », ce seront nécessairement les entreprises ou les ménages: l’important c’est la bonne répartition, mais le plus important serait de passer au « 100% monnaie » prônés par Fisher et Allais  dans lequel l’Etat émets chaque année 4 à 5% supplémentaire de monnaie, sns intérêts ni nécessité de remboursement.
      Les seuls besoins réels de financement extérieurs sont les devises que nous ne « savons » pas produire (par un solde positif de la balance des transactions courantes)… ce qui justifie un zeste de protectionnisme.

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  • FrédéricLN // 25.01.2012 à 10h09

    Une bien bonne tribune, pleine de bon sens et de sens pédagogique !

    Si je pense qu’effectivement, le défaut est la solution de bon sens pour les Etats les plus surendettés, je reste plus réservé dans le cas de la France, car les actifs nationaux (privés) sont tout de même 6 fois supérieurs à la dette. Ce n’est pas un petit gage — beaucoup d’autres Etats nous l’envient. Et c’est lui, lui seul, qui explique notre AA+ malgré la débâcle de la gestion publique.

    Il me semble raisonnable d’espérer qu’un Etat et un service public solides, en équilibre primaire assuré (ce qui demandera plus de 20 milliards, tout de même : nous étions je crois à plus de 100 milliards de déficit primaire en 2009 et 2010)…  deviendront, dans un monde incertain, un refuge pour les capitaux, qui pourront nous prêter à taux négatifs. Ce qui permettrait un grand programme de recyclage et stabilisation/diminution de la vieille dette. Vous me direz (Olivier) que ce n’est pas loin d’un défaut ? Sous l’angle des perspectives de croissance, sous l’angle d’attirer en France l’investissement, ça fait une différence.

    J’avoue que ça demande beaucoup de choses : un nouveau gouvernement indépendant des lobbies qui tiennent la droite et la gauche par les noisettes… un plan de redressement cohérent et efficace… suffisamment d’union nationale pour soutenir ce plan de redressement… le tout dans une ambiance pacifiée et constructive qui fasse envie à l’étranger !

    Mais si on n’arrive pas à ça, je retombe sur votre conclusion, le défaut de paiement est inévitable. 

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    • A-J Holbecq // 25.01.2012 à 19h13

      Il est vrai que le déficit primaire a explosé en 2009 et 2010 (et ce sera de même en 2011)… mais si on regarde la période 1995 – 2008:
      La dette publique a crû de 747 milliards d’euros entre 1995 et 2008
      Entre ces dates(1995 / 2008) l’accumulation des déficits primaires fût seulement de 7,4 Md€, c’est-à-dire qu’une petite monétisation directe de la Banque de France au bénéfice du Trésor Public d’environ 500 millions d’euros par an (soit 4 jours d’intérêts de la dette publique actuelle) ou une infime augmentation des impôts, aurait suffi à équilibrer les budgets
      Voir http://monnaie.wikispaces.com/1995-2010
      Ceci dit, d’accord avec Olivier: aucun pays ne remboursera jamais sa dette, si ce n’est à la marge… il faut s’y préparer!

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  • Alain34 // 25.01.2012 à 10h13

    « Le bon sens » ?????
    C’est mal barré 🙁
    Le jour ou un homme politique crédible (>20% dans les sondages et pas cramé par son passif sur des positions extrémistes/démago/populiste, etc…) tiendra un tel discours et osera dire la vérité de la situation quitte à se griller électoralement parlant, il y aura un petit espoir… mais il sera probablement trop tard.

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    • Thomas // 25.01.2012 à 13h06

      Au risque de remettre une couche de pessimisme, j’avouerai que les critères de l’homme politique « crédible » semblent inaccessibles…
      1 – Part dans les sondages… Quand on sait que les sondeurs sont inféodés à l’orthodoxie du système, ou si vous préférez, à suivre la direction du vent…
      2 – Le passif… Bon, on y peut rien
      3 – Positions extrémistes/démago/populistes. C’est difficile de trouver cela, dans la mesure où quiconque n’anone pas le catéchisme financiariste est catégorisé comme vous le faites.
      Mission : Impossible.

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      • Alain34 // 25.01.2012 à 15h19

        C’est tout le problème de nos ‘démocraties’…
        Les sondages : malheureusement seuls sont réellement audibles (accès à la presse et crédibilité auprès des journalistes est des autres zommes politiques) ceux qui ont un score suffisant dans les sondages.
        Pour le passif, je parlait du passif sur certaines positions extrêmes en ciblant clairement MLP qui si elle peut accéder au 2eme tour ne pourra jamais aller plus loin.

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        • bizbee // 25.01.2012 à 15h28

          Le passif de MLP aurait probablement été bien pire si elle avait été élue… Planche à billet, dévaluation,… mais ce n’est que mon opinion bien sur…

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          • Jack // 25.01.2012 à 16h38

            C’est ce que j’ai cru comprendre de son « programme économique ». Il y est question de faire imprimer 100 milliards / an par la Banque de France. Pour rembourser la dette?

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          • Jack // 25.01.2012 à 18h53

            Je tiens à préciser que je ne suis en aucun cas un partisan de ce parti…

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    • ARTISTE // 28.01.2012 à 17h19

      Pourquoi voulez vous qu’un homme politique dise la vérité son problème est d’etre réélu ils parlent de carrière politique donc forcément démagogie à fausse droite et à gauche meme combat jeu de chaises musicales il faut donc qu’aucun mandat ne soit rééligible et que c’est gens retournent dans la vraie vie et non pas bombardé dans une sinécure comme aujourd’hui, retour dans un organisme d’état ou assimilé interdit.
       

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  • obregon // 25.01.2012 à 10h26

    Si j’ai bien compris, vous dites:
     » Il conviendrait de faire preuve de courage et de lucidité, en admettant qu’une gestion calamiteuse nous a placés dans la situation des pays sud-américains des années 1980, puis en négociant un défaut sur une partie de cette dette. »
    Mais dans ce cas il n’est plus question ensuite pour l’Etat de vouloir emprunter sur les marchés qui n’accepteront pas de prêter durant …un certain temps,non?: (voir le cas de  l’Argentine actuellement).
    En quoi ma remarque est-elle erronnée?

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  • Incognitototo // 25.01.2012 à 11h42

    Hou lala… Il n’y a pas que 4 types d’issues, loin de là… Sauf que certaines solutions nécessitent de se fâcher avec les USA, la Chine, ainsi que la GB… Évidemment, compte tenu du peu de courage politique de ceux qui nous gouvernent, ces solutions ne sont pas prêtes d’advenir…

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  • Freddi // 25.01.2012 à 12h11

    Excellent Billet (sans jeu de mot)

    Question: ne pensez vous qu’ils se moquent totalement du remboursement de la dette?

    Mon avis sur l’objectif final:

    1) créer de la fausse monnaie pour acheter tout ce qu’ils peuvent (territoires, maisons, petroles, or, biens réels, etc.) temps que c’est encore possible.

    2) advienne que pourra et on s’en sort statistiquement mieux quand on a des biens concrets.

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  • Tom AndJerry // 25.01.2012 à 12h19

    Comment Apple peut-il valoir plus que la Grèce ?
    Estimée à plus de 400 milliards de dollars ce jeudi 19 janvier, établissant ainsi un nouveau record, la société Apple vaut plus que le PIB de la Grèce, de l’Autriche, de l’Afrique du Sud et de l’Argentine.
    Sources : huffingtonpost.fr/nicolas-magand/apple-resultats-grece_b_1230193.html?ref=france

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    • Liginaga // 25.01.2012 à 13h16

      Olivier,

      Pouvez vous nous expliquer qui seraient les victimes d’un défaut / write off de la dette ? On imagine bien que les banques seraient parmi les premières visées… qui sont les autres ?

      En quoi cette question est elle taboue dans l’esprit des décideurs de ce monde ? Pourquoi le défaut est il si difficile à concevoir ?

      Merci pour vos lumières.

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      • step // 26.01.2012 à 09h58

        qui seraient les victimes d’un défaut / write off de la dette

        tous ceux qui ont de l’argent et qui en vivent plus ou moins. Après moi paumer mes 2000 euros en banque, je m’en fous un peu. D’autres ont quelques euros de plus au compteur de banque et ne s’en foutent pas, mais alors pas du tout. Et comme ce sont eux qui signent les chèques des politiques, vous comprenez le tabou. On ne mord pas la main qui vous nourrit.

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    • chris06 // 25.01.2012 à 13h34

      Ce genre de comparaison, la valorisation boursière d’une entreprise face au PIB d’un pays, est une ineptie.

      D’où Mr Magnand sort il cette idée burlesque qu’un pays « vaut » son PIB (si tenté que la valeur d’un pays ait la moindre signification)?

      Du grand n’importe quoi! 

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    • chris06 // 25.01.2012 à 14h21

      Si seulement M. Magnand voulait se donner la peine d’essayer de comprendre la signification des termes et des chiffres qu’il manipule, il se rendrait compte que :

      Le PIB de la Grèce = valeur ajoutée produite par la Grèce en une année. ET NON PAS « la valeur de la Grèce »!!!

      Donc, s’il veut vraiment comparer avec Apple, il devrait se poser la question, quelle est la valeur ajoutée produite par Apple en une année? Pour simplifier, c’est ce qu’on appelle pour une entreprise la marge brute d’exploitation (chiffres d’affaires – achats). Pour Apple, c’est d’après les derniers résultats env. 40% de son chiffre d’affaire qui devrait être aux alentours de $50 milliards en 2011, c’est à dire env. $20 milliards.

      C’est à dire un peu plus de 6% du PIB de la Grèce qui est estimé à $305 milliards pour 2011.

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  • Pierre // 25.01.2012 à 12h49

    Votre blog est très, très bien réalisé, et « s’autrichianise » à vue d’oeil (probablement parce que nous vivons une époque qui donne raison à l’école autrichienne). Ceux de vos lecteurs qui s’intéressent à une perspective pragmatique et intelligente sur les problèmes économiques devraient consulter les livres de Hazlitt (Economics in One Lesson), ou, pour les très courageux, celui de Murray Rothbard (Man, Economy and the State, suivi de Power & Market.) « Pour les nuls », il y a celui de Peter Schiff, « How an economy grows, and how it crashes ». Cordialement,

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  • Jojo // 25.01.2012 à 13h04

    Olivier sort de ce corps

    http://www.atlantico.fr/decryptage/inegalites-radiographie-plus-grand-hold-histoire-industrie-finance-crise-etat-bruno-bertez-274461.html?page=0,0

    Je vois que de plus en plus de personne partage votre point de vue sur le financiarisme

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  • yoananda // 25.01.2012 à 13h16

    Est-ce aussi simple ?
    En faisant défaut, ne risque-t-on pas d’installer la défiance envers les banques de second rang ? et du coup, paralyser l’économie …
    C’est aller un peu vite en besogne. De même que la création monétaire ne crée par de richesse, la défaut ne résous pas les problèmes de compétitivité, de pic pétrolier, et géopolitique !!!
    D’autant que le défaut, c’est bien joli, mais on va dire quoi aux américains et au chinois ? il ne s’agit pas juste de tondre papy et mamie la … 70% de la dette française est détenue par les étranger. Vous imaginez leur tête ?
    Et vous avez oubliez la 5ème voie : la guerre. Celle que l’humanité a toujours choisis …

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    • bizbee // 25.01.2012 à 13h56

      la défaut ne résous pas les problèmes de compétitivité, de pic pétrolier, et géopolitique !!!

      Cela n’a pas été dit dans l’article.
      Et puis la monétisation non plus.
      Il s’agit seulement de la moins pire des issues face à un mur qui nous arrive dans la gueule.

      D’autant que le défaut, c’est bien joli, mais on va dire quoi aux américains et au chinois ? il ne s’agit pas juste de tondre papy et mamie la … 70% de la dette française est détenue par les étranger. Vous imaginez leur tête ?

      Effectivement, avec le peu de souveraineté et de courage qui reste à nos élites, cette porte de moindre sortie ne risque peut d’être ouverte « volontairement ». On s’oriente plus probablement vers un défaut incontrôlé et global, ce qui est pire… A moins que les anglo-saxons fasse plier l’UE et la force à faire tourner la planche à billet, ce qui est encore pire…

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  • HImeur // 25.01.2012 à 13h47

    Salut Olivier,
     
    J’ai découvert ton blog hier et je me suis passionné à le lire. Bravo pour tout le travail accompli. Je suis impressionné.
     
    2 remarques sur ton billet :
    1. Sur la dette vue comme différé d’impôt :
    Parmi les conséquences j’y vois que lorsque les français investissent leur épargne en assurance vie investie en dette souveraine, ils se promettent à eux-mêmes de se payer les futurs intérêts de leur placement ! C’est beau ! Le défaut souverain a donc le double effet de pouvoir annuler simultanément l’épargne et le différé d’impôts correspondant (l’actif et le passif)… Finalement les gens n’ont pas les économies qu’ils croient, il suffit de leur expliquer…
    A noter que le raisonnement marche aussi avec les investissements d’assureurs vie français en dette souveraines grecques: les français doivent accepter de se faire à l’idée que leurs économies partiront peut-être fumée pour soulager le contribuable grec asphyxié. On voit ici combien la juste levée de l’impôt correspondant à son train de vie par une nation est central…
    2. La question est vraiment celle du choix des catégories sociales qui devront régler la facture. Ce choix est politique. Parmi les possibilités listées (inflation, hyperinflation, défaut partiel, ect…) seul l’impôt me semble offrir la capacité de viser précisément une cible choisie politiquement. Me trompé-je ?
    Le problème du défaut partiel est qu’il se diffuse dans l’économie de façon incontrôlée, avec un risque de faillites (systémique) à la clé. Difficile de cibler le bon détenteur d’obligation avec un défaut partiel. Par ailleurs, contrairement à d’autres actif (CDS…), les obligations d’état sont souvent détenues par des personnes qui ne le savent pas forcément (via des supports de placement), mal conseillées à une époque où l’on y voyait un risque « zéro ». Le défaut partiel n’est pas très juste envers ces personnes là…
    Remarque complémentaire :
    Reste la question de l’horizon de l’effacement de la dette qui peut significativement arranger les choses et qui mérite d’être mise en avant. Une inflation moyenne étalée sur plusieurs années ne présente-t-elle pas plus d’avantages qu’une hyperflation brutale, une monétisation, ou un défaut ? Surtout si accompagnée d’une indexation des salaires et d’une remontée modérée des taux d’intérêts. Fini les bulles ! Nettoyage des dettes en douceur ! Effacement d’une partie du capital créancier au profit des revenus du travail et revitalisation de l’économie ! Redistribution ! Mutualisation des pertes ! Je reviendrai vers toi à ce sujet là.
     
     

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    • bizbee // 25.01.2012 à 15h20

      Bonjour HImeur,

      2. La question est vraiment celle du choix des catégories sociales qui devront régler la facture. Ce choix est politique. Parmi les possibilités listées (inflation, hyperinflation, défaut partiel, ect…) seul l’impôt me semble offrir la capacité de viser précisément une cible choisie politiquement. Me trompé-je ?

      C’est effectivement la bonne question à poser.
      1) cela me parait impossible de voir un politique qui nous annoncerai (et mettrai en application) de prendre 1600Md€ d’impôts supplémentaires… mm en 10 ans… (et sans tuer la production…)
      2) Et finalement, pas sur que l’impôt sois plus précis qu’un défaut partiel… En fait fait cela dépend surtout de la connaissance que l’on a sur l’identité des créanciers (qui en plus change +/- chaque jour)… Or à ce jour, c’est confidentiel…
      3) l’avantage certain de l’impôt, c’est que ne toucherait pas les autres pays. Le pb, c’est que si ceux-ci vont eux vers le défaut et que nous avons choisi de se saigner, c’est nous qui l’avons doublement profond… Donc au final, une restructuration partielle qui par effet domino, sera appliquée à l’ensemble des pays, me parait l' »issue » la moins terrible et la plus réaliste.
      Elle affectera peut-être pas tant que ça l’économie réelle d’ailleurs au vu du poids actuel des intérêts de la dette… Sauf pour les pays à fort déficit primaire (US et RU).
      C’est surtt une énorme bulle d’actif fictifs qui vont partir en fumée…

      Mais effectivement, ça ne résoud pas tout, comme l’écris Yonanda plus haut… Choc pétrolier, pic everything, ajustement du tps de travail avec la productivité, dernières heures de la croissance…
       

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  • BA // 25.01.2012 à 15h32

    La Grèce se retrouve de nouveau face au spectre d’une faillite.
     
    Pour Marc Fiorentino, auteur de la lettre financière « Monfinancier.com », la question est donc de savoir s’il faut prêter encore de l’argent à la Grèce alors qu’on sait qu’elle « est en faillite, qu’elle ne pourra jamais rembourser un euro ». Ou si « on va finalement tenter une autre voie pleine d’embûches : reconnaître la faillite et organiser sa sortie de l’euro… »
     
    Une issue qui revient ces jours-ci dans la bouche de certains responsables politiques européens. Mais que « personne n’ose imaginer, assurait mardi 24 janvier un diplomate à Bruxelles, tant les conséquences demeurent incalculables ».
     
    http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/La-Grece-se-retrouve-de-nouveau-face-au-spectre-d-une-faillite-_EP_-2012-01-25-761905

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    • FrédéricLN // 25.01.2012 à 16h27

      Cela fait un bon moment que Marc Fiorentino explique cela. Il y a des gens de bon sens, mais ils ne sont pas au pouvoir en France ; soit que l’électeur n’aime pas voter pour le bon sens ; soit que la détention de pouvoir donne à la réalité des contours trop effrayants pour qu’on la regarde ; soit les deux.

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    • Jack // 25.01.2012 à 16h28

      Et pourquoi ils devraient obligatoirement sortir de l’€ sous prétexte qu »ils font faillite? C’est inscrit dans les statuts de l’UE? 
       

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  • BA // 25.01.2012 à 20h56

    Non, Yannthi.

    Pas comme une région en France.

    Pas comme un land en Allemagne.

    La zone euro a la particularité de prendre appui sur une soi-disant « solidarité européenne » … qui n’existe pas.

    La situation de la zone euro et de ses 17 Etats n’est donc pas comparable avec la situation de la France et de ses 22 régions.

    En France, la solidarité nationale, ça existe.

    La situation de la zone euro et de ses 17 Etats n’est pas non plus comparable avec la situation de l’Allemagne et de ses 16 lander. 

    En Allemagne, la solidarité nationale, ça existe. 

    Mais en revanche, dans la zone euro, la solidarité supranationale, ça n’existe pas.

    Il n’y a pas de solidarité entre les Etats du nord de l’Europe et les Etats périphériques.

    Par exemple, il n’y a pas eu de DON d’argent en 2009 pour sauver la Grèce, ni en 2010, ni en 2011.

    Il n’y a pas eu de DON pour sauver la Grèce.

    Il y a eu des PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS qui écrasaient la Grèce.

    Il y a eu des PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui sont venus s’ajouter aux PRETS, qui accentuent la destruction de la Grèce.

    Ce que les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier, c’est justement l’absence de DONS des Etats du nord de l’Europe aux Etats européens périphériques.

    Ce que les années 2009-2010-2011 ont montré au monde entier, c’est l’absence de solidarité en zone euro. 

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    • Okeanos // 25.01.2012 à 23h12

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  • Patrick Juignet // 26.01.2012 à 07h40

    Faute d’informations complémentaires, je maintiens mes analyses sur la répartition de la dette française:
    70% détenu par des investisseurs étrangers : Asiatiques, du Moyen Orient et du Maghreb (probablement des fond souverains et de quelques magnats du pétrole) et quelques autres, dont européens. Pour la France (30 % de la dette est concernée), les obligations d’état sont probablement détenues, pour partie, par des banques et par des organismes d’assurances, des fonds d’investissements et, pour partie, par des particuliers via des FCP, SICAV et assurances vies.

    En cas de défaut, l’épargnant moyen, dont je fais partie, sera touché, mais assez faiblement.  
    Je suis d’accord avec Olivier lorsqu’il dit que « La dernière, classique mais taboue, consiste à réaliser un défaut partiel pour restructurer la dette, en protégeant totalement l’épargne de 90 % de la population. »

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  • A-J Holbecq // 26.01.2012 à 07h58

    L’avis d’Alain Grandjean (Chômage et Monnaie)  sur « le dogme » qu’Olivier défends si bien 😉
    http://alaingrandjean.fr/2012/01/19/pour-en-finir-avec-le-dogme/
    Ne manquez surtout pas la vidéo de l’interview de Gaêl Giraud par une superbe rousse, en bas de page
     

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  • assurance crédit client // 26.01.2012 à 09h11

    La monétisation de la dette ou du moins une partie pourrait créer effectivement de l’inflation, mais en quoi cela serait un si grave problème, dans une période où il n’y a quasiment pas d’inflation ?
    Si l’inflation est effectivement mauvaise pour les rentiers et le capital, c’est plutôt une bonne nouvelle pour faire baisser le montant des dettes, étatiques comme personnelles d’ailleurs.
    De toute façon, on n’y échappera pas, il va y avoir une monétisation, couplée à de la rigueur budgétaire, avec ou sans l’euro.

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    • chris06 // 26.01.2012 à 16h46

      Depuis 2009 la FED a monétisé pour plus  $2000 milliards de bons du trésor US et autres titres publics et tout ce qu’elle a réussi à produire comme inflation c’est celle des cours de la bourse et des matières premières. Les salaires, eux, n’ont vu aucune inflation. Le résultat des courses est une perte de pouvoir d’achat pour les salariés, une augmentation phénoménale des profits des entreprises et des dividendes versés aux actionnaires, l’intégralité des liquidités injectées par la FED ayant été déversées dans les poches des détenteurs du capital, et vous en êtes encore à croire que dans l’environnement actuel la monétisation des dettes publiques peut être une bonne nouvelle pour les salariés?

      Aïe aie aie, certaines idées reçues ont la vie dure!
       

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      • A-J Holbecq // 26.01.2012 à 18h24

        Un des actifs important est l’immobilier qui a beaucoup baissé. Néanmoins, je suis d’accord: la méthode de monétisation (au profit des banques) n’est pas la bonne et aurait du être affectée à des transitions écologique et énergétique ainsi qu’à une augmentation du pouvoir d’achat des plus pauvres

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  • Patrick Juignet // 26.01.2012 à 12h15
    • bizbee // 26.01.2012 à 14h41

      Lu, mais je comprend toujours pas comment vous passez de:

      70,6 % de la dette négociable était détenue par les non-résidents

      (Sur ce point olivier est d’accord)
      Et de

      les acheteurs asiatiques sont des acheteurs nets chaque mois, ainsi que ceux du Moyen-Orient et du Maghreb

      à ça:

      Et quand nous arrivons a percer le secret, nous apprenons que notre argent va majoritairement vers des pays non démocratiques du moyen Orient, du Maghreb et en Chine !

      C’est n’importe quoi ce « majoritairement » !! C’est de la pure spéculation…
      Qui vous dit que les acheteur européens, russes et américains ne sont pas eux aussi des « des acheteurs nets chaque mois »? Et puis être acheteur net, c’est très bien mais cela ne signifie pas que c’est vous qui en avez le plus.
      Finalement vous n’avez aucun élément qui contredit la répartition calculée par olivier:

      Dette : 1/3 France, 1/3 Zone euro, 1/3 reste du monde (surtout USA)

       
       

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  • Alexandre Kolow // 26.01.2012 à 14h20

    Entièrement d’accord avec vous Olivier! Je ne comprends pas pourquoi nos politiques refusent de dire la vérité. A croire que ça leur arracherait la langue!

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  • Patrick Juignet // 26.01.2012 à 15h57

    La seule source d’information que j’ai est l’agence France trésor et elle ne parle pas d’acheteurs russes,  US ou européens. Alors il y en a probablement, mais je ne vois pas comment on peut savoir dans quelle proportion. 

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  • A-J Holbecq // 28.01.2012 à 10h17

    Ce qui est important pour les budgets des administrations publiques (dont l’Etat), ce sont les soldes primaires.
    Voyez http://monnaie.wikispaces.com/Etude+1959-2010

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  • dark moranor // 30.01.2012 à 16h51

    ma question est stupide,mais j’ai entendu que les français possédaient 1500 miyiards d’euros en assurance vie:ne pourrait on pas  réorienter cette épargne vers la dette française provisoirement ,le temps de revenir a un budget a l’equilibre(2ans me paraissent raisonnable)?

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    • Fabrice // 30.01.2012 à 19h10

      On distingue en France deux types de contrat d’assurance vie :

      Les contrats en euros ou monosupports : ils sont uniquement investis en fonds euro.
      Les contrats multisupports, qui comportent à la fois un fonds en euros et des (ou UC) investies en parts de SICAV, FCP ou trackers, eux-mêmes principalement investis en actions ou en obligations.

      donc une partie des sommes sont déjà des fonds servant à payer en partie la dette (par l’intermédiaire des obligations, des fonds en euro (sauf erreur de ma part),…
      et temporairement transférer la totalité des assurances vies au service de la dette c’est de toute manière changer le destinataire de la dette pas résoudre la dette elle même.
      On peut décider de réquisitionner ces sommes mais là c’est un impôt pour payer le décile le plus riche de la population mondiale en défaveur de la classe dite « moyenne », c’est déshabiller Paul pour habiller Jacques, je suis pas sûr que la mesure soit des plus équitables.
       
       

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      • dark moranor // 01.02.2012 à 05h30

        merci pour la réponse.je pensais réorienter environ 400 milliards d’av obligataires pour cette année.de plus les av obligataires possèdent des titres de dettes de toute l’europe,elles pourraient les arbitrer pour de la dette française uniquement.quitte a etre étranglé par des taux élevés,autant que les français en profitent,le pays s’appauvrirait moins.ce serait aux assureurs d’arbitrer sans reéquisitioner quoique ce soit.je pense que l’epargne des français pourrait nous sortir de la pression des marchés a condition d’un retour rapide(2 ans) a l’équilibre du budget

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  • clemence // 31.01.2012 à 10h55

    Le maintient de la Grèce dans l’ euro coute de plus en plus cher , Bruxelles en plein Déni de réalité. 

    Le maintient de la Grèce dans l’euro coutera quinze milliards d’euro de plus aux contribuables européens. le parlement allemand pourrait opposer son véto.

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  • TZYACK // 05.02.2012 à 08h51

    La crise économique actuelle a pour origine le détournement à leur profit – par la pratique des « intérêts sur intérêts » depuis une trentaine d années – par la Finance et ses affidés des gains de croissance de l Economie réelle au détriment de l Investissement productif.
    Comme les investissements d hier étaient les emplois d aujourd hui, seul un abandon de leurs créances en intérêts cumulés et l interdiction de cette pratique permettront de relancer les investissements puis l emploi : C est ce qui explique les taux d intérêts quasi-nuls aux USA dont les Banques ne sont plus payées que par des commissions.
    Déjà à leur époque, les Rois de Sumer accordaient à leur peuple d importantes remises de dettes, pour relancer l économie marchande quand elle était bloquée et surtout pour ne pas perdre la totalité de leurs créances.
    Jusqu à ce que les trois grandes religions monothéistes interdisent, non sans raisons, les prêts avec intérêts dont nous venons d en vivre les limites et les inconvénients.


    De nos jours, seules la remise de dettes, la politique des taux bas et l injection de liquidités par les Banques Centrales permettent de relancer les Economies qui peuvent ainsi rembourser en partie, par l inflation contrôlable que ces techniques génèrent, leurs dettes en « monnaies de singes ».
    « L inflation n est pas le problème, c est la solution (indolore) » dixit Paul Krugman, prix Nobel d Economie.
    « L inflation n est pas un risque. Les pertes potentielles des Banques Centrales ne sont pas un problème, car un CAPITAL NEGATIF est possible » (N étant pas des Banques commerciales)

    La liquidité monétaire est à l Economie ce que l eau est à une plante. Trop arrosée, elle pourrit et pas assez, elle se dessèche.
    Pourquoi faudrait-il payer l eau d arrosage à celui qui en tient le robinet alors qu il n est ni jardinier ni propriétaire de l une ou de l autre ?
     

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    • A-J Holbecq // 05.02.2012 à 09h44

      Oui, mais avez vous vu le mépris de Jorion envers Krugman?
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=33355

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    • chris06 // 05.02.2012 à 11h49

      @TZYACK,

      « De nos jours, seules la remise de dettes, la politique des taux bas et l injection de liquidités par les Banques Centrales permettent de relancer les Economies qui peuvent ainsi rembourser en partie, par l inflation contrôlable que ces techniques génèrent, leurs dettes en « monnaies de singes »  »

      Cela fait plaisir de voir qu’il y a encore des gens qui croient qu’il existe une solution miracle et sans douleur qui permettra de « relancer nos économies ».

      Question : qu’est ce qui vous fait croire que ces « techniques » généreront une inflation « contrôlable »?

      Et aussi, « remise de dettes » = défaut partiel = destruction monétaire = déflation

      Votre « solution » fait tout à fait penser au pompier pyromane : on détruit de la monnaie, puis on arrose de liquidités, et ainsi de suite

      Quand les gens finiront ils par comprendre que le seul et unique moteur de la croissance des trente dernières années, l’endettement des ménages et des entreprises, est définitivement cassé et qu’il n’existe aucune solution miracle et sans douleur qui permettra de le relancer avant belle lurette.

      Il n’existe pas de solution miracle et sans douleur à une addiction. Une fois qu’on a pris conscience de cela, la seule et unique question devient comment éviter que nous nous détruisions les uns les autres par des guerres civiles à répétition (ou pire) et que cela soit ce qu’il y a de meilleur en nous, l’altruisme, la solidarité et la coopération qui prenne le dessus pour faire en sorte que cette phase très difficile que nous allons vivre soit supportable par tous.

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  • TZYACK // 05.02.2012 à 12h30

    Sans intérêts, les budgets des Administrations publiques sont sensiblement EN EQUILIBRE moyen sur la période 1980-2008.
    – Fin 1979, la dette, déjà injustifiable, était de 243 Md€ (21% du PIB). Fin 2010, la dette s’établit à 1591 Md€ (82% du PIB).
    – Les déficits sont la conséquence des intérêts qu’il a fallu payer (Second poste budgétaire après l’enseignement)
    – Nous avons, entre 1980 et 2010, payé 1.408 Md€ pour les seuls intérêts: 125 millions par jour en moyenne.
    – Sur cette période la dette a augmenté de 1348 Md€, du à l’effet boule de neige (Intérêts sur intérêts).
    – Si nous n’avions pas eu à payer ces intérêts la dette publique serait plus faible aujourd’hui qu’en 1980 194 Md€ (10% du PIB)
                                                   http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque

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  • chris06 // 05.02.2012 à 14h58

    Il ne vous a pas échappé qu’en 1971 les pays de l’OCDE ont changé radicalement de système monétaire? On est passé d’un système de changes fixes avec étalon de change or à un système de changes flottants sans contre-partie or.

    Le mode de financement des déficits publics que vous déplorez aujourd’hui (via les marchés) correspondait  à ce choix de système, il était impossible de continuer à faire ce que la France faisait dans l’ancien système (avances au trésor) dans le nouveau.

    Alors, bien sûr, la France aurait pu décider en 1971 de en pas intégrer ce système et faire cavalier seul, déclarer la non convertibilité du Franc et faire ce qu’ont fait tous les pays aux monnaies non convertibles, mais c’est toute l’histoire des quarante dernières années qui aurait été différente. En mieux ou en pire, personne ne le saura jamais.

    Et aujourd’hui, c’est toujours la même chose, ne pas payer les intérêts sur la dette publique et c’est tout le système monétaire qui s’écroule. 
     

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    • A-J Holbecq // 05.02.2012 à 15h03

      Et si on ne payait QUE les intérêts, jusqu’au décès du bénéficiaire identifié?

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  • chris06 // 05.02.2012 à 15h41

    La très grande majorité de la dette publique est détenue par des entreprises (banques, fonds de pensions, assurances, etc..), qui, à priori, ne décèdent pas!
    Les créanciers de ces entreprises (ceux qui ont des comptes dans ces banques, les bénéficiaires de ces pensions et les assurés vie) peuvent, bien sûr, décéder, mais cela ne change rien au problème, une fois la dette arrivée à maturité, c’est toujours l’entreprise à qui l’état doit rembourser le principal.  

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    • A-J Holbecq // 05.02.2012 à 16h26

      Essaye de comprendre ce que je veux dire : les assurance vie et fonds de pension ce sont des »vrais gens » derrière qui ont des pourcentages de participation (du capital du fond souverain). Donc on paye les intérêts jusqu’à leur décès et corrélativement on fait défaut au prorata.
      Bon, je sais que c’est un peu tiré par les cheveux mais tu connais ma position: aucun pays ne pourra rembourser sa dette si ce n’est au même niveau que l’a fait l’emprunt russe, et quand plus aucun gestionnaire de fond ne voudra racheter l’équivalent du d’une dette arrivant à maturité, on ne pourra simplement pas payer (cf Grèce)

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  • pitipoix // 10.02.2012 à 22h43

    Bravo pour la teneur pédagogique de l’ensemble de tes articles et pour l’énorme travail que tu fais.
    L’analyse que tu portes sur les choix économiques fait par les pays étudiés en corrélation avec leurs interactions avec les autres nations est très pertinente.
    J’attends avec hâte tes prochains posts et je ne désespère pas de voir bientôt ton analyse sur les projets économiques proposés pour la France pour les 5 prochaines années.
    Bonne continuation.

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