Les Crises Les Crises
26.novembre.201626.11.2016 // Les Crises

Justifier les massacres saoudiens au Yémen, par Gareth Porter

Merci 103
J'envoie

Source : Consortium News, le 31/10/2016

Le 31 octobre 2016

Exclusif : Le discours officiel de Washington est de dire que l’Iran est le principal fauteur de trouble au Moyen-Orient alors que c’est clairement faux, mais le « groupe de réflexion » explique pourquoi quelques cargaisons d’armes interceptées à destination de la Somalie sont liées à l’Iran et au Yémen, rapporte Gareth porter.

Par Gareth Porter

L’administration Obama a mené une campagne délibérément trompeuse en accusant l’Iran d’envoyer secrètement des armes aux Houthis par voie maritime, une affirmation de Washington destinée à justifier l’attaque aérienne saoudienne massive contre les Houthis qui a commencé l’année dernière.

En répétant l’accusation en boucle, l’administration a amplement réussi à transformer une allégation douteuse en fait avéré, même s’il est contredit par des éléments de preuve bien documentés présents dans le dossier public.

Le roi saoudien Salman fait ses adieux au président Barack Obama à l'Erga Palace après une visite d'État en Arabie saoudite, le 27 janvier 2015. (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

Le roi saoudien Salman fait ses adieux au président Barack Obama à l’Erga Palace après une visite d’État en Arabie saoudite, le 27 janvier 2015. (Photo officielle de la Maison-Blanche par Pete Souza)

Le secrétaire d’État John Kerry a présenté la nouvelle variante du thème familier de l’administration Obama sur les « activités néfastes » de l’Iran dans la région, deux semaines après le début du bombardement du Yémen par l’Arabie saoudite le 26 mars 2015. Kerry a déclaré au PBS NewsHour : « Les approvisionnements viennent clairement de l’Iran, » citant un certain nombre d’arrivées de vols constaté chaque semaine. Kerry a juré que les États-Unis « n’allaient pas rester sans rien faire alors que la région est déstabilisée. »

Plus tard, l’administration a commencé à accuser l’Iran d’utiliser des bateaux de pêche pour faire passer des armes aux Houthis en contrebande. La campagne a consisté en une série de quatre interceptions de petits bateaux de pêche ou de boutres en mer d’Arabie ou à proximité, de septembre 2015 à mars 2016. Les quatre interceptions avaient deux points communs : les bateaux contenaient des armes illicites, mais les équipages ont toujours affirmé que le navire était destiné à la Somalie, et pas au Yémen et aux Houthis.

Mais au lieu de reconnaître le fait évident que les armes n’avaient rien à voir avec la relation Iran-Houthis, un porte-parole militaire américain a publié une déclaration des États-Unis « estimant » dans les quatre cas que la destination ultime des armes était un territoire contrôlé par les Houthis au Yémen.

Le choix des mots était significatif. La communauté du renseignement déclare qu’elle « estime » que quelque chose est vrai tant qu’elle n’a pas la preuve claire du contraire. Dans le cas de l’utilisation iranienne supposée de boutres de pêche pour la contrebande d’armes destinée aux Houthis, les porte-parole des États-Unis n’ont pas cité un seul élément de preuve pour cette « estimation », dans aucun des quatre cas. En fait, lorsqu’on lui a demandé une justification, le porte-parole militaire a refusé.

Le premier boutre de pêche a été intercepté en mer d’Arabie le 25 septembre 2015 par un membre d’une coalition de 31 nations appelée Combined Maritime Forces patrouillant en mer d’Arabie et les eaux environnantes contre la piraterie. Le navire de la coalition a trouvé à bord du boutre 18 missiles Konkurs antichar, 71 autres obus antichar et 54 lance-missiles.

Accuser l’Iran

Plus tard, la Cinquième Flotte des États-Unis publia un communiqué disant : « D’après les déclarations de l’équipage, nous pensons que le boutre et ses armes illégales proviennent d’Iran. » il estimait également que les missiles anti-char étaient d’origine russe ou iranienne, et les documents du bâtiment indiquaient qu’il avait été contrôlé par les autorités douanières et portuaires des Provinces iraniennes de Sistan et du Baloutchistan.

Hassan Rouhani, président de la République Islamique d'Iran, s'adresse à l'Assemblée Générale des Nations Unies le 22 septembre 2016 (UN Photo)

Hassan Rouhani, président de la République Islamique d’Iran, s’adresse à l’Assemblée Générale des Nations Unies le 22 septembre 2016 (UN Photo)

Mais l’équipage du bâtiment avait dit que sa destination était la Somalie et non le Yémen, comme l’a reconnu le porte-parole de la Cinquième Flotte à Associated Press. Un porte-parole militaire saoudien a laissé entendre que l’Iran avait l’intention de rediriger les armes ultérieurement de Somalie vers le Yémen, mais sans donner de preuve.

Le 27 février 2016, un bâtiment australien intercepta un deuxième boutre de pêche au large de la côte d’Oman. Les australiens découvrirent à son bord 1989 fusils d’assaut AK-47, 100 roquettes et 40 mitrailleuses PKM. La défense australienne publia un communiqué officiel de cette prise qui ne mentionnait pas l’implication de l’Iran. D’après le communiqué, le bateau n’était pas immatriculé et il semblait que la destination des armes était la Somalie. Le porte-parole de la Défense australienne expliqua à CNN que cette conclusion était fondée sur les déclarations de l’équipage.

Mais un porte-parole du commandement central des forces navales des États-Unis, le lieutenant Ian McConnaughey, a donné une orientation politique tout à fait différente à l’interception. Dans un courriel à NBC News, McConnaughey dit : « D’après le cap du bateau, on pense que son port d’origine et la source des armes illicites est l’Iran. » Il ajouta que l’on « estimait » que l’équipage était iranien, ce qui sous-entendait que l’équipage lui-même ne l’avait pas indiqué.

McConnaughey a reconnu à NBC et The Telegraph : « Selon les forces de la coalition, on pense que la destination du navire était dans les environs de la Somalie. » Mais le porte-parole du CENTCOM a indiqué que cela n’avait pas d’importance ; Les États-Unis insistaient sur leur récit qu’il s’agissait d’approvisionnements clandestins d’armes iraniennes à destination des Houthis.

« La première évaluation des États-Unis est que la destination finale est probablement les Houthis au Yémen, » affirma McConnaughey à la NBC et au Telegraph.

Quand le présent auteur demanda à McConnaughey par e-mail sur quelles bases les États-Unis « estimaient » que ces armes étaient destinées au Yémen, en dépit des preuves contraires, McConnaughey répondit : « Nous n’allons pas discuter des renseignements et des autres informations qui nous ont amenés à cette affirmation. »

Une troisième cargaison

Le 20 mars, une frégate française intercepta un troisième boutre au large de l’île de Socotra, dans le nord de l’Océan Indien, et découvrit plusieurs centaines de fusils d’assaut AK-47, des mitrailleuses et des armes anti-chars. Le communiqué officiel de la capture de la part du commandement Maritime Combiné annonçait formellement : « Le boutre a été repéré faisant route vers la Somalie. »

map-yemen

Et parce que les armes étaient « supposées destinées à la Somalie, » expliquait-il, « elles ont été saisies conformément au mandat d’embargo sur les armes en accord avec la résolution « UNSCR 224 (2015) ». Cette résolution du Conseil de Sécurité donne mandat pour un embargo à destination de l’Erythrée.

L’Australie et d’autres États participant aux Forces Maritimes Combinées mirent en doute la ligne de propagande de États-Unis. Mais là encore, les militaires américains se servirent des médias d’information pour renforcer leur affirmation que l’Iran envoyait clandestinement des armes aux Houthis. Le capitaine de frégate Kevin Stephens de la Cinquième flotte, annonça à CNN que, selon des informations américaines, « le Yémen était la destination probable » de ces armes.

Une quatrième interception – la troisième en trois semaines – fut faite le 28 mars par un bâtiment de l’US Navy qui ne faisait pas partie de la Force Maritime Combinée mais était directement sous les ordres du commandement central des forces navales des États-Unis. Ceci permit au commandement central de publier sa propre version de l’histoire le 4 avril.

Dans son premier paragraphe, le rapport affirmait que les États-Unis « estimaient » que la cargaison d’armes illicites trouvée à bord du boutre « provenait d’Iran et était destinée aux insurgés Houthis au Yémen.

Une ruse précédemment utilisée

L’administration Obama avait déjà cherché à promouvoir l’accusation selon laquelle l’Iran envoyait secrètement des armes aux Houthis par mer plus de deux ans auparavant. En janvier 2013, le gouvernement du Yémen appuyé par les États-Unis et l’Arabie saoudite avait revendiqué l’arraisonnement d’un bâtiment chargé d’une importante cargaison d’armes en provenance d’Iran et destinée aux Houthis du Yémen.

Une scène de PBS Frontline : le Yémen assiégé

Une scène de PBS Frontline : le Yémen assiégé

L’administration Obama soutint cette accusation dans des déclarations aux journalistes. Après le début de la guerre aérienne saoudienne contre le Yémen en 2015, les États-Unis réclamèrent à un groupe d’experts un rapport sur les sanctions contre l’Iran qui donnerait de la crédibilité à leur accusation.

Mais il s’avéra rapidement que la revendication de 2013 était un stratagème. Un groupe de surveillance du Conseil de Sécurité sur la Somalie et l’Erythrée révéla, dans un rapport de juin 2013, que les membres de l’équipage avaient dit aux diplomates qui les interrogeaient que le chargement de carburant diesel était destiné à la Somalie et non au Yémen. Et comme les armes étaient dissimulées sous les réservoirs de fuel, les armes n’étaient accessibles qu’après leur vidange, c’est-à-dire après l’amarrage du navire en Somalie.

Le groupe de surveillance apprit des autorités de la région de Puntland, en Somalie, où la plupart des armes de contrebande entraient dans le pays, qu’il s’agissait d’une méthode de contrebande d’armes largement utilisée dans le pays.

De plus, le groupe de suivi a déterminé que la vaste gamme d’armes à bord du navire, intercepté en janvier 2013, ainsi que leur origine, indiquaient que les cachettes d’armes avaient été posées par des marchands d’armes. Les autorités du Puntland ont fourni des données au groupe de surveillance indiquant que la plupart des expéditions d’armes vers le Puntland au cours des mois précédant janvier 2013 provenaient de marchands d’armes étroitement liés politiquement au Yémen.

Certains des bateaux de pêche qui furent interceptés avec des armes illicites à bord en 2015-16 avaient des propriétaires iraniens. Mais le rapport du groupe de suivi révèle que la vraie cause de leur présence est le rôle important des navires iraniens dans la pêche illégale dans les eaux somaliennes. La grande majorité des centaines de navires impliqués dans ces réseaux de pêche illégaux était soit iranienne, soit yéménite. Au moins 300 de ces bateaux appartenaient à des yéménites alors que 180 d’entre eux appartenaient à des iraniens.

Le groupe de surveillance a indiqué qu’il enquêtait sur des rapports non confirmés selon lesquels certains de ces bateaux de pêche illégaux étaient également utilisés pour la contrebande d’armes et qu’il avait établi « d’autres liens entre les réseaux de pêche illégaux et les réseaux impliqués dans le commerce des armes et liés à al-Shabaab au nord-est de la Somalie. »

Mais l’administration Obama n’a montré aucun intérêt pour les preuves considérables recueillies par le groupe de suivi et qui donnent une explication plus crédible pour la présence des armes trouvées sur ces quatre boutres de pêche.

Une telle explication n’est pas politiquement utile, alors que les accusations de contrebande iranienne vers les Houthis confortent de multiples intérêts politiques et bureaucratiques, justifiant la sanglante campagne aérienne saoudienne soutenue par les États-Unis contre le Yémen, et les mises en garde incessantes de Washington à propos de « l’agression iranienne. »

Gareth Porter est un journaliste d’investigation indépendant et lauréat du prix du journalisme Gellhorn en 2012.

Source : Consortium News, le 31/10/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la sourc

Commentaire recommandé

Pierre T // 26.11.2016 à 11h54

Quatre boutres transportant une cargaison d’armes arraisonnés, cela ne règle certainement pas la contrebande d’armes dans la région. Maintenant, je ne vois pas en quoi il est plus avantageux pour le trafiquant arrêté de déclarer que sa cargaison est à destination de la Somalie plutôt que pour le Yémen. L’intérêt de cet article est de pointer des affirmations non étayées de l’administration américaine, faites pour justifier une fois de plus leur ingérence (car si ce sont les Saoudiens qui bombardent, les américains sont en appui derrière avec leur logistique et surtout cela justifie la rhétorique guerrière face à l’Iran).

13 réactions et commentaires

  • relc // 26.11.2016 à 05h06

    « mais le “groupe de réflexion” explique pourquoi … »

    Ce n’est pas un “groupe de réflexion” qui explique, c’est interdit par la syntaxe, mais la « pensée de groupe » , “group think” (= https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_de_groupe =), à charge éventuellement pour le traducteur de trouver une formule moins pédante.

      +3

    Alerter
    • le voyeur // 26.11.2016 à 19h22

      Vrai. Mais il faut reconnaître qu’il a été utilisé ici entre guillemets! Donc une expression dérivée! On pourrait alors traduire par : Des spécialistes , ou des experts, etc Mais là encore , il y a hésitation… je dirais ici que l’idée est quand même bien rendue et c’est ce qui compte.

        +3

      Alerter
  • informaticien // 26.11.2016 à 11h10

    Tout ce long papier pour dire qu’il si un équipage de trafiquant d’armes dit que ce armes sont destinées a la somalie, c’est une preuve ? Obama l’ignore parce que ça lui est utile c’est normal, l’auteur dit que oui, sur la bonne foi d’honnêtes trafiquants.

    C’est un peu mince. Moi si j’étais un trafiquant attrapé en pleine activité illégale, je dirais ce qui me semble plus efficace pour sauver ma situation.

    En plus, rien ne prouve que ces trafiquants ont le monopole du commerce d’armes illicite. Conclure avec la même mauvaise foi que les officines de propagande que ce « la vérité » sur ces quelques barques, règle la question du commercer des armes dans la région est assez peu crédible.

    Dans un monde saturé de propagande, ce genre d’article me semble un ajout du bruit au bruit.

      +6

    Alerter
    • Pierre T // 26.11.2016 à 11h54

      Quatre boutres transportant une cargaison d’armes arraisonnés, cela ne règle certainement pas la contrebande d’armes dans la région. Maintenant, je ne vois pas en quoi il est plus avantageux pour le trafiquant arrêté de déclarer que sa cargaison est à destination de la Somalie plutôt que pour le Yémen. L’intérêt de cet article est de pointer des affirmations non étayées de l’administration américaine, faites pour justifier une fois de plus leur ingérence (car si ce sont les Saoudiens qui bombardent, les américains sont en appui derrière avec leur logistique et surtout cela justifie la rhétorique guerrière face à l’Iran).

        +14

      Alerter
      • Jack // 26.11.2016 à 13h28

        C’est vrai qu’on voit mal un juge être plus clément sous prétexte que la cargaison était destinée à la Somalie. Cette destination pourrait sous-entendre une éventuelle livraison à Al-Shabbaab qui est classé comme groupe terroriste islamiste, ce qui ne semble pas être le cas pour les Houthis yémenites.

        Aux dernières nouvelles, un groupe syrien réputé proche d’Al Quaeda aurait reçu un certain nombre de lance-missiles sol-air portable. Si cette livraison a bien eu lieu, je doute que les médias en fasse tout un foin.

          +8

        Alerter
      • Chris // 26.11.2016 à 15h18

        Prétexte (trafic d’armes Iran-Yémen) qui rejoint la prétendue attaque houtie -ratée-sur un navire US :
        http://arretsurinfo.ch/les-usa-invoquent-de-pretendues-attaques-sur-leurs-navires-pour-justifier-la-poursuite-de-la-guerre-au-yemen/

          +3

        Alerter
        • Pierre T // 26.11.2016 à 19h51

          Tout à fait Chris. Toute la géopolitique de la région est axée sur le contrôle de Bab-El-Mandeb, le détroit qui relie la mer rouge au golfe d’Aden, une des routes commerciales les plus importantes au niveau commercial et donc stratégique. Les occidentaux contrôlent Djibouti d’un côté (via les bases militaires française et US). Le Yémen est en face. On comprend mieux l’intérêt des US et des monarchies sunnites du golfe à éradiquer toute revendication des houtis (chiites, donc potentiellement alliés de l’Iran) sur un éventuel contrôle du Yémen.

            +2

          Alerter
  • Dominique // 26.11.2016 à 14h52

    Bonjour à tous.
    Quand on a une carte sous les yeux, on s’aperçoit qu’ envoyer des armes depuis l’Iran vers le Yemen en passant par la Somalie, c’est un peu comme faire passer des armes depuis la France vers Londres en passant par l’Irlande. Ça vous semble logique ?

      +4

    Alerter
    • Pierre T // 26.11.2016 à 17h18

      D’autant plus lorsqu’on planque les armes sous la cuve de fuel, qu’il faut donc vidanger pour y accéder. Même réflexion au sujet du boutre arraisonné par la marine française au large de Socotra qui n’est même pas dans le golfe d’Aden (c’est l’île – yemenite, certes -située en face de la corne somalienne sur la carte de l’article). Parfaitement logique comme étape lorsqu’on veut expédier des armes de l’Iran vers les Houtis, qui tiennent les montagnes du Yémen. Mais les militaires américains doivent se dire que personne dans le public ne connait la géographie du coin (ce qui n’est d’ailleurs pas faux).

        +4

      Alerter
  • Patrice // 26.11.2016 à 19h17

    Le nombre de prises et le volume des cargaisons, tout cela indique de la petite contrebande, du trafic d’armes artisanal tout ce qu’il y a de plus classique. Que cela soit à destination de la Somalie ou du Yemen est finalement dérisoire…
    C’est dérisoire quand on compare avec ce que disent les appels d’offres du gouvernement US, relevés par IHS Jane, pour le transport de milliers de tonnes d’armes, et c’est bien de milliers de tonnes dont il s’agit, depuis Bulgarie et Roumanie à destination de la Syrie via la Jordanie… ça, ça ne se fait pas avec quelques bateaux de peche.

      +4

    Alerter
  • Etienne2 // 26.11.2016 à 20h00

    Durant les années 90, je suivais avec attention les reportages de Marc Ferro, « Histoire parallèle », qui tentaient de dévoiler toutes les propagandes avant et après la 2ème GM: c’est de suite ce qui me viens à l’esprit à la lecture de ce post.
    Ce serait le comble la perspective d’un affrontement direct entre l’Iran et l’Arabie Saoudite avec ses alliées (OPEP), pro US … mais tout cela est probable et le(s) gagnant(s) serait(ent), la coalition gendarme du monde… non pardon…l’occupant de l’actuelle Palestine qu’on appelle à tort, l’Etat Hébreux! (rappel pour les « bien-pensants »: l’anti-sionisme colonial n’a rien à voir avec l’anti-sémitisme au sens strict du respect des divers peuples religieux au non.)
    Le monde n’a guerre changé depuis le III ème Reich et l’ère stalinienne , le phoenix veut renaître de ses cendres, où peut-être le tocsin a déjà sonné!
    L’actualité des mass-médias dans notre pays occulte les réalités et les massacres de civils de ce conflit au même titre que le conflit syrien.

      +4

    Alerter
  • rototo // 27.11.2016 à 09h45

    bon timing, il se trouve que Wikileaks vient de publier les Yemen Files, tout sur les contrats d’armement americains pour transformer le pays en ruines…
    https://wikileaks.org/yemen-files/

      +3

    Alerter
  • christiangedeon // 28.11.2016 à 05h23

    Le Yémen? Mais c’est où le Yémen? Tout le monde se fout du Yémen comme de sa première paire de chaussettes…les singes hurleurs des droits de l’homme sont cois,tout comme ils le sont pour le Bahrein,ou le Pakistan où chiites et chrétiens se font massacrer comme au coin du bois,etc.Tout comme les massacres africains à grande échelle ne font même plus un entrefilet.Tout comme personne ne veut voir la poudrière qu’est devenue la Bosnie maintenant dominée de plus en plus ouvertement par les islamistes,comme le Kosovo,et une bonne partie de l’Albanie…tous soutenus et financés par les mêmes… tous armés par les mêmes.les guerres d’Irak,de Syrie ,de Lybie n’ont été que la première partie de la pièce qui se joue…Good morning Europe.Un conseil…prenez une mappemonde,colorez en rouge toutes les zones de conflit…ensuite passez au prozac!

      +2

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications